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La boutique d’Anton

D’extérieur, c’était une vielle hute de pêcheur comme on trouve partout à la surface. Le bois
rugueux, usé par les embruns craquait au gré des marées. Un simple rideau en guise de porte
permetait d’entrer dans cete baraque pour le moins atppique. L’odeur du sel, à l’habitude
omniprésente était muée ici en une multtude d’odeurs provenant des diférentes herbes qui
ornaient la bâtsse. osées sur le sol, accrochées au plafond, reposant sur des étagères, les
plantes et herbes cultvées par Anton étaient reines ici. Leur parfum enivrant se mêlait à leur
beauté déroutante, un paradis vert caché dans cet enfer bleu et bois. Rentrer chez Anton était
une sensaton des plus apaisante, Achillaea Filipendulina, acorus gramenieus et tant d’autres
plantes colorées qui avaient survécu au passage du temps et à l’air marin faisaient de cet
endroit un coin de paradis. À l’image de son occupant, rugueux et abîmé par le temps à
l’extérieur, mais incropablement naturel et inspirant à l’intérieur. Un pett comptoir en bois
envahi de plantes grimpantes, séparait les visiteurs du vieux vendeur. Au fond de la boutque,
on pouvait apercevoir un vieux rideau noir qui faisait ofce de séparaton entre cete dernière et
la chambre d’Anton, ce triste rideau contrastait étonnement avec le reste de cete pièce
verdopante, il était comme une mise en garde, un avertssement à quiconque voudrait trop
s’approcher de ce vieux solitaire qu’était l’herboriste.

La serre

Cet endroit était merveilleux, irréel. L’acier et le verre s’p croisaient afn de former un bouclier
protégeant cet écospstème fragile, verdopant et terrestre, de l’immense et sombre mer qui le
surplombait et l’entourait. Là, régnait tout le paradoxe de l’existence de cet endroit, avoir mis
dans une cloche de verre sous le pied d’un géant le salut de l’Humanité. La serre paraissait
comme le cœur d’un monde merveilleux, inaccessible, trop fragile pour exister et perdurer au-
delà des rêves. our la première fois, un homme de cete époque pouvait contemplait les
insectes et leur fragilité, les oiseaux et leurs mouvements d’ailes somptueux semblables à
l’image de ce que l’on se ferait du plus gracieux ballet. Les feurs et les arbres, véritables clés de
voûte de cet écospstème livraient un spectacle tel qu’il serait impossible à peindre et encore
plus à écrire. C’était une mélodie de couleurs tout en nuances, un concerto d’odeurs puissantes
et harmoniques, un opéra de vie puissant et majestueux qui se livrait ici. Quiconque p rentrait
ne pouvait rester indiférent face à la poésie de ce spectacle, car s'il persistait, l’humanité serait
sauvée, mais s'il venait à disparaître, l’homme se tuerait alors lui-même. Faisant de cet endroit
le théâtre du futur de l’humanité, de sa réussite et son éclat ou de sa tragédie et son déclin. Et
en cela résidait toute la beauté teintée de dramaturgie de cete prouesse humaine qu’était cete
serre sauvegardant la vie.
Le bateau d’Anton

D’extérieur, c’était un vieux chaluter comme on trouve partout à la surface. L’acier rouillé,
rongé par l’air marin grondait au gré des marées. Une sommaire porte en métal permetait
d’entrer dans cete habitaton pour le moins atppique. L’odeur du sel, à l’habitude omniprésente
était muée ici en une forte odeur cuivrée qui n’était pas sans rappeler la personnalité du
propriétaire des lieux. Tout ici était apaisant, l’écho des vagues qui frappaient contre la cale telle
des lames, la froideur du métal qui longeait les couloirs et qui faisait presque oublier le soleil de
plomb. Rentrer chez Anton était une sensaton des plus apaisante, et des plus déroutante tant
tout ici semblait fgé, pétrifé par le temps. Comme si l’intérieur de ce vieux chaluter était en fait
l’intérieur d’une vielle statue de fer, immobile, froide et austère mais pourtant sage et
protectrice. À l’image de son occupant, tranchant et usé par le temps à l’extérieur, mais
incropablement serein et fort à l’intérieur. Une simple échelle séparait le salon de la chambre
d’Anton. Au-devant de cete échelle, on pouvait apercevoir un vieux rideau noir qui faisait ofce
de séparaton entre les visiteurs et la chambre d’Anton, ce triste rideau contrastait étonnement
avec le reste de cet endroit si calme, il était comme une mise en garde, un avertssement à
quiconque voudrait trop s’approcher de ce vieux solitaire qu’était l’ancien marin.

La crémation d’Alba

Les crématons au territoire se passaient toutes au même endroit, le ponton des braises. C’était
un endroit excentré, loin de tout, loin du vacarme du centre, loin des remous causés par les
bateaux du port principal, loin des habitatons en vrac. C’était un endroit calme qui forçait le
respect, la mer n’p était jamais agitée comme si quelque chose souhaitait que ce lieu soit un lieu
de repos éternel aussi bien pour les vivants que pour les morts. Il portait d’ailleurs son nom à
cause du calme partculier de la mer à cet endroit, une famme une fois allumée ici ne
s’éteindrait jamais à part si un homme la soufait. Le vent des tempêtes et le déferlement de
cete malédicton qu’on nommait mer n’existait pas ici, seul l’homme et son incropable pouvoir
à accompagner les siens dans cete longue traversée qu’est la mort comptaient. Au territoire on
ne rendait pas son dernier soufe lors de sa mort mais lorsqu’un prêtre empli du pouvoir des
tempêtes soufait la torche du damné au bout du 7 éme et ultme jour de ce que l’on appelait
ici « l’embrasée ». Le premier jour de l’embrasée d’Alba, celui où l’embarcaton et la torche
étaient allumées en même temps, le ponton des braises resta fdèle à lui-même. Impassible,
forçant le respect d’une mer calme et douce. Alba partt dans le feu et non submergée par
l’océan comme tout habitant du territoire l’était au cours de sa vie.
Le Territoire

C’était un endroit où il semblait bon vivre aux premiers abords. Le brouhaha constant de la
place principale laissait ensuite place aux sérénades des marchands puis aux sifements et
grondements des bateaux. Le calme et la fn de cete spmphonie que l’on appelait ici
simplement bruit se terminait uniquement une fois arrivé aux extrémités de la ville, dans la zone
du bord-de-mer. De là on pouvait observer le Mont blanc qui dépassait à peine pour une
montagne qui avait été si majestueuse. Curieux spectacle que de voir la mer l’emporter sur la
montagne, nos ancêtres n’auraient pu p croire tant voir la géante bleue balaper le géant
rocailleux était absurde et impensable autrefois. Mais il en était ainsi à présent. LA mer était une
malédicton à présent, véritable gourou des habitants du territoire qui n’avaient d’autre choix
que de la prier à défaut de pouvoir la plier à leurs désirs. LA mer était parte intégrante de cete
ville, capricieuse elle laissait rarement de répit aux habitants. Entre les tempêtes belliqueuses,
les pluies batantes et les vents guerriers. C’était une bataille de tous les jours que de supporter
l’agressivité de cete étendue bleue. Autrefois les Dieux capricieux résidaient au ciel maintenant,
c’était sûr, ils avaient dû traverser la ligne d’horizon pour venir tourmenter l’océan. Tant il était
compliqué de faire abstracton du déchaînement des éléments. Mais les gens d’ici étaient forts
et fers, cela faisait longtemps qu’ils avaient décidé de se batre pour demeurer heureux contre
cet adversaire intarissable. Ils ne l’écoutaient plus depuis longtemps et avaient décidé de jouer
les ignorants, c’était la seule manière de se délivrer du joug de ce bleu géant.

La Cité

Etrange situaton que de vivre dans une bulle. ar conventon cela n’a jamais rien représenté de
bon. Etre dans sa bulle isole du reste du monde, mais les habitants de cete ville ne semblaient
s’en soucier. Ils étaient les chanceux qui avaient pu s’en sortr. Il est vrai que fuir la solide
surface pour s’échapper dans une fragile bulle pouvait paraître incongru. Mais les Citéens ne le
vopaient pas de cet œil. Ici technologie et richesse coulaient à fot là où la surface en était
asséchée. Le sort des autres n’était pas le leur et c’était très bien ainsi. La vie grouillait ici-bas, il
n’était pas rare de voir des bancs de poissons majestueux passer au-dessus des maisons sous-
marines. Le courant les menait ensuite au quarter des afaires, resplendissant, brillant,
étncelant, véritable lanterne colorée brandie au fond des ténèbres abpssales. A côté des
afaires, le centre et ses longues rues sinueuses et interminablement inutles menaient au
quarter de la culture où art et gastronomie s’afrontaient. La cité était une efervescence de
divertssement, le champ des possibles avait depuis bien longtemps repoussé ici au point d’en
créer une serre dans une bulle de verre. rojet pharaonique dans un désert noir océan, il
représentait à lui seul la démesure de cet endroit. Trop beau pour être vrai, trop gros pour être
aimé, trop riche pour être partagé.

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