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Symbole de Nicée — Wikipédia (wikipedia.

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Symbole de Nicée
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Icône montrant les évêques du concile de Nicée aux côtés de l'empereur Constantin, tenant
anachroniquement le texte du « Symbole de Nicée-Constantinople » adopté au premier concile de
Constantinople (381), avec les modifications introduites encore plus tard dans l'usage liturgique
(substitution de πιστεύομεν par πιστεύω).

Fragment d'une copie du symbole de Nicée (VI  siècle).


e
Le symbole de Nicée est une confession de foi chrétienne qui en résume les points
fondamentaux. Il fut promulgué lors du concile de Nicée de 325 et complété lors
du concile de Constantinople de 381 : de là l'expression « symbole de Nicée-
Constantinople » qui sert principalement à le désigner, le mot « symbole », (du grec
ancien : σύμβολον), étant pris dans son sens étymologique de « signe de
reconnaissance ».
L'essentiel des affirmations du symbole de Nicée est partagé par les confessions
chrétiennes majoritaires, à savoir le catholicisme, l'orthodoxie et la plupart des
Églises issues du protestantisme1.

Historique[modifier | modifier le code]
Le 1er concile de Nicée en 325, premier concile
œcuménique[modifier | modifier le code]
Situation politique et religieuse[modifier | modifier le code]
En 324, l'empereur Constantin Ier rétablit l'unité de l'empire avec sa victoire contre
l'empereur Licinius à Adrianopole en juin de cette année. Depuis l'an 312, Constantin
est converti au christianisme (bien que non encore baptisé : il ne le sera que sur son
lit de mort) et soutient dès lors l'Église. Le christianisme depuis l'édit de
Milan proclamé en 313, n'est plus persécuté et il va s'étendre progressivement dans
tout l'empire. Cependant, des points de vue jugés a posteriori hérétiques se
développent, comme l'arianisme qui défend la thèse d'une distinction de nature entre
Dieu et le Christ.
La tenue du concile[modifier | modifier le code]
Pour établir une unité au sein de l'Église, Constantin Ier décide la tenue d'un concileD
1
 qui se tient de juin à août 325 dans la ville de Nicée. Tous les évêques, tant ceux
d'Occident que ceux d'Orient, sont réunis afin de décider d'une expression de la foi
(dogma, du grec δόγμα c'est-à-dire croyance) commune aux chrétiensD 2. Parmi les
représentants, on trouve ceux du pape Sylvestre IerD 1.
À l'origine du symbole de Nicée on trouve la confession de foi utilisée habituellement
en PalestineR 1 et plus précisément il s'agirait, selon Eusèbe de Césarée,
du credo baptismal de l'Église de CésaréeD 1.
Cet exposé, par l'utilisation du terme homoousios s'opposait nettement aux
affirmations subordinatianistes d'Arius. « Dans l'anathématisme final on retint une
formule malheureuse, qui établissait une équivalence entre ousia et hypostasis, deux
termes dont il fallut préciser la distinction par la suite »2.
Premier concile de Constantinople en 381, second concile
œcuménique[modifier | modifier le code]
Situation politique et religieuse[modifier | modifier le code]
Bien que la doctrine d'Arius ait été rejetée lors du concile de Nicée, les tenants de ce
courant réussissent à maintenir leur influence et les décisions du concile sont
contestées pendant plus de 50 ans, surtout en Orient, jusqu'à l'accession au pouvoir
de l'empereur Théodose, un Espagnol qui devient empereur de l'Orient en 379 et en
380 annonce soutenir la théologie de Nicée, d'accord avec l'empereur Gratien de
l'Occident3.
Ainsi, Théodose convoque dans sa capitale un concile de tous les évêques de son
empire (de l'Orient), sans participation du pape et des autres évêques occidentaux 3.
La tenue du concile[modifier | modifier le code]
Ce premier concile de Constantinople (de mai à juillet 381), où sont acceptés seuls
les évêques qui reconnaissent le symbole de Nicée, en excluant les ariens, établit un
symbole de foi désigné sous le nom de symbole de Nicée-Constantinople qui
complète le symbole de foi proclamé à Nicée, en développant les passages relatifs à
l'Incarnation et à l'Esprit–Saint dont la divinité est proclamée et en remplaçant les
anathèmes de conclusion par un développement sur l’Église et le monde à venir 3.

Symbole de Nicée-Constantinople[modifier | modifier le code]


Texte original[modifier | modifier le code]
Le symbole de Nicée-Constantinople se trouve dans les actes du concile de
Chalcédoine (451), qui l'a réaffirmé4 :
« Πιστεύομεν εἰς ἕνα θεὸν πατέρα παντοκράτορα, ποιητὴν οὐρανοῦ καὶ γῆς, ὁρατῶν τε
πάντων καὶ ἀοράτων·
καὶ εἰς ἕνα Κύριον Ἰησοῦν Χριστόν, τὸν υἱὸν τοῦ θεοῦ τὸν μονογενῆ, τὸν ἐκ τοῦ πατρὸς
γεννηθέντα πρὸ πάντων τῶν αἰώνων, φῶς ἐκ φωτός, θεὸν ἀληθινὸν ἐκ θεοῦ ἀληθινοῦ,
γεννηθέντα, οὐ ποιηθέντα, ὁμοούσιον τῷ πατρί, δι' οὗ τὰ πάντα ἐγένετο, τὸν δι' ἡμᾶς τοὺς
ἀνθρώπους καὶ διὰ τὴν ἡμετέραν σωτηρίαν κατελθόντα ἐκ τῶν οὐρανῶν, καὶ σαρκωθέντα ἐκ
πνεύματος ἁγίου καὶ Μαρίας τῆς παρθένου, καὶ ἐνανθρωπήσαντα, σταυρωθέντα τε ὑπὲρ
ἡμῶν ἐπὶ Ποντίου Πιλάτου, καὶ παθόντα καὶ ταφέντα, καὶ ἀναστάντα τῇ τρίτῃ ἡμέρᾳ κατὰ
τὰς γραφάς, καὶ ἀνελθόντα εἰς τοὺς οὐρανούς, καὶ καθεζόμενον ἐκ δεξιῶν τοῦ πατρὸς καὶ
πάλιν ἐρχόμενον μετὰ δόξης κρῖναι ζῶντας καὶ νεκρούς, οὗ τῆς βασιλείας οὐκ ἔσται τέλος·
καὶ εἰς τὸ πνεῦμα τὸ ἅγιον, τὸ Κύριον, τὸ ζωοποιόν, τὸ ἐκ τοῦ πατρὸς ἐκπορευόμενον, τὸ σὺν
πατρὶ καὶ υἱῷ συμπροσκυνούμενον καὶ συνδοξαζόμενον, τὸ λαλῆσαν διὰ τῶν προφητῶν· εἰς
μίαν, ἁγίαν, καθολικὴν καὶ ἀποστολικὴν ἐκκλησίαν. ὁμολογοῦμεν ἓν βάπτισμα εἰς ἄφεσιν
ἁμαρτιῶν. προσδοκῶμεν ἀνάστασιν νεκρῶν, καὶ ζωὴν τοῦ μέλλοντος αἰῶνος. ἀμήν. »
C'est dans ce texte original, avec les verbes « nous croyons … nous confessons …
nous attendons » au pluriel, que le symbole de Nicée-Constantinople est connu
aux Églises des trois conciles5. L'Église apostolique arménienne y ajoute plusieurs
phrases mais laisse inchangée la forme plurielle de ces verbes 6.
Comparaison avec le symbole de 325[modifier | modifier le code]
Le symbole adopté à Nicée en 325 est le suivant 7 :
« Πιστεύομεν εἰς ἕνα Θεὸν Πατέρα παντοκράτορα πάντων ὁρατῶν τε καὶ ἀοράτων ποιητήν·
καὶ εἰς ἕνα Κύριον Ἰησοῦν Χριστὸν τὸν Υἱὸν τοῦ Θεοῦ, γεννηθέντα ἐκ τοῦ Πατρὸς μονογενῆ
τουτέστιν ἐκ τῆς οὐσίας τοῦ Πατρος Θεὸν ἐκ Θεοῦ, Φῶς ἐκ Φωτός, Θεὸν ἀληθινὸν ἐκ Θεοῦ
ἀληθινοῦ, γεννηθέντα, οὐ ποιηθέντα, ὁμοούσιον τῷ Πατρί, δι’ οὗ τὰ πάντα ἐγένετο τά τε ἐν
τῷ οὐρανῷ καὶ τὰ ἐν τῇ γῇ, τὸν δι’ ἡμᾶς τοὺς ἀνθρώπους, καὶ διὰ τὴν ἡμετέραν σωτηρίαν,
κατελθόντα, καὶ σαρκωθέντα, καὶ ἐνανθρωπήσαντα, παθόντα, καὶ ἀναστάντα τῇ τρίτῃ ἡμέρᾳ,
ἀνελθόντα εἰς τοὺς οὐρανούς, ἐρχόμενον κρῖναι ζῶντας καὶ νεκρούς.
καὶ εἰς τὸ Ἅγιον Πνεῦμα.
Τοὺς δὲ λέγοντας Ἦν ποτε ὅτε οὐκ ἦν, καὶ Πρὶν γεννηθῆναι οὐκ ἦν, καὶ ὅτι Ἐξ οὐκ ὄντων
εγένετο, ἢ Ἐξ ἑτέρας ὑποστάσεως ἢ οὐσίας φάσκοντας εἶναι ἢ κτιστόν ἢ τρεπτόν ἢ
ἀλλοιωτὸν τὸν Υἱὸν τοῦ Θεοῦ, τούτους ἀναθεματίζει ἡ ἁγία καθολικὴ καὶ ἀποστολικὴ
ἐκκλησία. »
Le tableau suivant, présente les deux textes adoptés par les deux conciles n 1,n 2. Les
parties du texte de 325 qui sont omises ou déplacées dans la version de 381 sont
mises entre parenthèses, les phrases ajoutées en 381 sont écrites en italiques :

Premier concile de Nicée (325), 1er œcuménique Premier concile de Constantinople (381), 2d


œcuménique

Nous croyons en un seul Dieu Père tout-


Nous croyons en un seul Dieu Père tout-puissant,
puissant, créateur du ciel et de la terre, de
créateur de toutes les choses visibles et invisibles.
toutes les choses visibles et invisibles.

Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique


de Dieu, né du Père avant tous les siècles,
lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ;
Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de engendré et non fait, consubstantiel au Père, par
Dieu, né du Père, [c’est-à-dire de la substance du Père, qui tout a été fait ; qui pour nous hommes et
Dieu de Dieu, ] lumière de lumière, vrai Dieu de vrai pour notre salut est descendu des cieux, s’est
Dieu ; engendré, et non fait, consubstantiel au Père, incarné par le Saint-Esprit, de la Vierge
par qui tout a été fait [ce qui est au ciel et sur la terre] ; Marie et s’est fait homme ; qui en outre a été
qui pour nous, hommes, et pour notre salut est crucifié pour nous sous Ponce-Pilate, a
descendu, s’est incarné et s’est fait homme ; a souffert, souffert, a été enseveli et est ressuscité le
est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux, et troisième jour, selon les Écritures ; qui est
viendra de nouveau juger les vivants et les morts. monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le
Père, d’où il viendra avec gloire juger les
vivants et les morts ; dont le règne n’aura pas
de fin.

Nous croyons au Saint-Esprit, Seigneur et


vivifiant, qui procède du Père, doit être adoré
Et au Saint-Esprit.
et glorifié avec le Père et le Fils, qui a parlé
par les saints prophètes.

[Ceux qui disent : il y a un temps où il n’était pas :


Et l’Église, une, sainte, catholique et
avant de naître, il n’était pas ; il a été fait comme les
apostolique. Nous confessons un seul baptême
êtres tirés du néant ; il est d’une substance, d’une
pour la rémission des péchés. Nous attendons
essence différente, il a été créé ; le Fils de Dieu est
la résurrection des morts et la vie du siècle à
muable et sujet au changement, l’Église catholique et
venir. Ainsi-soit-il.
apostolique les anathématise]

« Ce symbole qui conserve les principaux éléments de celui de Nicée (dont
l'homoousios), en diffère sur plusieurs points. Contre Marcel d'Ancyre, il déclare que
« son règne (celui du Fils) n'aura pas de fin » ; contre
les pneumatomaques macédoniens, il développe l'article sur l'Esprit… L'anathème
final de Nicée disparaît, et avec lui la fâcheuse identification de l'ousie et de
l'hypostase »8.
Variations du texte de Nicée-Constantinople[modifier | modifier
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Texte liturgique grec[modifier | modifier le code]
Bien que le texte original contienne les termes « Πιστεύομεν… ὁμολογοῦμεν…
προσδοκοῦμεν » (Nous croyons… nous confessons… nous attendons), le texte
utilisé dans la liturgie par les Églises de tradition byzantine met ces trois verbes à la
première personne du singulier « Πιστεύω… ὁμολογῶ… προσδοκῶ » (Je crois… je
confesse… j'attends), pour accentuer le caractère personnel de la proclamation
du credo. Lorsqu'ils célèbrent la messe en grec, ce texte est récité aussi par les
catholiques, même les latins9, y compris le pape de Rome10,11.
« Πιστεύω εἰς ἕνα Θεόν, Πατέρα, Παντοκράτορα, ποιητὴν οὐρανοῦ καὶ γῆς, ὁρατῶν τε
πάντων καὶ ἀοράτων.
Καὶ εἰς ἕνα Κύριον Ἰησοῦν Χριστόν, τὸν Υἱὸν τοῦ Θεοῦ τὸν μονογενῆ, τὸν ἐκ τοῦ Πατρὸς
γεννηθέντα πρὸ πάντων τῶν αἰώνων· φῶς ἐκ φωτός, Θεὸν ἀληθινὸν ἐκ Θεοῦ ἀληθινοῦ,
γεννηθέντα οὐ ποιηθέντα, ὁμοούσιον τῷ Πατρί, δι' οὗ τὰ πάντα ἐγένετο. Τὸν δι' ἡμᾶς τοὺς
ἀνθρώπους καὶ διὰ τὴν ἡμετέραν σωτηρίαν κατελθόντα ἐκ τῶν οὐρανῶν καὶ σαρκωθέντα ἐκ
Πνεύματος Ἁγίου καὶ Μαρίας τῆς Παρθένου καὶ ἐνανθρωπήσαντα. Σταυρωθέντα τε ὑπὲρ
ἡμῶν ἐπὶ Ποντίου Πιλάτου, καὶ παθόντα καὶ ταφέντα. Καὶ ἀναστάντα τῇ τρίτῃ ἡμέρα κατὰ
τὰς Γραφάς. Καὶ ἀνελθόντα εἰς τοὺς οὐρανοὺς καὶ καθεζόμενον ἐκ δεξιῶν τοῦ Πατρός. Καὶ
πάλιν ἐρχόμενον μετὰ δόξης κρῖναι ζῶντας καὶ νεκρούς, οὗ τῆς βασιλείας οὐκ ἔσται τέλος.
Καὶ εἰς τὸ Πνεῦμα τὸ Ἅγιον, τὸ κύριον, τὸ ζωοποιόν, τὸ ἐκ τοῦ Πατρὸς ἐκπορευόμενον, τὸ
σὺν Πατρὶ καὶ Υἱῷ συμπροσκυνούμενον καὶ συνδοξαζόμενον, τὸ λαλῆσαν διὰ τῶν
προφητῶν. Εἰς μίαν, Ἁγίαν, Καθολικὴν καὶ Ἀποστολικὴν Ἐκκλησίαν. Ὁμολογῶ ἓν βάπτισμα
εἰς ἄφεσιν ἁμαρτιῶν. Προσδοκῶ ἀνάστασιν νεκρῶν. Καὶ ζωὴν τοῦ μέλλοντος
αἰῶνος. Ἀμήν12. »
Traductions françaises[modifier | modifier le code]
Traduction française du texte liturgique grec utilisée dans la liturgie des
communautés orthodoxes francophones :
« Je crois en un seul Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre, et
de toutes les choses visibles et invisibles.
Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, Fils Unique de Dieu, né du Père avant tous les
siècles, Lumière de Lumière, Vrai Dieu de Vrai Dieu, engendré, non créé,
consubstantiel au Père, par qui tout a été fait, qui pour nous, hommes, et pour notre
salut est descendu des cieux, s'est incarné du Saint-Esprit et de Marie, la Vierge, et
s'est fait homme. Il a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, a souffert et a été
enseveli ; et il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures, et il est monté aux
cieux et siège à la droite du Père ; et il reviendra en gloire juger les vivants et les
morts ; son règne n'aura point de fin.
Et en l'Esprit Saint, Seigneur, qui donne la vie, qui procède du Père, qui est adoré et
glorifié avec le Père et le Fils, qui a parlé par les prophètes. En l'Église, une, sainte,
catholique et apostolique. Je confesse un seul baptême en rémission des péchés.
J'attends la résurrection des morts, et la vie du siècle à venir. Amen. 13 »
La traduction officielle en français utilisée dans la liturgie catholique est la suivante :
« Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de
l'univers visible et invisible.
Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant
tous les siècles ; il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du
vrai Dieu. Engendré, non pas créé, consubstantiel au Père, et par lui tout a été fait.
Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l'Esprit-Saint, il a
pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce
Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour,
conformément aux Écritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il
reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ; et son règne n'aura pas
de fin.
Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et
du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par
les prophètes. Je crois en l'Église, une, sainte, catholique et apostolique. Je
reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J'attends la résurrection des
morts, et la vie du monde à venir. Amen.14 »

Feuille de messe comportant en gras la différence apportée par la nouvelle traduction (dernière ligne).

Depuis 2021, une nouvelle traduction est utilisée dans la liturgie catholique. Le terme
« de même nature que le Père » a été remplacé par « consubstantiel au Père »15.
Texte liturgique arménien en version française[modifier | modifier le
code]
« Nous croyons en Dieu, le Père Tout-Puissant, créateur du ciel et de la terre, des
choses visibles et invisibles.
Et en un Seigneur, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le Fils unique né de Dieu le Père,
c’est-à-dire de l’essence du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai
Dieu, engendré et non créé ; lui-même de la nature du Père, par qui toute chose a
été créée dans les cieux et sur la terre, les choses visibles et les invisibles ; qui pour
nous, les hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux, s’est incarné, s’est
fait homme, et est né parfaitement de Marie, la Vierge sainte, par l’action de l’Esprit
Saint et il prit d’Elle corps, âme et esprit et tout ce qui est dans l’homme, en réalité et
non fictivement ; il subit la passion, fut crucifié, enseveli ; il est ressuscité le troisième
jour ; monté aux cieux avec le même corps, il est assis à la droite du Père. Il viendra,
avec le même corps et dans la gloire du Père, pour juger les vivants et les morts, et
son règne n’a pas de fin.
Nous croyons aussi au Saint Esprit incréé et parfait, qui a parlé dans la Loi, les
prophètes et les Évangiles, qui est descendu sur le Jourdain, a prêché en (la
personne des) Apôtres et a habité dans les saints.
Nous croyons aussi en une seule Église sainte, universelle et apostolique, en un
baptême, au repentir, à l’expiation et à la rémission des péchés. A la résurrection des
morts, au jugement éternel des âmes et des corps, au royaume des cieux et à la vie
éternelle.
Quant à ceux qui disent : Il y eut un temps ou le Fils n’existait pas, ou : Il y eut un
temps où le Saint Esprit n’existait pas, ou bien s’ils disent que le Fils de Dieu et le
Saint Esprit sont venus à l’existence à partir du néant, ou qu’ils sont d’une autre
essence et qu’ils sont sujets au changement ou à l’altération, ceux-là la sainte Église
catholique et apostolique les anathématise. 6 »
L'orthodoxie de la forme arménienne est reconnue par le Saint-Siège6.

Voir aussi[modifier | modifier le code]


Articles connexes[modifier | modifier le code]

 Symbole des apôtres


 Symbole d'Athanase
 Consubstantialité
 Premier concile de Nicée
 Premier concile de Constantinople
 Filioque
 Antiquité tardive
Symbole des apôtres
64 langues
 Article
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 Voir l’historique
Miniature d'un manuscrit du XIII  siècle montrant les Apôtres en train de rédiger le Credo, en recevant
e

l'inspiration de l'Esprit Saint.

Le Symbole des Apôtres est une confession de foi chrétienne en usage en


Occident dans les Églises catholique et protestantes.
Il est aussi connu sous le nom de Credo (c'est-à-dire « je crois » en latin, la version
dans cette langue commençant par ce mot), mais un tel emploi est abusif, le
terme Credo désignant à proprement parler le Symbole de Nicée-Constantinople.

Le texte de la profession de foi[modifier | modifier le code]


Français (version traditionnelle depuis
le VII  siècle)1[modifier | modifier le code]
e

1. Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la


terre,
2. et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur,
3. qui a été conçu du Saint-Esprit, (et) (qui) est né de la Vierge Marie ;
4. (Il) a souffert sous Ponce Pilate, (Il) a été crucifié, (Il) est mort, (Il) a
été enseveli, (Il) est descendu aux enfers ;
5. le troisième jour, (Il) est ressuscité des morts ;
6. (Il) est monté aux cieux,
(Il) est assis (variante : Il siège) à la droite de Dieu, le Père tout-puissant ;
7. d'où Il viendra (variante : Il viendra de là) (pour) juger les vivants et les
morts.
8. Je crois en l'Esprit-Saint (variante : au Saint-Esprit)
9. la sainte Église catholique (version protestante : je crois à la sainte Église
universelle),
(à) la communion des saints,
10. la rémission des péchés,
11. la résurrection de la chair
12. la vie éternelle.
Amen.
À noter : Les variantes de la
version protestante du Credo s
ont dues à un souci de clarté
ou de traduction, mais ne
traduisent pas une divergence
de doctrine. Ainsi, l'adjectif
« catholique » du dernier
article est remplacé par sa
traduction (καθολικός /
katholikós signifiant
« général », « universel »),
pour ne pas prêter à confusion
avec l'Église catholique
romaine.
Variante (en français)
[modifier | modifier le code]
Plusieurs variantes de la
version ci-dessus ont existé.
L'une d'elles était donnée
comme plus ancienne par les
sources ecclésiastiques2 du
début du XX  siècle. Celles-ci
e

affirmaient même qu'elle était


antérieure à 1503, selon la
plupart des savants.
Les différences :
1. Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, [manque: « créateur du ciel et de la
terre]
4. a été crucifié sous Ponce Pilate, et a été enseveli,
Au lieu de : « a souffert
sous Ponce Pilate, a
été crucifié, est mort, a
été enseveli, est
descendu aux enfers ».
6.2. est assis à la droite du Père,
Au lieu de : « est
assis à la droite de
Dieu, le Père tout-
puissant ».
9. à la sainte Église, [manquent: (église) « catholique, (à) la communion des
saints »]
Cette version ne
se termine pas
par la ré-
affirmation de la
croyance « à
la vie
éternelle ».
Latin[modifier | 
modifier le code]
0:54

Le Credo en latin.

Credo in Deum, Patrem omnipotentem, Creatorem caeli et terrae.


Et in Iesum Christum, Filium eius unicum, Dominum nostrum:
qui conceptus est de Spiritu Sancto, natus ex Maria Virgine,
passus sub Pontio Pilato, crucifixus, mortuus, et sepultus,
descendit ad inferos,
tertia die resurrexit a mortuis,
ascendit ad caelos,
sedet ad dexteram Dei Patris omnipotentis,
inde venturus est iudicare vivos et mortuos.
Credo in Spiritum Sanctum,
sanctam Ecclesiam catholicam,
sanctorum communionem,
remissionem peccatorum,
carnis resurrectionem,
vitam aeternam.
Amen.

Histoire[m
Pour la traditio
aurait été tran
les Apôtres so
saint, ce que c
critique. Katte
du Credo jusq
de Tertullien. 
que sa forme
confession ba
la Gaule du V e

entendre qu'e
de Rome au II
l'Église Catho
l'ancien symb
Rome en citan
Ignace d'Antio
explicitement
sa Lettre aux
Tertullien (ver
symbole dans
Praescriptione
Velandis (ava
Praxeam (213

Marcel d'Ancy
dans une lettr
3408. Cyrille d
et Théodore d
consacrent de
d'Aquilée (ver
premier texte
défend son or
Guillaume Du
que cette prof
ainsi, parce qu
sa portion et a
« Pierre parle
Père tout-puis
terre. »
André : « Et e
Notre-Seigneu
Jacques le ma
SaintEsprit, né
Jean : « Qui a
crucifié, est m
Philippe : « Es
ressuscité le t
Barthélemi : «
à la droite de
Thomas : « D
les morts. »
Matthieu : « J
Jacques le mi
catholique , à
Simon : « Je c
Thadée : « A
Matthias : « A
Deux sermons
sont sans dou
gaulois du VI  
e

aussi une vers


articles un peu
Pierre dit : Je
puissant,
Jean dit : Créa
Jacob dit : Je
Fils unique No
André dit : Qu
né de la Vierg
Philippe dit : A
crucifié, est m
Thomas dit : E
troisième jour
Barthélemy di
à la droite de
Matthieu dit :
les morts.
Jacques, fils d
la sainte Églis
Simon le Zélo
rémission des
Judas, fils de
chair,
Matthias ache
Fondeme
apostoliq
code]
Dès les temps
les débuts du

 Matthieu, 2
 Romains,
 I Corinthie
Si le texte act
n'est pas un te
néanmoins su
Le concile de
l'origine apost
catéchisme de
« Ce que les chrétiens doivent savoir tout d’abord ce sont les vérités que les
saints apôtres, nos maîtres et nos guides dans la foi, inspirés par l’Esprit de
Dieu, ont renfermées dans les douze articles du symbole. Après avoir reçu de
Notre Seigneur l’ordre d’aller remplir pour lui les fonctions d’ambassadeurs (2
Co 5, 20) et de se répandre dans le monde entier pour prêcher l’Évangile à
toute créature (Mc 16, 15) ils jugèrent convenable de composer une formule
de foi chrétienne afin que tous eussent la même croyance et le même
langage, qu’il n’y eût ni division, ni schisme parmi ceux qu’ils allaient appeler à
la même foi et que tous fussent consommés dans un même esprit et un même
sentiment » (I, 1, 2).
Par ailleurs, la
d'Orient a gar
réciter le Cred
étymologiquem
brise en deux
années peuve
personnes (ou
parviendront t
rapprochant le
leur compléme
mains, on peu
parcourant ch
à l'auriculaire
l'auriculaire ga
Chez les
Réformés
Dans la Confe
1559, les Égli
déclarent reco
savoir des Ap
parce qu'ils so
Dieu ».
Jean Calvin d
l’inspiration du
« Je nomme le symbole des apôtres, mais je ne me soucie pas beaucoup de
savoir qui en a été l’auteur… Quoi qu’il en soit, je ne doute nullement, de
quelque part qu’il soit procédé, qu’il n’ait été dès le premier commencement
de l’Église et même dès le temps des apôtres reçu comme une confession
publique et certaine de la foi. »

Chez les o
le code]
Les orthodoxe
Symbole de N
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– Oui, je crois
Dans ce cas,
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à Satan, toujo

Référence
1. ↑ Catéchisme
pocket (nouve
2. ↑ « Historique
octobre 2007 
3. ↑ Catholic enc
4. ↑ Adolf von Ha
Fischbacher, 
5. ↑ Catéchisme
6. ↑ « Il est le sy
Pierre, le prem
commune », (
7. ↑ « Soyez don
Jésus-Christ,
véritablement
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et des enfers,
morts. C'est s
ressemblance
apostoliques,
8. ↑ « Historique
octobre 2007 
9. ↑ Dans Les H
10. ↑ Dans son C
11. ↑ Père Gabrie
catholique en
12. ↑ Sermon 241
13. ↑ Hardouin, C
14. ↑ Bénédictins
dominical de l

Voir auss
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 Credo (reli
 Notre Père
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Symbole des apôtres
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Gloire à Dieu
Gloire au Père
Prières Kyrie
liturgiques (messe) Notre Père
Prière eucharistique
Prière universelle
Sanctus
Sursum corda
Te Deum
Ubi caritas
Veni Creator Spiritus
Vidi aquam
Prières mariales Angélus
Ave Maris Stella
Je vous salue Marie
Laudate Mariam
O Sanctissima
Rosaire
Souvenez-vous
Sub tuum præsidium
Tota pulchra es Maria
Alma Redemptoris Mater
Ave Regina
Quatre antiennes mariales
Regina cæli
Salve Regina
Litanies des saints
Litanies Litanies de Lorette
Litanies du Sacré-Cœur
Chapelet des Cinq Plaies
Chapelets et neuvaines Chapelet des Cinq Plaies de Jésus
Neuvaine de la grâce
Adoration eucharistique
Adoro te devote
Anima Christi
Ave verum corpus
Salut du Saint-Sacrement
Ecce panis angelorum
O salutaris Hostia
Panis Angelicus
Tantum ergo
Benedictus
Grandes antiennes « Ô » de l'Avent
Liturgie des Heures Magnificat
Nunc dimittis
Te decet laus
Dies iræ
Lauda Sion
Séquence Stabat Mater
Veni Sancte Spiritus
Victimæ paschali laudes
In paradisum et Chorus angelorum
Office des morts Pie Jesu
Requiem
Autres prières Acte de contrition
Acte de foi
Acte d'espérance
Acte de charité
Action de grâce après la communion
Angele Dei
Bénédicité
Da pacem Domine
Domine, salvum fac regem
Louanges divines
Media vita in morte sumus
Miserere
Prière à saint Michel
Prière de saint François
Prière de saint Patrick
Rorate cæli
De profund

Symbole d'Athanase
Le Symbole d'Athanase est aussi appelé Quicumque, d'après son premier mot, pour éviter la
mention d'Athanase est une confession de foi. Césaire d'Arles est le premier à citer ce symbole, et il
l'attribue à Athanase. Cette attribution est toutefois débattue.

Il ne faut pas confondre le Quicumque et la confession de foi de l'Église d'Arménie dénommée


également Symbole d'Athanase.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le « Quicumque » (parfois orthographié Quicunque) aurait été composé en latin au début


du vie siècle en Gaule méridionale1.

La première mention qui en est connue se trouve dans un sermon de Césaire d'Arles2. De la Gaule, il
rayonne dans les pays voisins, en Espagne, en Afrique ; en 633, le quatrième concile de Tolède,
présidé par Isidore de Séville, en incorpore dans sa déclaration doctrinale des fragments ; il est
signalé dans le canon du concile d’Autun tenu vers 670, sous l’évêque saint Léger ;
au viiie siècle, Boniface l'introduit en Allemagne comme chant d'église ; il est connu en Angleterre.
Hayton, d'abord abbé de Reichenau, puis évêque de Bâle, en impose la récitation chaque dimanche à
prime, et Anskar, évêque de Brême, recommande en mourant de le chanter.

L'Église romaine l'a connu dès le ixe siècle, mais il ne pénétra que plus tard dans l'office romain.
Aux xe et xie siècles, il n'est pas récité seulement le dimanche, mais tous les jours dans les églises de
Gaule.

Le « Quicumque » n'appartient pas à l'Église grecque qui ne l'a connu que fort tard. La conception
trinitaire qui y est exposée est fortement augustinienne. Il présente également de nombreuses
ressemblances avec le Commonitorium de Vincent de Lérins3.

Il fut utilisé par les latins lors de la querelle avec les grecs autour du filioque au ixe siècle.

Usage liturgique dans l'Église catholique

À l'office romain (chanoines et clergé séculier), il était récité à l'office de Prime, les dimanches
après l'épiphanie et après la Pentecôte. Il n'est plus récité aujourd'hui qu'à l'office de prime du
dimanche de la Sainte Trinité et à prime, tous les jours à l'office de certaines communautés
monastiques.
Il est également récité ou chanté, dans tous les centres de l'Opus Dei, le troisième dimanche de
chaque mois, avant ou après la méditation du matin4.
Le symbole dit « d'Athanase » de l'Église
d'Arménie[modifier | modifier le code]
La profession de foi de l'Église d'Arménie est le Symbole dit « d'Athanase » (qu'il ne faut pas
confondre avec le « Quicumque »), dont l'usage liturgique fut adopté au VIe siècle en lieu et place
du Symbole de Nicée. Conforme à l'« Hermeneia », un Symbole antérieur à 373 et déjà attribué à
saint Athanase, il est relativement proche du Symbole de Nicée-Constantinople (381).
L'attribution à saint Athanase d'Alexandrie, sans aucun doute inexacte, ne fut peut-être pas
formelle mais put correspondre à l'usage ancien qui plaçait volontiers les écrits liturgiques sous
l'autorité d'un Père de l'Église particulièrement estimé.
Les particularités du Symbole d'Athanase sont nées pour l'essentiel de l'usage qui était en
vigueur en Orient jusqu'à la généralisation du Symbole de Nicée-Constantinople au VIe siècle :
chacune des Églises avait sa propre formulation du Symbole de la foi, constituée à partir d'une
structure commune mais laissant place à des variantes parfois significatives (Symboles de
Jérusalem, de Salamine, d'Antioche, de Mopsueste…). Lorsqu'un évêque entrait en charge, il
envoyait à ses frères dans l'épiscopat le Symbole de son Église, que ceux-ci reconnaissaient
avant d'admettre le nouvel évêque à leur communion.

Notes et références

Credo (christianisme)
Le Credo (latin pour « je crois ») désigne le texte officiel de la profession de foi chrétienne, telle
qu'exprimée en latin. Le premier mot du texte 'credo...' en est venu à en signifier l'entièreté. La
première définition officielle d'un 'credo' de la foi chrétienne est le fruit des conciles de
Nicée (325) et Constantinople (381), amplifiant un texte plus simple utilisé liturgiquement dès les
premiers siècles et appelé le Symbole des apôtres. Ce texte du concile de Nicée est commun
aux différentes traditions chrétiennes : Credo in unum Deum (« Je crois en un seul Dieu »).

Historique[modifier | modifier le code]
Dans les premiers siècles après Jésus-Christ, plusieurs prêtres chrétiens, tels saint Irénée de
Lyon, saint Jérôme de Stridon, mentionnaient le « Symbole », sans en préciser le texte. Il
s'agissait, selon eux, de la règle de la foi que l'Église reçut directement des Apôtres1.
Le premier usage du « Symbole » dans la liturgie fut adopté par le patriarche d'Antioche, Pierre le
Foulon, dans la deuxième moitié du Ve siècle. Sans délai, Alexandrie et Constantinople suivirent
cette pratique, encore récitation pendant l'offrande du sacrifice am 1.
Vers 550 ou plus tard à Rome, et vraisemblablement sous le pontificat de Vigile († 555),
le Symbole de Nicée remplaça celui des apôtres pour le baptême de Pâques (pas à la messe).
Le texte manquait encore de dogme de filioque. En Gaule, cette pratique était effectivement
enregistrée :

 Sacramentaire gélasien (copié au milieu du VIIIe siècle dans la région


parisienne) : INCIPIT PRAEFATIO SYMBOLI AD ELECTOS (Credo en bilangue)2
Le IIIe concile de Tolède ordonna en 589 le chant du Credo de Constantinople à la messe, avant
le Pateram 2. Il s'agissait en fait d'une réaction à l'arianisme3. Désormais, en Espagne,
le Credo était récité ou exécuté en chant mozarabe dans la messe, avant le Pater Noster, en
préparation à la communion4,3,am 3.
Aux VIIe et VIIIe siècles, la version Symbole des apôtres était chantée en Irlande, également
pendant la messe4. L'antiphonaire de Bangor, mentionné au-dessus, était son témoin. Puis,
l'exécution disparut, à la suite de la recommandation de la règle de saint Benoît par
saint Grégoire Ier. La mélodie de ce Credo aussi fut perdue, car sa disparition précédait l'invention
des neumes.
On constate la pratique du Credo dans le royaume de Charlemagne. En effet, le concile d'Aix-la-
Chapelle, tenu à sa capitale en 809, confirma la doctrine de filioque, mais sans ajouter celle-ci
dans le texte du Credo5. D'ailleurs, Amalaire de Metz écrivait qu'après l'Évangile, l'évêque
étonnait Credo in unum Deum donc évidemment à la messe, dans son diocèse6. L'œuvre de
l'abbé Smaragde de Saint-Mihiel précisait les autorisations et conditions de ce sujet, octroyées
par le pape Léon IIIam 4.
Finalement, le pape Benoît VIII ordonna en 1014 que toutes les églises en Occident chantent
le Credo. Il s'agit du Symbole de Nicée-Constantinople, mais le pape avait fait ajouter le
verset qui ex Patre, Filioque procedit, définitivement1. Cette officialisation fut autorisée, à
condition que l'usage soit limité aux messes solennelles des dimanches et fêtes 4.
Un manuscrit du chant vieux-romain, plus ancien que le chant grégorien, confirme cette adoption
tardive. Le dit Graduel Sainte-Cécile de Transtévère, copié à Rome en 1071, manque encore
de Credo. Sa Gloria est directement suivie de quelques Sanctus7. Comme la composition de ce
chant papal officiel se termina auparavant, sans doute le célébrant récitait-il le Credo auprès du
Vatican, jusqu'à ce que le chant grégorien soit formellement adopté au début du XIIIe siècle.

Credos œcuméniques[modifier | modifier le code]


 le Symbole des apôtres;
 le Symbole de Nicée-Constantinople;
 le Symbole d'Athanase ou Quicumque.

Injunctum nobis — Wikipédia (wikipedia.org)

Injunctum nobis est une bulle pontificale. Elle a été fulminée par le pape Pie IV le 13
novembre 1564. Elle impose désormais la Professio fidei tridentina (« profession de foi
tridentine »), issue du concile de Trente, à tous les clercs, supérieurs d'ordre et professeurs
d'université1.

Texte en français de la profession de foi


tridentine[modifier | modifier le code]
Moi, N…, je crois et je professe d'une foi ferme tous et chacun des articles contenus dans le
symbole de la foi dont se sert l'Église romaine, c'est-à-dire :

 Symbole de Nicée-Constantinople ;
 J'accepte et j'embrasse très fermement les traditions apostoliques et celles de l'Église, et
toutes les autres observances et constitutions de cette même Église. De même j'accepte
l'Écriture sainte, suivant le sens qu'a tenu et que tient notre sainte mère l'Église, à qui il
appartient de juger du véritable sens et de l'interprétation des saintes Écritures. Je
n'accepterai et je n'interpréterai jamais l'Écriture que selon le consentement unanime des
Pères.
Je professe aussi qu'il y a, véritablement et à proprement parler, sept sacrements de la Loi
nouvelle, institués par notre Seigneur Jésus-Christ et nécessaires au salut du genre humain, bien
que tous ne le soient pas pour chacun : le baptême, la confirmation, l'Eucharistie, la pénitence,
l'extrême-onction, l'ordre et le mariage. Ils confèrent la grâce et, parmi eux, le baptême, la
confirmation et l'ordre ne peuvent être réitérés sans sacrilège. Je reçois et j'accepte aussi les
rites reçus et approuvés de l'Église catholique dans l'administration solennelle des dits
sacrements.
J'embrasse et je reçois tous et chacun des articles qui ont été définis et déclarés au saint concile
de Trente sur le péché originel et la justification. Je professe également qu'à la messe est offert à

Dieu un sacrifice véritable, proprement dit, propitiatoire pour les vivants et les morts, et que, dans
le très saint sacrement de l'Eucharistie, se trouvent vraiment, réellement et substantiellement le
corps et le sang, conjointement avec l'âme et la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ, et qu'un
changement s'accomplit, de toute la substance du pain en son corps et de toute la substance du
vin en son sang, changement que l'Église catholique appelle transsubstantiation. J'affirme aussi
que, sous une seule des espèces, c'est le Christ tout entier et complet et le véritable sacrement
qu'on reçoit.
Je tiens sans défaillance qu'il y a un purgatoire et que les âmes qui y sont retenues sont aidées
par les intercessions des fidèles. Et également que les saints qui règnent conjointement avec le
Christ doivent être vénérés et invoqués ; qu'ils offrent pour nous des prières à Dieu et que leurs
reliques doivent être vénérées. Je déclare fermement qu'on peut avoir et garder les images du
Christ et de la mère de Dieu toujours vierge, ainsi que celles des autres saints, et qu'il faut leur
rendre l'honneur et la vénération qui leur sont dus. J'affirme aussi que le pouvoir des indulgences
a été laissé par le Christ dans l'Église et que leur usage est très salutaire au peuple chrétien.
Je reconnais la sainte, catholique et apostolique Église romaine comme la mère et la maîtresse
de toutes les Églises. Je promets et je jure vraie obéissance au Pontife romain, successeur du
bienheureux Pierre, chef des Apôtres. et vicaire de Jésus-Christ. Je reçois et je professe sans en
douter tout ce qui, par les saints canons et par les conciles œcuméniques, principalement par le
saint concile de Trente, a été transmis, défini et déclaré. En même temps, je condamne, je rejette
et j'anathématise également tout ce qui leur est contraire et toute espèce d'hérésie condamnée,
rejetée et anathématisée par l'Église.
Cette vraie foi catholique, hors de laquelle personne ne peut être sauvé, que je professe
présentement de plein gré et que je tiens sincèrement, moi, N… je promets, je prends
l'engagement, et je jure de la garder et de la confesser, Dieu aidant, entière et inviolée, très
fidèlement jusqu'à mon dernier soupir, et de prendre soin, autant que je le pourrai, qu'elle soit
tenue, enseignée et prêchée par ceux qui dépendent de moi ou par ceux sur qui ma charge me
demandera de veiller. Qu'ainsi Dieu me soit en aide et ces saints Évangiles.

Liens internes

Profession de foi de Paul VI — Wikipédia (wikipedia.org)


Profession de foi de Paul VI

À la gloire du Dieu très saint et de Notre-Seigneur Jésus-Christ, confiant en l’aide de la Très Sainte
Vierge Marie et des bienheureux apôtres Pierre et Paul, pour l’utilité et l’édification de l’Église, au nom
de tous les pasteurs et de tous les fidèles, Nous prononçons maintenant cette profession de foi, dans
la pleine communion spirituelle avec vous tous, chers frères et fils.
Nous croyons en un seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur des choses visibles comme ce
monde où s’écoule notre vie passagère, des choses invisibles comme les purs esprits qu’on nomme
aussi les anges, et Créateur en chaque homme de son âme spirituelle et immortelle. Nous croyons
que ce Dieu unique est absolument un dans son essence infiniment sainte comme dans toutes ses
perfections, dans sa toute-puissance, dans sa science infinie, dans sa providence, dans sa volonté et
dans son amour. Il est Celui qui est, comme il l’a révélé à Moïse ; et il est Amour, comme l’apôtre Jean
nous l’enseigne : en sorte que ces deux noms, Être et Amour, expriment ineffablement la même divine
réalité de Celui qui a voulu se faire connaître à nous, et qui, « habitant une lumière inaccessible », est
en lui-même au-dessus de tout nom, de toutes choses et de toute intelligence créée. Dieu seul peut
nous en donner la connaissance juste et plénière en se révélant comme Père, Fils et Esprit Saint, dont
nous sommes par grâce appelés à partager, ici-bas dans l’obscurité de la foi et au-delà de la mort
dans la lumière éternelle, l’éternelle vie.
Les liens mutuels constituant éternellement les trois personnes, qui sont chacune le seul et même
Être divin, sont la bienheureuse vie intime du Dieu trois fois saint, infiniment au-delà de ce que nous
pouvons concevoir à la mesure humaine. Nous rendons grâce cependant à la bonté divine du fait que
de très nombreux croyants puissent attester avec Nous devant les hommes l’unité de Dieu, bien qu’ils
ne connaissent pas le mystère de la Très Sainte Trinité. Nous croyons donc au Père qui engendre
éternellement le Fils, au Fils, Verbe de Dieu, qui est éternellement engendré, au Saint-Esprit,
personne incréée qui procède du Père et du Fils comme leur éternel amour. Ainsi en les trois
personnes divines, coaeternae sibi et coaequales, surabondent et se consomment, dans la
surexcellence et la gloire propres à l’être incréé, la vie et la béatitude de Dieu parfaitement un, et
toujours "doit être vénérée l’unité dans la trinité et la trinité dans l’unité".
Nous croyons en Notre Seigneur Jésus-Christ, qui est le Fils de Dieu. Il est le Verbe éternel, né du
Père avant tous les siècles et consubstantiel au Père, « homoousios to Patri », et par lui tout a été fait.
Il s’est incarné par l’œuvre du Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie et s’est fait homme : égal
donc au Père selon la divinité, et inférieur au Père selon l’humanité et un lui-même, non par quelque
impossible confusion des natures mais par l’unité de la personne. Il a habité parmi nous, plein de
grâce et de vérité. Il a annoncé et instauré le Royaume de Dieu et nous a fait en lui connaître le Père.
Il nous a donné son commandement nouveau de nous aimer les uns les autres comme il nous a
aimés. Il nous a enseigné la voie des béatitudes de l’Évangile : pauvreté en esprit, douleur supportée
dans la patience, soif de la justice, miséricorde, pureté du cœur, volonté de paix, persécution endurée
pour la justice. Il a souffert sous Ponce Pilate, Agneau de Dieu portant sur lui les péchés du monde, et
il est mort pour nous sur la croix, nous sauvant par son sang rédempteur. Il a été enseveli et, de son
propre pouvoir, il est ressuscité le troisième jour, nous élevant par sa résurrection à ce partage de la
vie divine qu’est la vie de la grâce. Il est monté au ciel et il viendra de nouveau, en gloire cette fois,
pour juger les vivants et les morts : chacun selon ses mérites - ceux qui ont répondu à l’amour et à la
pitié de Dieu allant à la vie éternelle, ceux qui les ont refusés jusqu’au bout allant au feu qui ne s’éteint
pas. Et son règne n’aura pas de fin.

Nous croyons en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie, qui est adoré et glorifié avec le
Père et le Fils. Il nous a parlé par les Prophètes, il nous a été envoyé par le Christ après sa
Résurrection et son Ascension auprès du Père ; il illumine, vivifie, protège et conduit l’Église ; il en
purifie les membres s’ils ne se dérobent pas à la grâce. Son action qui pénètre au plus intime de
l’âme, rend l’homme capable de répondre à l’appel de Jésus : "Soyez parfaits comme votre Père
céleste est parfait" (Mt. V, 48). Nous croyons que Marie est la Mère demeurée toujours vierge du
Verbe incarné, notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ, et qu’en raison de cette élection singulière elle a
été, en considération des mérites de son Fils, rachetée d’une manière plus éminente, préservée de
toute souillure du péché originel et comblée du don de la grâce plus que toutes les autres créatures.
Associée par un lien étroit et indissoluble aux mystères de l’Incarnation et de la Rédemption, la Très
Sainte Vierge, l’Immaculée, a été, au terme de sa vie terrestre, élevée en corps et en âme à la gloire
céleste et configurée à son Fils ressuscité en anticipation du sort futur de tous les justes ; et Nous
croyons que la Très Sainte Mère de Dieu, nouvelle Ève, mère de l’Église, continue au ciel son rôle
maternel à l’égard des membres du Christ, en coopérant à la naissance et au développement de la vie
divine dans les âmes des rachetés.

Nous croyons qu’en Adam tous ont péché, ce qui signifie que la faute originelle commise par lui a fait
tomber la nature humaine, commune à tous les hommes, dans un état où elle porte les conséquences
de cette faute et qui n’est pas celui où elle se trouvait d’abord dans nos premiers parents, constitués
dans la sainteté et la justice, et où l’homme ne connaissait ni le mal ni la mort. C’est la nature humaine
ainsi tombée, dépouillée de la grâce qui la revêtait, blessée dans ses propres forces naturelles et
soumise à l’empire de la mort, qui est transmise à tous les hommes et c’est en ce sens que chaque
homme naît dans le péché. Nous tenons donc, avec le Concile de Trente, que le péché originel est
transmis avec la nature humaine, "non par imitation, mais par propagation", et qu’il est ainsi "propre à
chacun". Nous croyons que Notre-Seigneur Jésus-Christ, par le sacrifice de la croix, nous a rachetés
du péché originel et de tous les péchés personnels commis par chacun de nous, en sorte que, selon
la parole de l’Apôtre, "là où le péché avait abondé, la grâce a surabondé". Nous croyons à un seul
baptême institué par Notre-Seigneur Jésus-Christ pour la rémission des péchés. Le baptême doit être
administré même aux petits enfants qui n’ont pu encore se rendre coupables d’aucun péché
personnel, afin que, nés privés de la grâce surnaturelle, ils renaissent "de l’eau et de l’Esprit Saint" à
la vie divine dans le Christ Jésus.

Nous croyons à l’Église une, sainte, catholique et apostolique, édifiée par Jésus-Christ sur cette pierre
qui est Pierre. Elle est le corps mystique du Christ, à la fois société visible instituée avec des organes
hiérarchiques et communauté spirituelle, l’Église terrestre ; elle est le peuple de Dieu pérégrinant ici-
bas et l’Église comblée des biens célestes ; elle est le germe et les prémices du Royaume de Dieu,
par lequel se continuent, au long de l’histoire humaine, l’œuvre et les douleurs de la Rédemption et
qui aspire à son accomplissement parfait au-delà du temps dans la gloire. Au cours du temps, le
Seigneur Jésus forme son Église par les sacrements qui émanent de sa plénitude. C’est par eux
qu’elle rend ses membres participants au mystère de la mort et de la résurrection du Christ, dans la
grâce du Saint-Esprit qui lui donne vie et action. Elle est donc sainte tout en comprenant en son sein
des pécheurs, parce qu’elle n’a elle-même d’autre vie que celle de la grâce : c’est en vivant de sa vie
que ses membres se sanctifient ; c’est en se soustrayant à sa vie qu’ils tombent dans les péchés et
les désordres qui empêchent le rayonnement de sa sainteté. C’est pourquoi elle souffre et fait
pénitence pour ses fautes, dont elle a le pouvoir de guérir ses enfants par le sang du Christ et le don
de l’Esprit Saint. Héritière des divines promesses et fille d’Abraham selon l’Esprit, par cet Israël dont
elle garde avec amour les Écritures et dont elle vénère les patriarches et les prophètes ; fondée sur
les apôtres et transmettant de siècle en siècle leur parole toujours vivante et leurs pouvoirs de pasteur
dans le successeur de Pierre et les évêques en communion avec lui ; perpétuellement assistée par le
Saint-Esprit, elle a charge de garder, enseigner, expliquer et répandre la vérité que Dieu a révélée
d’une manière encore voilée par les prophètes et pleinement par le Seigneur Jésus. Nous croyons
tout ce qui est contenu dans la parole de Dieu, écrite ou transmise, et que l’Église propose à croire
comme divinement révélé, soit par un jugement solennel, soit par le magistère ordinaire et universel.
Nous croyons à l’infaillibilité dont jouit le successeur de Pierre quand il enseigne ex cathedra comme
pasteur et docteur de tous les fidèles, et dont est assuré aussi le corps des évêques lorsqu’il exerce
avec lui le magistère suprême.

Nous croyons que l’Église, fondée par Jésus-Christ et pour laquelle il a prié, est indéfectiblement une
dans la foi, le culte et le lien de la communion hiérarchique. Au sein de cette Église, la riche variété
des rites liturgiques et la légitime diversité des patrimoines théologiques et spirituels et des disciplines
particulières, loin de nuire à son unité, la manifestent davantage. Reconnaissant aussi l’existence, en
dehors de l’organisme de l’Église du Christ, de nombreux éléments de vérité et de sanctification qui lui
appartiennent en propre et tendent à l’unité catholique, et croyant à l’action du Saint-Esprit qui suscite
au cœur des disciples du Christ l’amour de cette unité, Nous avons l’espérance que les chrétiens qui
ne sont pas encore dans la pleine communion de l’unique Église se réuniront un jour en un seul
troupeau avec un seul pasteur. Nous croyons que l’Église est nécessaire au salut, car le Christ qui est
seul médiateur et voie de salut se rend présent pour nous dans son Corps qui est l’Église. Mais le
dessein divin du salut embrasse tous les hommes ; et ceux qui, sans faute de leur part, ignorent
l’Évangile du Christ et son Église mais cherchent Dieu sincèrement et, sous l’influence de la grâce,
s’efforcent d’accomplir sa volonté reconnue par les injonctions de leur conscience, ceux-là, en un
nombre que Dieu seul connaît, peuvent obtenir le salut.

Nous croyons que la messe célébrée par le prêtre représentant la personne du Christ en vertu du
pouvoir reçu par le sacrement de l’ordre, et offerte par lui au nom du Christ et des membres de son
Corps mystique, est le sacrifice du calvaire rendu sacramentellement présent sur nos autels. Nous
croyons que, comme le pain et le vin consacrés par le Seigneur à la Sainte Cène ont été changés en
son Corps et son Sang qui allaient être offerts pour nous sur la croix, de même le pain et le vin
consacrés par le prêtre sont changés au corps et au sang du Christ glorieux siégeant au ciel, et Nous
croyons que la mystérieuse présence du Seigneur, sous ce qui continue d’apparaître à nos sens de la
même façon qu’auparavant, est une présence vraie, réelle et substantielle. Le Christ ne peut être ainsi
présent en ce sacrement autrement que par le changement en son corps de la réalité elle-même du
pain et par le changement en son sang de la réalité elle-même du vin, seules demeurant inchangées
les propriétés du pain et du vin que nos sens perçoivent. Ce changement mystérieux, l’Église l’appelle
d’une manière très appropriée transsubstantiation. Toute explication théologique, cherchant quelque
intelligence de ce mystère, doit pour être en accord avec la foi catholique, maintenir que, dans la
réalité elle-même, indépendante de notre esprit, le pain et le vin ont cessé d’exister après la
consécration, en sorte que c’est le corps et le sang adorables du Seigneur Jésus qui dès lors sont
réellement devant nous sous les espèces sacramentelles du pain et du vin, comme le Seigneur l’a
voulu, pour se donner à nous en nourriture et pour nous associer à l’unité de son Corps mystique.
L’unique et indivisible existence du Seigneur glorieux au ciel n’est pas multipliée, elle est rendue
présente par le sacrement dans les multiples lieux de la terre où la messe est célébrée. Et elle
demeure présente, après le sacrifice, dans le Saint Sacrement, qui est, au tabernacle, le cœur vivant
de chacune de nos églises. Et c’est pour nous un devoir très doux d’honorer et d’adorer dans la sainte
hostie, que nos yeux voient, le Verbe incarné qu’ils ne peuvent pas voir et qui, sans quitter le ciel,
s’est rendu présent devant nous.

Nous confessons que le royaume de Dieu commencé ici-bas en l’Église du Christ n’est pas de ce
monde, dont la figure passe, et que sa croissance propre ne peut se confondre avec le progrès de la
civilisation, de la science ou de la technique humaines, mais qu’elle consiste à connaître toujours plus
profondément les insondables richesses du Christ, à espérer toujours plus fortement les biens
éternels, à répondre toujours plus ardemment à l’amour de Dieu, à dispenser toujours plus largement
la grâce et la sainteté parmi les hommes. Mais c’est ce même amour qui porte l’Église à se soucier
constamment du vrai bien temporel des hommes. Ne cessant de rappeler à ses enfants qu’ils n’ont
pas ici-bas de demeure permanente, elle les presse aussi de contribuer, chacun selon sa vocation et
ses moyens, au bien de leur cité terrestre, de promouvoir la justice, la paix et la fraternité entre les
hommes, de prodiguer leur aide à leurs frères, surtout aux plus pauvres et aux plus malheureux.
L’intense sollicitude de l’Église, épouse du Christ, pour les nécessités des hommes, leurs joies et leurs
espoirs, leurs peines et leurs efforts, n’est donc rien d’autre que son grand désir de leur être présente
pour les illuminer de la lumière du Christ et les rassembler tous en lui, leur unique Sauveur. Elle ne
peut signifier jamais que l’Église se conforme elle-même aux choses de ce monde, ni que diminue
l’ardeur de l’attente de son Seigneur et du royaume éternel.

Nous croyons à la vie éternelle. Nous croyons que les âmes de tous ceux qui meurent dans la grâce
du Christ, soit qu’elles aient encore à être purifiées au purgatoire, soit que dès l’instant où elles
quittent leur corps, Jésus les prenne au paradis comme il a fait pour le bon larron, sont le peuple de
Dieu dans l’au-delà de la mort, laquelle sera définitivement vaincue le jour de la résurrection où ces
âmes seront réunies à leur corps. Nous croyons que la multitude de celles qui sont rassemblées
autour de Jésus et de Marie au paradis forme l’Église du ciel, où dans l’éternelle béatitude elles voient
Dieu tel qu’il est et où elles sont aussi, à des degrés divers, associées avec les saints anges au
gouvernement divin exercé par le Christ en gloire, en intercédant pour nous et en aidant notre
faiblesse par leur sollicitude fraternelle.
Nous croyons à la communion de tous les fidèles du Christ, de ceux qui sont pèlerins sur la terre, des
défunts qui achèvent leur purification, des bienheureux du ciel, tous ensemble formant une seule
Église, et Nous croyons que dans cette communion l’amour miséricordieux de Dieu et de ses saints
est toujours à l’écoute de nos prières, comme Jésus nous l’a dit : Demandez et vous recevrez. Aussi
est-ce avec foi et dans l’espérance que Nous attendons la résurrection des morts et la vie du monde à
venir.
Béni soit le Dieu trois fois saint. Ainsi soit-il.
Paul PP. VI

Sursum Corda - Profession de Foi de Paul VI (free.fr)

PAUL VI
PROFESSION DE FOI
 

        A la gloire du Dieu très saint et de Notre-Seigneur Jésus-Christ, confiant en


l'aide de la Très Sainte Vierge Marie et des bienheureux apôtres Pierre et Paul, pour
l'utilité et l'édification de l'Église, au nom de tous les pasteurs et de tous les fidèles,
Nous prononçons maintenant cette profession de foi, dans la pleine communion
spirituelle avec vous tous, chers frères et fils.

UN SEUL DIEU, PERE, FILS ET SAINT-ESPRIT

        Nous croyons en un seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, créateur des choses
visibles comme ce monde où s'écoule notre vie passagère, des choses invisibles
comme les purs esprits qu'on nomme aussi les anges, et créateur en chaque homme
de son âme spirituelle et immortelle.

        Nous croyons que ce Dieu unique est absolument un dans son essence
infiniment sainte comme dans toutes ses perfections, dans sa toute-puissance, dans
sa science infinie, dans sa providence, dans sa volonté et dans son amour. Il
est Celui qui est comme il l'a révélé à Moise; et il est Amour, comme l'apôtre Jean
nous l'enseigne : en sorte que ces deux a voulu se faire connaître à nous, et qui,
"habitant noms, Être et Amour, expriment ineffablement la même divine réalité de
Celui qui a voulu se faire connaître à nous, et qui, " habitant une lumière
inaccessible ", est en lui-même au-dessus de tout nom, de toutes choses et de toute
intelligence créée. Dieu seul peut nous en donner la connaissance juste et plénière
en se révélant comme Père, Fils et Esprit-Saint, dont nous sommes par grâce
appelés à partager, ici-bas dans l'obscurité de la foi et au-delà de la mort dans la
lumière éternelle, l'éternelle vie. Les liens mutuels constituant éternellement les
trois personnes, qui sont chacune le même être divin, sont la bienheureuse vie
intime du Dieu trois fois saint infiniment au-delà de tout ce que nous pouvons
concevoir à la mesure humaine. Nous rendons grâce cependant à la bonté divine du
fait que de très nombreux croyants puissent attester avec Nous devant les hommes
l'unité de Dieu, bien qu'ils ne connaissent pas le mystère de la Très Sainte Trinité.

        Nous croyons donc au Père qui engendre éternellement le Fils, au Fils, Verbe
de Dieu, qui est éternellement engendré, au Saint-Esprit, personne incréée qui
procède du Père et du Fils comme éternel amour. Ainsi en les trois personnes
divines, coaeternae sibi et coaequales, surabondent et se consomment, dans la
surexcellence et la gloire propres à l'être incréé, la vie et la béatitude de Dieu
parfaitement un, et toujours " doit être vénérée l'unité dans la trinité et la trinité
dans l'unité ".

LE CHRIST, DIEU FAIT HOMME

        Nous croyons en Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui est le Fils de Dieu. Il est le
verbe éternel, né du Père avant tous les siècles et consubstantiel au
Père, homoousios to Patri, et par lui tout a été fait. Il s'est incarné par l'œuvre du
Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie et s'est fait homme : égal donc au Père
selon la divinité, et inférieur au Père selon l'humanité et un lui-même non par
quelque impossible confusion des natures mais par l'unité de la personne.

        Il a habité parmi nous, plein de grâce et de vérité. Il a annoncé et instauré le


Royaume de Dieu et nous a fait en lui connaître le Père. Il nous a donné son
commandement nouveau de nous aimer les uns les autres comme -il nous a aimés.
Il nous a enseigné la voie des béatitudes de l'Évangile : pauvreté en esprit, douceur,
douleur supportée dans la patience, soif de la justice, miséricorde, pureté du cœur,
volonté de paix, persécution endurée pour la justice.

        Il a souffert sous Ponce Pilate, Agneau de Dieu, portant sur lui les péchés, du
monde, et il est mort pour nous sur la croix, nous sauvant par son sang rédempteur.
Il a été enseveli et, de son propre pouvoir, il est ressuscité le troisième jour, nous
élevant par sa résurrection à ce partage de la vie divine qu'est la vie de la grâce. Il
est monté au ciel et il viendra de nouveau, en gloire cette fois, pour juger les
vivants et les morts : chacun selon ses mérites - ceux qui ont répondu à l'amour et à
la pitié de Dieu allant à la vie éternelle, ceux qui les ont refusés jusqu'au bout allant
au feu qui ne s'éteint pas.

        Et son règne n'aura pas de fin.

 
L'ESPRIT-SAINT ET LA VIERGE MARIE

        Nous croyons en l'Esprit-Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie, qui est
adoré et glorifié avec le Père et le Fils. Il nous a parlé par les prophètes, il nous a
été envoyé par le Christ après sa résurrection et son Ascension auprès du Père; il
illumine, vivifie, protège et conduit l’Église; il en purifie les membres s'ils ne se
dérobent pas à la grâce. Son action, qui pénètre au plus intime de l’âme, rend
l'homme capable de répondre à l'appel de Jésus : " Soyez parfaits comme votre
Père céleste est Parfait " (Matth., 5, 48).

        Nous croyons que Marie est la Mère demeurée toujours vierge du Verbe
incarné, notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ, et qu'en raison de cette élection
singulière elle a été, en considération des mérites de son Fils, rachetée d'une
manière plus éminente, préservée de toute souillure du péché originel et comblée
du don de la grâce plus que toutes les autres créatures.

        Associée par un lien étroit et indissoluble aux mystères de l’Incarnation et


de la Rédemption, la Très Sainte Vierge, l’Immaculée, a été, au terme de sa vie
terrestre, élevée en corps et en âme à la gloire céleste et configurée à son Fils
ressuscité en anticipation du sort futur de tous les justes ; et Nous croyons que la
Très Sainte Mère de Dieu, nouvelle Ève, mère de l’Église, continue au ciel son rôle
maternel à l'égard des membres du Christ, en coopérant à la naissance et au
développement de la vie divine dans les âmes des rachetés.

        LE PECHE, LA CROIX ET LE BAPTEME

        Nous croyons qu'en Adam tous ont péché, ce qui signifie que la faute
originelle commise par lui a fait tomber la nature humaine, commune à tous les
hommes, dans un état où elle porte les conséquences de cette faute et qui n'est pas
celui où elle se trouvait d'abord dans nos premiers parents, constitués dans la
sainteté et la justice, et où l'homme ne connaissait ni le mal ni la mort. C'est la
nature humaine ainsi tombée, dépouillée de la grâce qui la revêtait, blessée dans ses
propres forces naturelles et soumise à l'empire de la mort, qui est transmise à tous
les hommes et c'est en ce sens que chaque homme naît dans le péché.

        Nous tenons donc, avec le Concile de Trente, que le péché originel est
transmis avec la nature humaine, "non par imitation, mais par propagation", et qu'il
est ainsi "propre à chacun".

        Nous croyons que Notre-Seigneur Jésus-Christ, par la sacrifice de la croix,


nous a rachetés du péché originel et de tous les péchés personnels commis par
chacun de nous, en sorte que, selon la Parole de l'Apôtres "là où le péché avait
abondé, la grâce a surabondé".
        Nous croyons à un seul baptême institué par Notre -Seigneur Jésus-Christ pour
la rémission des péchés Le baptême doit être administré même aux petits enfants
qui n'ont pu encore se rendre coupables d'aucun Péché personnel, afin que, nés
privés de la grâce surnaturelle, ils renaissent "de l'eau et de l'Esprit-Saint" à la vie
divine dans le Christ Jésus.

        L’ÉGLISE, EDIFIEE PAR JESUS-CHRIST

        Nous croyons à l'Église une, sainte, catholique et apostolique, édifiée par


Jésus-Christ sur cette pierre qui est Pierre. Elle est le Corps mystique du Christ, à la
fois société visible instituée avec des organes hiérarchiques et communauté
spirituelle, l'Église terrestre; elle est le peuple de Dieu pérégrinant ici-bas et l'Église
comblée des biens célestes; elle est le germe et les prémices du Royaume de Dieu,
par lequel se continuent, au long de l'histoire humaine, l'œuvre et les douleurs de la
Rédemption et qui aspire à son accomplissement parfait au-delà du temps dans la
gloire.

        Au cours du temps, le Seigneur Jésus forme son Église par les sacrements qui
émanent de sa plénitude. C'est par eux qu'elle rend ses membres participants au
mystère de la mort et de la résurrection du Christ, dans la grâce du Saint-Esprit qui
lui donne vie et action. Elle est donc sainte, tout en comprenant en son sein des
pécheurs, parce qu'elle n'a elle-même d'autre vie que celle de la grâce : c'est en
vivant de sa vie que ses membres se sanctifient; c'est en se soustrayant à sa vie
qu'ils tombent dans les péchés et les désordres qui empêchent le rayonnement de sa
sainteté. C'est pourquoi elle souffre et fait pénitence pour ces fautes, dont elle a le
pouvoir de guérir ses enfants par le sang du Christ et le don de ]'Esprit-Saint.

        Héritière des divines promesses et fille d'Abraham selon l'Esprit, par cet Israël
dont elle garde avec amour les Écritures et dont elle vénère les patriarches et les
prophètes; fondée sur les apôtres et transmettant de siècle en siècle leur parole
toujours vivante et leurs pouvoirs de pasteurs dans le successeur de Pierre et les
évêques en communion avec lui; perpétuellement assistée par le Saint-Esprit, elle a
charge de garder, enseigner, expliquer et répandre la vérité que Dieu a révélée d'une
manière encore voilée par les prophètes et pleinement par le Seigneur Jésus.

        Nous croyons tout ce qui est contenu dans la parole de Dieu écrite ou
transmise, et que l'Église propose à croire comme divinement révélé, soit par un
jugement solennel, soit par le magistère ordinaire et universel. Nous croyons à
l'infaillibilité dont jouit le successeur de Pierre quand il enseigne ex
cathedra comme pasteur et docteur de tous les fidèles, et dont est assuré aussi le
corps des évêques lorsqu'il exerce avec lui le magistère suprême.

 
        L'UNITE ET LA CATHOLICITE DE L'EGLISE

        Nous croyons que l'Église fondée par Jésus-Christ et pour laquelle il a prié est
indéfectiblement une dans la foi, le culte et le lien de la communion hiérarchique.
Au sein de cette Église la riche variété des rites liturgiques et la légitime diversité
des patrimoines théologiques et spirituels et des disciplines particulières, loin de
nuire à son unité, la manifestent davantage.

        Reconnaissant aussi l'existence, en dehors de l'organisme de l'Église du Christ,


de nombreux éléments de vérité et de sanctification qui lui appartiennent en propre
et tendent à l'unité catholique et croyant à l'action du Saint-Esprit qui suscite au
cœur des disciples du Christ l'amour de cette unité. Nous avons l'espérance que les
chrétiens qui ne sont pas encore dans la pleine communion de l'unique Église se
réuniront un jour en un seul troupeau avec un seul pasteur.

        Nous croyons que l'Église est nécessaire au salut, car le Christ qui est seul
médiateur et voie de salut se rend présent pour nous dans son Corps qui est l'Église.
Mais le dessein divin du salut embrasse tous les hommes; et ceux qui, sans faute de
leur part, ignorent l'Évangile du Christ et son Église mais cherchent Dieu
sincèrement et, sous l'influence de la grâce, s'efforcent d'accomplir sa volonté
reconnue par les injonctions - de leur conscience, ceux-là, en un nombre que Dieu
seul connaît, peuvent obtenir le salut.

        LE CORPS ET LE SANG DU SEIGNEUR

        Nous croyons que la messe célébrée par le prêtre représentant là personne du
Christ en vertu du pouvoir reçu par le sacrement de l'ordre, et offerte par lui au nom
du Christ et des membres de son Corps mystique, est le sacrifice du calvaire rendu
sacramentellement présent sur nos autels. Nous croyons que, comme le pain et le
vin consacrés par le Seigneur à la Sainte Cène ont été changés en son corps et en
son sang qui allaient être offerts pour nous sur la croix, de même le pain et le vin
consacrés par le prêtre sont changés au corps et au sang du Christ glorieux siégeant
au ciel, et Nous croyons que la mystérieuse présence du Seigneur, sous ce qui
continue d'apparaître à nos sens de la même façon qu'auparavant, est une présence
vraie, réelle et substantielle.

        Le Christ ne peut être ainsi présent en ce sacrement autrement que par le
changement en son corps de la réalité elle-même du pain et par le changement en
son sang de la réalité elle-même du vin, seules demeurant inchangées les propriétés
du pain et du vin que nos sens perçoivent. Ce changement mystérieux, l'Église
l'appelle d'une manière très appropriée transsubstantiation. Toute explication
théologique, cherchant quelque intelligence de ce mystère, doit, pour être en accord
avec la foi catholique, maintenir que, dans la réalité elle-même, indépendante de
notre esprit, le pain et le vin ont cessé d'exister après la consécration, en sorte que
c'est le corps et le sang adorables du Seigneur Jésus qui dès lors sont réellement
devant nous sous les espèces sacramentelles du pain et du vin, comme le Seigneur
J'a voulu, pour se donner à nous en nourriture et pour nous associera l'unité de son
Corps mystique.

        L'unique et indivisible existence du Seigneur glorieux au ciel n'est pas


multipliée, elle est rendue présente par le sacrement dans les multiples lieux de la
terre où la messe est célébrée. Et elle demeure présente, après le sacrifice, dans le
Saint Sacrement, qui est, au tabernacle, le cœur vivant de chacune de nos églises. Et
c'est pour nous un devoir très doux d'honorer et d'adorer dans la sainte hostie, que
nos yeux voient, le Verbe incarné qu'ils ne peuvent pas voir et qui, sans quitter le
ciel, s'est rendu présent devant nous.

        ROYAUME DE DIEU ET CIVILISATION

        Nous confessons que le Royaume de Dieu commencé ici-bas en l'Église du


Christ n'est pas de ce monde, dont la figure passe, et que sa croissance propre ne
peut se confondre avec le progrès de la civilisation, de la science ou de la technique
humaines, mais qu'elle consiste à connaître toujours plus profondément les
insondables richesses du Christ, à espérer toujours plus fortement les biens éternels,
à répondre toujours plus ardemment à l'amour de Dieu, à dispenser toujours plus
largement la grâce et la sainteté parmi les hommes.

        Mais c'est ce même amour qui porte l'Église à se soucier constamment du vrai
bien temporel des hommes. Ne cessant de rappeler à ses enfants qu'ils n'ont pas ici-
bas de demeure permanente, elle les presse aussi de contribuer, chacun selon sa
vocation et ses moyens, au bien de leur cité terrestre, de promouvoir la justice, la
paix et la fraternité entre les hommes, de prodiguer leur aide à leurs frères, surtout
aux plus pauvres et aux plus malheureux. L'intense sollicitude de l'Église, épouse
du Christ, pour les nécessités des hommes, leurs joies et leurs espoirs, leurs peines
et leurs efforts, n'est donc rien d'autre que son grand désir de leur être présente pour
les illuminer de la lumière du Christ et les rassembler tous en lui, leur unique
Sauveur. Elle ne peut signifier jamais que l'Église se conforme elle-même aux
choses de ce monde, ni que diminue l'ardeur de l'attente de son Seigneur et du
Royaume éternel.

        LES VIVANTS ET LES MORTS

        Nous croyons à la vie éternelle. Nous croyons que les âmes de tous ceux qui
meurent dans la grâce du Christ, soit qu'elles aient encore à être purifiées au
purgatoire, soit que dès l'instant où elles quittent leur corps Jésus les prenne au
paradis comme Il a fait pour le bon larron, sont le peuple de Dieu dans l'au-delà de
la mort, laquelle sera définitivement vaincue le jour de la résurrection où ces âmes
seront réunies à leur corps.

        Nous croyons que la multitude de celles qui sont rassemblées autour de Jésus
et de Marie au paradis forme l'Église du ciel, où dans éternelle béatitude elles
voient Dieu tel qu'il est et où elles sont aussi, à des degrés divers, associées avec les
saints anges au gouvernement divin exercé par le Christ en gloire, en intercédant
pour nous et aidant notre faiblesse par leur sollicitude fraternelle. Nous croyons à la
communion de tous les fidèles du Christ, de ceux qui sont pèlerins sur la terre, des
défunts qui achèvent leur purification, des bienheureux du ciel, tous ensemble
formant une seule Église, et Nous croyons que dans cette communion l'amour
miséricordieux de Dieu et de ses saints est toujours à l'écoute de nos prières,
comme Jésus nous l'a dit : Demandez et vous recevrez. Aussi est-ce avec foi et dans
l'espérance que Nous attendons la résurrection des morts et la vie du monde à venir.

        Béni soit le Dieu trois fois saint. Amen.

Le "credo" du protestant (free.fr)

Le "credo" du protestant

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la


terre. (Genèse 1,1, Ésaïe 44,24, Apocalypse 15,3)

Je crois en Jésus-Christ son fils unique, notre Seigneur, (Matthieu 14,33,


Jean 1,18, Jean 3,16, Actes 8,37, Hébreux 1,5, 1 Pierre 1,3, 1 Jean 4,14)
qui a été conçu du Saint-Esprit, (Matthieu 1,18)
et qui est né de la vierge Marie ; (Matthieu 1,20 & 23)

il a souffert sous Ponce-Pilate, (Matthieu 27,13)


il a été crucifié, il est mort, il a été enseveli, (Matthieu 27,35,50 & 60)
il est descendu aux enfers ; (1 Pierre 3,19, Éphésiens 4,9)

le troisième jour, il est ressuscité des morts ; (Matthieu 28,6)


il est monté au ciel, (Actes 1,2)
il siège à la droite de Dieu le Père tout-puissant ; (Actes 7,56)

il viendra de là pour juger les vivants et les morts. (2 Timothée 4,1,


Apocalypse 20,12)

Je crois en l'Esprit-Saint ; (Romains 15,13, 1 Corinthiens 6,19)

je crois la Sainte Église universelle, (Éphésiens 1,22, Matthieu 16,18, 1


Timothée 3,15)

la communion des saints, (Éphésiens 4,22, 1 Corinthiens 10,16, 1 Jean 1,7)

la rémission des péchés, (Luc 24,47, Actes 5,31, & 13,38)


la résurrection de la chair(Matthieu 17,22, 20,19, 22,31-32,   28,6-7,  Jean 5,21,
11,25, 1 Corinthiens 15,35-37, )
et la vie éternelle. (Jean 3,36, 4,14,  1 Jean 5,13, Romains 6,22-23, 1 Timothée
1,16)

Amen.

Cette déclaration est la confession de foi du protestant, du croyant de


l'église réformée, mais aussi de tout chrétien quelle que soit son obédience.
Elle est aussi appelée "symbole des apôtres".

Bibliographie :

 HOUZIAUX, Alain (pasteur).- Les grandes énigmes du Credo.- Paris :


Desclée de Brouwer, 2003.-351 p.: couv. ill. ; 22 cm.- ISBN : 2-220-05389-
X. (MONTPELLIER-Fac.Théol.Protest. TO 47337)

Note importante : ce credo est celui de tous les chrétiens. Seul diffère le mot qui
suit "la Sainte Église", universelle peut être remplacé par catholique, ce qui
signifie universelle, dans l'Église romaine.

bvx (catho.org)

1996 Denzinger

PREMIERE PARTIE
SYMBOLES DE FOI (1-76)

Symbole de foi

Lettre des apôtres (version éthiopienne).

1
( oeuvre apocryphe, écrite vers 160-170)

au Père, souverain de l'Univers, et en Jésus Christ (notre Sauveur), et au Saint-Esprit (Paraclet), et


en la sainte Eglise, et en la rémission des péchés.

Papyrus liturgique de Dêr-Balyzeh. (liturgie du 4ème s).

2
(Fragment du VIs découvert en Haute Egypte, contient la liturgie du milieu du IVs. Le symbole
semble plus ancien).

Je crois en Dieu Père tout-puissant, et en son Fils, unique engendré, notre Seigneur Jésus Christ et
en l'Esprit Saint, et en la résurrection de la chair, dans la sainte Eglise catholique.

Constitutions de l'Eglise égyptienne, vers 500.

a) Version copte : symbole baptismal.

3
(remontent à la traditio apostolica d'Hippolyte de Rome voir Can. 10

Je crois en un seul Dieu vrai, Père tout-puissant, et en son Fils, unique engendré, Jésus Christ,
notre Seigneur et sauveur, et en son Saint-Esprit qui donne vie à toute chose, Trinité
consubstantielle, une seule divinité, une seule puissance, un seul règne, une seule foi, un seul
baptême (cf. Ep 4,5 dans la sainte Eglise catholique et apostolique, en une vie éternelle. Amen.

b) Version éthiopienne sous forme interrogative.

4
Crois-tu en un seul Dieu, le Père tout-puissant, et en son Fils unique Jésus Christ, notre Seigneur
et sauveur et en l'Esprit Saint qui donne vie à toute la création, la Trinité égale en divinité, et un
seul Seigneur, un seul règne, une seule foi, un seul baptême (cf. Ep 4,5) dans la sainte Eglise
catholique et une vie éternelle ?

c) Version éthiopienne sous forme affirmative.

5
Je crois en un seul Dieu, le Père, souverain de toutes choses, et en un seul Fils, le Seigneur Jésus
Christ, et au Saint-Esprit, et en la résurrection de la chair, et en la sainte Eglise une, catholique.

Symbole baptismal de l'Eglise arménienne(Petit symbole de foi)

6
Nous croyons en la très sainte Trinité, au Père, et au Fils, et au Saint- Esprit, en l'Annonciation par
Gabriel, (en la conception de Marie,) en la naissance du Christ, au baptême, (en la fête) en la
Passion (volontaire), en la crucifixion, la sépulture durant trois jours, la Résurrection
(bienheureuse),en l'Ascension divine, en la session à la droite du Père, en la venue terrible (et
glorieuse) - nous professons et croyons (nous croyons et professons).

SYMBOLES STRUCTURES

I. Schéma trinitaire tripartite.

A- FORMULES OCCIDENTALES

Symbole des Apôtres

Hippolyte de Rome , " Traditio apostolica " (version latine).

(presbytre de Rome,compose vers 215-217 )

10
(Crois-tu en Dieu, le Père tout-puissant ?) Crois-tu au Christ Jésus, le Fils de Dieu, qui est né par le
Saint-Esprit de Marie, la Vierge, et a été crucifié sous Ponce Pilate, et est mort, et a été enseveli, et
est ressuscité le troisième jour vivant d'entre les morts, et est monté aux cieux, et siège à la droite
du Père, et qui viendra juger les vivants et les morts ? Crois-tu en l'Esprit-Saint, et la Sainte Eglise
et la résurrection de la chair ?

Psautier du roi Aethelstan. (livre liturgique début IXs).

Ce symbole fait partie des formes les plus anciennes

11
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, et en Christ Jésus, son Fils, l'unique engendré, notre
Seigneur, qui est né de l'Esprit Saint et de Marie la Vierge, qui a été crucifié sous Ponce Pilate et a
été enseveli, et qui le troisième jour est ressuscité d'entre les morts, est monté aux cieux, et siège
à la droite du Père d'où il vient juger les vivants et les morts;
et en l'Esprit Saint, la sainte Eglise, la rémission des péchés, la résurrection de la chair (la vie
éternelle).

Codex Laudianus. ( Codex des VI-VIIs)

12
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, et en Christ Jésus Christ), son Fils unique, notre Seigneur,
qui est né de l'Esprit Saint et de Marie, la Vierge, qui sous Ponce Pilate a été crucifié et enseveli, le
troisième jour est ressuscité d'entre les morts, est monté aux cieux, siège à la droite du Père, d'où
il viendra juger les vivants et les morts ; et en l'Esprit Saint, la sainte Eglise (catholique), la
rémission des péchés, la résurrection de la chair.

Ambroise, évêque de Milan : Explanatio Symboli.

sans doute transcrite par un scribe selon St Ambroise avant 397

13
Je crois en Dieu, le Père tout puissant et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui est
né du Saint-Esprit, de Marie la Vierge, a souffert sous Ponce Pilate, est mort, a été enseveli, le
troisième jour est ressuscité d'entre les morts, est monté aux cieux, siège à la droite du Père, d'où
il viendra juger les vivants et les morts ; et en l'esprit Saint, la sainte Eglise, la rémission des
péchés, la résurrection de la chair.

Augustin : Sermon 213 ("Sermo Guelferbytanus") lors de la

tradition du symbole

Sermons 212 à 215 citent le même symbole à peu près, vers 392

14
Je crois en Dieu, le père tout-puissant, et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui est
né de l'Esprit Saint et de la Vierge Marie ( a souffert ) sous Ponce Pilate a été crucifié et enseveli, le
troisième jour est ressuscité d'entre les morts, est monté au ciel, siège à la droite du Père, d'où il
viendra pour juger les vivants et les morts ;
et en l'Esprit Saint, en la sainte Eglise, la rémission des péchés, la résurrection de la chair.
Pierre Chrysologue : Sermons 57-62.

Evêque de Ravenne de 433 à 458

15
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, et en Christ Jésus, son Fils unique, notre Seigneur, qui est
né de l'Esprit Saint, de Marie la Vierge, qui sous Ponce Pilate a été crucifié et enseveli, le troisième
jour est ressuscité d'entre les morts, est monté aux cieux, siège à la droite du Père, d'où il viendra
juger les vivants et les morts.
Je crois (60 : nous croyons) en l'Esprit Saint, la sainte Eglise (62 : catholique), la rémission des
péchés, la résurrection de la chair, la vie éternelle.

Tyrannius Rufinus : Expositio (ou Commentarius) in symbolum.

écrit vers 404, symbole d'Aquilée, sa patrie

16
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, invisible et impassible, et en Jésus Christ, son Fils unique,
notre Seigneur, qui est né par l'Esprit Saint de Marie la Vierge, qui a été crucifié sous Ponce Pilate
et enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux
cieux, siège à la droite du Père, d'où il viendra juger les vivants et les morts ; et en l'Esprit Saint,
la sainte Eglise, la rémission des péchés, la résurrection de cette chair.

Missel et sacramentaire de Florence.(VIIs)

17
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur, né du
Saint-Esprit et de Marie la Vierge, qui a été crucifié sous Ponce Pilate et a été enseveli, le troisième
jour est ressuscité d'entre les morts, est monté au ciel, siège à la droite du Père, d'où il viendra
juger les vivants et les morts ; et en l'Esprit Saint, en la sainte Eglise, en la rémission des péchés,
la résurrection de la chair.

Nicétas, évêque de Remesiana: explication du symbole.

(IVs en Mésie))

19
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, le créateur du ciel et de la terre, et en son Fils Jésus Christ,
notre Seigneur né de l'Esprit Saint et de la Vierge Marie, qui a souffert sous Ponce Pilate, a été
crucifié, est mort le troisième jour est ressuscité vivant d'entre les morts, est monté aux cieux,
siège à la droite du Père, d'où il viendra juger les vivants et les morts, et en l'Esprit Saint, la sainte
Eglise catholique, la communion des saints, la rémission des péchés, la résurrection de la chair et
la vie éternelle.

Augustin : Sermon 215 lors de la reddition du symbole.

(Afrique V-VIs voir Can.14 )

21
Nous croyons en Dieu, le Père tout-puissant, le créateur de toutes choses, le roi des siècles,
immortel et invisible.
Nous croyons également en son Fils, notre Seigneur Jésus Christ, né par l'Esprit Saint de la Vierge
Marie, qui a été crucifié sous Ponce Pilate, est mort et a été enseveli, est ressuscité le troisième
jour d'entre les morts, siège à la droite de Dieu, le Père, d'où il viendra juger les vivants et les
morts.
Nous croyons également en l'Esprit Saint, la rémission des péchés, la vie éternelle par la sainte
Eglise catholique.

Pseudo-Augustin (Quodvultdeus de Carthage) : Sermons sur le


symbole.

(entre 437 et 453)

22
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur de tout ce qui est, roi des siècles, immortel et
invisible. Je crois également en son Fils Jésus Christ, (son Fils unique, notre Seigneur,) qui est né
par l'Esprit Saint de la Vierge Marie, (qui) a été crucifié sous Ponce Pilate et a été enseveli, est
ressuscité le troisième jour d'entre les morts, a été emporté aux cieux (est monté au ciel) et siège
à la droite du Père (de Dieu), d'où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois également en
l'Esprit Saint, la rémission des péchés, la résurrection de la chair en vue de (et la) vie éternelle par
la sainte Eglise.

Ildefonse de Tolède : De cognitione baptismi. (659-669)

23
Je crois (Crois-tu..?) en Dieu, le Père tout-puissant, et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Dieu
et Seigneur, qui est né de l'Esprit Saint et (de) Marie la Vierge, qui a souffert sous Ponce Pilate, a
été crucifié et enseveli,
est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité vivant d'entre les morts, est monté aux
cieux, siège à la droite de Dieu le Père tout-puissant (du Père), d'où il viendra juger les vivants et
les morts. Je crois (Crois-tu...?) en l'Esprit saint, la sainte Eglise catholique, la rémission de tous
les péchés, la résurrection de la (de cette) chair et la vie éternelle.

Fragments d'un symbole gaulois plus ancien,

(Cyprien, Ev. de Toulon vers 530 + Fauste, Ev. de Riez vers 470)

25
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant. Je crois également en Jésus Christ, son Fils unique
engendré, notre Seigneur, qui, conçu de l'Esprit Saint, est né de Marie la Vierge a souffert sous
Ponce Pilate, a été crucifié et enseveli, le troisième jour est ressuscité d'entre les morts, est monté
aux cieux, siège à la droite du Père, d'où il viendra juger les vivants et les morts.

26
Je crois également en l'Esprit Saint, la sainte Eglise, la communion des saints, la rémission des
péchés, la résurrection de la chair, la vie éternelle.

Missale Gallicanum Vetus : Sermon (9 de Césaire d'Arles) sur le

symbole
27
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre. Je crois également en Jésus
Christ, son Fils, unique engendré, éternel, qui a été conçu de l'Esprit Saint, est né de Marie la
Vierge, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux
enfers ; le troisième jour il est ressuscité d'entre les morts, est monté aux cieux, siège à la droite
de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois au Saint-Esprit, la sainte Eglise catholique, la communion des saints, la rémission des
péchés, la vie éternelle.

Pirmin : Collection de textes de divers livres canoniques.

(Gaule Narbonnaise vers 720 )

28
Crois-tu en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre ?
Crois-tu également en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu de l'Esprit
Saint, est né de Marie la Vierge, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, a été
enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité d'entre les morts, est monté aux
cieux, siège à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts ?
Crois-tu en l'Esprit Saint, la sainte Eglise catholique, la communion des saints, la rémission des
péchés, la résurrection de la chair, la vie éternelle ?

Antiphonaire de Bangor.

(manuscrit vers 680-690 en Irlande du nord)

29
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, invisible, le créateur de toutes les créatures visibles et
invisibles
Je crois également en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur, le Dieu tout-puissant, conçu de
l'Esprit Saint, né de Marie la Vierge, qui a souffert sous Ponce Pilate, qui, crucifié et enseveli, le
troisième jour est ressuscité d'entre les morts, est monté aux cieux et siège à la droite de Dieu le
Père tout puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois également en l'Esprit Saint, Dieu tout-puissant, qui a une unique substance avec le Père et
le Fils, que l'Eglise catholique est sainte, la rémission des péchés, la communion des saints, la
résurrection de la chair.
Je crois en une vie éternelle après la mort et en la vie éternelle dans la gloire du Christ.
Tout cela est ma foi en Dieu.

Ordo baptismal romain

(" Ordo Romanus " XI, éd. Andrieu ; VII, éd. Mabillon). (forme complète à partir du IXs)

30
(1) Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre,
(2) et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur
(3) qui a été conçu de l'Esprit Saint, est né de Marie la Vierge,
(4) a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers,
(5) le troisième jour est ressuscité d'entre les morts, (6) est monté aux cieux, siège à la droite de
Dieu le Père tout- puissant, (7) d'où il viendra juger les vivants et les morts.
(8) Je crois en l'Esprit Saint, (9) (je crois) la sainte Eglise catholique, la communion des saints,
(10) la rémission des péchés, (11) la résurrection de la chair, (12) (et) la vie éternelle.
Formes interrogatives brèves du Symbole baptismal

Sacramentarium Gelasianum.

(pratique romaine liturgique vers le Vis, origine plus ancienne)

36
Crois-tu en Dieu, le Père tout-puissant (le créateur du ciel et de la terre) ?
Crois-tu également (et) en Jésus Christ, son FiIs unique, notre Seigneur, qui est né et qui a
souffert ?
Crois-tu également en l'Esprit Saint, la Sainte Eglise (catholique), la rémission des péchés, la
résurrection de la chair (la vie éternelle) ?

B. FORMULES ORIENTALES

Symboles Locaux

Eusèbe, évêque de Césarée : Lettre à son diocèse, 325.

(Eusèbe ayant été baptisé sous cette forme, symbole vers 250?)

40
Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur de toutes les choses visibles et
invisibles.
Et en un seul Seigneur Jésus Christ, le Verbe de Dieu, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vie de vie,
Fils, unique engendré, premier-né de toutes les créatures, engendré du Père avant tous les siècles,
par qui également tout a été fait, qui, pour notre salut s'est incarné et a demeuré parmi les
hommes, a souffert, le troisième jour est ressuscité monté vers le Père, et viendra à nouveau dans
la gloire juger les vivants et les morts. Nous croyons également en un seul Esprit Saint.

Cyrille, évêque de Jérusalem : Catéchèse VI-XVIII, vers 348.

( texte reconstitué à partir de catéchèses)

41
Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les
choses visibles et invisibles. (Et) en un seul Seigneur Jésus Christ, le Fils de Dieu, l'unique
engendré, qui a été engendré du Père vrai Dieu avant tous les siècles, par qui tout a été fait, qui
(est descendu, est devenu chair et) s'est fait homme, a été crucifié (et a été enseveli et) est
ressuscité (d'entre les morts) le troisième jour, est monté aux cieux, siège à la droite du Père, et
viendra dans la gloire juger les vivants et les morts ; son règne n'aura pas de fin.
(Et) en un seul Saint-Esprit, le Paraclet, qui a parlé dans les prophètes, et en un seul baptême de
conversion pour la rémission des péchés, et en une seule Eglise sainte et catholique, et en une
résurrection de la chair, et en une vie éternelle.

Epiphane, évêque de Salamine : " Ancoratus ", 374.

a) Forme brève. (peut-être interpolée voir [Can.150>150]

42
Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les
choses visibles et invisibles.
Et en un seul Seigneur Jésus Christ, le Fils de Dieu, l'unique engendré qui a été engendré du Père
avant tous les siècles, c'est-à-dire de la substance du père, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai
Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait, aux cieux et sur la
terre,
qui pour nous les hommes et pour notre salut est descendu des cieux, s'est incarné de l'Esprit
Saint et de Marie la Vierge, et s'est fait homme, a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, a
souffert et a été enseveli, est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures et est monté aux
cieux, siège à la droite du Père et reviendra en gloire juger les vivants et les morts, et son Règne
n'aura pas de fin.
Et en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et donne la vie, qui procède du Père, qui avec le Père et le Fils
est coadoré et coglorifié, qui a parlé par les prophètes ; en une seule Eglise sainte, catholique et
apostolique ; nous confessons un seul baptême pour la rémission des péchés, nous attendons la
résurrection des morts et la vie du monde à venir. Amen.

43
Quant à ceux qui affirment : " il fut un temps où il n'était pas ", et " avant d'être engendré il n'était
pas ", ou qu'il a été créé à partir du néant, ou qui disent que le Fils de Dieu est d'une autre
substance ou essence, ou qu'il est soumis au changement ou à l'altération, ceux-là l'Eglise
catholique les frappe d'anathème.

b) Forme longue. (proche du symbole de Nicée cf. aussi

[Can.46>46] [Can.48>48]

44
Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur de toutes les choses visibles et
invisibles ;
et en un seul Seigneur Jésus Christ, le Fils de Dieu, engendré de Dieu le Père, unique engendré,
c'est-à-dire de la substance du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu,
engendré non pas créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait aux cieux et sur la terre, les
choses visibles et invisibles, qui pour les hommes et pour notre salut, est descendu et s'est
incarné, c'est-à-dire a été engendré parfaitement de Marie la sainte toujours vierge par l'Esprit
Saint ; il s'est fait homme, c'est-à-dire a pris l'homme complet, l'âme, le corps et l'esprit et tout ce
qu'est l'homme, à l'exception du péché, sans venir d'une semence d'homme ni dans un homme,
mais il s'est formé pour lui-même une chair, réalisant une unique unité sainte ; non à la manière
dont il respirait, parlait et agissait dans les prophètes mais en se faisant parfaitement homme ("
car le Verbe s'est fait chair ", sans subir aucun changement, ni transformer sa nature divine en
nature humaine) ; il l'a unie à sa perfection sainte et à sa divinité unique (car un seul est le
Seigneur Jésus Christ, et non pas deux, le même est Dieu, le même, Seigneur, le même, roi) ;
mais le même a souffert dans la chair, est ressuscité, est monté aux cieux dans ce même corps,
siège dans la gloire à la droite du Père, viendra dans ce même corps, en gloire, pour juger les
vivants et les morts; et son Règne n'aura pas de fin;
et nous croyons au Saint-Esprit, qui a parlé dans la Loi et a prêché par les prophètes, qui est
descendu au Jourdain, parle dans les apôtres et habite dans les saints ; et nous croyons en lui en
ce sens qu'il est Esprit Saint, Esprit de Dieu, Esprit parfait, Esprit Paraclet, incréé, qui procède du
Père, qui est reçu du Fils et en qui il est cru ; nous croyons en une seule Eglise catholique et
apostolique, et en un seul baptême de conversion, en une résurrection des morts et en un juste
jugement des âmes et des corps, et en un Royaume des cieux et en une vie éternelle.

45
Mais ceux qui affirment qu'il fut un temps où le Fils ou le Saint-Esprit n'étaient pas, ou qu'ils ont
été créés à partir du néant, ou qu'ils sont d'une autre substance ou essence, ou qui disent que le
Fils de Dieu ou le Saint-Esprit sont soumis au changement ou à l'altération, ceux-là l'Eglise
catholique et apostolique, votre mère et la nôtre, les frappe d'anathème ; et nous anathématisons
aussi ceux qui ne confessent pas la résurrection des morts, ainsi que toutes les hérésies qui ne
relèvent pas de cette foi droite.

(Pseudo ) Athanase : 'Erméneia eis to sumbolon'.

(attribution à Athanase (avant 373) déniée; voir plutot Can. 48 )

46
Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur des choses visibles et invisibles.
Et en un seul Seigneur Jésus Christ, le Fils de Dieu, engendré du Père, Dieu de Dieu, lumière de
lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été
fait au ciel et sur la terre, les choses visibles et invisibles ; qui pour nous les hommes et pour notre
salut est descendu, s'est incarné et s'est fait homme, c'est-à-dire a été engendré parfaitement de
Marie toujours vierge par l'Esprit Saint ; le corps, l'âme, l'esprit et tout ce qu'ont les hommes, à
l'exception du péché, il l'a possédé en vérité non selon l'apparence ; il a souffert, c'est-à-dire a été
crucifié, a été enseveli, est ressuscité le troisième jour et est monté aux cieux dans ce même corps
; il siège en gloire à la droite du Père et il vient en gloire dans ce même corps pour juger les
vivants et les morts ; son Règne n'aura pas de fin.
Nous croyons également en l'Esprit Saint, qui n'est pas d'une autre nature que le Père et le Fils,
mais qui est consubtantiel au Père et au Fils, qui est incréé, parfait et Paraclet, qui a parlé dans la
Loi, dans les prophètes et dans (les apôtres et) les évangiles ; qui est descendu au Jourdain, qui
parlera (a parlé) aux apôtres et qui habite dans les saints. Et nous croyons en cette seule et unique
Eglise catholique et apostolique, en un seul baptême de conversion et de rémission des péchés, en
une résurrection des morts, en un jugement éternel des corps et des âmes, en un Royaume des
cieux et en une vie éternelle.

47
Mais ceux qui affirment qu'il fut un temps où le Fils n'était pas, ou qu'il fut un temps où le Saint-
Esprit n'était pas, ou qu'il a été créé de rien, ou qui disent que le Fils de Dieu ou l'Esprit Saint est
d'une autre substance ou essence, qu'il est soumis au changement ou à l'altération, ceux-là nous
les frappons d'anathème, parce que notre mère catholique l'Eglise apostolique, les frappe
d'anathème ; nous anathématisons également ceux qui ne confessent pas la résurrection de la
chair (des morts) et toute hérésie, c'est-à- dire ce qui ne tiennent pas cette loi de la sainte et
unique Eglise catholique.

Grand symbole de foi de l'Eglise arménienne.

(symbole utilisé dans la messe, peut-être début IVs ? Can.44 )

48
Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, des choses
visibles et invisibles. Et en un seul Seigneur Jésus Christ, le Fils de Dieu, engendré du Père, unique
engendré (c'est- à-dire de la substance du Père) avant tous les siècles, Dieu de Dieu, lumière de
lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été
fait. ce qui est au ciel (dans les cieux) et ce qui est sur la terre, le visible et l'invisible ; qui pour
nous les hommes et pour notre salut est descendu des cieux, s'est incarné et s'est fait homme (est
né) parfaitement de Marie la Vierge sainte par l'Esprit Saint ; d'elle (de celle-ci) il a pris chair,
esprit, âme (chair, âme, esprit) et tout ce qui est en l'homme (qu'est l'homme il l'a possédé) en
vérité et non selon l'apparence ; il a souffert, a été crucifié et enseveli, est ressuscité le troisième
jour, est monté au ciel (aux cieux) dans ce même corps ; il siège à la droite du Père et vient dans
ce même corps, dans la gloire du Père, pour juger les vivants et les morts ; et son Règne n'aura
pas de fin.
Nous croyons (également) en l'Esprit Saint, qui est incréé, parfait, qui a parlé à travers la Loi, les
prophètes et les évangélistes (dans la Loi, les prophètes et les évangiles), qui est descendu au
Jourdain, qui a annoncé à l'apôtre (aux apôtres) et a habité (habite) dans les saints. Nous croyons
(également) en la seule et unique Eglise catholique et apostolique, au seul baptême en vue de la
conversion en la rémission (l'expiation) et le pardon des péchés, en une résurrection des morts, en
un jugement éternel des âmes et des corps, en un Règne et en une vie éternelle.

49
Mais ceux qui affirment : " il fut un temps où le Fils de Dieu n'était pas , " ou " il fut un temps où
l'Esprit Saint n'était pas ", ou qu'ils ont (il a) été créé(s) de rien, ou qui disent que le Fils de Dieu
ou aussi l'Esprit Saint sont ( il est) d'une autre substance ou essence, ou qu'ils sont (il est) soumis
au changement et à l'altération, ceux-là l'Eglise catholique apostolique les frappe d'anathème.

Symbole baptismal d'Antioche (fragments).

50
d'après le texte grec
Nous croyons en un seul et unique vrai Dieu, le Père tout- puissant, créateur de toutes les choses
visibles et invisibles. Et en notre Seigneur Jésus Christ, son Fils, unique engendré et premier-né de
toute la création, qui a été engendré de lui avant tous les siècles, et non pas créé
vrai Dieu de vrai Dieu, consubstantiel au Père, par qui les temps ont été ordonnés et tout a été fait,
qui à cause de nous est descendu et est né de Marie la sainte (toujours) vierge et qui a été crucifié
sous Ponce Pilate,
a été enseveli, et est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures ; et il est monté aux cieux, et
viendra à nouveau pour juger les vivants et les morts,
et en la rémission des péchés, et (en) une résurrection des morts, et en une vie éternelle.

d'après le texte latin( dans Cassien)


Je crois en un seul et unique vrai Dieu, le Père tout-puissant, créateur de toutes les créatures
visibles et invisibles. Et en notre Seigneur Jésus Christ, son Fils, unique engendré et premier-né
toute la création, qui est né de lui avant tous les siècles et non pas créé, vrai Dieu de vrai Dieu,
consubstantiel au Père, par qui les temps ont été ordonnés et tout a été fait, qui à cause de nous
est venu et est né de Marie la Vierge, et qui a été crucifié sous Ponce Pilate, a été enseveli, et est
ressuscité le troisième jour selon les Ecritures ; et il est monté aux cieux, et viendra à nouveau
pour juger les vivants et les morts...

Théodore, évêque de Mopsueste : Catéchèses I-X, (381-392).

51
Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur de toutes les choses visibles et
invisibles. Et en un seul Seigneur Jésus Christ le Fils de Dieu, l'unique engendré, le premier-né de
toute la création, qui a été engendré du Père avant tous les siècles, non pas créé, vrai Dieu de vrai
Dieu, consubstantiel à son Père, par qui les temps ont été ordonnés et tout a été fait, qui pour
nous les hommes et pour notre salut est descendu des cieux, s'est incarné et s'est fait homme ; il
est né de Marie la Vierge, et a été crucifié sous Ponce Pilate, a été enseveli, est ressuscité le
troisième jour selon les Ecritures, est monté aux cieux, siège à la droite du Père, et reviendra juger
les vivants et les morts. Et en un seul Esprit Saint, qui procède du Père, Esprit qui donne la vie ;
nous confessons un seul baptême, une seule Eglise sainte catholique, la rémission des péchés, la
résurrection de la chair et une vie éternelle.

Apophtegmes de Macaire le Grand.(300-390)


(noyau prénicéen, ajouts nicéens + final paraphrase libre!)

55
Je crois en un seul Dieu, Père tout-puissant. Et en son Verbe consubstantiel, par lequel il a créé les
siècles
qui, lorsque les temps furent accomplis, pour enlever le péché, est demeuré dans la chair qu'il s'est
préparée de la Vierge sainte Marie (et s'est incarné de la Vierge sainte),
qui a été crucifié pour nous, est mort, a été enseveli est ressuscité le troisième jour, (est monté
aux cieux) siège à la droite du Père (de Dieu le Père), et reviendra dans le temps à venir pour
juger les vivants et morts.
Et en l'Esprit Saint, qui est consubstantiel au Père et à son Verbe (au Verbe de Dieu). Mais nous
voulons croire également (Et) en une résurrection de l'âme et du corps, (des morts), comme le dit
l'apôtre : " (semé corruptible, il ressuscite dans la gloire,) semé corps psychique il ressuscite corps
spirituel ". voir 1Co 15,42-44

Symboles Contenus dans des Collections de

Canons

Orientales

Constitutions apostoliques. vers 380.

(composition en Syrie ? ou Constantinople ? ajoutée à Tradition apostolique d'Hippolyte)

60
Je crois et je suis baptisé en l'unique inengendré, seul vrai Dieu, tout- puissant, Père du Christ,
créateur et auteur de toutes choses, de qui sont toutes choses.
Et au Seigneur Jésus, le Christ, son Fils monogène, le premier-né de toute créature, engendré
avant les siècles par la prédilection du Père, non pas créé, par qui tout a été fait, au ciel et sur la
terre, le visible et l'invisible ;
dans les derniers jours il est descendu des cieux et a pris chair, engendré de la sainte Vierge Marie,
il a vécu saintement selon les lois de Dieu son Père, il a été crucifié sous Ponce Pilate, et il est mort
pour nous, et il est ressuscité des morts après sa Passion le troisième jour, et il est monté aux
cieux et s'est assis à la droite du Père, et il reviendra dans la gloire lors de l'accomplissement des
temps pour juger les vivants et les morts ; son Règne n'aura pas de fin.
Je suis baptisé aussi en l'Esprit Saint, c'est-à-dire le Paraclet, qui a agi en tous les saints depuis le
commencement et qui ensuite a été envoyé également aux apôtres d'auprès du Père selon la
promesse de notre Sauveur et Seigneur Jésus Christ, et après les autres à tous ceux qui croient
dans la sainte Eglise catholique et apostolique, en la résurrection de la chair, en la rémission des
péchés, en un Royaume des cieux et en la vie du siècle à venir.

Testament de Notre Seigneur Jésus Christ.

(compilation au Vs tirée d'Hippolyte de Rome cf. Can.10 )

61
Crois-tu en Dieu, le Père tout-puissant ?
Crois-tu également en Jésus Christ, le Fils de Dieu, qui vient du Père, qui depuis le commencement
est avec Dieu, qui est né de Marie la Vierge par l'Esprit Saint, qui a été crucifié sous Ponce Pilate,
est mort, est ressuscité le troisième jour, à nouveau vivant, d'entre les morts, est monté au ciel,
siège à la droite du Père, et qui viendra juger les vivants et les morts ?
Crois-tu également en l'Esprit Saint, en la Sainte Eglise ?

Constitutions de l'Eglise égyptienne. Cf. [Can.3>3]

a) Version copte : profession de foi après le baptême.

62
Tu crois en notre Seigneur Jésus Christ, le Fils unique de Dieu le Père, qui, d'une manière
admirable, est devenu homme à cause de nous en une unité inconcevable par son Esprit Saint de
Marie la Vierge sainte, sans la semence de l'homme,
et qu'il a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, est mort en même temps pour notre salut selon
sa volonté, est ressuscité le troisième jour, a libéré ceux qui étaient enchaînés, est monté aux
cieux, siège à la droite de son Père bon dans les hauteurs, et vient à nouveau juger les vivants et
les morts selon sa révélation et son Règne.
Et tu crois en l'Esprit Saint, bon et qui donne la vie, qui purifie tout, dans la sainte Eglise.

b) Version éthiopienne : profession de foi après le baptême.

( cf. [Can.4>4])

63
Crois-tu au nom de Jésus Christ, notre Seigneur, le Fils Unique de Dieu le Père, qu'il est devenu
homme par un miracle inconcevable du Saint- Esprit et de la Vierge Marie, sans la semence de
l'homme, et qu'il a été crucifié aux jours de Ponce Pilate, est mort en même temps pour notre salut
selon sa volonté, est ressuscité le troisième jour d'entre les morts, a libéré ceux qui étaient
enchaînés, est monté aux cieux, siège à la droite du Père et viendra juger les vivants et les morts
selon sa révélation et son Règne ?
Crois-tu en l'Esprit Saint, bon et qui purifie, et en la sainte Eglise ? Et crois-tu en la résurrection de
la chair qui attend tous les hommes en un Règne et en un jugement éternel ?

Le symbole de la foi de l'Eglise d'Arménie - Paroisse de l’Église Apostolique Arménienne de Lyon et


des Environs (peaale.fr)

Accueil/Analyses, Comprendre la liturgie/Le symbole de la foi de l’Eglise d’Arménie

Le symbole de la foi de l’Eglise d’Arménie


 29.10.2019
 Analyses, Comprendre la liturgie
La profession de foi de l’Église d’Arménie est le Symbole dit « d’Athanase », dont
l’usage liturgique fut adopté au VIe siècle en lieu et place du Symbole de Nicée.
Conforme à l’Hermeneia, un Symbole antérieur à 373 et déjà attribué à saint
Athanase, il est relativement proche du Symbole de Nicée-Constantinople (381).
L’attribution à saint Athanase d’Alexandrie, sans aucun doute inexacte, ne fut peut-
être pas formelle mais put correspondre à l’usage ancien qui plaçait volontiers les
écrits liturgiques sous l’autorité d’un Père de l’Église particulièrement estimé.
Les particularités du Symbole d’Athanase sont nées pour l’essentiel de l’usage qui
était en vigueur en Orient jusqu’à la généralisation du Symbole de Nicée-
Constantinople au VIe siècle : chacune des Églises avait sa propre formulation du
Symbole de la foi, constituée à partir d’une structure commune mais laissant place
à des variantes parfois significatives (Symboles de Jérusalem, de Salamine,
d’Antioche, de Mopsueste…). Lorsqu’un évêque entrait en charge, il envoyait à ses
frères dans l’épiscopat le Symbole de son Église, que ceux-ci reconnaissaient avant
d’admettre le nouvel évêque à leur communion.
Le Symbole d’Athanase se dit à la première personne du pluriel – « Nous
croyons… » conformément aux Symboles les plus anciens dont la portée était
profondément liturgique et communautaire. Cet usage ancien est d’autant plus
précieux qu’il se fonde sur la prière que le Christ nous a enseignée : « Vous donc,
priez ainsi : Notre Père… ».
L’humanité du Christ est particulièrement soulignée : là où le Symbole de Nicée-
Constantinople affirme en peu de mots que le Christ « a pris chair de la Vierge
Marie par l’Esprit Saint et s’est fait homme », le Symbole de saint Athanase
s’attarde sur l’Incarnation : le Christ « s’est incarné, s’est fait homme, et est né
parfaitement de Marie, la Vierge sainte, par l’action de l’Esprit Saint et il prit d’elle
corps, âme et esprit et tout ce qui est dans l’homme, en réalité et non fictivement ».
Le Christ est « monté aux cieux avec le même corps » et « viendra avec le même
corps ». Notons que le Symbole de saint Athanase est l’un des nombreux textes
dogmatiques et liturgiques qui écartent sans ambiguïté le monophysisme prêté à
l’Église apostolique d’Arménie.
Quant au « Filioque » (formule affirmant que l’Esprit saint procède du Fils comme
du Père), il ne figure pas dans le Symbole d’Athanase, pas plus que dans le texte
original du Symbole de NicéeConstantinople en usage dans les autres Églises de
tradition orthodoxe. Introduit en Occident à la fin du VIe siècle et adopté au XIe
siècle par l’Église romaine, qui eut, selon l’expression d’un théologien catholique
renommé, « l’audace de procéder de manière unilatérale à une nouvelle addition »,
le « Filioque » constitue toujours un point d’achoppement du dialogue théologique
entre l’Église catholique et les Églises de tradition orthodoxe, qui enseignent que
l’Esprit procède du Père seul et repose de toute éternité sur le Fils.

Quelques confessions de foi protestantes[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Confessions de foi chrétiennes réformées.
 Confession de Schleitheim, anabaptisme, 1527
 Confession tétrapolitaine, 1530
 Confession d'Augsbourg, luthéranisme, 1530
 Confession de foi calviniste de 1537
 Confession de La Rochelle, calvinisme, 1559
 Trente-neuf articles, anglicanisme, 1562
 Confession des remontrants, arminianisme, 1621
 Confession de foi baptiste de 1644, baptisme, 1644
 Confession de foi de Westminster, presbytérianisme, 1647
 Déclaration de Savoie, églises congrégationalistes, 1688
 Déclaration de vérités fondamentales des Assemblées de Dieu, pentecôtisme, 1916
 Déclaration de foi de l’Église réformée de France, 1938
 Concorde de Leuenberg, 1973
 Déclaration de Belhar, 1986
 Les Accords de Reuilly, 2001 Confession d’Accra, 2004
 Déclaration de l’Union de l’Église protestante unie de France 2012
 Déclaration de foi de l’Église protestante unie de France adoptée au Synode national 2017
 Témoignage de Wittenberg 2017
 Déclaration commune sur la doctrine de la justification

CFC Réforme 📚: La Confession de La Rochelle 1559 (cfcreforme.blogspot.com)

cfcreforme (google.com)

cfcreforme - Confession de la Rochelle (google.com)

La Confession de Foi, faite d’un commun accord par les Églises Réformées
du Royaume de France.

ARTICLE 1. Nous croyons et confessons qu’il y a un seul Dieu, qui est une
seule et simple essence, spirituelle, éternelle, invisible, immuable, infinie,
incompréhensible, ineffable, qui peut toutes choses, qui est toute sage,
toute bonne, toute juste, et toute miséricordieuse.

2. Ce Dieu se manifeste tel aux hommes, premièrement par ses œuvres,


tant par la création que par la conservation et conduite d’icelles.
Secondement et plus clairement par sa Parole, laquelle au commencement
révélée par Oracles, a été puis après rédigée par écrit aux Livres que nous
appelons Écriture Sainte.

3. Toute cette Écriture Sainte est comprise aux Livres Canoniques du Vieux
et Nouveau Testament, desquels le nombre s’ensuit. Les cinq Livres de
Moïse; à savoir, Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome. Item
Josué, Juges, Ruth, le premier et second livre de Samuel, le premier et
second livre des Rois, le premier et second livre des Chroniques,
autrement dits Paralipomenon, le premier livre d’Esdras. Item, Néhémie, le
livre d’Esther, Job, les Psaumes de David, les Proverbes ou Sentences de
Salomon, le livre de l’Ecclésiaste dit le Prêcheur, le Cantique de Salomon.
Item, le livre d’Ésaïe, Jérémie, Lamentations de Jérémie, Ézéchiel, Daniel,
Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Abacuc, Sophonie, Aggée,
Zacharie, Malachie. Item, le Saint Évangile selon S. Matthieu, selon S. Marc,
selon S. Luc, et selon S. Jean. Item, le second livre de S. Luc, autrement dit
les Actes des Apôtres. Item, les Épîtres de S. Paul aux Romains une, aux
Corinthiens deux, aux Galates une, aux Éphésiens une, aux Philippiens
une, aux Colossiens une, aux Thessaloniciens deux, à Timothée deux, à
Tite une, à Philémon une. Item, l’Épître aux Hébreux, l’Épître S. Jacques, la
première et seconde Épîtres de S. Pierre, la première, deuxième et
troisième Épîtres S. Jean, l’Épître S. Jude. Item, l’Apocalypse ou révélation S.
Jean.

4. Nous connaissons ces livres être Canoniques, et règle très certaine de


notre Foi; non tant par le commun accord et consentement de l’Église, que
par le témoignage et la persuasion intérieure du S. Esprit, qui nous les fait
discerner d’avec les autres Livres Ecclésiastiques, sur lesquels, encore
qu’ils soient utiles, on ne peut fonder aucun Article de Foi.

5. Nous croyons que la Parole qui est contenue en ces livres, est procédée
de Dieu, duquel seul elle prend son autorité, et non des hommes. Et
d’autant qu’elle est la règle de toute vérité, contenant tout ce qui est
nécessaire pour le service de Dieu et de notre salut, il n’est pas loisible aux
hommes, ni même aux Anges, d’y ajouter, diminuer ou changer. D’où il
s’ensuit que ni l’antiquité, ni les coutumes, ni la multitude, ni la sagesse
humaine, ni les jugements, ni les arrêts, ni les édits, ni les décrets, ni les
conciles, ni les visions, ni les miracles, ne doivent être opposés à cette
Écriture Sainte, mais au contraire, toutes choses doivent être examinées,
réglées et réformées selon elle. Et suivant cela nous avouons les trois
Symboles, savoir des Apôtres, de Nicée, et d’Athanase, parce qu’ils sont
conformes à la Parole de Dieu.

6. Cette Écriture Sainte nous enseigne qu’en cette seule et simple essence
Divine, que nous avons confessée, il y a trois Personnes, le Père, le Fils, et
le S. Esprit. Le Père, première cause, principe et origine de toutes choses.
Le Fils, sa Parole et Sapience éternelle. Le S. Esprit, sa vertu, puissance et
efficace. Le Fils éternellement engendré du Père. Le S. Esprit procédant
éternellement de tous deux; les trois Personnes non confuses, mais
distinctes, et toutefois non divisées, mais d’une même essence, éternité,
puissance, et égalité. Et en cela avouons ce qui a été déterminé par les
Conciles Anciens, et détestons toutes sectes et hérésies qui ont été
rejetées par les saints Docteurs, comme S. Hilaire, S. Athanase, S.
Ambroise, et S. Cyrille.

7. Nous croyons que Dieu en trois personnes coopérantes, par sa vertu,


sagesse et bonté incompréhensible, a créé toutes choses, non seulement
le Ciel, la Terre, et tout ce qui y est contenu; mais aussi les esprits
invisibles, desquels les uns sont déchus et trébuchés en perdition, les
autres ont persisté en obéissance. Que les premiers s’étant corrompus en
malice, sont ennemis de tout bien, par conséquent de toute l’Église. Les
seconds ayant été préservés par la grâce de Dieu sont Ministres pour
glorifier le nom de Dieu, et servir au salut de ses élus.

8. Nous croyons que non seulement il a créé toutes choses, mais qu’il les
gouverne et conduit, disposant, et ordonnant selon sa volonté de tout ce
qui avaient au Monde; non pas qu’il soit auteur du mal, ou que la coulpe
lui en puisse être imputée, vu que sa volonté est la règle souveraine et
infaillible de toute droiture et équité; mais il a des moyens admirables de
se servir tellement des diables et des méchants, qu’il fait convertir en bien
le mal qu’ils font, et duquel ils sont coupables. Et ainsi en confessant que
rien ne se fait sans la providence de Dieu, nous adorons en humilité les
secrets qui nous sont cachés, sans nous enquérir par-dessus notre
mesure; mais plutôt appliquons à notre usage ce qui nous est montré en
l’Écriture Sainte, pour être en repos et sûreté, d’autant que Dieu, qui a
toutes choses sujettes à soi, veille sur nous d’un soin paternel, tellement
qu’il ne tombera point un cheveu de notre tête sans sa volonté. Et
cependant il tient les diables et tous nos ennemis bridés, en sorte qu’ils ne
nous peuvent faire aucune nuisance sans son congé.

9. Nous croyons que l’homme ayant été créé pur et entier, et conforme à
l’image de Dieu, est par sa propre faute déchu de la grâce qu’il avait reçue.
Et ainsi s’est aliéné de Dieu, qui est la fontaine de justice et de tous biens,
en sorte que sa nature est du tout corrompue. Et étant aveuglé en son
esprit, et dépravé en son cœur, a perdu toute intégrité sans en avoir rien
de reste. Et bien qu’il ait encore quelque discrétion du bien et du mal,
nonobstant nous disons, que ce qu’il a de clarté, se convertit en ténèbres
quand il est question de chercher Dieu; tellement qu’il n’en peut nullement
approcher par son intelligence et raison. Et bien qu’il ait une volonté par
laquelle il est incité à faire ceci ou cela , toutefois elle est du tout captive
sous péché; en sorte qu’il n’a nulle liberté à bien, que celle que Dieu lui
donne.

10. Nous croyons que toute la lignée d’Adam est infectée de telle
contagion, qui est le péché originel, et un vice héréditaire, et non pas
seulement une imitation, comme les Pélagiens ont voulu dire, lesquels
nous détestons en leurs erreurs. Et n’estimons pas qu’il soit besoin de
s’enquérir comme le péché vient d’un homme à l’autre vu que c’est assez,
que ce que Dieu lui avait donné n’était pas pour lui seul, mais pour toute
sa lignée; et ainsi, qu’en la personne d’icelui nous avons été dénués de
tous biens, et sommes trébuchés en toute pauvreté et malédiction.

11. Nous croyons aussi que ce vice est vraiment péché, qui suffit à
condamner tout le genre humain, jusques aux petits enfants dès le ventre
de la mère, et que pour tel il est réputé devant Dieu; même qu’après le
Baptême, c’est toujours péché quant à la coulpe, combien que la
condamnation en soit abolie aux enfants de Dieu, ne la leur imputant
point par sa bonté gratuite. Outre cela, que c’est une perversité produisant
toujours des fruits de malice et rébellion, tels que les plus saints, encore
qu’ils y résistent, ne laissent point d’être entachés d’infirmités et de fautes
pendant qu’ils habitent en ce monde.

12. Nous croyons que de cette corruption et condamnation générale, en


laquelle tous hommes sont plongés, Dieu retire ceux lesquels en son
Conseil éternel et immuable il a élus par sa seule bonté et miséricorde en
notre Seigneur JÉSUS-CHRIST sans considération de leurs œuvres, laissant
les autres en cette même corruption et condamnation, pour démontrer en
eux sa justice, comme aux premiers il fait luire les richesses de sa
miséricorde. Car les uns ne sont point meilleurs que les autres, jusques à
ce que Dieu les discerne, selon son Conseil immuable qu’il a déterminé en
JÉSUS-CHRIST devant la création du Monde; et nul aussi ne se pourrait
introduire à un tel bien de sa propre vertu, vu que de notre nature nous ne
pouvons avoir un seul bon mouvement, ni affection, ni pensée, jusques à
ce que Dieu nous ait prévenus, et nous y ait disposés.

13. Nous croyons qu’en icelui JÉSUS-CHRIST tout ce qui était requis à notre
salut nous a été offert et communiqué. Lequel nous étant donné à salut,
nous a été quant et quant fait sapience, justice, sanctification et
rédemption; en sorte qu’en déclinant de lui, on renonce à la miséricorde
du Père, où il nous convient avoir refuge unique.
14. Nous croyons que JÉSUS-CHRIST, étant la sagesse de Dieu, et son Fils
éternel, a revêtu notre chair, afin d’être Dieu et homme en une personne,
même homme semblable à nous, passible en corps et en âme, sinon en
tant qu’il a été pur de toute macule. Et quant à son humanité, qu’il a été
vraie semence d’Abraham et de David, bien qu’il ait été conçu par la vertu
secrète du Saint Esprit. En quoi nous détestons toutes les hérésies qui ont
anciennement troublé les Églises; et notamment aussi les imaginations
diaboliques de Servet, lequel attribue au Seigneur JÉSUS une divinité
fantastique, d’autant qu’il le dit être idée et patron de toutes choses; et le
nomme Fils personnel ou figuratif de Dieu; et finalement lui forge un corps
de trois éléments incréés, ainsi mêle et détruit toutes les deux natures.

15. Nous croyons qu’en une même personne, à savoir JÉSUS-CHRIST, les
deux natures sont vraiment et inséparablement conjointes et unies,
demeurant néanmoins chacune nature en sa propriété distincte; tellement
que comme en cette conjonction la nature Divine retenant sa propriété est
demeurée incréée, infinie et remplissant toutes choses; aussi la nature
humaine est demeurée finie, ayant sa forme, mesure et propriété; et
même combien que JÉSUS-CHRIST en ressuscitant ait donné l’immortalité à
son corps, toutefois il ne lui a ôté la vérité de sa nature. Et ainsi, nous le
considérons tellement en sa divinité, que nous ne le dépouillons point de
son humanité.

16. Nous croyons que Dieu envoyant son Fils a voulu montrer son amour
et sa bonté inestimable envers nous, en le livrant à la mort, et le
ressuscitant pour accomplir toute justice, et pour nous acquérir la vie
céleste.

17. Nous croyons que par le sacrifice unique que le Seigneur JÉSUS a offert
en la croix, nous sommes réconciliés à Dieu pour être tenus et réputés
justes devant lui; parce que nous ne lui pouvons être agréables, ni être
participants de son adoption, sinon d’autant qu’il nous pardonne nos
fautes, et les ensevelit. Ainsi nous protestons que JÉSUS-CHRIST est notre
lavement entier et parfait; qu’en sa mort nous avons entière satisfaction
pour nous acquitter de nos forfaits et iniquités dont nous sommes
coupables, et ne pouvons être délivrés que par ce remède.

18. Nous croyons que toute notre justice est fondée en la rémission de nos
péchés, comme aussi c’est notre seule félicité, comme dit David. C’est
pourquoi nous rejetons tous autres moyens de nous pouvoir justifier
devant Dieu; et sans présumer de nulles vertus ni mérites, nous nous
tenons simplement à l’obéissance de JÉSUS-CHRIST, laquelle nous est
allouée, tant pour couvrir toutes nos fautes, que pour nous faire trouver
grâce et faveur devant Dieu. Et de fait, nous croyons qu’en déclinant de ce
fondement tant peu que ce soit, nous ne pourrions trouver ailleurs aucun
repos, mais serions toujours agités d’inquiétude; d’autant que jamais nous
ne sommes paisibles avec Dieu, jusques à ce que nous soyons bien résolus
d’être aimés en JÉSUS-CHRIST, vu que nous sommes dignes d’être haïs en
nous-mêmes.

19. Nous croyons que c’est par ce moyen que nous avons liberté et
privilège d’invoquer Dieu, avec pleine fiance qu’il se montrera notre Père.
Car nous n’aurions pas aucun accès au Père, si nous n’étions adressés par
ce Médiateur. Et pour être exaucés en son Nom, il convient tenir notre vie
de lui comme de notre chef.

20. Nous croyons que nous sommes faits participants de cette justice par
la seule foi; comme il est dit, qu’il a souffert pour nous acquérir le salut,
afin que quiconque croira en lui, ne périsse point. Et que cela se fait,
d’autant que les promesses de vie qui nous sont données en lui, sont
appropriées à notre usage, et en sentons l’effet, quand nous les acceptons,
ne doutant point qu’étant assurés de la bouche de Dieu, nous ne serons
point frustrés. Ainsi la justice que nous obtenons par foi, dépend des
promesses gratuites, par lesquelles Dieu nous déclare et testifie qu’il nous
aime.

21. Nous croyons que nous sommes illuminés en la foi par la grâce secrète
du Saint Esprit, tellement que c’est un don gratuit et particulier que Dieu
départ à ceux que bon lui semble, en sorte que les fidèles n’ont de quoi
s’en glorifier, étant obligés au double de ce qu’ils ont été préférés aux
autres. Même que la foi n’est pas seulement baillée pour un coup aux élus,
pour les introduire au bon chemin, mais pour les faire continuer aussi
jusques au bout. Car comme c’est Dieu de faire le commencement, aussi
c’est à lui de parachever.

22. Nous croyons que par cette foi nous sommes régénérés en nouveauté
de vie, étant naturellement asservis au péché. Or nous recevons par foi la
grâce de vivre saintement et en la crainte de Dieu, en recevant la
promesse qui nous est donnée par l’Évangile; savoir que Dieu nous
donnera son S. Esprit. Ainsi la foi non seulement ne refroidit pas l’affection
de bien et saintement vivre, mais l’engendre et excite en nous, produisant
nécessairement les bonnes œuvres. Au reste, bien que Dieu, pour
accomplir notre salut, nous régénère, nous réformant à bien faire,
toutefois nous confessons que les bonnes œuvres, que nous faisons par la
conduite de son Esprit, ne viennent point en compte pour nous justifier, ou
mériter que Dieu nous tienne pour ses enfants; parce que nous serions
toujours flottants en doute et inquiétude, si nos consciences ne
s’appuyaient sur la satisfaction par laquelle JÉSUS-CHRIST nous a acquittés.

23. Nous croyons que toutes les figures de la Loi ont pris fin à la venue de
JÉSUS-CHRIST. Mais bien que les cérémonies ne soient plus en usage,
néanmoins la substance et la vérité nous en est demeurée en la personne
de celui auquel gît tout accomplissement. Au surplus, il nous faut aider de
la Loi et des Prophètes, tant pour régler notre vie, que pour être confirmés
aux promesses de l’Évangile.

24. Nous croyons, puisque JÉSUS-CHRIST nous est donné pour seul Avocat,
et qu’il nous commande de nous retirer privément en son Nom vers son
Père; et même qu’il ne nous est pas licite de prier sinon en suivant la
forme que Dieu nous a dictée par sa Parole, que tout ce que les hommes
ont imaginé de l’intercession des Saints trépassés, n’est qu’abus et fallace
de Satan, pour faire dévoyer les hommes de la forme de bien prier. Nous
rejetons aussi tous autres moyens que les hommes présument avoir pour
se racheter envers Dieu, comme dérogeant au sacrifice de la mort et
passion de JÉSUS-CHRIST. Finalement nous tenons le Purgatoire pour une
illusion procédée de cette même boutique; de laquelle sont aussi procédés
les vœux monastiques, pèlerinages, défenses du mariage, et de l’usage des
viandes, l’observation cérémonielle des jours, la Confession Auriculaire, les
Indulgences, et toutes autres telles choses par lesquelles on pense mériter
grâce et salut. Lesquelles choses nous rejetons non seulement pour la
fausse opinion du mérite qui y est attachée, mais aussi parce que ce sont
inventions humaines, qui imposent joug aux consciences.

25. Or, parce que nous, ne jouissons de JÉSUS-CHRIST que par l’Évangile,
nous croyons que l’ordre de l’Église, qui a été établi en son autorité, doit
être sacré et inviolable, et partant que l’Église ne peut subsister sinon qu’il
y ait des Pasteurs qui aient la charge d’enseigner, lesquels on doit honorer
et écouter en révérence quand ils sont dûment appelés, et exercent
fidèlement leur office. Non pas que Dieu soit attaché à telles aides ou
moyens inférieurs, mais parce qu’il lui plaît nous entretenir sous telle
bride. En quoi nous détestons tous fantastiques, qui voudraient bien, en
tant qu’en eux est, anéantir le Ministère et Prédication de la Parole de Dieu
et des Sacrements.

26. Nous croyons donc que nul ne se doit retirer à part, et se contenter de
sa personne; mais tous ensemble doivent garder et entretenir l’unité de
l’Église, se soumettant à l’instruction commune, et au joug de JÉSUS-
CHRIST; et ce en quelque lieu où Dieu aura établi un vrai ordre de l’Église,
encore que les Magistrats et leurs édits y soient contraires, que tous ceux
qui ne s’y rangent, ou s’en séparent, contrarient à l’ordonnance de Dieu.

27. Toutefois nous croyons qu’il convient discerner soigneusement, et avec


prudence, qu’elle est la vraie Église; parce que par trop on abuse de ce
titre. Nous disons donc suivant la Parole de Dieu, que c’est la compagnie
des fidèles, qui s’accordent à suivre cette Parole, et la pure Religion qui en
dépend, et qui profitent en elle tout le temps de leur vie, croissant et se
confirmant en la crainte de Dieu, selon qu’ils ont besoin de s’avancer et de
marcher toujours plus outre. Même quoiqu’ils s’efforcent, qu’il leur
convient avoir incessamment recours à la rémission de leurs péchés,
néanmoins nous ne nions point que parmi les fidèles il n’y ait des
hypocrites et réprouvés, desquels la malice ne peut effacer le titre d’Église.

28. Sous cette créance nous protestons que là où la Parole de Dieu n’est
reçue, et où on ne fait nulle profession de s’assujettir à elle, et où il n’y a
nul usage des Sacrements: à parler proprement, on ne peut juger qu’il y ait
aucune Église. Partant nous condamnons les assemblées de la Papauté, vu
que la pure vérité de Dieu en est bannie, èsquelles les Sacrements sont
corrompus, abâtardis, falsifiés, ou anéantis du tout; et èsquelles toutes
Superstitions et Idolâtries ont la vogue. Nous tenons donc que tous ceux
qui se mêlent en tels actes, et y communiquent, se séparent et retranchent
du Corps de JÉSUS-CHRIST. Toutefois, parce qu’il reste encore quelque
petite trace d’Église en la Papauté, et même que la substance du Baptême
y est demeurée, joint que l’efficace du Baptême ne dépend pas de celui qui
l’administre, nous confessons ceux qui y sont baptisés n’avoir besoin d’un
second Baptême. Cependant à cause des corruptions qui y sont, on n’y
peut présenter les enfants sans se polluer.

29. Quant est de la vraie Église, nous croyons qu’elle doit être gouvernée
selon la Police que notre Seigneur JÉSUS-CHRIST a établie: C’est qu’il y ait
des Pasteurs, des Surveillants et Diacres, afin que la pure doctrine ait son
cours, que les vices soient corrigés et réprimés, et que les pauvres et tous
autres affligés soient secourus en leurs nécessités; et que les assemblées
se fassent au nom de Dieu, èsquelles grands et petits soient édifiés.

30. Nous croyons tous vrais Pasteurs, en quelque lieu qu’ils soient, avoir
même autorité et égale puissance sous un seul chef, seul souverain et seul
universel Évêque JÉSUS-CHRIST; et pour cette cause, que nulle Église ne
doit prétendre aucune domination ou seigneurie sur l’autre.

31. Nous croyons que nul ne se doit ingérer de son autorité propre pour
gouverner l’Église, mais que cela se doit faire par élection, en tant qu’il est
possible et que Dieu le permet. Laquelle exception nous ajoutons
notamment, parce qu’il a fallu quelque fois, et même de notre temps,
(auquel l’état de l’Église était interrompu) que Dieu ait suscité des gens
d’une façon extraordinaire pour dresser l’Église de nouveau, qui était en
ruine et désolation. Mais quoi qu’il en soit, nous croyons qu’il se faut
toujours conformer à cette règle, Que tous Pasteurs, Surveillants et
Diacres aient témoignage d’être appelés à leur office.

32. Nous croyons aussi qu’il est bon et utile, que ceux qui sont élus pour
être Superintendants, avisent entre eux quel moyen ils devront tenir pour
le régime de tout le corps, et toutefois qu’ils ne déclinent nullement de ce
qui nous en a été donné par notre Seigneur JÉSUS-CHRIST. Ce qui
n’empêche point qu’il n’y ait quelques Ordonnances particulières en
chaque lieu, selon que la commodité le requerra.

33. Cependant nous exclurons toutes inventions humaines et toutes Lois


qu’on voudrait introduire sous ombre du service de Dieu, par lesquelles on
voudrait lier les consciences; mais seulement recevons ce qui fait et est
propre pour nourrir concorde, et tenir chacun depuis le premier jusques
au dernier en obéissance. En quoi nous avons à suivre ce que notre
Seigneur JÉSUS a déclaré quant à l’excommunication; laquelle nous
approuvons et confessons être nécessaire avec toutes ses appartenances.

34. Nous croyons que les Sacrements sont ajoutés à la Parole pour plus
ample confirmation, afin de nous être gages et méreaux de la grâce de
Dieu, et par ce moyen aider et soulager notre foi, à cause de l’infirmité et
rudesse qui est en nous; et qu’ils sont tellement signes extérieurs, que
Dieu opère par eux en la vertu de son Esprit, afin de ne nous y rien
signifier en vain; toutefois nous tenons que toute leur substance et vérité
est en JÉSUS-CHRIST; et si on les en sépare, ce n’est plus rien qu’ombrage
et fumée.
35. Nous en confessons seulement deux, communs à toute l’Église,
desquels le premier, qui est le Baptême, nous est donné pour témoignage
de notre adoption; parce que là nous sommes entés au Corps de CHRIST,
afin d’être lavés et nettoyés par son Sang, et puis renouvelés en sainteté
de vie par son Saint Esprit. Nous tenons aussi, bien que nous ne soyons
baptisés qu’une fois, que le profit qui nous est là signifié s’étend à la vie et
à la mort, afin que nous ayons une signature permanente, que JÉSUS-
CHRIST nous sera toujours justice et sanctification. Or bien que ce soit un
Sacrement de Foi et de Pénitence, néanmoins parce que Dieu reçoit en
son Église les petits enfants avec leurs Pères, nous disons que par
l’autorité de JÉSUS-CHRIST les petits enfants engendrés des fidèles doivent
être baptisés.

36. Nous confessons que la sainte Cène (qui est le second Sacrement)
nous est témoignage de l’union que nous avons avec JÉSUS-CHRIST;
d’autant qu’il n’est pas seulement une fois mort et ressuscité pour nous,
mais aussi nous repaît et nourrit vraiment de sa chair et de son Sang, à ce
que nous soyons un avec lui, et que sa vie nous soit commune. Or bien
qu’il soit au Ciel jusques à ce qu’il vienne pour juger tout le monde;
toutefois nous croyons que par la vertu secrète et incompréhensible de
son Esprit il nous nourrit et vivifie de la substance de son Corps et de son
Sang. Nous tenons bien que cela se fait spirituellement, non pas pour
mettre au lieu de l’effet et de la vérité, imagination ni pensée; mais
d’autant que ce mystère surmonte en sa hautesse la mesure de notre
sens, et tout ordre de nature. Bref, pour ce qu’il est céleste, ne peut être
appréhendé que par Foi.

37. Nous croyons (ainsi qu’il a été dit) que tant en la Cène qu’au Baptême,
Dieu nous donne réellement et par effet ce qu’il y figure. Et partant nous
conjoignons avec les signes la vraie possession et jouissance de ce qui
nous est là présenté. Et par ainsi, tous ceux qui apportent à la table sacrée
de CHRIST une pure foi comme un vaisseau, reçoivent vraiment ce que les
signes y testifient; c’est que le Corps et le Sang de JÉSUS-CHRIST ne servent
pas moins de manger et boire à l’âme, que le Pain et le Vin font au Corps.

38. Ainsi nous tenons que l’eau étant un élément caduc, ne laisse pas de
nous testifier en vérité le lavement intérieur de notre âme au Sang de
JÉSUS-CHRIST, par l’efficace de son Esprit, et que le Pain et le Vin nous
étant donnés en la Cène nous servent vraiment de nourriture spirituelle,
d’autant qu’ils nous montrent comme à l’œil, la chair de JÉSUS-CHRIST
nous être notre viande, et son sang notre breuvage. Et rejetons les
Fantastiques et Sacramentaires, qui ne veulent point recevoir tels signes et
marques, vu que notre Seigneur JÉSUS prononce, Ceci est mon Corps, et
Cette Coupe est mon Sang.

39. Nous croyons que Dieu veut que le monde soit gouverné par Lois et
Police, afin qu’il y ait quelque bride pour réprimer les appétits
désordonnés du monde. Et ainsi, qu’il a établi les Royaumes, Républiques,
et toutes autres sortes de Principautés, soit héréditaires ou autrement et
tout ce qui appartient à l’état de justice, et en veut être reconnu Auteur; à
cette cause il a mis le glaive en la main des Magistrats pour réprimer les
péchés commis non seulement contre la seconde Table des
Commandements de Dieu, mais aussi contre la première. Il faut donc à
cause de lui, que non seulement on endure que les Supérieurs dominent,
mais aussi qu’on les honore et prise en toute révérence, les tenant pour
ses Lieutenants et Officiers, lesquels il a commis pour exercer une charge
légitime et sainte.

40. Nous tenons donc qu’il faut obéir à leurs Lois et Statuts, payer Tributs,
Impôts, et autres devoirs, et porter le joug de sujétion d’une bonne et
franche volonté, encore qu’ils fussent infidèles, moyennant que l’Empire
souverain de Dieu demeure en son entier. Ainsi nous détestons ceux qui
voudraient rejeter les Supériorités, mettre communauté et confusion de
biens, et renverser l’ordre de la justice.

Déclarations de foi et textes doctrinaux - EPUdF

DÉCLARATIONS DE FOI ET TEXTES


DOCTRINAUX
Le fondement doctrinal de l’identité chrétienne se fonde sur l’Evangile. Les confessions de foi
rendent compte de l’interprétation de ce témoignage biblique qui a autorité dans l’Eglise. Elles
représentent la référence doctrinale qui lie les Eglises locales entre elles au sein de la communion
luthérienne et réformée dans l’Eglise protestante unie de France. Elles ont donc une fonction
liturgique et communautaire lors du culte. Les déclarations de foi ont d’abord une fonction
herméneutique qui traduit, dans un contexte historique particulier, l’expression de foi d’une Eglise
et sa fidélité à l’Evangile. Elles ont donc un rôle de témoignage vers la société et de proclamation
de l’espérance chrétienne.

Autres Déclarations
 Déclaration de foi de l’Église réformée de France, 1938
 Concorde de Leuenberg, 1973
 Déclaration de Belhar, 1986
 Les Accords de Reuilly, 2001 Confession d’Accra, 2004
 Déclaration de l’Union de l’Église protestante unie de France 2012
 Déclaration de foi de l’Église protestante unie de France adoptée au Synode national 2017
 Témoignage de Wittenberg 2017
 Déclaration commune sur la doctrine de la justification
Livres symboliques luthériens
 Confession d’Augsbourg
 Petit Catéchisme
 Grand Catéchisme
 La Formule de Concorde

Nouvelle Déclaration de foi 2017


Cette déclaration de foi a pour vocation d’encourager et de soutenir le témoignage
personnel et communautaire de membres de l’Église protestante unie de France.
Elle est un outil pour aller à la rencontre des personnes en recherche de sens qui
s’approchent de notre Église. Le Conseil national invite les paroisses et les Églises
locales à se saisir de cette déclaration de foi..
Le Synode national de l’Église protestante unie de France réuni à Lille du 25 au 28 mai 2017
adopte la Déclaration de foi qui suit :
En Jésus de Nazareth, Dieu révèle son amour pour l’humanité et le monde.
L’Église protestante unie de France le proclame avec les autres Églises chrétiennes. Sur la lancée
de la Réforme, elle annonce cette bonne nouvelle : Dieu accueille chaque être humain tel qu’il est,
sans aucun mérite de sa part. Dans cet Évangile de grâce, au cœur de la Bible, se manifeste l’Esprit
de Dieu. Il permet à l’Église d’être à l’écoute des textes bibliques et de se laisser conduire par eux
au quotidien.
Dieu nous a créés, nous invitant à vivre en confiance avec lui. Nous trahissons pourtant cette
confiance, et nous voilà confrontés à un monde marqué par le mal et le malheur. Mais une brèche
s’est ouverte avec Jésus, reconnu comme le Christ annoncé par les prophètes : le règne de Dieu
est déjà à l’œuvre parmi nous. Nous croyons qu’en Jésus, le Christ crucifié et ressuscité, Dieu a pris
sur lui le mal. Père de bonté et de compassion, il habite notre fragilité et brise ainsi la puissance de
la mort. Il fait toutes choses nouvelles ! Par son Fils Jésus, nous devenons ses enfants. Il nous
relève sans cesse : de la peur à la confiance, de la résignation à la résistance, du désespoir à
l’espérance.
L’Esprit saint nous rend libres et responsables par la promesse d’une vie plus forte que la mort. Il
nous encourage à témoigner de l’amour de Dieu, en paroles et en actes. Dieu se soucie de toutes
ses créatures. Il nous appelle, avec d’autres artisans de justice et de paix, à entendre les détresses
et à combattre les fléaux de toutes sortes : inquiétudes existentielles, ruptures sociales, haine de
l’autre, discriminations, persécutions, violences, surexploitation de la planète, refus de toute limite.
Dans les dons qu’elle reçoit de Dieu, l’Église puise les ressources lui permettant de vivre et
d’accomplir avec joie son service : proclamation de la Parole, célébration du baptême et de la cène,
ainsi que prière, lecture de la Bible, vie communautaire et solidarité avec les plus fragiles.
L’Église protestante unie de France se comprend comme l’un des visages de l’Église universelle.
Elle atteste que la vérité dont elle vit la dépasse toujours. A celui qui est amour au-delà de tout ce
que nous pouvons exprimer et imaginer, disons notre reconnaissance.
« Célébrez Dieu, car il est bon et sa fidélité dure pour toujours. »
[1] [1] Psaume 118,1

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