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Machine Electrique 4

République Algérienne Démocratique

Ministère d’Enseignement Supérieure et de la Recherche Scientifique

Ecole Nationale Polytechnique

Département Electrotechnique

2ère Année Cycle Supérieur

Détermination, à partir d’essais, des paramètres des machines


synchrones

Responsable :
Mr.PR K.Boughrara
Mr.PR O.Touhami

Réalisé par :
ABBAS Hadil
BOUZIANE Medjeddine
LIMAM Amirouche
GHERIB Issam
Beneddine Nassim
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Machine Electrique 4

2022/2023

INTRODUCTION :
Les machines synchrones sont des machines électriques tournantes, convertisseurs d’énergie, réversibles qui
peuvent fonctionner en moteur ou en génératrice.

Le terme de machine synchrone regroupe toutes les machines dont la vitesse de rotation de l’arbre est égale à la
vitesse de rotation du champ tournant. Pour obtenir un tel fonctionnement, le champ magnétique rotorique est
généré soit par des aimants, soit par un circuit d’excitation. La position du champ magnétique rotorique est alors fixe
par rapport au rotor, ce qui impose en fonctionnement normal une vitesse de rotation identique entre le rotor et le
champ tournant statorique. Cette famille de machine regroupe en fait plusieurs sous familles, qui vont de
l’alternateur de plusieurs centaines de mégawatts au moteur de quelques watts, en passant par les moteurs pas à
pas. Néanmoins, la structure de toutes ces machines est relativement proche. Le stator est généralement constitué
de trois enroulements triphasés répartis, tel que les forces électromotrices générées par la rotation du champ
rotorique soient sinusoïdales où trapézoïdales. Les stators, notamment en forte puissance, sont identiques à ceux
d’une machine asynchrone. Il existe trois grandes familles de rotor, ayant pour rôle de générer le champ d’induction
rotorique. Les rotors bobinés à pôles lisses, les rotors bobinés à pôles saillants ainsi que les rotors à aimants

AVANTAGES ET INCONVENIENTS de cette machine :

 Sur les moteurs synchrones, le fait que le rotor tourne à la même vitesse que le champ magnétique ce qui ne pas
provoquer ce qu’on appelle des glissements, ce qui entraîne un meilleur rendement.

 Le démarrage direct des moteurs synchrones est impossible alors ils ne peuvent pas être lancés directement sur le
réseau.

 L’un des grands inconvénients du moteur synchrone est qu’il décroche si l’on dépasse le couple maximum.

 La vitesse d’un moteur synchrone reste fixe, peu importe la charge. Cela peut être un véritable atout dans
certaines circonstances. Les moteurs synchrones peuvent facilement varier leur vitesse grâce à un variateur.

 L’un des grands inconvénients du moteur synchrone est qu’il décroche si l’on dépasse le couple maximum.

 les moteurs synchrones sont un peu chers et plus volumineux.

 les bagues des électroaimants des moteurs synchrones sont difficiles à entretenir

I. ETUDE THEORIQUE :
Une machine synchrone est une machine électrique :

 Soit produisant un courant électrique dont la fréquence est déterminée par la vitesse


de rotation de la machine : fonctionnement générateur ;
 Soit absorbant un courant électrique dont la fréquence détermine la vitesse de
rotation de la machine : fonctionnement moteur.
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i. Fonctionnement en alternateur :
Les courants du rotor créent un champ magnétique tournant dans le stator. Sa
fréquence de rotation (sa vitesse) est proportionnelle à la fréquence de l'alimentation
électrique ‘f =p.n’ tell que p est le nombre de pair de pôles et n est la vitesse de rotation.
s

La vitesse de ce champ tournant est nommée vitesse de synchronisme.


On définit la valeur efficace des fem à vide ‘E =K.N.f ϕ’ avec :v s.

ϕ : Flux utile par pole ϕ.


f  : La fréquence de l'alimentation électrique .
s

N : Nombre de conducteurs actifs d’une phase.


K : Coefficient de Kapp.

ii. Fonctionnement en moteur :


L’enroulement statorique, parcouru par un système triphasé équilibré de courants de
pulsation ω , crée une tension magnétique tournante d’entrefer à la vitesse synchrone ‘Ωs=
s

ω /p’.
s

RAPPELS SUR TRANSFORMATION DE PARK :


Il s'agit d'un changement de repère. Les deux premiers axes dans la nouvelle base sont traditionnellement
nommés d, q. Les grandeurs transformées sont généralement des courants, des tensions ou des flux.
Dans le cas d'une machine tournante, le repère de Park est fixé au rotor. Dans le repère de Park, les courants
d'une machine synchrone ont la propriété remarquable d'être continus.
La transformation de Park est défini par la matrice P, aux vecteurs originaux, [ V abs ], [ Iabs ] et [ϕabc ], la
transformation de Park correspond aux vecteurs [V 0dq ], [i0dq ]et [ ϕ0dq].

La transformation de Park est définie par :

[ Vabs]= [P ][V0dq ]

[V0dq ]= [P ]-1 [Vabs ]

[P] et [P]-1 sont la matrice de passage directe et inverse, elles sont données par :

cos ⁡(θ) cos ⁡(θ−( 2 π )/3) cos ⁡( θ+(2 π )/3)


√2
[P ]= 3 [ sin (θ) sin(θ−(2 π )/3) sin (θ+(2 π )/3)
1/ √ 2 1/√ 2 1/√ 2
]

But de la manipulation :
Dans ce TP, on va s’intéresser à l’identification des paramètres de la machine synchrone

selon l’axe direct et de quadrature du repère de Park. la machine synchrone doit fonctionner

en moteur.

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Manipulation :
1-Tests de court-circuit triphasé permanent et brusque

(fonctionnement en alternateur)

Dans cette première phase de manipulation, on va faire tourner le rotor de la machine

synchrone à l’aide d’un moteur à courant continu à excitation séparée :

1.1 Tests à vide et en court-circuit triphasé permanent :


pour le but de déterminer la réactance synchrone longitudinale X d . Pour cela il y a lieu de
déterminer les caractéristiques à vide et en court-circuit :

la caractéristique a vide:

Le stator étant à vide et la vitesse est fixée à N=1500 tr /min , on fait varier l’excitation de la
machine synchrone puis on relève à chaque fois la tension à vide, on obtient :

E(V) 9.5 33.8 58.7 74 83 94 112 127 135.5 140

J(A) 0.02 0.4 0.72 0.92 1.05 1.21 1.5 1.8 2 2.12

graphes

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Caractéristique en court-circuit :

Cette fois-ci le rotor est en court-circuit, on fait varier l’excitation à partir de 0 et on relève à
chaque fois le courant statorique, on obtient :

Icc (A) 0.6 1.5 3 4.3 6.3 7.8

J(A) 0.03 0.23 0.56 0.84 1.19 1.47

Graphes

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Mesure de la réactance X d:

On prend J=1.19 A , on trouve : I cc=6.3 et E v =94

E v 94
X d= = =14.92 Ω
I cc 6.3

Interprétation  :
Essai à vide  : La fem a vide augmente avec l’augmentation du courant d’excitation. On
remarque que E (J =0) est différente de zéro, cela est à cause de la présence d’une fem
v exc

rémanente provoquée par le champ rémanent de la machine. 

Essai en CC permanent  : Cet essai est à puissance réduite, on peut néglige la Resistance R

devant la réactance X, on sait que la fem E est proportionnelle au J (car le flux est
exc

proportionnel au J ), avec I =E/X. Donc on déduit que le I est proportionnel au courant


exc cc cc

d’excitation (ce qui est confirmé par la manipulation).

.Test à excitation négative (fonctionnement en moteur) :


Le schéma du montage est le suivant :

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Montage de la machine synchrone fonctionnant en moteur


La machine étant à vide. Le courant d’excitation J est réduit progressivement jusqu’à zéro,
sa polarité est inversée et puis, il est ensuite augmenté jusqu’au moment où la machine glisse
d’un pôle. On relève alors le courant d’induit I a, le courant d’excitation J et la tension U r afin de
calculer la réactance synchrone transversal saturée et non saturée.

Les résultats obtenus :

V=250 v

I=2.1 A

J=2.5 A
V
X q=X d .
V +e
e : La FEM à vide déterminée pour un même courant d’excitation J au moyen de la droite de non
saturation.

GRAPHES

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Pour J=¿0.62 on a e=51.45 × √3=89.11V donc X q 1=10.99 Ω


Pour J=1.001 on a e=79.8 × √3=138.21V donc X q 2=9.60 Ω

Xq1+ X q2
X qmoy= =¿ 10.3 Ω
2
En utilisant la deuxième formule :
V
X q=
√3 I
X q=68.73 Ω
Cette valeur inclue la saturation. Pour obtenir la réactance non saturée, la tension appliquée doit
être réduite de 0.6 de sa valeur.

On obtient donc :

V
X q=
√3 I
X q=13.4 Ω

Interprétation :
Les deux essais mettent en évidence les effets de la saturation magnétique sur la

réactance synchrone transversale, Le premier essai correspondant à un fonctionnement saturé en

régime permanent, le deuxième réalisé sous tension réduite correspondant à un fonctionnement

non saturé.

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La valeur de la réactance transversale non saturée est proche de la valeur calculée par la

première formule qui inclut la saturation avec une petite différence due aux erreurs de

manipulation et de lecture.

Conclusion :
A travers ce TP, on a pu obtenir les paramètres de la machine synchrone selon le repère de

Park, à savoir :

 La réactance synchrone transversal Xq pour un fonctionnement en moteur par deux

méthodes.

 La réactance synchrone longitudinale X d

La majorité de ces paramètres décrivent la machine synchrone dans un état non saturable,

c’est à-dire que les équations à utiliser sont beaucoup plus linéaires, et donc on aura la possibilité

de prévoir une commande plus simple et robuste pour la machine synchrone.

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