Vous êtes sur la page 1sur 110

Table des matières

Introduction
L’anatomie du vélo
Bien choisir son vélo
La boîte à outils du cycliste
Entretien
Comment nettoyer son vélo ?
Comment lubrifier la chaîne ?
Comment bien ranger son vélo ?
Comment bien accrocher son vélo ?
Comment éviter une crevaison ?
Comment vérifier l’état des freins ?
Comment vérifier la tension des rayons ?
Roues
Comment détacher une roue de la fourche ?
Comment enlever la chambre à air du pneu ?
Comment repérer un trou dans une chambre à air ?
Comment poser une rustine ?
Comment remettre la roue en place ?
Comment dévoiler une roue ?
Comment remplacer une jante défectueuse ou un rayon
cassé ?
Chaîne
Comment gérer le dérailleur sans endommager la chaîne ?
Comment remettre une chaîne qui a déraillé ?
Comment démonter une chaîne ?
Comment remonter une chaîne ?
Pédales
Comment démonter des pédales ?
Comment remonter des pédales ?
Comment démonter l’axe de pédalier ?
Comment remonter l’axe de pédalier ?
Freins
Comment vérifier l’état des patins ?
Comment remplacer un câble de frein et une gaine ?
Comment changer les leviers de freins ?
Autres réparations
Comment bien régler le jeu de direction ?
Comment monter et régler la selle ?
Comment démonter et monter la cassette ?
Conclusion
Lexique
Également chez Mango
Page de copyright
Le vélo prend une place de plus en plus importante dans les
déplacements quotidiens des citoyens. Les artères et centres-
villes des grandes agglomérations étant souvent bondés, vous
êtes nombreux à avoir choisi ce moyen de locomotion pour
vous rendre au travail ou faire des balades en famille.
Pour autant, peu de personnes ont une connaissance pointue
des différents éléments qui composent ce nouveau compagnon
de route. De fait, vous ne savez pas forcément comment
réparer les petits pépins qui peuvent survenir sur votre
machine.
Pourtant, une bonne partie des réparations, notamment celles
qui reviennent le plus régulièrement, ne demandent que
quelques minutes d’attention. Sous peine que l’on s’y intéresse
un minimum, tout le monde est en mesure de réparer une
roue, remonter une chaîne ou vérifier ses freins !
Nous avons donc fait en sorte, à travers ce guide, de vous
donner toutes les bonnes méthodes pour vous aider à garder
votre vélo en bonne condition le plus longtemps possible.
Grâce à nos conseils, vous oublierez combien il était
désagréable de vous sentir désarmé lorsque votre vélo faisait
des siennes. Bonne lecture !
L’anatomie du vélo
Avant de pouvoir réparer votre vélo, il est nécessaire de
connaître le nom des différents éléments qui le composent. En
effet, le vélo est un objet pointilleux et, pour une réparation
optimale et plus rapide, vous devez savoir précisément où se
trouve chacun de ces éléments.
Bien choisir son vélo
Avant d’acheter votre vélo, il est important de connaître
l’usage que vous allez en faire. Dans un premier temps, vous
pouvez considérer qu’il vous sera utile ponctuellement pour
des trajets courts mais, au fil de votre utilisation, il est tout à
fait possible que vous preniez goût à la discipline et que vous
souhaitiez enfourcher votre machine quotidiennement ou sur
des distances plus longues. Il sera donc préférable d’anticiper
cette probabilité en investissant dans un vélo de ville qui allie
confort et performance.

Quel vélo de ville choisir ?


Deux possibilités principales s’offrent à vous : le VTC (vélo tout
chemin) ou le vélo hollandais.

Le premier, comme son nom l’indique, a l’avantage de pouvoir


rouler sur différents types de chemins. Dans une optique
d’utilisation régulière et variée, ce modèle sera plus intéressant
en proposant un mix parfait entre performance et aisance lors
de déplacements en ville.
Le vélo hollandais s’adapte quant à lui parfaitement à l’usage
urbain. Son cadre monopoutre permet un enjambement plus
facile par rapport à un VTC, muni d’un cadre triangulaire. Le
vélo hollandais propose un maintien de corps droit. Le cycliste
a ainsi une meilleure vue sur la circulation, un avantage d’un
point de vue sécuritaire, mais qui implique de fait une plus
importante prise au vent, ce qui n’est pas l’idéal pour des
distances plus longues.
Vélo tout chemin

N’HÉSITEZ PAS À CHANGER DE SELLE


La selle est sûrement l’un des points essentiels de votre
confort. Très souvent, les vélos sont vendus avec une selle
dite « universelle ». Si vous ressentez des douleurs,
n’insistez pas et optez pour une assise mieux adaptée à
votre morphologie. Il est souvent conseillé de choisir une
selle vide en son centre, mais chacun aura un ressenti
différent d’une selle à l’autre. Demandez au vendeur de
vous faire essayer différentes selles afin de faire le meilleur
choix.
Vélo hollandais

Comment choisir la bonne taille de


vélo ?
Sélectionner une mauvaise taille de vélo est une erreur qui
revient très souvent. Il suffit de regarder les cyclistes que l’on
croise en ville pour constater que nombreux sont ceux qui
utilisent un vélo mal adapté à leur morphologie. Quand on
essaie un vélo, pour savoir que l’on fait le bon choix, il suffit de
vérifier que, à califourchon, on peut poser la pointe des pieds
au sol, en restant bien droit sans avoir besoin de bouger le
bassin. La jambe ne doit pas non plus être complètement
tendue au point bas de pédalage.

ASTUCE
Veillez à ce que les pneus du vélo que vous essayez soient
bien gonflés.
Plutôt un vélo en acier ou en
aluminium ?
Les deux matériaux ont leurs fervents défenseurs. Votre choix
se fera généralement en fonction de votre budget et de
l’utilisation que vous allez faire de votre vélo.
L’acier possède l’avantage du confort et de la durabilité. Il s’agit
d’un matériau très flexible qui encaisse parfaitement les chocs,
au contraire de l’aluminium qui a la réputation d’être très
rigide.
L’aluminium est plus léger et moins gourmand en entretien
car il est peu sensible à la rouille. Aujourd’hui, la majorité des
vélos sont produits en aluminium ; le coût de production et
donc le prix de vente sont beaucoup moins élevés.
La boîte à outils du
cycliste
Pour faire face aux aléas de la vie de cycliste, vous devez
posséder les outils indispensables à la réparation et à
l’entretien de son vélo. Quelle que soit la partie à remettre à
neuf, roues, chaîne ou freins, ayez chez vous une caisse à
outils qui contient le nécessaire pour conserver votre machine
en bon état de marche et pouvoir prendre la route en toute
sécurité.

une caisse à outils


un sac à dos pour emmener l’essentiel

Le kit de réparation pour crevaison


des rustines

de la colle à rustine

des démonte-pneus

Facultatifs
une pompe

une chambre à air

La crevaison est la hantise principale lorsque l’on sort à vélo.


Pour répondre le mieux possible à ce risque, ayez toujours avec
vous les objets listés ci-dessus. Cela vous évitera de devoir
rentrer à pied, vélo à la main. Un lot de rustines, deux
démonte-pneus et de la colle seront les bienvenus dans votre
trousse de réparation pour remettre rapidement et aisément
sur roues votre monture. Vous pouvez aussi emporter une
chambre à air de rechange, mais vous devrez bien entendu
l’accompagner d’une pompe. Cela aura pour conséquence de
vous surcharger mais pourra être utile en cas de trou trop large
dans votre chambre à air.

Les outils à avoir tout le temps avec soi

une clé Allen

une pince
une clé plate

un tournevis

une clé à cliquet

un outil multifonction
Lors d’une sortie, on n’est jamais à l’abri d’un petit problème
technique. C’est pourquoi il est conseillé de posséder dans
votre besace les outils nécessaires à une réparation rapide et
efficace. En ce sens, munissez-vous d’un trousseau qui se
compose d’une vingtaine d’outils différents : clé Allen, clé
plate, tournevis et autres petits couteaux. Grâce à sa petite
taille, l’outil multifonction pour le vélo est un objet idéal pour
les réparations mineures et peut être rangé facilement dans
une poche.

Les outils pour les plus pointilleux

une pince universelle

une clé à rayon


une clé à pédale

un testeur d’usure de chaîne

un dérive- chaîne
Si l’entretien de votre vélo vous passionne et que vous
souhaitez pousser votre apprentissage plus loin que les
réparations classiques, vous pouvez faire l’acquisition d’autres
outils. La chaîne étant un élément à vérifier régulièrement, il
n’est pas inutile de posséder un testeur d’usure de chaîne ainsi
qu’un dérive-chaîne pour se prémunir d’un éventuel problème.
De même, une pince universelle sera utile pour l’entretien des
gaines de freins et des dérailleurs, toujours pour des questions
de sécurité. Une clé à rayon vous permettra de visser l’écrou au
rayon tandis qu’une clé à pédale vous permettra de visser et
dévisser les pédales.
Quelle que soit l’utilisation que vous faites
de votre vélo, que ce soit une pratique de loisir
ou une pratique sportive, votre machine a
besoin d’un entretien régulier. Comme
n’importe quel moyen de transport, un vélo
entretenu aura une durée de vie plus
importante. De la même façon, les pièces qui
le composent auront moins de risque de
casser, ce qui présente pour vous un double
avantage : non seulement vous n’aurez pas
besoin de payer pour les remplacer, mais vous
craindrez aussi moins de vous blesser. Nous
vous recommandons de faire une vérification
d’usage avant chaque sortie et de nettoyer
votre vélo avec précision de temps en temps.
Plus vous pratiquerez, plus vous aurez besoin
de l’entretenir à échéance régulière.
Comment nettoyer son
vélo ?

Équipement : un seau, une éponge, un chiffon sec,


éventuellement une brosse à poils souples, un dégraissant et
un spray nettoyant

Temps estimé : 20 minutes

Comme pour tout le reste des objets de la vie quotidienne, il


est toujours plus agréable d’utiliser un vélo propre et
fonctionnel. Pour que votre compagnon de route conserve un
bon état sur le long terme, vous devez donc le nettoyer et
l’entretenir régulièrement.

Lorsque vous utilisez votre vélo, ce dernier accumule des


saletés. Bien qu’elles ne présentent que peu de danger pour
votre sécurité, les salissures peuvent abîmer les pièces de votre
deux-roues, ce qui peut entraîner à terme un rendement de
moins bonne qualité au niveau de ses performances. Pour
éviter ces petits problèmes, vous devez nettoyer votre vélo en
fonction du nombre de fois où vous l’utilisez et du type de
chemin que vous empruntez. Il va de soi qu’un vélo qui roule
uniquement sur l’asphalte accumulera moins de saletés qu’un
autre évoluant régulièrement sur des chemins poussiéreux ou
boueux. Si vous enfourchez votre vélo tous les jours, nettoyez-
le une fois par semaine. Si vous ne vous en servez que
quelques fois par semaine, nettoyez-le une fois par mois, et
ainsi de suite. Le but est d’éviter une trop grande accumulation
des saletés sur une longue période.
Pour rendre toute sa superbe à votre compagnon, vous devez
vous munir du matériel suivant :

un seau

une éponge et un chiffon


une brosse à poils souples

un dégraissant
un spray nettoyant pour vélo
Installez votre vélo dans un endroit sec si vous le pouvez.
L’idéal est de posséder un support à vélo, sinon vous pouvez le
poser contre un mur ou le retourner sur la selle. Dans le cas où
vous manqueriez cruellement de place chez vous, vous n’aurez
d’autre choix qu’un nettoyage extérieur (contre un arbre, par
exemple). Avant d’attaquer, veillez à séparer les différents
éléments de votre compagnon de route : retirez les roues et
tous les accessoires que vous pouvez nettoyer à part. Vous
avez tout ce qu’il faut, votre vélo est bien positionné et
n’attend plus que vous : le nettoyage est donc prêt à démarrer !

Étape 1
Place au dégraissage ! Cette étape permet d’atteindre les
recoins du vélo. Frottez les éléments de la transmission avec
une brosse à poils souples. Concentrez-vous sur les pignons,
les plateaux, les dérailleurs et la chaîne. Pour nettoyer cette
dernière dans son ensemble, tournez le pédalier tout en la
frottant. Terminez en rinçant le vélo afin de ne pas laisser un
surplus de dégraissant.
Étape 2
Cette étape va permettre à votre deux-roues de retrouver sa
beauté d’origine. Maintenant que vous avez retiré les
impuretés, vous allez devoir faire briller votre machine en la
nettoyant avec un spray ou tout autre produit nettoyant.
L’intégralité du vélo doit être passée au peigne fin : les pignons,
les moyeux, la chaîne, les roues comprenant les rayons, le
cadre, les étriers de freins ainsi que tous les endroits plus
difficiles d’accès.

UNE SELLE PARFAITE


Si le passage de l’éponge n’a pas suffi à rendre votre selle
comme neuve, frottez-la avec un linge imbibé d’alcool à
brûler. Efficacité garantie !

Étape 3
Rincez une dernière fois le vélo, puis séchez-le en essuyant
avec un chiffon sec la chaîne, les étriers, les dérailleurs, etc. Le
but est ici d’éviter que la rouille se dépose sur les éléments
essentiels de la transmission à cause de l’humidité.
Votre machine brille maintenant de mille feux et peut repartir
pour de nouvelles aventures.
Comment lubrifier la
chaîne ?

Équipement : une brosse à dents, de l’huile grasse


Temps estimé : 5 minutes

Autre étape essentielle dans l’entretien de votre vélo : le


graissage de la chaîne, qui aura pour but d’éviter les
frottements de celle-ci sur les dents des pignons. Cela la
protégera également de l’humidité, et donc d’éventuels
problèmes de rouille. Une chaîne bien lubrifiée vous permettra
de gagner en confort et en vitesse.

Au préalable, prenez le soin de toujours nettoyer la chaîne


avec un dégraissant. Pour effectuer une lubrification très
précise, munissez-vous d’une brosse à dents. Calez cette
dernière sous la chaîne et faites tourner le pédalier afin de
graisser l’ensemble de la chaîne. Reproduisez l’expérience pour
le dessus de la chaîne et les côtés. Vous pouvez également
changer les vitesses pendant le graissage afin d’étaler l’huile
grasse sur toutes les parties du groupe de vitesses.
Prenez garde à ne pas trop graisser la chaîne. Cela risquerait de
l’encrasser plus rapidement par la suite. Pour enlever un
éventuel surplus de graisse, passez un coup de papier
absorbant dessus.

APPRENEZ À DOSER !
Ajustez la quantité d’huile en fonction de la période de
l’année. Un hiver pluvieux (synonyme d’humidité)
demandera de votre part un graissage plus régulier afin
d’éviter toute trace de rouille, qui vous obligerait à terme à
devoir changer de chaîne.
Comment bien ranger son
vélo ?

Équipement : un râtelier, une béquille, un support mural,


un support à accrocher au plafond

Temps estimé : 2 minutes

Voici une question que l’on peut prendre à la légère. Elle est
pourtant essentielle car bien ranger votre vélo peut vous faire
gagner de la place tout en évitant son usure progressive. Il est
en effet préférable pour votre monture de reposer en position
droite ou suspendue. En revanche, laisser celle-ci contre un
mur ou, pire, allongée sur le flanc est à proscrire à tout prix.

Selon que vous habitiez dans une maison ou en appartement,


le rangement de votre vélo sera plus ou moins évident. Mais
des solutions existent ; faites votre choix en fonction de votre
vélo, de son poids et de l’espace que vous avez à disposition.

Solution 1 : le râtelier
L’élément le plus connu pour stabiliser un vélo. Il permet
notamment de ranger plusieurs vélos côte à côte. Il sera utile à
condition que vous ayez assez d’espace pour le poser au sol ou
le fixer au mur, dans votre garage par exemple.

Solution 2 : la béquille
La béquille permet de maintenir le vélo en position debout
sans l’appuyer contre le mur. Il en existe plusieurs types. À
vous de choisir celle qui correspond le mieux à votre deux-
roues en prenant le soin de vérifier qu’elle peut supporter le
poids de ce dernier.

Solution 3 : le rangement au plafond


Un rangement moins connu mais qui se révélera tout de même
très efficace si vous manquez de place chez vous. Il est
toutefois préférable d’avoir une bonne hauteur de plafond.
Deux systèmes d’accroches s’offrent à vous :
• Le crochet, qui permet de venir fixer la roue avant et de
laisser le vélo suspendu.
• La poulie, une bonne alternative si vous souhaitez enlever le
système de fixation facilement.

Solution 4 : le rangement mural


Certes peu esthétique, le rangement mural peut être une
bonne alternative, notamment si vos plafonds sont bas et que
vous ne possédez pas de garage (le vélo étant fixé
parallèlement au mur et non face au mur). Le râtelier à
crochets vous permettra, sur le même principe que le
rangement au plafond, d’installer le vélo à la verticale contre
un mur.

Solution 5 : les supports muraux


latéraux
Pour un gain de place encore plus important, vous pouvez
utiliser des supports muraux latéraux qui vous permettront de
fixer le vélo parallèlement à un mur.

L’ASTUCE POUR NE PAS SE FAIRE VOLER SON VÉLO


La meilleure astuce pour ne pas se faire voler son vélo
(particulièrement si vous n’avez pas de garage et que votre
vélo dort dehors) : choisir deux antivols, l’un accroché au
cadre et au support du vélo, l’autre au cadre et à l’une des
roues. En effet, un voleur peut venir à bout de n’importe
quel antivol, mais la multiplicité des protections est
dissuasive, il y a donc plus de chances que le voleur passe
son chemin !
Comment bien accrocher
son vélo ?

Équipement : deux antivols


Temps estimé : 2 minutes

Si vous n’avez pas de garage ou de local pour votre vélo, et


peu ou pas de place chez vous pour le ranger, vous n’aurez
pas d’autre choix que de le garer à l’extérieur. Voici quelques
conseils pour faire cela au mieux.

Cependant, les conseils suivants s’adressent également aux


personnes qui rangent leur vélo chez eux (cave, garage, jardin,
cour, hall d’immeuble), car un vol sur deux a lieu à domicile.
Attention, tous les vélos se volent ! Ni l’âge, ni l’aspect, ni
l’entretien, ni la customisation ne sont des critères pour
détourner les voleurs.

Attachez toujours votre vélo


Même si vous faites un arrêt de deux minutes devant un
commerce, cadenasser votre vélo est primordial, certains
voleurs sont toujours à l’affût. Un antivol de cadre permet dans
ce cas de verrouiller la roue arrière du vélo sans perdre de
temps.

Garez-vous sur un parking à vélo


Si vous êtes en ville, ne vous garez pas n’importe où : si vous
laissez votre vélo accroché à un poteau, à une grille de métro
ou de parc, etc., il pourra être enlevé par la fourrière. Favorisez
donc les parkings à vélo mis à disposition par la ville.

Attachez le cadre du vélo à un point


fixe
Le plus sûr est d’attacher le cadre et la roue avant (plus facile à
voler que la roue arrière) à un point fixe. Si possible, accrochez
votre antivol de préférence en hauteur (50 centimètres
environ), cela limitera les risques d’effraction. Enfin, inclinez la
serrure vers le bas, cela rend le crochetage moins facile pour le
voleur.

Faites marquer votre vélo


Le dispositif « Bicycode » consiste à marquer sur le cadre de
votre vélo un numéro unique et pré-enregistré dans un fichier
accessible sur www.bicycode.org, dans lequel vous pourrez
renseigner vos coordonnées. Ainsi, si on vous vole votre vélo,
vous pourrez le déclarer volé et il sera plus facile à retrouver.

Surtout, achetez de bons antivols


Il est primordial d’investir dans de bons antivols et d’en avoir
au moins deux, cela démotivera plus facilement un voleur
potentiel. Par ailleurs, ne laissez pas d’accessoires sur votre
vélo (panier, éclairage, etc.), car ils se volent très facilement.

QUEL ANTIVOL EST LE PLUS SOLIDE ?


Il existe plusieurs types d’antivols, listés ci-contre. Le plus
solide est l’antivol en U, souvent plus résistant que les
câbles antivols.
Antivol en U
Antivol avec code
Câble antivol
Chaîne avec cadenas
Comment éviter une
crevaison ?

Équipement : un pneu anti-crevaison, du liquide de


prévention de crevaison

Temps estimé : 5 minutes

La crevaison est l’un des événements les plus désagréables


dans une vie de cycliste. Pour prévenir cette dernière et la
rendre moins habituelle, il existe de nombreuses possibilités.

Optez pour les solutions techniques…


Le pneu anticrevaison a la particularité de résister à une
crevaison grâce à une bande de renfort calée sur la jante.
Cependant, il n’exclut pas les risques de pincement de la
chambre à air et trouve donc ses limites, notamment sur son
flanc. Il existe également des chambres à air anticrevaison qui
résistent mieux aux pincements.
La fiabilité de ces deux éléments peut être améliorée grâce à
l’utilisation d’un liquide de prévention de crevaison. Le produit
colmate les trous lors d’une crevaison, ce qui vous permettra
de continuer à rouler sans avoir à changer la chambre à air ou
le pneu avant d’arriver à votre domicile.

… et adoptez les bons gestes !


Veillez tout d’abord à maintenir vos chambres à air à une
pression optimale. Une sous-pression augmenterait le choc de
ces dernières contre la jante, ce qui, de fait, accroîtrait d’autant
plus le risque de crevaison. Par ailleurs, les pneus seront plus
vulnérables aux pincements sur leur flanc et sur la bande de
roulement.
Autre petit geste qui peut vous éviter une crevaison : pensez à
inspecter régulièrement les pneus après utilisation afin de
vérifier qu’aucun objet ne s’y est incrusté.
Bien entendu, ces petits gestes du quotidien sont encore plus
efficaces si vous optez pour une conduite intelligente de votre
monture. Évitez donc de brusquer votre vélo avec des montées
de trottoir agressives et regardez bien où vous mettez vos
roues.
Comment vérifier l’état
des freins ?

Équipement : pas d’équipement nécessaire


Temps estimé : 2 minutes

Pour votre sécurité, vérifier l’état de vos freins est


certainement le petit geste du quotidien auquel vous devez
attacher la plus grande vigilance. Rouler en ville peut
rapidement se révéler risqué et il arrive fréquemment de
devoir freiner brusquement face à l’impatience des
automobilistes ou l’inattention des piétons.

Prenez régulièrement le temps de regarder l’état des patins de


freins. S’ils sont encore en bon état de marche, vous
remarquerez des petits traits sur ces derniers. S’ils sont lisses,
changez-les au plus vite.
Si vous visualisez ces traits, indicateurs de bonne santé, mais
que votre deux-roues peine à freiner, cela peut venir d’un
mauvais positionnement des patins. Votre objectif devra donc
être de les rapprocher de chaque côté à égale distance de la
jante. Vérifiez également que la roue n’est pas voilée ou que les
patins ne sont pas sales. Ces deux dernières raisons peuvent
aussi être la cause de votre difficulté à freiner.

Resserrer les patins de freins


1. Donnez un peu de mou au câble de frein au niveau de l’étrier
afin de lui donner plus de tension.
2. Maintenez l’étrier serré pour qu’il soit en position de
freinage, puis resserrez le câble. La distance idéale à respecter
entre la jante et les patins est de 1 à 2 millimètres de chaque
côté.
Comment vérifier la
tension des rayons ?

Équipement : un centreur, un tensiomètre, une clé à


rayons

Temps estimé : variable en fonction du nombre de rayons


à tendre ; entre 5 et 20 minutes

On pourrait croire que la tension des rayons n’a pas


d’importance pour que le vélo tienne sur la durée. Pourtant, ce
point est essentiel si vous souhaitez que vos roues résistent le
plus longtemps possible. La solidité de ces dernières réside
dans une tension optimale. Suivez les étapes pour que vos
pneus retrouvent toute leur vitalité.

Étape 1
Posez une roue dans le centreur et déposez sur chaque tête de
rayon une goutte de frein-filet, un produit qui empêche les vis
de se desserrer, puis vissez chacun des écrous de façon à ce
qu’ils épousent au mieux la forme du moyeu.

Étape 2
Vérifiez grâce au centreur que la roue est globalement bien
centrée. Si c’est le cas, continuez de tendre les rayons. Dans le
cas contraire, il vous faudra tendre les rayons de gauche si la
roue est orientée à droite, et inversement.

Étape 3
Testez avec un tensiomètre le bon calibrage des rayons. L’idéal
est une tension qui se situe dans un premier temps entre 40 et
60 daN (décanewton), que ce soit pour la roue avant ou la roue
arrière. Si la roue ne présente aucun voile, placez-la avec l’axe
du moyeu sur un bloc en bois, par exemple, et poussez avec
vos mains positionnées sur la jante à hauteur similaire des
deux côtés. Cela permettra aux rayons et aux écrous de se
positionner idéalement.

Étape 4
Augmentez de nouveau la tension jusqu’à une valeur située
entre 90 et 110 daN en vérifiant constamment qu’un voile ne se
crée par sur la roue. Cette dernière étape s’adresse plus
particulièrement à ceux qui effectuent de longues sorties.
Gardez en tête que l’apparition d’un voile sur la roue peut venir
d’une mauvaise tension des rayons. Il est donc important de
surveiller ce point.
Démonter et monter un pneu de vélo muni
d’une chambre à air n’est pas compliqué,
surtout si vous intervenez chez vous. Si, par
malheur, la crevaison survient lors d’une
balade, l’opération sera plus délicate car vous
devrez trouver un endroit dégagé de tout
obstacle, plat dans la mesure du possible et,
bien sûr, où vous serez en sécurité, à l’abri du
passage des automobilistes.
Avant de commencer à démonter le pneu,
vérifiez visuellement la présence éventuelle
d’un élément coupant ou tranchant qui serait
à l’origine de la crevaison puis retirez-le
délicatement le cas échéant.
En revanche certaines manipulations, comme
le dévoilage d’une roue ou le changement d’un
rayon cassé vous demanderont un peu plus de
concentration et de patience.
Comment détacher une
roue de la fourche ?

Équipement : une clé, vos doigts


Temps estimé : 2 minutes

Savoir enlever une roue de sa fourche est un acte de première


utilité, notamment si vous êtes par la suite victime d’une
crevaison. En effet, vous ne pourrez pas déjanter le pneu si
celui-ci est encore en place.

Roue avant
Facilitez-vous la tâche en retournant votre monture, selle et
guidon au sol. Pincez ensuite les étriers de freins au niveau du
câble et retirez le câble à crans afin d’écarter les patins. Deux
situations s’offrent à vous ici. La roue est soit fixée grâce à un
levier qu’il vous suffit de tirer à la main, soit grâce à deux
boulons que vous devez défaire avec une clé. Tirez sur la roue
tout en soulevant le guidon et le tour est joué.

Roue arrière
La manipulation sera ici un peu plus complexe et demandera
un peu plus de temps. Rien d’insurmontable pour autant,
rassurez-vous.
La tâche sera donc un peu plus ardue car, sur l’axe de la roue
arrière, se situent les pignons de vitesse, le dérailleur et la
chaîne. Veillez à bien suivre les points suivants dans l’ordre.
Commencez par mettre la chaîne sur le plus petit plateau et le
plus petit pignon en faisant tourner la roue. Comme pour la
roue avant, pincez les étriers de freins au niveau du câble pour
écarter les patins et pouvoir détacher la roue. Dévissez les
écrous qui bloquent l’axe, puis maintenez le dérailleur vers
l’arrière pour sortir la roue de l’axe.
Savoir enlever une roue est essentiel, mais pour aller au bout
de la réparation, il faut également savoir s’occuper de la
crevaison sur la chambre à air.
Comment enlever la
chambre à air du pneu ?

Équipement : deux démonte-pneus


Temps estimé : 5 minutes

Maintenant que votre roue n’est plus reliée à sa fourche, vous


allez pouvoir retirer le pneu de la jante, ce qui vous permettra
ensuite de vous concentrer sur la chambre à air.

Étape 1
S’il reste encore de l’air dans le pneu, dégonflez-le
complètement en pressant la partie supérieure de la valve.
Ensuite, dégagez au maximum le pneu de la jante en pressant
celui-ci tout le long de sa circonférence. Le pneu s’est dégagé
quelque peu de sa jante, il va donc falloir faire entrer votre
outillage en jeu. La crevaison étant un événement qui peut
arriver à tout moment, il est conseillé d’avoir toujours sur vous
deux démonte-pneus. Si ce n’est pas le cas et que vous êtes
chez vous, sachez que deux cuillères ou deux couteaux à
beurre peuvent également permettre d’effectuer la prochaine
étape.

Étape 2
Cette manipulation est relativement simple, mais vous devez
faire attention en début de manœuvre à ne pas endommager la
jante, et surtout à ne pas pincer la chambre à air, ce qui
pourrait occasionner une seconde crevaison.
Placez un premier démonte-pneu entre la jante et le rebord du
pneu, puis faites-le glisser tout le long de la roue. Munissez-
vous du deuxième démonte-pneu et reproduisez l’opération en
partant d’un autre endroit du pneu, tout en laissant le premier
à sa place. Faites glisser le second outil : le pneu va se dégager
petit à petit de la jante. Retirez la chambre à air du pneu.
Il est maintenant temps de passer à l’analyse de la chambre à
air afin de trouver l’endroit percé.
Comment repérer un trou
dans une chambre à air ?

Équipement : rien ou une bassine d’eau


Temps estimé : quelques secondes

Vous cherchez à mettre le doigt sur le trou qui se dissimule


dans votre chambre à air ? Évidemment, il vous est toujours
possible de le chercher avec vos yeux mais, hormis si vous
aimez les défis impossibles, si le trou est particulièrement gros
ou encore si vous êtes équipé d’une loupe de grande qualité, il
existe des solutions bien plus simples et rapides pour trouver
l’endroit où la chambre est percée.

Première technique
Dans un premier temps, vous pouvez regonfler un peu la
chambre à air, puis l’inspecter avec vos doigts afin de ressentir
la fuite d’air et donc trouver le trou. Autre possibilité :
approchez la chambre de votre oreille et faites le tour de celle-
ci à la recherche d’un petit sifflement ou bien à proximité de
votre joue pour ressentir un petit courant d’air.

deuxième technique
Une technique imparable : la bassine remplie d’eau ! Il va de
soi que si vous crevez loin de chez vous, il y a peu de chance
pour que vous vous promeniez avec une bassine. Cependant, si
vous avez pu rentrer à votre domicile, plongez la chambre à air
dans l’eau après l’avoir gonflée légèrement. Faites-la tourner
dans le récipient. Vous repérerez la crevaison très simplement
grâce au petit flux de bulles qui s’échapperont du trou.
Maintenant que vous avez mis le doigt sur la cause de la
crevaison, pensez à faire une marque sur la chambre à air avec
un objet (feutre, post-it…) qui vous permettra de retrouver
facilement le lieu de la crevaison. Pensez également à passer
vos doigts sur toute la surface de la jante pour chercher et
retirer l’élément qui a été la cause de la crevaison tout en
prenant soin de ne pas vous blesser.
Le moment est venu de combler cette petite faille. Sortez vos
rustines !
Comment poser une
rustine ?

Équipement : des rustines, de la colle, une chambre à air


Temps estimé : 3 minutes

Avant de poser une rustine, il est obligatoire, comme vu


précédemment, de vérifier que l’objet responsable de la
crevaison n’est plus présent dans le pneu. Si vous constatez la
présence de plusieurs trous similaires, il s’agit certainement
d’un pincement de la chambre à air ; dans ce cas, nul besoin
de vérifier le pneu.

Munissez-vous de la notice des rustines que vous avez à


disposition car toutes n’ont pas le même mode d’emploi. Les
rustines à coller nécessitent que vous râpiez la surface de la
chambre à air au niveau du trou et tout autour, à l’aide de
papier de verre idéalement, pour permettre à la colle de mieux
adhérer. Si l’on peut y voir une forme de facilité d’utilisation,
les rustines autoadhésives ne sont pas quant à elles forcément
les plus fiables en cas de crevaison. Voici les méthodes à suivre
selon votre modèle de rustine.

Vous avez des rustines à coller


Appliquez de la colle autour de l’endroit de la crevaison et
laissez sécher. Placez ensuite la rustine en retirant le film qui
la protège. Maintenez-la fortement sur la chambre à air
pendant deux à trois minutes afin que celle-ci s’imprègne
parfaitement de la colle.

Vous avez des rustines autoadhésives


Ôtez la rustine de son support et appliquez celle-ci sur le trou.
Maintenez-la pendant deux ou trois minutes et laissez sécher
avant de remonter le pneu.

Et si cela ne fonctionne pas ?


Parfois, vous n’aurez pas d’autre solution que de changer la
chambre à air car les rustines seront inefficaces. Ce sera le cas
si :
• La chambre comporte plusieurs trous ou a déjà été réparée
avec de nombreuses rustines.
• Le trou est trop important.
• La chambre est trop ancienne et l’air s’échappe malgré la
rustine.
Changez la chambre à air comme suit : placez-la dans le pneu
et veillez à ce que cette dernière ne soit pas tordue. Gonflez en
partie la chambre afin d’éviter un pincement lorsque vous allez
remettre le pneu sur la jante.
Il va dorénavant falloir remettre votre roue en place.
Comment remettre la
roue en place ?

Équipement : une pompe


Temps estimé : entre 5 et 10 minutes

Sans doute la phase la plus délicate : replacer le pneu dans la


jante. Dans la précipitation et la frustration d’avoir crevé, on
aura tendance à réutiliser le démonte-pneu ou un autre outil
pour replacer le pneu dans la jante. Si cette méthode peut en
effet fonctionner, elle est tout de même déconseillée car, en
agissant de la sorte, vous risquez de pincer la jante et de
devoir repartir à zéro. Il est donc plutôt conseillé d’utiliser la
force de vos pouces. Voici comment procéder.

Étape 1
Cherchez sur le pneu la présence d’une flèche qui indique le
sens de rotation. Placez un flanc du pneu sur la jante et gonflez
légèrement la chambre pour lui donner la bonne forme.
Ajustez ensuite la chambre à air dans le pneu afin d’éviter
qu’elle ne ressorte à certains endroits.

Étape 2
Occupez-vous du deuxième côté du pneu en suivant la même
procédure que précédemment. Une fois le pneu en place,
gonflez doucement pour vérifier que la chambre est
correctement placée. Vous pouvez maintenant resserrer la
valve et replacer la roue sur la fourche. N’oubliez pas de serrer
les freins ainsi que la chaîne dans le cas d’une crevaison à
l’arrière. C’est reparti !
Comment dévoiler une
roue ?

Équipement : une pince à rayons


Temps estimé : en fonction du nombre de rayons à
tendre ; entre 5 et 20 minutes

Le dévoilage est réalisable sur une roue rayonnée, si tant est


que cette dernière est voilée « raisonnablement ». Certaines
roues ne sont pas rattrapables car des rayons que l’on pense
devoir tendre le sont déjà, et inversement. Vous pourriez vous
retrouver dans une situation étonnante : une roue qui ne
semble pas voilée en apparence peut devenir difforme une fois
démontée !

Étape 1
Dans un premier temps, vous allez devoir vérifier s’il y a du jeu
dans le moyeu. Si c’est le cas, avant de passer à l’étape
suivante, pincez les rayons deux par deux et serrez les écrous
si vous constatez que certains sont détendus.

Étape 2
Si vous regardez attentivement la roue en vous mettant
derrière le vélo, vous constaterez que des rayons partent à
droite, d’autres à gauche. Dévoiler consiste à serrer ou
desserrer les rayons de droite ou de gauche afin de redresser la
jante, et donc la roue. En serrant un rayon à gauche, vous
ramenez la jante vers la gauche, et inversement. Le principe ici
est de serrer certains rayons détendus et de desserrer ceux qui
sont trop tendus. Ces derniers sont reconnaissables au fait que
la jante penche dans leur direction. En analysant et en jouant
sur la tension rayon par rayon, redonnez à la jante son axe
originel.
Le nombre de rayons que vous devrez manipuler dépend de la
localisation du voile. Si celui-ci est facilement détectable, vous
aurez moins de rayons à tendre ou à détendre. Si la jante est
vraiment dans un mauvais état, vous devrez la changer. Il sera
également possible de remplacer un rayon trop endommagé.
Comment remplacer une
jante défectueuse ou un
rayon cassé ?

Équipement : un démonte-pneu, une clé à rayons


Temps estimé : en fonction de l’état de vos rayons et des
écrous ; entre 10 minutes et 1 heure

Si la jante est dans un état trop délabré, vous n’aurez pas


d’autre choix que de la changer. Vous avez la possibilité de
rayonner cette dernière, mais cette méthode demande une
technicité difficile à maîtriser. Voici une alternative : apprenez
à remplacer une jante déjà rayonnée ; cela vous demandera
moins de temps et de connaissance particulière.

Remplacer une jante


Vérifiez que la taille de la nouvelle jante est identique à
l’ancienne et qu’elle possède le même nombre de rayons (32 ou
36). Les hostilités peuvent commencer ! Démontez le pneu, la
chambre à air et le fond de jante, puis dévissez tous les écrous
des rayons. Changez la jante défectueuse.
Gare au remontage ! Les trous situés dans la jante sont orientés
en fonction du côté du moyeu où sont accrochés les rayons. Ne
vous trompez donc pas de trou au moment de revisser le
premier rayon. Pour limiter le risque d’erreur, choisissez un
rayon partant du côté bas du moyeu et attachez-le à droite du
trou de la valve. Prenez le rayon lié au premier que vous venez
de visser et mettez-le deux trous plus loin. Une fois les rayons
fixés, n’oubliez pas de centrer la roue.

Remplacer un ou plusieurs rayons


Si vous devez changer un rayon sur la roue avant, vous ne
rencontrerez a priori aucune difficulté. S’il s’agit d’un rayon sur
la roue arrière opposé au pignon, vous ne ferez face à aucun
problème particulier. En revanche, si celui-ci rentre du côté du
pignon, il se retrouvera bloqué derrière ces derniers et vous
n’aurez d’autre choix que de démonter le pignon afin
d’attacher votre nouveau matériel.
Autre élément essentiel : le choix du rayon. Vous devez
mesurer sur la jante un rayon appartenant à la même nappe
que celui qui est cassé. Votre nouveau rayon devra avoir la
même longueur et le même diamètre que le précédent.
Remontez le nouveau matériel en respectant le sens d’attache
dans le moyeu et son croisement. C’est-à-dire extérieur ou
intérieur dans le cas du moyeu et dessus ou dessous pour le
croisement. Une fois en place, montez l’écrou et vissez-le. Pour
finir, dévoilez la roue (voir ici), car l’absence d’un rayon suffit à
créer un voile. Le nouveau rayon devra avoir la même tension
que l’ancien.

UN SEUL RAYON
Vous n’aurez parfois qu’un seul rayon à changer. Même si
cela n’arrive pas régulièrement, il est possible d’en briser
un lors d’une chute ou d’un choc. Un mauvais rayonnage
peut également être à l’origine d’un bris de rayon.
L’usure marque principalement le moment
où vous serez contraint de changer la chaîne
ou celui où celle-ci commencera à faire des
siennes. Des changements de vitesse trop
fréquents et inadaptés sont à l’origine d’un
vieillissement prématuré des vélos et de leur
transmission. Il en va de même en ce qui
concerne les croisements. On croise une
chaîne de vélo en utilisant à la fois le grand
plateau et le petit pignon, et inversement le
grand pignon avec le petit plateau. Dans
l’idéal, il est préférable de l’aligner du mieux
possible à chaque fois que vous roulez.
Comment gérer le
dérailleur sans
endommager la chaîne ?

Équipement : aucun

La chaîne est un élément essentiel du vélo. Sans elle,


impossible d’avancer. Les vitesses, appelées aussi sélecteurs,
qui sont placées sur le guidon ou plus rarement sur le cadre,
permettent de pédaler plus facilement ou plus efficacement.
Ce dispositif connu de tous fonctionne selon un mécanisme
complexe où interviennent de nombreux éléments de votre
bicyclette. Il vous faut donc le manipuler avec soin.

Comment ça marche ?
Les vitesses doivent être manipulées avec minutie et
délicatesse afin d’éviter d’enrayer ce mécanisme si pointu. La
première chose à éviter est de passer les vitesses à l’arrêt sous
peine de dérailler dès le premier coup de pédale.
Les sélecteurs vous permettent de choisir le développement
des transmissions, c’est-à-dire le nombre de mètres que vous
parcourez à chaque coup de pédale. Votre choix dépendra donc
de la vitesse à laquelle vous souhaitez vous déplacer. Prenons
l’exemple d’une route toute plate. Vous effectuerez une
distance plus longue en choisissant une vitesse élevée, mais
vous aurez aussi davantage mal aux jambes. L’effet sera de fait
inversé si vous optez pour une petite vitesse ; cependant, vous
aurez la sensation de pédaler dans la semoule et de ne pas
avancer.
Prenez de bonnes habitudes !
Apprenez comment changer efficacement les vitesses car les
mauvaises habitudes arrivent très vite ! Votre objectif ? Ne pas
pédaler dans le vide sans trop forcer. Vous allez devoir jouer
avec le dérailleur en fonction du degré de difficulté de la route
que vous empruntez et de votre motivation pour appuyer fort
sur les pédales ou non. Si vous possédez deux sélecteurs de
vitesses, à gauche et à droite, utilisez en premier lieu celui de
gauche, afin de décider sur quel plateau vous vous sentez le
plus à l’aise. Ensuite, vous allez pouvoir jouer avec le sélecteur
de droite afin de choisir le pignon qui vous semble le mieux
adapté à l’effort que vous souhaitez fournir.

ATTENTION : NE « CROISEZ » PAS VOTRE CHAÎNE !


Cette mauvaise manœuvre consiste à choisir un grand
plateau et un grand pignon. Répétée trop souvent, cette
habitude peut entraîner une usure plus rapide de la chaîne,
du plateau ainsi que des pignons. Évitez également de
manipuler les sélecteurs de droite et de gauche en même
temps. Cela pourrait provoquer un blocage de la chaîne, un
déraillement ou pire un cassage de la chaîne. Soyez
toujours dans l’anticipation du terrain qui arrive face à vous
afin de ne pas être pris au dépourvu et d’éviter de forcer le
passage de rapport.
Comment remettre une
chaîne qui a déraillé ?

Équipement : un chiffon
Temps estimé : 3 minutes

Encore plus courant que la crevaison, le déraillement. Tout


cycliste a déjà connu ce désagrément. Voyons comment
remettre rapidement la chaîne en état pour repartir du bon
pied.

Étape 1
Retournez le vélo sur la selle et le guidon pour faciliter les
manipulations qui suivent. Les dérailleurs sont des dispositifs
se trouvant sur les pignons avant et arrière. Ils permettent à la
chaîne de tourner, et donc de vous faire avancer. En déraillant,
la chaîne a sauté d’un pignon. Observez où elle se situe sur le
dérailleur. L’objectif ici sera de remettre la chaîne sur le bon
pignon et dans l’alignement du dérailleur.

Étape 2
Donnez du mou à la chaîne en poussant le dérailleur arrière
vers les pédales. Pendant que vous donnez du lest à votre
chaîne, utilisez votre seconde main pour remettre celle-ci sur
le pignon de droite. Utilisez le chiffon si nécessaire pour éviter
de vous salir les doigts.

Étape 3
Une fois que vous aurez placé les dents du pignon dans les
maillons de la chaîne, actionnez doucement une pédale. Les
dents replacées vont guider le reste de la chaîne pour qu’elle se
remette en place sur toute sa longueur. Si cette manipulation
est salissante, il s’agit certainement de la plus facile. Pour
autant, il est important de savoir bien la maîtriser car vous
devrez probablement la répéter, que ce soit sur votre machine
ou sur celle de quelqu’un qui vous accompagne.
Comment démonter une
chaîne ?

Équipement : un dérive-chaîne, un pointeau


Temps estimé : entre 20 et 25 minutes

Parfois, la casse peut être plus importante qu’un simple


déraillement. Un changement de chaîne est alors obligatoire.
Si vous entretenez bien votre matériel, il n’y a pas de raison
que cela arrive ; une chaîne en bon état peut en effet tenir
sans sourciller des dizaines de milliers de kilomètres. Il peut
malgré tout se révéler utile de savoir comment procéder.

Étape 1
Placez la chaîne sur le petit pignon, puis faites dérailler celle-ci
du côté plateau, dans le but de donner du lest pour faciliter la
manipulation. Placez un maillon sur le dérive-chaîne et vissez
la contre-vis en vérifiant que celle-ci est bien centrée dans
l’axe du maillon. Vous devez visser en prenant soin de pousser
sur l’axe du maillon à l’aide du pointeau. Ce dernier étant un
élément fragile, veillez à pousser droit pour ne pas le tordre ou
le casser. Faites attention également à ne pas sortir
entièrement l’axe du maillon sous peine de rencontrer
d’énormes difficultés pour le replacer par la suite.

Étape 2
Dévissez le pointeau, puis tirez sur les deux bouts de la chaîne ;
ceux-ci devraient se séparer. Cette manipulation n’étant pas
évidente, il se peut que vous deviez vous y reprendre à
plusieurs fois. Soyez patient et n’utilisez surtout pas la force. À
la longue, vous réussirez à déceler le moment où l’axe n’est
plus engagé dans le maillon et l’affaire sera réglée.

L’ASTUCE DE GRAND-PÈRE
Si, pour nettoyer votre chaîne, vous n’avez pas les produits
escomptés, sachez que certaines méthodes de grand-père
peuvent se révéler très efficaces. Vous pouvez par exemple
plonger votre chaîne dans un récipient d’eau chaude avec
un peu de jus de citron. Il est également possible
d’effectuer cette opération dans un bain de pétrole et
attendre que ce dernier fasse effet. Autres produits pouvant
avoir des effets miracles sur votre chaîne, le liquide
vaisselle et le vinaigre blanc qui, utilisés avec une brosse à
dents, vous donneront la sensation d’être le MacGyver du
nettoyage de chaîne.
Comment remonter une
chaîne ?

Équipement : une pince multiprise, un dérive-chaîne, un


pointeau

Temps estimé : entre 20 et 25 minutes

Vous avez réussi à enlever votre vieille chaîne usée. Il va


maintenant falloir remettre en place la nouvelle. Là encore,
cela demande de travailler avec minutie et de faire preuve
d’un peu de patience mais, n’ayez pas d’inquiétude, car, si
vous avez relevé le défi de démonter la chaîne, cette étape ne
devrait pas vous donner de fil à retordre.

Étape 1
Pour vous faciliter la tâche, commencez par placer la chaîne
par l’extrémité intérieure en vérifiant qu’à l’autre extrémité,
l’axe du maillon soit tourné vers vous. En suivant cette logique,
vous placerez le dérive-chaîne de votre côté, ce qui vous
évitera d’avoir à le tenir, et vous pourrez passer la main à
travers les rayons.

L’ASTUCE POUR SE DONNER UN COUP DE POUCE


Cette manipulation étant assez technique, n’hésitez pas à
vous appuyer sur des vidéos disponibles sur Internet sous
forme de tutos, en tapant des mots-clés comme « Mesurer
l’usure et remplacer la chaîne ».
Étape 2
Cette étape consiste à passer la chaîne autour du pignon et des
galets. Engagez les demi-maillons ensemble afin d’unir la
chaîne. Utilisez la pince multiprise pour faire rentrer l’axe au
maximum. Mais ce n’est pas fini car la pince ne suffit pas.

Étape 3
Pour que tout cela soit opérationnel, vous devrez finir le travail
grâce au dérive-chaîne. Vissez pour terminer de rentrer l’axe
du maillon avec le pointeau ; un petit clic vous indiquera que
l’axe est à sa place. En guise de vérification, assurez-vous que
le maillon peut pivoter. Si ce n’est pas le cas, redonnez un léger
coup de dérive-chaîne jusqu’à satisfaction.
Bravo ! Vous êtes parvenu à changer une chaîne de vélo, ce qui
n’était pas chose aisée.
La fonction des pédales est très simple :
procurer une surface d’appui stable pour les
chaussures. Cela donne lieu à une variété de
modèles plus ou moins efficaces et plus ou
moins conviviaux en termes d’utilisation.
Faut-il rappeler qu’avec la selle et le guidon les
pédales sont l’un des trois points d’appui sur
un vélo ? Pour cette seule raison, les cyclistes
enthousiastes devraient s’intéresser un peu
plus à ce composant à première vue banal,
mais qui a son importance dans la
transmission des efforts, le rendement, le
confort et la fatigue.
Comment démonter des
pédales ?

Équipement : une clé à pédale


Temps estimé : 5 minutes

Plusieurs raisons peuvent vous conduire à changer les pédales


de votre monture. Leur usure tout d’abord, notamment s’il
s’agit de modèles en plastique qui ont tendance à rapidement
se détériorer. Cette usure, certes moins rapide, peut aussi
toucher les pédales en métal, avec la disparition des picots. Le
choix d’un changement de matériel peut également tout
simplement venir de votre volonté d’avoir des pédales
différentes en taille, en largeur ou même en couleur.

Étape 1
Faites attention que la clé choisie soit suffisamment fine pour
être positionnée sur la base de la pédale sans frotter, ce qui
aurait pour effet néfaste d’abîmer la manivelle. Chose
essentielle à retenir : les pédales ne se dévissent pas dans le
même sens. Commencez par la pédale de droite en l’orientant
vers l’avant. Placez la clé sur la pédale dans l’alignement de la
manivelle. Appuyez fermement sur la clé dans le sens inverse
des aiguilles d’une montre, tout en maintenant l’autre pédale.

Étape 2
Reproduisez la même opération pour la pédale de gauche en
n’oubliant pas de manœuvrer dans le sens des aiguilles d’une
montre.

CÔTÉ ÉQUIPEMENT
Cette technique ne demande pas énormément de
connaissances. Munissez-vous simplement d’une clé à
pédale ; grâce à son long manche, elle simplifie le
dévissage, notamment en cas de présence de rouille. Une
clé plate ou à molette, et éventuellement une clé Allen,
peuvent également faire l’affaire.
Comment remonter des
pédales ?

Équipement : une clé à pédale


Temps estimé : 5 minutes

La manipulation sera tout aussi simple et rapide pour


remonter les pédales que pour les démonter. Les deux
manipulations réunies ne devraient pas vous prendre plus de
15 minutes.

Comme lors du démontage, n’oubliez pas que le sens de


filetage n’est pas le même. S’il est normal pour la pédale de
droite, le pas de la pédale de gauche est inversé. La raison en
est toute simple : si on conservait un dévissage dans le sens
inverse des aiguilles d’une montre pour les deux pédales, celle
de gauche se dévisserait sous l’effet du pédalage. Les serrages à
droite et à gauche diffèrent en raison de ce montage inversé.

Avant de remonter les pédales, prenez bien le temps de


regarder laquelle est celle de droite et laquelle est celle de
gauche. En général, les lettres D et G (ou R et L pour « right » et
« left ») vous permettent de ne pas faire erreur au moment
d’attaquer le montage.
Pour vous faciliter la tâche, n’hésitez pas à enduire les vis de
graisse. Dans un premier temps, vissez à la main. Attaquer
directement avec la clé pourrait endommager le filetage de la
pédale si cette dernière n’est pas engagée perpendiculairement
à la manivelle. En fin de serrage, bloquez à la main.
Comment démonter l’axe
de pédalier ?

Équipement : un extracteur de pédalier, un démonte-


boîtier de pédalier, des clés plates de 14 et 17 millimètres, une
clé Allen, un pointeau

Temps estimé : 15 minutes

Si vous constatez du jeu dans l’axe du pédalier, vous devrez


songer à démonter le pédalier.
Ce dernier manque peut-être de graissage ou présente au
contraire un surplus de graisse. Des bruits anormaux lors du
pédalage doivent également vous amener à y jeter un œil.

Étape 1
La première étape consiste à retirer les manivelles. Dans un
premier temps, enlevez les deux vis de serrage situées sur l’axe
du pédalier à l’aide de la clé Allen. Pour retirer les manivelles,
munissez-vous de l’extracteur de pédalier et d’une clé plate de
14 millimètres. Vissez à la main la partie mobile dans le
logement de la manivelle dont vous venez de retirer les vis.
Puis, avec la clé plate, vissez l’axe avec le pointeau. Il faut que
cette partie mobile soit bien vissée jusqu’au fond, car par la
suite les efforts seront importants et il y aura alors un risque
d’arrachement du pédalier si ce n’est pas le cas.

Étape 2
Reproduisez la même opération pour l’autre manivelle, celle
contenant le plateau qui, de fait, sera également retiré. Pour
enlever le boîtier, vous devrez utiliser… le démonte-boîtier de
pédalier. Faites attention au sens de dévissage qui est inversé
du côté droit du vélo (côté pédalier). Dans les deux cas,
dévissez en tournant vers l’avant du vélo. Retirez dans un
premier temps la pièce-bouchon (petit objet en plastique qui
protège le boîtier), puis le boîtier de pédalier.
Comment remonter l’axe
de pédalier ?

Équipement : une clé plate, une clé Allen


Temps estimé : entre 10 et 20 minutes selon votre
expérience

Cette manipulation est relativement rapide, d’autant plus que


vous avez réussi à démonter l’axe de pédalier. Il vous faudra
simplement reproduire l’opération précédente dans le sens
inverse. Au préalable, prenez le soin de bien nettoyer et
dégraisser chacune des pièces qui serviront à remonter le
pédalier.

Étape 1
Montez le boîtier. Attention à bien centrer ce dernier. Dans le
cas contraire, la manivelle risquerait de taper sur la base
arrière du cadre. Autre inconvénient : vous pourriez pédaler de
manière tordue avec un léger déséquilibre, ce qui, avouez-le,
ne serait pas forcément agréable. Rappelez-vous que le filetage
côté pédalier est inversé. Pensez également à toujours revisser
le boîtier de pédalier à la main pour ne pas abîmer le filetage.
Ne forcez surtout pas avec un outil tant que le filetage n’est pas
engagé correctement. Une fois que vous vous êtes assuré que
tout est bon, serrez avec vos clés plates et Allen.

Étape 2
Le plus dur est passé ! Remettez à présent les manivelles en
place en serrant avec fermeté les vis, de façon à éviter de
laisser du jeu dans le pédalier. Prenez le temps de faire les
quelques vérifications suivantes avant de prendre la route.
• Vérifiez que les vitesses passent correctement. Un simple
décalage peut en effet se traduire par des difficultés, voire une
impossibilité de les passer à l’avant.
• Assurez-vous que le boîtier est bien centré à droite et à
gauche.
• Au retour de votre première sortie, resserrez les manivelles
une nouvelle fois afin d’éviter qu’elles prennent du jeu.
S’ils sont parfois très différents en présentant
des formes variées, tous les freins ont la même
fonction vitale : mettre à l’arrêt le vélo, y
compris dans des situations critiques.
Pourtant, le nombre de bicyclettes roulant avec
des freins mal réglés est anormalement élevé.
Plus surprenant : certains sont hors service,
affectant gravement la sécurité des cyclistes.
Les freins d’un vélo doivent endurer une
utilisation régulière sans détérioration de leurs
performances. Pour s’assurer de cette fiabilité
et être en mesure de stopper rapidement dans
les meilleures conditions de sécurité, il est
important d’en savoir un peu plus sur ces
composants essentiels et sur la façon de les
régler et de les entretenir.
Comment vérifier l’état
des patins ?

Équipement : une clé plate


Temps estimé : 10 minutes

Vérifier régulièrement l’état de vos freins est indispensable car


ils sont le premier gage de votre sécurité sur la route. Si votre
vélo est vieillissant ou si vous sentez que vos freins répondent
moins bien depuis quelque temps, jetez un coup d’œil sur les
patins et vérifiez les points suivants pour savoir si vous devez
les remplacer.

Vous devez changer les patins si…


1. Il n’y a pas au moins 0,5 millimètre de caoutchouc entre
l’étrier et la roue quand vous appuyez sur les freins.
2. Les patins se déplacent lorsque vous actionnez les freins. Si
le câble bouge mais que celui à l’autre bout de l’étrier reste
stable, il est possible que le câble soit rompu quelque part dans
la gaine.
3. Toujours lorsque vous appuyez sur le levier de frein,
regardez avec attention les deux patins. Ils doivent chacun de
leur côté frotter contre la roue. Si un patin ne touche pas la
roue, la distance de freinage sera plus longue. Vous devrez
donc desserrer les boulons des patins et déplacer le patin afin
de débloquer le mécanisme. Dans le cas contraire, vous devrez
remplacer les patins.
Comment faire ?
Deux possibilités s’offrent à vous.
• Si votre vélo est de bonne qualité, vous pourrez vous rendre
dans un magasin spécialisé pour obtenir les patins propres à la
marque et au modèle de votre monture.
• Si votre vélo est un modèle bon marché d’une grande
enseigne, des patins universels feront très bien l’affaire. Avec
une clé, desserrez l’écrou et les rondelles positionnées sur les
patins. Ensuite, sortez les patins des étriers. Montez les
nouveaux patins en prenant soin que ces derniers soient
parfaitement alignés avec la jante. Pour empêcher un
grincement au moment du freinage, inclinez-les légèrement
pour que leur surface arrière frotte avec le pneu. Testez le
freinage pour vérifier que tout est en ordre avant de reprendre
la route.
Comment remplacer un
câble de frein et une
gaine ?

Équipement : un câble et/ou une gaine, une pince


universelle, une pince coupante, de l’huile

Temps estimé : 10 minutes

Quand la poussée du levier de frein est dure ou que les câbles


cassent rapidement, dites-vous bien que cela est anormal.
Inspectez le câble de frein sur toute sa longueur. Commencez
au niveau du levier ou de la commande de vitesse, puis
parcourez la gaine pour voir si celle-ci est abîmée. Si vous
constatez des anomalies, il va falloir changer le câble, la gaine
et peut-être même les deux.

Changer le câble
Tout d’abord, desserrez l’écrou. Retirez ensuite le câble
dégradé en faisant bien attention de ne pas perdre les butées.
Placez le nouveau câble sans omettre les butées. Coupez le
surplus de câble en laissant quelques centimètres de marge.

Changer la gaine
Coupez la gaine pour obtenir la même longueur que l’ancienne.
Vérifiez que la tension de gaine n’est pas trop élevée en
tournant le guidon au maximum. Il est important que le câble
coulisse sans difficulté et qu’il ne frotte pas sur les butées,
dans les passages de vitesses ou sur les supports de leviers. La
tête doit par ailleurs pouvoir pivoter aisément dans son
logement.

CONSEIL PRATIQUE
Nous avons tous connu dans notre vie ce vélo indiscret qui
fait se retourner tous les piétons lorsque nous freinons.
Sachez que ce bruit infernal est réglable assez facilement !
Ce problème vient de l’angle d’attaque des patins sur la
jante, qu’il faut régler, et si possible sur l’avant du patin. Il
est également possible de limer l’arrière du patin, ce qui
aura le même effet en termes de bruit que de le régler sur
l’avant. Il peut régulièrement arriver que des patins neufs
couinent lors de leurs premières utilisations. Pour éviter ce
vacarme, vous pouvez les roder avant montage avec du
papier abrasif.
Comment changer les
leviers de freins ?

Équipement : de l’huile, un tournevis, une clé Allen, une


pince

Temps estimé : 30 minutes

Le remplacement des leviers de frein est une manipulation


effectuée selon deux intérêts principaux : l’esthétique, mais
aussi et surtout la qualité du freinage. Ainsi, il sera conseillé
de mettre des freins en aluminium à la place de vos vieilles
manettes en plastique. En effet, les leviers en plastique ont le
désavantage de se déformer avec l’effort et présentent des
sensations de freinage molles et peu efficaces.

Étape 1
Afin de vous faciliter la tâche, retirez les poignées. Si ces
dernières glissent difficilement sur le guidon, plusieurs
possibilités s’offrent à vous. La première consiste à mettre une
goutte d’huile sur le guidon en soulevant la poignée avec un
tournevis. L’utilisation d’une bombe de lubrifiant est une
option aussi très efficace. Vous pouvez également utiliser une
goutte de liquide vaisselle ou de savon diluée dans de l’eau. À
l’aide de la clé Allen, desserrez la poignée. Attention ! Ne
dévissez pas entièrement la petite vis. Otez les poignées en
évitant de toucher à la gaine et au câble de vitesse.

Étape 2
Démontez les leviers de freins en desserrant la vis de collier.
Faites en sorte de détendre le câble de frein, en retirant
l’extrémité du levier. Donnez du lest au câble en dévissant
l’écrou du côté de l’étrier. Coté leviers, alignez l’écrou de
réglage de la tension du câble, son contre-écrou ainsi que la
fente passe-câble de la cocotte. En tirant sur la gaine, libérez le
câble de frein.

Étape 3
Reproduisez la même opération que précédemment avec les
fentes passe-câble de la cocotte, l’écrou et son contre-écrou.
Passez la tête du câble dans son logement, tirez sur la gaine et
insérez le câble. Placez les nouveaux leviers, la poignée
rotative, la rondelle, et enfin la demi-poignée. Réglez
l’inclinaison du levier de façon à ce qu’il soit dans l’axe du bras
du cycliste. Faites tourner la poignée rotative pour qu’elle
vienne en butée sur la cocotte, puis serrez-la. Côté étrier,
replacez la boule du pontet, tirez sur le câble avec la pince et
vissez le serre-câble. Le tour est joué !
Une fois que vous savez réparer une roue, les
freins, la chaîne et les pédales, vous allez
sûrement penser que plus rien ne vous
échappe sur la réparation d’un vélo. Pourtant,
d’autres éléments de votre compagnon de
route doivent avoir toute votre attention et
jouent un rôle tout aussi important dans votre
sécurité et votre confort.
Comment bien régler le
jeu de direction ?

Équipement : une clé plate de 32 millimètres, une pince


multiprise

Temps estimé : 20 minutes

Si vous sentez qu’il y a du jeu dans la direction ou que vous


avez du mal à tourner votre guidon, ou encore si vous
souhaitez changer les roulements ou la fourche, vous aurez à
coup sûr besoin de régler la direction.

Étape 1
Si vous constatez du jeu dans la direction, débutez la
manœuvre en débloquant, à l’aide de la clé plate, l’écrou
supérieur tout en maintenant fermement le guidon. Si le
contre-écrou tourne également pendant cette opération,
maintenez ce dernier avec une autre clé plate. Si la rondelle
antifriction remplit correctement son rôle, l’écrou de réglage ne
devrait pas tourner en même temps. Ce dernier est maintenant
libéré.

Étape 2
Adaptez votre intervention au problème que vous rencontrez.
• Si la direction est trop serrée, il faudra dévisser l’écrou de
réglage.
• Si au contraire il y a du jeu, vous devrez le resserrer.
Cette manipulation peut se faire à la main ou avec une clé,
mais prenez garde de ne jamais forcer. En effet, serrer trop fort
l’écrou aurait pour effet néfaste d’enfoncer les billes dans les
cuvettes. Procédez donc par essais successifs : vissez, puis
tournez le guidon à plusieurs reprises (celui-ci doit tourner
librement). Bloquez la roue au frein et secouez le vélo pour
vérifier s’il reste du jeu.
• Si le réglage est impossible, cela provient certainement d’une
cage à bille absente. Vous devrez dans ce cas démonter la
potence et le jeu de direction.

Étape 3
Une fois le réglage correct obtenu, vous devez stabiliser le tout.
C’est ici que le contre-écrou va prendre toute son importance.
Pour cette opération, vous aurez besoin des deux clés.
Maintenez l’écrou de réglage avec la pince multiprise de façon
à l’empêcher de tourner pendant le vissage du contre-écrou. À
l’aide de la clé, vissez ce dernier. Vérifiez la bonne tenue de
votre réglage. Au besoin, reprenez-le. Vous n’obtiendrez pas le
bon réglage du premier coup ; la patience doit donc rester votre
maître mot.
Comment monter et
régler la selle ?

Équipement : aucun
Temps estimé : 2 minutes

Régler une selle de vélo est une opération à laquelle il faut


porter la plus grande attention, tant les différentes
configurations jouent un rôle prépondérant sur les
performances et le confort. L’opération implique de prendre en
compte la hauteur et l’inclinaison du vélo, selon la
morphologie du cycliste, mais aussi selon la discipline
pratiquée.

La hauteur
La hauteur constitue le facteur le plus important dans le
réglage d’une selle de vélo. Elle peut en effet affecter
considérablement votre confort et vos performances. Elle peut
être réglée de trois manières.

Méthode 1
Il s’agit de la méthode la plus simple, mais aussi de la moins
affinée. Placez-vous sur le vélo, un talon sur l’axe de la pédale.
Tournez la manivelle au point mort bas et faites en sorte que
votre jambe soit parfaitement tendue. La longueur de la
manivelle et certains types de chaussures peuvent altérer
l’efficacité de cette méthode.

Méthode 2
Si vous souhaitez un réglage plus précis, demandez l’aide d’un
ami pour cette méthode. Tournez la manivelle de votre pédale
au point mort bas, en plaçant votre pied au niveau de l’axe de
la pédale. Dans cette position, votre hanche doit être
perpendiculaire au sol et votre genou légèrement plié pour
former un angle de 150° ou 6 h 05 environ, si on se réfère aux
aiguilles d’une montre.

Méthode 3
Cette autre méthode consiste à mesurer la hauteur de votre
entrejambe et à multiplier le nombre trouvé par une valeur
précise : hauteur de selle en cm = (0,883 x entrejambe) + (1,11 −
longueur du fémur ou du tibia) x 50. Pour déterminer cette
hauteur, tenez-vous debout, talons et dos contre un mur, puis
mesurez la distance comprise entre le sol et votre périnée. Pour
les férus de science et de mathématiques !

L’inclinaison
L’inclinaison de la selle affecte également la stabilité de l’assise
et le confort du cycliste de manière non négligeable. Si une
selle horizontale convient pour toutes les circonstances,
certains préfèrent l’incliner légèrement vers l’avant ou l’arrière
pour des soucis de confort ou de performances. Pour vous, il
est conseillé de baisser légèrement le bec de la selle. Ce réglage
permet de réduire la pression exercée sur le périnée et de
reporter le poids à l’arrière de la selle, au niveau du bassin.
Pour régler votre selle sur cette position, effectuez un réglage
horizontal en vous aidant d’un niveau à bulle et baissez le bec
de deux ou trois crans.
Comment démonter et
monter la cassette ?

Équipement : un fouet à chaîne, un démonte-cassette


spécifique à la chaîne, une clé ou un cliquet

Temps estimé : 10 minutes

Le démontage et le remontage d’une cassette sont des


opérations que tout bon cycliste se doit de connaître. Ce sont
des interventions simples à effectuer, pour lesquelles il vous
suffira d’avoir à disposition le matériel adapté. La cassette,
constituée d’un ensemble de pignons, est montée sur un corps
de roue libre. Le démontage vise à désolidariser les pignons de
la cassette.

Étape 1
Insérez le démonte-cassette dans l’écrou et tournez dans le
sens inverse des aiguilles d’une montre : vous verrez que
l’ensemble de la cassette tourne et que rien ne se passe. C’est
en effet la roue libre qui joue son rôle surprenant… de roue
libre (elle porte donc bien son nom !). C’est ici que l’utilisation
du fouet à chaîne va prendre tout son sens. Ce dernier vous
permettra en effet de bloquer la roue libre et ainsi de dévisser
l’écrou de serrage de la cassette sur le corps de roue libre.

Étape 2
Placez le fouet à chaîne dans les pignons de façon à bloquer le
mouvement de la roue libre. Une résistance se fera alors sentir
et vous permettra de dévisser l’écrou de serrage de la cassette.
Une fois l’écrou de serrage retiré, ôtez tous les pignons de la
cassette.

Étape 3
Le remontage de la cassette consiste à réaliser l’opération
inverse du démontage des pignons. Pour ce faire, enfilez tout
simplement un à un les pignons, en veillant à bien respecter
l’ordre de montage de ces derniers. Terminez en vissant l’écrou
de serrage. Vous pourrez, uniquement avec le démonte-
cassette et la clé, revisser la cassette en serrant bien pour qu’il
n’y ait pas de jeu entre les pignons.
Votre compagnon de route n’a maintenant plus aucun secret
pour vous ! Vous comprenez parfaitement son anatomie et
connaissez chaque recoin et tous les éléments qui le
composent. Dorénavant, lorsque vous ferez une sortie à vélo,
ce sera avec l’esprit serein face aux problèmes qui pourraient
survenir. Vous détiendrez également les bonnes méthodes de
conduite pour diminuer au maximum les risques de crevaison
ou de déraillement.
Et si vous craignez d’oublier ce que vous avez appris dans ce
guide pratique, n’hésitez pas à le prendre avec vous lors de vos
sorties. Il vous suffira de le glisser dans votre sac avec votre
matériel de réparation et tout ira bien. Bonne route !
Lexique
C
Cadre monopoutre : cadre se basant comme son nom
l’indique sur une seule poutre, qui réalise une liaison
directe entre l’axe de la roue arrière et le tube de
direction à l’avant du vélo.
Chambre à air : enveloppe de caoutchouc gonflée d’air,
placée à l’intérieur d’un pneu.
Centreur (ou banc de dévoilage) : il permet de vérifier si
la jante est bien centrée par rapport au moyeu et qu’elle
sera donc parfaitement positionnée sur le vélo, à égale
distance des haubans ou des fourreaux de la fourche.
Cintre : partie allongée qui, avec la potence, forme le
guidon du vélo.
Cocotte : il s’agit du nom donné aux poignées montées
sur des guidons de vélos de course, qui permettent de
freiner.

D
Dérailleur : il permet le déplacement de la chaîne de
vélo d’un plateau ou d’un pignon à un autre et assure
ainsi le changement de vitesses du vélo.
Direction : le jeu de direction assure deux fonctions. Il
solidarise la fourche au cadre et il assure la rotation de
la fourche, permettant ainsi de diriger le vélo grâce au
poste de pilotage.

F
Filetage : il constitue la rainure qui permet à l’écrou et à
la vis de s’emboîter et de tourner convenablement afin
de former un boulon stable.
Fourche : il s’agit de l’élément sur lequel est fixée la
roue avant, qui permet de diriger le vélo.
Frein-filet : liquide utilisé sur les filetages qui empêche
les vis de se desserrer.

G
Galet : ce sont des petites roulettes situées sur la chape
du dérailleur arrière. Ils permettent de tendre la chaîne
et de la guider sur les pignons de la cassette.

H
Haubans : il s’agit de deux tubes se situant à l’arrière du
tube de selle. Ils rejoignent la base au niveau de la patte
arrière. Les deux haubans permettent de tenir la roue
arrière mais aussi de fixer les freins.

M
Moyeu : pièce en aluminium ou acier qui se place au
centre de la roue. Il permet de fixer la roue sur le cadre
ou sur la fourche.

N
Nappe : une roue classique comporte quatre nappes de
rayons : deux nappes de rayons extérieurs et deux de
rayons intérieurs.

P
Pignons : couronnes dentées qui sont fixées sur les
moyeux arrière. Elles transmettent l’énergie du cycliste
à la roue arrière grâce à la traction exercée par la chaîne.
Plateau : roue située sur le pédalier du vélo. Le
mouvement des jambes sur les pédales provoque la
rotation du plateau. Ce dernier actionne la chaîne du
vélo qui fait tourner la roue arrière.
Potence : il s’agit de l’axe reliant le haut de la fourche et
le guidon du vélo.

R
Rustine : petite pièce en caoutchouc utilisée pour
combler un trou dans la chambre à air ou sur le pneu du
vélo.

T
Transmission : dispositif mécanique permettant de
transmettre un mouvement d’une pièce à une autre. Il
s’agit donc, dans le cas du vélo, d’un système qui
fonctionne grâce à plusieurs composants : le pédalier
avec des manivelles et équipé de plateaux, une cassette
ou roue libre, deux dérailleurs, une chaîne reliant le
pédalier et la cassette.

V
Voile : la roue est dite voilée quand la jante n’est plus
parfaitement dans un plan vertical (par exemple si la
jante est légèrement tordue à cause d’un choc ou si
quelques écrous de rayons sont desserrés).
L’auteur

Diplômé de l’école de journalisme de Nice, Romain Puissieux


s’est spécialisé dans le sport. Aujourd’hui journaliste sportif, il
a notamment travaillé pour Velochrono.fr, site spécialisé en
cyclisme, le site web En pleine lucarne (en tant que rédacteur
spécialisé en cyclisme), et Le Figaro/Sport24. Il a également
cocréé Outsider-mag.fr, site internet journalistique dédié au
sport.
Également chez Mango
Page de copyright
Direction : Guillaume Pô
Direction éditoriale : Tatiana Delesalle
Édition : Iris Dion
Direction artistique : Julie Pauwels
Illustrations (intérieur et couverture) : iStock et Shutterstock
Réalisation numérique : Noé Design

ISBN papier : 9782317018299


ISBN numérique : 9782317018664
© Mango, 2018
www.mangoeditions.com
Dépôt légal : mai 2018

Vous aimerez peut-être aussi