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Chapitre II
Sources d'alimentation
II- Introduction
Les machines électriques à courant alternatif (alternateurs, moteurs synchrones et asynchrones, etc.)
reposent en grande majorité sur le principe du champ tournant, il est donc impératif de bien
comprendre cette notion et ses caractéristiques avant d’aborder les différents modèles.
fig II.1 Champ tournant inducteur d’un système de tensions triphasé direct.
Le fait qu’un champ tournant induise des tensions et des courants triphasés dans les bobinages en
regard est un phénomène tout a fait réversible. On peut formuler cette réversibilité en disant qu’un
système de courants triphasés circulant dans trois bobinages déphasés angulairement de 120°
produisent au sein de ces bobinages un champ tournant d’amplitude constante et de vitesse angulaire
(rad/s). Il est important de noter la configuration conventionnelle correspondant au schéma de la
figure II.1, celle-ci porte les conventions d’écriture des tension en système triphasé direct ainsi que le
sens de rotation du champ anti-horaire. Il suffit ainsi d’inverser deux phases pour inverser le sens de
rotation du champ.
noter qu’en faisant un tour, ce rotor va ainsi induire deux périodes de tensions sinusoïdales aux bornes
des bobinages. L’alternateur équivalent, en tournant à la vitesse angulaire va donc créer des tensions
𝜔 𝑁
à la fréquence 𝑓 = 2 ∗ 2𝜋 = 2 ∗ 60 avec N la vitesse de rotation en tr/min. en généralisant ces
constatations à nombre 𝑝 de paire de pôles, on comprend que la fréquence des tensions créées à 𝑓 =
𝜔 𝑁
𝑝 2𝜋 = 𝑝 60
La relation entre la vitesse et la fréquence
2𝜋𝑓 60. 𝑓
𝜔= 𝑜𝑢 𝑁 = 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛
𝑝 𝑝
Il est possible d’obtenir exactement le même résultat en symétrisant les bobinages statoriques. On
représente le cas d’un bobinage présentant quatre pôles (2 paires de pôles) sur la figure II.3. Un tel
bobinage, embrassé par un champ tournant, ou parcouru par un courant inducteur, présentera ainsi la
même relation entre la vitesse du champ (inducteur ou induit) et la fréquence des courants (inducteurs
ou induits).
On retiendra donc cette relation dans le cas général d’un système multipolaire possédant p paires de
pôles.
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CHAPITRE II SOURCES D’ALIMENTATIONS ELECTRICITE INDUSTRIELLE
a- Caractéristiques pratiques
- Stator. Il est constitué de trois bobinages disposés à 120° les uns des autres. La vitesse du champ
tournant et du rotor sont identiques, on note la relation entre cette vitesse et la fréquence électrique :
𝑡𝑟
𝑁( ) = 60. 𝑓/𝑝
𝑚𝑖𝑛
-Rotor. Il peut être constitué d’aimants permanents, mais dans le domaine des moyennes et fortes
puissances il est plus souvent pourvu d’un bobinage inducteur parcouru par un courant continu : 𝐼𝑒.
- inductance synchrone.
Ce modèle est basé sur la linéarité du circuit magnétique qui constitue la machine, linéarité qui se
traduit par la légitimité d’utilisation des inductances (propre et mutuelle). Pourtant, quand on relève la
valeur efficace de la force électromotrice E en fonction du courant d’excitation 𝐼𝑒 , on constate que
celle-ci présente une saturation. On représente sur la figure II.5 l’aspect typique de la tension 𝐸(𝐼𝑒 )
ainsi que le schéma équivalent résiduel en mode saturé. En effet, si le fonctionnement de la machine
fait intervenir une saturation magnétique, l’inductance synchrone n’est plus valable et le modèle
devient faux. On fait alors intervenir uniquement dans le modèle l’inductance de fuites de la machine
(qui n’est pas saturable) et la tension à vide réelle (mesurée au préalable).
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CHAPITRE II SOURCES D’ALIMENTATIONS ELECTRICITE INDUSTRIELLE
𝑃𝑢𝑡𝑖𝑙𝑙𝑒
𝜂=
𝑃𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
Avec
𝑃𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 = 𝑃𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒 + 𝑃𝑗 + 𝑃𝑚
Remarque importante :
On constate sur ce graphique que les projections du vecteur 𝑗𝑋𝑠 · 𝐼 sur les axes du repère
représentent à un coefficient près la puissance active et la puissance réactive fournies par l’alternateur.
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CHAPITRE II SOURCES D’ALIMENTATIONS ELECTRICITE INDUSTRIELLE
- À excitation constante :
Si le courant inducteur est constant, la force électromotrice 𝐸 est d’amplitude constante et le point 𝑀
est sur le cercle de centre 𝑂 et de rayon 𝐸 = 𝑘. 𝐼𝑒 . la puissance réactive peut être positive ou négative,
et la puissance active possède un maximum pour le cas où 𝛿 = 90°.
- À puissance constante et excitation variable :
Si la puissance est constante, le point M se situe sur une droite horizontale. En modifiant la valeur du
courant inducteur, on modifie l’amplitude de la tension 𝐸. Ceci a pour conséquence de permettre que
le courant fourni par l’alternateur soit en avance, en phase ou en retard par rapport à la tension 𝑉.
On représente ces différents cas sur la figure II.8.
On constate que l’alternateur, à puissance fournie constante permet la maitrise de sa puissance réactive
en jouant sur la valeur de son excitation.
Fonctionnement de la génératrice
Que se passe-t-il si on tourne manuellement le rotor à exactement la vitesse synchrone de la
génératrice, à, disons, 1.500 tours par minute, comme c'était le cas pour la génératrice synchrone
tétrapolaire ? La réponse est bien simple : rien ! Comme le champ magnétique tourne à exactement la
même vitesse que le rotor, aucun phénomène d'induction ne se produira dans le rotor, et il n'y aura
donc aucune interaction entre le rotor et le stator.
Par contre, si nous dépassons la vitesse de 1.500 tours par minute, le rotor tournera à une vitesse
supérieure à celle du champ magnétique tournant, ce qui signifie que le stator commence à induire un
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CHAPITRE II SOURCES D’ALIMENTATIONS ELECTRICITE INDUSTRIELLE
courant fort dans le rotor. Plus nous faisons tourner vite le rotor, plus grande sera la puissance
transférée comme une force électromagnétique au stator et ensuite convertie en électricité.
Glissement de la génératrice
La vitesse d'une génératrice asynchrone varie en fonction du couple de rotation qui lui est appliqué.
Dans la pratique, la différence entre la vitesse de rotation à la puissance maximale et celle à vide est
très petite, d'environ 1 %. Cette différence exprimée en pourcentage de la vitesse synchrone est
également appelée le glissement de la génératrice. Ainsi, une génératrice tetrapolaire fera 1.500 tours
par minute à vide si elle est raccordée à un réseau électrique à 50 Hz. Si la génératrice fonctionne à sa
puissance maximale, elle tournera à 1.515 tours par minute.
Les types des machines asynchrones utilisée comme des générateurs asynchrones sont la machines
asynchrone a cage d’écureuil , la machines asynchrone a doubles alimentation, ses utilisation est pour
produire l’énergie électrique dans les zones ou la vitesse mécanique est variables comme l’éolienne.
L’avantage de ces générateurs est qu’elles sont très fiables et robustes , sont adaptés pour la
conversion de l’énergies éolienne.
L’inconvénient pour ces types de générateurs est que le système de commande à installé(
convertisseurs) est très onéreuse ainsi le problème de la fréquence, tant que la vitesse mécanique est
variable.
a- ASI en attente passive : ces ASI sont alimenté par le réseau. La charge est basculée sur l’ensemble
convertisseur courant continu/ courant alternatif (DC/AC) de secours-batterie d’accumulateur lorsque
la tension et la fréquence du réseau sont incompatibles avec la charge. Comme représenté sur la figure
II.10
b- ASI en interaction avec le réseau : ce système , schématisé sur la figure II.11 , se distinguent par :
l’absence du convertisseur dédié à la recharge batterie ; lorsque le réseau est présent , le convertisseur
DC/AC remplit la fonction de recharge et de maintien de charge de la batterie d’accumulateurs.
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CHAPITRE II SOURCES D’ALIMENTATIONS ELECTRICITE INDUSTRIELLE
Dans cette configuration, le convertisseur DC/AC doit donc être réversible en puissance. De plus, le
pilotage doit se faire avec un fonctionnement permanent en parallèle avec l’alimentation.
Dans ces ASI en interaction avec le réseau, une impédance peut être mise en série sur le réseau pour
assurer la régulation de la tension d’utilisation.
c- ASI à double conversion : Dans la représentation simplifiée de la figure II.12, la charge est
alimentée en permanence en alternatif par un onduleur à partir d'une source de tension continue, elle-
même alimentée par le réseau via un redresseur. Sur défaillance du réseau, la puissance est fournie par
les batteries d’accumulateurs.
L’architecture de la figure II.12, avec les accumulateurs reliés en permanence au réseau continu, a été
la réalisation la plus courante et utilisée à un moment ou à un autre pour toutes les puissances des ASI.
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CHPITRE III Les interactions sources-récepteurs ELECTRICITE INDUSTRIELLE
chapitre III
Les interactions sources-récepteurs
III.1 INTRODUCTION
Tous les réseaux subissent, ou sont à l’origine, des perturbations. où, des récepteurs, mais aussi les
appareils de contrôle-commande et de protection, sont sensibles à la qualité de la tension qui leur est
appliquée. La connaissance et la prise en compte de ces contraintes d’alimentation en énergie
électrique s’avèrent donc bien nécessaires :
- les constructeurs de matériels électrotechniques et électroniques destinés à un marché mondial
doivent prendre en compte des tolérances qui varient selon les pays,
- les bureaux d’études et les installateurs doivent aussi prendre en compte ces phénomènes dès
la conception des réseaux, et selon les besoins de leurs clients trouver des solutions techniques au
niveau des schémas de distribution et de l’appareillage.
III.2.2 LA FREQUENCE
En ce qui concerne la fréquence, les variations lentes autour de la valeur nominale 50 ou 60 Hz sont
généralement faibles. Dans les pays européens, dont les réseaux sont interconnectés, précise 50 Hz ±
1 % pendant 95 % d’une semaine, et [+ 4 %, - 6 %] en cas de perturbation très importante. Ces
variations peuvent être bien plus importantes pour des réseaux autonomes, par exemple sur une île.
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CHPITRE III Les interactions sources-récepteurs ELECTRICITE INDUSTRIELLE
- un simple démarrage de gros moteurs, directement alimentés par le réseau BT, qui provoque un
creux de tension ou dont la « reprise au vol » (réalimentation après une coupure brève) provoque un
appel de courant parfois important (jusqu’à deux fois les 8 à 10 In d’un démarrage direct).
Ces courts-circuits éliminés par les disjoncteurs, sélectifs ou non, provoquent un creux de tension
d’autant plus « profond » que le départ incriminé est important au regard de la puissance de la source,
et qui peut durer de 50 à 500 ms.
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CHPITRE III Les interactions sources-récepteurs ELECTRICITE INDUSTRIELLE
Les surtensions impulsionnelles sont quant à elles dues essentiellement aux manœuvres sur les réseaux
et à la foudre. Peu dangereuses pour l’appareillage traditionnel BT conforme aux normes de
fabrication, elles peuvent affecter les appareils comportant de l’électronique (tenue en tension réduite à
1500 V).
- Mise hors tension de transformateur MT/BT : la valeur crête peut atteindre 3 Un ; elle dépend
beaucoup du courant « arraché » par l’organe de coupure MT . ( fig.III.3 ).
Ces surtensions sont transmises à la BT par le transformateur MT/BT en fonction de ses rapports de
transformation, inductif et capacitif. Elles ne doivent pas être ignorées car elles sont dangereuses pour
l’appareillage BT particulièrement lorsque le circuit BT est faiblement capacitif, c’est-à-dire peu
étendu. C’est notamment le cas lors de la mise en service d’une installation.
b- Foudre
La foudre affecte directement les réseaux aériens. De nombreuses études traitent du sujet. Toutes les
régions ne sont pas également exposées.
De mêmes toutes les installations ne sont pas également exposées. L’exposition extrême correspond au
cas des lignes aériennes de grande longueur en région particulièrement sujette aux orages. La figure
III.4 indique le nombre et le niveau des surtensions que l’on peut s’attendre à rencontrer au cours
d’une année. Il s’agit de valeurs statistiques et l’on est toujours à la merci d’un coup de foudre direct
de valeur bien supérieure.
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CHPITRE III Les interactions sources-récepteurs ELECTRICITE INDUSTRIELLE
Fig III.4. nombre et valeur des surtensions statistiquement possibles selon le niveau d’exposition à la
foudre.
Prenons le cas, lorsque la foudre tombe sur la ligne MT (fig III.5), elle fait amorcer l’éclateur, ou le
parafoudre, qui laisse alors passer une partie de l’onde de choc qui peut être amplifiée par le
phénomène de réflexion d’onde.
Fig III.5 schéma des liaisons à la terre d’un poste MT/BT (mises à la terre communes de l’éclateur, de
la masse du transformateur et du neutre BT), et transmission de l’onde de foudre vers le réseau BT.
Dans le cas d’un relais (fig.III.6 ), lorsque le courant est coupé brutalement par l’interrupteur K,
1 1
l’énergie 𝐿𝑖 2 se transforme en énergie 𝐶𝑉 2 d’où une surtension :
2 2
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CHPITRE III Les interactions sources-récepteurs ELECTRICITE INDUSTRIELLE
- Sur les réseaux BT et HT, à vide ou faiblement chargés, interrompre un faible courant inductif n’est
pas facile et entraîne la création de surtensions souvent multiples (trains d’ondes).
- Couper un courant de court-circuit peut aussi présenter des risques de surtensions puisque :
* il faut agir très vite, avant que le courant n’atteigne l’intensité de court-circuit présumée
* et « insérer » dans le circuit une tension d’arc qui n’est pas toujours facile à maîtriser selon les
conditions de coupure, car cette tension d’arc constitue une surtension de plusieurs centaines de volts
pour les disjoncteurs et parfois de plusieurs kV pour les fusibles.
Sur ce dernier point, il faut noter que :
plus le court-circuit se produit près des bornes aval de l’appareil de coupure, plus la surtension est
élevée et brève.
d. Ferro-résonance
C’est un phénomène qui peut apparaître sur les réseaux non ou faiblement chargés, surtout observé en
haute tension, mais qui peut se manifester derrière de petits transformateurs ou en présence de filtres.
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CHPITRE III Les interactions sources-récepteurs ELECTRICITE INDUSTRIELLE
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CHPITRE III Les interactions sources-récepteurs ELECTRICITE INDUSTRIELLE
Les condensateurs
Les courants harmoniques sont d’autant mieux absorbés par un condensateur que leur fréquence est
élevée. Le courant absorbé par les condensateurs est donc une caricature de la tension du réseau sur
lequel ils sont placés. Associés à des inductances ils composent des filtres nettoyeurs de réseaux et
absorbent alors un courant non sinusoïdal.
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CHPITRE III Les interactions sources-récepteurs ELECTRICITE INDUSTRIELLE
Fig.III.8 : rappel des différentes composantes, directe, inverse et homopolaire du système triphasé.
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CHPITRE III Les interactions sources-récepteurs ELECTRICITE INDUSTRIELLE
Fig.III.9 : effet d’un déséquilibre de tension sur un redresseur en pont de Graetz semi-contrôlé.
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Chapitre IV Compensation De L’énergie Réactive électricité industrielle
IV.1. Introduction :
Tous les appareils et machines à induction (c'est à dire à champs électromagnétiques) convertissent
l'énergie fournie par le réseau d'alimentation en énergie mécanique (travail) et chaleurs (pertes). Cette
énergie est mesurée par des wattmètres en kWh, et est appelée énergie « active ». Afin de réaliser cette
conversion, des champs magnétiques doivent être créés dans la machine, et ces champs sont associés à
une autre forme d'énergie à fournir par le réseau d'alimentation appelée énergie « réactive ».
En effet, les circuits magnétiques absorbent de l'énergie du réseau (à l'établissement des champs
magnétiques) et restituent cette énergie au réseau (à l'extinction des champs magnétiques).
Un phénomène similaire se produit avec des éléments capacitifs en parallèle sur le réseau, telles que
capacités des câbles ou batteries de condensateurs, etc. Dans ce cas, l'énergie est stockée
électrostatiquement. Les cycles de charge et de décharge des circuits capacitifs se font d'une manière
identique à celle des circuits inductifs présentés ci-dessus mais le courant d'un circuit capacitif circule
vers la source en complète opposition de phase avec celui d'un circuit inductif. Cette caractéristique est
la base sur laquelle est établie la correction du facteur de puissance.
Il faut noter que ces courants réactifs (pour être plus précis, la composante réactive du courant de
charge) ne consomment pas de puissance du réseau, mais causent des pertes dans le réseau de transport
et de distribution de l'énergie et l'échauffement des conducteurs.
En pratique les composantes réactives des courants des charges dans un réseau sont toujours
inductives et, de plus, les impédances des réseaux de transport et de distribution sont à prédominance
réactive de type inductif. La somme de tous ces courants inductifs circulant dans une réactance
inductive produit la pire des conditions possibles pour la chute de tension (c'est à dire en opposition de
phase complète avec le système de tensions).
Pour ces raisons (pertes et chute de tension dans le réseau de transport), les distributeurs d'énergie
réduisent la valeur du courant réactif le plus possible.
Les courants réactifs capacitifs produisent l'effet inverse sur les tensions : ils produisent des élévations
de tension dans les réseaux de distribution.
La puissance (kW) associée à l'énergie active est représentée habituellement par la lettre P.
La puissance réactive (kvar) est représentée par la lettre Q. La puissance réactive de type inductif est
conventionnellement comptée positivement (+Q), la puissance réactive de type capacitif est
conventionnellement comptée négativement (-Q).
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Chapitre IV Compensation De L’énergie Réactive électricité industrielle
Fig IV.1.Un moteur prélève sur le réseau de l'énergie active P et de l'énergie réactive Q
Tous les récepteurs fonctionnant en courant alternatif qui comportent des dispositifs
électromagnétiques ou des enroulements couplés magnétiquement, consomment plus ou moins des
courants réactifs pour créer les flux magnétiques.
Les plus communs de ces récepteurs sont les transformateurs (et les réactances), les moteurs et les
lampes à décharge (avec ballasts magnétiques) (Fig.IV.2).
La proportion de puissance réactive (kvar) par rapport à la puissance active (kW) pour un
fonctionnement à pleine charge du récepteur, dépend du type de récepteur :
- 65 à 75% pour les moteurs asynchrones,
- 5 à 10% pour les transformateurs.
Le facteur de puissance d'une charge qui peut être un seul récepteur, ou un ensemble de récepteurs (par
exemple, une installation électrique complète), est donnée par le rapport 𝑃/𝑆 soit des kW divisés par
des kVA à un instant donné.
𝑃𝐹 = 𝑃 (𝑘𝑊) / 𝑆 (𝑘𝑉𝐴)
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Chapitre IV Compensation De L’énergie Réactive électricité industrielle
Un facteur de puissance proche de l'unité signifie que l'énergie réactive est faible comparée à l'énergie
active, en revanche une valeur faible, proche de zéro, indique la condition inverse.
Représentation graphique à partir des puissances
Puissance active P (en kW).
Monophasé (1 phase et neutre) : 𝑃 = 𝑉 𝐼 𝑐𝑜𝑠 𝜙.
Monophasé (phase à phase) : 𝑃 = 𝑈 𝐼 𝑐𝑜𝑠 𝜙.
Triphasé équilibré (avec ou sans neutre) : 𝑃 = √3 𝑈 𝐼 𝑐𝑜𝑠 𝜙.
Les puissances calculées (kW, kvar et kVA) sont à multiplier par 3 pour avoir les puissances
consommées et faire le calcul du facteur de puissance pour une charge triphasée, comme indiqué en
Figure IV.3
Le tableau IV.1 ; ci-dessous donne un exemple de calcule des puissances actives et réactives
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Chapitre IV Compensation De L’énergie Réactive électricité industrielle
La tangente 𝜙
Certaines factures d'électricité (exemple: abonné tarif vert) indiquent la valeur de 𝑡𝑎𝑛 𝜙.
é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑄 (𝑘𝑉𝐴𝑟)
tan ∅ = =
é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑃 (𝑘𝑊)
Ce rapport illustre l'énergie réactive que le distributeur doit livrer pour fournir une puissance active
donnée.
Une faible valeur de 𝑡𝑎𝑛 𝜙 correspond à une installation optimisée.
𝑆 = puissance apparente
𝑃 56
𝑆= = = 65 𝑘𝑉𝐴
cos 𝜙 0.86
De sorte que, en se référant au diagramme de la Figure IV.4 ou en utilisant une calculatrice, la valeur
de la 𝑡𝑎𝑛 𝜙 correspondant à un 𝑐𝑜𝑠 𝜙 de 0,86 est égale à 0,59.
𝑄 = 𝑃 𝑡𝑎𝑛 𝜙 = 56 𝑥 0.59 = 33 𝑘𝑣𝑎𝑟 .
Variante du calcul .
Note :
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Chapitre IV Compensation De L’énergie Réactive électricité industrielle
Les calculs sont basés sur une structure tarifaire actuellement en vigueur dans les industries ou
l’habitats, conçue pour encourager les consommateurs à minimiser leur consommation d'énergie
réactive.
si l'énergie réactive représente moins de 40 % de l'énergie active (tan ϕ < 0,4) pendant une
tranche maximale de 16 heures par jour (de 06 h 00 à 22 h 00) durant la période tarifaire la
plus chargée (souvent en hiver, période heures pleines d'hiver),
sans limitation durant les périodes les moins chargées, période heures creuses d'hiver et le
reste de l'année (périodes d'heures pleines d'été ou heures creuses d'été).
La Figure IV.5 montre l'accroissement de la section des câbles pour un facteur de puissance diminuant
de 1 à 0,4 pour la même énergie active fournie.
Les pertes dans les conducteurs sont proportionnelles au carré du courant transporté et sont mesurées
par les compteurs d'énergie active (kWh) de l'installation. La diminution de 10 %, par exemple, du
courant dans un conducteur réduira les pertes de 20 %.
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Chapitre IV Compensation De L’énergie Réactive électricité industrielle
L'augmentation du facteur de puissance d'une charge induit la diminution du courant fourni par le
transformateur d'alimentation et, de ce fait, permet d'alimenter des charges supplémentaires. En
pratique, en cas d'extension d'une installation, il peut être moins onéreux d'augmenter le facteur de
puissance que de remplacer le transformateur existant.
Une charge inductive avec un facteur de puissance de faible valeur nécessite que le réseau en amont,
les génératrices et le réseau de transport, lui fournissent un courant réactif inductif (en retard de 90°
par rapport au système de tensions) ce qui génère, des pertes en ligne et des chutes de tension
importantes. Si une batterie de condensateurs est installée en parallèle sur la charge, son courant réactif
(capacitif) suivra le même chemin que le courant réactif (inductif) de la charge dans le réseau en
amont : les 2 courants s'additionnent dans le réseau amont. Le courant capacitif 𝐼𝑐 (qui est en avance
de 90° par rapport au système de tensions) de la batterie de condensateurs est en opposition de phase
avec le courant inductif 𝐼𝐿 (qui est en retard de 90° par rapport au système de tension) et, par suite, les
2 courants s'additionnant dans le réseau amont l'intensité du courant réactif amont résultant sera
fortement réduit voir annulé si les courants 𝐼𝑐 et 𝐼𝐿 sont égaux (𝐼𝑐 = 𝐼𝐿 ).
La Figure IV.6 (a) et (b) indique la circulation des composantes réactives des courants.
Sur la figure :
Comme l'indique le schéma (b) de la Figure IV.6, la batterie de condensateurs semble fournir toute
l'énergie réactive à la charge.
Dans le schéma (c) de la Figure IV.6, la composante active du courant a été ajoutée et montre une
charge entièrement compensée ayant un facteur de puissance égal à 1.
La Figure IV.7 reprend le diagramme de la figure IV.3 pour illustrer le principe de compensation
partielle par réduction de la puissance réactive importante Q d'une installation à une valeur plus faible
Q' au moyen d'une batterie de condensateurs de puissance réactive Qc. Par suite, la valeur de la
puissance apparente de l'installation S a été réduite à la valeur S'.
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Chapitre IV Compensation De L’énergie Réactive électricité industrielle
Exemple :
Un moteur consomme 100 kW avec un facteur de puissance de 0,75 (c'est-à-dire tan ϕ = 0,88). Pour
augmenter le facteur de puissance à 0,93 (c'est-à-dire tan ϕ = 0,4), la puissance réactive de la batterie
de condensateurs doit être :
VI.4 Compensation en BT
Ils s'utilisent :
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Chapitre IV Compensation De L’énergie Réactive électricité industrielle
Ce type d'équipement permet l'adaptation automatique de la puissance réactive fournie par les batteries
de condensateurs en fonction d'un 𝑐𝑜𝑠 𝜙 désiré et imposé en permanence.
Il s'utilise dans les cas où la puissance réactive consommée ou la puissance active varient dans des
proportions importantes, c'est-à-dire essentiellement :
Une batterie de condensateurs à régulation automatique est divisée en gradins. Chaque gradin est
commandé par un contacteur. L'enclenchement du contacteur met le gradin en service en parallèle
avec les gradins connectés à l'installation, le déclenchement du contacteur, au contraire, le met hors
service. Ainsi la capacité totale de la batterie de condensateurs varie par palier en fonction du besoin
de kvar.
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Chapitre IV Compensation De L’énergie Réactive électricité industrielle
- réponse immédiate à toute variation du facteur de puissance (le temps de réponse est de 2 ms à
40 ms selon l'option de régulation,
- élimination des phénomènes transitoires liés à la fermeture/ouverture des contacteurs sur les
condensateurs,
En gérant la compensation au plus prés des besoins de la charge, les risques de produire des
surtensions durant les périodes de faible charge sont évités ainsi que, en empêchant l’établissement de
surtension, les dégradations probables des appareils et des équipements.
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Chapitre IV Compensation De L’énergie Réactive électricité industrielle
a) Compensation globale
La batterie est raccordée en tête d'installation BT et assure une compensation pour l'ensemble de
l'installation. La batterie reste en service en permanence pendant le fonctionnement normal de
l'installation.
Le foisonnement naturel de l'installation entraîne un dimensionnement faible de la batterie et un
nombre élevé d'heures de fonctionnement. Elles sont donc amorties encore plus rapidement.
De plus, ce type de compensation :
- supprime les facturations complémentaires pour consommation excessive d'énergie réactive.
- diminue la puissance apparente (ou appelée) en l'ajustant au besoin réel en kW de l'installation
- soulage le poste de transformation (puissance disponible en kW).
Remarques
- Le courant réactif est présent dans l'installation du niveau 1 jusqu'aux récepteurs.
- Les pertes par effet Joule (kWh) dans les câbles situés en aval et leur dimensionnement ne
sont de ce fait pas diminuées.
b) Compensation partielle
La batterie de condensateurs est connectée sur l'arrivée du tableau de distribution intermédiaire pour
lequel la compensation doit être réalisée (cf. Fig.IV.12).
Une économie significative sur l'installation est réalisée grâce à cette disposition, notablement au
niveau du dimensionnement des câbles d'arrivée du ou des tableaux intermédiaires pour lesquels la
compensation est réalisée.
Avantages
La compensation partielle de l'installation :
- réduit les pénalités tarifaires dues à une consommation excessives d'énergie réactive,
- réduit la puissance apparente d'utilisation (en kVA), calculée habituellement à partir des
charges installées,
- soulage le transformateur d'alimentation, ce qui permet d'alimenter des charges
supplémentaires si nécessaire,
- permet :
de réduire la section des câbles d'arrivée du tableau de distribution intermédiaire,
ou d'ajouter des charges supplémentaires,
réduit les pertes en ligne dans ces mêmes câbles.
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Chapitre IV Compensation De L’énergie Réactive électricité industrielle
Note :
- Les courants réactifs circulent toujours dans les départs du tableau jusqu'aux charges.
- Pour les raisons citées ci avant, la compensation partielle n'améliore ni le dimensionnement, ni
les pertes en ligne de ces départs.
- Si de larges variations de charges se produisent, un risque de surcompensation et, par
conséquent, de surtension est toujours à considérer .
c) Compensation individuelle
La batterie est connectée directement aux bornes de la charge inductive (généralement un moteur). La
compensation individuelle est à considérer quand la puissance du moteur est significative par rapport à
la puissance souscrite de l'installation.
Le dimensionnement en kvar de la batterie de condensateurs est de l'ordre de 25 % de la puissance
nominale (kW) du moteur. Une compensation complémentaire en tête de l'installation (transformateur)
peut être aussi économiquement intéressante.
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Chapitre IV Compensation De L’énergie Réactive électricité industrielle
Tableau IV.2. Puissance active en kW que peut débiter un transformateur à pleine charge en
fonction du facteur de puissance
Exemple
Une installation est alimentée par un transformateur de 630 kVA qui fournit une puissance active P1 =
450 kW sous un 𝑐𝑜𝑠 𝜙 moyen de 0,8.
450
(puissance apparente 𝑆1 = 0.8 = 562 𝑘𝑉𝐴)
(puissance réactive 𝑄1 = √𝑆1 2 − 𝑃1 2 = 337𝑘𝑉𝐴𝑟)
L'extension envisagée nécessite une puissance active supplémentaire : P2 = 100 kW avec un 𝑐𝑜𝑠 𝜙 de
0,7.
100
(puissance apparente 𝑆2 =
0.7
= 143 𝑘𝑉𝐴 )
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Chapitre IV Compensation De L’énergie Réactive électricité industrielle
Fig IV.13. Avant compensation, le transformateur fournit toute l'énergie réactive, après
compensation, les condensateurs fournissent une grande partie de l'énergie réactive
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Chapitre IV Compensation De L’énergie Réactive électricité industrielle
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Chapitre IV Compensation De L’énergie Réactive électricité industrielle
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CHAPITRE Méthodologie Et Dimensionnement Des Installations Electricité
V Electriques industrielle
Câble (isolé)
Ensemble constitué par :
- un ou plusieurs conducteurs isolés
- leur revêtement individuel éventuel
- la protection d'assemblage éventuelle
- le ou les revêtements de protection éventuels
Il peut comporter en plus un ou plusieurs conducteurs non isolés.
Canalisation
Ensemble constitué par un ou plusieurs conducteurs électriques et les éléments assurant leur fixation
et, le cas échéant, leur protection mécanique.
Caniveau
Enceinte située au-dessus ou dans le sol, ventilée ou fermée, ayant des dimensions ne permettant
pas aux personnes d'y circuler, mais dans laquelle les canalisations sont accessibles sur toute
leur longueur pendant et après installation.
A noter : un caniveau peut ou non faire partie de la construction du bâtiment.
Conducteur (isolé)
Ensemble comprenant l'âme, son enveloppe isolante et ses écrans éventuels.
Conduit (circulaire)
1
CHAPITRE Méthodologie Et Dimensionnement Des Installations Electricité
V Electriques industrielle
Enveloppe fermée, de section droite circulaire, destinée à la mise en place ou au remplacement de conducteurs
isolés ou de câbles par tirage, dans les installations électriques.
Conduits - profilés
Ensemble d'enveloppes fermées, de section non circulaire, destinées à la mise en place ou au remplacement de
conducteurs isolés ou de câbles par tirage, dans les installations électriques.
Corbeaux
Supports horizontaux de câbles fixés à l'une de leurs extrémités, disposés de place en place et sur lesquels
ceux-ci reposent.
Echelle à câbles
Support de câbles constitué d'une série d'éléments non jointifs rigidement fixés à des montants principaux.
Gaine
Enceinte située au-dessus du niveau du sol, dont les dimensions ne permettent pas d'y circuler et telle que les
câbles soient accessibles sur toute leur longueur. Une gaine peut être incorporée ou non à la construction.
Goulotte
Ensemble d'enveloppes fermées par un couvercle et assurant une protection mécanique des conducteurs isolés
ou des câbles, ceux-ci étant mis en place ou retirés autrement que par tirage et permettant d'y adapter
d'autres matériels électriques.
Vide de construction
Espace existant dans la structure ou les éléments d'un bâtiment et accessible seulement à certains
emplacements.
A noter : - des espaces dans des parois, des planchers supportés, des plafonds et certains types d'huisseries de
fenêtres ou de portes et des chambranles sont des exemples de vides de construction.
- des vides de construction spécialement construits sont également dénommés "alvéoles".
1ère étape :
- connaissant la puissance d'utilisation, on détermine le courant maximal d'emploi IB et on en déduit
le courant assigné In du dispositif de protection
- on calcule le courant de court-circuit maximal Icc à l'origine du circuit et on en déduit le pouvoir
de coupure PdC du dispositif de protection.
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2ème étape :
- selon les conditions d'installation (mode de pose, température ambiante, ...), on détermine le
facteur global de correction 𝑓
- en fonction de 𝐼𝑛 et 𝑓 , on choisit la section adéquate du conducteur.
3ème étape :
- vérification de la chute de tension maximale
- vérification de la tenue des conducteurs à la contrainte thermique en cas de court-circuit
- pour les schémas TN et IT, vérification de la longueur maximale relative à la protection des
personnes contre les contacts indirects.
La section du conducteur satisfaisant toutes ces conditions est alors retenue.
Nota : une section économique supérieure à la section déterminée ci-avant pourra éventuellement être
retenue.
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Dans le cas de démarrages de moteurs ou de régimes cycliques de charges (poste de soudure par
point), il faut tenir compte des appels de courant lorsque leurs effets thermiques se cumulent.
Certaines installations sont sujettes à des extensions dans le temps. Le courant correspondant à cette
extension sera ajouté à l'existant.
En courant continu :
𝑃 (𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏é𝑒 𝑒𝑛 (𝑊))
𝐼= =
𝑈 (𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑣𝑖𝑐𝑒 𝑒𝑛 (𝑉))
En courant alternatif :
𝑆 𝑆
𝐼 = 𝑈 en monophasé et 𝐼 = en triphasé
√3𝑈
Où
𝑠 : puissance apparente absorbée (VA)
𝑈 : tension entre les deux conducteurs pour une alimentation monophasée ; tension entre phases
pour une alimentation triphasée.
Lorsque des courants harmoniques de valeur importante circulent dans le conducteur, il faut en
tenir compte. Pour le choix de la section, on prendra donc :
∞
𝐼𝑒𝑓𝑓
Par exemple, pour un variateur de vitesse : 𝐼1
≅ 1,7
Lorsqu'il existe des condensateurs de compensation en aval de la canalisation, on détermine le
courant d'emploi de la façon suivante :
- en supposant que la compensation est en fonctionnement ; en cas de défaillance des condensateurs,
la canalisation est mise hors service
- en supposant que la compensation est hors service ; en cas de défaillance des condensateurs, la
section des conducteurs est suffisante, on améliore ainsi la disponibilité.
facteur tenant compte du facteur de puissance et du rendement : a
La puissance apparente d'un récepteur est :
𝑃𝑢
𝑆= 𝑒𝑛 𝐾𝑉𝐴
𝑟 ∗ 𝐹𝑝
𝑃𝑢 : puissance utile en kW
𝑟 : rendement
𝐹𝑝 : facteur de puissance
On définit le coefficient :
1
𝑎=
𝑟 ∗ 𝐹𝑝
Lorsque le conducteur est parcouru par un courant dépourvu d'harmoniques, 𝐹𝑝 = cos 𝜑
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𝐼𝐵 = 𝑃𝑢 ∗ 𝑎 ∗ 𝑏 ∗ 𝑐 ∗ 𝑑 ∗ 𝑒
Pu : puissance utile en kW
IB : courant maximal d'emploi en A
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𝐼2 = 1,45 𝐼𝑛
-Pour les disjoncteurs industriels
𝐼2 = 1,30 𝐼𝑟
on a donc
𝐼2 = 1,45 𝐼𝑛 (ou 𝐼𝑟 )
ou
𝐼𝑛 ≤ 𝐼𝑎 ( condition ci-avant)
La condition 𝐼2 ≤ 1,45 𝐼𝑎 (zone b ) est donc automatiquement respectée.
𝑘2
𝑘3 =
1,45
Ainsi, la condition 𝐼2 ≤ 1,45 𝐼𝑎 , est respectée si :
𝐼𝑎
𝐼𝑛 ≤
𝑘3
Pour les fusibles 𝑔𝑙
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pouvoir de coupure
Il doit être supérieur à l'intensité de court-circuit maximale triphasée (𝐼𝐶𝐶𝑡𝑟𝑖 ) en son point
d'installation :
𝑃𝐷𝐶 ≥ 𝐼𝐶𝐶𝑡𝑟𝑖 , ce qui correspond à la zone c de la figure V.2.
Les associations possibles, résultant d'essais réels effectués en laboratoire, sont données dans les
catalogues des constructeurs.
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Tableau V-6 : facteurs de correction pour des températures ambiantes différentes de 30 °C(canalisations non
enterrées)
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Tableau V-7 : facteurs de correction pour des températures du sol différentes de 20 °C (canalisations
enterrées)
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facteurs de correction pour groupement de plusieurs câbles multiconducteurs ou
groupes de câbles mono-conducteurs
Les circuits ou les câbles peuvent être :
- jointifs ; il faut alors appliquer le facteur de correction f4
- disposés en plusieurs couches ; il faut alors appliquer le facteur de correction f5
- à la fois jointifs et disposés en plusieurs couches (voir fig. V-3) ; il faut alors appliquer le produit
des facteurs de correction f4 et f5 .
câbles multiconducteurs ou groupes de câbles mono-conducteurs disposés en plusieurs
couches : f5
Lorsque les câbles sont disposés en plusieurs couches, les facteurs de correction du tableau V-10
doivent être appliqués.
tableau V-10 : facteurs de correction pour groupement de câbles multiconducteurs ou groupes de câbles
mono-conducteurs disposés en plusieurs couches
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Les distances entre conduits sont mesurées comme indiqué sur la figure V-4.
facteurs de correction dans le cas de plusieurs circuits ou câbles dans un même conduit
enterré (voir tableau V-14) : f9
Ceci est applicable à des groupements de câbles de sections différentes mais ayant la même
température maximale admissible.
Tableau V-14 : facteurs de correction dans le cas de plusieurs circuits ou câbles dans un même conduit
enterré
facteurs de correction pour groupement de plusieurs câbles posés directement dans le sol -
câbles mono-conducteurs ou multiconducteurs disposés horizontalement ou
verticalement (voir tableau V-15) : f10
Tableau V-15 : facteurs de correction pour groupement de plusieurs câbles posés directement dans le sol
câbles mono-conducteurs ou multiconducteurs disposés horizontalement ou verticalement
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Les distances entre câbles sont mesurées comme indiqué sur la figure V-5.
courants admissibles (en ampère) par les canalisations dans les conditions standards
d'installation pour les lettres de sélection B, C, E, F
Les courants admissibles indiqués dans le tableau V-16 sont valables pour des circuits simples
constitués du nombre suivant de conducteurs :
Lettre de sélection B :
- deux conducteurs isolés ou deux câbles mono-conducteurs ou un câble à deux conducteurs
- trois conducteurs isolés ou trois câbles mono-conducteurs ou un câble à trois conducteurs
Lettre de sélection C :
- deux câbles mono-conducteurs ou un câble à deux conducteurs
- trois câbles mono-conducteurs ou un câble à trois conducteurs
Lettres de sélection E et F (voir fig. V-6) :
- un câble à deux ou trois conducteurs pour la lettre E
- deux ou trois câbles mono-conducteurs pour la lettre F .
Figure V-6 : illustration des modes de pose correspondant aux lettres de sélection E et F
Le nombre de conducteurs à considérer dans un circuit est celui des conducteurs effectivement
parcourus par le courant. Lorsque, dans un circuit triphasé, les courants sont supposés
équilibrés, il n'y a pas lieu de tenir compte du conducteur neutre correspondant.
Lorsque la valeur du courant du conducteur neutre est proche de celle des phases, un facteur de
réduction de 0,84 est à appliquer. De tels courants peuvent, par exemple, être dus à la présence
de courants harmoniques 3 dans les conducteurs de phase.
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Tableau V-16 : courants admissibles (en ampère) par les canalisations dans les conditions standards
d'installation f 0à f10 =1pour les lettres de sélection B, C, E, F
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courants admissibles (en ampère) par les canalisations dans les conditions standards
d'installation pour la lettre de sélection D (canalisations enterrées) (voir tableau V-17)
Le nombre de conducteurs à considérer dans un circuit est celui des conducteurs effectivement
parcourus par le courant. Lorsque, dans un circuit triphasé, les courants sont supposés
équilibrés, il n'y a pas lieu de tenir compte du conducteur neutre correspondant.
Lorsque la valeur du courant du conducteur neutre est proche de celle des phases, un facteur de
réduction de 0,84 est à appliquer. De tels courants peuvent, par exemple, être dus à la présence
de courants harmoniques 3 dans les conducteurs de phase.
Tableau V-17 : courants admissibles (en ampère) par les canalisations dans les conditions standards
d'installation f 0 à f10 =1pour la lettre de sélection D (canalisations enterrées)
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Dans une installation basse tension, les conducteurs de protection assurent l'interconnexion
des masses d'utilisation et l'écoulement à la terre des courants de défaut d'isolement.
Les conducteurs d'équipotentialité permettent de mettre au même potentiel, ou à des
potentiels voisins, des masses et des éléments conducteurs.
On se limitera aux règles de dimensionnement des conducteurs.
Le tableau V-18 donne les valeurs des sections des conducteurs de protection (en mm²) en
fonction :
- de la puissance nominale du transformateur HTA/BT
- du temps de fonctionnement t (en seconde) de la protection HTA. Lorsque la protection est
assurée par un fusible, la section à prendre en compte correspond à t = 0,2 s
- de la matière isolante et de la nature du métal du conducteur.
En schéma IT , si un dispositif de protection contre les surtensions est inséré entre le neutre et
la terre, le même dimensionnement s'applique à ses conducteurs de raccordement.
Dans le cas du fonctionnement en parallèle de plusieurs transformateurs, la somme de leurs
puissances nominales sera utilisée pour la détermination de la section.
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(*) avec un minimum de : - 2,5 mm² si les conducteurs sont mécaniquement protégés
- 4 mm² si les conducteurs ne sont pas mécaniquement protégés
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Les conducteurs non incorporés dans un câble sont mécaniquement protégés lorsqu'ils sont
posés dans des conduits, des goulottes, des moulures ou protégés de façon analogue.
section des conducteurs PEN
Dans le cas du schéma TNC , le conducteur de protection assure également la fonction du
neutre.
Dans ce cas la section du PEN doit être au moins égale à la plus grande valeur résultant des
contraintes suivantes :
.le courant maximal susceptible de circuler en permanence dans le neutre est inférieur au
courant admissible de la section choisie. Il faut tenir compte du déséquilibre des charges
monophasées et des courants harmoniques 3 et multiples de 3 qui peuvent exiger l'utilisation
d'une section supérieure à celle des phases ( échauffement du conducteur neutre).
.le conducteur neutre est protégé contre les surintensités par un fusible ou un réglage du
déclencheur du disjoncteur adapté à sa section.
.la section du conducteur neutre est au moins égale à 16 mm² pour le cuivre ou 25 mm² pour
l'aluminium.
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∆𝑉
pour les circuits triphasés ou monophasés alimentés entre phase et neutre
𝑉𝑛
∆𝑉
pour les circuits monophasés alimentés entre phases (dans ce cas, ∆V représente une
𝑈𝑛
chute de tension entre phases)
𝑉𝑛 :tension simple nominale
𝑈𝑛 :tension composée nominale
(*) ces valeurs ne sont pas valables dans les locaux contenant une baignoire ou une douche.
(**) ces valeurs sont basées sur la norme CEI 38
o schéma TN
La longueur maximale d'un circuit en schéma TN est :
0.8 𝑉𝑛 𝑆𝑝ℎ
𝐿𝑚𝑎𝑥 =
𝜌(1 + 𝑚)𝐼𝑚
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𝑉𝑛 : tension en Volts
𝑆𝑝ℎ : section des phases en mm2
𝜌 : résistivité des conducteurs prise égale à 1.5 fois celle à 20°C (𝜌 = 0.027 Ω𝑚𝑚2 /𝑚 pour
le cuivre ; 𝜌 = 0.043 Ω𝑚𝑚2 /𝑚 pour l’aluminium)
𝑆𝑝ℎ : 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒𝑠
𝑚=( )
𝑆𝑃𝐸 : 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑡𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
𝐼𝑚 : courant de fonctionnement du déclencheur magnétique du disjoncteur
o schéma IT
La longueur maximale d'un circuit en schéma IT est :
-si le conducteur neutre n'est pas distribué :
o schéma TT
Aucune condition sur la longueur de la canalisation n'est imposée car la protection des
personnes est réalisée par le dispositif différentiel résiduel.
application
En pratique, la vérification de la section de la canalisation par rapport à la protection des
personnes contre les contacts indirects consiste à s'assurer que la longueur de la canalisation
est inférieure à Lmax pour un schéma donné.
Si la longueur de la canalisation est supérieure à Lmax , on peut prendre les mesures suivantes
-choisir un disjoncteur (ou un déclencheur) avec un seuil magnétique plus bas si les
contraintes de sélectivité le permettent
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-installer un disjoncteur différentiel résiduel pour les schémas TNS et IT (en TNC , il n'est
pas possible d'utiliser des DDR)
-prendre des sections de conducteurs de phase et de protection plus importantes, vérifiant la
condition sur la longueur maximale.
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La canalisation protégée par ce type d'appareil ne subit donc pas la contrainte thermique de
Icc calculé (présumé), mais une contrainte plus faible définie par les courbes de limitation
des constructeurs données pour chaque type de disjoncteur.
2
Les courbes de limitation fournissent la contrainte thermique 𝑡𝑐 𝐼𝑐𝑐 exprimer en ampère carrée
fois seconde.
o Exemple
On désire vérifier la contrainte thermique d'un conducteur en cuivre de 6 mm² isolé au PVC
protégé par un disjoncteur Compact NS 80H-MA 380/415 V équipé d'un relais thermique
LR2-D33 63.
La contrainte thermique admissible par le câble est : 𝑘 2 𝑆 2 = (115)2 . 62 = 4,76 105 𝐴2 𝑠
Les courbes de limitation de la figure V-12 donnent la contrainte thermique maximale du
disjoncteur : 2 105 𝐴2 𝑠
Le câble est donc protégé jusqu'au pouvoir de coupure du disjoncteur.
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