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Chapitre XVII.

Machine Asynchrone MAS

Machine Asynchrone MAS Chapitre XVIII

▪ Modélisation de la Machine Asynchrone en régime statique


Objectifs ramenée au stator.
▪ Etude des techniques de variation de vitesse

▪ Donner les relations mécaniques, électriques et électromécaniques.


Prérequis
▪ Etablir le bilan de puissance.

I. Présentation
I.1. Introduction
Les moteurs asynchrones sont les moteurs électriques les plus utilisés.
▪ Les moteurs triphasés entraînent de nombreuses machines
industrielles (Convoyeur, machine d’usinage) ;
▪ Les moteurs monophasés sont très répandus en faible puissance
(électroménager, ventilateur).
Ils ont l'avantage d'être très robustes, facile à fabriquer, pas de
collecteur/balais (cas du MCC) et peuvent être alimentés directement
par le réseau (230/380V-50 Hz).
I.2. Constitution du moteur asynchrone triphasé
Stator : C'est l’inducteur de la machine. Son rôle est de créer un champ tournant dans le rotor.
Il comporte donc trois enroulements alimentés par un réseau triphasé de fréquence f décalée de
120 = 2 / 3 . Chaque enroulement comprend p bobines en série pour faire apparaître 2 pôles.

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Chapitre XVII. Machine Asynchrone MAS

s 60  f s
Le champ magnétique tourne à la vitesse :  s = ou ns =
p p

Avec : ns : Vitesse de synchronisme (en tr/min).


fs : fréquence du réseau (fréquence du courants inducteurs).
𝑝 : nombre de pair de pole.
Le rotor : C'est l’induit de la machine. Le rotor n'est relié à aucune source de tension extérieure
(En fonctionnement normal, il est court-circuité). Il doit être parcouru par des courants de
Foucault : matériau ferromagnétique.

II.3. Symbole
MAS A rotor bobiné
MAS a cage

I.4. Principe de fonctionnement


Les bobinages du stator alimentés en triphasé créent un champ tournant. Ce champ induit dans
le rotor des courants de Foucault qui s’opposent à la cause qui les a engendrés, c’est à dire la
variation du champ magnétique.
Les enroulements du rotor du moteur asynchrone étant court
circuités (en étoile ou triangle) ils sont donc le siège de
courants induits.
Ces courants créent un champ magnétique dans le rotor qui
tend à s’aligner avec celui du stator (tournant à la vitesse
dite de synchronisme Ωs ou ns).
Pour cela on trouve deux cas :
▪  =  s On dit que la machine est synchrone ;
▪    s On dit que la machine est asynchrone.

Le coefficient de glissement g quantifie cette différence de


vitesse mise en rapport de la vitesse de synchronisme.

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Chapitre XVII. Machine Asynchrone MAS

I.5. Le glissement g
Le stator crée un champ magnétique tournant à la vitesse  s. Le rotor tourne à une vitesse 
inférieure à la vitesse de synchronisme. (Fréquence n proche de n s : n < ns ). Il y a donc
mouvement relatif du rotor par rapport au champ magnétique tournant statorique.
On appelle glissement g d'un MAS le rapport exprimé en général en %.
s rad/s (pulsation du courant)
n − n S −   S −  
D’où g= S = = avec  rad/s (Vitesse mécanique)
nS S S n tr/min

Relation entre n, ns et g : n = (1 − g ) .ns

▪ Au démarrage : n=0  g=1


▪ A vide : n  ns  g=0
Puissance du MAS < 1kW > 1 kW > 150 kW
g nominal 10 à 20 % 3à8% 1à3%

II. Modélisation de la machine asynchrone


IV.1. Hypothèse
Afin d’étudier le comportement du moteur asynchrone, il faut passer par la modélisation de ce
dernier pour décrire le fonctionnement d'un moteur dans sa plage d'utilisation pratique. Le
modèle est établi pour un enroulement d'un moteur à rotor bobiné.
▪ A l’arrêt (g = 1), le moteur asynchrone se comporte comme un transformateur ;
▪ Pulsation statorique : s = 2 f s

▪ Pulsation rotorique : r = g.s = 2 f r


▪ V1 tension d’alimentation d’un enroulement primaire ;
▪ N1 , N2 nombre de brins de conducteurs de ces enroulements ;
▪ R1 , R2 résistances de ces enroulements ;
▪ L1 , L2 inductances de fuite de ces enroulements.

IV.2. Modele non simplifié et Modèle simplifié ramené au stator

On néglige le résistance et l’inductance statorique, on obtient le modèle simplifie :

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Chapitre XVII. Machine Asynchrone MAS

III. Bilan de puissance

𝑃 𝑃𝑎 −𝑃𝑗𝑠 −𝑃𝑓𝑠 −𝑃𝑗𝑟


Le rendement : 𝜂 (%) = 𝑃𝑢 =
𝑎 𝑃𝑎

IV. Couple électromagnétique


IV.1. Expression du couple Cem
D’après le bilan de puissance et le modèle équivalent en régime permanent du MAS :
𝑅
𝑅 𝑉1 𝑉12 𝑔
𝑃𝑡𝑟 = 𝐶𝑒𝑚 𝛺𝑠 = 3 𝑔 𝐼𝑟2 et 𝐼𝑟 = donc 𝐶𝑒𝑚 = 3 𝛺𝑠 (𝑅 )2 +𝑋 2
𝑅 2
√( ) + ( 𝑋 ) 2 𝑔
𝑔

𝑅
𝜔𝑠 3𝑝𝑉12 𝑔
On a 𝛺𝑠 = 𝑝
, en remplaçant, on a : 𝐶𝑒𝑚 = 𝜔𝑠
⋅ 𝑅 2
( ) +𝑋 2
𝑔

IV.2. Evolution du couple en fonction de 𝑔 et Ω


L’évolution du couple en fonction de 𝑔 donne une courbe représentée ci-dessous.
3𝑝𝑉12
▪ Le début de la courbe est quasiment linéaire et d’équation 𝐶𝑒𝑚 = 𝑔, car a 𝑔 ≈ 0 d’ou
𝜔𝑠 𝑅
𝑅
>> 𝑋 : proche de la fréquence de synchronisme la courbe peut donc être assimilée à une
𝑔
droite.
3𝑝 𝑉2 𝑅
▪ Le couple est maximum : 𝐶max   = 2𝜔 1𝑋 pour 𝑔𝐶max = 𝑋
𝑠
3𝑝 𝑉12 𝑅
▪ Le couple de démarrage 𝐶𝑑 = ⋅ 𝑅2 +𝑋2 pour 𝑔=1
𝜔𝑠

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Chapitre XVII. Machine Asynchrone MAS

V. Technique de variation de vitesse d’une machine asynchrone


Le variateur de vitesse permet d'améliorer les performances des moteurs afin qu'ils répondent
aux besoins de l'industrie. Les paramètres à gérer sont : l'accélération, la vitesse, tension, le
flux, le courant et le couple. Les variateurs de vitesse permettent de limiter les contraintes
électriques et mécaniques donc son besoin en maintenance et en réparation. Des stratégies
spécifiques peuvent être mise en place pour optimiser cet aspect.
V.1. Agir sur le résistance rotorique 𝑅𝑟

3𝑝𝑉12 𝑅 ⁄𝑔
𝐶𝑒𝑚 = ⋅
𝜔𝑠 (𝑅 ⁄𝑔)2 + 𝑋 2

V.2. Agir sur l’amplitude de la tension d’alimentation 𝑉𝑠

3𝑝𝑉12 𝑅 ⁄𝑔
𝐶𝑒𝑚 = ⋅
𝜔𝑠 (𝑅 ⁄𝑔)2 + 𝑋 2

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Chapitre XVII. Machine Asynchrone MAS

V.3. Agir sur l’amplitude de la tension d’alimentation 𝑉𝑠 et la fréquence 𝑓𝑠

3𝑝 𝑉1 2 1
𝐶𝑒𝑚 = ⋅( ) .
𝑅𝑟 𝜔𝑠 𝑅 𝑔𝑋
𝑔𝑋 + 𝑅

V.4. Synthèse
Les procédés précédents étaient utilisables, que le moteur soit à cage ou à rotor bobiné.
Méthode 1. On peut utiliser un rhéostat rotorique qui agit sur le glissement : si 𝑅𝑟 augmente,
on peut alors augmenter le couple au démarrage et réduire l’appel du courant, on
réduit ainsi la vitesse, mais le rendement diminue (augmenter les pertes joules
rotorique).
Méthode 2. La variation de la valeur efficace de la tension statorique au moyen d’un gradateur
déforme la caractéristique mécanique. C’est un moyen simple de variation de
vitesse, mais la plage de variation de vitesse est très réduite, limitée entre la vitesse
permettant l’obtention du couple maximum et la vitesse de synchronisme.
L’obtention de très faible vitesse n’est pas possible.
Méthode 3. Contrôle scalaire, le principe de cette méthode consiste à maintenir 𝑉 ⁄𝑓 = 𝑐𝑡𝑒, ce
qui signifie garder le flux constant. Quand la tension atteint sa valeur maximale, on
commence alors à décroître ce rapport ce qui provoque une diminution du couple
que peut produire la machine. On est en régime de "défluxage". Ce régime permet
de dépasser la vitesse nominale de la machine, on l'appelle donc aussi régime de
survitesse.

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