INSTITUT INTERNATIONAL

POLYTECHNIQUE ET COMMERCE
Option : génie mécanique
Niveau : licence 1

Exposé d’Energie Renouvelable

Etude techno-économique et
environnementale de l'énergie hydraulique au
Congo Brazzaville

Présenté par : Supervisé par :

MOUANGUISSA BOLANZI Devhe Yves (MI) Dt MAYEMBO
IBARA Béni Chrisfin (MT)
MOUNIAKA Juste (MI)
IBATA NGOKA Vince Max (MI)
KEKOUA LIKIBI Nathan (MI)
DANGOH Carla Gweneth (MT)

Année académique 2022-2023

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 Sommaire
I. Etude technique de l’énergie hydraulique au Congo
1. Principe de fonctionnement d’un barrage
2. Installation d’un barrage hydroélectrique
3. Différents bagarres hydroélectrique du Congo
4. Maintenance et entretien d’un barrage Hydroélectrique
II. Etude économique de l’énergie hydraulique au Congo
1. Investissement initial
2. Couts de maintenance
3. Production de l’électricité
4. La vente de l’électricité
5. La durée de vie et rentabilité
6. Couts d'énergie hydroélectrique par rapport à l'éolienne et solaire
III. Etude environnementale de l’énergie hydraulique du Congo
1. Effet de l’énergie hydraulique sur le cycle de l’eau
2. Effet de l’énergie hydraulique sur la Biodiversité au Congo
3. Effet de l’énergie hydraulique sur le climat du Congo
4. L’impact de la construction d’un barrage hydroélectrique
5. Impact des barrages hydroélectrique sur le sol
6. Impact de l’énergie hydraulique sur la qualité de l’eau
7. Impact de l’énergie hydraulique sur la population locale

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 Introduction
L'énergie hydraulique est une source d'électricité renouvelable et flexible, qui peut contribuer à
la transition énergétique et à la lutte contre le changement climatique. Toutefois, son exploitation
présente aussi des impacts environnementaux et sociaux qu'il faut évaluer et réduire. Dans ce
contexte, cette étude vise à réaliser une analyse techno-économique et environnementale de
l'énergie hydraulique au Congo, en tenant compte des spécificités du pays et des opportunités de
développement du secteur. L'étude est basée sur l'analyse des aspects techniques, économiques
et écologiques de la production et de l'utilisation de cette source d'énergie renouvelable. Les
aspects techniques comprennent la conception, la construction, le fonctionnement et la
maintenance des installations hydroélectriques, ainsi que les performances et les impacts des
turbines, des barrages, des canaux et des réseaux électriques. Les aspects économiques
concernent le coût de l'investissement, de l'exploitation et de la maintenance, ainsi que la
rentabilité et la compétitivité de l'énergie hydraulique par rapport aux autres sources d'énergie.
Les aspects environnementaux portent sur les effets de l'énergie hydraulique sur le cycle de l'eau,
la biodiversité, le climat, le paysage et les populations locales.

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 I.Etude technique de l’énergie hydraulique au Congo :
L'énergie hydraulique est l'énergie fournie par le mouvement de l'eau, sous toutes ses formes :
chutes d'eau, cours d'eau, courants marin, marée, vagues. Ce mouvement peut être utilisé
directement, par exemple avec un moulin à eau, ou plus couramment être converti, par exemple
en énergie électrique dans une centrale hydroélectrique12. Cette énergie permet de fabriquer de
l'électricité, dans les centrales hydroélectriques, grâce à la force de l'eau. Cette force dépend soit
de la hauteur de la chute d'eau (centrales de haute ou moyenne chute), soit du débit des fleuves
et des rivières (centrales au fil de l'eau)
L'énergie hydraulique est l'une des principales sources d'électricité au Congo Brazzaville. Elle
consiste à utiliser la force de l'eau pour faire tourner des turbines qui produisent du courant
électrique
1. Principe de fonctionnement d’un barrage :
Un barrage hydroélectrique est une structure qui permet de produire de l'électricité à partir de
l'énergie potentielle de l'eau. Le principe de fonctionnement d'un barrage hydroélectrique est le
suivant :

- L'eau d'un cours d'eau ou d'un lac est retenue par un barrage, qui crée une différence de niveau
entre l'amont et l'aval. Cette différence de niveau correspond à une énergie potentielle de l'eau,
qui dépend de sa masse et de la hauteur de chute.
- L'eau retenue par le barrage est conduite par des conduites forcées vers une centrale électrique
située en aval. En traversant la centrale, l'eau fait tourner des turbines, qui transforment l'énergie
potentielle de l'eau en énergie cinétique de rotation.
- Les turbines sont couplées à des alternateurs, qui transforment l'énergie cinétique de rotation
en énergie électrique. L'électricité produite est ensuite envoyée sur le réseau électrique par des
lignes à haute tension.
- L'eau qui a traversé la centrale électrique est restituée au cours d'eau en aval du barrage, où elle
peut être utilisée pour d'autres usages (irrigation, navigation, etc.).

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 2. Installation d’un barrage hydroélectrique :
Pour installer un barrage hydroélectrique, il faut suivre plusieurs étapes :
- Choisir un site approprié pour construire le barrage. Il faut tenir compte de la topographie, du
débit et de la hauteur de chute du cours d'eau, ainsi que des impacts environnementaux et sociaux
du projet.
- Réaliser les études techniques, économiques et réglementaires nécessaires pour obtenir les
autorisations et les financements du projet.
- Préparer le terrain en déviant le cours d'eau, en creusant le lit de la rivière et en construisant des
infrastructures d'accès et de chantier.
- Construire le barrage en béton ou en matériaux locaux (terre, roche, etc.), selon le type de
barrage choisi (poids, voûte, enrochement, etc.). Le barrage doit être équipé de vannes et de
conduites forcées pour réguler le débit de l'eau et la diriger vers les turbines.
- Installer la centrale hydroélectrique à proximité du barrage. Elle comprend les turbines, les
générateurs, les transformateurs et les systèmes de contrôle et de protection. Les turbines
transforment l'énergie potentielle et cinétique de l'eau en énergie mécanique, qui est ensuite
convertie en électricité par les générateurs.
- Raccorder la centrale au réseau électrique par des lignes à haute tension. Il faut également
prévoir des dispositifs de sécurité et de surveillance pour assurer le bon fonctionnement et la
maintenance du barrage et de la centrale.
3. Différents bagarres hydroélectrique du Congo :
Les barrages hydroélectriques sont des ouvrages qui utilisent la force de l'eau pour produire de
l'électricité. Au Congo Brazzaville, il existe plusieurs barrages hydroélectriques, dont les plus
importants sont :

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- Le barrage d'Imboulou, situé sur la Léfini, à 14 km de son confluent avec le Congo. Il a une
puissance installée de 120 MW et une production annuelle estimée à 876 GWh. Il a été construit
par une entreprise chinoise et inauguré en 2011.
- Le barrage de Moukoukoulou, situé sur la Bouenza, à 80 km de son confluent avec le Niari. Il
a une puissance installée de 74 MW et une production annuelle estimée à 400 GWh. Il a été
construit par une entreprise française et mis en service en 1983.
- Le barrage de Sounda, situé sur le Kouilou, à 150 km de son embouchure dans l'océan
Atlantique. Il a une puissance installée de 19 MW et une production annuelle estimée à 100
GWh. Il a été construit par une entreprise italienne et mis en service en 1985.
D'autres projets de barrages hydroélectriques sont en cours ou en étude au Congo Brazzaville,
notamment :
- Le barrage de Liouesso, situé sur la Sangha, à la frontière avec la République centrafricaine. Il
aura une puissance installée de 120 MW et une production annuelle estimée à 800 GWh. Il est
en construction par une entreprise chinoise depuis 2015.
- Les barrages de Morala et Nyanga, situés respectivement sur la Louessé et la Nyanga, dans le
sud du pays. Ils auront une puissance installée totale de 331 MW et une production annuelle
estimée à 1 500 GWh. Ils seront construits par un consortium de deux sociétés privées dans le
cadre d'un partenariat public-privé signé en 2020
- Le barrage de Sounda, situé sur le Kouilou, à environ 350 km au sud-ouest de Brazzaville. Ce
barrage devrait avoir une capacité de 150 MW et produire environ 700 GWh par an. Il sera
également réalisé par une entreprise chinoise, la China Gezhouba Group Corporation (CGGC).
Un autre projet est celui du barrage de Chollet, situé sur la Sangha, à la frontière avec le
Cameroun. Ce barrage devrait avoir une capacité de 181 MW et produire environ 900 GWh par
an. Il sera également construit par la CGGC.

Ces barrages hydroélectriques visent à répondre à la demande croissante d'énergie du pays, qui
dépend encore largement des énergies fossiles, notamment du pétrole et du gaz naturel. En 2019,
l'électricité ne représentait que 7 % de la consommation finale d'énergie du Congo Brazzaville, et
elle était produite à 76,8 % par des centrales thermiques à partir de gaz naturel (71,8 %) ou de
pétrole (5 %) ; l'hydroélectricité ne fournissait que les 23,2 % restants.

4. Maintenance et entretien d’un barrage Hydroélectrique :

La maintenance et l'entretien d'un barrage hydroélectrique sont des opérations essentielles pour
assurer la sécurité et l'efficacité de la production d'énergie. Ces opérations comprennent la
surveillance, l'auscultation et la réparation des différents éléments du barrage, tels que les
fondations, le corps du barrage, les turbines, les conduites forcées et la retenue.
La surveillance consiste à repérer les éventuelles anomalies ou dégradations du barrage, comme
les fuites, les déformations, les fissures ou les vibrations. Elle peut être réalisée par des procédés
visuels, topographiques ou instrumentaux. L'auscultation permet de mesurer plus précisément
certains paramètres physiques du barrage, comme les déplacements, les déformations, les

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contraintes, les températures ou les pressions. Elle peut faire appel à des dispositifs spécifiques,
comme des tassomètres, des clinomètres, des extensomètres, des piézomètres ou des pendules.
La surveillance et l'auscultation doivent être effectuées régulièrement et de manière systématique,
en particulier lors de la première mise en eau du barrage.
L'entretien consiste à réaliser des interventions correctives ou préventives sur le barrage, en
fonction des résultats de la surveillance et de l'auscultation. Ces interventions peuvent être très
variées, comme le colmatage ou l'injection de fissures, l'amélioration du drainage, la remise en
état des masques amont, l'entretien des parements et de la crête, le nettoyage des turbines ou des
conduites forcées, l'élimination des dépôts solides ou de la végétation dans la retenue. L'entretien
doit être planifié et organisé selon un calendrier adapté aux besoins du barrage.
La maintenance et l'entretien d'un barrage hydroélectrique sont donc des activités complexes et
multidisciplinaires, qui nécessitent des compétences techniques et une connaissance approfondie
de l'ouvrage. Ils contribuent à garantir la durabilité et la performance du barrage, ainsi qu'à
prévenir les risques d'accidents ou de dysfonctionnements.

II.Etude économique de l’énergie hydraulique au Congo :

Un barrage hydroélectrique est un projet d'infrastructure majeur conçu pour générer de
l'électricité en utilisant la force de l'eau qui est stockée dans un réservoir. Sur le plan économique,
la construction et l'exploitation d'un barrage hydroélectrique peuvent avoir des implications
significatives.

1- Investissement initial :
La construction d'un barrage hydroélectrique nécessite un investissement initial important. Cela
comprend l'acquisition des terres, la construction de la structure du barrage, l'installation des
turbines et des générateurs, ainsi que la mise en place des infrastructures associées telles que les
voies d'accès et les lignes de transmission électrique. Les prix varient beaucoup selon les
installations. Pour une centrale de basse chute (5 m), ils se situent dans une fourchette de 30 000
à 90 000 € pour une puissance de 10 kW. Pour une centrale de haute chute (environ 100 m), il
faut compter de 10 000 à 23 000 € pour une puissance d'1 kW. Par contre pour avoir accès à
une bonne rentabilité dans ce secteur cela nécessite beaucoup d’investissement, du cotés
équipement et des prêts, auprès des banques international.
2- Couts de maintenance :
Les coûts de maintenance des barrages hydroélectriques peuvent varier considérablement en
fonction de divers facteurs tels que la taille du barrage, sa complexité, son âge, sa localisation
géographique, les réglementations environnementales en vigueur et les conditions spécifiques du
site. Par conséquent, il est difficile de donner un chiffre précis pour les coûts de maintenance des
barrages hydroélectriques.
Cependant, il est courant que les coûts de maintenance représentent une part significative des
dépenses opérationnelles d'un barrage hydroélectrique. Selon la taille du barrage et sa
technologie, les coûts de maintenance peuvent aller de plusieurs milliers à plusieurs millions de
dollars par an.
Les activités de maintenance des barrages hydroélectriques peuvent inclure l'inspection régulière
des structures, l'entretien des équipements électromécaniques (turbines, alternateurs, vannes,

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etc.), la gestion des sédiments, la réparation des dommages causés par l'érosion ou les
intempéries, la surveillance environnementale, la sécurité et d'autres mesures préventives.
Il convient de noter que les coûts de maintenance peuvent également augmenter au fil du temps,
à mesure que le barrage vieillit et nécessite des réparations plus fréquentes ou des mises à niveau
pour se conformer aux normes actuelles de sécurité et d'efficacité.

3- Production de l’électricité :
La production d'électricité d'un barrage hydroélectrique est une caractéristique essentielle de ce
type d'infrastructure. Voici quelques points importants à connaître concernant la production
d'électricité d'un barrage hydroélectrique :
Continuité de la production : Une fois mis en service, un barrage hydroélectrique peut générer
de l'électricité de manière continue, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, tant qu'il y a suffisamment
d'eau disponible dans le réservoir et un débit adéquat dans le cours d'eau. Contrairement aux
sources d'énergie éolienne ou solaire, qui dépendent des conditions météorologiques, la
production d'électricité d'un barrage hydroélectrique est stable et prévisible.
Dépendance du débit d'eau : La production d'électricité d'un barrage hydroélectrique dépend de
la quantité d'eau qui peut être acheminée à travers les turbines. La variation du débit du cours
d'eau peut affecter la quantité d'électricité produite. Par conséquent, la gestion de l'eau et les
prévisions hydrologiques sont essentielles pour optimiser la production d'électricité.
Puissance installée : La puissance installée d'un barrage hydroélectrique représente la capacité
maximale de production d'électricité de l'installation. Elle est déterminée par le nombre et la taille
des turbines et des générateurs. Les grands barrages hydroélectriques peuvent avoir une puissance
installée de plusieurs centaines de mégawatts (MW), voire plusieurs gigawatts (GW).
Facteur de charge : Le facteur de charge d'un barrage hydroélectrique représente la proportion
de la puissance installée qui est effectivement utilisée sur une période donnée. Il dépend de la
disponibilité d'eau et peut varier en fonction des saisons et des variations du débit du cours d'eau.
Les barrages hydroélectriques ont généralement un facteur de charge élevé en comparaison à
d'autres sources d'énergie renouvelable.
4- La vente de l’électricité :
L'électricité produite par un barrage hydroélectrique peut être vendue sur le marché de l'énergie
de différentes manières. Voici quelques options courantes :
Contrats d'achat d'électricité (Power Purchase Agreements, PPA) : Les PPAs sont des contrats à
long terme conclus entre le propriétaire du barrage hydroélectrique et un acheteur d'électricité,
souvent un distributeur d'électricité ou un fournisseur d'énergie. Ces contrats spécifient le prix de
vente de l'électricité, la durée du contrat et d'autres modalités. Les PPAs offrent généralement
une stabilité et une prévisibilité des revenus pour le producteur d'électricité.
Marchés de l'énergie régulés : Dans certains pays, il existe des marchés régulés de l'énergie où les
producteurs d'électricité peuvent vendre leur production. Ces marchés fonctionnent
généralement selon des mécanismes d'enchères ou de tarification réglementée. Les producteurs
peuvent proposer leur électricité sur ces marchés et vendre au prix fixé par l'offre et la demande.
Vente en gros à d'autres producteurs ou distributeurs : Les producteurs d'électricité peuvent
également vendre leur production en gros à d'autres producteurs ou distributeurs qui ont besoin

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d'augmenter leur capacité de production ou de répondre à la demande de leurs clients. Ces
transactions peuvent se faire à travers des accords bilatéraux négociés entre les parties.
Autoconsommation : Dans certains cas, le propriétaire d'un barrage hydroélectrique peut choisir
de consommer l'électricité produite pour ses propres besoins. Cela peut être le cas lorsque le
barrage est situé à proximité d'une installation industrielle ou d'une communauté qui peut utiliser
directement l'électricité produite
5- La durée de vie et rentabilité :
Les barrages hydroélectriques sont généralement conçus pour avoir une durée de vie prolongée
et offrir une rentabilité économique sur le long terme. Voici quelques éléments à considérer
concernant la durée de vie et la rentabilité des barrages hydroélectriques :
Durée de vie : Les barrages hydroélectriques sont conçus pour fonctionner pendant plusieurs
décennies, voire plus d'un siècle. Les structures du barrage, les équipements électromécaniques
et les infrastructures associées sont construits de manière à résister aux contraintes
environnementales, aux forces hydrauliques et aux effets du temps. Une maintenance régulière
et des réparations appropriées peuvent prolonger davantage la durée de vie du barrage.
Rentabilité à long terme : Les barrages hydroélectriques sont considérés comme une source
d'énergie renouvelable à faible coût d'exploitation. Une fois le coût d'investissement initial amorti,
la production d'électricité à partir d'un barrage hydroélectrique peut être relativement
économique. Les coûts variables, tels que ceux liés à l'entretien, à la gestion de l'eau et à la
conformité réglementaire, sont généralement prévisibles et contrôlables. Cela permet aux
barrages hydroélectriques de fournir une source d'électricité rentable sur le long terme.
Revenus constants : Les barrages hydroélectriques peuvent générer des revenus constants et
prévisibles grâce à la production d'électricité continue. Les contrats d'achat d'électricité à long
terme (PPAs) avec des tarifs fixés garantissent une certaine stabilité des revenus. De plus, les
barrages hydroélectriques bénéficient souvent de réglementations et de politiques de soutien à
l'énergie renouvelable, ce qui peut améliorer leur rentabilité.
6- Couts d'energie hydroélectrique par rapport à l'éolienne et solaire:

Les coûts de l'énergie hydroélectrique, éolienne et solaire peuvent varier en fonction de

plusieurs facteurs, notamment la région géographique, la taille du projet, la technologie utilisée
et les politiques locales.
En général, l'énergie hydroélectrique est considérée comme l'une des sources d'énergie
renouvelable les plus économiques. Les coûts initiaux de construction d'une centrale
hydroélectrique peuvent être élevés, en raison de la nécessité de construire des barrages, des
conduites d'eau et des turbines. Cependant, une fois la centrale construite, les coûts
d'exploitation et de maintenance sont relativement bas. De plus, la durée de vie des centrales
hydroélectriques est généralement longue, ce qui peut contribuer à des coûts plus faibles à long
terme.
En ce qui concerne l'énergie éolienne, les coûts ont considérablement diminué ces dernières
années, grâce aux progrès technologiques et à l'augmentation de l'échelle de production. Les
éoliennes peuvent être installées sur terre ou en mer, et les coûts peuvent varier en fonction de

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la localisation. Les coûts initiaux comprennent la fabrication et l'installation des éoliennes, ainsi
que les coûts de raccordement au réseau électrique. Les coûts d'exploitation et de maintenance
sont également à prendre en compte. Dans l'ensemble, l'énergie éolienne est considérée
comme compétitive sur le plan économique, en particulier dans les régions où les conditions de
vent sont favorables.
L'énergie solaire est une autre source d'énergie renouvelable en pleine croissance. Les coûts des
panneaux solaires ont considérablement diminué ces dernières années, ce qui a contribué à
rendre l'énergie solaire plus abordable. Les coûts initiaux comprennent l'achat et l'installation
des panneaux solaires, ainsi que les coûts de raccordement au réseau électrique. Comme pour
l'énergie éolienne, les coûts d'exploitation et de maintenance de l'énergie solaire sont
généralement faibles. L'énergie solaire est particulièrement attrayante dans les régions
ensoleillées, où elle peut être une source d'énergie compétitive.
III. Etude environnementale de l’énergie hydraulique du Congo :

1. Effet de l’énergie hydraulique sur le cycle de l’eau :

L'énergie hydraulique est l'utilisation de la force de l'eau pour produire de l'électricité ou d'autres
formes d'énergie. Elle a un impact sur le cycle de l'eau, qui est le mouvement de l'eau entre les
différents réservoirs naturels (océans, atmosphère, glaciers, lacs, rivières, sols, etc.). Au Congo
Brazzaville, l'énergie hydraulique représente environ 80% de la production électrique nationale
et provient principalement de deux grands barrages : le barrage de Moukoukoulou sur le fleuve
Niari et le barrage d'Imboulou sur le fleuve Congo. Ces barrages ont des effets positifs et négatifs
sur le cycle de l'eau dans la région.
D'un côté, l'énergie hydraulique contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre, qui sont
responsables du réchauffement climatique et de ses conséquences sur le cycle de l'eau
(sécheresses, inondations, modification des régimes pluviométriques, etc.). Elle permet
également de réguler le débit des fleuves et de prévenir les crues qui peuvent causer des
dommages aux infrastructures et aux populations. Elle favorise aussi le développement
économique et social du pays en fournissant une source d'énergie fiable et bon marché.
D'un autre côté, l'énergie hydraulique perturbe le cycle naturel de l'eau en modifiant la quantité
et la qualité de l'eau disponible pour les différents usages (agriculture, industrie, consommation
humaine, etc.). Elle entraîne la création de grands réservoirs qui modifient les écosystèmes
aquatiques et terrestres, en affectant la biodiversité et les services écosystémiques. Elle provoque
également des changements dans le transport des sédiments et des nutriments par les fleuves, ce
qui peut avoir des répercussions sur la fertilité des sols et la productivité agricole. Elle peut aussi
engendrer des conflits sociaux et politiques liés à la gestion et au partage de l'eau entre les
différents acteurs et pays riverains.
L'énergie hydraulique a un effet ambivalent sur le cycle de l'eau au Congo Brazzaville. Elle
présente des avantages environnementaux, économiques et sociaux, mais elle pose aussi des défis
importants en termes d'impact écologique, de gouvernance et de durabilité. Il est donc nécessaire
de mettre en place des mesures d'atténuation et d'adaptation pour réduire les effets négatifs de
cette source d'énergie et optimiser ses bénéfices pour le pays et la région.
2. Effet de l’énergie hydraulique sur la Biodiversité au Congo :

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L’énergie n'est pas sans conséquences sur la biodiversité locale, qui est déjà menacée par la
déforestation, le braconnage et le changement climatique.
En effet, les barrages modifient le régime hydrologique des rivières, en réduisant le débit, la
température et la qualité de l'eau en aval. Ces changements affectent la faune et la flore aquatiques,
qui dépendent des conditions naturelles pour se nourrir, se reproduire et se déplacer. Par
exemple, les barrages entravent la migration des poissons, comme le silure géant ou le poisson-
tigre goliath, qui sont des espèces emblématiques du bassin du Congo. Les barrages peuvent aussi
provoquer la disparition ou l'invasion d'espèces végétales, en modifiant les zones humides et les
plaines inondables.
Par ailleurs, les barrages ont un impact social et économique sur les populations riveraines, qui
vivent principalement de la pêche, de l'agriculture et de la chasse. Les barrages réduisent la
disponibilité et la diversité des ressources halieutiques, ce qui entraîne une baisse des revenus et
une augmentation de la pauvreté. Les barrages peuvent aussi causer des conflits fonciers, des
déplacements forcés et des violations des droits humains, notamment des peuples autochtones
qui ont une relation spirituelle avec les rivières.
Ainsi, l'énergie hydraulique n'est pas une solution miracle pour le développement du Congo
Brazzaville. Il faut prendre en compte les effets négatifs de cette énergie sur la biodiversité et les
droits des populations locales, et mettre en place des mesures d'atténuation et de compensation.
Il faut aussi promouvoir d'autres sources d'énergies renouvelables, comme le solaire ou l'éolien,
qui sont moins impactantes pour l'environnement. Le Congo Brazzaville dispose d'un potentiel
important dans ces domaines, qu'il faut exploiter de manière durable et équitable.
3. Effet de l’énergie hydraulique sur le climat du Congo :
L’un des effets de l'énergie hydraulique sur le climat est la déforestation et la perte de biodiversité.
En effet, la construction de barrages et de lignes électriques nécessite souvent le défrichement de
vastes zones forestières, ce qui entraîne une réduction du stockage du carbone, une augmentation
des émissions de CO2 et une fragmentation des habitats naturels. Par exemple, le projet du
barrage de Sounda sur le fleuve Kouilou implique la déforestation de plus de 1000 km2 de forêt
tropicale humide, qui abrite plus de 400 espèces végétales et animales endémiques. De plus, la
déforestation peut affecter le climat régional en modifiant les précipitations, la température et
l'humidité.
Les barrages peuvent provoquer des émissions de méthane, un puissant gaz à effet de serre, en
raison de la décomposition de la matière organique dans les réservoirs. Selon une étude de
l'Université de Washington, le barrage d'Imboulou sur le fleuve Congo émet environ 0,5 million
de tonnes de méthane par an.

4. L’impact de la construction d’un barrage hydroélectrique :

La construction d'un barrage hydroélectrique au Congo-Brazzaville pourrait entraîner différents
impacts sur la biodiversité comme :
Submersion des terres : La formation d'un réservoir due à la construction du barrage entraînerait
la submersion d'espaces terrestres, ce qui pourrait entraîner la perte d'habitats naturels tels que
les forêts, les prairies et les zones humides. Les espèces végétales et animales qui dépendent de
ces habitats pourraient être affectées, en particulier celles qui sont spécialisées ou endémiques à
la région.

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Déplacement d'espèces : La création du réservoir peut également entraîner le déplacement
d'espèces animales qui vivent dans la zone submergée. Certaines espèces pourraient être capables
de migrer vers de nouveaux habitats, mais d'autres pourraient être plus sensibles aux
perturbations et avoir du mal à s'adapter à de nouvelles conditions.
Altération des écosystèmes aquatiques : La régulation du débit d'eau par le barrage peut modifier
les caractéristiques physiques et chimiques des cours d'eau en amont et en aval. Cela peut avoir
des conséquences sur les écosystèmes aquatiques, notamment en ce qui concerne la qualité de
l'eau, la disponibilité de l'oxygène dissous, la température de l'eau et la migration des poissons.
Certains poissons migrateurs, tels que les poissons-chats, pourraient être bloqués dans le réservoir
et ne plus pouvoir se reproduire dans les zones en amont.
Effets sur la chaîne alimentaire : Les changements dans les écosystèmes aquatiques dus à la
construction du barrage pourraient également perturber la chaîne alimentaire. Des espèces qui
dépendent des poissons comme source de nourriture, comme les oiseaux piscivores ou les
mammifères marins, pourraient voir leurs ressources alimentaires diminuer, ce qui pourrait avoir
des conséquences sur leur survie et leur reproduction.
5. Impact de l’énergies hydraulique sur le sol :

L'érosion et la sédimentation peuvent être causées par différents facteurs liés à la construction et
à l'exploitation d'un barrage hydroélectrique. Voici quelques-uns des principaux facteurs :
Rétention des sédiments : Lorsque l'eau est retenue par le barrage, la vitesse du courant diminue,
ce qui entraîne la sédimentation des particules transportées par l'eau. Les sédiments plus lourds
se déposent au fond du réservoir, ce qui peut réduire la capacité de stockage d'eau du barrage au
fil du temps.
Modification du régime hydrologique : La régulation du débit d'eau par le barrage peut modifier
le régime naturel des cours d'eau en amont et en aval. Les fluctuations du débit peuvent entraîner
une augmentation de l'érosion des rives et des berges, car les eaux de crue peuvent être plus
turbulentes et avoir un impact plus important sur les structures environnantes.
Déforestation et dégradation des sols : La construction d'un barrage hydroélectrique nécessite
souvent la déforestation et la dégradation des sols dans la zone du réservoir et de ses environs.
L'élimination de la végétation et l'excavation du sol peuvent augmenter l'érosion des sols, car ils
sont moins protégés contre les forces de l'eau.
Transport des sédiments en aval : Lorsque de l'eau est relâchée à partir du barrage, elle peut
entraîner le transport de sédiments accumulés en amont. Cela peut entraîner une augmentation
de l'érosion des rives et des lits des cours d'eau en aval, ainsi que des dépôts de sédiments dans
ces zones.

Perturbation des habitats aquatiques : L'accumulation de sédiments en amont du barrage peut

entraîner la réduction de la qualité de l'eau et la modification des habitats aquatiques en amont
du barrage. Cela peut affecter la reproduction des espèces aquatiques, comme les poissons qui
ont besoin de substrats propices à la ponte.
6. Impact de l’énergie hydraulique sur la qualité de l’eau :

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La construction d'un barrage peut également affecter la qualité de l'eau en modifiant les
caractéristiques physiques et chimiques du cours d'eau. La formation d'un réservoir peut
entraîner la décomposition de matière organique, la libération de gaz à effet de serre et la
prolifération d'algues, ce qui peut avoir des répercussions sur la qualité de l'eau potable et des
écosystèmes aquatiques. Voici quelques-uns des principaux effets sur la qualité de l'eau associés
à la construction et à l'exploitation d'un barrage :
Altération des caractéristiques physiques : La formation d'un réservoir en amont du barrage
modifie les caractéristiques physiques du cours d'eau. La vitesse du courant diminue, ce qui peut
entraîner la sédimentation des particules transportées par l'eau. De plus, la température de l'eau
peut changer, car la surface plus étendue du réservoir peut favoriser le réchauffement de l'eau
par exposition au soleil.
Changements chimiques : La décomposition de la matière organique dans le réservoir peut
entraîner la libération de nutriments tels que l'azote et le phosphore. Cela peut favoriser la
prolifération d'algues et d'autres plantes aquatiques, ce qui peut entraîner une diminution de la
qualité de l'eau en termes de transparence, d'oxygène dissous et de disponibilité des nutriments
pour d'autres organismes aquatiques.
Modifications de la qualité de l'eau potable : La présence de réservoirs peut affecter la qualité de
l'eau potable. Les eaux stagnantes dans le réservoir peuvent favoriser le développement de
microorganismes pathogènes, tels que les bactéries, les virus et les parasites. Des mesures
appropriées de traitement de l'eau sont nécessaires pour garantir l'eau potable sûre et saine pour
les populations locales.
Impact sur les écosystèmes aquatiques : Les changements dans la qualité de l'eau peuvent avoir
des répercussions sur les écosystèmes aquatiques. Les organismes aquatiques, y compris les
poissons, les invertébrés et les plantes aquatiques, ont des exigences spécifiques en matière de
qualité de l'eau. Les modifications de la température, de la composition chimique et de l'oxygène
dissous peuvent perturber leur habitat et leur reproduction.
7. Impact de l’énergie hydraulique sur la population locale :

La construction d'un barrage peut nécessiter la relocalisation de communautés locales vivant dans
la zone submergée. Cela peut avoir des impacts sociaux et économiques importants, en
perturbant les modes de vie traditionnels, en affectant l'accès aux ressources naturelles et en
provoquant des changements dans la dynamique sociale de la région. Des mesures d'atténuation
et de compensation appropriées doivent être mises en place pour répondre aux besoins des
populations concernées.
La relocalisation des communautés peut avoir des conséquences sociales, économiques et
culturelles significatives. Voici quelques points importants à considérer :
Déplacement des habitants : Les personnes vivant dans la zone submergée doivent être déplacées
vers de nouveaux sites, ce qui peut perturber leur mode de vie et leurs liens communautaires. La
relocalisation peut impliquer la construction de nouvelles infrastructures, comme des maisons,
des écoles, des centres de santé, pour répondre aux besoins des populations déplacées.
Perturbation des moyens de subsistance : Les communautés locales qui dépendent des ressources
naturelles de la zone submergée, telles que l'agriculture, la pêche, la chasse ou la collecte de
produits forestiers, peuvent perdre leurs moyens de subsistance traditionnels en raison de la

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submersion des terres. Il est essentiel de fournir des mesures d'atténuation, de réhabilitation et
de développement pour soutenir les nouvelles activités économiques des populations déplacées.
Préservation des droits fonciers et culturels : La relocalisation des communautés doit être
effectuée en respectant les droits fonciers et les droits culturels des populations affectées. Les
communautés locales ont le droit d'être consultées, de participer aux décisions qui les concernent
et de préserver leur patrimoine culturel.
Accès aux services de base : Lors de la relocalisation, il est essentiel de garantir l'accès des
communautés déplacées aux services de base tels que l'eau potable, les soins de santé, l'éducation
et les infrastructures de transport. Il est important de prévoir ces services dans les nouveaux sites
de relocalisation pour assurer le bien-être des populations affectées.

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 Conclusion
En conclusion, cette étude a permis de mettre en évidence les avantages et les inconvénients de
l'énergie hydraulique au Congo Brazzaville. D'un point de vue techno-économique, l'énergie
hydraulique présente un potentiel important pour répondre à la demande croissante en électricité
du pays, tout en réduisant sa dépendance aux combustibles fossiles. Cependant, le
développement de cette énergie nécessite des investissements importants, une planification
rigoureuse et une gestion optimale des ressources en eau. D'un point de vue environnemental,
l'énergie hydraulique contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais elle peut
aussi avoir des impacts négatifs sur la biodiversité, le sol et les populations locales. Il est donc
essentiel de réaliser des études d'impact environnemental et social pour chaque projet
hydroélectrique, et de mettre en place des mesures d'atténuation et de compensation adaptées.
L'énergie hydraulique est donc une option intéressante pour le Congo Brazzaville, à condition
qu'elle soit développée de manière durable et responsable.

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