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MINISTERE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

BADJI MOKHTAR-ANNABA UNIVERSITY ‫جامعة باجي مختار‬


UNIVERSITE BADJI MOKHTAR-ANNABA - ‫ عنابة‬-

FACULTE DE TECHNOLOGIE

DEPARTEMENT D’ELECTROTECHNIQUE

MINI PROJET
Intitulé :

LA COMMANDE SCALAIRE EN TENSION

Spécialité : commande électrique M 1

Sous la direction de :


Dr. BAHI
Par :
BENNOUI Nadjoua
ZEROUG Meriem

Année universitaire : 2022/2023


INTRODUCTION :
Actuellement, la machine asynchrone associée à des convertisseurs statiques, est la plus utilisée dans
les applications industrielles à vitesse variable, ou de hautes performances en couple sont requises.
Cette omniprésence est due essentiellement à l’évolution technologique considérable, notamment en
matière des composants de l’électronique de puissances permettant d’avoir des convertisseurs
statiques, à commutation rapide et de puissance élevée, qui assurent une maniabilité accrue de
l’alimentation des machines en ondes réglables en amplitude et en fréquence. En parallèle, l’apparition
des processeurs numériques de signaux (DSP), de plus en plus performants, a rendu possible
l’implantation, à moindres couts, des lois de commande sophistiquées.
La commande scalaire est la plus simple et la plus répandue dans la majorité des applications
industrielles. Le contrôle scalaire ne permet pas d’avoir une bonne précision dans la réponse de la
vitesse et du couple suite à la simplicité de sa structure qui tient compte uniquement du régime
permanent. Le flux statorique et le couple ne sont pas directement commandés et les paramètres des
machines alternatives doivent être correctement identifiés. La précision de la vitesse est faible et la
réponse dynamique est lente.
LA COMMANDE SCALAIRE :
La commande scalaire est basée sur le modèle de la machine asynchrone en régime permanent
sinusoïdal. Il existe plusieurs types de commandes numériques selon que vous utilisez du courant ou
de la tension. Cela dépend principalement de la structure du moteur utilisé (convertisseur de tension).
L'onduleur utilise une tension de petite et moyenne puissance. La commande la plus couramment
utilisée est la loi V / f.
L'énergie à fréquence variable est fournie par l'adaptateur DC-AC en général. La source d'entrée peut
provenir du type de source de courant ou du type de source de tension. Lors du retrait du
convertisseur, nous contrôlons :

 Soit une commande directe avec réglage de la fréquence statorique ω s et de la tension


statorique Vs.
 Soit une commande avec autopilotage qui asservit la fréquence statorique f s et la tension Vs ou
le courant Is en réalisant ωs = ωr + ωgl à l’aide d’un capteur mécanique de vitesse.

Figure 01 : Réglage avec autopilotages

On définit le glissement g comme le rapport des pulsations rotoriques et statoriques g = ω r / ωs .


Les différentes pulsations sont reliées par la relation d'autopilotage suivante: ω s = ωr + ωgl.
CONTROLE SCALAIRE EN TENSION :
LA LOI DE COMMANDE :
Etudions le comportement de la machine asynchrone en régime permanent, la tension d’alimentation
est exprimée par la relation :
(1)

Le module de la tension statorique est alors :

(2)

Cette relation reste valable entre les valeurs efficaces des tensions et flux statoriques. Elle constitue le
principe des lois de commande à flux constant des machines alimentées en tension. On choisit de
maintenir, si possible, le flux à sa valeur nominale deux modes de commande sont possibles :
1. Une commande par contrôle de la fréquence statorique ωs et du courant ou de la tension
statorique.
2. Une commande avec autopilotage et contrôle de la pulsation des courants rotoriques ω r La loi
de commande (4) permet de maintenir le flux constant, mais elle est trop complexe, pour être
exploitée sans moyen de calcul puissant. Elle doit être simplifiée.

 Si la pulsation rotorique est très faible (ωr = 0) , alors :

(3)

 Si, de plus, Rs est négligeable, alors :

(4)
Ce qui caractérise une loi de commande en V s/fs = constante. Si la fréquence statorique fs diminue,
alors les réactances de flux de fuite décroissant, par contre la chute de tension ohmique ne peut pas
être négligée. On compense alors en ajoutant un terme de tension V 0.

Figure 02 : caractéristique (V/f)


On ajoute souvent un terme correctif pour prendre en compte la pulsation rotorique :
(5)

Avec

Pour améliorer le comportement en basse fréquence on peut utiliser la loi suivant :

(6)

Les lois précédentes assurent un maintien du module du flux en régime permanent en régime
transitoire elles provoquent des oscillations de flux donc du couple.
COMMANDE SCALAIRE EN V/f :
Son principe est de maintenir V/f=Constant ce qui signifie garder le flux constant. Le contrôle du
couple se fait par l'action sur le glissement. En effet, d’après le modèle établi en régime permanent, le
couple maximum s’écrit :
(7)

On voit bien que le couple est directement proportionnel au carré du rapport de la tension sur la
fréquence statorique.
En maintenant ce rapport constant et en jouant sur la fréquence statorique, on déplace la courbe du
couple électromagnétique (régime quasi-statique) de la machine asynchrone (Figure 03).

Figure 03 : principe de la commande (V/f)


En fait, garder le rapport constant revient à garder le flux constant. Quand la tension atteint sa valeur
maximale, on commence alors à décroître ce rapport ce qui provoque une iminution du couple que
peut produire la machine. On est en régime de "défluxage". Ce régime permet de dépasser la vitesse
nominale de la machine, on l'appelle donc aussi régime de survitesse (partie Ω > ΩS de la figure 2).
La structure du contrôle en (V/f) est donné par la figure (04):

Figure 04 : Commande scalaire avec le contrôle du rapport (V/f)

SIMULATION DE LE COMMANDE SCALAIRE DE LA MAS :


Une fois le modèle mathématique du notre moteur asynchrone ainsi que son alimentation est établi,
nous pouvons aborder à la simulation de notre commande scalaire en utilisant le logiciel MATLAB /
Simulink, et en faisant plusieurs tests puis on visualise ces résultats.

Figure 05 : Modèle Matlab/Simulink de la Commande Scalaire de la machine asynchrone.

RESULTATS DE SIMULATION :
Pour valider expérimentalement notre algorithme de commande dans l’environnement
Matlab/Simulink. Nous avons simulée la machine asynchrone pilotée par un contrôle scalaire et
alimentée par un onduleur de tension à MLI. La simulation est faite en plusieurs mode de
fonctionnement à savoir : à vide, en charge, et avec la variation de la vitesse de rotation.
ESSAI EN CHARGE NOMINAL APRÈS UN DÉMARRAGE A VIDE :
Après une seconde du démarrage à vide, nous introduisons un couple de charge nominale de 25N.m.
les résultats de simulation sont donnés en Figure (06) :

Figure 06 : Essai en charge nominale après un démarrage à vide

Interprétation des résultats :


La figure (06) représente la simulation d’un démarrage de la machine à vide, et après l’établissement
du régime permanent (à t=1.5 s) on applique une charge de couple résistant de valeur 5 N.m.
un fort appel du courant apparaît et qui est nécessaire à développer un couple de démarrage. puis il se
diminue jusqu'à une valeur presque nulle puisque la machine est à vide et elle tourne avec une vitesse
proche à la vitesse de synchronisme. Le couple électromagnétique atteint donc une valeur puis se
stabilise après quelques oscillations à une valeur pratiquement nulle (l’image du courant) en régime
permanent à vide.
Après un régime transitoire de 0.2 seconde, la vitesse de rotation s’élève à sa valeur de référence 100
rad/s. Le flux est affecté par la variation du couple, c’est l’effet du couplage couple –flux.
ESSAI AVEC LA VARIATION DE VITESSE :
Afin de tester la robustesse de la commande scalaire vis-à-vis à une variation importante de la
référence de la vitesse, on introduit un changement de la consigne de vitesse de +100 rad/sec à -100
rad/sec après un démarrage à vide. A l’inversion de vitesse on remarque sur la figure (07).
Figure 07 : Résultats de Simulation avec la variation de vitesse de référence.

Interprétation des résultats :


Nous remarquons que la vitesse suite à chaque fois sa consigne imposée avec des indices de
performance très acceptés (un court temps de réponse 0.2s et sans dépassement).
Le courant est très faible car le moteur est à vide ce qui développe un couple électromagnétique
correspond au couple moteur.
CONCLUSION :
La commande en boucle ou verte ne permet pas de contrôle parfait de la vitesse de rotation de la
machine puisque à pulsation ωS constante, la vitesse de rotation dépend du couple résistant de la
charge entrainée.
En effet, la première commande qu’ a était introduite dans l'industrie était la commande scalaire, très
répandue pour sa simplicité et son coût réduit, elle a occupé une grande partie des applications
industrielles à vitesses variables.

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