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I.1. Introduction
L'influence des harmoniques sur les caractéristiques électromagnétiques étant faible, l'étude
qui suit est faite en supposant les signaux sinusoïdaux.
Alimentation en courant
Etudions le comportement de la machine en régime permanent (RP) pour alléger les notations
posons: .
En Régime permanent et dans un repère lié au rotor, l’équation du circuit rotorique
s’écrit :
(I.1)
où : pulsation des courants rotoriques.
Le flux statorique est donné par ses composantes dans les axes du repère
précédent :
(I.2)
et (I.4)
(I.5)
Cette relation est la base des lois de commande à flux constant des machines
alimentées en courant.
Remarques :
1) Rappelons qu'en régime sinusoïdal équilibré, la norme d'une grandeur triphasée .
1
Représentée dans un référentiel d, q par est :
(I.7)
soit :
(I.8)
Cette équation montre clairement que si le module du flux est constant le couple ne
dépend que de . Son contrôle et celui de la vitesse (ou de la position) passent donc par
celui du flux et de la pulsation rotorique .
En général, on s'efforce de faire fonctionner la machine à son flux nominal pour
éviter d'une part, la saturation et d'autre part, une forte diminution du couple. Des études ont
montré qu'une minimisation des pertes était obtenue à flux nominal. Cependant pour les
charges très faibles, une réduction du flux permet une diminution des pertes liées au courant
magnétisant.
On peut envisager deux modes de fonctionnement comme pour la machine à courant
continu :
La valeur du couple est fixée par et par le module des flux. En fonctionnant au
flux nominal, pour un couple donné, on peut déterminer le glissement donnant le couple
maximal pour lequel la réactance de fuite et la résistance rotorique sont égales.
Pour (I.9)
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Si le glissement est suffisamment petit, on peut écrire :
(I.10)
(I.11)
Alimentation en tension
En régime permanent et dans un repère lié au stator :
(I.12)
d'où :
(I.13)
En reportant (I.5) dans (I.13), la tension statorique doit suivre la loi suivante :
(I.14)
Cette relation reste valable entre les valeurs efficaces des tensions et des flux
statoriques.
Elle constitue le principe des lois de commande à flux constant des machines
alimentées en tension.
Compte tenu des dispositifs utilisés, deux modes de commande sont possibles :
-
Une commande directe par réglage de la fréquence statorique et
étant les variables d'entrée.
- Une commande autopilotée (figure II.1) qui réalise :
Avec = et comme variables d'entrée.
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Mais, des considérations de stabilité et l’application des lois précédentes montrent nettement
l’avantage de la deuxième approche.
(I.15)
Si l'on néglige les pertes dans l'onduleur de courant, on admet l'égalité des puissances
de part et d'autre de cet onduleur.
4
( I.16)
A partir des équations précédentes, on peut déduire, en régime permanent, les relations
liant le courant au flux par phase en triphasé ( ).
(I.17)
(I.18)
Il s'ensuit que, le flux rotorique étant maintenir constant, le couple et le courant sont
directement déterminés par la pulsation rotorique (figure II.4) . Les caractéristiques
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électromécaniques sont donc semblables à celles d’un moteur à courant continu à excitation
indépendante (séparée).
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(I.19)
(I.20)
Cette relation permet de maintenir le flux constant mais elle est trop complexe par
son implémentation même avec des techniques numériques. Elle doit être simplifiée :
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Si est très faible, nous obtenons:
(I.21)
Mais si est très faible et peut être négligée, nous retrouvons :
(I.22)
Pour tenir compte des chutes de tensions statoriques, on est amené à ajouter à un
terme complémentaire qui tienne compte de la charge, mais qui permet d'obtenir une relation
plus simple que celle de ci-dessus.
C'est ainsi qu'ont été définies des relations empiriques, telles que :
(I.23)
Pour les fréquences très basses, cette dernière relation s'avère, en général, insuffisante
pour maintenir le flux constant. Ainsi, pour quelques hertz, une autre relation empirique est
utilisée :
(I.24)
Aux très basses fréquences statoriques, le problème le plus critique est de maintenir le
flux nominal afin que le couple ne chute pas.
(I.25)
(I.26)
8
On retrouve les caractéristiques semblables à celles trouvées dans le cas de
l'alimentation en courant pour et constantes.
Remarques
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(III.1)
III.2.1. Généralités
- Ainsi, pour le flux, les capteurs doivent être prévus lors de la construction de la
machine. De plus, les signaux fournis par des capteurs de flux doivent être, en
général, être traités, et leur bande passante provoque une mauvaise performance
dynamique.
Ces quelques remarques montrent que l'obtention des variables principales dans une
MAS est souvent difficile par la mesure directe, ce qui explique le développement de
commandes indirectes fondées sur des estimations ou des observations de ces variables.
Parmi toutes les solutions mises en œuvre au cours de ces dernières années, on peut
dégager les grandes tendances et les comparer au niveau de leur complexité et de leurs
performances.
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Deux possibilités existent l’estimation ou l’observation :
Estimation
Les équations statoriques de la machine, entre les valeurs instantanées des grandeurs
fondamentales (les harmoniques des tensions des courants et des flux étant négligés) et dans
un système d'axes lié au stator sont données par les deux premières équations d’où on tire les
relations donnant les composantes du flux statorique :
(III.2)
et
Cela constitue une forme d'estimateur utilisant les équations de la machine, qui est de
grande simplicité, qui ne demande qu’un faible temps de calcul, et une dépendance à un seul
paramètre, la résistance statorique.
.
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Fig. III.1. Estimateur de flux
Observation
Pour appliquer la théorie des observateurs, il faut disposer des équations de la machine
sous forme d'équations d'état linéaires, ce qui implique soit une linéarisation des équations
réelles, soit une décomposition du système en sous-systèmes définis par des constantes de
temps très différentes (méthode des perturbations singulières). La non-linéarité principale,
venant des termes bilinéaires (produits courant-vitesse).
L’analyse des différentes échelles de temps selon lesquelles évoluent les variable du
système montre que, dans la plupart des cas, il faut procéder à la séparation des modes
électriques et mécanique du système ; en supposant en particulier que la vitesse est une
variable lente.
Cela permet de considérer la matrice dynamique du système comme quasi-
stationnaire, sinon il faut passer à la modélisation non linéaire du système. En se limitant aux
modes électriques le système sera d’ordre quatre. Il est possible de procéder à la réduction
d’ordre du système en séparant les modes très rapides (courants) des modes moyens (flux) ce
qui conduit à une réduction d’ordre du modèle. Le rapport des constantes de temps est en
général suffisamment élevé pour permettre cette dissociation en sous-systèmes :
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(III.4)
n’entraînent pas une erreur aussi grande. Dans ce cas, l'erreur absolue sur est égale à
l’erreur absolue sur , car celle sur est négligeable dans la mesure où le
convertisseur statique impose de manière très précise la pulsation statorique. Ainsi, même si
est connue à 10%, ( ) le sera à moins de 1%.
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optimal sur toute la plage fonctionnement. Deux possibilités existent pour le choix du
régulateur, soit une structure autoadaptative, soit un régulateur calculé pour le point de
fonctionnement le plus critique. La première solution n'est en général, pas retenue, car elle
nécessite une mise en œuvre importante. Le point de fonctionnement le plus critique est situé
pour la vitesse nulle et la charge minimale.
ou
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Fig. III.2. Schémas de principe du contrôle du flux
Mais ces lois, de par leur nature, ne peuvent imposer le flux statorique que durant les
régimes permanents et pendant les régimes transitoires (démarrage, inversion de vitesse,…)
le flux n’est pas controlé.
Les simulations de régimes transitoires avec les deux modes de contrôle (direct et
indirect) montrent une très grande amélioration apportée sur l'établissement du couple et, en
conséquence, sur la dynamique de la vitesse, par le contrôle direct du flux par rapport à ce qui
est obtenu avec un contrôle indirect.
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III.4. Contrôle du couple et de la vitesse
D’autre part, la sortie du régulateur de vitesse est soit , soit (figure III.4)
Si l'on peut considérer que le flux est maintenu rigoureusement constant et que
(cas des vitesses moyennes ou élevées), on peut établir une fonction de transfert
approchée liant le couple à :
(III.5)
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Fig.III.4. Régulation de la vitesse
(III.6)
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Dans la figure (III.4a), l'absence de capteur de vitesse permet de réduire, de manière
appréciable, le coût de l'installation. Mais les performances de la régulation dépendront alors
de la qualité de l'observateur de (précision, dynamique…….). Un observateur performant
de nécessite un algorithme de commande complexe et un matériel numérique
(microprocesseur et périphériques) important.
En conclusion, la solution sans capteur, qui doit être développée pour certaines
applications où le capteur de vitesse ne peut être retenue, est actuellement moins coûteuse
mais ses performances sont très dépendantes des caractéristiques de la commande.
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IV. EXEMPLES DE SCHEMAS DE COMMANDES SCALAIRES
Une étude des pôles de la fonction de transfert reliant les tensions aux courants (ou au
couple) montre que, lors d’une variation de couple à vitesse constante, l’autopilotage (avec
variable et constant) donne à la machine un plus grand amortissement que dans le cas
d’un fonctionnement à fréquence statorique constante. Un faible amortissement se traduit par
des oscillations de courant et de couple. Ce phénomène est surtout sensible à basse vitesse.
La variation de vitesse est obtenue par une variation de w sl directement liée au couple
comme le montrent les équations développées au chapitre précédent. Il s'agit donc d'un
contrôle indirect du couple. Le régulateur C élabore wsl à partir de l'erreur de vitesse.
La tension est donnée par une loi en V/f améliorée (contrôle indirect du flux). Elle
est fixée soit par le pont redresseur (dans le cas d'un pont redresseur commandé) soit par
l'onduleur (dans le cas d'un pont redresseur non commandé).
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IV.1.3-/ Commande scalaire avec autopilotage et régulation de flux et de couple
(figure IV.3)
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Fig. IV.2. Commande scalaire avec contrôle de wsl
( Autoplitage)
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Fig. IV.3. Commande scalaire avec régulation de flux et de couple (Autopilotage)
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IV.2.Alimentation en courant
Une étude des pôles des transmittances reliant la vitesse au courant statorique et au
couple résistant met en évidence une zone d'instabilité de fonctionnement (pour les
fréquences rotoriques élevées) lors d'une commande directe de la fréquence statorique.
(IV.8)
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Fig. IV.4. Autopilotage et commande scalaire avec alimentation en courant
24
(IV.9)
(IV.11)
(IV.12)
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Fig. IV.5 Autopilotage et commande scalaire de MAS alimentée par un onduleur de
courant avec contrôle direct du flux.
(IV.13)
(IV.14)
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Fig.IV.6. Schéma bloc de la boucle de régulation du flux
Avec ces approximations (dans la figure IV.7, la constante de temps reliant le couple
et la pulsation rotorique est remplacé par T i), on obtient alors une fonction de transfert de
forme :
(IV.15)
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(IV.16)
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