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et chômage en Europe
Partie I : Marché du travail
et chômage en Europe
I. Définitions et caractéristiques du
marché du travail français
II. L’analyse classique du marché du
travail
III. Chômage keynésien
IV. Modèle insider-outsider: un exemple
de rigidité endogène
V. Les modèles de recherche et
d’appariement
Biblio.: Fève-Ortega, chap. 3 et 4
A) Définitions et caractéristiques du
marché
Ł construction théorique.
Il existe plusieurs définitions possibles.
Les différentes institutions donnent très
souvent des chiffres différents (ex:
Bureau International du Travail (BIT) et
Agence National pour l’Emploi (ANPE).)
Population en âge de travailler
Population active
Population active =
population occupé+ chômeurs.
Population occupée (méthode BIT)
Comparaisons internationales
(Novembre 2004) :
France : 10%
Moyenne UE – 15 : 8%
Moyenne UE : 8,8 %
Zone Euro : 8,8 %
OCDE : 6,9 %
Exemples de pays avec des taux de
chômage inférieurs :
Pays-Bas : 4.6 %
Etats-Unis : 5,5 %
Autriche : 4,5 %
Japon : 4,8 %
Royaume-Uni : 4,7 %
Norvège : 4.1 %
Suède : 5 %
max Π = py − wl
s.c. y = F ( K , L)
En résolvant le programme on obtient
une fonction de demande de travail, qui
va dépendre négativement du salaire
réel. w
L D = L D
p
Offre de travail du ménageŁ arbitrage
entre consommation et loisir (on
cherche à obtenir l’offre individuelle de
travail.)
max U ( c , l )
s.c. pc ≤ wh + R
c=consommation
l=loisir
h=heures de travail=(24-l)
R=Revenu non salarial
En remplaçant
pc ≤ w ( 24 − l ) + R
⇔ pc + wl ≤ 24 w + R
24 w + R ≡ R O
Ro
l
24
h
Choix du nombre d’heures de travail (h)
pour un salaire w
p 0
c*
h*
l
l* 24
l
24
w
Effet revenu
p 1
dominant
Effet
w substitution
p R dominant
w
1
p
h
w
p R = salaire de réserve.
w w
<
Si p p R
l’individu n’offre pas de
travail.
On voit qu’à partir d’un certain seuil s
l’individu a intérêt à travailler moins (I.e.
l’effet revenu devient dominant.) Donc, à
partir d’un certain niveau du salaire réel,
l’offre de travail va diminuer
Offre de travail
Suite à une hausse du salaire réel, 2
effets opposés: effet revenu et effet de
substitution.
Effet revenu: le salaire réel aug., le
revenu du travail aug., pas nécessaire
de trop travailler, loisir aug., offre de L
dim.
Effet sub.: salaire réel aug., si on prend
du loisir, le manque à gagner devient +
important (salaire réel = prix relatif
travail-loisir) d’où incitation à offrir du
travail
On constate en général que (au niveau
individuel) :
pour des salaires relativement faibles
c’est l’effet substitution qui l’emporte.
L’offre de travail de travail est une
fonction croissante du salaire réel.
pour des salaires relativement forts
l’effet revenu est dominant. L’offre de
travail est une fonction décroissante du
salaire réel.
Pour les hommes, quand le salaire réel
aug., l’effet sur le nombre d’heures est
ambiguë.
Pour les femmes, le nb d’heures aug.
Offre de travail agrégée
Individuel Agrégée
a+b+c
()
w
p c a+b
()
w
p b a
()
w
p a
()
w
p
()
w
p 1
LS
Seul (w/p)* peut être un salaire
d’équilibre, car ici offre et
()
w
p *
demande coïncident
()
w
p 0
LD
L
()
w
p
P
AS
S
L
w0 = w1 P0
p0 p1 AD
P1
D
L
L AD’ Y
L* Y1*
Y
Y=F(K,L)
Y*
45°
L Y
L*
()
w
p
LS
()
w
p 1
()
w
p *
§ L = force de travail totale
§ L − L * = chômage
volontaire
LD
L
L* L
L u
L − L = f .u − s.L
t + 1 t t t
fu = s ( A − u )
u u
⇔ f ⋅ = s A −
A A
u s
⇔ =
A s + f
Le taux de chômage naturel dépend
donc positivement de s et négativement
de f.
Exemple : Les Etats-Unis (90’s)
1,15% des personnes occupées
perdent leur emploi chaque mois (⇒ s =
0,0115) i.e. chaque personne conserve
en moyenne son emploi pendant 87
mois (≈ un peu + de 7 ans)
f = 0,24 (par mois.) Cela veut dire que
la durée moyenne du chômage est de
4,2 mois
u 0,0115
⇒ = = 0,0457 ≅ 4,6%
A 0,0115 + 0,24
Ł Taux de chômage naturel
Le taux de chômage naturel est assez
difficile à réduire car :
• le marché du travail est fortement
décentralisé, ce qui le rend difficile à
gérer.
•les politiques économiques permettant
de le réduire ont des effets très retardés
et incertains (ex : politiques de
formation.)
•l’économie est quelque chose de vivant
(création/destruction peut être postive)
Les économistes classiques considèrent
que l’on est au plein emploi quand taux
de chômage effectif = taux de chômage
naturel.
AS
D
L (YPe )
L Y
Y
Y=F(K,L)
YPe YPe
45°
L Y
LP
e
Que se passe-t-il si la demande
agrégée est faible ( AD1 ) et le salaire
nominal est rigide à la baisse (w=w ) ?
()
w
p
S
P
AD P
L e
()
u
w
p AS
P
D AD1
L
D
(Y1 ) L (YPe )
L Y
L1 LP Y1 YPe
Y e
Y=F(K,L)
YPe
Y1
45°
L Y
L1 LP Y1 YP
e
e
1) Théorie et modélisation
2 questions :
Modélisation :
n Choix de l’entreprise Ł
n L E = combien d’outsiders (entrants) à
embaucher
n L I = combien d’insiders à garder L I ≤ m I
∂Π
1) =0 ⇔ p ⋅ F ' ( LI + LE ) − wI + F = 0
∂L I
⇔ p ⋅ F ' (LI + LE ) = wI − F
(i.e. la productivité marginale d’un
insider doit
être égale au coût réel de licenciement
de l’insider ou autre façon de le dire si
l’entreprise garde un insider à son
salaire + épargne du coût de
licenciement)
∂Π
2) = 0 ⇔ p ⋅ F ' ( LI + LE ) − (wE + H ) = 0
∂L E
⇔ p ⋅ F ' ( LI + LE ) = wE + H
wImax = R + F + H
F
H+F
H
wE = R
w = pF ' ( L I + L E ) + F
R w = pF ' ( L I + L E )
w = pF ' ( L I + L E ) − H
L = LI + LE
w
LDI
LDE
wImax = R + F + H
wE = R
~ L = LI + LE
m *I * mI m I mI m *I
Embauche Licenciement
Statu quo
d’outsiders d’insiders
mI < mI
On garde tous les insiders (LI =wI),
tout en embauchant des outsiders
jusqu’à (L = m I ).
mI < mI < mI :
Statu quo (m~ ) Il n’y a ni
I
licenciement ni embauche.
14
12
10
8
6
4
France
2
Etats-Unis
0
60
65
70
75
80
85
90
95
19
19
19
19
19
19
19
19
On voit clairement l’effet immédiat
du 1er choc pétrolier (1974) sur
les deux pays.
1. Economie concurrentielle
w L
L1
LS L2
t
w T
w1
w2 w1
D
L w2
L t
L2 L1 T
Ł Etats-unis
⇒ L’économie qui se trouve
initialement au point ( L 1 , w 1 ) subit
un choc négatif temporaire sur sa
demande, entraînant un nouvel
équilibre (L2,w2) . Quand la
demande revient sur son niveau
initial, l’équilibre revient au point
(L1 , w1 )
w
LDI L = L I + LE
LDE
~
m I
w Imax = R + F + H
t
wI
wE = R
~
w I
~ L = LI + LE
t
mI m I mI
Embauche Licenciement
Statu quo
d’outsiders d’insiders
Choc négatif à T (1973) (déplacement
des 2 courbes de demande du travail)
LDI
LDE
~
m I
LI ,T
w Imax = R+F +H
t
D T
L ' E
wE = R
R
~
w I
LDI ' R
L = LI + LE t
LI ,T ~
m T
I
⇒ Europe
Le choc redevient favorable (retour aux
courbes initiales)
w L = LI + LE
LDI
LDE
~
m I
LI ,T
w Imax = R+F +H
t
w I ,T T
~ wI
w I
R wE = R w I ,T
~
w I
R
L = LI + LE
t
~
LI ,T m T
I
Double avantage:
- plus réaliste
Embauche = m(U ,V )
Rendements constants
(i.e.) m (λ U , λ V ) = λ m (U , V )
m(U,V ) U 1
P= = m ,1 = m ,1 ≡ q(θ )
V V θ
V
Où θ ≡ représente la « tension » sur le
U
marché du travail
V
= m1, = m(1, θ ) ≡ θq (θ )
m(U , V )
P=
U U
On constate donc qu’avec des
rendements constants les probabilités
s’écrivent en fonction du nombre
relatif d’agents. Les effets « taille du
marché » ne jouent pas.
Rendements d’échelle constants
Empiriquement, la région de
Londres montre des tels
rendements d’échelle croissants.
d) Flux ou stock
a) Intensité de la recherche
Emploi
Chômage
ETATS-UNIS
Emploi
Chômage
1ère possibilité
4. Interprétation de l’output –
rencontres entre agents
b) Agents hétérogènes
b) Equilibres multiples
Décision de Décision de
qualification présentation
(côté individu) de poste
(côté
entreprise)