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Partie I : Marché du travail

et chômage en Europe
Partie I : Marché du travail
et chômage en Europe

I. Définitions et caractéristiques du
marché du travail français
II. L’analyse classique du marché du
travail
III. Chômage keynésien
IV. Modèle insider-outsider: un exemple
de rigidité endogène
V. Les modèles de recherche et
d’appariement
Biblio.: Fève-Ortega, chap. 3 et 4
A) Définitions et caractéristiques du
marché
Ł construction théorique.
Il existe plusieurs définitions possibles.
Les différentes institutions donnent très
souvent des chiffres différents (ex:
Bureau International du Travail (BIT) et
Agence National pour l’Emploi (ANPE).)
Population en âge de travailler

individus ayant plus de 15 ans


En France (2000) : 47,94 millions

Population active

individus de 15 ans ou plus qui


•soit ont travaillé durant la semaine
précédant l’enquête
•soit n’ont pas travaillé mais sont à la
recherche d’un travail et disponibles
pour travailler (dans un emploi salarié ou
non salarié).
En France (2000) : 26,226 millions
En France (2002) : 26,6 millions

Taux d’activité (ou de participation).

Ce taux se calcule comme la


population active sur la population en
âge de travailler.

En France (1999) : 54,7%


En France (2001) : 54,7%
En France (2003) : 55%
On peut également décomposer ce taux
en taux féminin/masculin, suivant la
tranche d’âge.
En 2003 :
Hommes Femmes
Taux global 61,8% 48,8%
[15–24 ans] 51,1% 43%
[25–49 ans] 95,4% 81,9%
[> 50 ans] 38,1% 26,4%

Population active =
population occupé+ chômeurs.
Population occupée (méthode BIT)

Personnes ayant travaillé la semaine


précédant l’enquête + les militaires de
contingent (on n’inclut pas les
personnes en longue maladie, ni les
stagiaires en formation, par ex.)
France (1999) : 22,9 millions
France (2000) : 23,26 millions
Chômeurs (2 méthodes)
Méthode BIT

Personne en âge de travailler (15


ans ou plus) qui
a) recherche un emploi avec
démarches effectives, est
disponible, et n’a pas eu
d’occupation professionnelle au
cours de la semaine de référence
ou qui
b) est disponible et a trouvé un emploi
qui commence plus
1998 : 3.05 millions
2001 : 2.35 millions
2003 : 2.68 millions
Méthode ANPE

Ce sont les personnes inscrites


comme chômeurs à l’ANPE.

1998 : 4,4 millions


Différences des statistiques selon les 2
méthodes :

10% des chômeurs au sens BIT se


déclarent non-inscrits à l’ANPE.
Inversement, 1,63 millions de personnes
se déclarent inscrits à l’ANPE, mais ne
sont pas classés comme étant
chômeurs selon le BIT (ex: pas de
démarches effectives de recherche, pas
disponibles)
Taux de chômage (BIT, Eurostat)

C’est le nombre de chômeurs sur la


population active.

En France (2003) : 9,5%

Comparaisons internationales
(Novembre 2004) :
France : 10%
Moyenne UE – 15 : 8%
Moyenne UE : 8,8 %
Zone Euro : 8,8 %
OCDE : 6,9 %
Exemples de pays avec des taux de
chômage inférieurs :
Pays-Bas : 4.6 %
Etats-Unis : 5,5 %
Autriche : 4,5 %
Japon : 4,8 %
Royaume-Uni : 4,7 %
Norvège : 4.1 %
Suède : 5 %

Taux de chômage similaires :


Espagne : 10,4 %
Allemagne : 9,4 %
Italie : 8,5 %

Taux de chômage supérieurs :


République slovaque : 16,7 %
Pologne : 18 %
Exemple d’évolution historique :
Taux de chômage inférieurs à
3% en France jusqu’en 1973 < à
ceux des Etats Unis jusqu’en
1983.

Peut-on avoir simultanément une


augmentation de l’emploi et une
hausse du taux de chômage?

Oui, si le taux d’activité augmente.


On observe que les entrées et
les sorties de la population active
dépendent de la situation de
l’économie dans le cycle
économique.
Deux effets :
Effet du travailleur additionnel

Période de crise Ł si la personne


obtenant le revenu principal d’un
ménage devient chômeur,
Ł Entrée sur le marché d’autres
membres du ménage afin de
compenser la perte du revenu.

Effet du travailleur découragé

Période de crise Ł trouver un emploi


(acceptable) devient plus difficile Ł
sortie de la population active
⇒En général, l’effet du travailleur
découragé est dominant
…entraînant une diminution de la
population active en cas de récession,

… et une hausse en cas d’expansion.
Ł la population active est procyclique.
B) Analyse classique du marché du
travail
1) Offre et demande de travail
L’entreprise cherche à maximiser son
profit en tenant compte de la demande
du travail (capital et travail nécessaires
pour produire.)

max Π = py − wl
s.c. y = F ( K , L)
En résolvant le programme on obtient
une fonction de demande de travail, qui
va dépendre négativement du salaire
réel. w
L D = L D  
 p 
Offre de travail du ménageŁ arbitrage
entre consommation et loisir (on
cherche à obtenir l’offre individuelle de
travail.)
max U ( c , l )
s.c. pc ≤ wh + R

c=consommation
l=loisir
h=heures de travail=(24-l)
R=Revenu non salarial

En remplaçant

pc ≤ w ( 24 − l ) + R
⇔ pc + wl ≤ 24 w + R
24 w + R ≡ R O

Ce Ro correspond au revenu si l’individu


passait tout son temps à travailler

Ro

l
24
h
Choix du nombre d’heures de travail (h)
pour un salaire  w 
 p 0

c*

h*
l
l* 24

⇒ A priori l’agent va augmenter le


nombre d’heures de travail jusqu’à ce
que la courbe d’utilité soit tangente à
la contrainte.
Pour un salaire réel plus faible
 w   w 
  <  
 p  1  p  0
la contrainte budg. est modifiée
c

l
24

Dans ce cas particulier, l* se modifie


jusqu’à 24 heures Ł l’agent n’est pas
incité à travailler.
Pour obtenir la courbe d’offre d’un
individu on répète l’exercice pour des
différentes valeurs du salaire réel.
En général on obtient L S  w 
 p
du type

 w
  Effet revenu
 p 1

dominant

Effet
 w substitution
 
 p R dominant

 w
 1
 p
h

 w 
 
 p  R = salaire de réserve.
 w   w 
  <  
Si  p   p  R
l’individu n’offre pas de
travail.
On voit qu’à partir d’un certain seuil s
l’individu a intérêt à travailler moins (I.e.
l’effet revenu devient dominant.) Donc, à
partir d’un certain niveau du salaire réel,
l’offre de travail va diminuer
Offre de travail
Suite à une hausse du salaire réel, 2
effets opposés: effet revenu et effet de
substitution.
Effet revenu: le salaire réel aug., le
revenu du travail aug., pas nécessaire
de trop travailler, loisir aug., offre de L
dim.
Effet sub.: salaire réel aug., si on prend
du loisir, le manque à gagner devient +
important (salaire réel = prix relatif
travail-loisir) d’où incitation à offrir du
travail
On constate en général que (au niveau
individuel) :
pour des salaires relativement faibles
c’est l’effet substitution qui l’emporte.
L’offre de travail de travail est une
fonction croissante du salaire réel.
pour des salaires relativement forts
l’effet revenu est dominant. L’offre de
travail est une fonction décroissante du
salaire réel.
Pour les hommes, quand le salaire réel
aug., l’effet sur le nombre d’heures est
ambiguë.
Pour les femmes, le nb d’heures aug.
Offre de travail agrégée

Individuel Agrégée

a+b+c

()
w
p c a+b

()
w
p b a

()
w
p a

Personne n’offre du travail

Entrée progressive d’individus sur le


marché du travail.
2) Equilibre du marché du travail
(concurrentiel)
Hypothèses :

Homogénéité des agents


Il y a un grand nombre d’agents de part et
d’autre du marché.
Les agents sont «preneurs de prix».
Information parfaite
Mobilité parfaite et non coûteuse du
travail.
Graphiquement :

()
w
p

()
w
p 1
LS
Seul (w/p)* peut être un salaire
d’équilibre, car ici offre et
()
w
p *
demande coïncident

()
w
p 0
LD
L

⇒ Marché du travail dans le modèle offre


globale – demande globale classique.
Effet d’un choc négatif sur la demande
agrégée

()
w
p
P
AS
S
L

 w0 = w1  P0
 p0   p1  AD
P1
D
L
L AD’ Y
L* Y1*
Y

Y=F(K,L)

Y*

45°
L Y
L*

On observe un ajustement à la baisse


du salaire nominal. Un choc négatif
sur la demande agrégée a donc
uniquement des effets nominaux.
3) Chômages classiques
Chômage volontaire.
a) Chômage volontaire

()
w
p
LS

()
w
p 1

()
w
p *
§ L = force de travail totale
§ L − L * = chômage
volontaire

LD
L
L* L

Les individus situés entre et L*


préfèrent ne pas travailler pour le salaire
(w/p)*, car ils ont une désutilité
marginale du travail très élevée. Ces
individus ne seraient disposés à
travailler que pour un salaire plus élevé.
Il faut bien remarquer que la théorie
classique ne porte aucun jugement
sur les chômeurs dits « volontaires ».
Il s’agit d’un choix libre.
b) Chômage frictionnel

Dans une économie il y a toujours des


travailleurs qui perdent et/ou
abandonnent leur travail, et des
chômeurs qui trouvent un emploi. En
même temps il y a des individus qui
entrent et qui sortent de la population
active, mais ce point n’est pas traité.
A cause de l’existence de ces flux
permanents d’entrées et de sorties, il va
toujours exister un certain taux de
chômage frictionnel dans une économie.
Il s’agit d’un concept d’un chômage
naturel ou « normal », presque
inévitable.
Modélisation :
u
A = L + u ⇒Taux de chômage =
A
A : pop. Active ; L : occupés ; u :
chômeurs
La taille de A est donnée

L u

s : la probabilité de perdre l’emploi et f :


la probabilité d’en obtenir un ⇒ f ; s ∈
]0,1[

L − L = f .u − s.L
t + 1 t t t

Premier terme de droite : trouvent un


emploi
Second terme : perdent un emploi
•Pourquoi f #1 ?
Recherche d’un emploi exige du
temps (et est couteux: onfos sur les
emplois, acquisition de compétences)
•Pourquoi s #0 ?
Chocs de demande (nouveaux biens,
modes …)Ł effet sur certains secteurs
Si le marché est en état stationnaire,
le taux de chômage (et donc le
nombre de chômeurs) est constant :
⇔ Nouveaux employés (fu) =
nouveaux chômeurs (sL)
Le taux de chômage stationnaire (u/A)
sera :

fu = s ( A − u )

u  u 
⇔ f ⋅ = s A − 
A  A 
u s
⇔ =
A s + f
Le taux de chômage naturel dépend
donc positivement de s et négativement
de f.
Exemple : Les Etats-Unis (90’s)
1,15% des personnes occupées
perdent leur emploi chaque mois (⇒ s =
0,0115) i.e. chaque personne conserve
en moyenne son emploi pendant 87
mois (≈ un peu + de 7 ans)
f = 0,24 (par mois.) Cela veut dire que
la durée moyenne du chômage est de
4,2 mois

u 0,0115
⇒ = = 0,0457 ≅ 4,6%
A 0,0115 + 0,24
Ł Taux de chômage naturel
Le taux de chômage naturel est assez
difficile à réduire car :
• le marché du travail est fortement
décentralisé, ce qui le rend difficile à
gérer.
•les politiques économiques permettant
de le réduire ont des effets très retardés
et incertains (ex : politiques de
formation.)
•l’économie est quelque chose de vivant
(création/destruction peut être postive)
Les économistes classiques considèrent
que l’on est au plein emploi quand taux
de chômage effectif = taux de chômage
naturel.

Remarque (critique) : Le chômage


frictionnel est obtenu avec f et s
exogènes. De nombreux modèles plus
récents ont démontré que ces 2
paramètres sont endogènesŁ il peut
exister plusieurs taux de chômage
naturel dans une même économie. Cela
remet en cause le concept du chômage
naturel défendu par les classiques.
Ł Modèles de recherche et
d’appariement
C) Chômage keynésien –
insuffisance de la demande
agrégée et rigidités

On suppose qu’il y a rigidité des prix


au niveau p . Le niveau de
production d’équilibre est alors
déterminé par la demande agrégée.
Il suffit donc d’utiliser le modèle IS-
LM.

Si la demande agrégée est


suffisamment importante, on peut
atteindre le niveau de production
qui garantit le plein emploi.
()
w
p
L
S
P
AD P
e

AS
D
L (YPe )
L Y
Y

Y=F(K,L)
YPe YPe

45°
L Y
LP
e
Que se passe-t-il si la demande
agrégée est faible ( AD1 ) et le salaire
nominal est rigide à la baisse (w=w ) ?

()
w
p
S
P
AD P
L e

()
u
w
p AS
P
D AD1
L
D
(Y1 ) L (YPe )
L Y
L1 LP Y1 YPe
Y e

Y=F(K,L)
YPe
Y1
45°
L Y
L1 LP Y1 YP
e
e

⇒ vision pessimiste du marché du


travail (il y a chômage), maisvision très
optimiste en ce qui concerne les
politiques économiques pour réduire le
chômage.
Selon ce modèle, une demande agrégée
faible ( AD) entraîne une demande de
1

travail faible ( LD(Y1)). Si le salaire nominal


est rigide à la baisse, le niveau d’emploi
est faible ( L ), ce qui est cohérent à son
1

tour avec une demande agrégée (AD)


faible. En effet, si le salaire nominal était
flexible, le niveau d’emploi serait
supérieur – ainsi que la demande
agrégée – et il n’y aurait pas de chômage.
Pb: La rigidité salariale est une
hypothèse, pas une explication. Une série
de modèles ont essayé d’avoir cette
caractéristique obtenue comme un
résultat, et non pas une hypothèse (de
façon endogène)
D) Le modèle insider/outsider – un
exemple de rigidité endogène

1) Théorie et modélisation

Le point de départ de ce modèle est de


modéliser l’existence d’une rente de
situation.

2 questions :

n S’il existe des individus disposés à


travailler pour un salaire inférieur à celui
que reçoivent ceux qui occupent les
postes, pourquoi n’existe-t-il pas de
remplacement ?
n Pourquoi les entreprises n’utilisent-elle
pas de menace de remplacement, pour
imposer des salaires plus faibles à
ceux qui occupent les postes ?

⇒ Les individus ne sont pas tous dans la


même situation, même s’ils ont la
même productivité. Il faut distinguer 2
catégories d’individus ; les insiders et
les outsiders :

Insiders : travailleurs employés dans


l’entreprise depuis longtemps. Par ex.,
ce sont les travailleurs avec un contrat
à durée indéterminée (CDI.) Cela leur
donne le pouvoir de négociation du
salaire
De plus, l’entreprise a déjà engagé des
dépenses sur eux : coûts d’embauche,
de formation, de recherche et de
sélection.

Outsiders: reste des actifs. Par ex.:


chômeurs, travailleurs avec un contrat à
durée déterminée (CDD).
Logique insider – outsider:
L’entreprise a déjà fait des dépenses
pour l’insider. S’il est remplacé par un
outsider, il est nécessaire pour
l’entreprise de refaire ses dépenses
pour arriver au même niveau de
productivité.
En conséquence, les insiders bénéficient d’une
rente de situation. S’ils ont un certain pouvoir
de négociation, il sera optimal pour les
entreprises de leur payer un salaire supérieur
au salaire de réserve des outsiders.

Modélisation :

n m I = nombre initial d’insiders dans l’entreprise

n Choix de l’entreprise Ł
n L E = combien d’outsiders (entrants) à
embaucher
n L I = combien d’insiders à garder L I ≤ m I

n ⇒ La fonction de production s’écrit comme


suit : Y = F(LI + LE)
avec F’(L) > 0 et F’’(L) < 0
On suppose que insiders et outsiders
sont des substituts parfaits (i.e. il n’y a
pas de différences de productivité.)
H = coût d’embauche d’un entrant
F = coût de licenciement d’un insider
L’entreprise cherche à maximiser son
profit

⇒ Conditions du 1er ordre

maxΠ = p ⋅ F (LI + LE ) − wI LI − (wE + H )LE − F (M I − LI )


LE , LI

∂Π
1) =0 ⇔ p ⋅ F ' ( LI + LE ) − wI + F = 0
∂L I

⇔ p ⋅ F ' (LI + LE ) = wI − F
(i.e. la productivité marginale d’un
insider doit
être égale au coût réel de licenciement
de l’insider ou autre façon de le dire si
l’entreprise garde un insider à son
salaire + épargne du coût de
licenciement)
∂Π
2) = 0 ⇔ p ⋅ F ' ( LI + LE ) − (wE + H ) = 0
∂L E

⇔ p ⋅ F ' ( LI + LE ) = wE + H

(i.e. la productivité marginale d’un


outsider doit
être égale au coût réel d’embauche:
salaire entrant + coût d’embauche)
On suppose wE = R , où R est le salaire
de réserve.

On fait également l’hypothèse que les


insiders ont tout le pouvoir de
négociation. Ils s’approprient donc
toute la rente de situation provenant
des coûts d’embauche et de
licenciement ⇒ wI =le
salaire maximal que les insiders
peuvent exiger pour maintenir leur
poste.
On fait enfin l’hypothèse simplificatrice
que wImax = R + F + H ne pourra jamais être
supérieur au salaire de réserve plus la
rente de situation :

On peut illustrer cela à l’aide du


graphique suivant :

wImax = R + F + H
F
H+F
H
wE = R
w = pF ' ( L I + L E ) + F
R w = pF ' ( L I + L E )
w = pF ' ( L I + L E ) − H

L = LI + LE

⇒ La courbe au milieu (bleue) ne tient


pas compte des coûts d’embauche ; c’est
la courbe du modèle standard
On étudie ensuite les choix de
l’entreprise en fonction du nombre initial
d’insiders : embauche d’outsiders,
licenciement d’insiders ou statu quo ?

w
LDI

LDE

wImax = R + F + H

wE = R

~ L = LI + LE
m *I * mI m I mI m *I
Embauche Licenciement
Statu quo
d’outsiders d’insiders

mI < mI
On garde tous les insiders (LI =wI),
tout en embauchant des outsiders
jusqu’à (L = m I ).
mI < mI < mI :
Statu quo (m~ ) Il n’y a ni
I

licenciement ni embauche.

: On licencie des insiders


L = m I = LI

jusqu’à ( mI >mI ), et n’embauche pas


d’outsiders.

On remarque qu’en général, il est


optimal pour les entreprises de
payer un salaire w I > R aux
insiders, dû aux coûts de
licenciement et d’embauche.
n 2) Persistance de chocs

Un choc temporaire peut avoir des


effets qui durent ; c’est un choc
persistant. Par exemple, une baisse
de la productivité à la période T
(choc négatif) peut avoir des effets
sur les niveaux d’emploi et de
salaire des périodes qui suivent
(T+1, T+2, …) même si le niveau de
productivité redevient normal à T+1.

Ł l’ordre dans lequel les chocs se


produisent va être important.
Phénomènes de persistance : Taux
de chômage Etats-Unis/France.

14
12
10
8
6
4
France
2
Etats-Unis
0
60

65

70

75

80

85

90

95
19

19

19

19

19

19

19

19
On voit clairement l’effet immédiat
du 1er choc pétrolier (1974) sur
les deux pays.

En France la tendance à la hausse


persiste, pendant que le taux
américain ne montre pas une
tendance claire.
Explications possibles pour la France

n Changement structurel : pas le


même modèle pour expliquer
toute la période. Par ex, 3
modèles : 1959 -1974; 1974-
1987; 1987-

n tout expliquer à l’aide de la


même logique (le même modèle)
mais cette logique doit être
caractérisée par l’existence de
persistance (contrairement aux
Etats-Unis).
On illustre cela en comparant 2
modèles ; le modèle
concurrentiel et le modèle
insider/outsider.

1. Economie concurrentielle

w L

L1
LS L2

t
w T
w1
w2 w1
D
L w2

L t
L2 L1 T

Ł Etats-unis
⇒ L’économie qui se trouve
initialement au point ( L 1 , w 1 ) subit
un choc négatif temporaire sur sa
demande, entraînant un nouvel
équilibre (L2,w2) . Quand la
demande revient sur son niveau
initial, l’équilibre revient au point
(L1 , w1 )

Le modèle concurrentiel n’est donc


pas capable d’expliquer la
persistance du chômage dans
l’économie.
2. Insider/outsider (3 phases)
~ ; L =0 ; W = w
~)
Avant le choc (LI =mI E I I :
⇒ statu quo

w
LDI L = L I + LE

LDE
~
m I

w Imax = R + F + H
t
wI

wE = R
~
w I

~ L = LI + LE
t
mI m I mI

Embauche Licenciement
Statu quo
d’outsiders d’insiders
Choc négatif à T (1973) (déplacement
des 2 courbes de demande du travail)

LDI
LDE
~
m I
LI ,T
w Imax = R+F +H
t
D T
L ' E

wE = R
R
~
w I
LDI ' R

L = LI + LE t
LI ,T ~
m T
I

⇒ Il y a maintenant trop d’insiders.


~ - LI ,T )
L’entreprise doit licencier ( mI
personnes.

⇒ Europe
Le choc redevient favorable (retour aux
courbes initiales)

w L = LI + LE
LDI

LDE
~
m I
LI ,T
w Imax = R+F +H
t
w I ,T T
~ wI
w I
R wE = R w I ,T
~
w I
R
L = LI + LE
t
~
LI ,T m T
I

⇒ Une fois l’effet temporaire du choc


passé, on revient aux courbes
initiales. L’entreprise est maintenant
censée embaucher de nouveau. Or
les L I ,T insiders utilisent leur rente
de situation pour maximiser leur
salaire ( wI ,T ).
On assiste donc à une persistance du
chômage et à une amélioration de la
situation pour les insiders qui n’ont
pas été licenciés. En effet, le
comportement des insiders rend
permanents les effets du choc.

⇒ On voit donc que le modèle


insider/outsider permet d’expliquer la
persistance temporelle des effets d’un
choc. On remarque que la date de
l’intervention du choc est importante.
E) Les modèles de recherche et
d’appariement
Les modèles vus jusqu’ici sont des
modèles walrasiens (avec ou sans
rigidités)
l’hypothèse centrale: le marché du travail
est centralisé
Conséquence évidente : la rencontre
entre entreprise et travailleur est
immédiate et non coûteuse (en termes
de temps et argent.)
Dans les modèles de recherche et
d’appariement la rencontre est
coûteuse (temps et argent).
Dans les modèles de recherche et
d’appariement la rencontre est
coûteuse (temps et argent).

Double avantage:

- plus réaliste

- analyse plus riche du processus de


rencontre (analyse endogène du
processus de rencontre).
1) Les modèles de recherche (job
search)
L’individu qui recherche un emploi
dispose d’une information imparfaite
concernant les salaires offerts par les
différentes entreprises. L’idée est qu’il
connaît la distribution des salaires mais
pas le salaire qui va lui être offert. On
suppose qu’il visite les entreprises en
payant un coût (déplacement physique
et coût d’opportunité.)
Le problème de décision de l’individu,
c’est de décider le salaire proposé à
partir duquel il acceptera le poste ou
non (i.e. termine son processus de
recherche.)
A l’équilibre l’individu ne choisira pas un
niveau de recherche maximal. Même
s’il peut obtenir un travail mieux
rémunéré (avec une certaine
probabilité), le coût de recherche à
payer va entraîner un arrêt de
recherche à un certain moment.
Ces modèles ne sont pas bien adaptés
pour l’analyse macroéconomique du
chômage ; on ne va donc pas les
étudier en détail.
2) Les modèles d’appariement
(matching)

Comment un acheteur et un vendeur


peuvent-ils se rencontrer ?

La théorie d’appariement s’est


développée pour le marché du travail
à la fin des années 1970. Ici nous
allons traiter leur modélisation
macroéconomique.
Ł modélisation simple du processus de
rencontre et d’acceptation entre
agents, décrit par la fonction
d’appariement, qui exprime
l’embauche (rencontres entre agents)
comme une fonction m des individus
U à la recherche d’un travail et du
nombre V de vacances d’emploi :

Embauche = m(U ,V )

Par analogie à la fonction de production


1. Vraisemblance empirique

Il existe des travaux empiriques


abondants pour tester l’hypothèse
de l’existence d’une relation telle
que présentée par la fonction
d’appariement.

∆Li,t = αUi,t + βVi,t


(⇒ Nouveaux couples
travailleur/entreprise = Chômeurs +
postes d’emplois)
Les études empiriques, notamment
pour les Etats-Unis et le Royaume-
Uni, montrent que les paramètres α
et β sont significativement différents
de 0. De plus, les paramètres sont
positifs.

Ł le chômage et les postes vacants


on un effet significatif sur
l’embauche. La fonction d’embauche
est donc vraisemblable d’un point de
vue empirique.
2. Forme de la fonction

a) Quel est l’effet du chômage et des


emplois vacants sur
l’embauche ?

La littérature empirique (France,


Allemagne, Espagne, Royaume-
Uni) suggère une élasticité de
l’embauche au chômage contenu
entre 0,7 et 0,8, et une élasticité de
l’embauche au chômage contenu
entre 0,2 et 0,3.
b) On retient en général l’hypothèse
de concavité de la fonction
d’appariement

Cela entraîne que la probabilité


d’appariement pour un agent
détériore lorsqu’il y a plus d’agents de
son côté du marché.

Concrètement : plus de chômeurs


(resp. postes vacants) ⇒ probabilité
diminuée de trouver un travail (resp.
trouver quelqu’un pour le poste)
c) Les rendements d’échelle de la
fonction d’appariement

Rendements constants

(i.e.) m (λ U , λ V ) = λ m (U , V )

C’est cette argumentation


proportionnelle qui est l’hypothèse
privilégiée par les modèles
théoriques, et c’est également le
résultat le plus fréquent dans les
études empiriques.
⇒ Probabilité pour une entreprise de
rencontrer un individu :

m(U,V ) U   1 
P= = m ,1 = m ,1 ≡ q(θ )
V  V  θ 
V
Où θ ≡ représente la « tension » sur le
U
marché du travail

⇒ Probabilité pour un individu de


rencontrer une entreprise :

 V
= m1,  = m(1, θ ) ≡ θq (θ )
m(U , V )
P=
U  U
On constate donc qu’avec des
rendements constants les probabilités
s’écrivent en fonction du nombre
relatif d’agents. Les effets « taille du
marché » ne jouent pas.
Rendements d’échelle constants

i.e. m(λU , λV ) > λm(U , V )


Certaines études empiriques supportent
l’hypothèse de rendements croissants.
Dans un tel cas, le nombre absolu
d’agents de part et d’autre du marché
va avoir une importance.

On peut par exemple s’imaginer que


les rencontres dans une grande ville
vont être plus que proportionnelles par
rapport aux rencontres dans une petite
ville (notamment grâce aux réseaux de
transport.)

Empiriquement, la région de
Londres montre des tels
rendements d’échelle croissants.
d) Flux ou stock

En général, la fonction d’appariement


exprime les flux de rencontres
individu/entreprise en fonction du
stock d’individus à la recherche
d’emploi et du stock de vacances
d’emploi.

Il existe cependant une autre


possibilité, où les flux sont appariés
avec les stocks
u Flux d’individus trouvant un emploi
= m1 (Stock recherche, Flux
vacances)
u Flux de vacances trouvant un
individu = m2 (Flux recherche,
Stock vacances)

Un individu qui devient chômeur peut


être apparié à n’importe quel poste
vacant, mais s’il ne trouve pas de
partenaire, il devra rechercher
parmi les nouvelles vacances.
Quel que soit la fonction d’appariement,
ces fonctions supposent l’existence
d’une certaine centralisation de
l’information. C’est pourquoi ces
modèles ont été utilisés pour étudier
les agences d’emploi britanniques.
Résultats empiriques :
n Concernant les vacances

La probabilité de pourvoir un poste


vacant varie de 25 % le 1er jour à 5%
le 2e ; pour ensuite diminuer
lentement.
n Concernant les chômeurs

Pour ceux qui sont au chômage


depuis plus de 4 semaines, leur
probabilité de trouver un emploi
dépend positivement et fortement du
flux des postes vacants, mais peu du
stock de vacances on pourvues.

Pour ceux qui sont au chômage


depuis moins de 4 semaines, le stock
de vacances est aussi une variable
significative
3) Interprétation de l’input – individu
à la recherche d’emploi

a) Intensité de la recherche

Jusqu’à présent, interprétation


quantitative de cet input. On peut
également avoir une interprétation
qualitative, en intégrant l’intensité de
la recherche

⇒ Embauche = m(eU ,V)


Etude empirique : Royaume-Uni :
u Concernant les chômeurs

On constate que les individus


recevant une allocation au chômage
recherchent de façon plus
extensive. Or les allocations
peuvent aussi avoir un effet sur le
salaire de réserve ; le chômeur
devient sélectif ⇒ effet ambigu des
allocations
u Concernant les chômeurs de
longue durée

Ils sont découragés ; l’intensité de


recherche n’est quasi-nulle. On
peut se demander s’il ne serait pas
raisonnable de les « éliminer » du
stock d’individus à la recherche
d’un emploi quand on fait des
estimations.
u Concernant l’existence d’emplois
publics temporaires
Il s’agit d’une politique appliquée
d’abord en Suède et ensuite en
France.

En général on constate que les individus


dans ces emplois ont une intensité de
recherche plus faible. L’effet immédiat
est de réduire le chômage et le stock
d’individus qui cherchent un emploi.
Ł la création d’emplois diminue, car
les entreprises ne sont pas incitées à
créer des emplois. Cela augmente le
pouvoir latent des insiders.
On constate donc une baisse du
chômage, mais relativement faible.
En revanche on observe une baisse
plus importante des durées de
chômage.

b) La recherche d’emploi des


employés (= « recherche sur le
tas »)

En général il n’y a pas que les


chômeurs qui sont à la recherche
d’un travail.
On peut citer 2 exemples de la littérature
empirique :

n Au Royaume-Uni, sur la période 1983-


84, 75% des séparations
employé/entreprise sont des
changements d’emploi à emploi.

n En Espagne on constate des flux


faibles d’entrées et de sorties du
chômage. En revanche, 25% des
employés changent d’emploi chaque
année.
Cette caractéristique est typique pour le
marché du travail européen,
notamment comparé à celui des
Etats-Unis, où le chômage de longue
durée est beaucoup moins élevé
qu’en Europe.

⇒ Les différences entre les 2


marchés du travail ne sont donc pas
au niveau de la quantité des
réallocations, mais au niveau de leur
type
EUROPE

Emploi

Chômage

ETATS-UNIS

Emploi

Chômage

= flux relativement faible


⇔ Les personnes dans la population
active américaine passent beaucoup
plus souvent au chômage que leurs
équivalents européens. Il en découle
que le pouvoir des insiders est
beaucoup plus fort en Europe qu’aux
Etats-Unis

⇒ mieux vaut être employé en Europe


qu’aux Etats-Unis, mais dans ce cas il
convient d’éviter le chômage J
⇒ Eléments théoriques
(employeur/chômeur)

En premier lieu il paraît important de


modéliser la concurrence entre
employeur et chômeur dans la
recherche d’un emploi.

1ère possibilité

Les employés recherchent un emploi


lorsque les « tensions » sur le
marché du travail sont importantes
(i.e. θ grand), comme par exemple
dans une période d’expansion.
2ème possibilité

Dans l’économie il existe 3 groupes


d’individus : chômeurs de longue
durée ; autres chômeurs ; employés.

On fait l’hypothèse suivante sur


l’efficacité de recherche :

Chômeurs de longue durée < Autres


chômeurs < Employés
Si la demande de travail est relativement
faible, alors θ est faible (exemple :
récession économique.) Les employés
seront alors dans une meilleure position
que les chômeurs, car en période de
récession économique les individus
préfèrent passer directement d’emploi
en emploi plutôt que de passer par le
chômage.

En revanche, en période d’expansion la


probabilité de trouver un travail étant
chômeur peut être plus élevée que pour
les employés.
⇒ C’est la 2ème possibilité que l’on
observe empiriquement dans certains
pays.

4. Interprétation de l’output –
rencontres entre agents

La rencontre dans le modèle


d’appariement est une rencontre
avec une acceptation mutuelle des
partenaires.
a) Agents homogènes

Dans ce cas les agents n’ont pas


l’intérêt à refuser de former un
binôme, parce que le refus va
entraîner des coûts pour rencontrer
quelqu’un d’autre plus tard (qui va
être parfaitement identique.)

b) Agents hétérogènes

Dans ce cas il peut être optimal de


refuser un partenaire que l’on a
contacte, et attendre un nouvel
rencontre. L’effet des allocations
chômage va alors être déterminant,
car il permet une telle attente.
En général, la théorie économique
retient la 1ère hypothèse : plus
manipulable mais moins réaliste.
5. La détermination des salaires dans
les modèles d’appariement

En général les salaires font l’objet


d’une négociation individuelle entre
chaque individu et chaque entreprise.

Cette négociation apparaît parce qu’il


existe une rente de monopole associé
à ce rencontre.
Cette rente a 2 aspects :
u Pour l’entreprise, il n’est plus
nécessaire d’attendre pour
produire (⇒ rente de production)

u Pour le chercheur d’emploi il


n’est plus nécessaire de payer
les coûts de recherche (⇒ rente
d’élimination des coûts de
recherche)
Problème : comment partager
cette rente ?
⇒ Solution de marchandage de
NASH (John Nash,
mathématicien américain) :
Un agent s’approprie une partie
importante de la rente s’il a un
pouvoir de négociation important, et si
en cas de désaccord, la situation de
l’agent reste bonne (i.e. l’agent ne
gagne pas beaucoup de la conclusion
de l’accord.)

Par exemple, un individu peut obtenir


un salaire élevé si :
• Son revenu pendant le chômage
est important
• L’utilité du loisir est élevée.
• Les « transferts familiaux » sont
importants (i.e. quelqu’un d’autre
travaille.)
Le lien entre situation du marché du
travail et salaire va dépendre
fortement des tensions
V
(θ ≡ ) sur le marché du travail. Si elles
U
sont importantes, un individu qui
refuse une opportunité d’emploi dans
une entreprise a une probabilité
élevée de rencontrer un autre
partenaire. Cela va donner une
position forte pour l’individu dans la
négociation, et donc un salaire élevé.
6. Externalités de taille de marché
a) Existence d’externalités et
inefficacité de l’équilibre

Dans les modèles d’appariement,


les décisions des agents vont
avoir un impact sur la situation
des autres agents. On prend
comme exemple la décision de
participation d’un individu :

u Cette décision a un impact


négatif sur la situation des autres
chercheurs d’emploi, puisqu’il
deviendra plus difficile pour eux
de trouver un partenaire (⇒
externalité de congestion.)
u Cette décision a un impact positif
sur la situation des entreprises à la
recherche d’un individu, puisqu’il
sera plus facile d’en trouver un (⇒
externalité de congestion.)

En général, l’équilibre spontané dans


une économie d’appariement ne
sera pas efficace à cause de ces
externalités. Par conséquent, un
planificateur (i.e. l’Etat) pourrait
améliorer la situation de certains
agents sans empirer la situation des
autres.
⇒ Quels instruments à donner au
planificateur ?

⇒ Il est clair que l’on peut faire mieux


que l’équilibre spontané si on peut
contourner la structure
d’appariement. Pour que la
comparaison entre l’équilibre
spontané et le planificateur reste
raisonnable, on pourrait
contraindre le planificateur à
respecter la structure
d’appariement. Même dans ce cas,
le planificateur fait mieux que
l’équilibre spontané.
On voit donc que les modèles
d’appariement réhabilitent
l’intervention publique sur le marché
du travail.

b) Equilibres multiples

Dans certains cas, l’existence


d’externalités de taille de marché
mène à des équilibres multiples (i.e.
plusieurs équilibres possibles pour
une économie donnée.)
u Exemple : Le modèle de
SNOWER (économiste anglais)

Dans ce modèle on a 2 types de postes


de travail ; des postes qualifiés et
des postes non qualifiés. Le poste
qualifié est plus coûteux initialement,
mais rapporte plus après.

Il y a également 2 types d’individus ; les


qualifiés et les non qualifiés. Ils sont
initialement non qualifiés, mais en
payant un certain coût (de
formation), ils deviennent qualifiés.
⇒ S’il existe une structure
d’appariement (i.e. les décisions de
chaque agent ont une influence sur
la situation des autres), on aura 2
équilibres :

n Equilibre « haut » : individus non


qualifiés ; vacances pour non
qualifiés.

n Equilibre « bas » : individus


qualifiés ; vacances pour qualifiés.

Ł En général, l’équilibre « haut »


domine l’équilibre « bas » au sens
de PARETO
Plus d’individus qualifiés ⇒
plus facile de rencontrer un
qualifié

Décision de Décision de
qualification présentation
(côté individu) de poste
(côté
entreprise)

Plus de vacances pour


qualifiés ⇒ plus rentable
d’investir en capital humain

⇒ On obtient cette même structure


autosuffisante pour les non qualifiés.
⇒ L’équilibre avec haute qualification et
postes pour qualifiés est meilleur
(prophétie auto-réalisatriceŁ
anticipation)
⇒ l’existence d’équilibres multiples
réhabilite, elle aussi, l’intervention
politique sur le marché du travail. On
pourrait envisager des exemples
comme les subventions à la création
de vacances qualifiées, ou
subventions à l’enseignement.

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