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ECOLE SUPERIEURE DE GENIES (ESGE)

CHAPITRE1:
LES MACHINES A
COURANT CONTINU

M.Oumar DIOR, ESGE


Les MCC

Chapitre 1 : LES MACHINES À COURANT CONTINU

1.1 Généralités
1.1.1 Définition

Une machine à courant continu est une machine qui soit absorbe un courant continu,
elle est dite moteur, soit elle fournit un courant continu, elle est dite générateur.

1.1.2 Constitution

La machine à courant continu est constituée de deux parties : une partie fixe appelée
stator et une partie mobile appelé rotor. Chacun d’eux porte un enroulement logé dans des
encoches.

Au bout de l’arbre du rotor se trouve le collecteur. Le collecteur est une juxtaposition de


petites lames en cuivre.

L’enroulement du stator représente l’induiteur car c’est à travers cet enroulement que
le flux magnétique est créé, tandis que l’enroulement du rotor représente l’induit de la
machine car c’est au sein de cet enroulement qui est induite la f.e.m de la machine

Le collecteur a comme rôle de redresser la f.e.m induite dans la machine à courant


continu.

1.1.3 Principe de fonctionnement des machines à courant continu


a) Le principe de fonctionnement du générateur

Le stator portant l’inducteur est alimenté à partir d’une source de tension continue donc il
est parcouru par un courant appelé courant d’excitation. Ce courant permet de créer un flux.
L’arbre du rotor portant l’induit relié mécaniquement à un autre moteur est entrainé en
mouvement grâce à un couple appelé couple électromagnétique exprimé par la relation
𝑃𝑁
suivante : 𝑇 = 2𝜋𝑎 . Φ. 𝐼𝑎

Avec :

𝑃 : le nombre de paires de pôles,

𝑁 : le nombre de conducteurs,

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𝑎 : le nombre de paires de voies parallèles,

Φ : le flux magnétique crée,

𝐼𝑎 : le courant induit.

La rotation du rotor permet la variation du flux créé. Cette variation du flux va


permettre l’induction d’une f.e.m redressée grâce au collecteur et recueillie aux bornes de la
𝑃𝑁
machine comme une tension à vide. Cette f.e.m induite a pour expression : 𝐸𝑎 = . Φ. 𝑛
60𝑎

Avec :

𝑃 : le nombre de paires de pôles,

𝑁 : le nombre de conducteurs,

𝑎 : le nombre de paires de voies parallèles,

Φ : le flux magnétique crée,

𝑛 : la vitesse de rotor tr/min.

Expliquons comment la f.e.m induite est redressée :

Un enroulement est un ensemble de lots de spires qui sont montés soit en séries (c’est
la forme ondulée) soit en parallèle (c’est la forme imbriquée).

Figure 1.1 : schéma de l’enroulement de l’induit

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En série : 𝑆1 est lié à 𝑒2 , 𝑆2 est liée à 𝑒1 . En parallèle : 𝑒1 est liée à 𝑒2 , 𝑆1 est


lié à 𝑆2 . Les points de connexion sont reliés aux lames de collecteurs et sont appelés voies
parallèles.

Figure 1.2 : Un générateur ayant deux pôles donc une paire de pôles (𝑝 = 1) ; 2 lots
d’enroulements et 4 lames de collecteur

𝑎 et 𝑏 : balais 𝑁 : pôle Nord


1, 2, 3 et 4 : lames de collecteurs
𝑐 et 𝑑 : lots d’enroulement 𝑆 : pôle Sud

Un générateur ayant deux pôles donc une paire de pôles P =1 ; deux lots
d’enroulement et quatre lames de collecteurs.

A l’instant 𝑡0 où on relève le signal de la f.e.m induite, les lames 1 et 2 reliées au lot C


sont sous les pôles, la f.e.m induite 𝑒1 est maximale.

Après une rotation, les lames 1 et 2 s’éloignent des pôles et les lames 3 et 4
s’approchent des pôles.

La f.e.m 𝑒1 diminue d’amplitude et la f.e.m 𝑒2 induite dans le lot d augmente


d’amplitude et devient maximale lorsque 3 et 4 sont sous les pôles.

En ce moment 1, 2 etant entre les poles 𝑒1 = 0 et ainsi de suite.

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Figure 1.3 : redressement de la f.e.m induite

𝐸𝑚𝑖𝑛 = 𝐸𝑚𝑎𝑥 : la f.e.m induite est entièrement lissée : on a une tension continue.

Pour lisser complètement la force électromotrice, il faut un collecteur ayant le maximum


de lames et le maximum de lots d’enroulement.

b) Principe de fonctionnement du moteur

On alimente le moteur, un courant circule dans son enroulement inducteur, il se crée un


champ magnétique. Pour varier ce champ on démarre le moteur par un mécanisme de
démarrage appelé démarreur. La variation du champ entraine l’induction d’une f.e.m
𝑃𝑁
d’expression : 𝐸 = 60𝑎 . Φ. 𝑛

Le circuit du rotor est enfermé, cette f.e.m donne naissance à un courant induit dont
𝑃𝑁
son interaction avec le champ crée le couple moteur d’expression 𝑇 = 2𝜋𝑎 . Φ. 𝐼𝑎 qui entraine

le rotor dans son mouvement.Les enroulements inducteurs et induits sont représentés par les
schémas électriques suivants :

Enroulement inducteur ou enroulement d’excitation

𝑈𝑒𝑥 : La tension d’excitation


𝐼𝑒𝑥 : Le courant d’excitation ou courant inducteur
𝑅𝑒𝑥 : La résistance de l’enroulement d’excitation
𝐿𝑒𝑥 : L’inductance de l’enroulement d’excitation

Figure 1.4 : l’inducteur d’une machine à courant continu

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Enroulement d’induit

𝐸𝑎 : La f.e.m induite dans l’enroulement d’induit

𝑟𝑎 : La résistance de l’enroulement de l’induit

𝐼𝑎 : Le courant induit

Figure 1.5 : l’induit d’une machine à courant continu

Générateur

𝑈𝐿𝑎 + 𝑈𝑟𝑎 − 𝐸𝑎 + 𝑈𝐺 = 0

𝑑𝐼𝑎 𝑑𝐼𝑎
𝐿𝑎 . + 𝑟𝑎 . 𝐼𝑎 − 𝐸𝑎 + 𝑈𝐺 = 0 Or = 0 car 𝐼𝑎 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝑑𝑡 𝑑𝑡

𝑟𝑎 . 𝐼𝑎 − 𝐸𝑎 + 𝑈𝐺 = 0 donc 𝑈𝐺 = 𝐸𝑎 − 𝑟𝑎 . 𝐼𝑎

expression de la tension aux bornes d’un générateur

Figure 1.6 : schéma électrique de l’induit d’un générateur avec un courant 𝐼𝑎 sortant

Moteur

−𝑈𝐿𝑎 − 𝑈𝑟𝑎 − 𝐸𝑎 + 𝑈𝑀 = 0

𝑑𝐼𝑎
Or = 0 ⇒ 𝑈𝐿 = 0 car 𝐼𝑎 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝑑𝑡

−𝑟𝑎 . 𝐼𝑎 − 𝐸𝑎 + 𝑈𝑀 = 0 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑈𝑀 = 𝐸𝑎 + 𝑟𝑎 . 𝐼𝑎

expression de la tension aux bornes d’un moteur

Figure 1.7 : schéma électrique de l’induit d’un moteur avec un courant 𝐼𝑎 entant

Dans la représentation de l’enroulement de l’induit, on néglige 𝐿𝑎 , car 𝑈𝐿 = 0,


puisque 𝐼𝑎 = 𝑐𝑠𝑡𝑒.

1.1.4 La classification

On peut classifier les machines à courant continu en fonction du type d’énergie fournie
ou absorbée par la machine. Ainsi nous distinguons les générateurs et les moteurs.

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Si la machine fournit une énergie électrique en absorbant une énergie mécanique, on


dit qu’elle est un générateur.

Si la machine fournit de l’énergie mécanique en absorbant une énergie électrique, on


dit qu’elle est un moteur.

On peut les classer également en fonction du mode d’alimentation de l’enroulement


d’excitation. Ainsi nous distinguons les machines à excitation séparée ou indépendante et les
machines à auto excitation.

 Les machines à excitation indépendante ont leurs enroulements d’excitation alimentés à


partir d’une source autonome de tension continue indépendante de la machine.
 Les machines à autoexcitation ont leurs enroulements d’excitation alimentés à partir de
leurs induits. Les machines à autoexcitation sont sous classifiées en fonction d’une part du
nombre d’enroulement d’excitation et d’autre part de la manière de la connexion de
l’enroulement d’excitation et de l’induit. Ainsi nous distinguons les machines shunt ou à
excitation parallèle, les machines séries et les machines compound ou à excitation
composée.
- Les machines shunt : elles ont leurs enroulements d’excitation et d’induit montés en
parallèle.
- Les machines séries : elles ont leurs enroulements d’excitation et d’induit monté en
série.
- Les machines compound : ces machines ayant deux enroulements d’excitation l’un
monté en parallèle avec l’induit, l’autre monté en série avec l’induit se subdivise en
deux types :
 En longue dérivation : c’est lorsque l’enroulement d’excitation parallèle est
monté en parallèle avec l’enroulement d’excitation série et de l’induit.
 En courte dérivation : c’est lorsque l’enroulement d’excitation parallèle est
monté en parallèle uniquement avec l’enroulement de l’induit.

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Tableau 1.1 : classification des machines à courant continu

Nature des machines


Modes d’excitation
Générateur Moteur
Schémas équivalents Équations Schémas équivalents Équations
𝑑𝑖𝑒𝑥
𝑈𝑒𝑥 = 𝑅𝑒𝑥 . 𝑖𝑒𝑥 + 𝐿𝑒𝑥 .
𝑑𝑡

Lorsque 𝑖𝑒𝑥 est variable, le flux En régime permanent

Excitation séparée Φ = 𝐾Φ . 𝑖𝑒𝑥 est variable 𝑈𝑒𝑥 = 𝑅𝑒𝑥 . 𝐼𝑒𝑥


ou indépendante
Si Φ = 𝑐𝑠𝑡 ⇒ 𝑖𝑒𝑥 = 𝐼𝑒𝑥 = 𝑐𝑠𝑡 𝑈𝑀 = 𝐸𝑎 + 𝑟𝑎 . 𝐼𝑎

𝑑𝑖𝑒𝑥 𝐼𝑎 = 𝐼
⇒ 𝐿𝑒𝑥 . = 0 ⇒ 𝑈𝑒𝑥 = 𝑅𝑒𝑥 . 𝑖𝑒𝑥
𝑑𝑡

𝑈𝐺 = 𝐸𝑎 − 𝑟𝑎 . 𝐼𝑎 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐼𝑎 = 𝐼𝑐ℎ

𝑈𝐺 = 𝐸𝑎 − 𝑟𝑎 . 𝐼𝑎 𝑈𝑀 = 𝐸𝑎 + 𝑟𝑎 . 𝐼𝑎
}⇒
Autoexcitation

} ⇒
𝑈𝑒𝑥 = 𝑅𝑒𝑥 . 𝑖𝑒𝑥 𝑈𝑒𝑥 = 𝑟𝑒𝑥 . 𝐼𝑒𝑥
Excitation
shunt 𝑈𝐺 = 𝑈𝑒𝑥 = 𝑈𝑐ℎ 𝑈𝑀 = 𝑈𝑒𝑥

𝐼𝑎 = 𝐼𝑐ℎ + 𝐼𝑒𝑥 𝐼 = 𝐼𝑒𝑥 + 𝐼𝑎

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𝑈𝐺 = 𝐸𝑎 − (𝑟𝑎 + 𝑟𝑒𝑥 ). 𝐼𝑎 𝑈𝑀 = 𝐸𝑎 + (𝑟𝑎 + 𝑅𝑒𝑥 ). 𝐼𝑎


Excitation
𝑈𝑒𝑥 = 𝑅𝑒𝑥 . 𝐼𝑒𝑥 𝑈𝑒𝑥 = 𝑅𝑒𝑥 . 𝐼𝑒𝑥
série
𝐼𝑎 = 𝐼𝑐ℎ = 𝐼𝑒𝑥 𝐼 = 𝐼𝑒𝑥 = 𝐼𝑎

𝑈𝐺 = 𝐸𝑎 − (𝑟𝑎 + 𝑟𝑒𝑥𝑠 ). 𝐼𝑎
}⇒
𝑈𝑀 = 𝐸𝑎 + (𝑅𝑒𝑥 𝑠 + 𝑅𝑎 ). 𝐼𝑎
Autoexcitation

𝑈𝑒𝑥 = 𝑅𝑒𝑥 𝑝 . 𝐼𝑒𝑥


𝑈𝑒𝑥 = 𝑅𝑒𝑥 𝑝 . 𝐼𝑒𝑥
Longue
⇒ 𝑈𝐺 = 𝑈𝑒𝑥 = 𝑈𝑐ℎ
dérivation ⇒ 𝑈𝑀 = 𝑈𝑒𝑥
𝐼𝑎 = 𝐼𝑒𝑥 + 𝐼𝑐ℎ
𝐼 = 𝐼𝑒𝑥 + 𝐼𝑎
compound

𝑈𝑀 = 𝐸 + 𝑟𝑎 . 𝐼𝑎 + 𝑅𝑒𝑥 𝑠 . 𝐼
𝑈𝐺 = 𝐸𝑎 − 𝑅𝑎 . 𝐼𝑎 − 𝑅𝑒𝑥 𝑠 . 𝐼𝑐ℎ
}⇒
𝑈𝑒𝑥 = 𝑅𝑒𝑥 𝑝 . 𝐼𝑒𝑥 𝑈𝑒𝑥 = 𝑅𝑒𝑥 𝑝 . 𝐼𝑒𝑥

Courte ⇒ 𝑈𝑀 ≠ 𝑈𝑒𝑥
⇒ 𝑈𝐺 = 𝑈𝑐ℎ ≠ 𝑈𝑒𝑥
dérivation
𝐼𝑎 = 𝐼𝑐ℎ + 𝐼𝑒𝑥 𝑈𝑒𝑥 = 𝑈𝑖𝑛𝑑

𝐼 = 𝐼𝑒𝑥 + 𝐼𝑎 ≠ 𝐼𝑐ℎ

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1.1.5 Les conditions d’auto excitation

Pour pouvoir faire fonctionner un générateur il faut créer une tension à ses bornes. Pour
créer cette tension, il faut qu’une f.e.m soit induite dans le générateur. Pour induire cette
f.e.m, il faut varier le flux contenu dans le générateur en entrainant l’arbre par un moteur
d’entrainement. Le flux dans le générateur est créé par le courant d’excitation traversant
l’enroulement inducteur. Ce courant d’excitation est fourni :

a) Pour les machines à excitation séparée par une tension externe à la machine : c’est la
tension d’excitation
b) Pour les machines à autoexcitation par le courant de l’induit de la machine elle-même
qui ne peut exister que lorsqu’il apparait une f.e.m résiduelle est due à la variation du
flux résiduel ou flux permanent contenu dans la machine permanemment. Le flux
résiduel varie grâce à l’entrainement de l’arbre par le moteur d’entrainement. Ce flux
étant faible, la f.e.m résiduelle est faible donc le courant induit est faible. Le courant
induit étant égal au courant d’excitation lorsque le générateur fonctionne à vide. Ce
dernier est également faible. Par conséquent pour qu’il puisse circuler la résistance de
l’enroulement inducteur 𝑅𝑒𝑥 doit avoir une valeur permettant cette circulation. Cette
condition remplie, le courant d’excitation circule en augmentant le flux.
L’augmentation du flux entraine l’augmentation de la f.e.m induite. Ce qui entraine
l’augmentation du courant de l’induit donc du courant d’excitation. Ainsi de suite
jusqu’au moment où on va atteindre la tension maximale à vide.

En résumé il y’a trois conditions d’autoexcitation :

- La machine doit avoir un flux résiduel permanent ou rémanent,


- L’arbre de la machine doit être entrainé,
- La résistance de l’inducteur doit être faible pour permettre la circulation d’un courant
faible.
-
1.2 Les caractéristiques des générateurs

1.2.1 La caractéristique à vide

Elle traduit la variation de la tension aux bornes du générateur en fonction de la


variation du courant d’excitation ie 𝑈𝐺 = 𝑓(𝑖𝑒𝑥 )

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a) Pour le générateur à excitation séparée :

Figure 1.8 : schéma du générateur à excitation séparée

Condition :

On doit maintenir 𝑛 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 (vitesse en tr/min)

𝐴 : ampèremètre mesurant 𝑖𝑒𝑥 .

𝑉 : voltmètre mesurant 𝑈𝐺 .

𝑅𝑟ℎ est variable , c’est pour varier 𝑖𝑒𝑥

𝑈 𝑃𝑁
𝑈𝑒𝑥 = Σ𝑅𝑒𝑥 . 𝑖𝑒𝑥 ⇒ 𝑖𝑒𝑥 = Σ𝑅𝑒𝑥 ⇒ 𝑈𝐺𝑣 = 𝐸𝑎 = 60𝑎 . Φ. 𝑛
𝑒𝑥

Φ est proportionnel à 𝑖𝑒𝑥 . Φ = 𝐾Φ . 𝑖𝑒𝑥 où 𝐾Φ est le coefficient de proportionnalité.

𝑃𝑁
𝑈𝐺𝑣 = 𝐸𝑎 = .𝐾 .𝑖 .𝑛
60𝑎 Φ 𝑒𝑥

𝑃 = 𝑐𝑠𝑡
𝑁 = 𝑐𝑠𝑡
𝑃𝑁
𝑎 = 𝑐𝑠𝑡 ⇒ 60𝑎 . 𝐾Φ . 𝑛 = 𝑐𝑠𝑡 = 𝐾 alors 𝑈𝐺𝑣 = 𝐸𝑎 = 𝐾. 𝑖𝑒𝑥
𝐾Φ = 𝑐𝑠𝑡
𝑛 = 𝑐𝑠𝑡 }

Tableau 1.2 : mesure pour relever la caractéristique à vide du générateur d’excitation séparée

N° mesure 1 2 3 4
Σ𝑅𝑒𝑥 Σ𝑅𝑒𝑥1 Σ𝑅𝑒𝑥2 Σ𝑅𝑒𝑥3 Σ𝑅𝑒𝑥4
𝑖𝑒𝑥 𝑖𝑒𝑥1 𝑖𝑒𝑥2 𝑖𝑒𝑥3 𝑖𝑒𝑥4
𝑈𝐺𝑣 𝑈𝐺𝑣1 𝑈𝐺𝑣2 𝑈𝐺𝑣3 𝑈𝐺𝑣4

NB : Σ𝑅𝑒𝑥 = 𝑅𝑒𝑥 + 𝑅𝑟ℎ .

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Si on remarque que la tension cesse de varier, on arrête d’augmenter le courant


d’excitation 𝑖𝑒𝑥 .

𝑑𝑖𝑒𝑥 𝑑𝑖
−𝑈𝑒𝑥 + Σ𝑅𝑒𝑥 . 𝑖𝑒𝑥 + 𝑈𝐿𝑒𝑥 = 0 alors 𝑈𝐿𝑒𝑥 = −𝑒 = − (−𝐿𝑒𝑥 ) = 𝐿𝑒𝑥 𝑒𝑥
𝑑𝑡 𝑑𝑡

𝑅𝑒𝑥
𝑑𝑖𝑒𝑥 𝑈𝑒𝑥 − .𝑡
𝑈𝑒𝑥 = Σ𝑅𝑒𝑥 . 𝑖𝑒𝑥 + 𝐿𝑒𝑥
𝑑𝑡
donc 𝑖𝑒𝑥 (𝑡) = (1 − 𝑒 𝐿𝑒𝑥 )
Σ𝑅𝑒𝑥

𝑈𝐺𝑣 = 𝑓(𝑖𝑒𝑥 ). 𝑖𝑒𝑥 (𝑡) étant exponentiellement croissante, alors 𝑈𝐺𝑣 = 𝑓(𝑖𝑒𝑥 ) est également
exponentiellement croissante.

Figure 1.9 : variation de 𝑖𝑒𝑥 dans le temps ou courbe de magnétisation

Figure 1.10 : caractéristique à vide du générateur à excitation séparée

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b) Pour le générateur à excitation shunt ou générateur shunt

A : mesure de 𝑖𝑒𝑥
V : mesure de 𝑈𝐺
𝑖𝑐ℎ = 0 donc 𝑖𝑎 = 𝑖𝑒𝑥
Σ𝑅𝑒𝑥 = 𝑅𝑒𝑥 + 𝑅𝑟ℎ

Figure 1.11 : schéma du générateur shunt

Tableau 1.3 : mesure pour relever la caractéristique à vide du générateur shunt

N° mesure 1 2 …
Σ𝑅𝑒𝑥 Σ𝑅𝑒𝑥 1 Σ𝑅𝑒𝑥 2 …

𝑖𝑒𝑥 𝑖𝑒𝑥1 𝑖𝑒𝑥2 …

𝑈𝐺 𝑈𝐺1 𝑈𝐺2 …

Démonstration de la caractéristique à vide du générateur shunt

D’après la maille −𝑅𝑎 . 𝑖𝑎 + 𝐸𝑎 − 𝑈𝐺 = 0

𝑃𝑁
𝑈𝐺 = 𝐸𝑎 − 𝑅𝑎 . 𝑖𝑎 or comme 𝑖𝑐ℎ = 0 donc 𝑖𝑎 = 𝑖𝑒𝑥 et 𝐸𝑎 = 60𝑎 . Φ. n

𝑃𝑁
Avec Φ = α. 𝑖𝑒𝑥 et . n = cste = 𝐾1 Donc 𝐸𝑎 = 𝐾1 . α. 𝑖𝑒𝑥
60𝑎

Par conséquent 𝑈𝐺 = 𝐾1 . α. 𝑖𝑒𝑥 − 𝑅𝑎 . 𝑖𝑒𝑥 = (𝐾1 . α − 𝑅𝑎 ). 𝑖𝑒𝑥 = 𝐾. 𝑖𝑒𝑥 avec 𝐾 = 𝐾1 . α − 𝑅𝑎

Puisque 𝑖𝑒𝑥 évolue exponentiellement et 𝑈𝐺 proportionnellement avec 𝑖𝑒𝑥 , alors


𝑈𝐺 = 𝐾. 𝑖𝑒𝑥 évolue exponentiellement d’om la caractéristique à vide du générateur shunt
représentée sur la figure.

𝑃𝑁
𝑛 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒; 𝑖𝑐ℎ = 0, 𝑈𝐺𝑣 = 𝑓(𝑖𝑒𝑥 ) donc 𝑈𝐺𝑣 = 60𝑎 . Φ. 𝑛 − 𝑟𝑎 . 𝐼𝑎

A vide 𝑖𝑐ℎ = 0 donc 𝑖𝑎 = 𝑖𝑒𝑥 + 𝑖𝑐ℎ = 𝑖𝑒𝑥

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𝑃𝑁
𝑈𝐺𝑣 = . 𝐾 . 𝑛. 𝑖𝑒𝑥 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑒𝑥
60𝑎 Φ

𝑃𝑁
𝑈𝐺𝑣 = ( . 𝐾 . 𝑛 − 𝑟𝑎 ) . 𝑖𝑒𝑥
60𝑎 Φ

𝑃 : le nombre de paires de pôles

𝑁 : le nombre de conducteurs

𝑛 : la vitesse en tr/min

𝑎 : le nombre de paires de voies

𝑟𝑎 ≪ 10 Ω

𝑃𝑁
. 𝐾 . 𝑛 = 𝐾 ≫ 𝑟𝑎
60𝑎 Φ

𝐾 − 𝑟𝑎 ≈ 𝐾 donc 𝑈𝐺𝑣 = 𝐾. 𝑖𝑒𝑥

Figure 1.12 : caractéristique à vide du générateur shunt

c) Caractéristique à vide du générateur

Figure 1.13 : schéma du générateur série

𝑖𝑎 = 𝑖𝑒𝑥 = 𝑖𝑐ℎ

À vide 𝑖𝑐ℎ = 0 donc 𝑖𝑒𝑥 = 0

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Par conséquent, on peut relever la caractéristique à vide du générateur série, la tension à


ses bornes étant égale dans ces conditions à une constante qui est égale à la tension résiduelle.

d) Caractéristique du générateur compound

Figure 1.14 : schéma du générateur compound à longue dérivation

Figure 1.15 : maille permettant de trouver 𝑈𝐺

𝑈𝐺 = 𝐸𝑎 − (𝑟𝑎 + 𝑅𝑒𝑥𝑠 ). 𝑖𝑎

𝑃𝑁
Φ = 𝐾Φ . 𝑖𝑒𝑥 donc 𝑈𝐺𝑣 = 60𝑎 . 𝐾Φ . 𝑖𝑒𝑥 − (𝑟𝑎 + 𝑟𝑒𝑥𝑠 ). 𝑖𝑎

A vide 𝑖𝑐ℎ = 0 donc 𝑖𝑎 = 𝑖𝑒𝑥 + 𝑖𝑐ℎ = 𝑖𝑒𝑥 c’est-à-dire 𝑖𝑎 = 𝑖𝑒𝑥

𝑃𝑁
𝑈𝐺𝑣 = . 𝐾 . 𝑛. 𝑖𝑒𝑥 − (𝑟𝑎 + 𝑅𝑒𝑥𝑠 ). 𝑖𝑒𝑥
60𝑎 Φ

𝑃𝑁
𝑈𝐺𝑣 = [ . 𝐾 . 𝑛 − (𝑟𝑎 + 𝑅𝑒𝑥𝑠 )] . 𝑖𝑒𝑥
60𝑎 Φ

𝑃 : le nombre de paires de pôles

𝑁 : le nombre de conducteurs

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𝑛 : la vitesse en tr/min

𝑎 : le nombre de paires de voies

𝑃𝑁
. 𝐾 . 𝑛 = 𝐾 ≫ 𝑟𝑎 + 𝑅𝑒𝑥𝑠
60𝑎 Φ

𝐾 − 𝑟𝑎 − 𝑅𝑒𝑥𝑠 ≈ 𝐾 donc 𝑈𝐺𝑣 = 𝐾. 𝑖𝑒𝑥

Figure 1.16 : caractéristique à vide du générateur à longue dérivation

1.2.2 La caractéristique de régulation

Elle est caractérisée par la variation de courant d’excitation en fonction de la variation


du courant de charge ; 𝑖𝑒𝑥 = 𝑓(𝑖𝑐ℎ ) d’un générateur en maintenant sa tension et sa vitesse
constante.

Pour charger un générateur, on procède comme suit :

On entraine l’arbre du générateur avec une résistance dans le circuit d’excitation qui est égale
à la valeur maximale puis à l’aide d’un curseur, on diminue progressivement la valeur de cette
résistance, ce qui entraine une augmentation progressive du courant d’excitation donc du flux.
Par conséquent une augmentation de la tension à vide aux bornes du générateur. Lorsque cette
tension cesse de croitre, nous arrêtons de diminuer la résistance dans le circuit d’excitation,
car nous avons atteint la saturation du générateur. Si nous insistons, on risque de démagnétiser
le générateur. Ce qui peut provoquer un court-circuit donc la destruction des enroulements du
générateur.

Le générateur sera chargé que lorsque nous atteignons la tension maximale à vide qui
est égale à la valeur de sa f.e.m. On ne doit plus alors varier le courant d’excitation.
Cependant l’augmentation du courant de charge peut provoquer une augmentation du courant

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d’excitation. C’est pourquoi on doit veiller sur le courant de charge pourqu’il ne dépasse pas
les limites pouvant provoquer la démagnétisation.

a) Pour le générateur à excitation séparée

Figure 1.17 :

Dans un premier temps K est ouvert donc la charge n’est pas branchée, le générateur
fonctionne à vide, le rhéostat est à sa position initiale 𝑃𝑖 . Dans le circuit de l’inducteur, la
résistance est maximale et elle est égale à : Σ𝑅𝑒𝑥 = 𝑅𝑟ℎ + 𝑅𝑒𝑥 , le courant d’excitation est
𝑈𝑒𝑥
minimale et il est égale à 𝑖𝑒𝑥 = .
𝑅𝑟ℎ +𝑅𝑒𝑥

Par conséquent le flux qui est égale à Φ = 𝐾Φ . 𝑖𝑒𝑥 est minimum.

On entraine l’arbre du générateur jusqu’à sa vitesse maximale . La f.e.m induite


𝑃𝑁
𝐸 = 60𝑎 . Φ. 𝑛 est donc minimale. On diminue progressivement la valeur de la résistance du

rhéostat en déplaçant son curseur vers sa position finale, la valeur de Σ𝑅𝑒𝑥 diminue, 𝑖𝑒𝑥
augmente, le flux augmente, 𝐸𝑎 augmente. Lorsque 𝑅𝑟ℎ égale à zero , 𝑅𝑟ℎ = 0; 𝑖𝑒𝑥 devient
𝑈𝑒𝑥 𝑈𝑒𝑥
constant et égale à ie 𝐼𝑒𝑥 =
𝑅𝑒𝑥
.
𝑅𝑒𝑥

C’est la valeur maximale du courant d’excitation qui donne la valeur maximale du flux
que peut supporter le générateur, donc la valeur maximale de la tension que peut fournir le
générateur. Cette tension est contrôlée par le voltmètre V. En ce moment l’ampèremètre A2
1’indique 0 A car K est ouvert, donc 𝐼𝑎 = 𝐼𝑐ℎ = 0.

Dans un deuxième temps une fois la tension maximale atteinte , on ferme


l’interrupteur K et on commence à augmenter progressivement le courant de charge et on
relève les indications de l’ampèremètre A2 qui indique le courant d’excitation de

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l’ampèremètre A1 qui indique le courant de charge donc le courant de l’induit et du voltmètre


V qui indique la tension.

Figure 1.18 : caractéristique à vide qui correspond à K ouvert

𝑛 = 𝑐𝑠𝑡𝑒; 𝑈 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 donc 𝑈 = 𝐸𝑎 − 𝑟𝑎 . 𝑖 Or 𝑖𝑎 = 𝑖𝑐ℎ donc 𝑈 = 𝐸𝑎 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑐ℎ

𝑃𝑁 𝑃𝑁 𝑃𝑁
𝑈 = 60𝑎 . Φ. 𝑛 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑐ℎ = 60𝑎 . 𝐾Φ . 𝑛. 𝑖𝑒𝑥 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑐ℎ = 𝐾. 𝑖𝑒𝑥 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑐ℎ avec 𝐾 = 60𝑎 . 𝐾Φ . 𝑛

𝑈 𝑟𝑎
𝐾. 𝑖𝑒𝑥 = 𝑈 + 𝑟𝑎 . 𝑖𝑐ℎ donc 𝑖𝑒𝑥 = 𝐾 + 𝐾
. 𝑖𝑐ℎ

𝑈
Quand 𝑖𝑐ℎ = 0 donc 𝑖𝑒𝑥 = le courant d’excitation résiduel.
𝐾

Quand 𝑖𝑐ℎ → +∞ alors 𝑖𝑒𝑥 → +∞

Figure 1.19 : caractéristique de régulation du générateur à excitation séparée

Nous constatons que l’augmentation du courant de charge entraine une augmentation


du courant d’excitation. Ce qui provoque la démagnétisation.

C’est pourquoi, il faut limiter le courant de charge à sa valeur nominale indiquée sur sa
plaque signalétique.

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b) Pour le générateur shunt

Figure 1.20 : schéma du générateur shunt

𝑈𝐺 = 𝐸𝑎 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑎

𝑃𝑁
𝑖𝑎 = 𝑖𝑒𝑥 + 𝑖𝑐ℎ ; 𝐸𝑎 = 60𝑎 . Φ. 𝑛 ; Φ = 𝐾Φ . 𝑖𝑒𝑥

𝑃𝑁 𝑃𝑁
⇒ 𝐸𝑎 = 60𝑎 . 𝐾Φ . 𝑛. 𝑖𝑒𝑥 = 𝐾. 𝑖𝑒𝑥 avec 𝐾 = 60𝑎 . 𝐾Φ . 𝑛

⇒ 𝑈𝐺 = 𝐾. 𝑖𝑒𝑥 − 𝑟𝑎 (𝑖𝑒𝑥 + 𝑖𝑐ℎ ) = 𝐾. 𝑖𝑒𝑥 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑒𝑥 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑐ℎ ⇒ 𝑈𝐺 + 𝑟𝑎 . 𝑖𝑐ℎ = (𝐾 − 𝑟𝑎 ). 𝑖𝑒𝑥

𝑈𝐺 +𝑟𝑎 .𝑖𝑐ℎ 𝑈𝐺 𝑟
⇒ 𝑖𝑒𝑥 = avec 𝐾 ≫ 𝑟𝑎 ⇒ 𝐾 − 𝑟𝑎 ≈ 𝐾 donc 𝑖𝑒𝑥 = + 𝑎 . 𝑖𝑐ℎ
𝐾−𝑟𝑎 𝐾 𝐾

𝑈 𝑟𝑎 𝑈𝐺
lim𝑖𝑐ℎ →0 𝑖𝑒𝑥 = lim [ 𝐾𝐺 + . 𝑖𝑐ℎ ] = = 𝐼𝑒𝑥 résiduel
𝑖𝑐ℎ →0 𝐾 𝐾

𝑈𝐺 𝑟𝑎
lim 𝑖𝑒𝑥 = lim [ + . 𝑖𝑐ℎ ] = +∞
𝑖𝑐ℎ →+∞ 𝑖𝑐ℎ →+∞ 𝐾 𝐾

Figure 1.21 : caractéristique de régulation du générateur shunt

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c) Pour le générateur série

Déterminer et tracer la caractéristique de régulation.

Figure 1.22 : schéma du générateur série

𝑈𝐺 = 𝐸𝑎 − (𝑟𝑎 + 𝑅𝑒𝑥 ). 𝑖𝑎 ⇒ 𝑈𝐺 = 𝐾. 𝑖𝑒𝑥 − (𝑟𝑎 + 𝑅𝑒𝑥 ). 𝑖𝑒𝑥

Or 𝑖𝑎 = 𝑖𝑐ℎ = 𝑖𝑒𝑥 donc on peut relever caractéristique de régulation du générateur série.

1.2.3 Caractéristique de charge

a) Définition

On appelle caractéristique de charge la variation de la tension en fonction de la variation du


courant de charge en maintenant la vitesse constante et le courant d’excitation constant.

b) Le générateur à excitation séparée

Figure 1.23: schéma du générateur à excitation indépendante

𝑈𝐺 = 𝐸𝑎 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑎 or 𝑖𝑎 = 𝑖𝑐ℎ
𝑃𝑁
𝐸𝑎 = 60𝑎 𝜙𝑛 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 car 𝑛 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 et 𝑖𝑒𝑥 = 𝑐𝑠𝑡𝑒

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𝑈𝐺 = 𝐸𝑎 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑐ℎ donc 𝑈𝐺 = 𝑓(𝑖𝑐ℎ )

Pour 𝑖𝑐ℎ = 0 donc 𝑈𝐺 = 𝐸𝑎

Pour 𝑖𝑐ℎ = 𝑖𝑛 donc 𝑈𝐺 = 𝑈𝑛 = 𝐸𝑎 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑐ℎ𝑛

Figure 1.24: caractéristique en charge du générateur à excitation indépendante

Court circuit lorsque 𝑖𝑐ℎ → +∞

c) Le générateur shunt

Figure 1.25: schéma du générateur shunt

𝑈𝐺 = 𝐸𝑎 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑎 , 𝑖𝑎 = 𝑖𝑐ℎ + 𝑖𝑒𝑥

𝑃𝑁
𝐸𝑎 = 60𝑎 𝜙𝑛 avec 𝜙 = 𝐾𝜙 . 𝑖𝑒𝑥

𝑃𝑁
⟹ 𝑈𝐺 = 𝐾. 𝑖𝑒𝑥 − 𝑟𝑎 . (𝑖𝑐ℎ + 𝑖𝑒𝑥 ) avec 𝐾 = 60𝑎 𝑛𝐾𝜙

⟹ 𝑈𝐺 = 𝐾. 𝑖𝑒𝑥 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑐ℎ − 𝑟𝑎 𝑖𝑒𝑥 donc 𝐸𝑎 = 𝐾. 𝑖𝑒𝑥

⟹ 𝑈𝐺 = (𝐾 − 𝑟𝑎 ). 𝑖𝑒𝑥 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑐ℎ or 𝐾 ≫ 𝑟𝑎 donc 𝐾 − 𝑟𝑎 ≃ 𝐾

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Les MCC

𝑃𝑁 𝑃𝑁
⟹ 𝑈𝐺 = 𝐾. 𝑖𝑒𝑥 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑐ℎ = 𝑛𝐾𝜙 . 𝑖𝑒𝑥 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑐ℎ = 𝑛𝜙 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑐ℎ = 𝐸𝑎 − 𝑟𝑎 . 𝑖𝑐ℎ
60𝑎 60𝑎

Figure 1.26: caractéristique de charge du générateur shunt

Si 𝑖𝑐ℎ → 𝐼𝑛 alors 𝑈𝐺 → 𝐸𝑎 − 𝑟𝑎 . 𝐼𝑛 = 𝐼𝑛

Δ𝑈 = 𝑟. 𝑖𝑐ℎ , à chaque fois 𝑈 = 𝐸𝑎 − Δ𝑈

d) Le générateur série

Figure 1.27: schéma du générateur série

𝑖𝑎 = 𝑖𝑐ℎ = 𝑖𝑒𝑥

𝑈𝐺 = 𝐸𝑎 − (𝑅𝑒𝑥 + 𝑟𝑎 . )𝑖𝑒𝑥 = 𝐸𝑎 − (𝑅𝑒𝑥 + 𝑟𝑎 . ). 𝑖𝑐ℎ

𝑃𝑁 𝑃𝑁
𝐸𝑎 = 60𝑎 𝜙𝑛 avec 𝜙 = 𝐾𝜙 . 𝑖𝑒𝑥 = 𝐾𝜙 . 𝑖𝑐ℎ alors 𝑈𝐺 = 60𝑎 𝑛. 𝐾𝜙 . 𝑖𝑐ℎ − (𝑅𝑒𝑥 + 𝑟𝑎 . )𝑖𝑐ℎ

𝑃𝑁
On pose 𝐾 = 60𝑎 𝑛. . 𝐾𝜙 donc 𝑈𝐺 = 𝐾. 𝑖𝑐ℎ − (𝑅𝑒𝑥 + 𝑟𝑎 . )𝑖𝑐ℎ = (𝐾 − 𝑅𝑒𝑥 − 𝑟𝑎 . )𝑖𝑐ℎ

or 𝐾 ≫ 𝑅𝑒𝑥 + 𝑟𝑎 ⟹ 𝐾 − 𝑅𝑒𝑥 − 𝑟𝑎 ≃ 𝐾 alors 𝑈𝐺 = 𝐾. 𝑖𝑐ℎ = 𝑓(𝑖𝑐ℎ )

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Les MCC

Figure 1.28: caractéristique de charge du générateur série

Le point où 𝐸𝑎 = 𝑈𝑚𝑎𝑥 correspond à la saturation lorsque 𝑖𝑒𝑥 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 ⟹ Φ = 𝑐𝑠𝑡𝑒

𝐸𝑟 la f.e.m résiduelle due au flux résiduel

e) Le générateur Compound

Figure 1.29: schéma du générateur compound à longue dérivation

Figure 1.30: caractéristique de charge du générateur compound à longue dérivation

Δ𝑈𝑐𝑜𝑚𝑝 = Δ𝑈𝑠ℎ − Δ𝑈𝑠

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Les MCC

Le générateur Compound dispose à la fois d’un enroulement d’excitation shunt et d’un


enroulement d’excitation série. On a vu avec le générateur shunt que l’augmentation du
courant de charge entraine la diminution de la tension ; par contre avec le générateur série,
l’augmentation du courant de charge entraine l’augmentation de la tension. Par conséquent, la
chute de la tension crée par l’enroulement d’excitation parallèle dans le générateur compound
est compensée par l’enroulement d’excitation série de sorte que pour trouver la caractéristique
de charge du générateur compound il suffit de faire la somme des caractéristiques dues à
l’enroulement shunt et l’enroulement série. La résultante nous montre que la chute de tension
chez le générateur Compound est faible, c’est pourquoi, quelque soit la charge qui est
appliquée aux bornes du générateur sa tension à ses bornes est relativement constante.

1.3 Les caractéristiques électromécaniques et mécaniques des moteurs à courant continu

1.3.1 Définition

On appelle caractéristique électromécanique la variation de la vitesse n en fonction de la


variation du courant de l’induit 𝑛 = 𝑓(𝑖𝑎 ).

𝑃𝑁
On l’obtient par 𝑈𝑀 = 𝐸𝑎 + 𝑅𝑎 . 𝐼𝑎 = 60𝑎 𝜙𝑛 + 𝑅𝑎 . 𝐼𝑎

𝑃𝑁 𝑈𝑀 −𝑅𝑎 .𝐼𝑎
On pose 60𝑎 = 𝐶𝑒 donc 𝑈𝑀 = 𝐶𝑒 𝜙𝑛 + 𝑅𝑎 . 𝐼𝑎 donc 𝑛 = 𝐶𝑒 𝜙

𝑈 𝑅𝑎 .𝐼𝑎
⟹ 𝑛 = 𝐶 𝑀𝜙 − 𝐶𝑒 𝜙
= 𝑛0 − Δ𝑛
𝑒

𝑈𝑀
Où : la vitesse à vide 𝑛0 =
𝐶𝑒 𝜙

𝑅𝑎 .𝐼𝑎
La variation de la vitesse en charge Δ𝑛 = .
𝐶𝑒 𝜙

NB : à vide 𝐼𝑎 = 0

On appelle caractéristique mécanique la variation de la vitesse en fonction de la variation du


couple électromagnétique. Elle est déterminée à partir de la caractéristique électromécanique
𝑃𝑁
et de l’expression du couple : 𝑇 = 2𝜋𝑎 𝜙. 𝐼𝑎

𝑃𝑁 𝑇
On pose 𝐶𝑚 = 2𝜋𝑎 alors 𝑇 = 𝐶𝑚 𝜙. 𝐼𝑎 ⟹ 𝐼𝑎 = 𝐶
𝑚 .𝜙

On remplace 𝐼𝑎 par son expression dans la relation de la vitesse en fonction de 𝐼𝑎 .

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Les MCC

𝑇
𝑈𝑀 𝑅𝑎 .𝐼𝑎 𝑈𝑀 𝑅𝑎 . 𝑈 𝑅𝑎 𝑇
𝐶𝑚.𝜙
⟹ 𝑛=𝐶 − =𝐶 − = 𝐶 𝑀𝜙 − 𝐶 2
𝑒𝜙 𝐶𝑒 𝜙 𝑒𝜙 𝐶𝑒 𝜙 𝑒 𝑒 .𝐶𝑚 𝜙

𝑈𝑀
𝑛0 =
𝐶𝑒 𝜙
Or 𝑛 = 𝑛0 − Δ𝑛 donc on a { 𝑅𝑎 𝑇
Δ𝑛 =
𝐶𝑒 .𝐶𝑚 𝜙2

NB : les caractéristiques électromécanique et mécanique sont identiques du point de vu


constitution parce que le couple est proportionnel au courant de l’induit.

1.3.2 La caractéristique du moteur à excitation séparée

Figure 1.31: schéma du moteur à excitation séparée

𝑈𝑀 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
On fait varier la charge en maintenant 𝜙 = 𝐾 . 𝑖 = 𝑐𝑠𝑡𝑒} ⟹ 𝑖𝑒𝑥 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝜙 𝑒𝑥

On mesure la vitesse par le tachymètre ou le dynamomètre et le courant par l’ampèremètre.

Niveau de la
À vide charge Charge
charge ¼ de charge nominale ½ de charge nominale
nominale nominale
appliquée
𝒏 𝑛0 𝑛1 𝑛2 𝑛𝑛𝑜𝑚
𝑰𝒂 0 𝐼𝑎1 𝐼𝑎2 𝐼𝑎 𝑛𝑜𝑚

𝑈 𝑅𝑎 . 𝐼𝑎
𝑛= −
𝐶𝑒 𝜙 𝐶𝑒 𝜙

𝐹 = 𝑚. 𝑔 (𝑁): la force

𝑇 = 𝐹. ℓ (𝑁. 𝑚): le couple

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Avec : ℓ : le rayon de la poulie (𝑚)

𝑔 = 9,81 ≈ 10 𝑚/𝑠 2 : l’accélération de la pesanteur

𝑚 : la masse de la charge (𝑘𝑔)

𝑃𝑚é𝑐 = 𝑇. 𝜔 : puissance mécanique (𝑊)


2𝜋𝑛
Avec 𝜔 = : la pulsation (𝑟𝑎𝑑/𝑠)
60

𝑛 : la vitesse de rotation (𝑡𝑜𝑢𝑟𝑠/min)

Figure 1.32: caractéristique électromécanique du moteur à excitation indépendante

NB : il ne faut jamais dépasser de loin le courant 𝐼𝑛𝑜𝑚 relevé sur la plaque signalitique du
moteur, sinon le moteur serait court-circuité.

1.3.3 La caractéristique du moteur shunt

Figure 1.33: schéma du moteur shunt

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Les MCC

Niveau de la À vide charge nominale ¼ de la charge ½ de la charge La charge


charge nominale nominale nominale
appliquée
𝒏 𝑛0 𝑛1 𝑛2 𝑛𝑛𝑜𝑚
𝑰 𝐼0 (faible) 𝐼1 𝐼2 𝐼𝑛𝑜𝑚
𝑰𝒆𝒙 𝐼0 𝐼𝑒𝑥 1 𝐼𝑒𝑥 2 𝐼𝑒𝑥 3
𝑰𝒂 = 𝑰 − 𝑰𝒆𝒙 0 𝐼𝑎1 𝐼𝑎2 𝐼𝑎 𝑛𝑜𝑚

NB : En principe 𝐼𝑒𝑥 reste constant et égal à 𝐼0 quelque soit le niveau de charge.

La caractéristique électromécanique du moteur shunt est identique à celle du moteur à


excitation séparée.

1.3.4 La caractéristique du moteur série

Figure 1.34: schéma du moteur série

𝑈𝑀 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
On fait varier la charge en maintenant 𝜙 = 𝐾 . 𝑖 = 𝑐𝑠𝑡𝑒} ⟹ 𝑖𝑒𝑥 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝜙 𝑒𝑥

On mesure la vitesse par le tachymètre ou le dynamomètre et le courant par l’ampèremètre.

Niveau de la À vide charge ¼ de la charge ½ de la charge La charge


charge nominale nominale nominale
appliquée
𝒏 𝑛0 𝑛1 𝑛2 𝑛𝑛𝑜𝑚
𝑰𝒂 0 𝐼1 𝐼2 𝐼𝑎 𝑛𝑜𝑚

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Les MCC

𝑈𝑀 𝑅𝑎 .𝐼𝑎
𝑈𝑀 = 𝐶𝑒 𝜙𝑛 + 𝑅𝑎 . 𝐼𝑎 ⟹𝑛= − or 𝜙 = 𝐾𝜙 . 𝐼𝑒𝑥 et que 𝐼𝑒𝑥 = 𝑖𝑎 ⟹ 𝜙 = 𝐾𝜙 . 𝑖𝑎
𝐶𝑒 𝜙 𝐶𝑒 𝜙

𝑈𝑀 𝑅𝑎 .𝐼𝑎 𝑈𝑀 𝑅𝑎 .𝐼𝑎
⟹𝑛=𝐶 −𝐶 ⟹ ≫𝐶
𝑒 𝐾𝜙 .𝐼𝑎 𝑒 𝐾𝜙 .𝐼𝑎 𝐶𝑒 𝐾𝜙 .𝐼𝑎 𝑒 𝐾𝜙 .𝐼𝑎

𝑅𝑎 .𝐼𝑎 𝑈𝑀
donc 𝐶 ≃0 ⟹𝑛=𝐶 si 𝐼𝑎 → 0 ⟹ 𝑛 = +∞
𝑒 𝐾𝜙 .𝐼𝑎 𝑒 𝐾𝜙 .𝑖𝑎

Alors le moteur s’emballe

si 𝐼𝑎 → +∞ ⟹ 𝑛 → 0

NB : il ne faut jamais démarrer ou arrêter un moteur série à vide (c’est-à-dire 𝐼𝑎 ≠ 0), sinon
le moteur s’emballe

Figure 1.35: caractéristique électromécanique du moteur

1.3.5 La caractéristique du moteur compound à longue dérivation

Figure 1.36: schéma du moteur compound à longue dérivation

La caractéristique électromécanique du moteur Compound résulte des actions de ces deux


enroulements d’excitation série et shunt.

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Les MCC

Niveau de À vide charge la nominale ¼ de la charge ½ de la charge Charge


charge nominale nominale nominale
appliquée
𝒏 𝑛0 𝑛1 𝑛2 𝑛𝑛𝑜𝑚
𝑰 𝐼0 𝐼1 𝐼2 𝐼0 𝑛𝑜𝑚
𝑰𝒆𝒙 𝐼0 𝐼0 𝐼0 𝐼0
𝑰𝒂 = 𝑰 − 𝑰𝒆𝒙 0 𝐼𝑎1 𝐼𝑎2 𝐼𝑎 𝑛𝑜𝑚

NB : Quelque soit le niveau de charge, le courant d’excitation reste constant et égal à 𝐼0 .

Figure 1.37: caractéristique électromécanique du moteur compound

1.4 Le démarrage des moteurs à courant continu :

1.4.1 Introduction :

Lors du démarrage, le courant est généralement élevé surtout pour les moteurs de moyennes et
grandes puissances. C’est pourquoi des précautions sont prises pour atténuer ce courant de
démarrage qui peut endommager le moteur.

U𝑀 −E𝑎 PN
U𝑀 = E𝑎 + R 𝑎 I𝑎 ⟹ I𝑎 = avec E𝑎 = Φ𝑛
R𝑎 60a

Au démarrage 𝑛 = 0 ⟹ E𝑎 = 0

U𝑀
I𝑑 = si 𝑅𝑎 faible, 𝐼𝑑 augmente
𝑅𝑎

M. Oumar DIOR Page | 28


Les MCC

Pour les moteurs de faibles puissances, le courant de démarrage obtenue ne peut pas
endommager le moteur car il n’est pas si élevé. Par contre, pour les moteurs de moyennes et
grandes puissances, il faut nécessairement appliquer des méthodes de démarrage permettant
d’atténuer le courant de démarrage.

Deux méthodes de démarrage s’imposent : le démarrage avec diminution de la tension


d’alimentation et le démarrage avec insertion d’un rhéostat de démarrage dans le circuit de
l’induit.

1.4.2 Démarrage avec diminution de la tension d’alimentation :

Pour diminuer la tension, on alimente le moteur à partir d’un redresseur commandé


(redresseur à thyristor), ainsi la tension moyenne redressée qui est égale à la tension du
moteur est en fonction d’un cosinus 𝜃0 (cos 𝜃0 ), 𝜃0 étant l’angle de retard à l’amorçage des
𝜋
thyristors : 𝜃0 varie entre 0 et 2 .

𝜋
Au démarrage 𝜃0 est voisin de 2 , au fur et à mesure que le moteur démarre, on diminue 𝜃0 et

en fin de démarrage 𝜃0 = 0 et la tension entière est appliquée au moteur.

Figure 1.38: redresseur commandé monophasé avec un point milieu du transformateur

L permet d’annuler les ondulations du courant, c’est-à-dire L permet de lisser le courant.

Figure 1.39: schéma de la maille lorsque TH1 est passant

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U𝐶 = U1 = U𝑚 . 𝑠𝑖𝑛𝜃

1 𝜋+𝜃0 1 𝜋+𝜃0 U𝑚 𝜋+𝜃0


𝑈𝑐 𝑚𝑜𝑦 = ∫𝜃 𝑈𝑐 𝑑𝜃 = ∫𝜃 U𝑚 . 𝑠𝑖𝑛𝜃. 𝑑𝜃 = . [−𝑐𝑜𝑠𝜃]𝜃0
𝜋 0 𝜋 0 𝜋

U𝑚 U𝑚 2U𝑚
𝑈𝑐 𝑚𝑜𝑦 = . [− cos(𝜋 + 𝜃0 ) + cos(𝜃0 )] = . [cos(𝜃0 ) + cos(𝜃0 )] = . cos(𝜃0 )
𝜋 𝜋 𝜋

2U𝑚
𝑈𝑐 𝑚𝑜𝑦 = U𝑀 = . cos(𝜃0 ) alors U𝑀 dépend de cos(𝜃0 )
𝜋

Où 𝑈𝑐 𝑚𝑜𝑦 : la tension moyenne redressée,

U𝑀 : la tension au bornes du moteur.

2U𝑚
Si cos(𝜃0 ) = 1 ⟹ U𝑀 = et est maximale (à la fin de démarrage) ⟹ 𝜃0 = 0
𝜋

𝜋
Si cos(𝜃0 ) = 0 ⟹ U𝑀 = 0 et est maximale (à la fin de demarrage) ⟹ 𝜃0 = 2
(avant

démarrage)

𝜋
Au moment du démarrage 0 < 𝜃0 < 2

Figure 1.40: les chronogrammes de 𝑈1 , 𝑈2 et 𝑈𝐶

𝑈1 et 𝑈2 les tensions fournies par le secondaire du transformateur : on a 𝑈1 = −𝑈2

𝑈𝐶 : la tension redressée

NB : Pour diminuer la tension au démarrage, on peut également appliquer deux autres


procédés.

M. Oumar DIOR Page | 30


Les MCC

 Par alimentation du moteur à partir d’un potentiomètre

Cette méthode est appliquée pour les moteurs de faible puissance pour varier leurs vitesses
par la variation de leurs tensions d’alimentation.

Figure 1.41: schéma d’alimentation d’un moteur à courant continu par l’intermédiaire d’un
potentiomètre

Avant le démarrage 𝑈𝑀 = 0 ⇒ 𝐾 = 0. Après démarrage 𝑈𝑀 = 𝑈 = 𝑅𝐼 ⇒ 𝐾 = 1.

Le démarrage s’effectue lorsque 0 < 𝐾 < 1.

 Par alimentation à partir d’un hacheur ou d’un découpeur

Un hacheur est convertisseur électronique statique qui convertit une tension continue de
valeur fixe en une autre tension continue de valeur réglable. Il est réalisé à partir de thyristors
ou de transistors et peut être commandé aussi bien à sa fermeture qu’à son ouverture. Il est
considéré comme un interrupteur qui se ferme et qui s’ouvre.

Figure : symbole d’un hacheur

Exemple

Figure 1.42: schéma de montage d’un hacheur série alimentant un moteur

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Lorsque 0 < 𝑡 < 𝑡1 donc H se ferme

𝑖𝑆 = 𝑖𝐻 = 𝑖𝐶

𝑈 = 𝑈𝐶

𝑡1 : la durée de la fermeture de H

Figure 1.43: maille correspondante à la fermeture de H

Lorsque 𝑡1 < 𝑡 < 𝑇 donc H est ouvert

−𝑈𝐷 − 𝑈𝐶 = 0

𝑈𝐶 = −𝑈𝐷 = 0 car la diode conduit

𝑇 : la période

Figure 1.44: maille correspondante à l’ouverture de H

Car si une diode conduit, sa tension à ses bornes est nulle.

Figure 1.45: chronogramme de la tension redressée 𝑈𝐶 et du courant redressée

M. Oumar DIOR Page | 32


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𝑡1
Le rapport = ∝ ⇒ 𝑡1 = ∝ 𝑇 avec ∝ - le rapport cyclique
𝑇

1 𝑡 1 ∝𝑇
𝑈𝑐 𝑚𝑜𝑦 = ∫0 1 𝑈𝑐 𝑑𝑡 = ∫0 𝑈𝑑𝑡
𝑇 𝑇

𝑈 ∝𝑇 𝑈
𝑈𝑐 𝑚𝑜𝑦 = [𝑡] = [∝ 𝑇 − 0] = ∝ 𝑈
𝑇 0 𝑇

𝑈𝑀 = 𝑈𝑐 𝑚𝑜𝑦 = ∝ 𝑈

𝑈𝐶 − 𝑈𝐿 − 𝑈𝑀 = 0 ⇒ 𝑈𝐶 = 𝑈𝐿 + 𝑈𝑀

𝑈𝑐 𝑚𝑜𝑦 = 𝑈𝐿 𝑚𝑜𝑦 + 𝑈𝑀 𝑚𝑜𝑦

∝ 𝑈 = 0 + 𝑈𝑀 = 𝑈𝑀 = 𝐸𝑎 + 𝑅𝑎 . 𝑖𝐶 𝑚𝑜𝑦

Avec 𝑖𝐶 𝑚𝑜𝑦 = 𝐼𝑎

Avant le démarrage ∝ = 0 car 𝑡1 = 0 ; à la fin du démarrage, si on doit appliquer la tension


maximale 𝑈𝑚𝑎𝑥 , ∝ doit être égale à 1, c.à.d. 𝑡1 = 𝑇. Au cours du démarrage, ∝ doit être
compris entre 0 et 1, c.à.d. 0 <∝< 1 ⇒ 0 < 𝑡1 < 𝑇.

1.4.3. Démarrage avec insertion d’un rhéostat de démarrage dans le circuit de l’induit

Figure 1.46: schéma su moteur avec insertion d’un rhéostat

𝑅𝑟ℎ = 𝑅𝑟ℎ 1 + 𝑅𝑟ℎ 2 c’est-à-dire un rhéostat à deux positions Σ𝑅𝑎 = 𝑅𝑎 + 𝑅𝑟ℎ

Au démarrage, on introduit toute la résistance du rhéostat

Σ𝑅𝑎 = 𝑅𝑎 + 𝑅𝑟ℎ 1 + 𝑅𝑟ℎ 2

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𝑛 = 0 ⇒ 𝐸𝑎 = 0
𝑈
𝐼𝑑 =
𝑅𝑎 +𝑅𝑟ℎ 1 +𝑅𝑟ℎ 2

𝑃𝑛
𝐼𝑑 = 𝐼𝑚𝑎𝑥 ⇒ 𝑇 = 𝑇𝑚𝑎𝑥 = 𝐶𝑚 Φ𝐼𝑚𝑎𝑥 avec 𝐶𝑚 = = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡
2𝜋𝑎

Le moteur prend de l’allure (s’accélère)

𝑛 ≠ 0 ⇒ 𝐸𝑎 ≠ 0 ⇒ 𝐸𝑎 = 𝐸𝑎 1
𝑈−𝐸𝑎 1
⇒ 𝐼𝑑 1 =
𝑅𝑎 +𝑅𝑟ℎ 1 +𝑅𝑟ℎ 2

𝐼𝑑 diminue ⇒ 𝑇 diminue et atteint le couple minimum 𝑇𝑚𝑖𝑛 qui ne permet pas au moteur de
continuer le démarrage.

Pour éviter au moteur de s’arrêter, on élimine une partie du rhéostat (𝑅𝑟ℎ 2 est éliminée).
𝑈−𝐸𝑎 1
𝐸𝑎 = 𝐸𝑎 1 ⇒ 𝐼𝑑 =
𝑅𝑎 +𝑅𝑟ℎ 1

𝐼𝑑 augmente ⇒ 𝑇 augmente et atteint 𝑇𝑚𝑎𝑥 , le moteur s’accélère d’avantage ⇒ 𝑛


augmente ⇒ 𝐸𝑎 augmente.
𝑈−𝐸𝑎 2
𝐸𝑎 = 𝐸𝑎 2 ⇒ 𝐼𝑑 =
𝑅𝑎 +𝑅𝑟ℎ 1

𝐼𝑑 diminue ⇒ 𝑇 diminue et atteint 𝑇𝑚𝑖𝑛 : il faut alors éliminer complétement le rhéostat.


𝑈−𝐸𝑎 2
𝐼𝑑 =
𝑅𝑎 +𝑅𝑟ℎ 1

𝐼𝑑 croît ⇒ 𝑇 croît et atteint 𝑇𝑚𝑎𝑥 : le moteur s’accélère une dernière fois.

Figure 1.47: caractéristiques mécaniques du moteur avec démarrage rhéostatique

M. Oumar DIOR Page | 34


Les MCC

1.5. La régulation de la vitesse des moteurs à courant continu

Les procédés de contrôle de la vitesse sont tirés à partir de l’expression de la vitesse

𝑈𝑀 −𝑅𝑎 𝐼𝑎
𝑛 = 𝑛0 − ∆𝑛 =
𝐶𝑒 Φ

A partir de l’expression, nous remarquons que pour agir sur la vitesse 𝑛, on agit soit sur la
tension, soit sur le courant de l’induit, soit sur le flux.

1.5.1. Contrôle de la vitesse par la variation de la tension

Pour varier la vitesse, on utilise les mêmes procédés que lors du démarrage.

𝑈𝑀 𝑅𝑎 𝐼𝑎
𝑛= − (𝛷 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡 et 𝐼𝑎 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡)
𝐶𝑒 Φ 𝐶𝑒 Φ

𝑅𝑎 𝐼𝑎
En variant 𝑈𝑀 seule, la vitesse à vide 𝑛0 varie et ∆𝑛 = reste constante.
𝐶𝑒 Φ

Soient 𝑈𝑀 1 et 𝑈𝑀 2 telles que 𝑈𝑀 1 > 𝑈𝑀 2

𝑈𝑀 1
𝑛01 =
𝐶𝑒 Φ
𝑈𝑀 1 > 𝑈𝑀 2 { 𝑈𝑀 2 ⟹ 𝑛01 > 𝑛0 2
𝑛0 2 =
𝐶𝑒 Φ

Figure 1.48: caractéristiques du moteur pour deux valeurs de la tension d’alimentation

𝑛1𝑛 > 𝑛2𝑛 ⇒ L’augmentation de la tension entraine l’augmentation de la vitesse ; la


diminution de la tension entraine la diminution de la vitesse.

En conclusion, on dit que la vitesse est proportionnelle à la tension.

M. Oumar DIOR Page | 35


Les MCC

1.5.2. Contrôle de la vitesse par la variation de la résistance dans le circuit de l’induit

On utilise le même procédé de variation de la résistance que dans le démarrage.

𝑈𝑀 𝑅𝑎 𝐼𝑎
𝑛= − (𝛷 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡 et 𝑈𝑀 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡)
𝐶𝑒 Φ 𝐶𝑒 Φ

𝑅𝑎 𝐼𝑎 𝑈𝑀
En variant la résistance dans le circuit de l’induit, seule ∆𝑛 = varie ; 𝑛0 = reste
𝐶𝑒 Φ 𝐶𝑒 Φ

constante.

Soient 𝑅1 et 𝑅2 tel que Σ𝑅𝑎 1 = 𝑅𝑎 + 𝑅1 > Σ𝑅𝑎 2 = 𝑅𝑎 + 𝑅2

Σ𝑅𝑎 1 𝐼𝑎 Σ𝑅𝑎 2 𝐼𝑎
∆𝑛1 = > ∆𝑛2 =
𝐶𝑒 Φ 𝐶𝑒 Φ

Figure 1.49: caractéristiques électromécaniques d’un moteur cc pour deux valeurs de la


résistance de l’induit

𝑛1𝑛 < 𝑛2𝑛 ⇒ L’augmentation de la résistance dans le circuit de l’induit entraine la diminution
de la vitesse ; la diminution de la résistance dans le circuit de l’induit entraine l’augmentation
de la vitesse. D’où la valeur de la résistance dans le circuit de l’induit est inversement
proportionnelle à la vitesse.

1.5.3. Contrôle de la vitesse par la variation du flux

(Σ𝑅𝑎 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡 ; 𝑈𝑀 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡 ; 𝐼𝑎 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡)

Pour varier le flux, il faut varier le courant d’excitation ; et pour varier le courant d’excitation,
il faut varier la résistance dans le circuit de l’inducteur (𝑅𝑒𝑥 ). En variant le flux, 𝑛0 et ∆𝑛
varient.

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Soient Φ1 et Φ2 tel que Φ1 > Φ2

𝑈𝑀 𝑈𝑀
𝑛0 1 = et 𝑛0 2 = . Φ1 > Φ2 ⇒ 𝑛01 < 𝑛0 2
𝐶𝑒 Φ1 𝐶𝑒 Φ2

𝑇 = 𝐶𝑚 ΦI𝑎 si 𝑛 = 0 ⇒ 𝑇 = 𝑇𝑐𝑐 = 𝐶𝑚 ΦI𝑐𝑐

𝑇𝑐𝑐 est le couple du court-circuit

Φ1 → 𝑇𝑐𝑐 1 = 𝐶𝑚 Φ1 I𝑐𝑐

Φ2 → 𝑇𝑐𝑐 2 = 𝐶𝑚 Φ2 I𝑐𝑐

Φ1 > Φ2 ⇒ 𝑇𝑐𝑐 1 > 𝑇𝑐𝑐 2

Figure 1.50: caractéristiques électromécaniques d’un moteur cc pour deux valeurs de flux

𝑇𝑐𝑟 → le couple critique

𝑛12 → la vitesse correspondante à 𝑇1 et Φ2

𝑛11 → la vitesse correspondante à 𝑇1 et Φ1

𝑛21 → la vitesse correspondante à 𝑇2 et Φ1

𝑛22 → la vitesse correspondante à 𝑇2 et Φ2

𝑛12 et 𝑛11 𝑛12 > 𝑛11 La vitesse et le flux sont inversement proportionnelles

Φ2 Φ1 Φ2 < Φ1

M. Oumar DIOR Page | 37


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NB :

Pour des couples faibles, il ne faut pas trop diminuer le flux, sinon la vitesse va tendre vers
+∞ et le moteur s’emballe.

Pour des couples faibles, il ne faut pas augmenter de trop le flux, sinon la vitesse va tendre
vers 0 et le moteur est en court-circuit.

𝑛21 > 𝑛22 La vitesse est proportionnelle au flux

Φ1 > Φ2

Pour de grands couples, l’augmentation du flux entraine l’augmentation de la vitesse qui peut
tendre à +∞ si l’augmentation du flux est excessive. La diminution excessive du flux
entraine la diminution de la vitesse qui va tendre vers 0 ; le moteur est en court-circuit.

Conclusion :

Il faut donc varier le flux dans les limites du couple nominal si on ne veut pas créer des
incidents (emballement, court-circuit).

M. Oumar DIOR Page | 38


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SERIES D’EXERCICES

Exercice 1 :

Un générateur à excitation shunt porte les indications suivantes :

Puissance nominale : 𝑃𝑛 = 5 𝐾𝑊

Tension nominale : 𝑇𝑛 = 230 V

Fréquence de rotation nominale : 𝑛 = 1450 𝑡𝑟/𝑚𝑛

Résistance de l’induit : 𝑅𝑖𝑛𝑑 = 0,635 Ω

Résistance de l’enroulement d’excitation : 𝑅𝑒𝑥 = 91 Ω

Somme des pertes mécaniques et magnétiques ∆𝑝𝑚𝑚 = 0,052 × 𝑃𝑛

Déterminer le courant de l’induit, la f.é.m. induite, les pertes électriques, la somme des pertes,
la puissance absorbée et le rendement.

Exercice 2 :

Déterminer les vitesses à vide et en charge correspondant aux flux :

Φ = Φ𝑛𝑜𝑚 ; Φ = 0,8 Φ𝑛𝑜𝑚 ; Φ = 0,5 Φ𝑛𝑜𝑚 .

Ces valeurs de flux sont obtenues par la variation du courant d’excitation d’un moteur à
courant continu dont l’objectif est de contrôler la vitesse du moteur. On donne les indications
portées par la plaque signalétique du moteur :

U𝑛𝑜𝑚 = 220 𝑉 ; P𝑛 = 1 𝐾𝑊 ; n𝑛𝑜𝑚 = 3000 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛

I𝑎 𝑛𝑜𝑚 = 5,6 𝐴 ; R𝑎 = 2 Ω ; η = 77 %

Exercice 3 :

Un moteur série est alimenté sous une tension de U𝑛𝑜𝑚 = 220 𝑉 et développe un couple
nominal T𝑛𝑜𝑚 = 101,7 𝑁. 𝑚 s’il tourne à la vitesse n = 750 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛. Son rendement
η = 75 %, R 𝑎 = 0,443 Ω ; R 𝑒𝑥 = 0,197 Ω. La résistance du rhéostat inséré dans le circuit
de l’induit au but d’un démarrage égal à R 𝑖𝑛𝑑 = 1,17 Ω.

M. Oumar DIOR Page | 39


Les MCC

Déterminer la puissance nominale, la puissance absorbée, la puissance électromagnétique, le


moment du couple au démarrage si la croissance du courant entraine l’augmentation du flux
de 1,2 fois.

Exercice 4 :

Un moteur série fonctionne sous une tension U𝑀 = 110 𝑉 et un courant I𝑎 = 24 𝐴. Sa vitesse


de rotation est n = 1500 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛 et le couple sur l’arbre est T = 14 𝑁. 𝑚. La somme des
résistances dans le circuit de l’induit et de l’inducteur est ΣR = 0,35 Ω.

Déterminer la puissance électromagnétique, la puissance utile, la puissance absorbée, les


pertes électriques et la somme des pertes magnétiques et mécaniques.

Comment doit varier le courant absorbé, le flux magnétique, la vitesse de rotation, la


puissance absorbée et le rendement si on baisse la tension d’alimentation jusqu’à U = 90 𝑉 en
maintenant le couple constant.

Exercice 5 :

Un moteur shunt (//) est alimenté sous une tension de U𝑀 = 110 𝑉 et absorbe un courant
I𝑎 = 50,5 𝐴. La résistance de l’induit r𝑎 = 0,21 Ω, R 𝑒𝑥 = 62 Ω, la vitesse n = 1000 𝑡𝑟/
𝑚𝑖𝑛, le rendement η = 81 %.

Déterminer la somme des pertes, les pertes électriques, la somme des pertes mécaniques et
magnétiques si les pertes complémentaires représentent 1 % de P𝑛 .

Calculer le courant de l’induit correspondant à un rendement maximum. Quel est le


rendement ?

M. Oumar DIOR Page | 40


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SOLUTIONS

Exercice 1 :

Données :

Φ = Φ𝑛𝑜𝑚 ; Φ = 0,8 Φ𝑛𝑜𝑚 ; Φ = 0,5 Φ𝑛𝑜𝑚

Si Φ1 = Φ𝑛 → correspond à une charge maximale (flux nominal)

𝑛 = n𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙 = 3000 𝑡𝑟/𝑚𝑛

Déterminons η01 ?

U𝑀 −R𝑎 I𝑎 𝑛 U𝑀 −R𝑎 I𝑎 𝑛
η𝑛 = ⟹ C𝑒 Φ𝑛 =
C𝑒 Φ𝑛 η𝑛

220−2×5,6
AN : C𝑒 Φ𝑛 = = 0,0696 𝑊𝑏
3000

U𝑀 220
η01 = C = 0,0696 = 3161 𝑡𝑟/𝑚𝑛
𝑒 Φ𝑛

Φ2 = 0,8 Φ𝑛 ⟹ C𝑒 Φ2 = C𝑒 × 0,8 Φ𝑛 = 0,8 × 0,0696 = 0,05568 𝑊𝑏

U𝑀 220
η0 2 = 0,05568 = 0,05568 = 3951,14 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛

R I 2×5,6
∆𝑛 2 = 0,8 C𝑎 𝑎Φ = 0,05568 = 201,15 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛
𝑒 𝑛

n2 = n0 2 − ∆𝑛 2 = 3951,14 − 201,15 = 3750 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛

Φ3 = 0,5 Φ𝑛 ⟹ C𝑒 Φ3 = C𝑒 × 0,5 Φ𝑛 = 0,5 × 0,0696 = 0,0348 𝑊𝑏

U
𝑀 220
η0 3 = 0,0348 = 0,0348 = 6321,83 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛

R I 2×5,6
∆𝑛 3 = 0,5 C𝑎 𝑎Φ = 6321,83 = 321,83 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛
𝑒 𝑛

n3 = n0 3 − ∆𝑛 3 = 6321,83 − 321,83 = 6000 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛

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Les MCC

Exercice 4 :

Déterminons de la puissance électromagnétique

P𝑚𝑔 = E𝑎 I𝑎 or E𝑎 = U𝑀 − ΣRI𝑎 = 110 − (0,35 × 24)

E𝑎 = 101,6 𝑉

P𝑚𝑔 = 101,6 × 24 = 2438,4 𝑊

Déterminons de la puissance utile

2𝜋𝑛
P𝑢 = P𝑚 = 𝑇. 𝜔 avec 𝜔 =
60

2𝜋𝑛 2×3,14×1500
P𝑢 = 60
× T𝑛 = 60
× 14

P𝑢 = 2198 𝑊

Déterminons de la puissance absorbée

P𝑎 = P𝑒𝑙𝑒𝑐 = U𝑛 𝐼𝑛 = 110 × 24 = 2640 𝑊

Déterminons les pertes électriques

∆P𝑒 = ΣRI2 = 0,35(24)2 = 201,6 𝑊

Déterminons la somme des pertes mécaniques et magnétiques

∆P𝑚𝑚 = Σ∆P − Σ∆P𝑐 = (P𝑎 − P𝑢 ) − Σ∆P𝑐

= 2640 − 2198 − 201,6 = 240,4 𝑊

Comment doit-on varier le courant absorbé si diminue la tension à 90 V

U𝑛 −r𝑎 I𝑎 U1 −r𝑎 I𝑎
η𝑛 = η1 =
C𝑒 Φ𝑛 C𝑒 Φ𝑛

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Les MCC

η𝑛 U𝑛 −r𝑎 I𝑎 η𝑛 (U𝑛 −r𝑎 I𝑎 )


= ⇒ η1 =
η1 U1 −R𝑎 I𝑎 U1 −R𝑎 I𝑎

1500(90−0,35×24)
AN : η1 = ⇒ η1 = 1205 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛
110−(0,55×24)

 La vitesse diminue de

η𝑚𝑚 −η1 1500−1205


%Δη = × 100 = × 100
η𝑚𝑚 1500

%Δη = 19,66 %

P𝑎 1 = U1 𝐼𝑎 = 90 × 24 = 2160 𝑊

 La puissance absorbée diminue de

P𝑎 −P𝑎 1 2640−2160
%ΔP𝑎 = P𝑎
× 100 = 2640
× 100 = 18,18 %

 La puissance utile

2𝜋𝑛 2𝜋n1
P𝑢1 = P𝑚 = 𝑇𝜔 avec 𝜔 = ; d’où P𝑚 = 14 ×
60 60

2×3,14×205
⟹ P𝑢1 = 14 × 60
= 1765,72 𝑊

P 1765,72
η1 = P𝑢 1 = = 81,7 %
𝑎1 2160

Exercice 5

Solution :

 La somme des pertes

Σ∆P = ∆P𝑚𝑚 + ∆P𝑒𝑙 + ∆P𝑐 = P𝑎 − P𝑢

P𝑎 = U𝑀 I𝑎 = 110 × 50,5 = 5555 𝑊

P𝑢 = ηP𝑎 = 0,8 × 5555 = 4499,55 𝑊

Σ∆P = 5555 − 4499,55 = 1055,45 W

 Les pertes électriques

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Les MCC

U 110
∆P𝑒𝑙 = R 𝑒𝑥 I𝑒𝑥 2 + r𝑎 I𝑎 2 avec I𝑒𝑥 = R 𝑀 = 62
= 1,77 𝐴
𝑒𝑥

I𝑎 = 𝐼 − I𝑒𝑥 = 50,5 − 1,77 = 48,73 𝐴

∆P𝑒𝑙 = 0,21(48,73)2 + 62(1,77)2 = 692,90 𝑊

 Les pertes complémentaires

∆P𝑐 = 0,01 × P𝑢 = 0,01 × 4499,55 = 45 𝑊

 Les pertes mécaniques et magnétiques

∆P𝑚𝑚 = Σ∆P − (∆P𝑒𝑙 + ∆P𝑐 ) = 1055,45 − (692,90 + 45) = 317,55 𝑊

 Calculons le courant de l’induit pour obtenir un rendement maximum

Le rendement est max si les pertes variables avec la charge sont égales aux pertes constantes.
Les pertes variables sont les pertes électriques dues au courant de l’induit qui varie avec la
charge (r𝑎 I𝑎 2 qui varie). Les pertes constantes sont toutes les autres pertes qui ne changent
pas quel que soit la charge qui est appliquée. Il s’agit de ∆P𝑚𝑚 + ∆P𝑐 + R 𝑒𝑥 I𝑒𝑥 2.

Soit I𝑚𝑎𝑥 le courant de l’induit correspondant au η𝑚𝑎𝑥 .

R 𝑎 I𝑎 2 𝑚𝑎𝑥 = ∆P𝑚𝑚 + ∆P𝑐 + R 𝑒𝑥 I𝑒𝑥 2

∆P𝑚𝑚 +∆P𝑐+R𝑒𝑥 I𝑒𝑥 2 317,55+45+62×(1,77)2


I𝑎 𝑚𝑎𝑥 = √ =√
r𝑎 0,21

⟹ I𝑎 𝑚𝑎𝑥 = 51,49 𝐴

P𝑎 𝑚𝑎𝑥 − Σ∆P Σ∆P


η𝑚𝑎𝑥 = =1−
P𝑎 𝑚𝑎𝑥 P𝑎 𝑚𝑎𝑥

P𝑎 𝑚𝑎𝑥 = 𝑈𝑛 (I𝑎 𝑚𝑎𝑥 + I𝑒𝑥 ) = 110(51,5 + 1,77) = 5859,7 𝑊

Σ∆P = 2 × (∆P𝑚𝑚 + ∆P𝑐 + R 𝑒𝑥 I𝑒𝑥 2 )

Σ∆P = 2(317,55 + 45 + 62(1,77)2 = 1113,57 𝑊

1113,57
η𝑚𝑎𝑥 = 1 − = 80,9 %
5859,7

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