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REPUBLIQUE DU NIGER

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,


DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION

ECOLE DES TECHNIQUES ECONOMIQUES,


COMPTABLES ET DE LA COMMUNICATION (ETEC)

Année académique 2018-2019

Master en Logistique et Transport

Mémoire de stage de fin de cycle


THEME :

Contribution à l’amélioration du système


de gestion des stocks des intrants et
matériels agricoles : cas de la CAIMA
Tahoua

Présenté et Soutenu par : Dirigé par :

M. ALI ALBARKA Hassane Encadreur pédagogique  :


M. MOUSSA Zakari
Enseignant technologue à IUT de Tahoua

1
Dédicace

Nous dédions ce travail à notre famille

2
Remerciements

Nous tenons à exprimer en premier lieu l’expression de notre gratitude à notre encadreur
pédagogique M .MOUSSA Zakari ECOLE DES TECHNIQUES ECONOMIQUES,
COMPTABLES ET DE LA COMMUNICATION
. Nous le remercions pour ses conseils judicieux, la grande confiance qu’il nous a accordée.

Nos remerciements vont bien évidement à l’ensemble du personnel de la CAIMA Tahoua.

Nous adressons aussi nos vifs remerciements à tous les enseignants de École des Ttechniques
Eéconomiques, Ccomptables et de la Ccommunication (ETEC) pour la qualité de la
formation reçue.

Introduction générale

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Le Niger est un pays où l’agriculture et l’élevage constituent l’une des principales
activités de la population particulièrement celle vivant en milieu rural. Malgré son
importance, ce secteur est régulièrement confronté aux effets des aléas climatiques qui
anéantissent son essor.
Parmi les menaces qui pèsent lourdement sur ce secteur, on retient : les sècheresses, les feux
de brousse, les inondations, les tempêtes de vent, la faible adaptation des technologies et
l’insuffisance d’encadrement de proximité des producteurs. Elle souffre également de
nombreux problèmes comme la pauvreté du sol, l’insuffisance des intrants et matériels
agricoles et ainsi que leur coût élevé pour la majorité des paysans nigériens. La plus part des
terres agricoles exploitées sont épuisées ou en voie de dégradation avancées, faisant du
redressement de la fertilité des sols un des grands défis à relever.
En effet, l’infertilité des sols est apparue parmi les facteurs qui touchent la problématique
de l’accroissement de la production agricole. En plus le caractère aléatoire des pluies, dont
l’agriculture demeure largement tributaire et la pauvreté des sols notamment (en
Phosphore(P), en Azote(N) et en matière organique (MO) sont autant de facteurs limitant la
productivité agricole. Cependant, l’utilisation d’un peu plus d’engrais, surtout phosphaté, sur
les cultures pluviales aurait un effet bénéfique sur la production agricole du pays, tout en
respectant les bonnes pratiques d’utilisation de ces engrais. Malheureusement l’accès aux
intrants et matériels agricoles s’avèrent difficiles.
Face à ces différentes contraintes l’Etat du Niger a créé la centrale d’approvisionnement
en intrants et matériels agricoles (CAIMA) en vue de faciliter l’accès aux intrants et matériels
agricoles modernes à la disposition de la population rurale et à un prix abordable afin de
l’aider à améliorer ses cultures tout au long du processus agricole. Pour faciliter l’accès, la
CAIMA a mis des représentations dans toutes les régions du Niger pour aider les paysans en
intrants et matériels agricoles. Malgré tout cela, la CAIMA à quelques soucis par rapport à
son système gestion de stock et sa distribution.
Pour cela la gestion de stock et de la distribution sont des éléments incontournables dans une
entreprise commerciale raison par laquelle nous sommes motivés à choisir le thème portant :
<< Contribution à l’amélioration du système de gestion de stocks des intrants et
matériels agricoles : cas de la CAIMA Tahoua >>.
Afin de réussir notre travail de recherche, nous avons scindé notre document en deux parties
dont la première partie porte sur le cadre théorique et méthodologique et la deuxième partie
traite du cadre pratique de l’étude.

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Chapitre1: Cadre théorique
Le présent chapitre porte sur les écrits ayant trait au sujet traité. Il précise aussi le sens des
notions essentielles contenues dans le document.
I. Contexte et justification du choix du sujet
De nos jours le secteur agricole connait une évolution assez importante au Niger avec
l’apparition de plusieurs institutions comme : CAIMA (Centrale d’Approvisionnement en
Intrants et Matériels Agricoles), l’Initiative 3N (les nigériens nourrissent les nigériens), CRA
(Chambre Régionale d’Agriculture), DRA (Direction Régionale de l’Agriculture),etc...
Toutes ces structures organisées sont investies d’une mission avec comme but l’avenir d’un
secteur agricole radieux. La CAIMA, l’une des principales et importantes institutions du
ministère de l’agriculture, lieu de nos recherches sur le thème choisi a pour mission de
contribuer à la modélisation de l’agriculture, à la conservation et à l’amélioration de son
potentiel de production et la gestion des intrants et leur distribution. En effet, au Niger,
l’agriculture est soumise à de rude épreuve depuis les indépendances et même bien avant et
bien après. Ce qui empêche au pays d’atteindre son autosuffisance alimentaire et cela non pas
seulement par manque de pluie, mais aussi à l’infertilité des surfaces cultivables. L’apport en
intrants et matériels agricoles devient de ce fait une nécessité pour accroître la productivité
des sols et rentabiliser les activités agricoles. C’est dans ce contexte caractérisé par une forte
demande des intrants et matériels agricoles afin de soulager le monde paysan que nous avons
choisi de nous intéresser au thème : « Contribution à l’amélioration du système de gestion de
stocks des intrants et matériels agricoles :cas de la CAIMA Tahoua.
II. Revue de la littérature
1. Constitution et typologie de stocks
On distingue :
 Le stock moyen : niveau moyen du stock sur la période considérée.
 Le stock maximal : niveau au-dessus duquel le stock devient pléthorique.
Dans ce cas on peut alors parler de sur stockage.
 Le stock minimal ou de couverture : stock qui permet de faire face aux
besoins de la clientèle pendant la période de réapprovisionnement.
 Le stock de sécurité : stock qui permet à l'entreprise de se prémunir
contre les écarts ou les aléas de livraison.
 Le stock actif ou stock flottant : différence entre le stock physique et le stock de
sécurité.

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 Le stock critique ou stock d'alerte : niveau du stock qui déclenche la procédure du
commande. Il est composé du stock minimal et du stock de sécurité Selon Pierre
Zermati et Fabrice Mocellin (1996) la constitution d'un stock accompagnée d'une
bonne gestion est trop capitale du fait qu'elle permet de :
o Lutter contre la pénurie afin de faire face à une éventuelle rareté du produit sur le
marché ;
o Contourner les aléas de consommation en faisant face à une augmentation subite
des demandeurs due à une conquête brusque des clients ;
o Parer aux aléas de livraison dans ce sens que les délais de livraison peuvent ne pas
être respectés par les fournisseurs.
Ces auteurs poursuivent en précisant que chaque entreprise constitue des stocks pour assurer
la continuité soit de son cycle de production, soit pour lutter contre une éventuelle rupture.
D'où, toute gestion des stocks poursuit un certain nombre d'objectifs. La gestion des stocks a
pour but de maintenir à un seuil acceptable le niveau des services pour lequel le stock
considéré existe. En effet, l'un des objectifs de la gestion des stocks est précisément d'aller
vers une performance accrue par une meilleure maitrise des stocks. Cette gestion implique
quatre types d'opérations :
 Le magasinage avec entrées, stockage, sorties des articles ;
 La tenue d'un fichier consacré à la tenue des stocks ;
 L'imputation dans la comptabilité des entrées/sorties ;
 Le classement en catégories
Pierre Zermati et Fabrice Mocellin affirment dans le même ouvrage que la détention des
stocks au sein d'une entreprise présente aussi bien des avantages que des inconvénients. Ces
derniers se présentent sous forme des difficultés que le gestionnaire des stocks est censé
surmonter. La gestion des stocks revêt un certain nombre des difficultés dont les principales
sont :
 La difficulté pour une programmation rigoureuse à cause de fluctuation saisonnière,
des actions de la publicité et de la concurrence et de la variation possible de délai de
livraison ;
 Les contraintes relatives au produit tel que le volume, le poids, le coût du transport ;
 Les caractères techniques : un produit industriel spécialisé nécessite un service de
vente qualifié dont par fois seul le fabriquant est à mesure d'assurer ;

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 Les caractères périssables de certains produits exigent un acheminement rapide dans
les meilleures conditions de conservation.
Devant toutes ces difficultés, pour Pierre Zermati et Fabrice Mocellin, la question qui se pose
est celle de savoir s'il faut commander par petite quantité afin d'éviter l'immobilisation des
capitaux et de l'espace sans oublier qu'on augmente le risque de rupture de stocks.
2. Coûts liés au stock.
Nous essayerons de définir les différents coûts engendrés par la constitution du stock d'un
article donné.
 Le coût de passation d'une commande ou de lancement, ce coût comprend
l'ensemble : des coûts salariaux des agents d'approvisionnement, de ceux des services
comptables chargés des achats ; coûts de réception et de contrôle des articles ; coûts
d'imprimerie (bon de commande, etc.). Selon François BLONDEL (1998), ce coût
représente le plus souvent 1 à 2% du montant des commandes passées.
 Le coût d'achat : prix d'achat de l'article augmenté des frais de transports et de douane
et autres frais directement liés à l'achat.
 Le coût de possession du stock ou stockage : coût est masqué par quatre réalités
distinctes à savoir :
 Le coût de magasinage : coût comprend l'ensemble des coûts de fonctionnement des
magasins (salaire, loyer, chauffage) au prorata de la surface, entretien des locaux,
informatique, assurance etc. ;
 Le coût de rémunération des capitaux investis : capitaux investis pour l'acquisition et
la gestion du stock produiraient des intérêts s'ils étaient placés sur le marché financier.
Pour évaluer ce manque à gagner, il faut tenir compte de l'inflation courant et du taux
d'intérêt.
 Le coût de rupture ou de pénurie : ensemble des coûts liés à une rupture ou à une
pénurie.
 Le coût d'obsolescence : lié au vieillissement de certains articles qu'on ne peut plus
vendre ou consommer.
KABONGO KANDA (2005) affirme La gestion est une activité aussi vieille que l’homme, et
c’est un concept complexe vu qu’il existe autant de définitions qu’il y a autant d’auteurs.
Mais de toutes les définitions ressortent les éléments communs à savoir : la mise en œuvre
des ressources et l’attente des objectifs dans un cadre bien déterminé.). Pour lui, il s’agit

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d’une mise en œuvre des ressources de l’entreprise en vue d’atteindre les objectifs
préalablement fixes dans le cadre d’une politique déterminée
3. Distribution, différents canaux et circuits de distribution
Selon M.VANDERCAMMEN et NELLY JOSPIN-PERNET (2005), la distribution inclut la
vente de produits mais aussi de services (banques, assurances,...) mais n’inclut pas
automatiquement l’existence de magasins (vente de porte à porte, vente automatique, vente
en réseau, vente par internet,...). Elle ne nécessite pas forcément des intermédiaires : vente
directe du producteur au consommateur. La distribution est par voie de conséquence, un
ensemble des fonctions qui font passer le produit de son état de production à son état de
consommation, chacun deux se caractérisent par un état de lieu, un état de lot et un état de
temps. Rémi.
D’après J.DIOUX et M.DUPUIS (2016) Il existe 3 types de canaux de distribution :

 Le canal ultra-court ou direct : il est caractérisé par l'absence d'intermédiaires entre le


Producteur et le consommateur. La distribution se fait directement du producteur ou
de l'entreprise au consommateur/client final : J.DIOUX et M.DUPUIS (2009)
 Le canal court : il comporte un intermédiaire entre le producteur ou l'entreprise et le
client. Cet intermédiaire peut être un détaillant, par exemple, qui revendra ensuite au
client final. C'est un circuit qui n'a qu'un seul intermédiaire entre le producteur et le
consommateur : le distributeur. On peut la nommé une distribution semi-directe qui
pourra être traditionnelle, intégrée ou associée. J.DIOUX et M.DUPUIS (2016)
 Le canal long : il intègre plusieurs intermédiaires. Ces intermédiaires peuvent être un
grossiste, un semi grossiste, un détaillant. C'est un circuit d'au moins 4 niveaux
autonomes : les producteurs traitent avec des grossistes, qui travaillent chacun avec de
multiples détaillants. Ce circuit est particulièrement adapté à des marchés comportant
de nombreux petits points de vente indépendants. (Marc FILSER, 2012).

III. Définition des concepts


1. Stock

Pierre ZERMATI (1985) affirme que : "le stock est la provision de produit en attente de
consommation. Quant au SYSCOHADA, il donne la définition suivante : le stock est
l'ensemble des marchandises, matières premières et fournitures liés, des produits
intermédiaires, des produits finis ainsi que des produits services en cours qui sont la propriété

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de l'entreprise à la date de l'inventaire. Beaulieu (1985), le stock est une quantité augmentée
par les entrées et diminuée par les Sorties. Il spécifie également un ensemble d’article qui est
caractérisés par leur désignation, leurs caractéristiques physiques et leurs références, ou
encore ils sont des produits placés dans des entrepôts en attente d’une utilisation future.

1. Gestion
Selon MARINET et A.SILIEM (2003), la gestion peut être définie comme étant une science
permettant de déterminer la combinaison la plus satisfaisante en termes de rendement et de
productivité des moyens matériels et de la ressource humaine dans les organisations.
2. Gestion de stock
Selon Pierre Zermati et Fabrice Mocellin (1996), la gestion des stocks est une technique de
maintien d'un stock suffisant et nécessaire à la maitrise des problèmes pour être à même de
contrôler et réglementer les flux d'entrées et les flux de sortie.
3. Distribution
M.VANDERCAMMEN et NELLY JOSPIN-PERNET (2005) définissent la distribution
comme l’ensemble des activités réalisées par le fabricant avec ou sans le concours d’autres
institutions, à partir du moment où les produits sont finis jusqu’à ce qu’ils soient en
possession du client final et prêts à être consommés au lieu, au moment, sous les formes et
dans les quantités correspondant aux besoins des utilisateurs.
FRACHER et Antoine BLAZY (2012), la distribution est l’ensemble des activités
logistiques, financières, administratives et commerciales réalisées à partir du moment où les
produits finis et attendent d’être écoulés jusqu’à celui où ils sont en possession du
consommateur final.
4. Canal de distribution
N.BRUDEY et C.DUCROCQ (2000) affirment : un canal de distribution est l'itinéraire
parcouru par un produit ou un service pour aller du producteur au consommateur.
Selon D. DURAFOUR (2005) un canal de distribution est la voie d'acheminement de biens
ou de services vendus, de même nature, entre le producteur et le consommateur ou
l'utilisateur final, avec intervention éventuelle de commerçants et d'intermédiaires (ex
fabricant/grossiste/demi-grossiste/détaillant).
P. Van VRACEM & N. STAS (2000), le circuit de distribution est l'ensemble des
intervenants qui font passer un produit de son état de production à son état de consommation.

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D. DURAFOUR (2005), le circuit de distribution est l'ensemble des canaux de distribution
par lesquels un bien, une catégorie des biens ou un service vendu s'achemine entre le
producteur ou l'importateur et le consommateur ou l'utilisateur final.
5. Contribution/ Amélioration
Pour le dictionnaire CNRTL (2012), il s’agit de la part apportée à une œuvre commune,
recourir aux services, aux talents de quelqu’un, utiliser, tirer profit de quelque chose pour une
œuvre. Selon Clemenceau (1899), c’est une part apportée à une entreprise en vue d’améliorer
ces performances.
Selon Karen J. Fryer, Jiju Antony (2007), l’amélioration est un changement graduel et
perpétuel, axé sur l’accroissement de l’efficience et ou des résultats d’une organisation, afin
de lui permettre d’atteindre ses objectifs conformément à sa politique.
6. Etablissement commercial
Jacqueline Boutonnat (1969), c’est tout établissement de quelque type que ce soit (un
magasin, un camion), qui sert de siège d’activité permanent ou habituel de l’entreprise.
7. Intrants agricoles
Pour Michael Ruleta (2005), ce sont les différents produits apportés aux terres et aux cultures,
qui ne proviennent ni de l’exploitation, ni de sa proximité. Ils y sont rajoutés pour améliorer
le rendement des cultures.
Dans ce chapitre, nous avons défini les concepts clés autour desquels s’articule notre travail
de recherche. Nous avons aussi rapporté les écrits de certains auteurs sur le sujet traité.

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Chapitre 2 : Cadre méthodologie
La méthodologie dans le sens le plus large du terme concerne les procédures de formation des
concepts et hypothèses, d’observation et de mesures, de réalisation des expériences, de
construction de modèles, méthodes et de théories, de proposition des explications et de
formulation des prédictions (Kaplan, 1964). Les théories et les méthodes sont fondées sur des
hypothèses, des présupposés et des buts (Ngobo, 1997).
Selon Popper, les théories sont formulées de façon déductive, la connaissance antérieure ainsi
que les opinions du chercheur sur le monde permettent de forger des hypothèses. Chaque fois
que le chercheur agit, il dispose d’une théorie ou des hypothèses implicites qui lui permettent
de choisir des questions à traiter, les données à collecter et la façon de les traiter (Ngobo,
1997).
Dans le cadre de notre étude, nous mènerons une étude quantitative que nous jugeons mieux
adoptée à notre cadre d’étude car elle nous permettra de mieux cerner et d’approfondir notre
sujet en touchant beaucoup des données.
Dans ce chapitre, nous traiterons de la problématique, des hypothèses de recherche, des
objectifs et des méthodes de traitement et d’analyse des données.
I. Problématique
Au Niger, le secteur agricole est conforté à des difficultés variées, liées à la très faible
pluviométrie, la sécheresse, l’infertilité du sol et aussi l’insuffisance des intrants et matériels
agricoles. Pour pallier ces contraintes, l’Etat du Niger a créé la CAIMA en vue de faciliter
l’approvisionnement des intrants, leur gestion et leur distribution au profit des agriculteurs.
En dépit de ce qui précède, la CAIMA rencontre des difficultés par rapport à la gestion des
stocks et leurs distribution. Face à ces difficultés de gestion et des ruptures des certains
intrants et matériels agricoles qui a fait l’objet de notre étude, raisons pour laquelle nous nous
sommes posés la question principale suivante : Quelles sont les contraintes liées à la gestion
des stocks et à la distribution des intrants agricoles à la CAIMA Tahoua ?
La question secondaire de recherche est de savoir comment contribuer pour améliorer le
système de gestion de stocks et la distribution des intrants et matériels agricoles à la CAIMA?
II. Hypothèses
L’hypothèses est une idée directrice et une tentative de réponse ou d’explications des faits
formulés au début de la recherche. Selon PINTO.R (1971) l’hypothèse est une proposition
des réponses aux questions que l’on pose à propos de l’objet de la recherche formulée en des
termes tels que l’observateur et analyse puissent fournir une réponse justifiée de manière
provisoire. Pour ce faire, nous avons émis les hypothèses suivantes :
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 la CAIMA Tahoua doit utiliser des méthodes de gestion moderne pour améliorer son
système de gestion de stocks ;
 le système de distribution des intrants et matériels agricoles de la CAIMA Tahoua ne
permet pas de contribuer à la performance de celle- ci.
III. Objectifs
1. Objectif général
L’objectif général de cette étude est de contribuer à améliorer le système degestion des
stocks et de distribution de la CAIMA Tahoua.
2. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques de cette étude sont :
 de comprendre les insuffisances liées à la gestion des stocks et à la distribution des
intrants à la CAIMA Tahoua;
 de mieux appréhender le système de la gestion de stock et de la distribution de la
CAIMA Tahoua.
3. Taille de la population et de l’échantillon d’étude
Il s’agit des personnes visées par notre étude et celles auprès desquelles nous avons
administré notre questionnaire.
a. Population d’étude
La population cible est l’ensemble des personnes qui interviennent dans la gestion de stock et
de la distribution à la CAIMA des grossistes gestionnaires des points de vente. Il s’agit de 19
individus composé de 2 agents dont le gestionnaire de stock et la Directrice régional de la
CAIMA Tahoua, de 5 grossistes et 12 consommateurs. Notre population cible est composée
de : 19 individus.
b. Echantillonnage
L’échantillonnage est un procédé par lequel un groupe de personne ou un sous ensemble
d’une population est choisie en vue d’obtenir des informations à l’égard d’un phénomène.
Notre échantillon est constitué des agents de la CAIMA au nombre de 2 individus et 5
grossistes, gestionnaires des dépôts et 12 grands consommateurs. Ces individus ont été choisi
du fait de rôle qu’ils jouent de l’approvisionnement des intrants jusqu’à leur distribution en
passant par leur stockage. Ainsi notre échantillon est compose de la Directrice Régional de la
CAIMA, et du Gestionnaire de stocks, et les cinq (5) gestionnaires des points de vente
(grossiste) des départements de Gazaoua, Dan issa, Aguié, Girataoua et la commune de Tibiri
et douze (12) consommateurs choisis dans les zones de Tibiri (7) et Girataoua (5).

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IV. Outils et instruments de collecte des données
Les données de notre étude ont été collectées à travers les outils de collectes de données
suivantes : le questionnaire, l’entretien (l’interview), la recherche documentaire, la
consultation des moteurs de recherche et les observations directes.
1. Questionnaire
C’est une suite de questions standardisées destinées à normaliser et à faciliter le recueil de
témoignages. L’enquête par questionnaire est un outil méthodologique, composé d’une série
de questions s’enchainant de manière structurée pour permettre la collecte d’informations
dans le cadre d’une enquête, de façon directe ou par l’intermédiaire d’un enquêteur. Pour
permettre aux enquêtés de se sentir à l’aide et de trouver des réponses appropriées à nos
interrogations, nous avons administré un questionnaire comportant des questions tant
ouvertes que fermées. Pour faciliter toujours la compréhension, notre questionnaire a été
regroupé en trois rubriques différentes et administré à une partie de notre échantillon d’étude,
soit à dix-neuf (19).
2. Entretien
L’entretien nous a permis d’interviewé la Directrice Régional et le Gestionnaire de stocks qui
sont les acteurs directs dans la gestion des intrants et matériel à la CAIMA Tahoua.
3. Recherche documentaire
Cette recherche nous a permis de recueillir les données à partir de sources écrites : livres,
revues, articles, dossiers, rapports, mémoires et sur des sites internet. Cette recherche
documentaire nous a aidés à avoir une meilleure compréhension de la gestion des stocks.
4. Observations directes
Ce sont les enseignements tirés de la pratique du stage.
V. Méthodes de présentations des données
Les données collectées ont été saisies à l’aide du tableur Excel avant d’être traitées. Ce qui
nous a permis d’effectuer les analyses de fréquence et l’établissement des tableaux.
Dans ce chapitre, nous avons dégagé la problématique liée à la gestion des intrants agricoles
et précisé les hypothèses et les objectifs de la recherche. Ce qui nous a conduits à expliquer la
méthode de collecte des données.

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Deuxième partie

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Chapitre 3 : Présentation de la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels
Agricoles (CAIMA).
La Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles(CAIMA),
est un Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial, crée en 1978 et est
considéré jusqu’à fin 2010, comme une simple centrale d’approvisionnement (CA). Son siège
social se trouve à Niamey et dispose d’une direction régionale (DR) dans chaque région du
pays.
A travers ce chapitre, il est question d’une présentation de la CAIMA. Il s’agit de présenter :
son historique, ses missions et objectifs ainsi que sa structure organisationnelle et
fonctionnelle.
I. Historique de la CAIMA
La centrale d’approvisionnement (CA) a été créée par l’arrêté N° 21 /MDR du 23 juin 1978.
Elle a pour objet « la gestion de matériels agricoles, des produits phytosanitaires, d’engrais,
de semences et autres équipements».
Elle avait été placée au sein de l’union nigérienne de crédit et de coopérative(UNCC), avec
l’obligation d’établir un bilan de ses opérations et programmes annuels d’activités à faire
approuver par le ministre de tutelle.
La centrale d’approvisionnement avait connu par la suite des changements de son cadre
institutionnel :
 En 1987, elle fut transférée à l’union des coopératives (UNCC) créée pour faire partie
du mouvement pour la société de développement, structure politique naissante ; les
dispositions de ce transfert lui permettaient de conserver son statut, son autonomie de
fonctionnement et de son budget propre.
 En 2002, la Centrale d’Approvisionnement fut hissée au rang de « Service rattaché »
du ministère du développement agricole.
 Les services rattachés ont été inscrits dans l’ordonnance N°99-56 du 22 novembre
1999 déterminant l’organisation générale de l’administration civile de l’ETAT et
fixant ses missions et ils assurent en général des fonctions dans un secteur d’activité
particulier ; ils sont dotés en raison des exigences et de la technicité de leur mission
d’une organisation structurelle et d’un régime de fonctionnement qui leurs sont
propres.
 En 2010 la Centrale d’Approvisionnement connait une évolution de son cadre
institutionnel qui la transforme en établissement publique à caractère Industriel et

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Commercial (EPICC) de l’Ordonnance n° 2010-039 du 24 juin 2010 portant création
de la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles(CAIMA) du
Niger.
II. Missions et objectifs de la CAIMA
1. Missions de la CAIMA
La CAIMA est investie d’une mission de service public confié par l’ETAT. Elle a pour
missions de :
 Contribuer à assurer l’approvisionnement régulier du pays en intrants et matériels
agricoles tant en quantité qu’en qualité et à un prix compétitif (abordable) ;
 Contribuer à la modernisation de l’agriculture ;
 Contribuer à l’amélioration de la productivité et à l’augmentation des rendements
agricoles ;
 Impulser la promotion des intrants, produits phytosanitaires, matériels et équipements
agricoles, soit par l’amélioration de leur qualité, soit par leur transformation
industrielle;
 Participer aux activités de communication et de l’animation du cadre de concertation
sur les intrants agricoles en impliquant tous les acteurs concernés, gérer les dons
relatifs aux intrants et matériels octroyés par les partenaires au développement.
 Gestion des dons (intrants et matériels agricoles) mis à la disposition par les
partenaires au développement ;
 Vente de ces dons (intrants et matériels agricoles) pour alimenter les fonds des
financements des programmes de développement.
2. Objectifs de la CAIMA
En résumé la CAIMA a pour objectif de mettre à la disposition du monde rural, des intrants et
matériels nécessaires qui sont :
 Les matériels agricoles ;
 Les engrais ;
 Les produits phytosanitaires ;
III. Présentation de la direction CAIMA Tahoua
1. Organisation et fonctionnement de la direction régionale de la CAIMA Tahoua.
La centrale d’approvisionnement en intrants et matériels agricoles (CAIMA) Tahoua a été
bien hiérarchisé et est animée par neuf (7) agents qui sont : Une Directrice Régional, un

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Gestionnaire des stocks, un gardiens , Un chauffeur, un aide Chauffeur et un manœuvre est
compose de deux services dont: La direction et le service des stocks
a. Direction régionale
La DR est chargée de la mise en œuvre des directives de la direction générale Il s’agit de :
 Gérer des stocks de produits et matériels agricoles ;
 Collecter des informations sur les besoins régionaux en produits et matériels
agricoles;
 Transmettre en temps réel des données sur la situation et les mouvements des stocks,
les ventes, les acquisitions et la situation des fonds ;
 Assurer la tenue des documents administratifs, comptables, commerciaux et de stocks;
 Assurer la gestion de la caisse menu-dépenses ;
 Réceptionner les dossiers transmis par les différentes directions ;
 Assurer à la comptabilisation et la saisie des brouillards de caisse ;
 Assurer le traitement des informations comptables, commerciales, et de stocks par
leur centralisation, et leur transmission en temps réel au siège ;
 Vendre des produits et matériels agricoles conformément aux directives reçues de la
direction générale.
b. Service des stocks
Le SS a pour missions de :
 Assurer la réception des stocks pour le compte de la région ;
 Assurer l’approvisionnement des points de vente de la région ;
 Procéder au recensement des besoins des points de ventes ;
 Transmettre à la direction des stocks les besoins de la région ;
 Assurer la réception des intrants et matériels agricoles ;
 Assurer la mise en place des intrants et matériels agricoles ;
 Assurer le suivi des mouvements de stocks dans la région ;
 Transmettre en temps réel des données sur la situation et les mouvements des stocks.
2. Environnements commercial
 Produits de la CAIMA
Les intrants et matériels agricoles distribués par CAIMA sont :

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 DAP est un engrais binaire qui a deux composants Azote (N) et Phosphore (P). Sa
composition est 1846KG (18KG pour l’azote et 46KG pour le phosphore) dans un sac
de 50 KG. Le reste c’est du déchet.
 NPK est un engrais tertiaire qui a trois composants : 15 KG pour Azote, 15KG pour le
phosphore et 15KG pour le Potassium.
 UREE est un engrais simple qui a un seul composant et le reste c’est du déchet. Il est
composé de 46KG d’Azote.
 Les matériels sont composés de : motopompe, motoculteur, pulvérisateur, moulin.
 Client
Les clients de la CAIMA sont :
 les agriculteurs ;
 les organisations non gouvernementales ;
 grossiste ;
 les associations agricoles.
La CAIMA est donc l’une des principales et importantes institutions du ministre de
l’agriculture dont la mission est de contribuer à la modélisation de l’agriculture, à la
conservation et à l’amélioration de son potentiel de production.
Les partenaires sont des organisations non gouvernementales, des coopérations d’agriculture,
et fédérations. La CAIMA collabore avec des fournisseurs internationaux tels que la société
GEC qui est au Maroc...
A travers ce chapitre, nous avons présenté la CAIMA Tahoua en développant son
organisation et son fonctionnement ainsi que son environnement commercial.

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Chapitre 4 : présentation des données et analyse des résultats
Dans ce chapitre, nous présentons les données de notre étude, après collecte et traitement des
informations dans Excel, et faisons aussi leur interprétation et analyse.
I. Présentation des résultats
Les résultats ci-dessous sont obtenus grâce aux différentes questions poses à travers le guide
d’entretien aux personnels grossistes et aux consommateurs de la CAIMA, et sont présentés
dans des tableaux suivis de leurs commentaires.
1. Résultats de l’enquête auprès du personnel de la CAIMA
Question n°1 : Existe-t-il une procédure formelle de gestion des stocks à la CAIMA ?
Tableau 1 : Existence de procédure formelle de gestion des stocks à la CAIMA
Réponses Oui Non
Nombre d’individus 2 0
Total 2
Source : Enquête
Méthode de calcul : nombre d’individus divisé par le total d’individus fois 100.
100% des individus affirment la procédure obéit à certains principes contenus dans son
manuel de procédure et dont le respect devient obligatoire et l’institution dispose aussi des
fiches de stocks et des fiches d’inventaire.
Question N°2 : Les fiches de stocks sont-elles toujours à jour ?
Tableau 2 : Mise à jour des fiches de Stocks
Réponses Oui Non Souvent
Nombre d’individus 2 0 0
Total 2
Source : Enquête
100% des individus affirment que les fiches des stocks sont mises à jour deux fois par
semaine en fonction des mouvements des stocks et cela en conformité avec les exigences.
Question N°3 : Existe-t-il un inventaire ?
Tableau N°3 : Existence d’inventaire des intrants et matériels agricoles
Réponses Oui Non
Nombre d’individus 2 0
Total 2
Source : Enquête

20
100% des individus affirment que chaque fin d’année la Direction Générale dépêche une
mission pour inventorier l’ensemble des stocks ce qui permet de savoir exactement le volume
des sorties et entrées, et que c’est l’inventaire tournant qui est toujours fait à leur niveau pour
la comptabilisation des stocks par la Direction Régionale.
Question 4 : Quelle méthode de valorisation de stock vous utilisez ?
Tableau N°4 : Les méthodes de valorisation de stock
Réponses FIFO LIFO CUMP WILSON
Nombre 2 2 0 0
d’individus
Total 2
Source : Enquête
100% des individus ont répondus que les stocks sont bien valorisés, les méthodes utilisées
pour la valorisation des stocks sont la méthode FIFO et la méthode LIFO.
Question 5 : Existe-t-il des outils de manutention ?
Tableau 5 : Existence d’outils de manutention
Réponses Oui Non
Nombre d’individus 0 2
Total 2
Source : Enquête
100% des individus ont répondus non car selon eux c’est toujours les dockers qui font les
opérations de chargement et déchargement.
Question 6 : Utilisez-vous des palettes pour l’stockage des intrants agricoles ?
Réponses Oui Non Souvent
Nombre d’individus 0 2 0
Total 2
Tableau N°6 : utilisation des palettes dans l’stockage des intrants dans les magasins
Source : Enquête
100% des individus disent que la CAIMA ne dispose pas d’unités de stockage comme les
palettes ce qui contraint les agents au magasin à stocker les intrants à terre.
Question 7 : Les intrants sont-ils bien emballés ?
Tableau 7 : Emballage des intrants
Réponses Oui Non Souvent
Nombre d’individus 0 0 2

21
Total 2
Source : Enquête
100% des individus ont répondus que l’emballage est de fois pas correct d’après eux quelques
sacs qui fissurent sous la pression de transport et de la manutention.
Question 8 : Existe-t-il un logiciel de gestion de stock ?
Tableau N°8 : Existence d’un logiciel de gestion de stock
Réponses Oui Non
Nombre d’individus 0 2
Total 2
Source : Enquête
100% des individus disent que la CAIMA ne dispose pas d’un logiciel de gestion de stock et
que tous se fait sur la fiche de stock et un fichier Excel.
Question 9 : Existe-t-il un suivi de maintenance pour les matériels agricoles ?
Tableau N°9 : Existence d’un suivi de maintenance pour les matériels agricoles
Réponses Oui Non Souvent
Nombre d’individus 2 0 0
Total 2
Source : Enquête
100% des individus affirment oui car selon eux un suivi de maintenance est fait chaque 6
mois pour les motoculteurs.
Question 10 : La CAIMA Tahoua dispose de combien de lieu- de Stockage ?
Deux personnels de la CAIMA nous ont fait comprendre que La direction régionale de
CAIMA Tahoua dispose de trois (3) magasins dont un magasin central d’une capacité de
2000 tonnes, un deuxième ayant une capacité de 500 Tonnes et un troisième d’une capacité
de 100 Tonnes. Ces magasins sont bien aérés et appropriés au stockage.
2. Réponses des gestionnaires des points de vente et consommateur
a. Gestionnaires des points de vente (Grossistes)
Question n°11 : La Direction Régionale de CAIMA Tahoua fait elle des suivis après les
transferts des intrants dans les points de ventre ?
Tableau N°11 : Existence de suivi des stocks des intrants dans les points de vente

Réponses Toujours Souvent Jamais


Nombre d’individus 5 0 0

22
Total 5
Source : Enquête
100% des individus ont répondus oui selon eux la Direction régionale dépêche une mission à
la fin de chaque mois pour le suivi des stocks et le recouvrement.
Question n°12 : Existe-t-il un registre pour l'enregistrement des ventes en détaille ?
Tableau N°12 : Existence d’un registre pour l'enregistrement des ventes en détaille
Réponses Oui Non
Nombre d’individus 5 0
Total 5
Source : Enquête
100% des individus disent oui car toujours les ventes sont premièrement enregistrées dans le
registre qui servent ensuite pour la mise à jour de la fiche des stocks envoyée à la Direction
régionale.
Question n°13 : Quels produits est plus appréciez par les consommateurs ?
Tableau 13 : Produits les plus appréciés par les consommateurs
Réponses Engrais Matériels agricoles Pesticide
Nombre d’individus 3 1 1
Total 5
Source : Enquête
60% des individus affirment que les clients apprécient les engrais selon eux c’est ça qu’ils ont
plus besoin pour l’exploitation de leurs périmètres et ils utilisent le matériel agricole
traditionnel pour labourer les champs.
20% des individus affirment que les clients préfèrent le matériel agricole car plus efficace et
rapide pour travailler les champs.
20% d’individus questionnés attestent que les utilisateurs préfèrent les pesticides pour lutter
contre les ravageurs qui dérangent leur production.
Question N°14 : Quels est le type d’engrais le plus consommé par les consommateurs ?
Tableau 19 : Type d’engrais le plus acheté par les consommateurs

Réponses DAP UREE NPK


Nombre d’individus 3 0 2
Total 5

23
Source : Enquête
60% des individus affirment que les clients préfèrent le DAP et selon eux il est l’engrais le
plus performant et il contient presque tous les produits chimiques que continuent les autres
types et est adapté pour tous les genres de plantes.
40% des individus disent que c’est le NPK qui est consommé car très efficace et aide les
plantes à pousser vite.
b. Consommateurs
Question n°15: Depuis quand êtes-vous consommateur de CAIMA ?
Tableau 15 : Durée d’attachement consommateur à la CAIMA
Réponses 1 à 5 (ans) 5 à 10 (ans) 10 à 15 (ans) 15 à 20 (ans)
Nombre 2 4 6 0
d’individus
Total 12
Source : Enquête
16,66% des individus sont consommateurs entre 1 à 5 ans à la CAIMA.
33,33% des individus sont consommateurs de la CAIMA pendant 5 à 10 ans.
50% des individus sont consommateurs de la CAIMA pendant à peu près 15 ans.
Question n°16 : Comment avez-vous connu CAIMA ?
Tableau 16 : Canal de la découverte de la CAIMA
Réponses Bouche à oreille Radio et Internet Presse
Télévision
Nombre 6 3 0 3
d’individus
Total 12
Source : Enquête
50% des individus affirment qu’ils ont connu la CAIMA par le bouche à oreille à travers des
parents, amis, et connaissances.
25% des individus nous affirmaient eux qu’ils ont connu CAIMA par la télévision et radio
dans les informations.
25% des individus pensaient qu’ils ont connu CAIMA par la presse à travers le journal.
Question N°17: Apprécierez-vous les produits de la CAIMA
Tableau 17 : Appréciation des produits de la CAIMA
Réponses Oui Non

24
Nombre d’individus 10 2
Total 12
Source : Enquête
88,33% des individus ont affirmés qu’ils apprécient les produits de la CAIMA car ce sont des
produits de très bonne qualité et très efficaces.
16,66% d’individus n’apprécient pas du tout les produits de la CAIMA car pour eux ce ne
sont pas de bonne qualité, et l’accessibilité est difficile et coûtent trop cher.
Question n°18 : Comment trouvez-vous le prix des produits et matériels agricoles de
CAIMA?
Tableau 18 : Appréciation des prix des produits et matériels agricoles de CAIMA
Réponses Oui Non
Nombre d’individus 10 2
Total 12
Source : Enquête
83,33% des individus affirment que le prix est acceptable car ce moins cher que sur le
marché.
16,66% des individus considèrent non car selon eux le prix des intrants et surtout celui des
matériels agricoles et colossale et n’est pas à la portée des petits agriculteurs.
Question n°19 : êtes-vous satisfait de la qualité et de la disponibilité des produits de
CAIMA?
Tableau 19 : Satisfaction sur la qualité et la disponibilité des produits de CAIMA
Réponses Très satisfait Satisfait Peu satisfait Pas satisfait
Nombre 6 4 1 1
d’Individus
Total 12
Source : Enquête
50% des individus ont affirmés qu’ils sont totalement satisfaits des produits qui sont de bonne
qualité et disponible au moment opportun.
33,33% des individus considèrent que les produits sont de bonnes qualités et disponible
chaque fois qu’ils viennent s’en procurer, ce qui les rend aussi satisfaits.
8,33% d’individus disent que non car pour eux les produits sont moins bon et ce pas à tout
moment qu’ils sont disponibles.
8,33 d’individus ont répondu non selon eux les produits sont très chers.

25
II. Analyse et interprétation des résultats
Les résultats de notre étude nous renseignent avec estimation, comment sont géré les intrants
et matériels, leur suivis et aussi sur la perception de la performance des produits de la
CAIMA par les consommateurs.
Ainsi nous avons mis en évaluation la variable la plus importante de notre étude qui est
l’amélioration de la gestion des stocks et de la distribution.
A travers cette enquête voici les résultats auxquels nous sommes parvenus :

Syntheses sur la performence de la gestion du


Stock de la caima tahoua

Non
33%

Oui
67%

Cette figure montre que les stocks sont gérés par la procédure formelle à travers les
différentes méthodes et fiches des stocks, le registre des ventes...

On constate à partir du graphe que les produits de la CAIMA sont gérés de façon efficace à
67%.

Après collecte et traitement des réponses, il ressort des consommateurs enquêtés :

 50% sont fidèles à la CAIMA depuis à peu près 15 ans ;


 50% ont connu CAIMA de bouche à oreille ;

26
 88,33% des consommateurs apprécient les produits de la CAIMA ;
 83,33% apprécient les prix des produits de la CAIMA ;
 83,33% sont d’accord pour la qualité et la disponibilité des produits ;
 16,66% ne sont pas du tout d’accord.
III. Vérification des hypothèses
Au début de cette étude, nous nous sommes proposés de tester les hypothèses suivantes :
la CAIMA Tahoua n’utilise pas des méthodes de gestion moderne pour améliorer son
système de gestion de stocks ;
le système de distribution des intrants et matériels agricoles de la CAIMA Tahoua ne permet
pas de contribuer à la performance de celle-ci. Au regard de ces résultats, nous pouvons dire
que les stocks sont bien gérés à travers les différentes méthodes modernes de la gestion des
stocks, ce qui infirme notre première hypothèse et nous amène à dire qu’elle n’est pas
vérifiée. Nous constatons que la plupart des consommateurs que nous avons enquêtés sont
satisfait par la disponibilité et la performance des produits de la CAIMA. Ce qui nous amène
aussi à dire que notre deuxième hypothèse n’est pas aussi vérifiée. Cette étude a pu ressortir
un certain nombre de constats liés au dysfonctionnement de la société : manque de magasin
permettant de conditionner les matériels agricoles car les matériels exposés en plein soleil ;
manque de machine détectrice de faux billets car en période de saison pluvieuse un grand
nombre des consommateurs achètent de l’engrais et vue l’allure de l’établissement du reçu ;
manque d’outil de manutention, absence d’un logiciel de gestion de stock.
IV. Recommandations
Pour remédier à ces dysfonctionnements, nous recommandons à la CAIMA de Tahoua :
 L’utilisation des palettes dans le magasin ;
 Créer les conditions pour que les consommateurs se sentent à l’aise avant d’être servis
(hangars, bancs, ...).
 Disposer des machines pour détecter les faux billets offerts par les consommateurs.
 Se doter des outils de manutention modernes afin de réduire les coûts de manutention.
A travers ce chapitre, nous avons présenté les résultats de nos recherches, à travers lesquelles
nous avons interprété et analysé les données afin de vérifier les hypothèses de recherche de
faire des suggestions.

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Conclusion générale

La mission de la gestion des stocks est de minimiser le coût de stockage à partir du système
d’information sur les flux des produits. La gestion des stocks est matérielle, mais aussi
comptable et économique. Il ne suffit pas de gérer les stocks, il faut aussi gérer les flux.

C’est dans ce sens nous avons porté notre étude sur comment contribuer pour améliorer le
système de gestion de stocks et de distribution des intrants et matériels agricoles à la CAIMA.
La revue de la littérature nous a permis de retenir les typologies des stocks et les différents
canaux et circuits de distribution.

A part cette étude théorique, nous avons aussi mené une étude auprès de quelques agents de
la CAIMA, des gestionnaires et consommateurs dont le but était de connaitre d’une part la
gestion des intrants et matériels agricoles et d’autre de comprendre l’appréciation de cette
société auprès du public touché par le questionnaire.

Ce qui nous a poussé à nous basé sur un échantillon représentatif choisi sur un critère bien
précis qui est celui de sa connaissance sur le thème traité et aussi de rapporté fidèlement les
points de vue des personnes enquêtées. Tout ce travail s’est effectué sur la base de recherche
documentaire, entretien, questionnaire et consultation de sites.

Les résultats auxquelles nous sommes parvenus n’ayant pas permis de vérifier nos
hypothèses, cela devrait susciter d’autres chercheurs à conduire des réflexions sur des pistes
différentes afin d’éclairer davantage sur le problème soulevé.

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Bibliographie

Jalel BERREBEH (méthodologie d’un mémoire de recherche) octobre 2013, P 13-14-16 ;

M. Blackburn. (Comment rédiger un rapport de recherche 5 édition) 1978 P 72-73 ;

PIERRE Zermati et Fabrice Mocellin (Pratique de la gestion des stocks 7e édition) juillet
2007 P.50-52,59-60-61 ;

M.VANDERCAMMEN et NELLY JOSPIN-PERNET (La distribution 3e édition) 2005,


P101102 ;

Manuel de procédure de la CAIMA. P.87-88-89 ;

J. DIOUX et M. DUPUIS LA DISTRIBUTION : stratégie des réseaux et management des


enseignes (2016) P .20-23-24 ;

SYSCOHADA « système comptable ouest africain » 1998 P.15 ;

Beaulieu (audit et gestion des stocks pilotage automatique et classique) 1985, P.50-51 ;

MARINET et A. SILIEM (Lexique de gestion 7e édition) janvier 2005 P.36-37 ;

FRACHER et Antoine BLAZY (choix de la politique de distribution),2012 P.17-18 ;

Clemenceau (sciences et technologies du managent et de la gestion )1899, P121-123 ;

Karen J. Fryer, JIJU Antony (Performance management in the public sector) ; Janvier 2009
P.76-78 ;

Henri BOULAN,(2015) Les clés d’une étude ou d’opinion réussie, www.dunod.com consulté
le 2 Février 2020;

POUYE Tidiane Mohamed ;2010 « contribution de la gestion des stocks de médicaments cas
de dépôt de la pharmacie IB de l’hôpital HOGGY.P 3-4-6-7- 9-11 ;

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