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PRESENTATION ARTISTIQUE DU SPECTACLE ÂNYANG

Spectacle de danse pour 04 danseurs interprètes

On ne sait jamais trop quelles sont les parts de hasard et de destin qui font que les êtres
se rencontrent et forment une communauté. Mais il en est presque toujours ainsi : les êtres se
croisent, se rencontrent, s’apprivoisent, s’apprécient, s’unissent. Peu importe d’ailleurs le nom
de la communauté, peuple, village, famille, groupuscule ou simple file d’attente à un
quelconque guichet, il est là, l’être humain, aux abois, aux aguets, n’acceptant de vivre avec les
autres que s’il existe pleinement au sein même de ce groupe. Aimer l’autre, le flatter, lui sourire.
Complexité, difficultés des rapports humains. Exister avec l’autre, c’est lui céder un peu de soi,
se dépouiller pour en vêtir autrui, se dénuder et devenir fragile, vulnérable. C’est l’ANYANG.
Qui signifie lien de fraternité en langue BANTU, c’est le socle même sur lequel repose la
famille, le plus petit élément constitutif de la société. Ce noyau qui est la base de la vie sociétale
ne saurait disparaitre. Au contraire, il est plus temps de le solidifier au risque de le voir
disparaitre. Force de cet appel de la nature, la créatrice Antonia NAOUELE vient cette fois avec
du renfort, du soutien et du dynamisme de quatre danseurs pour tirer la sonnette d’alarme sur
la nécessité de conserver les liens de fraternité, de sang. Car comme le dit une anxione africaine
“le frère de l’homme est le sang qui coule lorsqu’on se mord la langue, on aura beau craché il
y aura toujours une partie qu’on va avaler“. Tout comme "on ne peut pas monter sur un arbre
avec une seule main ».

Dans cette œuvre, la danseuse chorégraphe ressort à travers les éléments de construction
d’un chantier comme la brouette, du sable pour démontrer toute l’importance et la nécessiter
d’agir ensemble. Non seulement pour continuer de mener les combats qui existent déjà, mais
surtout d’interpeler les uns et les autres sur la nécessité de revenir à de meilleurs sentiments. Il
est question de rappeler que le lien de sang qui est une valeur indispensable pour toute vie en
société est une valeur qui se préserve afin qu’il ait une cohérence et la paix dans ce monde, car
si ce lien disparait l’homme n’aurait plus de mal à passer sur le cadavre de son frère pour obtenir
ce qu’il veut. Alors, elle prend en illustration le célèbre groupe de musiciens camerounais : Les
têtes brûlées qui ensemble avait réussi à faire la pluie et le beau temps de la musique
Camerounaise dans les années 80. Fort de leur succès, ils avaient alors accompagné l’équipe
nationale de leur pays le Cameroun lors d’une coupe du monde de football. À travers
l’assemblage de leurs instruments de musique de leurs manières de jouer ces instruments, leur
look vestimentaire va ressortir la fraternité qui a fait leur force, grâce à celle-ci ils pouvaient
alors se transporter spirituellement pour aller chercher les idées de créations de sons ancestraux
qui produisaient ce fameux Bikutsi électrique. Leurs styles adoptés de tous les membres du
groupe témoignaient de leur engagement soudé dans un but qui leur était commun de laisser un
héritage aux générations futures. Martin Luther King disait : « Par notre engament notre éthique
nous devons en faire une fraternité. Nous devons tous apprendre à vivre ensemble en tant que
frère ou nous périrons comme des idiots »

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