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ORGANE OFFICŒt.

TECHNIQUE DE
LA FÉDÉRATION NATIONALE DES
TRAVAUX PUBLICS ET DE SES
SYNDICATS AFFILIÉS TR. ~-~~
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ORGANE OFFICIEL TECHNlQUE I>E
LA CHAMBRE
CONSTRUCTEURS EN CIMENT
AJ1Mt DE FRANCE
SYNDICALE DES

REVUE MENSUELLE
tDlTIONS • SCIENCE ET INDUSTRIE •
MARS 1951 CH,·J. HEVDELOT
Dlr•cleur 96a6ral
* NO 197

P. LE PRINCE, Directeur
Rédacteur en Chel

!• A VENUE P IERRE•lar•D E•SER BIE PARIS (l6C) TtLtPHONE KLtBER 47•71 (3 LIGNES)

Écoulement de l'eau sous une ligne de palplanches


Abaque pour la condition de renard
Par J, MANDEL
l'rc•Jrssr11r a l'l!colc l\'allonalc Sttt,~drur~ 41,s Min es

Lora de l'exécution d'une fouille dana un terrain aquifère chée valable Jonque la baae de cette couche perméable
ou en lit de rivière derrière un batardeau, il y a lieu de cal à di.tance finie. La con■idération de )'équilibre limite
donner aux palplanches une fiche 1uffi1ante pour qu'un du terrain foumit alora une équation déterminant la fiche
renard ne ae forme pas à la baie de celles-ci, La détermi- limite. Pour la ré•olution de cette équation nous donnona
nation de cette fiche néceuite l'étude de l'écoulement de un abaque à pointa alignés tout à fait g-énéral, qui •'applique
l'eau aoua lea palplanche■ • Noua donnons ici la solution au11i bien aux batardeaux qu'aux fouillea en terrain aqui•
exacte de ce problème lorsque la c:ouche perméable eat fère, et ceci quela que aoient l'ang-le de frottement interne,
bomog-ène et d'épaiueur indéfinie, puia une aolution appro• la cohéaion, la denaité et l'épaiueur de la couc:he perméable.

PRE'i\IIERE P ARTIU d'où:


,,,f1,!,
Etude du problème d'écoulement. x - -~
I.
•l~:! -1~:1
,~ A couche perméable est supposée homogène. Xous la Sltl•·
6 posons en outre isotrope. On sait d'ailleurs 11ue le cm;
,,=--.--
. t.
·
cf.une couche anisotrope se ramène par transformation affine Pour •~ = o nous avons x = o y ~ o. Les conditions à la
il celui d'une couche isotrope. Soit •1• la charge hydraulique, limite Je long cle la I alplanche sont donc satisfaites, l'origine
fbnction harmonique des coordonnées x, y, ~ la_fonction har• des coordonnées étant le pied de la palplanche, Ü :\. l'hori1.011-
.manique associée ou fonction de débit, i -= \! - 1 • •I• + i 'li tale de cc point (fig. 1). Les lignes de courant ,,:i = ,,:i. sont des•
est une fonction analytique de la variable complexe .1 : + i,• : paraboles de foyer 0, d'axe Oy tournant leur conal\'Îté vers
1 + i 9 - / (x + iy)
11
ou : .i: + iy = F (•Y> + i 9) le haut (1 ).
Les parois amont AC et a,·al CB (fig. 1) de ln palplanche Les lignes équipotentielles sont des demi-paraboles de
1.1 constituent une foyer 0, d'axe ÛJ', tournant leur concavité vers le bas. Les
ri Fig. 1 même ligne dl! conclitions à la limite le long cle AA' et de BB' ne sont pas
courant ·~ - c•·. satisfaites, puisque ces demi-droites ne sont pas des équipo •
A De même la base tcnticlles; toutefois elles sont tangentes aux équipotentielles
- - ---- ---,: cle A et de B, c'est-à-dire approximativement équipotentielles
de la couche per-
':h méable si cett.:
couche repose
au voisinage de la ,palplanche, ce qui confère à la solution une
,·alcur d'a-pproximation.
1 1 , sur une assise Le long de la palplanche (•~ - o), on ,a :
e•1 8
1
imperméable. A
l'amont la sur- •l1 \h.y =
sur OA paroi amont
1 , face supérieure 1l1 -= - V),J' sur OB paroi arnl
1 , de la couche
J - ,~ - dans le cas d'un Le rapport 11 a pour valeur :
/
batardeau, 1:i.
surface libre de
\li; I

:3appe aquifère dans le cas d'une fouille en terrain aqûη


~ • à l'aval la surface du sol, sont des équipoten-
'uelles ,i, = cie.
li désignant la différence de niveau entre les surfaces
"Pour la seconde partie, nous aurons besoin de connaitre limites AA1 et BB',
1
~11':lpport II de la perte de charge entre C et B (c'est-à-dire le
ng de la paroi aval) à la perte de charge totale de A à B. .\ b la profond1mr de fiche.
d~f:iut d'une ,·aleur exacte, nous pourrons nous contenter 2 • Solution exacte.
dune valeur approchée <.le 11, pourvu (comme nous le verrons}
que cette ,•aleur soit approchée par excès. On l'obtient en posant :

A. Couche d'épaisseur infinie. x + iy = :x sh ~


•.!i - ï•l•
- ~-•.·!i-i'I•
--
).
,- Sol11tian approchée.
l?renons : {r ) r.11 t flcl c-11 r,,ud,1t :•}•t=i.1, d eu éUml11aui •l1 ou abtlcnt:
x+iy -=f (''' + i·W ). réeI positif Xt = l I• ( f +li) d:·cr. /1 >O
TRAVAUX. - Mara 1851, 273
6
d'où: et par conséquent u est déterminé par l'équation :

\
x = ,!, •I•
et sh .,_ cos';"'
). ).
,!,
-~-¾-
/. tg (-::11)- -::11 =--t·.
) ,,!; ,,,
•I•
f\ y= - a; ch -)'. sin.,,...). +~-).
La courbe [1] du graphique 3 donne les valeurs simultanées

avec cc et ~ réels positifs, cc > ~' i. réel positif. l 1c ·c·msant à cette é•quatton.
1t satis
II et b · P our b
Ir.fi.
m m, te = o.
Pour •I• = o on a : :l' = o x ~ o, ce qui correspond à la Pour b = o, u
1z
= ;• La
I
tangente à la courbe en ce point a
surf-ace limite BB1• Pour •I• - i.:-: on a y= ~-:: x~o, ce qui
correspond à la surface limite AA'. pour équation :
Pour ?- = o on a : X=O I I 1z
11=---.
2
-
.:- b
•I• •I•
y- ~ -.--a:
/.
sin..,...
/. Comparons ces résultats avec diverses approximations :
Quand •I• varie de o à i.;., y va d'abord en décroissant a} En supposant, comme l'a fait .'II. Coüard (1), les 1pertes
(o: > ~}
puis en croissant jusqu'à la valeur ~... Le minimum de charge réparties uniformément le long de ACB, on obte-
de y a lieu pour une valeur •I•a définie par : nait :
b I
•!• 11=--=--
IX COS ).• =~ a+b 2
+!!.
b
Les différentes conditions à la limite sont donc satisfai-
santes, l'origine des axes étant placée en B, l'axe Ox étant h
Les valeurs correspondantes de tl et;; ont été reportées sur
la courbe [2] du graphique 3. On voit que la valeur de u est
Fig. 2 fortement sous-estimée.
b) Dans la solution approchée donnée ci-dessus (approxi-
7t mation cles paraboles) :
,li; l

h ,. ,
et b ont etc rcportees
L es va1eurs corresponclantes clc tt
sur kt courbe [3] du graphique 3. On voit que la valeur de 11
, èrement sous-cshmce.
est 1eg . ' Pottr b li f a1"bl e on peut ccrtre
' . :

11
=;- s·rh
I I

' I ~2
'
(I.FS"tr La différence ; - u est donc
8 fois trop grande.
Les cotes indi9vent c) Pour améliorer l'approximation, réduisons dans le rap-
les valevrs de ~ el de ~
port !,
·~
la clifférence .!. -
2
11 • .Autrement dit, 11 1 étant la
l'horizontale BB1(f ig. 2), •I•a étant la valeur de •I• qui corres- valeur fournie par l'approximation des paraboles, posons :
pond au pied C de la palplanche.
La valeur de i. est donnée par : ,! - Il =~ (!. - Il )•

).;: .... .,,. - .,.. 2 -::-

La courbe correspondante n'a pas été tracée car elle se


2 '

celle de ~ par : li
~-:: • h distingue à peine de la courbe [1] pour les valeurs de b
o: et •I•. sont déterminés par : portées sur le graphique. Dans la seconde partie nous verrons
•I• •I• • /t •
b = :isin-,.J-~
/.
~
).
que la n1leur de b ne peut en aucun cas dépasser 4. Pour
•I• li
et cos~ = ~ b =- 4 nous obtenons rr. -. 0,345 alors que la valeur exacte
1.
est 11 = 3434. On voit que l'erreur est très faible et par
excès (:?).
d ' ou' en e•1·1mmant
• o: et rcmp1açant a
l' h
par ;-
•I• •1• b
tg-....!!-~ = .. •,- (1) A , Co/lard : Utlllsatio,i Pratique du 1>al1>lancl1cs m~t"/llqucs. néra1trcr,
,. J.' l 19-19.

Désignant toujours 1par u le rapport perte de charge à (.:) On t,cut encore rcprt!Jcntcr u Par la f ormule:
l'aval : perte de charge totale, on a ici : 11 _ ~t
b'
iU t'fC : n = 4 =0 405~
~ 1

•I•" L'a, ttroxlmallon cJt un pc1, meilleur, que dans le cas c), mars clic est /'Or
u =r-
1::: difaut,

214 TRAVAUX. - Man 1951


.
0,5" \\..
\~
r-....
\ ' ....... .:, r-...
r,.... t-,...
0/1 '
' 1\. t-,... -i.....
r-,.. -i-- ..... ,_ t-- ......
1\ t-,...

-- - -- -- 1
~

1\.
I'... r-- :."i
P,3
I'-....
1,
.......
........
-,.__
..... ..._
~r----~
i.....~ 2
~
r- - -- ~

0,1
-

0 f 2 3 s 6 7 8 -
Fig. 3

B. Couche reposant sur une assise imperméable. En faisant tendre L vers l'infini, on retrouve la solution
Solution approchée. approchée donnée au § A.
Le long de la palplanche ~ = o on a :
Posons :
~ + iy = i L ch -•l• +-.- i·!.I· 1.
i. réel positif •I• = i. log (f+ ,/{-1) sur AC paroi amont

•I• = - 1 ]og (f + ✓(-


d'où:
1) sur CH paroi aval.
x = -Lsh ~). sin :t
).
D'o1i une première estimation u1 :
) 1•= •l• iJ.,
L ch ,1. cos :-1.

log ( L+
B ✓~)
L'- 1
Pour : •I• = o nous avons ;1: = o J' ~ L.
L + \ /B'
(A+ \/A'L' - 1)+ log (B )
11

Pour: •I• = ::i.


:?
y ~ o et ."C varie de - oo à+ cc. •= log L L" - r
Les conditions à la limite le long de la .palplanche et à la du rapport u. Tenant compte des résultats du § A nous calcu-
base de la couche sont clone vérifiées, o.~ étant la base de la lerons une nouvelle estimation tl: en posant :
couche, oy l'axe de la palplanche, L la distance du pied de
la palplanche à l'assise imperméable (fig. 4).
Les lignes de !.-111 = ~
2 h
(!- u,)
2
courant tli = et• $'
sont des portions A' Nous sommes assurés que cette estimation Il: est correcte,
d'hyperboles ho- . erreur par excèl L et L
mofocales (cen- ---
A -- --- ---i--·-·
T
avec une petite s orsque A B sontvot•
.
tre 0, foyer C),
les lignes équi- 1
ih . de r, pmsqu
sms . ' e11e se raccor<1e pour A
L Il
L · l' es-
1 a = =
8'
potentielles des timation correspondante du § A.
quarts d'ellipses
homofocales E xaminons maintenant la valeur de cette estimation th
(centre 0, foyer 1orsque A L et B L sont petits.
. Dans ce cas nous pouvons pour
C). Les condi-
tions à la limite chacun des domaines séparés par Oy utiliser la solution cor-
le long de AA' respondant à l'écoulement de l'eau vers une fente infiniment
et de BB' ne sont petite placée à la base de la couche perméable. Il en résulte
pas satisfaites ; Fig, 4 que l'on a (1 ) :
toutefois elles
sont approximativement satisfaites au \'Oisinag e de la pal-
planche. - (1) cf . 1. Mandel : N ote ,ur le calcul du ln/lltratlo1" . Annalt s des l'onts
~t Cllnuss~c s, Jufllct 1939, p. 105 et Ili:. 3r.

TRAVAUX. - Man, 1851,


275
1
1 =i.log \ -::L
1 - ''c
'•,
. / SA) ;; · cl e o a• h
b rnne B et s1mu
· l tancment
' l o pour b
u passe ce = o à ·;
•I•,. - 1
1• 1 = l log ( ~ f) pour b -. B. La valeur cle ~ est donc l'ordonnée de l'extré-
mité droite de la courbe .
R emarquons pour terminer que la ,·alcur cle 11 calculé<:
dans le cas d'un terrain perméable homogène isotrope reSl<!
d'où valable si le terrain est homogène et anisotrope, puisque l'af-
finité CJUi permet ùe passer de cc cas an cas du terrain isotrope

If =
B) log ( ~
_ _ _ __;__.,;.;__ __ ·-L conStff\'c les rapports Ïz et ,; •
b B

Fig, 5
log( ~~) + log (~~)
DEUXIEi\lE PARTIE
Let L
P our A ' l'cst1111at10n
B c'l e,·cs, . . ti 1 ll"ff' l 11, pltlsque
l crc peu ce .
Condition de renard. Abaque.
4 b . . t 2A 2B
L
et log T' mais elle est
Iog ;. es t fai le y1s-à-,•1s le log Sous l'action combinée clu poids et des forces de courant
légèrement inférieure à 11. L'estimation Il: diffère davantage (dirig~es vers le bas en amont du rideau de palplanches,
de 111 mais par exct"!j. \'ers le haut en aval) un équilibre limite du terraill' peut se
d(.\'clopper clans la région voisine du rideau. La terre remonte
Par exemple , 1 our : B = SL et A = 16L nous trouvons alors à l'intérieur cle la fouille, c'est le phén.omène de renard.
- par la formule précédente : 11 = 0 1 448, tandis que : th = 0,444 Xous cherchons ici, en nous inspirant des études faites sur c-e
li: - 0,455. sujet par ~I. Caquot (1 ) et par .:\L Coüanl (2), une estimation
Comme l'erreur est •I eu considérable et par excès, nous par excès de la profondeur de fiche nécessaire pour éviter c-e
pouYons com;idérer l'estimation u: comme satisfaisante. En ph(.nomène.
utilisant cette estimation, nous avons dressé le graphi(Jue 6 Xous l'obtiendrons en faisant deux hypothèses pessimistes:
qui donne les valeurs de u en fonction de Ti et de f· Les 1 ° Nous négligerons le frottement de la terre
contre les parais des palplanches.

courbes tracées sont les courbes~ = C"'. Sur chacune d'elles, Duns ces conditions, en tout point clu terrain au contad
des palplauchcs, les directions principales des co11-
traintes sont ,·erticale et horizontale. Soit P1 la pression
z,, \ ' C rticale effcctiYe (ou intergrauulaire, ou clc contact)
([l1i s'exerce sur l'élément horizontal CC, (fig. ïl situé
J
Cil C, pied de la palplanche, clu côté amont. Soit l':
la 1,rcssion verticale effective 11ui s'exerce sur l'élC!-
111 ent horizontal CC., situé en C du côté aval. ùs
de ux pressions sont clifférentes, car C est un point sin-
~
gu lier llll domaine en équilibre limite, point par le(Jtwl
passent une infinité de lignes de glissement de l'une
l'i.~
1

de.; cleu:x familles de ligne de glissement. Au \'oisinage


Il UI, f'onctLoa m de C l'équilibre limite du terrain est l'équilibre clas-
Ô3= _§.
'i,
~ 24= i ( •>
(z> .1.
A, Cowvt : fü1111tlbrc tl ,·s 11"1551/s .l frottcmc11I h1lr r11 é,
c,,11,.,,1 : \oc. cit., 11. 2; ~.
2 ,,,,. 2
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' - i..-
.__ ·-
0,7 0.2 • 0.3 O,'I- 0,5" li X
Fig, 8 Fig, 7

TRAVAUX, - Mn,_ 1951,


27ô
siquc clc Pramllt et Caquot. Il en résulte que l'équilibre est ne modifie pas cette conclusio n, car l'expérience indique bien
assnré tant que : que seule la zone voisine de la palplanche se met en mouve-
ment. Ainsi la seconcle hypothèse est pessimiste en généra~
r1J J,1 + H ~ s, (/1: _,_ H } (;; ;;r: o), mais devient rigoureuse lorsque ~ = o.
avec les notations utilisées r,ar 111:\l. Caquot et Kérisel dans Les ,·aleurs de p1 (par excès) et de P: (par défaut) fournies
leur traité de 1\Iécanique des Sols de 19 49 . par cette hypothèse s'obtiennent immédiatement en considé-
ra nt l'équilibre des volumes AA 1 C,C et BB,C,C (fig. ï).
H = C cotg ~ C : cohésion ~ : angle de frottement iuterne Qu'il s'agisse d'une fouille en terrain aquifère (fig. Sa) ou
d'un batardeau (fig. Sb), désignons par Pla pression verticale
s.= c~l!Vi tg•(~+;) totale (en sus de la pression atmosphérique) sur un élément
horizontal au niveau du fond de la fouille B mais du côté
amont.
Les valeurs des: s ont données par la table X, p. 2ï6, du
traité précité, table dont nous donnons ci-dessous un extrait Désignons par li la hauteur de terre saturée d'eau :au-
dessus du fond de la fouille. Dans Je cas de la figure Sa la
fixation précise de cette hauteur serait clifficile à cause de
l'ascension par capillarité de l'eau dans le terrain. Nous pren-
? s, ? •• ? s. 9 ·'• drons pour h dans ce cas l'altitude, au-dessus du fond de la
10° 2,4il ::200 6 ,399 300 1S,40 400 64,w fouille·, clu niveau piézométrique, c'est-à-dire du niveau auquel
ï,S21 23 11S 42 85,3; la pression de l'eau est égale à la pression atmosphérique ;
Il 2 ,9i3 22 32
nous commettons ainsi une erreur favorable (comme on le
14 3 ,586 24 9 ,603 34 29,44 44 II5,3
verra) à la sécurité parce (]U'elle nous conduit i1 évaluer par
16 4,335 26. n,.55 3ti 3i,ï5 46 i5S,5 excès le rapport 11.
18 5,25S 28 1 4,ï2 3S 48 ,93 48 ... .,.,
_ .._ao,.,\
...
Désignons enfin par K la différence de charge entre les
surfaces limites AA' et BB1 du terrain saturé cl'eau :
2° Pour le calcul des pressians p, et p,, nous ne tiendrons pas compte K = /1, dans le cas des fouilles (fig. Sa) ;
des cisaillements qui, éventuellement, s'exercent s~r les verticales K = G, dans le cas des batardeaux (fig. Sb).
des points C,, C:, infiniment voisins de C. Sur l'élément CC 1 la pression totale (en sus cle la pression
atmosphérique) est :
Examinons cette deuxième hypothèse.
Soit d'abord le cas d'un terrain homogène isotrope, cohé- ·,• désignant le poids spt:eifique de l'eau, d: la densité par
rent et d'angle de frottement interne nul. Soit W la
fonction de forces dont dérivent les forces de masse.
Au tenseur des contraintes aùditionttons un tenseur
isotrope de traction de grandeur \V. On sait que, pour 77m7rm7'J77'.'T1J77,~- - ---J - ---
le tenseur ainsi obtenu, la condition <l'équilibre limite '
est la même que pour le tenseur initial (critère de A' d.; A 1
1
. --l- :6 777l'771':r7'7'777l"777';ml-- - -i-
:s
1
Tresca ou clu plus grand cisaillement) tandis que les
équations mécaniques d'équilibre deviennent celles - -i - ~--==
1 1
l
1
d'un milieu sans forces de masse. Dans le problème :
1
.P 1
_l
:h ,
1
1
1
1
:n
1
1
1
qui nous intéresse, on est ainsi ramené au cas où le 1

terrain, soustrait à l'action de la pesanteur et des


1
d.
'2
.g : '/ 81
1

1
forces de courant, serait soumis à une pression verti- 1

cale de grandeur uniforme sur sa surface limite amont


1
1
1 1
: ;h
AA' (fig. ï). Dans ces conditions l'équilibre limite _J _ ___________ y_ _ __ _ __y_ ' ____________ y1 -
s'étend à tout le terrain {équilibre de Rankine clans C1 C · C2 l'1 C C2
les domaines A' ACX et B' BCY - équilibre cle
Prandlt et Caquot dans l'angle XCY) et il n'y a pas ® Fig. 8
®
cle cisaillement sur les verticales de C1 et C:.
Examinons maintenant le cas où l'angle cle frottement rapport i1 l'eau de la terre saturée d'eau. La pression cle l'eau
interne est différent de zéro, mais les forces de courant nulles. (en sus de la pression atmosphérique) est :
Il est impossible que l'équilibre limite s'étende à tout le ter- ·: (/> + K) + ï (•1•,. - •1•,) = ï (b + uK)
rain. En effet clans cette hypothèse on ,aurait encore l'é(]uilibrc puisque:
de Rankine clans le domaine A'ACX et ·par conséquent on •l•, - •l•r = (I - u) K
aurait sur l'horizontale ZZ' de C à gauche de C une pression La pression effective est donc :
verticale J,1 constante. De même on aurait l'équilibre de Ran-
kine dans le domaine B'BCY et par conséquent sur l'horizon- p."" P + -rd,b- -;(b + 11K) - P + -; (d3 b-uK)
tale de C à droite de C 011 aurait une pression verticale /12 cons- d, = d; - 1 désignant la densité :apparente de la terre dans
tante. :\lais dans le cas d'un milieu pesant avec rp ~ o, à une l'eau (c'est-à-dire après déduction de la poussée cl' Archimède).
pression p, constante à gauche cle C ne correspond pas, s'il y a De même sur l'élément CC, la pression effective est :
équilibre limite clans tout le domaine au-dessous de ZZ', une p, = -; (d,I; - 11K)
pression p, constante mais une pression /1 2 croissant en même
temps que la distance à C (1). On voit par H1 que l'équilibre Portant ces expressions de p,, P~ clans l'inégalité (1), on
limite doit être localisé dans une région voisine de la pal- obtient la condition :
planche. Le domaine environnant (en équilibre surabondant) P ~ (s, - 1) [H + ·.- (d,b - 11K)]
restant pratiquement inc1éformé, des cisail!ements infiniment
lletits du premier ordre s'exercent sur les verticalt!s de C, et C,. La valeur limite cle la fiche b est ainsi détermin(e par la
relation
Ces cisaillements sont de sens tel qu'ils s'opposent aux dis-
torsions de la zone qui se déforme : ils ont clone pour effet de
diminuer f, 1 et d'augmenter p,. Par conséquent, en négligeant
ces cisaillements, on fait une hypothèse pessimiste, eu égard où II est fonction croissante de b, nulle pour b = o.
à l'inégalité (1).
Il y a lieu de penser que la présence des forces cle courant (Il A. CaQUDt et 1. Kérlutl : Traité de ,n~ra11IQ11e des sols, "· :6o.

TRAVAUX. - M:ira 1051, 277


Dans le cas d'un terrain cohGrent, lorsque P < H (s: - 1), on obtient une meilleure approximation par excès de b, savoir:
l'inégalité (1) est satisfaite pour b - o ; aucune fiche n'est
dans ce cas nécessaire pour s'opposer au renard. 1 ( -P- - H )
b= -
yd, s,-1
+-Kd,
2
Remarque sur la condition de boulance. formule très générale, ,~!able quelle que soit la nature des
Certains auteurs appliquent au problème précédent la con• couches de terrain traversées par la palplanche et des couches
dition de boulance alors que nous avons employé la condition situées au-dessous de son pied, ces couches étant supposées
d'équilibre limite de glissement. Il est facile de voir qu'avec homogènes.
les hypothèses que nous avons faites, c'est bien la condition Pour obtenir une valeur plus approchée de b, nous devons
de glissement qu'il faut écrire. La boulance se produit en utiliser les résultats de la première partie, qui fixent la valeur
effet (pour un sol dépourvu de cohésion) lorsqu'en un point de de 1L dans le cas d'une couche homogène reposant sur une
CB la contrainte effecti\•e verticale d·e vient nulle. Cette con• assise imperméable (qui peùt être rejetée à l'infini, cas A).
trainte a pour grandeur :
Calcul de la fiche 1, dans le cas d'une couche hamogine reposont sur
q= ï [ d, (y, - y) + r (•I•. - •I•)) une assise imperméable.

et d'après la ip remière partie :


Ti, Il désignant la distance de
J' = tx [
,), ,,,
T. cos ).° -
''']
sin 1 a> o
u est fonction de% et de

l'assise imperméable au fond de la fouille. La valeur de {;


avec •I•, = o. D'où : est la rocine de l'équation :
q = tx;-d, [sin'.!'.l - ~, ( cos'!'•+
, .!.~)
d,a ] b 1
;; = yd,/i
[ P J
K ( b1
s,-1-H +d,11 11 h h
B)
Le minimum de q sur BC a lieu pour •l• maximum, c'est• Posons:
à-dire en C. La condition de boulnnce conduit donc à écrire
p. > o, tandis que l'équilibre limite de glissement conduit à
s,.
poser P,> p, / Cette deuxième condition est plus restrictive
r:.11 L.P 1- H] = z,
I
que la première. Toutefois la différence est faible pour les
K z.=d, dans le cas des fouilles
valeurs élevées de l'angle 9 et il est possible qu'elle disparaisse
pour les conditions réelles de sollicitation du terrain. Il faut d,li = z, G
z,=r,; dans le cas des batardeaux
ajouter qu'une contrainte effective n'est qu'une moyenne sta•
tistique. Les plus petits grains sont en fait mis en suspension B
dons l'eau plus facilement que les gros, donc pour une valeur h =z,
positive de p•.
b
=z,
Calcul de P.
Dans le cas des batardeaux
"
L'équation de\'Îent :
P = ï [G - h + d2h] = ï [G + d~h] (,,_)" = + ( )
z, z , z1 11 z, , z,
Dans le cas des fouilles, soit d, la densité de la terre située =•• z 2 , Z3 sont supposés connus et il faut calculer z,.
au-dessus du niveau piézométrique AA'et Po, éventuellement, On peut résoud·r e l'équation (2) 11 par approximations suc-•
une pression nor.male uniforme s'exerçant sur la surface libre cessÎ\•es (une première approximation s'obtient en prenaut
du terrain amont. On 0 [1] :
u =- ;' elle conduit à la formule (3]).
P - P, ,- ·,• [d, (G - h) .,. d, 11]
On peut aussi résoudre l'équation [ 2]'' au moyen d'une
Valeurs approchées de la fiche b. con~truction graphique. Considérons (graphique 6) les courbE-s
On peut de la relation [ 2] tirer différentes valeurs appro• 11, z, pour les différentes valeurs de : 3 • Sur la droite 11 a: ;
chées de b, en adoptant diverses estimations approchées de 11.
Pour obtenir une valeur approchée par excès de b, il faut marquons le point -m d'ordonni:e ; ' de sorte que 0111 a pour
adopter une valeur ,approchée par excès de 11. coefficient angulaire z 2 • Sur la droite 11 - o marquons le
:M. Coüard a fait le calcul en ,p renant : u "" b valeur a! l oint l\I, d'ordonnée z,. Par ce point menons la parallèle
l\I 1 l\I, à Om jusqu'à son intersection l\I, , avec la courbe
nettement trop faible. Les valeurs de b ainsi calculées sont cotée z,. Les coordonnées de l\13 , sont tt (z,, z,) et z,.
trop faibles surtout lorsque g
est élevé.
Il peut arriver qu'il y ait plusieurs points d'intersection
i\I,,. Il est nécessaire pour discuter un pareil cas de se référ<.:r
l\I. Caquot a fait le calcul en supposant que toute la perte à l'inégalité [1], qui se traduit par l'inégalité:
de charge se fait entre Cet B, ce qui revient à prendre u = I. +
z, ~ z , z,11 {z,, z,)
Si les couches de terrain sont suffisamment homogènes, cè que (lorsqu'on suppose b < B c'est-à-direz, < z,).
suppose l'inégalité [1], cette hypothèse est exagérément pes. •
Satisfont à cette inégalité les ordonnées z, de tous les
. .
s1m1ste. D ans un te1 cas on est assuré que tt --::::-
,,,-I
-· Avec u = -I points de la courbe cotée z3 qui se trouvent au-dessus de ]a
:? 2
droite :M,l\I, ou sur cette droite. Par exemple dans le cas (2) de
la figure 9, z, doit être compris entre les ordonnées des points
(11 On JIO/ cra que <1 1 o.rt s ut>blcur a
la dc ,u ltc! de la /erre .rècl,e t,uls qut nu-
l\Is, et M'u (ou bien encore supérieur à z,). Il y aurait d'aprt-s
dt uus du niveau />lt!=om l trtque lt .101 cs l encore salure! ou t,artletlcmeut .1aturé
d'eau. La densltc! de la terre .1èc/1e "'est tllc- m c!m e t,a.1 o.r!r<:mcmont d l//lr cnlo cela deux profondeurs de fiche critiques : une profondeur mi-
de celle de la te rre saturée (e:remPI•: />O ur une porosltJ de 1/ 3 - terri, slcltc :
1,8 ; terre •atur~t : : ,1J). E:11/ln da11.1 la fo rm ule [:J le terme Jm!Pondérant , st
eu Jléué ,ul le dcu.rtèmc. li résulte dt tout cela qu'en remPlaçant d t,ar d (2) Uu aulrc cas es t celui o,i =, est néiratlf, c•cst-<l-dlre P < H (s, - , 1 et z,
,uJ11Ja111t11cr1t t lc,:l . Aucun<! fl cl1e n'ot nécessaire 1>our l 11Uer le renard M,lls
(c'eJt-<1-dlrc en />Osant P a P. + j' d, G) 0 11 co n1mct ,ur b une erreur ;a, e.rcè; i1;autrcJ ra1Jo 11, 1>cu,·e11t conduire à fl cl,er les palPlanch,s : on doit dans ·cc c"'
en irlnéral t,cu lm1>orl11ntc. • assurer auc la /lcllc cl,ofslc n'est t,as danirertuse.
C

278 TR AVAUX. - Mora 1111,


;J
Z 11 uimum et une Pro-
Fig.
9
fondeur maximum x = J~ _1_1_, - .1·11+11

(r). La profondeur 11+a y=
maximum indique qui conserve l'axe Ox et le point à l'infini sur Oy. Le point
7'./1; qu'il y a danger de à l'infini sur 0.1: (u 00 ) vient en A, (.1: = k J' ""' o). La droite
// s'approcher de la
couche impermé- u = !2 reste uue parallèle à O,•.

Kous obtenons la figure 10
able sans y péné- qui nous •permet cle réaliser un abaque à points alignés d'une
trer : des affouille- lecture facile. 2, sera <lonué par l'ordonnée cle P ou par celle
ments risquent de <le Q (avec deux échelles différentes).
se ,produire sous
l'effet des forces de L'usage d'un tel nomogrammes 'imposait pour traduire une
courant qui devien- équation à quatre rnriables telle que [2] 11 car les abaques
nent très importan- cartés iens ne permettent cle traduire que des relations à trois
tes au-dessous du
variables. Nous allons exposer directement le principe de ce
nomogramme.
"'' point C. Toutefois
notre calcul basé Sur une échelle verticale d'abscisse x ,; o, portons une
sur deux hypothè- longueur proportionnelle à =:, d'où le point :
0 ¾,,, -11 ses pessimistes ne
.,_ l\I1 • x =o, :J' = µ1z1
nous permet pas de Sur une échelle verticale d'abscisse x = ,~, portons une
dire si réellement un renard se produirait pour les valeurs de longueur proportionnelle à z,, d'où le point:
z, correspondant aux ordonnées du segment ) I'u R de la 1\I, x = ,~, :J' = µ:z,
courbe cotée Zi .
11
L'équation [2] exprime que ces deux points :\11).l, et le
La construction graphique met en évidence l'influence des
facteurs z1, Z: , ::i . Quand z, ou ::1 augmentent, il en est clc point:

même de z,. Quand z, = ~ diminue,


z. augmente jusqu'au ' l\I,.x = k !'-, li -t- P..
!L,
tL
11 (z., z, )
,•= 'J. 2,
... • '' " •Llj
r, + IL1
moment où la courbe cotée ZJ de\·ient tangente à la droite 1

~lil\I,. A ,partir de ce moment on ne trOU\'e plus de solution sont en ligne droite.


correspondant ù l'hypothèse b < B. Il faut donc prendre En particulier prenons Z: = o z, = z,. ?II, est en A~.
b > B, c'est-à-dire enfoncer la palplanche jusqu'à la couche :\I1 en Q d'ordonnées µ 12,. QM3 .A 2 sont alignés. Donc quand
imperméable. z. voric, 21 restant constant, l\I,. se déplace snr la droite A 2 Q.
li La valeur <le 2 4 se lit en Q (à l'échelle 1L1L on encore en P sur
Etant entendu que nous recherchons la valeur de Ti l( • "JU. IL)
lorsque P > H (r - s,}, puisque dans le cas contraire il la droite = ; à l'échelle,,:'+" ' •
11.
t
- P-1 - 1
suffit de prendre b "" o, z, est toujours positif. d, est inférieur
à 1,35 1 densité correspondant à un pourcentage de vide de Quand z, varie, z3 restant constant, ::u" se déplace sur une
20 p. roo ; K est supérieur ou égal à h ; donc : z, > 1/i,35 = courbe cotée z, que l'on trace par points à partir des valeurs
o,i4• La construction montre alors que hb
moins égal à 0,25, résultat auquel nous avons fait allusion
.
est tou1ours au de 11 (z., 2 1 ). Le rapport i!: des distances de M.. aux échelles

dans la première partie. verticales de 2, et z, est égal à f:.! t1. La courbe cotée z. aboutit
[lt

Abaque à points alignés pour le calcul de la fiche. en R sur la droite tr =!qui correspond à b
2
= B, c'est-à-dire
Bien que la construction précédente soit aisée, nous avons z.= z,. La cotez, de la courbe est donc clonnée par l'ordonnée
cherché à la fadliter en substituant au tracé de droites paral-
lèles (:\I.l\I, parallèle à Om, l\l,i Q parallèle à 011) celui cle de R (à l'échelle..,:~•. ) · - • t •.t.,
droites concourantes. Pour cela faisons snbir t1 la figure une k
transformation homographique :

(1) I.a formule (JI donne ,me t,ro!o11acur sut,c!rleurc ,l ra f,ro/ n11dcur maxi-
Avec k =, p., 00 et;;: ..,

1
' .
et la droite tt = a pour abscisse o. On retrouve la construc-
2 il fini Je point A~ est à l'infini

mum, mal$ uf,mda11t toujours i·alablc. Elle corust,ond en effet 1111 t,:>lnt S de la
droite M, M, t,olnt f,our lcaucl z, > >
z,, c'est,a-dtrc I> B. tion graphique initialement indiquée.
Nous avons tracé (·voir l'abaque p. 280) les échelles et les
courbes cotées en prenant !Li = 2µ, . Dans ces conditions la
· u - -1 a pour
c1r01te . é•quat1011
· : x = -k , On 1·1t sur cette drot'te
2 2
la cote 2 3 en R et la cote 2, en P, à l'échelleµ,. L'abaque porte
ainsi trois échelles et s'utilise comme suit :

Mode d'emploi de l'abaque.


Fig. 10
Aucune fiche n'est nécessaire si z, < o. Si z1 > o:
Porter z1 sur l'échelle de ga11c/1 e (p oint M 1 ). 7.2 sur
l'éd1ellc de droite (Point M:). Prendre l'fo terscction 1H.,. de la
droite M 1 M, avec la courbe cotée z, (cote lue c1i R à l'extré-
mité de cette courbe sur l'écl1cllc centrale). A, désignant le
Pic.d de l'échelle de droite, on lit la cote z. à l'intersection d e
la droite A ,l\l3 , avec l'échelle ce,itrale.
Si la courbe cotée est coupée en deux Points Par la droite

TRAVAUX. - Mar& 1911. 279


rouille
ABAQUE f!_our la
condition de Renard
- cLl/guu/L;-
d,2
Unités : Tonmt-rorœ, mitre B

Z1 = _J__
ld2-t)li
[ ...:E_
~-1
-H]

l2 = {r z-1
l'ouilles ~
2 1,5

rba batardeaux ~
Balërdeau

l.1 = -f 1 l,IJ=
~
1.6
G ~
<4 : dulJiti de !tu -fu.re .,-o.liu'rk,
'1
p : flFl!.SSÏJ:Ja
1,ota/,e OU,, /UVf/Oa 1.7
da /brut de la f'ouüLe. ~ d2
B

S.2 = .e 11:Wf' t9 2( E.
11 +:y' qrl/llJ'llM/
1nlern11
~
q3
~
~
-.....;:

~
~
1,8

H = C ro{Y f C: cohision ~ ll..J 1,9

7,1
2,2
M 1M,, prend J1011r
011 .11,,
le point le pius 1\ ga11.c1re. Si clic
n'est co11Péc e1i a11c1111 poinf, la f>alf,la11c1,c doit être e11/011céc :\I -
• ,- J '(z /1 •1•, [
"vd,•-----
1• •
• - 2 -::'
----+--.,+---
_:?
l
cos' .:11
z:
3
1
3 COS Z
• :? cos -::11
J
jusqu'à la co 11clzc i111Pcr111é11blc. Ill Il
La cote z, peut encore être lue à l'intersection de lu droite :: étant la première racine positi\'e de l'équation :
A::\I., a,·ec l'échelle de gauche. Slll Z
- - = cos-:::11.
Dans le cas des fouilles, z , -d

d r
1 1
En vue de = = 1 z
2) Actions de l'eau au.dessous de A (snr les deux parois)
cette application une l-chclle graduée en ,-aleurs de d. a étê
accolée à l'échelle de z •.
z,
Les courbes cotées sont très serrées. Ce fait provient de S1 =/t>dy = "1 /1 [•1• (!+
2 -;:' cos ;: "
'
2
)-!!.] 2
DCA
~
ce que les variations de ont relatÏ\·ement moins d'impor.
(1 + .-:' cos-::11
l - I \ /r]
tance que les variations de z 1 ou z:.
Exemples:
1 -
~I,- I
nrA
P1•d1•=
· ·.-' /1
1 [
•t•
' ,3- 4-::
,
cos.:11) - -3

r. Fouille en terrain ptth-érulcut : H =o Ç) = 30°, )j.'


G 1
d: • 2, di pris égal,\ d, (noir: (1 ) page 6) h = -,
2
B = G, 1 FIi, 11

p. - o. 1
On a : S: = 1S,4 p = 4'( 11, A ...........····----···--· ............... f
n
d'oti : ::, = -i,4-
l
4
= 0,23
, -, - r, :, = h = 2.
b 1
On trouve : z, = ;; = 0,645
d'oit: b = 0,323 G. pressio'!s sur : h
En ,prenant : d 1 = 1,6, au lieu de d1 = d: = 2, on aurait la paroi amont
obtenu : 1
P = 3,6 yl1, d'où: z1 • o,:?Oi, puis t= 0,62 valeur peu 1 1,sl
différente de la pn'.:cédente.
2. Batardeau en terrain puh•érulent H = o, ? Cl :;6°,
d= = 2, 2, lt = 0,4 G B • 0 ,5 C. 1
On a : s: = 3ï,i5 P ... 3,ï ·: l1 1
d'où : z1 = o,oS4 Zs =- 1 ,::?5.
lb
L'abaque donne : z, = 1,04 pressionsst1i 1
d'où: b = 1,04 h = 0,416 G. la paroi 8Yal
ANNEXE
c· ..J..
Pressions exercées par l'eau sur les palplanches. Dans le cas des fouilles où •l, = /1 d'oit i. ~. on a la
relation simple :
Ces pressions sont données par : •I•
y/1
p == ·t (•I• - :3•)
où y est lié à •1• par la rclntion :
p = Asin=- A = --- ,.
:: cos ::u avec
r(, •11 La figure 11 représente les variations de/> en fonction de y.

, ..=a
r ':-
J.
- zsin-=-
• J. La résultante des actions de l'eau sur la palplanche a clans ce
' cas pour grandeur :
Par intégration (prendre •1• connue variable au lieu de J') 1
on obtient la somme géométrique S et le moment résultant ?\[ _ 2 ï/1 _ :i li ·\
par rapport à O des pressions de l'eau sur une portion riuel• S,-::•cos-::11 - .. ·
conque de la palplanche. En particulier : et s.'l ligne <l'action a pour cote :
1) Actions de l'eau au.dessous de o {sur les deux parois)
S1 =/ p d.}•= _ ï 2lJrl:•
;:
[z•+ 2~] COS :: Il
y=; ( I - 4 CO: .-:J
DC O J. ~!ANDEL.

Bulletin de l'Association française des Ponts et Charpentes


1. - INFORMATIONS GENERALES A. Thème d'ordre général
Congrès A. 1. P.C. de Cambridge (printemps 1952). 1. Boses de dimensionnement et sécurité.
Le Président <le l'.-\.. F. P.C. a odressi: ou;,;: membres <le l'Asso- 1 ° Les surcharges <les ponts et clmrpenlcs (effet du ,·ent, tremble•
ciotion un oppel 1>9ur leur <lemon<ler d'apporter une contribution ment de terre, etc.). Pns de proposition.
:ictive à la J? réporation du -1• Congrès ,\. I. P. C. ::
0
l'roblèmes dvnomiques. Pas de proposition.
Un cerlmn nombre de rcponses fn,·orables sont déjà pan-enues et 3° I'rise en compte des lois réelles de déformation (plasticité,
des propositions concrètes ont été fuites. Nous les donnons ci-apres . fluage, etc.) :
à t itre d'indication, clossées dons les diçe rs chapitres des thèmes du - Les problèmes de l'utilisation de la plasticité de l'acier et les
résultats acquis.
Co~grès.
-,es mem b res d e l'·=soc1ntion
•· . . • . p1us fnc1·1e•
. . nppri,c1er
pourront ams1 - La plnstificntion des profilés I et H sollicités isostotiquement
111ent quelle contribution personnelle ils sont en mesure d'apporter, sans rem·ersement d'efforts.
tant sur les sujets pour lesquels des rédacteurs poss ibles se sont déjà - Stabilisation des défonnntions sons l'effet d'un petit nombre
fait connaitre, que sur ceux où :111c11ne proposition n'n été formulée. de charges alternées dans les métaux.
TnAVAUX. - Mora 1051, 281

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