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® © Arwon 2000 — Tous dots réservés FA104350 ISSN 0335-9931 normalisation FD X 31-615 Décembre 2000 francaise eee se ICS : 13.06.10 Qualité du sol Méthodes de détection et de caractérisation des pollutions Prélévements et échantillonnage des eaux souterraines dans un forage E : Soil quality — Pollution detection and characterisation methods — ‘Samplings and sampling of ground water trom a bovehole D : Bodenbeschatfenheit — Verfahren far die Erfassung und Kennzeichnung von Umweltverschmutzungen — Entnahme und Probenahme von Grundwasser aus einer Bohrung Fascicule de documentation publié par AFNOR en décembre 2000. Correspondance Ala date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux internatio- aux ou européens traitant du méme sujet. Analyse Descripteurs Le présent document s'applique au prélévement et a I'échantillonnage, dans un forage, de contréle de la qualité de 'eau souterraine potentiellement polluée pour la detection, identification et valuation de pollution, et la surveillance et 'analyse du déplacement d'un panache de pollutions. Le présent document vient compléter le FD X 31-614, dioctobre 1999, relatif A la réa- lisation d'un forage de contrdle de la qualité de l'eau souterraine. ‘Thésaurus International Technique : forage, détection, pollution, eau souterraine, qualité, contrle de qualité, prélévement de spécimen d'essai, échantilonnage. Modifications Corrections Editée et ciftusée par 'Association Francaise de Normalisation (AFNOR), Tour Europe 92049 Paris La Défense Cedex Tél. :O1 4291 55 55 — Tél. international : +33 1 42.91 55 55 @ AFNOR 2000 ‘AFNOR 2000 1° tirage 2000-12-F Qualité des sols — Méthodes de mesure environnementales applicables aux sites AFNOR X31E Membres de la commission de normalisation Président : MME LAVILLE-TIMSIT Secrétariat: MME DE LA VAISSIERE — AFNOR, M = BERNHEIM IGF ENVIRONNEMENT M ——BOUR INERIS M CALLIER RGM M —_CHASSAGNAG. (SD AZUR SA M COUN UPDS CHEZ GESTER MME DELAVAISSIERE —_AFNOR MME DEGANS REID M —_DEGRANGES BRGM M ——DELORME GDF DIRECTION DE LA RECHERCHE MME ESCULPAVIT MINISTERE DE ENVIRONNEMENT. DIRECTION PREVENTION POLLUTIONS RISQUES MULE FEIX ADEME MME FIESSINGER ECOAUDIT SA MME GIRARDEAU HONE POULENG INDUSTRIALISATION M —HAESELER, INSTITUT FRANOAIS DU PETROLE M -HENNEBERT LABORATOIRE WOLFF M = JoUNoT AFNOR, M KARG. HPC ENVIROTEC MME LACOUR-TEITGEN ENVIRO SERVICES FRANCE M LALLEMANT EPE MME LAVILLETIMSIT. AGF Mo LEGAY cTBA Mo LEHEBEL GEP ATLANTIC Mo LEMAIRE ELF ATOCHEM CAL MME LOUVRIER, ADEME Mo MAZEAS ECOAUDIT SA Mo MERELLE EUROPE SOLS M —— MoD0Lo GEOCLEAN M = MONZAIN UIC (UNION INDUSTRIES CHIMIQUES) M—NOMINE INERIS M —_NORTURE GESTER M PEPIN INERIS M PERRIN ASTER M PERRIN FNADE M —— PERRODIN POLDEN M —— PROST MINISTERE DE ENVIRONNEMENT — DGAD M SANTOS LABORATOIRES POURQUERY M — SCHVARTZ Isa M _ STERCKEMAN INRA LABORATOIRE ANALYSES DES SOLS M THOMAS onrssP M ZARAGOZA TREDI FD X 31-615 Les experts suivants ont plus particuliérement participé a la préparation du présent document : zezcezzezes zee mR MME MME MME zee BABOT BEAUDOING BEGASSAT BLONDEL CALLIER DECHELETTE DEGRANGES DELORME bomas DUBEARNES DUCELLIER EISENLOHR GIRARDEAU JULIEN-NORTURE KARG LACOUR-TEITGEN LAVILLE-TIMSIT PEPIN PERRIN SANTOS ‘STEROKEMAN SOLVAY CEAIDAMIRISAT ADEME FSS INTERNATIONAL R&D BRGWEPI SERPOL, BRGM/ANA cor INEAIS HYDRO-NVEST IOF ENVIRONNEMENT cnnssP HONE POULENC IND. GESTER TECHNIPARG HPC ENVIROTEC ENVIRO SERVICES FRANCE AG INERIS FNADE LABORATOIRE POURQUERY INRA FD X 31-615 —4— Sommaire Page 1 Domaine d'application .. 5 2 Généralités 6 24 Références normatives 6 22 Termes et définitions, 6 23 Abréviations 8 3 Prélévement et échantillonnage des eaux souterraines 9 34 Présentation .. . 32 Principes généraux pour un Protocole de prélévement et ¢chantilonnage 10 33 Sécurité pour les opérateurs lors des prélavements 4 34 Précautions a prendre en préalable aux prélavements 12 35 Purge préalable a l’échantillonnage 36 Prélévement de échantilon d'eau a analyser .. . 18 37 Recommandations pour le transport et le stockage des échantilons, du terrain jusqu'au laboratoire 20 38 Rapport de prélévement et d'échantilonnage 20 39 Bordereau de livraison ‘Annexe A (informative) Principe de la sonde a interfaces 22 Ad Préliminaires . A2 Principe de la sonde a interface .. A3 Evaluation de 'épaisseur réelle de flottant Annexe B (informative) Les outils de prélévement des eaux souterraines dans un forage BA Informations pratiques générales : c B.2 Les mécanismes a volume fini 24 B.3 _Les mécanismes 4 pompage continu .. Annexe C (informative) Les équipements dédiés a poste fixe et suivi automatique en continu ca Domaine ‘application 2 Paramétres pouvant étre suivis in situ 49 C3 Caractéristiques des équipements dédiés C.4 Purge et prélévement avec des équipements dédiés ©5 Commentaires relatifs aux avantages et limites des préleveurs automatiques 51 ©.6 —_Contraintes spécifiques liées aux équipements dédiés .. Annexe D (informative) Types de conditionnement des échantilions d'eau en fonction des déterminations analytiques a réaliser 52 Annexe E (informative) Exemple de fiche de prélévement et de bordereau de suivi des échantillons .. 54 Bibliographie 58 —s— FD X 31-615 Avertissement Ce document vient en complément de celui relatif a la réalisation d'un forage de contréle de la qualité de eau souterraine (AFNOR — FD X 31-614, de 1999). Son application suppose que soient connues = — la coupe technique du forage ou du puits dans lequel les prélévements sont envisagés — les caractéristiques géologiques et hydrodynamiques de la nappe a étudier ; ce qui implique que des tests ou des essais de pompage aient été préalablement réalisés, si la documentation consultée ne permet pas de connaitre ces caractéristiques. La stratégie d’échantillonnage, en termes de fréquence de prélévement, paramatres a mesurer in situ, liste des éléments a analyser et procédure d'échantillonnage doit étre préalablement définie dans un cahier des charges et connue de l'opérateur réalisant les prélévements. Avant I'étape des prélevements/échanttillonnages, il convient de s‘assurer (maitre d’ouvrage ou bureau d'étude délégué) de absence : — d'obstruction qui pourrait empécher le prélévement, par descente d'un outil adapté dans le tubage ; — de colmatage des crépines, qui pourrait limiter la venue de l'eau de la nappe dans le forage (voir 3.4.1). Compte tenu de la diversité des paramatres hydrodynamiques des nappes recoupées par des forages de contréle de la qualité de reau souterraine, et de la multitude des produits et substances susceptibles d'y étre recherchés, il est difficile d'imposer a prioriles outils devant servir au prélévement des eaux dans ce type de forage, ainsi que la nature des matériaux de ces outils. Chaque cas doit faire l'objet d'une réflexion spécifique en fonction du probléme particulier posé. lest, de ce falt, nécessaire de noter trés précisément la procédure adoptée pour les opérations de prélévement, ainsi que les parameétres mesurés en cours d'opération (voir Annexe E). ‘Sur de nombreux points, ce document ne peut qu’orienter le lecteur vers les questions a se poser et les réflexions a mener, afin que le prélévement et échantillonnage de l'eau souterraine permettent de fournir analyse un échantillon représentatif du milieu dans lequel il a été prélevé a une date donnée. lest signalé qu'un programme de recherche est en cours sur la procédure de purge et de prélevement (débit, volume, 1 Domaine d’application Ce document s'applique au prélévement et a 'échantillonnage dans un forage de contrdle de la qualité de l'eau souterraine potentieliement polluée en vue de — la détection, identification et revaluation de pollutions, résultant dune activité anthropique quelle qu'elle soit ; — la surveillance et 'analyse du déplacement d'un panache de pollution. Un puits (fermier, agricole...) peut aussi constituer un ouvrage de contrble de la qualité de 'eau souterraine, dés lors quill répondra aux exigences techniques de ce type douvrage (voir le document — FD X 31-614, de 1999) ; il faut done s’en assurer avant de les utiliser dans le cadre d'une campagne de prélévement d'eau souterraine. attention est atirée sur le fait que les piézomatres, dont la seule mission est, comme leur nom Iindique, de per- mettre la mesure de la pression hydrostatique de la nappe en un lieu, tout comme de nombreux puits, ne recou: ent que la partie supérieure de la nappe. Ce document ne concere pas — la mise en place, ni la réalisation des forages (voir FD X 31-614, de 1999) ; — Iélaboration dune stratégie <'échantillonnage, laquelle découle des résultats de lenquéte historique et de étude hydrogéologique documentaire (voir étape A du diagnostic initia) & réaliser en préalable sur le site & étudier ; — Cutlisation d'autres techniques de prélévement d'eau dans des forages autre que ceux définis dans le docu- ment FD X 31-614 telles que par exemple les sondes a pointes fttantes ; — les échantillonnages destinés aux contréles des captages d'eaux utilisés pour lalimentation en eau potable (AEP). FD X 31-615 —6— 2 Généralités 2.1 Références normatives Le présent document comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces réfé- rences normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées ci-aprés. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de Tune quelconque de ces publications ne s‘appliquent a ce document que sils y ont &té incorporés par amendement ou révision. Pour les références non datées, la derniére édition de la publication a laquelle il est fait référence s'applique. 1SO 5667-1:1980, Qualité de l'eau — Echantillonnage — Partie 1 : Guide général pour 'établissement des pro- grammes d'échantilonnage. NF EN 25667-2:1993, Qualité de l'eau — Echantilonnage — Partie 2 : Guide général pour les techniques déchantilonnage. NF EN ISO §667-3:1996, Qualité de 'eau — Echantillonnage — Partie 3 : Guide général pour la conservation et la manipulation des échantilons. 1SO 5667-11:1993, Qualité de "eau — Echantillonnage — Partie 11 : Guide général pour l'échantillonnage des eaux souterraines. XP X 31-612:1997, Qualité du sol — Méthode de détection et de caractérisation des pollutions — Mesure in situ des COV dans les gaz du sol et du sous-sol d'un site. FD X 31-614:1999, Qualité du sol — Méthode de détection et de caractérisation des pollutions — Réalisation d'un forage de contréle de l'eau souterraine au droit d'un site potentiellement pollué. 22 Termes et définitions Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivants s'appliquent. 224 aliquote qui est contenu un nombre entier de fois dans un tout. La norme NF ISO 11074-2 concernant les termes relatifs a réchantilonnage donne la definition suivante : «Quantité connue de matériau homogane, prélevée avec une erreur d'échantilonnage supposée négligeable ; ce terme s'applique généralement aux fluides» 222 blanc un essai a blanc consiste & effectuer toutes les étapes d'un mode opératoire (prétraitement, extraction, concen- tration, purification, analyse par technique instrumentale : méthode analytique sur toute la procédure) en utilisant un échantillon exempt de analyte recherché. Selon le FD T 90-112, c'est un essai réalisé en 'absence de matrice (blanc réactif) ou sur une matrice qui ne contient pas analyte (blanc matrice). En l'absence d'analyte, ce blanc na que valeur diinformation. 223 conditionnement il concerne la préparation (par exemple, filtration), les éventuels additifs, le flaconnage (nature, volume, type de bouchon), le niveau de remplissage des flacons et les conditions particuliéres requises pour le transport et le stoc- kage (température & 4 °C et a l'abri de la lumiare) des échantillons 224 échantillonnage Ceest isoler et conditioner, a partir du volume d'eau prélevée dans le forage (voir prélévement), la quantité d'eau nécessaire a ranalyse envisagée FD X 31-615 225 frange capillaire zone saturée ou quasi saturée, au-dessus de la surface libre d'une nappe souterraine et en continuité avec elle, dans laquelle la pression de l'eau est inférieure a la pression atmosphérique. Sa limite supérieure r'est définissa- ble que par convention (choix d'un coefficient de saturation) 2.26 limite intérieure de quantification (NF T 90-210) fest la plus petite grandeur d'un analyte & examiner dans un échantillon pouvant étre déterminée quantitative ment dans des conditions expérimentales décrites dans la méthode avec une variablité définie (coefficient de variation déterminé). C'est la «limite de dosabilité» ; elle est égale & 10 fois lécart type sur le «blanc» 227 limite inférieure de détection (NF T 90-210) est la plus petite quantité d'un analyte a examiner dans un échantillon, pouvant étre détectée et considérée ‘comme diftérente de la valeur du blanc (avec une probabilité donnée), mais non nécessairement quantifiée. En fait, il faut prendre en compte deux risques : — le risque (a) de considérer la substance présente dans Iéchantillon alors que sa grandeur est nulle ; — le risque (b) de considérer absente une substance alors que sa grandeur n'est pas nulle. 2.28 porosité efficace Crest le rapport du volume d'eau libre (pouvant s’écouler naturellement par gravité) au volume total des pores qu'un milieu & pores interconnectés peut contenir en état de saturation, puis libérer sous leffet d'un drainage complet 2.29 prélévement extraction d'un certain volume d'eau souterraine a Taide dun outil adéquat (pompe, tube préleveur, bouteille & clapet,...) descendu dans le forage 2.2.10 préparation mélange ou solution composé de deux ou plusieurs substances (Arrété du 10 octobre 1983 relatif ala liste et aux conditions d’étiquetage et d'emballage de substances dangereuses) 2.2.41 produit Cn distingue deux types de produits: les substances (voir définition «substances») et les préparations (voir déti- nition préparation») 2.2.12 substances 6léments chimiques ou composés tels quils se présentent a 'état naturel ou quils sont produits par Tindustrie pour leur mise sur le marché (Arrété du 10 octobre 1983 relatif a la liste et aux conditions d'étiquetage et dlemballage de substances dangereuses) 2.2.13 zone vadose ou ZNS zone non saturée ou tranche de sous-sol pouvant étre traversée par l'eau, sans étre saturée FD X 31-615 2.3 Abréviations AEP. cop cot cov DBOS Dco. (NF T 90-101) DNAPL. LUNAPL NGF PEHD Pvc ‘Alimentation en eau potable Carbone organique dissous, exprimé en mg/l Indice carbone organique total, exprimé en mg/l Composé organique volatil, exprimés souvent en mg/l ou en ug/l pour les Composés Organo Halogénés Volatils (COHV ou OHV). lls comprennent «tout composé organique ayant une pression de vapeur de 0,01 kPa ou plus a une température de 293,15 K ou ayant une volatilité correspondante dans les conditions diutiisation particuligres» (voir Directive «Solvant» du tt mars 1999 parue au JO des CE le 29/03/99 ; Projet d'amendement de rArrété du 2 février 1998 relatif aux ICPE soumises & autorisation). Ils comprennent les composés orga- nohalogénés volatils et les composés aromatiques volatils (CAV) dont font partie, notamment, le benzéne, le toluene, réthylbenzane et les xylénes (BTEX) Demande biochimique en oxygéne aprés 5 jours (DBOS) ; elle est exprimée en mgil d'O,. C'est la concentration en masse doxygéne dissous consommé dans des conditions définies par Yoxy- dation biochimique de matiares organiques et/ou inorganiques dans un litre d'eau pendant une durée d'incubation de 5 jours (& 20 °C et a lobscurt8). Cette défintion est identique a celle de SO 6107-2. Dans ce document normatit, «oxydation biologique» a le méme sens que «oxyda- tion biochimique». (NF T 90-103-1) (EN 1899-1) La Demande Chimique en Oxygéne est la concentration, exprimée en milligramme par litre dloxygane, équivalente a la quantité de dichromate consommeée par les matiéres dissoutes et en suspension lorsqu‘on traite un échantilon d'eau avec cet oxydant dans des conditions définies. 1 mole de dichromate (Crz07") est équivalente & 1,5 mole d'oxygéne (Op) «Dense Non-Aqueous Phase Liquid», soit en frangais «Phase liquide lourde non aqueuse», encore appelée produits «plongeants» ou «sous-nageants» car leur densité plus lourde que eau les fait plonger au fond de laquifére. La migration verticale de ces produits ne s'opere, cependant, que lorsque leur accumulation les rend capables de vaincre les forces de tension superficielle «Light Non-Aqueous Phase Liquid», soit en francais «Phase liquide Iégare non aqueuse», encore appelée produits «flottants» ou «suageants» car leur densité plus faible que eau leur permet de flotter sur eau Nivellement Général de la France Polyéthylane haute densité Polychlorure de vinyle FD X 31-615 3 Prélévement et échantillonnage des eaux souterraines Le choix des techniques de prélevement étant tributaire de object a atteindre, des éléments & analyser et de la {fréquence des prélévements, ces points seront préalablement évoqués avant d'aborder les principes de base de la procédure déchantillonnage, les mesures de sécurité devant étre envisagées et les moyens techniques per- mettant de réaliser ces préléverents. 3.1. Présentation Le contrdle de la qualité d'une eau souterraine potentiellement polluée sera efficacement assuré, dés lors que : — lobjectif de 'échantillonnage sera clairement établi ; — la nature des éléments & analyser sera définie ; — la fréquence des prélévements sera adaptée au contexte hydrogéologique et aux polluants recherchés ; elle est a definir dans le cadre d'une stratégie d’échantillonnage & mettre en place ; — les prélevements et échantillonnage seront réalisés selon une procédure rigoureuse et reproductible afin de pouvoir apporter une appréciation sur l’évolution des résultats d'analyses, en considérant au moins les ordres de grandeurs, similaires ou non, entre divers forages d'un méme site, ou d’échantillons successifs prélevés au fil du temps dans un méme forage. 3.1.1 Objectif des prélavements et de ;chanttillonnage Llobjectif de toute campagne de prélévement d'eau souterraine pour contréle de sa qualité, est d'obtenir des chantillons aussi représentatits que possible, a un instant donné, du milieu ol ils ont été prélevés. A cet effet, réchantillon d'eau envoyé a analyse doit étre conditionné et conservé, das le prélévement jusqu'au laboratoire, de telle sorte que cette qualité s‘altére le moins possible, 3.1.2 Nature des éléments a analyser et mesures sur site Pour mémoire, les éléments a analyser dépendent essentiellement de object assigné au forage de contrble de la qualité de eau souterraine et des activités qui ont été, ou sont encore exercées sur le site a surveil. La liste des substances, produits et parameétres & analyser ou mesuter est généralement établie lors de la straté- gie d'échantilonnage définie en fonction des objects, notamment, a issue de Tenquéte historique a réaliser en préalable dans le cadre de la premiére étape du diagnostic du site. Elle peut définir une multitude d’éléments & rechercher, dont certains peuvent ne pas étre spécifiquement liés aux activités du site, mais provenir de rexté- rieur, véhiculés par la nappe. Pour certains types dinstallations, des listes d’éléments sont présentées dans les textes réglementaires spécifiques. Certains paramétres doivent étre mesurés immédiatement sur site, ds lors quils sont souhaités : température, pH, conduetivté, oxygéne dissous, potentiel d'oxydoréduction. La mesure de Falcalinité est aussi souhaitée sur site, mais il est possible de la faire en laboratoire sous réserve Quelle soit réalisée dans les plus brefs délais. 3.1.3 Fréquence des prélévements et des mesures Pour mémoire, il est rappelé que la fréquence des prélavements et mesures, non traitée dans ce document, doit tre établie lors de la définition de la stratégie d'échantillonnage en prenant en compte plusieurs paramétres, notamment ceux relatifs — aux caractéristiques hydrogéologiques et hydrodynamiques de la nappe ; — aux propriétés des polluants potentiels recherchés. FD X 31-615 —10— 3.2 Principes généraux pour un Protocole de prélévement et d’échantillonnage Un protocole «'échantillonnage et de conservation des échantilons, détaillé et scrupuleusement suivi a chaque prélévement, est nécessaire pour rempiir'objectt (voir 3.1). II doit étre rigoureusement le méme pour un forage au fil des campagnes d'échantilonnages, sauf si des données nouvelles imposent de changer ce protocole. Dans e cas, les modifications devront étre argumentées et scrupuleusement notées sur la fiche de prélévement, Les principales étapes du protocole de prélevement et d'échantillonnage, a adapter en fonction des besoins, sont présentées dans le tableau 1. Ce protocole comporte aussi une description écrite des procédures de prélévement et d'échantillonnage, conditionnement en fonction des analyses prévues. Il est particuligrement important de noter les opérations et les mesures réalisées sur le terrain, ainsi que certaines informations telles que les noms des personnes ayant réalisé le prélavement et échantilonnage, les conditions météorologiques et dautres observations éventuelles (voir paragraphe 3.8). Chacune des étapes de ce protocole est développée dans les paragraphes 3.3. et 3.4. Tableau 1 — Protocole général de prélévement et d’échantillonnage des eaux souterraines Etape ‘Objectit Recommandations Mesures préalabies (W0i'33,3.4.1,34.2,3.43 et Annexe A) — VerierYabsence de colmatage du forage (24.1) — Protéger les itervenants lors des phases de ple vement (voir. 3.2) — Connaitre le volume nécessaire tle type de flacon nage adapié au type danalyse et aux éléments & analyser = Connatre le niveau piézométrique et profondeur totale du forage (voir. 3.4.2) —Constator et mesurer Tépalsseur dos sflottants» (LNAPL) en surface de nape evou des «plo: ‘geants> (DNAPL) au mur de Faquitére (voir 3.4.3) — Envisager un développement une fois par an par exemple, mais jamais & moins dune semaine une campagne de prélovernont — Suivre les mesures de séouré, les précautions nécessaires et les recommandations générales — Prenate contact avec le laboratote oi seront 6a lsées les analyses — Mesurerle plusprécisément possible (+ ou 1 om) ar rapport a un repere bien defini possible cal surle NGF) — Prévoir le matériel adéquat en fonction des analy: 828 & réaliser (voir Annexes A et 8) Choix des outs| e purgerprélovernent (or 3.44 et ‘Annexes B et C) Répondre de fagon adéquate aux objects atteindre, otamment en préservant la qualité physico-chimique Ge Feau prslevée — Vérlor que tous pourra entrer dans le forage sans re géné — Lapparell choisi ne dot pas atérer la qualté de eau prélevée, sot parla nature du matérau, sot par le mode oe prélevernent Nettoyage des outs Eviter la contamination dun échantilon par les Uttiser des netoyants compatibles avec les analyses (or 3.45) évontuelspolluants d'un pr6lavement antéiour aréalser Croix du mode Evter de rejoter les eaux suspectées de polution pour | Le devenir des eaux résultant, notamment, du net évacuaton des eaux | au‘lies ne contrbuent pas a d'éventueles nulsances | toyage des outls ou dela purge, dol ete établ avant suspectées de ans le voisinage, ou nen occasionnent pes de | la campagne déchantilonnage, en concertation en- Pollution (voir 3.4.6) tte les intervenants et le maitre €ouvrage concemné Purge du puts, lorsquell. savere nécessaie (oir 2.5) liminerTeau quia sélouré dans le forage car elle nest as roprésontaive de call de Faquitire — Pomper eau jusqu’a ce que certains paramétres tels que pH, température, condet,., 80 stabi sent Cobecte das échantilons (oir 3.6) Colecter en perturbant Ie moins possible les caraciérs- tiques prysico-chimiques de feau de la nappe — Debits de eompage adapié, notamment pour la recherche de produts organiques volats et de paramétres sonsibos au dégazage —Collcter les échantilons en nombre et volume sufflsants afin de répondre aux besoins des analy 528 envisagées ainsi quaux éventuels conioles (oubie,témoin) Mesures sur ste (or 3.1.2) Déterminer, si besoin, certains paramares tele quialcalinté, pH, potentiol doxydoréduction, température, conductivté, oxygéne cissous, avant le transport des échanillons| Décrre Téchantiion eau prélevé (couleur, odour, ‘wroid...) Determination & fate eure teraln, in ity ou aussit6t apres la collecte sue) =n FD X 31-615 Tableau 1 — Protocole général de prélévement et d'échantillonnage des eaux souterraines (tin) Etape Objectit Recommandations Filtration (voir Annexe D) Eliminer les matiéres en suspension afin de contibuer & assurer a Téchantion une certaine stabinté jusqu’a Fanalyse Fitrer pour métaux traces, anions inorganiques, cations, alcalinté et HAP et seulement si nécessale pour les autres organiques. A tai surle terrain, ausstotaprés a colecte Ne pas fitrer pour COT, composés orgeniques volatis ‘Conservation, siockage cettransport (oir Annexe D) — ‘Stabilser les échantilons jusqu'au moment de fana- lyse — Rétrigérer et protéger de la lume (ULV. les échan- Utiiser un flaconnage et des conservateurs adapiés ; 1 n6cossair, respecter los délais de préservation : remalir es bordereaux de suivi des échantilons tlons pour minimise leur atéraion avant analyse 3.3 Sécurité pour les opérateurs lors des prélévements Il s‘agit ici de rappeler les consignes élémentaires pour veiller a la sécurité des intervenants. Dans tous les cas, les précautions & prendre sont laissées & 'appréciation des opérateurs dont lexpérience, la sensibilisation et le bon sens permettront de faire les choix convenant & la situation propre au site étudié. Les précautions évoquées ci-dessous doivent étre appliquées dés lors qu'existe le risque correspondant, lequel dépend des produits atten- dus et de leurs concentrations. lest de toute fagon indispensable — dinformer le personnel chargé de la purge et des prélévements, des précautions a prendre dans le cadre de sa mission ; pour le responsable du chantier — de se conformer aux ragles internes dhygiéne et de sécurité du site a étudier et de la réglementation en vigueur, & consutter en préalable @ chaque campagne de prélévement, notamment sur les sites en activité. Parmi les consignes élémentaires de sécurité, on peut citer, notamment : — de prendre garde aux éventuelles émanations toxiques qui pourraient se dégager de la téte du forage. Certains polluants organiques en phase gazeuse pouvant présenter des risques toxicologiques plus ou moins impor- tants, les intervenants peuvent étre amengés a utiliser, en fonction de Iéchelle de toxicité supposée ou mesurée, des équipements de protection individuelle, en se référant en particulier au document édité par 'ADEME et VINRS, intitulé «Hygiene et sécurité sur les chantiers de réhabiltation de sites pollués» (voir la norme expéri- mentale XP X 31-612, de 1997) ; — de ne pas fumer ou d'allumer une flamme au-dessus de la téte du forage, au cas oi des vapeurs inflammables s'en dégageraient. Certaines vapeurs organiques pouvant former des mélanges explosifs avec lair, en fonc- tion des limites dexplosivité et des températures d'auto-inflammation, il convient alors de prévoir du matériel et des outs utlisables dans les atmospheres explosives ; — de ne pas boire l'eau pompée ; — déviter tout contact direct des intervenants avec des eaux ou des matériaux pollués ou suspects, et cela, quel que soit le site. Le port de gants est obligatoire, voire selon les cas, des lunettes de protection ; — denvisager le port de bottes,..., voire lorsque la descente dans une téte de puits est nécessaire, d'un casque, d'un hamais assuré par une personne restant en surface et d'un masque & gaz, notamment en cas de risques de dégagements toxiques, ou dun simple déficit en oxygene ; la concentration des éventuels gaz doit étre préalablement mesurée avant la descente ; — de respecter toutes les consignes de sécurité particulidres relatives la manipulation des substances dange: reuses (oxicité, brOlure,...), notamment les produits de conservation (acide, base...) utilisés lors de l’chan- tillonnage ; — de respecter toutes les consignes de sécurité particuliéres relatives a l'utilisation d'outils électriques pouvant tre en contact avec des gaz inflammables piégés dans le forage ou le puits, ou avec l'eau. Il est, dans ce cas, préconisé dutiiser des matériels antidéfiagrants et étanches. FD X 31-615 —12— 3.4 Précautions a prendre en préalable aux prélévements II sagit ici de rappeler les consignes éiémentaires pour mener & bien la mission de prél8vement et pour éviter que les échantillons prélevés ne soient altérés lors des prélevements et des conditionnements. Ici aussi, les précau- tions & prendre sont laissées a fappréciation des opérateurs dont expérience, la sensibilisation et le bon sens ppermettront de faire les choix convenant a la situation propre au site étuclé. Lors de la programmation dune campagne d’échantillonnage il faut penser en premier lieu a obtenir les autorisa- tions d’entrer sur le site et de prélever eau souterraine dans les forages a étudier, notamment auprés de l'explok tant du site, voire du propriétaire du terrain. 3.4.1 Vérification de l'état du forage lest important de vérifier qu'un nettoyage périodique du forage a été effectué si besoin. Il est rappelé que ce net- toyage peut étre fait par pompage, raclage, injection d'acide ou d'hexachlorophosphates selon les cas, ou tout autre moyen adéquat permettant d'assurer la meilleure circulation de l'eau souterraine au travers du massif fitrant jusque dans la crépine du forage. Ce type de développement est & envisager de fagon périodique, par exemple une fois par an, dans tout forage susceptible de se colmater. Il dot étre réalisé suffisamment longtemps avant le prélevernent d'échantilions desti- és & analyse ; une durée d'au moins une semaine parait nécessaire dans la plupart des cas. 3.4.2 Mesure du niveau piézométrique et de la profondeur totale du forage Avant de purger un puits et de collecter un échantilon d'eau souterraine, il est extrémement important de noter les éléments suivants (voir Annexe E) — Ie niveau piézométrique dans le forage, pour diverses raisons évoquées ci-aprés ; — Ia profondeur totale du forage, pour véritier si le fond du tubage n'est pas rempli par des particules fines dont la présence peut signaler une détérioration ou une inadéquation des crépines, et donc des risques de turbidité des échantillons prélevés — Ia profondeur oi le prélévement est effectué. Le relevé précis des niveaux piézométriques est nécessaire pour : — apprécier le sens d'écoulement de la nappe ; — suivre et comprendre les variations saisonniéres des niveaux d'eau, les battements de la nappe et les migra- tions éventuelles des produits flottants ; — contribuer & interpréter les résultats analytiques et les éventuelles variations des concentrations des substan- es polluantes dans les eaux prélevées. Un point de référence, tel que le sommet du tubage ou autre, nivelé (NGF vivement recommandé) aussi préci que possible, toujours le méme, sera retenu sur chaque puits. II conviendra de mesurer les niveaux piézométri- ues avec une sonde sutfisamment sensible pour apprécier des variations de ordre du centimetre. La mesure du niveau piézométrique est généralement réalisée & aide d'une sonde électrique. Dans certains cas, la présence d'éléments sumageants, tels que films végétaux, bactériens ou d'hydrocarbures, rendent cet out inefficace. On peut alors utiliser, soit une sonde a interfaces, soit la «cloche» des hydrogéologues et des foreurs, laquelle reste un outil adapté jusqu’a des profondeurs d'une dizaine de metres. Au-dela, la descente d'une tige graduée et lestée peut étre envisagée. Dans les cas oil la présence de produits «sumageants» relativement épais est constatée, il faut se reporter au Paragraphe 3.4.3, —13— FD X 31-615 3.4.3 Mesure de I’épaisseur des éventuels produits «flottants» ou «plongeants» 3.4.3.1 Cas de présence de «flottants» Le suivi de la qualité des eaux souterraines transitant au droit d'un site contaming, contenant par exemple des produits organiques légers en phase non aqueuse (LNAPL), peut impliquer de mesurer dans les forages 'épais- seur de cette phase sumageante. Les produits flottants se présentent en général sous la forme d'une «galette» plus légére que l'eau (exemple : hui- les pétroliéres ou carburants), reposant sur la surface de la nappe a linterface avec la frange capillaie. Cette der- nigre sépare, dans le milieu aquitfere, la zone saturée par l'eau, appelée nappe, de la zone non saturée (ZNS) ou zone vadose. Une fois atteinte la zone saturée d'un aquifére, la migration latérale de ces produits suit en général le sens d'écoulement de la nappe. Dans un état ¢ équilibre entre forces capillaires et forces gravitaires, 'épaisseur de la zone imprégnée par la phase liquide sumageante est d'autant plus grande que la porosité efficace du milieu poreux est faible. Il faut retenir que, dans tous les cas, une bonne compréhension du phénomane d'équilibre hydrostatique est pri- mordiale et indispensable pour pouvoir prétendre estimer et interpoler correctement des épaisseurs réelles de slottant» présent au toit d'une nappe (par rapport aux épaisseurs mesurées dans les puits ou piézométres de suivi et de contrdle) ; estimation des épaissours réelles de «flottant» permet ainsi d’évaluer au mieux la part réel- lement mobilisable de ce «flottant», de proposer un systéme de traitement adapté et de quantifier les volumes de produits surnageants réellement récupérables. Dans le cas ot des produits «flottants» sont présents dans un puits ou dans un piézométre de suivi et de controle, il est recommandé diutiiser une sonde a interfaces pour pouvoir déterminer le niveau piézométrique de eau et épaisseur de «sumageant» (voir Annexe A). 3.4.3.2 Cas de présence de «plongeants» lest rappelé que, dans la zone saturée d'un aquifére, la migration des DNAPL peut étre complexe et doit tre ‘appréhendée par une bonne connaissance du milieu hydrogéologique et de la piézométrie. En effet, ces produits vont d'abord migrer verticalement dans taquifére saturé jusqu’a rencontrer horizon peu perméable constituant le mur de laquifére od ils suivront alors la ligne de plus grande pente, laquelle peut étre différente, voire en sens contraire de celle de écoulement naturel de la nappe. Les DNAPL peuvent aussi s‘'acoumnuler, tout ou parte, au niveau de fissures ouvertes au sein ou au niveau du mur de 'aquifére ou méme sur des horizons déprimés aqui- tards (peu petméables) intercalés dans l'aquifére Le suivi de la qualité des eaux souterraines contenant des produits organiques lourds en phase non aqueuse (DNAPL), dont ia présence aurait ét8 constatée lors de la mesure de la profondeur totale du forage, peut impliquer de mesurer Iépaisseur de cette phase libre non-aqueuse dense. La mesure de Iépaisseur de ces produits peut étre réalisée a 'aide dune sonde a interfaces, sil est prouvé que les DNAPL présents sont non conducteurs (voir Annexe A). A défaut, elle peut étre faite a l'aide de tout autre dis- positf pertinent dont refficacté aura ét6 préalablement démontrée. 3.4.4 Recommandations pour le choix de l'outil de purge et/ou de prélevement Le choix de Foutil de purge ou de prélévernent peut influencer la qualité de l'eau prélevée. IMfaut s'assurer que l'appareil envisagé soit : a) adapté au protocole envisagé et & fouvrage a prélever : ~ compatible avec la source d'énergie disponible, électrique ou thermique ; - dun diamatre nominal adéquat lui petmettant d'étre introduit facilement dans le tubage = capable de supporter des environnements hostiles, sitel est le cas ; = capable de purger le forage ; ~ capable d'opérer a la profondeur souhaitée ; ~ facile & manipuler sur le terrain ; facile a nettoyer, notamment entre deux prélavements ; ~ facilement transportable ; FD X 31-615 —14— b) compatible avec les produits recherchés : - fait d'un matériau inerte dans le milieu ol il est utilisé et ne réagissant pas avec les paramatres & mesurer (respect de rintégrité chimique de 'échantilon d'eau prélevé) ; ~ compatible avec le degré de sensibilté analytique souhaité ; = capable de remonter reau vers la surface sans altérer lntégrité physique de léchantilon d'eau @ analyser, par exemple sans introduire d'air et donc de toxygene = capable de prélever selon des débits contrélables, notamment faibles (100 ml/min), pour fournir des échan- tilons destinés au dosage des COV pour lesquels il faut éviter le dégazage. Pour avoir de plus amples détails sur les divers outils de prélévement des eaux souterraines dans un forage, ainsi que sur les équipements pouvant étre dédiés & poste fixe ou pouvant permettre un suivi analytique automatique en continu, il faut se reporter respectivement aux annexes B et C. 3.4.5 Nettoyage des outils Le nettoyage des outils, entre chaque mesure ou prélevement dans des forages différents, doit étre réalisé sys- tématiquement pour éviter toute contamination d'un échantillon par les éventuels polluants d'un forage précédem- ment étudié ou échantillonné. Ce nettoyage peut étre fait par tout procédé pertinent dont Tetficacité aura été préalablement démontrée. Lorsqu'on n'est pas certain de lefficacité du nettoyage, il faut absolument assurer la tracabilité des solutions pal- liatives appliquées et éventuellement faire un «blanc» Cette nécessité du nettoyage concerne tous les outils descendus dans un forage et tous les éléments doutil ayant pu étre en contact avec eau prélevée : — [es instruments de mesure du niveau piézométrique ; — les outils de mesure de la profondeur des forages et de I’épaisseur des éventuels «lottants» ou «plongeants» ; — les sondes destinées aux mesures physico-chimiques in situ ; — les outils de purge ; — les outils de prélavement des échantillons a analyser, y compris les ficelles et cables utilisés pour descendre certains de ces outils, le corps des pompes et les tuyauteries associées. Lorsque des produits nettoyants sont utilisés (détergents, solvants,...), il faut préalablement s'assurer de leur compatibilité avec les analyses @ effectuer. Par ailleurs, utilisation de ficelles & usage unique est fortement recommandée. LLorsque la recherche porte uniquement sur des éléments solubles, le méme outil peut servir & la purge puls au prélévement de léchantilon a analyser. En effet, on peut, dans ce cas, considérer que le nettoyage de la pompe est réalisé par la purge elle-méme, sous réserve qu'elle soit sutfisamment importante. L’efficacité de ce procédé doit étre préalablement démontrée pour les éléments recherchés. Lorsque la recherche porte sur des phases séparées, «flottante» ou «plongeante», la purge n’étant pas a faire (voir 3.5.4.3), les outils concemés sont uniquement ceux permettant le prélevement de 'échantillon. lis doivent, dans ce cas, étre & usage unique, ou & défaut, faire objet d'un nettoyage spécifique. 3.46 Que faire de l'eau suspectée de pollution (nettoyage des outils, purge...) ? eau suspectée de pollution, notamment celle résultant du nettoyage des outi's et celle pompée lors de la purge, reste sous la responsabilité de lexploitant du site étudié, Son devenir doit étre décidé lors de la préparation de la campagne d'échantillonnage, en concertation entre les intervenants et le maitre d'ouvrage concerné. —15— FD X 31-615 3.5 Purge préalable a l’échantillonnage Lobjectt d'un puits de contrdle de la qualité de eau souterraine étant, notamment, de prélever des échantillons destinés & analyse, ceux-ci doivent étre représentatits de la qualité de eau de cette nappe en ce lieu au moment du prélévement, et non pas de l'eau qui a pu séjourner dans le forage. II faut donc envisager de descendre une pompe dans le forage, afin deniever (purger) un certain volume d'eau dans ce forage avant I'échantillonnage. Le type et la taille de la pompe (voir Annexe B) va dépendre de la profondeur & laquelle elle sera censée descendre et du débit de purge souhaité. Il faut cependant retenir que lobjectif n‘est pas foroé ment de vidanger totalement le forage, notamment dans les cas d'aquiféres & forte transmissivité. Dans d'autres cas, la purge peut étre difficile et doit done étre adaptée, voire évitée. Le choix de purger, ou non, est fonction de aptitude du milieu souterrain a réalimenter le puits et de la nature des polluants & analyser. Le dispositf utilisé pour purger doit étre choisi en fonction du probléme posé, du contexte hydrogéoloy de la configuration et du type d’équipement du forage, ainsi que de la profondeur de prélévernent, ue local, Ces éléments montrent que seule une bonne connaissance du milieu souterrain permettra de définir une opéra- tion de purge adaptée a object recherché. Lorsque cette connaissance est trop imparfaite, il est rappelé quill est nécessaire de faire des tests et des essais dans les régles de I'Art. A défaut et exceptionnellement en cas duurgence, & occasion dun accident par exemple, l'expérience des intervenants permettra d'opter pour la meilleure fagon de procéder. Dans ce cas, la méthode utilisée pour la détermination des paramatres hydrodyna- miques doit étre mentionnée dans le procs verbal du prélevement afin d'assurer la meilleure tragabilté et per- mettre de vérifier, a posteriori a validité de I’échantillon prélevé. Les paragraphes suivants traitent successiverent : — des divers modes de détermination du volume de purge ; — du volume et du débit de purge ; — de la profondeur a laquelle la pompe doit étre descendue ; Des commentaires sur la purge d'un forage par des équipements dédiés & poste fixe sont présentés au paragraphe C.4. 3.5.1 Les divers modes de détermination du volume de purge Le volume de purge a envisager dépendra du diametre du forage, de la hauteur de Ia colonne d'eau a purger et des caractéristiques hydrodynamiques (perméabilté, transmissivité) de horizon aquifére considéré. Deux modes de détermination du volume de purge ont été pratiqués a ce jour — le premier consiste a éliminer un certain nombre de fois le volume du puits ; —le deuxiéme consiste 4 purger jusqu'a stabil pompée. ation de certains paramétres physico-chimiques de eau Dans tous les cas, le volume de purge doit étre déterminé a partir des performances hydrauliques du puits 3 1 Eliminer un volume d'eau prédéterminé Des valeurs comprises entre 1 et 20 volumes de puits, et plus généralement entre 3 et 10 volumes de puits, sont proposées dans la littérature en fonction du type de polluant recherche. I s‘avére en fait quil est difficile de recom- mander, a prior, un nombre établi de volumes de puits a éliminer, car ce nombre et la definition de «volume du uits» sont trés variables selon les tests réalisés, les auteurs, le type de produit recherché et les performances hydrauliques du puits. La méthode suivante est done proposée : — par chantier, on peut considérer de définir préalablement un volume prédéterminé d'eau a purger, éventuelle- ment spécifique & chaque forage lorsque les conditions hydrodynamiques de la nappe sont différentes entre les divers forages & échantillonner. Ce volume prédéterminé devra étre défini et justfié lors de la défintion de la stratégie d échantillonnage. FD X 31-615 —16— 3.5.1.2 Stabiliser certains paramétres physico-chimiques de 'eau pompée Cette méthode n'implique pas un certain volume a purger, mais une durée de pompage suffisante pour que cer- tains paramétres pris comme référence tendent a se stabiliser. L’eau qui réalimente alors le puits est essentielle- ment celle de raquifére souterrain dans lequel ces paramétres sont censés étre homogénes. Les parametres pouvant étre concemés sont les suivants : température, pH, conductivté électrique, oxygéne dis- sous et turbidité. La mesure de nombreux paramétres a été recommandée par divers auteurs, et ces parametres ont été retenus parmi autres, car ils apparaissent pour étre les plus faciles & acquérir sur le terrain. Tout autre paramatre pertinent, bon traceur des pollutions recherchées, peut aussi étre retenu. 3.5.1.3 Commentaires relatifs au besoin de prendre en compte les paramétres hydrodynamiques de aquifére, quelle que soit la méthode retenue pour la purge Ce principe s'appuie sur le fait que pour des aquitéres peu perméables, il n'est pas possible d'enlever des volumes d'eau importants car la faible perméabilté ne permet pas une réalimentation rapide du puits. Il faut retenir qu'une purge d'environ 10 fois le volume d'un puits implanté dans un aquitére trés perméable, pourra étre plus rapide que la purge de deux fois le volume d'un autre puits de mémes dimensions, mais implanté dans un aquiffre faiblement perméable. lly aura aussi beaucoup de dificultés tendre vers la stabilisation de certains paramatres physico-chimiques de eau pompée dans des aquiféres de faible transmissivité ou dans certains contextes pollués. Dans ces cas, la purge doit étre adaptée (voir 3.5.4.1). 3.5.2 Débit de purge Le débit de purge est I'un des éléments constitutifs du protocole de prélévement; il doit tre choisi en fonction : — du volume de purge souhaité ; — de la nature des produits recherchés et du type de pompe afin d'éviter, notamment, les dépressions ou les tur- bulences de l'eau provoquées par le pompage, ou 'échautfement de la pompe, lesquels pourraient favoriser le dégazage ou l'oxydation de certains composés recherchés ; — des caractéristiques hydrauliques du forage (débit spécifique) et des paramétres hydrodynamiques de la nappe étudiée. Voir aussi les paragraphes 3.5.4.1 et 3.5.4.2 relatifs aux problémes liés @ la faible perméabilté de 'aquifére, ou ceux liés au surpompage. llest vivement recommandé de contrdler et régler le débit de purge de facon précise, ce quinécessite de disposer : — dune pompe a débit variable, ou équipée d'une vanne réglable placée sur la canalisation d'exhaure ; — d'un débitmetre plaoé sur la canalisation diexhaure, Les matériaux de la vanne et du débitmétre doivent étre compatibles avec les param@tres chimiques recherchés. Compte tenu de la grande variété des situations, il est difficile de recommander des ordres de grandeur de débits de purge. Ilest donc conseillé de bien noter, sur la fiche de terrain, le débit de purge utilisé avant échantilonnage. 3.5.3 Positionnement de la pompe de purge De méme que le débit de purge, le choix du positionnement de la pompe est un des éléments de la stratégie de prélevement. Ce positionnement doit tenir compte — du niveau piézomeétrique et du rabattement éventuellement souhaité pour purger eau du forage ; — de la hauteur de la colonne d'eau dans le forage ; — de la position des crépines ; — de la profondeur du niveau aquifére ou de la venue d'eau que l'on souhaite échantillonner et de la présence éventuelle de plusieurs niveaux aquiferes ou venues d'eau dans le méme forage ; — des caractéristiques hydrauliques du forage et des paramétres hydrodynamiques de la nappe étudiée ; — de la densité des produits recherchés tels que LNAPL et DNAPL, ou dans les cas de concentrations importan- tes de substances solubles. 17 FD X 31-615 Le positionnement de la pompe de purge doit tenir compte du mode de purge retenu (voir 3.5.1) ; lu méme devant tre compatible avec lobjectit a atteindre. Lorsqu’on souhaite renouveler toute la colonne d'eau la meilleure solution consiste & «balayer» lentement toute la colonne d'eau en déplagant la pompe de la surface piézométrique jusqu'a la base de la colonne d'eau a renou- veler, puis & la remonter en continuant & pomper. Pour la recherche de composés dissous, il faudra choisir entre deux options selon le mode d'échantillonnage envisagé — échantilonnage par pompage : la pomipe de purge sera positionnée en face de la couche aquifére, si cela est compatible avec le rabattement du niveau en cours de purge, puis la pompe de prélévement sera positionnée au méme endroit ; — échantillonnage par tubes préleveurs ou bouteilles : la pompe de purge sera descendue jusqu'au niveau de la couche aquifére, mais il faudra s'assurer que toute la colonne d'eau au-dessus a é16 renouvelée. lest rappelé que le choix entre les différentes options de positionnement de la pompe de purge nécessite une bonne connaissance du milieu souterrain et de ouvrage & purger. 3.5.4 Cas oli la purge doit étre aménagée, voire évitée Ce paragraphe évoque les difficultés et les inconvénients qui peuvent tre occasionnés par la purge : — dans les aquitres a faible perméabilté ; — lorsqu‘elle se traduit par un surpompage ; — dans les cas oil des phases séparées non aqueuses sont présentes. 3.5.4.1 Cas des forages oll la remontée de l'eau est trés lente Il est suggéré de vider le puits une fois, puis de prélever réchantilon pendant que le niveau remonte dans le forage. Dans la pratique, les échantilons eau d'une nappe située dans une formation lithologique trés peu per- méable sont souvent prélevés le lendemain de la purge. Ilfaut souligner que dans ces cas, la qualité de I’échantillon peut étre altérée, notamment par oxydation. La repré- sentativité de 'échantillon n’étant pas évidente, i faut re prudent sur linterprétation des résultats d'analyse. 3.5.4.2 Problémes dus au surpompage Si la purge est réalisée & un débit plus important que celui utilisé lors du développement du forage, des particules fines peuvent tre introduites, lesquelles augmentent la turbidté et constituent des supports potentiels a la fixation des éventuels métaux et produits organiques dissous présents dans les eaux souterraines. La purge par surpom page peut provoquer la migration et la perte de certains polluants, notamment les éléments volatils, en créant des variations de pression qui peuvent affecter 'équilivre des gaz dissous. 3.5.4.3 Présence de produits «surnageants» ou «plongeants» Lorsque des produits surnageants (LNAPL) en surface de la nappe ou des produits «plongeants» (DNAPL) au fond du forage sont censés étre échantilonnés, il ne faut pas purger avant de les avoir prélevés. La purge de la lentile de produits «flottants» ou «plongeants» présents dans le forage ne doit étre faite qu'aprés leurs prélevements afin de pouvoir verifier, lors de la campagne suivante, si elle s'est renouvelée, matérialisant ainsi la pérennité de la pollution. Dans les cas de pollutions multiples, comme par exemple des LNAPL associés a des sels solubles, il faut d ‘abord prélever les produits «flottants», puis descendre la pompe sous la lentile de LNAPL pour purger eau du forage avant de prélever 'échantillon d'eau dans lequel seront analysés les sels. FD X 31-615 —18— 3.6 Prélévement de I’échantillon d'eau a analyser Pour les forages a forte transmissivité, on préléve das que les objectifs de purge sont atteints. Pour les cas des forages dans une formation & faible perméabilité (voir 3.5.4.1), on préléve aprés une venue d'eau suffisante. Pour le cas des prélévements par pompage, le dispositit d'échantillonnage doit étre choisi de maniére & ce que le débit de pompage soit réglable et si nécessaire, inférieur a celui de la purge. Les puits situés en amont hydraulique de la source de pollution potentielle doivent étre prélevés les premiers, sui- vis des puits situés en aval, afin de minimiser les risques de pollution induite. 3.6.1 Profondeur a laquelle 'outil de prélévement doit descendre Loutil utilisé pour prélever I'échantillon d'eau destiné a 'analyse doit étre descendu la profondeur du niveau deau a échantillonner, par exemple : — en surface de nappe pour 'échantillonnage de produits «flottants» LNAPL ; — au fond du forage pour 'échantilonnage de produits «plongeants» DNAPL, ce qui suppose que la partie cré- pinge du forage atteigne le fond de l'aquitére — dans le panache de pollution pour la recherche des substances dissoutes. 3.6.2 Débit de pompage pour le prélévement de 'échantillon a analyser Certains auteurs proposent de prélever échantillon en parties aliquotes toutes les deux heures, mais dans la pra- tique, 'échantillon est collecté pour le volume nécessaire aux analyses souhaitées et le débit de pompage pour le prélevement de léchantilon est inférieur & celui utilisé pour la purge. Le débit de prélévement doit étre adapté et justfié afin d’éviter les problémes d'oxydation ou de volatiisation des éventuels éléments dissous (COV par exemple), et les émulsions dans les cas de pollutions multiples polypha- sées, Il existe des outils de prélévement qui permettent de répondre ce besoin (voir Annexe B). UW existe aussi une technique de prélévement a faible débit. Cette méthode peut constituer une procédure néces- saire et acceptable sur certains sites en fonction des investigations a réaliser et des parametres recherchés. Elle Consiste en un pompage a faible débit des eaux souterraines dans les puits ou forages, induisant un flux laminaire (non turbulent) dans le voisinage immédiat de la zone sous influence du pompage dans l'ouvrage. Cela permet diattier les eaux de laquifére, a travers le massif fant et la crépine du forage, vers l'appareil d’échantillonnage. Les débits de pompage devant &tre appliqués lors des opérations de ce type de prélevement sont compris entre 0.2 litre/minute & 2 litresiminute. Ces débits relativement faibles permettent de minimiser les perturbations dans aquifére sur la hauteur crépinée de louvrage. Les résultats attendus de application d'une telle technique de micropurge peuvent étre résumés comme suit : — production réduite ot minimale d'une turbidité artificielle induite par les opérations de pompage, ainsi que d'une éventuelle oxydation des eaux souterraines échantillonnées par la suite — réduction du risque de mélange de zones chimiquement distinctes de laquifére (utile par exemple pour le suivi de nape stratifiée dont le potentiel d’oxydoréduction des eaux varie avec la profondeur, ou le suivi des pana- ches polluants issus de décharges oi un prélevement étagé peut étre nécessaire) ; — pertes minimales des composés organiques volatils lors de la phase de pompage et d'échantillonnage ; — ‘éalisation d'un échantillonnage des eaux souterraines tout en minimisant le volume. —19— FD X 31-615 3.6.3 Ordre des prélevements en fonction des éléments recherchés (On procéde d'abord au prélaverent des échantilons destinés a la mesure des constituants volatils, COT (indice carbone organique total) et les constituants nécessitant une fitration ou une détermination sur le terrain. Puis on préléve des volumes plus importants pour la recherche des composés organiques, des métaux, ou des anions et constituants majeurs. 3.6.4 Flaconnage, volume et préparation des échantillons Le choix du flacon est essentiel pour garantirrintégrité des échantilons dés le prélévement jusqu’a analyse. I doit étre fait en fonction de sa compatibilité physique et chimique avec les composés recherchés et de la quantité A prélever. La fermeture des flacons doit étre hermétique afin éviter toute volatilsation (solvants, gaz dissous...) et le volume diair libre doit étre nul, notamment pour le dosage des COV, pour limiter les risques dinteraction avec celui-ci, sauf pour les cas c'échantillons destinés, par exemple, a analyse bactériologique ou devant étre conge- Iés. Par ailleurs, les échantillons doivent étre conservés & 4 °C environ et & fobscurité, notamment ceux pouvant contenir des substances organiques. Dans tous les cas et a fortiorilorsque des protocoles spécifiques peuvent étre envisagés, il faut se mettre en rela~ tion avec le laboratoire concemé par les analyses a réaliser, pour étre conseillé, sous sa responsabilité, sur les flaconnages et les volumes adaptés. Lannexe 4 du présent document présente les types de flaconnage pour le conditionnement de 'échantilon, les volumes nécessaires et les éventuelles préparations (titration, acidification...) & envisager en fonction des élé- ments a rechercher. Pour ‘analyse de la fraction colloidale, il est évident qu'il ne faut pas filtrer léchantillon prélevé. La nature du récipient, le type de préparation des échantilons, le remplissage nécessaire des flacons et la durée de conservation en fonction des éléments & analyser sont plus amplement détaillés dans les normes ISO 5667-2:1991 (Article 6, Annexe 1) et NF EN ISO 5667-9:1996 (Article 3, Tableaux 1, 2 et 5). En ce qui conceme les échantillons destinés a analyse microbiologique, voir les normes ISO 5667-2:1991 (Article 6, ‘Annexe 1) et NF EN ISO 5667-3:1996 (Article 3, Tableaux 3 et 4). 3.6.5 Nombre d'échantillons nécessaires Le nombre total des échantillons & prendre et conditioner doit étre préalablement défini & partir du cahier des charges et en concertation avec le laboratoire concemé par les analyses a réaliser. Il est recommandé de prélever des échantillons supplémentaires pour permettre, par exemple, deffectuer des contréles, des analyses contradictoire, ou pour pallier la perte et la casse éventuelle de certains flacons. Cos échantillons supplémentaires et leur conditionnement doivent étre définis en fonction des objectits analyti- ques et doivent étre objet des mémes soins que ceux initialement destinés a analyse (voir 3.7). II est recom: mandé de prélever au moins un échantillon d’eau brute. Dans tous les cas, leur validité est tributaire des durées de conservation reconnues pour le ou les éléments recherchés. 3.6.6 Identification des échantillons prélevés Liétiquetage des échantilons doit étre réalisé ds le conditionnement sur le terrain afin d'éviter tout risque de confusion entre plusieurs échantilons. Il dot étre facilemient sible et identifiable a leur arrivée au laboratoire. I peut étre effectué soit directement sur le flacon, couvercle ou c6té, soit indirectement par une étiquette plastifiée, laquelle peut étre collée sur le flacon. Pour éviter les problémes defacement de certains marqueurs sur des étiquettes humides, voire givrées en période de froid, il est recommandé de préparer ces étiquettes au bureau, en préalable a la campagne de prélé- verent, en utilisant une encre indélél Un formulaire d'accompagnement doit étre joint a 'envoi au laboratoire, en précisant un certain nombre dinforma- tions (voir 3.8 et Annexe E) FD X 31-615 —20— 3.7 Recommandations pour le transport et le stockage des échantillons, du terrain jusqu’au laboratoire Le transport et le stockage des échantillons d'eau nécessitent d'étre rigoureux afin de garantir la fiabilté des ana- lyses a réaliser par la suite. Les précautions suivantes doivent étre respectées : — s'assurer que les fiacons, contenant les échantillons conditionnés de fagon adéquate en fonction de I'élément recherché, sont bien hermétiquement fermés pour éviter quills perdent une partie de leur contenu ou quils puissent tre altérés par le milieu ambiant ; — emballer les flacons de fagon efficace afin de garantir leur intégrité et éviter les vibrations et chocs pour ne pas les casser ; — stocker et transporter les flacons dans des conditions de froid (si possible & 4 °C et de toutes fagons en glaciare avec packs rétrigérés) et & l'abri de la lumiére. La température a respecter est déterminée par la nature des polluants présents et les analyses a réaliser ; — minimiser les délais entre prélévement et livraison au laboratoire d’analyse afin de respecter les normes en viguour relatives aux délais de conservation des échantillons ; — vérifier qu'un bordereau de suivifiche de livraison accompagne les échantillons ; — demander, si besoin, un bordereau de réception des échantilons au laboratoire concerné, qui devra conserver tous les échantilons, au froid et & labri de la lumiére (armoire réfrigérée), pendant un délai dont la durée dépend des produits contenus dans les échantilons d'eau : elle doit étre relative ment courte dés quil s'agit de composés organiques. 3.8 Rapport de prélévement et d'échantillonnage Ce rapport doit consigner tous les modes opératoires et les parametres techniques du prélvernent sur le terrain, les conditions de conservation et de transport jusqu'a la livraison des échantillons au laboratoire. Le rapport de prélévement et 'échantillonnage (voir Annexe E) doit contenir au moins les informations suivantes — le nom et la qualité de la personne ayant effectué le prélevement ; — le numéro didentitication, la localisation et les coordonnées du forage échantilonné, — toutes informations détaillées jugées pertinentes sur le point d'échantillonnage ; — le niveau piézométrique (si possible calé NGF) avant et aprés purge ; — le mode et les parametres de purge (profondeur de lout, volume, débit, durée,...); — Ia date et theure de fin de purge ; — la méthode de prélévement utilisée ; — la profondeur oi réchantilon a été prélevé ; — Ia date, theure et la durée du prélévement ; — les conditions météorologiques ; — les résultats des mesures faites in situ. a1 FD X 31-615 3.9 Bordereau de livraison Le formulaire d'accompagnement des échantillons (voir Annexe E) livrés au laboratoire doit préciser — la liste et les numéros didentification des échantillons prélevés ; — la date et "heure des prélavements ; — le type de préparation, la nature et la quantité des conservateurs ajoutés pour chaque échanttllon ; — les observations organoleptiques de terrai — la présence d'éventuelles substances dangereuses ou toxiques ; — les déterminations a réaliser ; — les recommandations particuliéres & appliquer. — la date et Ihheure de livraison/réception des échantillons par le laboratoire. FD X 31-615 —2— Annexe A (informative) Principe de la sonde a interfaces A. Préliminaires Le suivi de la qualité des eaux souterraines transitant au droit d'un site contaminé, par exemple par des produits pétroliers légers en phase non aqueuse (en anglais — Light Non-Aqueous Phase Liquid: LNAPL), implique souvent de mesurer dans les forages 'épaisseur de celte phase libre non-aqueuse sumageante, encore appelée «flottant».. Les produits flottants forment en général une «galette» plus légére que l'eau (exemple : huiles pétroliéres ou car- burants), reposant sur la surface de la nappe a linterface avec la frange capillaire. Cette demniére sépare, dans le milieu aquifére, la zone saturée par l'eau, appelée nappe, de la zone non saturée (ZNS) ou zone vadose (voir Figure A.1). Dans le cas ol des produits «flottants» sont présents dans un puits ou dans un forage de suivi et de contrdle, il est recommandé dlutiiser une sonde a interfaces pour pouvoir déterminer le niveau piézométrique de Teau et Népaisseur de «sumageant». A.2 Principe de la sonde a interface II s'agit d'une sonde électrique utilisée pour mesurer la hauteur de produits «flottants» ou «surnageants> sur une nappe (LNAPL) ou de produits «sous-nageants» ou «plongeants» (DNAPL) présents en général au mur de cette nappe. Ce type de sonde est équipé d'une électrode en acier inoxydable trempé, couplée avec un systéme de capteurs infrarouges et un conductimétre qui permettent de détecter 'eau, considérée comme conductrice, parmi les éven- tuels autres produits «flottants» ou «plongeants», considérés comme non conducteurs. Pour la détection des éventuels produits «flottants» ou «plongeants», la sonde a interfaces utilise un rayon infra- rouge et un détecteur : quand la sonde entre en contact avec un produit, le rayon infrarouge se réfraote dans ce dernier et d&s lors, le circuit propre au systéme infrarouge étant fermé, une alarme sonore et/ou visuelle spécifique se met en fonctionnement. La détection d'un produit par le seul rayon infrarouge suppose que ce demier soit non conducteur ; le rayon infrarouge ayant un diamétre dordre milimétrique, la hauteur de produit non conducteur détecté sera au minimum d'ordre milimétrique. Pour la détection de interface des éventuels produits avec eau, c'est le conductimétre intégré a la sonde qui est utilisé. Le principe en est le suivant : dés que le point «zéro» de la sonde pénatre dans eau, la conductivité de cette derniére ferme le circuit électrique et déclenche alors un signal sonore et/ou visuel spécifique, distinct de celui utilisé par le systéme infrarouge. La sonde est relige & un ruban gradué enroulé autour d'un tambour, comme pour une sonde électrique «classi- que». L'alimentation électrique de la sonde a interfaces est assurée en général par des piles 9 V placées a linté- rieur du tambour. La lecture de la profondeur de T'nterface air-produit (non conducteur) se fait directement grace aux graduations marquées sur le ruban. Lorsque, par immersion continue de la sonde, Vinterface produit-eau est détectée, Iépais- seur de la couche de produit est déduite directement en soustrayant les deux mesures effectuées. La présence, ou l'absence, d’éventuels produits «plongeants» ou «sous-nageants» dans ou au mur d'une nape, est déterminge en descendant la sonde jusqu’au fond du puits, du forage ou du piézomatre. En général, le systéme infrarouge et le conductimatre sont tous deux implantés au point «26ro» de Iélectrode afin d'éviter les risques d'erreurs de mesures dues a la présence éventuelle d’éléments flottants tels des films vagétaux, bactériens ou autres. Dans la pratique, il est absolument nécessaire de nettoyer convenablement la sonde apres chaque utilisation, méme lorsd'une réutilisation dans un méme forage ou piézométre, car le systéme infrarouge et le conductimétre peuvent étre colmatés par des impuretés diverses et leur fonctionnements‘en trouve alors affecté. —23— FD X 31-615 En pratique, la précision de la détection infrarouge et conductimétrique de produits est en général d'ordre demi- centimétrique, et au mieux d'ordre millimétrique. En résumé, la distinction des interfaces air-produits et eau-produits (LNAPL ou DNAPL) se fait par intermédiaire d'alarmes sonores ou visuelles différentes en fonction du signal émis par le systéme infrarouge ou par le conduc- timate. lest trés important de rappeler que ce type de sonde dite «a interfaces» ne peut distinguer l'eau d'éventuels pro- duits «flottants» ou «plongeants» que dans le cas ou ces demniers sont non conducteurs, comme les hydrocarbu- res de type carburants par exemple A3 Evaluation de l'épaisseur réelle de flottant 2 Légende 1 Huile (0) 2 Eau(w) 3 Hydrocarbure 4 Air(A) Figure A.1— Contacts entre phases Air-Huile-Eau dans un forage et dans le terrain aquifére encaissant Equilibre de pression du flottant dans le piézométre et dans le terrain Hh (Ha) (h-a) = Pwo / POA. [(Po~ Pa). GI (Pw — Po)-] = 4 x [Pow / POA] dol :h=H/4x[P,oA/ Pow] Pour un terrain aquifére de type Sable fin silto-argileux : avec K = 4.10 mis et ® = 0,39 et pour un produit flottant hydrocarburé de type Gazole Iéger : avec py = 08 En nape libre, les Pressions capillaires [P,] au contact entre fluides, dans les pores de aquifére et au niveau de la frange capillaire souillée par les hydrocarbures en phase liquide, sont de ordre de P.oA = 2,7 bar P,ow = 1,6 bar dou :h=Hx 0,42 FD X 31-615 24 Annexe B (informative) Les out de prélévement des eaux souterraines dans un forage B.1__ Informations pratiques générales Parmi les informations pratiques il faut, notamment, retenir que — les pompes & motricté humaine sont généralement & faibles débits (environ 1 m°sh) ; — les pompes de surface fonctionnent par aspiration et ne peuvent pas étre utilisées pour des profondeurs supé- rieures & environ 7 m cause des pertes de charge ; — les pompes dites & axe vertical ont un axe vertical remontant jusqu‘au sol. Le moteur se trouve a lextérieur du trou. Cos pompes sont robustes mais trs encombrantes. Elles sont rarement utilisées pour les prélévements ; — les pompes immergées ont un axe court car le moteur se trouve sous les turbines, done dans eau. Ces pom- es peuvent étre de diamétre plus réduit que les précédentes mais elles sont aussi plus fragiles, notamment silly a des particules en suspension ; — les pompes a émulseur double tube (dispositit dt «air-lft) ne peuvent étre envisagées que dans les cas ol les substances & analyser sont peu sensibles aux trés fortes perturbations engendrées par ce type de pom Page, notamment sur le pH, le potentiel d’oxydoréduction, la DCO, la DBOs, les COV... Ce type de pompage est donc a proscrire pour 'échantillonnage, chaque fois quil est prévu de comparer les caractéristiques de eau pompée avec les valeurs seuils préconisées sur ces parametres par les textes réglementaires. Le prélévement des eaux souterraines peut étre envisagé par divers outils fonctionnant sur des principes diffé- rents, notamment ceux : — de type écope (tubes préleveurs, bouteilles a clapets) ou a volume unique (seringues) ; — A aspiration — succion (pompes centrifuges, pompes péristaltiques) ; — Adéplacement de gaz ; — de type pompes électriques immergées ; — de type pompes a inertie. ‘Aucun appareil ne convient pour toutes conditions hydrogéologiques et tous types de polluants. Les grandes familles sont présentées ci-aprés, avec leurs limites en fonction de la profondeur de prélevement, et des polluants potentiels recherchés. La détermination de certains parametres et le prélevement d'échantillons peuvent éventuellement se faire auto- ‘matiquement. Cette technique permet dacquérir des données a un catit moindre que lorsqu’une intervention humaine est nécessaire, notamment dans les cas d'éloignement géographique ou de fréquence de préléverient importante (voir Annexe C). B.2 _ Les mécanismes a volume fini Ces mécanismes sont de type écope ou & volume unique. Ils concerent les tubes préleveurs, les bouteilles & clapets et les seringues. B.2.1 Les tubes préleveurs et bouteilles a clapet, 4 simple obturation (voir Figure 8.1) B.2.1.1 Principe Lappareillage est constitué d'un tube rigide dont le haut est ouvert, et dont le fond peut étre plein ou fermé par un systéme de valve de contrdle (soupape bille le plus souvent). I'est attaché & un cable, descendu a la main et permet de prélever un échantillon d'eau au sommet de la nappe. —25— FD X 31-615 B.2.1.2 Descriptif du matérie! lexiste des préleveurs de diverses natures : Téflon, PEHD, PVC, acier inoxydable. La nature du matériau du tube sera choisie en fonction de sa compatibilité avec les substances recherchées afin déviter des échanges avec réchantilon prélevé : Tétlon (excellente compatibilité), PEHD (bonne compatibilté), PVC (ne convient pas pour les composés organiques), acier (ne convient pas pour la recherche de métaux lourds). Pour une descente rapide du préleveur dans l'eau du forage, il est possible de lui adjoindre un lest. Pour les gran- des profondeurs, le préleveur peut étre relié un touret de plusieurs décamétres de cable ou ficelle. Pour prévenir les risques de contamination entre les prélévements, Téflon. On les utilise avec des ficelles antistatiques ou & usage unique Les préleveurs en Téflon, PEHD, PVC sont relativement légers, donc plus aptes aux prélévements en surface de appe et peuvent étre transparent. Les caractéristiques les plus courantes de ces tubes préleveurs sont les suivantes : existe des préleveurs jetables en PVC ou — diametre extériour 19 mm, 35 mm ou 40 mm ; — longueur 60 cm ou 90 om ; — capacité selon dimensions + 300 mi 4 + 1000 ml B.2.1.3 Fonctionnement — Mise en couvre Le préleveur est descendu dans le forage et lorsquil atteint a surface de la nape, la bille se souléve par la pres sion de eau qui remonte dans le tube. Au volume de remplissage souhaité, le préleveur est remonté, la bille retombe alors et obture ouverture basse du tube. Dune fagon générale, le préleveur doit étre remonté lentement et vidé par le bas tout en évitant aération de réchantilon prélevé. La vidange doit étre effectuée a Taide dun embout a vidange, soit «standard, soit «lent» lorsque des composés organo-volatils sont recherchés, pour éviter une trop grande agitation de 'eau prélevée et renvol des gaz dissous. B.2.2 Les tubes préleveurs et bouteilles, a deux obturateurs (voir Figure B.2) B.2.21 Principe Ce systéme repose sur le méme principe que le tube préleveur a simple obturation, mais comporte aussi un clapet de contrdle a son extrémité supérieure, ce qui permet de mieux isoler échantillon d'eau lors de la remontée. L'échantilon est censé représenter un intervalle spécifique, mais en réalité il int&gre, en raison de la faible section ouverture des clapets, une partie de la colonne d'eau traversée par le tube car celle-ci ne se renouvelle pas de fagon linéaire lors de la descente de l'appareil. B.2.2.2 Descriptif du matériel Ces tubes existent en Polyéthylene, Téfion, et acier inox avec clapets bille en Tétlon, Les dimensions les plus courantes sont — capacité entre 0,5 |et 1,2 1, pouvant aller jusqu’a 4,601; — diamétre de 40 mm & 45 mm, mais parfois plus petits de 15 mm & 38. mm — longueur de 0,50 m & 1,20 m selon la capacité. Ces dispositits sont complétés par des filins jetables (pour les tubes légers), ou par un cable acier a revétement Teflon sur touret (pour les bouteilles en acier). Les tubes en matériaux légers sont partois lestés. FD X 31-615 —26— B.2.2.3 Fonctionnement — Mise en ceuvre LLe tube est descend jusqu’a la profondeur souhaitée ot il se remplit dleau. Le tube est remonté & la main ou & "aide d'une poulie, il est vidé par un embout de vidange. Les bouteilles & deux clapets sont mieux adaptées que les tubes préleveurs & obturation simple, aux prélevements destinés & Tanalyse des COV. Dans ce cas, la bouteille doit étre descendue trés lentement pour limiter les turbu- lences lors de la descente. B.2.3 Les tubes préleveurs a messager et deux obturateurs (voir Figure B.3) B.2.3.1. Principe — Fonctionnement — Mise en cauvre II existe plusieurs modéles de tube préleveur A messager et deux obturateurs ; le principe de base est de commander la fermeture du tube depuis la surface, lorsque la profondeur voulue pour le prélévement est atteinte, La fermeture des extrémités du tube est généralement commandée par un messager lesté qui est envoyé le long du cable. Un autre dispositif consiste a descendre @ la profondeur voulue un bouchon lesté de forme conique, puis & envoyer le tube préleveur le long du cable ; en fin de course, le tube s’emboite sur le bouchon conique, et 'échan- tillon peut étre remonté. Ces appareils ont été développés pour prélever feau une profondeur précise, et le résul- tat est généralement meilleur que lorsqu'on utilise des préleveurs & un ou deux clapets, cependant une contamination par la colonne d'eau traversée avant le prélevement reste possible. B.2.3.2 Descriptit du matériel Ces dispositifs existent en polyéthyléne, acrylique, Tétlon et acier inox. Les dimensions les plus courantes sont — capacités :0,6181,21; iamétres : 40 mm a 90 mm ; — longueurs : 60 cm 4 90 cm. B.2.4 Les seringues (voir Figure B.4) B.2.4.1 Principe — Descriptif du matériel — Fonctionnement Ces appareils ont été concus dans le but de collecter des échantillons d'eau en perturbant le moins possible la pression des gaz contenus avant ranalyse. En verre ou polyéthyléne, voire en acier inox, elles fonctionnent selon le méme principe que les seringues médi- cales. La seringue, munie d'un lest en acier inox et reliée par un tube & une pompe de surface, est descendue vide, dans le forage a la profondeur de prélévement souhaitée. Pour ce faire il faut appliquer pendant Ia descente tune pression positive a la seringue pour empécher le piston de bouger. Le piston est ensuite actionné par aspira- tion de la pompe (pression négative) pour remplir la capacité de la seringue. B.2.4.2 Mise en ceuvre Le comps de la seringue peut étre utilisé comme récipient de stockage de I'échantillon d'eau prélevé, en scellant "aiguille. L'aiguille peut aussi étre enlevée et remplacée par un support fitre afin de fltrer 'échantillon avant de le conditioner dans un autre flacon. 27 FD X 31-615 B.3_ Les mécanismes a pompage continu Ces mécanismes concement les pompes a inert, les systémes de pompage de surface et ceux immergés. B.3.1_ Les pompes a inertie (voir Figure B.5) B.3.1.1 Principe — Descriptif du matériel Ces mécanismes sont constitués simplement d'un tube présentant un clapet & l'embout inférieur. Le tube est déplacé rapidement dans le forage, de haut en bas ; on utilise linertie de feau pour conduire eau au-dessus du clapet du fond du tube, puis progressivement jusqu’a la surface. B.3.1.2 Fonctionnement — Mise en couvre Le mouvement alternatif peut étre manuel ou engendré par un moteur. La mise en ceuvre devient moins facile lorsque le niveau de eau est profond. B.3.2 Les mécanismes de pompage de surface lis concernent les pompes centrifuges et les pompes péristaltiques, toutes fonctionnant par aspiration Les pompes centrifuges et les pompes péristaltiques sont des mécanismes a faible volume, qui, par application dun vide, font remonter eau par succion. utilisation de ces appareils n'est possible que dans les puits olla sur- face de eau est peu profonde car la limite de remontée par aspiration est de ordre de 7 m, compte tenu des pertes de charges. Ce type doutil, développant un vide plus ou moins important lors du prélevement d'eau, est & proscrire pour la récolte d'échantillons destinés a la recherche de composés volatils et de gaz dissous. B.3.2.1 Les pompes centrifuges de surface (voir Figure B.6) B3.21.4 Principe La pompe est constituée dune roue a aubes mobile reliée & axe de transmission d'un moteur. Quand la roue tourne, eau contenue dans la roue est projetée par force centrifuge vers le tuyau dexhaure, oréant un vide partiel qui permet aspiration de 'eau du forage. B.3.2.1.2 Descriptit du matériel Le moteur peut étre électrique ou thermique. Un tube flexible équipé a sa base d'une valve, et raccordé au centre de la roue a aubes, est descendu dans le puits. L'eau aspirée par la pompe est refoulée hors du forage. La gamme de débit de ces pompes est trés étalée. B.3.2.1.3 Fonctionnement — Mise en couvre La pompe doit quelquetois étre amorcée par remplissage du tube d'aspiration avec de eau. L'eau d'amorgage doit étre non polluée. B.3.2.2 Les pompes péristaltiques (voir Figure B.7) B.3.2.2.1 Principe —Descriptif du matériel Ce sont de petites pompes qui comprennent un rotor et plusieurs rouleaux & roulements a billes dans une téte de Pompe se trouvant en surface. Un tube flexible placé autour du rotor de la pompe est écrasé par les rouleaux qui tournent autour du rotor, en créant une aspiration. Cette pompe est autoamorgante. Elle nécessite des réglages fréquents. Les pompes de ce type les plus couramment utilisées pour les prélevements ont de faibles débits, de ordre de 45 litresiheure a 220 lies/heure. FD X 31-615 —28— B.3.2.22 Fonctionnement — Mise en couvre Une extrémité du tube, ajustée & une crépine, est descendue dans le puits tandis que autre extrémité est placée dans un récipient collecteur. Le tube flexible de la pompe est généralement en silicone ; il peut convenir pour échantillonner des eaux contenant des produits organiques, sous réserve de le changer en tant que nécessaire. Les tubes d'aspiration et de refoulement peuvent étre en Téfion, B.3.3 Les mécanismes immergés lls concement les pompes pneumatiques avec ou sans vessie (déplacement de gaz), les pompes a engrenage, & rotor hélicoidal, & piston et certaines pompes centrifuges. B.3.3.1 Les pompes pneumatiques sans vessie (voir Figure 8.8) B.3.3.1.1 Principe Ces pompes sont constituées d'un tube équipé d'un clapet & chaque extrémité, avec un tuyau de refoulement rac- cordé sur la partie haute. Les clapets ne permettent la circulation de 'eau que de bas en haut. Un tube de gaz alimenté depuis la surface permet de mettre en pression Tintérieur du corps de pompe, pour refouler vers le haut eau quil contient. B.3.3.1.2 Descriptif du matériel Parmi les appareils disponibles dans le commerce, le plus simple consiste en un tube rigide muni d'une pointe crépinée, dun clapet de fermeture réglant entrée d'eau, dun tube dentrée du gaz avec son raccord, et dun tube de refoulement de l'eau et son raccord. La pression nécessaire au fonctionnement de la pompe est fournie par un compresseur dir ou par une bouteille de gaz comprimé. Un contréleur de cycles permet de réguler la temporisa- tion des phases de mise en pression du corps de pompe. B.3.3.1.3 Fonctionnement — Mise en ceuvre Le cycle de fonctionnement est le suivant : — aprés avoir descendu appareil a la profondeur souhaitée (eau entre par le clapet d'admission), on applique tune pression de gaz dans le tube d'entrée du gaz, et donc dans le corps de pompe, ce qui engendre la ferme ture de la valve d'admission, et refoule vers le haut eau contenue dans le corps de pompe ; — puis la pression est supprimée, ce qui permet a 'eau du forage d’entrer & nouveau dans le tube ; — une pression de gaz ou d'air est & nouveau appliquée pour un nouveau cycle de pompage. Ge systéme a pour inconvénient de mettre en contact les gaz utilisés et l'eau prélevée, cela pouvant induire, notamment, une variation des concentrations en gaz dissous et/ou oxydation des métaux contenus dans l'eau. AAfin de pallier au mieux ces problemes d’oxydation, usage d'un gaz inerte tel lazote est préconisé. Ce type d'appareil permet de prélever a nimporte quelle profondeur, sous réserve que la pression de gaz soit supérieure ala charge d'eau. B.3.3.2 Les pompes pneumatiques a vessie (voir Figure B.9) B.3.3.21 Principe Le principe de fonctionnement de ce systéme est le méme que précédemment, mais sans les inconvénients dus au contact des gaz injectés avec eau échantillonnée car une membrane est interposée entre ces deux éléments. —29— FD X 31-615 B.3.3.22 Descriptit du matériel Ces pompes sont constituées par : — une vessie flexible inciuse dans un corps tigide ; — une valve crépinée permettant entrée de l'eau ; — un tube perforé placé a r'ntérieur de la vessio (destiné & limiter son expansion pour préserver le passage de eau) ; — une valve d'évacuation de reau ; — un tube d'admission de gaz permettant la pressurisation de espace annulaire entre le corps et la vessie ; — un autre qui permet évacuation de eau vers la surface. Les débits maximaux obtenus avec ce type de pompe sont de fordre de 90 litres/heure a 170 litres/heure. B.3.3.23 Fonctionnement — Mise en ceuvre Le cycle de fonctionnement est le suivant — lorsque t'on descend I'apparell & la profondeur souhaitée, la pression de l'eau au niveau de la valve dentrée est supérieure a la pression du gaz dans espace annulaire. L'eau entre dans la vessie par la valve dentrée cet le tube pertoré pour remplir la vessi — pendant la phase de pompage, on applique une pression dans espace annulaire entre la membrane de la vessie et le corps de la pompe. Das que la pression du gaz dans espace annulaire est supérieure a la pression de eau dans la vessie, colle-ci s'affaisse et la valve dlentrée d'eau se ferme. L'affaissement de la vessie due 4 Taugmentation de pression dans 'espace annulaire chasse l'eau vers la partie supérieure et le tubage d’éva- uation. Pendant le prélévement, eau se trouve dans des conditions de pressions positives mais jamais en contact avec le gaz. B.3.3.3_ Les pompes 4 engrenages (voir Figure B.10) B.3.3.3.1 Principe — Descriptf du matériel! Ces pompes sont formées d'un corps en acier inox abritant un petit moteur électrique, lequel commande deux ‘engrenages en Téfion qui aspirent eau par une crépine en acier inox au sommet de la pompe. L'eau entrainée par les engrenages est poussée continuellement vers un tube de refoulement. Ceux-ci sont en vinyle, polyéthy- lene ou Téflon ; les joints sont en Viton. llexiste, notamment, deux talles de téte de pompe interchangeables, couramment utilisées pourles prélevements — la plus petite, dun diamétre extérieur de 4,38 cm, fournit un débit de 110 litres/heure et peut prélever jusqu’a 33 m de profondeur ; — la plus grande, d'un diamatre extérieur de 6,25 cm, fournit un débit de 220 litres/heure et a une longueur de 2,5 m ; elle peut prélever jusqu’a 60 m de profondeur environ. B.3.3.3.2 Fonctionnement — Mise en ceuvre La pompe est facile & mettre en ceuvre, & démonter et a nettoyer ; les engrenages peuvent s'user rapidement en cas d'eaux chargées en particules en suspension. FD X 31-615 —30— B.3.3.4 Les pompes 4 rotor hélicoidal (voir Figure B.11) B.3.3.4.1 Principe Ces petites popes volumétriques immergées comportent un moteur électrique scellé entrainant un rotor hélicor- dal. L'eau entre par une crépine puis est poussée vers le haut grace au rotor hélicoidal. B.3.3.4.2 Descriptif du matérie! ll existe des pompes, dun diamatre extérieur de 4,38 cm et dune longueur de 82,5 cm, pouvant étre utilisées jusqu'a des profondeurs de quelques dizaines de metres (50 m) avec un débit maximal de 68 litres/heure. Le corps de la pompe est en acier inox et 'intérieur est en Téton ou en Viton. B.3.3.4.3 Fonctionnement — Mise en ceuvre Ces pompes sont peu adaptées au prélévement de COV ; elles sont sensibles aux eaux chargées en particules. A faible debit, 'échautfement est important et nécessite des arréts périodiques. B.3.3.5 Les pompes 4 piston (voir Figure B.12) B3.35.1 Principe Ces pompes sont constituées d'un ou plusieurs pistons se déplagant dans un corps de pompe cylindrique équipé de clapets d'admission et de refoulement. Le piston est actionné par commande mécanique ou pneumatique ; son déplacement par va-et-vient provoque aspiration puis le refoulement de l'eau qui pénétre dans le corps de pompe. B.3.3.5.2 Descriptif du matérie! ll existe des modéles a double effet, le déplacement du piston provoque alors simultanément aspiration d'eau d'un cété du cylindre et le refoulement de 'eau contenue dans autre partie ; le refoulement d'eau est alors continu. B.3.3.5.3 Fonctionnement — Mise en ceuvre Le débit de la pompe peut varier dans une gamme limitée en augmentant ou diminuant la vitesse de déplacement du piston. En raison des variations de pression et des dépressions provoquées par le mouvement du piston, ces dispositifs sont peu adaptés au prélévement des COV. B.3.3.6 Les pompes centrifuges immergées (voir Figure B.13) B.3.3.6.1 Principe Le principe est le méme que celui de la pompe centrifuge de surface. Le moteur ici est électrique, submersible, entrainant une roue a aubes a lintérieur de la pompe. L'eau est projetée par force centrifuge, créant ainsi un vide partie! qui fait remonter eau dans le tubage. B.3.3.6.2 Descriptif du matérie! Ces pompes peuvent étre en inox et Téflon. La gamme de débit est trés étalée. Certains modéles sont équipés d'un variateur de vitesse ; ce dispositf peut nécessiter un débit de démarrage plus élevé. Le tableau ci-dessous présente, a titre informatif, quelques exemples de débits (Q) possibles en fonction du dia- metre de pompes électriques centrituges immergées couramment utilisées. Tableau B.1 — Exemples de —31— its (Q) possibles en fonction du diamatre nor FD X 31-615 de certaines pompes électriques immergées couramment utilisées Diametre de la pompe | Correspondance approximative | Débit possible (2) (en pouces) (en mm) (en mm) 2 0 2 3 75 5a6 4 98 <20 6 150 10880 B.3.3.6.3 Fonctionnement — Mise en ceuvre A faible débit, la collecte de composés volatils est possible. Ces pompes peuvent entrainer un réchautfement de 'eau prélevée pour un fonctionnement a faible débit. L’énergie électrique doit tre fournie par un groupe électrogéne (ou un raccordement au secteur). Présentation schématique de divers outils de prélevement Légende 1. Préleveur standard en Tétion 2 Préleveur standard en PVC 3 Disposit de vidange inférieur Figure B.1 — Tube préleveur a simple clapet a bille FD X 31-615 Légende —32— Piece supérieure du préleveur Goupile Clapot a bille (Chambre & échantillon lest possible c'ajouter ici une section supplémentaire de un pied Goupille Clapet Figure B.2 — Tube préleveur 4 deux clapets a bille —33— FD X 31-615 Figure B.3 — Tube préleveur messager FD X 31-615 Légende 1 Aiguile de calibre 25 Soudure a fargent Raocord réducteur en aiton Vax 116 pouce Virole Ttion Laine de verte Tenax GC Laine de verre —34— 10 " 2 13 14 10 "1 12 13 1h Tube polyéthyiéne vers la surface et vers une pompe a vide Clips Tétlon Piston en Tétion Joints toriques Clips Raceord male Luer- Lok Figure B.4 — Dispositif avec seringue pour prélévement de polluants organiques —35— FD X 31-615 Légende 1 Poignée levier, optionnelle 6 Tubage 2 La pompe est actionnée par les mouvements continus du tubage 7 Niveau piézométrique 3 Flacon & échantllon 8 — Soupape intérieure 4 Surface du sol 9 Intervalle crépine 5 Forage de controle Figure B.5 — Pompe a inertie manuelle (dessin sans échelle) FD X 31-615 —36— Legende 1 Refoulement 2 Rove a aubes 3 Aspiration 4 Corps de pompe Figure B.6 — Pompe centrifuge de surface Légende 1 2 3 Tuyau flexible Rotor & molettes Corps de pompe Figure B.7 — Pompe péristaltique lo >= Lan AJP HC | oa _— | [O00 J ——— i= : Ga g 3 : 3 $ 3 | we i —39— Légende LLlengrenage des roves entraine une pression qui force 'eau dans le tube aval Passage d'eau de part et autre de la pompe Passage dieau de part et ‘autre de la pompe Création d'un vide partiel en ce point Figure B.10 — Pompe a engrenages FD X 31-615 FD X 31-615 —40— Légende 1 Refoulement 5 Aspiration 2 Raccord de connexion rapide 6 Engrenages 3 Grépine 7 Moteur électrique (24 V DO) 4 Cable d'alimentation électrique 8 Corps de pompe Figure B.10 bis — Systéme de la pompe a engrenage FD X 31-615 Légende 1 2 Rotor hélicofdal acier inox Stator caoutchoue ipe de la pompe a rotor hélicoidal Figure B.11 — Pri FD X 31-615 Legende Pression & pattr de la surface Echappement Sortie Elément de commande Position normale Position en service ‘Soupape pilote Robinet a aiguille Purge & poussoir 10 1 12 13 14 18 16 7 —a— Elément commutateur P Pression Tringle de commutateur E Echappement Position du joint torque durant le cycle : haut Position du jot torique durant le cycle : bas Robinet & alguille Purge & poussoir Aspiration Pompe & piston Figure B.12— Principe de la pompe a piston —43— FD X 31-615 5 Légende 1 Refoulement 2 Roues a aubes 3 Aspiration 4 Moteur Figure B.13 — Principe de la pompe centrifuge immergée —44— FDX 31-615 (anne) ‘sEOA siuenjod 9p saved sap 18 s9najpxd suomRUeYOR Sp LONEpKKO OUOP ‘a9duod neay 9p seouaynqiny sep wouleaue saBnjsIIe> Sadulod $3] — “seanqueoorphy ed Uvonnod 9p onbsi eft eouassa @ 159 sodwod s00 op sneiow 9} nb sI0) — 120 secu one A nad — ‘w 0p ‘snk @ 189 ne9, ap snepuoJud w| anbsi0| sapsqN ax TuBATed 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Je SOB leay — Za Neeiqes

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