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a. Formules empiriques
Le calcul du temps de concentration s’effectue à travers plusieurs formules empiriques, dont certaines
sont fréquemment utilisé au Maroc [5] :
𝟎.𝟑𝟖𝟓
𝑳𝟑
𝑻𝒄 = ( 𝟎. 𝟖𝟔𝟖 ) (3)
𝑯
La formule de Kirplich :
𝑻𝒄 = 𝟎. 𝟎𝟏𝟗𝟒𝟕 𝑳𝟎.𝟕𝟕 . 𝑰−𝟎.𝟑𝟖𝟓 (4)
La formule de Dujardin :
𝑺𝟎.𝟑𝟓
𝑻𝒄 = 𝟏. 𝟕𝟖 𝑰𝟎.𝟒 × 𝑪𝟎.𝟐 (6)
La formule de Sogreah :
𝑺𝟎.𝟑𝟓
𝑻𝒄 = 𝟎. 𝟗 (7)
√𝑰 × 𝑪𝟎.𝟑𝟓
b. Résultat de calcul
Le calcul du temps de concentration au niveau du bassin versant total de Bab Ouender, Assfalou et le
bassin intermédiaire Assfalou-Bab Ouender en utilisant les différentes formules empiriques citées ci-
dessus donne les résultats suivants :
La valeur adoptée correspond à la moyenne des valeurs de temps de concentration qui sont proches.
La validation de ces valeurs est effectué par l’analyse des événements de crues les plus marquants au
niveau du bassin de Bab Ouender.
La loi Exponentielle
La loi de Gumbel
La loi de Pearson type III
Des tests d'adéquation ont été utilisés pour juger de la validité de la loi ajustée. On retiendra les
résultats du test d’adéquation Khi II.
Cette méthode d’ajustement statistique ne permet pas d’estimer les débits de crue d’une fréquence
au-delà de la centennale, et ceci à cause de la taille des échantillons des débits de pointes qui est
généralement limitée. Pour l’évaluation des débits de pointe pour des fréquences rares (au-delà de la
centennale), on utilisera la méthode du Gradex.
Les résultats de l’ajustement statistique des Qimax annuels enregistrés au droit de la station de Bab
Ouender sont consignés dans les tableaux et graphiques suivant :
Loi Exponentielle
T (ans) P(Q>QT) Qtex Ecart-type Intervalle de confiance
10000 0.9999 4850 626 3620 - 6070
2000 0.9995 4010 516 3000 - 5020
1000 0.999 3640 469 2730 - 4560
200 0.995 2800 360 2100 - 3510
100 0.99 2440 312 1830 - 3050
50 0.98 2080 265 1560 - 2600
20 0.95 1600 203 1200 - 2000
10 0.9 1240 156 932 - 1540
Loi de Gumbel
T (ans) P(Q>Qp) Qp Ecart-type Intervalle de confiance
10000 0.9999 3150 298 2570 - 3730
2000 0.9995 2660 249 2180 - 3150
1000 0.999 2460 228 2010 - 2900
200 0.995 1970 180 1620 - 2320
100 0.99 1760 159 1450 - 2070
50 0.98 1550 138 1280 - 1820
20 0.95 1270 111 1050 - 1490
10 0.9 1050 90.5 875 - 1230
La loi d’ajustement la mieux adaptée à l’échantillon des Qimax enregistrés au droit de la station de Bab
Ouender est la loi de Pearson type III. Par conséquent, les valeurs des débits de pointe pour
différentes périodes de retour au niveau de cette station qui seront retenues pour la suite de l’étude
sont ceux issues de cette loi.
Le principe de cette méthode consiste à transposer les débits de pointe pour différentes périodes de
retour connus au niveau d’un bassin versant jaugé vers un bassin versant non jaugé à condition que ce
dernier soit limitrophe et possédant des caractéristiques géomorphologiques similaires au premier.
Le coefficient de Francou Rodier Kp est donné par la formule :
𝑸𝟏
𝑳𝒏( 𝟔 )
𝑲𝒑 = 𝟏𝟎 (𝟏 – 𝟏𝟎
𝑺𝒃𝒗𝟏 ) (8)
𝑳𝒏( )
𝟏𝟎𝟖
Où Q1 (m3/s) et Sbv1 (Km²) sont respectivement le débit de pointe et la surface du bassin versant
jaugé, dans ce cas il s’agit du bassin versant total contrôlé par la station hydrologique Bab Ouender.
Le débit de pointe pour chaque fréquence au niveau de chaque site se calcule par la formule :
𝑺𝒃𝒗𝟐
𝑸𝒑(𝑻) = ( 𝟖 ) × (𝟏 – 𝟎. 𝟏 𝑲𝒑) × 𝟏𝟎𝟔 (9)
𝟏𝟎
La transposition des débits de pointe, pour différentes périodes de retour, calculés au droit de la
station de Bab Ouender vers les bassins d’Assfalou et intermédiaire Assfalou-Bab Ouender donne les
résultats présentés dans le tableau ci-après :
a. Méthodologie
Ajustement par la loi de Gumbel des pluies maximales journalières et détermination, des
Pjmax(T) pour T allant de 2 à 10000ans.
Détermination du Gradex en 24h (Gp(24)). Le passage des valeurs journalières aux valeurs en
24h se fait en majorant les valeurs journalières de 15% pour tenir compte de la coulissance de
la pluie.
Calcul du Gradex des pluies sur le temps de concentration Gp(Tc) à partir du Gradex des pluies
en 24 heures.
Calcul du Gradex des débits sur le temps de concentration Gd(Tc) à partir du Gradex des pluies
sur le temps de concentration Gp(Tc)
Calcul du débit de pointe de référence Qp(T*) (pivot du Gradex) en utilisant la méthode de
l’analyse fréquentielle.
Calcul des débits de pointe et des lames d’eau ruisselées pour chaque période de retour par la
méthode du Gradex classique.
Dans Annexe 2.1, sont consignés les échantillons retenus des pluies journalières maximales annuelles
pour les postes pluviométriques utilisés pour cette étude.
L‘ajustement statistique de ces échantillons des pluies journalières maximales annuelles à la loi de
Gumbel permet d’aboutir au tableau de résultats suivant, dans lequel sont regroupés le Gradex et les
pluies maximales journalières pour différentes périodes de retour.
Pour le bassin versant d’Assfalou, on utilisera uniquement les postes de Boured et Assfalou.
Pour le bassin intermédiaire entre Assfalou et Bab Ouender, on utilisera les postes suivants : Bab
Ouender, Assfalou et Taghzout.
Les graphiques de l’ajustement statistique des Pjmax à la loi de Gumbel sont présentés dans la figure
ci-après :
160
R² = 0.9773
140
120
100
80
60
40
20
0
-2.00 -1.00 0.00 1.00 2.00 3.00 4.00 5.00 6.00
Variable réduite de Gumbel U
80
70
60
50
40
30
20
10
0
-1.50 -1.00 -0.50 0.00 0.50 1.00 1.50 2.00 2.50 3.00 3.50
Variable réduite de Gumbel U
120
100
80
60
40
20
0
-2.00 -1.00 0.00 1.00 2.00 3.00 4.00 5.00
Variable réduite de Gumbel U
Figure 3 : Ajustement des Pjmax à la loi de Gumbel pour les bassins étudiés
La méthode du Gradex repose sur le fait qu’au-delà d’une certaine fréquence dite de référence T*
(généralement comprise entre la fréquence décennale et vingtennale, selon la perméabilité des sols),
l’essentiel de la pluie tombée ruisselle, autrement dit, tout complément de pluie engendre un
supplément d’écoulement égal en volume. Pour le cas des bassins versants objet de la présente étude,
nous allons considérer comme fréquence de référence la fréquence décennale (T* = 10 ans).
Le pivot considéré est issu de la méthode de l’analyse fréquentielle de l’échantillon des Qimax au droit
de la station de Bab Ouender, puis la transposition vers les sites étudiés par la formule de Francou-
Rodier. Les pivots considérés sont consignés dans le tableau ci-dessous :
Le passage des pluies en 24 heures aux pluies sur le temps de concentration pour chaque
fréquence se fait en utilisant la formule :
𝑻𝒄 𝟏−𝒃
𝑷(𝑻𝒄) = 𝑷(𝟐𝟒𝒉). ( ) (10)
𝟐𝟒
Donc, le Gradex sur le temps de concentration calculé à partir du Gradex en 24 heures par la formule :
𝑻𝒄 𝟎.𝟑
𝑮𝒑(𝑻𝒄) = 𝑮𝒑(𝟐𝟒𝒉). ( ) (11)
𝟐𝟒
Le Gradex des débits sur Tc se déduit du Gradex des pluies sur Tc à partir de la relation suivante :
𝑺
𝑮𝒅(𝑻𝒄) = 𝑮𝒑(𝑻𝒄). (12)
𝟑.𝟔.𝑻𝒄
La loi de probabilité de Gumbel sur les débits max est valable à partir de la période de retour T* et
s’écrit d’après les hypothèses de la méthode du Gradex :
Le calcul des lames d’eau ruisselées (mm) se déduit des débits de pointe comme suit :
𝑻𝒄
𝑹 (𝑻) = 𝟑. 𝟔. 𝑸𝒑(𝑻). (14)
𝑺
Les résultats des calculs de la méthode du Gradex sont présentés pour chaque bassin étudié et pour
chaque période de retour dans les tableaux ci-après :
Bab Ouender
T (ans) F Y(T) P (mm) Qp (m3/s) V (Mm3) R (mm)
10000 0.9999 9.210 245.5 6067 240.27 138
2000 0.9995 7.601 212.7 4928 195.14 112
1000 0.999 6.907 198.5 4437 175.70 101
200 0.995 5.296 165.6 3296 130.53 75
100 0.99 4.600 151.5 2804 111.03 64
50 0.98 3.902 137.2 2309 91.45 53
20 0.95 2.970 118.2 1650 65.33 38
10 0.9 2.250 103.5 1140 45.15 26
Assfalou
T (ans) F Y(T) P (mm) Qp (m3/s) V (Mm3) R (mm)
10000 0.9999 9.210 178.4 2213 47.79 86
2000 0.9995 7.601 155.8 1831 39.55 71
1000 0.999 6.907 146.1 1667 36.00 65
200 0.995 5.296 123.6 1285 27.75 50
100 0.99 4.600 113.9 1120 24.19 44
50 0.98 3.902 104.1 954 20.61 37
20 0.95 2.970 91.0 734 15.84 29
10 0.9 2.250 81.0 563 12.16 22
0.8
Q/Qmax
0.6
0.4
0.2
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Temps (h)
Pour le bassin Bab Ouender, cet hydrogramme représente celui du bassin lorsqu’il est non influencé
par l’effet d’écrêtement du barrage Assfalou.
Pour les hydrogrammes du bassin d’Assfalou et le bassin Intermédiaire, on gardera la même forme de
l’hydrogramme normé tout en les ajustant au temps de concentrations des deux bassins
respectivement
On vérifiera ensuite que les volumes des crues calculés à partir de ces hydrogrammes sont proche des
volumes des crues calculés dans la partie précédente moyennant la méthode du Gradex.
Les graphes suivants représentent les hydrogrammes de crues calculés pour les trois bassins étudiés :
6000
5000
4000
Débit (m3/s)
3000
2000
1000
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Temps (h)
2000
Débit (m3/s)
1500
1000
500
0
0 5 10 15 20
Temps (h)
4000
3500
3000
Débit (m3/s)
2500
2000
1500
1000
500
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps (h)
Le calcul de l’hydrogramme de crue au droit du site du barrage de Bab Ouender doit prendre en
compte l’influence du barrage Assfalou situé à l’amont.
Dans ce paragraphe, nous allons étudier l’effet du laminage au niveau du barrage amont Assfalou sur
les débits de pointe pour différentes fréquences.
L’évacuateur de crues du barrage Assfalou est composé d’une partie à ciel ouvert comportant un seuil
libre, une descenderie, une galerie inclinée et une galerie subhorizontale qui se termine à l’aval par
une cuillère destinée à rejeter le jet dans le lit de l’oued. La section de la partie souterraine est à
piédroits verticaux et à calotte circulaire. Les caractéristiques principales de cet ouvrage sont :
Le barrage est également équipé d’une vidange de fond, constituée par un pertuis traversant le corps
du barrage, placé dans l’axe de la vallée à la cote 675.00 NGM. Par ailleurs on se contentera de l’effet
du laminage de ce barrage produit par l’évacuateur de crue uniquement.
Les hydrogrammes d’entrée considérés pour la simulation d’écrêtement sont ceux déterminés au
paragraphe précédent (I.5.1), au niveau du site d’Assfalou.
Courbes HSV
Pour les besoin de cette étude, on dispose aussi du barème hauteur-surface-volume utilisé pour les
simulations de laminage des crues au niveau du Barrage Assfalou.
Le modèle suivie pour le laminage de la crue du barrage Assfalou est décrit dans le chapitre III suivant.
Résultats de la simulation
Les résultats des calculs de laminage des crues au niveau du barrage Assfalou sont présentés dans les
graphiques ci-dessus :
400
350
Débit sortant (m3/s)
300
250
200
150
100
50
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Temps (h)
L’hydrogramme résultant au droit du site Bab Ouender a été calculé par l’addition de l’hydrogramme
laminé sortant à travers les organes d’évacuation du barrage Assfalou et l’hydrogramme généré par le
bassin intermédiaire Assfalou-Bab Ouender. L’addition a été effectuée en respectant la concomitance
des origines des temps.
Les hydrogrammes de crues obtenus de la sorte, pour différentes périodes de retour sont présentés ci-
après :
4200.0
3700.0
3200.0
2700.0
Débit (m3/s)
2200.0
1700.0
1200.0
700.0
200.0
-300.0 0 5 10 15 20 25 30 35 40
Temps (h)
Les principales caractéristiques de ces hydrogrammes de crues sont consignées dans le tableau
suivant :
𝑷𝑴𝑷 = 𝑴 + 𝑲𝒎 × 𝑺 (16)
Km est un coefficient qui est déduit du graphe du guide du World Meteorological Organization [19]
présenté ci-après :
20
15
10
0
0 100 200 300 400 500 600
Moyenne des pluies journalières m axim ales annuelles (m m )
Le passage de la PMP à la CMP se fait en injectant la valeur de la PMP dans la formule de l’USSCS ci-
dessous :
(𝑷 − 𝑰)𝟐 𝟏𝟎𝟎𝟎
𝑹𝟎 = 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑰 = 𝟓. 𝟎𝟖 ( − 𝟏𝟎 ) (17)
𝑷+𝟒𝑰 𝑪𝑵
Avec:
CN se détermine habituellement à partir des tables de l’USSCS, dans le cas présent on va utiliser le
couple (P, R0) pour la période de retour T = 10 000 ans pour le calcul de CN comme le montre le
tableau ci-dessous :
Calcul de CN
P10000 (mm) 245
CN 66.30
I (mm) 25.83
R0 (mm) 138
Tc (h) 11
Q10000 (m3/s) 6067
L’injection de la PMP et de CN ainsi déduit dans la formule de l’USSCS donne les résultats regroupés
dans le tableau suivant :
Calcul de la CMP
PMP (mm) 512.74
CN 66.30
I (mm) 25.83
R0 (mm) 384.85
Tc (h) 11
CMP (m3/s) 16878
On note que :
Décalage au niveau des caractéristiques morphologiques retenues pour les bassins étudiés.
Décalage au niveau des temps de concentration adoptés pour chaque bassin.
Ensuite, pour le choix de la forme de l’hydrogramme de crue, nous nous somme basé sur des épisodes
de crues plus récentes (1983-1998) par rapport à ceux considérés lors de la précédente étude (1963-
1970) et dont on ne dispose pas de ses données.
Ce dernier facteur explique le léger décalage au niveau des calculs des volumes des crues pour
chaque période de retour.
Et pour les besoins des études qui suivent, nous allons nous baser sur les valeurs données par
l’ingénieur conseil, et qui sont des valeurs contractuelles.