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Enseignant : M. HEMA
Ingénieur Génie Civil Spécialisé en Ouvrage d’Art
De l’ISBA-TP Marseille (France).
OUVRAGES SPECIAUX 1
Ecole Supérieure des Travaux Publics de Ouagadougou - ESTPO
Objectifs :
➢ Connaitre :
➢ Maîtriser :
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Programme
Introduction
1. Définitions
1.1. Réservoir
1.2. Château d’eau
1.2.1. Rôle
1.3. Piscine
2. Capacité des réservoirs
2.1. Capacité théorique
2.2. Capacité pratique
3. Classification des réservoirs
3.1. Selon les matériaux utilisés pour leur construction
3.2. Selon la position du réservoir par rapport au sol
3.3. Selon le mode de fermeture
4. Exigences techniques à satisfaire dans la construction d’un réservoir
5. Etanchéité
5.1. Classification de l’étanchéité
Introduction
1. Les différentes parties d’un château d’eau
1.1. Forme rectangulaire
1.2. Forme cylindrique ou circulaire
1.3. Forme conique ou sphérique
2. Les différentes parties d’une piscine
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3. Modes constructifs
3.1. Technique n°1 : coffrages grimpants et coffrages glissants
3.1.1. Coffrage grimpant
3.1.2. Coffrage glissant
3.2. Technique n°2 : autre méthode de réalisation
3.3. La technique du coffrage
3.4. La technique du gunitage
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1. Coupole supérieure
2. Ceinture supérieure
3. Cuve cylindrique
4. Ceinture inférieure
5. Partie tronconique
5.1. Action de la pression de l’eau
5.2. Action du poids propre
5.3. Calcul de cerces
5.4. Vérification de la contrainte de compression
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6. Cheminée
7. Coupole de fond
8. Ceinture d’appui
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Chapitre 1 : Généralités
Introduction
Les ouvrages particuliers sont des ouvrages tels que les réservoirs, les châteaux d’eau, les
piscines, etc.
Ces ouvrages sont soumis à des conditions très rudes qui demandent un soin particulier lors
de la phase d’étude et la phase d’exécution.
Donc, les critères de dimensionnement sont plus sévères que pour une construction
classique.
1. Définition
1.1. Réservoir
On appelle “réservoir”, les structures qui sont destinées à contenir des fluides. Ces fluides
peuvent être de l’eau (potable ou usée), pétroles, vin, bière, lait…
D’autre part, certains réservoirs ont pour but de stocker des produits nutritifs comme le
blé…
De nos jours, la plupart des réservoirs sont réalisés en béton armé ou en béton précontraint.
Le principal objectif des réservoirs est le bon stockage du contenu sans aucune fuite avec
l’extérieur.
Le cours sera consacré aux réservoirs d’eau, i.e., réservoir d’eau destiné à la consommation
humaine.
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1.2.1. Rôle
Le remplissage du réservoir se fait par une pompe d'alimentation de façon automatique afin
de maintenir un niveau constant à l’intérieur de celui-ci. De plus, une grande hauteur de
réservoir pénalise la phase de production mais favorise la phase de distribution de l’eau.
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✓ Panne électrique,
✓ Travaux sur adduction,
✓ Panne de pompe
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1.3. Piscine
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En pratique, la capacité d’un réservoir destiné à alimenter une agglomération est égale à la
moitié de la consommation de la journée de pointe augmentée de la réserve d’incendie (qui
doit être au moins de 120𝑚3 ).
Les capacités seront arrondies pour arriver à des chiffres comme 200, 300, 500, 750, 1.000
m3, etc.
La hauteur de l’eau dans la cuve doit être comprise entre 3 et 6 m ; 4 à 5 m est une bonne
moyenne. Toutefois, les réservoirs de grande capacité des agglomérations importantes
peuvent présenter des hauteurs d’eau de l’ordre de 7 à 8 m, voire 10 m.
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Ils comprennent une cuve montée sur une tour ou sur des piliers. La cuve est en béton armé
ou en béton précontraint.
Les formes des cuves de ces réservoirs sont :
- Cylindrique : V < 1000 m3
- Tronconique : V > 1000 m3
La hauteur d’eau dans la cuve =5 à 6 m, avec revanche = 1m
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- Réservoir couvert
- Réservoir non couvert.
NB : Chaque fois que cela sera possible, il sera préférable de choisir par priorité :
- Des réservoirs enterrés,
- Des réservoirs semi-enterrés (ou posés au sol),
- Des réservoirs en élévation au-dessus du sol.
o Résistance : le réservoir doit, dans toutes ses parties, équilibrer les efforts auxquels il
est soumis.
o Etanchéité : il faut construire le réservoir d’une façon qu’il soit très étanche, sans
fissure, quel que soit le liquide qu’il contient. il doit constituer pour le liquide qu’il
contient un volume clos sans fuite.
o Durabilité : Le réservoir doit durer dans le temps, c’est à dire il faut éviter l’influence
entre le béton et le liquide qu’il est destiné à contenir pour répondre au problème de
revêtement de protection. Le matériau béton, dont il est constitué, doit conserver ses
propriétés initiales après un contact prolongé avec le liquide.
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5. Etanchéité
Pour un bon fonctionnement des réservoirs, ils doivent être très étanche, sans fissure, quel
que soit le liquide qu’il contient.
L´étanchéité d´un ouvrage peut être réalisée à partir de systèmes utilisés seuls ou en
combinaison :
Cela impose des conditions de mise en œuvre et d’exécution particulières telles que:
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Les revêtements sont à base de résines de synthèse armées ou sous forme de membranes à
base de bitume ou de copolymères.
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• Le réservoir surélevé ou château d’eau : c’est une cuve surélevée, placé sur un
support.
Il comporte :
Cuve
Poteau
Ceinture
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Il comporte :
Cuve ou jupe
Il comporte :
• Le radier circulaire
• Le fût circulaire
• Poteaux symétriquement disposés en partie dans l’épaisseur du fût
• Une dalle intermédiaire en partie haute du fût
• Une cuve constituée d’une dalle, d’un cône et d’un couvercle
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Réservoir
Fût circulaire
Château d’eau Saint Quentin en Yvelines (78) Année de construction : 1982 – 1983
3. Modes constructifs
Classiquement, le château d’eau en béton armé est construit à l’aide d’un échafaudage. En
raison de la hauteur de l’ouvrage, de l’étendue de la cuve, l’échafaudage provisoire doit être
robuste, volumineux, mais il représente un coût important.
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Les efforts des entreprises spécialisées ont donc porté sur la suppression de tout ou partie de
l’échafaudage et la rationalisation du coffrage.
▪ Principe :
1) Coffrage en appuis sur sol
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Il en est de même du coffrage glissant, à cette différence que ce dernier monte de façon
continue, jour et nuit, de la base au sommet du fût. Quelques jours suffisent pour atteindre
une hauteur de plusieurs dizaines de mètres.
N.B : Ces méthodes s’appliquent le plus facilement à des éléments prismatiques ou de section
peu variable.
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Pour éviter l’utilisation d’un échafaudage, les entreprises construisent au sol le coffrage
d’ensemble de la cuve, autour du fût.
La cuve est hissée le long du fût par des câbles et des vérins placés au sommet de celui-ci. La
cuve mise en place est fixée au fût par des éléments précontraints.
- Coffrage
- Gunitage
C’est le procédé classique de construction d’une piscine en béton armé, celle qu’utilisent le
plus souvent les maçons.
Il s’agit d’assembler préalablement des panneaux de coffrage avant d’y faire couler le béton.
C’est le ferraillage qui va permettre de solidariser toute la structure, du fond du bassin aux
parois. Côté forme, la technique du coffrage est mieux adaptée aux piscines carrées et
rectangulaires.
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L’avantage avec le gunitage est que toutes les formes, même les plus improbables, peuvent
être envisagées. Mais ce procédé implique nécessairement l’intervention d’un professionnel
aguerri.
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Les réservoirs font l’objet de règles spécifiques pour leur conception, leur calcul et leur
exécution.
Actuellement, le texte réglementaire applicable est le CCTG (Cahier des Clauses Techniques
Générales des marchés de l’Etat) fascicule 74. Ce texte fait suite aux « Recommandations
professionnelles de mai 1990 ».
Ces textes apportent un complément par rapport au BAEL 91 mod 99 (calcul béton armé)
et au Règles NV 65 (Règles définissant les effets de la neige et du vent sur les constructions
et annexes).
Lors de l’étude et le calcul d’un réservoir, il faut prendre en compte quelques efforts, qui sont
les suivants :
Comme toute structure, le réservoir a son poids propre qu’on ne peut pas le négliger pour
que la méthode de calcul et la construction soient 100% sécurisées et correctes.
Le poids volumique du liquide varie d’un liquide à un autre, par suite la charge du liquide qui
agit sur le réservoir varie avec la variation du contenu du réservoir.
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• Variations de température :
Les variations de la température et du retrait agissent sur le réservoir, mais ils ont plus
d’influence sur les réservoirs sur élevés. Lorsque le réservoir est plein, il y a gonflement et
pas retrait, ce qui réduit les contraintes de traction dans le béton.
La neige n’intéresse que les couvertures plates et courbes. Le vent n’est pas à prendre en
compte que pour les châteaux d’eau.
Les actions accidentelles (séismes, crues, chocs, etc.), doivent être impérativement
définis dans les pièces du marché.
• En combinaisons fondamentales
𝑺𝟐 = 𝟏, 𝟑𝟓 𝑮 + 𝟏, 𝟓𝑾 + 𝟏, 𝟑(𝑸 + 𝟎, 𝟔𝑻)
𝑺𝟑 = 𝑮 + 𝟏, 𝟓𝑾 + 𝟎, 𝟕𝟖𝑻
Dans ces combinaisons, W représente 1,2 fois le vent « normal » des Règles NV 65.
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• En combinaisons accidentelles
𝑺𝟓 = 𝑮 + 𝑸 + 𝑻
Pour les éléments devant assurer une étanchéité et les éléments en ambiance humide, les
sections sont justifiées suivant les règles BAEL en vigueur, en ELU et en ELS de
“fissuration très préjudiciable”.
L’état-limite d’ouverture des fissures est conventionnellement défini par une double
vérification :
- Limitation de la contrainte des aciers tendus
- Limitation de la contrainte de traction du béton en section homogène.
De plus, pour les éléments devant contenir un liquide, les conditions suivantes doivent être
respectées :
Pour les parois en contact avec un liquide, avec ou sans revêtement d’étanchéité ou
d’imperméabilisation, la fissuration est considérée comme très préjudiciable, et l’état-limite
d’ouverture des fissures représente toujours la condition la plus contraignante pour la
détermination des armatures.
𝛈∙𝐟𝐭𝟐𝟖
̅̅̅ ≤ Min [ 𝜶 √
𝛔𝐬 + 𝜷𝛈 ; 0,5fe ; 90√𝛈 ∙ 𝐟𝐭𝟐𝟖 ]
𝚽𝐬
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Les contraintes de traction du béton en service des sections entièrement tendues, ou celles
développées sur la face mouillée des parois, calculées vis-à-vis de l’état limite de service sur
la section non fissurée rendue homogène avec n = 15, ne peuvent excéder la valeur :
̅𝝈̅̅𝒃̅ = 𝟏, 𝟏 × 𝜽 × 𝒇𝒕𝟐𝟖
𝜽 = 𝟏 𝑒𝑛 𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒;
𝟐.𝒆
𝜽 = 𝟏 + 𝟑𝒉 𝒐 𝑒𝑛 𝑓𝑙𝑒𝑥𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑜𝑠é𝑒 𝑠𝑖 𝑒𝑜 ≤ ℎ𝑜 ;
𝒐
𝟓
𝜽 = 𝟑 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑐𝑎𝑠
𝑴
𝒆𝒐 = 𝒆𝒙𝒄𝒆𝒏𝒕𝒓𝒊𝒄𝒊𝒕é = 𝑵
𝒉𝒐 = é𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑎𝑟𝑜𝑖
En aucun cas les dispositions retenues ne peuvent être moins sévères que les dispositions
minimales données par les règles BAEL en vigueur ou les prescriptions des articles
précédents.
Si 𝒉𝒐 ≥ 0,15 m ;
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𝒉
Φs ≤ 𝟏𝟎𝒐 𝒆𝒕 Φs ≥ 𝟖 𝒎𝒎
Dans la partie courante d’une paroi, le rapport de la section totale des armatures de chaque
direction à la section de la paroi doit être au plus égal à 2 %. Par face et dans chaque
direction, la section d’acier doit représenter 0,125 % de la section totale de béton et être
supérieure à la section minimale requise par les Règles BAEL.
𝑓𝑡28
- 0,23 En flexion simple
𝑓𝑒
𝑓𝑡28 𝑁
- 0,23 − 3ℎ En flexion composée
𝑓𝑒 𝑜 𝑓𝑒
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1.6. Recouvrement
La proportion des barres en recouvrement dans une même section ne doit pas être
supérieure à :
𝑴
• 1/3 dans les sections soumises à la traction (avec flexion d’excentricité ≤0,5. ho) ;
𝑵
𝑴
• 1/2 dans les sections soumises à la flexion (avec traction ≥ 0,5.ho ou
𝑵
compression) et dans les autres cas.
𝑷𝒁 = ∆ ∗ 𝒛
Avec ∆ = 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑢 𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒;
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𝑷𝒁 = ∆ ∗ 𝒛
𝑩𝑪 = ∆ ∗ 𝒉
Si on considère, sur la paroi verticale, une tranche de 1,0m de largeur, la poussée du liquide
sur cette tranche est :
∆∗𝒉∗𝒉 ∆ ∗ 𝒉𝟐
𝑸= ×𝟏=
𝟐 𝟐
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∆ ∗ 𝒉𝟐
𝑸= (𝑲𝑵/𝒎)
𝟐
𝑄 : appliquée en G située à h/3 au-dessus de la base.
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Une différence de température en les deux faces d’une paroi engendre un moment fléchissant
dont il faut tenir compte pour le dimensionnement des armatures.
∆𝑡
𝑀∆𝑇 = 𝐸𝐼𝛼
ℎ𝑜
ℎ𝑜 : Épaisseur de la paroi
∆𝑡 = 𝑡𝑒 – 𝑡𝑖
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Les méthodes théoriques de calcul des réservons font appel aux conditions d’appuis en rives
des parois verticales ou horizontales.
Mais que faut-il admettre comme conditions d’appuis pour un réservoir réel ? A. GUERRIN
dit en substance ceci dans son ouvrage : ” La réponse est pratiquement impossible à donner
sauf dans quelques cas particuliers assez rares.
Une nervure raidisses de faible section est donc néfaste, car son introduction rend impossible
tout calcul précis.
Par contre si elle est de forte section ou s’il s’agit d’un petit réservoir, on est autorisé à la
considérer comme un appui véritable. Le plus souvent l’appui sera considéré comme
articulé.
La paroi inférieure en liaison avec le radier est, soit articulée, soit encastrée.
Dans le cas courant d’une liaison rigide paroi-radier, il y a un effet d’encastrement, mais
assurément pas un encastrement parfait puisqu’il entre en jeu en ce point les réactions du sol.
Sur un sol très rigide (rocher), l’effet d’encastrement serait très important, il serait à peu près
nul sur un mauvais sol. Là encore il est impossible d’être précis ; mais il semble toutefois que,
sauf dans le cas d’un mauvais sol, on puisse admettre que l’encastrement est parfait.
Ils ne sont jamais parfaitement encastrés, sauf dans le réservoir carré en plan. La valeur de
l‘encastrement à prendre en compte dépend des dimensions respectives en plan des parois
perpendiculaires du réservoir.
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Les réservoirs peuvent avoir des formes très diversifiées, il n’est pas possible de donner ici
les méthodes de calcul pour tous les cas possibles.
Nous nous limiterons à l’étude des réservoirs de petites dimensions à section rectangulaire
ou à section circulaire.
Il existe plusieurs méthodes pour les réservoirs, plus ou moins bien adaptées, en fonction des
formes et des dimensions.
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𝒆𝒂 𝟑 𝒆𝒃 𝟑
𝒌𝒂 = 𝒌𝒃 =
𝟏𝟐𝒂 𝟏𝟐𝒃
𝒒𝒂 𝒂𝟐 𝒌𝒃 + 𝒒𝒃 𝒃𝟐 𝒌𝒂
𝑴𝒂 =
𝟏𝟐(𝒌𝒂 + 𝒌𝒃 )
Si on remplace 𝑘𝑎 et 𝑘𝑏 par leurs valeurs, on trouve :
𝑞(𝑎3 + 𝑏 3 )
𝑀𝑎 =
12(𝑎 + 𝑏)
• Dalle de couverture et radier surélevé
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N = p. r
Avec r, rayon du feuillet moyen de l'anneau.
La section des cerces horizontales (à compléter par des armatures verticales de répartition)
de l'anneau considéré est :
𝑵 𝑨𝑺𝑷 𝑨𝑺𝑷
A= ≤ 𝑨𝒔𝒓 ≤
𝝈𝑺 𝟑 𝟐
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• Dispositions constructives
𝛾 × 𝐻 × ℎ𝑜 × 𝑟 √ℎ𝑜 × 𝑟
𝑀= (1 − )
√12 1,32 × 𝐻
- Épaisseur minimale
𝐻𝐷
ℎ𝑜 = ; (ℎ𝑜 𝑒𝑛 𝑐𝑚; 𝐻 𝑒𝑡 𝐷 𝑒𝑛 𝑚)
4
Le calcul des réservoirs par la méthode des tranches verticales convient à des réservoirs de
hauteurs et de largeurs relativement faibles (sinon on arriverait à des efforts trop importants
dans les consoles et les parois transversales).
La méthode des tranches verticales est donc applicable à des réservoirs longs mais
relativement bas et relativement étroits.
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A titre indicatif :
- La largeur 5, OO à 6, OO m (a< 5 à 6 m)
Soit un réservoir à section rectangulaire surélevé (reposant par exemple sur des murs en
maçonnerie).
Si on découpe dans ce réservoir une tranche verticale limitée par 2 plans parallèles distants
de 1, OO m, nous distinguerons :
- 2 consoles verticales,
- 1 traverse horizontale
OUVRAGES SPECIAUX 37
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Pour les parois latérales, on considère des tranches horizontales successives de 1,0 m.
Chaque tranche est calculée en flexion simple en la considérant comme semi-encastrée sur
les parois longitudinales :
𝑷𝒍𝟐 𝑷𝒍𝟐
𝑴𝒂 = 𝑴𝒕 =
𝟏𝟐 𝟐𝟒
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4.1.2. Application
Soit un réservoir de forme rectangulaire de dimension3 × 4 × 2𝑚. L’épaisseur des parois est
14cm.
B 30 et HA FeE 400
OUVRAGES SPECIAUX 39
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La méthode des tranches horizontales est recommandée pour les réservoirs rectangulaires
dont la hauteur est importante (h≥3,00 m) et ne permettrait pas d’utiliser la méthode des
tranches verticales.
Dans ce cas, des réservoirs à section carrée ou voisine du carré sont préférables.
Si on découpe une tranche horizontale de 1,00m de hauteur, à la profondeur moyenne zi, elle
sera soumise à la pression moyenne q. Nous obtenons alors un cadre fermé soumis à une
surcharge uniforme.
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𝑞(𝑎3 + 𝑏 3 )
𝑀𝑎 =
12(𝑎 + 𝑏)
Avec :
𝑎 𝑏
𝑞 = 𝑞𝑎 × 𝑜𝑢 𝑞 = 𝑞𝑏 ×
2 2
Et
𝑞𝑎 = 𝑞𝑏 = 𝑃𝑒𝑎𝑢 = ∆ × ℎ𝑒𝑎𝑢
OUVRAGES SPECIAUX 41
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𝒒×𝒂𝟐
- Pour les côtés AB et CD : 𝑴𝟏 = − 𝑴𝒂
𝟖
𝒒×𝒃𝟐
- Pour les côtés AD et CB : 𝑴𝟐 = − 𝑴𝒃
𝟖
Le fond sera calculé comme une dalle portant sur 2 ou 4 côtes et prenant appui, suivant les
cas :
Si le réservoir repose sur le sol (cas du sol rigide), le fond n’est soumis à aucun effort puisque
les charges agissantes sont équilibrées par la réaction du sol.
OUVRAGES SPECIAUX 42
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• Les recouvrements peuvent être assurés en totalité dans la même section, pour les
treillis dimensionnés par la condition de pourcentage minimal,
• Pour les radiers désolidarisés des parois, les armatures sont dimensionnées pour
équilibrer les sollicitations dues au retrait ;
𝝁𝒈𝑳
𝑨𝑺 = 𝟎, 𝟕𝟓
𝒇𝒆
Avec :
𝑔 ∶ 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑟𝑎𝑑𝑖𝑒𝑟/𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒
L : longueur entre joints
𝜇 ∶ 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑏é𝑡𝑜𝑛 − 𝑠𝑜𝑙 (1,5 en général ou 0,2 film polyane sur
lit de sable).
4.4. Applications
Béton : C25/30 ;
Aciers : HA fe E 400 ;
Enrobage = 3 cm
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Soit à calculer un réservoir rectangulaire enterré en béton armé. Il a pour dimension 4×5×3
m ; l’épaisseur des parois est de 20 cm. Ce réservoir est de 60 m3 de capacité. L’enrobage
(non contact avec l’eau) est de 3 cm.
Acier S400B
Un réservoir à section circulaire comprend un fond, une cuve circulaire et, éventuellement
une couverture qui peut être constituée par une dalle pleine ou par une coupole surbaissée.
Ici, on ne traitera que le cas des réservoirs possédant un fond plat, ce qui correspond aux
réservoirs enterrés ou reposant sur le sol.
Lorsque ces réservoirs sont surélevés, on leur donne généralement un fond en forme de
OUVRAGES SPECIAUX 44
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• Pour les réservoirs très important l’épaisseur à la base de la cuve est parfois
déterminée par la formule :
𝐻𝐷
ℎ𝑜 = ; (ℎ𝑜 𝑒𝑛 𝑐𝑚; 𝐻 𝑒𝑡 𝐷 𝑒𝑛 𝑚)
4
H : hauteur de la cuve en m
D : diamètre en m
𝑷=∆∗𝒉
On démontre que chaque section droite de la tranche est soumise à un effort de traction
𝑭 = 𝑷 ∗ 𝑹 = ∆ ∗ 𝒉 ∗ 𝑹 (𝒏𝒐𝒏 − 𝒑𝒐𝒏𝒅é𝒓é)
Cet effort de traction doit être équilibré uniquement par des armatures disposées sous forme
de cerces. La section As des cerces pour une tranche de 1,00 m de hauteur est :
𝑷∗𝑹 ∆∗𝒉∗𝑹
𝑨𝑺 = =
𝝈𝑺
̅̅̅ 𝝈
̅̅̅𝑺
Avec :
𝑓𝑒
𝜎̅𝑆 = Si fissuration peu préjudiciable
𝛾𝑠
2
= Min (3 fe ; 110√η ∙ ft28 ) si fissuration préjudiciable
OUVRAGES SPECIAUX 45
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On admet parfois, à la base du réservoir, le diagramme des moments suivants par mètre de
développement de circonférence :
𝑴𝟎 = 𝟑 ∗ 𝑹 ∗ 𝑯 ∗ 𝒆
𝑴𝟎
𝑴𝟏 = (𝑹, 𝑯 𝒆𝒏 𝒎)
𝟓
𝒆: é𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑎𝑟𝑜𝑖 𝑒𝑛 𝑐𝑚
𝒚𝒐 = 𝟎, 𝟎𝟔 ∗ √𝑹 ∗ 𝒆
𝒚𝟏 = 𝟓 ∗ 𝒚𝒐 ( 𝒚𝒐, 𝒚𝟏 𝒆𝒏 𝒎 )
• Le diamètre et l’écartement des cerces sont conservés constants sur toute la hauteur
de la tranche étudiée.
En réalité, on s’efforcera de garder le même diamètre pour les cerces sur la plus grande
hauteur possible, en faisant varier leur écartement, sans toutefois descendre a en- dessous
de 5 cerces/ m.
• On dispose des armatures de répartition verticales, dont la section par mètre linéaire
de développement, est de l’ordre de 11/3 de celle des cerces ;
• Dans les cuves d’une certaine importance, il est nécessaire de prendre certaines
précautions à la liaison de la paroi et du radier afin d’empêcher l’apparition de fissures
dans cette zone.
OUVRAGES SPECIAUX 46
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5.4. Application
Hypothèses :
OUVRAGES SPECIAUX 47
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Introduction
Le château fait partie de la famille des réservoirs d’eau, il est un élément important du réseau
de distribution. Lorsque la topographie permet de disposer d’un point haut pour construire
un réservoir au sol, c’est cette solution qui est en général choisie.
Lorsque le terrain ne présente pas de point assez haut, le concepteur du réseau a le choix
entre un château d’eau (réservoir surélevé) et un réservoir au sol alimentant un surpresseur.
Le coût d’entretien d’un réservoir est faible, qu’il soit surélevé ou au sol. C’est le coût des
équipements électromécaniques qui est toujours prépondérant. Une installation de
surpression est en général complexe car elle doit gérer plusieurs pompes de débits différents.
Elle doit aussi disposer d’alimentation énergétique de secours. Le système de pompage d’un
château d’eau est simple et donc peu coûteux en maintenance et en entretien.
OUVRAGES SPECIAUX 48
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L’étude d’un tel ouvrage n’est rien d’autre que l’analyse et le dimensionnement des éléments
constitutifs de sa structure porteuse tels que :
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𝑷=𝝆×𝑺
Avec :
𝝆=𝑮+𝑸
Avec :
𝑮 = 𝒆 × 𝜸𝒃𝒆𝒕𝒐𝒏
𝑸 : charge de la neige
OUVRAGES SPECIAUX 52
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On a :
𝑫𝟏
𝒇𝟏 ≥
𝟏𝟎
Et
𝑺 = 𝟐𝝅 × 𝑹𝟏 × 𝒇𝟏
Avec :
D’où :
𝑷 = 𝝆 × 𝑺 = 𝝆 × 𝟐𝝅 × 𝑹𝟏 × 𝒇𝟏
𝝆 × 𝟐𝝅 × 𝑹𝟏 × 𝒇𝟏
𝑷=
𝟐𝝅 × 𝒓𝟏
Comme :
𝒓𝟏 𝟐 + 𝒇𝟏 𝟐
𝑹𝟏 =
𝟐𝒇𝟏
𝝆 × (𝒓𝟏 𝟐 + 𝒇𝟏 𝟐 )
𝑷=
𝟐𝒓𝟏
OUVRAGES SPECIAUX 53
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𝑵𝟏 = √𝑷𝟏 𝟐 + 𝑸𝟏 𝟐
Avec :
𝑷𝟏 : composante verticale de l’effort de compression qui est le poids total par mètre
linéaire de la coupole supérieure, donc :
𝑷𝟏 = 𝑷
D’où :
𝝆 × (𝒓𝟏 𝟐 + 𝒇𝟏 𝟐 )
𝑷𝟏 =
𝟐𝒓𝟏
𝑸𝟏 𝑷𝟏 𝑷𝟏 × (𝑹𝟏 − 𝒇𝟏 )
= ⇨ 𝑸𝟏 =
𝑹𝟏 − 𝒇𝟏 𝒓𝟏 𝒓𝟏
𝑷𝟏 (𝒓𝟏 𝟐 − 𝒇𝟏 𝟐 )
𝑸𝟏 =
𝟐𝒓𝟏 𝒇𝟏
OUVRAGES SPECIAUX 54
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Cet effort (𝑵𝟏 ) entraine une compression du béton qui ne doit atteindre la contrainte
limite
𝒆 ≥ 𝟖 𝒄𝒎
𝑩 = 𝒃𝒐 × 𝒆
Avec :
𝒃𝒐 = 𝟏𝒎 = 𝟏𝟎𝟎 𝒄𝒎 , car on fait les calculs sur une coupe de 1 mètre linéaire.
𝑵𝟏 𝑵𝟏
𝝈𝒃 = =
𝑩 𝟏∗𝒆
Avec l’épaisseur de la coupole e en (m)
𝟏𝟎𝟎 × 𝒆 𝒆 + 𝟎, 𝟓𝟓
𝝈𝒃 ≤ 𝝈𝒂𝒅𝒎 = 𝑴𝒊𝒏 [ (𝒇𝒄𝟐𝟖 )𝟏⁄𝟑 ; 𝒇𝒄𝟐𝟖 ] , (𝒆, 𝑹𝟏 𝒆𝒏 𝒎)
𝑹𝟏 𝟑
La section d’acier (𝑨𝒔𝒕 ) pour la coupole supérieure est la section d’acier minimale
(𝑨𝒔𝒎𝒊𝒏 ) fixé par RPA, et il vaut 𝟎, 𝟓% de la section de béton (𝐵(𝑐𝑚2 )) :
𝑩 × 𝟎, 𝟓
𝑨𝒔𝒕 = 𝑨𝒔𝒎𝒊𝒏 =
𝟏𝟎𝟎
OUVRAGES SPECIAUX 55
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• Armatures de répartition
Les armatures de répartition (𝑨𝒓 ) sont prise égale à 𝟏⁄𝟒 de la section minimale :
𝑨𝒔𝒎𝒊𝒏
𝑨𝒓 =
𝟒
La charge verticale 𝑷𝟏 crée un cisaillement dans la même section. Cette valeur aussi doit
être assez faible :
𝑷𝟏
𝝉𝒃 =
𝟏×𝒆
Généralement, ces contraintes sont assez faibles et inférieures aux contraintes admissibles ;
c’est là une des raisons principales du choix des formes sphériques plutôt que les formes
plates (dalles pleines).
On met un ferraillage minima destiné à combattre les effets du retrait et des efforts
dissymétriques.
3. Ceinture supérieure
La ceinture supérieure reçoit par mètre linéaire de développement,
𝑷𝟏 (𝒓𝟏 𝟐 − 𝒇𝟏 𝟐 )
𝑸𝟏 =
𝟐𝒓𝒇𝟏
OUVRAGES SPECIAUX 56
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𝑷𝟏 (𝒓𝟏 𝟐 − 𝒇𝟏 𝟐 )
𝑸𝟏 =
𝟐𝒓𝒇𝟏
𝑸 = 𝑸𝟏 + 𝑸𝟐
𝑭 = 𝑸 × 𝒓𝟏
Cette force doit être équilibrée par des armatures dont la section des aciers 𝑨𝒔𝒕 est
donnée par :
𝑸 × 𝒓𝟏
𝑨𝒔𝒕 =
𝝈𝒔𝒕
̅̅̅̅
𝟐
𝝈
̅ 𝒔𝒕 = 𝟎, 𝟖 𝒎𝒊𝒏 { 𝒇𝒆 ; 𝒎𝒂𝒙(𝟎, 𝟓 𝒇𝒆 ; 𝟏𝟏𝟎 × √𝜼 × 𝒇𝒕𝟐𝟖 )}
𝟑
Avec :
𝒇𝒕𝟐𝟖 = 𝟎, 𝟔 + 𝟎, 𝟎𝟔 × 𝒇𝑪𝟐𝟖
La section 𝑨𝒔𝒕 sera constituée, suivant sa valeur, par quatre ou six aciers ou davantage si
nécessaire, réunis par des cadres. Les aciers de la coupole et de la parois verticale (cuve)
viendront s’ancrer dans la ceinture.
OUVRAGES SPECIAUX 57
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4. Cuve cylindrique
La méthode exposée ici se réfère à la méthode de calcul de la cuve cylindrique des réservoirs
circulaires reposant sur le sol ou enterrés.
Pour se prémunir contre le risque de fissures, fissures qui auraient des conséquences graves
dans un réservoir, on vérifie que la contrainte du béton tendu reste modérée par exemple
inférieure à 2 MPa.
𝝆 × 𝒓𝟏
< 𝟐 𝑴𝑷𝒂
𝑩 − 𝒏𝑨𝒔𝒕
𝝆 : pression de l’eau.
𝑩 : la section du béton
𝒏 : le nombre de barre
𝑯∙𝑫
𝒆=
𝟒
𝑒 en cm, 𝐻 𝑒𝑡 𝐷 en m, et on fait ensuite décroitre linéairement l'épaisseur jusqu'au sommet.
Il faut que l'élément de béton compris à l'intérieur d'une maille constituée par deux réseaux
d'armatures ne risque pas d'être poinçonné sous l'effet de la pression de l'eau. On utilise donc
des armatures nombreuses et bien réparties.
𝝆=∆∙𝑯
OUVRAGES SPECIAUX 58
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Et cherchons l'effort qui tend à séparer la partie (1), située au-dessus du diamètre AB de la
partie (2) située en dessous de AB.
∑ 𝜌𝑑𝑠 sin 𝛼 = 0
Puisqu'à chaque élément 𝑑𝑠 pour lequel on a 𝜌𝑑𝑠 sin 𝛼 correspond un élément symétrique
par rapport à Oy pour lequel on a (−𝜌)𝑑𝑠 sin 𝛼.
𝐹1 = 2𝜌𝑅
OUVRAGES SPECIAUX 59
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𝑭 𝝆𝑹
𝑨𝒔𝒕 = =
𝝈
̅𝒔 𝝈̅𝒔
𝑹 = 𝒓𝟏 : le rayon de la cuve
𝜼 ∙ 𝒇𝒕𝟐𝟖
̅ 𝒔 = 𝟐𝟒𝟎 × √
𝝈
∅𝑺
Avec
𝒉𝟎
𝟖 𝒎𝒎 ≤ ∅𝑺 ≤
𝟏𝟎
𝒇𝒕𝟐𝟖 = 𝟎, 𝟔 + 𝟎, 𝟎𝟔 × 𝒇𝒄𝟐𝟖
𝜼 = 𝟏, 𝟔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝑯𝑨
Le diamètre des cerces et leur écartement sont en général conservés constants sur toute la
hauteur de la tranche étudiée.
Le ferraillage est complété par des armatures verticales servant d'armatures de répartition,
dont la section par mètre linéaire de développement est comprise entre la moitié et le tiers de
celle des cerces.
Leur écartement à la base est en général de l'ordre de10 à 12 cm et, dans ces conditions, une
barre sur deux peut être arrêtée à mi-hauteur.
OUVRAGES SPECIAUX 60
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5. Ceinture inférieure
Soit P’ le poids au mètre linéaire provenant de la coupole et de la paroi verticale.
• Force horizontale 𝑄 ′ :
𝑷′
𝑸′ =
𝐭𝐚𝐧 ∝
′
𝑷′
𝑪 =
𝐬𝐢𝐧 ∝
𝑹 = 𝒓𝟏
La force Q’ doit être équilibrée par la ceinture qui reçoit en outre, sur la hauteur h une
poussée provenant de l’eau et égale à 𝜸𝒆𝒂𝒖 × 𝒉 × 𝑯 par mètre.
′ 𝑷′
𝑸𝟏 = + 𝜸𝒆𝒂𝒖 × 𝑯 × 𝒉
𝐭𝐚𝐧 ∝
OUVRAGES SPECIAUX 61
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𝑭 = 𝑸𝟏 ′ × 𝒓𝟏
𝑸𝟏 ′ × 𝒓𝟏
𝑨𝒔𝒕 =
𝝈𝒔𝒕
̅̅̅̅
𝟐
𝝈
̅ 𝒔𝒕 = 𝟎, 𝟖 𝒎𝒊𝒏 { 𝒇𝒆 ; 𝒎𝒂𝒙(𝟎, 𝟓 𝒇𝒆 ; 𝟏𝟏𝟎 × √𝜼 × 𝒇𝒕𝟐𝟖 )}
𝟑
6. Partie tronconique
OUVRAGES SPECIAUX 62
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• Pression de l’eau
Nous avons :
𝜌 = 𝛾𝑒𝑎𝑢 (ℎ − 𝑦)
- Une force 𝒒𝟏 , qui aura pour valeur par unité de longueur suivant le parallèle :
𝑦
𝛾𝑒𝑎𝑢 (ℎ − 𝑦) (𝑅 + 𝑡𝑎𝑛𝛼 ) 𝑑𝑦
𝑑𝐹1 = 𝑞1 (𝑅 + 𝑥) =
𝑠𝑖𝑛2 𝛼
La force 𝑭𝟏 due à la poussée de l’eau et s’exerçant sur toutes les cerces de la partie
tronconique a pour valeur :
𝛾𝑒𝑎𝑢 𝑙𝑡𝑎𝑛𝛼 𝑦
𝐹1 = 2
∫ (ℎ − 𝑦) (𝑅 + ) 𝑑𝑦
𝑠𝑖𝑛 𝛼 0 𝑡𝑎𝑛𝛼
𝛾𝑒𝑎𝑢 𝑙 𝑙 𝑅 𝑙
𝐹1 = [ℎ (𝑅 + ) − ( + ) 𝑙𝑡𝑎𝑛𝛼]
𝑠𝑖𝑛𝛼𝑐𝑜𝑠𝛼 2 2 3
OUVRAGES SPECIAUX 63
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𝑦
2𝜋 × 𝛾𝑒𝑎𝑢 (ℎ − 𝑦) (𝑅 + 𝑡𝑎𝑛𝛼 ) 𝑑𝑦
𝑑𝐶1 = 2𝜋(𝑅 + 𝑥)𝐶1 =
𝑠𝑖𝑛𝛼 𝑡𝑎𝑛𝛼
2𝜋 × 𝛾𝑒𝑎𝑢 𝑙𝑡𝑎𝑛𝛼 𝑦
𝐶1 = ∫ (ℎ − 𝑦) (𝑅 + ) 𝑑𝑦
𝑠𝑖𝑛𝛼 𝑡𝑎𝑛𝛼 0 𝑡𝑎𝑛𝛼
2𝜋 × 𝛾𝑒𝑎𝑢 𝑙 𝑙 𝑅 𝑙
𝐶1 = [ℎ (𝑅 + ) − ( + ) 𝑙𝑡𝑎𝑛𝛼]
𝑠𝑖𝑛𝛼 2 2 3
OUVRAGES SPECIAUX 64
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Si 𝝎
̅ est le poids du mètre carré de paroi, nous aurons pour l'élément 𝒅𝒔 ∗ 𝟏 une force
̅ 𝒅𝒔 ∗ 𝟏.
𝝎
Cette force peut être décomposée comme précédemment en une force horizontale 𝒒𝟐 et
en une force 𝑪𝟐 dirigée suivant les génératrices :
̅ 𝐝𝐬
𝝎
𝒒𝟐 =
𝒕𝒂𝒏𝜶
̅ 𝐝𝐬
𝝎
𝒄𝟐 =
𝒔𝒊𝒏𝜶
OUVRAGES SPECIAUX 65
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D'où une force de traction dans les cerces de l'élément de tronc de cône :
𝑦
𝜔
̅ (𝑅 + tan 𝛼 ) 𝑑𝑦
𝑑𝐹2 = 𝑞2 (𝑅 + 𝑥) =
sin 𝛼 tan 𝛼
𝜔
̅𝑙 𝑙
𝐹2 = (𝑅 + )
𝑠𝑖𝑛𝛼 2
𝒚
̅ (𝑹 +
𝟐𝝅𝝎
𝒅𝑪𝟐 = 𝟐𝝅(𝑹 + 𝒙)𝑪𝟐 = 𝐭𝐚𝐧 𝜶) 𝒅𝒚
𝒔𝒊𝒏𝟐 𝜶
2𝜋𝜔̅𝑙 𝑙
𝐶2 = (𝑅 + )
𝑠𝑖𝑛𝛼 𝑐𝑜𝑠𝛼 2
La force de traction F équilibrée par les cerces de la partie tronconique aura donc pour
valeur :
𝑭 = 𝑭𝟏 + 𝑭𝟐
𝛾𝑒𝑎𝑢 𝑙 𝑙 𝑅 𝑙 𝜔
̅𝑙 𝑙
𝐹= [ℎ (𝑅 + ) − ( + ) 𝑙𝑡𝑎𝑛𝛼] + (𝑅 + )
𝑠𝑖𝑛𝛼𝑐𝑜𝑠𝛼 2 2 3 𝑠𝑖𝑛𝛼 2
𝑹 : rayon de la base du tronc de cône
OUVRAGES SPECIAUX 66
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𝑭
𝑨𝒔𝒕 =
𝝈𝒔𝒕
̅̅̅̅
Quant à la force de compression C à la base du tronc de cône, elle aura pour valeur,
𝑷
𝑪= + 𝑪 𝟏 + 𝑪𝟐
𝐬𝐢𝐧 𝜶
̅
𝝎 𝒍 𝑹 𝒍
𝑷 + 𝟐𝝅𝒍 [(𝜸𝒆𝒂𝒖 𝒉 + 𝐜𝐨𝐬 𝜶) (𝑹 + 𝟐) − 𝜸𝒆𝒂𝒖 𝒍 𝐭𝐚𝐧 𝜶 ( 𝟐 + 𝟑)]
𝑪=
𝐬𝐢𝐧 𝜶
𝑪
𝝈𝒃𝒄 =
𝝅𝑫𝟐 . 𝒉𝟎
𝟏𝟑𝟎𝒆 𝒆 + 𝟎, 𝟓𝟓
𝝈𝒃𝒄 = 𝑴𝒊𝒏 [
̅̅̅̅̅ (𝒇𝒄𝟐𝟖 )𝟏⁄𝟑 ; 𝒇𝒄𝟐𝟖 ] , (𝒆, 𝑫 𝒆𝒏 𝒎)
𝑫𝟐 𝟑
OUVRAGES SPECIAUX 67
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7. Cheminée
La cheminée travaille à la compression.
Si nous considérons une tranche de 1m de hauteur, l’effort de compression aura pour valeur :
𝑭′ = 𝒑 ∙ 𝒓
Avec
𝒑 : la pression de l’eau et
On vérifiera que le béton peut résister à cet effort, ce qui est généralement réalisé et on
armera la cheminée à l’aide des cercles horizontales et d’armatures verticales.
Ces armatures sont plutôt destinées à combattre le retrait et à empêcher la fissuration qu’à
assurer la résistance proprement dite.
OUVRAGES SPECIAUX 68
Ecole Supérieure des Travaux Publics de Ouagadougou - ESTPO
𝑓2 ≥ 𝐷2 ⁄8
𝒆 ≥ 𝟏𝟓 𝒄𝒎
9. Ceinture d’appui
La ceinture d'appui permet comme son nom l'indique, l'appui de la cuve sur son support
OUVRAGES SPECIAUX 69
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D'après ce qui précède, la coupole inférieure donne, par unité de longueur, sur la ceinture
envisagée, une poussée horizontale 𝑄1 et un effort vertical 𝑃1 .
𝑄2 = 𝑁2 cos 𝛼
𝑃2 = 𝑁2 sin 𝛼
Si l'on avait 𝑄2 < 𝑄1, alors il faudrait prévoir des armatures en conséquence
Si le réservoir repose sur une tour, la ceinture d'appui est une simple poutre de rigidité qu'on
armera à la compression dans le cas où 𝑄2 > 𝑄1.
Si le réservoir repose sur des piliers (le cas que nous avons considéré), la ceinture d'appui est
soumise aux charges 𝑃1 , 𝑃2 et à son poids propre.
Comme la ligne joignant les centres des appuis n'est pas confondue avec la fibre moyenne de
la poutre, il en résulte des moments de torsion dont la valeur maximale est donnée par la
littérature.
OUVRAGES SPECIAUX 70
Ecole Supérieure des Travaux Publics de Ouagadougou - ESTPO
P représente la charge totale agissant sur la poutre, le rayon R correspond à celui indiqué
dans la figure ci-dessous :
OUVRAGES SPECIAUX 71