Vous êtes sur la page 1sur 79

Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

1- Généralités :
• L'électricité est un phénomène directement lié à la structure de la matière.
Il faut se souvenir que les atomes sont formés d'un noyau (positif) autour
duquel tournent un ou plusieurs électrons (négatifs). Les atomes sont
électriquement neutres, c'est-à-dire qu'ils contiennent autant de charges
positives que de charges négatives.
• L'électricité est une énergie liée au déplacement d'électrons libres dans un
matériau conducteur.
• Le risque électrique est présent partout dans les sociétés industrielles.
L'exposition au risque est soit ordinaire (utilisateurs), soit délibérée
(professionnels intervenants sur les équipements ou les installations).
• Tout salarié est amené à travailler avec du matériel électrique .Ce qui
implique que toute entreprise peut être confrontée à un accident d’origine
électrique.
• Dans les faits, on observe peu d’accidents du travail d’origine électrique,
étant donné la réglementation et les normes en vigueur ; mais ceux qui
ont lieu sont en général lourds de conséquences.
• Connaître et appliquer les principes de base de la sécurité électrique
permettra à chaque salarié de limiter les risques dans son entreprise.
• La participation de chacun est nécessaire pour promouvoir la sécurité du
travail et réduire au minimum les risques ainsi que les conséquences
possibles des accidents. Il est également important pour la sécurité qu’il
existe une communication et une coopération satisfaisantes entre
concepteurs, exécutants et utilisateurs.

1-1- Généralités sur les risques électriques


1-1-1- Définition
L’électrisation désigne l’ensemble des manifestations physiopathologiques liées à
l’action du courant électrique sur le corps humain, alors que le terme plus couramment
employé d’électrocution correspond à un décès par électrisation. Pour qu’une
électrisation se produise, il faut que deux points du corps humain soient soumis à une
différence de potentiel.
Elle résulte soit d’un contact direct avec un conducteur, soit d’un contact indirect par
l’intermédiaire d’une masse mise sous tension par défaut d’isolement.
De l’approche de personne au voisinage de parties actives, particulièrement dans la
catégorie haute tension.
D’une isolation ne convenant pas dans les conditions d’utilisation prévues.
Du rayonnement thermique ou phénomènes tels que la projection de particules en
fusion et les effets chimiques dus à des courts-circuits, surcharges, ect…
De phénomènes électrostatiques, tels que le contact d’une personne avec des parties
chargées.
Il peut également occasionner des chutes de personnes (ou d’objets lâchés par ces
personnes), dues à l’effet de surprise provoqué par ces chocs électriques.
Melle BENAYACHE.S 1
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

1-1-2- Statistiques des accidents électrique


Un plus du tiers des lésions sont de localisations multiples .Les yeux, les membres
supérieurs, les mains restent des zones à risque important.

Pratiquement la moitié des lésions sont des brûlures.

La meilleure prévention consiste à travailler hors tension, à mettre en œuvre un plan


de prévention et des procédures d’intervention.

Les principaux facteurs ayant entraîné l’accident sont un mode opératoire inapproprié
ou dangereux (31%), la méconnaissance des risques (30%), l’application incomplète
des procédures (15%), une formation insuffisante (12%), l’état du matériel (12%),
l’état du sol (11%).
Lorsque les travaux sont réalisés en présence de tension, les intervenants doivent
disposer d’équipement de protection individuelles, utiliser un physique isolé, respecter
les distances de sécurité par la mise en place d’obstacles fixes .De plus ce personnel
doit posséder une habilitation et avoir reçu une formation aux travaux d’ordre
électrique .Enfin les vérifications réglementaires des installations provisoires doivent
êtres effectuées. La conformité du matériel portatif, des mises à la terre et la présence
d’un dispositif sensible de coupure tel un disjoncteur différentiel 30mA, doivent être
contrôlées.
2- Effets de l’action du courant électrique sur le corps humain :
La gravité d’une électrisation dépend de plusieurs facteurs :
- L’intensité du courant (danger à partir de 5mA),
- La durée du passage du courant,
- La surface de la zone de contact,
- La trajectoire du courant,
- L’état de la peau (sèche, humide, mouillée),
- La nature du sol,
- La capacité d’isolation des chaussures portées.

Melle BENAYACHE.S 2
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

3- Effet de l’action du courant électrique sur les installations :


Le risque électrique dépend de nombreux paramètres. Leur gravité varie avec
l'intensité du courant, la résistance électrique du sujet, la tension du courant, la
fréquence du courant, le temps de contact et le trajet du courant.

3.1. L'intensité Du Courant


C'est l'intensité qui tue (d'Arsonval) (I = E/R). Avec un courant alternatif :

• Vers 1,1 milliampère, le sujet ressent une sensation de choc légère


• Vers 9 milliampères, apparition de contractions plus ou moins diffuses, avec
contractions des muscles respiratoires et bronchiques vers 25 milliampères
• De 80 milliampères à 3 ampères peuvent apparaître des fibrillations
ventriculaires en fonction du trajet du courant
• A partir de 2 à 3 ampères, une inhibition nerveuse persistante peut apparaître sur
le trajet du courant
• Au-delà de 4 ampères, on observe un arrêt cardiaque en contraction

3.2. La Résistance Electrique Du Sujet


• La résistance électrique du sujet varie en fonction de la résistance globale du
sujet qui dépend de la résistance du milieu intérieur (entre 600 et 800 Ohm) et
celle de la peau (de 30 000 à 1 000 Ohms). Elle varie aussi avec l'activité
sudorale, la température, la vigilance.
• La résistance du sujet diminue avec l'augmentation de la surface de contact, la
pression du contact, la durée du contact et la tension du courant.
• La résistance du sujet varie avec la nature du contact avec le sol (elle est
inférieure sur sol humide) et l'état vestimentaire du sujet (pouvant passer de 1
000 à 150 000 Ohms).

3.3. La Tension Du Courant


• Les ampères tuent et les volts brûlent (Zimmern).
• Au-delà de 1 500 volts, la peau n'a plus aucun rôle protecteur. La quantité de
chaleur dégagée dans l'organisme est de :
o Q = 0,24 X R (en Ohms) X I (en Ampères) X T (en secondes)
o Q = 0,24 X E (en volts) X I (en Ampères) X T (en secondes)

Melle BENAYACHE.S 3
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

3.4. La Fréquence Du Courant


• Les chiffres précédents concernent le courant alternatif de 50 périodes/seconde.
• Avec le courant continu, il faut des intensités 4 fois plus élevées pour obtenir les
mêmes seuils d'action. Au-delà de 1000 périodes, seul l'effet thermique se
manifeste (pas de douleurs ni de contracture) d'où son utilisation thérapeutique.

3.5. Le Temps De Contact


L'intensité des brûlures et les risques de fibrillation varient en fonction du temps de
contact.
Le risque de fibrillation n'apparaît que pendant la période réfractaire partielle soit 20
% du cycle cardiaque (2/10 de chaque seconde).

3.6. Le Trajet Du Courant


Le trajet du courant doit passer par le coeur pour induire une fibrillation

4- Protection :
Trois conditions doivent être réunies pour créer un risque d’origine électrique :
• Le circuit doit être sous tension,
• Le circuit électrique doit être fermé,
• La personne doit être en contact par deux points distincts avec les pièces sous
tension
- Mode de contact :
Les nombreuses causes d’accidents sont classées en deux catégories en fonction de la
nature du contact accidentel qui place la personne en danger.
Sans contact avec l’individu :(phénomène d’amorçage)
C’est l’approche d’un conducteur sous haute tension (HT) et d’un élément conducteur
relié à la terre .Le niveau d’isolement entre le conducteur et la personne est diminué
par l’ionisation de l’air.
Il se produit un arc électrique entre l’élément sous tension et l’individu.

a)-Contacts directs : C’est le contact d’une personne avec les parties actives des
matériels ou des installations.
Ces parties actives peuvent êtres :
- des conducteurs (conducteur neutre y compris),
- des parties de matériel susceptibles d’être sous tension en service normal (bornes,
armatures, leviers, ect..).
b)-Contacts indirects.
C’est le contact d’une personne avec des masses mises accidentellement sous tension.
La masse est une partie conductrice susceptible d’être touchée et normalement isolée
des parties actives, mais
pouvant être mise accidentellement sous tension (par un défaut d’isolement)

Melle BENAYACHE.S 4
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

4-1 Protection des utilisateurs :

ƒ Protection contre les contacts directs


Les dispositions de protection contre les risques de contact ont pour but d’assurer la
mise hors portée de pièces nues sous tension accessibles aux travailleurs.
La protection peut être obtenue par l’un des trois moyens suivants :

a)-Eloignement
L’éloignement doit être suffisant pour prévenir le risque d’accident par contact direct
ou rapprochement à l’aide d’objets que les travailleurs manipulent ou transportent.
Les distances doivent être compatible avec le matériel manutentionné .La distance
d’éloignement doit être de 2,5m augmentée de la longueur des objets conducteurs (
outils , échelles) pouvant être manipulés dans les locaux , et 7,9m sous des tensions de
750kV.

Melle BENAYACHE.S 5
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

b)-Obstacles
La protection doit être assurée compte tenu des contraintes auxquelles sont soumis les
obstacles par leurs :
- nature,
- étendue,
- disposition,
- stabilité.
Inaccessibilité des parties actives.
Il n’est pas possible pour des raisons :
- de coût de fabrication,
- d’échanges thermiques d’air ambiant,
- d’entretien,
D’isoler systématiquement toutes les parties actives d’un matériel ou d’une
installation.
D’où la possibilité de rendre inaccessible les parties active :
- par l’emploi de barrières, d’enveloppes, d’obstacles :
a) grille d’enceinte d’un poste de transformation,
b) armoires pour équipements, ne pouvant être ouvertes qu’à l’aide d’une clé ou d’un
outil après mise hors tension

c) par la mise en place des rambardes ou panneaux grillagés fixes distant d’au moins
10 cm pour U< 500V ou 20 cm pour U> 500V.
- par une implantation des matériels qui met hors de portée ces parties actives.
Tous les obstacles, coffrets d’appareillage, armoires de tableaux, cache-bornes de
moteurs, portes en tôles ou en grillage dans les postes HT doivent être maintenus en
place et en bon état.

Important : La suppression des obstacles, quelle qu’en soit la classe de tension, ne


sera réalisée que par des électriciens.

Melle BENAYACHE.S 6
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

c)-Isolation
L’isolation doit être adaptée à la tension de l’installation et conserver à l’usage ses
propriétés, eu égard aux risques de détériorations auxquelles elle peut être exposée
(protection des conducteurs et câbles), (On peut également rajouter une isolation sur
des câbles nus).
L’isolation des parties actives : Celles-ci doivent être totalement recouvertes d’un
isolant qui ne peut être enlevé que par destruction.

ƒ Protection contre les contacts indirects


Il existe plusieurs moyens de prévenir les contacts dits indirects c'est-à-dire ceux qui
impliquent des masses métalliques mises accidentellement sous tension :

a- Coupure automatique de l’alimentation.


La coupure automatique de l’alimentation, après l’apparition d’un défaut, est destinée
à empêcher le maintien d’une tension de contact pendant une durée telle qu’il risque
d’en résulter un danger pour les personnes.

ƒ La mise en œuvre de cette protection nécessite :


• La liaison de toutes les masses de l’installation avec un conducteur de
protection lui-même relié à la terre.
• L’interconnexion à un même conducteur de protection, donc à une même terre,
de toutes les masses susceptibles d’être accessibles simultanément,
• L’utilisation d’un dispositif de protection du type disjoncteur à courant
différentiel résiduel qui sépare automatiquement, à la suite d’un défaut
d’isolement, l’alimentation et la partie de l’installation protégée.
• Les caractéristiques du temps de réponse de ce disjoncteur doivent être telle
que toute tension de défaut, ou de contact, ne puisse se maintenir au-delà d’un
temps qui limite les effets pahophisiologiques du courant à une valeur non
dangereuse, pour une personne victime d’un choc indirect.

Melle BENAYACHE.S 7
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

b- l’emploi d’une très basse tension de sécurité


(TBTS) ou de protection (BTTP).
Valeurs maximales de la tension en TBTS (à l’intérieur des locaux) :
Milieu sec U< 50V
Milieu humide U< 25V
Milieu mouillé U< 12V

c- Par une double isolation ou une isolation renforcée : protection contre les
contacts indirects sans coupure automatique de l’alimentation.

d- Emploi de matériels de la classe2 ou équivalente.


Ces matériels sont identifiés par le symbole du double carré. On utilise du matériel dit
double isolement dans lequel l’isolation du matériel électrique à été doublée .Aucune
partie conductrice du matériel double isolation ne doit être raccordée à un conducteur
de protection.

Melle BENAYACHE.S 8
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

4-2- Dispositif de protection :

a)-Utilisation de la TBTS
La très basse tension de sécurité (TBTS) s’utilise lorsque le risque est très élevé
(piscines, salles de bain, ect..).Cette tension doit être inférieure à 50V.
Cette mesure consiste à alimenter des circuits sous très basse tension fournie par un
transformateur de sécurité. Trois conditions doivent être respectées :
• aucune partie active du réseau TBTS ne doit être relié à la terre.
• les masses des matériels TBTS ne doivent être relié ni à la terre, ni à des
masses d’autres circuits, ni à des éléments conducteurs.
• les parties actives des circuits TBTS et des circuits alimentés en tension plus
élevée doivent présenter entre eux un niveau d’isolement au moins équivalent
à celle existant entre enroulement primaire et secondaire du transformateur de
sécurité (double isolation).
Il en résulte des mesures précédentes que :
• les circuits TBST doivent emprunter des canalisations distinctes.
• Les socles des prises de courant ne doivent pas comporter de contact de terre et
doivent être d’un type spécial pour éviter toute connexion avec celle d’un circuit
de tension plus élevée.

Note : lorsque la TBTS est inférieure à 25V, cette mesure est considérée comme
assurant la protection contre les contacts directs.

b)- Utilisation de la TBTP


On utilise également la très basse tension de protection (TBTP), elle répond aux
mêmes conditions que la TBTS, mais un point du circuit est raccordé à la terre. Elle
convient pour la protection contre les contacts indirects.

D’autres mesures sont également recommandées pour la protection contre les contacts
directs :
• n’autoriser l’accès du local ou l’utilisation du matériel qu’à des personnes
habilitées.
• Utiliser un dispositif à courant différentiel résiduel haute sensibilité DDR(In≤
30mA)

Melle BENAYACHE.S 9
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

c)- Comment fonctionne un DDR


En l’absence de défaut (rupture d’isolant), on aura I1=I2.
En présence d’un défaut d’isolement, on aura I1>I2 avec I1-I2 =If.
Le circuit de détection du différentiel va enregistrer cet écart entre le courant
entrant et le courant sortant ouvrant ainsi les contacts.
L’équipement sera automatiquement mis hors tension.

- Qu’appelle-t-on déclenchement intempestif d’un DDR ?


Un dispositif de protection différentielle à courant résiduel (DDR) assure la protection
des personnes et des biens en mettant hors tension le circuit défectueux dés
l’apparition d’un courant de fuite dangereux à la terre.
Les DDR actuellement utilisés, déclenchent parfois, sans défaut d’isolement sous
l’action de courants de fuite transitoires.
Outre le fait que ces déclenchements nuisent au confort et à la continuité de service,
les interruptions peuvent inciter certains exploitants à supprimer les protections, les
risques que cela entraîne.
On appelle, par conséquent, un déclenchement intempestif tout déclenchement du
DDR en présence d’un courant de fuite ne présentant aucun danger pour les personnes
et les biens.
-Comment apparaît le phénomène ?
Lorsque, sur un réseau électrique sain ( sans défaut d’isolement ) , l’utilisateur
constate des déclenchements intempestifs, ils sont généralement dus à des courants de
fuites transitoires , s’écoulant vers la terre .Ces déclenchements peuvent se produire
d’une façon intermittente, aléatoire , souvent à la mise sous tension d’un circuit,
parfois à la coupure .
d- Immunisation contre les risques de déclenchements intempestifs
Les dispositifs de protection différentielle (disjoncteurs différentiels, interrupteurs
différentiels et prises de courant différentielles) sont couramment utilisés dans des
domaines aussi varié que le logement et les installations industrielles.
La protection différentielle est mise en œuvre pour assurer trois fonctions
fondamentales :
• Protéger les personnes contre les contacts indirects ;
• Protéger les biens contre les risques de destruction ou d’incendie que peuvent
provoquer les courants de défaut à la terre ;
• Assurer une protection complémentaire contre les contacts directs.
Melle BENAYACHE.S 10
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Les causes des déclenchements intempestifs


Ces déclenchements gênants ont essentiellement trois origines :
• Les surtensions atmosphériques,
• Les surtensions de manœuvres,
Nota : La suppression de la majorité des déclenchements intempestifs des DDR
constitue une étape importante dans l’amélioration de la sécurité des personnes et des
biens.
Elle permet de réconcilier les impératifs de sécurité et de continuité de service
indispensable au confort de l’utilisateur.

Melle BENAYACHE.S 11
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

4-3 Schémas d’installation de sécurité :

Pour protéger les personnels contre les contacts indirects trois schémas des liaisons à
la terre ont été officialisés par la CEI .chaque schéma est caractérisé par deux lettres
précisant :
• La situation du neutre du transformateur par rapport à la terre
• La situation des masses de l’installation.

La première définit la liaison à la terre du La deuxième définit la liaison à la


secondaire du transformateur (très terre des masses.
généralement le point neutre).
Raccordé à la terre T T raccordées à la terre
Isolé de la terre I T raccordées à la terre
Raccordé à la terre T N raccordées au neutre

Les schémas de liaison à la terre consistent à définir les principes distribution


assurant une protection contre les contacts indirects par une coupure automatique de
l’alimentation.
4-3-1- Schéma TT : C’est le régime de neutre le plus couramment utilisé, il est
simple à installer et à étudier, présent surtout dans le domaine domestique.
• C’est le régime utilisé pour distribuer le courant basse tension aux particuliers.
La protection du réseau s’effectue par un disjoncteur différentiel communément
appelé DDR. La coupure a lieu au premier défaut lorsque le courant de fuite est
supérieur à la valeur du dispositif de protection.
• Actuellement ce courant de défaut est fixé à 30 milliampères (30mA), valeur
nécessaire à la sécurité des personnes.
• Toutes les masses proches doivent obligatoirement être interconnectées (liaison
équipotentielle).

- Qu’est –ce qu’une mise à la terre :


La protection des personnes contre les risques de contact indirect dans les installations
électriques alimentés par du courant alternatif peut être réalisée :
- soit par double isolation, isolation renforcée, impédance de protection ou
séparation des circuits (cas particuliers).
- soit en associant la mise à la terre des masses à des dispositifs de coupure
automatique de l’alimentation en cas de défaut d’isolement dangereux (cas
général).
La mise à la terre à des fins de sécurité électrique ne doit jamais être confondue avec
une mise à la terre fonctionnelle c’est-à-dire dont la fonction est de mettre des
matériels au potentiel de la terre pour assurer leur fonctionnement.
Une mise à la terre des masses comporte :

Melle BENAYACHE.S 12
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Une prise de terre : cette dernière est réalisée le plus souvent selon une des
trois techniques suivantes :
- ceinturage (ou boucle) à fond de fouille en cuivre nu de section d’au moins
25mm2,
- plusieurs piquets (ou tubes) enfoncés verticalement à plus de 2m dans le sol
et interconnectés,
- un ou plusieurs conducteurs enfuis à une profondeur d’au moins 1 m et à
plus de 0,20m d’une canalisation d’eau, de gaz ou d’électricité.

L’utilisation de canalisation de distribution publique d’eau comme prise de terre n’est


pas admise par les distributeurs d’eau.

- Réalisation de la prise de terre


La résistance de mise à la terre doit être la plus faible possible.
La résistance de la prise de terre dépend :
- De sa forme
- De ses dimensions
- De la résistivité du terrain dans lequel elle est établie.
La résistivité du terrain varie d’un point à un autre, suivant :
- La profondeur.
- Le taux d’humidité
- La température.
Le gel, la sécheresse augment la résistivité des terrains et leur effet peut se faire sentir
jusqu’à plus de 2m de profondeur .En conséquence on doit établir les prises de terre de
préférence dans les fonds de fouilles des bâtiments ou dans les caves et de toute façon
en des endroits abrités de la sécheresse et du gel.
Les prises de terre doivent être tenues à distance des dépôts ou infiltrations pouvant les
corroder .Elles ne doivent jamais être constituées de pièces métalliques plongées dans
l’eau ni établies dans des pièces ou des rivières (médiocre conductivité de l’eau,
danger pour les personnes entrant en contact avec l’eau au moment d’un défaut).

Melle BENAYACHE.S 13
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

Relier à une prise de terre, par un fil


conducteur, les masses métalliques qui
risquent d ’être mises accidentellement
sous tension : cuisinière, machine à
laver…

- ANALYSE FONCTIONNELLE :

Energie
Electrique

Protéger les Protéger le


personnes matériel

Commander
l’énergie

Convertir
l’énergie.

Melle BENAYACHE.S 14
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- La Sûreté De L’énergie Electrique :

Objectif : - continuité de service


1 - la qualité de l’énergie électrique

2 Assurer la protection des personnes


contre les contacts indirects

par coupure automatique de


l ’alimentation
3 Liaisons à la terre
(ou régime de
neutre)

Mode de raccordement à la terre,


du neutre du secondaire du
transformateur HT / BT et les
moyens de mise à la terre des
masses de l ’installation.

- Analyse Matérielle :

La norme NFC.15-100 définit trois régimes de neutre qui sont caractérisés


par deux lettres :
1ère lettre : Situation du neutre de l ’alimentation par rapport à la terre .
T : liaison du neutre avec la terre ;
I : isolation de toutes les parties actives par rapport à la terre, ou liaison
au travers d ’une impédance.

2ème lettre : Situations des masses de l ’installation par rapport à la terre.

É T: masses reliées directement à la terre ;


É N: masses reliées au neutre de l ’installation, lui-même relié à la terre.

Le raccordement à la prise de terre des éléments conducteurs d ’un


bâtiment et des masses des appareils électriques contribuent à éviter
l ’apparition de toute tension dangereuse entre les parties simultanément
accessibles

Melle BENAYACHE.S 15
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

L1
L2
L3
N

Neutre de RECEPTEUR PE
l’alimentation
à la terre Mise à la terre
Rn
RU des masses de
l’installation

• Neutre relié directement à la terre


• Masses d’utilisation interconnectées et reliées en un point à la terre
• Déclenchement obligatoire au premier défaut d’isolement, éliminé par un
dispositif différentiel à courant résiduel situé en tête de l’exploitation (et/ou
éventuellement sur chaque départ pour améliorer la sélectivité.
• Solution la plus simple à l’étude et à l’installation
• ne nécessite pas une permanence de surveillance en exploitation (seul un
contrôle périodique des dispositifs différentiels résiduels peut parfois être
nécessaire).
La protection contre les chocs indirects est assurée par coupure de l’alimentation lors
de l’apparition du premier défaut d’isolement .Selon le principe développé ci-dessous :
Lors de l’apparition du défaut d’isolement, un courant s’écoule au travers du sol .Ce
courant de fuite est détecté par le dispositif différentiel qui entraîne la coupure de
l’alimentation.

Melle BENAYACHE.S 16
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Installation Sans Défaut


V L
V L2
V L
N
Réseau
20kV / 400 V
U=230 V DDR
DISJONCTEUR
DIFFERENTIEL
DE
BRANCHEMENT
SONELGAZ
500 mA
En touchant la carcasse
de la machine,
je ne cours aucun risque !
DISJONCTEUR
DIVISIONNAIR

Piquet de
terre
RH = 2000 Ω
SONELGAZ

MACHINE
RN = 22 Ω

SOL

- Installations Avec Défaut Sans Terre :


V1 L1
V L2
L3
V3 N

20kV / 400 V

DDR
DISJONCTEUR
DIFFERENTIEL
DE BRANCHEMENT
SONELGAZ
500 mA

DISJONCTEUR
DIVISIONNAIRE

Piquet de
terre RH

SONELGAZ MACHINE
Ud

RN = 22 Ω

SOL

Melle BENAYACHE.S 17
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Schémas Equivalents

I défaut

RH
U = 230 V

RN

I défaut = U / ( RH + RN )
=230 / ( 2000 + 22 )
= 0.113 A

RN : Résistance de la prise de terre du neutre = 22


Ω
RH : Résistance de l ’Homme = 2000 Ω

7-1-8 Installations Avec Défaut Avec Terre :


V L
V L2
V L
N
20kV / 400 V

DDR
DISJONCTEUR
DIFFERENTIEL
DE
BRANCHEMENT
SONELGAZ

DISJONCTEUR
DIVISIONNAIR

R
H
MACHINE
Ud
RN = 22 Ω

RU = 20 Ω
SOL

Melle BENAYACHE.S 18
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Schéma équivalent sans DDR

Réqu.= (Ru.RH ) / (Ru+RH)


≈ Ru ≈ 20Ω
I défaut
IH I défaut

Ru= 20 Ω Ud RH= 2000 Ω


U = 230 V Ud Réqu.
U = 230 V

RN= 22 Ω
RN

I défaut = U / ( Réqu + RN )
=230 / ( 20 + 22 )
= 5.47 A
donc Udéfaut= Ru . Id = 109.4 V

Soit pour l ’homme : IH = Ud / RH = 54.7 mA

La tension de défaut peut donc être dangereuse pour l ’homme,


et donc

- Schéma équivalent avec DDR

Réqu.= (Ru.RH ) / (Ru+RH)


≈ Ru ≈ 20Ω
I défaut
IH
I défaut

Ru= 20 Ω Ud RH= 2000 Ω


U = 230 V Ud Réqu.
U = 230 V
RN= 22 Ω

RN

I défaut = U / ( Réqu + RN )
=230 / ( 20 + 22 )
= 5.47 A
donc Udéfaut= Ru . Id = 109.4 V

Mais le courant maxi. est celui du DDR, soit I = 0.5 A,


on a alors la tension de défaut limité à :
Ud = Réqu / Id = 20 / 0,5 =10 V d ’où IH = Ud / RH = 0.005 A

Melle BENAYACHE.S 19
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

EXERCICE N°01

A l ’arrivée de votre installation électrique de régime de neutre TT, vous


observez la présence d ’un disjoncteur différentiel de 650 mA, la tension de
sécurité étant de 50 V, quelle doit être la valeur maximale de la résistance de
terre de cette installation ?

EXERCICE N°02

Dans un atelier, la tension limite de sécurité est UL = 12V. On a mesuré une


résistance de prise de terre de 40 Ω. Quel doit être le calibre du disjoncteur
différentiel ?

4-3-2 -Schéma TN

- Définition:

T : signifie que le neutre du transformateur est relié à la terre.

N : signifie que la masse des récepteurs est reliée au neutre.

- La mise au point neutre (schéma TN ) consiste à relier les masses au conducteur


neutre dans des conditions telles qu’un défaut d’isolement devient un court-circuit
entre phase –neutre , entraînant le fonctionnement du dispositif de protection placé
immédiatement en amont du défaut .
Pour cela, le point neutre de l’alimentation (exceptionnellement un autre point de
l’alimentation) est relié directement à la terre et toutes les masses de l’installation BT
sont reliées au point neutre par des conducteurs de protection.
Ce type de protection peut être réalisé de deux façons :

A - Conducteurs neutre et de protections distinctes :

C’est le schéma TN-S (figure ci-dessous) .Dans ce schéma , la coupure doit intéresser
tous les conducteurs actifs ( neutre compris ) et peut être réalisé soit par des dispositifs
contre les surintensités ou des dispositifs de coupure à courant résiduel .
Pour des raisons de résistance mécanique, le schéma TNS s’impose dans les
canalisations mobiles et les circuits dont les conducteurs ont une section inférieure à
10mm2 en cuivre ou 16mm2 en aluminium.
Dans les locaux classés à risque d’incendie ou explosion, le schéma TN-S n’est
autorisé, en égard au défaut éventuel d’isolement impédant, que combiné avec
l’installation d’un dispositif de protection à courant différentiel résiduel(DDR) ayant
une sensibilité maximale de 300mA.

Melle BENAYACHE.S 20
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

9 Schéma TN-S : Le conducteur de neutre et le conducteur de protection


électrique PE sont séparés.

A 1
2
F 3
N
P
Id

Récepteur 1 Récepteur 2

B-- Conducteurs neutre et protection confondus :


C’est le schéma TN-C ( figure ci-dessous ) .Dans ce conducteur unique PEN, la
fonction protection prime , c’est pourquoi, il ne doit comporter aucun dispositif de
coupure ou de sectionnement et doit être réalisé de façon à éviter tout risque de rupture
.
Dans le schéma TN-C, un courant circule en permanence, non seulement dans le
conducteur de protection PEN mais également, en égard à l’équipotentialité exigée,
dans l’ensemble des masses et éléments conducteurs des bâtiments .Des
échauffements localisés peuvent se produirent et engendrer des incendies .C’est
pourquoi, le schéma TN-C est interdit dans les locaux classés à risque d’incendie ou
d’explosion.
Dans le schéma TN-C, la coupure en cas de défaut d’isolement ne peut être assurée
que par des dispositifs de protection contre les surintensités.
Nota :
- déclenchement obligatoire au premier défaut d’isolement, éliminé par les dispositifs
de protection contre les surintensités.
- le schéma TNC peut faire apparaître une économie à l’installation (suppression d’un
pôle d’appareillage et d’un conducteur).
- nécessite un personnel d’entretien compétent.
- accentue les risques d’incendies du fait des forts courants de défaut.
- la vérification des déclenchements doit être effectuée si possible à l’étude par le
calcul, et obligatoirement à la mise en service par des mesures .Cette vérification est la
seule garantie de fonctionnement aussi bien au moment de la réception qu’en
exploitation et après toute intervention (modification, extension) sur le réseau.
Melle BENAYACHE.S 21
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

9 Schéma TN-C : Le conducteur de neutre et le conducteur de protection


électrique PE sont communs.

A 1
2
F 3
PEN
Id

Récepteur 1 Récepteur 2

Uc

Ces deux schémas peuvent d’ailleurs être utilisés dans une même installation mais le
schéma TN-C ne doit en aucun cas être disposé en aval du schéma TN-S .Il s’agit
alors du schéma TN-C-S.

- Calcul courant de défaut :


Id = V
ZAF
Lors du défaut, c’est la tension simple qui intervient.
ZAF : Impédance des câbles de distribution.
En pratique ZAF est difficile à déterminer, pour simplifier il est admis que :
Les impédances en amont du départ en défaut, provoquent une chute de tension de
20%.
1
0,8*V
PE

Récepteur

Melle BENAYACHE.S 22
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

Si S < 120 mm², les réactances sont négligeables.

Id = 0,8*V
RPH + RPEN

RPH: Résistance du câble de phase = ρ * lPH


SPH

RPEN: Résistance du câble PEN = ρ * lPEN


SPEN

- Calcul de tension de contact :


9 Schéma équivalent (TN-C):

RPH
Id

0,8*V
RPEN UC

En appliquant la loi du pont diviseur de tension au schéma équivalent :

RPEN
Uc = * 0,8*V
RPH + RPEN

Remarque: Si RPH = RPEN alors Uc = 0,4*V = 95 Volts


Il y a danger et nécessité de couper le circuit.

Melle BENAYACHE.S 23
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- TYPES DE PROTECTION NECESSAIRE :

Le défaut se produit entre phase et neutre,


Donc : Id est un courant de court circuit.
9 Disjoncteur + déclencheur magnétique

9 Fusibles

1- Protection par disjoncteur : Il faut choisir le disjoncteur de tel sorte que Id


> Im quelque soit l’endroit du défaut.

In Im Id

Melle BENAYACHE.S 24
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

2- Protection Par Fusible : La norme impose tc. Il faut choisir le fusible de tel
sorte que t1 < tc (ou Id > Ia) quelque soit l’endroit du défaut.

Courbe de fusion

tc
t1

Ia I

- Détermination De La Longueur : La longueur des câbles d’alimentation est


limité sous peine d’avoir Id < Im :
Si L > Lmax, Id < Im
On à déclenchement si Id > Im et Id = 0,8*V
RPH + RPEN

Il faut donc que : L < 0,8*V* SPH


ρ(1+m)Im
L max = 0,8*V* SPH
ρ(1+m)Im

m = SPH
SPEN

Si la longueur des câbles d’alimentation est trop importante :


9 Changer la courbe du disjoncteur (ex: passer de C en D)
9 Augmenter la section des câbles (plus cher, mais Id augmente)
9 Utiliser un DDR sur le départ

Melle BENAYACHE.S 25
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Avantages :

9 Économique
9 Ne nécessite pas d’appareils de protection particuliers

- inconvénients
9 Déclenchement au premier défaut
9 Nombreux réglages, donc un personnel qualifié
9 Le courant de défaut est un courant de court circuit, donc risques d’incendies
9 La longueur des câbles d’alimentation est limitée

Remarque : Le schéma TN nécessite un poste de transformation privé, et il est


possible de passer de TN-C en TN-S mais l’inverse est interdit.

4-3-3 Schéma IT
I : Le neutre est :- isolé
- invisible
- impédant
- in odorant
T : Les masses métalliques sont : - Isolées De La Terre
- Reliées A La Terre
- Enterrées

Dans le schéma IT, le conducteur neutre est , soit non relié à la terre ( cas du neutre
isolé), soit relié à la terre par l’intermédiaire d’une impédance Z ou au mieux d’une
bobine de compensation Xn ( cas du neutre impédant ) .

Contrairement à ce que nous pourrions penser à priori, ces deux schémas (neutre isolé
et neutre impédant) sont identiques car le neutre isolé n’est en fait jamais totalement
isolé : nous avons toujours une impédance de fuite non négligeable.

Selon le cas, le neutre est distribué ou non distribué .Afin d’éliminer le risque de
défaut d’isolement HT/ BT, un limiteur de surtension doit être inséré entre le point
neutre et la terre.

Melle BENAYACHE.S 26
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

Ce schéma permet la coupure en cas de premier défaut d’isolement et nécessite de ce


fait une surveillance continue de l’isolement de l’installation par un contrôleur
permanent d’isolement CPI .Ce contrôleur doit être installé sur le circuit secondaire du
transformateur HT /BT en amant du premier dispositif de coupure , de préférence
entre le point neutre et la terre ( fig 7 , fig 8 ) c’est-à-dire en parallèle sur le
parasurtenseur ( et l’impédance dans le cas du neutre impédant ).Le rôle du contrôleur
permanent d’isolement est d’une part de surveiller l’isolement par rapport à la terre de
tous les conducteurs actifs , d’autre part de signaler toute baisse du niveau d’isolement
en dessous d’un seuil préfixé .Ce seuil de détection est réglé à une valeur légèrement
inférieure au niveau global d’isolement de l’installation BT de façon que l’apparition
ultérieur d’un nouveau défaut ne puisse porter les masses à un potentiel supérieur à la
tension limite conventionnelle de sécurité .
En cas de défaut d’isolement, un transfert d’alarme lumineux et / ou sonore doit être
disposé de façon à être perçue par une ou plusieurs personnes averties de la
signification de cette alarme .Cette surveillance permanente de l’isolement nécessite le
recours à un service d’entretien permettant l’élimination rapide des défauts .
La coupure sélective au deuxième défaut susceptible de détériorer le matériel et de
porter les masses à un potentiel dangereux sera respectivement assurée par les
dispositifs de coupure
(fusibles- disjoncteurs) et par l’interconnexion générale des masses et des éléments
conducteurs.

- Schéma de principe :

Transformateur
Ph1
Ph2 Réseau
Ph3 triphasé
Pe
Id

ZS

Uc
Récepteur

Melle BENAYACHE.S 27
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Calcul Courant De Défaut :

Le premier défaut va être limité par ZS, il n’est pas dangereux.


Id=V/ZS
Id=230 /2000=0,12A
La tension de contact UC≈0

- Premier Défaut :
Ce premier défaut n’est pas dangereux, mais comment sait-on qu’il y a un premier
défaut ?
9 Les appareils de protection déclenchent.
9 Il faut placer un C.P.I
9 La machine prend feu.

- Second Défaut :
Transformateur
Ph1
Ph2
Ph3
Pe

bip Id
C.P.I Z
bip S
Uc3
Uc1 Uc2
Récepteur 1 Récepteur 2

CPI : Le C.P.I est un contrôleur permanent d’isolement, en cas de défaut, il va émettre


un signal sonore et lumineux

ISOLE : Oui, aucune liaison électrique du neutre par rapport à la terre.

Melle BENAYACHE.S 28
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

NEUTRE IMPEDANT : Oui, le neutre est relié à la terre par une impédance ZS
de l’ordre de 1000 à 2000Ώ.

LIMITEUR DE SURTENSION :

7-3-5 Calcul Courant De Défaut :

Id=0.8×U/(Rph1+Rpe1+Rpe2+Rph2)

Le deuxième défaut est un court circuit, le courant de défaut n’est limité que par
l’impédance des câbles et celle du transformateur.

Uc1=Rpe1×Id
Uc2=Rpe2×Id
Uc3=(Rpe1+Rpe2)×Id

Suivant le type de local, il y a toujours au moins une des tension qui est dangereuse:
Uc3
Ce défaut doit être éliminé par une protection classique contre les courts circuits

L’avantage du schéma IT est la continuité de service.


Mais pour cela il faut que le premier défaut soit éliminé.
Il faut du personnel qualifié.

Melle BENAYACHE.S 29
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

4-4 Caractéristiques Des Protections Contre Les Risques Electriques


- Equipement de protection individuelle
Lors d’interventions réalisées à proximités de lignes basse tension, l’utilisation de
protections individuelles est obligatoire .Pour la haute tension, aucun équipement
individuel n’est suffisant, c’est pourquoi les intervenants doivent obligatoirement se
tenir éloignés des pièces sous tension.
Les équipements de protections individuelles (EPI) sont personnels .Il ne peuvent être
attribués à un nouveau titulaire qu’après avoir été nettoyés, désinfectés et vérifiés.
Les équipements de protection individuelles (EPI) doivent être conformes aux
exigences essentielles de sécurité et santé de la directive européenne 89/686/CEE dite
directive EPI et faire l’objet du marquage de conformité CE.

• Combinaison de travail en coton ignifugé,


• Chaussures ou bottes de sécurité conforme à la norme NF EN 345,
• Gants isolants conformes à la norme NF EN 60903 et marqués d’un triangle
double,
• Casque isolant et antichoc conforme à la norme NF EN 397,
• Ecran facial anti-UV pour la protection contre les arcs électriques et les courts-
circuits conforme à la norme NF EN 166,
• Protège-bas isolants conformes à la norme NF EN 60984.
Le degré de protection d’un EPI et le domaine de tension pour lequel il est conçu
est souvent signalé par une classe .Chaque type d’équipement de protection
individuelle peut avoir des classes différentes : par exemple existe 6 classes de
gants isolants.
Les outils aussi doivent être isolés et isolants. Les outils isolés à main en basse
tension doivent être conformes à la norme NF EN 60900.Pour les travaux sous
tension au –dessus de 1000V, ces outils doivent être d’un modèle agrée par le
comité des travaux sous tension.

Melle BENAYACHE.S 30
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Prévention des accidents :

a)- Démarche générale :


Avant d’effectuer ou de faire une intervention sur des machines, appareils ou
installations, il y a lieu de :
• S’assurer que les modes opératoires à mettre sont définis et que les risques sont
analysés.
• Prendre les mesures appropriées pour éliminer ces risques ou, en cas
d’impossibilité technique justifiée, en limiter les conséquences éventuelles.
Parmi ces mesures, la consignation d’un appareil, d’une machine, d’un
équipement ou d’une installation.
• Ne confier l’intervention qu’à du personnel possédant les aptitudes requises,
ayant reçu une formation pratique et informée des mesures de sécurité
spécifiques à cette intervention.
• Mettre à la disposition du personnel les moyens nécessaire au bon
accomplissement de l’intervention et veiller à ce que ces moyens soient
correctement utilisés.
Les moyens de prévention peuvent être inventoriés en fonction des principales causes.

Causes Remèdes
Installation défectueuse. Amélioration du niveau de qualification des
intervenants par formation professionnelle (stages,
cours, ect )
Matériel défectueux. Retour aux constructeurs des informations sur les
anomalies rencontrées sur le matériel .Optimisation
des normes .Marque de qualité obligatoire.
Matériel inadapté. Retour aux constructeurs des informations sur les
anomalies rencontrées sur le matériel .Formation des
intervenants pour utilisation de matériel bien adapté.
Non qualification de Information des personnes : ne pas intervenir sur des
l’opérateur installations électrique si l’on n’est pas compétent ou
si l’on n’est pas certain d’avoir le niveau de
compétence nécessaire au type d’intervention,
Mauvaise organisation du Amélioration du niveau de formation des
travail (due la plupart du intervenants et respect des procédures
temps à la rapidité réglementaires.
d’exécution exigée) Mesures diverses :
- utilisation de gants isolants suffisamment fins pour
ne pas gêner les mouvements,
- amélioration des systèmes de verrouillage,
- mise hors tension automatique du matériel
lorsqu’une personne s’approche trop prés d’une pièce
nue sous tension.
Melle BENAYACHE.S 31
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA
Ignorance du risque Formation générale lors de l’embauche ou, pour les
non électriciens (mieux à l’école).
Fausse manœuvre (due Respect des procédures de travail et des vérifications
souvent à la connaissance finales.
insuffisante des installations
et à l’inattention)

b)- Les interventions


Une intervention est une opération d’ordre électrique de courte durée réalisée sur une
installation, un équipement ou une machine .La notion d’intervention est limitée à la
basse tension, c'est-à-dire jusqu’à une tension de 1000V.La publication UTE C18-510
qui précise les normes et la réglementation dans ce domaine définit 3 types
d’intervention en présence de tension :
• Les interventions de dépannage,
• Les interventions de connexions ou de déconnexions,
• Les interventions de remplacement de fusibles, lampes…
• Une intervention ne peut être effectuée que par un électricien habilité.
Avant toute intervention, l’électricien doit se procurer les documents relatifs à
l’ouvrage concerné .Selon la norme NF EN 60204-1, un dossier en français doit
accompagner chaque machine.

c)- Signaler un local ou une intervention


Les locaux dont l’accès est réservé aux électriciens doivent comporter un triangle
d’avertissement du danger électrique conforme à la norme NF X 08-003.

Lors de l’ouverture d’une armoire électrique présentant des pièces actives nues sous
tension accessible, il faut installer un balisage de sécurité à ou moins un mètre de
l’ouverture .
Ce balisage ne doit pas être franchi par inadvertance .Les seules commandes
autorisées pour le personnel de production non habilité sont celles qui sont prévues à
l’extérieur des tableaux et armoires électriques .

Melle BENAYACHE.S 32
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

5- Electricité statique :

5-1 Généralités :
L'électricité statique se rencontre partout: dans les résidences, les usines et la nature.
Elle est générée en petite quantité lorsqu'on se peigne les cheveux ou lorsqu'on marche
sur un tapis, en quantité moyenne dans des machines ou en très grande quantité dans
les coups de foudre. Elle est presque toujours sans conséquence fâcheuse sauf pour un
choc déplaisant. Dans d'autres cas, elle peut produire des catastrophes. C'est le cas du
coup de foudre qui peut conduire à l'électrocution ou à un incendie. Même en petite
quantité, elle peut conduire à une explosion et à un incendie dans des circonstances
particulières comme en présence de mélanges explosifs.

- Loi des charges


L'existence
de 2 types
de charges
différentes
constitue
une
différence
de niveau
d'énergie.

Ces
charges
peuvent
être
qualifiées
de
positives ou
négatives.

Nous constatons que:

Les corps porteurs de Les corps porteurs de


charges de même nom charges de noms
se repoussent opposés s'attirent

Une expérience de laboratoire peut démontrer les effets que nous venons de
décrire. La petite boule suspendue sera soit repoussée par une pièce chargée
positivement, ou attirée par une autre pièce chargée négativement.

Melle BENAYACHE.S 33
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Charge électrostatique Q

La charge électrostatique est une quantité d'électricité Symbole de


statique. (à disposition) grandeur : Q

La notion de charge étant liée à celle de l'électron, nous Sybole d'unité :


pouvons quantifier cette charge électrostatique Q. [C] coulomb

Q = n x e-
n représente le nombre d'électrons dans une charge

e- représente la charge électrique élémentaire e- = 1.602 ⋅ 10-19 [C]

Symbole de

Le résultat de ces charges électrostatiques a pour effet de grandeur :

démontrer la présence de forces électrostatiques .


Sybole d'unité :
[N] newton

Comment se représenter la force électrostatique ?

Lorsque vous vous peignez, vos cheveux Vous avez aussi constaté que tous les
se font attirer par le peigne et se cheveux ne subissent pas les mêmes
dressent. Il y donc bien des forces qui forces électrostatiques.
soulèvent vos cheveux.
Plus vous vous trouvez éloigné du peigne,
Nous constatons aussi que nous plus les forces sont faibles. Non
n'attirons pas de la même manière les seulement la distance est importante,
cheveux du sommet de la tête, que mais également l'angle d'inclinaison du
ceux proches des oreilles, d'où une peigne.
notion de distance.

Melle BENAYACHE.S 34
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

Pour mieux comprendre les phénomènes électriques, nous les étudierons comme
s'il n'y existait qu'une force représentative de toutes les forces
électrostatiques.

Cette unique force est notée au moyen d'une flèche sur son symbole de
grandeur.

Cette remarque restera valable pour les autres phénomènes étudiés plus en
avant dans le cours.

- Champ électrique E

Le champ
électrique
caractérise
l'influence de la
charge
électrostatique Q
sur un plan soumis
à une force
électrostatique
.

Le champ électrique est défini par la relation suivante :

L'exemple précédent montre qu'il existe une influence électrique entre le


peigne et les cheveux. C'est la preuve qu'il règne un certain champ
électrique .

Melle BENAYACHE.S 35
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Potentiel V

Dans le vide
ou dans l'air,
le champ
électrique
créé par une
charge Q
présente un
potentiel
électrique V

Le potentiel
V exprime la
quantité de
charges Q à
disposition
par rapport à
une
référence.
Symbole de grandeur : V Symbole de l'unité : [V] volt

Pour illustrer cette notion de potentiel, comparons-la à une différence


d'altitude des nuages. Cette différence est exprimée par rapport à une
référence qui est le niveau de la mer à 0 [m].

- Différence de potentiel

La différence de potentiel est définie comme la présence d'un champ électrique


E entre 2 points A et B. Les charges électrostatiques peuvent se déplacer de
façon aléatoire en fonction du type de diélectrique (isolant).

Plus la quantité de charges sera importante, plus la différence de potentiel


électrique sera grande.

Rappel : Une charge positive est représentée par des atomes en manque
d'électrons.

Une charge négative est représentée par des atomes avec un excès
d'électrons.

Melle BENAYACHE.S 36
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

a- Nature de l'électricité statique


La matière est constituée d'atomes qui ont un noyau avec des charges positives et des
électrons en périphérie qui ont des charges négatives. Ces charges sont présentes dans
toute la matière et tous les atomes. Les charges positives et négatives sont
normalement en quantités égales et la matière est électriquement neutre. Pour
différentes raisons, les électrons peuvent être enlevés d'un matériau et transmis à un
autre. Le deuxième matériau aura aussi un surplus d'électrons et sera donc négatif
alors que le premier aura une déficience d'électrons et sera positif.

Ce transfert de charges peut être fait de différentes manières.

La Figure 1 montre deux objets A et B entre lesquels on applique une différence de


potentiel V à l'aide d'une source qui peut être une batterie par exemple. Le pôle positif
de la batterie attirera les électrons de l'objet B comme il est indiqué par la flèche C.
Cela laisse une déficience d'électrons sur l'objet B qui sera aussi chargé positivement.
On notera qu'une perte d'électrons revient au même qu'un gain de charges positives et
l'un ne peut être reconnu de l'autre par ses effets électriques.

De la même façon, l'objet A sera chargé négativement puisque le pôle négatif de la


batterie repousse les charges négatives vers l'objet A. Il y aura alors un surplus
d'électrons ou de charges négatives vers l'objet A. On aura remarqué que dans la
discussion ci-haut, nous avons utilisé le fait que les charges de même signes se
repoussent et que les charges de signes opposés s'attirent.

Nous reviendrons sur ce point.

Lorsque deux objets de nature différente sont frottés l'un sur l'autre, il se produit un
transfert de charges d'un matériau vers l'autre. Si, ensuite, on les sépare, ils seront
chargés, l'un positivement et l'autre négativement.

En fait, le frottement n'est pas nécessaire; il suffit de mettre les matériaux en contact et
de les séparer pour produire l'effet. Le frottement ne fait que d'assurer un contact plus
énergique. Par exemple, lorsqu'on marche sur un tapis, il y a génération d'électricité
statique même si les pieds ne glissent pas.

Melle BENAYACHE.S 37
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA
La quantité de charge générée dépend de la matière des matériaux en contact, de leurs
surfaces, de la façon dont la séparation est faite et de bien d'autres facteurs.

La présence d'un film de graisse ou d'humidité en surface peut affecter grandement les
résultats. Certains matériaux ont une grande propension à perdre des charges ou à en
acquérir.

Cette facilité est donnée dans le Tableau 1 qu'on appelle la série triboélectrique. Les
premiers matériaux sont ceux qui ont le plus tendance à devenir positif alors que ceux
de la fin tendent à devenir négatifs ou accepter des charges.

Il va de soi que, plus deux matériaux sont loin l'un de l'autre dans cette liste, plus il y
aura tendance à générer de grandes charges d'électricité statique suite à une séparation
des surfaces. Ainsi, pour faire un générateur d'électricité statique on utilisera deux
matériaux éloignés. Dans le cas où on désire éviter les problèmes d'électricité statique,
on choisira deux matériaux rapprochés. Cela explique pourquoi deux personnes
marchant sur la même moquette pourront être soumises à des chocs d'intensités
différentes dépendant de la nature des semelles des souliers.

Série triboélectrique
Fourrure de lapin
(plus positif)
verre
nylon
laine
fourrure de chat
coton
soie
dacron
polyvinylchloré
polyéthylène
caoutchouc
Teflon
Saran wrap (plus
négatif)

Tableau 1

Melle BENAYACHE.S 38
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

b- Force et charge
Lorsque deux objets sont chargés il y a alors une force qui s'exerce entre les deux
objets qui est donnée par:

où: F est la force en newton


Qa et Qb sont les charges en coulombs sur les objets a et b, respectivement et
R est la distance entre les deux charges.
Le nombre 10exp9 veut dire l'unité suivie de neuf zéros ou un milliard.

La force en sera une d'attraction si les charges sont de signes opposés et de répulsion si
les charges sont de même signe. À cause du nombre 9 x 10exp9 dans l'équation (1), on
pourrait penser que les forces sont énormes. Ce serait le cas si les charges étaient de
l'ordre de l'unité. Cependant, une charge de coulomb est énorme. En pratique, les
charges sont presque toujours très faibles et les forces électrostatiques le sont
également. Un électron constitue une charge de 1,6 x 10exp-19 coulomb. Ainsi, il faut
une charge de 6 x 10exp18 électrons pour constituer un coulomb.

La facilité avec laquelle un système de deux objets peut accumuler des charges
s'appelle la capacité et s'exprime en farads. On a la relation suivante:

où C est la capacité en farad,


V est la tension en volts entre les deux objets et
Q est la charge en coulomb sur chacun des objets.

L'expérience illustrée à la page suivante est instructive et peut être reproduite


facilement par le lecteur. Prenons deux verres à café en mousse de plastique
(styrofoam). On perce un petit trou au fond de chacun de ceux-ci et on y introduit un
fil léger avec un noeud et on les suspend comme il est indiqué sur la Figure 2.On
charge simultanément les deux verres en contact l'un avec l'autre en les frottant sur un
autre matériau comme un gilet de laine ou sur ses cheveux.

Les verres sont ainsi chargés avec une charge sur chacun d'eux.

Melle BENAYACHE.S 39
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

Les verres se repoussent avec une force F donnée par:

où R est la distance entre les deux verres en mètre.

Soit M la masse, en kilogramme d'un verre. A partir de considérations géométriques


sur la Figure 2, on peut écrire:

où θ est l'angle entre la vertical et les deux fils alors que g est la constante
gravitationnelle terrestre. En égalant les équations (3) et (4) et après avoir réarrangé

les termes, on retrouve:

Puisque Q = CV(équation 2), on peut transformer pour exprimer la tenvion V

Pour un cas ou:

M = 0.0025kg
g = 9.8m/(s*s)
R = 0.1m
θ = 10°
C = 2*10Exp-8 farad on trouve:

Q=7*10Exp-8 coulomb et V= 35 000volts


Melle BENAYACHE.S 40
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

Une telle tension peut sembler très élevée mais elle n'a rien d'exceptionnel. Par
exemple, en hiver, lorsque l'air est très sec, si on marche sur un tapis et qu'on approche
un doigt d'une pièce métallique, l'électricité saute dans l'air entre son doigt et l'objet.
On a une décharge électrique. Le saut se fait sur une distance de l'ordre de quelques
millimètres et parfois jusqu'à environ un centimètre. Pour les petites distances, l'air
éclate à un champ électrique d'environ 3 000 volts par millimètre de distance. Ainsi, la
tension peut facilement atteindre quelques dizaines de milliers de volts, dépendant des
conditions.

Il n'est pas nécessaire de comprendre les équations qui ont été données plus haut pour
suivre la suite de cet exposé. Elles n'ont été développées que pour ceux qui ont un
certain intérêt et une formation scientifique.

On sait que ces décharges électrostatiques, bien que déplaisantes, ne sont pas
mortelles. Cela peut sembler surprenant à première vue puisque la tension est très
élevée. Notons que la quantité de charge est très faible soit de l'ordre de 10exp-7
coulomb. Cette charge correspond, par exemple, à un courant de 0,0001 ampère
pendant 0,001 seconde. On sait qu'un courant d'un ampère correspond à un débit d'un
coulomb par seconde. On voit pourquoi ces décharges sont normalement sans
conséquences sauf dans le cas de systèmes où la capacité C est très grande. On verra
que c'est le cas pour la foudre.

Pour ces décharges de courte durée, le danger d'électrocution mortelle n'existe que
lorsque l'énergie emmagasinée dans le système est de l'ordre de 20 joules. On
considère généralement une énergie de l'ordre de 10 à 50 joules comme constituant un
danger sérieux d'électrocution. L'énergie , en joule, emmagasinée dans un
condensateur C est donnée par:

Ainsi, dans l'exemple donné plus haut avec les deux verres chargés, l'énergie est de

E = 1/2*(2*10exp-12*35000exp2) joule soit 0.0012 joule

Dans le cas de deux personnes qui s'apprêtent à se donner la main, la capacité entre les
personnes est de l'ordre de 100 x 10exp-12 farad. Ainsi, en supposant que la différence
de potentiel est de 30 000 volts, l'énergie emmagasinée est de:

E = 1/2*(100*10exp-12*35000exp2) joule soit 0.18 joule

Même dans ce dernier cas, l'énergie en jeu est environ 100 fois plus faible que le
niveau dangereux pour l'électrocution. Signalons que le choc peut être déplaisant et

Melle BENAYACHE.S 41
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA
que, le mouvement de recul qui s'ensuit instinctivement peut conduire à des dangers
tels une chute.

d- Conducteurs et isolants
Du point de vue électrique, les matériaux sont classifiés comme conducteurs ou
isolants. Tous les métaux et leurs alliages sont des bons conducteurs à un degré plus
ou moins élevé. De façon générale, les alliages, quoique bons conducteurs, le sont à un
degré moindre que les métaux purs. Par contre, les matières plastiques, le bois, le
coton, la soie et le papier sont des isolants électriques.

D'autres matériaux ont une conductivité intermédiaire entre ces derniers. C'est le cas
du carbone dont la conductivité se situe entre celle des conducteurs et des isolants bien
qu'il soit plus près des conducteurs que des isolants. L'eau est aussi un matériau
intermédiaire qui n'est ni bon isolant, ni bon conducteur. Bien que l'eau parfaitement
pure soit un assez bon isolant, en pratique ce liquide contient toujours des sels dissous
et cela le rend un peu conducteur d'électricité. La conductivité augmente rapidement
en fonction des sels ou acides dissous.

Plus haut, nous mentionnions que le bois, les tissus et le papier sont de bons isolants
électriques. Ces matériaux sont poreux et peuvent absorber une certaine quantité d'eau.
Ils ne sont pas absolument secs. Par exemple, dans une température ambiante de 20° C
et 50% d'humidité relative dans l'air, le bois contient environ 8% de sa masse en eau.
Ces matériaux sont de plus en plus conducteurs lorsqu'ils sont de plus en plus
humides. Même des matériaux imperméables comme le plastique peuvent produire
une conduction de surface si les conditions sont telles que la surface devient humide
ou mouillée. Cela serait particulièrement vrai en milieu salin ou acide.

En électricité, les courants se mesurent en ampères. Par exemple, un grille-pain tire un


courant de 12 ampères; le débit est donc de 12 coulombs par seconde. On l'a vu plus
haut, en électricité statique, les charges ne sont qu'une très faible fraction d'un
coulomb.

Le moindre courant de fuite fera disparaître toutes les charges très rapidement. Pour
ces raisons, un matériau qui laisse fuir les charges même à un faible degré sera
considéré comme un conducteur pour l'électricité statique et un isolant par un
technicien en électricité. Par exemple, un tapis dans l'air humide à 70% sera un très
bon isolant pour la tension 120 V domestique. Par contre, ce même tapis est
suffisamment conducteur pour éliminer toutes les charges statiques. Ainsi, pour ce
dernier cas, il sera un conducteur. Le lecteur aura sans doute déjà remarqué que les
chocs électrostatiques se produisent seulement lorsque l'air est sec, par exemple, dans
un édifice chauffé l'hiver.

Plus l'air est sec, plus les problèmes d'électricité statique sont susceptibles de se
produire. En général, si l'air contient plus de 50 ou 60% d'humidité relative, les

Melle BENAYACHE.S 42
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA
problèmes d'électricité statique sont minimes ou inexistants. On voit là une solution
simple pour résoudre ce problème; il suffit d'humidifier l'air.

On croit souvent, à tort, que l'air humide est plus conducteur que l'air sec. D'ailleurs, le
paragraphe précédent peut le laisser croire puisque, en humidifiant l'air, on prévient
l'accumulation des charges. En fait, ce qui se passe, est que l'air humide mouille les
surfaces et, surtout, augmente le contenu en eau des matériaux. Ce sont eux qui,
rendus plus conducteurs préviennent l'accumulation des charges. Ainsi, on prévient
l'accumulation des charges en mouillant les matériaux isolants.

L'effet de l'humidité de l'air n'est que de rendre les matériaux partiellement


conducteurs de l'électricité.

Le lecteur aura sans doute remarqué que certains tissus fraîchement lavés causent des
problèmes d'électricité statique. Avec le temps, les problèmes disparaissent même si
l'air est toujours sec. Cela vient du fait qu'un matériau devient sale à cause de l'air et
de la sueur. On ajoute ainsi des matières polluantes sur le tissu et il devient moins bon
isolant. On ajoute quelquefois des produits à la lessive pour éviter le problème. Je ne
connais pas le secret des manufacturiers mais il est probable qu'on ajoute certains sels
ou autres produits pour rendre le matériau partiellement conducteur. C'est l'équivalent
de s'assurer d'une certaine quantité de polluant.

e- Danger d’ignition
Si on ajoute des charges sur un objet, la tension augmente jusqu'à ce qu'il y ait
éclatement de l'isolant ou de l'air qui l'entoure. Généralement, cette tension est limitée
à quelques milliers ou dizaines de milliers de volts. Exceptionnellement, cette tension
peut approcher 100 000 volts. Lorsqu'il y a éclatement de l'isolant ou de l'air, il se
produit une décharge électrique lumineuse et un petit bruit sec.

On l'a vu, l'énergie emmagasinée dans un condensateur est:

Si cette énergie est suffisamment élevée, il peut y avoir ignition de certaines


substances. Le tableau II donne l'énergie minimale requise pour l'ignition de certaines
substances. On remarquera que pour les poussières en suspension dans l'air, l'énergie
est beaucoup plus grande que celle requise pour les vapeurs de gaz combustibles.

L'énergie donnée dans ce tableau est exprimée en mJ (milli Joule). Les valeurs
données sont le niveau au-dessus duquel il y a danger d'ignition. C'est le niveau
d'énergie pour lequel l'ignition s'est faite sous des conditions contrôlées en laboratoire.
Cela suppose que le mélange est en proportion telle qu'il soit combustible et explosif.
Il va de soi que, par exemple, si les vapeurs d'essence sont en dessous de la plage
explosion, l'explosion sera impossible. De même que pour les poussières en
Melle BENAYACHE.S 43
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA
suspension, le danger donné correspond à celui obtenu avec des particules très fines
bien mélangées dans l'air et dans la proportion la plus dangereuse.

Ainsi, dans bien des cas, l'énergie pourrait être bien plus élevée que celle qui est
donnée au Tableau II et l'explosion pourrait très bien ne pas se produire. D'autres
conditions, telles de basses températures ou un pourcentage d'humidité élevé peut
également diminuer considérablement le danger d'explosion. Cependant, étant donné
les conséquences catastrophiques que peut constituer une explosion, il faut prévoir une
marge de sécurité.

Énergie d'ignition
Énergie
Type de matériau
minimale(mJ)
A- Vapeurs
combustibles
Essence 0.2
Éthylène 0.075
Hydrogène 0.011
Méthane 0.28
Propane 0.16
B- Poussières en
suspension
Aluminium 50@280
Poussière de bois 20@40
Poussière de chocolat 100
Poudre noire 300

Tableau II

Pour calculer l'énergie, il faut estimer la tension et la capacité. En général, un calcul


précis n'est pas possible ou requis; il faudra cependant prévoir une marge de sécurité.
La tension pourra être estimée à partir de la distance d'éclatement. Il faut environ

30 000 V par centimètre.

Melle BENAYACHE.S 44
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

Pour des formes géométriques simples, il est facile de calculer la capacité entre deux
objets. Pour des plaques, la valeur de la capacité C est donnée par (voir Figure 3a).

où A est la surface des plaques en mètre carré et d est la distance en mètre entre celles-
ci. Cette équation n'est strictement valable que si d est petit par rapport aux
dimensions des plaques. Pour deux cylindres concentriques comme il est montré sur la
Figure 3b, on a:

où les dimensions en mètres, sont données sur la figure.

Pour deux sphères concentriques de rayons a et b comme à la Figure 3c, on a

où encore une fois, les dimensions sont données sur la figure

Si le matériau entre les deux conducteurs est autres que l'air, il faut multiplier les
valeurs obtenues des équations 8, 9 et 10 par la constante électrique relative du
matériau. Cette constante est généralement de l'ordre de 2 à 5 pour presque tous les
matériaux usuels tels le bois, les matières plastiques et les huiles.

Il est cependant très rare que les configurations géométriques soient aussi simples que
celles qui sont données sur la Figure 3. Généralement, on est plutôt confronté avec la

Melle BENAYACHE.S 45
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA
.capacité entre un objet quelconque et les objets environnants. Il est intéressant de
remarquer que, si dans l'équation (10) on fait b très grand, la capacité devient:

C = 111*10-12*a

où a est le rayon de l'objet. On a alors la capacité entre cet objet sphérique et une
sphère infiniment grande autour de la sphère de rayon a. On a aussi une valeur limite
minimale qui peut être utilisée dans certains cas.

La capacité entre un être humain et des objets environnants est généralement comprise
entre [50 et 500]*10exp-12 farad. La valeur exacte dépend de la grosseur et de la
proximité des objets environnants. La plage des valeurs données ci-haut est
représentative de la réalité pour des problèmes d'électrostatique.

Par exemple, un être humain, qui marche sur un tapis alors que l'air est sec, peut
facilement, générer une tension de 5 000 V. Avec une capacité de 200*10exp-12
farad, l'énergie emmagasinée est de

É = 1/2*200*10-12*50002 = 0.0025joule ou 2.5mJ

Cette énergie est suffisante pour initier une explosion dans des vapeurs d'essence; elle
est cependant insuffisante pour initier une explosion dans des poussières en
suspension comme le montre le Tableau II. Cependant, on pourrait montrer qu'une
sphère d'un pouce de diamètre chargée à 4 000 V ne pourrait pas initier une explosion,
même dans les pires conditions.

f- Temps de relaxation
Si on place des charges de façon ponctuelle sur un objet, ces charges, puisqu'elles se
repoussent, ont tendance à se répartir éventuellement sur tout l'objet. Évidemment,
cette redistribution se fera de façon très rapide si l'objet est un bon conducteur. Le
temps sera beaucoup plus long dans le cas d'un isolant. Pour un isolant parfait, il ne
pourrait y avoir de redistribution mais ce matériau parfait n'existe pas dans la nature.

Supposons que l'on place une densité de charge r en coulomb par mètre cube sur un
certain matériau. On peut montrer que, après un certain temps T en secondes, la
densité de charges est donnée par:

εr est la permittivité du vide et égal à 8,85 x 10-12 farad par mètre


εo est la permittivité relative
σest la conductivité du matériau en siémen par mètre

Melle BENAYACHE.S 46
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA
Des valeurs représentatives de εr ,σ et T sont données dans le Tableau III pour
quelques matériaux.

Temps de relaxation
Matériau εr σ siémen/m T second
cuivre 1 5.25*107 1.6*10-19
nylon,plexiglass 3.5 1010 0.3
eau distillée 81 10-4 7*10-6
hydrocarbonnes
2.1 10-13 186(3min)
légers
hydrocarbonnes
2.1 10-15 18600(5h
purifiés

Tableau III

Le temps T est une constante de temps ou le temps de relaxation. C'est le temps au


bout duquel la densité de charge aura diminué à 36,8% de sa valeur initiale. Après un
temps égal à 3T, la densité aura diminué à 5% de sa valeur initiale.

On le voit sur le Tableau III, dans les conducteurs, les charges se redistribuent de
façon presque instantanée. Même pour l'eau pure, la redistribution se fait de façon très
rapide. On note cependant que les hydrocarbones ont une très grande constante de
temps puisque ce sont de très bons isolants électriques. Ils sont peu ou pas utilisés
comme tels à cause de leur combustibilité.

Ainsi, dans un réservoir de produits pétroliers, il peut exister des charges positives
dans une certaine région et des charges négatives dans une autre. Il faudra un temps
très long avant que ces charges se redistribuent. De plus, lors d'un transbordement de
tels produits, à cause de l'écoulement, il peut se créer de grandes charges et présenter
un danger d'ignition.

Bien que des charges puissent être accumulées dans le liquide et créer des différences
de potentiel à l'intérieur de celui-ci, le réservoir, s'il est métallique sera soumis à un
potentiel constant sur toute sa surface.

Cependant, cette surface peut très bien être à un potentiel plus ou moins élevé par
rapport au sol ou par rapport à un autre réservoir. En effet, les pneus d'un camion
constituent un isolant par rapport au sol.

On pourra éviter les différences de potentiel entre deux réservoirs en reliant ceux-ci
par un conducteur électrique. Pour éviter de créer de grandes charges, on limite la
vitesse d'écoulement à environ un mètre par seconde. Dans ce cas, l'écoulement est
laminaire et sans turbulence; cela diminue grandement la ségrégation des charges.

Melle BENAYACHE.S 47
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

g- Explosion
Nous avons déjà mentionné le danger d'ignition et d'explosion associé à l'électricité
statique. Ce danger ne peut exister que dans certaines circonstances bien particulières
mais qui peuvent se rencontrer en pratique. Pour que la chose soit possible il faut que
toutes les conditions suivantes soient réalisées simultanément:

i) génération de charges
ii) système d'accumulation des charges
iii) l'énergie accumulée soit au-dessus du seuil d'ignition
iv) une atmosphère explosive
v) un claquage du milieu isolant, généralement le gaz ambiant

Considérons le cas d'une souris qui génère de l'électricité statique. La capacité entre
une souris et une plaque à proximité peut être de l'ordre de 10-12 farad. À 10 000 V,
l'énergie disponible est de

L'énergie est plus faible que celle d'ignition donnée au Tableau II. L'ignition est donc
impossible ou, tout au moins, très peu probable. Par contre, la décharge au bout d'un
doigt d'un être humain sur un gros objet à proximité peut conduire à une explosion en
présence de vapeurs combustibles. Cependant, l'explosion en présence de poussières
combustibles serait peu probable ou impossible.

Il y a lieu de signaler que, dans l'arc d'une décharge électrostatique, une partie
appréciable de l'énergie est absorbée par les plaques en présence. Cela diminue le
danger d'ignition. Pour ces décharges, la publication NFPA 77 du National Fire
Protection Association dit que "les décharges électrostatiques qui se produisent à
moins de 1500 V sont peu susceptibles de produire l'ignition en présence de vapeurs
d'hydrocarbone saturées à cause de la petite distance entre les électrodes" (traduction
libre). Évidemment, le danger serait très réel dans le cas d'un arc avec un courant
élevé.

En présence de vapeur d'hydrocarbone, le danger d'ignition par l'électricité, autre que


de sources électrostatiques, est très grande. Par exemple, l'ouverture d'un circuit même
à 120 V, 1A produit une étincelle. Si l'ouverture dure une milliseconde, on peut
estimer l'énergie dans l'arc produit comme environ 60 millijoule. En se référant au
Tableau II, on constate que le danger est grand pour beaucoup de produits. Signalons
finalement que le simple fait de frapper deux objets en pierre ou en acier peut produire
l'ignition en présence de vapeur combustible. Il faudrait donc être prudent avant de
pointer l'électricité statique comme cause d'ignition. Des causes plus plausibles, a
priori, seraient l'ouverture d'un contact, le démarrage d'un moteur ou d'un autre
dispositif électrique. Dans une résidence, un atelier, un garage, s'il y a fuite de gaz ou
évaporation d'essence dans des proportions appropriées pendant un certain temps,
l'ignition est presque certaine suite à l'ouverture ou la fermeture d'un interrupteur, le
démarrage d'un moteur, l'opération d'un thermostat et de bien d'autres dispositifs
électriques contrôlés manuellement ou de façon automatique.
Melle BENAYACHE.S 48
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

K - Électricité statique utile


Nous avons vu que l'électricité statique peut être la source de problèmes. Nous ne
voudrions pas terminer ce court exposé sans signaler quelques utilisations pratiques

On utilise le filtre électrostatique pour filtrer l'air et enlever les particules fines en
suspension. Les plus grosses particules sont enlevées par un filtre mécanique. Cette
filtration se fait comme il est indiqué sur la Figure 7. Un ventilateur A pousse l'air à
travers un espace où on a placé des fils tendus B à une haute tension négative. En
passant entre ces fils, les particules en suspension sont chargées négativement. Par la
suite, ces particules passent entre des plaques chargées positivement et les particules
sont attirées et déposées sur les plaques positives. Il suffit de nettoyer ces plaques de
temps à autre. Ces systèmes peuvent aussi servir à récupérer des particules en
suspension qui ont une valeur commerciale. Il va de soi que les systèmes réels sont
plus complexes que le système montré sur la Figure 7.

On utilise aussi les charges électrostatiques pour peindre des objets en usine. Le
faisceau de peinture est chargé de sorte que les particules de peinture ont des charges
négatives. Ces particules se repoussent et permettent ainsi une distribution plus
uniforme.

Par la suite, les particules sont attirées vers l'objet à peindre qui, lui, est chargé
positivement.

Dans cette dernière condition, à cause de l'attraction des particules vers l'objet à
peindre, très peu de particules sont perdues et presque toutes se déposent sur l'objet.

Pour ces applications, on utilise presque toujours des générateurs à haute tension à
partir de circuits électriques et non pas des générateurs électrostatiques comme celui
de Van de Graaff.

Ils sont plus faciles à réaliser et leurs fonctionnement et contrôle plus sûrs.

Melle BENAYACHE.S 49
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

L - Qu’est ce qu’un arc électrique ?


Un arc électrique est susceptible d’apparaître lorsque l’on ouvre ou l’on ferme un
circuit En effet, sous l’influence de la tension électrique entre les extrémités des
conducteurs que l’on sépare ou que l’on approche, les électrons libres sortent du métal
et heurtent violemment les molécules d’air .Cela à pour conséquence d’arracher des
électrons aux atomes de l’air et de le rendre subitement conducteur .Ce phénomène
s’accompagne d’une projection de particules métalliques en fusion(plus de 3000°C).
C’est l’arc électrique.
D’une manière générale, les arcs électriques peuvent jaillir entre deux conducteurs ou
deux récepteurs voisins portés à des potentiels différents .La liaison qui en découle est
d’abord invisible (courant de fuite) puis visible (arc électrique).Les éclairs qu’on
observe pendant les orages sont des arcs électriques entre deux nuages ou entre nuage
et la terre.

M - Qu’est ce qu’un court-circuit ?


Un court-circuit résulte d’une liaison accidentelle entre deux pièces conductrices
présentant entre elles une différence de potentiel .Le courant de court-circuit qui en
résulte est dangereux il peut atteindre, selon l’emplacement où il se produit, une
intensité très élevée (50kA et plus).
A l’origine des courts-circuits on peut citer :
- La détérioration des isolants par vieillissement ou usure mécanique,
- La rupture d’un conducteur,
- La chute ou l’introduction d’un outil conducteur dans un circuit présentant des
parties nues sous tension.

5-2-Les électrisations et les électrocutions

a)-Les électrisations : On appelle électrisation le passage d’un courant électrique à


travers le corps humain ainsi que l’ensemble des conséquences physiopathologiques
de ce passage.
Pour qu’une victime soit électrisée il faut que tout ou une partie de son corps soit
intégrée dans un circuit électrique fermé et sous tension .En d’autres termes il est
nécessaire que deux points du corps de la victime soient amenés à un potentiel
différant.
b)-Les électrocutions : Le terme d’électrocution est réservé à toute électrocution
immédiatement mortelle .Pour certains auteurs l’électrocution peut être due à tout
décès directement lié aux conséquences du passage du courant .Cette définition élargie
permet d’inclure les accidents mortels par brûlures électriques tout en excluant les
brûlures thermiques ainsi que les traumatismes indirects par chute ou par projection.

Melle BENAYACHE.S 50
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

-Conditions de survenue d’une électrisation


Principales causes des accidents électriques :

a)- mauvais état des isolants : dégâts mécanique, ou usure (60% des cas) ;

b)- modification sans contrôle : modification ou extension d’une installation


électrique par une personne non compétente ;

c)- recherche du prix le plus bas sans souci de conformité : le choix d’un prix
compétitif se fait parfois au détriment de la qualité ;
- non respect des distances de garde par rapport aux ouvrages électriques ;

d)- inadaptation aux usages : il faut éviter d’utiliser une installation pour une
destination non prévue à l’origine.
L’électrisation peut se produire par contact direct (avec une partie active) ou indirect
(avec une masse mise accidentellement sous tension).Le courant ne passe que si le
circuit est fermé c'est-à-dire s’il y a :
- soit deux points de contact avec des pièces sous tension,
- soit un point de contact avec une pièce sous tension et un autre avec la terre.

- Secours d’une personne électrisée


Les premières minutes qui suivent l’accident sont très importantes pour les chances de
survie, c’est pourquoi ‘il importe d’agir très vite .Dans tous les cas, il faut commencer
par couper le courant sans toucher le corps de la victime (par un interrupteur, un
disjoncteur, en débranchant la prise).
La rapidité d’intervention des secours est déterminante
Si une telle coupure ne peut être réalisée rapidement, il faut libérer l’accidenté du
contact avec les parties sous tension en prenant garde à ce que personne d’autre ne
puisse s’électriser.
Ensuite, il faut appeler les secours : un sauveteur secouriste du travail puis les
pompiers.
Il ne faut pas perdre de vue la victime tant que les secours ne sont pas arrivés .L’arrêt
de la respiration devrait entraîner au plus vite un bouche-à-bouche et l’arrêt du pouls
un massage cardiaque.
5-3 Mesure à prendre pour diminuer les risques d’électrisation
- Le matériel électrique doit toujours être utilisé avec soin, en veillant à ne pas le
détériorer par des chocs, une immersion, un échauffement excessif…L’utilisateur de
ce matériel est tenu d’en surveiller l’état apparent et de signaler toute détérioration à
un électricien.

Melle BENAYACHE.S 51
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Classe de matériel électrique


Les normes NF C 20-030 et NF C 75-100 définissent trois classes compte tenu des
dispositions constructives prises pour assurer la protection des personnes contre le
risque de chocs électriques dû à un défaut d’isolement .

- Classe 0 : La protection repose sur l’isolation principale.

- Classe 1 : Appareil disposant d’une mesure de sécurité supplémentaire Mise à la


terre.
Identification par symbole : mise à la terre.

- Classe2 : Appareil disposant d’une double isolation sécurité : double isolation ou


isolation renforcée.

- Classe 3 : Appareil disposant d’une alimentation de TBT avec transformateur.


Identification par plaque signalétique tension d’alimentation.

- Précautions concernant les fils et les prises électrique


• Protéger les fils conducteurs du risque d’écrasement en ne les déroulant pas en
travers du passage d’un véhicule,
• débrancher les appareils en tirant sur la fiche et non sur le fil,
• ne jamais bricoler une prise électrique endommagée,
• ne jamais laisser une rallonge branchée à une prise sans qu’elle soit reliée à un
appareil électrique,
• ne jamais utiliser un fil pour tirer ou déplacer un appareil électrique,
• ne jamais toucher à un fil dénudé dont on ne perçoit qu’une extrémité,
• ne jamais toucher une prise avec les mains mouillées.

Melle BENAYACHE.S 52
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Mesures préventives
Vérifier l’état général du matériel avant l’utilisation :
• Fonctionnement du témoin de mise sous tension,
• Etat des conducteurs, des fiches, des connexions…
• Raccordement à la terre,
• Ne disposez pas de prise de courant au voisinage d’une arrivée d’eau,
• N’installer pas de câble conducteur en volant ou dans les circulations,
• Ne surchargez pas les prises de courant,
• Evitez tout contact entre substances inflammables et résistance électriques
(calottes chauffantes, plaques chauffantes non protégées …),
• Toute intervention sur le matériel en service et les installations ( armoires
électriques ) est strictement réservée au personnel qualifié , agent de laboratoire
ayant reçu une formation agréée par l’administration .

- Consignation et déconsignation
• Procédure de consignation des risques électriques
Définition : C’est l’ensemble des dispositions permettant de mettre et de maintenir
en sécurité( si possible par un moyen physique ) une machine , un appareil ou une
installation de façon qu’un changement d’état ( remise en état de marche d’une
machine, fermeture d’un circuit électrique, ouverture d’une vanne …) soit impossible
sans l’action volontaire de tous les intervenants .

• Procédure de déconsignation des risques électriques


a)-Définition : C’est l’ensemble des dispositions permettant de remettre en état de
fonctionnement une machine, un appareil ou une installation préalablement consigné,
en assurant la sécurité des intervenants et des exploitants.

- Consignation d’une installation électrique


Les travaux effectués hors tension sont les seuls présentant une sécurité totale vis-à-vis
du risque électrique, à condition que l’on soit sûr que toute tension est effectivement
supprimée et qu’elle le reste .Pour cela, il faut appliquer la procédure de consignation .
Consigner une installation électrique c’est :
• Séparer cette installation de toute source de tension,
• Interdire toute remise sous tension en condamnant les appareils de séparations
en position ouverte,
• Identifier,
• Vérifier,
• Effectuer,
• Toute consignation doit être signalée par une pancarte bien visible.

Melle BENAYACHE.S 53
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

-Travaux au voisinage de pièces nues sous tension


Lorsque la distance de travail avec des pièces nues sous tension est inférieur à 30cm,
les travaux sont dits au voisinage .Dans ce cas, des mesures de protection particulières
doivent être prises pour éviter les conséquences d’un contact accidentel avec une pièce
sous tension .Plusieurs méthodes peuvent être mises en œuvre :

• Interposer des obstacles efficaces entre l’opérateur et les pièces nues sous
tension,
• Isoler les pièces nues sous tension,
• Considérer ces travaux comme sous tension et en respecter la procédure,
• Confier les travaux à un personnel habilité disposant de l’outillage et de
l’équipement de protection individuelle nécessaires.
- Vérification des installations
La vérification des installations est opération destinée à contrôler la conformité d’un
ouvrage électrique aux dispositions réglementaires et normatives en vigueur .
Elle doit avoir lieu :
• Au moment de la mise en service,
• Périodiquement,
• Sur mise en demeure par l’inspection du travail.
La tenue d’un registre de vérification des installations électriques permet de
contrôler si toutes les vérifications prévues ont été effectuées et par qui.
- Mesure de grandeurs électriques
Le personnel devant mesurer une ou grandeurs électriques doit :
• Utiliser les équipements de protection individuelle adaptés,
• Ne pas porter d’objets métalliques,
• Utiliser des appareils de mesure adaptés aux tensions qui peuvent être
rencontrées,
• Choisir l’échelle de mesure la plus grande (sauf si la valeur approximative
est connue) .
- Habilitation des intervenants
Pour intervenir sur quelle installation électrique que ce soit, il est nécessaire de
posséder une habilitation délivrée par le chef d’établissement .Cette habilitation est la
reconnaissance d’une qualification .Elle légitime la capacité d’une personne à
effectuer des opérations en toute sécurité à connaître la conduite à tenir en cas
d’accident .Il existe plusieurs niveaux d’habilitation en fonction de :
• La nature des interventions (dépannage, raccordement, essais, vérifications,
consignations, travaux sous tension, nettoyages sous tension, travail au
voisinage),
• La nature des travaux (d’ordre non électrique, d’ordre électrique),
• La tension des installations (basse tension, haute tension).
La nature d’une habilitation est symbolisée par lettre et un indice numérique :

Melle BENAYACHE.S 54
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

Remarque
La formation à opérer en sécurité sur un ouvrage électrique vise uniquement à
apprendre et à faire comprendre aux salariés concernés les risques encourus ainsi que
les méthodes à acquérir pour les prévenir .Elle n’a pas pour but d’enseigner
l’électricité.
Pour les opérations hors tension ou à proximité de pièce nues sous tension, un contenu
type de formation est proposé par l’institut national de recherche pour le personnel
.Les formations théoriques doivent être suivies par des stages pratiques puis par une
évaluation. Le personnel devant exécuter des travaux sous tension doit suivre, au
préalable, une formation spécifique dans l’un des centres agréés par le comité des
travaux sous tension.

- Prévention et éducation
L’éducation est la meilleure des préventions puisqu’elle se propose de donner à
chaque individu les moyens propres à le rendre autonome pour maîtriser les risques.
Eduquer à la sécurité ce n’est pas :
• Interdire sans expliquer
• Autoriser sans expliquer
• Banaliser les gestes habituels
• Surprotéger et déresponsabiliser.

5-4 Electrisation diverses


a)- L’électrisation (c’est l’effet excito-moteur, c’est-à-dire l’action de stimulation du
courant sur les muscles ou les nerfs) ; selon l’intensité du courant on distingue :
• La secousse électrique (I>0,5mA)
• Les contractions musculaires (I> 10 mA)
• La tétanisation des muscles respiratoires (I> 30 mA)
• La fibrillation ventriculaire (I> 100 mA)
• L’arrêt du cœur (I>1A)

Melle BENAYACHE.S 55
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

b)-Les brûlures
• Par arc ou par projection
• Electrothermiques : elles sont provoquées par l’énergie dissipée par effet
joule dans le corps (W = U.I.t)
c) Les effets secondaires
• Complications cardio-vasculaires
• Complications rénales
• Troubles psychiques ou organiques.
- Paramètres à prendre en compte pour l’évaluation des risques
Quatre paramètres interdépendants influent sur le niveau des risques :
• IC : courant qui circule dans le corps humain,
• UC : tension appliquée au corps,
• R : résistance du corps humain (Rinterne +Rpeau),
• T : temps de passage du courant dans le corps.

12-3- Les données normalisées à appliquer pour la sécurité des personnes


a)- Relation entre le temps de passage du courant et l’intensité de ce courant.
Les courbes ci-contre, issues de la norme CEI 479, illustrent la relation et déterminent
quatre zones.

Melle BENAYACHE.S 56
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

Zone1 : Le courant de choc est inférieur au seuil de perception (Ic <0,5mA). Il n’y a
pas de perception du passage du courant dans le corps : aucun risque.

Zone 2 : Le courant est perçu sans réaction de la personne : habituellement, aucun


effet physiologique dangereux.

Zone3 : Le courant provoque une réaction : la personne ne peut plus lâcher l’appareil
en défaut .Le courant doit être coupé par un tiers afin de mettre la personne hors de
danger : habituellement sans dommage organique, mais probabilité de contraction
musculaires et difficultés respiratoires.

Zone4 : En plus des effets de la zone 3 , la fibrillation ventriculaire augment de 5%


des cas pour la courbe C2 , 50% des cas pour la courbe C3 , et plus de 50% au-delà de
cette dernière courbe, d’où des effets pathophysiologiques importants tels qu’arrêt du
cœur, arrêt de la respiration, brûlures graves .

b)- Relation entre le temps de passage du courant et la tension de


contact
Selon le type de local, la norme NFC15-100 précise, pour une tension d’alimentation
en courant alternatif, deux valeurs de tensions limites conventionnelles de sécurité UL :
• UL= 25 V pour les locaux mouillés,
• UL= 50V pour les locaux secs.

Temps de contact (s)

1
0,5 UL = 50 V

0, 1
0,05
UL = 25 V

0,01

Tension
10 25 50 100 500 de contact (V)

Melle BENAYACHE.S 57
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

Ces tensions, non dangereuses dans des environnements précis, définissent des
courbes où les risques sont contrôlés en fonction du temps de passage du courant dans
le corps.
Pour des risques plus importants des alimentations en très basse tension de sécurité
(TBTS) peuvent être requises : 12V pour les endroits immergés, 25 ou 50V pour les
locaux humides ou secs .Les courbes ci-dessus illustrent la relation t= f (UC).

c)- Relation entre la résistance du corps humain et la tension de contact


La résistance du corps humain varie suivant que la peau est sèche ou humide, mouillée
ou immergée.
La valeur minimale de la résistance du corps humain est 325Ω lorsque le corps est
immergé, par exemple dans des salles de bains ou des piscines .La figure ci-dessous
donne les courbes donnant la relation R=f(UC) entre la résistance du corps humain et
la tension de contact .
Rk Ω

5 1 Peau sèche
1
2 Peau humide
4 3 Peau mouillée
4 Peau immergée
3
2
2

1 3

0 4
2550 250 Uc (V)

- Risques d’électricité statique


- Dans le but de combattre la formation, l’accumulation puis la décharge de
l’électricité statique , les installations et équipements sont généralement raccordées à
une terre de haute efficacité permettant de dissiper cette charge avant qu’elle
n’atteigne un niveau dangereux .

- Cependant, ceci ne résout pas complètement le problème en ce sens qu’il est


essentiel que les utilisateurs soient conscients qu’une des clés de ce problème est
l’obtention d’un contact correct entre l’équipement et la terre.

- Il ne se passe pas une journée sans qu’un, un incident ou un accident dû à


l’électricité statique ne se produise .Ceci peut aller de la destruction jusqu’à une
explosion dans une installation mettant en œuvre des matières inflammables.

- Indépendamment des conséquences sur le matériel, la production et l’environnement,


ces incidents peuvent conduire à des blessures sérieuses sur les personnes.

- Afin de pallier ces problèmes, on offre une gamme d’équipements d’élimination de


l’électricité statique permettant d’y trouver une solution.

Melle BENAYACHE.S 58
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Pour une sécurité maximum dans la zone considérée :


• S’assurer que les opérateurs et les responsables soient avisés et entraînés pour
travailler en présence de produits inflammables.
• S’assurer qu’ils ont bien assimilé les caractéristiques et les dangers des produits
inflammables et le principe du contrôle de l’électricité statique.
• S’assurer que les opérateurs sont bien équipés de chaussures antistatiques
capables d’éliminer l’électricité statique ainsi que les vêtements en fibres
naturelles.
• S’assurer que la surface utilisée pour la manipulation des produits convient pour
toute opérations de transfert, décantation ou mélange de produits inflammables.
• S’assurer que les planchers sont convenablement conducteurs.
• S’assurer que tous les équipements électriques sont conçus et certifiés pour une
utilisation dans une atmosphère déflagrante.
• S’assurer que les chariots élévateurs et autres véhicules utilisés dans les voies de
communication sont protégés selon les normes en vigueur.
• S’assurer que les panneaux ″ défense de fumer ″ ainsi ceux mentionnant les
dangers sont bien en place.

- Pour diminuer les possibilités de charges électrostatiques :


• Partout ou cela est possible, transférer les liquides inflammables par des
tuyauteries reliant directement le stockage au point d’utilisation.
• S’assurer que tous les conteneurs, récipients, tuyauteries, équipements
d’atelier, ect…sont conducteurs, reliés entre eux et à la terre.
• Eviter le plus possible les déversements à l’air libre.
• Partout où cela est possible, maintenir des vitesses de pompage lentes.
-Pour maintenir de bonnes manières de travailler :
• S’assurer que tous les nouveaux personnels d’atelier ou de maintenance
soient mis au courant des dangers du travail dans ces zones.
• Mettre à la disposition du personnel un manuel du ″ travail en sécurité″.
• S’assurer que les chaussures anti-statiques sont efficaces en vérifiant la
conductibilité au moyen d’un appareil de contrôle avant de pénétrer dans la
zone dangereuse.
• S’assurer que les planchers conducteurs ne sont pas recouverts d’une
couche isolante parasite.
• S’assurer que l’ensemble des systèmes et accessoires (pince, câbles, ect..)
sont maintenus en bon état de fonctionnement.
• S’assurer que les vêtements contaminés sont changés rapidement.
• S’assurer que les intervenants extérieurs sont munis d’un ″ permis de travail
″ ou d’un ″ permis de feu ″ pour la zone considérée.

Melle BENAYACHE.S 59
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- La prévention des risques


La participation de chacun est nécessaire pour promouvoir la sécurité du travail et
réduire au minimum les risques ainsi que les conséquences possibles des accidents .Il
est également important pour la sécurité qu’il existe une communication et une
coopération satisfaisantes entre concepteurs, exécutants et utilisateurs.

-Les principaux facteurs de risques


Un accident dû à une seule cause est exceptionnel .Le plus souvent, plusieurs facteurs
de risques interviennent avant que l’accident ne se produise .Selon les statistiques
d’organismes de sécurité nationaux, les principaux facteurs de risques dans un
environnement de travail sont les suivants :

a)- Elément : L’individu.


Facteur de risques
• Etat physique (stress, maladie, ect…)
• Imprudence, inconscience
• Inexpérience ou manque de formation
• Manque d’information
• Psychologie (réactions émotionnelles, problèmes extraprofessionnels, ect…).
b)- La tâche
• Travail mal préparé
• Mauvaise coordination
• Attitude non professionnelle
c)- Le matériel
• Absence de prise en compte de la sécurité au stade de la conception
• Dégradation, utilisation non adéquate

d)-Le milieu
• Ambiances physiques (bruit, mauvais éclairage, chaleur, ect…)
• Ambiances sociales (relation avec les collègues, relations avec la hiérarchie,
ect…)
Le facteur humain doit toujours être pris en considération pour deux raisons :
- l’homme est la principale cause de risque,
- et il est aussi en définitive la principale victime.

Melle BENAYACHE.S 60
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Tensions dangereuses
Selon la réglementation en vigueur, la tension limite conventionnelle de sécurité est
la valeur maximale de la tension de contact qu’il est admis de pouvoir maintenir
indéfiniment sans risque dans les conditions spécifiées d’influences externes.
• La tension de contact est la tension apparaissant, lors d’un défaut franc,
d’isolement entre des parties simultanément accessibles.
• La tension de contact présumée est la tension de contact la plus élevée
susceptible d’apparaître en cas de défaut franc se produisant dans une
installation électrique.
En courant alternatif, la tension limite conventionnelle de sécurité est de :
- 25V pour les masses situées dans les locaux ou sur les emplacements de travail
mouillés ;
- 50V pour les autres locaux ou emplacement de travail.
Nota :Un local ou emplacement de travail mouillé est un local ou emplacement où
l’eau ruisselle sur les murs ou sur le sol et où les matériels sont soumis à des
projections d’eau .
Toute tension de contact égale ou supérieure à ces valeurs doit être coupée dans un
temps au plus égal à celui défini par l’arrêté du 15 décembre 1988 figurant sur le
tableau ci-dessous.

En courant continu, les tensions limites conventionnelles sont respectivement de


60Vet de 120V suivant qu’il s’agit de locaux ou emplacement de travail mouillés ou
non.
Les valeurs des temps de coupure maximaux données dans la norme NF C 15.00 sont
légèrement différentes : le tableau ci-dessous donne la durée maximale de maintien de
la tension de contact présumée pour des conditions normales.

Une harmonisation entre les textes réglementaire et normatif s’avère souhaitable,


d’autant plus que l’arrêté du 15 décembre rend d’application obligatoire, entre autres
les dispositions de la section, la norme NF C 15.00 d’où est tiré le tableau ci-dessus
Melle BENAYACHE.S 61
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA
.Cependant, nous constatons qu’en pratique, la détermination de la tension de contact
s’avère très aléatoire.
Par simplification, nous utilisons les valeurs du temps de coupure maximale fournies
par la norme NF C 15.100 en fonction de la tension d’alimentation figurant sur les
deux tableaux ci-dessous.

Tableau (a) : UL= 50V

Tableau (b ) : UL= 25 V

6- La foudre et l’électricité atmosphérique :


6-1 Généralités :
La foudre est un phénomène naturel qui peut
avoir des conséquences graves sur les êtres
humains, sur les animaux et sur les biens
matériels. Dans de nombreuses régions, l'été
est la période la plus orageuse, c'est donc le
moment d'essayer d'en savoir plus. Pour
beaucoup, la foudre est un phénomène étrange
et inquiétant. Voici quelques éléments pour
mieux comprendre de quoi il s'agit et, surtout,
pour apprendre à s'en protéger dans la vie
quotidienne.

Melle BENAYACHE.S 62
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Les dégâts causés par la foudre

Chaque jour, 44 000 orages frappent le globe terrestre. En France, on estime que 4
coups de foudre en moyenne par km² ont des conséquences graves :

- Les effets directs

La foudre détruit ce sur quoi elle tombe :

• 25 à 50 personnes et 20 000 animaux sont tués chaque année.

• 10 % des incendies sont dus à la foudre


dont 40 % dans des exploitations agricoles
et 8 % dans des églises.

• Des incendies de forêts et de réservoirs de carburant, la détérioration de bateaux


et d'avions sont dus à la foudre.

- Les effets indirects

Effet secondaires d'amorçage d'induction ou de brusques variations du champ


électromagnétique.

• 30 000 à 50 000 compteurs électriques sont détruits par la foudre ainsi que des
installations électriques, des installations téléphoniques, des postes de
télévision, des outils informatiques.

- Fréquence des orages :

- de 20 jours par an
- de 20 à 30 jours par an
- de 30 à 35 jours par an
- + de 35 jours par an

Melle BENAYACHE.S 63
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

- Quelques clés pour comprendre la foudre

• Champ électrique

• Pour comprendre le phénomène de la foudre, il faut savoir que nous sommes


environnés de champs électriques qui se créent entre des éléments chargés
positivement et d'autre chargés négativement.

• Par beau temps, le champ électrique au niveau du sol est d'environ 100 volts par
mètre en direction de la Terre. Ce champ électrique est du au fait que les hautes
couches de l'atmosphère sont chargées positivement tandis que la Terre est
chargée négativement.

• Nuage orageux

• Le nuage orageux est un cumulo-nimbus qui se forme suite à un effet d'humidité


et d'échauffement du sol. Ce nuage, dont l'épaisseur peut atteindre 15 km, se
comporte comme une énorme pile électrique. Les spécialistes parlent d'un
dipôle électrique formé de deux ensembles de charge de signes opposés.

• La partie inférieure du nuage est chargée négativement et la partie supérieure est


chargée positivement, d'où une différence de potentiel ou tension.

• Inversion du champ électrique

• Quand un nuage orageux approche le champ électrique qui existe entre la Terre
et le ciel s'inverse, il peut être 150 à 200 fois plus fort et dépasser ainsi le seuil
de
15 000 volts par mètre au-delà duquel il y a amorçage.

• Il se crée un arc électrique de la même façon qu'on crée un arc électrique entre
la pièce à souder (sur laquelle est fixée la pince de masse) et l'électrode lorsque
l'on fait de la soudure avec un poste électrique.

• La décharge de foudre :

Melle BENAYACHE.S 64
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

Pendant son retour vers le nuage, le courant de décharge dégage une forte température
- jusqu'à 30 000 °c - qui chauffe l'air, ce qui provoque son expansion instantanée et
s'accompagne d'un bruit violent : c'est le coup de tonnerre.

• Les phases de la foudre

1ére phase

Un courant de faible intensité circule dans le canal,


c'est le courant de fuite.

phases suivantes :

Le courant de fuite existe jusqu'à ce qu'un nouveau


traceur apparaisse, suivi d'un arc en retour. Plusieurs
décharges (4 en moyenne) se produisent ainsi dans le
même canal.

Melle BENAYACHE.S 65
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

• -Les surtensions

Les surtensions sont la cause des dommages indirects provoqués par la foudre : dégâts
aux installations et appareils électriques, électroniques, téléphones, télévision...Mais si
la foudre est l'une des causes fréquentes de surtension, elle n'en est pas la seule.

• Les origines des surtensions

• La foudre par impact sur les lignes aériennes.

En tombant sur la ligne, la foudre crée une onde de courant de plusieurs milliers
d'ampères qui provoque une surtension sur les appareils raccordés à la ligne.

• La foudre par impact sur la terre.

En tombant sur le sol, la foudre provoque une remontée de potentiel électrique


de la terre qui entraîne des surtensions dans les câbles souterrains et les prises
de terre des maisons.

• La foudre par rayonnement.

Le champ électromagnétique crée par la foudre - plusieurs milliers de volts par


mètre à plus d'un kilomètre de son point de chute - crée des surtension sur les
lignes et les équipements électriques qui sont à plusieurs kilomètres autour du
point de chute.

• Les parasites industriels.

Ils sont créés par des postes à soudure, des lampes à décharges, des moteurs, des
fours à arc...

• Les parasites domestiques et de bureaux

Ils sont surtout créés lors du démarrage de tubes fluo, de photocopieurs, de l'air
conditionné...

• Les manoeuvres de l'EDF


Commutations de transformateurs ou de moteurs, variations de charges sur le
réseau, inductions mutuelles entre des lignes, contact accidentel entre des lignes
de tension différentes...
Melle BENAYACHE.S 66
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

• Caractéristiques électriques d'un coup de foudre

• Durée totale : 0,2 à 1 seconde.


• Nombre de décharges : 4 en moyenne.
• Courant maximum : 200 000 ampères.
• Durée de vie d'une cellule orageuse : 2 heures.

6-2 LA PROTECTION CONTRE LA FOUDRE:

1- Le matériel

• Les paratonnerres sont destinés à préserver un bâtiment des impacts directs de la


foudre en dirigeant sans dommage les décharges atmosphériques vers le sol.

Paratonnerre ionisant non radioactif Véga.

Le paratonnerre le plus courant pour une maison individuelle est appelé "à tige" parce
que son dispositif de capture de la foudre est une tige pointue.

2- Une installation de paratonnerres comporte obligatoirement trois éléments :

1 - Un dispositif de capture.

2 - Un conducteur de descente.

3 - Une prise de terre.

a- Un dispositif de capture (1)

• Le paratonnerre doit être installé sur le point le plus haut du bâtiment à protéger
et le dépasser idéalement et le dépasser idéalement de 5 m. On choisit le modèle
de capteur en fonction du rayon de protection. Le rayon de protection varie
selon sa hauteur au-dessus du sol.

Melle BENAYACHE.S 67
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

• 1 - Pointe inox + mât inox.

• 2 - Liaison du mât d'antenne par l'intermédiaire d'un éclateur.

• 3 - Fixations pattes déport.

• 4 - Patte à cerclage et feuillard.

b- Un conducteur de descente (2)

• Généralement, il est constitué d'un conducteur plat en cuivre étamé de


30 mm x 2 mm.
Sa pose doit respecter des règles très précises.

Conducteur cuivre 30 x 2 mm fixé par trois attaches au mètre.


Borne de coupure.
Fourreau de protection.

c- Une prise de terre (3)

• Le plus souvent, c'est une prise de terre de type "patte d'oie" à 3 conducteurs
plats (30 x 2 mm) en cuivre de 8 m de long, enterrés à 60 cm de profondeur.

• 1 - Regard de visite avec liaison équipotentielle au circuit de terre électrique.


• 2 - Raccord multibrins pour patte d'oie de trois brins de 8 m
en cuivre étamé de 30 x 2 mm.

3- Emplacement de la prise de terre enterré (vue de haut).

Melle BENAYACHE.S 68
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

La pose

Le choix des éléments constitutifs d'un paratonnerre et leur installation font appel à
des règles très précises qui nécessitent l'intervention d'un spécialiste.

Consulter la rubrique "paratonnerre, parafoudre" dans les pages jaunes de l'annuaire


ou sur Minitel.

Prendre contact avec un fabricant de paratonnerre afin de savoir avec quels


professionnels il travaille dans votre région.

La protection intervient à deux niveaux : d'une part contre la foudre directe qui a un
impact très ponctuel et très destructeur mais qui, heureusement, tombe le plus souvent
dans la nature; d'autre part contre les surtensions qui sont en grande partie dues aux
effets secondaires de la foudre.

A ne pas oublier!

• Les lignes de mise à la terre ainsi que les masses métalliques doivent toutes être
interconnectées. C'est la liaison équipotentielle.

- La protection des équipements électriques : les parafoudres

Il est aussi nécessaire de protéger les installations électriques et électroniques pour


lesquelles les effets secondaires de la foudre (plus particulièrement les surtensions
induites) sont bien souvent destructeurs; Lorsque la foudre tombe, cela provoque un
rayonnement électromagnétique très important à l'origine des surtensions de très forte
amplitude qui endommagent ou détruisent les installations et les appareils électriques
et électroniques.

Dans une maison particulière, plusieurs types de protection peuvent être utilisés pour
éviter ou limiter les dégâts de la foudre :

• Sur la ligne téléphonique : pose d'un parafoudre.

• Sur le tableau EDF : installation de boîtiers de protection.

• Sur les appareils électriques sensibles : mise en place de prises parafoudre.

• Sur les antennes hi-fi et TV : mise en place d'un parafoudre.

- Les prises antifoudre (PAF)

Melle BENAYACHE.S 69
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

Prise 2 broches plus terre pour


tout type d'appareil.

Prise téléphone.

Prise TV et magnétoscope.

Prise informatique avec voyant


et signal sonore.

Protection pour liaison


informatique à connecteur, à
installer en série sur la "nappe"

Où et quoi protéger?
Où protéger?

• En ce qui concerne la protection contre la foudre et, en particulier, l'installation


de paratonnerre, on tient compte du niveau kéraunique du lieu. Le niveau
kéraunique est le nombre de jour par an où l'orage a été entendu dans une zone
déterminée. Les départements français ont été divisés en deux catégories :
niveau inférieur ou égal à 25 et niveau supérieur à 25 (voir carte de France ci-
dessous).

Melle BENAYACHE.S 70
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

La protection des équipements sensibles est recommandée dans tous les cas et
elle est indispensable lorsque le niveau kéraunique est supérieur à 25.

• En ce qui concerne la protection contre les surtensions de tout ordre, elle est
recommandée pour tous les appareils sensibles, quel que soit le niveau
kéraunique, puisque les surtensions peuvent être d'origine industrielle ou
domestique, ou encore être liées au réseau EDF. De plus, elles peuvent se
produire pratiquement n'importe où et n'importe quand.

Niveaux Kérauniques (source : Union technique d'électricité)

Quoi protéger?
Contre la foudre : les bâtiments

Contre les surtensions :

- Les réseaux électriques et téléphoniques


- Les appareils sensibles : téléviseurs, magnétoscopes,
chaînes hi-fi, ordinateurs, centrale d'alarme dans un
système à fils....

Avec quoi protéger?

• Contre la chute de foudre sur le bâtiment avec un système de paratonnerre

Melle BENAYACHE.S 71
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

Contre les surtensions :

• avec des parafoudres


o parafoudre de classe 2,5 destiné à protéger l'ensemble d'une installation.
On le pose à l'origine de l'installation, avant le dispositif général de
commande et de protection électrique (disjoncteur général)

o Parafoudre de classe 1,5 destiné à protéger un équipement sensible aux


surtensions. Il est placé sur le circuit d'alimentation, près de l'appareil à
protéger.

• Ces parafoudres sont constitués d'un système de coupure instantané en cas de


surtension (souvent par un éclateur à gaz). Ils doivent donc être remplacés
lorsqu'ils ont eu à assurer la protection. Certains sont pourvus d'un voyant
lumineux qui indique quand ils doivent être remplacés.
Il est préférable de changer un module de protection plutôt qu'un équipement
électrique ou électronique.

Protections modulaires à installer sur le


tableau de distribution abonné. Si le témoin
rouge est allumé, le module est à remplacer.

Coffret à haut pouvoir d'encaissement à utiliser après le


disjoncteur EDF si celui-ci est installé loin du tableau de
distribution d'abonné ou si le tableau est plein et ne permet
pas de poser des protections modulaires.

• Ce dossier a été réalisé avec l'aide de la société Protel qui nous a fourni les
informations techniques et les illustrations.

Melle BENAYACHE.S 72
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

-Perturbations électromagnétiques
1- Effets de la foudre sur les installations électriques
Le courant de foudre est un phénomène électrique haute fréquence qui va provoquer
en plus des effets d’induction et de surtension, les mêmes effets que tout autre courant
basse fréquence.
a)- Effets thermiques
Les effets thermiques seront notamment :
• La fusion d’éléments aux points d’impact de la foudre.
• Le risque d’incendie dû à la circulation de courant important.
b)- Effets électrodynamiques
Lorsque les courants de foudre circulent dans des conducteurs parallèles, ils
provoquent des forces d’attraction ou de répulsion pouvant entraîner des déformations
mécaniques et des ruptures.
c)- Effets de déflagration
Le canal de foudre engendre une dilatation de l’air et une surpression .Cet effet de
souffle peut briser des matériaux et projeter des personnes .Cette onde de choc se
transforme simultanément en onde sonore.
d)- Surtensions conduites
Les surtensions conduites vont survenir lors d’un impact sur des lignes aériennes
d’alimentation électrique ou téléphonique.

Les impulsions de courant générées vont se propager sur les lignes .Elles seront
amorties par la longueur des lignes et les transformateurs .Une observation statistique
réalisée en France montre que 91% des surtensions chez un abonné BT ne dépassent
pas 4 kV et 98% 6 kV.
e)- Surtensions induites
Un coup de foudre indirect qui tombe sur le sol est l’équivalent d’une antenne de
grande longueur rayonnant un champ électromagnétique .Ce rayonnement est d’autant
plus important que le front de montée est raide (20 à 100 KA/μs), ses effets se feront
sentir à plusieurs centaines de mètres, voire plusieurs kilomètres.

Melle BENAYACHE.S 73
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

Effets Manifestations Types de protection


Directs La foudre frappe Paratonnerres : installés sur
directement la structure, ou autour des structures à
causant des incendies, protéger
brûlures et destructions
Indirects La foudre frappe ailleurs, Parafoudres : installés sur
sans toucher l’installation : les circuits électriques.
les ondes de choc et
surtensions arrivent à
l’installation par
conduction ou par
rayonnement.

f)- Montée en potentiel de la prise de terre


Un coup de foudre frappant le sol engendre la circulation d’un courant se propageant
dans le sol suivant une loi dépendant de la nature du sol et de la prise de terre .Une
différence de tension apparaît entre deux points du sol (tension de pas) provoquant la
montée en potentiel des équipements par les prises de terre.

Melle BENAYACHE.S 74
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

2- Modes de propagation des surtensions


Les surtensions peuvent se propager sur le réseau selon deux modes :
• Le mode commun
• Le mode différentiel
a)- Mode commun
La propagation s’effectue en mode commun lorsque la perturbation est transmise à
l’ensemble des conducteurs actifs. La surtension apparaît entre chaque conducteur
actif et la terre .Les surtensions en mode commun sont dangereuse en raison des
risques de claquage diélectrique pour les équipements dont la masse est reliée à la
terre.

b)- Mode différentiel


La propagation s’effectue en mode différentiel lorsque la perturbation est transmise à
un seul des conducteurs actifs. La surtension apparaît entre conducteurs actifs.
Ces surtensions sont particulièrement dangereuses pour les équipements électroniques.

3-Protection contre les surtensions


En plus des mesures prises lors de la construction du matériel, caractérisées
notamment par la tension de tenue aux chocs électriques, deux types de protection
permettant de supprimer ou de limiter les surtensions.
• Les protections primaires, qui traitent les coups de foudre directs.
• Les protections secondaires qui complètent les précédents et permettent de
traiter les coups de foudre indirects.
3-1-Protections primaires
Elles permettent de capter, de conduire et d’écouler le coup de foudre vers le sol .Il
existe trois types de protections primaires :
• Le paratonnerre
• Les fils tendus
• La cage de Faraday.

Melle BENAYACHE.S 75
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA
a) Le paratonnerre

Il se compose d’une tige placée au dessus du bâtiment ou l’installation à protéger


.Cette tige est reliée à la terre par un ou plusieurs feuillards de cuivre .La
réalisation de la prise de terre en patte d’oie être particulièrement soignée .

Le choix du paratonnerre sera déterminé à partir du courant de foudre maximal


acceptable pou l’installation .La valeur crête du premier choc de ce courant permet
de déterminer une distance d’amorçage critique qui sera utilisée comme rayon
d’une sphère fictive, seule la zone située sous la sphère sera protégée .

b) Les fils tendus

Ce sont les câbles tendus au dessus des ouvrages à protéger, tels que les fils de
garde sur les lignes aériennes HT .

c)- La cage maillée ou cage de faraday


Ce système est utilisé pour des installations sensibles, il consiste à multiplier les
feuillards à l’extérieur de l’installation de façon symétrique .L’effet résulte d’une
meilleure équipotentialité tendant à obtenir un champ électromagnétique nul à
l’intérieur de l’enceinte.

Melle BENAYACHE.S 76
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

3-2- protection secondaire


Ce type de protection est installé en parallèle sur l’équipement à protéger, il peut
s’adapter quelle que soit la puissance de cet équipement.

Melle BENAYACHE.S 77
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

2 -Eléments de Protection contre les surtensions


a)- Eclateurs et parafoudres
Deux moyens de protection contre les surtensions sont utilisés de manière large : les
éclateurs et les parafoudres .Les éclateurs sont les dispositifs les moins coûteux et les
plus rustiques .Ils sont utilisés exclusivement sur les réseaux aériens .Les parafoudres
offrent une protection plus performante, mais pour un coût notablement plus élevé.
b)- Les éclateurs
L’éclateur est dispositif simple constitué de deux électrodes dans l’air .La limitation
de la tension aux bornes est effectuée par l’amorçage de l’intervalle de l’air .Ce mode
de fonctionnement présente un certain nombre d’inconvénients :

- une forte dispersion du niveau d’amorçage en résulte, fonction des conditions


d’environnement (humidité, poussière, corps étrangers…).
- le niveau de protection dépend de la raideur du front de la surtension .En effet l’air
présente un comportement (retard à l’amorçage) qui fait qu’une surtension
importante à front très raide entraîne l’amorçage à une valeur de crête notablement
supérieur au niveau de protection souhaité.

- un courant de défaut à la terre apparaît lors de l’intervention de l’éclateur .Ce


courant dont l’intensité dépend du mode de mise à la terre du neutre du réseau, ne
peut généralement pas s’éteindre spontanément et impose l’intervention d’une
protection en amont .Un ré enclenchement réalisé quelques centaines de

- millisecondes plus tard permet la reprise du service .Des dispositifs comme les
disjoncteurs bonne efficacité .Les conditions d’installation, avec en particulier les
longueurs des connexions et les valeurs de prises de terre, sont très influentes sur
les performances de la protection.

Melle BENAYACHE.S 78
Risques électriques IAP –SPA SKIKDA

c)- Les parafoudres.


Les parafoudres sont des appareils destinés à limiter les surtensions imposées aux
transformateurs ou autres machines par la foudre et par la commutation des lignes .La
partie supérieur du parafoudre est reliée à un des fils de la ligne à protéger et la partie
inférieure est connectée solidement à la terre. La figure ci-dessous montre le schéma
d’un parafoudre et la vue en coupe d’un type de parafoudre très répandu, le parafoudre
à résistance variable.
Celui-ci est constitué d’un tube en porcelaine isolante dans lequel sont montés en série
un éclateur et empilage de disques .Un ressort maintient l’ensemble sous pression
.L’éclateur est constitué de deux électrodes séparées par une mince couche d’air .Les
disques sont formés d’un mélange de matières céramiques et de silicium .Cette
substance a la propriété d’offrir une résistance qui varie inversement avec la tension
qui lui est appliquée : sa résistance est d’autant plus faible que la tension est plus
élevée .Lorsque la tension entre le fil de ligne et le sol est normale , la couche d’air
entre les électrodes de l’éclateur et les disques s’oppose à toute passage du courant
.Lorsque la tension sur la ligne dépasse une certaine valeur , un arc s’amorce dans
l’éclateur et relie effectivement la ligne à la terre à travers la série de disques qui ne
présentent alors qu’une faible résistance .La charge électrique accumulée sur la ligne
s’écoule dans le sol .Dès que la décharge est terminée , les disques présentent à
nouveau une résistance élevée , l’arc s’éteint et la tension redevient normale .L es
parafoudres offrent non seulement une protection contre les surtensions , mais ils
permettent de réduire la tension de tenue aux ondes de choc de tous les appareils
installés dans les postes de transformations .

Melle BENAYACHE.S 79

Vous aimerez peut-être aussi