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4. DOMAINES D’UTILISATION
3. FONCTIONNEMENT
Les transformateurs sont grandement utilisés et leurs applications
Le fonctionnement d’un transformateur est basé sur la loi de sont diversifiés.
l’induction électromagnétique.
En effet, les transformateurs statiques sont aussi bien utilisés dans
« Un conducteur soumis à un champ magnétique variable est le la consommation que dans les centrales de production, les réseaux
siège d’une f.é.m. induite ». de transport et de distribution de l’énergie électrique.
[2]
Les transformateurs statiques sont classifiés selon 5 critères - Les transformateurs de puissances
suivants : - Les transformateurs spéciaux
- Les tensions primaires et secondaires nominales (𝑼𝟏𝒏 𝒆𝒕 𝑼𝟐𝒏 ) II. TRANSFORMATEUR ORDINAIRE DE PUISSANCE
exprimées en volt (V) ;
- La puissance nominale (𝑺𝒏 ) exprimée en volt-ampère (VA) ou 1. TRANSFORMATEUR MONOPHASE
l’un de ses multiples (𝒌𝑽𝑨 ou MVA) ;
1.1. DEFINITION
- La fréquence nominale (𝑭𝒏) exprimée en Hertz (Hz) ;
- La tension de court-circuit (𝑼𝑪𝑪 ) exprimée en pourcentage (%) ; On appelle transformateur ordinaire de puissance monophasé, un
- Le couplage spécifique par son symbole ; transformateur ayant un circuit électrique formé par deux
- L’indice horaire indiquée en indice à côté du symbole du enroulements distincts qui sont utilisés pour la modification de la
couplage. Exemple un transformateur triphasé de 400kVA ; tension et de l’intensité d’un courant alternatif monophasé.
20,5 kV − 410V ; 50Hz ; 6% ; Dy.11.
1.2. CONSTITUTION
Le transformateur monophasé est constitué d’un circuit électrique
formé par deux enroulements indépendant qui sont disposés sur le
noyau d’un circuit magnétique feuilleté et fermé. (Fig.2.)
[4]
Le serrage des tôles doit être fait de manière à réduire autant que Il est constitué par deux enroulement fait des fils en cuivre de
possible l’entrefer. nombre de spires différents disposés sur le noyau du circuit
magnétique suivant l’un de ces montages :
Les tôles sont en acier à faible rémanence ; on utilise généralement
l’acier au silicium ou à cristaux orients appelé aussi - Disposition en séparée
« HIPERSILS ». Ce dernier offre l’avantage d’une très haute - Disposition en concentrique
perméabilité. - Disposition en galette
L’utilisation de ces tôles est afin de réduire les pertes par b.1. Disposition en séparée
« hystérésis » qui sont dues à la variation du cycle de l’induction Les deux enroulements sont disposés chacun sur l’un de deux
dans la masse magnétique. (Fig.3.) noyaux du circuit magnétique. (Fig.4.)
Elle présente comme avantage l’isolement électrique entre les
enroulements, et comme inconvénient, le flux de fuite important.
Ces deux formes des pertes sont liées ensemble dans le circuit
magnétique et sont appelés « perte fer ».
[5]
1.3. FONCTIONNEMENT
Afin de dégager les aspects fondamentaux, et compte tenu des
ordres de grandeurs, il est commode d’utiliser la notion de
transformateur idéal (sans pertes, ni fuites) ou transformateur parfait.
Nous verrons ensuite qu’un transformateur réel peut être étudié à
partir de ce modèle en y introduisant les paramètres négligés ici.
1.3.1. LE TRANSFORMATEUR PARFAIT
Nous allons considérer dans ce cas un transformateur dont les
Remarque
résistances internes des enroulements, les flux de fuites et les pertes
1) Pour les raisons d’isolements par rapport à ce circuit ferromagnétiques sont nuls.
magnétique, il est toujours recommander de disposer
En bref, c’est un transformateur sans pertes de puissance ou de
l’enroulement basse tension c’est-à-dire celui qui est constitué de
rendement unitaire.
peu de spires à l’intérieur car facile à isoler la haute tension à
l’extérieur. A. Fonctionnement à vide
2) Dans le cas d’un transformateur cuirassé, les enroulements sont Il s’agit du régime de fonctionnement du transformateur avec
disposés sur le noyau centrale et celui-ci présente une section secondaire ouvert. Lors de ce régime le transformateur se comporte
double de celle des autres. comme une self pure.
b.3. Disposition en galette Le primaire est sous tension alternative 𝑼𝟏 et le secondaire ouvert
c’est-à-dire ne débitant aucun courant. (Fig.7.)
Pour ce montage les deux enroulements sont composés par
plusieurs sections (galettes). Ils sont superposés et alternés sur le
noyau du circuit magnétique. (Fig.6.)
[6]
𝒅𝝋 𝒅
𝒆 𝟐 = 𝑵𝟐 𝒅𝒕
= 𝑵𝟐 𝒅𝒕 (−𝜱𝒎𝒂𝒙 𝐜𝐨𝐬 𝝎𝒕) = 𝑵𝟐 𝝎𝜱𝒎𝒂𝒙 𝐬𝐢𝐧 𝝎𝒕
- Au secondaire on a :
[7]
e. Schéma équivalent
Le transformateur parfait en fonctionnement à vide absorbe un
𝜋
courant 𝑰𝑶 déphasé de (− 2 ) en arrière sur la tension 𝑼𝟏 . Il se
comporte comme une self pure.
Son schéma équivalent et le suivant : (Fig.9.)
[8]
𝑺𝟏 > 𝑺𝟐 → 𝑼𝟏 𝑰𝟏 > 𝑼𝟐 𝑰𝟐
Remarque
[10]
multiplier par 𝒎 ;
4) Avec une carcasse magnétique dont la section utile et de 5𝑐𝑚2 , on
désire construire un transformateur dont l’induction maximal dans les
3) Ramener une impédance secondaire au primaire revient à le
tôles est 0,2 Tesla.
diviser par 𝒎² Tensions 𝑈1 = 220𝑉 et 𝑈2 = 110𝑉 et 𝑓 = 50𝐻𝑧.
Déterminer les nombres des spires du transformateur au primaire et au
secondaire.
Exercices résolus
1) Un transformateur monophasé de 3𝑘𝑉𝐴 ; 220/110V alimente une Solution :
charge ohmique de 1000W. déterminer le courant absorbé et fourni par
le transformateur. 𝑆 = 5𝑐𝑚2 = 0,0005𝑚2 ; 𝑈1 = 4,44𝑁1 𝐵𝑆𝑓 →
Solution : 𝑈1
𝑁1 = = 9909,90 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠
4,44𝐵𝑆𝑓
𝑈2 200
𝑚= = = 0,5 𝑁2 𝑈2
𝑈1 110 = → 𝑁2 𝑈1 = 𝑁1 𝑈2 →
nous savons que pour une charge ohmique cos 𝜑 = 1 ; 𝑁1 𝑈1
𝑁1 𝑈2 9909,90×110
𝑃2 1000 𝑁2 = = = 4954,95 𝑆𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠.
𝑃2 = 𝑈2 𝐼2 cos 𝜑2 → 𝐼2 = = = 9,09𝐴 𝑈1 220
𝑈2 cos 𝜑2 110×1
a) 𝑆 = 1𝑑𝑚2 = 0,001𝑚2 ; 𝑈1 = 4,44 × 𝑁1 × 𝐵𝑚𝑎𝑥 × 𝑆 × 𝑓 → Le déphasage du courant sur la tension vaut : − arccos(0,6) ≈ −53°
Il est à noter que le transformateur, s’il est initialement conçu pour b. D’autre part, la puissance perdue lors du transport est celle perdue en
fonctionner en 50Hz, pourra fonctionner sans problème en 60Hz, effet Joule dans la résistance de la ligne, soit :
alors que l’inverse poserait des problèmes, l’onde de tension 𝑹 × 𝑰𝟐 = 𝟏𝟐, 𝟖 × 𝟓𝟎𝟐 = 𝟑𝟐 𝐤𝐖
secondaire serait déformée à cause de la saturation du circuit
magnétique. c. Ces 32 kW doivent être comparés à la puissance absorbée par le
récepteur :
6) On désire alimenter sous une tension alternative de 220V un récepteur 𝟐𝟐𝟎 × 𝟓𝟎 × 𝟎, 𝟔 = 𝟔, 𝟔 𝐤𝐖
monophasé absorbant 50A avec un facteur de puissance de 0,6 arrière
(inductif). Ce récepteur est situé à l’extrémité d’une ligne bifilaire de 40 On perd pratiquement trois fois la puissance transportée. Il faudra donc
km de longueur dont chaque conducteur en cuivre de résistivité 1,6 × soit diminuer la résistance de la ligne, soit utiliser des transformateurs
10−8 𝛺𝑚, possède une section de 1𝑐𝑚². On utilise deux transformateurs afin d’augmenter la tension et de diminuer l’intensité dans la ligne.
parfaits identiques 𝑇1 et 𝑇2 ; 𝑇1 est utilisé en élévateur de tension et
𝑇2 en abaisseur. Le rapport des nombres de spires est de 25. d. Partant du secondaire du transformateur qui alimente le récepteur et
qui doit fournir 220 V afin que celui-ci fonctionne correctement, on
Dans un premier temps, on n’utilise pas de transformateur. calcule les différentes tensions jusqu’à l’entrée de la ligne. Le primaire
du transformateur qui alimente le récepteur doit être alimenté sous une
a) Calculer la tension à imposer à l’entrée de la ligne pour alimenter tension de :
correctement le récepteur. 𝑼′ = 𝟐𝟐𝟎 × 𝟐𝟓 = 𝟓𝟓𝟎𝟎𝐕
b) Calculer la puissance perdue pendant le transport.
c) Calculer le pourcentage des pertes par rapport à la puissance utile
Aux bornes de la résistance de la ligne, la différence de potentiel est de
transportée.
𝟏𝟐, 𝟖 × 𝟓𝟎 = 𝟔𝟒𝟎𝐕 qui doit être ajoutée vectoriellement au 5500V.
On utilise désormais les transformateurs 𝑇1 et 𝑇2
La tension au secondaire du transformateur élévateur en début de ligne
d) Calculer la tension d’alimentation du transformateur 𝑇1 , situé au est donc :
début de la ligne, afin d’alimenter correctement le récepteur. 𝑼𝟐 = 𝟓𝟓𝟎𝟎 + 𝟔𝟒𝟎 ≈ 𝟓𝟗𝟎𝟕 𝐕
e) Calculer les pertes dues au transport.
La tension aux bornes du primaire du transformateur élévateur doit
Solution :
donc être de :
On calcule d’abord la résistance de la ligne
𝟓𝟗𝟎𝟕
𝑙 2×40000 𝑼𝟏 = ≈ 𝟐𝟑𝟔𝑽
𝑅 = 𝜌 = 1,6 × 10−8 × = 12,8𝛺. 𝟐𝟓
𝑆 1×10−4
[12]
Ce qui est beaucoup plus raisonnable et ne posera plus aucun 1.3.2. TRANSFORMATEUR REEL
problème aux récepteurs alimentés par cette tension en début de ligne.
On entend par un transformateur réel, un transformateur
′
e. L’intensité circulant dans la boucle haute tension est : 𝐼 =
𝟓𝟎
= 𝟐𝐀. Les fonctionnant avec pertes joule, pertes magnétique de puissance et
𝟐𝟓
fuite magnétique.
pertes par effet Joule dans la ligne sont donc désormais de 𝟏𝟐, 𝟖 × 𝟐² ≈
𝟓𝟏𝐖, soit 0,46 % de la puissance transportée. Les transformateurs C’est donc un transformateur pour lequel on a :
permettant de transporter l’énergie électrique en haute tension
permettent donc de résoudre très efficacement les problèmes de - Les résistances internes des enroulements qui ne sont pas
transport de l’énergie électrique nulles ;
- Le circuit ferromagnétique est le siège des pertes dans le fer due
au courant de Foucault et de l’Hystérésis ;
- La présence des flux des fuites primaire et secondaire.
Son étude disfonctionnement est faite en corrigeant celle du
transformateur parfait vu précédemment en tenant compte
simultanément des résistances internes des enroulements, des
pertes dans le fer et flux de fuite.
A. Correction en tenant compte des résistances internes des
enroulements
Les enroulements primaire et secondaire du transformateur,
parcourus par le courant 𝑰𝟏 et 𝑰𝟐 , sont les sièges par suite de leurs
résistances internes 𝑅1 et 𝑅2 des chutes de tension ohmique
(𝑅1 𝐼1 , 𝑅2 𝐼2 ) et comme pertes joule dans les enroulements
(𝑅1 𝐼²1 , 𝑅2 𝐼²2 ) respectivement au primaire et au secondaire.
A. Correction due à la présence des pertes Fer
Les pertes ferromagnétique (∆𝒑𝒇𝒆𝒓) étant due au courant de Foucault
et de l’Hystérésis d’une part ; et d’autre part cette dernière se
traduise par un déphasage entre les ampères-tours magnétisant et
le flux qu’ils génèrent.
La présence des pertes fer entraine comme modification, un
décalage entre le courant à vide et le flux utile (Fig.15.).
[13]
Ces flux des fuites étant produit par le flux de chaque enroulement
se referment au voisinant du circuit magnétique. (Fig.16.).
Avec 𝛼 : angle d’hystérésis ;
Ils engendrent dans les enroulements une chute de tension inductive
𝐼𝑜𝑎 : composante active de 𝐼𝑜 ;
(𝑳𝟏 𝝎𝑰𝟏 𝒆𝒕 𝑳𝟐 𝝎𝑰𝟐 ) respectivement au primaire et au secondaire.
𝐼𝑜𝑟 : composante réactive de 𝐼𝑜 ;
𝜑𝑜 : déphasage des courants
absorbés à vide
Le déphasage des courants absorbés à vide [𝝋𝒐 ] n’est pas égale à a. Equations des tensions
90°. Il s’ensuit que la puissance absorbée par le transformateur réel Les équations des tensions deviennent :
à vide [𝑺𝒐 ] ne pas totalement magnétisante, mais elle est constituée
de deux composantes ; (Active 𝑷𝒐 et réactive 𝑸𝒐 ) ⃗𝑼
⃗ 𝟏 = −𝑬
⃗ 𝟏 + 𝑹𝟏 𝑰𝟏 + 𝑿𝟏 𝑰𝟏 et ⃗𝑼
⃗ 𝟐 = ⃗𝑬𝟐 + 𝑹𝟐 𝑰𝟐 + 𝑿𝟐 𝑰𝟐
𝑹𝑰²𝒐𝒂 Est souvent faible, elle est négligeable. On en déduit : Les équations des courants deviennent :
Tous les flux produits par les enroulements primaire et secondaire Les ampères-tours sont constants suite à l’autorégulation des
ne traversent pas les enroulements réciproquement le primaire et le courants.
secondaire car une partie de chacun des flux se perd dans l’air. 𝑵𝟏 𝑰𝒐 = 𝑵𝟏 𝑰𝟏 + 𝑵𝟐 𝑰𝟐
Cette partie est appelée flux de fuite.
[14]
𝑸𝟏 = 𝑸𝟐 + 𝑸𝒐 + 𝑿𝟏 𝑰𝟐𝟏 + 𝑿𝟐 𝑰𝟐𝟐 = 𝑸𝟐 + 𝑸𝒐 + ∆𝑸 ;
𝑺𝟏 = √𝑸²𝟏 + 𝑷²𝟏
D. Schéma équivalent
Il est établi en fonction des phénomènes constaté lors du
fonctionnement d’un transformateur réel. Il se présente comme suite
en ramenant le secondaire au primaire : (Fig.17.)
Elle permet de déterminer la chute de tension à partir du diagramme Avec 𝑹′𝟏 = 𝑹𝟏 𝒎𝟐 𝒆𝒕 𝑰′𝟏 = 𝑰𝟏 ⁄𝒎 = 𝑰𝟐
de KAAP du transformateur ; ou à calculer la chute de tension en
̅̅̅̅ = 𝑿𝟐 𝑰𝟐 + 𝑿′ 𝟏 𝑰′ 𝟏 = 𝑿𝟐 𝑰𝟐 + 𝑿𝟏 𝒎𝟐 𝑰𝟐 = (𝑿𝟐 + 𝒎𝟐 𝑿𝟏 )𝑰𝟐 = 𝑿𝑺 𝑰𝟐
𝑩𝑪
appliquant la formule tirée du dit digramme.
1) Digramme de KAAP Avec 𝑿′𝟏 = 𝑿𝟏 𝒎𝟐 𝒆𝒕 𝑰′𝟏 = 𝑰𝟏 ⁄𝒎 = 𝑰𝟐
[16]
Le triangle ABC est un triangle rectangle dont l’angle droit se trouve Cas particulier
au point B. En appliquant le théorème de Pythagore nous avons :
Pour une charge quelconque, la chute de tension sera exprimée en
̅̅̅̅𝟐 = 𝑨𝑩
𝑨𝑪 ̅̅̅̅ 𝟐 = (𝑹𝑺 𝑰𝟐 )𝟐 + (𝑿𝑺 𝑰𝟐 )𝟐
̅̅̅̅𝟐 + 𝑩𝑪 fonction du courant nominal par la relation suivante en posant le
coefficient de charge 𝑲 = 𝑰𝟐 ⁄𝑰𝟐𝒏 :
̅̅̅̅
𝑨𝑪 = √(𝑹𝑺 𝑰𝟐 )𝟐 + (𝑿𝑺 𝑰𝟐 )𝟐 = √(𝑹𝑺 ² + 𝑿𝑺 ²)𝑰𝟐𝟐 = (√(𝑹𝑺 ² + 𝑿𝑺 ²)) 𝑰𝟐𝟐 = 𝒁𝑺 𝑰𝟐𝟐
∆𝒖 = 𝑲(𝑹𝑺 𝑰𝟐𝒏 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝟐 + 𝑿𝑺 𝑰𝟐𝒏 𝐬𝐢𝐧 𝝋𝟐 )
𝑅𝑆 : Résistance interne du transformateur ramenée au primaire ; Elle est réalisée en effectuant un essai en court-circuit du
transformateur dans les conditions tels que 𝑰𝟐𝑪𝑪 = 𝑰𝟐𝒏 . Le primaire
𝑋𝑆 : Réactance interne du transformateur ramenée au primaire ; doit être alimenté sous une tension réduite 𝑼𝟏𝑪𝑪 , sinon on risque la
𝑍𝑆 : Impédance interne du transformateur ramenée au primaire destruction pure et simple du transformateur sous l’effet conjugué
des efforts mécaniques dues au force de la place entre conducteurs
̅̅̅̅
𝑶𝑪 = 𝑼𝟐𝟎 et ̅̅̅̅
𝑶𝑨 = 𝑼𝟐 ; ̅̅̅̅
𝑨𝑫 = ∆𝒖 ; ∆𝒖 = 𝑼𝟐𝟎 − 𝑼𝟐 donc et de l’élévation de température due à l’effet joule.
𝑨𝑫 = ̅̅̅̅
̅̅̅̅ 𝑶𝑪 − ̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅ + 𝑩′𝑫
𝑶𝑨 = 𝑨𝑩′ ̅̅̅̅̅ On règle 𝑼𝟏𝑪𝑪 pour obtenir un courant 𝑰𝟐𝑪𝑪 = 𝑰𝟐𝒏 . Donc
Nous voyons encore selon le diagramme ; 𝑼𝟐 = 𝟎 (Fig.20.)
̅̅̅̅̅ = 𝑨′𝑩
𝑨𝑩′ ̅̅̅̅̅ et 𝑩′𝑫
̅̅̅̅̅ = 𝑩𝑫′
̅̅̅̅̅
𝑨𝑫 = ̅̅̅̅̅
̅̅̅̅ 𝑨𝑩′ + ̅̅̅̅̅
𝑩′𝑫 = 𝑹𝑺 𝑰𝟐 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝟐 + 𝑿𝑺 𝑰𝟐 𝐬𝐢𝐧 𝝋𝟐
∆𝒖 = 𝑹𝑺 𝑰𝟐 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝟐 + 𝑿𝑺 𝑰𝟐 𝐬𝐢𝐧 𝝋𝟐 Pour une charge inductive ; et
On mesure 𝑼𝟏𝑪𝑪 , 𝑷𝟏𝑪𝑪 , 𝑰𝟐𝑪𝑪 = 𝑰𝟐 .
∆𝒖 = 𝑹𝑺 𝑰𝟐 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝟐 − 𝑿𝑺 𝑰𝟐 𝐬𝐢𝐧 𝝋𝟐 Pour une charge capacitive.
L’essai en court-circuit étant réalisé sous tension primaire réduite
Nous pouvons déterminer autrement la chute de tension en
(𝑼𝟏𝑪𝑪 représente 5 à 10% 𝑼𝟏𝒏), les pertes fer sont très faible (le flux
considérant le triangle ACD.
est forcé par 𝑼𝟏 ) et peuvent être négligées.
̅̅̅̅ = ∆𝒖 = 𝒁𝑺 𝑰𝟐 𝐜𝐨𝐬 𝜽 = 𝒁𝑺 𝑰𝟐 𝐜𝐨𝐬(𝝋𝑪𝑪 − 𝝋𝟐 )
𝑨𝑫
𝑷𝟏𝑪𝑪
𝑷𝟏𝑪𝑪 = 𝑹𝑺 𝑰²𝟐𝑪𝑪 → 𝑹𝑺 =
𝜽 = (𝝋𝑪𝑪 − 𝝋𝟐 ) 𝑰²𝟐𝑪𝑪
La chute de tension est max pour 𝝋𝑪𝑪 = 𝝋𝟐 Vu que le transformateur en court-circuit est équivalent à un circuit
RL série on en déduit :
[17]
𝑹𝑺 𝒎𝑼𝟏𝑪𝑪 𝑷𝟏 = 𝑼𝟏 𝑰𝟏 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝟏 ;
𝒁𝑺 = =
𝐜𝐨𝐬 𝝋𝑪𝑪 𝑰𝟐𝑪𝑪
𝑷𝟐 = 𝑼𝟐 𝑰𝟐 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝟐 ;
On peut accéder à 𝑹𝑺 = 𝒎²𝑹𝟏 + 𝑹𝟐 en mesurant directement 𝑅1
et 𝑅2 en DC (il n y a plus des f.é.m. induite en continu et le ∆𝒑𝒇𝒆𝒓 = 𝑷𝟎 ;
transformateur est équivalent à 𝑅1 coté primaire et 𝑅2 coté
secondaire. ∆𝒑𝒋 = 𝑹𝟏 𝑰𝟏 ² + 𝑹𝟐 𝑰𝟐 ² = 𝑹𝑺 𝑰²𝟐𝑪𝑪
𝑼𝟐𝒏 maximum
∆𝒑𝒇𝒆𝒓 = 𝑼𝟏𝟎 𝑰𝟎 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝒐 𝒎𝒐 =
𝑼𝟏𝟎
Le rendement est alors
- Pertes joule ou cuivre
𝑷𝒖𝒕 𝑷𝒖𝒕
𝜼𝒎𝒂𝒙 = =
Elles sont évaluer en réalisant l’essai en court-circuit du 𝑷𝒖𝒕 + 𝟐∆𝒑𝒋 𝑷𝒖𝒕 + 𝟐∆𝒑𝒇𝒆𝒓
transformateur pour la condition tels que 𝑰𝟐𝒏 = 𝑰𝟐𝒄𝒄
∆𝒑𝒋 = 𝑷𝟏𝑪𝑪 = 𝑹𝑺 𝑰²𝟐𝒄𝒄 = 𝑹𝑺 𝑰𝟐 ²
Exercices résolus
Pendant l’essai en court-circuit les pertes fer sont nulles
1) Calculer le rendement d’un transformateur monophasé 100𝑘𝑉𝐴 dont la
Remarque puissance absorbée à vide est égale à 750W et pertes joule égale 1700W
à pleine charge avec un cos 𝜑2 = 0,8
La puissance fournie ainsi que les pertes joule dépendent de la
𝑆 cos 𝜑2 100000×0,8
charge. Soit 𝑰𝟐𝒏 (courant secondaire nominal) et 𝑰𝟐 (courant Solution : 𝜂 = = = 0,97 en pourcentage, il est
𝑆 cos 𝜑2 +𝑃𝑜 +𝑃𝑗 100000×0,8+750+1700
secondaire à une charge donnée). On a K de 97%
𝑰
𝑲 = 𝑰𝟐 Avec K : coefficient des charges 2) Des essais effectués sur un transformateur monophasé de 30𝑘𝑉𝐴,
𝟐𝒏
5000/125V
Exemple : on donne 𝐼2 = 30𝐴 et 𝐼2𝑛 = 60𝐴 ; le coefficient de charge On donne 𝑅1 = 6,25𝛺; 𝑅2 = 0,0035𝛺; 𝑃𝑂 = 0,58𝑘𝑊 𝑒𝑡 𝐼2𝑛 = 250𝐴.
𝐾 = 50%, le transformateur fonctionne à 50% de sa charge
nominale ; Déterminez le rendement ainsi que les pertes joules à 80% et à 100% de la
charge nominale avec un facteur de puissance cos 𝜑2 = 0,75.
On donne encore 𝐼2 = 60𝐴 et 𝐼2𝑛 = 30𝐴 ; le coefficient de charge
Solution : Il serait mieux de calculer avant tout le rapport de transformation
𝐾 = 200%, nous remarquons que le transformateur est surcharger.
et le courant primaire et secondaire
Si 𝐾 = 1, c’est-à-dire, le transformateur fonctionne à sa charge
a) A 80% ; 𝐾 = 0,8 ; 𝐼2𝑛 = 250𝐴 et 𝐼2 = 200𝐴
nominale ou à pleine charge.
𝑈 𝐼 𝑈2 𝐼2 125×200
Le rendement est alors donné par : b) 𝑚 = 𝑈2 = 𝐼1 → 𝐼1 = 𝑈1
= 5000
= 5𝐴
1 2
[19]
ramenée au secondaire 𝑋𝑠
Il est à noter que les résistances fictives (elles n’ont aucune réalité
𝐼1𝐶𝐶 0,65
Solution : 𝑎) 𝑚 = = = 0,043 ; physique et ne se mesure pas) 𝑅𝑚 possède une valeur assez
𝐼2𝐶𝐶 15
importante (supérieure au 𝑘𝛺).
𝑚𝑈1𝐶𝐶 0,043×460
𝑏) 𝑍𝑆 = = = 1,32𝛺. Calculons d’abord 𝑅𝑆
𝐼2𝐶𝐶 15 𝐿1 ne se calcule que par une seule formule étant donné que l’on ne
𝑃1𝐶𝐶 100 mesure pas la puissance réactive absorbée à vide par le
𝑅𝑆 = = = 0,444𝛺. Calculons en suite 𝑋𝑆
𝐼²2𝐶𝐶 15² transformateur. En valeur efficace, on a :
𝑈2 = 𝑚 × 𝑈1 − 𝑅𝑆 𝐼2
𝑅𝑆 = 𝑅2 + 𝑚² × 𝑅1 = 2 + [0,5]² × 8 = 4𝛺
𝑈2 ×𝐼2 ×1
c) Le rendement est : 𝜂 = = 0,887 soit 88,7%
𝑈2 ×𝐼2 ×1+𝑃𝑜+𝑅𝑆 𝐼²2
2. TRANSFORMATEUR TRIPHASE
2.1. Définition
Un transformateur triphasé est un ensemble de trois transformateurs
monophasés couplés électriquement en triphasé et se trouvant ou
non sur le même circuit magnétique.
2.2. Constitution
Il a une constitution identique à un transformateur monophasé
concernant le circuit magnétique et les bobines. (Fig.22.)
Le circuit magnétique peut être à flux liés (à colonne), c’est-à-dire
chaque colonne constitue un noyau appart. (Fig.22. a.), ou à flux
libre (cuirassée) c’est-à-dire, il existe d’autres noyau supplémentaire
servant au retour du flux. (Fig.22. b.).
[21]
2.4. Couplage
On appelle couplage d’un transformateur, les modes des connexions
au primaire et au secondaire.
Sur chacune des colonnes sont disposés un enroulement primaire et
un enroulement secondaire. Les trois enroulements primaires peuvent
être couplés en triangle ou en étoile ;
Les trois enroulements secondaires peuvent être couplés en triangle,
en étoile ou en zig-zag.
Remarque
Dans ce dernier cas, le bobinage secondaire est constitué de deux
1) Le circuit magnétique à flux lié est couramment utilisé en basse et bobines comportant chacune une moitié des spires secondaire.
en moyenne tension donc pour des faibles puissances. Tandis que
le circuit magnétique à flux libre est utilisé pour des puissances Chaque mode de couplage est symbolisé par une lettre.
élevées mais il entraine un grand déséquilibre en courant - Le couplage étoile est symbolisé par la lettre Y ou y ;
magnétisant.
- Le couplage triangle est symbolisé par la lettre D ou d ;
2) En dehors de ce deux circuit, il existe un autre circuit magnétique - Le couplage zig-zag est symbolisé par la lettre z
à flux indépendant. Ici chaque enroulement a son propre circuit
magnétique indépendant des autres. Il est utilisé pour la Il en résulte six combinaisons possible de couplage :
construction des transformateurs prévu pour fonctionner en HT et
- Y-y : étoile-étoile ;
THT, donc pour des grandes puissances.
- Y-d : étoile-triangle ;
- Y-z : étoile-zig-zag ;
2.3. Identification de bornes
- D-y : triangle-étoile ;
Les bornes HT sont repérées par les lettres majuscules A, B et C ; - D-d : triangle-triangle ;
les bornes BT par les lettres minuscules a, b et c - D-z: triangle-zig-zag.
Dans le cas où le neutre est disponible, on trouve une borne 2.4.1. Couplage Y ou y
supplémentaire (Fig.23.).
Schéma et diagramme vectoriel
Ils sont représentés comme suit : (Fig.24).
𝑼
En étoile, la tension simple est donnée par :𝑽 = et la tension
√𝟑
composée est 𝑼 = √𝟑𝑽 ;
Le courant reste identique, le courant composé est égal au courant
simple. 𝑰 = 𝑱
[22]
a. Diagramme vectoriel
En partant du point neutre, on représente les tensions partielles de
chaque phase, 1, 2, 3, déphasé de 120° chacune.
L’enroulement 1 est en série avec 3’ et la f.é.m. induite dans 3’ est
en opposition de phase avec celle induite dans 3.
A l’extrémité de 1, on porte un vecteur parallèle à 3 et dirigé en sens
inverse.
2.4.2. Couplage triangle D ou d La f.é.m. simple de la première phase est la résultante de ces deux
vecteurs, soit V1.
Schéma et digramme vectoriel
On agit de même pour les deux autres phases.
𝑰
En triangle, le courant simple est donné par : 𝑱 = et le courant
√𝟑 b. Calcul des tensions
composé par 𝑰 = √𝟑𝑱 ;
La tension simple est donnée par 𝑽𝒛 = √𝟑𝒗 ; avec 𝑣, tension
La tension reste identique, la tension composée est égale à la tension simple dans chaque partie de la bobine.
simple 𝑼 = 𝑽.
La tension composée est donnée par : 𝑼𝒛 = √𝟑𝑽𝒛 = 𝟑𝒗
2.4.3. Couplage Zig-Zag
Le courant reste identique 𝑰 = 𝑱
Le mode de raccordement Zig-Zag n’est utilisé que du côté basse
tension et est destiné à alimenter des réseaux de distribution où la c. Comparaison entre Zig-Zag et étoile
charge sur chaque phase est susceptible de varier fortement.
Si on devait connecter les enroulements zig-zag en étoile, les
Le mode zig-zag se caractérise par le fait que chaque phase demi-bobines seraient connectés comme suit : (Fig.27.).
comprend deux demi-bobines, placées sur des noyaux différents, et
raccordées en série et en sens inverse l’une de l’autre.
[23]
𝟐⁄√𝟑 = 𝟏, 𝟏𝟓
Mais en augmentant le nombre de spires, le chutes ohmiques et
inductives augmentent ; de ce fait, la chute de tension en charge du
transformateur sera plus grande.
Un transformateur zig-zag de même puissance et tension nominales
qu’un transformateur étoile est plus volumineux, plus lourd et plus
chers ; il a une plus forte chute de tension en charge.
2.5. Fonctionnement en charge équilibrée
On dit qu’une charge est équilibré lorsque le courant en ligne sont
On aurait comme tensions simples 𝑉′1 , 𝑉′2 et 𝑉′3. Etant raccordé en identique, les impédances ainsi que le déphasage des courants par
zig-zag, la tension simple vaut rapports aux tensions sont identique.
Lorsqu’un transformateur triphasé alimente une charge équilibrée,
chaque noyau se comporte comme un transformateur monophasé.
2.5.1. Rapport de transformation à vide
Pour un transformateur triphasé, on distingue deux types de rapport
de transformation.
2.5.1.1. Rapport simple
Identique à celui obtenu à une phase, il tient compte de nombre des
spires au primaire et au secondaire pour une colonne simple. Il tient
aussi compte des f.é.m. aux bornes des enrouements primaire et
Il s’ensuit qu’un transformateur zig-zag fournit une tension moindre
secondaire.
que le même transformateur raccordé en étoile.
𝑵𝟐 𝑬𝟐
Le courant maximum étant imposé par l’échauffement du 𝒎= =
transformateur, il est le même dans les deux cas. 𝑵𝟏 𝑬𝟏
Donc, la puissance que l’on pourra tirer du transformateur zig-zag 2.5.1.2. Rapport global
sera inférieur à celle du même transformateur étoile. Il tient compte que des grandeurs composées de tension entre
Puissance apparente en étoile : 𝑺′ = 𝟑𝑽𝑰 ; phase au primaire et au secondaire.
𝑼𝟐𝟎
Puissance apparente en zig-zag : 𝑺 = 𝟑 × 𝟎, 𝟖𝟔𝟔𝑽𝑰 = 𝟐, 𝟔𝑽𝑰 𝒎′ =
𝑼𝟏
D’autre part, si on veut que le transformateur fournisse la même
tension qu’en étoile, il faut multiplier le nombre de spires par Pour chaque mode de couplage ce rapport est différent :
[24]
a. Lorsque le transformateur est couplé en (Y-y) d. Lorsque le transformateur est couplé en triangle-étoile
(D-y)
a. Transformateur étoile-triangle Yd
2.7. Indice Horaire
Suivant le couplage réalisé, le déphasage entre les f.é.m. au
primaire et au secondaire varie. Pour mettre deux transformateurs
en parallèle, il est nécessaire de connaitre ce déphasage.
Ce déphasage étant toujours un multiple de 30°, il correspond aux
différents heures d’une horloge ; d’où le nom d’indice horaire
- On considère le vecteur le vecteur 𝑬𝟏 (f.é.m. simple primaire)
comme la grande aiguille de l’horloge que l’on place sur le chiffre
12 (ou 0) ;
- On considère le vecteur 𝑬𝟐 (f.é.m. simple secondaire) comme la 1) Représentons les f.é.m. simples primaire OA, OB, OC, en
petite aiguille de l’horloge. plaçant A sur le chiffre 12 ;
2) Le secondaire est en triangle ; représentons d’abord les f.é.m.
L’heure indiquée représente l’indice horaire du transformateur. composées :
ca est en phase avec OA (d’après les conventions adoptées) ;
ab en phase avec OB ;
bc en phase avec OC.
[27]
Le point O (centre du triangle abc) est le point neutre fictif du triangle Il n’y a pas de déphasage entre les f.é.m. primaires et secondaires :
Oa, Ob, Oc, représentent les tensions simples secondaires ; l’indice horaire est zéro.
3) La grande aiguille (OA) se trouvant sur 12, la petite aiguille (Oa) Le transformateur est un 𝑫𝒁𝟎
de la même phase vient se placer sur 11 ;
Le tableau ci-dessous représentent les couplages usuels des
L’indice horaire du transformateur est 11 (transformateur Yd11) transformateurs triphasés.
Le déphasage entre les f.é.m. primaires et secondaires est 11 × Les symboles des couplages recommandés sont identiques aux
30° = 330° ; lettres grasses.
b. Transformateur triangle-zig-zag EXTRAIT DE LA NORME C 52-100-06-70
b. Transformateurs triphasés Il suffira donc que les deux transformateurs appartiennent au même
groupe de couplage.
Il faut également que les tensions secondaires soient identiques, ce
qui impose les conditions suivantes :
[29]
Tension de court-circuit : 𝑼𝑪𝑪 et 𝑼′𝑪𝑪 Un gros transformateur a une tension de court-circuit plus élevée
qu’un petit transformateur. (On augmente l’impédance interne de
Les deux transformateurs étant en parallèle, ils auront à leurs bornes gros transformateur pour diminuer le courant de court-circuit).
la même tension U, donc la même chute de tension : ∆𝒖.
[30]
C’est pour quoi on ne tolère qu’une différence de 10% sur les tensions On voit sur le graphique que c’est le transformateur qui a la plus
de court-circuit et on déconseille de mettre en parallèle deux petite tension de court-circuit (T’) qui sera chargé le premier à sa
transformateurs si le rapport de leurs puissances dépasse 2. puissance nominale.
En résumé, les conditions de mise en parallèle sont : Alors, T fournira la puissance apparente
- Même rapport global de transformation ; 𝑆 = 0,761 × 𝑆′ = 0,761 × 500 = 380𝑘𝑉𝐴
- Même groupe de couplage ;
- Même tension de court-circuit (ou presque) ; La puissance maximale que fournira l’ensemble de deux
- Transformateurs dont le rapport de puissance ne dépasse pas 2. transformateurs est :
𝑆𝑡 = 380 + 500 = 880 𝑘𝑉𝐴 (au lieu de 900 𝑘𝑉𝐴) . Il y a un déficit de
20
Exercices résolus puissance de : 900 = 0,022, soit 2,2% ce qui est admissible.
1) Deux transformateurs triphasés 23𝑘𝑉/4000𝑉 de puissances 2) Un transformateur triphasé comporte sous chaque noyau un
nominales 400𝑘𝑉𝐴 et 500𝑘𝑉𝐴 sont montés en parallèle . On bobinage H.T. de 500 spires et deux bobinages B.T. de 50
relève dans le catalogue du constructeur les tensions de court- spires. Le primaire H.T. est alimenté sous 15𝑘𝑉 entre phases.
circuit qui sont respectivement 1,23% et 1,7%. Quelle sera la tension secondaire à vide entre phase pour les
Quelle est la puissance maximale que peut fournir l’ensemble de couplages Yyo et 𝐘𝐙𝟏𝟏 ; justifier par un digramme vectoriel
deux transformateurs ? l’indice horaire du couplage 𝐘𝐙
Solution : Solution :
1. Couplage Yyo
Il convient de toujours faire les calculs par phase et de repasser aux
grandeurs de ligne en fin d’exercices.
La tension primaire est :
𝑈1 15000
𝑉1 = = = 8660𝑉 ; le rapport de transformation est
√3 √3
𝑁 100
𝑚 = 𝑁2 = 5000 = 0,02
1
Les tensions de court-circuit sont ici exprimées en % de la tension Tension simple secondaire :
nominale, ce qui est généralement le cas :
𝑉2 = 𝑚𝑉1 = 0,02 × 8660 = 173𝑉
𝑆 𝑆𝑛 𝑈′𝐶𝐶 400×1,17
On a : 𝑆′
= 𝑆′𝑛 𝑈𝐶𝐶
= 500×1,23
= 0,761 Tension composée
𝑃2 71000 71000
cos 𝜑2 = = 200×237× = 94458 = 0,75 ; En fin la chute de
√3𝑈2 𝐼2 √3
tension en % est en calculant en premier lieu la chute de tension en
volt : ∆𝑢 = 𝑈20 − 𝑈2 = 7𝑉. D’où
7
𝜀 = 207 × 100 = 3,38%
3) Un transformateur triphasé Dy comporte par noyau 500 spires au
primaire et 40 spires au secondaire.
a) Quelle est le tension secondaire à vide pour une alimentation de
15𝑘𝑉 ? ;
b) En charge on a effectué les mesures suivantes :
𝐼2 = 232𝐴; 𝑃2 = 71000𝑊
[32]
𝑼𝟐𝟎 𝑵
Le rapport de transformation est 𝒎 = 𝑼𝟏
= 𝑵𝟐 . Nous remarquons
𝟏
que les f.é.m. sont proportionnelles au nombre de spires ;
III. LES TRANSFORMATEURS SPECIAUX l’autotransformateur peut être élévateur ou abaisseur.
1.3. Fonctionnement en charge
1. AUTOTRANSFORMATEUR
Branchons à présent une charge au secondaire d’un
1.1. Définition et Constitution autotransformateur : (Fig.47.).
Un autotransformateur est un transformateur spécial ayant une
liaison électrique entre le primaire et le secondaire.
En effet une partie de l’enroulement appartient simultanément au
primaire et au secondaire.
Il est constitué d’un enroulement unique monté sur un circuit
magnétique.
Il est représenté comme indique la figure ci-dessous : (Fig.45.) Dans la partie commune au primaire et au secondaire, circule un
courant I qui fait la différence des courants primaire et secondaire.
Sons sens est celui de 𝐼1 pour un auto-transformateur élévateur et
celui de 𝐼2 pour un auto-transformateur abaisseur.
Pour un autotransformateur abaisseur 𝐼 est donnée par la relation :
𝑰 = 𝑰𝟏 − 𝑰𝟐 et pour un autotransformateur élévateur 𝑰 = 𝑰𝟐 − 𝑰𝟏
[33]
b. Inconvénient
⃗⃗ = 𝑽
⃗ +𝑽
⃗ 𝟏 = 𝟐𝑽
⃗𝟏 Le rotor, fixe dans l’espace crée un champ tournant à la vitesse :
𝑼 60𝑓
𝑁𝑆 =
𝑝
La tension monophasée est le double de la tension simple. Ce
montage présente l’avantage de garder le réseau primaire équilibrée Considérons uniquement ce qui se passe dans une phase. Le
lors de l’utilisation d’une charge déséquilibrée. champ tournant induit au rotor une force contre électromotrice 𝐸1
(récepteur), et une force électromotrice 𝐸2 au stator (générateur).
Il est employé en traction électrique pour l’alimentation des moteurs
monophasés à partir d’un réseau triphasé. 1er cas : Les bobinages rotorique et statorique se trouve l’un en
phase de l’autre.
Il est utilisé également pour l’alimentation des postes des soudures.
Le champ tournant rotorique, balayant le stator et le rotor en même
3. TRANSFORMATEUR DEPHASEUR : LE REGULATEUR
temps, les f.é.m. 𝐸1 et 𝐸2 sont en phase (Fig.52.).
D’INDUCTION
Or, 𝐸1 est pratiquement opposé à 𝑉1 (tension simple), si on néglige le
Le régulateur d’induction est un transformateur à réglage progressif
du rapport de transformation. chutes ohmiques et inductives.
3ème cas : Le rotor à tourner d’un angle de 𝑂° < 𝜃 < 180°. On peut cependant y remédier par l’utilisation d’un double régulateur
d’induction.
Le champ tournant rotorique vient balayer le stator après avoir balayé
Le régulateur d’induction est un appareil statique qui n’est donc pas
le rotor. 𝐸⃗2 est en retard sur 𝐸⃗1 d’un angle 𝜃 (Fig.53.)
refroidit par la rotation du rotor.
Il peut être plongé dans l’huile qui lui assure isolation et
refroidissement.
Autrement, il doit être muni d’un ventilateur extérieur.
c. Utilisation
Il est destiné à régler la tension des réseaux de distribution à ±15%
de la tension nominale, il a l’avantage sur le transformateur à
changeur de prises en charge, de permettre une variation continue
La tension secondaire 𝑉2 est donc comprise entre : de la tension.