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ECOLE NATIONALE DES SCIENCES

APPLIQUEES-AL HOCEIMA, (ENSAH)

FILIERE: Génie Civil- Option Hydraulique (GC 3)

Usines hydroélectriques et
Équipements Hydromécaniques

Pr. AMGHAR Kamal


Ecole Nationale des Sciences Appliquées
ENSAH, AL Hoceima
Mail: k.amghar@uae.ac.ma

ENSAH Année Académique: 2023/2024


Plan

Généralité

Introduction

Projets hydroélectriques

Principaux types d’aménagements hydroélectriques

Types de turbines et d’alternateurs

Turbines hydrauliques
Généralité

Depuis des milliers d’années, l’eau est la principale source d’énergie pour la gestion des systèmes de
mouture du grain, d’irrigation des champs, etc.. À la fin des années 1800, les gens ont commencé à
utiliser l’hydroélectricité pour produire de l’électricité.

Aujourd’hui, l’hydroélectricité est une source d’électricité importante et fiable. Il est également
propre et renouvelable. Indépendantes des conditions climatiques (sauf la sécheresse), les centrales
hydroélectriques peuvent fournir un service plus fiable que les centrales solaires ou éoliennes. De
plus, la possibilité de contrôler leur débit permet à chaque usine d’adapter sa production à la
demande du marché.
Généralité

La construction de barrages est caractérisée par des investissements d’autant plus élevés que la
hauteur de chute est importante et que la vallée est large. Les avantages économiques liés à la
capacité de modulation de la production d’électricité permettent de rentabiliser ces
investissements, car la ressource hydraulique est gratuite et les frais d’entretien sont réduits.
L’énergie hydraulique permet de répondre aux besoins d’ajustement de la production électrique,
notamment en stockant de l’eau dans de grands réservoirs au moyen des barrages.
Introduction

L’énergie hydraulique fait partie des énergies non-polluantes : pas de dégagement de gaz
à effet de serre, pas de déchets toxiques.
Elle représente aujourd’hui près de 14 % des capacités électriques mondiales et possède
un développement important.
L'énergie hydraulique est caractérisée par des investissements élevés, mais des coûts de
fonctionnement très faibles.

1
Introduction
Consommation énergie primaire : 17 millions de TEP

Dépendance énergétique : 95,5%

 Facture énergétique : 86 milliards de Dh


Croissance énergie primaire
: 5% par an
Consommation domestique
: 0,5 TEP/habitant/an
2
Introduction

Evolution de la part de l’énergie hydro-électrique

1956 1961 1970 1980 1990 2000 2003 2008 2012 2020

21% 18.5% 15% 7.6% 5% 2% 3.4% 5% 8% 14%

la contribution de l’électricité d’origine hydraulique par rapport à la consommation


énergétique totale est instable car l’hydroélectricité est tributaire des aléas
pluviométriques.

3
Projets hydroélectriques

Évolution des capacités hydroélectriques

*STEP: Station de Transfert de l’Energie par Pompage.

La puissance installée est quadruple entre 1956 et 2007, passant de 317 MW à 1275 MW,
à travers 26 usines hydrauliques.
4
Projets hydroélectriques
L’hydraulique est à l’origine de la production électrique au Pi (MW)
Maroc;
Bine el Ouidane 135
Renforcement du parc hydroélectrique dans le cadre de la Afourer 94
politique des grands barrages lancée depuis les années 1960; Tanafnit – El Borj 40
Al wahda 240
Introduction des STEP pour la régulation du fonctionnement du
Allal el Fassi 240
parc de production. Al Massira 128
Regain d’intérét de l’hydraulique avec la nouvelle stratégie Ahmed el Hansali 92

énergétique, notamment les microcentrales hydrauliques. STEP Afourer 464


Diverses usines 337
Total 1770

PROJETS PROGRAMMES

Pi (MW) Prod (GWh) Coût Estimé


 Projets totalisant 580 MW de capacité
(en MEUR) installée.
Mdez-El Menzel 170 300 225
 Objectif 2020:
STEP Abdelmoumen 350 612 227
60 180 60 • Puissance Installée: 2280 MW
Autres projets* • Part ~ 14%
Total 580 1092 512

(*) principalement des microcentrales hydrauliques


Projets hydroélectriques

Projets hydraulique développés entre [2012-2020]

M'dez El Menzel
170 MW (Hydroélectrique)
Abdelmoumen
350 MW (STEP)

Les projets hydrauliques représentent un investissement de 5


milliards de dirhams.
6
32
Défis du secteur électrique

Demande en croissance soutenue (doublement à fin 2020 et quadruplement à fin 2030);

Forte dépendance de l’étranger (importation de plus de 95% des besoins énergétiques


du pays);

Trend haussier des cours mondiaux des combustibles; ( élévation des combustibles).

Impératifs de protection de l’environnement;

Garder le pouvoir d’achat du citoyen et du renforcement de la compétitivité des


opérateurs économiques nationaux.

7
Principaux types d’aménagements hydroélectriques

8
Principaux types d’aménagements hydroélectriques

De manière générale, on retrouve un schéma commun à toutes les centrales hydrauliques.


Un aménagement hydroélectrique est composé:

→ D’ouvrage de prise, Permettant de capter les débits qui seront utilisés pour la
production d’énergie,

→ D’ouvrage d’amenée et de mise en charge, permettant de canaliser l’eau vers les


turbines,

→ D’équipement électromécanique, assurent la conversion de l’énergie de l’eau en


électricité.

→ D’ouvrage de restitution, qui retournent les eaux turbinées vers le cours d’eau.
9
Profil en long

10
11
Cheminées d’équilibre :

Une cheminée d’équilibre est, en général, constitué par un réservoir cylindrique à axe vertical
(avec une surface libre) creusé dans le rocher et, relié à l'extrémité aval de la galerie d'amenée.
Son but est de :

 réduire la valeur des surpressions produites par les coups de bélier dans la conduite
forcée ;
 supprimer les surpressions dues aux coups de bélier dans la galerie d'amené .

12
13
Aménagement de Malgovert

14
Conduites forcées :

Les conduites forcées ont pour fonction de transférer l'eau depuis les ouvrages d'amenée
(galeries, canaux,...) jusqu'aux installations qui permettent de convertir l’énergie hydraulique
en énergie électrique (turbines). Elles sont, en général, construites en acier ou en béton armé.

Elles supportent à leur extrémité inferieure une pression de service voisine de la hauteur de
chute. Le raccordement entre ouvrage d'amenée et conduites est réalisé de deux façons
différentes:

 Simple raccordement : avec généralement cheminée d’équilibre en dérivation, si le canal


d'amenée est en charge ;

 Chambre de mise en charge, si le canal d'amenée est en écoulement libre.

15
 Les conduites aériennes : Elles sont tenues par des ancrages en béton et en appui sur des
pilettes. Elles présentent l'avantage d’être visitées et contrôlées facilement.

 Les conduites enterrées : sont placée dans une tranchée recouverte par un remblai.
L'inconvénient principal est que les inspections sont plus difficiles que pour les conduites
aériennes.

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques

Dans les aménagements hydroélectriques, il doit être possible d'isoler temporairement


certains organes, (par exemple pour permettre l’accès sur une turbine en maintenance ou
réparation, etc.). On a donc recours à des vannes.
Une vanne est un dispositif (sorte de bouchure) pour arrêter ou modifier le débit d'un fluide. Il
existe une grande variété de vannes mobiles.

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Classification des centrales hydroélectriques

Nous adopterons la classification suivante:

1. Hautes chutes.

2. Moyennes chutes.

3. Basses chutes.

Pour chacun des différentes types, nous indiquerons les


caractéristiques essentielles des aménagements élémentaires.
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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Classification des centrales hydroélectriques
Barrage

Débit réservé

Passe à poisson

Prise d’eau

Conduite forcée

Turbine et alternateur
Evacuation de l’énergie

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Aménagements de haute chute

Une centrale hydroélectrique de haute chute est une centrale qui utilise une chute d’eau
utile de plus de 200 m.
La haute chute est équipée de turbines Pelton, c’est-à-dire de turbines dites à action.
C’est l’action directes de l’eau sur les augets de la roue qui produit l’énergie mécanique.

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Aménagements de haute chute

21
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Aménagements de haute chute

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Aménagements de haute chute

Pelton, pour les


hautes chutes.

23
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Aménagements de haute chute

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Aménagements de haute chute

25
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Aménagements de moyenne chute

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Exemple d’aménagements de moyenne chutes
Avec canal d’amenée

Cours d’eau Durance (Sud-Est de Isère (Sud-Est de France)


France)

Superficie du bassin 11700 1490


(Km²)

Débit (𝑚3/s) 250 120


Hauteur de chute (m) 63.5 150

Longueur des conduites 250 190


forcées (m)

Puissance installée (MW) 156 144

27
Principaux types d’aménagements hydroélectriques

Exemple d’aménagements de moyenne chute


Sans canal d’amenée

Cours d’eau Dordogne Rhône

Superficie du bassin 1010 10910


(Km²)

Débit (𝑚3/s) 200 720


Hauteur de chute (m) 99 67

Puissance installée (MW) 204 425

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Aménagements de moyenne chute

Le barrage des Trois-Gorges, dans la province du Hubei en chine, est le plus grand barrage ainsi
que le plus grand générateur d’électricité au monde.

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Aménagements de basse chute

Dans un aménagement de basse chute, la centrale et la prise d’eau sont à des altitudes
très proches.

Ces centrales mettent en jeu un seuil permettant de créer la différence d’altitude entre
les niveaux amont et aval nécessaire au turbinage.

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Aménagements de basse chute

Centrale basse chute en pied de barrage

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Aménagements de basse chute

Les centrales hydroélectriques de basse chute sont équipées soit de turbine à réaction,
ou turbine Kaplan avec des pales orientables en fonction du débit.

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Aménagements de basse chute

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Hauteur de chute

La hauteur de chute brute 𝐻𝑏𝑟𝑢𝑡𝑒 est la différence entre le niveau d’eau dans la retenue et le
niveau d’eau à la sortie de l’aménagement.

La hauteur de chute nette correspond à la différence entre la hauteur de chute brute et les
pertes de charge.

H n  H b  H

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Pertes de charges linéaires

Appelées aussi pertes de charges régulières ou systématiques, elles sont dues à la perte d’énergie
nécessaire pour vaincre les forces de frottement internes (viscosité/turbulence).

L’expérience montre que la perte de charge dans un tube est :

 Proportionnelle à la longueur L du tube ;


 Inversement proportionnelle au diamètre D du tube ;
 Proportionnelle au carré de la vitesse moyenne débitante Vm du fluide ;
 Proportionnelle à un coefficient sans dimension noté λ.
L Vm2
H l    
D 2 g

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Pertes de charges linéaires

L Vm2 L V2 L Vm2
Jl     Pl     m H l    
D 2 D 2 D 2 g

En J/Kg En Pascal En Mètre de fluide

Le coefficient sans dimension λ dépend du type d’écoulement : écoulement laminaire,


transitoire ou écoulement turbulent.

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Pertes de charges singulières

Appelées aussi pertes de charges localisées, elles sont dues aux formes des tuyaux
(raccords, coudes, robinets, filtres…..) et aux variations brusques de sections et de
direction.

Elles sont données par les relations :

V2 Vm2 Vm2
Ps  k  m Ps  k    H s  k 
2 2 2g
En J/Kg En Pascal En Mètre de fluide

Généralement, pour le débit max, les pertes de charges représentent 5 à 10% de la


hauteur de chute brute.
37
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Puissance et énergies hydrauliques

La puissance hydraulique s’écrit :

𝑃ℎ𝑦𝑑 = ρ×g×𝐻𝑛 ×Q
Avec :
P: Puissance en W (J/s)
ρ : masse volumique de l’eau [Kg/𝑚3 ]
g : accélération de la pesanteur [m/s²]
Q : Débit turbiné [𝑚3 /s]
Hb : Hauteur de chute brute [m]
ΔH : Pertes de charge [m]

La quantité d’énergie produite dépend soit de la hauteur d’eau, soit du débit disponible, soit les
deux à la fois.
38
Principaux types d’aménagements hydroélectriques

L’énergie hydraulique, aussi appelé, productible, sur une période [0,T] s’ècrit alors :

𝑇
E= 0
𝜌 × 𝑔 × 𝑄 × 𝐻. 𝑑𝑡

39
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Puissance générée:
2 Cas théoriques:

 Cas 1: Forte dénivellation, faible débit


 Chute Salto Angel sur le Fleuve Rio Kerep (Hauteur libre de chute de 807 m)
 Si le débit constant est estimé à 200 m³/s et pouvait être capté, la production
hydraulique théorique serait de :

P = 200×1000×9,81×807
P = 1584 MW

40
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Puissance générée:
2 Cas théoriques:

 Cas 2: Faible dénivellation, fort débit

 Fleuve Amazone : Débit de 209 000 m³/s


 Si une dénivellation de 1 m était possible, la production hydraulique théorique serait de
:
P = 209 000×1000×9,81×1
P = 2050 MW

41
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
1er Exemple d’application

La turbine de type Pelton se trouve en sortie d'une conduite forcée. On notera H la hauteur entre les point A
et C. Cette turbine tourne dans "l'air" à la pression atmosphérique.

1. En appliquant la relation de Bernoulli entre C et A, donner la


vitesse du fluide en C en fonction de la hauteur H.
2. Donner la puissance hydraulique récupérable en fonction du
débit et de la hauteur d'eau.

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
2éme exemple d’application

La figure suivante montre le fonctionnement d’une centrale hydroélectrique gravitaire


qui utilise la force de l’eau pour produire de l’électricité :
1. Calculer la longueur AT puis la hauteur TH de chute;
2. Calculer l’angle de chute ;
3. Calculer la vitesse de l’eau en chute libre au bout
de la conduite forcée;
4. La conduite forcée est un cylindre de 50 cm de diamètre,
Calculer le débit Q de l’eau dans la conduite.

43
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Classification des centrales hydrauliques:

En fonction de la hauteur de chute:


basses, moyennes et hautes chutes:

En fonction de la puissance:
pico, micro, petite et grande hydraulique

En fonction de la capacité de stockage:

1. Centrales au fil de l’eau: pas de stockage;


2. Centrales à haute chute/accumulation;
3. Stations de transfert d ’énergie par pompage/Turbinage.

44
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Classification des centrales hydrauliques:

 Le schéma de processus d'une centrale de haute-


chute

45
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Classification des centrales hydrauliques:

 Le schéma de processus d'une centrale de


moyenne-chute

46
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Classification des centrales hydrauliques:

 Le schéma de processus d'une centrale de basse-


chute ( fil de l’eau)

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Types de centrales :

 3 types de centrales
 Centrales « au fil de l’eau »
Grande puissance (100+ MW)
Petite puissance (5 MW)
Microcentrale (100 kW)

 À haute chute / accumulation


Grande puissance (100+ MW)
Petite puissance (5 MW)
Microcentrale (100 kW)

 Stations de transfert d’énergie par pompage / turbinage

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Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Centrales « au fil de l’eau »
 Les centrales
« au fil de l’eau » se trouvent en plaine:
 Faible dénivelé;
 Débit important.

 Dénivelé inférieure à 30 mètres


 Possède un réservoir d’une durée de
remplissage inférieure à 2 heures.

 Utilisation d’une partie du débit des


rivières pour produire de l’énergie.

 Pas de bassin d’accumulation tourne en continu

49
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Centrale à haute chute / accumulation

 Présence d’un barrage pour créer un lac de retenue,


 Création d’une dénivellation énergie potentielle.
 Création d’un stock d’eau Stockage d’énergie renouvelable « Pluie,
fonte des neiges).

 Modulation du débit d’eau Puissance produite ajustable selon les besoins


 Puissance produite dépend de deux paramètres importants :
 Dénivelé entre la prise d’eau et la centrale électrique,
 Débit de l’eau dans la conduite forcée.
 Centrales de hautes chutes sont situées en altitude: Dénivelé
important (200+ mètres).

50
Caractéristiques fondamentales :

La puissance produite par un aménagement est en fonction de :

 La hauteur de chute , c.-à-d., de la différence du niveau entre les sections B et S ;

 Le débit dérivé.

51
Hauteur de chute totale - puissances correspondantes

Soient Za et Zf les cotes des points A et F rapportées à un plan horizontal de référence


arbitraire. La hauteur de chute totale est la différence :

H t  za  z f

C'est la différence de niveau entre les surfaces libres des deux sections du cours d'eau.

À cette hauteur de chute correspond, pour chaque valeur du débit Q, une puissance Pt désignée puissance
naturelle Pt (Puissance dépensée par le débit Q lorsqu'il s’écoule de A à F).

Lorsque l’aménagement est réalisé, cette puissance est partiellement transformée en énergie mécanique sur
l'arbre des turbines. La part non transformée en énergie mécanique est transformée en chaleur entre A et F par
les frottements des particules liquides sur le fond et sur elles-mêmes (turbulences) et aussi dans les différentes
parties de l’aménagement.

52
L’énergie d'un Kg d'eau situé à l'altitude z, animé de la vitesse v et soumis à la pression p, se présente sous trois
formes :

1. une énergie cinétique liée à la vitesse v.

2. une énergie due à la pression p qui s'exerce sur le fluide ;

3. une énergie potentielle due à la hauteur z au-dessus d'une certaine référence ;

v2 p
H  z
2g  g

La puissance naturelle Pt a pour valeur :

pt   gQ.( H a  H f )

Ha et Hf : énergie d'un Kg d'eau dans les sections A et F.

53
 va2  v 2f pa  p f 
Pt     ( za  z f )  . gQ
Soit :  2 g g 

Pa , Pf et va, vf : les valeurs de la pression atmosphérique et des


vitesses moyennes de l'eau dans les sections A
et F.
Les deux premiers termes de la parenthèses sont, en général, négligeables par rapport au
dernier. Par suite, on a une bonne approximation :

Pt   gQH t

54
Rendement de l'ensemble de l'installation

La puissance Pe disponible aux bornes des alternateurs entrainés par des turbines absorbants
le débit Q est une fraction de la puissance naturelle Pt. Elle est obtenue en multipliant Pt par
un facteur ηt qui est le rendement de l'ensemble de l'installation. Ce facteur ηt tient compte
de toutes les pertes de puissance dont les ordres de grandeurs sont les suivants :

1. Pertes de charge dans les ouvrages d'amenée : 5 à 8% ;

2. Pertes dans les turbines : 5 à 15% ;

3. Pertes dans les alternateurs : 1 à 3%.

Par suite, ηt est compris entre 76 et 88% et, en adoptant la valeur moyenne 82%, nous avons :

Pe  0.82  gQH t

55
Hauteur de chute brute – puissance brute

La hauteur de chute brute Hb est la différence des cotes des plans d’eau des deux section C et
S limitant la partie de la dérivation dans laquelle l’écoulement a lieu en charge.

 Si le canal d’amenée est en écoulement libre, C est la section d’extrémité de la chambre de


la mise en charge ( Cheminée d’équilibre).

 Si le canal d’amenée est en charge, C est la section du réservoir au droit de l’entrée de la


prise d’eau.

56
À la hauteur de chute nette correspond la puissance nette :

𝑃𝑛 = ρgQ𝐻𝑛
Un aménagement est caractérisé souvent par la valeur maximale de la hauteur du chute nette maximale Hm.
La puissance disponible nette maximale 𝑃𝑛𝑚 correspond au débit aménagé 𝑄𝑎 , a pour expression :

Pnm   gQa H nm
Qa : débit aménagé (ou débit équipé) correspond à la valeur maximale du débit dérivé.
Qd : c’est le débit maximal absorbé par les différents ouvrages de l’aménagement (canaux, conduite et
turbine).

La puissance disponible sur l’arbre de la turbine Pa pour le débit Q, appelée puissance utile Pa, est une
fraction seulement de Pn ; elle a pour valeur :

Pa   gQH n ƞ : rendement global de la turbine.

57
L’énergie hydraulique, aussi appelé, productible, sur une période [0, T] s’écrit alors :

T
E    g (t )Q (t ) H n (t )dt
0

Le débit d’équipement Q est le débit maximum susceptible d’être turbiné par la centrale, c’est-
à-dire le débit maximum absorbé par toutes les turbines lorsque celles-ci fonctionnent
ensemble à pleine puissance.

58
Classification des réservoirs et des usines en fonction des possibilité d’accumulation :

Classification des réservoirs :

On classe habituellement les réservoirs en fonction de leur durée de remplissage. On distingue, à cet égard,
les trois catégorie ci-après :

 Les réservoirs journaliers ou hebdomadaires, dont le volume est de l’ordre de grandeur des apports
moyens journaliers ou hebdomadaires ;

 Les réservoirs saisonniers, dont le volume est de l’ordre de grandeur des apports de la saison des forts
débits ; ces réservoirs, aménagés, en général, sur le cours supérieur des rivière, permettent de stocker de
l’eau pendant cette saison et de l’utiliser en période de forte consommation ;

 Les réservoirs interannuels dont le volume est supérieur au volume des apports annuels ; ils permettent de
stocker de l’eau pendant une année humide pour la restituer pendant une année sèche.

59
Classification des usines :

Le paramètre utilisé pou cette classification est le temps de remplissage tr du réservoir propre à l’usine considérée
qui est le temps nécessaire pour fournir à ce réservoir un volume d’eau égal à sa capacité utile avec un débit égal
au débit moyen annuel :
La classification adoptée par trois catégories d’usines :

 Usines au fil de l’eau : tr ≤ 2 h (moins de 30 m de chute) ;


 Usines d’éclusées : 2 h < tr < 400 h (chute moyenne : entre 30 et 200 m);
 Usines de lac : tr ≥ 400 h (plus de 200 m de chute).

60
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Les STEP : Stations de Transfert de l’Energie par Pompage

Les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP), sont considérées parmi la famille des centrales
hydroélectriques. L’installation STEP composée de deux bassins situées à des altitudes différentes, elles
permettent de stocker de l’énergie en pompant l’eau du bassin inférieur vers le bassin supérieur lorsque la
demande électrique est faible et le prix de l’électricité peu élevé (heures creuses).

61
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Les STEP : Stations de Transfert de l’Energie par Pompage

Postes horaires Hiver Été


du 1/11 au 31/03 du 01/04 au 31/10

Heures de pointe 17h à 22h 18h à 23h

Heures pleine 07h à 17h 07h à 18h

Heures creuses 22h à 07h 23h à 07h

Redevance de consommation par kWh:

Heures de pointe 1.2265


Heures pleines 0.8051
Heures creuses 0.5239
Réf: ONEE-BE
62
Une STEP est composée d’un bassin supérieur avec une retenue d’eau et d’un bassin inférieur entre lesquels est
placé un groupe hydroélectrique réversible, dit « synchrone ». Ce dernier peut fonctionner comme un ensemble
pompe-moteur ou turbine-alternateur.

 Mode pompe-moteur : il consomme de l’électricité pour pomper l’eau du bassin inférieur


vers le bassin supérieur.

 Mode turbine-alternateur : il produit de l’électricité lors du transfert d’eau du bassin


supérieur vers le bassin inférieur.

Il existe deux sous-catégories de STEP:

 STEP pures : fonctionnent en circuit fermé avec un apport extérieur d’eau nul ou
négligeable ;

 STEP mixtes : reçoivent des flux naturels d’eau provenant de l’extérieur. Les deux bassins sont alors situés sur
un cours d’eau délimités par des barrages. Ils peuvent pomper et turbiner 4 à 5 fois un volume d’eau avant de le
restituer au cours d’eau dont il provient.

63
Rentabilité des installations

• Les STEP bénéficient d’un bon rendement (rapport entre électricité produite et
l’électricité consommée) qui est situé entre 70% et 85%. Cela signifie que pour
produire 1 MWh, il a fallu préalablement consommer près de 1,25 MWh en moyenne
pour pomper l’eau jusqu’au bassin supérieur.

• L’intervention des STEP dans le mix de production électrique dépend donc


étroitement de l’évolution du prix de l’électricité.

64
Zone de présence

Dans le monde, il existe plus


d’une soixantaine de STEP en
activité ou en construction d’une
capacité supérieure à 1 000 MW.
DansCelles-ci sont plusprincipalement
le monde, il existe d’une soixantaine de STEP en activité ou en construction d’une capacité supérieure à
1 000situées
MW. Celles-ci sont principalement
en Chine, au Japon et aux situées en Chine, au Japon et aux États-Unis. Citons notamment la STEP
de Bath County en Virginie (États-Unis) qui dispose d’une capacité supérieure à 3 000 MW, soit l’équivalent de la
États-Unis. Citons notamment la
puissance moyenne de trois réacteurs nucléaires.
STEP de Bath County en Virginie
(États-Unis) qui dispose d’une
capacité supérieure à 3 000 MW,
soit l’équivalent de la puissance
moyenne de trois réacteurs
nucléaires.
6
65 9
Zone de présence

En France, il existe 6 principales STEP en


activité offrant une capacité d’appoint
significative au réseau électrique national
(par ordre de puissance de turbine) :

• Grand’Maison en Isère, d’une


puissance en turbine de 1 790 MW ;
• Montézic dans l’Aveyron (910 MW) ;
• Super-Bissorte en Savoie (730 MW) ;
• Revin dans les Ardennes (720 MW) ;
• Le Cheylas en Isère (460 MW)
• La Coche en Savoie (330 MW).

66
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Centrales par Pompage / turbinage (STEP)

Les stations de transfert d’énergie par pompage possèdent :


 Un bassin supérieur (exemple, un lac d’altitude);
 Un bassin inférieur (exemple, une retenue artificielle).

67
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Centrales par Pompage / turbinage (STEP)

Entre les 2 bassins est placé un dispositif réversible pouvant aussi bien
fonctionner:

 Comme pompe ou turbine pour la partie hydraulique ;

 Comme moteur ou alternateur pour la partie électrique.

68
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Centrales par Pompage / turbinage (STEP)

Une bonne gestion d’une STEP consiste à :

 Pompe l’eau quand la demande en électricité est faible et donc peu chère ( heures
creuses),
 Turbine quand la demande est forte et le prix de l’électricité élevé ( heures pleines
et de pointes).

69
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Centrales par Pompage / turbinage (STEP)

Un cycle de pompage-turbinage occasionne une perte d’énergie d’environ 15 à 20% :


𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒
η = 𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝐶𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚é𝑒 = 80 à 85%

70
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Centrales par Pompage / turbinage (STEP)

Station de transfert d’énergie par pompage (STEP)


Exemple de réalisation: usines de pompages

71
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Centrales par Pompage / turbinage (STEP)
Groupe Turbine/Alternateur

 Le rendement (rapport entre électricité consommée


et électricité produite) est de l'ordre de 80 - 85 %.

Turbine-pompe Alstom
72
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
STEP d'Afourer

 106 m3 sont turbinés chaque jour, conduisant à l’économie


de 6 104 tonnes de Co2 ;
 Sa capacité pleine et totale est de 465 MW électrique.

73
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
STEP d'Afourer

74
D’après l’UNIPEDE (Union Internationale des Producteurs et Distributeurs d’Energie Electrique) on classe les
centrales hydroélectriques en fonction de la puissance installée et on parle de :

 Grande centrale : puissance supérieure à 10MW ;

 Petite centrale : puissance entre 10MW et 1MW ;

 Mini centrale : puissance entre 10kW et 1MW ;

 Micro centrale : puissance inferieure à 10kW.

75
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
STEP d'Afourer

L’aménagement de la STEP d’Afourer est constitué de :


 Un bassin supérieur de capacité utile minimale de 1 256 400 m3,
 Une usine réversible UR1 équipée de deux groupe turbines-pompes de 175,6 MW chacun
de puissance mécanique,
 Une usine réversible UR2 équipée de deux groupe turbines-pompes de 60,15 MW chacun
de puissance mécanique,
 Un bassin inférieur dit aussi bassin de reconstitution de capacité utile minimale de
1 256 400 m3.
 Des cheminées d’équilibre situées à l’amont et à l’aval de chaque usine.

76
Principaux types d’aménagements hydroélectriques
Les STEP : Stations de Transfert de l’Energie par Pompage

STEP en Espagne:

Diamètre de conduite: 4 m
Longueur : 2000 m

78
Types de turbines et d’alternateurs

79
Types de turbines et d’alternateurs
Types de turbines

 Peuvent être classées en 2 types :


 Turbine à action : Pelton
 Turbine à réaction : Francis, Kaplan

Turbines à action : la pression hydraulique descendante est transformée en


énergie cinétique par un dispositif statique (injecteur) avant que les jets
d’eau agissent directement sur les augets.

Turbine à réaction : la partie mobile provoque une différence de pression


entre l'entrée et la sortie.

80
Types de turbines et d’alternateurs
Turbine Pelton

 Inventée par Lester Allan Pelton en 1879

 Convient aux hautes chutes (Plus de 200 mètres) et faible débit,


L’eau estinjectée à très haute pression sur un auget, au moyen
de 1 ou plusieurs injecteurs,
L’auget a une forme de double cuillère pour séparer le jet d’eau en
2 tout en lui faisant faire demi-tour Force de poussée

 Vitesse du jet: Vi  2 gH
ainsi 1000 m de chute donne Vi de ~140 m/s (500 km/h)
 Rendement théorique :   4  Vr (Vi  Vr ) (Vr est la vitesse des augets)
2
Vi
 Rendement de ~90% 81
Types de turbines et d’alternateurs
Turbine Pelton

Pelton à 4 injecteurs

82
Types de turbines et d’alternateurs
Turbine Francis

 Proposée par le français Jean-Victor Poncelet à la fin des années 1820 et


popularisé par James Bichens Francis.
 Convient aux moyennes chutes (30 à 200 mètres) et aux moyens débits (10 à
700 m³/s);
 L’eau entre par la périphérie des pales et est évacuée en leur centre
(turbine de type action et réaction);
Ajustement de la puissance de la turbine se fait par des guides mobiles en
périphérie de la turbine;
 La vitesse de rotation varie de 70 à 3000 tr/min;
 Son rendement atteint normalement entre 80 %
et 95 %.
83
Types de turbines et d’alternateurs

Turbine Francis

84
Types de turbines et d’alternateurs
Turbine Francis

85
Types de turbines et d’alternateurs
Turbine Kaplan

 Inventée par Viktor Kaplan en 1912


 Convient aux faibles chutes (2 à 30 mètres) et aux débits
importants (5 à 800 m³/s)
 Pales orientables :
ajustement de la puissance de la turbine en conservant un bon rendement.

 La vitesse de rotation varie de 50 à 250 tr/min.

 Son rendement atteint normalement entre 90 % et 95 %.

86
Types de turbines et d’alternateurs
Turbine à bulbe

 Variante de la turbine Kaplan :


 Le rotor est placé dans une enveloppe fuselée installée dans le tunnel hydraulique;
 Bien adaptée aux très basses chutes (2 à 15 m) et de débits importants (jusqu'à 400
m³/s);
 Idéale pour les centrales au fil de l’eau.

87
Types de turbines et d’alternateurs
Choix de la turbine

 2 paramètres : Hauteur de chute et débit d’eau


Types de turbines et d’alternateurs
Alternateur

89
Types de turbines et d’alternateurs
Vue éclatée

N
aimants
rotor

Les aimants sont enterrés dans le rotor

90
Types de turbines et d’alternateurs
Alternateur

 Utilise la rotation d’un aimant (rotor) dans


une boucle de conducteur (stator) :
 le champ magnétique tournant
permet la création d’un courant
électrique alternatif.

 Le nombre de pôle de l’aimant et la vitesse


de rotation affectent la fréquence du courant
produit.
Le rotor et la turbine sont dimensionnés ensemble :
 Vitesse de rotation affecte le nombre de pôles
requis,
 Masse du rotor affecte la taille de la turbine.
91
Méthodes de caractérisation du site

Il existe 3 principales formes de barrages :


Le barrage-poids

En béton ou en pierre, c'est le plus simple et le plus lourd.


Il est vertical par rapport à la retenue et incliné par rapport à la vallée. Il s'appuie
uniquement sur le sol.
Ainsi, il oppose toute sa masse à la pression de l'eau.

92
Méthodes de caractérisation du site
Il existe 3 principales formes de barrages :
Le barrage-voute

En béton, il s'appuie en partie sur des parois rocheuses. Grâce à sa forme courbe, il
reporte la pression de l'eau vers le sol. Il peut aussi être soutenu par des contreforts.
Il est incliné par rapport à la retenue et vertical par rapport à la vallée.

93
Méthodes de caractérisation du site
Il existe 3 principales formes de barrages :
Le barrage à contreforts

Ses contreforts triangulaires en béton lui permettent de reporter la pression de l'eau


vers le sol.
Il est très léger car son poids se réduit seulement à celui des contreforts.

94
Méthodes de caractérisation du site
Barrage :
 Forces appliquées sur le barrage :
 Pression hydrostatique de l’eau sur la partie immergée,
 Poussée d'Archimède causée par l’eau percolant dans le barrage ou sa fondation,

Pression hydrostatique :
P = 𝜌𝑔ℎ (h est la hauteur d’eau)

Force sur le barrage :


d𝐹 = P.𝑑𝑆
(S est la surface immergée)

95
Méthodes de caractérisation du site
Types de barrages
Deux stratégies sont utilisées pour résister à ces forces:
 Poids de l’ouvrage (barrage-poids en béton ou en remblai);
 Transfert des forces vers une fondation rocheuse résistante (barrage-voûte,
barrage à voûtes multiples…).
Force Force appliquée
hydrostatique Force hydrostatique
Force
hydrostatique appliquée

Poids
Les turbines hydrauliques

97
Les turbines hydrauliques

VR : Vanne de réglage du débit d’eau (nommée distributeur ou


injecteur selon le type de turbine),
RA:Roue à aubes ou à augets,
AR: Arbre en rotation,
𝑷𝒉𝒚𝒅 : Puissance hydraulique fournie à la turbine par un débit
d’eau sous pression,
𝑷𝒎é𝒄: Puissance mécanique délivrée par la turbine.

98
Les turbines hydrauliques

 Puissance hydraulique d’une turbine,


 Couple, vitesse de rotation, puissance mécanique et rendement,
 Conditions d’exploitation d’une turbine dans une petite centrale hydraulique,
 Courbes caractéristiques d’une turbine,
 Lois de similitude,
 Classification des turbines-vitesse spécifique.

99
Les turbines hydrauliques
Puissance hydraulique :

La puissance hydraulique est la puissance fournie à la turbine par l’eau qui l’alimente.
Elle est donnée par le produit de l’énergie avec le débit massique.
Phyd    Q  g  H En (W)

Avec:
Q : débit volumique [m3 /s]
ρQ : débit massique [Kg/s]
gH : énergie massique [J/Kg]
g : accélération de la pesanteur [m/s²]
H : hauteur de chute nette [m]
ρ : masse volumique de l’eau [Kg/m3]

100
Les turbines hydrauliques
Couple, vitesse de rotation, puissance mécanique
Couple : Symbole : T Unité (Nm)

L’eau sous pression qui entre dans la turbine exerce une force hydro-dynamique sur les pales ou augets
de la roue. Cette force crée un couple qui met la roue en rotation.

Vitesse de rotation : Symbole : n Unité (tr/min)


W Unité (rad/s)
Avec : W =Π*n/30
Une fois mise en mouvement, la turbine va tourner à une vitesse de rotation déterminée par les conditions
d’exploitation.

Puissance mécanique: Symbole : Pmec Unité (W)


La puissance mécanique est donnée par le produit du couple par la vitesse de rotation :

Pmec = W*T
101
Les turbines hydrauliques

Rendement : Symbole : η Unité (%)

Toute transformation d’énergie dans une machine donne lieu à des pertes. Il s’ensuit que la puissance
obtenue à l’arbre de la turbine, et qui sert à entrainer la génératrice, est inférieure à la puissance
hydraulique.
Le rapport entre ces deux puissances est le rendement qui est un paramètre définissant la qualité de la
turbine.
Pméc

Phyd
Où:
Pméc    Phyd

Donc: Pméc      Q  g  H

102
Les turbines hydrauliques

Pr : prise d’eau
Ds: dessableur
Ca: canal / conduite d’amenée
Dg: dégrilleur
Cc: chambre de mise en charge
𝑪𝒇 : conduite forcée
𝑽𝒕 : vanne turbine
Tu: turbine
Ge: générateur

103
Les turbines hydrauliques

Energie hydraulique massique: [J / kg]


Selon la loi de Bernoulli, l’énergie hydraulique est la somme de :
𝑷
 L’énergie de pression: [J / kg],
𝝆
 L’énergie potentiel: g×z [J / kg],
𝑽𝟐
 L’énergie cinétique de l’eau: [J / kg].
𝟐

En un point x de la conduite forcée, nous trouvons l’énergie hydraulique massique


comme suit:
Px Vx 2
Ex  gH x   gZ x 
 2

104
Les turbines hydrauliques

L’énergie hydraulique massique E = gH absorbée par la turbine est la différence entre


l’énergie massique 𝐸1 = g𝐻1 à l’entrée de la turbine et l’énergie massique 𝐸2 = g𝐻2 à la
sortie.

105
3éme exemple d’application

Une pompe P alimente un château d’eau a partir d’un puit à travers


une conduite de diamètre d= 150 mm.
On donne :
- les altitudes : Z2=26 m, Z1= - 5 m,
- les pressions P1=P2=1,013 bar ;
- la vitesse d’écoulement V = 0.4 m/s,
- l’accélération de la pesanteur g=9.81 m/s².
On négligera toutes les pertes de charge.
Travail demande :
1) Calculer le débit volumique Qv de la pompe en l/s.
2) Calculer l’énergie fournie par la pompe à l’eau.
2-1.Déduire la puissance utile Pu de la pompe.
2-2.Déduire la puissance Pa absorbée par la pompe
sachant que son rendement est de 80%.
106
Les turbines hydrauliques
Fonctionnement normal

 Une turbine travaille habituellement à vitesse de rotation constante,


 La fréquence directement proportionnelle à la vitesse de rotation du groupe
turbogénérateur.

107
Les turbines hydrauliques
Puissance hydraulique d’une turbine

 Les régimes transitoires peuvent être distingués en deux catégories :


1. Démarrage
2. Arrêt normal
 Dans les deux cas, cette opération s’effectue par l’ouverture ou la fermeture de l’organe de
réglage du débit de la turbine.

 La vitesse de manœuvre de l’organe de réglage sera choisie en fonction des composants et


des caractéristiques de l’installation en vue d’éviter des coups de bélier dans la conduite.

108
Les turbines hydrauliques
Vitesse d’emballement

 La vitesse d’emballement est la vitesse maximale qu’une turbine peut atteindre sous une
chute donnée lorsqu’elle fonctionne à vide.
 Elle se situe entre 1.5 et 3.5 fois la vitesse nominale selon le type de turbine.
 La vitesse d’emballement constitue un secours, car elle conditionne le dimensionnement
de l’alternateur.
 L’accroissement de la vitesse d’emballement produit une augmentation des contraintes
sur le rotor de l’alternateur, ce qui renchérit la maintenance de la machine.

109
Les turbines hydrauliques
Arrêt normale d’une turbine: Evolution de la
vitesse de rotation et du débit au cours du
temps.

n : Vitesse de rotation
nn : Vitesse nominale
ne : Vitesse d’emballement
Q : Débit
Qn : Débit nominal
Fon : Fonctionnement normal
Oa : Ordre d’arrêt
Cpe : Coupure progressive de l’eau à la turbine
Cr : Coupure du réseau électrique
At : Arrêt de la turbine

110
Les turbines hydrauliques
Arrêt d’urgence d’une turbine: Evolution de la
vitesse de rotation et du débit au cours du
temps.

Cr : Coupure du réseau électrique.


At: Arrêt du groupe par fermeture
progressive d’une vanne ou du
distributeur.
Et: Emballement du groupe, turbine à
ouverture constante.
Ce: Coupure progressive de l’eau à la
turbine.

111
Les turbines hydrauliques
Courbes caractéristiques à vitesse constante

 Le fonctionnement normal d’une turbine se fait à une vitesse constante,


 Pour la mesure, la turbine travaille à une ouverture A fixe du distributeur,
 L’opérateur varie le débit de la turbine par réglage de la vanne d’alimentation,
 Ce qui donne les courbes (chute-débit, rendement-débit, puissance-débit).

112
Les turbines hydrauliques
Courbes caractéristiques à vitesse constante

Q : débit
Qv : débit à vide
Qmax : débit maximum
QA : débit à rendement maximum
H : chute nette
HA : chute à rendement maximum
η : rendement
Pmec : puissance à l’arbre
A : position fixe de l’organe de réglage du débit

113
Les turbines hydrauliques
Courbes caractéristiques à vitesse variable

114
Les turbines hydrauliques
Courbes caractéristiques à vitesse variable

A: position fixe de l’organe de réglage du débit; T: couple à l’arbre;


Q: débit; CR: colline des rendements.
n: vitesse de rotation; 115
Les turbines hydrauliques

Lois de similitude

La loi de similitude est mise en évidence de nombres sans dimensions permettant de réduire le
nombre de paramètres intervenant dans les équations décrivant un système afin de simplifier
son analyse.

La loi de similitude est mise en évidence pour définir la relation de proportionnalité entre
certaines grandeurs et unités physiques du système .

116
Les turbines hydrauliques
Changement des caractéristiques de fonctionnement
d’une turbine donnée

Une turbine de dimensions connues travaille sous une chute variable avec une ouverture géométrique
donnée. Les relations entre les différents paramètres sont les suivantes :

Il est possible de calculer les nouvelles caractéristiques d’une turbine construite pour un site donné et
déplacée sur un autre, de chute différente.
117
Les turbines hydrauliques

Exemple:
Achat d’une turbine Kaplan ayant les données suivantes sur sa plaque signalétique:
η = 600 t /min
H = 4.50 m
Q = 2 𝑚3/sec
Puissance à l’arbre : P = 75 kW

L’acheteur aimerait installer cette machine sur un site avec une chute plus faible :
H = 3.50 m

Quels sont les nouveaux caractéristiques de cette centrale hydroélectrique?

118
Les turbines hydrauliques
Correction

1. Débit
H2 3.5
Q2  Q1  2  1.67m3 / s
H1 4.5

2. Vitesse de rotation

H2 3.5
2  1  600   502tr / min
H1 4.5

2. Puissance

𝐻21,5 (3,5)1,5
𝑃2 = 𝑃1 . 1,5 = 75×
(4,5)1,5
= 51,44 𝐾𝑊
𝐻1

119
Les turbines hydrauliques
Changement des caractéristiques et de la taille d’une
turbine

Les lois de similitude de l’hydraulique permettent de démontrer que les turbines peuvent être
classées en fonction de leur forme géométrique, indépendamment de leur taille.

C’est ainsi qu’il est possible, à partir d’un modèle réduit, de connaître les performances de toutes
les turbines de forme géométriquement semblables au modèle.

Les caractéristiques de fonctionnement sont directement dépendantes d’un diamètre de


référence mesuré sur la roue de la turbine.

120
Les turbines hydrauliques
Changement des caractéristiques et de la taille d’une
turbine

Les différences sont influencées par :

La qualité de la fabrication (respect des formes, précision et qualité de la finition) ;


Les conditions d’exploitation (chute, débit, vitesse de rotation, etc…..).

Le rendement reste toujours le paramètre qui garanti la performance du système.

121
Les turbines hydrauliques
Paramètres unitaires et adimensionnels

Tenant compte des lois de similitude, la chute H et le débit étaient habituellement convertis en
chiffres adimensionnels ψ et ϕ. On définit:
Coefficient d’énergie (sans unité)

8 g  H

w2  D 2

Coefficient de débit (sans unité)

8 Q

  w  D3

122
Les turbines hydrauliques
Paramètres unitaires et adimensionnels

De même pour les coefficients suivants, sous forme unitaire.


Débit unitaire

Q = débit d’une turbine de 1 m de diamètre fonctionnant sous une chute


Q11  (𝒎𝟏/𝟐 /s)
D  H
2
de 1 m.
Vitesse de rotation unitaire

n D = vitesse de rotation d’une turbine de 1 m de diamètre fonctionnant sous


n11  (𝒎𝟏/𝟐 .t/min)
H une chute de 1 m.
Couple unitaire

T = couple d’une turbine de 1 m de diamètre fonctionnant sous


T11  (N/𝒎𝟑)
D H
3
une chute de 1 m.
123
Les turbines hydrauliques
Paramètres unitaires et adimensionnels

Remarque:

Les deux types de représentation (unitaire ou adimensionnelle) peuvent se retrouver dans la


documentation des fabricants de turbines.

124
Les turbines hydrauliques
Paramètres unitaires et adimensionnels

Les différents types de turbines sont classés en fonction d’un seul paramètre, dérivé des lois de
similitude, la vitesse spécifique.

La vitesse spécifique 𝑛𝑠 est la vitesse de rotation, en t/min, d’une turbine travaillant sous une
chute de 1 m et délivrant une puissance de 1 Kw.

n  P1/2
ns 
H 5/4

La vitesse spécifique 𝑛𝑞 : vitesse de rotation, en t/min d’une turbine travaillant sous une chute
de 1 m avec un débit de 1 𝑚3 /s.
n  Q1/2
nq 
H 3/4

125
Les turbines hydrauliques
Paramètres unitaires et adimensionnels

vitesse spécifique v

Q  
1/2

1/2
v  w  (Sans dimensions)
2 g  H  3/4
 3/4

v est un chiffre équivalent à 𝑛𝑞 , mais sans dimensions.

v = 0.00634 × 𝑛𝑞

126
Les turbines hydrauliques
Paramètres unitaires et adimensionnels

La technologie sera choisis en fonction de la vitesse spécifique ns , nq et v.

Règle élémentaire de choix des turbines

Type de turbines ns(tr/min) nq(tr/min) v( sans dimensions)


Pelton 6 à 60 2 à 20 0.01 à 0.11
Francis 50 à 350 16 à 120 0.1 à 0.75
Kaplan 200 à 950 65 à 300 0.4 à 2

127
Les turbines hydrauliques

Application 1

Calculer la vitesse de rotation d’une turbine KAPLAN dans une installation avec une
chute de H = 40m. La puissance disponible est de 17800 cv. La turbine opère à une
vitesse spécifique ns = 400 .

On donne : 1 cv = 736 w

128
Les turbines hydrauliques

Application 2

Une installation hydroélectrique a les caractéristiques suivantes :


P = 45 MW
H = 720 m
n = 720 rpm
η = 0.9
d = 1.5m

1. Déterminer le type de turbine;


2. Le débit.

129
Les turbines hydrauliques

Turbines Pelton : Principe de fonctionnement

 La turbine Pelton est constituée par une roue à augets qui est mise en mouvement par un
jet d’eau provenant d’un injecteur.
 Un jet libre agit sur des augets ou des aubes placées sur la périphérie d’une roue (action).
 Ce jet exerce une force sur l’auget en mouvement de rotation, qui est transformée en
couple et puissance mécanique sur l’arbre de la turbine.
 La turbine à action est caractérisée par le fait que l’énergie à disposition de l’aubage est
entièrement sous forme d’énergie cinétique.

130
Les turbines hydrauliques

Turbines Pelton : Principe de fonctionnement

 L’échange d’énergie entre l’eau et l’aubage a lieu à pression constante, généralement


la pression atmosphérique.

 L’injecteur est conçu pour produire un jet cylindrique aussi homogène que possible
avec un minimum de dispersion.

 Les augets sont profilés pour obtenir un rendement maximum tout en permettant à
l’eau de s’échapper sur les côtés de la roue.

 Une turbine Pelton peut être équipée de plusieurs injecteurs jusqu’à 6.

131
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement

 Le débit est réglable à l’aide d’un pointeau mobile à ‘intérieure de l’injecteur.

 Le pointeau est déplacé par un servomoteur hydraulique ou électrique. Ce pointeau


est asservi à la régulation de la turbine.

132
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement

Inj : Injecteur
Jt : jet d’eau
Ra : roue de la turbine
Aug : auget ou aube
C = (2𝑔𝐻)1/2 vitesse du jet (m/s)
R : rayon de la roue (m)
U = w*R : vitesse de la roue à l’auget (m/s)
Fh : force hydrodynamique du jet sur l’auget (N)
T = R*Fh : Couple sur l’arbre (N.m)
w : vitesse de rotation (rad/s)

133
Knight Pelton “classique” Donnelly Pelton Mod. No 1 Pelton Mod. No 2 Pelton Mod. No 3
1875 1880 1882 1890 1890 1891

18

Ridson Tuthill Hug Hendy Pelton-Doble No 1 Pelton-Doble No 2


1895 1895 1897 1898 1903

R.A. Kraft, R.. H. Samay. “The tangentilal impulse water wheel in the california gold mining”, The bulletin of the Peak District Mines Historical Society . Vol15 Nos 4/5,2004.

134
19

135
20

136
23

137
Injecteur

Distributeur

24

Roue
138
25

139
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement

𝒅𝒅 : diamètre de la buse
𝒅𝒔 : diamètre du jet
D : diamètre de référence
𝒛𝒂 : nombre d’augets
𝒛𝒊 : nombre d’injecteurs

140
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement

𝑪𝟏
(𝑊1 U )2  𝐶1 2 𝑪𝟏
U
W1  C1 U
2
U
𝑪𝟐 W2

𝑊22 + 𝑈 2 - 2𝑊2 Ucos𝛽2 = 𝐶22


141
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement

C1 : vitesse absolue du jet


U : vitesse d’entrainement
W1 : vitesse relative à l’entrée
W2 : vitesse relative à la sortie

142
Les turbines hydrauliques (Puissance idéale)

(W  U )2  C 2
1 1
C12  C22
Hidéal 
2g
W22  U 2  2W2U cos 2  C22 W1  W2  W
29

U  R UW (1 cos 2 )
H idéal 
W  V jet  R g
143
Les turbines hydrauliques (Puissance idéale)

R(V jet  R)(1 cos 2 )


H idéal 
g

dHidéal Vjet
 V jet  2R  0 U  R 
d 2

144
Les turbines hydrauliques (Puissance idéale)

La puissance idéale correspond à l’énergie potentielle spécifique fois le


débit massique, soit

𝑃𝑖𝑑é𝑎𝑙𝑒 = 𝑄𝑚 g𝐻𝑖𝑑é𝑎𝑙𝑒 = ρ𝑄𝑣 Rw (𝑉𝑗𝑒𝑡 -Rw) (1 + cos 𝛽2 )

ou encore avec

𝑊1 = 𝑊2 = (𝑉𝑗𝑒𝑡 - Rw) , U= Rw

𝑃𝑖𝑑é𝑎𝑙𝑒 = 𝑄𝑚 g𝐻𝑖𝑑é𝑎𝑙𝑒 = ρ𝑄𝑣 U𝑊1 (1 + cos 𝛽2 )

145
Les turbines hydrauliques (Puissance idéale)

Lors du passage par l’aube, la vitesse relative est ralentie par le frottement du fluide contre
la paroi (𝑊2 ≠ 𝑊1 ), Ce phénomène peut être résumé par l’expression 𝑊2 = k 𝑊1 , avec
0<k<1. La formule pour la puissance devient alors:

𝑃𝑖𝑑𝑒𝑎𝑙𝑒 = ρ𝑄𝑣 Rw (𝑉𝑗𝑒𝑡 -Rw) (1 + kcos 𝛽2 )

Dans l’industrie, on utilise des coefficients empiriques pour quantifier diverses vitesses
dans la turbine en fonction de la vitesse maximale théorique générée par la chute H.
Pour les turbines Pelton, il est pratique courante d’employer les relations:
146
Les turbines hydrauliques (Puissance idéale)
Cas réel

u = Rw = 𝜀1 2𝑔𝐻 𝑐1 = 𝑉𝑗𝑒𝑡 = 𝜑1 2𝑔𝐻


De sorte que la formule pour la puissance peut être écrite comme:

𝑃𝑖𝑑é𝑎𝑙𝑒 = 2ρQgH𝜀1 (𝜑1 - 𝜀1 )(1+k cos𝛽2 )


et le rendement de la roue

𝑃𝑖𝑑é𝑎𝑙𝑒
η= 𝜌𝑔𝑄𝐻
= 2𝜀1 (𝜑1 - 𝜀1 )(1+k cos𝛽2 )

147
Les turbines hydrauliques (Injecteur)

148
Les turbines hydrauliques (Relations empiriques)

B = 3.1 ds 1 injecteur
B 
3.1     3.4
B = 3.2 ds 2 injecteurs
 ds  B = 3.3 ds 4-5 injecteurs
B > 3.3 ds 6 injecteurs

149
Les turbines hydrauliques (Relations empiriques)

Nombre d’augets

Droue
z  17 z  0.5 15
d jet
Diamètre du rotor

D = 10 ds Hn < 500 m
D = 15 ds Hn ≥1300 m
150
Les turbines hydrauliques (Jet)

49

2 L/ D3

152
Les turbines hydrauliques (Valeurs expérimentales)

Droue /djet 6.5 7.5 10 20

ns (rpm) 35 32 24 10

turbine 0.82 0.86 0.89


50
0.90

N P
ns 
H 5/ 4
153
Les turbines hydrauliques

Application 3

Une installation hydroélectrique avec turbine Pelton a les caractéristiques suivantes :


P = 45 MW
H = 720 m
n= 720 rpm ( rotation par minute)
η =0.9

1. Déterminer le type de turbine


2. Le débit
3. Les composantes des vitesses 𝐶1 , 𝑊1 , 𝑊2 ( D = 1,5m)

154
𝒏𝒔 (rpm)

115 H(m)
Les turbines hydrauliques
1. Turbine Pelton
𝟏𝟎𝟔 𝟏/𝟐
𝒏× 𝑷 𝟕𝟐𝟎×(𝟒𝟓× )
2. 𝒏𝒔 = 𝟕𝟑𝟓
= = 49,7
𝑯𝟓/𝟒 𝟕𝟐𝟎 𝟓/𝟒

3.
𝑷 𝟒𝟓×𝟏𝟎𝟔
 Q = 𝝆×𝒈×𝑯×η = 𝟏𝟎𝟑 ×𝟗,𝟖𝟏×𝟎,𝟗×𝟕𝟐𝟎 = 7 𝒎𝟑 /𝒔

 𝝋𝟏 = 1 (Hypothèse), 𝑪𝟏 = 𝑽𝒋𝒆𝒕 = 𝝋𝟏 𝟐𝒈𝑯


= 118 m/s
𝝅𝒏𝑫
 U= = 58, 9 m/s
𝟔𝟎

 𝑾𝟏 = 𝑪𝟏 - U = 59,1 m/s

 (K = 1, hypothèse) , 𝑾𝟐 = 𝑾𝟏 = 59,1 m/s

115
Les turbines hydrauliques

Remarque

 La vitesse de l’eau dans le jet ne dépend que de la chute ;


 Le débit est calculé à partir de la section du jet et de la vitesse de l’eau ;
 Le débit est indépendant de la vitesse de rotation de la turbine (U). Il ne dépend que
de l'injecteur. En cas d’emballement, il reste constant ( Q = S*C = S*U)
 Relations:
w Pmec  w  T
T  Tn (2  )
wn

157
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement

La figure suivante présente les trois cas de fonctionnement principaux de ce type de turbine,
soit :

1. roue bloquée, couple environ le double du couple nominal ;


2. roue en régime de fonctionnement normal, vitesse d’entrainement (U)de la roue selon la
théorie 50 % de la vitesse du jet ( C ), en pratique 45 à 48%;
3. roue à l'emballement, vitesse de rotation selon la théorie 2 fois la vitesse nominale; en
pratique 1.8 fois.

158
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement

Roue bloquée Roue en fonctionnement nominal Roue à l’emballement

𝑼 w = we =2* wn
w=0 w = wn = 𝒏
𝑹
U=0 Un≈ C
Un = 0.5*C
𝑇0 = 2.𝑇𝑛 T=0
T = 𝑇𝑛
𝑃𝑚𝑒𝑐 = 0 𝑃𝑚𝑒𝑐 =0
𝑃𝑚𝑒𝑐 = 𝑃𝑚𝑎𝑥
159
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement

Cas de fonctionnement d’une turbine à action

160
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement
Vue schématique d'une roue Pelton à deux jets et paramètres principaux

161
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement

Paramètres de l’injecteur

Do: diamètre de la buse (m) C: Coefficient de


D2 : diamètre du jet (m) vitesse traduisant
 les pertes de
Débit par injecteur: Q1  c  D22  2 gH (𝑚3/s) C = 0.96…….. 1 charges dans
4
l’injecteur.
Débit total: Q  zi  Q1 avec 𝑧𝑖 = nombre d’injecteurs.

Diamètre du jet: 1/2


 4 Q1  Q11/2
D2      0.545.
 .c H 1/4
 2 gH 

162
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement

Paramètres de la roue

D1 : diamètre de référence = diamètre sur lequel agit le jet (m).

La vitesse périphérique (U) de la roue(m/s) en fonction de la vitesse de rotation w


(rad/s) est donnée par:
D1
U1  w.
2
U1  cv . 2 gH Avec: cv  0.45............0.48

2 H
D1   cv  2 gH  37......41.
w n

163
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement

Nombre d’injecteurs

Un nombre idéal d’injecteurs est déterminé suivant la méthode Thake qui définit le
diamètre idéal du jet comme étant une fraction du diamètre Pelton, soit :

𝑑𝑗𝑒𝑡 𝑖𝑑é𝑎𝑙𝑒 = 0.11 D

Sachant que le débit total vaut la vitesse en sortie d’injecteur multipliée par l’aire du jet et
leur nombre, le nombre idéal de jet est calculable via :

𝑄
𝑛𝑗𝑒𝑡 𝑖𝑑é𝑎𝑙 = 𝑉 ×𝐴
1 𝑗𝑒𝑡 𝑖𝑑é𝑎𝑙

164
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement

Remarque:
𝐷1
 Rapport compris entre 7 et 30 selon la vitesse spécifique.
𝐷2

 La vitesse d’emballement est déterminée de 1,8 fois la vitesse nominale sous la chute nette H
nominale.

165
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement
Exemple: Turbine Pelton à axe vertical à 5 injecteurs

166
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement
Exemple: Turbine Pelton à axe vertical à 4 injecteurs

167
Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement

Turbines à axe horizontal

Turbines à axe vertical

Hauteur d’aspiration 𝑯𝒔pour différents types de turbines


Les turbines hydrauliques
Turbines Pelton : Principe de fonctionnement
Plage d’utilisation des turbines Pelton

 Adapté aux plus hautes chutes ( 200 – 1000m)


 Puissance jusqu’à 15 MW
 Possède la meilleure adaptation aux variations de débit car la vitesse du jet
ne dépend que de la chute.

169
Les turbines hydrauliques
Turbines Crossflow : Principe de fonctionnement

La turbine Crossflow, appelée aussi turbine à flux traversant, est une machine à action
qui a ceci de particulier que l’eau traverse deux fois la roue.
La turbine Crossflow est constituée de trois parties principales:

 Un injecteur de section rectangulaire et dont le débit est réglé à l’aide d’une aube
profilée rotative, similaire à une vanne.
 Une roue en forme de tambour;
 Un bâti enveloppant la roue et sur lequel sont fixés les paliers de la turbine.

170
Les turbines hydrauliques
Turbines Crossflow : Principe de fonctionnement

Inj : injecteur avec aubage


rotatif
Ra: roue à aubes cylindriques
Ba: bâche

171
Les turbines hydrauliques
Turbines Crossflow : Principe de fonctionnement

Débit

D B
Q  0.25     2 gH = 0.2……0.3 D×B× 2𝑔𝐻 (𝒎𝟑 𝒔)
2

D: diamètre de la roue (m)


B: largeur de la roue (m)
H: chute nette (m)
𝜋 2𝜋
α: angle d'injection en rad ( 2 et 3 selon les constructeurs)
D’où :

𝑄
B.D = 1.13……..0.75
𝐻

172
Les turbines hydrauliques
Turbines Crossflow: Principe de fonctionnement

Vitesse de rotation

2 2 gH
w  0.45  2 gH   0.9  (rad/s)
D D
30
Où: n  w (t/min)

d’où:
H Qn
D  38  Et: B  0.02.........0.03 Pour α = 90°… 120°
n H

Rapport largeur / diamètre:

B/D = 0.3 … 4

173

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