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Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

IV.8.2. Calcul de la profondeur d’affouillement

Plusieurs formules empiriques sont établies pour le calcul de la profondeur de la zone d’affouillement
qui suit un bassin de dissipation à ressaut. Parmi ces formules on a choisi d’utiliser la formule de
Catakli ‎[12] :

𝒒𝟎.𝟔 . (𝒉 + 𝒉𝟐 )𝟎.𝟐
𝒕 + 𝒉𝟐 = 𝒌. ( 50 )
𝒅𝟎.𝟏
𝟗𝟎

Avec :
t : Profondeur d’affouillement (m)
h2 : Tirant d’eau à l’aval du bassin (m)
h : Différence de charge entre l’amont et l’aval du bassin (m)
q : Débit spécifique (m3/s/m)
d90 : Diamètre des granulats du lit de l’oued à 90% de masse passant (mm)
k : Coefficient dépendant de l’existence du seuil final :
k = 1.62 sans seuil.
k = 1.42 – 1.53 avec seuil (suivant sa forme)

Le tableau ci-dessous présente les résultats des calculs suivant d’équation de Catakli :

K 1.42
q (m²/s) 24.66
H (m) 46.71
H2 (m) 2.47
D90 (mm) 2.00
t (m) 17.3

Tableau 29 : Calcul de la profondeur d'affouillement

Les résultats ci-dessus montrent une profondeur d’affouillement de 17.3 m, ce qui est en dessous des
fondations du bassin de dissipation.

81 Mémoire du projet de fin d’étude


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V. Vidange de fond

V.1. Conception et descriptif


La galerie de la vidange est implantée au pied de la rive droite et se compose de l’amont vers l’aval
des ouvrages suivants :

 Un ouvrage d’entrée calé à la cote 314. NGM.


 Un puits de vannage équipé de deux vannes :
 Vanne secteur de réglage de 6 m x 3. m
 Vanne plate de garde de 6 m x 3 m

La vidange de fond permet de restituer les lâchers loin du pied aval du remblai du barrage moyennant
un chenal bétonné ouvert qui dirige l’écoulement vers le lit de l’oued.

V.2. Fonctionnement hydraulique


Avant de procéder aux calculs, il est à noter que la galerie fonctionne en deux phases :

 La première est celle où le niveau d’eau est inférieur à la hauteur de la galerie : l’écoulement
est donc à surface libre,
 La deuxième phase est celle où le niveau d’eau dépasse le toit de la galerie, l’écoulement sera
donc en charge.

V.2.1. Ecoulement à surface libre

Pour l’écoulement à surface libre à travers cette galerie, il a été considéré que le contrôle se fait au
niveau d’une section de contrôle au droit de la vanne de réglage ayant comme hauteur 6 m et comme
largeur 3 m.

Le théorème de Bernoulli appliqué pour une ligne de courant entre le niveau amont de cote Z et
l’entrée de la vidange de fond où l’écoulement est à la hauteur normale s’écrit ‎[2] :

𝑽² 𝑽²
𝒁𝒂𝒎 = 𝒁𝒄𝒂𝒍𝒂𝒈𝒆 + 𝒉 + 𝟐𝒈 +𝜶 ( 51 )
𝟐𝒈
Avec :
Zam : la cote du plan d’eau amont
Zcalage : la cote de calage du pertuis
h : la hauteur de l’eau dans le pertuis qui varie de 0 à 6 m.
V : vitesse de l’écoulement dans les pertuis
𝛂 : Coefficient de perte de charge à l'entonnement et dans le pertuis :
 Singulière = 0.25
 Linéaires = 0.0021 calculé par la formule suivante :

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𝑳
𝑪𝒑𝒍 = 𝟑 ( 52 )
𝑲𝒔 ². 𝑹𝒉 𝟒

Le débit entrant du pertuis dans le cas d’écoulement libre est calculé par la relation (18) de Manning
Strickler pour chaque hauteur h jusqu'à atteindre la hauteur 6 m du pertuis :

𝑸 = 𝑲. 𝑺. 𝑹𝒉 𝟐/𝟑 . √𝑰
K : coefficient Manning Strickler (ici K = 70 m1/3/s)
I : pente de la vidange = 1%

Le Tableau 30 présente les résultats du calcul de l’écoulement à surface libre de la vidange de fond :

h (m) S (m²) P (m) Rh (m) Q (m3/s) V (m/s) Zam (NGM)


0 0,00 3,00 0,00 0.00 314.00
0,25 0,75 3,50 0,21 3.76 5.01 315.85
0,5 1,50 4,00 0,38 10.92 7.28 317.88
0,75 2,25 4,50 0,50 19.84 8.82 319.71
1 3,00 5,00 0,60 29.88 9.96 321.33
1,25 3,75 5,50 0,68 40.67 10.85 322.76
1,5 4,50 6,00 0,75 52.01 11.56 324.02
1,75 5,25 6,50 0,81 63.75 12.14 325.16
2 6,00 7,00 0,86 75.80 12.63 326.18
2,25 6,75 7,50 0,90 88.09 13.05 327.12
2,5 7,50 8,00 0,94 100.58 13.41 327.98
2,75 8,25 8,50 0,97 113.22 13.72 328.77
3 9,00 9,00 1,00 126.00 14.00 329.51
3,25 9,75 9,50 1,03 138.88 14.24 330.20
3,5 10,50 10,00 1,05 151.86 14.46 330.85
3,75 11,25 10,50 1,07 164.91 14.66 331.46
4 12,00 11,00 1,09 178.03 14.84 332.05
4,25 12,75 11,50 1,11 191.21 15.00 332.60
4,5 13,50 12,00 1,13 204.44 15.14 333.14
4,75 14,25 12,50 1,14 217.71 15.28 333.65
5 15,00 13,00 1,15 231.02 15.40 334.14
5,25 15,75 13,50 1,17 244.37 15.52 334.61
5,5 16,50 14,00 1,18 257.74 15.62 335.07
5,75 17,25 14,50 1,19 271.14 15.72 335.52
6 18,00 15,00 1,20 284.57 15.81 335.95
Tableau 30 : Calcul du régime à surface libre de la vidange de fond

83 Mémoire du projet de fin d’étude


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V.2.2. Ecoulement en charge

Quand la section est totalement noyée l’écoulement se met en charge. En appliquant le théorème de
Bernoulli entre la cote du plan d’eau amont et l’entrée du pertuis, en gardant la même relation de Zam
que dans l’écoulement à surface libre, sauf que h dans ce cas va être fixé à 6 m qui correspond à la
hauteur du pertuis. Ainsi pour chaque débit Q, nous calculerons la cote Zam en amont des pertuis.
Le Tableau 31 ci-dessous donne les résultats du calcul d’écoulement en charge :

Q (m3/s) V (m/s) Zam (m)


20 0.56 320.02
70 1.94 320.24
110 3.06 320.60
150 4.17 321.11
190 5.28 321.78
230 6.39 322.60
270 7.50 323.59
310 8.61 324.73
350 9.72 326.03
390 10.83 327.49
430 11.94 329.11
470 13.06 330.88
510 14.17 332.81
550 15.28 334.90
590 16.39 337.14
630 17.50 339.54
670 18.61 342.11
710 19.72 344.82
750 20.83 347.70
790 21.94 350.73
830 23.06 353.92
870 24.17 357.27
910 25.28 360.78
950 26.39 364.44
990 27.50 368.26
1030 28.61 372.24
1070 29.72 376.38
1110 30.83 380.67
1150 31.94 385.12
1190 33.06 389.73
1230 34.17 394.50
1270 35.28 399.42

Tableau 31 : Calcul du régime en charge de la vidange de fond

84 Mémoire du projet de fin d’étude


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Le tableau suivant synthétise les résultats précédents :

Régime Zmax (NGM) Qmax (m3/s)


A surface libre 335.9 285
En charge 397.5 1254

V.2.3. Courbe de capacité de la vidange de fond

D’après les résultats précédents, on déduit que, pour la côte normale de la retenue, le débit de
vidange est de 1255 m³/s. La courbe de capacité de la vidange de fond est donnée en Annexe 4.16.

V.3. Simulation de la vidange de la retenue


Le calcul de la durée de la vidange de la retenue a été fait à partir de la courbe de débit établie
précédemment dans deux cas de figures :

 Apport nul Qe=0


 Apport non nul Qe = 233 m3/s = 20.11 Mm3/j correspond au débit maximal mensuel.

Il est basé sur la résolution de l’équation de conservation de la masse suivante ‎[1] :

𝑸𝒆 (𝒕)∆𝒕 − 𝑸𝑺 (𝒛)∆𝒕 = 𝑽𝒇 − 𝑽𝒊 ( 53 )

Où :

𝑸𝒆 (𝒕)∆𝒕 + 𝑫𝑽 = 𝑽𝒇

Avec :

𝑫𝑽 = 𝑽𝒊 − 𝑸𝑺 (𝒛)∆𝒕
 Qe : Débit entrant en Mm³/J.
 Qs(z): Débit évacué par la vidange en Mm³/J, en fonction du niveau de la retenue.

Le calcul commence à partir de la cote RN=397.5 NGM jusqu'à atteindre un niveau de la retenue qui
permet de vider presque la totalité du barrage. Ainsi la durée de vidange totale sera déterminée.

Les Tableau 32 et Tableau 33 ci-dessous présentent les résultats du calcul de la durée de la vidange
en cas d’apport nul et non nul (respectivement) :

85 Mémoire du projet de fin d’étude


Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

 Cas du débit entrant nul :

T (j) Qe (Mm3/s) Zi (NGM) Vi (Mm3) Qs (Mm3/s) Vs (Mm3) DV (Mm3) Vf (Mm3) Zf (NGM)


0,00 0,00 397,50 1002,22 108,38 54,19 948,03 1002,22 397,50
0,50 0,00 397,50 1002,22 108,38 54,19 948,03 948,03 395,48
1,00 0,00 395,48 948,03 106,95 53,48 894,55 894,55 393,38
1,50 0,00 393,38 894,55 105,47 52,73 841,82 841,82 391,28
2,00 0,00 391,28 841,82 103,93 51,97 789,85 789,85 389,14
2,50 0,00 389,14 789,85 102,37 51,19 738,67 738,67 386,95
3,00 0,00 386,95 738,67 100,73 50,36 688,30 688,30 384,77
3,50 0,00 384,77 688,30 99,08 49,54 638,76 638,76 382,46
4,00 0,00 382,46 638,76 97,29 48,65 590,11 590,11 380,19
4,50 0,00 380,19 590,11 95,52 47,76 542,36 542,36 377,77
5,00 0,00 377,77 542,36 93,57 46,78 495,57 495,57 375,38
5,50 0,00 375,38 495,57 91,62 45,81 449,76 449,76 372,81
6,00 0,00 372,81 449,76 89,46 44,73 405,03 405,03 370,26
6,50 0,00 370,26 405,03 87,28 43,64 361,39 361,39 367,45
7,00 0,00 367,45 361,39 84,81 42,40 318,99 318,99 364,63
7,50 0,00 364,63 318,99 82,24 41,12 277,87 277,87 361,50
8,00 0,00 361,50 277,87 79,30 39,65 238,22 238,22 358,23
8,50 0,00 358,23 238,22 76,11 38,05 200,16 200,16 354,83
9,00 0,00 354,83 200,16 72,64 36,32 163,84 163,84 351,06
9,50 0,00 351,06 163,84 68,59 34,30 129,55 129,55 347,00
10,00 0,00 347,00 129,55 63,97 31,99 97,56 97,56 342,55
10,50 0,00 342,55 97,56 58,44 29,22 68,34 68,34 337,58
11,00 0,00 337,58 68,34 51,59 25,79 42,55 42,55 332,06
11,50 0,00 332,06 42,55 42,74 21,37 21,18 21,18 325,95
12,00 0,00 325,95 21,18 30,01 15,00 6,18 6,18 318,56

Tableau 32 : Calcul du temps de vidange (cas d'apport nul)

86 Mémoire du projet de fin d’étude


Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

 Cas du débit entrant non nul :

T (j) Qe (Mm3/s) Zi (NGM) Vi (Mm3) Qs (Mm3/s) Vs (Mm3) DV (Mm3) Vf (Mm3) Zf (NGM)

0,00 20,11 397,50 1002,22 108,38 54,19 948,03 1002,22 397,50


0,50 20,11 397,50 1002,22 108,38 54,19 948,03 958,08 395,85
1,00 20,11 395,85 958,08 107,22 53,61 904,48 914,53 394,17
1,50 20,11 394,17 914,53 106,03 53,01 861,52 871,57 392,46
2,00 20,11 392,46 871,57 104,80 52,40 819,17 829,23 390,77
2,50 20,11 390,77 829,23 103,57 51,78 777,45 787,50 389,04
3,00 20,11 389,04 787,50 102,30 51,15 736,35 746,41 387,28
3,50 20,11 387,28 746,41 100,98 50,49 695,92 705,97 385,55
4,00 20,11 385,55 705,97 99,67 49,83 656,14 666,20 383,74
4,50 20,11 383,74 666,20 98,30 49,15 617,05 627,10 381,92
5,00 20,11 381,92 627,10 96,87 48,43 578,67 588,73 380,13
5,50 20,11 380,13 588,73 95,47 47,73 540,99 551,05 378,21
6,00 20,11 378,21 551,05 93,93 46,96 504,09 514,14 376,33
6,50 20,11 376,33 514,14 92,40 46,20 467,95 478,00 374,42
7,00 20,11 374,42 478,00 90,82 45,41 432,59 442,65 372,41
7,50 20,11 372,41 442,65 89,12 44,56 398,09 408,14 370,44
8,00 20,11 370,44 408,14 87,43 43,72 364,43 374,48 368,31
8,50 20,11 368,31 374,48 85,56 42,78 331,70 341,76 366,17
9,00 20,11 366,17 341,76 83,64 41,82 299,94 309,99 363,94
9,50 20,11 363,94 309,99 81,61 40,81 269,19 279,25 361,61
10,00 20,11 361,61 279,25 79,40 39,70 239,55 249,60 359,24
10,50 20,11 359,24 249,60 77,12 38,56 211,04 221,10 356,71
11,00 20,11 356,71 221,10 74,59 37,30 183,80 193,86 354,17
11,50 20,11 354,17 193,86 71,96 35,98 157,88 167,94 351,48
12,00 20,11 351,48 167,94 69,06 34,53 133,41 143,46 348,73
12,50 20,11 348,73 143,46 65,97 32,99 110,48 120,53 345,87
13,00 20,11 345,87 120,53 62,61 31,30 89,23 99,29 342,81
13,50 20,11 342,81 99,29 58,78 29,39 69,90 79,95 339,80
14,00 20,11 339,80 79,95 54,76 27,38 52,58 62,63 336,48
14,50 20,11 336,48 62,63 49,98 24,99 37,64 47,70 333,29
15,00 20,11 333,29 47,70 44,85 22,42 25,27 35,33 330,33
15,50 20,11 330,33 35,33 39,57 19,78 15,55 25,60 327,35
16,00 20,11 327,35 25,60 33,37 16,68 8,92 18,97 325,25
16,50 20,11 325,25 18,97 28,17 14,08 4,89 14,95 323,44
17,00 20,11 323,44 14,95 22,81 11,41 3,54 13,59 322,79
17,50 20,11 322,79 13,59 20,49 10,25 3,35 13,41 322,70
18,00 20,11 322,70 13,41 20,16 10,08 3,33 13,38 322,69
Tableau 33 : Calcul du temps de vidange (cas d'apport non nul)

87 Mémoire du projet de fin d’étude


Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

Ainsi, la vidange depuis la retenue normale (397.5 NGM) jusqu’à la cote du toit de la vidange (314
NGM) dure dans ces conditions environ :

 12 jours en dehors des périodes de crues (apport nul).


 18 jours avec un apport moyen de 233 m3/s.

La courbe de simulation de la vidange de la retenue est présentée en Annexe 4.17.

VI. Prises d’eaux

VI.1. Calage des prises


Le barrage Bab Ouender sera équipé de 3 prises d’eau potable (PEP) et une prise agricole (PA) de
diamètre 800 mm. Le calage des prises d’eau potable est tel qu’il sera adapté au niveau d’eau dans la
retenue et aussi pour répondre à des considérations de qualité de l’eau. Elles seront entre autre espacer
d’une distance de 20 m par rapport au parement amont.

La prise agricole sera calée à un niveau plus bas pour permettre une interception optimale de l’eau de la
retenue.

L’avantage que présente la variante masque amont en béton réside ici dans la possibilité de caler les
prises d’eau sur le maque et réaliser une économie de coûts considérable.

VI.2. Capacité des prises


L’écoulement à travers les conduites de prises AEP, est régi par l’équation de conservation de l’énergie de
Bernoulli suivante ‎[3] :

𝑽𝟐𝒔
𝒁𝒔 + = 𝒁𝑹 − ∆𝑯 ( 54 )
𝟐𝒈
Avec :
Zs : Côte de la sortie des prises (308 NGM)
Vs : Vitesse d’écoulement dans la conduite (m/s).
ZR : Niveau de la retenue (NGM).
ΔH : Pertes de charges dans la conduite (m).

Ainsi pour une cote du plan d’eau amont au niveau normal (ZR= 397.50 NGM), le Tableau 34 ci-dessous
récapitule le débit maximal transité par chaque prise.

Les courbes de capacité des prises d’eau sont représentées en Annexe 4.18.

88 Mémoire du projet de fin d’étude


Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

PEP1 PEP2 PEP3 PA


ZR (NGM) 397.5 397.5 397.5 397.5
Niveau de calage (NGM) 385 365 345 334.6
ZS (NGM) 308 308 308 308
Diamètre (m) 0.8 0.8 0.8 0.8
Longueur (m) 451.37 415.17 378.97 360.14
Vitesse (m/s) 12.99 13.43 13.93 14.20
3
Débit sous RN (m /s) 6.53 6.75 7.00 7.14

Tableau 34 : Calcul de la capacité des prises d'eau

VII. Dérivation provisoire

VII.1. PRINCIPE DE LA DERIVATION

La conception d'un barrage qui sera construit à travers un cours d’eau doit envisager la déviation de
l'écoulement autour ou à travers le site du barrage pendant la période de construction. L'ampleur du
problème de dérivation varie avec la taille et les crues potentielles de l’oued. Pour certains sites, la
dérivation peut être coûteuse et prend du temps et peut affecter le planning des travaux, alors que,
dans d'autres sites, il ne peut présenter de grandes difficultés. Néanmoins, un problème de dérivation
existe, dans une certaine mesure, pour tous les sites, sauf ceux situés hors du cours d'eau.
La sélection du dispositif le plus approprié pour dérivation lors de la construction est importante pour
l'économie du barrage.
Pour le barrage Bab Ouender, la dérivation des eaux pendant les travaux se fera à travers deux pertuis
disposés au pied de la rive droite, associés à deux batardeaux amont et aval en remblais.

VII.2. Débit de dimensionnement


Les ouvrages de dérivation provisoire sont dimensionnés de manière à pouvoir transiter la crue du
chantier. Pour ce projet, cette crue correspond à la crue centennale (T = 100 ans).

Le débit de pointe correspondant à cette crue est Q100 = 2772 m3/s.

89 Mémoire du projet de fin d’étude


Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

VII.3. Calcul des ouvrages de dérivation

VII.3.1. Pertuis de dérivation

a. Géométrie des pertuis

La figure ci-dessous permet d’illustrer la forme de la section de la galerie de dérivation


provisoire :

Les deux pertuis de la dérivation provisoire présentent une largeur de L = 14.00 m et une
hauteur de H = 10.20 m sur un linéaire de 330 m de long. Ils présentent une pente de 1%.
L’entrée des pertuis est calée à la cote 309.80 NGM. La restitution est au niveau de l’oued à
306.50 NGM.

b. Capacité des pertuis

La courbe de capacité des pertuis de la dérivation provisoire est donnée en Annexe 4.19.

VII.3.2. Chenaux amont et aval

La plate-forme d’approche amont est constituée d’un chenal de largeur de base 28.2 m sur
un linéaire de 60 m avec une pente de 0.1%. Il est bordé du côté rive gauche par un mur en
béton armé le long du chenal. Du coté rive droite, le chenal est bordé par le talus d’excavation
taillé à 0.5H/1V une inclinaison qui varie de 0.5 (l’entrée du chenal) jusqu'à 0 (l’entrée du
pertuis)

Le chenal de restitution présente une largeur de base de 28.2 m sur un linéaire de 90 m avec
une pente de 1%. Il est bordé du côté rive gauche par un mur en béton armé le long du
chenal. Du coté rive droite, le chenal est bordé par le talus d’excavation taillé à 0.5H/1V.

90 Mémoire du projet de fin d’étude


Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

Le tableau ci-après récapitule l’ensemble des caractéristiques hydrauliques et le régime


d’écoulement dans les différents tronçons en tenant compte du débit de dimensionnement et
leur géométrie.

Chenal amont Chenal aval


Débits (m3/s) 2772 m3/s 2772 m3/s

Variable 1
Forme géométrique
0.5

28,2 m 28,2 m

Coef. Manning K (m1/3/s) 75 75


Hauteur critique hc (m) 13.4 11.26
Pente critique Ic (%) 0.49% 0.43%
Régime d'écoulement Fluvial Torrentiel
Pente de chenal 0.10% 1%

Tableau 35 : Caractéristiques géométriques et hydrauliques des chenaux

VII.3.3. La ligne d’eau des pertuis de la dérivation

La hauteur des pertuis est déterminée de sorte à assurer un écoulement à surface libre. Cela
permet de limiter considérablement la hauteur du batardeau amont. La section de contrôle
étant à l’entrée des pertuis de la dérivation provisoire. La ligne d’eau est ainsi calculée de
l’aval vers l’amont pour l’écoulement fluvial provenant de l’oued.

L’écoulement est torrentiel dans les pertuis de la dérivation provisoire, la ligne d’eau est Ainsi
calculée de l’amont vers l’aval.

La forme de la ligne d’eau est imposée par une section de contrôle situé à l’entrée des pertuis
(y = yc) et constitue un contrôle amont pour l’écoulement torrentiel dans les pertuis de la
dérivation provisoire et le chenal aval et un contrôle aval pour l’écoulement fluvial dans le
chenal amont. Le tirant d’eau critique yc (correspond au nombre de Froude F = 1) est donné
par la hauteur d’eau solution de l’équation suivante ‎[2] :

𝑸𝟐 𝑳
=𝟏 ( 55 )
𝒈. 𝑺𝟑

91 Mémoire du projet de fin d’étude


Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

Avec :
Q : Débit de dimensionnement
L : largeur au miroir
S : Surface mouillé
g : Accélération de la pesanteur
On retrouve alors yc = 10 m à l’entrée de la galerie.

La ligne de remous a été déterminée en utilisant l’équation de Bernoulli.

𝑬𝒊 = 𝑬𝒊+𝟏 + ∆𝑯
Avec :
Ei : La charge totale dans la section i.
ΔH : Pertes de charge entre les sections i et i+1.
Et :
𝑽𝒊𝟐
𝑬𝒊 = 𝒁𝒊 + 𝒀𝒊 +
𝟐𝒈

Zi : Cote NGM de la section i.


Yi : Lame l’eau à la section i
Vi : vitesse de l’écoulement à travers la section i

Et :
𝑱𝒊 +𝑱𝒊+𝟏
∆𝑯 = ∆𝑿.
𝟐

ΔX : Distance entre la section i et i+1.


Ji : Pente de la ligne de charge au voisinage de la section i. C’est aussi la perte de charge
unitaire donnée par la formule de Chezy :

𝟒
𝟏 𝟐 −𝟑
𝑱𝒊 = . 𝑽𝒊 . 𝑹𝒊
𝒌𝟐

k : Coefficient de Manning, ici 75 𝑚1/3 /𝑠


R : Rayon hydraulique de la section i

Les résultats des calculs de la ligne d’eau ainsi que la représentation de la courbe de remous
sont présentés respectivement en Annexe 4.20 et Annexe 4.21.

92 Mémoire du projet de fin d’étude


Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

VII.3.4. Batardeau Amont

a. Calage du batardeau amont

Le calage du batardeau amont s’est fait en considérant la valeur de la ligne de remous et la vitesse à
l’entrée du chenal amont ainsi qu’une revanche de 1.50 m en dessus du niveau retenues par le
batardeau amont. Le tableau présente les données et le résultat du calage du batardeau.

Cote ligne d'eau à l’endroit du batardeau (NGM) 322,20

Hauteur de l’énergie cinétique V²/2g (m) 2,61

Revanche (m) 1,5

Cote de calage du batardeau amont (NGM) 326,31

Tableau 36 : Calage du batardeau amont

Ainsi Le batardeau amont est calé à la cote 326.50 NGM.

b. Laminage de la crue centennale par le batardeau amont

Le laminage de la crue du chantier (Crue centennale) est déterminé par la même procédure
décrite dans le paragraphe III.1 du présent chapitre. Les courbes de laminage sont fournies en
Annexe 4.22.

VII.3.5. Batardeau Aval

Le calage du batardeau aval s’est fait en considérant la valeur maximale la ligne de remous le
long de la galerie des pertuis de la dérivation provisoire majorée d’une revanche de 1.00 m.

Cote ligne d'eau à l’endroit du batardeau (NGM) 311.60

Revanche (m) 1.00

Cote de calage du batardeau aval (NGM) 312.60

Tableau 37 : Calage du batardeau aval

93 Mémoire du projet de fin d’étude


Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

Le batardeau aval est alors calé à la cote 312.60 NGM.

VII.4. Phasage des travaux

Le système de dérivation provisoire des eaux lors de la construction du barrage peut être
subdivisé en trois phases :

 La première phase : les eaux de l’oued transiteront par son lit mineur dans La partie
centrale. On réalisera, les excavations du barrage en rive droite, les deux pertuis de la
dérivation provisoire, les batardeaux amont et aval.

 En seconde phase : l’oued s’écoulera à travers les deux pertuis de la dérivation


Provisoire réalisés en première phase. Au cours de cette phase, l’essentiel des travaux
du barrage sera réalisé, notamment les excavations de la partie rive gauche et les
remblais du corps du barrage avec le masque amont ainsi la construction de la vidange
de fond.

 Troisième phase :
Les eaux de l’oued transiteront par les pertuis de la vidange de fond réalisés en
deuxième phase.

94 Mémoire du projet de fin d’étude


Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

Chapitre V : Etude de stabilité

95 Mémoire du projet de fin d’étude


Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

I. Modélisation et étude des infiltrations

Les infiltrations sont définies ici comme le flux d'eau à travers la digue ou à travers le sol de fondation,
saturés homogènes, dans des conditions de régime permanent. En outre, les particules de sol, la
structure du sol et de l'eau sont supposés incompressible et écoulement obéit à la loi de Darcy. Ainsi,
les conditions transitoires telles que le mouvement de l'eau dans le sol non saturé, la consolidation et
l'affaissement ne sont pas considérés pour l'analyse ‎[4].
Par ailleurs, nous allons comparer les résultats obtenus avec ceux obtenus en présence d’une paroi
moulée au pied du parement amont comme étant un dispositif pour contrôler les infiltrations à travers
le sol de fondation ‎[14].

I.1. Méthodologie
L’analyse de l'infiltration nécessite un modèle général décrivant le phénomène, couplé avec les
conditions aux limites et les propriétés du sol. Ce modèle peut être utilisé pour déterminer la charge
hydraulique et la distribution des débits d’infiltration. L'équation de Laplace est la base mathématique
pour plusieurs modèles ou de méthodes utilisées dans l'analyse des infiltrations.

En supposant que le problème est bidimensionnel, l’équation de Laplace s’écrit ‎[4] :

𝝏𝑽𝒙 𝝏𝑽𝒛
+ =𝟎 ( 56 )
𝝏𝒙 𝝏𝒛

Dans ces conditions, la loi de Darcy s’écrit :

𝝏𝒉
𝑽𝒙 = 𝑲. 𝒊𝒙 = −𝑲. ( 57 )
𝝏𝒙
Avec :

Vx, Vz : Composante de la vitesse d’écoulement souterrain suivant la direction x et z respectivement.


ix , iz: Le gradient hydraulique suivant la direction x et z respectivement.
h : Charge hydraulique.
K : Conductivité hydraulique (de Darcy)

Dans les conditions d’homogénéité et d’isotropie, on posera le potentiel de vitesse :

𝝋 = 𝑲. 𝒉 ( 58 )

96 Mémoire du projet de fin d’étude


Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

On obtient ainsi l’équation suivante :

𝝏²𝝋 𝝏²𝝋
+ =𝟎 ( 59 )
𝝏𝒙² 𝝏𝒛²
Pour la résolution de cette équation, nous avons choisi d’utiliser la méthode numérique qui se base sur
la méthode des éléments finis. Ce choix est aussi dicté par le fait que la digue principale est zonée, ce
qui annule les conditions d’homogénéité et d’isotropie.

I.2. Modélisation numérique


Pour la modélisation numérique du problème, nous avons choisi de la traiter via le Module SEEP/W du
logiciel GEOSTUDIOTM. Cet outil permet de modéliser la géométrie du problème dans un plan XZ, de
définir les propriétés hydrauliques des sols, de définir les conditions aux limites et de saisir un maillage
qui servira à la résolution des équations d’écoulement.

I.2.1. Profil modélisé

Le profil modélisé est celui de la digue principale en fond de vallée présenté en Annexe 5.23.
Les différentes zones du profil sont modélisées par un sol saturé, mis à part la paroi moulée et le
masque amont en béton qui sont modélisés par une interface étanche. La modélisation de la paroi
moulée allant jusqu’à 20 m en profondeur servira de comparaison pour une partie ultérieure.

I.2.2. Caractéristique hydraulique des matériaux

a. Perméabilité des matériaux de construction :

L’étude présente s’intéresse au régime permanant des écoulements souterrains, quand le barrage est
en condition de la retenue normale. D’où le choix du modèle saturé pour les sols et les matériaux.
Le paramètre principal qui rentre dans la résolution de l’équation de l’écoulement, à savoir la
conductivité hydraulique, est donné par estimation pour chaque type de matériau constituant la digue
principale. Le Tableau 38 ci-après résume la conductivité hydraulique saisie pour chaque matériau :

Matériaux Conductivité hydraulique (m/s)


Alluvion Tout-venant 1.E-5
Alluvion écrêté à 50mm 1.E-4
Couche de transition 1.E-4
Enrochement calcaire 0.1

Tableau 38 : Conductivité hydraulique des matériaux

97 Mémoire du projet de fin d’étude


Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

b. Caractérisation du sol de fondation :

Le sol de fondation est constitué principalement de deux couches à savoir la couche inférieure CF1 et
une couche supérieure CF2. La nature de ces deux sols est déterminée par le sondage SD1z réalisé en
rive droite sur l’axe de la digue principale (Figure).

Figure 17 : Sondages réalisés en rive droite sur l'axe de la digue principale


 CF1 : Calcschistes présumés sains.
 CF2 : Calcschistes décomprimés et altérés

Ce forage est aussi exploité pour la réalisation d’un essai LUGEON afin de déterminer la perméabilité
de chacun des deux sols

c. Perméabilité du sol de fondation (Essai LUGEON) :

L’exploitation des résultats de l’essai LUGEON permet de déterminer la perméabilité du sol de


fondation ‎[16] :

Le résultat de l’essai Lugeon se traduit par un paramètre d’absorption d’eau qui s’exprime en unité
Lugeon. Par définition: 1 Lugeon = débit d’un litre par minute, injecté dans un tronçon de forage d’un
mètre de longueur sous une pression d’un MPa (10 bars), maintenue constante pendant 10 minutes.
Si le débit ramené à 1,00 m de forage est de n litres/minute, on dira que la perméabilité de la roche est
de n lugeons.

98 Mémoire du projet de fin d’étude


Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

La perméabilité est ensuite déterminée par la relation ‎[16] :


𝑸
𝑲= ( 60 )
𝒎.𝒉.𝑩

Avec :

Q : Débit injecté en m3/s (donné en unité Lugeon).


h : Pression exercé en mCE.
B : Diamètre du forage.
m : Paramètre en fonction des dimensions du forage.

En pratique, pour un forage de 100 mm de diamètre on a 1 Lugeon = 8.10-8 m/s.


Mais lorsque le diamètre de la cavité varie de 50 mm à 200 mm, la valeur de l’unité Lugeon passe de
10– 7 m/s à 0,6.10– 7 m/s. Dans la gamme des diamètres de forages couramment utilisés, (B ≤ 200
mm) on pourra donc admettre en première approximation :

1 Lugeon ≈ 10–7 m/s.

Sondage : SD1z (Rive droite)


CF2 : Calcschistes décomprimés altérés CF1 : Calcschistes présumés sains
Prof (m) K (UL) K (m/s) Prof (m) K (UL) K (m/s)
6 63.94 6.39E-06 45 0.12 1.2E-08
9 32.8 3.28E-06 48 0.09 9E-09
12 36.35 3.64E-06 51 0.19 1.9E-08
15 48.1 4.81E-06 54 0.33 3.3E-08
18 36.31 3.63E-06 57 0.12 1.2E-08
21 51.49 5.15E-06 60 0.28 2.8E-08
24 20.66 2.07E-06 63 0.39 3.9E-08
27 17.73 1.77E-06 66 0.23 2.3E-08
30 14.11 1.41E-06 69 0.19 1.9E-08
33 15.84 1.58E-06 72 0.28 2.8E-08
36 11.51 1.15E-06 75 0.15 1.5E-08
39 3.78 3.78E-07 78 0.11 1.1E-08
42 1.51 1.51E-07 81 0.34 3.4E-08
84 0.09 9E-09
87 0.18 1.8E-08
90 0.14 1.4E-08
93 0.12 1.2E-08
96 0.07 7E-09
Conductivité (m/s) 2.72E-06 Conductivité (m/s) 1.90E-08

Tableau 39 : Résultats de l'essai LUGEON

99 Mémoire du projet de fin d’étude


Etude des organes d’évacuation du barrage Bab Ouender

I.2.3. Conditions aux limites

A l’amont, la condition aux limites appliquée est la charge de la retenue normale et qui correspond à
une cote d’eau de 397.5 NGM.
A l’aval, on n’impose pas de charge hydraulique, l’écoulement est en situation de nappe libre.
Cependant, on impose une condition de pression nulle au pied du parement aval.

I.3. Résultats

I.3.1. Effet du masque amont en béton

Les résultats de la simulation des écoulements souterrains, en régime permanent en conditions de la


retenue normale, montre que le masque amont fait rabattre le niveau piézométrique
considérablement par rapport à une situation semblable sans masque amont. De même pour la charge
hydraulique totale qui passe de 395 m à 320 m au pied du parement amont. La distribution de la
charge hydraulique total ainsi que l’allure de la ligne piézométrique sont présentés pour les deux cas
en Annexe 5.24 et Annexe 5.25.

I.3.2. Erosion interne régressive (Effet de renard)

L’érosion interne dit régressive parvient dans les sols granulaires non uniformes suite à l’action de
l’eau interstitielle. Des chemins d’écoulement préférentiels sont créés, où le débit d’infiltration
augmente avec l’entrainement de particules de plus en plus grosses ‎[4].
Et pour contrôler ce phénomène, le gradient hydraulique i observé doit rester inférieur au gradient
critique ic en introduisant un facteur de sécurité Fs tel que ‎[4] :

𝒊𝒄
𝑭𝒔 = ≥𝟑 ( 61 )
𝒊

𝜸𝒔𝒂𝒕 −𝜸𝒘 𝜸′
Avec : 𝒊𝒄 = =
𝜸𝒘 𝜸𝒘

Nous nous intéressons ici à ce phénomène au niveau du lit de l’oued situé à l’aval immédiat de la digue
principale. Le sol y est constitué principalement d’alluvions et de sable (non uniforme) avec d90 = 5
mm. On peut considérer que le gradient hydraulique critique tend vers 1. (ic = 1)
Les résultats des calculs numériques dans SEEP/W permettent de cartographier la distribution du
gradient hydraulique dans le modèle (Annexe 5.26). La Figure 18 ci-après présente la variation du
gradient hydraulique dans la zone désiré.

100 Mémoire du projet de fin d’étude

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