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Au point de vue technique, les fonctions fondamentales assurées par les réservoirs sont au
nombre de quatre :
Enfin, la dernière fonction économique, est d’apporter, lorsque le réservoir de distribution est
alimenté par pompage, une économie sur divers aspects énergétiques :
Les réservoirs peuvent être classés de différentes façons selon le critère retenu :
La section rectangulaire est surtout adoptée pour les réservoirs de grande capacité (supérieur
à 10 000 m3) ; plusieurs étages sont possibles, les niveaux supérieurs étant alimentés par pompage
et affectés, par exemple, à l’alimentation en période de pointe.
Un réservoir rectangulaire est plus coûteux de 10% en moyenne (en béton, en acier et en
étanchéité) qu’un réservoir circulaire. Cependant, des considérations de construction, de mise
en place des coffrages et parfois d’encombrement amènent les projeteurs à préconiser des
réservoirs rectangulaires ou carrés.
A chaque fois cela sera possible, il sera préférable d’avoir recours au réservoir enterré, semi-
enterré ou, au plus, en élévation au-dessus de sol avec radier légèrement enterré.
Ces types de réservoirs, les deux premiers principalement, présenteront par rapport au réservoir
sur tour, les avantages suivants :
Ces types de réservoirs s’imposeront, d’ailleurs, dès que la capacité deviendra importante.
7 caractéristiques principales :
I.3.2. Emplacement :
Le volume des réservoirs sur un réseau de distribution est déterminé à partir des fonctions
suivantes :
De la courbe des consommations cumulées telle qu’elle peut être estimée à partir de mesures
sur les conditions actuelles et de prévisions sur son évolution, ou par toutes autres considérations.
De la courbe des productions cumulées telles qu’elle résulte des conditions de production (débit
constant ou variable suivant la nature de la ressource et ses conditions d’exploitation).
C’est le volume nécessaire à assurer en cas d’insuffisance de l’alimentation (Ex : incident sur
les équipements, durée d’une pollution accidentelle, durée de réparation d’une canalisation
maîtresse d’alimentation).
La réserve d’incendie dans un réservoir est destinée à alimenter le réseau de distribution d’un
débit de 17 l/s durant 2 heures, soit une réserve de 120 m3.
En pratique, la capacité d’un réservoir destiné à alimenter une petite ou moyenne agglomération
est égale à la moitié de la distribution moyenne journalière augmentée de la réserve d’incendie :
,)
!"#"$%&é )* = + /-0 )*
-
Qm : Distribution moyenne journalière en m3
La dépense de construction des réservoirs, varie avec l’épaisseur de la tranche d’eau ; cette
épaisseur, est en général, de 3 m à 6 m, 8 m dans des circonstances exceptionnelles.
Les dimensions sont définies essentiellement pour des considérations d’exploitation qui
déterminent la hauteur d’eau emmagasinée. Pour les petits réservoirs, la hauteur varie de 2 à 3m,
pour les grands, elle peut atteindre jusqu’à 10m. En effet, un compromis doit être cherché entre la
surface en plan et la hauteur d’eau. Les efforts sur les parois et sur le fond sont proportionnels
à la hauteur d’eau, ce qui fait préconiser des hauteurs plus petites. D’un autre côté, les
dimensions en plan sont limitées par les conditions géotechniques et foncières.
En vue de leur nettoyage et de leur entretien, les grands réservoirs peuvent être divisés en
deux ou plusieurs compartiments, en principe de capacités égales.
Ces compartiments doivent communiquer entre eux et être reliés, directement, à la conduite
d’adduction et à la conduite maîtresse de distribution. La communication peut se faire par vanne,
ou par liaison des conduites d’arrivée et de départ de l’eau.
Il faut noter aussi que le réservoir peut avoir une structure complexe, où les cuves sont
superposées.
I.3.7. Charge :
§ Résistance : Le réservoir doit, dans toutes ses parties, équilibrer les efforts auxquels
il est soumis.
§ Etanchéité : Il doit constituer pour le liquide qu’il contient un volume clos sans
fuite. Il doit donc être étanche.
§ Durabilité : Le réservoir doit durer dans le temps, c'est-à-dire que le matériau dont
il est constitué, doit conserver ses propriétés initiales après un contact prolongé avec
le liquide qu’il est destiné à contenir.
Enfin, le contact avec le béton du parement intérieur du réservoir ne doit pas altérer les qualités
du liquide emmagasiné. Le revêtement intérieur, s’il protège le béton sous-jacent doit aussi
protéger le liquide de l’influence du béton.
Chacun des compartiments d’un réservoir doit être muni d’une conduite d’alimentation, d’une
conduite de distribution, d’une conduite de vidange et enfin, d’une conduite de trop-plein. Les
dispositions spéciales qui peuvent être prises pour constituer la réserve incendie ne modifient en
rien ces principes ; ce ne sont que des aménagements de détail.
A noter que les traversées des parois des réservoirs par les diverses canalisations s’effectuent à
l’aide des gaines étanches.
Figure 1. Equipement d’un réservoir d’eau potable
L’adduction s’effectue soit par sur verse, soit en chute libre, soit en prolongeant la conduite de
façon que son extrémité soit toujours noyée. L’adduction peut aussi s’effectuer par passage à
travers le radier.
La conduite d’adduction, à son débouche dans le réservoir, doit pouvoir s’obstruer quand l’eau
atteint, dans la cuve, son niveau maximal : obturation par robinet-flotteur si l’adduction est
gravitaire ou dispositif permettant l’arrêt du moteur de la pompe si l’adduction se fait par
refoulement tel que (robinet flotteur + Pressostat) ou ligne pilote.
Ces robinets à flotteurs doivent être d’un type anti-bélier ; les soupapes et leurs parties sont en
bronze ou en métal inoxydable.
Dans les installations importantes, les robinets-flotteurs normalisés présentant des diamètres
insuffisants (D max=0.3m), il est prévu des vannes motorisées électriques en liaison avec le niveau
de l’eau dans la cuve.
I.5.3. Trop-plein :
Cette conduite doit pouvoir évacuer le surplus d’eau d’arrivée en cas de remplissage total du
réservoir (cas de non fermeture du robinet flotteur). Elle comprendra un déversoir situé à une
hauteur h au dessous du niveau maximal susceptible d’être atteint dans la cuve.
La canalisation de trop-plein débouchera à un exutoire voisin. Pour éviter une pollution ou une
introduction d’animaux ou de moustiques qui pourraient pénétrer dans le réservoir, un clapet doit
être ménagé dans la canalisation.
I.5.4. Vidange :
Elle part du point bas du réservoir (point le plus bas du radier, sa crépine est située dans la
souille du réservoir), afin de pouvoir évacuer les dépôts. Elle peut se raccorder sur la canalisation
de trop-plein, et comporte un robinet-vanne. A cet effet, le radier est réglé en pente vers l’orifice
de la conduite, ce dernier étant obturé à l’aide, soit d’une soupape de vidange, soit d’une bonde de
fond.
La soupape de vidange, incongelable, est destinée à assurer la vidange des réservoirs dont le
fond est accessible.
La bonde de fond est destinée à assurer la vidange des réservoirs dont le fond est inaccessible.
Elle permet la vidange totale du réservoir en cas de besoin de nettoyage de la cuve ou
d’intervention.
Figure 3. By-pass
I.5.6. Comptage :
A la sortie de la conduite de distribution, un compteur doit être ménagé pour pouvoir effectuer
des relevés périodiques de la consommation totale.
I.5.7. Robinets-vannes :
Dans chaque canalisation (arrivée, départ, vidange…) un robinet-vanne doit être prévu pour
pouvoir effectuer le sectionnement de chacune de ces conduites en cas de besoin.
I.5.8. Tuyauterie :
Rares sont les réservoirs au sol qui ne comportent pas un petit local accolé, la chambre des
vannes, dans lequel se feront les pénétrations des diverses canalisations- refoulement, distribution,
trop-plein, vidange- dans la cuve (ce qui permet d’ailleurs de surveiller l’étanchéité à ce niveau),
à partir duquel on accèdera à la cuve elle-même, tout accès direct par le dessus, par exemple, étant
ainsi éliminé. On peut y faire des prélèvements d’eau dans de bonnes conditions sanitaires, y
installer un dispositif de comptage ou de chloration.
Le sol de fondation doit faire l’objet d’examens approfondis, tant du point de vue de la capacité
portante que du drainage des eaux qu’il est normal de rencontrer dans les fouilles.
A cet effet, il sera prudent d’établir, sous les radiers, un drainage permanent vers des puisards
extérieurs où les venues d’eau provenant, soit du terrain, soit d’une mauvaise étanchéité des
maçonneries, pourront être surveillées. On peut également prévoir que toutes les faces du réservoir
seront visitables, en réservant des galeries de visite de pourtour, ainsi que sous le radier.
Si la couverture doit être supportée par des poteaux, ceux-ci pourront prendre appui directement
sur le radier ou, dans certains cas, sur des fondations établies sous celui-ci : le radier dans ce dernier
cas est indépendant de la couverture. Une étanchéité devra alors être réalisée au droit de la
pénétration du poteau dans le radier.
Le radier, lui-même, sera constitué par des dalles en béton armé coulées de façon telle que
les côtés n’excèdent guère une dizaine de mètres. Une étanchéité sera appliquée dans les
joints de dalles ainsi constituées. De cette manière, on évitera les fissures dues au retrait du béton
et les petits tassements pourront être permis sans dommage pour l’étanchéité.
L’étanchéité pourra être réalisée par l’utilisation de produits plastiques ne donnant pas
de goût à l’eau, et de bandes en caoutchouc incorporées au béton.
Il n’est pas nécessaire que le mastic d’étanchéité règne sur toute l’épaisseur de la dalle. Le fond
du joint est constitué à l’aide d’un matériau imputrescible et élastique, le mastic n’étant appliqué
que sur 0.03 à 0.04 m de profondeur à partir de la surface.
Cette étanchéité sera particulièrement soignée à la jonction avec les murs de pourtours et au
droit des joints de dilatation, qu’en tout état de cause on devra ménager, à moins d’utiliser le béton
précontraint.
I.6.2. Aération et éclairage :
Les réservoirs d’eau potable doivent être couverts. La couverture protège l’eau contre les
variations de la température et contre l’introduction de corps étrangers. Toutefois, les réservoirs
doivent être aérés. Des lanterneaux sont donc prévus avec des ouvertures protégées par du grillage
en cuivre à mailles finies pour protéger contre les poussières, insectes, animaux, et en particulier
les oiseaux.
Il faut aussi limiter l’éclairage naturel de l’intérieur du réservoir, et éviter les entrées de liquides
ou solides à l’intérieur du réservoir.
Sur certains réservoirs importants sont installés des équipements pour le traitement de
l’air (filtration, déshumidification) afin d’éviter l’entrée de germes et la condensation sur les
parois. Cette méthode est toutefois un peu onéreuse en investissement et en coût d’exploitation et
doit être réservée aux grands réservoirs de stockage où les temps de séjour risquent d’être plus
longs.
Le renouvellement de l’eau dans les réservoirs est une condition nécessaire à la préservation de
la qualité de l’eau. Le chlore utilisé pour la désinfection se combine progressivement et son
pouvoir bactéricide disparaît, l’eau n’est plus alors protégée contre les pollutions susceptibles de
provenir de l’extérieur.
§ Que le réservoir soit sollicité par le réseau de distribution et qu’un volume entrant et
sortant significatif soit assuré tous les jours. Ceci n’est pas toujours le cas lorsque
plusieurs réservoirs sont raccordés sur le même réseau.
§ Qu’il n’existe pas de zone d’eau morte dans le réservoir.
Pour éviter ces zones d’eau mortes, deux façons sont envisageable.
§ La première, qui est peu onéreuse et qui donne de bons résultats, consiste à organiser
dans l’ensemble du réservoir, par des entrées convenablement conçues, un mouvement
tourbillonnaire aboutissant à un mélange aussi homogène que possible, de l’eau entrant
dans le réservoir avec celles s’y trouvant déjà.
§ La seconde façon pour éviter ces zones d’eau morte est d’essayer d’obtenir un
écoulement en masse de l’eau en cloisonnant le réservoir : réservoir en spirale, cloisons
entre poteaux, réservoir avec entrée et sortie étudiées sur modèle hydraulique.
Les conditions de sécurité lors des interventions d’exploitation ou d’entretien doivent faire
l’objet d’études toutes particulières s’appuyant sur les normes et la réglementation : échelles à
crinoline, mise en place de paliers sur les échelles de grande hauteur, ancrages pour harnais de
sécurité, garde-corps autour des trappes…).
Pour faciliter l’exécution des prélèvements nécessaires au contrôle des eaux, des robinets de
puisage doivent être piqués directement sur les conduites d’adduction et de distribution à proximité
du réservoir.
I.7. Etanchéité :
Les structures en béton assurant le rôle de barrière étanche (stockage intérieur de liquides,
barrière contre l'eau extérieure) sont soumises à de multiples sollicitations simultanées d'origine
externe ou interne (pression de liquide, pression du sol, température, retrait, tassements, ...).
Le matériau le plus couramment utilisé pour remplir cette fonction est le béton armé. Comme
ce dernier n'est pas à proprement parler étanche aux liquides, on lui associe bien souvent une
deuxième enveloppe (cuvelage secondaire pour garantir l'étanchéité aux substances dangereuses)
ou un revêtement externe ou interne.
Le béton étanche nécessite un rapport eau/ciment relativement bas et une classe de résistance
correcte. Théoriquement, on considère comme imperméable un béton présentant un rapport E/C
de 0,45 et une classe de résistance supérieure à C30/37.
a. La forme de pente ;
b. L’étanchéité ;
c. La protection.
ii. Une chape de réglage : en mortier de ciment CPJ 35, d’une épaisseur minimale
de 0.02cm, dosé à 350 Kg/m 3, et parfaitement lissée.
Le recouvrement des feuilles d’étanchéité d’une même couche (bitume armé) est de
10cm au minimum. La pose se fait à lits croisés.
c. La protection :
i. Pour les terrasses courantes, on effectue une protection dure constituée par une
chape en béton de 4cm d’épaisseur minimale coulée sur un lit de sable fin sec
de 2cm d’épaisseur. Les joints sont de 2 cm, disposés tous les 2m dans les deux
sens et remplis avec du bitume à chaud après prise du béton. Cette chape est
dosée à 300 Kg de CPJ 35 pour 450 Kg de gravettes 10/15 et 1 m » de sable.
Un papier kraft est interposé entre le sable et le dallage.
ii. Pour les terrasses inaccessibles, on pose une autoprotection qui est une
protection mince rapportée en usine sur les chapes souples de bitume armé, par
la pose d’un feutre en aluminium collée.
On utilise pour l’étanchéité des voiles et du radier des réservoirs des procédés
d’imperméabilisation à la surface. Ces procédés s’appliquent sous forme de liquides et/ou de
barbotines pénétrant dans le béton sur une profondeur, ce qui lui confère l’étanchéité recherchée.
Ils sont économiques et durables, et conviennent très bien aux ouvrages soumis à des charges
hydrauliques.
Pour les réservoirs, on applique un revêtement épais à base de mortier à liants hydraulique
adjuvanté d’un hydrofuge de masse ou d’une résine de synthèse.
a. Les voiles :
b. Le radier :
Le mortier hydrofugé est appliqué en deux couches épaisses, dosées à 700 et 600 Kg par m3 de
sable, respectivement, formant ainsi une chape étanche d’une épaisseur minimale de 30 mm ;
appliquée au dessus d’une couche de barbotine de ciment dosée à 1000 Kg par m3 de sable et
étalée à la brosse métallique.
Les mortiers doivent être bien composés avec des sables propres de granulométrie convenable :
0.1 mm à 2 mm ou 0.1 à 3 mm.
Note : Les fuites ne doivent pas dépasser 500cm3 par jour et par mètre carré de paroi mouillée
(en dehors des variations de volume liées à l’évaporation) pour les ouvrages de classe A et 250
cm3 par jour et par mètre carré pour les autres. Pour les bassins non enterrés, on considère cette
condition remplie si l’on ne constate pas de fuite. Une simple tache n’est pas considérée comme
une fuite.
Pour chaque élément, il existe plusieurs conceptions. Ce chapitre a pour but d’étudier les
avantages et les inconvénients de chacune de ces conceptions.
II.1.Parois du réservoir :
Dans un premier temps, la paroi est conçue comme un mur de soutènement. On choisit à cet
effet le type « mur cantilever », ou en «T renversé». C’est la forme classique pour un mur en
béton armé. Il peut être réalisé sur un sol de qualités mécaniques peu élevées. En effet, par
rapport à un mur-poids de même hauteur, il engendre des contraintes sur le sol plus faibles
pour une même largeur de semelle.
Le mur cantilever en béton armé qui, doté d’une base élargie et encastrée à la partie supérieure
du sol de fondation, fonctionne en faisant participer à l’action de soutènement une partie du poids
du remblai. Les murs cantilevers en béton armé sont également des ouvrages rigides.
La paroi du réservoir devra résister au basculement et au glissement provoqué par la poussée
de l’eau d’une part, et celle du sol d’autre part. Si ces conditions ne sont pas vérifiées, les parois
ne sont plus calculées comme des murs cantilevers, puisqu’elles seront encastrées sur le radier.
Selon le fascicule 74, l´épaisseur minimale de la paroi est de 15 cm pour les ouvrages de classe
A. Elle est de 12 cm pour les ouvrages des classes B et C.
Dans le cas de coffrages glissants, cette valeur est portée à 15 cm, et les trous laissés par les
tiges de vérins doivent être injectés.
Il est à noter que, les parois adoptées sont d’épaisseur variable, c’est la solution la plus
économique.
Les encastrements des parois en angle sont soumis à des sollicitations qui tendent à ouvrir les
angles (effet de bord). Il convient donc de disposer, dans les angles, des armatures permettant de
reprendre les efforts de traction en diagonale.
ð Forme du remblai :
Le remblai de notre cas a la forme ci-dessus. Par mesure de sécurité, et de peur d’un éventuel
prolongement du remblai dans des projets de l’avenir, choisissez de faire nos calculs pour un
remblai horizontal. Vous pouvez justifier l’aspect sécuritaire de notre choix par le fait que ça
augmente la poussée du calcul.
II.2.Couverture :
La couverture peut être constituée par un véritable plancher : dalle mince ou épaisse, plancher
à nervures parallèles, à nervures orthogonales, plancher à corps creux, plancher champignon,
plancher dalle, plancher préfabriqué.
II.2.1. Poutres-dalles :
Ce sont des dalles particulières qui ne portent que dans une seule direction. Elles sont
constituées d’une dalle pleine et de poutres dans un seul sens.
Figure 7. Poutre-dalle
II.2.2. Dalle pleine sur 4 appuis :
C’est une dalle qui repose sur quatre appuis, et porte dans les deux directions.
Ce sont des planchers constitués par des dalles continues sans nervures ni poutres sauf
éventuellement sur leurs rives, le long desquelles des appuis continus peuvent exister. Ces dalles
sont supportées directement par des piliers (appuis ponctuels).
Il est constitué d'une dalle fortement armée reposant sur des piliers par l'intermédiaire d'un
chapiteau, conférant à l'ensemble la forme de "champignon". Ce sont des têtes épanouies, en forme
générale de troncs de cônes ou de pyramides renversés,
On peut également disposer d'une retombée locale au droit du poteau pour accroître sa
résistance à la flexion et à l'effort tranchant.
Les planchers champignons sont réservés à des cas particuliers, de fortes charges ou de
grandes portées.
C’est un plancher reposant sur des poteaux et non des poutres, constitué de caissons avec joints.
Figure 12. Plancher-dalle caissonné
II.2.7. Plancher-caisson :
Il est constitué de deux ou plusieurs système de poutres avec des espacements faibles (moins
de 1.5m), reposant elle-même sur des poutres principales ou des voiles.
• Plus couteux
• ferraillage délicat
• Plus léger
Plancher-dalle caissonné • Difficultés de disposer
• Grandes portées
des trémies près des
• Sans retombées.
appuis.
• Facile à calculer et à
mettre en œuvre
• Retombée de poutre.
Poutre-dalle • Economique
• Longue portée
• Épaisseur réduite
• Facile à calculer et à • Retombées dans les
Dalle pleine sur 4
mettre en œuvre deux directions
• Peu déformable • Préfabrication difficile.
appuis
• Grandes portées,
• Plus léger que la dalle
pleine • Plus petites retombées,
plancher nervuré • Plus grandes portées mais généralisées.
• Préfabrication possible
des nervures.
• Grandes portées • Plus couteux.
Plancher-caisson
• Plus léger.
• Facile à calculer
• Facile à mettre en œuvre • Retombées dans 2
Peu déformable directions
Dalle pleine sur 4 appuis
• Grandes portées • Préfabrication difficile.
• Isolation acoustique
• Inertie thermique.
Tableau 4. Les types de plancher
La dalle se calcule comme pour un plancher de bâtiment. Toutefois, il y a lieu de tenir compte,
pour le calcul, des réactions des rives introduites par les parois verticales :
ü Soit traction si l’appui est simple,
ü Soit traction et moment de flexion s’il y a encastrement.
Pour éviter la stagnation de l’eau dans les réservoirs, il faut cloisonner le réservoir en mettant
des murs entre les poteaux. Ces murs intérieurs sont appelés « chicanes ».
On peut réaliser ces chicanes en maçonnerie, leur rôle dans ce cas est limité au cloisonnement du
réservoir. Ils n’atteignent d’ailleurs pas la couverture. En cas de séisme, on admet que ces murs
vont être cassés, et on peut les reconstruire. Cependant, après le séisme, on est obligé de vider le
réservoir pour les reconstruire, ce qui revient un peu cher pour les réservoirs de grande capacité.
Ces murs peuvent être en béton armé, on les conçoit pour résister à la poussée hydrodynamique.
Ils n’atteignent pas dans ce cas la couverture.
Il y a un autre cas où ces chicanes sont en béton armé, et sont conçus pour assurer à la fois le
contreventement du réservoir et résister à la poussée dynamique de l’eau. Dans ce cas, les chicanes
atteignent la couverture.
II.4. Fond du réservoir :
Le fond du réservoir peut être constitué soit d’un radier général supportant toute la structure en
plus du poids de l’eau, soit d’un système dallage-semelles-longrines. Il est caractérisé par
l’addition d’autres couches :
II.4.1. Radier :
Dans le cas d’un fond constitué d’un radier, ce dernier sera sollicité par :
Le radier est épaissi au niveau des poteaux et chicanes. Ceci est effectué pour vérifier le non
poinçonnement du radier.
i. Les radiers rigides : qui sont dimensionnés comme des planchers inversés portés par les
voiles et les poteaux. Ils sont peu utilisés en ouvrage de rétention du fait d’un équarrissage
important. Ce type de fondation est plus spécifiquement adapté aux bâtiments ;
ii. Les radiers souples : qui sont des dalles appuyées élastiquement sur le sol. Ce sont ces
radiers qui sont le plus souvent utilisés en réservoir.
Figure 15. Schéma du fonctionnement du radier souple
Dans ce cas, le fond du réservoir est constitué d’un dallage, dont le rôle unique est de supporter
le poids de l’eau. Le radier est alors inexistant au sens « Résistance et répartition des charges des
parois et des poteaux intérieurs », du fait qu’il n’est constitué que par un dallage armé étanche,
transmettant seulement les charges d’eau au sol sous-jacent.
Les poteaux du réservoir sont fondés sur des semelles isolées, les chicanes sur des semelles
filantes. Tout le système des semelles est liaisonné par des longrines. Quant au dallage, une part
de ses charges est transmise directement au sol, et une autre part, dépendant de la rigidité du sol,
est transmise aux longrines.
II.4.2.1. Dallage :
Un dallage est un ouvrage en béton de grandes dimensions par rapport à son épaisseur,
éventuellement découpé par des joints, et reposant sur un sol auquel il transmet les actions qui lui
sont directement appliquées. Il peut intégrer une couche d'usure ou recevoir un revêtement.
Pour un réservoir, il est important de soigner l’étude de dallage tant au niveau du support que
du corps du dallage sans négliger aucun paramètre tels que les joints divers, le choix du type de
finition ou de revêtement. Les désordres liés au dallage peuvent perturber sinon arrêter
complètement l’exploitation de l’ouvrage. Il faut savoir que si la réparation d’un dallage n’est pas
impossible, elle entraîne un coût important ; de plus, les remèdes expéditifs de type injection de
résine en cas de fissuration ne permettent de résoudre que des cas limités.
Les armatures sont dimensionnées pour équilibrer les sollicitations dues au retrait. A défaut de
justifications particulières, la section d´armature par unité de largeur peut être prise égale à :
A = 0.75 µ g L / fe
Où :
II.4.2.2. Longrines:
Tous les codes parasismiques imposent que les semelles isolées soient reliées entre elles par
des longrines qui ont pour but d’empêcher des déplacements relatifs dommageables des appuis de
la construction. En effet, les points d’appuis des constructions subissent des déplacements absolus
non synchrones sous séisme, déplacements d’autant plus grands que le sol est plus meuble.
Qu’il s’agit d’un radier ou d’un dallage, il est indispensable de déterminer le module de réaction
du support Kw (ou module de Westergaard).
Les essais à la plaque permettent d’évaluer la déformabilité et la compacité, sous des charges
concentrées de courte durée, de la couche de terrain située immédiatement sous le radier ou
dallage, sur une profondeur de l’ordre du rayon de la plaque d’essai. Ils ne fournissent aucune
indication ni sur les propriétés du sol en profondeur, ni sur le comportement différé du terrain, et
ne permettent pas d’évaluer la déformation d’un sol uniformément chargé. On distingue différents
modes d’essai :
10A
Kw = 0.07 (MPa/m)
B
II.4.3.3. Essai L.C.P.C.
L’essai LCPC est en réalité un essai destiné à contrôler le compactage des remblais.
Il s’agit d’un essai de chargement à vitesse constante sur une plaque circulaire rigide de 60 cm
de diamètre, sous une pression initiale de 0,25 MPa qui donne un premier module EV1 et, après
déchargement et nouveau chargement sous 0,2 MPa, un second module EV2, avec mesure de
tassement.
Cet essai permet cependant d’évaluer le module de réaction Kw si l’on prévoit un palier de
charge intermédiaire à 0,07 MPa, et que l’on mesure l’enfoncement e correspondant. Compte tenu
de ce que l’essai est fait avec une plaque de 60 cm de diamètre, on peut admettre :
10A 60 10A
Kw = 0.07 . = 0.056 (MPa/m)
B 75 B
Sol Module de réaction du sol (t/m3)
Gravier fin et beaucoup de sable fin 8000 à 10000
Gravier moyen et sable fin 10000 à 12000
Terrain remblayé 1800
Gravier compacté 30000
Sol argileux humide 4000 à 5000
Sol argileux sec 6000 à 8000
La dalle peut être encastrée dans les parois, il y aura donc des moments additifs aux moments
de flexion de la dalle sous charges verticales.
La dalle de couverture peut être aussi soit appuyée sur les parois. Dans ce cas, elle va empêcher
les déplacements, des parois, suite à la poussée de l’eau ou du sol, soit désolidarisée des parois,
elle sera appuyée essentiellement sur les poteaux. Les parois se trouvent ainsi libres de se déplacer
à cause de la poussée de l’eau.
Dans ce cas, le fond présente un comportement assimilable à celui des dallages. Les parois du
réservoir résistent par encastrement sur une semelle qui peut ou non déborder extérieurement par
rapport à la paroi. La stabilité est obtenue par le poids de la semelle et de l’eau qui la surmonte.
Par ailleurs, un joint étanche (joint water stop) est ménagé au raccordement de la semelle
avec le dallage, qu’il faut veiller à bien réaliser.
Cependant, si le risque du glissement existe, il faut encastrer les parois dans un radier. Ce
dernier est dimensionné de telle façon qu’il équilibre les efforts engendrés à la base du réservoir
par le glissement.
Figure 18. Schéma général du réservoir avec parois fondées sur le radier
II.6.Joints :
Les joints constituant le principal point faible d'une structure en béton, il est recommandé
de limiter leur nombre autant que possible. La répartition des joints doit être imaginée sur la base
de deux principes :
§ Le rapprochement des joints : plusieurs règles doivent être suivies afin de déterminer
leur espacement maximal. Aucune fissuration (traversante) ne peut en effet apparaître
entre les joints et la distance entre les joints de mouvement devrait être limitée à 1,5
H
(H étant la hauteur du voile). Il faut ensuite prévoir correctement les joints de structure
et calculer l'armature minimale.
§ L’espacement des joints : on veillera à utiliser du béton armé de manière appropriée afin
de limiter l'ouverture des fissures. En fonction de la classe d'étanchéité souhaitée et de
l'ouverture de fissure admissible, on calculera la section d'armatures nécessaire. Il
convient néanmoins de prévoir des joints de structure en fonction de la géométrie de
celle-ci, de façon à reprendre les éventuels tassements différentiels et les importantes
déformations thermiques ou de retrait.
Les joints de retrait ont pour intérêt de limiter les désordres associés aux variations
dimensionnelles du béton sous l'effet des variations thermiques et hydriques. Le remplissage des
joints est systématique et un entretien régulier est exigé. Ils sont assurés par la mise en place d’un
profil incorporé par sciage de 2 à 5 mm d’ouverture sur une hauteur minimale égale au 1/3 de
l’épaisseur de la plaque.
Ils sont obtenus soit par enfoncement d’un profilé dans le béton frais, soit par sciage partiel
dans l’épaisseur du béton durci. Ils découpent le dallage sur le tiers de son épaisseur ± 10 mm.
Figure 19. Différents types des joints de retrait
Dans les calculs relatifs aux « constructions courantes » et aux « constructions industrielles »,
on peut ne pas tenir compte des effets du retrait et des variations de température pour les éléments
de construction compris entre joints distants au maximum de :
Les joints doivent être du type water stop. Cela signifie que la coupure (joint) du béton doit
comporter en dehors d’un bourrage en produits noirs, une membrane étanche, souple et
déformable, scellée dans les deux abouts du béton. Différentes matières peuvent être utilisées pour
réaliser cette membrane: cuivre, caoutchouc, matière plastique.
Dans les grands ouvrages de travaux publics, dont le réservoir, on emploie des bandes d’arrêt
d’eau en PVC ou autre élastomère.
Ces bandes sont mises en place lors du coulage du béton : elles présentent des renflements sur
les bords et un tube de section circulaire au centre. Les renflements sont destinés à assurer le calage
dans la masse du béton et l’ovoïde la souplesse, l’élasticité centrale.
Le retrait ultérieur des deux parties jointes en béton met la bande en tension, ce qui assure alors
l’étanchéité.
Figure 20. Détails d’un joint de dilatation I
III.1.1. Problématique :
La hauteur d’eau est un paramètre important qui a une grande influence sur la globalité de la
structure. En effet, partant d’une capacité donnée, en modifiant la hauteur d’eau, d’autres
paramètres, qui y sont liés, changent automatiquement, à savoir :
Le pas entre poteaux dans les deux sens est un autre paramètre à considérer, puisqu’il influence
d’une part les longueurs des poutres et leurs hauteurs, et d’autre part le nombre de poteaux.
Nous allons tout d’abord étudier l’effet de la variabilité de ces paramètres de calcul sur les
quantités totales du béton et d’acier nécessaires à la construction du réservoir.
• Si on opte pour une petite hauteur d’eau, les dimensions en plan vont s’agrandir, ce
qui va augmenter la longueur des parois et leur ferraillage, la longueur du remblai, ainsi
que le nombre des poteaux.
En outre, quand la surface en plan augmente, il devient indispensable de mettre des
joints Water Stop, dont le coût est élevé.
Par ailleurs, les dimensions en plan incluent un autre aspect de coût, qu’est l’aspect
foncier
• Si on augmente cette hauteur, les dimensions en plan vont certes diminuer, mais les
pressions due à l’eau et au sol, à la base du réservoir, vont augmenter, ce qui affectera,
d’une part, l’épaisseur des parois, et d’autre part, la charge transmise au sol. La nature
et la portance du sol est donc un autre paramètre à inclure.
Nous constatons donc, qu’il y a une interdépendance entre ces différents paramètres, qui fait
qu’une étude paramétrique, avec des calculs exacts va être complexe.
III.1.2. Démarche :
La recherche de la hauteur d’eau optimale s’est basée sur la comparaison entre des coûts
estimatifs de la réalisation du réservoir pour chaque hauteur. A cet effet, un programme sur Excel
permettera de faire le calcul du coût du réservoir en ayant comme entrée la hauteur d’eau, les autres
paramètres.
Commencez par un pré dimensionnement de tous les éléments constituant le réservoir. Il est à
noter que cette comparaison est faite en considérant une structure où les parois sont désolidarisées
du fond :
Ce pré dimensionnement permet de calculer les quantités de béton et d’en tirer celles d’acier, et
ce, en utilisant les ratios suivants :
D’autres prix ayant un impact considérable sur le coût total du réservoir, ont été inclus dans
cette étude, à savoir :
Détails des Prix pour une cuve Unité Prix unitaire (DH)
Béton pour BA, y compris coffrage et
m3 1500
décoffrage
Acier, y compris mise en œuvre Kg 14
Remblai m3 40
Terrassement m3 60
Joint Water Stop pour parois verticales, radier et
ml 650
dalle de couverture
Béton poreux pour drainage des eaux de fuite
m3 850
sous le radier
Béton de propreté m3 850
Etanchéité bicouche d'asphalte entre le béton de
m² 25
propreté et le béton poreux
Béton cellulaire pour forme de pente à
m3 720
l’intérieur de la cuve
Revêtement étanche: Parois intérieures et
m² 220
poteaux
Complexe étanche pour terrasse:
Forme de pente 60
Ecran par vapeur 50
Isolation thermique 100
Etanchéité multicouche 300
Protection de l'étanchéité 35
Total m² 545
Drain autour de la cuve m3 300
Nous allons à présent faire une comparaison entre deux conceptions : désolidarisation
couverture - parois / Solidarisation couverture-parois.
Cette comparaison se fait sur la base de la stabilité des parois, des résultats de l’analyse modale,
ainsi que d’autres critères qualitatifs et quantitatifs.
Ø Avantage :
§ Les dalles sont dimensionnées pour résister aux charges verticales seulement, en
flexion simple;
§ Les chicanes intérieures peuvent ne pas atteindre la couverture, puisque dans ce cas,
on peut se dispenser de leur rôle de contreventement ;
§ Dans cette conception, la dalle n’a pas de liaison avec les parois, la couverture est
donc libre de faire son retrait.
Ø Inconvénients :
§ La liaison de la couverture avec les parois n’est pas assurée. La paroi est donc
considérée comme des tranches de poutres encastrées en bas et libres en haut, ce
qui engendre des déplacements considérables sous l’effet de l’eau, ou du sol. De
plus, elle n’est pas auto stable, on est donc obligé de mettre un radier solidaire aux
parois ;
§ Puisque la dalle ne repose pas sur les parois, les efforts dus à l’action sismique sont
transmis aux poutres, et poteaux. Il faut donc avoir des portiques dans les deux
sens.
III.2.2. Dalle solidaire aux parois :
Ø Avantage :
Ø Inconvénients :
§ Les dalles et les poutres sont soumises, en plus des moments de flexion dus aux
charges verticales, aux efforts normaux et aux moments d’encastrement dus à la
liaison avec les parois.
Dans la conception dalle désolidarisée, les parois ne sont pas auto-stables, ce qui impose
la mise en œuvre d’un radier.
§ Désolidariser les parois du fond du réservoir, mettre un dallage au lieu du radier, fonder
les poteaux et les chicanes sur leurs propres semelles et mettre des longrines pour
liaisonner les fondations.
§ Mettre un radier solidaire aux parois, en épaississant les zones où il y a les poteaux et
les chicanes.
En général les résultats donnés dans le cas de la dalle solidaire aux parois sont plus faibles
que ceux de l’autre cas. Ceci peut être expliqué par le fait que dans cette conception, les poutres
sont disposées dans une seule direction, ce qui influence les volumes totaux du béton et de l’acier.
III.3. Etude de la liaison Parois-Fond du réservoir:
Le dallage du réservoir est appuyé à la fois sur les longrines qui lient les éléments porteurs, et
sur le sol. Le but de cette partie est d’avoir une idée sur les sollicitations des longrines, qui sont
dues essentiellement au dallage.
Dans ce qui suit, nous allons évaluer la charge transmise par le dallage aux longrines, pour les
dimensions retenues dans le paragraphe précédant.
En général, les longrines jouent un rôle important dans le soulagement du dallage. En effet, les
longrines supportent jusqu’à 70% des efforts appliqués. Cependant, cette variante a plusieurs
inconvénients.
Un premier inconvénient réside dans le fait que ces longrines devraient être dimensionnées pour
supporter en plus des moments transmis par les poteaux et qui sont dû au séisme, les efforts
transmis par le dallage. De plus, leur exécution (coffrage-décoffrage) nécessite beaucoup plus de
temps qu’un radier.
IV. Hypothèses de calcul :
IV.1. Actions à prendre en compte :
Pour les effets de la température, les températures extérieures doivent être estimées en tenant
compte de l´emplacement de l´ouvrage (site géographique - à l´air libre ou enterré). Le CCTP
définit ces températures, ainsi que les températures Timax et Timin du liquide. C´est en particulier
à partir de ces températures que sont définis les gradients de température sollicitant les parois.
A défaut de ces précisions, il sera retenu : (Ti - Te) = ± 20 °C. Il faut aussi tenir compte de :
§ L’influence du retrait ;
§ L’intervention du fluage.
§ de l’équilibre statique ;
§ de la résistance de l’un des matériaux ;
§ ou de la stabilité de forme.
a) Vis-à-vis de l´état limite d´équilibre statique :
Dans le cas d´un réservoir ou d´un ouvrage pouvant être immergé, un coefficient de sécurité au
moins égal à 1,05 est à justifier, vis-à-vis du soulèvement, en considérant d´une part l´ouvrage à
vide, d´autre part la hauteur maximale de l´eau extérieure à l´ouvrage.
C3 = G + 1.5W O + 1.3Ψ0T
Avec :
Q : ensemble des actions variables : L´action Q comprend essentiellement l´action due au liquide
contenu ;
W´ : action du vent ;
Sn : action de la neige ;
ð Il est rappelé que, pour les vérifications à l´état limite ultime, il est souvent possible de
négliger les sollicitations dues à la température (art. A3.2, 24 des règles BAEL).
C4 = G + Q + FA + 0.6T
FA action accidentelle.
C5 = G + Q + T
C6 = G + W et ou Sn + Q + 0.6T
Si la fissuration est considérée comme préjudiciable, la contrainte de traction des armatures est
limitée à la valeur ξ (MPa), donnée par l’expression suivante :
2
Min ( fe; \]^(0.5_B; 110 `_ab)
3
Si la fissuration est considérée comme très préjudiciable, la contrainte de traction des armatures
est limitée à la valeur 0,8 ξ (MPa).
La contrainte dans le cas très préjudiciable est donc égale à 200 MPa.
IV.3.2. Fascicule 74 :
Pour toutes les armatures des sections entièrement tendues et pour les armatures proches de la
face mouillée des sections partiellement tendues, la contrainte de traction, exprimée en MPa et
calculée vis-à-vis de l´état limite de service, est limitée à :
ηft28
α + βη
Φ
Avec :
§ α = 240;
ü 30 dans les autres cas où la paroi est en contact permanent avec l´eau ou une
atmosphère saturée.
On voit que le fascicule limite davantage la contrainte de traction limite de l’acier. Cette
contrainte, contrairement à celle fixée par le BAEL, tient compte du degré d’agressivité du
milieu et engendre des sections d’armatures plus grandes.
Les contraintes de traction du béton dans les sections entièrement tendues et celles développées
sur la face mouillée des parois, calculées vis-à-vis de l´état-limite de service et en section
homogénéisée, ne peuvent excéder la valeur :
1.10 θ ft28
Avec :
IV.4. Enrobage :
L´enrobage minimum des armatures est choisi conformément aux règles BAEL 91. Il est au
moins de :
§ Egal au diamètre Cg des plus gros agrégats utilisés dans la composition du béton.
V. Etude statique du réservoir
V.1. Etude des parois du réservoir :
Le but de ce chapitre est d’étudier les parois du réservoir. Tout d’abord, nous allons vérifier la
stabilité externe des parois considérées, dans un premier temps, désolidarisées du fond. Ceci nous
permettra de conclure quant au choix de la variante à adopter pour le fond du réservoir. Ensuite
nous allons faire le dimensionnement des parois dans les trois cas suivants :
§ Cas du réservoir vide : les parois sont ainsi soumises à la poussée du sol uniquement ;
§ Cas du réservoir plein en essai : le sol est dégagé des 4 côtés du réservoir plein. Les parois
sont ainsi soumises à la poussée de l’eau uniquement ;
§ Cas du réservoir plein en exploitation : les parois du réservoir sont soumises à la fois aux
poussées de l’eau et à celles du sol.
V.1.1. Pré dimensionnement des parois :
Heau H'sol
H'eau
Hsol
lp lt
c
B
Figure 23. Dimensions des parois
§ Densité γ :
σv croît proportionnellement à z : σv = γ × z
La cohésion C caractérise la capacité qu’a un sol à s’amalgamer (coller). Elle est due :
ü Pour partie aux liaisons mécaniques pouvant exister entre les grains et créées par la
cimentation.
ü Pour partie aux ménisques d’eau existant aux points de contact entre les grains. Cette
dernière composante disparait dès que la teneur en eau du sol augmente.
L’angle de frottement interne dépend de la forme et de l’état de surface des grains. Il est plus
élevé pour les sols à grains anguleux que pour les sols à grains ronds, et pour un état de surface
rugueux que pour un état de surface lisse des grains.
On obtient donc une répartition de contrainte croissante le long du mur de soutènement telle
que :
σh = K0 . σv = K0 . γ . z
Avec K0 coefficient des terres au repos. Ce coefficient est difficilement mesurable, mais on
prend K0 = 1-sinΦ pour les sols pulvérulents (Formule de Jaky).
L’effort résultant P est situé au 1/3 – 2/3 de la hauteur du mur. Sa valeur par ml est :
l l
P = . σh h . h = K0 . γ . h² (KN/m²)
m m
Le fait de négliger la cohésion va dans le sens de la sécurité, tous les calculs relatifs aux
ouvrages de soutènement dans le présent rapport seront menés en considérant un sol sans
cohésion.
Une surcharge q sur le terrain induit une augmentation de la contrainte verticale σv telle qu’à
toute profondeur z on a :
σv z = γ z + q
σh z = K0 σv z = K0 γz + K0 q
Tout se passe comme s’il y avait superposition sur la contrainte horizontale des effets de la
densité du sol (répartition triangulaire) et de la surcharge q (répartition rectangulaire). Le schéma
suivant illustre cette superposition des effets sur la contrainte σh.
L’effort résultant P est donc décomposé aussi en 2 parties telle que P = Pγ + Pq.
§ Une première résultante Pg toujours située au 1/3 – 2/3 de la hauteur de l’écran. Sa valeur
l
- pour une largeur d’écran b - est Pγ = K0 γ h²b;
m
§ Une deuxième résultante Pq située en h/2. Sa valeur – pour une largeur d’écran b –
est st = u0 t v w.
Figure 27. Bilan des efforts appliqués aux parois sous l’effet du sol
§ Le poids propre du mur W (voile, patin et talon), évalué à partir des volumes théoriques
définis par les dessins d’exécution et d’un poids volumique théorique de 25 kN/m3,
ainsi que le poids de la superstructure ;
§ L’effort de poussée du à l’action du remblai P ;
§ Le poids du remblai sur le talon Wr, évalué à partir de son volume théorique et du poids
volumique ;
§ Les surcharges éventuelles sur le remblai Q ;
§ L’effort de poussée dû aux surcharges PQ ;
§ Le poids du poteau encastré dans le patin Wp ;
§ La réaction d’appui du sol sur le mur R, décomposé en une composante verticale Rv et
une composante horizontale RH.
Rv = W + Wr + Wp + Q
Et RH = P + PQ
a) Combinaisons d’actions :
Les combinaisons d’actions à considérer sont :
ü A l’état-limite de service :
W + Wr + Wp + Q + P + PQ
ü A l’état-limite ultime :
1.35(W + Wr + Wp + P) + 1.5(Q + PQ)
b) Stabilité au glissement :
C’est une stabilité d’interaction « ouvrage-sol ». Puisqu’il s’agit d’une stabilité de translation,
elle se vérifie généralement en termes de forces.
c) Stabilité au renversement :
Il faut considérer l’équilibre lorsque le mur se renverse autour de son arrête extérieure A.
d) Stabilité au poinçonnement :
La base de l’ouvrage est souvent une fondation dont il importe de vérifier la portance. Il s’agit
donc, d’une stabilité d’interaction.
Il faut vérifier le poinçonnement en considérant la capacité portante d’une semelle filante, sous
une charge excentrée et inclinée. Généralement un niveau de sécurité minimal de 3 est exigé :
FSp ≥ 3
A partir des sollicitations de calcul (résultantes des forces verticales et horizontales, moment
résultant de ces forces autour de l’arête aval A), on détermine les contraintes verticales appliquées
par la semelle du mur sur le terrain d’assise.
3 σ max + σmin
σ3/4 =
4
Avec :
N M e N
σmax = + = 1 + 6
S I/(B) B B
2
N M e N
σmin = − = 1 − 6
S I/(B) B B
2
Où :
N : effort centré
M : Moment de flexion
M = Rv. e Et N = Rv
V.1.3. Cas du réservoir plein, soumis à l’action de l’eau uniquement:
V.1.3.1. Caractéristiques du liquide stocké :
La résultante est atteinte à H/3= 1,67m avec une valeur : 108,11 KN/ml.
Figure 29. Bilan des efforts appliqués aux parois sous l’effet de l’eau
Le bilan complet des efforts extérieurs appliqués au mur fait apparaître maintenant:
§ Le poids propre du mur W (voile, patin et talon), évalué à partir des volumes
théoriques définis par les dessins d’exécution et d’un poids volumique théorique de
25 kN/m3, ainsi que le poids de la superstructure ;
§ La pression exercée par l’eau stockée P ;
§ Le poids de l’eau sur le fond ;
§ Le poids du poteau encastré dans le patin Wp ;
§ La réaction d’appui du sol sur le mur R, décomposé en une composante verticale
Rv et une composante horizontale RH.
Comme l’angle d’inclinaison de P est minime (2.5°), nous considérons que la poussée de l’eau
est horizontale. Nous avons donc :
Rv = W + We + Wp
Et RH = P
Tous les calculs et les dispositions faits pour le cas précédent restent valables pour ce cas, en
considérant maintenant la poussée due à l’eau stockée au lieu de la poussée du sol. Cependant,
pour la vérification du renversement, les moments sont calculés par rapport au point B et non le
point A.
A l’ELU :
1.35 W + Wp + 1.5(We + P)
A l’ELS :
W + Wp + We + P
Les valeurs géométriques qui ont une très grande influence sur les coefficients de sécurité
sont surtout les longueurs du patin et du talon.
En pratique, la longueur du talon du réservoir avoisine 75 cm, puisqu’on considère que son rôle
est limité à l’évacuation des eaux de pluies, en y mettant des granulats qui drainent ces eaux loin
du réservoir.
Dans le cas des parois solidaires au radier, le renversement et le glissement sont empêchés par
le radier. Le talon ne joue donc pas un rôle structurel, toutefois, il reste indispensable pour assurer
sa fonction d’évacuation de la pluie.
Par ailleurs, l’évaluation des efforts transmis aux longrines par le dallage a montré que ces
derniers ne sont pas négligeables. Ceci signifie que les longrines doivent être dimensionnées pour
équilibrer les sollicitations dues au dallage et celles dues aux efforts (moments) transmis par les
poteaux en cas du séisme.
Dans le cas d’un reservoir circulaire, la tranche annulaire est soumise à un effort de
traction, N= P.R
Pour équilibrer la traction induite , une armature formée de barres en cerces horizontales
sont disposées, dont l’aire est : As= N/°¢
Cependant, l’emploi de cette méthode convient aux réservoirs dont les dimensions en plan sont
faibles.
D’autre part, la hauteur H étant faible devant les dimensions en plan, le sens prépondérant est
le sens vertical. La paroi fonctionne alors comme une poutre encastrée à sa base et articulée.
Puisque la paroi est liée à la couverture du réservoir, on modélise cette liaison par une articulation,
de l’autre côté.
Cependant, il ne faut pas négliger le sens horizontal, ainsi que les effets de bord engendrés. En
effet, la jonction entre les parois adjacentes empêche toute rotation et tout déplacement. Il en
résulte des moments horizontaux dont il faut tenir compte dans le calcul des armatures.
On considère la paroi comme une poutre verticale, encastrée à sa base, et articulée en haut,
comme le montre la figure ci-dessous :
Figure 31. Sollicitations d’un ml de la paroi
La poutre étudiée est donc de longueur l, de largeur unité et d’une hauteur variable de c au
niveau de l’encastrement à b au niveau de l’appui.
Elle est soumise aussi à un effort normal N, représentant le poids propre, ainsi que celui de la
superstructure.
Ainsi, l’étude des parois du réservoir revient à déterminer les sollicitations d’une poutre
soumise à la flexion composée. On aura donc deux moments maximaux sur chaque tranche de la
paroi : Moment négatif, d’encastrement, et moment positif sur la travée.
Comme dans le cas de la poussée au sol, calculer les moments d’appui et en travée des poutres
d’1 ml de largeur.
Les règles B.A.E.L n’imposent aucune condition à l’état limite de service pour les pièces
soumises à la compression centrée. Par conséquent, le dimensionnement et la détermination des
armatures doivent se justifier uniquement vis à vis de l’état limite ultime.
Avec:
Q: charge d’exploitation.
V.2.1. Vérification de la condition de non flambement :
V.2.1.1. Longueur de flambement :
V.2.1.2. Elancement :
Avec
I : moment d’inertie de B par rapport à l’axe perpendiculaire au plan de flexion et passant par le
centre de gravité de B.
Cette méthode de calcul peut être utilisée dans le cas des poteaux d’élancement inférieurs à 100,
et soumis à des moments de flexion faibles dont l’existence n’est pas prise en compte dans la
justification de la stabilité de l’ossature. En outre, l’imperfection géométrique des poteaux doit
être inférieure à la plus grande des valeurs 1 cm et l/500 (l : longueur du poteau en cm).
L’effort normal ultime Nu qui est susceptible d’équilibrer le poteau est donné par la relation :
Si plus de la moitié des charges sont appliquées entre 28 j et 90 j, alors on divise les valeurs de
α par 1,10.
Br = (a – 2) * (b – 2) en cm
1 cm
Br a
b
1 cm
Les armatures transversales qui entourent les armatures longitudinales sont constitués par des
cadres, dont le diamètre Φ t est au moins égal à Φ l /3, avec Φ l diamètre maximal des armatures
longitudinales.
Leur espacement doit être au plus égal à la plus petite des trois quantités suivantes :
Lorsque les armatures longitudinales sont placées en dehors des angles de la section, ces
armatures doivent être reliées par des armatures transversales.
Le calcul d’un radier est quelque chose d’extrêmement complexe si on veut obtenir les
contraintes exactes. La solution exacte est mal connue puisqu’elle dépend théoriquement des
conditions de déformation du sol que l’on ignore la plupart du temps.
Si on désigne par :
e : l’épaisseur du radier ;
La vérification du non poinçonnement d’un radier se fait de la même façon que celle des dalles.
Dans ce cas le radier est considéré comme une dalle appuyée sur les poteaux et les voiles du
réservoir.
Pour une charge localisée éloignée des bords de la dalle, on admet qu'aucune armature d'effort
tranchant n'est requise, si la condition suivante est satisfaite :
_¨≠
©™ ≤ 0.045 ™¨ ℎ
ÆØ
Où :
§ Qu : la charge de calcul vis-à-vis de l'état limite ultime ;
§ h : l'épaisseur totale de la dalle ;
§ uc : le périmètre du contour définit par
ü Pour un poteau de dimensions u*v :
uc = (u+v+2.h).2
ü Pour un voile d’épaisseur e :
uc = (e + 2.h + 1).2
Une autre solution consiste à augmenter l’épaisseur au niveau du poinçonnement et éviter les
armatures des efforts tranchants dans le cas de non vérification de cette condition.
Nous remarquons aussi que dans le cas des chicanes, qui ne supportent que leur poids propre,
nous n’avons pas besoin d’augmenter l’épaisseur du radier.
Les sur-épaisseurs au droit des poteaux en béton armé sont pré dimensionnées selon leur
résistance au poinçonnement. Les sur-profondeurs permettent d’augmenter localement la
résistance du radier sans pour autant entraîner une trop grande surconsommation de béton.
Pour trouver cette surépaisseur, nous allons faire un calcul de semelle isolée sous le poteau.
Appelons :
Les côtés de la section du poteau et les dimensions de la semelle à base rectangulaire doivent
être aussi homothétiques que possible :
a A a
= → A = . B
b B b
La surface portante est :
a
S = A ∗ B = . B²
b
On obtient les côtés de la semelle :
≤ê ¥ ≤ê é
Bmin = ∗ Et = Amin = ∗
≥äÖè é ≥äÖè ¥
Les panneaux de la dalle de couverture reposent sur leurs quatre côtés, les charges appliquées
se transmettent donc sur chaque côté de la manière suivante :
On a constaté que la ruine de la dalle (à l’ELU) est accompagnée de fissures (lignes de rupture),
ces lignes sont constituées par des diagonales à 45° partant des angles et se raccordant sur l’axe.
Les lignes de rupture permettent de comprendre comment les charges agissant sur la dalle se
distribuent sur les poutres latérales.
Chaque poutre supporte les charges qui agissent directement sur elle, ainsi que celles qui lui
sont transmises par les éléments qu’elles supportent.
Pour le calcul pratique, les charges triangulaires et trapézoïdales sont remplacées par des
charges uniformes équivalentes par unité de longueur :
ü Pv : produisant le même effort tranchant sur appui de la poutre de référence, que la charge
apportée par la dalle.
ü Pm : produisant le même moment fléchissant à mi-travée de la poutre de référence, que la
charge apportée par la dalle.
Les poutres étudiées sont des poutres continues sur plusieurs appuis donc hyperstatique. La
première méthode qui se présente afin de déterminer les inconnues hyperstatiques, et donc les
sollicitations, est la méthode des 3 moments (Formule de Clapeyron). Cependant, l’emploi de cette
méthode, bien qu’autorisé en BAEL, est discutable car la détermination des inconnues
hyperstatiques se fait en supposant le matériau homogène. Or suivant le BAEL, le calcul des
sections se fait en matériau hétérogène. De plus, les conditions d’exécution par phase qui
conduisent à réaliser certaines travées avant d’autres, font que les caractéristiques du béton sont
différentes.
§ La méthode de Caquot ;
§ La méthode forfaitaire.
La méthode ne s'applique qu'à des éléments fléchis (poutres ou dalles calculées en flexion dans
un seul sens) remplissant les conditions suivantes :
§ Les charges d'exploitation sont modérées, et sont au plus égale à deux fois la charge
permanente ou 5 000 N/m2),
§ Les moments d'inertie des sections transversales sont les mêmes dans les différentes
travées en continuité ;
§ Les portées successives sont dans un rapport compris entre 0,8 et 1,25 ;
§ La fissuration est préjudiciable, et ne compromet pas la tenue du béton armé ni celle de
ses revêtements.
Dans les cas où l'une de ces trois conditions complémentaires n'est pas satisfaite, on peut
appliquer la méthode de calcul des planchers à charge d'exploitation relativement élevée, mais il
est alors admissible d'atténuer les moments sur appuis dus aux seules charges permanentes par
application aux valeurs trouvées d'un coefficient compris entre 1 et 2/3 ; les valeurs des moments
en travée sont majorées en conséquence.
Elle peut également s'appliquer à des planchers à charge d'exploitation modérée, notamment
lorsque l'une des conditions complémentaires du domaine d'application de la méthode forfaitaire
n'est pas remplie. Il est alors loisible d'apporter aux valeurs des moments sur appuis dus aux
charges permanentes les réductions indiquées précédemment.
Dans le cas du réservoir, la fissuration est considérée très préjudiciable, donc, on ne peut pas
appliquer la méthode forfaitaire, pour le calcul des moments.
Par ailleurs, le fascicule 74 exige que pour les ouvrages contenant des liquides, les calculs sont
conduits en respectant le comportement élastique et linéaire de la structure. Cela signifie que le
recours à la méthode Caquot est licite, à l´exclusion du recours à des distributions forfaitaires des
sollicitations, en particulier pour les moments sur appuis et en travée.
Cela nous amène à appliquer la méthode de Caquot modifié, pour calculer les moments sur
travées et sur les appuis.
La méthode est une méthode de continuité simplifiée due à Albert Caquot. Elle apporte à la
méthode de continuité théorique des corrections pour tenir compte :
La méthode de Caquot part du postulat que les moments sur appuis sont provoqués par les
charges se trouvant sur les travées adjacentes à l’appui considéré.
Elle a été initialement établie pour les poutres non solidaires aux poteaux et a été étendue au
calcul des poutres solidaires aux poteaux. Elle peut être appliquée en tenant compte ou non de
cette solidarité.
ð Courbes enveloppes :
Les courbes enveloppes des sollicitations de calcul s'obtiennent, dans le cas général, en
envisageant les divers cas de charge pour les diverses combinaisons d'actions. Dans le cas
d'éléments de planchers uniquement sollicités par des charges permanentes (G) et par des charges
d'exploitation (QB).
ü A l’ELU :
ü A l’ELS :
On note:
Le coefficient (2/3) atténue les moments sur appuis dus aux seules charges permanentes. Les
valeurs des moments en travées sont majorées en conséquence de (3/2).
Les moments aux nus des appuis, considérés comme sections à vérifier, sont calculés en ne
tenant compte que des charges des travées voisines de gauche (w) et de droite (e).
β : le rapport:
le′ Iw
β= .
lw′ Ie
Avec l’=l s’il s’agit d’une la travée est de rive.
Une charge uniformément répartie (pw et pe) par unité de longueur donne un moment d’appui
égal en valeur absolue à :
On a donc :
Pour avoir le moment maximal dans une travée, il faut considérer le cas où cette travée est
chargée au maximum et les 2 travées encadrant la travée considérée déchargées, soit :
Il faut vérifier qu’on a bien Mtmin ≥0, sinon, il y a risque de soulèvement de la travée
considérée, et par suite il faut considérer une armature supérieure pour équilibrer le moment
Mtmin.
ü A l’ELS :
Le calcul est conduit de la même façon que l’ELU, en utilisant les combinaisons relatives à
l’ELS. Les résultats obtenus sont présentés dans les tableaux suivants :
Il faut considérer aussi l’effet des parois, qui engendre un effort normal (traction ou
compression), sur les poutres. Cet effort normal, n’est autre que la réaction d’appui, qui résulte des
charges appliquées sur les parois (poussée de l’eau dans le cas du réservoir plein, et poussée du
sol dans le cas du réservoir vide).
Les efforts tranchants d’appui sont calculés par la méthode générale applicable aux poutres
continues, en faisant état des moments de continuité.
MA1 − MA2
T = T0 +
l
Où :
MA2 : Moment sur l’appui situé à l’autre extrémité de la section où on calcule l’effort tranchant ;
Les poutres soumises à des efforts tranchants sont justifiées vis-à-vis de l’ELU.
At x fe τu
≥ max ( ; 0.4 MPa)
b0 x st x sinα 2
b0 : largeur de la poutre.
Le diamètre Φt et l’espacement st des cours successifs des armatures transversales doivent vérifier :
Les dalles que nous avons à calculer sont des dalles pleines continues portant dans les deux
directions.
Ces dalles sont soumises à des charges uniformément réparties dues à leurs poids propres,
l’étanchéité et isolation thermique, ainsi que les surcharges.
On note :
§ lx et ly les portées d'un «panneau» de dalle sont mesurées entre les nus des appuis,
Avec lx < ly ;
Figure 42. Dalle sur 4 appuis
èª
§ Rapport du petit côté au grand côté : ρ = ;
èº
§ q : Charge uniformément répartie par unité de surface ;
§ h0 : épaisseur de la dalle ;
§ Moment au centre du panneau pour une bande de dalle de largeur unité :
ü Mx, dans la direction Lx ;
ü My, dans la direction Ly.
On calcule donc le moment maximum Mx et l’effort tranchant Tx, comme s’il s’agit d’une
poutre de largeur unité et de portée lx.
èª
Si 0.4 ≤ = ρ ≤ 1. Dans ce cas, il faut tenir compte du fait que la dalle porte dans les deux
èº
directions et calculer les moments Mx et My qui agissent par bande de largeur unité dans les deux
directions Lx et Ly au centre du panneau.
La dalle du réservoir est constituée par des panneaux de 4x4.1m chacune, donc 4/4.1= 0.976,
qui est supérieure à 0.4, et donc on va considérer que les dalles portent dans les deux directions.
Les armatures sont déterminées à partir des moments isostatiques au centre de la dalle Mx et
My, correspondant respectivement aux sens x et y et évalués pour des bandes de 1 m de largeur.
Ces dalles sont calculées à la flexion sur la base des efforts qui s'y développeraient si elles
étaient articulées sur leur contour (BAEL A.8.2, 32).
Les moments de flexion maximaux Mx calculés dans l’hypothèse de l’articulation peuvent être
réduits de 15 à 25 % selon les conditions d'encastrement, ce qui conduit à un moment en travée :
Sauf pour les appuis de rive, les moments d'encastrement sur les grands côtés sont alors évalués
respectivement à 0,40 Mx et 0,50 Mx.
Lorsqu’il s’agit de la portée principale, si on désigne par M0 le moment maximal calculé dans
l’hypothèse de l’articulation, par Mw et Me, les valeurs absolues prises en compte pour les
moments sur appuis (de gauche et de droite), et par Mt le moment maximal considéré en travée,
on doit vérifier l’inégalité :
ø¿ + ø¡
ø& + ≥ /. -¬ ø0
-
L’effort tranchant est maximal au milieu du grand côté du panneau rectangulaire, on peut
utiliser pour le calculer l’expression approchée :
t
√ƒ =
≈∆ + -≈ƒ
0.07 fc28
Vu =
γb
Cette dernière condition peut fixer l'épaisseur « h » de la dalle car il faut dans toute la mesure
du possible éviter les armatures d'effort tranchant.
La coupole est une partie de la couverture du réservoir, la couverture est une calotte sphérique.
Dans le cas d’un réservoir, à cause de la présence du lanterneau, une ouverture existe au sommet de la
calotte.
A v e c :P C : C h a rg e u n ifo rm e su r la su rfa c e d e la c o u p o le
R : R a y o n d e la c o u rb u re d e la c o u p o le
V.6. Effet de la température :
Il faut considérer les sollicitations dues aux déformations imposées par les variations de
température, ainsi que les sollicitations dues au gradient thermique qui apparaissent dans la paroi,
lorsque la température du liquide diffère de la température
extérieure.
On note :
Δt = te - ti : Gradient thermique
–á—–î “ê ”∑
Δt =
‘¥
Le moment, par unité de hauteur et de largeur, créé par le gradient thermique est donné par la
’ ÷â ◊ ÿ
formule suivante : M =
”∑
h0 : épaisseur de la paroi.
Concernant le choix des valeurs entrant dans le produit El, il y a lieu de distinguer les cas
suivants :
V.6.2.1. Cas de la compression simple ou de la flexion composée avec
compression, la totalité de la section étant comprimée :
v0 *
⁄=
/-
V.6.2.2. Cas de la flexion simple ou de la flexion composée, une partie de la
section étant comprimée :
v0 *
⁄ = )"∆ (%€ * ; )
-‹
Où d est la hauteur utile de la section et i un coefficient dépendant du pourcentage d´acier A/bd,
où A est la section d´aciers tendus sur la longueur b.
On peut adopter :
ݓ
§ Pour A/bd < 0,01 : i = 0.01 +
¥ã
fiì
§ Pour A/bd > 0,01 i = 0.04 +
¥ã
Is : moment d´inertie de la section constituée exclusivement par les deux nappes d´aciers.
En particulier, si les deux nappes d’aciers sont identiques et d’une section A chacune, pour la
longueur de paroi b :
flvO-
⁄¢ =
-w
Avec h´, distance entre les deux nappes,
◊ë”∑‡
Il faut Es. Is = dans le cas d´une paroi de réservoir de classe A ou B
l·
◊ë”∑‡
Et Es. Is = dans le cas d´une paroi de réservoir de classe C.
mfi
VI. Calcul dynamique du réservoir
VI.1. Généralité :
Il est demandé que sous l’action d’un séisme, l’ouvrage dans son ensemble et tous ses éléments
structuraux et non structuraux soient protégés, d’une manière raisonnable, contre l’apparition des
dommages d’une part et contre la limitation de l’usage pour lequel la structure est destiné d’autre
part.
La carte de zones sismiques adoptée par le RPS 2000 comporte actuellement trois zones reliées
à l’accélération horizontale maximale du sol, pour une probabilité d’apparition de 10% en 50 ans.
Zones A=Amax/g
Zone 1 0.01
Zone 2 0.08
Zone 3 0.16
Le règlement parasismique présente des méthodes statiques simplifiées pour déterminer les
efforts agissant sur les parois de soutènement. L’utilisation de ces méthodes tient compte des forces
d’inertie résultantes de l’action dynamique du séisme par application de coefficients sismiques
uniformes à l’ouvrage et au massif de terre retenu y compris les charges qui lui sont appliquées.
Ces forces ont pour valeur:
Avec : αV = 0,3. αH et αH = K. τ. A
Où :
A : coeffiscient d’acceleration
Q : poids des parties de l’infrastructure et du massif retenu y compris les charges d’exploitation
présentes sur ce dernier.
L’approche de Mononobe-Okabe est l’une des méthodes d’analyse des parois de soutènement
sous des sollicitations sismiques.
Il s’agit d’une analyse statique équivalente des pressions des terres qui s’exercent sur un écran
lors d’un séisme, par transposition des équilibres de Coulomb-Rankine existant à l’état statique à
ceux qui pourraient se développer en régime dynamique.
1
„]‰ = . γ. H m . 1 ∓ αV . Kad
2
Kad est le coefficient de poussée dynamique active donné par la relation :
—m
m
cos φ − θ − α sin φ + δ sin φ − β − θ
Ê]‰ = m
. 1+
cosθ cos α cos δ + α + θ cos α − β cos δ + α + θ
Avec :
H : Hauteur du mur
L’analyse faite par Mononobe-Okabe se réduit ainsi au cas statique, en prenant comme nouveau
poids volumique γa, au lieu de γ :
γa = 1 ∓ αV γ.
Et en faisant subir fictivement à l’ensemble mur sol une rotation θ telle que la verticale coïncide
avec la résultante des forces de masse appliquées au remblai.
En statique, le point d’application de la résultante des efforts de poussée est usuellement choisi
au tiers inférieur du mur (z = H/3), ce qui correspond à un diagramme de pression triangulaire.
SEED et WHITMAN suggèrent, après analyse des résultats d’essais sur modèles,
que l’incrément dynamique de la poussée active ΔPad dû au séisme s’applique à 0.6H à partir de
la base du mur (Zad = 0.6H).
Dans de nombreux cas, il suffira en fait d’admettre que la résultante globale Pad s’exerce
à mi-hauteur, ce qui correspond à une pression dynamique uniforme sur le mur.
Cette simplification peut cependant conduire à des écarts, lorsque l’angle de frottement interne
φ est extérieur à l’intervalle 30°-40°, et lorsque la valeur de l’accélération est extérieure à
l’intervalle 0.25 g - 0.30 g.
Cette méthode empirique admet que la surface plane de rupture du sol s’étend jusqu’à une
distance x = 0.75H de la crête du mur, et que l’incrément de pression dynamique est égal à la force
d’inertie du coin de sol ainsi déterminé ; on peut donc en déduire :
1 3
ΔPad = γ H² aÏ
2 4
Le point d’application de l’incrément ayant pour côte = 0.6H. La pression dynamique globale
a donc pour valeur :
1 3
Pad = γ H²(Kad + aÏ )
2 4
Cette méthode qui ne prend en compte que la composante horizontale du séisme, ne diffère pas
de plus de 5% des valeurs trouvées par la méthode de Mononobe Okabe pour des terrains
pulvérulents dont l’angle de frottement est voisin de 35°.
Lorsque le mur considéré est buté par des planchers, ce qui est le cas des murs d’infrastructure,
et des murs des réservoirs couverts semi-enterrés, la condition précédente n’est plus remplie.
Pour la justification dynamique des ouvrages de ce type, il a été admis forfaitairement, et sans
que cela soit formellement étayé par des considérations mathématiques, de procéder à l’approche
générale de Mononobe-Okabe, en majorant le coefficient de poussée dynamique active par la
différence entre le coefficient de pression des terres au repos K0 et le coefficient de poussée
statique active Kas, tout en considérant que les ondes sismiques produisent une surpression
dynamique uniforme. La relation devient ainsi :
1
„]‰ = . γ. H m . 1 ∓ ÌV . (Kad + K0 − Kas)
2
l
Dans ces conditions, à la poussée statique Pas = . γ. H m . K0 s’appliquant au tiers inférieur, il
m
conviendra de superposer l’incrément dynamique de poussée active défini par :
1
Ó„]‰ = . γ. H m . [ 1 ∓ ÌV . Kad + K0 − Kas − K0]
2
Figure 45. Poussée dynamique des terres sur les parois
Lorsque le terre plein supporte une surcharge uniforme d’intensité q, on fait l’hypothèse que
cette surcharge subit les mêmes effets que la masse du sol au cours du séisme, et reste liée à ce
dernier ; on peut donc appliquer le raisonnement précédent en faisant subir à l’ensemble sol-mur
la rotation θ ; la poussée dynamique active due aux surcharges devient:
H
Pad = q 1 ± αV Kad
cosβ
Il est admis que cette poussée s’exerce à mi-hauteur du mur.
De la même manière que la poussée due au sol, dans le cas des murs nos déplaçables, la valeur
du coefficient de poussée active Kad est majorée par K0-Kas, l’expression de Pad devient :
H
Pad = q 1 ± αV (Kad + K0 − Kas)
cosβ
Les coefficients de stabilité de la paroi sont dans le cas du calcul sismique limités aux valeurs
suivantes :
§ Les vérifications aux états limites de glissement sous la fondation sont à effectuer avec un
coefficient de sécurité de 1,2 ;
§ La vérification au renversement se fait à un coefficient de sécurité égal à 1 ;
§ Le poinçonnement de la fondation est vérifié en prenant un coefficient de sécurité de 1,5.
Ñ ï ñ Ñ ïç ñ Ñ ïó ñ Ñ ò ñ Ñ(Ûëî)
Il vient donc : FSr = ≥1
Ñ ô ñ Ñ ôò ñÑ(∆„]‰)ñ Ñ(Û”î)
Où les notations des forces sont les mêmes que celles utilisées dans l’étude statique, avec Fvi
et Fhi les forces d’inertie induites par l’étude dynamique et Ó„]‰ l’incrément dynamique de la
poussée du sol, et en utilisant les coefficients de la combinaison accidentelle de l’état limite ultime.
Comme dans le cas statique, il faut vérifier le poinçonnement en considérant la capacité portante
d’une semelle filante, sous une charge excentrée et inclinée. Généralement un niveau de sécurité
minimal de 1,5 est exigé : FSp ≥ 1,5
Dans notre cas, le calcul effectué a donné les coefficients de sécurité résumés dans le tableau
suivant :
La réponse de la structure reste soumise aux propriétés du sol. Dans le cas des ouvrages courants
et des méthodes de calcul simplifiées, on élimine l’ISS en considérant l’ouvrage parfaitement
encastré dans le sol. De manière générale, on peut négliger l’ISS pour des bâtiments rigides
construits sur des sols durs (roches ou sols de bonne résistance mécanique).
Dans le cas de sols mous ou moyennement mous, l’ISS intervient de façon significative.
Ces conséquences principales sont les suivantes :
§ augmentation de l’amortissement ;
§ allongement de la période de vibration qui est souvent un point positif.
Pour modéliser l’ISS, on considère que le sol est homogène assimilable à un bloc et que les
ondes qui parviennent sur la structure sont des ondes de volume se propageant verticalement.
On cherche à connaître les caractéristiques des ressorts. C’est une démarche qui comprend
plusieurs étapes :
1) on calcule de manière approchée les raideurs du sol ;
2) on calcule la fréquence de la structure avec ces raideurs ;
3) Une méthode dite de Deleuze permet d’accéder aux nouvelles raideurs ;
4) Ce processus fournit les valeurs des raideurs après 3 ou 4 itérations.
VI.5. Hydrodynamique de l’eau :
VI.5.1. Introduction :
L'étude hydrodynamique nous permet d’évaluer l’effet de l’eau sur les parois en cas de séisme,
et les efforts qui en résultent. En effet, lorsqu’un réservoir subit une accélération due au séisme,
on remarque la formation de vagues à la superficie du liquide. Ces vagues qui se percutent sur la
cavité du réservoir peuvent entrainer plusieurs dégâts :
Figure 47. La composante verticale du séisme augmente la gravité, donc les pressions
du fluide
C’est pour cette raison qu’une étude de l’effet de ces vagues demeure primordiale.
De nombreuses études ont été publiées proposant des procédés nouveaux plus ou moins
approximatifs, valables pour des situations particulières. Leur justesse dépendant du problème, un
choix approprié de la méthode exige du concepteur un bon niveau de connaissances spécifiques.
Les anales de l’Institut Technique du Bâtiment et des Travaux Publics (ITBTP) proposent
plusieurs méthodes de l’évaluation de l’effet dynamique de l’eau, pour les réservoirs
rectangulaires, circulaires, et châteaux d’eau. Ces méthodes reposent généralement sur les
hypothèses suivantes :
§ On considère la surface du fluide comme libre dans l’étude des réservoirs en zone
sismique : En effet, lorsqu’un réservoir couvert est entièrement plein, il n’y a
naturellement pas de mouvement relatif du fluide par rapport au réservoir à la suite d’une
excitation. G ;mù
Du point de vue dynamique, tout se passe comme si l’ensemble fluide-réservoir
constituait une masse unique. Par contre, dans des réservoirs partiellement remplis
(présence de la revanche), l’excitation met une partie du fluide en mouvement, ce qui
conduit à la formation de vagues en surface.
Des modèles mécaniques simplifiés « équivalents » aux méthodes complexes par les résultats
qu’ils fournissent, ont été développés dans des études analytiques rendues possibles par des
hypothèses simplificatrices sur le réservoir ou en exploitant des résultats de calcul numériques.
Dans cette modélisation, on décompose l’action du liquide en deux types :
Les efforts d’impulsion proviennent de la réaction par inertie d’une partie de la masse de fluide,
dite masse passive. C’est une partie de liquide qui se déplace en même fréquence et phase avec les
parois du réservoir, et qui n'a pas de déplacement relatif par rapport au réservoir. On obtient son
système mécanique équivalent en considérant une masse Mi, liée au réservoir à une hauteur hi telle
qu’elle exerce sur les parois les mêmes efforts horizontaux que la masse d’eau équivalente. Le
schéma suivant montre la modélisation de la masse passive :
Quant aux efforts d’oscillations, ils proviennent de ce qu’une autre partie de la masse du fluide,
dite masse active, se met en mouvement d’oscillation sous l’action du séisme. Cette oscillation du
fluide est, comme 1es vibrations des solides, caractérisée par des fréquences propres liées à la
géométrie du réservoir et par un amortissement. On limite généralement la prise en compte des
modes d'oscillation du fluide au 1er mode.
Son équivalent mécanique s’obtient en considérant n masses Mon retenues par des ressorts de
raideurs Kn à des niveaux hon ou hon*, dont les oscillations horizontales exercent les mêmes efforts
vibratoires que la masse active du fluide.
Pour le calcul du moment de flexion, les seules actions prises en compte sont celles sur les
parois ; dans ce cas, les masses Mon sont appliquées à un niveau hon.
Figure 51. Equivalent mécanique des pressions d’oscillation : action sur les parois
Pour le calcul du moment de renversement, on prend en compte l’action des surpressions sur le
fond du réservoir ; dans ce cas, les masses Mon sont appliquées à un niveau hon*.
Figure 52. Equivalent mécanique des pressions d’oscillation : actions sur les parois et
sur la base
Ainsi, le modèle que l’on retiendra pour l’ensemble des deux types d’actions sera celui de la
figure suivante :
Figure 53. Le Modèle à une masse passive Mi (impulsion) et deux masses actives Mo1
et Mo2 (oscillation)
VI.5.2.2. Les différentes méthodes de calcul proposées:
Avec :
H : hauteur du réservoir
h : hauteur du liquide dans le réservoir
L : demi-longueur du réservoir
b : largeur du réservoir
La méthode approchée de Houzner est une méthode approchée qui aboutit à des expressions
relativement simples par rapport à celles que donnent les autres méthodes de calcul.
Ces méthodes donnent des résultats comparables dans le cas des réservoirs ayant un taux de
remplissage h/L <1.5. Par contre, pour les réservoirs ayant un taux de remplissage h/L >1.5, la
méthode de Houzner donne des résultats approchés à 10% près ; donc dans le cas des réservoirs
pour lesquels une meilleure précision est requise, on utilise de préférence la méthode de Hunt et
Priestly.
En général, dans le cas des réservoirs de grande capacité, la méthode utilisée est celle de
Houzner.
Comme nous avons mentionné auparavant, Houzner tient compte de la formation des vagues et
de leur effet sur les parois.
a) Actions d’impulsions :
z 1 z du
P = −ρ h² − ( )²
h 2 h dX
Où :
X X
ch 3 ch 3
u=a h = am h
ªˆ˜ L L
ch 3 ch 3
h h
L’expression de P devient :
X
z 1 z sh 3
P = −ρ am h 3 − ( )² h
h 2 h L
ch 3
h
Soit la résultante totale de ces pressions :
X
h² sh 3 h
Pî = −ρ am
3 ch 3 L
h
Et sur la base (Z=h)
X
3 sh 3 h
P¥ = −ρ am h
2 ch 3 L
h
Au niveau des parois verticales, la force totale est donc (X=L) :
h² L
Pî = −ρ am th 3
3 h
Qui peut s’écrire :
L
th 3
Pî = −ρ am h L h
L
3
h
Si on appelle M la masse totale du fluide, la masse Mi liée rigidement au réservoir qui produirait
les mêmes efforts sur les parois se détermine par :
≈
-s% - ≈ &v *
ø% = = ¯ v² &v * = ø v
") * v ≈
*
v
Disposée à une hauteur :
hî = h − z
”
∑
z p dz 5
z= ”
= h
p dz 8
∑
*
Donc v% = v
˘
b) Actions d’oscillation :
De même, l’équation donnant la résultante oscillatoire des pressions peut se mettre sous la
forme :
PÖ = MÖ g фÖ sinωÖ t
On considère que le mode fondamental des oscillations du fluide à la surface libre peut être
représenté par un équivalent mécanique composé d’une masse Mo et d’un ressort de constante de
rappel K1 oscillant.
La fréquence du mode fondamental de vibration du liquide est donnée par la relation suivante :
ωÖ
fÖ =
2π
Ÿ í Ÿ”
Où : ωÖ ² = th
m ˜ m˜
1 1
hÖ = h 1 − +
5h 5 5h 5
th h/L sh h/L
2L 2 2L 2
2 1 1
M1 = ρ h LA ωÖ ² фÖ sinωÖ t 1 − +
3 5h 5 5h 5
th h/L sh h/L
2L 2 2L 2
Par ailleurs, la hauteur maximale dmax atteinte par les oscillations de l’eau est :
0.527 L
dmax =
g h
− 1 th(1.58 )
ωmÖ фÖ L L
VI.5.3. Prescription de l’Eurocode 8 (Complément de cours) :
Nous allons dans ce qui suit, présenter la méthode de calcul hydrodynamique de l’Eurocode8,
ce qui nécessite l’utilisation de certains paramètres relatifs à ce règlement.
]g = γI. agR
.
γI est égal à 1 pour les bâtiments courant et vaut jusqu'à 1,4 pour les structures dont l'intégrité
est vitale.
En cas de séisme, on donne au tableau suivant les valeurs de γI recommandées dans l'Eurocode
8 pour différentes catégories d'importance de bâtiments :
En estimant que le réservoir se situe entre la catégorie III et IV, nous avons choisi comme
coefficient d’importance γI = 1,3.
Une accélération de pointe agR à un endroit donné peut être engendrée par différents types de
séisme : un fort séisme dont l'épicentre est éloigné ou un séisme plus faible dont l'épicentre est
proche.
Le séisme réel affectant une zone est fonction de la géologie, proche et lointaine. Mais les
spectres de réponse correspondant aux deux types de séisme mentionnés sont différents, parce que
des ondes propagées de loin ou de près produisent des effets différents. Dans l'Eurocode 8, cette
possibilité est considérée et des formes de spectres de types l et 2 sont définies.
Le type 1 correspond à des séismes lointains de magnitude suffisante (MS ≥ 5,5) pour engendrer
au site de construction des accélérations significatives dont la contribution est prépondérante dans
le risque sismique.
Le type 2 est à considérer si des tremblements de terre de magnitude MS < 5,5 constituent le
facteur prépondérant de risque.
Dans certaines régions, le spectre de calcul résulte d'une combinaison des spectres des types 1
et 2.
Les couches de sol présentes entre le rocher sous-jacent et la fondation d'un bâtiment modifient
la forme et les amplitudes du spectre de réponse élastique ou "aléa", établies au niveau du rocher.
Un paramètre du sol S prend en compte cette influence, de sorte que l'accélération maximale à la
fondation est égale à S.ag.
Les sites sont classifiés en types A, B, C, D, E, S1 et S2 selon des profils stratigraphiques et des
valeurs de paramètres caractérisant les sols. Le tableau suivant définit les valeurs de S associées à
ces types de sols et sites. On voit que l'influence sur le mouvement en base de la structure est
significative, puisque S est compris entre 1 (sur le rocher) et 1,8 (sol très meuble). De plus, les
valeurs des périodes "de coin" TB et TC (définies plus loin) assez différentes selon les sites et sols
influencent significativement le spectre.
On dit "ductile" une structure qui peut subir sans perte de résistance des déformations plastiques
alternées. La ductilité peut avoir une influence positive sur l'économie d'un projet, car:
§ la structure ductile est capable de subir avec succès le même déplacement qu'une
structure qui répondrait de façon purement élastique, mais elle atteint ce résultat avec
des éléments structuraux de section moindre ;
§ les sollicitations à la fondation sont réduites.
Cette capacité à se déformer plastiquement sans perte de résistance est traduite par l'attribution
d'un "coefficient de comportement", q, dont la valeur dépend du type de structure résistante. Le
coefficient q intervient comme réducteur du spectre élastique Se(T) lors de la définition du spectre
de calcul Sd(T). Pour le réservoir q=1. Le facteur q permet de tenir compte de la capacité de
déformation plastique d'une structure tout en effectuant une analyse purement élastique sous un
spectre Sd(T).
VI.5.3.5. Spectre élastique Se(T) horizontal de réponse en accélération :
T
0 ≤ T ≤ Tˇ ∶ Se T = aí . S. 1 + . 2.5η − 1
Tˇ
Tˇ ≤ T ≤ T“ ∶ Se T = 2.5 aí . S. η
T“
T“ ≤ T ≤ T" ∶ Se T = 2.5 aí . S. η
T
T“ T"
T" ≤ T ≤ 4s ∶ Se T = 2.5 aí . S. η
T²
Avec :
Le spectre de calcul Sd(T) horizontal de réponse en accélération est formulé de façon unique
pour l’Europe, par les expressions suivantes :
2 T 2.5 2
0 ≤ T ≤ Tˇ ∶ Sd T = aí . S. + . −
3 Tˇ q 3
2.5
Tˇ ≤ T ≤ T“ ∶ Sd T = a . S
q í
2.5 T“
= . aí . S.
T“ ≤ T ≤ T" ∶ Sd T q T
≥ β ag
2.5 T“ Td
= . aí . S.
T" ≤ T ∶ Sd T q T²
≥ β ag
Avec β est un coefficient fixant la limite inférieure des ordonnées du spectre (valeur
recommandée β = 0,2).
L’évaluation des efforts de l’oscillation requiert l’utilisation d’un spectre de réponse. Ce qui
revient à utiliser une valeur de l’amortissement.
L'amortissement du fluide est beaucoup plus faible que l'amortissement des structures. Pour le
er
1 mode fluide de l’eau (ou essence, gasoil), ξ = 0,5 % de l'amortissement critique, environ. Cette
valeur très faible de l'amortissement doit être considérée lorsqu'on effectue les calculs de
l'équivalent mécanique au départ d'un spectre de réponse.
Dans l'Eurocode 8, le spectre de réponse élastique en accélération Se (T) de référence pour les
problèmes sismiques correspond à ξ = 5 % de l'amortissement critique. Le spectre de réponse
correspondant à l'oscillation d'un liquide est obtenu en multipliant la courbe de Se(T) par η,
coefficient de correction de l’amortissement :
10
`=
5+ξ
Nous remarquons que le modèle mécanique est identique à celui adopté par la méthode de
Houzner.
On constate que :
§ mi croît avec H/L, en s'approchant asymptotiquement de la masse totale m ;
§ hi et hi’ tendent à se stabiliser à hi ≈ hi’ ≈ H/2 pour H/L croissant ;
§ pour les réservoirs non élancés (H<L), la valeur de hi est légèrement inférieure à H/2,
alors que hi’ >> H en raison de la contribution apportée à Mi’ par les pressions exercées
sur le fond du réservoir.
Figure 60. Les deux premières masses modales convectives et les hauteurs
correspondantes hc1 et hc2 en fonction de l’élancement
Le tableau suivant résume toutes les données :
Cc
H/L Ci mi/m mc/m hi/H hc/H hi’/H hc’/H
s/m1/2
0 .3 9.28 2.09 0.176 0.824 0.4 0.521 2.640 3.414
0.5 7.74 1.74 0.3 0.7 0.4 0.543 1.460 1.517
0.7 6.97 1.60 0.414 0.586 0.401 0.571 1.009 1.011
1.0 6.36 1.52 0.548 0.452 0.419 0.616 0.721 0.785
1.5 6.06 1.48 0.686 0.314 0.439 0.690 0.555 0.734
2.0 6.21 1.48 0.763 0.237 0.448 0.751 0.500 0.764
2.5 6.56 1.48 0.810 0.190 0.452 0.794 0.480 0.796
3.0 7.03 1.48 0.842 0.158 0.453 0.825 0.472 0.825
On montre à la figure ci-dessous (a) la distribution des pressions q0(z) appliquées au réservoir
par la masse impulsive rigide mi , masse du liquide contenu qui suit le mouvement des parois,
normalisée à q0(0), valeur de q0 au niveau du fond du réservoir.
On montre aussi à la figure (b) comment q0(0) est fonction du rapport H/L caractérisant un
réservoir donné : si H ≥ 3L (hauteur de fluide > 1,5 x (largeurs 2 L du réservoir), q0(0)=1.
Figure 61.
a) Distribution de la pression impulsive q0(Z) normalisée à q0(0) pour 4 valeurs de
H/L
b) Valeur de pic des pressions impulsives q0(0) en fonction de H/L
ð Résultantes de la pression :
Pour plusieurs raisons il est utile d’évaluer la résultante horizontale de la pression à la base de
la paroi Qi qui s’exprime par :
Qi(t) = mi Ag(t)
Le moment total Mi juste au-dessus du fond du réservoir n'inclut que les contributions des
pressions qui s'exercent sur les parois et vaut :
Mi = mi hi ag S
Le moment total Mi’ par rapport à un axe orthogonal à la direction du mouvement de l'action
sismique juste sous le fond du réservoir inclut les contributions des pressions qui s’exercent sur
les parois verticales et celles qui s’exercent sur le fond du réservoir. Il vaut :
Mi’= mi hi’ ag S
b) Pression convective :
L’effort tranchant à la base et le moment agissant sur les fondations peuvent être évalués sur la
base des pressions définies plus haut.
Les valeurs des masses mi et mc1, ainsi que les hauteurs correspondantes au-dessus de la base
hi’ et hc1 relatives au réservoir rectangulaire sont les mêmes que celles calculées pour des
réservoirs cylindriques. Il suffit de remplacer le rayon R par L, demi-largeur du réservoir; l’erreur
ne dépasse pas 15 %.
Se(Tc1) : accélération spectrale convective, obtenue à partir d'un spectre de réponse élastique
amorti à 0,5 % (et non 5% comme dans les modes de structure).
La composante convective de la réponse peut être obtenue à partir de celle d'un oscillateur de
masse mc1 attaché au réservoir rigide au moyen de 2 ressorts de raideur Kc/2, avec:
Kc = ω² mc1
Le réservoir est soumis à l'accélération du sol ag S. La masse mc1 répond avec l’accélération
ac1.
La contribution dominante dans la hauteur de ballottement est assurée par le premier mode.
L'expression du pic de hauteur de vague d au bord est:
p = ρ H (1-z/H) avg
Cette pression est axisymétrique. Elle ne produit pas d'effort tranchant ou de moment dans les
sections horizontales courantes du réservoir, mais elle augmente la contrainte de la poussée de
l’eau.