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Promotion 5
(2010-2012)
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THEME
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EVALUATION EXTERNE DE LA
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DE LA SOCIETE AFRICAINE DE
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RAFFINAGE (SAR)
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Octobre 2012
Evaluation externe de la fonction d’audit interne : Cas de la Société Africaine de Raffinage (SAR)
DEDICACES
mon oncle Feu Pape Mohamed DIAGNE et ma cousine Feu Seynabou DIAGNE ;
toutes personnes et institutions qui m’ont aidé dans mes études et l’ensemble de mes
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camarades de promotion.
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REMERCIEMENTS
Au Nom d’ALLAH, Tout Puissant de m’avoir donné la force de mener à bout ce travail.
"Mes remerciements les plus sincères à toutes les personnes qui auront contribué de près ou
de loin à l'élaboration de ce mémoire". Il s’agit particulièrement de :
Monsieur Ibrahima GUEYE Turbé, mon Directeur de mémoire pour son appui, ses
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DG : Directeur Général
FRAP : Feuille de Révélation et d’Analyse de Problème
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ORGANISATION ................................................................................. 8
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1.2.1.
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2.2. Performance................................................................................................ 26
AG
2.2.2.
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interne .......................................................................................................... 49
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Conclusion ............................................................................................................................... 51
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RAFFINAGE ....................................................................................... 54
Présentation générale de la Société Africaine de Raffinage ................ 54
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4.1.
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5.6.2.
5.7. Déroulement d’une mission ..................................................................... 66
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5.7.1.
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d’évaluation ................................................................................................ 85
6.2.1. Objectivité et Indépendance ..................................................................... 85
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6.2.2. Performance................................................................................................ 86
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INTRODUCTION GENERALE
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En raison des récents événements, notamment les fraudes et les faillites d’entreprises, l’audit
interne fait l’objet d’une attention particulière. En effet, à l´heure où les entreprises font face à
un climat économique très tendu et où elles doivent répondre à des règlementations de plus en
plus complexes, l´audit interne joue un rôle déterminant pour sécuriser les organisations,
anticiper les défaillances et conseiller la Direction générale sur l´efficacité du dispositif de
contrôle interne, protecteur de valeur pour l´entreprise.
En conséquence, les métiers liés à l’audit interne sont en plein essor. L’objectif est
aujourd’hui d’améliorer le contrôle interne pour une meilleure maîtrise des risques. A cet
effet, l’audit interne apparaît alors comme l’un des moyens privilégiés pour parvenir à cette
fin. Fonction universelle, l’audit interne est défini comme « une activité indépendante et
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objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses
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opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, contribue à créer de la valeur ajoutée,
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aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement
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d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité» (IIA 2000: 6).
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Cette définition met en relief l’une des attributions de la fonction qui est d’évaluer l’efficacité
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et la pertinence du dispositif de contrôle interne. Ainsi, le système de contrôle interne doit être
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surveillé pour évaluer son efficacité dans le temps. Pour cela, il faut mettre en place un
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système de pilotage permanent, ou faire des évaluations périodiques ou encore combiner les
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deux méthodes. Le pilotage permanent s’inscrit dans le cadre des activités courantes et
comprend des contrôles réguliers effectués par le management et le personnel d’encadrement.
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La visibilité de l’audit interne n’a jamais été à un tel niveau. Aujourd’hui plus que jamais, la
Direction exige une fonction de grande qualité, notamment parce que le coût d’une
défaillance interne peut s’avérer très élevé. C’est pourquoi des évaluations périodiques
doivent être réalisées par des consultants ou toute équipe compétente et autonome, externes à
l’organisation. Elles permettront de faire une revue indépendante des processus et opérations.
Une évaluation est qualifiée d’externe lorsque la structure qui souhaite évaluer ses activités
fait appel à des experts appartenant à l’administration ou au secteur privé. Elle favorise
l’indépendance, l’impartialité et l’objectivité tant des analyses que des recommandations.
Conscients de l’importance d’une revue des travaux de l’audit interne, les standards de
l’Institut des Auditeurs Internes (IIA) récemment révisés, exigent une évaluation périodique
externe des activités d’audit interne afin de juger de la qualité des opérations.
Les activités industrielles n’échappent pas au besoin d’améliorer leur contrôle interne. D’où
notre option d’évaluer la fonction d’audit interne de la Société Africaine de Raffinage (SAR).
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Depuis le milieu du XXème siècle, le secteur des hydrocarbures connaît des mutations très
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importe et effectue le raffinage du pétrole brut. Le raffinage est l’ensemble des traitements et
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des fluctuations des prix, en même temps qu’elle dessert les pays de la sous-région.
L’histoire de la SAR a fourni des exemples de réussite mais reste tout aussi émaillée de
difficultés parfois importantes. La Société traverse actuellement de sévères problèmes en
interne qui menacent sérieusement la pérennité de ses activités. Il est donc plus que jamais
important de prendre des mesures correctives pour fournir la valeur ajoutée escomptée. Ces
perturbations illustrent la fragilité de la société qui, malgré l’amélioration des pratiques, reste
sensible à de nombreux facteurs de risques liés à son activité.
Le contrôle interne est un système essentiel pour les dirigeants et les organisations. Il est très
rare de voir des entreprises qui ne se sentent pas concernés par les questions de productivité
du contrôle interne. Cela montre toute l’importance de la mise en place d’un contrôle interne
efficace pour assurer la maîtrise des opérations à risques que doit effectuer l'entreprise.
La Société Africaine de Raffinage détient un poids énorme sur le PIB du pays. De tels enjeux
font qu’elle ne devrait aucunement souffrir de dysfonctionnements tendant à influer sa survie
et sa position dominante actuelle sur le marché. Par conséquent, il est primordial de disposer
d’un service d’audit interne à la fois opérant et performant. Pour cela, elle doit s’enquérir des
meilleures pratiques en la matière pour valoriser sa fonction et maintenir cette portée.
Des vérifications devront aussi être faites pour s’assurer que le service d’audit concourt à la
production de la valeur ajoutée et éventuellement pour formuler des recommandations dans le
but d’améliorer le contrôle interne. L’évaluation de la fonction s’avère donc indispensable.
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Compte tenu des événements récemment survenus, notamment des cas de vols de produits
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pétroliers, il apparaît ainsi que « le système de contrôle interne de la SAR est fragile ». Il est
alors attendu davantage un renforcement du contrôle interne. Les insuffisances relevées
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portent selon les cas, soit sur l’absence, soit sur l’inefficacité des vérifications effectuées.
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Nous allons tenter de comprendre les raisons de la défaillance de l’audit interne de la SAR
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vulnérabilité. L’insuffisance des vérifications effectuées pourrait s’expliquer entre autres par :
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Cela n’est pas sans conséquence pour la fonction d’audit. Ces conséquences sont entre autres :
une lenteur dans l’exécution des tâches ;
une mauvaise qualité des travaux effectués par le service ;
un risque de non détection de certains risques ou anomalies importants ;
une perte de crédibilité de la fonction ainsi qu’une fragilité de l’organisation ;
un manque de pertinence et de fiabilité dans l’exécution des travaux par le service ;
Pour remédier à ces insuffisances, les solutions ci-après pourraient être envisagées :
renforcer l’effectif du service par le recrutement d’auditeurs expérimentés ;
fournir au service les moyens nécessaires au bon fonctionnement de ses travaux ;
utiliser des techniques et outils adaptés ;
développer la culture du contrôle au sein de l’organisation ;
attirer l’attention des auditeurs sur le respect des Normes professionnelles ;
s’assurer du respect de la méthodologie de conduite des missions par l’auditeur ;
veiller à l’amélioration continue du dispositif de contrôle interne ;
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interne dans le but d’améliorer son efficacité et sa performance. Effectuée par un consultant
extérieur à l’organisation, cette revue se concentre sur la capacité de la fonction à contribuer à
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l’atteinte des objectifs stratégiques. Elle permettra ainsi de juger de la qualité des opérations
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différents outils utilisés par l’auditeur, et d’apprécier le déroulement d’une mission d’audit
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interne par l’auditeur. A l’issu de ces observations, une analyse critique sera menée et
l’évaluateur apportera des recommandations aux insuffisances de la fonction.
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Les résultats, provenant de cette évaluation, seront des vecteurs de changement débouchant
sur une plus grande assurance de la Direction générale en sa fonction d’audit interne.
Au regard de ce qui précède, notre question de recherche est la suivante : comment apprécier
la fonction d’audit interne de la Société Africaine de Raffinage (SAR) ?
De cette question principale découlent les questions spécifiques ci-après :
en quoi consiste l’évaluation externe de la fonction d’audit interne ?
quels sont les critères d’évaluation ? quel est leur niveau ?
quel référentiel d’évaluation utilisé pour apprécier la fonction d’audit interne ?
les normes IIA sont-elles adéquatement appliquées par l’auditeur dans ses actions ?
la mission d’audit interne est-elle définie dans une Charte et conforme aux normes ?
Pour répondre à ces interrogations, notre choix s’est porté sur le thème suivant : « l’évaluation
externe de la fonction d’audit interne : cas de la Société Africaine de Raffinage (SAR) ».
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L’objectif principal poursuivi par cette étude est d’apprécier la qualité de l’organisation et des
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d’analyser les pratiques du service pour garantir leur conformité aux normes ;
de mesurer l’objectivité, la compétence et les performances du service d’audit interne
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suffisants pour maîtriser son activité et garantir la qualité professionnelle des travaux.
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Le temps imparti ne nous permet pas d’étudier la qualité de la fonction perçue par ses clients
à travers leurs satisfactions. Néanmoins, leur opinion est essentielle au dispositif
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Ce travail pourrait aider l’audit interne de la SAR à adapter ses pratiques aux normes
professionnelles. Elle sera l’occasion pour nous, d’élargir nos connaissances sur le métier,
plus particulièrement les techniques d’appréciation de la fonction d’audit interne. Ce mémoire
sera enfin un moyen d’avoir un aperçu général sur la fonction d’audit interne d’une entreprise.
Notre travail s’articulera autour de deux parties. La première partie concerne la revue de
littérature et la méthodologie de l’étude. La deuxième partie se rapporte au cadre pratique de
l’étude et concerne le service d’audit interne de la Société Africaine de Raffinage (SAR).
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LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE
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L’ETUDE
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Introduction
L'audit est l'examen professionnel qui consiste en une expertise par un agent compétent et
impartial et un jugement sur l'organisation, la procédure, ou une opération quelconque
d'une entité. L'audit est surtout un outil d'amélioration continue qui permet de faire le point
sur l'existant (état des lieux) afin d'en dégager les points faibles et/ou non conformes (suivant
les référentiels d'audit). Cela, afin de mener par la suite les actions adéquates qui permettront
de corriger les écarts et dysfonctionnements constatés.
Pour évaluer l’audit interne d’une entreprise, il est essentiel de faire recours à ce que les
auteurs ont écrits sur le sujet, d’où l’intérêt d’effectuer une revue de littérature. Cette dernière
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Les études des différents auteurs nous aideront à concevoir un modèle d’analyse afin
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Nous aborderons dans cette section les missions, les compétences et les objectifs assignés à la
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L'audit interne a pour mission principale l'évaluation du contrôle interne dans l'organisation.
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Selon Tonye (2011: 28), « le rôle de l’audit interne est de s’assurer de la régularité, de la
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Sa mission générale consiste donc à vérifier si les objectifs de contrôle interne sont atteints.
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Toutefois, à l’instar de la fonction elle-même, les missions de l’audit interne ont également
évolué dans le temps. Ainsi, l’audit interne, issu du contrôle comptable et financier, est passé
de l’assurance au conseil au management à la demande du client. Exposées par les normes de
qualification, ces missions se retrouvent respectivement dans les normes 1000.A1 pour ce qui
est de l’assurance, et 1000.C1 en ce qui concerne le conseil.
Dans le cadre des missions d'assurance, l'auditeur interne procède à une évaluation objective
en vue de formuler en toute indépendance une opinion ou des conclusions sur un processus,
un système ou tout autre sujet. Il détermine lui-même la nature et l'étendue de ses missions.
Les missions de conseil sont généralement entreprises à la demande d'un client. Ainsi, leur
nature et leur étendue font l'objet d'un accord avec ce dernier. Elles comportent deux
intervenants: la personne qui fournit les conseils (l'auditeur interne), et la personne donneur
d'ordre auquel ils sont destinés (le client). Lors de la réalisation de missions de conseil,
l'auditeur interne doit faire preuve d'objectivité et n'assume aucune fonction de management.
conseil, et d’apporteur de valeur ajoutée. Par conséquent, nous convenons avec Huteau (2006:
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448), que « l’audit interne diagnostique les dispositifs et les outils de contrôle interne. Il
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n’apporte pas d’appréciation sur les résultats d’un projet, d’une action ou d’une politique ».
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Sans prétendre à l’exhaustivité, les principales compétences de la fonction diffèrent selon les
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auditeurs (selon qu’ils soient responsable, chef de mission, auditeur senior ou auditeur junior)
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et le secrétariat, qui, à eux deux constituent les fonctions essentielles de l’audit interne.
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naturellement le responsable de l’audit interne et les auditeurs qui ont pour tâche
essentielle de faire la promotion de la fonction et d’assurer sa pratique professionnelle
dans l’organisation. Les auditeurs sont les principaux animateurs de la pratique de
l’activité d’audit interne au sein d’une organisation. De leur compétence dépendra
l’exercice professionnel de la fonction et par voie de conséquence, l’efficacité de la
pratique.
Il s’agit donc selon Renard (2010: 395), « d’une fonction à ne pas négliger et qui joue
un rôle essentiel dans l’organisation du travail des auditeurs ».
Ils sont très variables et dépendent de la taille, de l’organisation de l’entité, et des exigences
de la Direction. Ils doivent être clairement exprimés par un document approuvé par l'organe
exécutif et le Comité d'audit et parfaitement perçus par l'ensemble de l'établissement.
« L’audit interne, quel que soit le référentiel d’audit, permet de répondre à six objectifs :
Vérifier la conformité aux exigences du(es) référentiel(s) de l’entreprise (normes,
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Tester l’efficacité du terrain audité, c’est-à-dire son aptitude à atteindre les objectifs ;
Identifier des pistes d’amélioration pour conduire l’entreprise vers le progrès ;
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Conforter les bonnes pratiques observées pour encourager les équipes et capitaliser ces
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Tsapi (2009: 127) a résumé tous ces objectifs en un objectif général qui est « d’aider les
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contrôleur de gestion) ».
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Une fois que les missions, compétences et objectifs ont été décrits, nous allons présenter les
moyens dont tout service d’audit doit disposer pour garantir l’efficacité de ses contrôles.
L’audit interne est un métier dont la pratique nécessite un certain nombre de moyens. Pour
accomplir sa mission de façon harmonieuse, l’auditeur dispose des moyens suivants : une
charte d’audit, un plan d’audit, un manuel de procédures, une cartographie des risques, des
dossiers et papiers de travail. Nous montrerons l’intérêt et la nécessité d’utiliser ces éléments,
ainsi que la manière dont ils peuvent concourir à l’atteinte de la qualité des travaux d’audit.
Il est nécessaire pour l’entreprise qui se dote d’un service d’audit interne de définir sa charte
d’audit, de préciser la mission du service, ses responsabilités et les conditions dans lesquelles
il les exerce. Cette charte définira également les règles et les relations entre l’audit interne, sa
hiérarchie et ses interlocuteurs. Elle doit être largement diffusée et commentée afin que
chacun connaisse la légitimité et la place que la Direction générale accorde à sa fonction.
Le fondement théorique de la charte se trouve dans la norme 1000 qui stipule que « la
mission, les pouvoirs et les responsabilités de l’audit interne doivent être formellement définis
dans une charte, être cohérents avec les normes et dûment approuvés par le Conseil ».
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Ainsi, la charte est définie comme étant un texte solennel émanant de la plus haute autorité de
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l’entreprise qui fixe les droits et les devoirs du service d’audit, constitue sa loi fondamentale
et autorise son développement.
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D’après la norme 1000, « le contenu minimum de la charte d’audit interne se présente comme
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suit :
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L’Unité de Recherche de l’Ifaci (2009: 14) précise que « la publication de la charte est
l’occasion de communiquer sur la création du service d’audit interne et de légitimer son
intervention ». Ce document apparaît comme la preuve de la manifestation de la transparence
de la fonction et concourt ainsi à l’amélioration de l’environnement de contrôle.
La norme 2010 de l’IIA prescrit que « l’auditeur interne doit établir une planification fondée
sur les risques afin de définir les priorités cohérentes avec les objectifs de l’organisation ».
Il comporte tous les sujets susceptibles d’être audités, un étalement sur plusieurs années et
une analyse globale des risques identifiés ainsi qu’une structure prédéterminée conçue afin de
permettre une hiérarchisation des risques. Le plan d’audit constitue une base pour
l’élaboration des programmes annuels d’audit. Il fait l’objet d’une adaptation périodique afin
de prendre en compte les nouvelles préoccupations. Il définit le cadre de travail des auditeurs,
permet une estimation rationnelle des besoins en ressources humaines et donne à la hiérarchie
un support de réflexion pour la définition de la politique à conduire en audit interne.
Il permet la prise en compte de tout type de risques. Sans plan d’audit, le service d’audit
attend tout de la Direction générale et hésite sur les activités à mener et ne prend en compte
que les risques matérialisés.
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L’auditeur interne doit s’appuyer, pour l’exécution de ses tâches, sur un manuel des
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tâche de l’auditeur interne consistera à le mettre en place, en collaboration avec les chefs de
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C’est un référentiel d’usage commun pour l’ensemble des acteurs au sein d’une organisation ;
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il indique le circuit de traitement des opérations en précisant qui fait Quoi ? Où ? Quand ?
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Selon Brühwiler (2009: 46), « ce manuel poursuit les trois objectifs ci-après :
définir le cadre de travail, l’organigramme, les analyses des postes, les conditions
générales de travail, les pouvoirs et les latitudes dévolues aux membres du service ;
aider à la formation de l’auditeur débutant dans la mesure où il constitue son premier
contact avec le service d’audit interne ;
servir de référentiel dans la mesure où le comporte les normes de l’IIA ».
Un service d’audit interne bien organisé doit impérativement disposer d’un outil de mesure du
risque pour déterminer la fréquence de ses missions. C’est dans ce contexte qu’intervient la
cartographie des risques, qui se révèle à la fois comme un outil scientifique pour connaître et
rendre compte de l’aléa, mais aussi pour exprimer la vulnérabilité des fonctions de
l’entreprise. Ainsi, les missions seront plus fréquentes pour les activités à haut risque et très
espacées dans le temps pour les activités à faible risque.
D’après Renard (2010: 157), « la cartographie des risques permet d’atteindre trois objectifs :
inventorier, évaluer et classer les risques de l’organisation ;
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informer les responsables afin que chacun soit en mesure d’y adapter son management
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A chaque mission d’audit doit correspondre un dossier d’audit constitué des informations
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conclusions de son rapport par des données convenablement classées, structurées et archivées
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une exigence d’efficacité : pour des missions récurrentes, l’auditeur peut se référer aux
informations figurant dans les dossiers précédents pour aller plus vite et mieux faire ;
une exigence de formation : il constitue un moyen privilégié et approprié pour la
formation des auditeurs débutants, car il en est un exemple pratique ».
Les papiers de travail sont les matières premières que les auditeurs produisent tout au long des
missions. D’après Villalonga (2011: 73), « ils visent à :
• documenter et consigner les constatations et conclusions, compiler les faits et
réflexions ayant valeur de preuve et d’argument ;
• constituer une base commune en vue d’un travail d’échange, d’enrichissement, de
réflexion et d’émulation entre les membres de l’équipe ».
Selon Renard (2010: 424), « les papiers de travail sont les supports obligatoires de tout
constat, de toute observation, rien ne doit être laissé à la mémoire, l’auditeur est « celui qui
note tout ». Ces papiers doivent être référencés. Chaque papier de travail doit avoir un numéro
de référence qui doit être croisé avec les documents correspondants du dossier d’audit ».
On ne saurait parler de l’organisation sans aborder l’aspect gestion d’une fonction d’audit
interne, les deux étant intimement liées. Alors comment gère t-on un service d’audit interne ?
La gestion du service repose sur la production périodique de reporting, la mise en place d’un
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l’avancement des travaux. Il doit être suivi et mis à jour pour tenir compte des changements.
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Selon Adoyi (2011: 77), « le reporting est un système vertical de remontée d’informations. Il
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est défini par le contrôle de gestion en collaboration étroite avec les responsables
opérationnels impliqués. C’est un indicateur de résultat et de processus ».
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Toujours selon Adoyi (2011: 78), « l’intérêt de ce reporting tient au fait qu’il permet de :
calculer le pourcentage d’avancement des missions et réajuster le planning annuel ;
ajuster le budget des dépenses et d’expliquer les écarts sur les postes budgétaires ;
affiner l’élaboration des plans par une meilleure approche de l’estimation du temps ;
comparer le temps passé pour chaque phase d’audit par rapport au temps global ;
suivre les temps improductifs à intégrer dans la durée des missions ;
suivre le délai s’écoulant entre la fin des travaux terrain et la finalisation du rapport ».
Pour identifier les progrès à réaliser, le responsable de l’auditeur interne doit, aux termes de la
norme 1300, mettre en œuvre un programme de contrôle qualité portant sur les évaluations, le
benchmarking et les enquêtes d’opinion.
1.3.2.1. Evaluations
Selon Aubégny & al. (2006: 44), « l’évaluation est une forme d’investigation contrôlée,
menée afin de déterminer la valeur d’une certaine entité, dans le but d’améliorer ou de
perfectionner la chose évaluée ».
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L’audit interne nécessite l’adoption d’un processus pour surveiller et évaluer l’efficacité du
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Les évaluations internes font référence aux contrôles continus et périodiques réalisés par le
personnel de l’audit interne (auto-évaluation) et aux supervisions qui sont des contrôles
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continus du fonctionnement. Selon Renard (2010: 436), « on pourrait créer une fiche par
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auditeur qui mesure les progrès réalisés par ce dernier ; le cumul des fiches permettant de
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mesurer les progrès de l’ensemble sur lequel chaque niveau hiérarchique porte son
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appréciation à l’issu de chaque mission ». Quant aux critères d’évaluations, les responsables
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de l’audit estiment qu’il faut évaluer les auditeurs sur deux plans : technique et relationnel.
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Concernant les évaluations externes, procéder à une évaluation externe des activités de l’audit
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interne selon une fréquence quinquennale est une exigence des normes de l’IIA depuis 2002.
En effet, la norme 1312 stipule que « des revues d’assurance qualité doivent être réalisées au
moins tous les cinq ans par un évaluateur extérieur à l’organisation ».
1.3.2.2. Benchmarking
Il s’agira ainsi pour l’auditeur de s’enquérir des meilleurs usages qui ont été éprouvés et de les
adapter à sa situation. D’après Meyer (2010: 22), « le benchmarking est la seule démarche qui
permette à une organisation d’apprendre de la performance des autres et de la sienne propre
en les comparant tant du point de vue des approches que des résultats ».
Toutefois, un certain nombre de critiques ont été formulées à l’encontre de cette méthode. En
effet, la critique de cette pratique consiste à observer que si d’aventure elle devrait se
généraliser, on aboutirait à une sorte d’uniformisation des méthodes, et la source
d’enrichissement se tarirait d’elle-même puisqu’à la fin du cycle, les bonnes pratiques seraient
utilisées par tous. Ainsi, le benchmarking est accusé d’être une machine à tuer l’initiative et le
progrès. Bien vrai que l’on ne peut ignorer ces critiques qui attirent l’attention, mais se priver
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de cette technique qui aide à se situer et à se mesurer serait une réaction abusive et négative.
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Selon Waxin & al. (2008: 50), « le but principal de l’enquête d’opinion est la création de
valeur pour l’entreprise en prenant compte les suggestions des employés pour améliorer le
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fonctionnement de l’organisation ».
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de vérifier que les prestations de la fonction répondent aux attentes de ses clients ;
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Généralement, l’enquête d’opinion est un moyen à utiliser avec précaution car il pourrait y
avoir des effets néfastes au regard de la manière dont elle sera menée.
Tout manager doit se soucier des résultats de l’entité dont il a la responsabilité. Pour cela, il
est nécessaire de mettre en place un processus approprié de suivi de ses activités et de
l’incidence de la fonction.
DIEYE Ndèye Malick MPACG CESAG 5ème Promotion Page 16
Evaluation externe de la fonction d’audit interne : Cas de la Société Africaine de Raffinage (SAR)
Sans prétendre à l’exhaustivité, nous allons présenter dans le tableau ci-après, les indicateurs
les plus significatifs, caractéristiques de l’activité de la fonction d’audit interne.
au temps global
Nombre de jours de formation / Mesure l’évolution de la
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auditeur
Nombre de missions imprévues Mesure l’évolution de
/ Nombre de missions l’exhaustivité et de la qualité du
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plan d’audit
Recommandations refusées / Mesure l’appréciation des
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recommandations audités
Recommandations Mesure la perception, la qualité
Indicateur de qualité effectivement appliquées / et la pertinence des
Recommandations acceptées recommandations
Nombre de jours consacrés aux Mesure le temps d’activités des
activités de gestion / Nombre de chefs de missions et auditeurs
jours ouvrés
Dossiers d’audit incomplets / Mesure la phase finale de
Nombre de missions constitution du dossier
Dépenses du service / Nombre Compare l’évolution du budget
d’auditeurs à celle des effectifs
Indicateur de coût Dépenses du service / Nombre Informe sur le coût de la
de missions journée et permet au service de
se comparer aux coûts du
marché
L’audit interne est au cœur d’un ensemble de systèmes de relations avec ses clients auxquels
il apporte sa contribution. Ces systèmes de relations qui sont à la base de la création de valeur
ajoutée pour les clients identifiés doivent être évalués pour mesurer leur satisfaction.
«Pour satisfaire le client, il est nécessaire de comprendre ses attentes. A ce niveau, l’écoute
client est fondamentale» (Gillet-Goinard, 2009: 114). En effet, les organismes dépendent de
leurs clients, il faut donc qu’ils comprennent leurs besoins, qu’ils satisfassent leurs exigences
et s’efforcent d’aller au delà de leurs attentes.
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L’audit interne doit donc satisfaire les attentes propres de ses clients internes et externes.
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L’attente principale découle de son rôle fondamental qui est d’évaluer le contrôle interne,
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mais tous n’attendent pas forcément que l’on évalue leur contrôle interne. Ainsi, l’audité
recherche un satisfecit sur ses actions, tandis que la direction du service audité s’intéressera
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aux questions d’ordre opérationnelles. La Direction générale quant à elle, situe son attente sur
l’assurance que ses directives sont bien comprises et appliquées.
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Cette divergence d’attentes nous enseigne sur leur caractère explicite et implicite. Les
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auditeurs doivent alors en tenir compte car les clients n’expriment pas toujours leurs besoins.
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En effet, ils voient en l’audit interne un instrument au service de la détection des fraudes.
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La mesure du succès de l’audit interne vient uniquement de la satisfaction des clients. Ceux-ci
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sont satisfaits lorsqu’il y’a une concordance entre le coût de la fonction et la valeur ajoutée
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fournie à l’organisation. Cela signifie que le coût de l’audit interne doit, en termes de budget
de fonctionnement, au moins équivaloir à ce que l’audit permet à l’organisation de gagner ou
d’économiser. La satisfaction de la clientèle est donc liée à la valeur ajoutée de l’audit.
Toutefois, la satisfaction d’un grand nombre de clients de l’entreprise peut être source de
quelques conflits dans la perception des attentes et des besoins. Aussi, conseille-t-il aux
auditeurs de toujours placer les intérêts de l’entreprise en avant.
Après avoir étudié les missions, compétences et objectifs de la fonction, ainsi que ses moyens,
son efficacité et sa gestion, dans un premier chapitre, nous tenterons dans un second chapitre
de présenter les critères d’évaluation de l’audit interne.
DIEYE Ndèye Malick MPACG CESAG 5ème Promotion Page 18
Evaluation externe de la fonction d’audit interne : Cas de la Société Africaine de Raffinage (SAR)
Cette appréciation nécessite une élaboration d’un modèle d’évaluation de la fonction qui tient
compte des relations entre les facteurs précis qu’utilisent les auditeurs externes pour évaluer la
qualité et la solidité de cette fonction. Le modèle que nous proposons repose sur trois facteurs
définis par les normes d’audit et par les travaux de recherche antérieurs : l’objectivité et
l’indépendance, la compétence, et la performance. Les auteurs élaborent une expression
analytique du modèle à l’aide du cadre de référence des fonctions de croyance afin de
dépasser les limites des études antérieures. Ils ont fait progresser la recherche, et leur analyse
montre que, lorsque que la fonction unit ces trois facteurs, elle est d’une grande qualité et
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Notons que ces trois composantes de la qualité sont liées entre elles.
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Le positionnement hiérarchique de l’audit interne a connu une évolution successive liée aux
préoccupations principales des missions d’audit interne. Dans le passé, le rattachement de la
fonction au chef comptable, et par la suite à la direction financière reflétait généralement la
préoccupation dominante du contrôle et de la certification restreints au domaine financier.
C
ES
Selon Schick (2007: 26), « la fonction d’audit interne doit être rattachée à une personne ou
IB
une instance dont l’autorité lui assure le plus large domaine d’investigation, la liberté de son
LI
On distingue ainsi trois formes de rattachement : soit à une Direction opérationnelle, soit au
Conseil d’administration ou au Comité d’audit ou enfin à la Direction générale.
EQ
U
Dans bien des cas, on retrouve encore de nos jours des services d’audit interne rattachés à des
fonctions d’encadrement intermédiaires telle que la Direction administrative et financière.
D’après Bertin (2007: 34), « ce positionnement, consistant à situer l’audit interne à un niveau
moins élevé que les Directions opérationnelles, peut indubitablement nuire à son efficacité,
tant sur le plan national qu’international, lorsqu’il doit se déplacer dans des filiales ».
son directeur de rattachement devrait accepter qu’il y’ait une divergence d’opinion, sinon
cette position risque de créer des conflits d’intérêts.
Face à cette situation conflictuelle, et dans le but de donner à la fonction toute sa plénitude,
nous estimons que ce rattachement est le moins approprié.
Une autre forme de rattachement de cette fonction est le rattachement de l’audit interne au
Comité d’audit ou au Conseil d’administration.
management sur la fonction d’audit interne. Ainsi, le service aura une indépendance totale en
O
Pour Renard (2010: 376), « ce rattachement est très largement pratiqué dans les pays anglo-
EQ
fonction ». Le responsable du service d’audit interne est mieux protégé car sa nomination et
E
Toutefois, cet ancrage institutionnel risque de distendre les liens de la fonction avec la
hiérarchie et de réduire ses missions à des analyses purement financières et comptables.
DIEYE Ndèye Malick MPACG CESAG 5ème Promotion Page 21
Evaluation externe de la fonction d’audit interne : Cas de la Société Africaine de Raffinage (SAR)
D’après la norme 1110 de l’IIA « l’auditeur interne doit relever d’un niveau hiérarchique
suffisant au sein de l’organisation pour permettre au service d’exercer ses responsabilités ».
C’est pour cette raison que l’audit interne est souvent rattaché à la Direction générale qui,
constitue l’échelon supérieur dans le fonctionnement d’une entreprise. Etant donné que la
fonction a pour vocation de « seconder » la hiérarchie dans l’accomplissement efficace de ses
responsabilités, ce rattachement lui permet de s’assurer périodiquement que les instructions
sont correctement appliquées. C’est donc dans le souci d’élargir son champ d’investigation et
C
ES
Comme l’a si bien illustré Daoud & al. (2011: 121) en disant « qu’afin d’assurer la complète
indépendance de cette fonction, celle-ci doit être directement rattachée à la Direction générale
-B
D’autres auteurs agréent aussi à ce rattachement. Ainsi, pour Bertin (2007: 33), « l’intérêt
LI
d’un tel rattachement réside dans la très grande fluidité de l’information, diffusée de l’audit
O
interne vers la Direction générale, dans la réactivité des prises de décisions et dans la
TH
lui permet de jouer son rôle véritable dans le processus de management des risques, de
production et d’élaboration de l’information financière et non financière.
U
E
Après avoir examiné les différents niveaux de rattachement de l’audit interne, nous
considérons que la qualité de la fonction dépend essentiellement de son positionnement
hiérarchique. Lorsque l’audit interne est rattaché aux autres directions, cela crée une situation
avérée dans laquelle la fonction est soumise à des intérêts multiples du fait des responsabilités
occupées dans l’entreprise. Ces intérêts multiples peuvent entrer en opposition et corrompre
les décisions ou la façon d’agir. Les conflits d’intérêts sont alors très fréquents. Le
rattachement de la fonction à la Direction générale constitue donc le niveau le plus adapté,
dans la mesure où la fonction est reliée au plus haut niveau et dispose ainsi d’une
indépendance lui permettant d’exercer librement ses responsabilités.
Cette définition nous permet de comprendre à quel le point la mise en place d’une structure
cohérente avec des acteurs qui adhèrent aux objectifs généraux est importante.
Direction générale
Audit Interne
Autres fonctions
Le rattachement direct de l’audit interne à la hiérarchie ici lui attribue une certaine
indépendance à priori et suscite une considération de la part des autres fonctions.
DIEYE Ndèye Malick MPACG CESAG 5ème Promotion Page 23
Evaluation externe de la fonction d’audit interne : Cas de la Société Africaine de Raffinage (SAR)
Direction générale
Audit Interne
Autres fonctions
Auditeurs
L’auditeur interne peut se trouver isolé ici, et être par conséquent dans l’impossibilité
ES
Dans ce modèle, les auditeurs sont regroupés au siège social de l’entreprise. Il a comme
IB
avantage une cohérence dans l’action et dans les objectifs, des équipes mieux formées, plus
LI
soudées et donc plus efficace. Selon Renard (2010: 379), « nous distinguons deux formules :
O
TH
Direction générale
E
Autres fonctions
Direction de l’AI
Auditeur senior
L’avantage de cette formule est que les différentes équipes sont spécialisées dans des
domaines spécifiques.
Direction de l’AI
On rencontre plus d’auditeurs généralistes ici. Ce qui amène la fonction à faire le plus appel
AG
aux spécialistes extérieurs pour des missions qui exigent des connaissances spécifiques ».
-B
On constitue autant d’équipes d’audit interne que d’unités autonomes existantes. Compte tenu
O
de sa proximité géographique, l’audit décentralisé peut se prévaloir d’être plus près du terrain,
TH
de pouvoir analyser les forces et les faiblesses et assister plus concrètement les responsables.
EQ
Direction générale
Filiale 1 Filiale 2
Cette forme exige l’existence d’un service central d’audit interne chargé de définir les
normes, la politique et les moyens de formation professionnelle.
2.2. Performance
Le succès d’une mission d’audit interne dépend donc de la maîtrise de ses différentes phases,
du choix approprié des techniques et des outils. De ce point de vue, nous essayerons de
C
« Toute mission d’audit interne est déclenchée par un ordre de mission et se déroule en trois
IB
termine par le suivi des recommandations. Elle peut être schématisée comme suit :
O
TH
EQ
Prise de Rapport
connaissance d’audit
Rapport Programme de
d’orientation vérification
Source : nous-mêmes
Cette phase est centrée sur la détection des principales forces et faiblesses dont l’examen sera
l’objet de la phase de vérification. Elle est constituée de l’ordre de mission et de la prise de
connaissance, de l’identification et de l’évaluation des risques et de la définition des objectifs.
Nous décrirons également les techniques et outils à utiliser par l’auditeur.
La mission d’audit débute par la réception d’un ordre de mission. Il s’agit d’un mandat donné
par la Direction générale à l’audit interne qui définit clairement les modalités de la mission à
C
ES
effectuer. Il rappelle entre autres la durée, les objectifs de la mission, le nom de l’auditeur,
ainsi que le type de relations à entretenir avec les agents à auditer. Il autorise l’auditeur à
AG
avoir un accès illimité à toute information, donnée et tout document du service audité pouvant
aider le processus de contrôle, ce, sous réserve des interdictions légales et réglementaires. Une
-B
Selon Villalonga (2008: 38), « l’ordre de mission obéit aux trois principes ci-après :
LI
il doit émaner d’une autorité compétente (la Direction générale ou le Comité d’audit) ;
O
TH
posséder la culture et la technique du sujet à auditer. Selon Schick (2007: 74), « la prise de
connaissance du domaine à auditer est un travail classique : connaissance du sujet par des
lectures diverses et des entretiens, connaissance de l’unité (ou des unités) à auditer : chiffres
saillants, points marquants de l’histoire, organigrammes et définitions de fonctions… ».
Elle s’effectue donc à la fois par la consultation des documents, des visites et des entretiens.
L’auditeur va planifier l’acquisition du savoir nécessaire à la réalisation de sa mission autour
de l’organisation de l’unité à auditer, l’assimilation des objectifs et de l’environnement, ainsi
qu’une bonne connaissance des techniques de travail utilisées.
Durant cette étape, l’auditeur doit élaborer un document appelé plan d’approche. Il s’agit de la
conclusion de la prise de connaissance du domaine audité qui consiste à rechercher les
DIEYE Ndèye Malick MPACG CESAG 5ème Promotion Page 27
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informations utiles pour bien cerner les préoccupations majeures de la mission. Le but final
du plan d’approche est de fournir à l’auditeur un guide pour aborder l’analyse des risques.
Les connaissances étant acquises sur le domaine audité, l’auditeur va pouvoir les tester en
C
(TFfA), que certains auteurs comme Renard qualifient de « tableau des risques ». Il s’agit plus
AG
d’exposer les zones où les risques les plus dommageables sont susceptibles de se produire que
d’analyser les risques eux-mêmes. Cette phase permet également à l’auditeur de construire
-B
son programme de travail en fonction des menaces et de ce qui a pu être mis en place pour y
IB
faire face. Au cours de cette étape d’identification du risque, tous les risques possibles sont
identifiés, évalués puis classés selon leur priorité. Il est important de se concentrer sur les
LI
O
risques majeurs afin de les éliminer avec un maximum de réussite. Une fois le catalogue de
TH
risque défini, il convient d'effectuer une évaluation générale pour tous les risques identifiés.
EQ
Selon Ebondo Mandzila (2006: 196), « évaluer les risques suppose qu’ils ont été identifiés
puis analysés. C’est cette identification qui permet de déterminer les degrés de gravité. Trois
U
E
niveaux de gravité sont souvent retenus : le risque de gravité faible, moyen et fort ».
Cette évaluation permet ainsi de déterminer quand un risque est supportable et peut donc être
accepté. A cet effet, un seuil de tolérance du risque est souvent indiqué dans l'environnement
des risques. On pourrait donc dire que les risques qui sont situés au-delà de ce seuil ne doivent
pas être tolérés; par contre, ceux qui sont situés sous ce seuil sont acceptables.
Les enjeux de cette étape sont cruciaux car une mauvaise évaluation pourrait menacer la
pérennité de l’organisation. C’est pourquoi, il est important pour le directeur de l’audit
d’obtenir l’acceptation de la stratégie d’évaluation par le supérieur hiérarchique.
Ainsi, d’après l’OECD (2011: 73), « le plan d’évaluation des risques doit être examiné et
approuvé par l’intégralité du Conseil d’administration ou du Conseil de surveillance ».
DIEYE Ndèye Malick MPACG CESAG 5ème Promotion Page 28
Evaluation externe de la fonction d’audit interne : Cas de la Société Africaine de Raffinage (SAR)
L'exemple ci-dessous met en évidence les principaux risques d'une société. Leur évaluation
est effectuée sur deux dimensions : la probabilité et les conséquences
La définition des objectifs est un contrat passé entre l’auditeur et l’audité précisant les points
à atteindre et le champ d’actions de la mission. Un rapport d’orientation sera établi et aura
pour rôle de définir et de formaliser les axes d’intervention de la mission et ses limites.
Cette étape souligne la nécessité pour les deux parties de connaître parfaitement ce sur quoi
elles s’engagent, et reprend les éléments de l’identification des risques. Pour atteindre les
Selon Lafeuille (2011: 9), « l’organigramme fonctionnel est souvent approché sous la forme
d’une répartition de postes, chacun d’eux ayant à charge un certain espace de responsabilités
C
ES
phase d’exécution s’il le juge nécessaire. En effet, cet organigramme présente de manière
IB
de chacun des membres d’un service et de chacun des services au sein de l’entreprise. Il
O
l’analyse des postes. Il autorise l’auditeur à passer de l’un à l’autre car il révèle l’intégralité
EQ
des fonctions existantes et permet d’aller voir, si on trouve leur traduction dans les analyses
de postes. A ce stade, il permet d’amorcer une analyse de la séparation des tâches.
U
E
La grille d’analyse des tâches est une technique qui permet de relier l’organigramme
fonctionnel et l’organigramme hiérarchique et de justifier les analyses de postes.
Cette phase débute par la réunion d’ouverture à l’issu de laquelle l’équipe en charge de la
mission, procède à l’établissement du programme de travail. Ensuite, c’est à partir du
programme que les auditeurs vont réaliser des tests avec l’aide des outils et des techniques.
Cette réunion constitue ainsi un premier contact entre auditeurs et audités. Bien animée, elle
fait tomber la plupart des appréhensions et établit la transparence, l’écoute réciproque et la
AG
volonté de comprendre l’autre. L’importance de cette réunion se justifie par le fait qu’elle
permet d’avoir les principaux acteurs de l’opération, de disposer du maximum d’informations
-B
Selon Villalonga (2011: 47), « cette introduction collective permet une première relation avec
LI
Encore appelé programme de travail, il s’agit d’un document interne au service d’audit dans
lequel on procède à la répartition des tâches. Le programme regroupe les tâches à faire pour
parvenir aux objectifs du rapport d’orientation et confirmer les forces et faiblesses apparentes.
Il est établi par l’équipe en charge de la mission sous la supervision du chef de mission et doit
être validé par le responsable de l’audit.
D’après Waxin (2008: 82), « le programme de travail poursuit les objectifs suivants :
servir de document contractuel entre l’équipe d’audit et sa hiérarchie ;
permettre au chef de mission de répartir les tâches entre les membres de la mission en
fonction des compétences, d’organiser et de planifier le travail dans le temps ;
DIEYE Ndèye Malick MPACG CESAG 5ème Promotion Page 31
Evaluation externe de la fonction d’audit interne : Cas de la Société Africaine de Raffinage (SAR)
Selon Bénard (2010: 25), « un programme de travail doit être défini et chaque mission doit
donner lieu à la rédaction d’un rapport présentant conclusions et recommandations ».
Etape nécessaire et incontournable, ce programme doit être adapté au rapport d’orientation, ce
qui permettra d’aborder l’étape concernant le travail sur le terrain avec l’utilisation du QCI.
C
Le but visé est de parvenir à des conclusions indiscutables et pertinentes en réponse aux
AG
Selon Bertin (2007: 43), « l’auditeur va procéder à des tests et à des observations élaborées à
LI
l’aide des questionnaires au cours desquels il met en œuvre les feuilles de couverture ».
O
Toute action d’audit figurant sur le programme de vérification doit être formalisée par une
TH
Problème (FRAP). Au cours du travail sur le terrain, l’auditeur doit chercher à s’assurer de la
U
Selon Allègre & al. (2008: 81), « la FRAP est un document par lequel l’auditeur documente
chaque dysfonctionnement, conclut chaque étape de son travail terrain et communique avec
les audités ». Tout dysfonctionnement digne d’être signalé sera formulé sous forme de FRAP.
Ainsi, pour Maders (2008: 296), « la FRAP présente le traitement d’une situation qualifiée de
non performante ».
Cela signifie qu’elle attire l’attention sur les conséquences des anomalies et les
recommandations de l’auditeur. Ce document n’est rien d’autre qu’une application de la
norme 2320 selon laquelle « les auditeurs internes doivent fonder leurs conclusions et les
C
dysfonctionnement, les faits qui montrent qu'il y a dysfonctionnement (des constats objectifs),
les causes qui expliquent le problème, les conséquences qui en découlent, les
-B
Ainsi, toute section du travail terrain de l’auditeur doit impérativement se terminer soit par la
O
mention « FRAP » ou « pas de FRAP ». Les recommandations, elles doivent être développées
TH
avec les audités afin d’assurer leur pertinence et favoriser l’adhésion. En effet, les audités sont
EQ
les mieux placés pour trouver des solutions concrètes adaptées au problème soulevé par
l’auditeur et seront d’autant plus motivés à les mettre en œuvre qu’ils se sentiront co-auteurs.
U
E
Les anomalies ayant été consignés dans des FRAP, l’auditeur doit s’assurer de la cohérence
d’ensemble de ses observations. Pour la recherche de la cohérence, deux techniques
complémentaires sont préconisées: la cohérence horizontale et la cohérence verticale.
Pour la cohérence horizontale, l’auditeur doit rechercher si les risques qui sont des problèmes
potentiels ont trouvé ou non une réalisation dans les dysfonctionnements et les erreurs qui
sont des problèmes réels. L’auditeur devra également chercher à voir si les constats des faits
anormaux n’induisent pas un risque potentiel plus étendu qu’il conviendrait de dénoncer.
Cette recherche peut amener l’auditeur à élargir le champ d’investigation de ses travaux.
DIEYE Ndèye Malick MPACG CESAG 5ème Promotion Page 33
Evaluation externe de la fonction d’audit interne : Cas de la Société Africaine de Raffinage (SAR)
Afin de parvenir à des conclusions adéquates et appropriées, les auditeurs doivent aussi
procéder la validation de leurs constatations. Elle se fait de façon individuelle et générale.
La validation individuelle consiste pour l’auditeur à toujours recouper ses informations avec
une autre source et à les porter à la connaissance du responsable des audités afin de recueillir
sa réaction au vu des éléments de preuve qui sont apportés. Cette forme de validation favorise
une bonne collaboration entre les acteurs et conditionne le succès de la mission.
C
ES
Les validations générales peuvent s’effectuer en deux étapes soit en cours de mission soit en
AG
fin de mission. En cours de mission, il s’agit des réunions intermédiaires au cours desquelles
les auditeurs vont auprès des audités pour s’assurer que l’ensemble de leurs observations ne
-B
Pour mener à bien la phase de réalisation, l’auditeur doit disposer de techniques adéquates.
LI
O
Le succès de cette phase dépend du choix approprié des techniques et des outils. Nous allons
décrire ces outils, catégorisés en outils de vérification, de description et autres.
U
E
Sans prétendre à l’exhaustivité, les outils de vérification ci-après qui ont retenu notre attention
seront exposés. Il s’agit de l’observation physique, des rapprochements et reconstitutions, des
sondages statistiques et de la confirmation directe.
l’observation ne doit pas être régulière, mais durer dans le temps ou être répétée ;
ES
elle doit toujours être confirmée car elle est incertaine sauf si elle sert de validation.
AG
Une reconstitution est le rétablissement d’un résultat à partir d’éléments réels et pertinents,
TH
soit par l’utilisation du processus lui-même soit par la mise en œuvre de processus différents
EQ
Les auditeurs internes ont recours à ces procédés pour s’assurer de la validité des opérations.
Le sondage peut être défini comme « un moyen efficient de sélection couramment utilisé lors
de missions d’audit pour évaluer l’importance de phénomènes détectés et la nécessité d’une
recherche éventuelle de leurs causes » (Camara, 2009: 146).
Selon Lakehal (2007: 367), « le sondage est une technique qui consiste à connaître l’opinion
d’une population, ciblée ou non, sur un problème ou à mesurer son comportement dans une
situation donnée ».
Au regard de ces définitions, nous pouvons dire que les sondages permettent d’observer
l’évolution des opinions et des comportements. Ils consistent en effet à observer une petite
partie d’une population pour en déduire des résultats sur l’ensemble. Les sondages statistiques
sont appropriés lorsque l’objectif de l’auditeur est d’estimer une grandeur pour une population
de taille importante. Ils sont appliqués, soit au début de la phase pour estimer une proportion
ou valeur avant d’effectuer l’analyse causale, soit en fin pour évaluer les conséquences d’un
risque ou d’un dysfonctionnement.
La confirmation directe ou circularisation est une technique consistant à demander aux tiers la
C
confirmation directe d’opérations réalisées par l’entreprise ou pour son compte afin de
ES
procéder à des recoupements avec la comptabilité, de mettre en évidence des passifs latents
AG
non comptabilisés ou des actifs fictifs ou de confirmer une opinion sur des opérations
difficilement contrôlables.
-B
Elle peut revêtir trois formes : la confirmation positive fermée, la confirmation positive
IB
justifie par l’existence de biens en dépôt chez les tiers ou de biens des tiers en dépôt dans
O
Ces outils aident l’auditeur à mettre en relief des dysfonctionnements. Les plus utilisés sont :
la narration, le diagramme de circulation et la piste d’audit.
2.2.2.4.2.1. Narration
La narration est une technique élémentaire qui a pour objet de faire décrire oralement un cadre
général par l’audité. Dans son utilisation, l’auditeur doit se contenter d’écouter et de noter
dans la mesure du possible tout le récit de son interlocuteur. Il est conseillé d’utiliser la
narration qui est le premier contact avec l’audité dans la mesure où elle permet de créer un
bon climat de travail et constitue un moyen pour obtenir l’adhésion des audités. Au nombre
des avantages que cette technique procure, on peut citer la richesse des informations obtenues.
A la différence de l’interview qui est préparée et réalisée dans un but bien précis, l’auditeur
court le risque de se perdre dans les informations fournies par son interlocuteur qui ne suivent
pas toujours un ordre logique. A cela s’ajoute la non maîtrise du temps imparti à la narration.
Pour Renard (2010: 361), « le diagramme de circulation, où flow chart, permet de représenter
la circulation des documents entre les différentes fonctions et centres de responsabilité,
d'indiquer leur origine et leur destination et donc de donner une vision complète du
cheminement des informations et de leurs supports ».
C
informations et de leurs supports. Le flow chart apparaît ainsi comme un outil permettant de
-B
comprendre les processus complexes et de mettre en évidence les faiblesses des procédures.
IB
Egalement connue sous le nom de chemin d’audit, elle représente une démarche consistant en
TH
la mise en place d’un processus continu et intégré, avec la description d’une façon claire et
EQ
Elle a pour support un « test d’existence » et selon Sadi (2009: 275), « elle permet :
E
Outre les outils de vérification et de description ci-dessus évoqués, l’auditeur interne a recours
à d’autres outils qui ne répondent pas aux caractéristiques de ces derniers. Il s’agit notamment
de l’analyse économique et financière, du questionnaire de contrôle interne et des interviews.
l’importance de l’objet d’audit tout en mesurant ses enjeux » (Sadi, 2009: 229).
ES
auditée, de repérer les activités concernées, d’évaluer leur contribution ou leur quote part et de
dresser l’évolution historique. Par la suite, il s’agira d’apprécier la cohérence de l’ensemble et
-B
de se faire une opinion sur les plans stratégiques de la fonction ou de l’entité auditée.
IB
Ces analyses sont faites globalement et par activité sur le passé et sur le futur. Il convient de
LI
relever que cette technique permet de calculer plusieurs ratios mais il appartiendra à l’auditeur
O
de retenir les plus significatifs au regard des objectifs de son plan d’approche.
TH
EQ
Le QCI est une grille d’analyse qui permet à l’auditeur d’apprécier le niveau et de porter un
E
Chaque QCI comporte cinq questions fondamentales qui permettent de regrouper l’ensemble
des interrogations concernant les points de contrôle : qui-quoi-où-quand-comment. Il est
conçu de sorte que les réponses négatives désignent les points faibles du dispositif de contrôle
interne et les réponses positives les points forts. Son exploitation consiste ensuite pour
l’auditeur à évaluer l’impact des points faibles et à vérifier la réalité des points forts.
DIEYE Ndèye Malick MPACG CESAG 5ème Promotion Page 38
Evaluation externe de la fonction d’audit interne : Cas de la Société Africaine de Raffinage (SAR)
2.2.2.4.3.3. Interviews
Une interview est un entretien avec une personne en vue de l’interroger sur ses actes et ses
idées et de divulguer la teneur de l’entretien. Elle permet à l’auditeur de collecter des
informations réelles, des éléments d’analyse et de jugement, de percevoir des nuances dans
l’expression de l’audité et donc de comprendre en profondeur une situation et d’enrichir
l’analyse et à l’audité de bien comprendre la démarche et les objectifs.
La phase de conclusion d’une mission débute par la rédaction du projet de rapport qui fera
-B
l’objet de validation au cours de la réunion de clôture. A l’issu de cette réunion, les auditeurs
IB
rédigent un rapport définitif auquel ils accorderont un suivi aux recommandations formulées.
LI
O
Il est élaboré à partir des "problèmes" figurant sur les FRAP et des conclusions figurant sur
EQ
Il a les mêmes caractéristiques que le rapport définitif mais s’en distingue pour trois raisons :
E
les observations qu’il contient n’ont pas encore fait l’objet de validation générale ;
le projet de rapport ne comporte pas les réponses des audités aux recommandations ;
il ne comporte pas le plan d’action des audités.
Le projet de rapport permet aux auditeurs de présenter les conclusions de leurs travaux aux
audités sur le site et constitue l’ordre du jour de la réunion de clôture.
Au terme de cette réunion et avant de se quitter, les auditeurs précisent aux audités le délai
requis pour envoyer à l’audit interne une réponse écrite aux recommandations et rappellent la
procédure de suivi en usage dans l’entreprise afin que chacun sache le rôle qui est le leur.
Après cette réunion, les auditeurs entreprennent la rédaction du rapport définitif.
D’après Renard & al. (2011: 79), « le rapport d’audit définitif est l’exact compte rendu des
opérations d’audit. Il donne une claire vision de l’état du contrôle interne de l’activité auditée
– ses forces et ses faiblesses. C’est à partir de constats que le management responsable est
capable d’entreprendre les améliorations nécessaires afin qu’il n’y ait plus d’obstacle majeur à
C
« Le rapport d’audit constitue la preuve (enregistrement qualité) que l’audit s’est bien déroulé.
De plus, il contient la formulation des actions d’amélioration enregistrées » (Pinet, 2011: 81).
-B
Ainsi, toute intervention de l’audit interne doit faire l’objet d’un rapport écrit, signé par le
IB
fonction auditée à accomplir sa mission, en mettant l’accent sur les dysfonctionnements pour
TH
D’après Pinet (2011: 83), « le rapport définitif comporte les points suivants :
U
un sommaire ;
une introduction ;
une synthèse qui informe la hiérarchie des principaux constats de la mission ;
un corps détaillé qui comporte les constats, les recommandations et les réponses ;
une conclusion qui n’est pas obligatoire car il y a déjà une note de synthèse ;
un plan d’actions ;
les annexes qui sont constituées des documents démontrant les constats de l’audit ».
L’audit interne doit adopter des normes internes de rédaction et des normes externes de
diffusion. A ce sujet, la norme 2420 relative à la qualité de la communication énonce que ce
rapport doit être « exact, objectif, clair, concis, constructif, complet et émis en temps utile ».
DIEYE Ndèye Malick MPACG CESAG 5ème Promotion Page 40
Evaluation externe de la fonction d’audit interne : Cas de la Société Africaine de Raffinage (SAR)
Afin de donner plus d’autorité aux constats et recommandations de l’auditeur, la norme 1330
recommande aux auditeurs d’indiquer dans leur rapport que les activités sont « conduites
conformément aux normes pour la pratique professionnelle de l'audit interne ».
Le plan d’actions est le document à partir duquel l’audit interne procédera au suivi de
l’application des recommandions, c'est-à-dire de prendre des mesures pour gérer les risques.
Le rapport d’audit définitif ne peut être rédigé que lorsque les audités ont remis leurs
commentaires écrits, si prévu lors de la réunion de validation.
L’état des actions de progrès constitue la dernière étape du déroulement et du suivi d’une
ES
mission d’audit interne. Le suivi des actions de progrès trouve son fondement dans la norme
2500 qui stipule que « le responsable de l’audit doit mettre en place un processus de suivi
AG
Les responsables de l’audit doivent avoir le souci de savoir le sort de leurs recommandations
IB
afin de mesurer la réelle efficacité de leurs travaux et suivre les solutions qui sont données à
LI
des problèmes dans lesquels ils ont été totalement impliqués. En effet, un rapport d’audit sans
O
suivi des recommandations et sans bilan est une mission inachevée et probablement sans
TH
faire en sorte que les mêmes problèmes ne réapparaissent pas, ou que le management en
assume d’avance la responsabilité. Toutefois, les auditeurs ne doivent pas participer à la mise
U
Le suivi s’achèvera soit par la réalisation complète du plan d’actions, soit par décision de la
Direction générale sur proposition de l’audit interne. Le responsable de l’audit devra dresser
un bilan final de la mission aux plans quantitatifs et qualitatifs pour son autoévaluation et
pour information de la Direction générale. Ce bilan final comporte les indicateurs ci-après :
les difficultés rencontrées et les satisfactions enregistrées par l’audit ;
les recommandations émises, refusées, modifiées, acceptées et mises en place ;
les économies réalisées, les principaux risques maîtrisés et tout autre avantage procuré.
2.3. Compétence
Dans cette dualité réside toute la difficulté politique et psychologique de l’audit. L’audit
AG
interne a une figure de contrôle qui entraîne parfois des réactions anormales de la part des
audités. Pour restaurer son image, il est tenu d’adopter un certain comportement.
-B
IB
Pour chaque mission, l’auditeur doit avoir à l’esprit que son environnement comprend au
O
moins trois publics aux attentes différentes, voire contradictoires. En effet, il doit percevoir
TH
que la Direction générale, l’encadrement intermédiaire et le personnel ont chacun des attentes.
EQ
l’application effective des politiques de l’entreprise ainsi que l’existence d’objectifs. Elle veut
avoir des recommandations opérationnelles pour assurer la réalisation des actions correctives.
Au regard de la multiplicité des attentes évoquées ci-dessus, l’auditeur ne doit pas s’en tenir
aux attentes exprimées par l’un ou l’autre de ses clients mais doit s’efforcer de les dépasser.
Pour accroître la pertinence de ses investigations, l’auditeur doit être intégré au corps social
qu’il examine pour inspirer confiance afin que les audités lui confient leurs problèmes. Il doit
s’impliquer pour sentir les difficultés qu’ils rencontrent, mais aussi prendre suffisamment de
recul pour identifier objectivement leurs sources et percevoir les risques non ressentis.
En préalable à la pertinence, l’auditeur doit assumer son rôle de contrôleur qui lui est dévolu
par la Direction générale. Les commanditaires de l’audit lui demandent de dresser un état des
lieux et de porter un jugement sur la régularité, la sécurité et l’efficacité de l’entité auditée.
Les jugements formulés par l’auditeur influent sur les comportements et les déclarations des
C
audités. A cet égard, pour que l’audité lui confie ses problèmes, l’auditeur doit créer un climat
ES
Une mission d’audit réussie est une œuvre commune où les auditeurs identifient les
problèmes et les audités les solutions. Par conséquent, pour s’imposer et faire accepter ses
-B
La maîtrise des outils et techniques apporte à l’auditeur l’objectivité dans ses constats mais
EQ
elle n’empêche pas les erreurs de jugement. Il doit chercher à les éviter. Pour y parvenir, il
U
validera avec les audités ses critères de jugement et ses conclusions au fur et à mesure qu’il
E
les élabore. L’expérience a montré que les audités sont en général plus compétents que les
auditeurs dans leur domaine même s’ils n’ont pas la même sensibilité aux risques.
La confrontation des opinions de l’auditeur et des audités aide à révéler les erreurs de
jugement de l’un ou l’autre. La discussion permet à chacun d’apprécier la validité et la part de
bien fondé de la position de l’autre. La participation des audités à l’élaboration des
conclusions fait percevoir l’auditeur comme objectif et favorise l’adhésion des audités.
La prise en compte par l’auditeur des observations des audités contribue à l’objectivité, la
participation à l’analyse et l’élaboration des conclusions les mobilise. Cela crée un effet
dynamique et redonne force aux audités en les mettant sur le chemin de l’appropriation.
Le but de l’auditeur est que les audités s’approprient ses recommandations afin d’en faire un
facteur de changement qui leur soit propre. Il s’agira de convaincre tous les publics intéressés
par la mission et toutes les personnes qui peuvent faire aboutir les recommandations
directement ou indirectement. L’adhésion est meilleure par conviction que par voie d’autorité.
Pour ce faire la solidité de l’argumentation qui est un préalable, y contribue énormément.
La motivation des audités est souvent une nécessité oubliée par les auditeurs. En effet,
l’auditeur ne peut être un facteur de changement dans l’entreprise que s’il considère les
audités comme des partenaires et non comme des adversaires. Il doit formuler ses critiques de
C
Par ailleurs, pour convaincre, l’auditeur devra insister plus sur les avantages de ses
AG
recommandations que sur les risques à éviter ou les faiblesses relevées. Pour faire partager ses
convictions, la meilleure méthode est de développer les recommandations en collaboration
-B
avec les audités afin de les laisser croire qu’il s’agit de leurs idées. Ce qui les inciterait à
IB
Nous avons vu que l’audit interne n’a pas le pouvoir de s’autosaisir pour ses missions.
EQ
Toutefois, il a le devoir d’inciter, par tous les moyens, les responsables concernés à prendre
U
Vu ces considérations, l’audit interne doit être jugé sur ses recommandations et non sur ses
constats. Pour faire passer les audités à l’action et démontrer la volonté de l’audit d’aider les
responsables à déterminer les priorités, les recommandations devraient être hiérarchisées. Une
fois reconnues la pertinence, l’objectivité des conclusions et une certaine adhésion obtenue, il
convient de faire engager les audités par écrit leurs réponses aux recommandations.
L’auditeur doit veiller à les faire respecter et inciter les audités à passer à l’action. D’après
Villalonga (2011: 54), « sa contribution à la mise en œuvre des recommandations se fait ainsi:
conseiller les audités lors de l’élaboration de leurs plans d’actions ;
encourager les audités à entreprendre des actions correctives en leur rappelant les
avantages attendus de la mise en œuvre des recommandations ;
exercer la pression pour que les actions non encore définies soient développées ».
Pour connaître la suite donnée aux recommandations, il est souhaitable que le responsable de
l’audit mette en place un mécanisme approprié de suivi afin de montrer la valeur ajoutée que
l’audit apporte à l’entreprise.
C
Selon la taille de l’entreprise, l’organisation de l’audit interne varie d’une structure à une
AG
Par ailleurs, certaines organisations distinguent dans la catégorie des auditeurs, des auditeurs
LI
Notons que cette hiérarchisation peut être formalisée ou non. La supervision étant l’un des
TH
éléments qui conditionnent la qualité des travaux d’audit, nous allons décrire les rôles et les
EQ
Il dirige l’ensemble du service et en assume la responsabilité générale. Selon Bernard & al.
(2010: 729), « les principales tâches peuvent se résumer comme suit :
informer préalablement les audités, sauf quand la mission est inopinée ;
composer l’équipe des auditeurs en fonction des objets d’audit et des compétences ;
superviser la phase de préparation et d’étude de la mission ;
revoir les dossiers de travail et suivre l’avancement des travaux ;
réviser le planning des missions en cas de retard ou de difficultés ;
valider le rapport définitif et rédiger la synthèse en hiérarchisant les problèmes ;
s’assurer de l’élaboration de plans d’actions par les audités et les relancer ;
suivre la mise en œuvre des actions prévues ».
DIEYE Ndèye Malick MPACG CESAG 5ème Promotion Page 45
Evaluation externe de la fonction d’audit interne : Cas de la Société Africaine de Raffinage (SAR)
2.3.4.2. Le Superviseur
Selon Bernard & al. (2010: 322), « la supervision correspond au contrôle effectué par la
hiérarchie sur le contrôle réalisé au niveau opérationnel ».
Le superviseur est ainsi chargé de vérifier et de réviser le travail effectué par ses subordonnés.
Il alloue les ressources, qualifie les objectifs et les risques identifiés, approuve le rapport
d’orientation et le programme de vérification. Il revoit par sondage les feuilles de travail
approuvées par les chefs de missions, ainsi que le projet de rapport. Il préside généralement la
réunion de validation à la place du chef de service et suit les recommandations. Il évalue les
auditeurs, organise leur formation et seconde le responsable de l’audit interne en dehors des
C
missions.
ES
et des auditeurs. Son rôle est d’animer et de contrôler la progression des travaux, d’assurer
IB
« Ses principales tâches, plus ou moins complexes, peuvent se résumer comme suit :
TH
parfaire les résumés préparés par les auditeurs avant de les soumettre au responsable ;
faire appliquer la méthodologie du service et contrôler la qualité du travail ;
animer l’équipe, former les auditeurs et contribuer à leur évaluation ;
être vis-à-vis des audités, le responsable de l’équipe d’intervention ;
promouvoir l’image et les principes du service d’audit interne ;
veiller à l’établissement et à l’entretien des relations harmonieuses et constructives
entre l’équipe et les audités » (Bernard & al., 2011: 730).
Ils mènent les investigations dont ils ont été chargés par le chef de mission et rédigent les
papiers de travail puis les font superviser par le chef de mission.
réaliser des tests permettant de qualifier les anomalies décelées en fonction des
AG
faiblesses constatées ;
adapter constamment les programmes de travail en fonction de la matérialité des
-B
rester informé des principaux constats réalisés dans les autres domaines de la mission ;
TH
fonder son travail sur des papiers lisiblement écrits et logiquement ordonnancés ;
EQ
rédiger les parties de rapport pour les aspects de la mission qui lui ont été affectés et
E
Nous pouvons ainsi dire que le cursus, l’expérience professionnelle des auditeurs ou encore
l’adhésion à des organismes constituent des facteurs très déterminants dans la recherche de la
performance de la fonction d’audit interne.
La revue de littérature a permis de faire une synthèse des développements conceptuels afin
d’avoir un aperçu sur les variables qui influent sur la qualité de l’audit interne. Ainsi, il
apparaît que la qualité de la fonction est dépendante de son objectivité, de sa performance et
de sa compétence. Nous analyserons ainsi, les variables qui interagissent sur la qualité de
l’audit interne en déterminant des indicateurs de mesures correspondants. Ensuite, nous
présenterons le modèle d’analyse et ses indicateurs, ainsi que notre démarche d’évaluation.
Avant d’identifier les variables à diagnostiquer et leurs indicateurs, nous allons préalablement
ES
utilisé pour aider à la prise de décision. Les modèles sont développés par la détermination des
LI
relations entre toutes les variables utilisées pour atteindre les objectifs désirés (traduction).
O
Elles sont constituées de variables indépendantes et dépendantes. Pour plus de lisibilité, nous
allons schématiser le modèle avec ses variables qui constituent notre référentiel d’évaluation.
U
E
Positionnement hiérarchique
Organisation hiérarchique OBJECTIVITE : rattachement à
de la fonction la DG, pas de conflits d’intérêts Comportements et qualités
PERFORMANCE : qualité des
humaines requises
Source : nous-mêmes
C
Définition des postes de travail, des rôles, attribution des Observations indirectes
ES
responsabilités et compétences professionnelles. Entretiens
AG
Phase de planification : Existence d’ordre de mission, d’un Observations directes
plan d’approche, de TFfA, de rapport d’orientation ; Observations indirectes
EVALUATION DE LA Phase d’exécution : Réunion d’ouverture,
-B
Entretiens
FONCTION D’AUDIT INTERNE Existence de programme de vérification,
IB
Existence de feuilles de couverture,
LI
Déroulement d’une mission Existence de FRAP, Cohérence et validation ;
O
Phase de conclusion : Projet de rapport d’audit interne,
TH
Réunion de clôture, Rapport définitif, Réponses aux
recommandations et suivi du rapport.
EQ
Techniques et outils de Connaissance et application des techniques et outils de Observations
l’auditeur interne
U
vérification, de description et autres Entretiens
E
Comportement et qualités Satisfaction des attentes, Pertinence des constats Observations
humaines des auditeurs Objectivité des conclusions, Adhésion des audités Entretiens
Mise en œuvre des actions correctives
Source : nous-mêmes
3.2. Méthodologie
Afin de mener une démarche cohérente d’évaluation, nous avons procédé dans un premier
temps à une prise de connaissance générale de l’entreprise et de sa fonction d’audit interne.
Cette étape s’est opérée aux moyens de techniques appropriées de collectes de données.
L’acquisition de cette connaissance générale s’est faite à partir d’une compréhension de ses
missions, sa structuration, son historique, ses moyens et des particularités du secteur
d’activités de l’entreprise. Cette prise de connaissance a constitué un facteur déterminant pour
C
ES
Les techniques décrites ci-après ont été utilisées pour recueillir le maximum d’informations.
IB
Les documents suivants ont été consultés pour aiguiser nos jugements :
TH
Notre analyse documentaire s’est également faite sur la base des mémoires précédemment
faits au niveau de la société.
3.2.2.2. Observations
L’observation physique est un outil universel, car tout est observable. Elle consiste à observer
ce qui se passe sur le terrain. Elle peut être directe ou indirecte.
Pour apprécier la fonction d’audit interne, nous avons participé à une mission. Au cours de
cette mission, nous avons observé l’auditeur, et avons fait notre appréciation par rapport au
référentiel d’évaluation.
DIEYE Ndèye Malick MPACG CESAG 5ème Promotion Page 49
Evaluation externe de la fonction d’audit interne : Cas de la Société Africaine de Raffinage (SAR)
Ces observations visuelles des processus, des tâches et des comportements nous ont permis de
porter une appréciation sur l’indépendance et l’objectivité, la performance ainsi que la
compétence de l’auditeur. En somme, nous avons observé le principal acteur de la fonction
d’audit interne, afin d’apprécier la qualité de ses travaux.
Il existe deux types de narration, la narration par l’auditeur et la narration par l’audité. Nous
utiliserons la narration car elle semble être avantageuse et donne plus d’informations. Elle
consiste à décrire un cadre général et constitue le premier contact avec l’entreprise. Cette
technique a été couplée avec les entretiens que nous avons eus avec les agents de l’entreprise.
C
ES
Nous avons eu un entretien avec l’auditeur interne durant notre stage. Cela nous a permis
d’approfondir notre compréhension de l’entité et du fonctionnement l’audit interne et a servi
AG
surtout de séances d’explication sur les aspects pratiques des travaux de l’audit interne.
-B
l’audit interne ont été identifiées lors de la revue de littérature. Il s’agira de vérifier, à partir
TH
des données collectées, l’application effective des variables de notre modèle d’analyse qui
constituent notre référentiel pour l’appréciation de la fonction d’audit interne.
EQ
U
Nous avons ensuite formulé des recommandations qui contribueraient à atténuer les
conséquences potentielles ou réelles de ces insuffisances sur la qualité de l’organisation et des
travaux de la fonction d’audit interne.
A l’issu de cette première partie, il ressort que cinq (5) variables indépendantes ou facteurs
d’influence agissent sur l’objectivité, la performance et la compétence de la fonction d’audit
interne dans une entreprise. Ces variables nous serviront de référentiel pour l’évaluation de la
fonction d’audit interne de la Société Africaine de Raffinage (SAR).
Conclusion
L’audit interne que nous venons de passer en revue, devient de plus en plus une fonction
d’assistance au management avec en permanence les deux objectifs : assurer la direction de
l’application de ses directives et aider les responsables concernés à améliorer leur niveau de
contrôle et leur efficacité. Son rôle primordial est de détecter les points faibles de la chaîne
d’excellence, et par ricochet, promouvoir plus d’efficacité tout en préservant les sécurités.
Nous avons abordé dans cette première partie les éléments fondamentaux de l’audit interne à
travers ses aspects théoriques et pratiques. Le premier chapitre nous a éclairé sur son
C
organisation et son fonctionnement de par ses missions, compétences et objectifs, les moyens
ES
dont elle dispose ainsi que la gestion du service d’audit. En second chapitre, nous avons
exposé les critères d’évaluation de la fonction d’audit interne en mettant l’accent sur le
AG
conclusion. Nous avons également exposé dans ce chapitre les techniques et outils utilisés par
IB
l’auditeur, ainsi que le comportement et les qualités humaines requises pour exercer le métier.
LI
Cela nous a permis d’apprécier les paramètres nécessaires pour évaluer une fonction d’audit
O
interne. Le modèle d’analyse tire sa source de cette revue. Nous avons ainsi défini dans ce
TH
Ces éléments qui se présentent comme des postulats fondamentaux ou des repères, nous
U
permettront d’aborder la deuxième partie de notre étude qui consiste à évaluer la fonction
E
C
ES
AG
-B
IB
La revue de littérature nous a permis d’identifier les variables à diagnostiquer dans le cadre de
notre étude. Aussi, conformément à notre méthodologie d’évaluation, il convient de décrire de
façon détaillée l’organisation de l’entité auditée et de sa fonction d’audit interne. Cette
description nous permettra d’avoir une meilleure compréhension du phénomène étudié et de
vérifier l’application effective des variables de notre modèle d’analyse. Chaque critère
d’évaluation sera analysé afin d’évaluer leur impact sur la qualité de l’organisation et des
travaux de la fonction d’audit interne.
Ainsi, le cadre pratique de notre étude portera sur les trois chapitres suivants :
la présentation de la Société Africaine de Raffinage (SAR) ;
la pratique d’audit interne à la SAR ;
C
La Société Africaine de Raffinage (SAR) est une société anonyme au capital d’un milliard
sept cent millions de Francs CFA réparti en actions avec 20% pour Total qui est une société
-B
française, 46% appartenant à l’Etat sénégalais représenté par Prétosen et 24% pour les
saoudiens avec Saoudi Ben Laden Group.
IB
LI
Elle est créée en 1961 par le gouvernement sénégalais en collaboration avec la Société
O
Africaine de Pétrole (SAP) et les groupes pétroliers locaux. La SAR est implantée au Km 18,
TH
route de Rufisque plus précisément sur la baie de Mbao dans la zone industrielle. Elle couvre
EQ
L’entreprise a démarré ses activités en Octobre 1963 avant d’être inaugurée en Décembre
1964 par l’ancien président sénégalais Léopold Sédar Senghor. Certifiée ISO 9001 version
2000, la SAR est une société industrielle dont l’activité principale est le raffinage et
l’approvisionnement de produits pétroliers au marché local.
L’activité de la raffinerie est une activité continue et plusieurs agents se relaient nuit et jour
pour assurer la permanence du service. Il s’agit d’une usine à feu continu. Son activité lui
permet d’approvisionner le Sénégal, ainsi que la sous région en produits pétroliers de qualité à
savoir : Essences, fuel, gaz butane, supercarburant, pétrole lampant, etc. Elle détient de ce fait
le monopole de la politique énergétique du pays et participe également à son développement.
4.1.2.1. L’Effectif
C
La bonne marche d’une entreprise dépend avant tout de la qualité de son personnel. Le
ES
sur le territoire sénégalais et à l’étranger. L’effectif de l’année 2012 se présente comme suit :
-B
homme Femme Total homme femme Total homm femm Total homm femm Total
Age
O
<25 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
TH
25-29 0 0 0 0 1 1 9 0 9 9 1 10
30-34 0 3 3 1 1 2 21 0 21 22 4 26
EQ
35-39 4 2 6 10 1 11 25 0 25 39 3 42
U
40-44 5 1 6 16 4 20 15 0 15 36 5 41
E
45-49 7 1 8 12 3 15 8 0 8 27 4 31
50-54 3 0 3 30 1 31 5 0 5 38 1 39
55-59 5 2 7 32 5 37 5 1 6 42 8 50
60-64 1 0 1 0 0 0 1 0 1 2 0 2
Total 25 9 34 102 16 117 89 1 90 215 26 241
A ce niveau, il faut noter qu’il se pose un problème de gestion des carrières. En effet, les
difficultés financières de la SAR ont fait qu’il n’y a pratiquement pas eu de recrutement au
cours des dernières années alors que les départs prévisionnels concernent, pour une bonne
partie, des postes stratégiques liés au cœur même de la Société.
Femme
11%
Homme
89%
C
La SAR est la première industrie du Sénégal de par son chiffre d’affaires. Elle occupe par
-B
L’organisation interne de la SAR s’articule autour de ses directions qui sont caractérisées par
une activité intense et synchronisée en leur sein, chacune ayant une mission ou des objectifs
bien définis. Les différentes directions de l’organisation sont les suivantes : la Direction
Générale, la Direction Financière, la Direction Technique, la Direction Commerciale, la
Direction des Ressources Humaines et Affaires Juridiques et la Direction Conseil.
L’organigramme hiérarchique de la Société Africaine de Raffinage se présente ainsi :
C’est l’organe de décision par excellence de la SAR. Le Directeur général est responsable de
la bonne marche de la société devant le Conseil d’administration. Il est assisté par l’attaché de
direction. Elle a sous sa responsabilité directe les services d’Audit interne, de Contrôle de
Gestion et de Communication, ainsi que les départements Achats et Informatique.
Elle assure la gestion des ressources financières de la SAR, trouve les moyens de financement
des produits importés, élabore les états financiers et assure bien d’autres fonctions. Elle est
responsable du département Finances qui est composé des services Comptabilité et Trésorerie.
C
ES
d’élaborer la meilleure combinaison des facteurs de production mis à sa disposition. Elle est
composée des départements Sécurité et Contrôle, Exploitation et Maintenance.
IB
LI
Elle est de façon générale responsable de la gestion du personnel et des affaires sociales. Elle
a sous sa responsabilité les Services Ressources Humaines, Relations Extérieures et Affaires
Sociales, Médecine du Travail, et Administration du personnel et Paie.
Tout récemment existe le Directeur Conseiller auprès du Directeur Général qui est en charge,
entre autres missions, de la coordination du département Hygiène, Sûreté, Environnement et
Qualité, et a sous son autorité directe le service Laboratoire et la Cellule Procédés.
La fonction de contrôle est exercée à la SAR par le service d’audit interne. Nous y avons
séjourné dans le cadre de notre stage pour faire une évaluation de la qualité de ses travaux.
Nous présenterons dans ce chapitre les missions, compétences et objectifs de la fonction
d’audit interne, son ancrage institutionnel, son organisation hiérarchique, ses moyens, les
dispositifs d’amélioration et les mécanismes de suivi de ses activités, la réalisation et la
conduite des missions, ainsi que la démarche et les qualités humaines de l’auditeur.
Les principales missions de l’audit interne de la SAR ont été clairement définies dans une
AG
note de service du 20 janvier 1987, date de création de la fonction. L’examen de cette note
permet de les appréhender. Ainsi, les missions de la fonction peuvent se décliner comme suit :
-B
s’assurer que la politique de la SAR est conforme aux dispositions légales en vigueur ;
s’assurer que les actions menées par chacun sont bien conformes aux consignes de la
IB
Direction générale ;
LI
s’assurer qu’à tous les niveaux, des procédures d’auto-contrôle existent et fonctionnent
formuler des recommandations pour améliorer la fiabilité des systèmes d’informations.
U
E
la vérification du strict respect des limites fixées par l’organe délibérant en matière de
risques, de pouvoirs, de signature… ;
le contrôle de la conformité des opérations réalisées, de l’entreprise et des procédures
internes avec les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, les normes et
usages professionnels et déontologiques, les orientations et décisions des dirigeants ;
la surveillance de la qualité de l’information comptable et financière ;
la protection des actifs.
Pour atteindre ces objectifs, une ligne budgétaire est prévue chaque année dans le budget
général en fonction des orientations liées à l’exercice en question. Pour l’année 2012, le
budget de fonctionnement alloué au service d’audit interne pour réaliser le plan d’audit
C
Le service d’audit interne de la SAR est directement rattaché à la Direction générale de qui
IB
elle reçoit des instructions et à qui elle rend compte. Ce rattachement à la hiérarchie lui
confère une certaine autonomie et lui permet d’exercer ses responsabilités tout en lui assurant
LI
O
l’auditeur englobe tous les aspects de l’activité de la SAR, sans exception. Il est sous
l’autorité de la hiérarchie et entretient des relations fonctionnelles avec les autres Directeurs
EQ
Aussi, le choix des missions d’audit est effectué par l’auditeur interne en concertation avec la
Direction générale. Souvent, la hiérarchie tend à prioriser certaines missions au détriment de
celles proposées par l’auditeur. Cela peut fausser la planification déjà établie par l’auditeur.
Le service d’audit interne de la SAR ne fait l’objet d’aucune subdivision dans la mesure où le
responsable du service est en charge de toute la cellule. Il ne dispose pas de subordonnée, ni
d’équipe d’auditeurs à superviser. Il est l’unique agent exerçant la fonction.
Source : nous-mêmes
C
ES
A travers la fiche de description des postes de travail, nous avons noté l’existence d’une
AG
Le profil requis pour exercer la fonction a été également défini. Selon la fiche de poste, le
LI
niveau de qualification et d’études exigé pour ce poste est un Bac + 5 en Audit avec une
O
expérience professionnelle d’au moins quatre ans dans un cabinet d’expertise comptable.
TH
Le responsable de l’audit interne a été recruté à ce poste avec le niveau d’études préconisé. En
EQ
effet, il est titulaire d’un DESS en Audit et d’une maîtrise en sciences économiques / Option
U
Gestion avec une expérience en tant qu’auditeur externe/Chef de mission dans un cabinet
E
d’expertise comptable. Il détient des compétences dans les domaines suivants : Comptabilité /
Gestion, Audit, maîtrise des méthodologies d’audit, maîtrise de l’outil informatique et une
bonne compréhension des procédures internes et du fonctionnement de l’entreprise.
Après la présentation de la fonction d’audit interne de la SAR, nous exposerons les moyens
dont elle dispose pour accomplir sa mission de manière équilibrée.
Dans le souci de professionnaliser ses travaux, l’Audit interne de la SAR a mis en place un
certain nombre de moyens et d’outils qui feront l’objet de description dans cette section.
Le responsable de l’audit interne affirme clairement son respect des valeurs et principes du
code. Son engagement éthique et sa responsabilité reflète la qualité de ses travaux.
Par ailleurs, suite à une réorganisation du service, l’auditeur interne a soumis à la Direction
générale une proposition d’élaboration de la Charte d’audit.
C
ES
L’auditeur interne établit un programme annuel d’audit élaboré sous forme de tableau dans
-B
lequel est mentionné la nature de la mission et la période d’exécution. Ce programme doit par
ailleurs, faire l’objet d’une validation en début de période par le Directeur général.
IB
LI
La planification des contrôles à effectuer par le service d’audit interne se fait suivant une
O
périodicité mensuelle. Ainsi, le programme d’audit de l’année 2012 a été fixé comme suit :
TH
Le service d’audit interne de la SAR dispose d’un manuel de procédures décrivant son
organisation et ses procédures internes. Il a été conçu par un cabinet d’expertise comptable
avec l’aide des opérationnels. Ce manuel, est un outil qui permet à l’auditeur interne
d’harmoniser les pratiques de contrôle sur le terrain. Il indique pour chaque volet du
programme de travail les diligences à mettre en œuvre, et fixe les pouvoirs et latitudes.
Compte tenu de l’évolution des pratiques, le manuel doit souvent faire l’objet d’une mise à
jour. A cet égard, l’auditeur a soumis une proposition d’actualisation de procédures à la
Direction générale qui doit donner son approbation. Cette mise à jour peut aussi se faire sur la
demande d’un auditeur externe. Lorsque la requête est acceptée, la Direction générale, dans le
but d’améliorer le dispositif de contrôle interne et le pilotage de la performance, lance une
demande nationale de proposition de service pour l’actualisation des procédures.
Le service d’audit interne de la SAR ne s’est pas doté de cartographie des risques qui
constitue un outil de mesure de la détermination de la fréquence des missions. Toutefois, pour
C
orienter ses missions et être en mesure d’identifier les activités à haut risque, l’auditeur s’est
ES
Le stockage des produits pétroliers est assuré aux différentes étapes du cheminement du
-B
pétrole, depuis le chargement dans les tankers jusqu’aux lieux de consommation. A ce stade,
toutes sortes d’aléas peuvent survenir du fait de la vulnérabilité du processus.
IB
LI
C’est dans cette optique que l’auditeur interne oriente l’essentiel de ses contrôles vers les
O
nombre de risques qu’ils peuvent engendrer. Cependant, ces contrôles importants sur les
EQ
stocks ne signifient pas forcément que les autres zones de contrôles sont négligées.
U
E
Deux types de dossiers de travail ont été mis au point par l’auditeur interne correspondant aux
missions de contrôles récurrents et aux missions spécifiques. Ces dossiers contiennent les
programmes de travail renseignés et paraphés, les photocopies des pièces à conviction, les
annexes et éventuellement tous les documents sur lesquels l’auditeur a travaillé.
Néanmoins, cette procédure minutieuse est difficilement respectée par l’auditeur interne.
Etant l’unique agent de la fonction, il ne trouve pas toujours le temps d’entretenir un dossier
de travail pour chaque mission d’audit.
L’auditeur interne est uniquement évalué par le supérieur hiérarchique, la Direction générale
en l’occurrence. Cette évaluation est faite à partir des travaux qu’il a effectués. Pour répondre
aux attentes des clients et obtenir de meilleurs résultats, il a été défini dans le cadre de
l’évaluation du personnel un certain nombre de critères d’appréciation.
Dans le cadre de l’évaluation des compétences, des séances d’entretien sont organisées
suivant un planning préétabli. Chaque évaluation est sanctionnée par l’établissement d’une
AG
fiche individuelle d’évaluation qui est transmis au supérieur hiérarchique dans le délai prescrit
(voir annexe n°2). Par ailleurs, nous avons constaté que le service d’audit interne de la SAR
-B
Il existe un programme de formation périodique dans lequel les besoins de l’auditeur interne
O
en matière de formation sont pris en compte. L’entreprise a tout récemment offert à l’auditeur
TH
Notons que l’entreprise offre ces formations dans la limite de son budget. Néanmoins, nous
E
précisons que depuis sa nomination au poste en 2002, l’auditeur a bénéficié de cinq stages de
formation qui, la plupart du temps, sont de très courte durée.
Une fois que les moyens nécessaires ont été discernés, notre étude portera sur les dispositifs
de suivi des activités de la fonction d’audit interne.
Nous décrirons dans la présente section, le mécanisme de suivi des activités et l’impact de la
fonction d’audit interne.
L’auditeur interne ne rend compte de l’exécution de ses travaux à la hiérarchie que lorsque
c’est nécessaire. Il n’existe donc pas un planning fixe de rencontre ou de restitution.
C
ES
Cependant, il produit en fin d’année un rapport général d’activités. Ce rapport fait état des
principales insuffisances relevées au cours de l’année, du niveau de réalisation des travaux et
AG
Par ailleurs, il arrive par période que l’auditeur interne fasse des comptes-rendus de ses
LI
activités selon les exigences et les besoins de la Direction générale de la SAR. Il s’agit en fait
O
Par contre, les indicateurs de qualité et de coût de la fonction d’audit ne font pas l’objet de
EQ
Le suivi des recommandations est effectué à partir des rapports de suivi. La mise en œuvre
des recommandations constitue selon l’auditeur, un indicateur caractéristique de l’impact des
contrôles effectués. En effet, l’application des recommandations permet non seulement de
corriger les insuffisances relevées, mais aident aussi les responsables opérationnels à
améliorer les dispositifs de contrôle interne afin d’éviter la récurrence des problèmes.
Pour mesurer la satisfaction des unités auditées, une conversation est entretenue avec le
service audité à la fin de chaque de mission pour avoir leur opinion sur les travaux effectués.
Cet entretien permettra de développer des actions visant à les satisfaire.
Pour apprécier la qualité des missions effectuées par la fonction d’audit interne de la SAR,
nous allons à présent décrire le déroulement d’une mission d’audit de la Trésorerie qui a été
effectuée par l’auditeur interne. Pour rendre intelligible nos propos, nous présenterons les
différentes phases du déroulement d’une mission d’audit interne ci-après : la planification,
l’exécution et la conclusion de la mission. Nous présenterons également dans ce chapitre le
comportement adopté par le responsable de l’audit interne.
De manière générale, toute mission d’audit est activée par un ordre de mission délivré par la
O
Direction générale. Cependant, il faut souligner que l’auditeur interne n’a pas fait usage de ce
TH
Ce courrier mentionne, entre autres, la venue du responsable de l’audit interne ainsi que la
période de réalisation de la mission, qui est fixée du mois de Mars au mois d’Avril. Une fois
envoyé, le responsable de l’audit est dès lors autorisé à accéder à toutes les informations et
documents du service Trésorerie nécessaires au bon déroulement de sa mission.
Il faut dire que la prise de connaissance qui permet à l’auditeur interne de posséder la culture
et la technique du sujet à auditer n’a pas suffisamment été menée. L’auditeur considère que
cette prise de connaissance se fera au fur et à mesure qu’il établit son programme de travail.
De plus, il estime que sa connaissance de l’organisation est suffisante et juge être assez
informé sur les audités car il est en contact permanent avec le milieu depuis des années.
D’après lui, la connaissance du domaine audité est en quelque sorte déjà acquise.
Il reste à souligner qu’aucun plan d’approche n’a été élaboré jusque là.
effectué des tests sur les effets pour voir s’ils ont été payés à bonne date ou s’il existe des
ES
clients avec un risque d’impayés. C’est donc à partir de ce genre d’observations, que
l’auditeur est en mesure de percevoir les zones à risques.
AG
Dans cette optique, l’auditeur a jugé important de mettre l’accent sur les niveaux suivants :
-B
la gestion de la caisse ;
les traites reçues impayés ;
EQ
Cette étude préalable lui a permis de déterminer les travaux prioritaires à effectuer.
Pour mener à bien cette étape, l’auditeur s’est basé sur l’identification des risques effectuée en
amont pour évaluer l’étendue de la mission. Il a ainsi défini les objectifs à atteindre en
proposant un programme de travail pour réaliser sur le terrain les travaux d’audit. Ainsi, il a
ainsi fixé un objectif global et des objectifs spécifiques.
La mission d’audit de la Trésorerie a permis de fixer trois (03) objectifs globaux à savoir :
un objectif opérationnel ;
un objectif financier ;
un objectif de conformité.
Parallèlement à cela, il a établi un mémo et une liste des données et documents à fournir par
C
ES
le service Trésorerie. En examinant les documents, l’auditeur s’est assuré de la traçabilité des
informations à l’aide d’une fiche appelée « fiche de suivi des documents » qui constitue un
AG
élément de preuve. Après les avoir consultés, il a signé sur la fiche pour indiquer que tel ou tel
document a été exploité. Grâce à cette technique, le responsable de l’audit interne est en
-B
mesure d’orienter la suite de ses travaux. C’est également lors de la phase de préparation que
IB
Avant l’exécution des travaux sur le terrain, l’auditeur a rencontré les responsables du service
EQ
Trésorerie pour tenir une réunion d’ouverture et a ensuite élaboré son programme de travail.
U
E
A l’issu de cette rencontre, un procès verbal a été établi comme l’exige les procédures
internes. Ce procès verbal d’ouverture met particulièrement en exergue les principaux points
discutés, ainsi que le résumé du déroulement de l’entrevue.
des axes d’intervention de la mission. Rappelons qu’il n’est nullement nécessaire de procéder
ES
à une distribution des tâches car toute l’exécution de la mission incombe à l’auditeur interne.
Le programme rassemble donc les tâches à accomplir pour parvenir aux objectifs définis
AG
durant la phase de préparation. L’auditeur a assigné à chaque tâche des objectifs de contrôle.
-B
Le programme de travail standard établi par l’auditeur interne dans le cadre de la mission
IB
Décaissements.
E
Une fois validé, l’auditeur prend rendez-vous avec le service Trésorerie afin de débuter
l’intervention sur le terrain.
Excepté la durée de la mission qui est connue, l’auditeur interne n’a pas établi de budget
temps pour l’exécution des différents volets du programme de travail. Une fois sur les lieux, il
s’est entretenu avec le responsable du service pour s’informer de la situation de la Trésorerie,
des principaux problèmes et difficultés rencontrés, changements et évolutions intervenus
depuis la dernière mission d’audit et a entamé ses travaux de contrôle.
Le deuxième contrôle consiste pour l’auditeur à vérifier l’état des suspens anciens, l’objectif
AG
étant de s’assurer de leur apurement. Pour cela, il a procédé à des vérifications authentiques
dans le but d’attester la validité des signatures des souscripteurs. Il pourra ainsi garantir que
-B
Le troisième point de contrôle est relatif à la vérification de l’existence effective des soldes de
LI
afin de confirmer tous les soldes ou autres renseignements. Lorsque la banque lui fournit les
EQ
opérations réalisées par l’entreprise, il a opéré une comparaison de ces données avec celles
produites par la comptabilité.
U
E
Le quatrième contrôle effectué par l’auditeur interne est relatif aux comptes de virement de
fonds. La finalité de ce contrôle est de garantir, au terme de la comptabilisation des
opérations, l’acquittement des comptes de virement de fonds. L’auditeur a examiné ainsi les
journaux de la trésorerie (caisse et banque) pour s’assurer que ces comptes sont réellement
soldés.
L’évaluation des soldes des comptes en devises constitue le cinquième type de vérification.
Pour réaliser ce contrôle, l’auditeur interne a défini des comptes de charges et de produits
pour les différences de change. A l’issu de cette évaluation, l’auditeur a dégagé soit des gains
de change, soit des pertes de change.
En ce qui concerne les conditions de banques, l’auditeur interne s’est assuré du respect et de
l’application de la réglementation définie en matière bancaire. Pour mener à bien ce contrôle,
il a effectué une comparaison des conditions accordées par rapport à l’application sur les
relevés bancaires.
C
Pour le financement des importations, son premier objectif de contrôle est de vérifier que le
ES
Deuxièmement, il a procédé à des contrôles concernant les détails des opérations relatives aux
TH
le processus des importations. Ce point de contrôle est en conséquence très sensible car
l’autorisation de transfert est dépendante du versement de ces commissions. Le responsable
U
E
de l’audit interne a d’abord distingué les points de contrôle, ensuite vérifié que les opérations
ont été enregistrées de manière adéquate avec les bons montants et les libellés correspondants.
L’analyse des comptes débiteurs divers consiste pour le responsable de l’audit interne à
effectuer un suivi très rigoureux du grand livre avec les tiers. A cet effet, il a réalisé
systématiquement un rapprochement entre une facture et son règlement ou son encaissement.
A l’issu de ce contrôle, l’auditeur interne a pu détecter les anomalies dans la tenue des
comptes de tiers (erreurs de tiers, double enregistrement, erreurs sur les montants, etc.).
Pour ce qui a trait à l’analyse du cycle revenu / facturation, le premier contrôle effectué
concerne l’exhaustivité et l’exactitude des comptes clients. Pour cette vérification, le
Le second type de contrôle qui incombe à l’auditeur interne est de garantir que tous les
produits pétroliers expédiés sont correctement facturés au cours de la période appropriée. Pour
cela, il a vérifié si les conditions spécifiques de livraison convenues avec le client ont été
transmises à la comptabilité clients. L’auditeur a également contrôlé si les renseignements
fournis par les factures commerciales sont conformes à la valeur des marchandises.
Pour le troisième contrôle, le responsable de l’audit interne s’est assuré des retours de
produits pétroliers autorisés et avoirs correspondants dans le but de reconnaître leur correct
C
enregistrement. A cet effet, il a utilisé des avoirs et bordereaux de réception pré numérotés et
ES
a recherché les documents manquants. Il a par la suite procédé à une comparaison des avoirs
AG
aux bordereaux de réception et a effectué des recherches sur les documents non rapprochés
par des personnes extérieures à la comptabilité clients.
-B
comptables relatifs aux comptes clients. Pour ce faire, il a non seulement contrôlé
LI
encaissements est déposée à la banque sur une base quotidienne. Le but de ce travail est de
TH
garantir l’optimisation des ressources, le dépôt des chèques à bonne date et s’assurer qu’elles
EQ
sont disponibles et protégées contre les vols, les dégradations ou les pertes.
U
E
Le cinquième type de contrôle qu’a opéré le responsable du service d’audit interne, c’est de
voir s’il a été établi des prévisions de trésorerie fiables afin d’éviter des insuffisances ou
décalages de trésorerie. La diligence à mettre en œuvre par l’auditeur interne consiste à
identifier toutes les sources de trésorerie et les dates auxquelles les entrées de trésorerie
(règlements de créances, acomptes des clients, produits de la cession d’actifs, nouveaux prêts,
etc.) auront lieu.
Des actions et opérations de contrôle relatives aux systèmes d’information ont été effectuées
en sixième contrôle. L’auditeur s’est assuré que les systèmes identifient toutes les sources de
trésorerie et les dates auxquelles les entrées de trésorerie (règlement de créances, acomptes
clients, produits de la cessation d’actifs, nouveaux prêts ou emprunts, etc.) sont attendues.
Les systèmes d’information doivent identifier les besoins et les dates auxquelles les sorties de
trésorerie (règlement des dettes, remboursement d’emprunts, versement de la paie, etc.) auront
lieu. A cet effet, l’auditeur a identifié toutes les sources d’information interne et procède à des
tests de comparaison prévisions/réalisations. Il a comparé les informations utilisées dans le
cadre de la préparation des prévisions de trésorerie aux documents qui étayent ces dernières,
afin de s'assurer de la cohérence des informations.
Pour les décaissements, trois types de contrôle ont été effectués. Pour le premier contrôle,
l’auditeur interne s’est assuré du suivi du déroulement dans le temps des décaissements afin
d’éviter des insuffisances de trésorerie. Pour cela, il a tout d’abord vérifié l’exactitude et la
disponibilité des informations relatives aux dates de paiement. Les systèmes d'information
C
doivent identifier les dates auxquelles les sorties de trésorerie auront lieu. Ensuite il a identifié
ES
toutes les sources d’informations internes. Et enfin, il a comparé les informations utilisées
AG
dans le cadre de la préparation des prévisions de trésorerie aux documents qui étayent ces
dernières, afin de s'assurer de leur cohérence.
-B
Pour le second contrôle, il s’est assuré que les montants payés sont corrects. Pour accomplir
IB
cette tâche, l’auditeur a vérifié l’exactitude des justificatifs de paiements, suit la séquence des
LI
La dernière vérification qu’a effectuée l’auditeur est relative à la protection des disponibilités
EQ
figurants dans les comptes de banque. Il s’est également assuré que tous les chèques sont
endossés à la réception et que le dépôt de la totalité des encaissements à la banque s’est fait
sur une base quotidienne.
Les mentions de contrôle ont directement été portées sur les documents de la Trésorerie.
Notons que le Questionnaire de Contrôle Interne (QCI) a été utilisé dans le processus de la
mission réalisée pour apprécier le dispositif de contrôle interne.
Toutefois, nous avons constaté que l’auditeur n’a pas systématiquement respecté deadline du
programme de travail. En effet, étant le principal exécutant au sein de la fonction, il lui est
difficile d’accomplir toutes ces vérifications dans le respect du planning fixé. De plus, il
arrive souvent que, parallèlement à l’exécution de sa mission d’audit, la Direction générale lui
confie des missions spécifiques à accomplir pour une période définie (voir annexe n°3).
A la fin des travaux, l’auditeur interne planifie la rencontre de restitution avec les dirigeants.
C
ES
Cette phase débute par la rédaction du projet de rapport. Par ailleurs, toute mission réalisée
par le responsable de l’audit interne se termine par une réunion de clôture au terme de
-B
laquelle, il retourne à son bureau pour rédiger le rapport final. Une fois le rapport définitif
IB
validé, il est transmis à la structure auditée. Un suivi est ensuite accordé aux
LI
recommandations formulées.
O
TH
rédaction du projet de rapport. Il l’a rédigé sans toutefois considérer les restrictions faites par
E
les audités. En effet, le rapport provisoire ne fait pas apparaître la réponse des audités.
L’auditeur l’élabore en consultant les informations figurant sur la FRAP. Selon la mission, il
peut en élaborer jusqu'à trois versions avant d’aboutir à la version finale. Il convient de
souligner que toutes les recommandations y figurant n’ont pas encore été validées.
Au terme de la mission d’audit de la Trésorerie, une réunion de restitution des conclusions est
organisée au sein du service Trésorerie. Lors de cette rencontre, le responsable de l’audit
interne a fait une présentation orale, avec support Power Point, de ses résultats. Il a transmis
le projet de rapport aux audités en leur fixant un délai pour communiquer leurs observations
et a suggéré les mesures correctives prévues. Cette réunion regroupait les mêmes membres du
service Trésorerie ayant participé à la réunion d’ouverture. Tous les éléments découverts lors
de l’audit ont été présentés et validés par l’audité.
Avant de quitter le service, une copie des FRAP contenant les insuffisances et
dysfonctionnements a été signée conjointement par l’auditeur interne et le responsable du
service Trésorerie pour les inciter à entreprendre des mesures de correction en attendant la
réception du rapport définitif. Un bref compte rendu fut dressé à l’issu de cette rencontre
mettant en évidence les principaux sujets discutés, les points de désaccord et l’appréciation de
la rencontre par le responsable de l’audit interne.
C
Avant de partir, l’auditeur interne, aux termes des dispositions internes, a procédé à la
ES
les travaux ont porté sur toute la période couverte par la mission ;
O
Toutefois, il arrive que l’auditeur juge nécessaire d’effectuer des contrôles supplémentaires
E
car d’autres chemins d’audit ont été trouvés entre temps. Dans ce cas, il formule des réserves
sur les points en suspens qui mériteraient des investigations complémentaires.
A la suite de cette rencontre, l’auditeur interne retourna à son bureau pour faire la synthèse
des insuffisances constatées. Le rapport définitif sera conçu sur la base de ces synthèses.
Nous avons constaté que les audités ont la possibilité de répondre aux recommandations et de
faire part de leur réaction par écrit. En effet, dans la structure du rapport final, l’auditeur
interne réserve un espace où l’audité pourra directement donner son opinion sur les
recommandations. Mais souvent, il arrive que l’audité tarde à formuler ses observations sur
les recommandations de l’auditeur, retardant ainsi la mise à disposition du rapport.
standard et comporte les recommandations, les faiblesses relatées, le délai fixé par la
hiérarchie et une cage au bas de la page est réservée à l’audité pour des réponses potentielles.
AG
En rédigeant le rapport, le responsable l’audit interne n’a pas fait que formuler des critiques
-B
et pratiques méritant des encouragements (points forts). Cela nous montre toute la complexité
LI
du rôle de l’auditeur. Dans son activité quotidienne, il doit avoir une attitude impartiale et
O
dépourvue de préjugés et doit aussi éviter les conflits d’intérêts. Il est tenu d’être le plus
TH
objectif possible, car c’est sur la base du rapport qu’il fourni à la hiérarchie, que la Direction
générale donne son jugement. Il doit donc être pertinent dans ses appréciations afin de créer
EQ
des relations de confiance stables avec les audités. Le rapport est ensuite soumis à la Direction
U
Une fois validé, le rapport est devenu définitif. Il est transmis au service Trésorerie et
comprend : une page de garde, une table des matières, une introduction, un corps détaillé
indiquant par volet les constats, les conséquences, les recommandations, les insuffisances et
une conclusion.
A la réception du rapport définitif, le service Trésorerie dispose d’un certain délai pour
élaborer et communiquer à l’audit interne un plan d’actions de correction des insuffisances
relevées. Pour ce faire, le service d’audit interne a conçu un formulaire pour la confection des
plans d’actions. Ainsi, pour chaque recommandation formulée, il est indiqué les actions à
mener, la personne responsable de la mise en œuvre et la date limite de réalisation. Ce plan
met en exergue les faiblesses, les recommandations, l’action, le délai et l’acteur.
En fin d’année, un rapport de suivi est produit par l’auditeur pour garantir l’effectivité de
l’application des recommandations formulées lors de la mission. Il convient cependant de
noter, que les audités ne respectent pas forcément le délai d’exécution du plan d’actions. C’est
pourquoi, la structure d’audit interne à travers une mission de « retour sur audit » s’assure du
suivi du plan d’actions. Et à la prochaine mission sur le site, l’auditeur interne vérifie la mise
en œuvre réelle de ses recommandations.
C
Nous allons présenter dans cette section, les conclusions de nos observations sur les différents
paramètres qui concourent à la maîtrise de la dimension humaine du métier d’auditeur interne.
-B
de l’audit dans le service Trésorerie, l’auditeur interne a fait part à la Direction générale de
EQ
tous les constats qu’il a eu à faire durant ses travaux, et éventuellement ceux qui ne figurent
pas dans le rapport. Il inclut ainsi tous les résultats de la vérification dans son rapport d’audit.
U
De même, lors de la réunion de restitution, le service Trésorerie a fait part de certaines de ses
difficultés à l’auditeur interne. En effet, le responsable de la Trésorerie souhaiterait une
réorganisation des tâches au sein du service. L’auditeur interne, jugeant que cette demande
mérite d’être appliquée au plus vite, remonte cette requête à la Direction générale.
Pour la mission d’audit de la Trésorerie, l’auditeur interne a regagné son bureau pour
formuler les recommandations. Nous rappelons que cette tâche est effectuée au moment de la
Le but de l’auditeur interne ici est d’obtenir une concordance et un même point de vue avec
l’audité sur les consignes à présenter à la Direction générale. En effet, les audités ne seraient
pas motivés à mettre en œuvre des recommandations dans la mesure où ils n’auraient pas été
impliqués dans leur processus d’élaboration. Par conséquent, l’auditeur interne s’est assuré
que les audités ont émis leur opinion sur chaque recommandation faite. Ce comportement est
de nature à garantir la pertinence des recommandations et à favoriser l’adhésion des audités.
En effet, l’auditeur s’est montré très réceptif à l’égard des opinions formulées par les audités.
LI
Il est parti sur une philosophie d’écoute réciproque, d’échanges et de collaboration. Avec cette
O
validation, les désaccords éventuels sont réglés, et les erreurs d’appréciation et de diagnostic
TH
révélées. Et une fois ces erreurs de jugements dévoilées, l’auditeur a mené des investigations
complémentaires et a échangé avec le personnel afin de disposer de tous les éléments de
EQ
preuves nécessaires à une appréciation objective. Ces échanges ont favorisé la coopération
U
avec le service Trésorerie et ont permis à l’auditeur de s’améliorer. Ils ont assuré la bonne
E
L’auditeur a donné une opinion objective sur le système non pas pour accuser ou frustrer le
service Trésorerie, mais plutôt pour améliorer les faiblesses relatées. Une fois les faiblesses
décelées, il a formulé des recommandations appropriées qui reflètent la réalité du système. Au
cours de la réunion de restitution, nous avons remarqué que le responsable de l’audit interne
insistait beaucoup sur les conséquences et faiblesses relevées. Néanmoins, il n’en oublie pas
d’évoquer les points forts du service audité. Cette pratique permet de faciliter la mise en
œuvre de ses recommandations.
Dans le cadre de la mission d’audit de la Trésorerie, le responsable de l’audit interne n’a pas
manqué de relater les points positifs du service. Il a notamment évoqué la bonne mise en
œuvre du processus des rapprochements bancaires. En effet, il a apprécié le fait que ces
rapprochements soient effectués au mois le mois et validés au fur et à mesure par le chef du
département Finances / Comptabilité.
Toutefois, lorsque la Direction générale a été sceptique sur certains points, ils ont alors
ES
immédiatement été retirés du plan. Néanmoins, l’auditeur interne a mentionné tous les
AG
dysfonctionnements relevés lors des travaux dans le rapport, pour montrer que le problème a
été effectivement soulevé. Il a inclut ainsi tous les résultats de la vérification dans son rapport
-B
Les recommandations formulées ont été hiérarchisées par le responsable de l’audit interne. Il
EQ
les a classées par ordre de grandeur, des faiblesses majeures aux faiblesses mineures par
exemple. Ce travail a été effectué en vue d’aider les responsables du service Trésorerie à
U
E
L’auditeur interne établira en fin d’année un « Bilan d’audit » sous forme de tableau destiné à
la Direction générale. Figureront dans ce bilan le nombre de recommandations acceptées et
appliquées, les observations et autres éléments n’ayant pas été évoqués dans le rapport mais
discutés oralement avec la hiérarchie ainsi que les notes de contrôle interne sur la situation
(forces et faiblesses) du service Trésorerie. Il sera disponible courant Janvier.
Ce compte rendu final des missions a permis à la Direction générale d’apprécier l’efficacité
de la fonction d’audit interne.
Nous présenterons notre jugement sur le budget attribué à l’audit interne, les moyens dont
AG
La Société Africaine de Raffinage accorde à son service d’audit interne un budget annuel de
LI
fonctionnement de 2 000 000 FCFA. Ce qui est très insuffisant compte tenu de la dimension
O
sont très restreints. Notons également que le budget réservé aux salaires du personnel est
E
La fonction d’audit interne ne dispose pas de Charte d’audit. Toutefois, il a été adopté un code
de déontologie dont l’objectif est de réglementer le comportement de l’auditeur interne. A cet
effet, on constate que le service d’audit interne ne respecte pas la norme 1000 qui impose à
toute fonction d’audit interne de se doter d’une Charte.
La Charte constitue un document officiel qui précise la mission, les pouvoirs et les
responsabilités de cette activité. En l’absence de la Charte d’audit, la légitimité du service
d’audit interne pourrait être contestée dans la mesure où l’agent opérationnel est privé de cet
instrument de régulation des pouvoirs de la fonction. Ainsi, le service d’audit interne manque
C
Le service d’audit interne n’utilise pas la cartographie des risques pour déterminer la
-B
périodicité de ses travaux. En effet, le responsable de l’audit interne se concentre sur les
IB
processus qu’il juge risqués. De par son analyse théorique personnelle, il détermine les
LI
activités à hauts risques et en déduit ainsi les zones prioritaires à auditer. Aucun outil n’est
O
Notons que le service d’audit interne n’établit pas de programme pluriannuel des audits.
EQ
U
Sans cartographie des risques, il est difficile pour l’auditeur d’avoir une certaine assurance sur
E
les zones prioritaires à auditer. L’auditeur interne peut ignorer certaines zones ou les qualifier
de zones à faible risques, alors qu’elles constituent réellement des secteurs en péril.
L’absence de cet outil, qui est un outil de mesure des risques, limite les connaissances de
l’auditeur interne en ce qui concerne la fréquence des missions. Le nombre de missions fixé
ne relève par conséquent que de l’arbitraire. Cela entraine ainsi une mauvaise orientation des
travaux de l’auditeur. De plus, la méconnaissance de certains types de risques peut provoquer
des conséquences susceptibles de menacer la survie de l’organisation.
Rappelons aussi que l’auditeur assure difficilement la tenue régulière des dossiers de travail.
Sans une tenue régulière, il ne pourra pas confirmer les conclusions de son rapport par des
données correctement répertoriées.
apporter un élément de solution. En effet, cela facilitera la tenue et l’entretien régulier des
ES
Dans un souci de transparence, nous suggérons l’utilisation d’un Manuel d’audit interne qui
-B
rôle des auditeurs et donc de mieux se préparer à l’audit. Une fois disponible, il conviendrait
LI
d’intégrer dans le Manuel d’audit interne une réglementation relative à la documentation des
O
audits, aux informations à archiver et à la période durant laquelle les dossiers doivent être
TH
conservés ; les règles d’accès par des tiers aux papiers de travail devront aussi y être prévues.
EQ
Concernant le plan d’audit, nous invitons le service d’audit interne à fixer dans la
U
planification annuelle des thèmes précis d’audits dont les titres se retrouveront dans les
E
rapports finaux. Nous lui recommandons aussi de poursuivre l’établissement de la liste des
audits planifiés, effectués et reportés qui devra être actualisée au fur et à mesure. Enfin, le
service devrait mettre en place une planification pluriannuelle des audits afin de garantir une
rotation dans l’approche de certains audits à l’avenir.
Le responsable de l’audit interne est évalué par la Direction générale sur la base du taux de
couverture du plan d’audit, du respect du délai de production des rapports, et également sur la
base du nombre de recommandations émises et acceptées.
L’évaluation des compétences est effectuée à partir de séances d’entretien à l’issu desquelles
une fiche d’évaluation est remplie et communiquée à la hiérarchie. Par ailleurs, nous avons
noté que l’auditeur effectue périodiquement des voyages d’études offert par l’entreprise.
Toutefois, nous avons relevé l’absence d’évaluation externe conformément aux prescriptions
de la norme 1312 qui stipule que « des revues d’assurance qualité doivent être réalisées au
moins tous les cinq ans par un évaluateur externe ». On note aussi que la fonction d’audit
interne ne fait pas recours aux enquêtes d’opinion pour évaluer la satisfaction des audités.
absorbé par le travail quotidien, ne peut se rendre compte par lui-même des erreurs et
des non conformités éventuelles ;
-B
la non prise en compte des attentes clients qui fait percevoir que la fonction d’audit est
seulement au service du management ;
IB
l’audit interne ne pourrait pas recueillir les plaintes et récriminations non exprimées ;
LI
ce qui pourrait être à la base d’une crise de confiance entre l’auditeur et l’audité ;
O
Parmi les indicateurs de mesures indirectes, elle pourrait en retenir entre autres : l’origine des
demandes des missions, la célérité et la qualité des réponses des audités aux
recommandations, la qualité de l’accueil des audités et leur disponibilité à répondre aux
questions, voire leur collaboration aux travaux.
Une enquête d’opinion est une étude objective de ressentis subjectifs. Il ne s’agit pas
d’apprécier les compétences des auditeurs telles que reconnues par la profession mais plutôt
l’acceptabilité et son adaptation à l’entreprise. L’enquête de satisfaction est un outil de
pilotage qui permettrait au service d’audit interne de repérer les réticences des audités et de
trouver les moyens nécessaires pour améliorer les prestations de la fonction. En outre, elle
permettrait à l’auditeur de gérer l’aspect relationnel du métier.
Voici quelques-unes des bonnes pratiques pour ce qui est de l’amélioration continue :
AG
procédé de vérification ;
les techniques d’amélioration continue sont utilisées pour faire en sorte que le
IB
procédé de vérification ne soit pas figé, mais plutôt dynamique, et qu’il évolue
LI
aussi un moyen prescrit par l’Institute of Internal Auditors (IIA) pour promouvoir
E
l’amélioration continue.
Nous avons relevé l’absence de planning fixe de restitution des résultats du service d’audit à
la hiérarchie.
Par ailleurs, on note que les indicateurs de qualité et de coût de la fonction d’audit interne ne
font pas l’objet de suivi et de reporting périodique. On constate également que les attentes et
les besoins des clients internes ne sont pas évalués.
En ce qui concerne la mesure de la satisfaction des clients, l’auditeur s’entretient à chaque fin
de mission avec l’audité afin de connaître son appréciation sur les travaux effectués.
Sans indicateurs de qualité et de coût, ni de tableau de bord reflétant l’impact, sans processus
permanent d’évaluation des performances, le service maîtrisera difficilement ses activités.
En l’absence d’un système d’information et de pilotage, le service d’audit interne n’aura pas
le retour d’informations pour apprécier la qualité de ses travaux et le degré de satisfaction de
ses clients. En effet, il se pourrait qu’il existe un décalage entre ce que la fonction pense
fournir et ce que pensent les partenaires qui reçoivent les prestations. L’auditeur interne
pourrait être persuadé de fournir des services de qualité alors que les audités déploreraient son
C
conséquent, la fonction d’audit interne ne pourrait être en mesure d’identifier les écarts et de
AG
l’accord de la Direction générale. La hiérarchie ne lui impose aucune mission n’entrant pas
dans l’exercice de son métier. L’auditeur donne son avis sur tous les domaines et fait des
propositions en toute objectivité.
Dans son activité quotidienne, l’Audit interne de la SAR agit de façon impartiale et
dépourvue de préjugés. Cela lui permet de créer des relations de confiance stables avec les
audités, afin d’assurer un fonctionnement optimal de l’activité d’audit au sein de la SAR. Son
rattachement à la Direction générale lui donne des capacités étendues au sein de l’entreprise
permettant ainsi d’éviter tout conflit d’intérêts.
interne de la SAR dans l’exercice de son métier est relative à la lenteur de la Direction
ES
générale dans la prise de décision. Cela freine le cours de ses activités et se répercute sur son
AG
programme de travail.
-B
Compte tenu de notre étude sur ce critère, nous estimons que le niveau d’objectivité et
TH
6.2.2. Performance
U
E
Nous avons remarqué que pour débuter la mission d’audit de la Trésorerie, le responsable de
l’audit interne n’a pas eu recours au mandat de la Direction générale. Avant de commencer sa
mission, il a envoyé un courrier électronique au responsable du service audité pour le prévenir
du démarrage de sa mission. Ainsi, l’ordre de mission ne constitue pas l’élément déclencheur
de la mission. Le renouvellement des modalités de la mission aux audités n’est donc pas fait.
Lorsque nous avons interpellé l’auditeur interne à ce sujet, il a affirmé avoir déjà obtenu
l’autorisation de la hiérarchie en début d’année lors de la validation du programme annuel
d’audit, et qu’il n’est nullement nécessaire de réitérer la demande d’autorisation pour chaque
C
mission. Cependant, il n’y a aucune preuve nous permettant de vérifier la véracité de cette
ES
déclaration.
AG
Plusieurs risques peuvent survenir de ce mail. Tout d’abord, le responsable du service audité
-B
peut recevoir tardivement l’information et elle ne sera pas transmise aux agents du service.
Cela crée de ce fait une asymétrie d’informations au sein même du service. Il peut aussi ne
IB
pas recevoir le courrier. Et dans ce cas, les audités ne seront pas avisés à temps. L’auditeur se
LI
présentera ainsi au service sans que les concernés ne soient informés, ni préparés de sa venue.
O
TH
sur le terrain. Le suivi de la méthodologie est tout aussi important pour aboutir aux résultats
escomptés, l’atteinte de la performance en l’occurrence.
Recommandation n°6 : Nous conseillons au service d’audit interne de se munir d’un mandat
donné par l’instance qui lui est habilitée, la Direction générale en l’occurrence. Cette
autorisation permettra ainsi d’informer les principaux responsables concernés par la mission
de l’intervention imminente de l’auditeur. Elle permettra également de rappeler aux audités
l’objet et les conditions de la mission. Avant le démarrage de la mission, le mandat sera
diffusé et tous les responsables concernés sauront qu’un audit sera mené dans leur service.
Présenter une note émanant de la Direction générale rend la mission d’audit beaucoup plus
formelle et conforme à la méthodologie de conduite des missions. Le mandat de la hiérarchie
apportera ainsi une meilleure estime et considération de la mission de la part des audités.
Néanmoins, soulignons que le programme annuel d’audit constitue par lui-même un ordre de
mission collectif. Le service d’audit ne devrait donc pas attendre de recevoir d’ordre de
mission spécifique pour débuter une mission qui est prévue dans le programme d’audit. Dans
ce cas, nous proposons au responsable de l’audit interne de rédiger, de sa propre initiative, un
ordre de mission préétabli et de le soumettre à la signature de la Direction générale. Pour
chaque mission, il le remplira selon la nature de l’unité auditée.
C
Le responsable de l’audit interne a certes procédé à la consultation des documents, mais les
visites et entretiens pour s’informer des lieux n’ont pas effectués. Il considère que la prise de
-B
connaissance du domaine audité se fera tout au long des travaux. La planification est donc
limitée à la prise de connaissance de la documentation du service audité. L’étude préalable de
IB
l’environnement est par conséquent négligée. Une fois que le rendez-vous avec l’audité a été
LI
nommé plan d’approche afin de déterminer les priorités des travaux à effectuer.
A ce stade, nous avons constaté que l’auditeur interne n’a pas élaboré de plan d’approche lui
U
E
permettant d’aborder la phase d’analyse des risques. En effet, la prise de connaissance n’étant
pas bien menée, il ne dispose pas de toutes les informations nécessaires à son élaboration.
Dans le souci d’optimiser l’engagement des ressources dans le cadre des missions de contrôle,
il est souhaitable de faire des choix d’orientation pendant la phase de planification. Et ces
choix devraient se faire à partir d’un plan d’approche qui est une démarche organisée,
rigoureuse, exhaustive et documentée. Nous invitons l’auditeur à élaborer un plan d’approche
lui permettant de définir un référentiel de l’analyse des risques. L’auditeur doit donc se
C
pourvoir de ce plan pour s’assurer de la détention de tous les renseignements utiles pour bien
ES
appréhender la mission.
AG
Dans le cadre de l’audit de la Trésorerie, l’auditeur interne n’a pas fait usage du Tableau des
IB
Forces et faiblesses Apparentes (TFfA) pour distinguer les forces et faiblesses du service. Il a
LI
plutôt eu recours à une analyse financière des données pour déterminer les zones à risques.
O
On note ainsi que son processus de planification ne prévoit pas l’élaboration du TFfA.
TH
EQ
La non utilisation de cet outil pertinent et fiable permettant de procéder à l’identification des
risques peut engendrer des insuffisances dans l’analyse des risques. En effet, l’attention de
U
E
l’auditeur pourrait ne pas être attirée sur les points essentiels. En outre, il pourrait omettre les
aspects fondamentaux au moment de la réalisation de la mission et risquerait de se perdre
dans les détails inutiles.
Le TFfA aujourd’hui appelé « Tableau des risques » permet de cerner les objectifs d’audit
retenus, qu’il conviendra de vérifier ultérieurement sur le terrain. Nous conseillons donc au
responsable de l’audit interne d’utiliser le Tableau des forces et faiblesses (TFfA) lors de
l’étape d’identification des risques.
R2 f Moyen
R3 f Faible
AG
Durant cette étape, le responsable de l’audit interne n’a pas élaboré un rapport d’orientation
TH
pour définir les axes d’intervention. L’orientation des travaux a été directement mentionnée
dans le programme de travail.
EQ
La non élaboration d’un rapport d’orientation peut entrainer une confusion dans la définition
U
E
des objectifs de la mission. Par conséquent, l’auditeur interne ne serait pas en mesure
d’organiser, de planifier, de mieux estimer le temps et le coût de la mission.
Le bon déroulement de la phase de planification est primordial. Si cette phase observe des
manquements, l’auditeur ne peut donner de lui-même, de son métier et de son action une
image de rigueur, et donc de professionnalisme.
Nous orienterons notre appréciation sur le programme de travail, le travail sur le terrain et les
techniques et outils utilisés par le responsable de l’audit interne.
Nous avons remarqué que l’auditeur utilise un programme de travail standard. Interrogé à ce
sujet, il affirme que cela lui permet d’aller plus vite puisqu’il part d’un document préétabli.
Nous avons également constaté que le programme de travail ne précise pas les priorités des
points à réviser, ni le détail des ressources allouées.
C
Bien que comportant des avantages, l’utilisation d’un programme de travail standard induit
ES
prioritaires de contrôle. Il risque de les retarder pour s’attaquer aux « aspects secondaires ».
EQ
Recommandation n°10 : Tenant compte des risques inhérents à l’utilisation d’un programme
U
d’audit de la Trésorerie, ce qui laisserait à l’auditeur une plus grande initiative et stimulerait la
découverte. Pour les missions récurrentes, il se construirait en s’aidant des précédents.
Nous avons noté lors de cette mission que le suivi du temps par volet n’est pas effectif. Par
conséquent, le service d’audit ne pourrait être en mesure d’établir des normes de référence
pour l’estimation des budgets de leurs futures missions et d’élaborer des programmes
d’activités adaptés à leurs moyens.
Recommandation n°11 :
Afin de maîtriser le déroulement des missions dans le temps et dans l’espace, nous
recommandons l’élaboration d’un budget temps pour les différents volets retenus dans
le programme de travail. Ce budget devrait, en outre, faire l’objet d’un suivi rigoureux
C
travail de manière à mieux établir la relation entre le programme d’audit, les preuves
et le rapport d’audit.
-B
L’auditeur interne de la SAR choisit avec discernement l’outil le mieux approprié à l’objectif
O
de contrôle. Cela signifie qu’il ne les utilise pas de façon systématique. A cet égard, nos
TH
conclusions sur ce point n’auront qu’une valeur relative dans la mesure où nos observations
EQ
lors de la mission sont jugées insuffisantes pour permettre d’apprécier la maîtrise de tous les
outils et techniques répertoriés dans la revue de littérature.
U
E
L’observation devrait durer dans le temps afin que nous puissions saisir le phénomène dans sa
réalité et dans sa plénitude. Les observations et entretiens ne nous ont pas permis de nous
assurer de la maîtrise et de l’utilisation des outils et techniques ci-après : le flow chart, les
sondages statistiques et la narration.
En l’absence d’élaboration du flow chart, l’auditeur n’est pas en mesure d’identifier les
points de contrôle, les interfaces entre les services ainsi que les difficultés
administratives notamment les points de blocage.
L’auditeur interne ne peut effectuer des extrapolations sans les sondages statistiques.
Sans la narration, il est difficile à l’auditeur de créer un bon climat de travail avec les
audités et d’obtenir leur adhésion.
Recommandation n°12 : Nous invitons la fonction d’audit interne de la SAR à se munir des
outils et techniques nécessaires pour mener à bien cette mission dans le respect de la pratique
professionnelle.
délai de deux mois pour proposer les mesures envisagées. Le rapport final contient des
ES
relatives à la mission ; il est complété par les observations et les mesures prévues par les
audités. Ce qui rend le document assez satisfaisant et respectueux de la chronologie des
-B
L’auditeur interne produira en fin d’année un rapport de suivi qui permet de confirmer la mise
TH
en œuvre des recommandations par l’audité. Ainsi, durant la mission de « retour sur audit du
service Trésorerie», il s’assurera de l’application concrète du plan d’actions. Toutefois, le
EQ
service d’audit interne ne tient pas d’état d’avancement des actions de progrès.
U
En outre, la responsabilité de la mise en œuvre des actions de progrès n’est pas formellement
E
Une lenteur pourrait être observée d’une part dans la mise à disposition du rapport, et d’autre
part dans la mise en œuvre des recommandations dans la mesure où la responsabilité de leur
suivi n’a pas été clairement définie.
Afin de pouvoir livrer le rapport d’audit de qualité en temps utile dès la fin de la mission, il
est nécessaire de définir une marche à suivre en cas de retard significatif dans la réception des
observations du service Trésorerie.
Tous ces aspects pris en compte nous en déduisons que le critère de performance est à un
niveau très faible par rapport au référentiel d’évaluation.
-B
6.2.3. Compétence
IB
LI
Ce critère nécessite un certain nombre de qualités que doit avoir l’auditeur et les compétences
O
Nous avons remarqué que l’auditeur interne dispose de certaines qualités telles que l’écoute,
E
Néanmoins, nous estimons que le mécanisme de suivi des recommandations par l’auditeur
interne est inapproprié dans la mesure où il assure un suivi non quantitatif et on note
également une absence de logiciel de suivi.
Recommandation n°14 : Pour plus de lisibilité et d’efficacité dans le suivi des actions de
progrès, le service d’audit interne doit accorder des suivis quantitatifs aux recommandations
formulées ou encore, se doter d’un logiciel de suivi des recommandations issues de la mission
d’audit de la Trésorerie. Nous invitons donc le service d’audit interne à mettre en place un
processus de suivi efficace et approprié.
tâches essentielles aux tâches secondaires. Il cumule ainsi tous les travaux incombant à toute
une équipe d’auditeurs.
AG
veiller à la permanence des méthodes pour assurer l’uniformité des travaux de l’audit ;
LI
établir les grandes lignes du programme de travail et les exécuter dans les délais ;
suivre la mise en œuvre des recommandations ;
EQ
Au vu de ces tâches, il est évident que leur exécution nécessite l’implication de plusieurs
personnes. Lorsque nous lui avons demandé son opinion à ce sujet, le responsable de l’audit a
affirmé que des tests de recrutements internes et externes avaient été effectués auparavant. Un
recrutement en interne avait en effet était organisé, mais cela n’a pas abouti compte tenu de la
faiblesse des notes des agents. Concernant le recrutement externe, son ralentissement est
principalement dû aux difficultés de trésorerie, ainsi qu’aux perturbations liées aux mutations
de la Direction générale. En effet, l’auditeur a plusieurs fois soumis à la hiérarchie des
propositions de recrutement d’une équipe d’auditeurs qualifiés, mais cette dernière, du fait de
son instabilité, a décidé de suspendre tout recrutement jusqu’à nouvel ordre.
Le manque de personnel entraîne les deux conséquences majeures ci-après : une limitation de
la qualité des travaux du service et une lenteur dans l’exécution des tâches (retard dans le
bouclage des missions notamment).
En effet, le manque d’effectif provoque une certaine réticence chez les clients. Les travaux du
service d’audit interne sont ainsi remis en question. Au regard du nombre important d’actions
à exécuter, le responsable de l’audit interne à lui seul ne peut garantir leur accomplissement
correct et réel. Cette pression concernant l’exécution intégrale des tâches peut ainsi se
répercuter sur la qualité des travaux du service d’audit.
L’autre incidence est relative au manque de rapidité dans la réalisation des missions. En effet,
C
certaines tâches demandent beaucoup plus de temps dans leur réalisation que d’autres.
ES
L’auditeur interne aura ainsi du mal à accomplir tous les travaux dans le respect des délais. De
AG
ce fait, il peut être amené à en négliger d’autres qui sont tout aussi nécessaires. Ainsi, des
travaux importants ne seront pas présentés à temps ou resteront inachevés. La non exécution
-B
du service d’audit interne afin de modéliser et de structurer les attributions et les relations de
chaque agent. Les compétences seront ainsi attribuées selon qu’il s’agit du responsable de
U
E
l’audit interne, du superviseur, du chef de mission, ou encore des auditeurs seniors ou juniors.
Le responsable sera chargé de coordonner les différents travaux effectués par ses agents. La
supervision qui constitue en outre un élément essentiel, ne pourrait se réaliser sans une
clarification des rôles et responsabilités. Ceci permettra une meilleure organisation des
travaux de la fonction et assurera la célérité dans l’accomplissement des tâches.
Une fois l’organigramme défini, il faudrait augmenter la taille du service par le recrutement
d’une équipe d’auditeurs compétents et qualifiés. Cela assurera plus de qualité dans
l’exécution des travaux du service. Une répartition des tâches sera par la suite opérée et
formalisée afin de délimiter le travail incombant à chacun. Chaque auditeur aura ainsi une
tâche spécifique dont l’exécution se fera dans le respect d’un délai bien précis.
Des demandes doivent donc être formulées par le responsable de l’audit interne en ce qui
concerne le renforcement des effectifs affectés au service.
6.2.3.3. Formation
cours des trois dernières années est de 20 heures. L’autoformation est également proposée à
ES
l’auditeur. En effet, il participe deux à trois fois dans l’année à des séminaires de formation
AG
professionnelle.
-B
responsabilités (norme 1210). L’auditeur interne ne disposera pas d’une gamme large de
TH
compétences techniques nécessaires. Les aptitudes du service pourraient par conséquent être
remises en question.
EQ
U
Lorsqu’une équipe d’auteurs sera recrutée, nous proposons l’établissement d’une liste des
formations suivies par l’ensemble du personnel et l’actualisation de ce fichier au fur et à
mesure. Elle va contribuer à un meilleur suivi des formations professionnelles proposées.
En somme, nous pouvons dire que les qualités développées par l’auditeur interne sont très
adaptées aux exigences de la profession. Toutefois, la formation reste un aspect à développer
afin de maximiser et d’élargir les connaissances et les compétences de l’auditeur. Aussi,
l’inexistence d’effectif ralenti considérablement les activités de la fonction. C’est pour raison
que nous considérons que le critère de compétence est d’un niveau très faible.
L’évaluation de la fonction d’audit interne à la SAR se conforme aux Normes ISA qui
C
précisent que l’auditeur externe doit revoir les activités de l’audit interne. En comparaison
ES
avec les Normes professionnelles en matière d’audit interne, il en ressort que la situation
AG
des travaux.
IB
Enfin, notre évaluation de la fonction d’audit interne de la SAR a été très utile. Notre travail a
LI
C
ES
AG
CONCLUSION GENERALE
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
principal enseignement que nous en tirons est que le progrès se fait par la mesure. Ainsi, pour
s’améliorer et se faire reconnaître, l’auditeur interne doit surveiller en permanence l’impact de
-B
Cette évaluation a permis d’identifier les insuffisances du point de vue conformité aux normes
O
TH
et de faire une appréciation sur son fonctionnement et son acteur. Nous estimons que la
situation actuelle du service démontre certaines faiblesses dans la formalisation des
EQ
documents d’audit (contrôle de qualité des missions, absence des notes de révision) et dans le
U
Aujourd’hui, plus que jamais, l’importance d’une fonction d’audit interne est avérée. La
pression pour fournir de la valeur ajoutée s’est accrue. Au vu des changements observés au
cours de ces dernières années, la discussion sur les éléments clés de l’efficacité de la fonction
est loin d’être épuisé et de nouvelles réponses aux défis à relever ne manqueront pas d’être
données les années à venir.
C
ES
AG
-B
IB
ANNEXES
LI
O
TH
EQ
U
E
1- DESCRIPTION DE LA FONCTION
MISSIONS PRINCIPALES
- S’assurer que :
La politique de la société est bien conforme aux dispositions légales en vigueur ;
Les procédures comptables et administratives sont bien respectées ;
Les actifs de la société sont bien préservés ;
C
ES
des prix de vente appliqués, des états de nivellement (suivi des stocks SAR
U
3- DIMENSIONS DE L’EMPLOI
- RESPONSABILITES /POUVOIRS
L’auditeur interne n’et responsable de son action que devant la Direction Générale,
• Qu’il doit informer du résultat de ses contrôles dans des rapports d’activités
périodiques,
• Qu’il doit avertir sans retard des fraudes et malversations éventuelles constatées,
• A laquelle il doit faire part de ses recommandations et de ses conseils,
C
•
ES
Vis-à-vis des autres directions, l’auditeur interne ne doit pas jouer le rôle de censeur,
mais celui de conseiller. Cependant il conserve une indépendance totale vis-à-vis des
AG
autres directions.
• L’auditeur interne doit disposer de toutes les informations nécessaires à l’exercice de
-B
Sécurité Hygiène 4
ES
Qualité/Environnement 4
AG
Electricité/Mécanique/Chaudronnerie 4
Raffinage 4
Informatique 4
-B
Gérer un projet 4
TH
Gérer la clientèle 4
Négocier (Fournisseurs, Clients, Collaborateurs) 4
U
Dynamique 4
Discret 4
Respect de la réglementation (Discipline, 4
Consignes…)
Conscience professionnelle 4
Créativité/Innovation 4
Observation et avis du collaborateur sur l’entretien et son contenu
Degré de connaissance :
U
AUDITEUR INTERNE
Monsieur,
C
Tout en vous demandant de reprendre l’audit du dossier...... je vous prie de lancer les audits
ES
Salutations.
LI
O
Le Directeur Général
TH
EQ
U
E
C
ES
AG
-B
BIBLIOGRAPHIE
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
OUVRAGES
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AG
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30- RENARD Jacques (2006), Théorie et pratique de l’audit interne, 6ème édition, Les
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31- RENARD Jacques (2010), Théorie et pratique de l’audit interne, 7ème édition, Les
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Les Editions Dunod, Paris, 232 pages.
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SITES INTERNET
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