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CHAPITRE II :
MACHINES SYNCHRONES
II.1.1. Généralités
Présentation :
Figure II.1a : Symbole d'un Figure II.1b : Symbole d'un moteur Figure II.1c : Symbole
d'un alternateur triphasé. synchrone triphasé. Alternateur monophasé.
Constitution :
Une machine synchrone comporte deux parties essentielles, le stator et le rotor. Le rotor sera
en général un électro-aimant alimenté en continu (Inducteur). Le stator est l’induit de la
machine.
Le rotor se présente sous deux formes :
a) Machines à rotor cylindrique (ou à pôles lisses),
b) Machines à pôles saillants.
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Chapitre II : Machines synchrones
Figure II.2 : Champ tournant inducteur d’un système de tensions triphasé direct.
dΦ
VA = − N dt = NωΦ r sin(ωt ) = Vm sin(ωt )
2π
VB = Vm sin(ωt − ) (II.1)
3
2π
VC = Vm sin(ωt + 3 )
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Chapitre II : Machines synchrones
- Création d’un champ tournant à partir d’un système triphasé, principe du moteur
synchrone :
Le fait qu’un champ tournant induise des tensions et des courants triphasés dans les bobinages
en regard est un phénomène tout à fait réversible. On peut formuler cette réversibilité en
disant qu’un système de courants triphasés circulant dans trois bobinages déphasés
angulairement de 120° produisent au sein de ces bobinages un champ tournant d’amplitude
constante et de vitesse angulaire ω (rad/s). Cette formulation correspond au théorème de
Ferraris, théorème qui est valable de façon générale pour tout système polyphasé (par
forcément triphasé donc). Il est important de noter la configuration conventionnelle
correspondant au schéma de la figure II.2, celle-ci fige les conventions d’écriture des tensions
en système triphasé direct ainsi que le sens de rotation du champ antihoraire. Il suffit ainsi
d’inverser deux phases pour inverser le sens de rotation du champ.
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Chapitre II : Machines synchrones
Une machine synchrone est une machine dont la vitesse de rotation N est liée à la fréquence
du réseau par la relation suivante:
N = 60f / p=Ns (II.2)
Où :
Ns représente la vitesse de synchronisme (tr/s).
f est la fréquence du réseau (Hz).
p est le nombre de paires de pôles.
ωs = ωm (II.3)
Dans la machine synchrone triphasée, le stator comporte 3 phases identiques décalées entre
elles dans l'espace d'un angle électrique égal à 2π/3. Le rotor cylindrique comporte un
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Chapitre II : Machines synchrones
enroulement d'excitation excité par un courant continu. La figure II.2 précise la localisation
des différents enroulements.
sb
vb
d
ib
ra : axe rotorique
if ia sa : axe statorique
vf va
ic
vc
sc
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Où :
Rs 0 0 va ia ψ a
v ;
[R s ] = 0 Rs 0 ; [Vs ] = b [I s ] =
i ; [Ψ ] =
b s
ψ
b
0 0 R s vc ic ψ c
[R ] = R ; [V ] = v
r f r f
; [I r ] = i f ; [Ψf ] = ψ f
La M ab M ac M af
M bc ; [Lr ] = L f ; [M sr ] = M bf ; [M rs ] = [M fa M fc ]
[Ls ] = M ba Lb M fb
M ca M cb Lc M cf
Avec :
La, Lb, Lc : Les inductances propres des trois phases statoriques a, b, c;
Lf : L’inductance propre de l’enroulement du rotor f.
Mab, Mba, Mac, Mca, Mbc, Mcb : Les inductances mutuelles entre phases statoriques ;
Maf, Mfa, Mbf, Mfb, Mfc, Mcf : Les inductances mutuelles entre phases statoriques et
l’enroulement du rotor.
L'inductance propre du rotor Lf est constante, elle est indépendante de la position du rotor.
Les inductions mutuelles entre les enroulements statorique et rotorique sont fonction de
l'angle électrique θ entre l'axe de la phase a du stator pris comme référence et l'axe d (fig.
II.2) :
M af (θ ) = M fa (θ ) = M fs cos θ
2π
M bf (θ ) = M fb (θ ) = M fs cos(θ − ) (II.6)
3
2π
M cf (θ ) = M fc (θ ) = M fs cos(θ + 3 )
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La = Lb = Lc = Lso (II.7)
Ainsi les inductances mutuelles sont égales et constantes :
M ab = M ba = M ac = M ca = M bc = M cb = M so (II.8)
Le système ainsi obtenu est non linéaire car les inductances sont en fonction de la position du
rotor, sa résolution est assez lourde. Le problème est simplifié en adoptant la transformation
de Park.
Cem = = sr s
[L ] [I ]
(II.9)
∂θ 2 [I r ] ∂θ [M rs ] r r
q d
vb ra
isq isd
vq
rb θ vd
sa θ
vf if
va
vf
sa
vc
sc
rc
Cette transformation est définie par sa matrice de passage [P(θ)] tel que :
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2π 2π
cosθ cos(θ − ) cos(θ + )
3 3
2 2π 2π
[P(θ )] = − sinθ − sin(θ − ) − sin(θ + ) (II.10)
3 3 3
1 1 1
2 2 2
La matrice de passage [P(θ)] écrite sous cette forme est orthogonale, ce qui conduit à la
conservation de la puissance instantanée. L’orthogonalité nous permet d’écrire:
1
cos θ − sin θ
2
2π 2π
[P (θ ) ] −1
= [P (θ ) ] =
T 2
cos( θ − ) − sin( θ − )
1
(II.11)
3 3 3 2
2π 2π 1
cos( θ + ) − sin( θ + )
3 3 2
On a ainsi :
[X ] = [P (θ ) ][X ]
dqo a abc
(II.12)
[X ] = [P (θ ) ] [X ]
abc a
−1
dqo
(II.13)
Les équations des tensions pour un référentiel d,q lié au rotor sont obtenues en appliquant la
transformation de Park à l’équation donnée par (II.3), on aura:
dψ d
v d
= R s
i d
+ − ω mψ q
dt
dψ q
vq = Rs iq + + ω mψ d (II.14)
dt
dψ f
v f = R f i f +
dt
Ces tensions statoriques, sous forme matricielle, exprimées dans le référentiel (d, q) :
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v d R s 0 0 id ψ d 0 − 1
d ψ d
v q = 0 Rs 0 iq + ψ q + ω m 1 0 (II.15)
dt ψ
v 0 R f i f 0 0 q
f 0 ψ f
Equations des flux
En introduisant la matrice de Park et les expressions des différentes inductances données par
les relations II.6 et II.7, on obtient:
ψ d = Ls id + M f i f
ψ q = Ls iq (II.17)
ψ = L i + M i
f f f f d
Avec :
Ls = Lso − M s 0 : L'inductance synchrone ;
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Mf = M fs : L'inductance mutuelle cyclique stator-rotor.
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ψ sd Ls 0 M f ψ sd
ψ sq = 0 Ls 0 ψ sq (II.18)
ψ M f 0 L f ψ f
f
Le passage des grandeurs d, q aux grandeurs de phase statoriques est donné par la
transformation inverse.
Comme la sous matrice [Lr] ne contient que le terme constant Lf. Il est possible de simplifier
l’expression générale du couple électromagnétique donnée par l’équation (II.8), on aura :
1 t d
Cem = [I s ] [Ls ][I s ] + [I s ]t d [M sr ][I r ]
2 dθ dθ
En effectuant le changement de variable [iabc]=[P]-1[isdq], on obtient finalement :
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Chapitre II : Machines synchrones
C em = p (ψ d iq − ψ q id ) (II.19)
Avec les expressions des flux ψ d et ψ q données par l’équation (II.16), le couple s’exprime
alors par :
C em = pM f .i f .iq (II.20)
E2 = [ Rs + j ( L − M )ω ]I1 + V1
E2 = [ Rs + j ( L − M )ω ]I 2 + V2 (II.21)
E3 = [ Rs + j ( L − M )ω ]I 2 + V3
E = [ Rs + jLsω ]I + V (II.22)
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E = [ Rs + jX s ]I + V (II.24)
δ jX s I
φ V Rs I
I
Remarquons que dans le tracé du diagramme, nous avons exagéré l’importance de la chute de
tension dans la résistance Rs pour permettre une bonne lisibilité. En respectant les échelles
avec les ordres de grandeurs habituels, le vecteur correspondant à la chute de tension résistive
est peu visible. Cela justifie la simplification souvent opérée qui consiste à négliger
l’influence de la chute de tension dans la résistance Rs. Le schéma monophasé équivalent est
alors allégé en conséquence pour l’alternateur (Figure II.8).
E
jX s I
δ
φ V
I
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E E E
δ jX s I jX s I
δ I δ φ jX s I
φ V I V V
Déphasage arrière, φ >0, Q>0 En phasage, φ =0, Q=0 Déphasage avant, φ <0, Q<0
Figure II.9 Maîtrise du déphasage du courant de l’alternateur à puissance constante.
d'excitation Ie. Les figure II.10 à représentent 3 cas de charges différentes d'un moteur
synchrone à pôles lisses.
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Chapitre II : Machines synchrones
Lorsqu'elle fonctionne en moteur, elle reçoit du réseau de l'énergie active et réactive et fournit
de l'énergie mécanique Le flux de puissance dans le fonctionnement en moteur est représenté
par la figure II.12.
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