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NF P 94-220-0
Juin 1998
ICS : 93.020
Teil 0 : Bemessung
Modifications Par rapport au document remplacé, les modifications apportées ont pour but d'étendre
en particulier le domaine d'application aux treillis.
Corrections
Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR), Tour Europe 92049 Paris La Défense Cedex
Tél. : 01 42 91 55 55 — Tél. international : + 33 1 42 91 55 55
M BROSSIER S.E.E.E
—3— NF P 94-220-0
Sommaire
Page
Avant-propos ....................................................................................................................................................... 5
6 Matériaux .......................................................................................................................................... 21
6.1 Sols .................................................................................................................................................... 21
6.2 Lits de renforcement .......................................................................................................................... 22
6.3 Interaction sol-lit de renforcement ..................................................................................................... 22
6.4 Parement ........................................................................................................................................... 23
6.5 Durabilité ............................................................................................................................................ 23
Sommaire (fin)
Page
Annexe A (normative) Hauteur mécanique et lignes des tractions maximales dans le cas d'une culée .. 43
Annexe B (normative) Hauteur mécanique et ligne des tractions maximales
pour un mur à parement incliné .................................................................................................... 44
Annexe E (normative) Accélération moyenne de calcul ad sous l'action d'un séisme .............................. 47
Avant-propos
Afin d'être utilisable pour différents procédés constructifs, ce document est présenté en plusieurs parties.
La partie 0 correspond aux informations générales applicables à toutes les parties.
La partie 1 est applicable au renforcement par des armatures métalliques en bande.
La partie 2 est applicable au renforcement par des armatures métalliques en treillis.
1 Domaine d’application
Le présent document traite de la justification du dimensionnement des ouvrages en sols rapportés renforcés par
armatures ou nappes peu extensibles et souples.
Il a pour objet de :
— définir les termes employés et donner les principes de justification ;
— fixer les règles essentielles de la conception ;
— définir les classes d'ouvrages et préciser les données nécessaires au calcul ;
— fournir les règles de justification ;
— préciser le contenu des documents justificatifs.
1.1 Technologie
Le présent document s'applique aux ouvrages dont la technologie et le mode de construction respectent les dis-
positions générales de conception définies à l'article 5.
En particulier, il ne s'applique qu'aux ouvrages construits par lits successifs de remblai frottant compacté et d'élé-
ments de renforcement fixés à un parement.
L'espacement entre lits de renforcement successifs est généralement compris entre 0,2 m et 1 m.
2 Références normatives
Ce document comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces références
normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées ci-après. Pour les
références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces publications ne s'appli-
quent à ce document que s'ils y ont été incorporés par amendement ou révision. Pour les références non datées,
la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique.
NF EN 10025 Produits laminés à chaud en aciers de construction non alliés — Conditions techniques de livraison
(indice de classement : A 35-501).
A 05-252 Corrosion par les sols — Aciers galvanisés ou non mis au contact de matériaux naturels de remblai
(sols).
NF A 35-015 Armatures pour béton armé — Ronds lisses soudables.
NF A 35-016 Armatures pour béton armé — Barres et couronnes soudables à verrous de nuance Fe E 500 —
Treillis soudés constitués de ces armatures.
NF A 35-018 Armatures pour béton armé — Aptitude au soudage.
NF A 35-019-1 Armatures pour béton armé — Armatures constituées de fils soudables à empreintes — Partie 1 :
Barres et couronnes.
NF A 35-019-2 Armatures pour béton armé — Armatures constituées de fils soudables à empreintes — Partie 2 :
Treillis soudés.
NF A 35-020-1 Produits en acier — Dispositifs en acier destinés au raboutage ou à l'ancrage d'armatures à haute
adhérence pour béton armé — Partie 1 : Exigences générales.
NF A 35-020-2 Produits sidérurgiques — Dispositifs en acier destinés au raboutage ou à l'ancrage d'armatures à
haute adhérence pour béton armé — Partie 2 : Méthodes d'essai.
NF A 35-023 Armatures pour béton armé — Essai de résistance au cisaillement des assemblages soudés en
croix.
NF P 11-300 Exécution des terrassements — Classification des matériaux utilisables dans la construction des
remblais et des couches de forme d'infrastructures routières.
XP P 94-010 Sols : Reconnaissance et essais — Glossaire — Géotechnique — Définition — Notations —
Symboles.
NF P 94-093 Sols : Reconnaissance et essais — Détermination des références de compactage d'un maté-
riau — Essai Proctor normal — Essai Proctor modifié.
NF P 94-210 Renforcement des sols — Généralités et terminologie.
NF P 94-222 Renforcement des sols — Ouvrages en sols rapportés renforcés par armatures ou nappes peu
extensibles et souples — Essai statique d'extraction en place d'inclusion.
XP P 94-240 1) Renforcement des sols — Soutènements et talus en sol en place renforcé par des clous —
Justification du dimensionnement.
NF P 94-242-1 Renforcement des sols — Essai statique d'arrachement de clou soumis à un effort axial de
traction — Essai à vitesse de déplacement constante.
1) Publication en cours.
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3 Terminologie et notations
3.1 Terminologie
En plus de la terminologie relative au renforcement des sols par inclusions définie dans la norme NF P 94-210,
les termes suivants sont utilisés dans le présent document :
remblai armé : Matériau composite constitué de sol rapporté renforcé par des éléments de renforcement qui peu-
vent être soit des armatures de remblai soit des nappes de renforcement (voir figure 2).
1 Remblai armé
2 Massif armé
3 Lits de renforcement
4 Parement
massif armé : Massif de remblai armé considéré comme un bloc pesant peu déformable pouvant recevoir des
efforts ponctuels et de poussée et transmettre à sa base des efforts de compression et de cisaillement à la fon-
dation (voir figure 2).
ligne des tractions maximales : Lieu des points dessinés sur une coupe verticale transversale de l'ouvrage où
la traction t, dans les armatures ou les nappes, passe par un maximum tm (qui peut être relatif) (voir figure 3).
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1 Zone résistante
2 Ligne des tractions maximales (ltm)
3 Zone active
4 Parement
5 Traction
6 Traction le long d'un lit de renforcement de longueur L
7 La : longueur d'adhérence
zone active : Partie de l'ouvrage située entre la ligne des tractions maximales et le parement (voir figure 3).
zone résistante : Partie de l'ouvrage située à l'arrière de la ligne des tractions maximales (voir figure 3).
longueur d'adhérence : Longueur La de l'armature ou de la nappe située dans la zone résistante (voir figure 3).
hauteur mécanique : La hauteur mécanique Hm est une hauteur fictive qui permet de transposer certaines
règles de dimensionnement des ouvrages verticaux et sans talus en tête aux cas d'ouvrages de géométries
plus complexes. La figure 4 précise cette hauteur dans le cas des murs. Le cas des culées et des murs à pare-
ment incliné est précisé dans les annexes A et B.
Figure 4 : Définition de la hauteur mécanique dans le cas d'un mur en remblai armé
NF P 94-220-0 — 10 —
inclusion souple : Une inclusion est considérée comme souple si son matériau constitutif est ductile et si les
efforts de flexion induits par les déformations du massif armé sont négligeables, par rapport aux efforts de traction,
pour le dimensionnement de l'ouvrage.
lit de renforcement : Terme générique désignant suivant le cas le lit d'armatures ou la nappe de renforcement.
nappe de renforcement : Au sens de la norme NF P 94-210. Les nappes peuvent être constituées de treillis
métalliques ou de grilles.
armature : Armature de remblai, peu extensible, au sens de la norme NF P 94-210, et souple. Les armatures sont
renforcées à l'accrochage au parement. Elles sont généralement disposées en lits subhorizontaux et perpendicu-
lairement au parement.
longueur moyenne des lits de renforcement : Cette longueur moyenne Ld est calculée suivant le principe sché-
matisé à la figure 9.
coefficient de surdimensionnement technologique : Coefficient résultant des calculs de l'ouvrage et traduisant
le rapport entre la résistance de calcul (réduite) d'un élément (ou ensemble complexe d'éléments) et la sollicitation
de calcul (pondérée) qui doit être reprise. Ce coefficient doit être au moins égal à l'unité ; il représente un supplé-
ment de sécurité par rapport au minimum requis. Il est en général supérieur à un pour des raisons technologiques
(nombre entier d'armatures par exemple).
3.2 Notations
En plus des notations définies dans les normes XP P 94-010 et NF P 94-210, les notations suivantes sont utilisées
dans le présent document :
b est la largeur d'une armature (diamètre dans le cas d'un rond, dimension intermédiaire de l'inclusion
au sens de la norme NF P 94-210), exprimée en mètres.
c est la cohésion, exprimée en kilopascals :
c1k : caractéristique du remblai ;
cfk : caractéristique de la fondation.
d est le diamètre (des ronds dans le cas d'un treillis), exprimé en mètres :
dn : nominal.
NF P 94-220-0 — 12 —
ψ est le coefficient de pondération prenant en compte les probabilités conditionnelles dans les combi-
naisons d'actions (4.3) :
ψoi : sur l'action d'accompagnement Qi en combinaison fondamentale ;
ψ11 : sur l'action de base Q1 en combinaison accidentelle (valeur fréquente) ;
ψ2i : sur l'action d'accompagnement Qi en combinaison accidentelle (valeur quasi permanente).
Ω est le coefficient géométrique :
Ω1 : sur la forme du lit de renforcement (8.2.2.1).
S d = S Gmax + G min
Cette combinaison n'est à considérer que pour le calcul des déformations (article 11 et 5.2.1) ;
— combinaisons fondamentales (état limite ultime) :
S d = γ F3 ⋅ S γ F1Gmax G max + γ F1Gmin G min + γ F1Q1 Q 1 + γ FW F W + γ F1Qi
∑ Ψ0i Qi
Parmi toutes les combinaisons fondamentales possibles, on retiendra les plus défavorables ;
— combinaisons accidentelles (état limite ultime) :
S d = S Gmax + G min + F A + Ψ 11 Q 1 +
∑ Ψ 2i Q i
i>1
NF P 94-220-0 — 16 —
Les coefficients (γF1Gmax, γF1Gmin,...) sont définis pour les principaux cas aux paragraphes 7.3.1, 8.3.1, 9.3.1
et 10.3.1.
Les coefficients Ψ correspondent à des pondérations inférieures à l'unité afin de tenir compte de la probabilité
conditionnelle d'avoir simultanément deux ou plusieurs actions variables. Le premier indice indique qu'il s'agit
d'une valeur de combinaison (0), d'une valeur fréquente (1) ou d'une valeur quasi permanente (2) alors que le
second fait référence au numéro de l'action variable. Le cas le plus courant d'utilisation de ces coefficients pour
les ouvrages en sols renforcés concerne le retrait-fluage et les efforts d'origine thermique apportés par les
tabliers de pont sur les culées.
Suivant le type d'ouvrage et le niveau d'eau considéré, les actions FW provenant de l'eau (poussée hydrostatique,
déjaugeage, forces d'écoulement) peuvent être considérées comme permanentes (niveau nominal dans le cas
d'un barrage ou d'un quai), comme variables (hautes eaux ou écoulements dus à la marée pour un ouvrage mari-
time) ou accidentelles (inondations, crues millénaires ou centennales). Dans tous les cas, le coefficient de pondé-
ration à appliquer à l'eau et à ses effets est γFW égal à 1.
η 1) (°) 0 27 45
Hc (m) 3 5 8
Les ouvrages ayant une hauteur mécanique Hm inférieure à Hc peuvent être considérés comme simples si
l'environnement ne les rend pas sensibles ;
— environnement de l'ouvrage : pas d'infrastructure sensible dans la zone d'action de l'ouvrage ;
— environnement géotechnique de l'ouvrage : implantation dans des sites de conditions géotechniques
simples ;
— d'autres considérations telles que le caractère provisoire de l'ouvrage ou son type de parement peuvent
également être prises en compte ;
b) Ouvrages courants :
Tout ouvrage en sol renforcé non simple est considéré comme un ouvrage d'art courant ou sensible ;
c) Ouvrages sensibles :
Seront classés dans cette catégorie :
— ceux pour lesquels la mise hors service prématurée aurait des conséquences humaines, économiques
ou logistiques de grande ampleur ;
— ceux pour lesquels une inspection détaillée ou une réparation éventuelle ne pourrait être entreprise dans
des conditions économiques ou de gêne à l'usager acceptables. Les culées porteuses et les culées mixtes
font partie de cette catégorie ;
— ceux de grande hauteur et en général H p > 10 m.
NF P 94-220-0 — 18 —
1 Parement
2 Coupures dans le parement
3 Rocher franc
4 Terrain naturel avant travaux
5 Béton de blocage
6 Sol de fondation médiocre
7 Semelle en béton armé
5.2.2 Fiche
Les ouvrages doivent comporter une fiche D (voir figure 6) supérieure à la fiche minimale Dm définie dans le
tableau 2 en fonction de la contrainte de référence q ref (voir 7.3.3) calculée sous l'ouvrage, avec une valeur mini-
male de 0,40 m.
Dm/qref
Pente du terrain aval
(m/kPa)
βp = 0 1,5 × 10–3
NOTE : Dans le cas particulier de fondations résistantes, cette fiche peut être diminuée (rocher franc ou
béton Dm = 0).
NF P 94-220-0 — 20 —
1 Terrain naturel
2 Massif armé
Linf/Hm sv/Hm
NOTE : Lorsque la technologie du procédé impose l'espacement entre lits de renforcements, cette dispo-
sition peut conduire à adopter des longueurs d'armatures bien supérieures aux valeurs habituelles (5.2.3).
— 21 — NF P 94-220-0
1 Lits de renforcement
2 Grave propre (D2 selon NF P 11-300)
3 Axe de l’appui
4 Axe de la semelle
5 Matériau compressible
6 Matériaux
6.1 Sols
Les sols utilisés en remblai armé doivent être conformes aux exigences des normes suivantes : A 05-252,
NF P 94-093.
Ils sont caractérisés par les paramètres suivants où l'indice k indique qu'il s'agit de leur valeur caractéristique :
ϕ1k : valeur caractéristique de l'angle de frottement interne du remblai armé ;
c1k : valeur caractéristique de la cohésion du remblai, prise nulle dans tous les cas ;
γ1kmin : valeur caractéristique minimale du poids volumique du remblai armé ;
γ1kmax : valeur caractéristique maximale du poids volumique du remblai armé.
Les paramètres de résistance au cisaillement c 1k et ϕ1k correspondent aux caractéristiques effectives habituelle-
ment notées c', ϕ'. De même les contraintes considérées correspondent aux contraintes effectives généralement
notées σ'.
La détermination de ces paramètres est faite sur un échantillon compacté entre 95 % et 100 % de l'OPN (Optimum
Proctor Normal) (Voir NF P 94-093).
En l'absence de mesures spécifiques et de justifications particulières, notamment pour les ouvrages partiellement
ou complètement immergés, les valeurs caractéristiques suivantes sont simultanément retenues pour les ouvrages
hors d'eau :
ϕ1k = 36° ; c1k = 0 ; γ1kmin = 18 kN/m3 ; γ1kmax = 20 kN/m3
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Dans le cas où des mesures sont effectuées, elles portent sur l'ensemble de ces paramètres. Toutefois, c1k est
pris égal à zéro et ϕ1k ne doit pas excéder 39°.
Les paramètres des sols adjacents sont notés avec un indice 2 (ϕ2k, c2k, γ2k) et ceux des sols de fondation avec
un indice f (ϕfk, cfk, γfk).
6.4 Parement
Le parement est caractérisé :
a) par sa résistance caractéristique à la rupture sous l'effet combiné de l'action du remblai et de la réaction Pp
à chacun des points d'accrochage des lits de renforcement :
rpk = N . Pp
N est le nombre de points d'accrochage par mètre longitudinal de parement dans le lit considéré ;
6.5 Durabilité
La durabilité des matériaux d'un ouvrage en sol renforcé est prise en compte à travers l'utilisation de caractéristiques
mécaniques et géométriques réduites tenant compte de la corrosion, des agressions chimiques et mécaniques
ainsi que du vieillissement.
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6.5.1 La corrosion
Les seuls types de métaux dont l'emploi est recommandé sont les aciers décrits dans les normes NF EN 10025,
NF A 35-015 ou NF A 35-016, NF A 35-018, NF A 35-019-1,NF A 35-019-2, NF A 35-020-1, NF A 35-020-2,
NF A 35-023, noirs ou galvanisés. L'emploi de tous métaux passivables (acier inox et aluminium) est formelle-
ment déconseillé. L'action de la corrosion doit être prise en compte conformément à la norme expérimentale
A 05-252 en respectant le choix des matériaux de remblai et en utilisant comme épaisseur de calcul de l'élément
de renforcement :
ed = en – es
où :
en est l'épaisseur nominale de l'armature ;
es est l'épaisseur réservée (sacrifiée) aux phénomènes de corrosion au total pour les deux faces ou sur le dia-
mètre.
Les valeurs minimales admissibles pour en et es sont données dans les tableaux 1 et 2 de la norme expérimentale
A 05-252 (dans laquelle ed est noté ec).
7.1 Principe
Le massif armé est considéré comme un corps pesant indéformable, subissant les actions volumiques (poids,
déjaugeage et inertie en cas d'accélération sismique) ainsi que les actions externes appliquées (surcharges diver-
ses, poussée des terres à l'arrière du massif). Les éléments de réduction de toutes ces actions sont rapportés à
la base du massif et servent à vérifier la sécurité vis-à-vis des modes de rupture envisagés (poinçonnement de la
fondation, glissement sur la base).
δ = min 0,8 1 – 0,7L d ⁄ H m ϕ 1k ; 2ϕ 2k ⁄ 3
où :
Ld est la longueur moyenne des lits de renforcement définie sur la figure 9.
NF P 94-220-0 — 26 —
tan ϕ 1k
ϕ 1d = arctan ------------------
γ mϕ
tan ϕ 2k c 2k
ϕ 2d = arctan ------------------ et c 2d = --------
-
γ mϕ γ mc
où :
γmϕ = 1 ;
γmc = 1,65 en combinaison fondamentale ;
γmc = 1,5 en combinaison accidentelle.
7.3 Justification
7.3.1 Combinaisons d’actions
Les combinaisons d'actions sont à former suivant les principes généraux de 4.3 vis-à-vis de tous les modes de
rupture envisageables. Le tableau 4 présente les combinaisons les plus fréquemment rencontrées.
q1 3)
Surcharge sur le massif 0 0
γF1q = 1,33
γ1min 5)
Forces dues au séisme 5) 0 0
γF1G = 1,00
K2 γ2 max K2 γ2 max 5) K'2 γ2 max 4)
Poussée due au poids du remblai 5)
γF1G = 1,20 γF1G = 1,20 γF1G = 1,00 5)
K2q2 3) K2q2 3)
Poussée due à la surcharge
γF1q = 1,33 γF1q = 1,33
Coefficient de méthode γF3 = 1,125 γF3 = 1,0 γF3 = 1,00
1) Dans certains cas (murs élancés), la combinaison B est défavorable pour le poinçonnement.
2) La combinaison S vise essentiellement le glissement sur la base.
3) Pour les surcharges étroitement bornées (ferroviaires ou convois exceptionnels), il faut prendre un coefficient de 1,20.
4) K'2 : coefficient dynamique de poussée des terres.
5) Si le matériau de remblai est le même à l'intérieur et à l'extérieur du massif, il faut prendre la même valeur de poids
volumique γ = γ1max = γ2max pour le calcul du poids du massif et de celui de la poussée et des forces dues au séisme.
— 27 — NF P 94-220-0
8.1 Principe
À partir de la connaissance de la géométrie de l'ouvrage, des actions qui lui sont appliquées et des fonctions qu'il
remplit, on définit géométriquement, sur une coupe de l'ouvrage au moins une ligne des tractions maximales.
Cette ligne représente une schématisation simple du lieu où les mesures expérimentales ou bien la théorie ont
déterminé que les tractions dans les lits de renforcement passaient par un maximum. Un ouvrage remplissant plu-
sieurs fonctions — cas des culées par exemple — peut nécessiter la définition de plusieurs lignes correspondant
à des maxima relatifs.
La justification se fait ensuite pour chaque lit : la traction dans le lit de renforcement considéré est évaluée au
parement et au maximum, c'est-à-dire sur la ligne définie précédemment. La justification des armatures se fait
en comparant leur résistance de calcul et l'interaction sol-armature maximale mobilisable au-delà de la ligne des
tractions maximales avec la traction maximale pondérée. La justification du parement se fait en comparant sa
résistance de calcul, ainsi que celle du système d'accrochage à la traction pondérée correspondante.
Les schématisations de calculs utilisées pour justifier la stabilité interne résultent de l'interprétation du comporte-
ment à partir de mesures effectuées sur des ouvrages en service ou expérimentaux dans des conditions proches
de l'état de service. De ce fait, certaines modélisations peuvent paraître incohérentes avec le schéma d'un calcul
à la rupture comme par exemple l'utilisation d'un coefficient supérieur à Ka dans certains cas. Cependant, la rela-
tive rareté des données expérimentales sur la rupture d'ouvrages, jointe à la nécessité d'éliminer tout risque
d'apparition de rupture progressive, justifie l'adoption de ces modélisations.
∫L – L σv ( x ) ⋅ dx
1
σ v = ------
La
a
où :
σv(x) est la valeur de la contrainte totale verticale à la distance x du parement sur le lit considéré ;
µ*(z) est le coefficient d'interaction sol-lit de renforcement au niveau considéré (voir 6.3) ;
L est la longueur du lit de renforcement considéré.
Voir annexe D pour les culées et les murs inclinés.
— 31 — NF P 94-220-0
8.3 Justification
8.3.1 Combinaison d’actions
Les combinaisons d'actions sont à former suivant les principes généraux de 4.3 vis-à-vis de tous les modes de
rupture envisageables. Le tableau 5 présente les combinaisons les plus fréquemment rencontrées.
A B S
Actions
Poinçonnement 1) Glissement 1) Séisme 2)
q1 3)
Surcharge sur le massif 0 0
γF1q = 1,33
γ1max
Forces dues au séisme 0 0
γF1G = 1,00
K2q2 3) K2q2 3)
Poussée due à la surcharge 0
γF1q = 1,33 γF1q = 1,33
9.1 Principe
La méthode consiste à vérifier que pour toute surface de rupture isolant un bloc, l'ensemble des actions tendant
à faire glisser ce bloc est équilibré par l'effet des lits de renforcement coupés par la surface de rupture ainsi que
par la résistance au cisaillement du sol le long de celle-ci.
La traction maximale mobilisable dans un lit de renforcement au point où celui-ci est coupé par une surface de
rupture est limitée par :
— sa résistance ;
— l'interaction sol-lit de renforcement qui peut être mobilisé au-delà de cette ligne ;
— la résistance du parement au point d'accrochage augmentée de l'interaction mobilisable par le lit de renfor-
cement entre celui-ci et la surface de rupture étudiée.
Cette traction a un effet direct sur la stabilité du bloc et peut avoir un effet indirect par les contraintes qu'elle génère
dans le sol.
1 Massifs armés
2 Surface de rupture (rupture circulaire)
3 Zone extérieure à la surface de rupture
4 Zone intérieure à la surface de rupture
5 Centre du cercle de rupture
1 Massif armé
2 Surface de rupture non circulaire
3 Couche de sol de mauvaise qualité
Pour certains ouvrages particuliers comportant de fortes surcharges en tête, il faut considérer en outre des surfa-
ces de rupture intéressant le voisinage immédiat de la zone surchargée ; ce cas est généralement traité de façon
satisfaisante par des surfaces planes (méthode des coins) (voir figure 13).
1 Tirant d’ancrage
2 Scellement
3 Traction de calcul dans le tirant
4 Poutre ancrée
b) Répartition conventionnelle de l'effort de traction
le long d'un tirant précontraint
r s = min r ck ⁄ γ mt ; r fe ⁄ γ mf ; r pk ⁄ γ mp + r fi ⁄ γ mf
où :
rck est la résistance caractéristique du lit de renforcement en section courante (voir 6.2) ;
rfe est l'interaction mobilisable sur le lit de renforcement à l'extérieur de la surface de rupture, par
mètre de parement ;
rpk est la résistance caractéristique du parement à l'accrochage ;
rfi est l'interaction mobilisable par le lit de renforcement entre la surface de rupture et le parement,
par mètre de parement ;
γmt, γmf, γmp sont les coefficients partiels de sécurité cités au paragraphe 9.3.2.
L'interaction sol-lit de renforcement mobilisable se calcule suivant les formules :
L
r fe = ∫L rf ( z,x )dx
i
Li
r fi = ∫o rf ( z,x )dx
où :
rf (z,x) est l'effort mobilisable à la profondeur z dans le lit de renforcement (voir 8.2.4) ;
Li est la distance entre le parement et le point d'intersection des lits de renforcement avec la surface
de rupture. Dans le cas d'armatures où le motif a une influence significative sur l'interaction (treillis
soudés par exemple), Li doit être légèrement augmentée de telle façon que (L – Li) soit un multiple
entier du pas (longueur du motif suivant norme NF P 94-222) ;
σv(x) est la distribution de la contrainte verticale le long du lit de renforcement considéré. Cette contrainte
résulte du poids pondéré des sols (éventuellement déjaugés) situés au-dessus du point considéré
ainsi que de l'influence des surcharges après diffusion. Pour le calcul de la diffusion, il est recom-
mandé d'utiliser les formules de Boussinesq.
NOTE : Si le problème comporte aussi des clous, ceux-ci doivent être pris en compte suivant les disposi-
tions de la norme NF P 94-240.
— 37 — NF P 94-220-0
NOTE : La contrainte normale σn tient compte de la présence des ancrages ou des éléments de renfor-
cement : sa valeur est donc différente de celle que l'on calculerait en l'absence d'inclusions (ou en les
négligeant).
9.3 Justification
9.3.1 Combinaisons d’actions
Les combinaisons d'actions sont à former suivant les principes généraux de 4.3 vis-à-vis de tous les cas de char-
ges envisageables. En présence d'éléments de renforcement et d'ancrages éventuels pris en compte dans le cal-
cul d'équilibre global, les combinaisons s'écrivent :
— combinaison fondamentale (état limite ultime) :
S d = γ F3 ⋅ S γ F1G G max + γ F1G G min + γ F1Q1 Q 1 + γ FW F W + γ FR F R + γ FT F T + γ F1Qi
∑ Ψoi Qi
— combinaison accidentelle (état limite ultime) :
S d = S Gmax + G min + F A + F R + F W + F T + Ψ 11 Q 1 +
∑Ψ 2i Q i
i>1
Tableau 6 : Valeurs de γF1, γF3, γFW, γFT, et γFR pour le calcul de la stabilité globale
tan ϕ 2k
ϕ d = arctan ------------------
γ mϕ
où :
γmc et γmϕ sont des coefficients partiels de sécurité donnés au tableau 7.
— 39 — NF P 94-220-0
1) Ouvrages courants.
2) Ouvrages sensibles.
3) Parement en acier.
4) Parement en béton.
10.1 Principe
Les ouvrages en sols renforcés sont constitués d'un matériau souple pouvant accepter des déformations impor-
tantes. La connaissance de celles-ci est souvent un facteur déterminant dans le dimensionnement des ouvrages
supportés ou adjacents. L'origine de ces déformations est externe (tassements, consolidation) ou interne. Dans
le cas du renforcement par armatures ou nappes peu extensibles, le plus souvent, seules celles d'origine externe
sont à considérer.
NF P 94-220-0 — 40 —
10.3 Justification
10.3.1 Combinaison d’actions
Seule la combinaison d'actions permanentes ou quasi-permanentes est à considérer pour le calcul des tasse-
ments. Elle correspond aux états limites de service définis dans le tableau 8.
10.3.2 Justification
Il faut vérifier que les tassements calculés sous l'effet de la surcharge apportée par l'ouvrage sont compatibles
avec les déformations admissibles des ouvrages ou équipements adjacents ou portés.
11.1 Généralités
Les notes justificatives doivent contenir tous les éléments concernant le repérage de la section calculée, le mode
de calcul et les hypothèses retenues, les intervenants, la date ainsi que la révision et la version du projet.
11.7 Déformation
Au minimum la note doit présenter qref pour le cas de charge du paragraphe 10.3.1. Cette contrainte qref est utili-
sée pour évaluer les tassements de l'ouvrage. Si le calcul des tassements ne fait pas partie des calculs justificatifs
objets des documents susvisés, il faut le préciser de manière explicite.
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Annexe A
(normative)
Hauteur mécanique et lignes des tractions maximales dans le cas d'une culée
Figure A.1 : Hauteur mécanique et lignes des tractions maximales dans le cas d'une culée
Hauteur mécanique :
Hm = H1 + max (H2 ; qm/γ1)
où :
qm est la contrainte moyenne sur la zone de largeur 0,5 H1 derrière le parement à la profondeur z = H2.
Annexe B
(normative)
Le cas des murs à parement incliné se réduit à celui des murs verticaux quand le coefficient ρ vaut 1.
Hm est la hauteur mécanique comptée verticalement du pied au point T'.
La ligne des tractions maximales est donnée par les points ABCD.
αi est le coefficient pour la traction au parement. Contrairement au cas des murs verticaux et des culées, αi
vaut 1 en tête et αi0 seulement dans la partie centrale.
NOTE : Pour plus de détails concernant la justification des ouvrages à parements inclinés, il convient de se
reporter au document portant la référence [2] dans l'annexe H.
— 45 — NF P 94-220-0
Annexe C
(normative)
Les ouvrages ayant des armatures plus courtes que celles qui correspondent aux dispositions constructives
usuelles doivent faire l'objet d'une attention particulière en raison de leur plus grande sensibilité à la nature et à
l'hétérogénéité du sol de fondation et des remblais adjacents.
Il faut s'assurer que le sol de fondation est homogène et peu compressible, et vérifier la stabilité externe et au
besoin la stabilité globale du massif.
Pour ce qui concerne leur stabilité interne, un grand ouvrage expérimental fortement instrumenté réalisé en
France a permis de rendre compte du bon fonctionnement des ouvrages élancés déjà construits et dimensionnés
suivant les principes du présent document.
Les ouvrages élancés doivent être réalisés avec des matériaux de remblai granulaire compactés à 100 % OPN
(au lieu de 95 %). Se reporter à la norme NF P 94-093.
NOTE : En cas d'ouvrage très élancé (rapport L/H voisin de 0,5), une mesure des déformations du pare-
ment pourra être utilement mise en place et suivie pendant un an après l'achèvement des travaux.
NF P 94-220-0 — 46 —
Annexe D
(normative)
Calcul de µ*
Dans le cas de certains ouvrages comme les culées ou les murs inclinés, la contrainte verticale varie sensiblement
le long du lit de renforcement. On doit alors calculer µ* suivant :
* * σ 0 – σ v ( z,x ) * σ v ( x,z )
µ ( z,x ) = µ 0 ------------------------------- + µ 1 ------------------- pour σv(z,x) ≤ σ0
σ0 σ0
* *
µ ( z,x ) = µ 1 pour σv(z,x) > σ0
où :
σv(z,x) est la contrainte verticale dans le massif à la profondeur z considérée (c'est-à-dire au niveau du lit de
renforcement) et à la distance x du parement ;
σ0 / γF1G = 120 kPa.
L'effort d'interaction sol-lit de renforcement mobilisable se calcule alors de la façon suivante :
L
∫ L – L µ ( z,x ) ⋅ σv ( x ) ⋅ dx
*
rf = 2 N ⋅ b
a
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Annexe E
(normative)
L'accélération moyenne de calcul ad utilisée pour le dimensionnement tient compte des phénomènes d'amplifica-
tion dans le massif. Elle est donnée par la formule :
ad = (1,45 – ao/g) ao pour ao ≤ 0,45 g
ad = ao pour ao > 0,45 g
L'accélération ao dépend de l'accélération nominale du site an, du site et de la période propre de l'ouvrage.
Les règles parasismiques (voir le document en référence [4] dans l'annexe H) permettent de calculer ao à partir
de an.
NF P 94-220-0 — 48 —
Annexe F
(normative)
Init numérotation des tableaux d’annexe [F]!!! Init numérotation des équations d’annexe [F]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [F]!!!
a) Inclinaison de la poussée :
Sauf cas particulier, tels que hétérogénéité du sol de fonda-
tion, remblai très compressible, le calcul est le suivant :
δ min = δ 0 + β e – δ 0 ⋅ ------- ; --- ϕ 2k
X 2
He 3
où :
δ0 est l'inclinaison derrière un massif sans talus
Ld
δ 0 = 0,8 1 – 0,7 ------- ϕ 1
H e
avec :
Ld = Surface avec hachures / He
3β + ϕ
βe (inclinaison limite) = -----------------------
t 2d
-
4
K2Y
1 Limite conventionnelle du massif armé X = --------------------------D t ⋅ tan β t et 0 ≤ X ≤ He
K 2X – K 2Y
sin ϕ 2d + δ sin ϕ 2d – β t
1 + -------------------------------------------------------------------
cos δ ⋅ cos β t
2
cos ϕ ⁄ cos δ
2d
K 2Y = -----------------------------------------------------------------------------------------
2
sin ϕ 2d + δ sin ϕ 2d – ω
1 + ------------------------------------------------------------------
cos δ ⋅ cos ω
Annexe G
(normative)
Qh h
σ hq = 2 ------- 1 – ------s- pour hs ≤ C1
C1 C 1
σ hq = 0 pour hs > C1
où :
C1 est la largeur conventionnelle chargée ;
Qh est l'effort horizontal par mètre longitudinal de parement.
Qh hs
σ hq = 2 -------- × -------- pour 0 < hs ≤ hs2
h s1 h s2
Q h h s1 – h s
σ hq = 2 -------- × ----------------------- pour hs2 < hs ≤ hs1
h s1 h s1 – h s2
σ hq = 0 pour hs1 ≤ hs
Annexe H
(informative)
Bibliographie
[1] Les ouvrages en terre armée — Recommandations et règles de l'art — LCPC — SETRA — Septembre 1979,
révisé juillet 1991.
[2] P. SEGRESTIN, M. BASTICK — Design of inclined reinforced fill structures — International Symposium on
Earth Reinforcement Practice (IS KYUSHU', Japan 92).
[3] P. SEGRESTIN, M. BASTICK — Étude du comportement sismique des ouvrages en terre armée : contribu-
tion des analyses aux éléments finis — «Génie Parasismique et Aspects Vibratoires dans le Génie Civil»,
1989. 2e colloque national AFPS.
[4] Recommandations AFPS 90 — Association française de génie parasismique ENPC 1990.
[5] Guide AFPS 92 — Association française de génie parasismique pour la protection parasismique des
ponts — ENPC 1995.