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Texte 1

Bourses en hausse pour les plus modestes


Le budget des bourses étudiantes augmentera de 118 millions d'euros à la rentrée pour aider trois types
d'étudiants : des jeunes de familles modestes qui toucheront davantage, les moins aisés des classes
moyennes, qui percevront désormais une bourse, ainsi que des jeunes en rupture avec leur famille.
À la rentrée, 92.000 étudiants seront concernés, dont au moins 55.000 seront de nouveaux bénéficiaires. Il
s'agit de premières mesures avant une refonte des aides pour les étudiants sur critères sociaux, promesse de
campagne de François Hollande. Les organisations étudiantes redoutaient que cette reforme soit remise aux
calendes grecques sur fond de crise.
"Ce budget sera quasiment doublé à la rentrée 2014", a annoncé la ministre de l'Enseignement supérieur,
Geneviève Fioraso, après une rencontre avec les organisations étudiantes Unef, Fage, Uni-Met et PDE, au
terme de plusieurs mois de discussions.
"Ce n'était pas acquis que ça se fasse dès 2013, ça a été l'objet d'un effort de persuasion" au "plus haut
niveau", a indiqué la ministre à l'AFP.
Jusque-là, le système des bourses, établi sur critères de ressources, s'étalait de l'échelon 0 à l'échelon 6.
L'échelon 0 permettait d'être exempté des frais d'inscription à l'université et de la cotisation à la Sécurité
sociale étudiante, mais sans percevoir de bourse, tandis que les échelons 1 à 6 donnaient droit à une bourse
allant de 1.640 à 4.697 euros par an.
La réforme annoncée mardi crée deux nouveaux échelons : l'échelon 7, qui permettra à 30.000 étudiants issus
des familles les plus modestes, qui avaient déjà droit à une bourse, de percevoir 5.500 euros par an (+803
euros), et un échelon "0 bis", qui permettra à 55.000 étudiants des classes moyennes les moins aisées de
bénéficier désormais d'une bourse de 1.000 euros par an. Le nombre de bénéficiaires de cet échelon "0 bis"
devrait doubler pour la rentrée 2014.
Les classes modestes accèdent peu aux études
Enfin, le nombre d'étudiants en rupture avec leur famille touchant à ce titre une allocation indépendamment
des revenus de leurs parents, passera de 6.000 à 7.000, les mille bénéficiaires supplémentaires touchant une
allocation entre 4.000 et 5.500 euros par an.
Par ailleurs, toutes les bourses seront revalorisées à hauteur de l'inflation.
"Il y a de moins en moins de jeunes des classes modestes qui accèdent à l'enseignement supérieur", a rappelé
la ministre, qui vise une hausse 6 à 8 points du taux de réussite en licence et en master. La proportion
d'étudiants qui décrochent leur licence en trois ans est tombée à 33,8%.
Beaucoup d'étudiants travaillent pour financer leurs études, et au-delà de seize heures de travail salarié par
semaine, cela compromet leurs chances de réussir leurs études, a-t-elle souligné.
"Une bonne nouvelle", s'est félicité Emmanuel Zemmour, président de l'Unef, première organisation
étudiante, proche du PS. "Il va y avoir de vraies mesures dès la rentrée. On commençait à désespérer un peu
d'avoir des mesures contre la précarité prises par ce gouvernement". Toutefois, "il reste beaucoup à faire pour
que la précarité ne soit plus un frein dans l'accès aux études et dans l'obtention d'un diplôme".
"Les étudiants ont de plus en plus de mal à étudier dans de bonnes conditions, à payer leur logement, leur
alimentation, ils doivent multiplier les petits boulots", a-t-il souligné.
"C'est une bonne nouvelle, mais nous avons besoin de beaucoup de bonnes nouvelles", a indiqué le président
de la Fage, Julien Blanchet, regrettant que tant d'étudiants vivent dans 9 mètres carrés et mangent des pâtes
tous les soirs.
"Ces mesures ne sont qu'une opération de toilettage sur les marges du système de bourses sur critères sociaux
qui exclue les étudiants des classes moyennes", a regretté dans un communiqué l'Uni-Met (droite
universitaire), qui milite pour un prêt étudiant à taux zéro garanti par le gouvernement.
Lepoint.fr (16/07/2013)

Remettre aux calendes grecques : remettre à une date indéterminée, qui risque de ne jamais arriver.
1. Ce document est extrait (0.5 pt)
 a. d’un communiqué  b. de la presse écrite
 c. d’un journal en ligne  d. d’une interview
2. Ce document appartient plutôt à la rubrique (0.5 pt)
 a. Éducation  b. Bourse
 c. Société  d. Économie
3. Le texte est plutôt de type (0.5 pt)
o a. informative o b. narratif o c. explicatif o d. argumentatif
4. Quelle phrase résume le mieux les idées du texte ? (0.5 pt)
 a. La réforme du système de bourses est une politique pour l’égalité sociale.
 b. La réforme du système de bourses vise à aider les étudiants ayant des dificultés financières à
améliorer leur vie quotidienne.
 c. La réforme du système de bourses vise à aider les étudiants ayant des dificultés financières à réussir
leurs études.
 d. En réformant le système de bourses, François Hollande veut tenir sa promesse pendant sa campagne
électorale.
5. Quelle est la différence, au niveau de principe, entre l’ancien système de bourses et le nouveau système
selon la réforme ? (1 pt)
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6. À quels étudiants cette réforme profite-t-elle ? (1 pt)
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7. Selon le nouveau système, le nombre de bénéficiaires augmente. (1,5 pt)
 Vrai  Faux
 Relevez les parties du texte qui justifient votre réponse
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8. Selon le nouveau système, le montant de bourses augmente (1 pt)
 Vrai  Faux
 Relevez les parties du texte qui justifient votre réponse
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9. Qu’est-ce que la ministre de l’Enseignement supérieur attend en réformant le système de bourses ? (1
pt)
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10. Quelle(s) organisation(s) étudiante(s) est (sont) plutôt contente(s) de cette réforme ? (0.5 pt)
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11. Quelle(s) organisation(s) étudiante(s) n’est (ne sont) pas contente(s) ? (0.5 pt)
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 Qu’est-ce qu’elle(s) souhaite(nt) plutôt que la réforme de bourses ? (0.5 pt)
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12. Quelle est l’inquiétude générale des organisations étudiantes ? (0.5 pt)
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 Pourquoi cette inquiétude ? (0.5 pt)
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Texte 2
Rythmes scolaires: 74% des parents d'élèves préfèrent l'école
le mercredi matin
La fin de la semaine de quatre jours à l'école primaire pose de nombreuses questions. Les enjeux
économiques et politiques sont majeurs.
La PEEP, fédération de parents d'élèves - que l'on dit plus à droite que sa concurrente, la FCPE - vient de
divulguer les résultats d'une enquête sur la semaine de 4 jours et demi dans le primaire, qui redeviendra la
norme dès la rentrée de 2013. La question essentielle est : vaut-il mieux travailler le mercredi ou le samedi
matin? Les parents de la PEEP ont tranché: les trois quarts (74%) d'entre eux ont choisi le mercredi. Seuls
11% préféreraient le samedi matin et 12% n'émettent pas d'avis.
Le sondage révèle aussi que seules 45% des personnes interrogées (4522 répondants) se disent favorables à
un nouveau changement de rythmes, bouleversé en 2008 sous Xavier Darcos. 35% se disent même contre (et
19% sans opinion). Voilà quelques semaines pourtant, un autre sondage Harris Interactive commandé par le
SNUIPP cette fois (syndicat majoritaire dans le primaire) établissait lui que 72% des Français étaient pour la
semaine de 4 jours et demi, à condition que le jour retravaillé soit le mercredi matin (68% des familles).
Pourtant, sur la question, les avis des professionnels sont tranchés: avec seulement 144 jours de classe par an
(contre une moyenne européenne de 180 jours par an), les écoliers français supportent une intensité de travail
journalière excessive. L'élève français est sur les bancs de l'école six heures par jour. Or, selon les
spécialistes, un enfant ne peut pas être attentif plus de quatre heures et demie d'affilée...
Des conséquences économiques, sociologiques et politiques
Le chantier auquel doit s'attaquer Vincent Peillon est plus compliqué qu'il n'y paraît. Car au delà du nombre
de jours travaillés pour les enfants se posent de nombreuses questions économiques, sociologiques et
politiques.
Economiques, car si le nombre de jours de classe s'accroît et que la journée de classe est raccourcie, il
faudra, par ricochet(1), réduire la durée des vacances d'été. Actuellement, c'est toujours la loi de 1938, qui
instaurait des vacances d'été de deux mois et demi pour que les enfants aident aux moissons et aux
vendanges, qui régit(2) toujours la longue pause estivale... Il est sans doute temps de changer... Mais pour
cela, il faudra amadouer(3) l'industrie du tourisme, qui a longuement bataillé pour établir la création de zones,
afin d'étaler les départs et de soutenir, notamment, les professionnels des sports d'hiver. On les désigne
souvent comme les plus rétifs(4) à un ajustement du calendrier. Vincent Peillon a commencé à faire
légèrement bouger les lignes, en poussant la fin de l'année scolaire au samedi 6 juillet 2013 après la classe -
au lieu du jeudi 4 juillet 2013...
Sociologiques : Toucher aux vacances peut s'avérer compliqué pour les familles dont les parents sont
divorcés. L'idée récemment émise par Vincent Peillon d'établir un zonage académique des vacances scolaires
d'été - c'est-à-dire décaler le début des vacances en fonction des zones géographiques, comme c'est déjà le
cas pour les vacances de février et de Pâques - a réjoui les professionnels du tourisme mais inquiété les
enseignants et les parents d'élèves.
Politiques: Si les journées se terminent plus tôt, à 15h30 par exemple, qui va s'occuper des enfants avant le
retour des parents ? [...] Si les municipalités et les collectivités locales ne prennent pas le relais de l'école et
proposent aux enfants des activités, que feront les élèves en dehors de l'école? Les collectivités locales
doivent donc être associées aux nouveaux rythmes afin de participer au financement des activités péri-
scolaires. Les enjeux budgétaires sont évidemment colossaux. Revenir à une semaine plus longue tout en
raccourcissant les congés d'été supposerait donc d'allonger les périodes d'ouverture des écoles, des
équipements sportifs et culturels, d'organiser différemment le ramassage scolaire, les loisirs...
Tous ces thèmes sont actuellement en discussion lors de la concertation pour la refondation de l'école, lancée
en juillet et qui doit aboutir à un projet de loi pour l'automne. A la question de savoir si cette concertation
débouchera sur "des réformes pertinentes" seuls 3% des personnes interrogées par la PEEP répondent "oui",
une majorité (58%) rétorquant "peut-être", 29% "non" et 10% n'ont pas d'avis.
Laurence Debril L’EXPRESS.fr (11/09/2012)
(1)
par ricochet : indirectement (2) régir (v.tr) : déterminer, entraîner
(3)
amadouer (v.tr) : apaiser (qq’un qui est hostile) (4) rétif (adj) ; dificile à persuader
1. Ce document est extrait (0.5 pt)
 a. d’une enquête  b. de la presse écrite
 c. d’un journal en ligne  d. d’une interview
2. Ce document appartient plutôt à la rubrique (0.5 pt)
 a. Éducation  b. Politique
 c. Société  d. Économie
3. Le texte est plutôt de type (0.5 pt)
o a. informative o b. narratif o c. explicatif o d. argumentatif
4. La plupart des Français sont pour la semaine de quatre jours et demi dans le primaire. (0.5 pt)
 Vrai  Faux  On ne sait pas
 Justifiez votre réponse par les idées du texte. (1 pt)
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5. La plupart des Français préfèrent le cour du mercredi matin à celui du samedi matin. (0.25 pt)
 Vrai  Faux  On ne sait pas
 Justifiez votre réponse par les idées du texte. (1 pt)
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6. Les professionnels de l’éducation sont favorables (0.5 pt)
 a. à la semaine courte.
 b. à la semaine longue.
 Quels sont leurs arguments ? (1 pt)
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7. Les professionnels du tourisme sont (0.5 pt)
 a. pour le zonage des vacances scolaires d’été.
 b. contre le zonage des vacances scolaires d’été.
 Pourquoi ? (1 pt)
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8. Les parents d’élèves sont tous pour le zonage des vacances scolaires d’été. (0.25 pt)
 Vrai  Faux
 Pourquoi ? (1 pt)
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9. Le passage de la semaine de 4 jours à la semaine de 4 jours et demi (0.5 pt)
 a. coûte plus cher aux municipalités et aux collectivités locales.
 b. coûte moins cher aux municipalités et aux collectivités locales.
 Pourquoi ? (1 pt)
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