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CHAPITRE 1 :

SECURITE
ELECTRIQUE
PLAN
Introduction
I) Effets physiologiques du courant sur le corps
humain
II) Facteurs d’évaluation des risques
III) Protection contre les chocs électriques
 Protection sans coupure de l’alimentation;
 Protection avec coupure de l’alimentation.
IV) Les classes de matériel
V) Les indices de protection

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INTRODUCTION
L'utilisation de l'électricité peut présenter des
risques d'électrocution et aussi des risques
d'incendie.
En effet le courant électrique a des effets physiques
sur le corps ; ceci peut se produire avec un contact
direct ou indirect avec un conducteur sous tension.
Il convient alors de prendre les mesures de sécurité
nécessaires pour protéger les biens et les
personnes.

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INTRODUCTION (suite)
Annuellement dans un pays comme la France :
 près de 2000 accidents;
 des dizaines de personnes invalides;
 des dizaines de personnes qui ne pourront
plus exercer une activité professionnelle
normale;
 près de 200 MORTS...

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I) Effets physiologiques du courant sur le corps
humain
Le courant agit sur le corps humain de trois façons:
 Par "blocage" des muscles (tétanisation). Le
courant qui circule dans le corps humain
contractera les muscles des membres et de la
cage thoracique;
 Par brûlures : L'électricité provoquera par ses
effets thermiques des lésions tissulaires plus ou
moins graves selon la valeur du courant;
 Par action sur le cœur: Elle provoque une
désorganisation complète, une fibrillation
ventriculaire.
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I) Effets physiologiques du courant sur le corps
humain (suite)

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II) Facteurs d’évaluation des risques
Il existe 4 facteurs:
 Ic : courant qui circule dans le corps;
 Uc: tension appliquée au corps;
 R : résistance du corps;
 t : temps de passage du courant dans le corps.

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Courbes t=f(Ic)

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Interprétation Courbes t=f(Ic)
Cette courbe donne 4 ou 5 zones de risques
Zone 1: Courant inférieur au seuil de perception (0,5 mA).
Zone 2: Contractures musculaires (tétanisation). Peut provoquer
une chute.
Zone 3: Paralysie respiratoire. Sans secours rapides (respiration
artificielle) l'accidenté risque de mourir par asphyxie.
Zone 4: Possibilité de fibrillation ventriculaire inférieure à 50 %.
Zone 5: Possibilité de fibrillation ventriculaire supérieure à 50 %.
La fibrillation ventriculaire entraine la mort certaine en l'absence
de secours adaptés et immédiats.

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Courbes t=f(Uc)

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Interprétation Courbes t=f(Uc)
Selon le type de local la norme NFC 15.100 définit 3 tensions de
sécurité: 12, 25 ou 50 volts (respectivement local immergé, local
mouillé, local non mouillé).
Ces tensions non dangereuses définissent 3 courbes où les
risques sont contrôlés en fonction du temps de passage du
courant dans le corps.
Exemple :
Lors d'un défaut dans un local sec (UL = 50 V), si la tension de
contact vaut 120 V, le dispositif de protection doit couper le
circuit en moins de 0,2 secondes.

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Courbes R=f(Uc)
Cette courbe donne les variations de la
résistance du corps humain en fonction de la
tension de contact et de l'état de la peau.

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Relation entre la tension de contact présumée et le temps
maximal de coupure
Le tableau ci-dessous montre que, pour une tension de contact
de 220 V, un courant de 147 mA traversera le corps humain. Ce
courant devra alors être coupé en moins de 0,18 seconde pour
éviter tout risque.

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Ces trois courbes ont servi de base à
l'établissement des règles de sécurité
imposées par les normes. Ensemble de
règles que nous allons voir dans les
diapositives suivantes

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III) Protection contre les chocs électriques
La protection définie dans la norme couvre à la fois les règles des
installations électriques et celles des équipements électriques. La règle
fondamentale sur laquelle elle repose est:
Les parties actives dangereuses ne doivent pas devenir accessibles et
les parties conductrices accessibles ne doivent pas devenir
dangereuses:
 ni dans les conditions normales;
 ni dans des conditions de défaut .
Elle comprend:
 la coupure automatique de l'alimentation des équipements
connectés;
 la coupure non automatique de l'alimentation.

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1) Définitions
On distingue deux types de contacts dangereux :
 Contact direct : On parle de contact direct
lorsqu'une personne vient toucher directement une
partie nue sous tension d’un appareil, d’un équipement
ou d’une installation(imprudence, maladresse,
défectuosité…).

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1) Définitions (suite)

 Contact indirect : désigne le contact


avec des masses mises accidentellement
sous tension suite à la défaillance de
l'isolation d'un appareil.

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1) Définitions (suite)

 Electrisation : C’est un choc électrique qui


n’entraine pas la mort;
 Electrocution : C’est un choc électrique qui
entraine la mort;
 Tension limite de sécurité UL: C’est la valeur
maximale de la tension de contact présumée qu’il
est admis de pouvoir maintenir indéfiniment dans
des conditions d’influences externes spécifiées.

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2) Valeurs de UL

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Valeurs de UL (suite)
Pour obtenir ces tensions de sécurité il est impératif
d'utiliser des transformateurs de sécurité
répondant aux exigences de la norme.
On exclut les autotransformateurs, les dispositifs
employant des résistances pour faire chuter la
tension et tout autre montage qui abaisse la
tension mais qui n'assure pas la séparation des
circuits BT et TBT.

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IV) Protection sans coupure de l’alimentation
Les principaux moyens de protection sont:
 TBTS ou TBTP;
 utilisation de matériel isolant de classe II, ou de
niveau équivalent d'isolation;
 Isolation des parties actives;
 Mise en place de dispositifs assurant
l’inaccessibilité ;
 L’éloignement.

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a) TBTS
La TBTS s'utilise lorsque le risque est très élevé
(piscines, parcs de loisirs...). Elle consiste à
alimenter les circuits par le secondaire à très
basse tension d’un transformateur d’isolement
spécial de sécurité. La tension au secondaire ne
dépasse pas UL.

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b) TBTP
Contrairement à la TBTS, la masse du secondaire
est relié à la terre.

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c) Séparation électrique des circuits

On alimente un circuit au moyen d'un


transformateur de séparation ou d'un
transformateur présentant entre enroulements
primaires et secondaires une séparation de
sécurité (classe II). L'objectif est de n'offrir, en
cas de défaut d'isolement, aucun chemin de
retour possible au courant.

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c) Séparation électrique des circuits (suite)

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d) Emploi de matériel de classe II
Ils sont appelés matériel à "double isolation" ou
"double isolement». Leur particularité est que
leur masse ne doit pas être connectée à un fil
PE.

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e) Eloignement ou interposition d'obstacles
Si des parties se trouvent à des potentiels différents
(circuits distincts, parties actives et masses), celles-
ci doivent être suffisamment distantes pour ne pas
être simultanément accessibles.
La distance minimale d’éloignement doit être de
2,5 m, éventuellement augmentée si des objets
conducteurs (échelles…) peuvent être manipulés à
proximité. Ce moyen de protection qui peut être
combiné avec des obstacles est réservé aux locaux
électriques et aux lignes aériennes.
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e) Eloignement ou interposition d'obstacles
Le principe de ces mesures, est de rendre
extrêmement faible la probabilité de toucher
simultanément une masse présentant un défaut
d'isolement et un élément conducteur relié à la
terre.

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f) Isolation des parties actives
Elle consiste en une isolation conforme aux
prescriptions concernant les matériels. Les
parties sont recouvertes d’une isolation qui ne
peut être ôtée que par démontage ou
destruction. Les peintures, laques, vernis
n'assurent pas une protection suffisante.

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g) Protection au moyen de barrières ou d'enveloppes
Les parties actives sont placées derrière des barrières ou
à l’intérieur d’enveloppes qui assurent un degré de
protection IP 2x ou xxB. Ce degré est porté à IP 4x ou xxD
pour les parties horizontales sur lesquelles ou au-dessus
desquelles des personnes peuvent marcher (passerelles,
caillebotis…). Les barrières et les enveloppes doivent
maintenir des distances d’isolement suffisantes avec les
parties actives. Leur démontage et l’accès aux parties
actives ne doit pouvoir se faire qu’à l’une des conditions
suivantes :
- avec une clé ou un outil;
- après mise hors tension des parties accessibles.

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V) Mesure complémentaire par coupure de
l’alimentation
Les mesures précédentes ont un caractère préventif. Elles
peuvent se révéler parfois défaillantes pour plusieurs raisons :
 manque d'entretien;
 imprudence ou négligence ou inattention;
 usure normale ou anormale d'un isolant;
 contact accidentel;
 infiltration d'eau rendant l'isolation ou les enveloppes
inefficaces.
Toutes les mesures précédentes n’étant pas infaillibles. On
prévoit une mesure complémentaire consistant à l’utilisation
d’appareillage de protection.

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VI) Protection avec coupure de l’alimentation
1) Principe
Cette mesure de protection repose sur 2 principes fondamentaux :
 mise à la terre de toutes les masses des matériels électriques de
l'installation et constitution de la liaison équipotentielle principale;
 mise hors tension automatique de la partie de l'installation où
se produit un défaut d'isolement, de manière à ne pas soumettre
une personne à une tension de contact Uc pendant une durée telle
qu'elle soit dangereuse.
Afin de répondre à ces 2 exigences, la norme définit une valeur
de tension limite de contact (tension limite de sécurité), des
schémas des liaisons à la terre et des temps de coupure maximaux.

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a) Tension limite conventionnelle de contact UL
Déjà défini.
b) Schémas des liaisons à la terre (SLT)
La norme CEI 60364-4-41 définit 3 schémas de liaisons à la
terre : schéma TN, schéma TT et schéma IT. L’objectif de ces
schémas est d’empêcher qu’à la suite d’un défaut d’isolement,
une personne puisse se trouver soumise à une tension de
contact supérieure à UL pendant un temps tel qu’il puisse en
résulter des dommages organiques.
La mise en œuvre d’un SLT exige aussi le dimensionnement des
conducteurs et le choix et les caractéristiques des dispositifs de
protection.

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c) Schémas des liaisons à la terre (SLT)
La norme impose pour chaque SLT et en fonction de la tension
du réseau des temps de coupure maximaux:
 pour les circuits terminaux, les temps de coupure sont
fonction du schéma des liaisons à la terre de l’installation. Ils ne
doivent pas dépasser les valeurs suivantes :

 pour les circuits de distribution, dans tous les cas les temps de
coupure doivent être inférieurs à 5 s.
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2) Coupure automatique en schéma TT
Dans ce type de schéma toutes les masses destinées à être protégées
par un même dispositif de coupure doivent être reliées au même
système de mise à la terre. Le point neutre de chaque source est relié
à une terre distincte de celle des masses.
L'impédance de la boucle de défaut comprend le plus souvent deux
résistances de terre, et l'intensité du défaut est, la plupart du temps,
bien trop faible pour solliciter les protections de surintensité
(disjoncteur ou fusible) dans le temps imparti.
La coupure automatique en schéma TT s'obtient par un dispositif
différentiel Résiduel (DDR) de sensibilité :

avec :
RA : résistance de la prise de terre des masses d'utilisation
IΔn : seuil maximal de déclenchement du DDR.

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3) Coupure automatique en schéma TN
Dans le schéma TN, le neutre de l'alimentation est
mis à la terre et les masses sont reliées au neutre
au moyen des conducteurs de protection (PE).
Un défaut d'isolement sera équivalent à un
court-circuit phase neutre. Le niveau élevé des
courants de défaut permet d'utiliser les dispositifs
de protection contre les surintensités pour assurer
la protection des personnes.
On utilise soient un disjoncteur ou un fusible.

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4) Coupure automatique en schéma IT
En schéma IT, la coupure automatique n'intervient pas
lors
du premier défaut.
Dans le schéma I T:
 l'installation est isolée de la terre ou le neutre est mis à la
terre à travers une impédance (schéma IT impédant) ;
 les masses sont mises à la terre :
 soit ensemble (interconnectées par un conducteur
de protection PE et collectivement mises à la terre à la
borne principale);
 soit individuellement ou par groupes (mises à la terre
à des prises de terre différentes).

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VII) Les classes de matériels électriques
Le matériel électrique doit être compatible avec
la tension d’alimentation. La norme
NF EN 61140 (C 20-030) répartit les matériels
électrotechniques en 4 classes en fonction de
leur conception du point de vue sécurité . Elles
prennent en compte :
 l’isolation entre les parties actives (normalement
sous tension) et les parties accessibles (masses
métalliques);
 la possibilité ou non de relier les parties
métalliques accessibles à la terre.
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Classe de matériels

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VIII) Indices de protection
1) Code IP
L'indice de protection (IP) est un standard international
de la CEI relatif à l‘étanchéité. Cet indice classe le
niveau de protection qu'offre un matériel aux
intrusions de corps solides et liquides. Le format de
l'indice est:

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Signification des éléments du code

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2) Code IK
L'indice IK détermine le degré de résistance d'un appareil aux
chocs mécaniques, conformément à la norme NF C 20-010. Cet
indice concerne les appareils électriques (moteurs, machines,
luminaires...). Il est noté sur une échelle de 0 à 10, en fonction
de l'énergie d'impact, qui peut aller de 0 à 20 joules.

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