Vous êtes sur la page 1sur 49

PRODUCTION D’ENERGIE

HYDROELECTRIQUE
Lieu : Polytechnique de Yaoundé

Présenté par :  Labaran HAROUNA


 Martin MBALLA

1
Production D’Energie HydroElectrique

FONCTIONNEMENT ET EXPLOITATION
Cet exposé permettra aux participants d’assimiler d’un point de vue globale, le
fonctionnement d’une centrale hydroélectrique. C’est-à-dire, ils seront en mesure:
–De définir de manière générale une Centrale Hydroélectrique;
–De maitriser le fonctionnement des centrales hydroélectriques;
–De choisir les turbines et des alternateurs;
–De connaitre le process de production d’énergie hydroélectrique de la centrale de
Songloulou;
-De connaitre les activités menées dans une centrale Hydroélectrique;
-D’évaluer l’impact des centrales sur l’environnement.
Production D’Energie HydroElectrique
INTRODUCTION
En 2011, l’énergie hydroélectrique représente environ 16,2 % de la production mondiale
d’électricité et possède de nombreux atouts. C'est une énergie renouvelable, d'un faible coût
d'exploitation et qui est responsable d'une faible émission de gaz à effet de serre.
Quatrième source de production d'électricité mondiale, l’énergie hydroélectrique est amenée à
se développer en intégrant la protection des ressources piscicoles et en s’articulant avec
d’autres énergies renouvelables comme l’éolien ou d’autres systèmes hybrides (par exemple
avec l’hydrogène).
La production Hydroélectrique a donc une place capitale dans le système globale de gestion de
l’énergie.

3
Production D’Energie HydroElectrique
PRESENTATION GENERALE D’UNE CENTRALE HYDROELECTRIQUE

4
Production D’Energie HydroElectrique
Fonctionnement des centrales hydroélectriques
Généralités
L'énergie hydroélectrique, ou hydroélectricité, est une énergie électrique renouvelable qui est
issue de la conversion de l'énergie hydraulique en électricité. L'énergie du courant d'eau est
transformée en énergie mécanique par une turbine hydraulique, puis en énergie électrique par
une machine synchrone. Faisons une étude détaillée de l’ensemble d’un ouvrage hydroélectrique
afin de mieux appréhender son fonctionnement. En effet, tout par d’un barrage qui retient de
l’eau. Un barrage est un ouvrage d'art construit en travers d'un cours d'eau et destiné à en
réguler le débit et/ou à stocker de l'eau, notamment pour le contrôle des crues, l'irrigation,
l'hydroélectricité, etc. il en existe plusieurs types:
• Les barrages poids
• Les barrages voute
• Les barrages contrefort ou multi voute
Production D’Energie HydroElectrique
Fonctionnement des centrales hydroélectriques (suite)

 Les barrages poids (beton ou en


remblais): est un barrage dont la propre
masse suffit à s'opposer à la pression
exercée par l'eau. Ce sont des barrages
souvent relativement épais, dont la
forme est généralement simple (leur
section s'apparente dans la plupart des
cas à un triangle rectangle).
Production D’Energie HydroElectrique
Fonctionnement des centrales hydroélectriques (suite)

 Les barrages voute ici la poussée de l’eau est


reportée sur les flancs de la vallée au moyen
d'un mur de béton arqué horizontalement, et
parfois verticalement. La technique de barrage-
voûte nécessite une vallée plutôt étroite.
 Les barrages contrefort ou multi voute Lorsque
les appuis sont trop distants, ou lorsque le
matériau local est tellement compact qu'une
extraction s'avère presque impossible, la
technique du barrage à contreforts permet de
réaliser un barrage à grande économie des
matériaux
Production D’Energie HydroElectrique
Fonctionnement des centrales hydroélectriques (suite)
Principe de base d ’une installation hydraulique
• Puissance mécanique brute : Pm(W)= g(m/s²)  (kg/m3) * Q(m3/s)  h(m)
• Puissance électrique nette : Pe = g(m/s²)  T  G  Q(m3/s)  h(m)

• Rendement de la turbine hydraulique : T = 0.85…0.92


• Rendement du générateur électrique : G = 0.9…..0.97
Production D’Energie HydroElectrique
Fonctionnement des centrales hydroélectriques (suite)

Vitesse de l'eau

Choc d'un jet

Section d'injection
Production D’Energie HydroElectrique
Fonctionnement des centrales hydroélectriques (suite)
Présentation Unifilaire d’une Centrale Hydroélectrique
Production D’Energie HydroElectrique
Fonctionnement des centrales hydroélectriques (suite)
Constitution de l’ouvrage de production
Il en existe bien d’autres telles que les barrage à battants mobiles, à aiguilles, etc. Pour un souci de
régularité de production et d’un contrôle adéquat, les centrales hydroélectriques sont constituées de
barrages dits auxiliaires de fonctionnement. Une centrale hydroélectrique est constituée des organes
principaux suivants:

 Le Barrage
 Les vannes de tête
 Les conduites forcées
 La Bache spirale
 La turbine
 L’Alternateur
 Les transformateurs
 Le poste d’aiguillage
Production D’Energie HydroElectrique
Fonctionnement des centrales hydroélectriques (fin)
Production D’Energie HydroElectrique
Organes Principaux des centrales hydroélectriques

• Le Barrage
Ce sont des parois généralement
verticales élevées au travers des cours
d’eau dans le but de constituer un
réservoir de retenue et de créer une
dénivellation. Ces ouvrages ont
souvent un triple but à la fois
ressources énergétiques, Navigation,
Agriculture et conservation des sols.

Il est constitué de 04 Zones


principales:
Production D’Energie HydroElectrique
Organes Principaux des centrales hydroélectriques (suite)

• Barrage de Retenue
C’est celui qui retient la masse d’eau nécessaire à la production. Elle assure
de ce fait une permanence de fonctionnement de l’usine.
Production D’Energie HydroElectrique
Organes Principaux des centrales hydroélectriques (suite)

• Barrage de Prise
C’est celui qui achemine l’eau destinée à être turbinée vers les conduites forcées.
Production D’Energie HydroElectrique
Organes Principaux des centrales hydroélectriques (suite)

• Barrage Evacuateur
C’est celui qui est chargé d’evacuer l’excedant d’eau en cas de crues afin de préserver les
installations de la centrale (bâtiment usine).
Production D’Energie HydroElectrique
Organes Principaux des centrales hydroélectriques (suite)
• Barrage Déversant
Il permet de régulariser le niveau du bassin de retenue par un écoulement naturel et
permet ainsi d’eviter que le barrage de retenue ne s’inonde.
Production D’Energie HydroElectrique
Organes Principaux des centrales hydroélectriques (suite)

• Vannes de Tête
Ensuite nous avons les vannes de tête qui sont des grandes portes et servent comme
dispositifs de sécurité du groupe turbo alternateur afin de barrer l’eau.
Production D’Energie HydroElectrique
Organes Principaux des centrales hydroélectriques (suite)

• Conduite forcée
Lors de la production d’électricité, l’eau provenant du barrage va traverser les vannes
de tête et sera acheminée au niveau du vannage (vanne des pied) a travers des
conduites forcées.
Production D’Energie HydroElectrique

Organes Principaux des centrales hydroélectriques (suite)

La Turbine : Elle a pour but de transformer l’énergie de l’eau en


énergie mécanique. Il en existe de plusieurs types:
Les turbines à Action
Les pressions à l’entrée et à la sortie de la roue
sont égales, la turbine est dite à action. Ce sont
les turbines Pelton et Crossflow.
Ces turbines sont les plus simples d’utilisation et
de conception mais également les moins
efficaces.
Turbine Pelton.
L'eau est envoyée sous pression par
des injecteurs. Turbine adaptéé pour
les très grandes chutes à faible débit.
500  n(tr/mn) < 1500.
Production D’Energie HydroElectrique

Organes Principaux des centrales hydroélectriques (suite)


Les turbines à Action (fin)
Turbine Banki-Mitchell (ou Crossflow). Le fluide agit de façon centripète à l'entrée et
de façon centrifuge à la sortie de la turbine. Turbine adaptée pour les hauteurs de
chute de 1 à 200 m, et pour les débits de 20 à 10 000 l/s. 50  n(tr/mn) < 2000.
Il y a 2 problèmes avec cette turbine:
•la couronne d'aubage est très fragile
•La production est inférieure à 1 MW.
Production D’Energie HydroElectrique

Organes Principaux des centrales hydroélectriques (suite)

Les turbines à réaction


Lorsque la pression à l’entrée de la roue est supérieure à la pression
de sortie, on parle de turbine à réaction. Ce sont les turbines Kaplan
et Francis.
Ces turbines sont complexes et ont de bons rendements.

Turbine Kaplan
Adaptée pour les faibles
chutes jusqu'à 10m en
hauteur, et pour les très
grands débits de 5000 à 100
000 l/s.
Production D’Energie HydroElectrique

Organes Principaux des centrales hydroélectriques (suite)

Les turbines à réaction (fin)


Turbine Francis. Elle est adaptée pour les hauteurs de chute entre 1 et 100 m
et pour les débits jusqu'à 30 000 l/s. Vitesse de rotation : entre 250 et 1000
tr/mn.
Production D’Energie HydroElectrique
Organes Principaux des centrales hydroélectriques (suite)

L’alternateur
C’est l’une des pièces électriques les plus importantes de la centrale car c’est grâce à elle qu’on obtient
la chute de tension par conversion d’énergie mécanique apportée par l’eau qui sera plus tard élevé pour
le transport. Il est constitué du stator et du rotor

Principe de fonctionnement
Un électroaimant, alimenté par un courant d'excitation, est en
rotation à l'intérieur des bobines ; cette rotation permet de faire
varier le flux crée par l’excitation. Il s’agit là d’un phénomène
d’induction magnétique qui nous permet de créer la différence de
potentiel voulue. L'énergie produite par un alternateur est
proportionnelle à la vitesse de rotation de l'électroaimant et à sa
puissance, qui elle-même est proportionnelle au courant
d'excitation.
Ses éléments constitutifs sont:
• Le rotor
• Le stator :
• Le pont de diodes
• Le régulateur
Production D’Energie HydroElectrique

Organes Principaux des centrales hydroélectriques (suite)

Les Transformateurs De Renvoie


Les transformateurs sont des machines électriques statiques qui ont pour but d’élever ou d’abaisser la
tension sans changement de fréquence. Les transformateurs renvoie sont des transformateurs élévateurs.
Ils élèvent la tension à la sortie des alternateurs pour faciliter le transport d’énergie électrique.
Production D’Energie HydroElectrique

Organes Principaux des centrales hydroélectriques (suite)

Le Poste D’aiguillage
Il permet de repartir en toute sécurité l’énergie hydroélectrique produite sur les différentes lignes de
transport. Il est constitué de : Sectionneurs, Disjoncteurs, Transformateurs de mesure
Production D’Energie HydroElectrique

Organes Principaux des centrales hydroélectriques (fin)

Les Auxiliaires
Des auxiliaires électriques, l’on note les batteries d’excitation, des coffrets de relayages d’informations
issues du groupe turbo alternateur, des transformateurs de mesures, des circuits de protections tels que
disjoncteurs et sectionneurs, des automates, des capteurs, transformateurs de puissances, etc. Pour ce qui
est des auxiliaires mécaniques, hydrauliques et pneumatiques on note des régulateurs, des tuyauteries, des
vannes, des pompes, des appareils de mesures, des compresseurs, etc.
Dans certaines centrales l’on peut noter l’existence d’un poste d’évacuation d’énergie constitué de
disjoncteurs, de jeux de barres pour des raisons d’aiguillages de l’énergie produite.
Production D’Energie HydroElectrique

EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU


I - SUIVI DE LA COTE AMONT DE SONGLOULOU
La gestion de la côte amont de Songloulou consiste à s’assurer d’une part que le niveau d’eau amont est compris
entre la cote 528 et 523,5 m et d’autre part à vérifier que le niveau d’eau dans le réservoir est bien conforme aux
prévisions résultants des programmes d’optimisation du parc hydro thermique c'est-à-dire est à l’intérieur de la
bande de prévision
Des actions correctrices s’il y a lieu (mise en ou hors des centrales thermiques, réduction de la charge) doivent
être rapidement mise en œuvre par les opérateurs du Grid dès qu’ils en ont informés
Deux situations doivent être envisagées :
Dès que le niveau d’eau est au-dessus de la bande, il faudra procéder à l’arrêt de quelques groupes thermiques en
commençant par les ceux ayant le coût de production le plus élevé

Si le niveau d’eau est en dessous de la bande, il faudra démarrer quelques groupes thermiques en commençant par
ceux ayant le coût de production le plus faible. L’ordre de démarrage des groupes devra tenir compte de leur temps
de démarrage : 20 mn pour les LFO et 30 mn pour les HFO; Cette action pourra être complétée par un délestage si
le niveau d’eau ne s’améliore pas ; Si le délestage n’avait pas été prévu par le plan de production, des nouvelles
simulations devront être lancées pour estimer la profondeur et le niveau du délestage.
Production D’Energie HydroElectrique

EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU


I - SUIVI DE LA COTE AMONT DE SONGLOULOU (fin)

NB – le chef de quart de SLL devra attirer l’attention du chef de quart du GRID s’il constate que le niveau de la cote amont
s’approche de la cote minimale de 523,5m. Si ce niveau vient à être en dessous de cette cote, le chef de quart du GRID devra
impérativement procéder à un délestage pour le ramener au –dessus de cette valeur.
- Si le niveau d’eau est supérieur à 528 m, le chef de quart de SLL, devra procéder aux déversements nécessaires pour
stabiliser le niveau à cette valeur

L’arrêt des groupes hydrauliques de SONGLOULOU dans le but d’améliorer le rendement de la centrale ou de ralentir la chute de
la cote amont ne sera envisagé que si l’on dispose d’une réserve tournante de 50 MW de manière à préserver la stabilité du
système en cas d’arrêt forcé d’un groupe.

II- SYNOPTIQUE DE PRESENTATION (voir schéma unifilaire)


Production D’Energie HydroElectrique

EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU


III- MODES DE COMMANDE
III-1 DESCRIPTIONS :

Différents modes de commande sont disponibles :

- Commande par le calculateur de conduite;


- Commande par le programmateur de secours;
- Commande depuis le tableau de commande;
- Commande depuis la supervision;
- Commande depuis les armoires de relayage groupe.

III-1-1 COMMANDE PAR LE CALCULATEUR DE CONDUITE :

La conduite par le calculateur est prévue mais non défini à ce jour.

III-1- 2 COMMANDE PAR LE PROGRAMMATEUR DE SECOURS :

La conduite par le programmateur de secours est prévue mais non défini à ce jour.
Production D’Energie HydroElectrique
EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU
III- MODES DE COMMANDE (suite)
III-1- 3 COMMANDE DEPUIS LE TABLEAU DE COMMANDE :
Depuis le tableau, l’exploitant peut :
_ Donner des ordres de marche,
_ Donner des ordres d’arrêt,
_ Régler la puissance active par ordre + et – sur le régleur VEVEY, à partir d’un commutateur à retour à 0,
_ Régler la puissance réactive par ordre + et – sur le régulateur de tension SARN, à partir d’un commutateur à retour à 0.
Dans ce mode de commande, l’ordre « Marche » provoque le lancement automatique de toutes les séquences de démarrage de la machine, y
compris son couplage sur le jeu de barres 10,3kV ou 225kV suivant la configuration du système au moment où l’ordre est donné.

III-1- 4 COMMANDE DEPUIS LA SUPERVISION :


Depuis la supervision (1 poste dans le bureau de direction, 2 postes en salle de commande, 1 poste dans la salle "laboratoire" et 1 poste dans le
couloir électrique), l’exploitant peut :
_ Conduire le groupe « en automatique » (mode d’exploitation normal),
_ Donner des ordres de marche,
_ Donner des ordres d’arrêt,
_ Régler la puissance active par ordre + et – sur le régleur VEVEY ou par saisie,
_ Régler la puissance réactive par ordre + et – sur le régleur de tension SARN ou par saisie,
Dans ce mode de fonctionnement le couplage sur jeu de barres 10,3kV ou 225kV se fait de manière automatique.
Pour plus d’informations consultez le document « Guide d’exploitation et de maintenance supervision
usine » SAQ 10027
Production D’Energie HydroElectrique
EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU
III- MODES DE COMMANDE (suite)

III-1- 5 COMMANDE DEPUIS LES ARMOIRES AUTOMATES :

Depuis l’armoire, l’exploitant peut :


- Conduire le groupe « en automatique » (mode d’exploitation normal),
- Conduire le groupe « en pas à pas » (mode d’exploitation d’essais), qui ne sera utilisé que lors d’une défaillance
de la chaîne automatique, afin d’aider l’exploitant à découvrir la séquence qui ne se déroule pas correctement. Cela
pourra, en outre, lui servir à contrôler, lors d’un démarrage, et après intervention sur la machine ou sur son
automatisme, que chaque séquence se réalise de façon satisfaisante.
- Donner des ordres de marche,
- Donner des ordres d’arrêt,
- Régler la puissance active par ordre + et – sur le régleur VEVEY ou par consigne saisie,
- Régler la puissance réactive par ordre + et – sur le régleur de tension SARN ou par consigne saisie,
- Choisir un couplage automatique conduit par le synchrocoupleur,
- Choisir un couplage manuel (valider par un synchro check).
Production D’Energie HydroElectrique
EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU
III- MODES DE COMMANDE (fin)
Le couplage automatique se fait via un synchrocoupleur qui émet :
Des ordres de + et – vite,
Des ordres de + et – tension,

L’ordre de couplage au disjoncteur groupe ou transformateur lorsque la synchronisation est effectuée.


La synchronisation manuelle est conditionnée par un synchro check qui valide l’ordre manuel de
couplage lorsque la synchronisation est effectuée, l’exploitant donne alors :
Des ordres + et – vite,
Des ordres + et – tension

Le choix du disjoncteur à coupler :


le disjoncteur groupe JG pour coupler sur le jeu de barre 10,3kV
le disjoncteur transformateur DJT pour coupler sur le jeu de barre 225kV
Production D’Energie HydroElectrique
EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU
IV- DEMARRAGE D’UN GROUPE HYDRAULIQUE
Production D’Energie HydroElectrique
EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU
IV- DEMARRAGE D’UN GROUPE HYDRAULIQUE
IV-1 Démarrage normal du groupe
Pour démarrer le groupe les conditions initiales doivent être au vert (visible sur l’IHM sur la porte d’armoire, sur la
supervision et sur le tableau de commande en salle de commande via le voyant

IV-1-1 En « LOCAL »

Le démarrage du groupe s’effectue par une action sur le bouton « » de l’écran tactile
situé sur la porte de l’armoire de commande. Cette action entraîne l’ouverture de la vanne papillon. Une fois celle-ci ouverte,
un ordre de mise en rotation est donné à l’armoire de régulation de vitesse.
La montée en vitesse est pilotée par l’armoire RGN, en agissant sur l’ouverture du vannage et ce jusqu’à la vitesse nominale.
A 80% de la vitesse, un ordre de marche excitation est donné au régulateur pour effectuer la montée en tension.
Suivant le mode de fonctionnement de l'excitation choisi, la montée en tension est automatique jusqu’à la tension nominale
ou manuelle par action sur le +/- Ref de la page "Excitation" de l'écran tactile sur l'armoire de commande.
La montée en tension progressive est utilisée principalement pour effectuer des essais sur l’alternateur (courbe à vide ou en
court-circuit), en mode local (depuis l’armoire contrôle - commande).
L’égalisation de tension de l’alternateur par rapport à la tension réseau est réalisée en mode automatique par le synchro
coupleur.
Production D’Energie HydroElectrique
EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU
IV- DEMARRAGE D’UN GROUPE HYDRAULIQUE

IV-1-2 En « DISTANT »

Le démarrage du groupe s’effectue par une action sur le bouton « Démarrer » d’un des postes de supervision.
Pour plus d’informations, consultez le document « Guide d’exploitation et de maintenance supervision usine » SAQ
10027
Cette action entraîne l’ouverture de la vanne papillon. Une fois celle-ci ouverte, un ordre de mise en rotation est
donné à l’armoire de régulation de vitesse.
La montée en vitesse est pilotée par l’armoire RGN, en agissant sur l’ouverture du vannage et ce jusqu’à la vitesse
nominale.
A 80% de la vitesse, un ordre de marche excitation est donné au régulateur pour effectuer la montée en tension.
Suivant le mode de fonctionnement de l'excitation choisi, la montée en tension est automatique jusqu’à la tension
nominale ou manuelle par action sur le +/- Ref de la page "Excitation" de l'écran tactile sur l'armoire de commande.
La montée en tension progressive est utilisée principalement pour effectuer des essais sur l’alternateur (courbe à
vide ou en court-circuit), en mode local (depuis l’armoire contrôle - commande).
L’égalisation de tension de l’alternateur par rapport à la tension réseau est réalisée en mode automatique par le
synchro coupleur.
Production D’Energie HydroElectrique
EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU
IV- DEMARRAGE D’UN GROUPE HYDRAULIQUE

IV-1-3 COUPLAGE D’UN GROUPE

Le choix de type de couplage (auto/manu) est effectué à partir du bouton de l’écran tactile situé sur la porte de
l’armoire de commande. Ce choix peut être réalisé indépendamment, soit avant démarrage, soit suite à la
montée en tension, mais doit être réalisé en mode « Local ».
- En mode manuel, le choix du disjoncteur à coupler est réalisé par l’opérateur en appuyant sur l’écran tactile sur
le disjoncteur concerné.
Le couplage est effectué par le bouton de commande disjoncteur (situé sur la porte de l’armoire contrôle
commande du groupe) (si le synchro check autorise le couplage) après ajustage de la vitesse des groupes par le
bouton +/-V.
- En mode automatique, le contrôle commande ferme le disjoncteur DJT si celui-ci n’était pas fermé et le synchro
coupleur synchronise le groupe et le couple automatiquement via le disjoncteur JG au réseau sans intervention
de l'opérateur.
Une fois couplé, les puissances active et réactive peuvent être ajustées par les commutateurs +/-Rèf de l’écran
tactile. (Voir § 2.3.4.2.1 Détails sur la régulation de tension)
Production D’Energie HydroElectrique
EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU
IV- DEMARRAGE D’UN GROUPE HYDRAULIQUE

IV-1-4 ARRET NORMAL

L’arrêt du groupe s’effectue par une action sur le bouton « Arrêt » de l’écran tactile en mode local ou par une
action sur le bouton « Arrêt » de la supervision.
Un ordre de fermeture vannage est donné à l’armoire de régulation de vitesse, ceci afin de ramener la puissance
active à zéro, ainsi qu’un ordre de ‘’retour à la consigne normale’’ à l’armoire d’excitation pour ramener la
puissance réactive proche de zéro.
Lorsque le vannage atteint la position "marche à vide", un ordre d’ouverture du disjoncteur de couplage est
donné, puis un ordre d’ouverture de l’excitation.
Le système de freinage se mettra en service automatiquement dès que la vitesse sera inférieure à 100
tr/mn.
Après détection de l’arrêt complet du groupe, le système de freinage sera désactivé.
Production D’Energie HydroElectrique
EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU
IV- DEMARRAGE D’UN GROUPE HYDRAULIQUE

IV-1-5 PROTECTION DU GROUPE

Les protections électriques et mécaniques du groupe sont réalisées par le SEPAM G85.
La gestion des défauts séquentiels est réalisée par l’automate de conduite du groupe.
Selon la gravité du défaut, les procédures d’arrêt sur DH (défaut hydraulique) ou arrêt sur DB (défaut électrique)
sont lancées.
Les défauts détectés par le SEPAM sont affichés sur son panneau de commande et de visualisation, sur l’écran
tactile sur la porte d’armoire ainsi que sur la supervision.

IV-1-6 GESTION DES ALARMES ET DES DEFAUTS

Les défaut sont répertoriés en fonction de leur type : Défaut hydraulique (DH) ou défaut électrique (DB).
Production D’Energie HydroElectrique
EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU
IV- DEMARRAGE D’UN GROUPE HYDRAULIQUE
Arrêt DH défaut hydraulique (voir synoptique)
Sur un défaut « DH », un ordre est donné au vannage pour fermeture complète.
La détection ‘’groupe marche à vide‘’ entraîne l’ouverture du disjoncteur groupe, puis l’arrêt excitation.
Le système de freinage se mettra en service dès que la vitesse sera inférieure à 100 tr/mn.
Après détection de l’arrêt complet du groupe, le système de freinage sera désactivé.
L’acquittement des défauts est conditionné par la disparition physique de ces derniers puis sur le BP
d’acquittement sur l’écran tactile ou sur la supervision.
Voir analyse fonctionnelle contrôle commande pour la liste des défauts « DH »
Arrêt DB défaut électrique (voir synoptique)
Sur un défaut « DB » un ordre est donné simultanément au vannage et au disjoncteur pour se découpler du
réseau ce dernier provoquant l’ouverture de l’excitation.
Le système de freinage se mettra en service dès que la vitesse sera inférieure à 100 tr/mn.
Après détection de l’arrêt complet du groupe, le système de freinage sera désactivé.
L’acquittement des défauts est conditionné par la disparition physique de ces derniers puis sur le BP
d’acquittement sur l’écran tactile ou sur la supervision.
Voir analyse fonctionnelle contrôle commande pour la liste des défauts « DB »
Production D’Energie HydroElectrique
EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU
IV- DEMARRAGE D’UN GROUPE HYDRAULIQUE (fin)

Alarmes
Les alarmes n’ont pas d’action sur la séquence de fonctionnement du groupe. Elles sont simplement signalées sur
l’écran tactile et sur le superviseur. Les alarmes détectées par le SEPAM sont également affichées sur leur
panneau de commande.
L’acquittement des alarmes est automatique dès la disparition de celles-ci.
Voir analyse fonctionnelle contrôle commande pour la liste des alarmes.

V- PROCEDURE REGLAGE DE LA FREQUENCE ET GESTION DE LA RESERVE TOURNANTE

V-1 CONTEXTE

Le réglage de la fréquence a pour objectif de la maintenir dans la fourchette de 50 ± 0.5 Hz quelque soit la variation
de la charge ; la fréquence dérive en cas de déséquilibre entre l’offre et la demande. Le déséquilibre est dû à la
variation temporelle de la charge ou à l’indisponibilité d’un ouvrage (groupe de production, ligne, transformateur)
Production D’Energie HydroElectrique
EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU
V- PROCEDURE REGLAGE DE LA FREQUENCE ET GESTION DE LA RESERVE TOURNANTE

Trois dispositifs sont mis en œuvre :

 Le réglage primaire de la fréquence. Il s’effectue automatiquement au niveau de SONGLOULOU par le biais


de son régulateur de vitesse ;
Le réglage secondaire de la fréquence. Il est manuel et est effectué, à la demande du GRID, par les centrales
thermiques. Il consiste en cas de variation lente de la fréquence à mobiliser les moyens de production à l’arrêt
lorsque le réglage primaire de la fréquence s’avère insuffisant

Le délestage fréquence métrique : Il consiste, en cas de variation rapide de la fréquence, lorsque le réglage
primaire de la fréquence s’avère insuffisant, à délester automatiquement ou manuellement les charges non
prioritaires pour rétablir l’équilibre ;
Production D’Energie HydroElectrique
EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU
V- PROCEDURE REGLAGE DE LA FREQUENCE ET GESTION DE LA RESERVE TOURNANTE

V-2 REGLAGE PRIMAIRE DE LA FREQUENCE


Principe
Le réglage primaire de la fréquence consiste à faire varier la puissance des groupes en fonction de la fréquence. Sur le réseau du RIS, seule
la centrale de SONGLOULOU participe à ce réglage :
EDEA fonctionnant au fil de l’eau, ses capacités de régulation sont faibles.
Les faibles puissances unitaires des groupes HFO ne leur permettent pas de participer à cette régulation ;
Pour préserver la stabilité du réseau en cas d’indisponibilité d’ouvrage, le principe retenu consiste autant que cela est possible de disposer
toujours d’au moins un groupe supplémentaire en marche à SONGLOULOU en plus des groupes requis par la puissance préconisée du plan
de production (cf. Tableau ci-dessous)
Puissance produite (MW) 240 288 336 384

Nombre de groupes en marche sans


réserve tournante 5 6 7 8

Nombre minimal de groupes en


marche compte tenu de la réserve 6 7 8 8
tournante
Charge du groupe (MW) 40 41 42 48
Production D’Energie HydroElectrique
EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU
V- PROCEDURE REGLAGE DE LA FREQUENCE ET GESTION DE LA RESERVE TOURNANTE
Modalités d’application
Les plans de production devront toujours être établis de manière à maintenir autant que possible une réserve
tournante à Songloulou. Ceci peut nécessiter le démarrage prématuré des centrales thermiques HFO notamment
lorsque la réserve tournante passe en dessous de 35 MW. Les modalités de démarrage des centrales thermiques sont
les suivants :
Si nous sommes dans un jour sensible où aucune coupure n’est autorisée (Evénements socio politique, fête nationale
ou religieuse, fêtes de fin d’année etc.) : On démarrera les centrales thermiques HFO si la réserve tournante descend
en dessous de 35 MW de manière à garantir autant que possible une réserve tournante autour de 50 MW
Si nous sommes dans un jour de pointe (mercredi et jeudi) : On démarrera les centrales thermiques dés que la
réserve tournante passe en dessous de 10 MW de manière à garantir une réserve tournante de 25 MW.
Dans les autres cas, on ne démarrera pas les centrales thermiques

V-3 REGLAGE SECONDAIRE DE LA FREQUENCE


En complément au réglage primaire de fréquence, à la demande Du GRID, les centrales thermiques doivent pouvoir
modifier si c’est possible, la consigne de puissance de leur groupe selon une vitesse de prise de charge dépendant de
leur type de process. Ils peuvent éventuellement démarrer les groupes thermiques à l’arrêt. (Temps de démarrage
HFO : 30mn ; LFO : 20 mn)
Production D’Energie HydroElectrique
EXEMPLE DE PROCESS : CAS DE LA CENTRALE DE SONGLOULOU
V- PROCEDURE REGLAGE DE LA FREQUENCE ET GESTION DE LA RESERVE TOURNANTE

V-4 DELESTAGE FREQUENCEMETRIQUE


Le délestage fréquencemétrique consiste à opérer des réductions de charges sur les départs MT non prioritaires en
cas de déficit subit de la production ou d’augmentation rapide de la charge suite à un court-circuit sur le réseau.

Il est opéré soit par les automatismes (relais de fréquence) en fonction d’un ordre de priorité, soit par les opérateurs
de conduite.

Les relais de fréquence fonctionnent soit par dépassement de seuil soit par variation de gradient de fréquence

Lorsque la situation est rétablie, les départs délestés sont soit réenclenchés soit refermés.

Le tableau suivant donne le réglage des différents blocs en fonction des seuils de fréquence.
Production D’Energie HydroElectrique
Activités Clés Des Centrales Hydroélectriques

• Elaborer et mettre en œuvre les politiques d’exploitation et de maintenance;


• Elaborer et mettre en œuvre les processus, les procédures, les modes opératoires ainsi que es
outils d’exploitation et maintenance des ouvrages et équipements de production;
• Planifier, organiser et gérer les activités et travaux d’exploitation et maintenance;
• Exploiter les ouvrages et équipements de production;
• Diagnostiquer les causes profondes des défaillances sur les ouvrages et équipements de
production;
• Effectuer les travaux de maintenance préventive et curative sur les équipements et ouvrages
de production au moyen des outils standards et spécifiques nécessaire à la réalisation de ces
travaux.
Production D’Energie HydroElectrique
Key Performance Indicators

Indices de satisfaction
• Puissance Active
• Puissance Réactive
• Le coefficient/facteur de puissance (cosØ)
• Le niveau tension
• Le niveau de fréquence
• Le taux de disponibilité de la Centrale
Production D’Energie HydroElectrique
Cout de l’énergie Hydroélectrique et Environnement
Malgré des coûts de réalisation généralement élevés, les coûts de maintenance sont raisonnables, les installations sont
prévues pour durer longtemps, et l'énergie de l'eau est gratuite et renouvelable si elle est bien gérée. Donc le bilan est
plutôt positif, c'est un des systèmes de production d'électricité les plus rentables ; en outre c'est un des plus souples.

L'hydroélectricité est considérée comme une énergie propre et inépuisable, contrairement au pétrole ou au gaz naturel.
Certaines recherches émettent des doutes sur le bilan en gaz à effet de serre des systèmes hydroélectriques. L'activité
bactériologique dans l'eau des barrages, surtout en régions tropicales, relâcherait d'importantes quantités
de méthane (gaz ayant un effet de serre 20 fois plus puissant que le CO2).
Les impacts environnementaux varient avec le type et la taille de la structure mise en place : ils sont faibles s'il s'agit
d’exploiter les chutes d’eau naturelles, les courants marins, les vagues, mais ils deviennent très importants s'il s’agit de
créer des barrages et des retenues d'eau artificielles. Dans ce dernier cas, on critique généralement la disparition de
terres agricoles et de villages (entrainant des déplacements de population) ainsi que la perturbation du déplacement de
la faune (pas seulement aquatique) et, globalement, de tout l'écosystème environnant.
Un exemple notable d'impact environnemental majeur est la destruction de la Cascade des Sept Chutes, à la frontière
entre le Brésil et le Paraguay, en 1982 par le barrage d'Itaipu. Aujourd'hui deuxième, il s'agissait du plus grand barrage
au monde lors de son entrée en opérations. Deux semaines ont suffi pour que les retenues d'eau artificielles du barrage
submergent la région des chutes. Le gouvernement brésilien a ensuite fait dynamiter les monts qui restaient hors de
l'eau, détruisant ainsi l'une des principales merveilles naturelles du monde.
Il faut remarquer que dans les projets de barrages, la production d'hydroélectricité est fréquemment complémentaire,
d'autres finalités telles que la maîtrise des crues et de leurs conséquences, l'amélioration de la navigabilité d'un cours
d'eau, l'alimentation en eau de canaux, la constitution de stocks d'eau pour l'irrigation, le tourisme...
Le Projet de barrage de Belo Monte est très vivement critiqué par les Amérindiens dont le Chef Raoni et par les
écologistes car le barrage provoquera la déforestation d'une partie de la forêt amazonienne.
Production D’Energie HydroElectrique

Merci pour Votre Aimable Attention

Vous aimerez peut-être aussi