Vous êtes sur la page 1sur 126

LA COMBUSTION

1
J-M R. D-BTP 2006
Bases de la combustion

Grandeurs de la combustion

Diagrammes de combustion

Analyses de combustion

Rendements de combustion

Recherche par mot clé

Définitions et unités

2
Analyseurs électroniques Indice de Wobbe Temp théorique de flamme
Combustion du carbone Limites d’inflammabilité Temp d’auto-inflammation
Combustion de l’hydrogène Mesure de la teneur en CO Valences des éléments
Combustion du méthane Mesure de la teneur en CO2 ou en O2 Valeurs régl. Rend. chaudière
Combustion du soufre Mesure de température Vitesse de flamme
Combustion mi-oxydante Mesure d’opacité
Combustion mi-réductrice Mesure du tirage ou de la dépression
Combustion oxydante Molécules de corps composés
Combustion oxydo-réductrice Molécules de corps simples
Combustion réductrice NOx
Combustion stœchiométrique Point d’éclair
Consommables Point de rosée
Défaut d’air Point d’inflammation
Diagramme de Biard Pouvoir calorifique
Diagrammes d’Ostwald Production d’acide sulfurique
Eléments de base Rendement de combustion sur PCI
Effets du CO sur l’homme Rendement de combustion sur PCS
Equipement réglementaire Rendement des app. à condensation
Excès d’air Teneur en CO2
Facteur d’air Teneur en O2
3
Bases de la combustion
Les éléments de base de la combustion
Valences des éléments
Molécules de corps simples
Molécules de corps composés
Combustion du carbone
Combustion du soufre
Combustion de l’hydrogène
Combustion du méthane
NOx
Combustion stœchiométrique
Combustion oxydante
Combustion réductrice
Combustion mi-réductrice
Combustion mi-oxydante
Combustion oxydo-réductrice
4
Production d’acide sulfurique
Les éléments de base de la combustion

Le « C H O N S »

Carbone Hydrogène Oxygène Azote Soufre

C H O N S

12 g 1g 16 g 14 g 32 g
5
Valences des éléments

Carbone Hydrogène Oxygène Azote Soufre

C H O N S

4 1 2 3 4
6
6
Molécules de corps simples

Hydrogène Oxygène Azote

O N
H
H O N

H2 O2 N2
2g 32 g 28 g

7
Molécules de corps composés 1/6

Méthane Eau Ammoniaque

H H
H
N H
H C H O
H H
H

CH4 H2O NH3


16 g 18 g 17 g
8
Molécules de corps composés 2/6

Monoxyde de Dioxyde
carbone de carbone

C O
O C
O

CO CO2
28 g 44 g
9
Molécules de corps composés 3/6

Anhydride Anhydride
sulfureux sulfurique

O
O
O S O
S
O

SO2 SO3
64 g 80 g
10
Molécules de corps composés 4/6

Acide sulfurique

O H2SO4
O
S
O 98 g
O H
H

11
Molécules de corps composés 5/6

Méthane Ethane

H H H

H C H H C C H

H H H

CH4 C2H6
16 g 30 g
12
Molécules de corps composés 6/6

Propane Butane

H H H H H H H

H C C C H H C C C C H

H H H H H H H

C3H8 C4H10
44 g 58 g
13
Combustion du carbone 1/4

Dioxyde
Carbone Oxygène
de carbone

O O
C O C
O

C O2 CO2
12 g 32 g 44 g
22,4 litres 22,4 litres
14
Combustion du carbone 2/4

C ( O2+ 79/21 N2 ) CO2 + 79/21 N2


Volume d’O2 nécessaire pour brûler 1000 g de C :

VO2 = 22,4 L * 1000 g / 12 g = 1866,66 litres


L’oxygène est accompagné d’azote que l’on retrouvera dans les fumées
Volume d’azote : VN2 = VO2 * 79 / 21

VN2 = 1866,66 * 79 / 21 = 7022,22 litres


Le volume d’air nécessaire sera donc:

Va = VO2 + VN2 = 1866,66 + 7022,22 = 8888,88 litres


Volume de CO2 produit par la combustion de 1000 g de C :

VCO2 = 22,4 L * 1000 g / 12 g = 1866,66 litres


Le volume de fumées sera donc :

Vf = VCO2 + VN2 = 1866,66 + 7022,22 = 8888,88 litres 15


Combustion du carbone 3/4

Pour brûler 1 kg de carbone il faut :


1 866 litres d’O2
7 022 litres de N2
soit 8 888 litres d’air
La combustion d’1 kg de carbone produit :
1 866 litres de CO2 (soit 3,66 kg)
7 022 litres de N2
soit 8 888 litres de fumées
et dégage environ 9,1 kWh
16
Combustion du carbone 4/4

Il est à noter que la combustion incomplète d’1 kg de carbone


( C + ½ O2 = CO ) produit :
1 866 litres de CO
7 022 litres de N2
soit 8 888 litres de fumées
et ne dégage qu’environ 2,6 kWh
(la combustion complète en aurait produit 9,1 kWh…)

17
Combustion du soufre 1/3

Anhydride
Soufre Oxygène
sulfureux

O
O
S S O
O

S O2 SO2
32 g 32 g 64 g
22,4 litres
18
Combustion du soufre 2/3

S ( O2 + 79/21 N2 ) SO2 + 79/21 N2


Volume d’O2 nécessaire pour brûler 1000 g de S :

VO2 = 22,4 L * 1000 g / 32 g = 700 litres


L’oxygène est accompagné d’azote que l’on retrouvera dans les fumées
Volume d’azote : VN2 = VO2 * 79 / 21

VN2 = 700 * 79 / 21 = 2633,33 litres


Le volume d’air nécessaire sera donc :

Va = VO2 + VN2 = 700 + 2633,33 = 3333,33 litres


Volume de SO2 produit par la combustion de 1000 g de C :

VSO2 = 22,4 L * 1000 g / 32 g = 700 litres


Le volume de fumées sera donc :

Vf = VSO2 + VN2 = 700 + 2633,33 = 3333,33 litres 19


Combustion du soufre 3/3

Pour brûler 1 kg de soufre il faut :


700 litres d’O2
2 633 litres de N2
soit 3 333 litres d’air
La combustion d’1 kg de soufre produit :
700 litres de SO2
2 633 litres de N2
soit 3 333 litres de fumées
et dégage environ 2,5 kWh
20
Combustion de l’hydrogène 1/3

Hydrogène Oxygène Eau

H H
O
H H
O
O H
H H O
H

2H2 O2 2H2O
4g 32 g 36 g
44,8 litres 22,4 litres 44,8 litres
21
Combustion de l’hydrogène 2/3

2H2 ( O2 + 79/21 N2) 2H2O + 79/21 N2


Volume d’O2 nécessaire pour brûler 1000 g d’hydrogène :

VO2 = 22,4 L * 1000 g / 4 g = 5 600 litres


L’oxygène est accompagné d’azote que l’on retrouvera dans les fumées
Volume d’azote : VN2 = VO2 * 79 / 21

VN2 = 5 600 * 79 / 21 = 21 066 litres


Le volume d’air nécessaire sera donc :

Va = VO2 + VN2 = 5600 + 21066 = 26 666 litres


Volume de vapeur d’eau produit par la combustion de 1000 g d’hydrogène :

VHO2 = 44,8 L * 1000 g / 4 g = 11 200 litres


Le volume de fumées humides sera donc :

Vfh = VHO2 + VN2 = 11200 + 21066 = 32 266 litres


22
Combustion de l’hydrogène 3/3

Pour brûler 1 kg d’hydrogène il faut :


5 600 litres d’O2
21 066 litres de N2
soit 26 666 litres d’air
La combustion d’1 kg d’hydrogène produit :
11 200 litres de vapeur d’eau
21 066 litres de N2
soit 32 266 litres de fumées humides
et dégage environ 33,6 kWh PCI
39,2 kWh PCS
23
Combustion du méthane

Méthane Oxygène Dioxyde de Eau


carbone

O H H
H O O
O
H C H C
H O O H O
O H

CH4 2O2 CO2 2H2O


16 g 64g 44 g 36 g
22,4 litres 44,8 litres 22,4 litres 44,8 litres
24
Les Nox 1/4

Plus connus sous le terme générique « NOx », les oxydes d’azote sont :
Le monoxyde d’azote (NO) qui est produit en grande quantité (90 à 95 %)
mais qui s’oxyde rapidement en NO2 dans l’atmosphère,
Le dioxyde d’azote (NO2) produit en faible quantité dans la combustion.
Le protoxyde d’azote (N2O) produit en très faible quantité.

25
Les Nox 2/4

Les NOx apparaissent dans la combustion parce que l’air contient de l’azote (il y en a
aussi dans certains combustibles : Fioul, Charbon) qui se combine à l’excès d’oxygène
dans certaines conditions de température.
Le mécanisme de formation des NOx est complexe car les réactions se font soit en
atmosphère oxydante (N + O2 donne NO + O), soit en atmosphère réductrice (N2 + O
donne N + NO). Ce dont on est sûr, c’est que la formation de NO est fortement
tributaire de la température.
Les installations de combustion interviennent pour à peine 16 % dans la production
des NOx (avec plus de la moitié pour le charbon et le fioul lourd), alors que les
transports en sont responsables à plus de 75 %.*

Répartition de la production des Nox

26
Les Nox 3/4

L’air que nous respirons est faiblement chargé en NO2 (quelques ppm) et sauf pour
quelques cas précis (métiers à risque), il n’y a aucun risque pulmonaire direct. En
revanche, ce gaz est responsable en grande partie de l’acidité des pluies et de ses effets
néfastes sur la végétation.

Malgré la faible participation des chauffages à la pollution par les NOx, les
réglementations imposeront rapidement des limites assez sévères.

27
Les Nox 4/4

0,01 % N2O (protoxyde d’azote) durée de vie de plusieurs siècles


4,99 % NO2 (peroxyde d’azote) durée de vie de quelques semaines

95 % NO (oxyde d’azote) durée de vie de quelques heures

28
Combustion stœchiométrique

Complète sans excès ni défaut d’air

N2

N2 Vfn
S Va
SO2
H2
H2O
C O2 CO2

combustible air fumées 29


Combustion oxydante

Complète en excès d’air N2


Vea
O2
N2 Vea
O2
N2

R
N2 Vfn
S Va
SO2
H2
H2O
C O2 CO2

combustible air fumées 30


Combustion réductrice

Incomplète en défaut d’air

Vda
N2

Vfn
S N2 Va
S
H2 SO2
R H2
H2O
C
C CO
O2 CO2

combustible air fumées 31


Combustion mi-réductrice

Incomplète en défaut d’air


Avec oxygène dans les fumées
O2

Vda

N2
Vfn

S N2 Va
S
H2 SO2
R H2
H2O
C
C CO
O2 CO2

combustible air fumées 32


Combustion mi-oxydante
N2
Incomplète en excès d’air Vea
O2
N2 Vea
O2
N2

R
N2 Vfn
S Va S
SO2
H2 H2
H2O
C
C CO
O2 CO2

combustible air fumées 33


Production d’acide sulfurique
N2
Si présence d’un
+ excès d’air catalyseur O2 acide
SO2 + catalyseur
tel que le =
N2
chrome ou le
sulfurique
O2 vanadium dans le
combustible
N2

N2
S SO3
H2 SO2 SO4H2
H2O
C O2 CO2

combustible air fumées 34


Combustion oxydo-réductrice

Incomplète sans excès ni défaut d’air


O2

N2

R
N2
S Va
S
SO2
H2 H2
H2O
C
C CO
O2
CO2

combustible air fumées 35


Les différents types de combustion

Stœchiométrique : complète sans excès d’air

Oxydante : complète en excès d’air

Réductrice : incomplète en défaut d’air

Mi-oxydante : incomplète en excès d’air

Mi-réductrice : incomplète en défaut d’air avec présence


d’oxygène dans les fumées
Oxydo-réductrice : incomplète sans excès ni défaut d’air

36
Grandeurs de la combustion
Facteur d’air
Excès d’air
Défaut d’air
Teneur en CO2
Teneur en O2
Effets du CO sur l’homme
Relation CO / CO2
Température théorique de flamme
Limites d’inflammabilité
Point d’éclair
Point d’inflammation
Température d’auto-inflammation
Vitesse de propagation du front de flamme
Indice de Wobbe
Pouvoir calorifique
37
Point de rosée
Facteur d’air 1/5

Le facteur d’air, ou taux d’aération ( N ), est le rapport du volume


d’air réellement utilisé ( R ) sur le volume d’air théorique ( Va ).

R
N =
Va

38
Facteur d’air 2/5

En combustion stœchiométrique : R = Va

Par conséquent :

R
N = = 1
Va

39
Facteur d’air 3/5

En combustion oxydante : R > Va

Par conséquent :

R
N = > 1
Va

40
Facteur d’air 4/5

En combustion réductrice : R < Va

Par conséquent :

R
N = < 1
Va

41
Facteur d’air 5/5

Rappel :

N>1 Excès d’air

N<1 Défaut d’air

42
Excès d’air 1/2

L’excès d’air ( Ea ), est le rapport du volume d’excès d’air ( Vea )


sur le volume d’air théorique ( Va ).

Vea
Ea =
Va

43
Excès d’air 2/2

Or :

R Va + Vea Vea
N=
Va
= Va
= 1+
Va
= 1 + Ea

D’où :

N = 1 + Ea ou Ea = N - 1

44
Défaut d’air 1/2

Le défaut d’air (Da), est le rapport du volume de défaut d’air (Vda)


sur le volume d’air théorique ( Va ).

Vda
Da =
Va

45
Défaut d’air 2/2

Or :

R Va - Vda Vda
N=
Va
= Va
= 1-
Va
= 1 - Da

D’où :

N = 1 - Da ou Da = 1 - N

46
Teneur en CO2 1/6

Vea

Vea

N Vfs
CO22
N2

C
Vco2 CO2
S O2 SO2
H2 H2O

combustible air fumées 47


Teneur en CO2 2/6

Lorsque l’excès d’air augmente :


le volume de fumées sèches augmente,
le volume de CO2 ne bouge pas.

La teneur en CO2 dans les fumées sèches varie selon l’excès d’air.

Plus l’excès d’air est fort plus la teneur est basse.

Si l’excès d’air est nul la teneur est maximale et l’on parle de « CO2 neutre » ou
« CO2 max » qui dépend de la composition du combustible utilisé.

48
Teneur en CO2 3/6

Vco2
Teneur CO2 =
Vfs réel

Vco2
Teneur CO2 =
Vfsn + Vea

Vco2
Teneur CO2 neutre =
Vfsn
49
Teneur en CO2 4/6

CO2 neutre des combustibles usuels

Combustible CO2 neutre


Carbone pur 21 %
Fioul lourd 16 %
Fioul domestique 15,4 %
Butane commercial 14,3 %
Propane commercial 14,1 %
Gaz naturel Algérie 12,1 %
Gaz naturel mer du Nord 12 %
Gaz naturel Russie 11,9 %
50
Teneur en CO2 5/6

En connaissant la teneur en CO2 des fumées sèches d’un


combustible donné, on peut calculer l’excès d’air d’une
combustion oxydante en utilisant la formule suivante :

Excès d’air = Vfs x CO2 n - CO2 réel


Va CO2 réel

51
Teneur en CO2 6/6

Rapport Vfs / Va des combustibles usuels

Combustible Vfs / Va
Carbone pur 1
Fioul lourd 0,94
Fioul domestique 0,933
Butane commercial 0,91
Propane commercial 0,91
Gaz naturel Algérie 0,9
Gaz naturel mer du Nord 0,9
Gaz naturel Russie 0,9
52
Teneur en O2

Vea
N2
Vo2 O2
Vea N2
O2

N Vfs
CO22
N2

C
CO2
S O2 SO2
H2 H2O

combustible air fumées 53


Teneur en O2 2/3

Lorsque l’excès d’air augmente :


le volume de fumées sèches augmente,
le volume d’O2 dans les fumées augmente.

La teneur en O2 dans les fumées sèches varie selon l’excès d’air.

Plus l’excès d’air est fort plus la teneur est élevée.

La teneur en O2 dans les fumées pourra varier de 0 à 21 % selon qu’il n’y a pas
d’excès d’air ou que celui-ci est infini. (phase de pré-ventilation par exemple)

54
Teneur en O2 3/3

En connaissant la teneur en O2 des fumées sèches d’un


combustible donné, on peut calculer l’excès d’air d’une
combustion oxydante en utilisant la formule suivante :

Excès d’air Vfs x O2 réel


=
Va 21 - O2 réel

55
Teneur en O2 et en CO2

En connaissant la teneur en O2 et en CO2 des fumées sèches d’un


combustible quelconque, on peut calculer l’excès d’air d’une
combustion oxydante en utilisant la formule suivante :

79 . O2
Excès d’air =
[ 0,21 . ( 100 - CO2 ) ] - O2

56
Teneur en O2 et en CO2

Exemple : CO2 = 10 % , O2 = 4 % , (IB = 0 et CO = 0 %)

79 . 4 316 316 316


Ea = = = = = 21,2
[ 0,21 . ( 100 - 10 ) ] - 4 ( 0,21 . 90 ) - 4 18,90 - 4 14,90

Si la combustion est complète, l’excès d’air est de 21,2 % et le facteur d’air 1,21 ,
quel que soit le combustible.

57
Teneur en O2 et en CO2

% O2 % CO2 % CO2 % Excès


Oxygène Gaz Naturel Fioul d'air (~)
0 11,8 15,6 0
1 11,2 14,9 5
2 10,6 14,1 10
3 10,1 13,4 16
4 9,5 12,6 23
5 9,0 11,9 28
6 8,3 11,1 36
7 7,9 10,4 45
8 7,3 9,6 55
9 6,7 8,9 68
10 6,1 8,1 80
11 5,6 7,4 100
12 5,0 6,6 122
13 4,5 5,9 150
14 3,9 5,2 186
15 3,3 4,4 234 58
Effets du CO sur l’homme 1/2

La combustion produit parfois des corps dangereux voire mortels.

- Lorsque l’oxygène est en quantité insuffisante, la combustion d’un hydrocarbure est


incomplète. Elle produit alors du carbone et de l’eau, mais elle peut surtout donner lieu
à la formation d’un gaz incolore, inodore et toxique : le monoxyde de carbone.

- Le monoxyde de carbone remplace progressivement l’oxygène sur les globules


rouges sur lesquels il se fixe 300 fois plus. Or l’oxygène est indispensable au
fonctionnement de toutes les cellules de l’organisme. Le monoxyde de carbone
asphyxie donc peu à peu l’organisme.

- Une personne intoxiquée au monoxyde de carbone ressent tout d’abord de la fatigue,


une faiblesse dans les jambes, des vertiges et des maux de tête, puis apparaissent
nausées et vomissement, ensuite la personne est prise de somnolence, ce qui
l’empêche de réagir. Cette personne a alors besoin d’un apport massif d’oxygène qui
ne peut être pratiqué qu’en milieu hospitalier.

59
Effets du CO sur l’homme 2/2

% de CO dans l’air
ambiant
0,16
0,14

0,12
MORT
0,10

0,08
DANGER
0,06
nausées
0,04
Effets perceptibles
0,02
Effets non perceptibles
Teneur maximale autorisée 0,01 %
0,00
1h 2h 3h 4h
Temps d’exposition 60
Rapport CO / CO2

On produit moins de CO lorsque


l’excès d’air se situe ente 10 et 40 %.
On trouvera donc des « pics » de CO
(et d’imbrûlés en général) lors des
démarrages, des arrêts et des
changements d’allures.

61
Température théorique de flamme 1/3

C’est la température à laquelle s’élèveraient les gaz de combustion dans le cas


impossible et théorique d’une combustion instantanée et sans échange avec
l’extérieur.
Cette température n’est donc pas mesurée mais calculée. (c’est pourquoi elle
est dite « théorique »)
Cette température dépend :
- du type de combustible,
- du type et de la température du comburant, (air ou oxygène pur)
- du volume de fumées produit. (et donc de l’excès d’air)

62
Température théorique de flamme 2/3

Températures théoriques de flamme de mélanges stœchiométriques


initialement à 0 °C
Nature du combustible Dans l’air* Dans l’oxygène
Gaz naturel Algérie 1955 °C 2780 °C

Gaz naturel Russie 1945 °C 2770 °C

Gaz naturel mer du Nord 1945 °C 2765 °C

Gaz naturel Groningue 1930 °C 2750 °C

Propane commercial 2010 °C 2840 °C

Butane commercial 2005 °C 2840 °C

Fioul domestique 1950 °C

* Une élévation de 100 K de la température de l’air entraîne une augmentation


d’environ 37 K de la température théorique de combustion.
63
Température théorique de flamme 3/3

Température théorique de flamme de la combustion de fioul domestique


pour différents excès d’air.

Excès d’air température

0% 1950 °C

20 % 1760 °C

50 % 1490 °C

90 % 1220 °C
La variation de température due à l’excès d’air entraîne pour la combustion
du fioul domestique une variation de couleur de flamme.
64
Limites d’inflammabilité 1/2

Limite inférieure Limite supérieure


d’inflammabilité d’inflammabilité
Zone d’explosion
Lii Lsi
0% combustible 100 %

N>1 N<1

inflammation
100 % possible comburant 0%

Inflammation Inflammation
impossible impossible
Mélange trop Mélange trop
pauvre riche 65
Limites d’inflammabilité 2/2

Combustible Lii Lsi


Butane commercial 1,8 % 8,8 %
Propane commercial 2,4 % 9,3 %
Gaz naturel Algérie 4,7 % 13,7 %
Gaz naturel Russie 5,2 % 14,3 %
Gaz naturel mer du Nord 5,2 % 14,5 %
Ancien « gaz de ville » 5% 32 %
La plage d’inflammabilité s’agrandit lorsque la température du mélange augmente !
Exemple du méthane
Température Lii Lsi
0 °C 5,2 % 13,4 %
100 °C 4,7 % 13,7 %
200 °C 4,2 % 14,7 %
300 °C 3,7 % 15,9 %
400°C 3,1 % 17,3 %
66
Point d’éclair 1/2

Le point d’éclair est la température la plus basse à laquelle un combustible


liquide, sous une pression absolue de 1013 hPa, émet suffisamment de vapeurs
inflammables pour que celles-ci s’enflamment au contact d’une flamme existante,
mais insuffisamment pour que la combustion amorcée puisse se poursuivre d’elle-
même si cette flamme est supprimée.
Chaque combustible liquide a son propre point d’éclair aussi appelé « point
éclair » ou « point d’inflammabilité » ou « flash point » qui donnera, entre autres,
les limites hautes de températures de stockage, de transport et de manipulation.

Combustible Valeurs moyennes


Essence - 16……….+ 10 °C
Pétrole 20……….…60 °C
Fioul domestique 70………...120 °C
Fioul lourd 120…….....140 °C
67
Point d’éclair 2/2

La réglementation répartit les combustibles liquides en quatre classes en fonction


de leur point d’éclair:

Point d’éclair
Liquides particulièrement inflammables < 0 °C
Liquides inflammables de la 1re catégorie 0….55 °C
Liquides inflammables de la 2ème catégorie 55...100 °C
Liquides peu inflammables > 100 °C

68
Point d’inflammation

Le point d’inflammation est la température la plus basse à laquelle un


combustible liquide doit être porté pour qu’après inflammation, la combustion
amorcée puisse se poursuivre d’elle-même par réaction en chaîne.
Chaque combustible liquide a son propre point d’inflammation aussi appelé
« point de combustion » ou « point de feu » qui est environ de 20 K supérieur au
point d’éclair.

69
Température d’auto-inflammation 1/2

La température d’auto-inflammation, aussi appelée « température d’ignition » ou


« point d’inflammation spontané » est la température la plus basse à laquelle un
mélange gazeux compris dans les limites d’inflammabilité peut s’enflammer
spontanément même en l’absence d’une source d’allumage.
Il n’est pas nécessaire d’activer la totalité du mélange pour le faire brûler.
L’inflammation d’une partie du mélange libère une énergie suffisante pour activer
le solde.
Cette température détermine le moyen « d’allumage » du mélange (résistance, arc
électrique, bougie, simple compression…)

70
Température d’auto-inflammation 2/2

Allumettes 170 °C
Bois 200…300 °C
Charbon de bois 300…425 °C
Fioul lourd 340 °C
Fioul domestique 360 °C
Essence 350…520 °C
Butane 430 °C
Ancien « gaz de ville » 450 °C
Propane 500 °C
Suie 500…600 °C
Gaz naturel 650 °C
71
Vitesse de propagation du front de flamme 1/2

C’est la vitesse à laquelle se déplace la flamme dans un tube horizontal


contenant un mélange immobile de gaz ou de vapeur de combustible et d’air.
Cette vitesse est fonction :
de la composition du mélange, (à l’intérieur des limites d’inflammabilité)
de la nature du combustible,
de la température, (qui augmentera la vitesse)
de la pression,
des obstacles.
Il peut arriver que la vitesse de propagation dépasse celle du son, c’est la
détonation.

72
Vitesse de propagation du front de flamme 2/2

Mélanges air–combustibles à 0 °C

Vitesse de propagation
Combustible
vF en m/s
Gaz naturel 0,20…..0,30
Propane 0,43
Butane 0,39
Ancien « gaz de ville » 0,60…..0,80
Fioul domestique 0,35
Essence 0,41

La vitesse augmente avec la température de la flamme 73


Indice de Wobbe 1/3

Cet indice, utilisé pour l’interchangeabilité des gaz, est le rapport entre le
pouvoir calorifique supérieur en kWh/m3(n) du gaz et la racine carrée de sa
densité.
PCS
W =

L’indice de Wobbe permet de calculer la pression d’alimentation « p » nécessaire


pour conserver la même puissance avec le même injecteur pour des gaz
différents d’une même famille.

W. p = constante
74
Indice de Wobbe 2/3

Nature du gaz W « famille »


Algérie 15,5
Russie 14,4
Gaz naturels 2
Mer du Nord 14,1
Groningue 12,6
Propane commercial 22,2
Gaz de pétrole 3
Butane commercial 25,2
Gaz
Ancien « gaz de ville » 8,3 1
manufacturé
75
Indice de Wobbe 3/3

Indices de Wobbe et pressions d’interchangeabilité

Nature du gaz W p
Algérie 15,5
Russie 14,4 18 mbar
Gaz naturels
Mer du Nord 14,1
Groningue 12,6 25 mbar
Propane commercial 22,2 37 mbar
Gaz de pétrole
Butane commercial 25,2 28 mbar

Gaz manufacturé Ancien « gaz de ville » 8,3 8 mbar


76
Pouvoir calorifique 1/4

La quantité de chaleur libérée lors de la combustion complète d’un matériau est


appelée « chaleur de combustion » (kJ/kg ou kJ/m3(n)).
Pour les matériaux combustibles qui contiennent de l’hydrogène et par conséquent
pour lesquels on retrouve de la vapeur d’eau dans les produits de combustion, on
distingue le « pouvoir calorifique supérieur » et le « pouvoir calorifique
inférieur » suivant que l’on prend en compte ou non la chaleur de vaporisation de
l’eau des fumées.

Le pouvoir calorifique est dit supérieur (abrégé : PCS) quand l’eau qui résulte de
la combustion du gaz hydrogène et des hydrocarbures est supposée ramenée à
l’état liquide dans les produits de combustion.
Le pouvoir calorifique est dit inférieur (abrégé : PCI) quand l’eau qui résulte de
la combustion du gaz hydrogène et des hydrocarbures est supposée à l’état
vapeur dans les produits de combustion.

77
Pouvoir calorifique 2/4

La détermination des pouvoirs calorifiques des combustibles solides et liquides ne


peut se faire avec précision qu’à partir de mesures calorimétriques.
L’estimation du pouvoir calorifique inférieur peut se calculer à partir de formules
empiriques si l’on connaît la composition pondérale du combustible.
PCI (MJ/kg) = 34,8 c + 93,9 h + 10,5 s + 6,3 n – 10,8 o – 2,5 w
(c, h, s, n, o et w sont respectivement les teneurs en kg/kg de carbone, hydrogène,
soufre, azote, oxygène et eau du combustible solide ou liquide considéré.)

Dans les applications thermiques de notre secteur, on ne connaît jamais la


composition exacte du combustible utilisé.
Dans la pratique, on utilise la plupart du temps les valeurs PCI et PCS données
directement par les distributeurs de combustibles ou les valeurs moyennes
données dans les tableaux suivants.

78
Pouvoir calorifique 3/4

Nature du gaz PCI PCS


Lacq 10,2 kWh/m3(n) 11,3 kWh/m3(n)
Algérie (Fos) 10,6 kWh/m3(n) 11,8 kWh/m3(n)
Algérie (Montoir) 11,1 kWh/m3(n) 12,3 kWh/m3(n)
Mer du Nord 10,1 kWh/m3(n) 11,2 kWh/m3(n)
Russie 10,1 kWh/m3(n) 11,2 kWh/m3(n)
Groningue 9,1 kWh/m3(n) 10,1 kWh/m3(n)
32,9 kWh/m3(n) 35,6 kWh/m3(n)
Butane commercial
12,7 kWh/kg 13,7 kWh/kg
25,4 kWh/m3(n) 27,5 kWh/m3(n)
Propane commercial
12,8 kWh/kg 13,9 kWh/kg

Ces valeurs sont des valeurs moyennes


79
Pouvoir calorifique 4/4

Combustible PCI PCS


Fioul domestique 11,9 kWh/kg 12,7 kWh/kg
Fioul lourd (S = 2 %) 11,4 kWh/kg 12 kWh/kg
Fioul lourd (S = 1 %) 11,8 kWh/kg 12,5 kWh/kg

Ces valeurs sont des valeurs moyennes


80
Point de rosée 1/3

Le point de rosée est la température au dessous de laquelle la vapeur d’eau


contenue dans les produits de combustion va se condenser.
Ce changement d’état suit la relation pression-température. La température de
condensation de l’eau contenue dans les fumées dépend de la pression partielle de
la vapeur d’eau qui elle même variera en fonction :
- de la teneur en hydrogène et en eau du combustible et de l’humidité absolue de
l’air comburant qui tendront à augmenter le point de rosée,
- de l’excès d’air qui tendra à diminuer le point de rosée.
L’acide sulfurique condense à une température plus élevée que la vapeur d’eau.
C’est pourquoi, pour les combustibles soufrés, on parle de « point de rosée acide »
qui augmente avec la teneur en soufre et est toujours supérieur au « point de rosée
eau ».
Le tableau suivant donne la valeur des points de rosée des combustibles courants
en combustion stœchiométrique avec de l’air sec.
81
Point de rosée 2/3

Points de rosée en combustion stœchiométrique avec de l’air sec.

Gaz naturel 59 °C
Butane commercial 53 °C
Propane commercial 54 °C
Point de rosée eau 50 °C
Fioul domestique
Point de rosée acide 120 °C
Point de rosée eau 50 °C
Fioul lourd
Point de rosée acide 130 °C

Le point de rosée diminue lorsque l’excès d’air augmente.

82
Point de rosée 3/3

Points de rosée en combustion oxydante avec divers excès d’air.

Excès d’air
Nature du gaz
0% 20 % 40 % 60 %
Lacq 59.2 55.6 52.7 50.2
Algérie (Fos) 59.1 55.6 52.7 50.1
Algérie (Montoir) 59.0 55.5 52.6 50.0
Mer du Nord 59.1 55.6 52.7 50.1
Russie 59.2 55.6 52.7 50.2
Groningue 58.8 55.5 52.5 50.0
Propane commercial 53.9 50.5 48.0 45.5
Butane commercial 53.6 48.5 47.5 45.0

Le point de rosée diminue lorsque l’excès d’air augmente.


83
Diagrammes de combustion

Diagramme de Biard

Diagrammes d’Ostwald

84
Diagramme de Biard
stœchiométrique
16
CO2 n
15
14
13
12
11
10
Réductrice
6 7 8 9

Combustion incomplète
5

N<1 N>1
4
3
2

Mi-réductrice Mi-oxydante
1
0

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
20,9 %
Teneur en oxygène dans les fumées sèches 85
___
(H2) ___
(CO)
O2 = 5 % CO2 = 8,5 %
(CO2) (CO2)

16
Combustion mi oxydante

15
14
Excès d’air = 20 %

13
N = 1,2 CO = 0,1 . 8,5 = 0,85 %

12
0,08 0,1

11
H2 = 0,08 . 8,5 = 0,68 %

10
9
8,5

8
7
6
5
4
3
2
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
5 Teneur en oxygène dans les fumées sèches
86
___
(H2) ___
(CO)
O2 = 4 % CO2 = 10 %
(CO2) (CO2)

16
Combustion oxydante

15
Excès d’air = 20 %

14
13
0,0 0,0 CO = 0,0 . 10 = 0 %
N = 1,2

12
H2 = 0,0 . 10 = 0 %

11
10

10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
4 Teneur en oxygène dans les fumées sèches
87
___
(H2) ___
(CO)
O2 = 4 % CO2 = 10 %
(CO2) (CO2)

16
Combustion oxydante ?

15
Excès d’air environ 20 %

14
13
CO = ? . 10 = ?? %
N = 1,2

12
? H2 = ? . 10 = ?? %

11
10

10
9
8
Seule la mesure du CO

7
6
permet de s’assurer que la

5
combustion est complète.

4
3
2
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
4 Teneur en oxygène dans les fumées sèches
88
___
(H2) ___
(CO)
(CO2) (CO2)

16
15
Zone d’excès d’air trop faible

14
13
Zone inutilisable du diagramme

12
Zone de combustion correcte

11
10
9
8
7
6
5
4
Zone d’excès de CO

3
2
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21

Teneur en oxygène dans les fumées sèches


89
Diagramme d’Ostwald

16
14
Fioul domestique
Teneur en CO2 dans les gaz brûlés secs

12
10
8
6
4

% CO 5 4 3 2 1 0
2
0

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Teneur en O2 dans les gaz brûlés secs 90


Diagramme d’Ostwald

16
14
Gaz naturel
Teneur en CO2 dans les gaz brûlés secs

12
10
8
6
4

% CO 5 4 3 2 1 0
2
0

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Teneur en O2 dans les gaz brûlés secs 91


Diagramme de combustion oxydante du fioul

Exemple de lecture :
Ea = 30 %, CO2 = 11,9 %, Vf = 15.2 m3(n)/kg, qF = 1720 °C

92
Ea CO2 Vf qF
Analyses de combustion

Généralités

Mesure de température

Mesure du tirage ou de la dépression foyer

Mesure d’opacité

Mesure de la teneur en CO2 ou de la teneur en O2

Mesure de la teneur en CO

Analyseurs électroniques

Consommables

Equipement réglementaire minimum des chaudières


93
Généralités

L’analyse de combustion peut être faite en utilisant des analyseurs chimiques


type « Brigon » qui ne donnent qu’un résultat ponctuel,
ou en utilisant des analyseurs « électroniques » qui donnent un résultat
ponctuel ou une mesure en continu.

Dans les deux cas, le prélèvement s’effectuera dans l’axe du conduit à environ 1
diamètre de la buse de sortie fumée du générateur et toujours avant le coupe tirage.

94
Mesure de température

On mesure la température des fumées à l’aide d’un thermomètre gradué de


0 à 500 °C qui sera placé dans l’orifice de prélèvement.

La précision n’étant pas très grande, attendre que la température se stabilise,


la repérer puis laisser le thermomètre refroidir dans l’air du local pour
repérer la température de l’air mesurée. C’est cet écart de températures qu’il
faudra prendre en compte dans les calculs des rendements.

95
Mesure du tirage ou de la dépression foyer

Mesure directe et continue d’une dépression par introduction dans la cheminée ou


dans le foyer de la sonde du déprimomètre.
- Placer l’appareil sur une surface plane et stable.
- Effectuer la mise à zéro de l’aiguille.
- Introduire l’embout métallique dans l’orifice prévu dans la cheminée ou dans le
foyer.
- Lire la dépression sur le cadran gradué. ( 1mmCE = 0,1 mbar )
96
Mesure d’opacité

L’opacité se mesure en faisant passer de la fumée prélevée avec une pompe que
l’on désigne souvent par le terme « smoke-test » à travers un papier filtre et en
comparant la teinte obtenue à un échelle graduée de 0 (blanc) à 9 (noir).

- Réchauffer l’appareil en aspirant un peu de fumée


- Mettre en place la bande de papier filtre dans l’appareil
- Introduire le tube rigide dans l’orifice de prélèvement
- Prélever l’échantillon en aspirant 10 coups de pompe
- Retirer le papier filtre et comparer sa teinte à celle de l’échelle type appelée
échelle « Bacharach »
97
Mesure de la teneur en CO2 ou de la teneur en O2

La mesure consiste à prélever un volume précis de fumée à l’aide d’une poire et à


le mélanger, après condensation et filtration, à la solution contenue dans
l’analyseur. Selon l’analyseur utilisé, la solution absorbera le CO2 ou l’O2, le
volume de solution va augmenter et c’est cette augmentation, lue sur une échelle
graduée de 0 à 21 qui donnera directement le pourcentage de CO2 ou d’O2 dans
les fumées sèches.
- Vérifier l’état et l’étanchéité du système de prélèvement
- Appuyer sur le clapet de l’analyseur pour faire descendre le liquide
- Mettre le 0 de l’échelle mobile face au niveau de liquide
- Introduire le tube et actionner la poire pour chasser l’air
- Appuyer à fond l’embout du tube sur le clapet de l’analyseur
- Presser lentement la poire 18 fois
- En maintenant la poire pressée, lever le doigt de l’embout
- Retourner l’analyseur 3 ou 4 fois pour mélanger fumée et solution
- Poser l’analyseur verticalement et lire le % sur l’échelle
98
Mesure de la teneur en CO

La mesure s’effectue par lecture de longueur de coloration d’une ampoule


éprouvette graduée à usage unique placée dans une pompe à main permettant le
prélèvement d’un volume précis de fumée.

- Déposer la poignée de la pompe


- Casser les deux embouts d’une ampoule
- Introduire l’ampoule dans le manche creux de la
pompe de façon à voir l’échelle dans la fenêtre
- Effectuer un prélèvement en actionnant la pompe 1fois
- Lire le résultat sur l’échelle N=1
- Si le résultat est faible, effectuer un nouveau
prélèvement en actionnant la pompe 9 fois
- Lire le résultat sur l’échelle N=10

99
Analyseurs électroniques

Ces analyseurs sont généralement équipés de cellules d’analyse d’O2 et de CO,


d’un thermocouple placé sur l’embout métallique, d’une pompe électrique de
prélèvement et d’un calculateur qui interprète les valeurs mesurées et, en fonction
de la programmation, restitue les résultats d’analyses et de calcul en continu sur
un écran. Ces résultats peuvent être imprimés, stockés ou utilisés pour des
applications informatiques

- Initialiser l’analyseur, la sonde dans l’air ambiant


- Programmer l’analyseur en suivant les consignes
- Introduire la sonde dans l’orifice de prélèvement
- Lire les résultats sur l’écran
- Imprimer et/ou stocker les résultats

100
Consommables

Papier pour smoke test

Solution réactive pour CO2

Solution réactive pour O2

Ampoules pour CO

101
Equipement réglementaire minimum des chaudières

Décret n° 98-817 du 11 septembre 1998


Puissance en MW
Appareils requis De 0,4 De 2 De 10
à2 à 10 à 50
FOYER (chaudières en dépression)
- 1 déprimomètre indicateur X
- 1 déprimomètre enregistreur X X
GAZ DE COMBUSTION
- 1 indicateur de température à la sortie chaudière X X X
- 1 analyseur O2 ou CO2 portatif X X
- 1 analyseur O2 ou C02 automatique X
FUMEES (combustibles autres que les gaz)
- 1 appareil manuel de mesure de l’indice de noircissement X X
- 1 appareil de mesure en continu de l’indice de noircissement X
ALLURE DE FONCTIONNEMENT
- 1 indicateur de débit de fluide ou de combustible X X
- autre dispositif X 102
Rendements de combustion

Rendement de combustion sur PCI

Rendement de combustion sur PCS

Rendement de combustion des appareils à condensation

Valeurs réglementaires minimales de rendement chaudière

103
Rendement de combustion sur PCI 1/9

Dans la profession, on détermine le rendement de combustion par une


méthode indirecte :

h comb PCI = 100 % - pourcentage des pertes par fumées*

* L’émission d’imbrûlés solides (suie) ou gazeux (CO) étant très


strictement réglementée, la combustion devra être complète en excès
d’air (oxydante). Les pertes par une combustion incomplète devront
donc être minimes et seront négligées dans les calculs professionnels.
Seules les pertes par fumées sont prises en compte.

104
Rendement de combustion sur PCI 2/9

Le pourcentage des pertes par fumées dépend :

- du combustible utilisé,

Le volume de fumée neutre diffère selon le combustible.

- du volume de fumée réellement produit,

L’excès d’air de combustion augmente le volume de fumée.

- de l’élévation de la température des fumées.

105
Rendement de combustion sur PCI 3/9

Pour effectuer le calcul du pourcentage de pertes par les fumées, il


sera nécessaire :
- de mesurer :
- la température de l’air comburant au brûleur (temp air),
- la température des fumées à la buse sortie chaudière (temp fumées),
- le pourcentage de dioxyde de carbone des fumées sèches (% CO2),
- le pourcentage d’oxygène des fumées sèches ( % O2).

- de déterminer Xa ou X’a en fonction du combustible utilisé,

- d’utiliser les formules de Ser suivantes.


106
Rendement de combustion sur PCI 4/9

Formules de Ser
Si l’on a mesuré le CO2 :

( temp fumées – temp air )


Pertes fumées = Xa
% CO2

Si l’on a mesuré l’O2 :

( temp fumées – temp air )


Pertes fumées = X’a
21 - % O2

107
Rendement de combustion sur PCI 5/9

Valeurs usuelles de Xa et de X’a

Combustible Xa X’a
Fioul lourd 0,59 0,80
Fioul domestique 0,57 0,78
Gaz naturel 0,47 0,84
Butane commercial 0,53 0,78
Propane commercial 0,51 0,76
Ces valeurs dépendent de l’excès d’air. Pour le fioul domestique par
exemple, Xa = ( 0,008 . CO2 ) + 0,48
108
Rendement de combustion sur PCI 6/9

Valeurs de Xa pour différents excès d’air

Combustible 10 % 20 % 30 %
Fioul lourd 0,640 0,621 0,615
Fioul domestique 0,585 0,565 0,558
Butane/propane 0,530 0,519 0,510
Gaz naturel 0,482 0,471 0,461

109
Rendement de combustion sur PCI 7/9

Formules de rendement de combustion sur PCI


( formules de Siegert )

( temp fumées – temp air )


h comb PCI = 100 - Xa
% CO2

( temp fumées – temp air )


h comb PCI = 100 - X’a
21 - % O2

110
Rendement de combustion sur PCI 8/9

Exemples de détermination de rendements de combustion


Exemple 1 :
Combustion oxydante de fioul domestique.
CO2 = 12,5 %, temp air = 20 °C, temp fumées = 250 °C

( 250 – 20 )
h comb PCI = 100 – 0,57 = 89,5 %
12,5
Exemple 2 :
Combustion oxydante de gaz naturel.
O2 = 3,5 %, temp air = 22 °C, temp fumées = 210 °C

( 210 – 22 )
h comb PCI = 100 – 0,84 = 90,9 %
( 21 – 3,5 )
111
Rendement de combustion sur PCI 9/9

Remarques

- Le rendement de combustion sur PCI peut être déterminé en utilisant la


réglette de calculs fournie dans les coffrets d’analyseurs de combustion
« manuels ».

- Le rendement de combustion sur PCI peut être donné directement par les
analyseurs de combustion électroniques.

- Ne pas confondre rendement de combustion et rendement chaudière.

112
Rendement de combustion sur PCS 1/2

PCI
h comb PCS = h comb PCI .
PCS

Combustible PCI / PCS

Gaz manufacturés 0,89

Gaz naturels L 0,89


Gaz naturels H 0,90
Butane - Propane 0,92
113
Rendement de combustion sur PCS 2/2

Remarques

- Le rendement sur PCS est toujours inférieur à 100 %.

- Le rendement sur PCS est toujours inférieur au rendement sur PCI.

- Seuls les appareils à condensation peuvent avoir un rendement de combustion


sur PCI supérieur à 100 %.

- Le rendement sur PCS est surtout utilisé pour les combustibles gazeux.

114
Rendement de combustion des appareils à condensation 1/9

1ére méthode :
- Calcul des pertes en chaleur sensible des fumées par mesure des températures et
du CO2 ou de l’O2.
- Calcul du gain en chaleur latente par mesure des condensats.

h comb PCI = ( 100 – pertes fumées ) + gain

115
Rendement de combustion des appareils à condensation 2/9

Le calcul des pertes par fumées est celui utilisé pour les appareils classiques, la
température fumée étant prise après le condenseur.

Pour le calcul du gain, il y aura besoin de mesurer :


- le débit de condensats produits en kg/h (que nous appellerons « L »),
- le débit de combustible en kg/h ou en m3(n)/h (que nous appellerons « Q »).

Le rapport L / Q représente la masse réelle de condensats récupérée par kg ou


par m3(n) de combustible brûlé.
Si l’on récupère toute l’eau produite par la combustion, le gain en chaleur
latente est maximal.
Si l’on récupère x % de l’eau produite par la combustion, le gain est de x % du
gain maximal.

116
Rendement de combustion des appareils à condensation 3/9

Le pourcentage de gain maximal sur PCI est :

% gain max ( PCS – PCI )


= . 100
PCI

Le gain réalisé sur la chaleur latente dépend de L/Q réel, de L/Q max et du rapport
PCI/PCS du combustible.

PCS - 1
gain = 100 . . L/Q réel
PCI L/Q max

Les valeurs 100.((PCS/PCI)-1) et L/Q max dépendent de la teneur en hydrogène


du combustible.
117
Rendement de combustion des appareils à condensation 4/9

Combustible 100.((PCS/PCI)-1) L/Q max

GN Algérie 11,11 1,73 kg/m3(n)

GN Russie 11,11 1,55 kg/m3(n)

GN mer du nord 11,11 1,71 kg/m3(n)

GN Groningue 12,36 1,40 kg/m3(n)


3,87 kg/m3(n)
Butane commercial 8,69
1,49 kg/kg
3,03 kg/m3(n)
Propane commercial 8,69
1,53 kg/kg

118
Rendement de combustion des appareils à condensation 5/9

Exercice :
Calculez le rendement de combustion PCS du cas suivant.
Une chaudière à condensation fonctionne au gaz d’Algérie.

Température de l’air comburant 20 °C

Température des fumées 60 °C

Teneur en O2 des fumées sèches 4%

Volume de gaz lu au compteur en 2 minutes 1,5 m3

Température du gaz au compteur 15 °C

Pression du gaz au compteur 300 mbar

Pression atmosphérique 1 010 mbar

Volume de condensats récupérés en 5 minutes 4 litres


119
Rendement de combustion des appareils à condensation 6/9
Pertes en chaleur sensible par les fumées :
0,84 (( 60 – 20 ) / ( 21 – 4 )) = 1,97 %
Débit de condensats récupérés :
L = ( 4 kg . 60 min/h ) / 5 min = 48 kg/h

Débit de gaz lu au compteur :


( 1,5 m3. 60 min/h ) / 2 min = 45 m3/h

Débit normal de gaz :


Q = (45 . 1310 . 273 ) / ( 1013 . 288 ) = 55,16 m3(n)/h
Rapport L/Q réel :
48 kg/h / 55,16 m3(n)/h = 0,87 kg/ m3(n)

Gain sur chaleur latente :


Gain = 11,11 % . ( 0,87 kg/ m3(n) / 1,73 kg/ m3(n) ) = 5,59 %
Rendement de combustion sur PCI :
( 100 – 1,97 ) + 5,59 = 103,62 %

Rendement de combustion sur PCS :


120
103,62 % . 0,9 = 93,26 %
Rendement de combustion des appareils à condensation 7/9

2éme méthode :
Lecture directe sur un diagramme défini pour le combustible utilisé, des
rendements de combustion sur PCI et sur PCS à partir des données suivantes :
- température des fumées,
- excès d’air par mesure du pourcentage de CO2 ou de l’O2.

Remarque:
L’abaque utilisé pages suivantes ne sert qu’à la démonstration.

121
Rendement de combustion des appareils à condensation 8/9

100 - 111

95 - 105

Rendement Rendement
90 - 100
en % en %
sur PCS sur PCI
- 95
85
12 %
8%
- 90
80

% CO2 2% 4% 6%
- 85
75
50 100 150 200

Température des produits de combustion


122
Rendement de combustion des appareils à condensation 9/9

Température fumée 40 °C, teneur en CO2 10 %


100 - 111

95 - 105

92 % 102 %
10 %

Rendement Rendement
- 95
en % 85 en %
12 %
sur PCS 8% sur PCI
- 90
80

% CO2 2% 4% 6%
- 85
75
40 50 100 150 200

Température des produits de combustion


123
Valeurs réglementaires minimales de rendement chaudière

Chaudières mises en service avant le 13 mars 2000 :


0,4 à 2 MW 2 à 10 MW 10 à 50 MW
Fioul domestique 85 86 87
Fioul lourd 84 85 86
Combustible gazeux 86 87 88
Combustible minéral solide 83 84 85
Chaudières mises en service après le 13 mars 2000 :
Puissance inférieure à 50 MW*
Fioul domestique 89
Fioul lourd 88
Combustible gazeux 90
Combustible minéral solide 86
* Aucun seuil de performance est imposé aux installations supérieures à 50 MW, les
exploitants étant considérés avertis et soucieux de l’utilisation rationnelle de l’énergie.
124
Définitions et unités

symbole définition unité


Volume d’air stœchiométrique
Va m3(n) d’air/unité de combustible
Pouvoir comburivore
Vea Volume d’excès d’air m3(n) d’air/unité de combustible
Vda Volume de défaut d’air m3(n) d’air/unité de combustible
R Volume d’air réellement utilisé m3(n) d’air/unité de combustible
Ea, Da Excès d’air, défaut d’air %
Vfn Volume de fumées neutre m3(n) de fumées/unité de combustible
Vf ou Vfs Volume de fumées sèches m3(n) de fumées/unité de combustible
Vf’ ou Vfh Volume de fumées humides m3(n) de fumées/unité de combustible
N Taux d’aération ou Facteur d’air -
vF Vitesse de flamme m/s
Lii Limite inférieure d’inflammabilité % de combustible
Lis Limite supérieure d’inflammabilité % de combustible
W Indice de Wobbe -
PCI Pouvoir calorifique inférieur kWh/unité de combustible
PCS Pouvoir calorifique supérieur kWh/unité de combustible 125
Masse de CO2 produite

1 kWh de combustible dégage environ :

CO2

400 g
260 g
180 g
0g
Hydrogène Gaz naturel Fioul Charbon

126

Vous aimerez peut-être aussi