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Tous les carburants possèdent des propriétés générales et spécifiques qui doivent
répondre aux exigences des différents moteurs, d’où l’importance du choix du carburant.
C’est une propriété très importante, il représente la quantité de chaleur dégagée par la
combustion de l’unité de masse dont dépend la quantité d’énergie mécanique qu’il est
possible de recueillir.
Il existe deux types de pouvoir calorifique : inferieur Qi et supérieur Qs. Dans les
moteurs à combustion interne, on tiendra compte uniquement de Qi puisque les produits de
combustion (gaz brulés) quittent le cylindre du moteur à l’état gazeux.
Qi = 8140 C + 30000 H +2600 (S-O) – 600 (9 H+w) [kcal/kg]. Pour les carburants où on
a uniquement C et H : Qi = 8140 C + 24600 H [kcal/kg].
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III.2.2. Composition élémentaire
III.2.4. Volatilité
III.2.5. Viscosité
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viscosité dynamique
= [en poise = N.S/m ou en grade d’anglet].
poids spécifique du carburant
Avant d’être admis dans les cylindres, tous les carburants légèrement volatils doivent
se vaporiser. Après quoi on peut les considérer comme gazeux. La chaleur nécessaire pour
leur vaporisation s’appelle chaleur latente de vaporisation.
mc ac kg
Carbone : C = [ de carburant].
∑mi ai kg
mH aH kg
Hydrogène : H = [ de carburant].
∑mi ai kg
Oxygène : [ de carburant].
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III.3. Les carburants
Ce sont des corps simples combustibles qui réagissent avec l’oxygène de l’air pour
produire une combustion (réaction fortement exothermique). Les moteurs à combustion
interne contemporains peuvent être alimentés à l’aide des carburants liquides ou gazeux.
Les carburants liquides pétroliers sont les plus utilisés dans les moteurs à combustion
interne (essence, gazole et le pétrole → moteurs marins). Ce sont des hydrocarbures dont les
éléments chimiques fondamentaux sont le carbone et l’hydrogène. On distingue
essentiellement selon leur saturation :
- les hydrocarbures saturés : CnH2nt2 (méthane, éthane…). Etant saturés, ils ne peuvent pas
s’unir avec d’autres atomes, mais peuvent au cours d’une réaction chimique substituer à un
certain nombre d’atomes d’hydrogène des atomes d’autres éléments ou groupe d’éléments.
Outre les paraffiniques normaux, il existe les isoparafiniques qui sont des composés de
même formule brute chimique mais de chaînes différentes : elle est ramifiée alors que pour
les paraffiniques, elle est linéaire. Les propriétés physico-chimiques des isoparaffiniques
sont très différentes de celles de paraffiniques ; ils sont très stables.
- les hydrocarbures insaturés : les acétyléniques (CnH2n-2) et les aromatiques (les benzènes
C6H6) est un exemple typique des hydrocarbures aromatiques, il faut des températures
élevées pour les enflammer à cause de leur structure très stable. Les hydrocarbures
aromatiques sont des dérivés du benzène. Ils se forment par la substitution dans La molécule
d’un ou de plusieurs atomes d’hydrogène par les radicaux méthyles (CH 3) et éthyles (C2H5).
Les essences obtenues à partir du pétrole ne contiennent que de 10 à 20% des carbures
aromatiques (ils sont très stables à la détonation).
- les alcools : ils s’obtiennent à partir des paraffines avec un radical hydroxyde (OH) qui se
substitue à un atome d’H2. Méthane CH4 → CH3 OH alcool méthylique et éthane C2H6 →
C2H5OH alcool éthylique.
Les alcools ont une propriété antidétonante élevée mais un pouvoir calorifique faible
(5200 à 7200 [kcal/kg]). Les alcools sont très hygroscopiques (contiennent de l’eau) ce qui
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diminue notablement leur pouvoir calorifique, cela crée aussi des difficultés pour leur
conservation. Dans les pays qui ont beaucoup d’alcools et de benzène et peu d’essence,
utilisent des carburants composés, formés d’essence (40%) de benzène (30%) et d’alcool
éthylique (30%), ce type de carburant dénommé (bébol).
C’est fondamentalement le bois sous sa forme initiale soit sous sa forme fossile où il
devient charbon. Les charbons se classe suivant leur âge.
- la tourbe : c’est une substance spongieuse et légère, qui résulte de la décomposition des
végétaux. Elle est extrêmement humide même après un séchage préalable. C’est un mauvais
carburant à cause de sa forte teneur en eau qui dépasse 75%.
- les lignites : c’est un charbon naturel, fossile, noir ou à la presque houille, le degré
d’humidité peut atteindre 70%. Il s’oxyde facilement et s’enflamme spontanément.
- les houilles : se trouvent en couche carbonifères très ancienne d’environ 370 millions
d’années, la houille la plus ancienne est l’entracite, meilleur carburant à cause de son pouvoir
calorifique et sans humidité.
Remarque : pour alimenter les moteurs avec des carburants solides ; il faut les transformer
en carburant gazeux à l’aide d’un gazogène placé sur le véhicule (appareil transformant un
carburant solide en gaz).
Le gaz de pétrole liquéfié (GPL) est un carburant qui n’est liquide que lorsqu’il est
sous pression, lorsque la pression est réduite, le carburant se vaporise. Le système
d’alimentation doit donc comporter un réservoir étanche à la pression pour conserver le
carburant à haute pression.
On a utilisé jusqu'à présent deux genres de gaz de pétrole liquéfie pour les MCI : le
gaz propane et le gaz butane.
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III.4.1. Quantité d’air nécessaire/kg de carburant
Soit O2 min la quantité minimum d’oxygène nécessaire pour la combustion complète d’1kg de
carburant.
O2min = C / 12 [kmole d’O2/kg de carburant]
Soit Lmin la quantité d’air théoriquement nécessaire pour une combustion complète
d’1kg de carburant.
Lmin ← O2min.
[ de carburant].
Pour déterminer la quantité d’air disponible réel, on doit définir les paramètres
suivants :
a) Dosage ou dilution
Il s’agit du rapport de la masse d’air à la masse de carburant ma/mc (ou des débits
correspondants Qa / Qc)
d = ma/mc = Qa / Qc
Elle est définit par le rapport de dosage réel au dosage stoechiométrique : λ = dr / dst
Pour un dosage donné, exprimé par le coefficient d’excès d’air λ, la quantité d’air
disponible réelle sera :
Si 0 < λ < 1 → L < Lmin → mélange riche (en carburant) → combustion incomplète (manque
d’oxygène).
a) Combustion complète
λ ≥ 1 : dans ce cas, les produits de combustion sont CO2, H2O, O2 et N2, tels que :
nCO2 = [ de carburant].
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nH2O = [ de carburant].
b) Combustion incomplète
λ < 1 : dans ce cas le mélange est riche, durant la combustion on admet d’abord que
l’hydrogène réagit complètement pour obtenir H2O, puis le carbone se combine avec
l’oxygène pour donner CO. Si on dispose encore de l’O2 une partie du CO brûle jusqu’à
CO2.
La composition sera donc : H2O, CO2, CO et N2.
C + O2 → CO2 C+ 1/2 O2 → CO
[kmole/kg] 1/2 [kmole/kg]
H2 + 1/2 O2 → H2O
1/2 [kmole/kg]
Bilan de C :
(1)
Bilan d’O2 :
0,21.λ.Lmin (2)
En négligeant le terme :
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nH2O = [ de carburant] et nN2 = 0,79 λ Lmin
Δn = nf – ni
ni = λLmin +
µt = (µc + k) / (1+ k)
k : coefficient adiabatique =
• Limiter les évaporations diverses par le recyclage des vapeurs d'huile et de carburant;
• Traiter les gaz d'échappement
- par post-combustion,
- par catalyse.
• Utiliser des carburants ayant une faible teneur en souffre, plomb et résidus.
- les vapeurs d'eau : elles résultent de la réaction chimique entre le carburant et le comburant
lors de la combustion ;
- le dioxyde de carbone : sa formation s'effectue par oxydation des moles de carbones
contenues dans l'hydrocarbure de départ. Il est généralement classé dans les produits
inoffensifs. On sait cependant qu'une augmentation constante de la concentration de CO2
pourrait avoir une influence sur le climat.
Ces produits sont : le monoxyde de carbone (CO), les hydrocarbures imbrûlés (HC),
les oxydes d'azote (NOx), les dioxydes de soufre (SO2) et le plomb (Pb). Pour limiter les
rejets, des évolutions importantes des moteurs et des éléments associés sont réalisées. En
complément des actions menées sur les moteurs, la composition des carburants est
régulièrement modifiée : suppression du plomb tétraéthyle (C2H5)4Pb, réduction de la teneur
en souffre, réduction de la teneur en benzène, réduction des aromatiques et adjonction
d'oxygénants. L'ensemble de ces dispositions a pour but d'assurer une certaine qualité de l'air
suivant des recommandations de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Les pouvoirs
publics, pour s'assurer de la réalité de la qualité de l'air, mesurent en permanence la présence
et la quantité de certains éléments nuisibles à la santé humaine : dioxyde de souffre (SO 2),
oxyde d'azote (NOx), particules en suspension, monoxyde de carbone (CO), plomb,
composées organiques volatils, ozone troposphérique (O3) et (oxydant se formant à partir des
HC et des NOx sous l'effet du rayonnement solaire, et calculé à partir des polluants NO x et
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HC). Pour ces produits, différents seuils d'alerte sont définis. Leur dépassement peut avoir
comme conséquence une limitation de la circulation automobile.
- le monoxyde de carbone : lorsque la combustion est nincomplète, le CO apparaît. Le
carbone ne trouve pas suffisamment d'oxygène pour brûler complètement et donner du CO 2,
au dessus d'une certaine température, le CO reste stable et ne reprend plus d'oxygène. Le CO
est un gaz incolore et inodore. Il peut être mortel en cas d'exposition prolongée ;
- les hydrocarbures (HC) : les émissions de HC du véhicule proviennent de deux sources
différentes. D'une part, il s'agit d'hydrocarbures imbrûlés dus à un mélange peu homogène,
d'autre part à des vapeurs du moteur qui n'ont pas brûlées (vapeur d'huile, vapeurs d'essence
provenant du réservoir ou du carburateur). Les particules de HC émises par le tuyau
d'échappement sont responsables des odeurs de gaz, et d'une partie du smog photochimique.
Une haute concentration de ces produits peut donc porter atteinte à la santé. La pénétration
profonde des particules fines dans les voies respiratoires provoque une irritation bronchitique
et une nocivité pour le foetus. Les HC s'attaquent au système nerveux avec un effet
narcotique ; certains sont cancérigènes ;
- les oxydes d'azote : à la température normale, l'azote contenu dans l'air ne s'allie pas à
l'oxygène. Au dessus d'une certaine température et après une réaction chimique, (oxydation),
l'évacuation des gaz hors des cylindres, peut former des oxydes d'azotes. Au dessus de 150
ppm (parties par million), les NO x peuvent provoquer des irritations des voies respiratoires et
faire apparaître des effets d'intoxication ;
- l'ozone : c'est un oxydant très puissant. Il est agressif pour les muqueuses oculaires et
respiratoires. Il provoque une gêne respiratoire chez les enfants et les insuffisants
respiratoires. Il aggrave les crises d'asthme ;
- le dioxyde de soufre : c'est un gaz irritant. Il provoque une gêne respiratoire et une
altération de la fonction respiratoire chez l'enfant ;
- le plomb : 75% du plomb contenu dans le super va à l'échappement et est rejeté à
l'atmosphère. Le reste se retrouve dans le lubrifiant. C'est un toxique du système nerveux,
des reins et du sang. Il provoque des troubles du développement cérébral et un
empoisonnement de l'organisme (saturnisme) ;
- le dioxyde de carbone : en complément des actions de réduction des émissions des produits
toxiques cités, des mesures sont prises pour réduire les rejets de gaz carbonique (dioxyde de
carbone) considéré comme non toxique mais participant au réchauffement progressif de la
planète (effet de serre). Les rejets de CO2 par véhicule (en g/km) (directement liés à la
consommation de carburant) doivent être publiés par les constructeurs. La quantité de CO 2
rejetée par le parc automobile neuf est en moyenne de : 162 g/km (environ 6,5 l/100 km) à
174 g/km (environ 7,2 l/100 km).
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Fig.1. Les produits issus de la combustion d’un moteur Diesel
III.4.5. Réglementation de limitation des produits toxiques
Les émissions à l’échappement sont bien maîtrisées. En effet, dans les conditions
d’homologation, les émissions des moteurs doivent se situer dans les limites fixées par la
réglementation européenne Euro 3 et qui est qui entrée en application depuis janvier 2001 et
la réglementation Euro 4 qui est entrée en vigueur en 2005.
Tableau 5
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