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1. Introduction :
Pour brancher un récepteur (charge) sur une source d’énergie il faut avant tout vérifier si la tension de
la source correspond à celle du récepteur, sinon cela pose un problème d’adaptation de tension.
Dans le cas de non égalité des tensions (source, abonné) ; il est nécessaire d’insérer un appareil
d’adaptation des tensions. Ce dernier aura comme tension d’entrée celle du réseau et comme tension de
sortie celle d’abonné : c’est le transformateur.
Le réseau électrique compte plusieurs dizaines de milliers de transformateurs. Certains ont pour fonction
d'élever la tension (transformateurs élévateurs de tension), d'autre de l'abaisser (transformateurs abaisseurs
de tension), ils ont des tailles et des masses très variables. Tous sont dotés d'un dispositif permettant
d'évacuer la chaleur produite pendant leur fonctionnement.
1.1. Principe de fonctionnement
Le transformateur est constitué de deux enroulements (ou plus) couplés sur un noyau magnétique,
comme à la figure 1.
Le coté de la source est appelé le primaire. Le coté de la charge est appelé le secondaire.
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2. Transformateurs à type secs (Dry type transformers) Le refroidissement est mis en œuvre avec
circulation naturelle d'air et les enroulements sont habituellement isolés avec des matériaux de la classe H
ou F. Les matières de la classe H sont conçues pour fonctionner dans des conditions normales, à des
températures allant jusqu'à 180 ° C et les matières de la classe F à des températures allant jusqu'à 155 ° C.
3. Transformateurs à type résine (Resin type transformers) Le transformateur de type résine est un
transformateur de type sec isolé avec une résine époxy coulée sous vide.
1.2.4. Classification des Transformateurs selon la construction du corps (circuit magnétique)
Construction of the magnetic circuit of three-phase transformers can be implemented, alternatively, as
follows:
1. Avec trois branches (with three legs -vertical limbs-) Le flux magnétique d’une jambe doit circulez
dans les deux autre jambes et aussi le flux passe par les bobines de autres phases ; c’est-à-dire le
transformateur n’a pas un retour libre du flux.
2. Avec Cinque branches (With five legs -vertical limbs-) Un retour libre du flux par la jambe
extérieure.
Il existe deux technologies différentes pour empiler les feuilles du matériau magnétique du noyau :
1. Noyau empiler (Stack core) Les couches de feuilles de matériau magnétique sont placées l'une sur
l'autre, et les couches verticales et horizontales se chevauchent.
2. Noyau plaies (Wound core) Le circuit magnétique est de type coquille et les feuilles sont enroulées.
Deux matériaux différents sont utilisés pour la construction du noyau :
1. Feuille de silicone d’acier (Silicon steel sheet) La feuille d'acier au silicium qui est utilisé pour la
construction de base c’est un alliage constitué de 97% de fer et 3% de silicium. Ce matériau est cristallin.
Les tôles d'acier au silicium ont une épaisseur 0,18 à 0,5 mm. Il y’a aussi des feuilles d'acier au silicium
pour le fonctionnement à haute induction magnétique (Hi-B).
2. Feuille de métal amorphe (Amorphous metal sheet) La feuille de métal amorphe qui est utilisé
pour la construction de base c’est un alliage constitué de 92% de fer, 5% de silicium et 3% de bore. Ce
matériau n’est pas cristallin. Il a 70% inférieur à perte sans charge que l'acier au silicium. L'épaisseur de la
feuille de métal amorphe est de 0,025 mm, c’est-à-dire, il est environ 10 fois inférieure à l'épaisseur typique
de la feuille d'acier au silicium.
1.3. Transformation d’énergie
Puissance Puissance Puissance
électrique magnétique électrique
Primaire Secondaire
P 1 = U 1.I1.cos1 (Circuit magnétique) P 2 = U2.I2.cos 2
Symboles
ou
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Afin de limiter ces pertes d'énergie, il est nécessaire de diminuer l'intensité du courant donc d'augmenter
la tension aux bornes de la ligne.
2.2. Transformateurs abaisseurs de tension :
A bord des zones de consommation, la tension est progressivement abaissée jusqu'à obtenir des basses
tensions (230 V ou 380 V), c'est le rôle des transformateurs abaisseurs de tension.
Quelques exemples de transformateurs :
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Ce transformateur de petite taille est destiné à convertir une moyenne tension (20 000 volts) en une basse
tension. Ce transformateur est placé en bout de ligne sur le dernier pylône, l'énergie électrique emprunte
ensuite une ligne enterrée.
Il est équipé d'un radiateur (masse métallique dotée d'ailettes de refroidissement) destiné à évacuer la
chaleur qu'il produit.
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Le rôle du circuit magnétique est de canaliser le flux magnétique [Wb] et de présenter le minimum
de pertes par Hystérésis et par courant de Foucault.
Pour augmenter la perméabilité magnétique et donc la diminution de la f.é.m. et du courant nécessaire
pour maintenir le flux voulu ; on utilise un acier spécial : l’acier au silicium (à grains orientés).
Pour diminuer les pertes par courants de Foucault on utilise des tôles isolées les unes des autres (circuit
magnétique feuilleté) :
Par phosphatation
Par vernis synthétique
Ce circuit peut avoir différentes formes :
Soit à 2 colonnes formées par un empilage de tôles décalées (couche 1 puis couche 2 et ainsi de suite)
Soit de forme cuirassée, c'est-à-dire que les enroulements sont placés sur une colonne centrale et le flux
magnétique [Wb] se referme par chacun des côtés qui forment la cuirasse.
La forme des tôles, selon les dimensions du circuit magnétique, peut être en E, en U, en L, en C ou en
I, l'assemblage s'effectuant toujours en croisant les joints. Le circuit magnétique est constitué de trois
colonnes en général alignées et de deux culasses qui assurent la fermeture du circuit.
b. Diffèrent types de circuits magnétiques :
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Le noyau (colonne) porte les bobinages qui sont circulaires de façon à mieux résister aux efforts
électrodynamiques. La section du noyau doit donc s'inscrire dans un cercle, l'encombrement minimal étant
obtenu pour une section circulaire. Pour réduire les pertes par courant de Foucault, les colonnes et les
traverses sont constitués par des tôles minces empilées l’une sur l’autre et isolées électriquement entre elles.
Les pertes par hystérésis seront réduites lorsque ces tôles sont généralement en acier doux au silicium. Dans
les gros transformateurs, ce sont des tôles à cristaux orientés. Chacune des colonnes reçoit les bobinages
primaires et secondaires d'une phase comme pour les transformateurs monophasés. Les organes mécaniques
ont un rôle plus important pour les transformateurs de forte puissance, tels que les anneaux de manutention
ou le système de refroidissement.
3.2. Bobinage d’un enroulement :
Le bobinage d’un seul enroulement est illustré par la figure suivante :
b) Bobinage mixte :
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c) Bobinage alterné en galettes :
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d) Refroidissement avec hydroréfrigérant
4.2. Diélectrique
L'isolation diélectrique qu'elle soit solide ou liquide doit permettre au transformateur de résister à la fois à
la tension alternative en régime permanent et aux surtensions transitoires sans décharge électrique.
Huile
Les transformateurs de puissance sont traditionnellement remplis d'huile minérale spécifique. Elle
permet l'isolation diélectrique des enroulements entre eux ainsi que le refroidissement du transformateur.
L'huile est un bon conducteur thermique, et sa circulation au travers de radiateurs permet d'évacuer la
chaleur produite par les bobines et le circuit magnétique du transformateur. L'huile perd de ses propriétés
diélectriques avec le vieillissement, avant tout causé par la température. Pour limiter le phénomène on
utilise des additifs antioxydants, on parle alors d'huile inhibée, dans le cas contraire d'huile non-inhibée.
Ces dernières années ont vu l'apparition d'huile de substitution : huile de silicone, ester synthétique et ester
naturel. Pour éviter de graves conséquences écologiques en cas de fuite d'huile, un bac de rétention est
installé sous les transformateurs.
Papier
L'isolation papier est réalisée à l'aide de couches de papier superposées, imprégnées d'huile puis
séchées. Les pores du papier atteignent alors une grande rigidité diélectrique, des pertes diélectriques faibles
et une constante diélectrique proche de celle de l'huile. Il est à noter que le papier associé à l'huile a de bien
meilleures propriétés diélectriques que le papier ou l'huile séparément. La présence d'humidité dans
l'isolation est très néfaste pour ses propriétés.
Il est à noter que les enroulements sont également entourés d'une fine bande de papier isolant afin
d'isoler les différents bobinages en parallèle. Au niveau axial, les enroulements sont isolés à l'aide de cales
de papier pressé.
L'isolation papier à la propriété de pouvoir absorber une grande quantité d'humidité. Cela détériore ses
propriétés diélectriques et augmente considérablement son volume. L'isolation doit donc être séchée avant
d'être placée dans la cuve.
5. Schéma équivalent
5.1. Transformateur monophasé dans l’approximation de Kapp
L’hypothèse de Kapp consiste à négliger le courant I0 devant le courant I1n.Ne pas tenir compte de
I0, revient à débrancher l’impédance magnétisante (Rm//jXm), le schéma équivalent devient :
Xs Z s
2
- X s2
5.4. Rendement
On applique le théorème de Boucherot :
Puissance fournie : P2 =V2 I 2 cos2
Pertes Joule : p Joule =R1I 12 +R 2 I 22 =R S I 22 , ( R s R1' R 2 )
V 12
Pertes fer : p fer = Pvide , (R m ou R f du circuit magnetique)
Rm
P2 V2 I 2 cos 2
D’où le rendement : = =
P2 p Joule p fer V2 I 2 cos 2 R S I 22 p fer
L’essai à vide donne les pertes fer et l’essai en court-circuit donne les pertes Joule.
Numériquement, ce rendement est très bon pour un transformateur industriel (95%). Il dépend de V2, I2,
φ2 .
Le rendement est nul pour I2 = 0 et I2 = ∞.
p
Si on suppose V2 et φ2 constants, il est maximum lorsque : R S I 2 fer , soit lorsque p Joule p fer .
I2
V2 cos 2
=
p
V2 cos 2 R S I 2 fer
I2
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Calcul d’un transformateur d’alimentation
Fréquence secteur = 50 Hz - P< 500 watts - B = 10000 gauss - Sans étage
push-pull - Tôles ordinaires, Source : Calcul et réalisation des transformateurs
Ch. Guilbert - Ed. Radio – 1976
Détermination de la puissance
que doivent délivrer les Les données numériques nécessaires sont
secondaires alimentant le Pch E eff I eff fournies par les data-sheets de chaque lampe.
chauffage des lampes et de la Faire la somme des puissances individuelles
valve. (Voir exemple)
Détermination de la tension (Er) à la sortie du système valve-filtre, connaissant RI s est la tension aux bornes de la self de
la tension de service (Es) sous une intensité (Is) : filtrage ou de la bobine d’excitation du HP (de
E r Es R I s résistance R) en série dans le circuit HT.
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Section apparente (Sa) en cm2 : La section apparente (Sa) est égal au produit des deux dimensions
Déterminer la section réelle du noyau. en fonction de S a 1.32 P de la section du noyau.
La section réelle (Sr) est la donnée sur laquelle on base les calculs.
la puissance P : (Consulter la fiche N°1) Section réelle (Sr) en cm2 :
Elle est inférieure de 10% à la section apparente. (à cause du
S r 1.2 P revêtement sur les tôles et de la très fine pellicule d’air entre elles.)
Formule générale de calcul :(formule de Boucherot)
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Détermination du nombre de spires par volt - pour le N V
primaire 4, 44 F B S Pour le secondaire, on tient compte des pertes ce qui conduit à un
-pour le secondaire. N = nombre de spires de l’enroulement. nombre de spires par volt légèrement supérieur au nombre de spires
et du nombre de spires de chaque enroulement. V = tension aux bornes de l’enroulement. par volt du primaire.
(Consulter la fiche N°2 ou N°2 bis) F = fréquence en hertz,
B = Induction en gauss
S = section du noyau en cm2
Nombre de spires par volt : Pour un transformateur à usage continu, on choisit B entre 7500 et
Détermination du nombre de spires par volt si B est Nombre de tours par volt au primaire K 9000 gauss. Pour un usage intermittent, on peut aller jusqu’à 14000
différent de 10000gauss : Sr gauss. Avec des tôles de qualité courante, le juste milieu se situe
(Consulter la fiche N°3) Nombre de tours par volt au secondaire KC vers 10000 gauss ; les abaques de cette fiche ont été tracés avec
Sr cette valeur.
Détermination de la densité de courant admissible : Elle dépend de la puissance et du mode d’utilisation du transfo.
(Consulter la fiche N°4) (usage continu ou intermittent)
Détermination du diamètre des fils à employer dans les
Le diamètre des fils est fonction de la densité de courant admissible
secondaires.
et de l’intensité demandée.
(Consulter la fiche N°5)
Détermination de l’intensité dans l’enroulement P E = 110 V pour les prises 110 V et 130 V
primaire puis des diamètres correspondant à chaque I
E E = 220 V pour les prises 220 V et 240 V
prise. (Consulter la fiche N°5)
Calculer la surface théorique occupée par chaque
enroulement en multipliant la section du fil par le -Multiplier par 3 si vous pensez que le bobinage sera parfaitement
Détermination de la surface nécessaire pour la fenêtre nombre de spires puis faire la somme des surfaces. réalisé, avec des spires bien rangées.
des tôles : (Consulter l’annexe N°2) Pour obtenir une estimation de l’encombrement, il sera -Multiplier par 3,5 ou 4 pour un bobinage qui sera exécuté de façon
nécessaire de multiplier cette valeur théorique par le plus ordinaire.
coefficient correcteur (de 3 à 4)
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Densité de courant admissible
Puissance Densité de courant en ampères par mm2
Utilisation continue Utilisation intermittente
Jusqu’à 50 VA 4 4
de 50 VA à 100 VA 3,5 4
de 100 VA à 200 VA 3 3,5
de 200 VA à 500 VA 2,5 3,5
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Caractéristiques des fils de cuivre émaillés
Diam. fil Section Mètres Courant maxi. en ampères
Ω par m
mm mm2 pour 1 Ω 2 A par mm 2,5 A par mm2 3 A par mm2 3,5 A par mm2 4 A par mm2
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ANNEXE N°2
Fin
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