Production de l’énergie

Introduction à la production
d’énergie électrique
- Nucléaire -
- Thermique -
- Hydraulique -

- Géothermique -
- Biomasse -
- Eolienne -
- Solaire -

Les différents types de barrages

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 Production de l’énergie

- Production
Production de l’énergie
de l’énergie électrique
électrique en France
en France : -
Introduction :

Il existe principalement 2 types de centrales permettant de produire de l’énergie électrique

en France :

 Les Centrales Hydrauliques

 Les Centrales Thermiques
o A flamme
o Nucléaire

Puissance installée au 31/12/95 Production annuelle en TWh

MW 1997 1998
Nucléaire 58300 Nucléaire 375,3 82% 368 80%
Thermique 17400 Thermique 18,3 4% 32 7%
Hydraulique 23300 Hydraulique 64,1 14% 60 13%
Total 99000 Total 457,7 100% 460 100 %

En 1998, EDF a exporté 15,4% de sa production: 70,8 Milliards de kWh. (70,8 TWh)

1- Les centrales hydrauliques :

Introduction :

Pour les centrales hydrauliques, il existe trois types de centrales hydrauliques distinctes :

Centrale à haute chute

Centrale à moyenne chute
Centrale à basse chute

Chacune possède des caractéristiques précises pour la production d’énergie électrique.

Notez bien qu’il existe des cas particuliers en ce qui concerne les centrales hydrauliques, tel
que l’usine marée motrice de La Rance ou encore les S.T.E.P.

Présentation d’une
1-1- Les Hautes Chutes : centrale Haute chute

Ces centrales ont un dénivelé de 300

mètres à 1500 mètres, généralement
situées en haute montagne.elles ont une
puissance comprise entre 50 MW à 400
MW sous une tension de 15 kV ou 20 kV

Elles comprennent un réservoir naturel c’est

à dire : une vallée où l’on a mis un barrage
(Béton ou terre). (Voir cours sur les barrages
page 11).

Fig. 1

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 Caractéristiques des centrales hydrauliques de type « haute chute » :

Dans ce type de centrale, il est utilisé des turbines de type PELTON.Celles ci sont
généralement alimentées par des conduites forcées et tournent à une vitesse relativement
rapide comprise entre :
600tr/min < N < 1500 tr/min

Eau
La turbine PELTON est composée de plusieurs
augets permettant de faire tourner celle-ci à une Représentation d’une
vitesse N. Turbine PELTON

L’eau envoyée sous pression à l’aide des injecteurs

placés sur chaque cotés de la turbine, fait tourner la
turbine « Pelton » entraînant un alternateur
produisant ainsi de l’énergie. Il y a alors production
d’électricité.

On a transformé une énergie mécanique en

énergie électrique Fig. 1
Eau

Eau

Fig. 2
Mouvement de rotation Turbine PELTON accouplée
de la turbine à un turboalternateur
entraînant l’alternateur
1-2- Moyennes Chutes :

Ces centrales ont un dénivelé H compris entre : 30m et 300m. Ces usines se trouvent sous
le barrage. Les centrales de moyennes chutes utilisent des turbines de type FRANCIS. La
puissance P de ce type de centrale est comprise entre : 5kW et 800MW. Les barrages
couramment employés sont de type voûte.

 Caractéristiques des centrales de moyennes chutes :

Dans ce type de centrale, il est utilisé des turbines de type FRANCIS.Celles ci tournent à
une vitesse comprise entre :

100 tr/min et 375 tr/min

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La turbine FRANCIS est de type hélicoïdal.

C’est une turbine à réaction, c’est à dire que le dispositif d’injection d’eau sur le rotor de la
turbine et la forme de ce rotor sont réalisés de façon à ce que l’eau pénètre dans la turbine à
vitesse réduite, on utilise à la fois l’énergie :

-Cinétique due à la vitesse

-Potentielle due à la pression de l’eau.

Pour les turbines Francis l’ensemble turbine alternateur est disposé sur un axe vertical (cf.
fig.1 et 2). La turbine Francis est de plus réversible

Fig. 1

Eau

Eau

Turbine FRANCIS accouplée

à un turboalternateur
Fig. 2

1-3- Basse Chute ou au fil de l’eau :

Dans le cas des centrales basses chutes, il n’y a pas énormément de pression (car faible
chute), dénivelé inférieur à 30 m. Les équipements sont situés sur de grands fleuves à
faible pente et à très fort débit. On utilise des turbines de type KAPLAN montées de plus en
plus sur des groupes bulbes. L’utilisation de groupe bulbe permet de turbiner dans les 2
sens d’écoulement de l’eau (voir exemple de l’usine marémotrice de la Rance chapitre
suivant).

.La puissance d’une telle centrale pouvant atteindre : 5kW à 150 MW.

 Caractéristiques des
centrales de basses chutes : Fig. 3

La turbine « Kaplan » a une forme

d’hélice d’avion. L’hélice est à pâles
orientables pour améliorer le rendement. Eau
Celle-ci tourne à une vitesse comprise
entre :

70 tr/min < N < 150tr/min.

Turbine KAPLAN Axe vertical
Accouplée à un turboalternateur

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1-4- L’usine marémotrice de la Rance : Turbine KAPLAN Axe H
Dans groupe BULBE

Elle utilise l’énergie des marées. La Fig. 1

centrale de la Rance est la seule à
produire l’électricité de façon industrielle
à partie de la force de la marée. Située à
proximité de Saint-Malo, elle barre
l’estuaire de la Rance sur 700 mètres de
Eau
large. Son principe de fonctionnement
est celui d’une basse chute utilisant le
dénivelé créé par l’amplitude de la
marée.

 Principe de fonctionnement :
Le groupe bulbe comporte dans une même coque, immergée dans un conduit hydraulique,
l’alternateur et la turbine (cf. figure 1).Un barrage situé à l’entrée d’un estuaire de rivière
laisse passer l’eau à marée montante (cf. figure 2) puis est fermé pendant la marée
descendante (cf. figure 3) et retient l’eau en amont. Les pâles sont orientables, afin que la
turbine fonctionne tout le temps que cela soit en marée montante ou descendante, comme il
est précisé sur les représentations ci-dessous. La réversibilité se fait donc en tournant les
pales (grâce à un système mécanique).

Fig. 2 Fig. 3

1-5- Les S.T.E.P (Station de Transfert d’Energie par Pompage) :

Les S.T.E.P permettent, grâce à des turbines de type PELTON ( réversible ), de

transformer l’électricité excédentaire à tarif réduit, aux heures creuses, en énergie
potentielle par un pompage de l’eau d’un bassin inférieur situé en basse altitude et son
stockage dans un bassin
supérieur en haute altitude.
Cette énergie stockée est
restituée en heures de pointe
au réseau électrique, par
turbinage de l’eau du bassin
supérieur au bassin inférieur, en
produisant de l’électricité à tarif
élevé (Intérêt économique)

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1-6- Remarques sur les centrales hydrauliques :

Une centrale hydraulique n’a pas besoin de personnel ou très peu. Il n’y a que le personnel
de maintenance. Tout est automatique, le contrôle de ces centrales ce fait à distance (via le
réseau hertzien ou téléphonique), tout est affiché à un central (pour les centrales
hydrauliques des Pyrénées c’est sur la ville de Toulouse que l’on dirige la centrale), et
visualisé à l’aide d’écrans de contrôles. Le démarrage d’une centrale hydraulique peut se
faire en quelques minutes. Pour le démarrage, si on est dans le cas de petite centrale, on
s’aide d’un système d’éoliennes (machines asynchrones) ou bien dans le cas contraire de
machines synchrones.

2- Les Centrales thermiques :

Le principe de ces centrales est un dégagement de vapeur qui fait tourner la turbine,
(l’énergie est donc produite par de la vapeur).La Vitesse de Rotation pouvant atteindre :
3000 tr/min (Turboalternateur bipolaire)

Pour mettre en service ce type de centrales il faut 6 à 8 heures.

 Principe de fonctionnement :

Une centrale thermique à flamme utilise l'énergie fournie par la combustion d'un
combustible (charbon, pétrole, gaz naturel, gaz issus de hauts-fourneaux)

Fig. 1
Constitution d’une
Centrale thermique

Cette combustion a lieu dans une chaudière.

La combustion dégage une grande quantité de chaleur utilisée pour chauffer de l'eau dans la
chaudière (ou générateur de vapeur). On dispose alors de vapeur d'eau sous pression.

La pression de cette vapeur fait tourner à grande vitesse une turbine qui entraîne elle-même
un alternateur qui produit une tension alternative sinusoïdale. A la sortie de la turbine la
vapeur est refroidie pour se transformer en eau, puis renvoyée dans la chaudière. Le
refroidissement de la vapeur issue de la turbine est confié à une réserve d'eau (cours d’eau)
ou plus rarement à une tour de refroidissement analogue à celle d'une centrale nucléaire.

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Une centrale thermique à flamme fournie une puissance électrique de l'ordre de quelques
centaines de mégawatts (1 MW = 1 000 000 W). Les centrales en service en France ont
des puissances variant de 100 MW à 700 MW.

3- Les centrales nucléaires :

Dans les centrales nucléaires on a remplacé les brûleurs de combustibles, charbon ou fuel,
par un réacteur. La production de chaleur est réalisée par fission nucléaire (Uranium 235).

3-1- Principe de la fission nucléaire :

Parmi tout les corps élémentaires existant dans la nature, seul l’atome
d’uranium 235, un des trois types d’atomes constitutifs de l’élément
uranium, possède une propriété spécifique : son noyau, lorsqu’il est
percuté par un neutron, se brise en deux noyaux plus petits. On dit de
l’uranium 235 qu’il est fissible. Cette fission dégage de l’énergie,
notamment sous forme de chaleur. En se brisant celui-ci libère deux ou
trois neutrons qui iront à leur tour brisé d’autres noyaux, on à donc une
réaction en chaîne.
Fig. 1
3-2- Principe de fonctionnement :

Une centrale nucléaire est une centrale thermique qui utilise l'énergie fournie par un réacteur
nucléaire (fonctionnant avec de l'uranium 235). Ce réacteur produit une grande quantité de
chaleur qui est captée par de l'eau sous pression circulant dans le circuit primaire (circuit
fermé).

Constitution d’une
Fig. 2
Centrale nucléaire

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Par l'intermédiaire du générateur de vapeur, l'eau sous pression du circuit primaire
communique sa chaleur à l'eau d'un deuxième circuit fermé, le circuit secondaire. Il est ainsi
possible d'obtenir de la vapeur à haute pression dans ce circuit secondaire.

La pression de cette vapeur fait tourner à grande vitesse une turbine qui entraîne elle-même
un alternateur qui produit une tension alternative sinusoïdale. A la sortie de la turbine la
vapeur est refroidie pour se transformer en eau, puis renvoyée dans le générateur de
vapeur.

Le refroidissement de la vapeur issue de la turbine est confié à une tour de refroidissement

ou un cours d'eau important. Les deux systèmes de refroidissement peuvent être utilisés
simultanément. Les tours de refroidissement sont souvent surmontées d'un nuage résultant
de la condensation de la vapeur d'eau.

Un réacteur nucléaire fournit une puissance électrique de l'ordre du millier de mégawatts (

1 MW = 1 000 000 W ). Les réacteurs en service en France ont des puissances de 900
MW, 1300 MW ,1450 MW à 1750MW pour les plus récentes.

4- Les autres sources d’énergies :

Introduction :

Cependant il n’existe pas que le nucléaire, le thermique ou bien l’hydraulique pour produire
de l’électricité. En France ces trois types de production sont majoritaires, mais il existe
aussi :

-Les centrales Géothermiques

-Les centrales de type « Biomasse »
-La production d’énergie issue des forces du vent (Eoliennes)
-La production d’énergie issue de la lumière du soleil (Energie photovoltaïque)

Toutes ces énergies sont dites d’énergie renouvelable. (N.B : notez bien que la production
hydraulique est aussi comprise dans la catégorie « énergies renouvelables »)

4-1- Les centrales Géothermiques :

4-1-1- Définition du terme « Géothermie » :

Géothermie désigne l’exploitation de la chaleur de la terre comme source d’énergie.

4-1-2- Principe de fonctionnement :

La géothermie est une énergie classée parmi les

énergies renouvelables par convention. La chaleur
profonde de la terre qui n’est pas exploitée aujourd’hui
mais qui le sera probablement demain est une
ressource quasi renouvelable à l’échelle de
l’humanité.
On distingue au sein de la géothermie :

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-Une filière moyenne de haute température productrice d’électricité directement (Centrale

de la Bouillante en Guadeloupe) ou par injection d’eau et récupération de vapeur tel que le
dispositif expérimental de Soultz sous forêt en Alsace

-Une filière de basse température alimentant un réseau de chaleur (exportation de la

couche du Dogger dans le bassin parisien)

-Une filière de très basse température, superficielle, avec pompe à chaleur pour climatiser
des locaux.

Exemple : La centrale de la Bouillante est située au pied du volcan de la Soufrière, et utilise

la chaleur volcanique, c’est une centrale de type haute température.

4-2- Les centrales de type Biomasses :

4-2-1- Définition du terme « Biomasse » :

Biomasse définit l’ensemble des matières organiques (exemple de la Bagasse, résidu

d’exploitation de la canne à sucre)

4-2-2- Principe de fonctionnement :

La centrale de la Moule en Guadeloupe utilise la Bagasse, résidu organique de l’exploitation

de la canne à sucre, comme combustible afin de produire de l’énergie électrique .Ce type de
centrale est généralement installé prés des lieux de stockage des déchets. En Guadeloupe,
il est récupéré environ 600 000 tonnes de déchets de résidus de la canne à sucre par an .Ce
type de centrale se révèle donc peu coûteuse et efficace. Vu que les résidus de canne à
sucre ne permettent pas d’alimenter constamment la centrale, il est utilisé aussi comme
combustible du bois rouge.

4-3- Les éoliennes :

 Principe de fonctionnement :

Les éoliennes ont pour but de capter l’énergie du vent à l’aide de leurs
pâles. Cette énergie délivrée par des machines asynchrones est ensuite
stockée dans des batteries d’accumulateur. Dans les départements
français qui bénéficient d’un vent fort, des éoliennes sont raccordées au
réseau électrique. On en trouve principalement dans l ’Aude, le Nord-
Pas-de-Calais et la Guadeloupe.

4-4- L’énergie photovoltaïque :

 Principe de fonctionnement :

On emploie des piles ou des panneaux solaires qui fonctionnent grâce à

la lumière du soleil. Ils équipent les satellites, des pompes placées dans
le désert, des maisons en pays ensoleillées… Il faut noter que leur
production est faible

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- LesLes
différents types
différents types dede barrage
barrage : -
Introduction :

Les barrages, en s’opposant à l’écoulement naturel de l’eau, constituent une réserve

d’énergie potentielle.
Il existe de très nombreux types de barrages, que l’on peut classer selon les matériaux
utilisés pour leurs constructions, leurs formes et leurs caractéristiques :

-Les barrages en béton :

o Barrages voûtes
o Barrages poids
o Barrages contrefort
-Les barrages poids en terre ou en enrochement.
-Les barrages mobiles, piles de béton, vannes en acier.

1- Les barrages en Béton :

Fig. 1
1-1- Les barrages de type voûte (cf. fig.1) :

Ils sont constitués d’une coque en béton courbée, le côté convexe dirigé vers
l’amont.

Ils sont généralement implantés dans les vallées étroites lorsque les rives sont
formées de roches saines et très résistances, car ils sollicitent beaucoup la
résistance des berges. La poussée de l’eau est renvoyée vers les appuis ou les
rives

Fig. 2
1-2- Les barrages de type Poids (cf. fig.2) :

Ils sont caractérisés par une section triangulaire, avec une base large implantée
sur le sol.

Ils présentent l’avantage de très peu solliciter la résistance des berges. Leur
construction requiert une grande quantité de béton. Le poids est utilisé pour
résister à la poussée de l’eau.

Fig. 3
1-3- Les barrages de type contrepoids (cf. fig.3) :

Des contreforts en béton construits du coté aval supportent des voûtes de

faibles portées ou des dalles planes. Les contreforts transmettent la poussée de
l’eau vers le sol. Ce type de barrage exige moins de béton qu’un barrage poids,
et ne nécessite pas une vallée étroite comme les barrages voûtes. Il est
néanmoins nécessaire que le rocher des rives soit de bonne qualité.

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2- Les barrages poids en terre ou en enrochement (cf. fig.1) :

Fig. 1
Ils sont réalisés par l’empilement de matériaux juxtaposés, sans
éléments de liaison particuliers : terre compactée ou enrochement de
blocs.

Ils possèdent une base très large. Ils comportent, sur toute la hauteur
de la structure, un élément assurant leur étanchéité.

3- Les barrages mobiles (cf. fig.2) :

Installés sur des rivières à fort débit, ils sont caractérisés par une partie
supérieure constituée de vannes amovibles. On rencontre fréquemment
ce type de barrage dans les basses chutes.

En abaissant le sommet de l’ouvrage, on peut faciliter le passage de

l’eau, et éviter l’élévation du niveau en amont, en particulier pendant les
crues Fig. 2

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