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‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬

‫جامـــــعة باجـــــي مـــختار عـــنابة‬


BADJI MOKHTAR-ANNABA UNIVERSITY
UNIVERSITE BADJI MOKHTAR-ANNABA Année : 2023/2024

Faculté des sciences de l’ingéniorat


Département d’électrotechnique

Cours : Normes et Législation en


Electrotechnique

1
SOMMAIRE

1. Objectifs du cours
2. Introduction
3. Les effets physiologiques du courant électrique
4. Les Principaux facteurs des accidents électriques
5. Les Types de contact direct et indirect
6. Les Paramètres à prendre en compte pour l’évaluation des risques
7. Relation entre I=f(t) , U=f(t) , U=f(R)
8. Les différents seuils du courant alternatif et continu + comparaison
9. La résistance du corps humain
10. Les organes fragiles
11. La nature et le siège des lésions
12. Les 7 facteurs influençant les dommages corporels
13. Les moyens de protection contre les contacts directs
14. Les moyens de protection contre les contacts indirects
15. Les régimes du neutre IT – TT – TN
16. La protection et l’appareillage électrique BT
17. La Formation à l’habilitation électrique
18. Le Personnel concerné
19. Tableau récapitulatif des différentes habilitations
20. Rôle et fonction des agents habilités
21. Définition des zones d’environnement et de voisinage( DMA – DLVS – DLVR )
22. La procédure de consignation d’une installation
23. Les domaines des tensions électriques
24. Les équipements de protection de sécurité ( EPI, EIS , EPC )
25. La Conduite à tenir en cas d'accident électrique
26. Mesures spéciales concernant les victimes d’accidents provoqués par la haute tension
27. Test de contrôle sous forme de QCM

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1- OBJECTIFS :
 Sensibiliser les participants aux dangers et risques du courant électriques
 Savoir prendre les mesures de protection lors de travaux et d’interventions au voisinage
d’installations électriques en exploitation en ayant connaissance, entre autres, des
risques électriques, des catégories de tension, de l’outillage de sécurité et de la conduite
à tenir en cas d’incidents ou d’accidents d’origine électrique.
 Mettre en application pratique, au cours d’une intervention sur des équipements
électriques basse tension, les règles de sécurité contenues dans la publication UTE C
18-510.
 Etudier le principe de fonctionnement des différents dispositifs de protection contre les
risques électriques
 Connaître les caractéristiques des équipements constituant une installation électrique
basse tension (distribution, équipements de protection, etc.).

2- INTRODUCTION
L'énergie électrique distribuée sur le réseau est disponible, au niveau domestique, sous
la tension la plus faible de la gamme à savoir 230V / 400V. Cela s'appelle la basse tension
(BT). Malgré cette appellation, cette tension est dangereuse, potentiellement mortelle et
implique de fortes précautions d'emploi de par l'importance des courants qui peuvent être
débités.
L'accès à l'énergie électrique est, de plus, omniprésente dans la vie de ses utilisateurs, les
prises et appareils électriques sont des terminaisons très utilisées par des personnes pourtant
souvent non informées sur le risque électrique.
Les installations électriques domestiques et industrielles sont donc soumises à des lois et des
normes permettant d'assurer :
 La détection des défauts des installations et leur protection contre les risques de
surintensités, surcharges et surtensions
 La protection des personnes face aux dangers d'installations défectueuses ou de
manipulations à risque

Tout salarié est amené à travailler avec du matériel électrique. Ce qui implique que toute
entreprise peut être confrontée à un accident d'origine électrique. Dans les faits, on observe
peu d'accidents du travail d'origine électrique, étant donné la réglementation et les normes en
vigueur ; mais ceux qui ont lieu sont en général lourds de conséquences. Connaître et appliquer
les principes de base de la sécurité électrique permettra à chaque salarié de limiter les risques
dans son entreprise.

L'éducation est la meilleure des préventions puisqu'elle se propose de donner à chaque


individu les moyens propres à le rendre autonome pour maîtriser les risques

3
3- LES EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU COURANT ELECTRIQUE
Le courant agit sur le corps humain de trois façons différentes :
 par blocage des muscles,que ce soit ceux des membres supérieurs et inferieurs ou de la
cage Thoracique (tétanisation).

 par action sur le cœur :l’électricité provoque une désorganisation complète du
Fonctionnement du cœur, d’où fibrillation ventriculaire.

 par brûlures :l’électricité produit par ses effets thermiques des lésions tissulaires plus ou
moins graves selon la valeur du courant.
 la sensation de passage du courant est très variable d'une personne à l'autre, 5 mA peut
être considéré comme une valeur moyenne.
 les contractions musculaires (tétanisation) empêchent à la personne de lâcher le
conducteur , elles se produisent aux alentours de 10 mA (cette valeur dépend de l'âge, de
l'état de santé, du niveau d'attention...)
 les difficultés et l'arrêt respiratoire qui se produit pour des courants de 20 à 30 mA est en
fait une contraction des muscles respiratoires.
 la fibrillation cardiaque se produit à partir de 75 à 100mA
 1A provoque l'arrêt du cœur subitement.

4-Les Principaux facteurs des accidents électriques


Les principaux facteurs ayant entraîné l’accident sont :
 un mode opératoire inapproprié ou dangereux (31 %),
 la méconnaissance des risques (30 %),
 l’application incomplète des procédures (15 %),
 une formation insuffisante (12 %),
 l’état du matériel (12 %),
 l’état du sol (11 %).

5-Les Types de contact


 75 % des accidents d’origine électrique sont dus à des contacts directs.
 20 % sont dus à des contacts indirects.
 5 % non précisés.
Les statistiques de plusieurs années montrent que les pourcentages sont relativement
constants. On note que :
 plus du tiers des lésions sont de localisations multiples,
 les yeux, les membres supérieurs, les mains sont les plus touchés,
 60 % des lésions sont des brûlures,
 6 % des lésions sont internes.

Depuis 30 ans, le nombre d’accidents dus à l’électricité :


 diminuent régulièrement,
 mais ils restent particulièrement graves (chaque année, une dizaine de travailleurs
meurent électrocutés).
Les accidents liés à l’électricité peuvent être à l’origine d’incendies ou d’explosions.
Les secteurs du bâtiment et des travaux publics, des activités de service et de travail
temporaire ainsi que le secteur de l’alimentation sont parmi les plus touchés.
Le risque, même s’il est mieux maîtrisé reste toujours présent.

4
6-Les Paramètres à prendre en compte pour l’évaluation des risques
La gravité des dommages corporels provoqués par le courant électrique résulte de la
conjugaison de plusieurs facteurs concomitants :
Les 7 paramètres interdépendants influents sur le niveau des risques électriques sont:
 Ic : courant qui circule dans le corps humain,
 Uc : tension appliquée au corps,
 R : résistance du corps,
 t : temps de passage du courant dans le corps.
 f : la fréquence du courant électrique
 le trajet du courant traversant le corps humain
 l’état de santé de la victime

La tension Uc appliquée au corps humain peut être due :


 Au contact direct avec des parties actives, parties
normalement sous tension, portées à des potentiels
différents,
 à un contact indirect avec une partie mise accidentellement sous tension et la terre,

Relation entre le temps de passage du courant de choc dans le corps humain et


l’intensité de ce courant.
Les courbes ci-dessous, illustrent la relation t=f(Ic) et déterminent quatre zones.

Zone 1 : Le courant de choc est inférieur au seuil de perception (Ic < 0,5 mA). Il n’y a pas de
perception du passage du courant dans le corps : aucun risque.

Zone 2 : Le courant est perçu sans réaction de la personne : habituellement, aucun effet
physiologique dangereux.

5
Zone 3 : Le courant provoque une réaction : la personne ne peut plus lâcher l’appareil en
défaut. Le courant doit être coupé par un tiers afin de mettre la personne hors de danger :
habituellement sans dommage organique, mais probabilité de contractions musculaires et de
difficultés respiratoires.

Zone 4 : En plus des effets de la zone 3, la fibrillation ventriculaire augmente de 5% des cas
pour la courbe C2, 50 % des cas pour la courbe C3, et plus de 50% au-delà de cette dernière
courbe, d’où des effets pathophysiologiques importants tels qu’arrêt du cœur, arrêt de la
respiration, brûlures graves.

 Relation entre le temps de passage du courant de choc dans le corps humain et la


tension de contact
Selon le type de local, la norme NFC 15-100 précise, pour une tension d’alimentation en
courant alternatif, deux valeurs de tensions limites conventionnelles de sécurité UL :

- UL = 25 V pour les locaux mouillés,


- UL = 50 V pour les locaux secs.
Ces tensions, non dangereuses dans des T em p s d e co n t a ct ( s )
environnements précis, définissent des courbes où
les risques sont contrôlés en fonction du temps de
5
passage du courant dans le corps.
1
Pour des risques plus importants des alimentations 0,5 U L = 50 V
en Très Basse Tension de Sécurité (TBTS)
peuvent être requises : 12 V pour les endroits 0, 1
immergés, 25 ou 50 V pour les locaux humides ou 0,0 5
UL = 25 V
secs.
0,0 1
Les courbes de la figure ci-contre illustrent la T en sion
relation t = f(Uc). 10 2 5 50 10 0 5 0 0 de contact (V )

En courant continu lisse, les tensions limites conventionnelles sont respectivement 60V et 120V
suivant qu’il s’agit de locaux ou emplacements de travail mouillés ou non.

 Relation entre la résistance du corps humain et la tension de contact

6
La résistance du corps humain varie suivant que la peau est sèche ou humide, mouillée ou
immergée.
Rk 

5 1 P eau sèch e
1
2 P eau hu m ide
4 3 P eau m ou illée
4 P eau im m ergée
3
2
2

1 3

0 4
2 5 50 2 50 U c (V )

 La loi d’ohm est considérée comme l’équation du risque électrique :


 Plus l’intensité du courant qui traverse le corps est importante, plus le choc électrique est
dangereux.
 Il faut donc rechercher à diminuer la valeur du courant I pour éviter ce choc ou le
supprimer.
La valeur minimale de la résistance du corps humain est 325Ω lorsque le corps est immergé,
par exemple dans des salles de bains ou des piscines.
La figure ci-contre donne les courbes donnant la relation R = f(Uc) entre la résistance du corps
humain et la tension de contact .
C’est à partir des trois relations t = f(Ic), t = f(Uc) et R = f(Uc) que sont établies les règles de
sécurité des personnes imposées par la norme NFC 15-100.

Protéger l’homme des effets dangereux du courant électrique est prioritaire, le risque
d’électrisation est donc le premier à prendre en compte.
L’électrisation du corps humain peut se faire par deux types de contacts :
les contacts directs et les contacts indirects.

7-les differents seuils et Effets du passage du courant alternatif 50/60 Hz


Les données présentées proviennent d’expérimentations faites directement sur l'homme
jusqu'au seuil de contraction. Les autres phénomènes ont été provoqués sur des
animaux.
Elles résument les effets produits par un courant alternatif (50/60 Hz) suivant l'intensité
du courant et son temps de passage.

intensité Perception des effets temps

0.1 à 1 mA Seuil de perception suivant l’état


de
la
pe
au
8 mA choc au toucher, réactions
bru
7
tal
es
10 mA contraction des muscles des 4 mm 30
me
mb
res
crispations durables
20 mA début de tétanisation de la cage 60 sec
tho
rac
iqu
e
30 mA Paralysie ventilatoire 30sec
40 mA fibrillation ventriculaire 3 sec
75 Ma fibrillation ventriculaire 1 sec
300 mA Paralysie ventilatoire 110 ms
500 mA fibrillation ventriculaire 100 ms
1A Arrêt Cardiaque 25 ms
2A Centre Nerveux Atteint instantané

8-Les effets du courant continu


Le courant continu entraîne les mêmes conséquences que le courant alternatif de 50 Hz avec
un facteur d’équivalence en ce qui concerne les seuils de 4.
- le risque de fibrillation cardiaque est 3,75 fois plus petit,
- le moment le plus dangereux est la mise sous tension et la coupure du courant,
- les brûlures sont plus profondes, phénomène d’électrolyse.

Intensité Perception des effets


130 mA Seuil de fibrillation cardiaque.
8
2 mA Seuil de perception.

9-Les organes les plus fragiles


ils sont 40 fois moins résistants que la peau:
 le cerveau
 les poumons
 le cœur
 le foie
 les reins
 les yeux

10-La résistance du corps humain : elle varie avec:
 la surface de contact et la pression de contact
 l’épaisseur de la peau
 la présence d’humidité
 le poids, la taille, la fatigue...

11-Le siége des lésions

11a-La nature des lésions

9
11b- Le triangle de sévérité
Les accidents d’origine électrique sont 10 fois plus mortelsque les autres accidents
ordinaires.

11c-Les facteurs influençant les dommages corporels


 l’intensité
10
 la tension électrique
 la résistance du corps humain
 le temps
 le trajet du courant

12-PROTECTION CONTRE LES CONTACTS DIRECTS et INDIRECTS


Il existe 2 causes d’accidents électriques :

CONTACT DIRECT.
La personne est en contact avec une Pièce Nue Sous Tension (PNST)
Remarque : il s’agit d’un conducteur qui est NORMALEMENT sous tension

12a-Les moyens de protection contre les contacts directs


Les dispositions de protection contre les risques de contacts directs ont pour but d’assurer la
mise hors de portée de pièces nues sous tension accessibles aux travailleurs.
La protection peut être obtenue par l’un des trois moyens suivants :
- éloignement
- obstacles
- isolation.
 Eloignement
L’éloignement doit être suffisant pour prévenir le risque d’accidents par contacts directs ou
rapprochement à l’aide d’objets que les travailleurs manipulent ou transportent.
 obstacles
Les obstacles sont constitués :
- soit de paroi pleine ou percées de trous,
- soit de grillage.
Tous les obstacles, coffrets d’appareillage, armoires de tableaux, cache-bornes de moteurs,
portes en tôle ou en grillage dans les postes MT., doivent être maintenus en place et en bon
état.
Important :La suppression des obstacles, quelle qu’en soit la classe de tension, ne sera
réalisée que par des électriciens.
Degrés de protection procurés par les enveloppes ( NF C 20 010 )
Les degrés minima de protection du matériel sont : IP 2X en B.T. et IP 3X en H.T.
11
Ils assurent la protection contre les contacts directs.

 Isolation
L’isolation doit être adaptée à la tension de l’installation.
exemple : protection des conducteurs et câbles nus .
Les prises de courant, ou prolongateurs et connecteurs doivent être disposés de façon que
leurs parties actives nues ne soient pas accessibles aussi bien lorsque leurs éléments sont
séparés, que lorsqu’ils sont assemblés ou en cours d’assemblage
Exemple : Prise à éclips.
Il ne faut jamais laisser sur un socle de prise de courant un câble d’alimentation dont l’autre
extrémité n’est pas reliée à un appareil électrique. Un câble d’alimentation doit tout d’abord être
réuni à l’appareil et ensuite au socle de la prise de courant.
Locaux et emplacements à risques particuliers de chocs électriques
Le chef d’établissement doit désigner ces locaux ou emplacements de travail et les délimiter
clairement. Leurs accès ne sont autorisés qu’aux personnes averties des risques électriques ou
aux personnes placées sur la surveillance d’une personne désignée à cet effet.
Autres moyens de protection
Une autre protection sera réalisée par un dispositif différentiel monophasé a haute
Sensibilité 10 ou 30 mA.
Cette protection ne peut-être que complémentaire par rapport à la protection de base. Elle est
obligatoire pour tous les circuits des salles d’eau, sur les chantiers, et fortement conseillée dans
les autres cas. Ce dispositif différentiel détectera le courant de défaut qui traverse le corps de la
personne et mettra automatiquement le circuit hors tension dans un temps inférieur à 40ms.
On a donc I1-I2 = If et si If 30mA les contacts du disjoncteur différentiel haute sensibilité
s’ouvrent.
-Une autre possibilité est l’emploi de la très basse tension de sécurité (TBTS). Cette tension ne
devra pas dépasser la valeur limite supérieur qui engendrerait un courant dangereux. Pour
obtenir ces tensions de sécurité, il sera impératif d’utiliser des transformateurs de sécurité.
Type de locaux UL (Volts Eff) alternatif UL continue
Locaux non mouillés 50V 100V
Locaux mouillés (extérieur, 25V 50V
chantiers,quais,..)
Locaux immergés (piscine, 12V 25V
…)

13-PROTECTION CONTRE LES CONTACTS INDIRECTS


Qu’appelle-t-on un contact indirect ?
C’est le contact d’une personne avec une masse métallique mise accidentellement sous
tension par défaut d’isolement. Ce type de contact est très dangereux car, contrairement au
contact direct, il n’est pas lié à l’imprudence ou à la maladresse de l’utilisateur.

CONTACT INDIRECT
La personne est en contact avec une masse mise ACCIDENTELLEMENT sous tension

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Remarque : il s’agit d’une pièce qui, en fonctionnement NORMAL, n’est pas sous tension mais
susceptible d’être touchée

Les différents moyens de protection


Association de la mise à la terre avec des dispositifs de coupure automatique de l’alimentation
Dans le cas d’installations alimentées directement en BT par sonelgaz (régime TT), on utilise un
dispositif à coupure automatique de l’alimentation en cas de défaut : disjoncteur ou interrupteur
à courant différentiel résiduel (aussi appelés disjoncteur ou interrupteur différentiel). Pour bien
se protéger des contacts indirects, trois conditions sont impératives :
 Utiliser un différentiel moyenne ou haute sensibilité
 Avoir une prise de terre de valeur correcte
 Avoir raccordé toutes les masses métalliques de l’installation à cette prise de
terre.

Un dispositif différentiel seul c’est-à-dire non associé à une prise de terre est dangereux car il
ne peut pas fonctionner.
LA PROTECTION DIFFERENTIELLE
Rôle d'un dispositif de protection à coura
courant alternatif :
Il ouvre le circuit électrique en cas de
consigne.

13
Principe de fonctionnement:
Le même nombre de spires du conducteur de phase et du conducteur de neutre est bobiné
sur un tore en métal ferromagnétique. Les sens de bobinage sont tels que les forces sont de
sens opposés. En l'absence de courant de défaut Id, Iph = In.
Si un défaut se produit Iph ≠ In. Une force magnétique se produit, d'où un flux ϕ dans le
bobinage secondaire et action sur l'électroaimant.
La valeur de réglage du différentiel est fonction de deux paramètres :
 la valeur de la prise de terre (en ohm)
 la tension de sécurité (12V; 25V; 50V) suivant l'indice de risque du local.

Exemple: un local est classé 12V, la prise de terre est de 1200Ω. La valeur du différentiel sera
: I = U/R = 12/1200 = 0,01 A = 10 mA.

14-LES REGIMES DE NEUTRE


Egalement appelés "schémas de liaisons à la terre" (SLT)
Ils sont définis par la norme CEI 364
Le régime de neutre est représenté par deux lettres:
* la première lettre indique la situation du point neutre du transformateur par rapport à la terre :
-T pour une liaison directe à la terre
- I pour une absence de liaison à la terre ou une liaison par impédance

* la deuxième lettre indique la situation des masses du récepteur


- Tmasse reliée à la terre
- N masse reliée au neutre.

Régimes neutre du transformateur masses des récepteurs


TT Terre Terre
TN Terre Neutre
IT Isolé ou Impédant Terre

N.B. le régime TN comporte trois sous-schémas : TNC, TNS, TNCS

Schéma TT
En présence d’un défaut d’isolement, le courant de défaut est essentiellement limité par les
résistances de terre (si la prise de terre des masses et la prise de terre du neutre ne sont pas
confondues).
Le déclenchement des dispositifs de protection est obligatoire au premier défaut d’isolement et
l’installation doit être entretenue par un personnel compétent.

14
En cas de défaut, les courants sont très importants et les risques d’incendie accrus. Les
mesures de déclenchement représentent la seule garantie de bon fonctionnement de
l’installation..
Le courant de défaut au-delà duquel il y a risque est très largement inférieur aux réglages des
dispositifs de protection maximum de courant, il est nécessaire de mettre en œuvre en tête
d’installation au moins un Dispositif Différentiel Résiduel (DDR).

Le schéma TT avec différentiel

400V

Dispositif de protection
différentiel résiduel

Id4
Id
RB R Uc
A

Rh+ Rth >> Ra on en déduit que Uc = Ra x Id, c’est à dire :


Ul  Ra x Id avec Ra : Résistance de la prise de terre des masses
Id : Sensibilité du dispositif de protection différentiel résiduel.

Exemple : Pour Ra= 100  et Ul imposé à 50 V on a Id  …500 ma…………………

1
Schéma IT 2
3
En fonctionnement normal (sans défaut d’isolement), le N
réseau est mis à la terre par l’impédance de fuite du
réseau. M a sses M a sses

La signalisation du premier défaut d’isolement est R écepteur R écepteur


obligatoire mais le déclenchement n’est pas exigé.
Cependant, il faut savoir qu’il y a défaut, le rechercher CP I T
rapidement (à l’aide de localisateurs de défaut) et
l’éliminer avant qu’un deuxième défaut intervienne.

A l’apparition du deuxième défaut et si le premier défaut n’a pas été éliminé, trois cas sont à
examiner :
- le défaut concerne le même conducteur actif : rien ne se passe et l’exploitation peut continuer,
- le défaut concerne deux conducteurs actifs différents : si toutes les masses sont
interconnectées, le défaut double est un court-circuit,
- le défaut concerne deux conducteurs actifs différents mais toutes les masses ne sont pas
interconnectées : pour des masses mises à la terre individuellement ou par groupe, chaque
circuit ou groupe de circuits doit être protégé par un DDR.

Le choix du régime de neutre et les protections

Régime Technique Technique de protection Caractéristiques


d'exploitation
15
TT Coupure au Mise à la terre des masses Solution simple
premier Emploi de dispositifs différentiels d'exploitation
défaut
TN Coupure au Mise au neutre des masses Répartition des prises
premier Emploi de dispositifs différentiels de terre
défaut Nécessité de
personnel d'entretien
Risque d'incendie
IT Signalisation du Mise à la terre des masses Solution assurant la
premier Surveillance du premier défaut et continuité
défaut recherche de ce défaut sous d'exploitation
Coupure au tension. Nécessité d'un
deuxième Coupure par la protection des personnel d'entretien
défaut surintensités lors du second défaut
Recherche du Protection contre les surtensions
premier défaut

15- L’APPARAILLAGE DE PROTECTION CONTRE LES RISQUES ELECTRIQUES

LE SECTIONNEUR
Rôle :Isoler du réseau le circuit de puissance.
Transmettre l’énergie électrique
Permettre la consignation

Particularité :
 Il ne possède aucun pouvoir de coupure.
 Il se manœuvre à vide (courant nul).
 Il porte parfois des fusibles.
 Il peut-être condamné par trois cadenas.

LE FUSIBLE
Rôle : Protéger contre les surintensités (Fortes surcharges et court-circuits).
Transmettre l’énergie électrique

Particularité :
Obligation de le remplacer après fusion par un fusible identique
Pouvoir de coupure de In.
Il existe Trois types de fusible:
 gI ou g II surcharge et court-circuit.
 AM  Accompagnement Moteur (contre les court-circuit)
 UR Ultra rapide Protection des composants électroniques

16
LE DISJONCTEUR
Le disjoncteur est un appareil coûteux, dont le volume est plus important que celui d’un coupe-
circuit, son système mécanique est déclenché très durement lors des déclenchements sur
court-circuit et si ces derniers sont fréquents, les pôles finissent par se détériorer.
Le disjoncteur est un appareil électromécanique capable de supporter et d’interrompre des
courants dans des conditions normales mais surtout dans des conditions anormales comme les
courts-circuits et les surcharges. Sous certaines conditions, il peut aussi assurer la protection
des personnes contre les dangers du courant électrique et il peut aussi assurer le
sectionnement.
Il comporte :
- un circuit principal, qui comprend l’ensemble des parties
conductrices insérées dans le circuit à protéger,
- un circuit de commande, qui regroupe les parties
conductrices insérées dans un circuit utilisé pour commander les
manœuvres d’ouverture et de fermeture,
- un circuit auxiliaire éventuel, destiné à assurer des
fonctions annexes telles que la signalisation ou le verrouillage.

La position de repos du disjoncteur est fermée par intervention manuelle à l’aide d’un levier ou
d’une manette.
La position de travail du disjoncteur est l’ouverture automatique.

Ainsi lors d’un déclenchement, un simple regard sur le panneau permet de repérer
immédiatement le disjoncteur dont le levier est en position inverse des autres. Une fois le défaut
éliminé, il suffit de remettre le levier en place pour réenclencher le disjoncteur.

LE CONTACTEUR
Rôle : Etablir ou interrompre l’énergie électrique par télécommande.

Particularité : Son calibre (In) dépend de la catégorie d’emploi.


Pouvoir de coupure limité (10 x In)

LE RELAIS THERMIQUE
Rôle : Protéger contre les surcharges faibles et prolongées en
détectant un état thermique de l’actionneur (image
thermique par courant absorbé)
Transmettre l’énergie électrique.

Particularité : Il ne possède pas de pouvoir de coupure


17
Seuil de déclenchement réglable.

LE DISJONCTEUR DIFFERENTIEL RESIDUEL (DDR)


Rôle : Protéger contre les courants de court-circuit,
Protéger contre les courants de surcharges.
Protéger contre les défauts à la terre.

Particularité : Pouvoir de coupure à définir.

16-FORMATION AL’HABILITATION ELECTRIQUE


Pour pouvoir être habilité, le personnel doit avoir acquis une formation relative à la prévention
des risques électriques et avoir reçu les instructions le rendant apte à veiller à sa propre
sécurité et à celle du personnel qui est placé sous ses ordres

Le programme de formation comporte deuxparties:


* une formation théorique aux risques électriques et à leur prévention
* une formation pratique dans le cadre du domaine d'activité attribué à l'intéressé

Cette formation relève de la responsabilité de l'employeur qui peut:


* soit assurer avec ses moyens propres
* soit la confier à un organisme spécialisé

L’Habilitation n’est donc :


 Ni un diplôme
 Ni une qualification
 Ni une position hiérarchique

L’HABILITATION ÉLECTRIQUE

Le Code du travail précise que les opérations sur les installations électriques ou dans leur
voisinage ne peuvent être effectuées que par des travailleurs habilités.

L’habilitation est la reconnaissance, par l’employeur, de la capacité d’une personne


placée sous son autorité à accomplir, en sécurité vis-à-vis du risque électrique, les
tâches qui lui sont confiées. Elle spécifie la nature des opérations que l’agent est
autorisé à effectuer.

18
 Le titre d’habilitation est une autorisation écrite qui détermine l’activité d’un agent, le
champ d’application et les limites des opérations comportant un risque électrique que la
personne peut effectuer
 L’habilitation n'est pas directement liée à la position hiérarchique ni à la classification
professionnelle.
 Elle est matérialisée par un document établi par l'employeur et signée par l'employeur et
l'habilité.
 La délivrance d'une habilitation ne dégage pas pour autant la responsabilité de
l'employeur.
 Elle n'autorise pas, à elle seule, un titulaire à effectuer de son propre chef des opérations
pour lesquelles il est habilité.
 Il doit en outre être désigné par son employeur pour l'exécution de ces opérations

Qui doit être habilité ?


 Le personnel « non électricien » effectuant des petites interventions d’ordre électrique
(remplacement de fusibles, de lampes, nettoyage...),
 Le personnel « non électricien » effectuant des travaux non électriques (peinture,
maçonnerie, élagage à proximité de conducteur ou de locaux électriques...),
 Le personnel « électricien » effectuant des travaux électriques en basse (BT) ou haute
tension (HT).

Conditions d’habilitation :
L’employeur doit s’assurer que les personnes à habiliter possèdent les connaissances
suffisantes sur :
 · Une formation relative à la prévention des risques électriques,
 · Les instructions nécessaires pour le rendre apte à veiller à sa propre sécurité et à celle
du personnel quiest placé éventuellement sous ses ordres,
 · La conduite à tenir en cas d’accident,
 · Les mesures de prévention vis à vis des autres risques liés à l’activité et à
l’environnement de l’entreprise.

Il doit également s’assurer que ces personnes


 · Possèdent les aptitudes nécessaires à la réalisation des tâches visées par
l’habilitation,
 · Présentent un comportement compatible avec la bonne exécution de ces opérations.

Les Différentes habilitations :


La nature d’une habilitation électrique est symbolisée par des lettres, un indice numérique et, si
nécessaire, un attribut :
 le 1er caractère indique le domaine de tension concerné,
 le 2ème caractère indique le type d’opération,
 le 3ème caractère est une lettre additionnelle qui précise la nature de l’opération.

19
Pour délivrer une habilitation, l'employeur doit s'être assuré que :
- Le salarié a suivi une formation adaptée aux travaux à effectuer,
- Le salarié a bien assimilé cette formation attestée par un contrôle des connaissances,
- Le salarié a éventuellement suivi une formation de recyclage,
- L'aptitude médicale délivrée par le médecin du travail tient compte des risques particuliers
auxquels le salarié sera exposé,
- Le salarié possède un recueil des consignes de sécurité, éventuellement complété par des
instructions de sécurité particulière.

Quels types d’habilitations pour quels types d’activités ?

20
Tableau des Différentes habilitations

 Pour les personnes habilitées à travailler au voisinage des ouvrages sous tension du
même domaine de tension, il y a lieu d'adjoindre la lettre V aux symboles BO, B1, B2,
HO, H1 et H2 (il n'y a pas lieu de l'adjoindre aux symboles T, R et N).
 Une même personne peut cumuler des habilitations de symboles différents.
 Il est nécessaire de préciser, sur l’habilitation électrique, la nature des interventions, les
lieux d’intervention ainsi que les tâches concernées

ROLE ET FONCTIONS DES AGENTS HABILITESdu domaineBT et HT:

LES TRAVAUX
PERSONNELNONÉLECTRICIENB0/ H0ouH0V
Une personne habilitéeB0,H0, H0V peutaccéder (enétant désignéeet nonde sa
propreinitiative),sanssurveillance,aux locauxd'accèsréservésaux électricienseteffectueret
dirigerdestravauxd'ordrenonélectrique.
Lestravauxnon-électriquespeuventêtretrèsvariés:
- travauxdepeinture
- travauxdenettoyagede locauxélectriques
- travauxà proximitéd’une ligne électriqueaérienne( élagage,peinturedefaçade,BTP,…)
- travauxtechniquesdiversdans un environnementà risqueélectrique(armoiresélectriques,…)

PERSONNELNONÉLECTRICIENCHARGÉDENETTOYAGEBN/HN
Cettepersonneexécuteoudirigedestravauxdenettoyage surdesouvragesmaintenus soustension.

PERSONNEL EXÉCUTANTÉLECTRICIENB1/H1ouB1V/ H1V


 Une personne habilitéeB1ouH1estunexécutant électricienqui agittoujourssur
instructionsverbalesou écrites et veille à sa propre sécurité.
 Cettepersonnepeut accéder sans surveillanceaux locaux réservésaux électriciens.
 Ellepeuteffectuer destravaux etdesmanœuvreshorsvoisinagedepièce nues sous tension.
 Elle peut effectuer, sur instruction,des mesuresd'intensité àla pince ampère métrique.
 Elle travaille enéquipe sous la directiond’un chargéde travaux ( B2ouH2 ) oud’un
chargéd’intervention( BR ).
 Cette habilitationentraînecelle d'indice0.
21
 Unepersonne habilitée B1VouH1V peut effectuer les mêmestâches auvoisinagedepièces
nues sous tension.
Exemple:B1V
 Travailseul en BT sur une installationconsignée pour un exécutantélectricienB1
(saufinterdictionsparticulières,parexempleenhauteur),aprèsavoir
reçutoutesinstructionsdesonchargédetravauxoudesonchargéd’intervention.Ce
titred’habilitationpeutpermettred’exécuterdestachesd’ordreélectrique,réarmerdesp
rotectionssous la responsabilitéd’unchargédetravauxhabilité.

PERSONNELCHARGÉDETRAVAUXB2/H2ouB2V/H2V
 Une personne habilitéeB2ouH2assureladirection effective des travauxetprendles
mesuresnécessairespour assurer sa propre sécurité et celle du
personnelplacésoussesordres.
 Elledoitveillerà l'applicationde ces mesures.
 Ellepeut recevoiruneattestation de consignationet la signer.
 Cettehabilitationentraîne cellesd'indice0et d'indice1.
 UnepersonnehabilitéeB2VouH2V peuteffectuer lesmêmestâches au
voisinagedepiècesnuessoustension.
 Ceshabilitationsn’entraînentpas les habilitationsBCouHC ni l’habilitationBR.

Exemple:Travauxd’entretiend’unecelluled’unpostedetransformation20KVparuneéquiped’électri
cienH1sousladirectionduchargédetravauxhabilitéH2.Lechargédetravauxélectriquesassureladire
ctiondestravaux.Ilprendetfaitprendrelesmesuresdesécuriténécessairesenfonctiondutypedetrava
uxetdel’analyse des risques(exemple:miseen
placedebalisagedelazonedetravail).Danslecasdela consignationen deuxétapes, il
identifie,vérifie l’absence de tensionet met à la terre et encourt-
circuitimmédiatementaprèsselonlescas.Ildoitprévenirl’ensembledesdispositionsdefindestravaux(
bonneexécution destravaux,enlèvementdesdélimitations,avisde findetravail,…).

PERSONNELCHARGÉDETRAVAUXB2VESSAIouH2V ESSAI
Les essais:
-nécessitenten général la misesous tensionmaispasnécessairement la mise en service.
-un chargé d’essaispeutconsignerl’ouvrage ou l’installationpourlui- même
-un chargé d’essaispeutavoirtoutou partie durôle du chargéd’exploitationpourla partie en essai.
LeB1V&le B2V( travaux électriques )doiventimpérativementseprotégeravantde travailler( pose
denappes ).

PERSONNELCHARGÉDECONSIGNATIONBC/ HC
 Une personne habilitéeBCeffectuetoutoupartie laconsignationélectriqued’un ouvrageetest
chargée deprendreoudefaireprendreles mesuresde sécurité correspondantes.
 Elle doit avoir l'accorddu chargé d'exploitationouduchef d'établissement.
 Elleexécute soit les quatreétapesde la consignation,soit
seulementlesdeuxpremières( lesdeuxdernièresétantexécutéespar lechargédetravaux
del’entrepriseintervenante ),dans chaque cas, cesaccordsdonneront lieu àéchange
dedocuments.
Cette seule habilitation( BC ouHC ) ne permet pas d'exercer les fonctions de surveillant de
sécurité électrique.Un chargéde consignationhabilitéBC consigne une installationenvuede
travauxd’ordreélectriqueou non-électrique.

Exemple :
Consignationd’unearmoireélectriquepouradjonctiond’undépart moteursurunefutureligne de
productiond’une entreprise.Une habilitationBC ou HC n'entraînepas l'attributiondesautres
22
types d'habilitationet réciproquement.
LES INTERVENTIONS

PERSONNELCHARGÉD’INTERVENTIONBR
 Le chargéd’interventionhabilitéBR assisté,éventuellement parunélectricienexécutant
habilitéB1surune installationdeproductionconsigné.
 Le chargéd’interventionhabilitéBR est désigné.
 Il intervient surdes installationsdefaibleétendue et pour desopérationsdetype
dépannageoude courtes durées et il peuttravaillerseul.
 Ilpeutréaliserla recherche et la localisationdudéfaut, le contrôledefonctionnement,
lesmesurages, laconsignationet la déconsignationpourson proprecompte, le
remplacementde fusible ( BT ), desopérationsdeconnexion /déconnexion enprésence de
tension,….

 Exemple :Dépannaged’unearmoireélectriquedéfectueuse.Cette
personnepeutprocéderàdesinterventionsdedépannage ou deconnexionavecprésence de
tension, àdesmesurages,essais,vérifications.Ellepeut remplir lesfonctionsdu chargéde
consignationpourson proprecompteet celuidesexécutantsqu’ildirigelorsd’une
intervention.L’habilitationBRentraîneleshabilitationsB0 et B1ainsiqueB1V.
Ellen’entraînepasB2 et BC.

PERSONNELCHARGÉDEREMPLACEMENTETDERACCORDEMENTBS
 -Remplacementd’unelampeoud’unfusible
 -Raccordementd’uneplatinesurun circuitenattente
 -Ne peut pas consignermais doitmettrehors tensionpourlui-mêmeà l’aidede
manœuvressimplesetsûres.

LES CHARGÉS D’OPÉRATIONS


 Lesessais, mesuragesetvérificationssontdesopérationsd’ordreélectriqueeffectuéessur des
installations TBT, BT,HT.
Cesopérationsn’impliquentaucune modificationd’étatde l’installationmaispeuventnécessiterdes
mesuresdepréventiondu risqueélectrique.
 Les manœuvresregroupent les manœuvresd’exploitation,d’urgenceetde consignation.

Les opérations spécifiques : vérifications, essais,mesurages, manœuvres.


a) Lesvérifications:BE vérification, HEvérification

Habilitationbienspécifique:
-Permetdetravaillerseulmêmeen HT
-Pas delimite decourantoudesection
-L’habilité nepeutpasconsigner
Vérificationdebonfonctionnementdes dispositifs de protection,desécurité, contrôles des valeurs
physiques( isolement,valeurderésistance deterre,équipotentialité,…)
b) Lesessais:BE essais, HEessais
-Nécessitenten général la misesous tensionmaispasnécessairement la mise en service.
-Un chargé d’essaispeutavoirtoutou partie durôle du chargéd’exploitationpourla
partie en essai.

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Habilitationssuivantletype d’essais:
-B2V Essai,H2VEssai ( travaux )
-BR( intervention )
-BE Essai,HEEssai ( labo,plate-forme )
Lechargé d’essaispeutavoirdesexécutantsavec lui, habilitésà minima B1VouH1V.

c) Lesmesurages:BE Mesurage,HEMesurage
-Concernent les mesuresélectriquesou non.
-La plupartdescasintégrésdansles dépannages, vérifications etessais.
-Séparémenten tantquetels,réalisésgénéralement parunepersonne seule.

d) Lesmanœuvres:BE manœuvre, HEmanœuvre

-Concernent les manœuvres d’exploitation


-Concerneune manœuvre d’urgence surcoupde point suiteà undébutd’incendie

Les opérations spécifiques : vérifications, essais,mesurages, manœuvres doiventêtreréalisés


pardespersonnes désignéesethabilitéesspécifiquementen fonction:

- Du typed’opération(mesurage,essai,vérification),
- Du niveau de tension,
- Des compétencesenmatièrederisques électriques.

17-DEFINITION RELATIVES AUX ZONES D’ENVIRONNEMENTS


Au cours d’opérations de quelque nature que ce soit, le personnel peut être amené à
s’approcher de pièces nues sous tension.
Pour tenir compte des risques résultant de cette éventualité, la notion d’environnement a été
introduite.
Des zones précises ont été définies parmi lesquelles apparaît la zone de voisinage.
Pour la définition de ces zones, on ne prendra en compte que les pièces nues sous tension
dont l’indice de protection ne correspond pas au degré IP2X pour le domaine BT et IP3X pour le
domaine HT.

Il est préférable, dans la mesure où aucun impératif d’exploitation ou de sécurité n’existe,


d’éliminer les risques liés au voisinage de pièces nues sous tension en procédant soit :
 A la consignation de l’ouvrage.
 à la mise hors de portée par éloignement, isolation ou interposition d’obstacles.

Nota : Dans les cas où les risques ne peuvent être supprimés, il sera tenu compte de la
présence éventuelle dans le voisinage d’installations de caractéristiques et de tensions
différentes. Les mesures de prévention à mettre en œuvre seront celles prévues pour la zone
la plus contraignante.

Définition de la zone de voisinage :


C’est une zone intermédiaire entre la distance où le personnel n’a pas de précautions
particulières à prendre vis-à-vis des pièces nues sous tension et celle où il est considéré
comme travaillant sous tension.
La zone de voisinage est comprise entre la distance minimale d’approche (DMA) et la distance
limite de voisinage (DLV).

24
Distance minimale d’approche – DMA

C’est la somme de la distance de tension t et de la distance de garde g.DMA = t+g


Distance de tension t :
C’est la distance pour laquelle on est considéré en contact avec les parties sous tension dans
le cas d’absence de dispositif de protection ou de mise hors de portée.
Pour le domaine BT, il n’y a pas de risque d’amorçage donc t = 0.
Pour le domaine HT, par contre, cette distance sera proportionnelle à la valeur de la tension.

t = 0,005 Un (t en mètres et Un en kV)

Le résultat est arrondi au décimètre le plus proche tout en ne pouvant être inférieure à 0,10
mètres pour Un  20 kV.
En courant continu, t est pratiquement nul jusqu’à 1 500 Volts. Pour les valeurs supérieures,
on prendra les distances retenues pour les tensions alternatives.

Distance de garde g :
Cette distance a pour objet de libérer l’opérateur du souci permanent du respect de la
distance de tension.
 Pour le domaine BT : g = 0,30 m.
 Pour le domaine HT : g = 0,50 m.

Valeurs minimales de la distance minimale d’approche :


 Pour le domaine BT : DMA = 0,30 m.
 Pour le domaine HT : DMA = 0,60 m.

25
Distance limite de voisinage – DLV :
Elle est déterminée en fonction de la tension et concerne les travaux exécutés par des
personnes habilitées ou par des personnes non habilitées, surveillées par des personnes
habilitées.
 Pour le domaine BT : DLV = 0,30 m.
 Pour le domaine HT :
o DLV = 2 m pour Un  50 kV.
o DLV = 3 m pour 50 kV  Un  250 kV.
DLV = 5 m pour Un  250 kV

Numéro de Désignation Caractéristiques


zone
Zone d’investigation Le personnel non habilité peut y travailler sans
0 franchir , ses limites. Cette zone n’existe que
pour les installations avec PNST en champs
libre

1 Zone de voisinage Réservée au personnel habilité


simple

2 Zone de voisinage Réservée au personnel habilité. Cette zone


renforcé n’existequ’en haute tension (utilisation des EPI)

3 Zone des travaux sous Réservé aux électriciens habilités. Cette zone
tension n’existequ’en haute tension (utilisation des EPI)

Zone des opérations Réservé au personnel habilité. Cette zone


4 électriques BT n’existequ’en basse tension. Tout matériel
correspondant au
degré de protection IP2X ne doit pas être
considérécomme pièce nue sous tension. (Un
matériel classé IP2X est protégé contre
l'introduction d'objets d'un
diamètre supérieur à 12 mm ). (utilisation des
EPI)

17- LA CONSIGNATION ELECTRIQUE :


Le chargé de consignation : BC / HC
 Personne qui exécute ou fait exécuter les manœuvres de consignation.
 Elle est responsable de la séparation de l'ouvrage des sources de liaison et de la
condamnation des organes de séparation.
 Elle établit l’attestation de consignation.

Pour effectuer des travaux ou des interventions hors tension sur un ouvrage en exploitation, il
faut procéder à la consignation c'est à dire effectuer les quatre opérations suivantes :

26
Première phase : la séparation de l’ouvrage
Les organes de séparation :
o sectionneurs
o prises de courant
o retrait de fusibles
o appareils débrochages
o appareils de commande,
o de protection
o ou de coupure d'urgence

Deuxième phase : la condamnation de l’ouvrage

 En position d’ouverture :
o Immobilisation de l'organe
o Signalisation et dispositif de verrouillage
( cadenas ou serrure )
o Sur des ouvrages en BT, l'apposition
d'une pancarte interdisant la manœuvre
du dispositif est admise

27
Troisième phase : identification de l’ouvrage
Nécessite :
o La connaissance de la situation géographique
o La consultation des schémas
o La lecture des pancartes et des étiquettes
o L’identification visuelle

Quatrième phase : Vérification d’absence de tension


Vérification :
 La VAT se fait près du lieu de travail
 Vérification de l’appareil avant et après la mesure
La MALT et CCT doit se faire de part et d’autre de
la zone de travail

La MALT et CCT, non obligatoire en BT sauf en cas d


risque de tension induite, risque de ré-alimentation
ou avec des câbles de grandes longueurs

Cinquième phase : Délimiter la zone de travail


 A l’aide de banderole, filets, barrières,…
Elle est réalisée dans tous les plans…de façon visible

La consignation électrique en une seule étape réalisée exclusivement par le chargé de


consignation :

28
La consignation électrique en deux étape réalisée par le chargé de consignation et le
chargé de travaux :

29
18-LES DOMAINES DE TENSION
Aucun travail sur un ouvrage électrique ou au voisinage d’un ouvrage normalement sous
tension ne peut être entrepris sans considérer les consignes de sécurité dépendantes des
différents domaines de tension :

Valeur de la tension nominale


Domaines de tension Un exprimée en volts
en courant alternatif en courant continu
( A.C. ) ( D.C. )
Très Basse Tension Un  50 V Un < 120 V
( Domaine T.B.T )
Domaine 50 < Un  500 V 120 < Un  750 V
Basse B.T.A
Tension
Domaine 500 < Un  1 000 V 750 < Un  1 500 V
B.T.B
Domaine 1 000 < Un  50 000 V 1 500 < Un  75 000 V
Haute H.T.A.
Tension
Domaine Un > 50 000 V Un > 75 000 V
H.T.B.

Dans le cas particulier de la Très Basse Tension, il y a lieu de distinguer les opérations :

En Très Basse Tension de Sécurité ( T.B.T.S. )


Les sources de sécurité peuvent être soit :
- un transformateur de sécurité conforme à la norme NF EN 60 742 ou NF C 52 742 .
- un groupe moteur-générateur .
- des accumulateurs ( piles ) indépendantes .
L’utilisation de ces sources dépendra des locaux et des emplacements où sera utilisé le
matériel, les tensions maximum à mettre en œuvre seront :
- dans les locaux secs : U alternatif = 50 V ; U continu = 120 V
- dans les locaux mouillés : U alternatif = 25 V ; U continu = 60 V

Au secondaire du transformateur ( coté utilisation ), les conducteurs ne doivent en


aucun cas être reliés à la terre .
Les masses des matériels électriques devront :

30
- ne pas être reliés à la terre, ni à un conducteur de protection .
- être isolés de toutes les autres masses .

En Très Basse Tension de Protection ( T.B.T.P. )


La conception des installations dites T.B.T.P. est identique à celle de T.B.T.S. mais il y a liaison
entre les parties actives et la terre coté utilisation. Les tensions maximum ne sont plus les
mêmes qu’en T.B.T.S. suivant les emplacements:
- dans les locaux secs : U alternatif = 25 V ; U continu = 60 V
- dans les locaux mouillés : U alternatif = 12 V ; U continu = 30 V

CLASSE DES APPAREILS


Le matériel est classé en fonction de sa conception et de la tension d’alimentation . Un symbole
doit permettre de le reconnaître :
CLASSE SYMBOLE UTILISATION
0 Pas de symbole Interdite dans l’industrie
Matériel devant être relié
obligatoirement à la terre
I
Matériel à double isolation,
jamais relié à la terre
II
Lampe baladeuse alimentée
en T.B.T.S. non reliée à la
III III
terre

19-LES EQUIPEMENTS DE PROTECTION ET DE SECURITE


Les EPI
 Les équipements de protection individuel (EPI) font partie intégrante de la
sécuritéélectrique. Ils sont définis par le code du travail comme des « dispositifs ou
moyens portéspar une personne en vue de la protéger contre les risques susceptibles de
menacer sa santé et sa sécurité » .
 Les opérations sur les ouvrages électriques nécessitent l’emploi des matériels et
outillages préconisés par lestextes réglementaires ou les prescriptions de sécurité.
 Tout utilisateur doit vérifier son matériel avant l’emploi
 Le matériel doit être en bon état
 Ils sont obligatoires pour les travaux au voisinage et les travaux sous tension.

Conditions d’utilisation
Les EPI doivent :
 être conformes aux prescriptions de la réglementation et aux normesquand elles
existent,
 faire l’objet du marquage de conformité CE.
31
 Tout utilisateur doit vérifier son bon état à chaque utilisation.
 Les EPI détériorés sont remplacées et mis au rebut.
Equipement d’un électricien
 L’équipement d’un électricien est composé :
 - d’uncasque isolant et antichoc,
 - d’une paire de gants isolants,
 - d’un écran facial anti-UV
 - des chaussures ou bottes isolantes de sécurité,
 - d’une combinaison de travail en coton ignifugé ou en matériau similaire.

Les Equipements de protection collective (EPI)

Les gants isolants :


 Adaptés à la tension des installations.
 Vérifiés avant chaque utilisation par gonflage.
 Conformes à la norme en vigueur (marquage CE).
 Ne pas être comprimés ou pliés.
 Stockés à l’abri d’une source de chaleur et de lumière.

Les écrans faciaux pour :


 Travaux comportant un risque d’accident oculaireet facial.
 Travaux au voisinage.
 Travaux sous tension.
 Mesurages, MALT et court-circuit.
 Conformes à la norme en vigueur (marquage CE).

Le Casque de protection isolant doit être :


 Obligatoire si risque de chute en hauteur, d’objet ou
 contact de la tête avec des pièces nues sous tension
 Conforme à la norme en vigueur (marquage CE).

Les Vêtements de travail doivent être


 Ajustées et recouvrir totalement les bras et les jambes
 Secs.
 Sans partie conductrice.
 Pas d’objets métalliques.

Les Chaussures de sécurité doivent être :


 Conformes à la norme en vigueur (marquage CE).
 Sèches.

NB : Les chaussures de sécurité à elles seules ne suffisent pas à vous isoler.

32
Les EIS
Les EIS sont les équipements individuels de sécurité. Ce sont :
- des tapis isolants,
 Le tapis isolant est le complément indispensable aux chaussures à semelles isolantes
lorsqu’il est nécessaire de s’isoler de la terre.

- des tabourets isolants,
 Un tabouret isolant a pour but d’isoler l’opérateur du sol afin qu’il ne soit pas traversé
par un courant électrique venant d’un retour à la terre par les pieds, en cas de contact
direct ou indirect.

- des échelles isolantespour les travaux en élévation,

- des perches isolantes,


 Elles sont conçues pour isoler l’opérateur des pièces nues sous tension. Elle
permettent à l’opérateur de respecter une distance de sécurité par rapport à l’ouvrage
sur lequel il opère.

- des outils isolés,


Un outil isolant à main est conçu pour ne pas mettre son utilisateur en contact avec une partie
conductrice et pour empêcher la formation d’arc électrique.

- de cadenas et d’étiquettes de consignation,

- d’un vérificateur d’absence de tension (VAT),


C’est un détecteur de tension conçu spécifiquement pour vérifier l’absence de tension.
33
Il est obligatoire de vérifier son bon fonctionnement.
Il faut vérifier son bon fonctionnement immédiatement avant et après chaque opération.
Il est interdit d’utiliser un appareil de mesurage pour réaliser une vérification d’absence de
tension.

- des dispositifs de mise à la terre et en court-circuit.


Il protège l’opérateur contre :
 un éventuel retour de la tension(exemple : source de secours),
 l’électrisation par courants capacitifs ou inductifs.
Les opérations doivent être réalisées dans l’ordre suivant :
 connecter le câble de terre du dispositif :
o de préférence à la terre des masses existant dans les postes,
o ou à un piquet métallique enfoncé correctement dans le sol.
 dérouler complètement le conducteur du dispositif s’il est placé sur un touret, pour
éviter les effets électromagnétiques dus à un court-circuit éventuel.
 fixer les pinces sur chacun des conducteurs, en commençant par le conducteur le
plus rapproché et en utilisant des outils isolants adaptés (perches isolantes).

LES Equipements de protection collective (EPC)


Les tapis isolants doivent être :
 Conformes à la norme en vigueur.
 Adaptés à la tension des ouvrages.
 Conservés en bon état et vérifiés.
 De bonnes dimensions.
 Stockés sans pli et à l’abri de la
 chaleur et de la lumière.

Les tabourets isolants doivent être :


 Les pieds doivent porter simultanément
 sur une surface bien dégagée.
 Les isolants doivent être propres et en bon état.
 La plateforme du tabouret doit être suffisamment éloignée de
toute structure conductrice reliée à la terre.
 Se placer bien au centre du tabouret

Les nappes isolantes doivent :


 Conformes aux normes en vigueur.
 Isolation appropriée à la tension.
 Vérifiées avant emploi.
 Stockées sans pliures.

Les perches isolantes doivent être :


 Conforme aux normes en vigueur.
 Isolation et longueurs appropriées à la tension.
 Vérifiées avant emploi.
 Non humides, non sales, non déchirées en cas de jupe ou isolant.
 Essuyées avec un chiffon propre non pelucheux.

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Les équipements portables de mise à la terre et court-circuit
 Conformes à la norme en vigueur.
 Equipement spécial permettant à l’opérateur de rester protégé contre les retours de
tension.
 Adaptés à la tension nominale, au courant de court-circuit et à sa durée.

Les équipements de protection divers :

Les outils isolants ou isolés :


 Conformes à la norme en vigueur.
 Entretenus et vérifiés suivant les recommandations du
fabricant.
 Utilisables en BT sur les pièces sous tension ou hors tension.

Les cadenas :
 Utilisés lors de la consignation.
 Assurent la condamnation.
 Permettent d’identifier la consignation.

Les macarons de consignation :


 Identification de la condamnation.
 Identité du chargé de consignation.
 Date d’effet.
18

Matériel de secours dans les locaux électriques Haute Tension :


 Gants isolants.
 Dispositif de VAT.
 Perche de sauvetage dite « perche à corps ».
 Tabouret isolant ou un tapis isolant.

20- CONDUITE A TENIR EN CAS D’ACCIDENT ELECTRIQUE


Il ne faut jamais se précipiter sur la victime. Il est nécessaire avant toute intervention, de
procéder à l’analyse de la situation afin de déterminer l’origine de l’accident. Ce sont les règles
générales du Pr.E.FA.S : Protéger, Examiner, Faire Alerter, Secourir.

Il convient de se reporter aux gestes de premiers secours que chaque électricien doit avoir
appris en secourisme du travail. Il faut se rappeler que chaque seconde perdue diminue les
chances de ranimation

CONSIGNES RELATIVES AUX PREMIERS SECOURS A DONNER AUX VICTIMES


D'ACCIDENTS ELECTRIQUES
En cas d'accident électrique, il faut appliquer la règle P A S

PROTEGER :Dégager l'accidenté, c'est à dire le soustraire au contact de tout conducteur ou


pièce sous tension.
35
Moyens : couper ou faire couper l'alimentation en énergie électrique. S'assurer que la remise
sous tension ne pourra être effectuée

ALERTER :Faire prévenir les secours spécialisésà l'aide d'un message d'alerte.
Moyens :appelé par téléphone
 les pompiers :18
 le Samu:15
 police secours:17
 Le médecin de l’entreprise

Il est impératif de préciser :


 le lieu précis
 la nature de l'accident
 le nombre de victimes
 l'état apparent des victimes
 les risques particuliers et les moyens à mettre en
Ne jamais couper la communication le premier, attendre l'ordre du correspondant

SECOURIR :Mettre en œuvre d'urgence la ranimation


assister la victime dans l'attente de l'arrivée des secours
Moyens : gestes enseignés lors des formations des secouristes, suivant le plan d'intervention

1 - DEGAGEMENT DE LA VICTIME (PROTEGER)


Toute intervention imprudente risque d'accidenter le sauveteur !
Pour soustraire la victime aux effets du courant il faut donc réaliser une mise hors tension.

 CAS DE LA BASSE TENSION (U<1000V)


Le sauveteur peut réaliser lui-même la mise hors tension de la victime :
Le sauveteur peut s'isoler lui-même à l'aide d'une perche isolante(ou de gants isolants) pour
retirer les conducteurs nus en contact avec la victime.
Mise hors tension par coup de poing ( arrêt d’urgence )
Mise hors tension par débrochage d'une prise de courant :

 CAS DE LA HAUTE TENSION (U>1000V)


II faut mettre hors tension avant de toucher à la victime ou au conducteur. Cette manœuvre ne
peut être assurée que par une personne qualifiée connaissant I ‘installation. L'isolement du
sauveteur ne suffit pas.

2- REANIMATION DE L'ACCIDENTE (SECOURIR)


Afin de bien connaître les gestes qui peuvent sauver la vie, Il est fortement conseillé de recevoir
régulièrement une formation de secouriste.
Dès que l'accidenté a été soustrait au contact qui a causé l'accident, il faut regarder s'il respire;
dans la négative, et sans perdre une seconde, commencer la ranimation de préférence par une
méthode orale par insufflation bouche à bouche ou bouche à nez. Toute autre méthode de
ranimation, en particulier le massage cardiaque externe, complément indispensable si la
circulation est arrêtée, devra être pratiquée si le sauveteur est formé et entraîné. Cette
ranimation devra être poursuivie jusqu'à l'arrivée de secours spécialisés.

Conditions générales communes d'efficacité des méthodes de ranimation


Rapidité d'intervention
36
 Chaque seconde gagnée pour le début de la réanimation augmente les chances de
succès
 Libération des voies respiratoires

a) Bascule de la tête en arrière


Du fait du relâchement musculaire, chez une victime
inconsciente, la langue entraînée en arrière par son propre,
poids et par la chute du maxillaire inférieur vient obturer
l'arrière-gorge;le passage de l'air dans les voies aériennes
supérieures se trouve ainsi considérablement gêné. Pour
remédier à cette obstruction, le geste simple à réaliser consiste à
basculer la tête en arrière

Pour réaliser cette position, placer les doigts sur la partie osseuse du menton et tirer la
mâchoire inférieure en avant de la face comme pour faire passer les dents inférieures en avant
des dents supérieures (protrusion) et appliquer l'autre main sur le front en appuyant sur la tête,
lui imprimant ainsi un mouvement de bascule arrière. Ce mouvement doit être effectué avec
douceur et progressivement.

b) Nettoyage de la cavité buccale


Ce nettoyage peut être rendu nécessaire en cas de présence
de corps étrangers; après avoir mis la victime sur le côté (position
latérale de sécurité), avec les doigts protégés si possible par une
compresse ou un mouchoir, enlever d'un geste rapide tout corps
étranger qui peut l'encombrer

2.2. - Méthodes orales


Ces méthodes sont à utiliser quelle que soit l'origine de l'arrêt ventilatoire.

2.2.1 - Manœuvres préliminaires


Elle sont identiques pour l'insufflation bouche à bouche et pour l'insufflation bouche à nez, et
doivent être exécutées en quelques secondes.
a) Position de l'accidenté :
Dans le cas où l'accidenté est sur un sol régulier, le placer sur le dos. La position horizontale de
l'accidenté n'est toutefois pas indispensable
b) Position du sauveteur :
Le sauveteur se place à côté de l'accidenté, à hauteur de la tête de celui-ci.
La position de la tête doit être maintenue pendant toute la durée de la réanimation.

2.2.2 - Méthode de bouche-à-bouche


 Premier temps : l'insufflation
Maintenir la tête de la victime basculée en arrière; maintenir la protrusion du maxillaire inférieur
en s'assurant de ne pas comprimer les vaisseaux du cou.
Prendre une inspiration normale; Appliquer hermétiquement la bouche autour des lèvres
entrouvertes de la victime et obturer le nez de celui-ci; Insuffler, tout en contrôlant le
soulèvement du thorax.

 Deuxième temps : reprise de l'inspiration du sauveteur


Libérer le nez de la victime en ayant soin de maintenir le
maxillaire inférieur et la tête de celle-ci en bonne position, Relever
son propre buste pour inspirer à distance de la bouche de la victime,
Ce temps correspond à l'expiration passive de la victime, L'ensemble

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de de ses mouvements doit se faire à la fréquence de douze à quinze fois par minute 4
secondes par cycle respiratoire.

2.3. - Reprise de la ventilation spontanée


Quand la ventilation spontanée réapparaît, un électrisé présente parfois des mouvements
convulsifs. La surveillance attentive de la victime reste indispensable car un nouvel arrêt
respiratoire peut alors se produire et nécessiter la remise en œuvre de la réanimation.
Quand la ventilation spontanée est bien rétablie, laisser l'accidenté couché sur le côté en
position latérale de sécurité. Assurer une surveillance de la ventilation et de la circulation
jusqu'à l'arrivée des secours.

2.4. - Relais par des appareils à insufflation


L'utilisation d'appareils à insufflation agréés doit être réservée à des sauveteurs qualifiés et
entraînés.
La mise en œuvre de ce relais ne devra en aucun cas retarder la pratique de la réanimation.

2.5. - Massage cardiaque externe


La réanimation ventilatoire doit parfois être complétée par la pratique du massage cardiaque
externe; celui-ci peut être entrepris par un médecin ou une personne préalablement formée et
entraînée- à la pratique de cette méthode.

2.6. - Soins annexes


Éviter le refroidissement de l'accidenté, ne jamais le faire boire et surtout ne donner en aucun
cas de boissons alcoolisées.

3 APPEL DES SECOURS SPÉCIALISÉS (ALERTER)


S'agissant d'une urgence médicale (détresse vitale), il convient d'appeler ou de faire appeler
sans délais les services compétents :
 les moyens de secours médicaux propres à l'entreprise quand ils existent et sont en
mesure d'intervenir rapidement; ou le SAMU (Service d'Aide Médicale Urgente :
 ou les services d'incendie et de secours
Les indications qu'ils recueillent leur permettent d'apprécier la situation et de déclencher les
moyens adaptés. Cet appel ne doit pas interrompre les gestes de premiers secours à la victime.
II faut, dans l'éventualité d'un accident, avoir noté à l'avance près du téléphone les numéros de
ces services.
MESURES SPÉCIALES CONCERNANT LES VICTIMES D'ACCIDENTS PROVOQUÉS PAR
LA HAUTE TENSION.
La haute tension provoque des brûlures graves externes et internes. Ces dernières ne sont pas
apparentes.
Aussi dans tous les cas, il faut :
- ne pas perdre de vue l'accidenté,
- le faire allonger;
- protéger les brûlures et éviter !e refroidissement ,
- appeler le SAMU ou prévenir un médecin.

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