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Introduction

1. Problématique

Le Droit international public a pour objet de réglementer les relations au


sein de la société internationale. Il ne s’intéresse qu’aux rapports entre sujets de
Droit international, c’est-à-dire principalement les États et plus récemment les
organisations internationales1.

Pendant longtemps, le droit international public a été considéré comme


un droit de la paix et de la guerre. Sous l’empire de la Charte des Nations-Unies, il
est devenu un droit de la paix et de la sécurité internationale 2.

Pour assurer la promotion de la paix et de la sécurité internationale


ainsi que le developpement harmonieux, par la coopération, des relations pacifiques
et amicales entre les Nations, le droit des gens met à la disposition des Etats, qui
sont ces sujets primaires, des règles contenues dans des instruments juridiques ou
non qui ont vocation à être observées par ceux-ci qui sont à la fois ces sujets et
acteurs.

A cet égard, il pose des principes d’origine conventionnelle, coutumière,


jurisprudentielle ; et met en exergue des exceptions sur ces derniers pour favoriser la
mise en œuvre des règles internationales par les Etats au sein de l’ordre juridique
international. Le non-respect de ces règles par un sujet primaire ou dérivé engage
responsabilité internationale de ce dernier, qui n’est rien d’autre que l’obligation de
répondre d’un comportement et, donc, d’en assumer les conséquences juridiques qui
s’imposent. Dès lors la responsabilité d'un État, comme sujet de droit international,
naît de la méconnaissance d'une obligation internationale mise à sa charge 3.

En effet, au moment où tous les Etats du monde se battent pour


redresser leurs économies à la sortie de la pandémie Covid-19 sur leur territoire, un
conflit armé international éclate entre la Russie et l’Ukraine. Ce conflit est au regard
du droit des gens une situation qui menace la paix et la sécurité internationale.

La guerre voulue par la Russie contre l’Ukraine remet en cause tous les
principes du droit international pourtant admis par la Communauté internationale. Il
est donc indispensable de défendre l’ordre international et de traduire devant la
justice les coupables de l’agression contre un État souverain et indépendant.

Ainsi les préoccupations qui méritent d’être soulevées consistent à


savoir, d’abord, l’acte voulu par la Russie est-il licite au regard du droit international ?
Dans la négative, quelle est l’obligation juridique méconnue par la Russie pour
engager sa responsabilité internationale ? Ensuite, comment peut-elle réparer son
fait internationalement illicite ? Enfin, quelles sont les éventuelles sanctions
encourues par elle et ses dirigeants ?

1
ROCHE C., L’essentiel du Droit international public, 10e éd., Paris, Gualino, 2019. p.16.
2
CAMBACAU J. et SUR S. Droit international public, 12e éd., Paris, LGDJ, 2018, p.619.
3
DUPUY P.-M., Droit international public, 14e édition, Paris, Dalloz, 2018, p.467.
2. Hypothèse

Face aux questions que nous nous sommes posées dans la


problématique, nous partons de l’hypothèse selon laquelle l’action de la Russie en
Ukraine est un fait internationalement illicite dans la mesure elle viole un principe
sacro-saint du droit international contemporain interdisant le recours à la force dans
les relations internationales. Ensuite, cette action illicite engage sa responsabilité de
l’Etat Russe au regard du droit international,  mais aussi elle engage celle de ses
dirigeants pour crime contre la paix et la sécurité de l’humanité : en l’espèce le crime
d’agression et des crimes de guerre. Enfin, la responsabilité pénale des dirigeants
Russes peut se voir engager à la fois devant les juridictions pénales internationales
et nationales.
3. Plan du travail

Afin de cerner les lignes ayant guidé notre séminaire, nous avons
subdivisé le présent travail en deux points. Le premier point aborde la
règlementation du recours à la force en droit international. Le second analyse
l’action de la Russie en Ukraine au prisme du droit international.
I. Réglementation internationale du recours à la force

Une comparaison du droit international de la Charte avec le droit


international classique nous démontre que l'une des plus grandes innovations de la
Charte est la défense de recourir à la force pour la solution de conflits internationaux.
Déjà le Pacte de la Société des Nations, il est vrai, avait supprimé en principe, le
droit des Etats à se faire justice eux-mêmes, mais il n'avait pas obligé ses membres
à renoncer au droit de recourir à la guerre dans tous les cas. Le Pacte de Paris de
1928, bien connu sous le nom Pacte Briand-Kellogg accomplit un pas en avant. Il
obligea les Etats à ne pas recourir à la guerre comme instrument de la politique
nationale. Mais le Pacte Briand-Kellogg n'interdit pas les représailles militaires en
temps de paix. La première disposition expresse obligeant, par principe, les Etats à
ne pas recourir dans leurs relations internationales à la force, est donc l'art. 2 § 4 de
la Charte. Il oblige les membres de l'Organisation à s'abstenir non seulement de
l'usage de la force dans leurs relations internationales, mais aussi de la menace de
la force dans ces relations4.

A. Portée du principe

L’article 2 § 4 de la Charte des Nations-Unies dispose que « Les


Membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations internationales, de
recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou
l'indépendance politique de tout Etat, soit de toute autre manière incompatible avec
les buts des Nations Unies. 5». Au sens de la résolution 3314 (XXIX) de l’Assemblée
générale des Nations Unies,« l’agression est l’emploi de la force armée par un Etat
contre la souveraineté, l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre
Etat, ou de toute autre manière incompatible avec la Charte des Nations Unies» 6.

La notion de « recours à la force » peut aussi être déduite de la


résolution 2625 (XXV) de l’Assemblée générale portant sur la Déclaration relative
aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération
entre les États conformément à la Charte des Nations Unies, qui considère que le
principe du non-recours à la force est le devoir pour les États : « de s’abstenir
d’organiser ou d’encourager l’organisation de forces irrégulières ou de bandes
armées, notamment de bandes de mercenaires, en vue d’incursions sur le territoire
d’un autre État » ainsi que « de s’abstenir d’organiser et d’encourager des actes de
guerre civile ou des actes de terrorisme sur le territoire d’un autre État, d’y aider ou
d’y participer, ou de tolérer sur son territoire des activités organisées en vue de
perpétrer de tels actes lorsque les actes mentionnés dans le présent paragraphe
impliquent une menace ou l’emploi de la force 7.

4
VON VERDROSS A. : « Idées directrices de l’organisation des nations unies » RCADI, tome. 83,
1953, 1-78.
5
Article 2 § 4 de la Charte des Nations-Unies
6
Résolution 3314 (XXIX) de l’Assemblée générale des Nations Unies
7
BEN ACHOUR R. « Actualité des principes de droit international touchant les relations amicales et la
coopération entre États conformément à la Charte des NU », in. Les nouveaux aspects du droit
international, pp. 31-49.
Il est également dit dans cette résolution que les États doivent
s’abstenir de fomenter des bandes armées capables de nuire à la sécurité d’un autre
État. Cette Déclaration condamne aussi l’appui à la guerre civile et au terrorisme.

La prohibition de l’emploi de la force armée est une règle fondamentale


dans les relations internationales contemporaines. Cette règle constitue l’un des
principes essentiels de la Charte des Nations Unies et s’impose aux Etats membres
aussi bien qu’à l’Organisation mondiale elle-même.

Cette interdiction lie tous les États du monde dans la mesure où elle
constitue une règle générale de droit international. En outre, précisons que, si l’article
2 § 4 est un article central de la Charte, il reflète aussi le droit international
coutumier. La norme qu’il énonce est ainsi opposable à tous les sujets de droit
international8.

Aussi, ce principe posé par l'article 2 § 4 ne s'applique que dans le cas


des relations internationales des États. Il ne traite pas de la question de l'emploi de la
force par les États en vue du maintien de l'ordre public sur leur territoire 9.

L'article 2 § 4 qualifie par ailleurs l'interdiction de l'usage de la force en


l'interdisant soit contre l'intégrité territoriale et l'indépendance politique de tout État,
soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies. Selon
l'interprétation traditionnelle, cela couvre toute utilisation première de la force armée
par un État contre un autre État. Les contraintes d'ordre politique ou économique
n'entrent pas dans le cadre de la force prohibée.

Toujours dans l’analyse de notion de « force », il faudrait noter qu’il


s’agit bien de la « force armée » qui, selon l’article 43 du protocole I de 1977
additionnel aux Conventions de Genève de 1949, représente toutes les forces, tous
les groupes et toutes les unités armées d’une partie au conflit qui sont placés sous
un commandement responsable de la conduite de ses subordonnés devant cette
partie10.

Ainsi considérée aujourd’hui comme l’expression la plus appropriée


pour désigner le terme de « guerre », la « force armée » reste toutefois la forme la
plus grave du recours à la force. Aussi entre également dans ces champs :
l’agression, les représailles armées ; le terrorisme international.
B. Exception

La règle générale de l’interdiction du recours à la force est assez


spéciale quant à son statut : elle est une norme impérative en ce qu’elle interdit tout
recours à la force en violation du droit international ; elle admet cependant certaines
dérogations autorisées par le droit sans que, pour autant, soit remis en cause son

8
SUR S., « La Charte des Nations Unies interdit-elle le recours à la force armée ? » in Alexandra
NOVOSSELOFF (dir) Le Conseil de sécurité des Nations Unies : entre impuissance et toute
puissance, CNRS, N°137, 2016, p.109-122.
9
COT J.-P, PELLET A. et FORTEAU M., La Charte des Nations Unies, Commentaire article par
article, Paris, Economica, 3e éd., 2005. p. p. 442.
10
Article 43 du premier protocole additionnel I de 1977 relatifs à la protection des victimes des conflits
armés internationaux
statut de norme de jus cogens11.La Cour internationale de Justice a rappelé à cet
égard que « la règle générale d’interdiction de la force comporte certaines exceptions
12
».

En effet, Il ne fait aucun doute que l’un des objectifs poursuivis par les
initiateurs de l’Organisation des Nations Unies était de créer une institution capable
de préserver les générations futures du fléau de la guerre. Cependant, conscients
que la guerre pourrait se déclencher à tout moment, ces initiateurs ont pris soin de
permettre l’organisation de l’usage de la force armée.

Ainsi la règle posée par l'article 2 § 4 ne signifie pas que tout emploi de
la force est illégal dans les relations interétatiques, puisque la Charte des Nations
Unies prévoit deux cas d'utilisation de la force non soumis à l'interdiction de cet
article. Il s'agit d'une part, la légitime défense et, d'autre part, de l'usage de la force
armée dans le cadre du maintien de la paix et de la sécurité internationales par le
Conseil de Sécurité.
1. Légitime défense

L'article 51 de la Charte des Nations-Unies énonce qu’« aucune


disposition de la présente Charte ne porte atteinte au droit naturel de légitime
défense, individuelle ou collective, dans le cas où un membre des Nations Unies est
l'objet d'une agression armée, jusqu'à que le Conseil de sécurité ait pris les mesures
nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales. Les mesures prises
par les membres dans l'exercice de ce droit de légitime défense sont immédiatement
portées à la connaissance du Conseil de sécurité et n'affectent en rien le pouvoir et
le devoir qu'a le Conseil, en vertu de la présente Charte, d'agir à tout moment de la
manière qu'il juge nécessaire pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité
internationales. 13»

En droit international, la légitime défense s’entend de la réaction armée


à un acte d’agression. Il s’agit selon Jean SALMON, du « droit de réaction armée
dont dispose, à titre individuel ou collectif, tout État qui a été victime d'une agression
armée14. La légitime défense est un droit inaliénable appartenant à tout État. Elle est
la conséquence du droit à la vie et à l'auto préservation ; en d'autres termes, elle est
la possibilité de se défendre tout en restant dans la légalité. Pour CAMBACAU et
SUR, la légitime défense suppose l’existence d’une agression armée pour son
déclenchement15.

Pour ce qui est de l’agression, elle peut se définir comme « l'emploi par
un État de la force armée contre la souveraineté, l'intégrité territoriale ou
l'indépendance politique d'un autre État, ou de toute autre manière incompatible avec
la Charte des Nations Unies 16». En tant que violation grave d’une norme impérative

11
KAMTO M. L'agression en droit international, Paris, Pedone, 2010. p. 211.
12
Activités militaires et paramilitaires au Nicaragua et contre celui-ci (Nicaragua c. Etats-Unis
d'Amérique), fond, arrêt. C.I.J. Recueil 1986, p.14 par. 193.
13
Article 51 de la Charte des Nations-Unies
14
SALMON J. Dictionnaire de droit international public, Bruxelles : Bruylant, 200 l, p. 642
15
CAMBACAU J. et SUR S.  Op.cit. p 637.
16
DUPUY P.-M. Droit international public, op.cit. . p. 227.
du droit international, l’agression armée entraîne des conséquences juridiques
sérieuses dans l’ordre juridique international.

La première de ces conséquences découle de la criminalisation de


l’agression qui, en faisant de celle-ci une atteinte grave à l’ordre public international,
impose à tous les Etats de prêter leur concours pour y mettre fin 17.

Comme moyen de réaction à l’agression, la légitime défense peut être


individuelle ou collective. Dans le premier cas, elle est mise en œuvre par le fait du
seul État victime de l’agression. Dans le second cas, l’Etat victime bénéfice du
concours d’Etats tiers, qui prennent fait et cause pour lui. Rien ne s'oppose à ce que
cette légitime défense collective soit préalablement organisée dans le cadre
d’alliances qui prévoient une assistance mutuelle des membres si l’un deux est
l’objet d’une agression18. Enfin, qu’elle soit individuelle ou collective, l’exercice de la
légitime défense comporte une exigence de proportionnalité des moyens mis en
œuvre, qui ne doivent pas aller au-delà de ce qu’appelle l’agression.

2. Sécurité collective

Le deuxième cas d’utilisation de la force non contraire à l'article 2 § 4 est


consacré dans les mécanismes de sécurité collective institués par la Charte des
Nations Unies en 1945. Il est disposé comme suit « Les Membres de l'Organisation
donnent à celle-ci pleine assistance dans toute action entreprise par elle
conformément aux dispositions de la présente Charte et s'abstiennent de prêter
assistance à un Etat contre lequel l'Organisation entreprend une action préventive ou
coercitive 19»

Le professeur Serge SUR a défini la sécurité collective comme étant « une


vision globale de la sécurité internationale, qui vise à assurer la sécurité pour tous
sur la base de l'égalité de chacun en termes de sécurité. 20

Le mécanisme de la sécurité collective repose sur l’engagement pris par


chaque Etat d’apporter son appui à une décision collective de s’opposer à tout Etat
coupable, au jugement de la majorité, d’une agression ou d’une menace à la paix.
C’est d’ailleurs, à juste titre que Michel VIRALLY qualifie le mécanisme de la sécurité
collective de la « systématisation de l’action de tous contre tous, et de tous avec
tous 21».

Prévue par la Charte des Nations-Unies, dans la mesure où l’ONU ne


dispose pas des forces armées propres, le Conseil de Sécurité doit requérir des
Etats membres, et notamment leur assistance militaire.À cette fin, il doit d'abord
constater « l'existence d'une menace contre la paix, d'une rupture de la paix, ou d'un
acte d'agression ». Cette constatation, qu'il réalise de manière totalement

17
KAMTO M. op.cit. p. 315.
18
CAMBACAU J. et SUR S.  op.cit. p 638.
19
Article 2 § 5 de la Charte des Nations-Unies
20
SUR S., Relations internationales, Paris, Montchrestien, 2e éd., 2000, pp. 413-416.
21
VIRALLY M., Le Droit international au service de la paix, de la justice et du développement. Paris,
Pedone, 1991, p. 56.
discrétionnaire, constitue l'acte-condition indispensable à la mise en œuvre des
pouvoirs qui lui sont conférés par le même chapitre 22.

Afin d'empêcher la situation de s'aggraver, il peut d'abord inviter les


parties intéressées à se conformer aux mesures provisoires qu'il juge nécessaires et
souhaitables. La formule est ambiguë quant à sa portée juridique si on rapporte cette
« invitation » au pouvoir de « décision » reconnu au Conseil mentionné au même
article et défini dans d'autres23.

Si de telles mesures s'avèrent insuffisantes, il peut décider ensuite de


mesures de sanction qui peuvent revêtir deux formes nettement différenciées.

La première catégorie est dite des mesures non coercitives. Elle est
prévue à l'article 41. Ces mesures « peuvent » être décidées par le Conseil, auquel
cas elles auront bien pour les États membres un caractère obligatoire en vertu de
l’article 25 de la Charte. Mais cette terminologie signifie également que lesdites
mesures pourront aussi bien ne faire l'objet de sa part que d'une recommandation 24.
A l’épreuve des faits, il s’agit des mesures représailles non militaires pratiquées de
longue date individuellement par les États, bien avant la création des institutions de
la sécurité collective notamment interruption complète ou partielle des relations
économiques, des communications ou rupture des relations diplomatiques.

La seconde catégorie est celle des mesures coercitives. En effet dans la


logique du système de la Charte, le Conseil de sécurité a le monopole du maintien
de la paix et de la sécurité internationale, en conséquence de l'abandon par les États
membres de leur droit individuel de recourir à la force. Ces mesures prises désignent
l’usage de la force décidées et mise en œuvre par le Conseil lui-même. En un sens,
elles visent toute forme d’intervention comportant des conséquences juridiques et
matérielles25.

Le Conseil de sécurité peut ainsi « entreprendre, au moyen de forces


aériennes, navales ou terrestres toute action qu'il juge nécessaire au maintien ou au
rétablissement de la paix ». Pour la réalisation de telles actions, la Charte avait
prévu la mise à disposition du Conseil par les États de forces armées et la création
d'un comité d'État-major. Les accords spéciaux qui eurent permis la constitution de
cette force des Nations Unies n'ont toutefois jamais été conclus 26.Aussi, les sanctions
susceptibles d'être prises par le Conseil en application des articles 41 et 42 de la
Charte ne présentent pas un caractère répressif. Quoique nécessairement dirigées
en pratique contre un, voire plusieurs États, elles ne visent pas en principe à le punir
pour avoir enfreint les principes de la Charte. Le Conseil de Sécurité détient un
pouvoir de police internationale dont l'objet est de faire disparaître la menace ou de
faire cesser la « rupture » de la paix27.

Enfin, la particularité de mécanisme de sécurité collective repose sur le fait que le


Conseil de sécurité s’appuie sur les forces armées des Etats membres, lesquelles sont
22
SUR S., op.cit. p 415.
23
Articles 39, 41 et 42 de la Charte des Nations-Unies
24
DUPUY P.-M., op.cit. p.712.
25
CAMBACAU J. et SUR S.  Op.cit. p 646
26
DUPUY P.-M. op.cit. p.713
27
Idem. p.714.
l’addition de forces nationales coordonnées par le Conseil. Dans le fait, le Conseil de
sécurité procède au mécanisme de réhabilitation par lequel il autorise certains Etats
membres à faire usage de la force pour donner effet à ses décisions.

II. Analyse de l’action de Russie en Ukraine sous le prisme du


droit international

Selon l’approche classique, et pendant longtemps, seuls les Etats ont


été considérés comme des sujets de droit international. c’est progressivement et
laborieusement que la situation va évoluer pour admettre que les règles du droit
international peuvent s’adresser directement à certains groupes même s’ils ne sont
pas des sujets de droit international et, surtout, pour reconnaître l’émergence
d’autres sujets du droit international que les Etats 28.

En effet, ce sont, d’abord, les organisations internationales qui sont


reconnues, sans toutefois qu’elles puissent prétendre aux mêmes droits et
obligations que les Etats. C’est ensuite, l’individu qui, au lendemain de la seconde
guerre mondiale, va prendre sa place dans le droit international. En effet, Il se verra
d’une part protéger par le régime international des droits de l’homme, qui a pour effet
de le soumettre, directement mais partiellement, aux règles du droit international, et
d’autre part, celui-ci se verra responsabiliser des crimes internationaux dans l’ordre
juridique international, s’il est un adulte.

En effet, au moment où tous les Etats du monde se battent pour


redresser leurs économies à la sortie de la pandémie Covid-19 sur leur territoire, un
conflit armé international éclate entre la Russie et l’Ukraine. Ce conflit est au regard
du droit des gens une situation qui menace la paix et la sécurité internationale. La
guerre voulue par la Russie contre l’Ukraine remet en cause tous les principes du
droit international pourtant admis par la Communauté internationale. Il est donc
indispensable de défendre l’ordre international et de traduire devant la justice les
coupables de l’agression contre un État souverain et indépendant.

Des lors sous ce second point, nous allons voir les violations de principe
de non-recours à la force et les conséquences que celle-ci peut avoir.

A. Violation du principe de non-recours à la force

Comme on l’a vu, la Charte des Nations Unies, en son article 2 § 4,


affirme le principe que les États membres « s’abstiennent, dans leurs relations
internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre
l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre
manière incompatible avec les buts des Nations Unies. » Ce principe reconnu
comme « une pierre angulaire de la Charte des Nations Unies » a aujourd’hui acquis
une valeur coutumière et constitue un « principe fondamental ou essentiel du droit
international contemporain »29.

28
MAHIOU A. (2009) « Le droit international ou la dialectique de la rigueur et de la flexibilité », RCADI,
tome 337, p. 213
29
PELLET A. Le droit international à l'aube du XXIème siècle. Castellon, Bancaja, 1997. p. 71.
Il traduit, en outre, à lui seul les transformations de la société
internationale et une véritable avancée de l’ordre juridique international car la guerre
qui, dans l’ordre international classique, était légale puisque relevant de la
compétence souveraine des États, est désormais mise « hors la loi 30 ».
Cette interdiction qui marque l’aboutissement d’un long processus
constitue l’une, voire la plus manifeste des limitations de l’exercice des droits
souverains des États et donc de leur compétence nationale. En effet, en acceptant
d’être liés par les traités ayant posé cette interdiction du recours à la force, les États
ont renoncé volontairement à une de leurs compétences discrétionnaires. Elle
marque une rupture symbolique avec le monde westphalien car « l’illégalité
sanctionne ici la perte de la légitimité de l’usage de la force » 31. Désormais, en
dehors des exceptions prévues par la Charte des Nations Unies, le droit de guerre
est, en théorie, supprimée pour tous les États.
S’agissant de l’action menée par la Russie, la qualification requise
dans le cadre de ce séminaire est de crime d’agression. En effet, le « crime
d’agression » est considéré comme un crime international, mais aussi comme un
crime individuel, qui conduit à écarter l’immunité des responsables des Etats, y
compris du chef de l’Etat. Les expressions crime contre la paix et crime d'agression
sont équivalentes et désignent pareillement une notion unique. Aucune subordination
catégorielle n'existe : le crime d’agression n’est pas simplement une forme du crime
contre la paix. Les deux expressions se contiennent mutuellement et se superposent.
Il s'agit de deux angles complémentaires : l'expression crime contre la paix fait
référence à l'élément intentionnel de l'infraction et l'expression crime d'agression à
son élément matériel. Par définition, le crime d'agression suppose la volonté libre,
éclairée et consciente de menacer ou de briser la paix, de même que le crime contre
la paix consiste en la planification ou l'exécution d'une agression illégale 32.
En 2010, à la suite de la Conférence de révision qui s’est tenue à
Kampala, l’article 8 bis a été ajouté au Statut de Rome : le crime d’agression
s’entend de la planification, la préparation, le déclenchement ou la commission d’un
acte consistant pour un État à employer la force armée contre la souveraineté,
l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre État. Les actes
d’agression comprennent notamment l’invasion, l’occupation militaire ou l’annexion
par le recours à la force et le blocus des ports ou des côtes, si par leur caractère,
leur gravité et leur ampleur, ces actes sont considérés comme des violations
manifestes de la Charte des Nations unies33.
L’Etat agresseur engage, par son acte, sa responsabilité internationale.
L’agression peut prendre fin soit sur décision propre de l’Etat agresseur, soit sous la
contrainte par l’exercice du droit de légitime défense. Dans tous les cas l’agression a
des conséquences sur les traités liant l’Etat agresseur aux autres Etats.

30
PELLET A. op.cit.. p. 71.
31
TOURME-JOUANNET E., Le droit international, Paris,Que sais-je ? PUF. p. 67.
32
NOLLEZ-GOLDBACH R., La Cour pénale internationale, Paris, Que sais-je ?, 2018, p.57.
33
NOLLEZ-GOLDBACH R., op.cit. p.58
B. Conséquences : obligations de réparation et responsabilité de l’Etat
Russe et de ses dirigeants

L’une des missions prioritaires du droit international contemporain est


d’assurer la paix et la stabilité entre les Etats du monde. A cet effet, il édicte des
normes conventionnelles et reconnait des principes d’origine coutumière ou
jurisprudentielle que doivent respecter les Etats dans la conduite de leurs relations
internationales au sein de la société internationale.

Le non-respect de ces règles par un sujet primaire ou dérivé engage


responsabilité internationale de ce dernier, qui n’est rien d’autre que l’obligation de
répondre d’un comportement et, donc, d’en assumer les conséquences juridiques qui
s’imposent. Dès lors la responsabilité d'un État, comme sujet de droit international,
naît de la méconnaissance d'une obligation internationale mise à sa charge.

1. Obligation de réparation par l’Etat Russe

En droit international public, la réparation peut se définir comme


ensemble mesures tendant au rétablissement d’une situation antérieure à la
survenance d’un fait internationalement illicite par des modes appropriés. La
réparation en droit international public vise à remédier aux conséquences d’un fait
internationalement illicite34.

Déjà en 1928, la Cour permanente de Justice internationale (CPJI)


avait affirmé que « la réparation doit, autant que possible, effacer toutes les
conséquences de l’acte illicite et rétablir l’état qui aurait vraisemblablement existé si
ledit acte n’avait pas été commis35». Si le principe était ainsi affirmé, la réparation fut
longtemps réservée aux seules relations interétatiques. Mais aujourd’hui, les victimes
disposent d’un droit de recours à la fois devant les juridictions internationales et
internes pour obtenir réparation.

En droit, la responsabilité internationale ne peut être mise en cause que


si sont réunies, de manière cumulative, les trois conditions suivantes : un dommage,
une violation du droit international ou la condition de l'illicéité du fait générateur du
dommage et une personne responsable ou l'élément d'attribution du dommage 36.

A cet égard, le droit international distingue généralement trois grandes


formes de réparation, à savoir : la restitution, la compensation et la satisfaction. Dans
le cas sous examen, la Russie peut recourir à la mise en œuvre de ces trois modes
pour réparer le fait internationalement illicite commis à l’encontre de l’Ukraine.

En effet, la restitution, comme forme de réparation en droit international,


est un mécanisme qui vise à restaurer la situation de fait et de droit prévalant
antérieurement en s'acquittant de certaines prestations matérielles 37.

En l’espèce, il s’agit de l’obligation incombant à la Russie de restituer la


partie du territoire annexé à l’Ukraine en se retirant totalement et immédiatement de
ce pays ; et en cas de destruction de certains biens appartenant à l’Etat Ukranien ou
34
DUPUY P.-M. Droit international public, 14e édition. Paris, Dalloz, 2018.p.358
35
CPJI, Usine de Chorzów (arrêt), 13 septembre 1928, p. 47.
36
RANJEVA R et CADOUX C. Droit international public, Paris, EDICEF, 1992 , p.218
37
Idem. p.222
de pillage de caserne, la Russie est tenue, par la même occasion, de reconstruire ou
de réparer des locaux endommagés par ses activités militaires y compris de restituer
des effets militaires de l’Ukraine.

La deuxième forme de réparation qui est la compensation, s'effectue la


plupart du temps par versement d'une certaine somme d'argent par l’Etat
responsable. Elle peut être exigée de la Russie par l’Ukraine à chaque fois que la
restitution en nature s'avère impossible ou qu'elle est préférée à celle-ci par
l’Ukraine, l’Etat lésé. Par ailleurs, cette forme de réparation n’exclue pas que la
possibilité pour l’Ukraine d’inclure les dommages moraux et matériels subis par ses
nationaux à la suite de cette violation du droit international. Elle a donc l’avantage de
permettre à l’Ukraine de couvrir tout dommage susceptible d'évaluation économique
tant pour elle-même que pour ses nationaux. En pratique, elle supposera que la
Russie et l’Ukraine puissent disposer de critères pour déterminer l'ampleur du
dommage découlant de ce fait38.

Le dernier mode qu’est la satisfaction consiste en la reconnaissance en


public de la violation du droit international par la Russie. Elle peut prendre des
formes diverses comme des excuses officielles, le versement de dommages et
intérêts symboliques, ou bien encore le châtiment des personnes responsables des
violations, de même que la Russie sera tenue de fournir des garanties de non-
répétition39.

Dans le cas sous examen, les autorités Russes peuvent notamment


adresser des excuses au peuple Ukrainien ou exprimer leurs regrets ; procéder à la
construction d’un monument où il sera inscrit « plus jamais ça » et punir des
personnes ayant commis des graves violations de droit international humanitaire à
l’encontre des populations civiles ou des militaires du territoire qui ne combattent
plus pendant que l’armée exercée sa puissance sur le territoire annexée.
2. Responsabilité pénale des dirigeants Russes

La possibilité de désigner certains individus comme individuellement


responsables de la violation de normes posées par les États dans l'ordre
international existe de longue date, à raison de certaines infractions considérées
comme attentatoires à l'ordre public international 40.

La commission par des personnes physiques de certaines infractions


internationales est susceptible d'entraîner la mise en œuvre de leur responsabilité
personnelle devant des juridictions nationales ou internationales.

Dans le premier cas, il convient de noter que dans la quête d’une


justice pénale internationale, les Etats ont nourri depuis des années, la création
d’une Cour internationale permanente qui aurait comme mission de réprimer des
personnes physiques poursuivies pour des crimes les plus graves qui touchent
l’ensemble de la communauté internationale. C’est ainsi que le 17 juillet 1998, 120
Etats adoptèrent à Rome le Statut qui institua la Cour Pénale Internationale. Cet
instrument institue non seulement une organisation internationale à vocation
38
DUPUY P.-M. op.cit..p.607
39
Idem. p. 608
40
RANJEVA R et CADOUX C. Droit international public, Paris, EDICEF, 1992 , p.264
universelle mais il va également définir les compétences de la dite Cour en des
termes précis : il s’agit des crimes internationaux les plus graves commis par des
personnes physiques ressortissantes des Etats signataires avec la particularité que
la Cour ne remplace pas les tribunaux répressifs des Etats parties au Statut; que la
Cour ne peut intervenir que lorsque l‘Etat se trouve dans l’incapacité ou ne veut pas
mener à bien les enquêtes et traduire en justice les auteurs des crimes 41.

L’article 5 du statut de Rome énonce les crimes pour lesquels la Cour


est compétente. Il s’agit : du crime de génocide ; des crimes contre l’humanité, des
crimes de guerre ainsi que des crimes d’agression. Pour ce qui se passe en
Ukraine, les dirigeants russes peuvent être poursuivi pour les crimes de guerre et
crime d’agression.

Toujours selon Patrick TSHIBUYI, par crimes de guerre on entend les


infractions graves aux Conventions de Genève du 12 août 1949 et à tous ses
Protocoles Additionnels ainsi que les autres violations graves des lois et coutumes
applicables aux conflits armés 42. Il s’agit des infractions commises, lors d’un conflit
armé international ou non international et en relation avec ce conflit, en violation des
lois et coutumes de la guerre ou des conventions internationales applicables aux
conflits armés, à l’encontre des personnes ou des biens. Cette infraction est prévue à
l’article 8 du Statut de Rome le 17 juillet 1998.

S’agissant du crime d’agression, il convient de noter que « aux termes


de l’article 8 bis du Statut de la Cour Pénale Internationale, on entend par « crime
d’agression» la planification, la préparation, le lancement ou l’exécution par une
personne effectivement en mesure de contrôler ou de diriger l’action politique ou
militaire d’un État, d’un acte d’agression qui, par sa nature, sa gravité et son
ampleur, constitue une violation manifeste de la Charte des Nations Unies 43.

Conformément à la résolution de l’Assemblée des Etats Parties au


statut de Rome, adopté le 14 décembre 2017, la Cour Pénale Internationale est
désormais compétente pour connaitre les crimes d’agression commis par les
ressortissants ou sur le territoire d’un Etats partie au Statut de Rome ayant ratifié
l’amendement à ce statut. Cependant, MASAMANKI, note que l’exercice par la Cour
de la répression de ce crime pourrait connaitre des obstacles notamment par
l’implication du Conseil de Sécurité dans sa mission de constater l’agression 44.

Dans le second cas, les Etats se basant des principes généraux issus
de Nuremberg peuvent, en vertu de leur souveraineté pénale, de l’universalité du
droit de punir, de l’imprescriptibilité des crimes internationaux et de la subsidiarité
des juridictions internationales, procéder à la répression du crime d’agression
devant leurs juridictions étatiques et ce, en préservant les droits garantis à toute
personne faisant l’objet de poursuite.

41
TSHIBUYI wa TSHIBUYI P., « Les compétences de la cour pénale international » in : Armée et Etat
de droit en RDC, KAS, Kinshasa, 2012, p.118
42
TSHIBUYI wa TSHIBUYI P. op.cit.118.
43
Article 8 bis du statut de Rome de la Cour pénale internationale.
44
MASAMANKI IZIRI E. « La Cour pénale internationale et la répression du crime d’agression » in :
Annales de la Faculté de Droit , Kinshasa, UNIKIN, 2018 p.543
Conclusion

Aux termes de ce séminaire ayant traité de la licéité de l’action de la


Russie en Ukraine sous le prisme du droit des gens, notre recherche a relevé que
l’acte posé par l’Etat est un fait internationalement illicite dans la mesure elle viole un
principe sacro-saint du droit international contemporain interdisant le recours à la
force dans les relations internationales.

Ensuite, cette action illicite engage sa responsabilité de l’Etat Russe au


regard du droit international ce qui, par voie de conséquence entraine l’obligation de
réparer les dommages qu’elle a causés à l’Ukraine. Cet acte elle engage celle de
les responsabilités pénales des dirigeants Russes pour crime contre la paix et la
sécurité de l’humanité : en l’espèce de crimes d’agression et des crimes de guerre.
Enfin, la mise en ouvre de cette responsabilité pénale des dirigeants Russes peut se
voir engager à la fois devant les juridictions pénales internationales et nationales.
Bibliographie
1. Textes juridiques

 Charte des Nations-Unies


 statut de Rome de la Cour pénale internationale.
 Protocole additionnel I de 1977 relatif à la protection des victimes des
conflits armés internationaux
 Résolution 3314 (XXIX) de l’Assemblée générale des Nations Unies

2. Ouvrages

 CAMBACAU J. et SUR S. Droit international public, 12e éd., Paris, LGDJ,


2018,
 COT J.-P, PELLET A. et FORTEAU M., La Charte des Nations Unies,
Commentaire article par article, Paris, Economica, 3e éd., 2005.
 DUPUY P.-M., Droit international public, 14e édition, Paris, Dalloz, 2018
 KAMTO M. L'agression en droit international, Paris, Pedone, 2010.
 NOLLEZ-GOLDBACH R., La Cour pénale internationale, Paris, Que sais-
je ?, 2018,
 RANJEVA R et CADOUX C. Droit international public, Paris, EDICEF,
1992 , p.218
 ROCHE C., L’essentiel du Droit international public, 10e éd., Paris,
Gualino, 2019.
 SUR S., Relations internationales, Paris, Montchrestien, 2e éd., 2000.
 TOURME-JOUANNET E., Le droit international, Paris,Que sais-je ? PUF.
2009,

3. Articles
 VON VERDROSS A. : « Idées directrices de l’organisation des nations
unies » RCADI, tome. 83, 1953, 1-78.
 BEN ACHOUR R. « Actualité des principes de droit international touchant
les relations amicales et la coopération entre États conformément à la
Charte des NU », in. Les nouveaux aspects du droit international, pp. 31-
49.
 MAHIOU A. (2009) « Le droit international ou la dialectique de la rigueur et
de la flexibilité », RCADI, tome 337, p. 213
 MASAMANKI IZIRI E. « La Cour pénale internationale et la répression du
crime d’agression » in : Annales de la Faculté de Droit , Kinshasa,
UNIKIN, 2018, p.54 et s.
 SUR S., « La Charte des Nations Unies interdit-elle le recours à la force
armée ? » in Alexandra NOVOSSELOFF (dir) Le Conseil de sécurité des
Nations Unies : entre impuissance et toute puissance, CNRS, N°137,
2016, p.109-122.
 TSHIBUYI wa TSHIBUYI P., « Les compétences de la cour pénale
international » in : Armée et Etat de droit en RDC, KAS, Kinshasa, 2012,
p.118 et s.
4. Autres documents
 Activités militaires et paramilitaires au Nicaragua et contre celui-ci
(Nicaragua c. Etats-Unis d'Amérique), fond, arrêt. C.I.J. Recueil 1986, p.14
par. 193.
 CPJI, Usine de Chorzów (arrêt), 13 septembre 1928, p. 47.
 SALMON J. Dictionnaire de droit international public, Bruxelles : Bruylant,
2001.
 PELLET A. Le droit international à l'aube du XXIème siècle. Castellon,
Bancaja, 1997.
Table des matières

Introduction...........................................................................................................................................1
1. Problématique.............................................................................................................. 1
2. Hypothèse.................................................................................................................... 2
3. Plan du travail............................................................................................................... 2
I. Réglementation internationale du recours à la force.............................................................3
A. Portée du principe........................................................................................................ 3
B. Exception..................................................................................................................... 4
1. Légitime défense..................................................................................................................5
2. Sécurité collective................................................................................................................6
II. Analyse de l’action de Russie en Ukraine sous le prisme du droit international................8
A. Violation du principe de non-recours à la force.............................................................8
B. Conséquences : obligations de réparation et responsabilité de l’Etat Russe et de ses
dirigeants............................................................................................................................. 9
1. Obligation de réparation par l’Etat Russe.......................................................................10
2. Responsabilité pénale des dirigeants Russes...............................................................11
Conclusion..........................................................................................................................................13
Bibliographie.......................................................................................................................................14
1. Textes juridiques........................................................................................................ 14
2. Ouvrages....................................................................................................................14
3. Articles....................................................................................................................... 14
4. Autres documents......................................................................................................15
Table des matières............................................................................................................................16

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