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CHAPITRE I : Transformateurs

1. Introduction :
Pour brancher un récepteur (charge) sur une source d’énergie il faut avant tout vérifier si la tension de
la source correspond à celle du récepteur, sinon cela pose un problème d’adaptation de tension.
Dans le cas de non égalité des tensions (source, abonné) ; il est nécessaire d’insérer un appareil
d’adaptation des tensions. Ce dernier aura comme tension d’entrée celle du réseau et comme tension de
sortie celle d’abonné : c’est le transformateur.
Le réseau électrique compte plusieurs dizaines de milliers de transformateurs. Certains ont pour fonction
d'élever la tension (transformateurs élévateurs de tension), d'autre de l'abaisser (transformateurs abaisseurs
de tension), ils ont des tailles et des masses très variables. Tous sont dotés d'un dispositif permettant
d'évacuer la chaleur produite pendant leur fonctionnement.
1.1. Principe de fonctionnement
Le transformateur est constitué de deux enroulements (ou plus) couplés sur un noyau magnétique,
comme à la figure 1.
Le coté de la source est appelé le primaire. Le coté de la charge est appelé le secondaire.

Fig. 1. Schéma d’un transformateur.


Il faut remarquer qu’il n’existe aucune connexion ´électrique entre le primaire et le secondaire. Tout le
couplage entre les deux enroulements est magnétique.
Lorsqu’on applique une tension alternative à la source, ceci crée un flux alternatif dans le noyau
magnétique. Selon la loi de Faraday, ce flux crée des forces ´électromotrices dans les bobines. La force
électromotrice induite est proportionnelle au nombre de tours dans la bobine et au taux de variation du flux.
Selon le rapport du nombre de tours entre le primaire et le secondaire, le secondaire alimente la charge avec
une tension différente de celle de la source.
Le principe de fonctionnement d’un transformateur repose sur la loi de faraday :
Loi de Faraday : une variation de flux à travers une spire créer une f.é.m. ‘e’. Inversement une f.é.m.
‘e’ dans une spire crée une variation de flux à travers celle-ci.
d
e
dt
C’est ce phénomène qui est exploité dans le transformateur, donc pas de transformateur en courant
continue.
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1.2. Types de transformateurs
Les transformateurs sont classés en différentes catégories en fonction de leur :
 Utilisation
 Méthode de refroidissement
 Milieu isolant
 Construction de base
1.2.1. Classification des Transformateurs selon leur utilisation
Les transformateurs sont classés en fonction de leur utilisation dans les catégories suivantes :
1. Transformateurs de distribution : Ils sont utilisés dans les réseaux de distribution de manière à
transmettre de l'énergie à partir du réseau de moyenne tension (MT) sur le réseau basse tension (BT)
des consommateurs. Leur puissance nominale varie généralement de 50 à 1600 kVA.
2. Transformateurs de puissance : Ils sont utilisés dans les centrales de forte puissance pour élévateur
de tension et dans les postes de transmission pour élévateur ou abaisseur de tension. Habituellement,
ils sont de puissance supérieure à 2 MVA.
3. Autotransformateurs : Ils sont utilisés pour la transformation de tension au sein de la relativité petite
limites, pour le raccordement de systèmes d'énergie électrique de différentes tensions, pour le
démarrage des moteurs à courant alternatif, etc.
4. Transformateurs essai (MESURE) : Ils sont utilisés pour l'exécution des tests de performance avec
une haute ou ultra-haute tension.
5. Transformateurs de puissance spécial : Ils sont utilisés pour des applications spéciales, par exemple,
dans des fours et de soudage (quatre pattes et en soudage).
6. Transformateurs d’instrument : Ils sont utilisés pour la mesure précise de la tension ou de courant.
7. Transformateur de télécommunication : Ils sont utilisés dans des applications de télécommunication
destinées à la reproduction d'un signal fiable sur une large plage de fréquence et la tension.
1.2.2. Classification des Transformateurs selon la méthode de refroidissement
L'identification des transformateurs immergés dans l'huile selon le procédé de refroidissement est
exprimée par un code de quatre lettres.
 La première lettre exprime le moyen de refroidissement interne en contact avec les enroulements.
 La seconde lettre identifie le mécanisme de circulation pour le fluide de refroidissement interne.
 La troisième lettre identifie le mécanisme de circulation externe pour le milieu de refroidissement
extérieur.
 La quatrième lettre identifie le mécanisme de circulation pour le milieu de refroidissement externe.
Par exemple, si le milieu de refroidissement interne est une huile minérale, qui est distribué par
écoulement naturel, et le milieu de refroidissement externe est de l'air, qui est distribué par convection
naturelle, cette méthode de refroidissement est codée comme ONAN (huile naturelle Air Naturel).
Dans les transformateurs de puissance, diverses méthodes de refroidissement sont utilisées, y compris
la circulation d'huile par des pompes ou circulation forcée de l'air par des ventilateurs, ou les deux de ce
qui précède. En conséquence, les procédés de refroidissements suivants existent :
1. ONAF Oil Natural Air Forced
2. OFAN Oil Forced Air Natural
3. OFAF Oil Forced Air Forced
4. OFWF Oil Forced Water Forced
1.2.3. Classification des Transformateurs selon le milieu isolant
Les transformateurs sont classés en fonction de leur milieu isolant dans les catégories suivantes :
1. Les transformateurs immergés dans l'huile (Oil-Immersed Transformers) : Le milieu isolant est
l’huile minérale ou synthétique (silicium) d’huile.

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2. Transformateurs à type secs (Dry type transformers) Le refroidissement est mis en œuvre avec
circulation naturelle d'air et les enroulements sont habituellement isolés avec des matériaux de la classe H
ou F. Les matières de la classe H sont conçues pour fonctionner dans des conditions normales, à des
températures allant jusqu'à 180 ° C et les matières de la classe F à des températures allant jusqu'à 155 ° C.
3. Transformateurs à type résine (Resin type transformers) Le transformateur de type résine est un
transformateur de type sec isolé avec une résine époxy coulée sous vide.
1.2.4. Classification des Transformateurs selon la construction du corps (circuit magnétique)
Construction of the magnetic circuit of three-phase transformers can be implemented, alternatively, as
follows:
1. Avec trois branches (with three legs -vertical limbs-) Le flux magnétique d’une jambe doit circulez
dans les deux autre jambes et aussi le flux passe par les bobines de autres phases ; c’est-à-dire le
transformateur n’a pas un retour libre du flux.
2. Avec Cinque branches (With five legs -vertical limbs-) Un retour libre du flux par la jambe
extérieure.
 Il existe deux technologies différentes pour empiler les feuilles du matériau magnétique du noyau :
1. Noyau empiler (Stack core) Les couches de feuilles de matériau magnétique sont placées l'une sur
l'autre, et les couches verticales et horizontales se chevauchent.
2. Noyau plaies (Wound core) Le circuit magnétique est de type coquille et les feuilles sont enroulées.
 Deux matériaux différents sont utilisés pour la construction du noyau :
1. Feuille de silicone d’acier (Silicon steel sheet) La feuille d'acier au silicium qui est utilisé pour la
construction de base c’est un alliage constitué de 97% de fer et 3% de silicium. Ce matériau est cristallin.
Les tôles d'acier au silicium ont une épaisseur 0,18 à 0,5 mm. Il y’a aussi des feuilles d'acier au silicium
pour le fonctionnement à haute induction magnétique (Hi-B).
2. Feuille de métal amorphe (Amorphous metal sheet) La feuille de métal amorphe qui est utilisé
pour la construction de base c’est un alliage constitué de 92% de fer, 5% de silicium et 3% de bore. Ce
matériau n’est pas cristallin. Il a 70% inférieur à perte sans charge que l'acier au silicium. L'épaisseur de la
feuille de métal amorphe est de 0,025 mm, c’est-à-dire, il est environ 10 fois inférieure à l'épaisseur typique
de la feuille d'acier au silicium.
1.3. Transformation d’énergie
Puissance Puissance Puissance
électrique magnétique électrique
Primaire Secondaire
P 1 = U 1.I1.cos1 (Circuit magnétique) P 2 = U2.I2.cos 2

Symboles

ou

Le transformateur est un convertisseur statique (pas de pièce symbole :


en mouvement). Il transforme une tension sinusoïdale en une
autre tension sinusoïdale de valeur efficace différente.

2. Types de transformateur selon leur fonctionnement :


2.1. Transformateurs élévateurs de tension :
Le rôle de ces transformateurs est d'élever la tension électrique à la sortie des centrales électriques. En
effet, le passage d’un courant électrique dans un câble occasionne des pertes d'énergie, une partie de
l'énergie électrique est dissipée en chaleur par effet joule.

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Afin de limiter ces pertes d'énergie, il est nécessaire de diminuer l'intensité du courant donc d'augmenter
la tension aux bornes de la ligne.
2.2. Transformateurs abaisseurs de tension :
A bord des zones de consommation, la tension est progressivement abaissée jusqu'à obtenir des basses
tensions (230 V ou 380 V), c'est le rôle des transformateurs abaisseurs de tension.
 Quelques exemples de transformateurs :

Fig.2 Centre de distribution locale


Ce centre reçoit l'énergie électrique par le biais de lignes haute tension (90 000 V) et l'aiguille vers les
communes environnantes par des lignes moyenne tension (30 000 V). Ce centre possède également un poste
de contrôle d'où un opérateur peut agir sur le fonctionnement du réseau.

Fig.3 Gros plan d'un transformateur du centre local


Ce transformateur transforme la haute tension en basse tension, il s'agit d'un puissant transformateur
abaisseur de tension. Il est équipé de trois ventilateurs destinés à le refroidir. En effet un transformateur
peut dégager beaucoup de chaleur, ce qui nuit à son bon fonctionnement et pourrait même aboutir à la
longue à la dégradation de l'appareil.

Fig.4 Transformateur de quartier

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Ce transformateur de petite taille est destiné à convertir une moyenne tension (20 000 volts) en une basse
tension. Ce transformateur est placé en bout de ligne sur le dernier pylône, l'énergie électrique emprunte
ensuite une ligne enterrée.
Il est équipé d'un radiateur (masse métallique dotée d'ailettes de refroidissement) destiné à évacuer la
chaleur qu'il produit.

Fig.5 Transformateur de quartier


A la différence du transformateur précédent, ce transformateur de quartier n'est pas placé sur le dernier
pylône d'une ligne. Il possède lui aussi un radiateur destiné à le refroidir.
2.3. ROLE :
Le transformateur constitue l’un des moyens utiles et les plus utilisés pour l’adaptation des tensions.
C’est grâce au transformateur qu’on arrive à transporter l’énergie électrique à grande distance, d’une façon
économique. Dans le transport et la distribution de l'énergie électrique, on utilise des transformateurs
triphasés de grande puissance. Ils sont installés dans les centrales, les postes d'interconnexion et de
distribution, sur les poteaux et dans les zones de distribution. On peut considérer dans le principe de
fonctionnement qu'un transformateur triphasé est équivalent à trois transformateurs monophasés. La
différence tient essentiellement aux modes de couplage des enroulements des transformateurs triphasés.
3. Constitution et caractéristiques :
La figure suivante montre la constitution d’un transformateur triphasé.

Fig. 6. Transformateur de puissance


3.1. Circuit magnétique :
a. Formes de circuits magnétiques

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Le rôle du circuit magnétique est de canaliser le flux magnétique [Wb] et de présenter le minimum
de pertes par Hystérésis et par courant de Foucault.
Pour augmenter la perméabilité magnétique et donc la diminution de la f.é.m. et du courant nécessaire
pour maintenir le flux voulu ; on utilise un acier spécial : l’acier au silicium (à grains orientés).
Pour diminuer les pertes par courants de Foucault on utilise des tôles isolées les unes des autres (circuit
magnétique feuilleté) :
 Par phosphatation
 Par vernis synthétique
Ce circuit peut avoir différentes formes :
Soit à 2 colonnes formées par un empilage de tôles décalées (couche 1 puis couche 2 et ainsi de suite)

Soit de forme cuirassée, c'est-à-dire que les enroulements sont placés sur une colonne centrale et le flux
magnétique [Wb] se referme par chacun des côtés qui forment la cuirasse.

La forme des tôles, selon les dimensions du circuit magnétique, peut être en E, en U, en L, en C ou en
I, l'assemblage s'effectuant toujours en croisant les joints. Le circuit magnétique est constitué de trois
colonnes en général alignées et de deux culasses qui assurent la fermeture du circuit.
b. Diffèrent types de circuits magnétiques :

c. Section des colonnes :

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Le noyau (colonne) porte les bobinages qui sont circulaires de façon à mieux résister aux efforts
électrodynamiques. La section du noyau doit donc s'inscrire dans un cercle, l'encombrement minimal étant
obtenu pour une section circulaire. Pour réduire les pertes par courant de Foucault, les colonnes et les
traverses sont constitués par des tôles minces empilées l’une sur l’autre et isolées électriquement entre elles.
Les pertes par hystérésis seront réduites lorsque ces tôles sont généralement en acier doux au silicium. Dans
les gros transformateurs, ce sont des tôles à cristaux orientés. Chacune des colonnes reçoit les bobinages
primaires et secondaires d'une phase comme pour les transformateurs monophasés. Les organes mécaniques
ont un rôle plus important pour les transformateurs de forte puissance, tels que les anneaux de manutention
ou le système de refroidissement.
3.2. Bobinage d’un enroulement :
Le bobinage d’un seul enroulement est illustré par la figure suivante :

 Selon l’emplacement des enroulements sur les colonnes on distingue :

a) Bobinage concentrique (en


tonneau) :

L’enroulement BT est placé


près de la colonne car la distance
d’isolation entre la bobine et la
colonne sera la plus faible.

b) Bobinage mixte :

Pour éviter les très fortes


différences de potentiel entre les
spires d’extrémité de deux couches
successives, on réalise des bobines
plates (galettes) qui sont montées
en série les unes avec les autres,
utilisé surtout en HT et THT

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c) Bobinage alterné en galettes :

Les galettes HT et BT sont


alternées, l’empilage est terminé
par les galettes BT plus faciles à
isoler du circuit magnétique.

4. Modes de refroidissement des transformateurs :


Il est nécessaire de refroidir les transformateurs de grosses puissances afin d'éviter la détérioration des
vernis isolants (courant de Foucault).
4.1. Différents types de refroidissement :
Ce refroidissement peut se faire de différentes façons :
a) Refroidissement dans l'air

Le transformateur est mis dans une


enceinte grillagée, la ventilation peut être
naturelle ou forcée (ventilateur)

b) Refroidissement naturel dans l'huile

Une cuve renferme le transformateur.


Cette cuve est munie d'ailettes. L'huile se
refroidit au contact des parois (échange
thermique)

c) refroidissement par radiateur d'huile

L’huile circule naturellement dans un


radiateur séparé de la cuve. Ce radiateur
peut être ventilé et la circulation d'huile
forcée par une pompe qui en accélère le
passage.

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d) Refroidissement avec hydroréfrigérant

La circulation de l'huile s'effectue dans


une cuve contenant des tubes à l'intérieur
desquels circule de l'eau froide.

4.2. Diélectrique
L'isolation diélectrique qu'elle soit solide ou liquide doit permettre au transformateur de résister à la fois à
la tension alternative en régime permanent et aux surtensions transitoires sans décharge électrique.
 Huile
Les transformateurs de puissance sont traditionnellement remplis d'huile minérale spécifique. Elle
permet l'isolation diélectrique des enroulements entre eux ainsi que le refroidissement du transformateur.
L'huile est un bon conducteur thermique, et sa circulation au travers de radiateurs permet d'évacuer la
chaleur produite par les bobines et le circuit magnétique du transformateur. L'huile perd de ses propriétés
diélectriques avec le vieillissement, avant tout causé par la température. Pour limiter le phénomène on
utilise des additifs antioxydants, on parle alors d'huile inhibée, dans le cas contraire d'huile non-inhibée.
Ces dernières années ont vu l'apparition d'huile de substitution : huile de silicone, ester synthétique et ester
naturel. Pour éviter de graves conséquences écologiques en cas de fuite d'huile, un bac de rétention est
installé sous les transformateurs.
 Papier
L'isolation papier est réalisée à l'aide de couches de papier superposées, imprégnées d'huile puis
séchées. Les pores du papier atteignent alors une grande rigidité diélectrique, des pertes diélectriques faibles
et une constante diélectrique proche de celle de l'huile. Il est à noter que le papier associé à l'huile a de bien
meilleures propriétés diélectriques que le papier ou l'huile séparément. La présence d'humidité dans
l'isolation est très néfaste pour ses propriétés.
Il est à noter que les enroulements sont également entourés d'une fine bande de papier isolant afin
d'isoler les différents bobinages en parallèle. Au niveau axial, les enroulements sont isolés à l'aide de cales
de papier pressé.
L'isolation papier à la propriété de pouvoir absorber une grande quantité d'humidité. Cela détériore ses
propriétés diélectriques et augmente considérablement son volume. L'isolation doit donc être séchée avant
d'être placée dans la cuve.

5. Schéma équivalent
5.1. Transformateur monophasé dans l’approximation de Kapp
L’hypothèse de Kapp consiste à négliger le courant I0 devant le courant I1n.Ne pas tenir compte de
I0, revient à débrancher l’impédance magnétisante (Rm//jXm), le schéma équivalent devient :

Figure 3.9 – Schéma équivalent +hypothèse de Kapp


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5.2. Transformateur monophasé réel
Le schéma équivalent du transformateur réel est représenté par la figure suivante :

Figure 3.8 – Transformateur réel


r1(Ω) : Résistance de l’enroulement primaire
l1(H) : Inductance de l’enroulement primaire
r2(Ω) : Résistance de l’enroulement secondaire
Rm(Ω) : Résistance de circuit magnétique
Xm(Ω) : Réactance de circuit magnétique
l2(H) : Inductance de l’enroulement secondaire
5.2.1. Détermination des éléments du schéma équivalent
On effectue deux essais :
 Essai à vide
Cet essai consiste à alimenter l’enroulement primaire par
sa tension nominale et on mesure la tension à vide au
secondaire, le courant et la puissance à vide absorbées par
le primaire comme le montre la figure suivante :
Dans ce cas, on peut déterminer pratiquement :
V
Le rapport de transformation m  20
V 10
V 102
La résistance de circuit magnétique R m  Figure 3.11 – Essai à vide
P0
V 102
La réactance de circuit magnétique X m 
Q0
 Essai en court-circuit sous tension primaire réduite
On applique au primaire une tension réduite U1cc U1n (tension nominale), on augmente progressivement
U1cc depuis 0 jusqu’à avoir I2cc  I2n

Figure 3.12 – Essai en court-circuit


Puisque U1cc U1n  les pertes fer lors de l’essai en court-circuit sont négligeables et par conséquent la
résistance ramenée au secondaire est égale à :
P
R s  21cc
I 2cc
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Le schéma équivalent ramené au secondaire (en court-circuit) est le suivant :

Figure 3.13 – schéma équivalent en court-circuit


L’impédance et la réactance ramenées au secondaire sont :
V
Zs  m 12cc
I 2cc

Xs  Z s
2
- X s2 

5.3. Chute de tension


Par définition la chute de tension notée ∆V2 est la différence entre valeurs efficaces de la tension
secondaire à vide et en charge comme suit :
∆V 2 = V2vide - V2 en charge

5.4. Rendement
On applique le théorème de Boucherot :
Puissance fournie : P2 =V2 I 2 cos2
Pertes Joule : p Joule =R1I 12 +R 2 I 22 =R S I 22 , ( R s  R1'  R 2 )
V 12
Pertes fer : p fer =  Pvide , (R m ou R f du circuit magnetique)
Rm
P2 V2 I 2 cos 2
D’où le rendement :  = =
P2  p Joule  p fer V2 I 2 cos 2  R S I 22  p fer
 L’essai à vide donne les pertes fer et l’essai en court-circuit donne les pertes Joule.
Numériquement, ce rendement est très bon pour un transformateur industriel (95%). Il dépend de V2, I2,
φ2 .
 Le rendement est nul pour I2 = 0 et I2 = ∞.
p
Si on suppose V2 et φ2 constants, il est maximum lorsque : R S I 2  fer , soit lorsque p Joule  p fer .
I2
V2 cos 2
=
p
V2 cos 2  R S I 2  fer
I2

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Calcul d’un transformateur d’alimentation
Fréquence secteur = 50 Hz - P< 500 watts - B = 10000 gauss - Sans étage
push-pull - Tôles ordinaires, Source : Calcul et réalisation des transformateurs
Ch. Guilbert - Ed. Radio – 1976

Détermination de la puissance
que doivent délivrer les Les données numériques nécessaires sont
secondaires alimentant le Pch  E eff I eff fournies par les data-sheets de chaque lampe.
chauffage des lampes et de la Faire la somme des puissances individuelles
valve. (Voir exemple)

Détermination de la tension (Er) à la sortie du système valve-filtre, connaissant RI s est la tension aux bornes de la self de
la tension de service (Es) sous une intensité (Is) : filtrage ou de la bobine d’excitation du HP (de
E r  Es  R I s résistance R) en série dans le circuit HT.

Détermination de la tension V eff (celle du demi-secondaire HT) en fonction de


Er, de Is et de la valve employée) Choisir l’un des deux cas suivants :
Détermination de la puissance
que doit fournir le secondaire
HT (Voir exemple et annexe 1) Cas N°1 : s’il alimente un redresseur avec filtre à condensateur d’entrée, la
puissance que doit fournir le secondaire HT est : Consulter l’annexe N°1 ou une data-sheet de
la valve
Pht  2, 2 V eff I s

Cas N°2 - s’il alimente un redresseur avec filtre à inductance d’entrée, la


puissance que doit fournir le secondaire HT est : Consulter l’annexe N°1 ou une data-sheet de
la valve
Pht  1,5 V eff I s
Détermination de la puissance
totale que doivent fournir tous P  Pch  Pht Faire la somme de toutes les puissances.
les secondaires :

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Section apparente (Sa) en cm2 : La section apparente (Sa) est égal au produit des deux dimensions
Déterminer la section réelle du noyau. en fonction de S a  1.32 P de la section du noyau.
La section réelle (Sr) est la donnée sur laquelle on base les calculs.
la puissance P : (Consulter la fiche N°1) Section réelle (Sr) en cm2 :
Elle est inférieure de 10% à la section apparente. (à cause du
S r  1.2 P revêtement sur les tôles et de la très fine pellicule d’air entre elles.)
Formule générale de calcul :(formule de Boucherot)
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Détermination du nombre de spires par volt - pour le N V
primaire 4, 44 F B S Pour le secondaire, on tient compte des pertes ce qui conduit à un
-pour le secondaire. N = nombre de spires de l’enroulement. nombre de spires par volt légèrement supérieur au nombre de spires
et du nombre de spires de chaque enroulement. V = tension aux bornes de l’enroulement. par volt du primaire.
(Consulter la fiche N°2 ou N°2 bis) F = fréquence en hertz,
B = Induction en gauss
S = section du noyau en cm2
Nombre de spires par volt : Pour un transformateur à usage continu, on choisit B entre 7500 et
Détermination du nombre de spires par volt si B est Nombre de tours par volt au primaire  K 9000 gauss. Pour un usage intermittent, on peut aller jusqu’à 14000
différent de 10000gauss : Sr gauss. Avec des tôles de qualité courante, le juste milieu se situe
(Consulter la fiche N°3) Nombre de tours par volt au secondaire  KC vers 10000 gauss ; les abaques de cette fiche ont été tracés avec
Sr cette valeur.
Détermination de la densité de courant admissible : Elle dépend de la puissance et du mode d’utilisation du transfo.
(Consulter la fiche N°4) (usage continu ou intermittent)
Détermination du diamètre des fils à employer dans les
Le diamètre des fils est fonction de la densité de courant admissible
secondaires.
et de l’intensité demandée.
(Consulter la fiche N°5)
Détermination de l’intensité dans l’enroulement P E = 110 V pour les prises 110 V et 130 V
primaire puis des diamètres correspondant à chaque I 
E E = 220 V pour les prises 220 V et 240 V
prise. (Consulter la fiche N°5)
Calculer la surface théorique occupée par chaque
enroulement en multipliant la section du fil par le -Multiplier par 3 si vous pensez que le bobinage sera parfaitement
Détermination de la surface nécessaire pour la fenêtre nombre de spires puis faire la somme des surfaces. réalisé, avec des spires bien rangées.
des tôles : (Consulter l’annexe N°2) Pour obtenir une estimation de l’encombrement, il sera -Multiplier par 3,5 ou 4 pour un bobinage qui sera exécuté de façon
nécessaire de multiplier cette valeur théorique par le plus ordinaire.
coefficient correcteur (de 3 à 4)

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Densité de courant admissible
Puissance Densité de courant en ampères par mm2
Utilisation continue Utilisation intermittente
Jusqu’à 50 VA 4 4
de 50 VA à 100 VA 3,5 4
de 100 VA à 200 VA 3 3,5
de 200 VA à 500 VA 2,5 3,5

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Caractéristiques des fils de cuivre émaillés
Diam. fil Section Mètres Courant maxi. en ampères
Ω par m
mm mm2 pour 1 Ω 2 A par mm 2,5 A par mm2 3 A par mm2 3,5 A par mm2 4 A par mm2
2

0,050 0,002 9,116 0,110 0,004 0,005 0,006 0,007 0,008


0,060 0,003 6,331 0,158 0,006 0,007 0,008 0,010 0,011
0,070 0,004 4,651 0,215 0,008 0,010 0,012 0,013 0,015
0,080 0,005 3,561 0,281 0,010 0,013 0,015 0,018 0,020
0,090 0,006 2,814 0,355 0,013 0,016 0,019 0,022 0,025
0,100 0,008 2,279 0,439 0,016 0,020 0,024 0,027 0,031
0,110 0,010 1,884 0,531 0,019 0,024 0,029 0,033 0,038
0,120 0,011 1,583 0,632 0,023 0,028 0,034 0,040 0,045
0,150 0,018 1,013 0,987 0,035 0,044 0,053 0,062 0,071
0,180 0,025 0,703 1,422 0,051 0,064 0,076 0,089 0,102
0,200 0,031 0,570 1,755 0,063 0,079 0,094 0,110 0,126
0,220 0,038 0,471 2,124 0,076 0,095 0,114 0,133 0,152
0,250 0,049 0,365 2,742 0,098 0,123 0,147 0,172 0,196
0,280 0,062 0,291 3,440 0,123 0,154 0,185 0,216 0,246
0,300 0,071 0,253 3,949 0,141 0,177 0,212 0,247 0,283
0,320 0,080 0,223 4,493 0,161 0,201 0,241 0,281 0,322
0,350 0,096 0,186 5,375 0,192 0,241 0,289 0,337 0,385
0,380 0,113 0,158 6,336 0,227 0,284 0,340 0,397 0,454
0,400 0,126 0,142 7,020 0,251 0,314 0,377 0,440 0,503
0,450 0,159 0,113 8,885 0,318 0,398 0,477 0,557 0,636
0,500 0,196 0,091 10,969 0,393 0,491 0,589 0,687 0,785
0,550 0,238 0,075 13,273 0,475 0,594 0,713 0,832 0,950
0,600 0,283 0,063 15,796 0,565 0,707 0,848 0,990 1,131
0,650 0,332 0,054 18,538 0,664 0,830 0,995 1,161 1,327
0,700 0,385 0,047 21,500 0,770 0,962 1,155 1,347 1,539
0,750 0,442 0,041 24,681 0,884 1,104 1,325 1,546 1,767
0,800 0,503 0,036 28,081 1,005 1,257 1,508 1,759 2,011
0,850 0,567 0,032 31,701 1,135 1,419 1,702 1,986 2,270
0,900 0,636 0,028 35,540 1,272 1,590 1,909 2,227 2,545
0,950 0,709 0,025 39,599 1,418 1,772 2,126 2,481 2,835
1,000 0,785 0,023 43,877 1,571 1,963 2,356 2,749 3,142
1,120 1,000 0,018 55,866 2,000 2,500 3,000 3,500 4,000
1,200 1,131 0,016 63,183 2,262 2,827 3,393 3,958 4,524
1,400 1,539 0,012 85,999 3,079 3,848 4,618 5,388 6,158
1,500 1,767 0,010 98,723 3,534 4,418 5,301 6,185 7,069
1,800 2,545 0,007 142,161 5,089 6,362 7,634 8,906 10,179
2,000 3,142 0,006 175,508 6,283 7,854 9,425 10,996 12,566
2,500 4,909 0,004 274,231 9,817 12,272 14,726 17,181 19,635
3,000 7,069 0,003 394,893 14,137 17,671 21,206 24,740 28,274
4,000 12,566 0,001 702,032 25,133 31,416 37,699 43,982 50,265

ANNEXE N°2
Fin
17
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