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A - L’ETUDE DES PROCESSUS

1 – La notion de processus.

Un processus de production se définit comme une succession d’activités transformant des


ressources et créant une valeur pouvant satisfaire un client :
- c’est un processus principal, opérationnel ou métier (fabrication, vente,…) s’il satisfait un
client externe ;
- c’est un processus de support ou de soutien (gestion du personnel, comptabilité,…) s’il sert
un client interne à l’organisation.

Le processus est généralement transversal (il traverse des services ou des départements de
l’entreprise).

L’activité d’une organisation peut, dans son ensemble, être décrite par ses processus.

Le processus est un système organisé en fonction d’un but qui peut être décomposé en sous-
processus.

2 – Les processus de traitement de l’information.

Les activités de l’entreprise sont toutes déclenchées et contrôlées grâce à l’information, de


la réception d’une commande à l’encaissement de la facture correspondante.

Les processus de traitement de l’information, qui constituent le système d’information, sont


ainsi le reflet et le support de l’activité réelle de l’entreprise : système d’information et
système de production sont liés.

Processus réel Produit


A1 A2 … An délivré au
client
Processus de
traitement de
l’information I1 I2 … In

Les processus de gestion sont des processus de traitement de l’information réalisant un acte
de gestion

L’étude des processus de traitement de l’information est à l’image des processus réels et elle
permet de comprendre le système productif. Les méthodes élaborées pour décrire le
système d’information permettent de schématiser la production.

3 – La démarche d’étude du système d’information.

L’étude d’un système d’information est une démarche itérative qui nécessite la modélisation
du réel (un modèle est une représentation de la réalité, qui en reprend l’essentiel en écartant
des détails secondaires).

Le formalisme utilisé pour modéliser le système n’est pas neutre :


- il guide le raisonnement ;
- il permet un dialogue précis entre spécialiste et utilisateur (s’il n’est pas trop technique) ;
- il favorise la continuité des projets et la communication (s’il correspond à une méthode
standardisée et connue).

Exemples : formalismes MERISE (France), SADT (USA), UML (International).


L’étude des processus de traitements de l’information apporte une vision dynamique du
système et complète la modélisation statique des données.

La modélisation d’un processus informationnel repose très généralement sur trois éléments :
- des informations (ce que le processus traite ou véhicule par ses flux);
- des acteurs (personnes, unités organisationnelles ou lieux qui traitent les informations);
- des traitements de l’information (les actions de transformation de l’information).

Un processus peut, par exemple, être représenté par un enchaînement de flux (le passage
d’un flux à l’autre nécessite un traitement) ou par un enchaînement de traitements (qui sont
alimentés par des flux et produisent des flux).
Les enchaînements flux – traitements sont représentés par des diagrammes (diagramme de
flux, diagramme de circulation des informations, diagramme d’enchaînement des
traitements, …).

Les diagrammes peuvent être présentés de différentes façons, l’essentiel étant qu’ils
montrent clairement comment l’organisation réagit pour traiter un événement interne ou
externe. Ce sont des supports d’analyse qui se précisent au fil de l’étude, et des visuels de
communication.

L’étude est menée par domaine : partie du système d’information qui regroupe un ensemble
cohérent de processus. Le découpage du système en domaines doit minimiser les échanges
entre domaines et il permet de scinder le problème à étudier et donc d’en simplifier l’étude.

Elle se concentre généralement sur les processus qui conditionnent l’activité de


l’organisation, notamment sur ses processus métiers et plus particulièrement sur les processus
critiques ou processus clés.
B - LES APPROCHES MERISE

MERISE est une méthode de conception des systèmes d’information de gestion développée
en France, où elle s’est imposée depuis les années 80, notamment pour les systèmes utilisant
des bases de données relationnelles.

1 – L’analyse des flux.

Dès son origine, la méthode MERISE préconise une approche analytique des traitements par
les flux d’information : recensement des acteurs et des flux, diagramme des flux et graphe
des flux.

1.1 – Matrice et diagramme des flux.

Les échanges de données ou de messages entre les acteurs du système d’information sont
résumés dans une matrice ou un diagramme des flux (aussi appelé modèle conceptuel de
communications).

Exemple de matrice des flux :

Vers Service Service Service Client


De commercial expédition facturation
Service Commande
commercial
Service Avis Livraison à Bon de livraison
expédition expédition facturer
Service Facture
facturation
Client Réclamation Paiement
éventuelle

Exemple de diagramme des flux :


Service
Livraison à facturer factura-
tion
Commande
Service Service
commer Avis d’expédition expédi-
tion Facture
-cial
Paiement

Bon de livraison
Client
Réclamation

Quand l’étude se place au niveau conceptuel (le niveau conceptuel s’intéresse à des
principes stables, indépendants de l’organisation pratique), les flux qui résultent de
l’organisation du travail ne doivent pas être retenus. On élimine notamment les flux internes
informants, qui ne font que transférer une information sans entraîner le déclenchement d’un
traitement (l’hypothèse est que ces flux sont potentiellement remplacés par une base de
données accessible aux acteurs).
Exemple de diagramme sans flux organisationnels informants (le transfert de l’avis
d’expédition ne déclenche aucun traitement, sa seule utilité est de mettre l’information
à disposition des commerciaux) :

Service
Livraison à facturer
factura-
Commande tion
Service Service
commer expédi-
tion Facture
-cial
Réclamation Paiement

Bon de livraison
Client

1.2 – Graphe des flux et traitements.

A partir de la matrice ou du diagramme des flux, MERISE propose d’ordonner les flux dans un
graphe.

Exemple de graphe ordonné des flux conceptuels (la réclamation est supposée
provenir d’une erreur de livraison ou de facturation) :

Commande

Livraison à BL
facturer

Facture

Réclamation
Paiement

Le graphe ordonné permet ensuite de positionner les traitements : le passage d’un flux à un
autre nécessite un traitement (non représenté s’il se situe à l’extérieur de l’entreprise, du
domaine ou du processus étudié) et chaque flux entrant doit être traité. Un même traitement
n’apparaît qu’une fois dans le modèle.
Exemple de passage du graphe aux traitements :

Commande

Le même traitement
d’expédition conduit aux deux
Expédition flux résultants

Livraison à
facturer
BL
Ici, en pointillés, les actions
menées hors entreprise (chez le
client), dont seules les
Facturation conséquences sont traitées.

Paiement Réclamation
Facture On ajoute les résultats
mettant fin aux
traitements.

Encaissement
Trait. réclamation

Paiement enregistré
Réclamation traitée
2 – La modélisation des traitements.

2.1 – Modélisation conceptuelle.

Introduction :
Les traitements constituent la partie dynamique du système d’information(SI). Ils décrivent les
actions à exécuter sur les données afin d’obtenir les résultats attendus par l’entreprise. Les
traitements ne sont en fait que la traduction en actions des règles de gestion qui composent
l’activité de l’entreprise.
Prenons par exemple la règle de gestion suivante : « une commande ne sera satisfaite que si
la quantité en stock est supérieure à la quantité demandée. » cette règle de gestion se
traduit par les traitements d’information suivants :
 Lire la quantité commandée
 Comparer la quantité commandée avec la quantité en stock,
 Si la quantité commandée est inférieure à la quantité en stock, alors la commande
est acceptée, sinon la commande est rejetée.

La représentation schématique à l’aide du formalisme Merise de l’activité ou d’un sous-


ensemble de l’activité d’une entreprise indépendamment des choix d’organisation et des
moyens d’exécution correspondra au Modèle Conceptuel des Traitements(MCT). Autrement
dit, le MCT permet de représenter les actions menées par l’entreprise pour la réalisation de
ses finalités.
CONCEPT OBJECTIF PREOCCUPATION
MODELE CONCEPTUEL DES REPRESENTER LES TRAITEMENTS LE QUOI (SANS LE QUI NI LE
TRAITEMENTS EXECUTES PAR L’ENTREPRISE COMMENT)
INDEPENDAMMANT DE SON
ORGANISATION
Un modèle de traitements peut se déduire du graphe des flux, en y associant des
échéances, des résultats qui ne constituent pas des flux et des règles de gestion. Un modèle
conceptuel des traitements est indépendant de l’organisation de l’entreprise.

Les traitements sont modélisés, avec MERISE, selon le formalisme des réseaux de Pétri (modèle
événements – résultats)

2.1.1 Les flux d’information


Les acteurs du système d’information échangent des flux d’information. Un flux est défini par
les données qu’il transporte, un émetteur, un récepteur et les circonstances dans lesquelles il
est émis.
Ces échanges de données permettent le travail collectif et la synchronisation des actions.
L’analyse des flux permet de comprendre la dynamique du système d’information et
constitue le point de départ de l’étude des traitements.

2.1.1.1 Les domaines d’étude d’une entreprise

La décomposition de l’entreprise en domaines de gestion facilite l’étude de son


fonctionnement, en scindant la difficulté.
Un domaine se définit par sa cohérence et son homogénéité. Le domaine est un sous-
système du système d’information, qui possède une relative autonomie en vue de satisfaire
un besoin de gestion identifiable. Il met parfois en œuvre des moyens et des méthodes qui lui
sont propres.
Exemple : la gestion des approvisionnements, la gestion comptable, la gestion de production
et l’administration du personnel peuvent constituer des domaines.

2.1.1.2 Les acteurs


L’acteur (interne ou externe au domaine d’étude) est un système actif intervenant dans le
domaine d’étude au moyen des flux.
Un acteur peut représenter :
 Un intervenant extérieur à l’entreprise (fournisseurs, clients…).
 Un domaine de l’entreprise (le service du personnel, la comptabilité…).
 Acheteurs, vendeurs, étudiants… variable selon les cas.

2.1.1.3 La représentation générale des flux de l’entreprise


Un diagramme des flux entre acteurs, services, fonctions ou tout autre niveau de
regroupement judicieux des activités de l’entreprise peut aider à mettre en évidence les
domaines d’étude.

2.1.2 Concepts

Opération :
Généralement, un processus comporte un nombre important de traitements qu’il convient
de regrouper en ensembles plus élémentaires appelées opérations.
Une opération est constituée d’un ensemble d’actions qui sont exécutables sans interruption.
Une opération est déclenchée pour répondre à la sollicitation d’un événement et produire
un résultat.
Exemple : l’ouverture d’un dossier patient dès l’arrivée de celui-ci dans un centre de soins.
Cette opération peut se caractériser par les éléments suivants :
Evénement déclencheur : arrivée d’un patient
Opération : ouverture du dossier qui comprend les traitements avec rédaction d’une fiche
d’identification et rédaction d’une fiche d’actes à pratiquer.
Résultat : dossier ouvert.

Formalisme
CONCEPTS
EVENEMENTS DECLENCHANTS
EVENEMENT

Conditions SYNCHRONISATION
d’exécution

DESIGNATION DE
L’OPERATION OPERATION

Conditions d’émission des résultats

RESULTATS RESULTAT

Application à l’exemple

Arrivée d’un patient

OUVERTURE DU DOSSIER

Actes à pratiquer Pas d’actes à


pratiquer

r
Dossier ouvert Pas d’ouverture de dossier

Evénement-résultat:
Un événement correspond à une sollicitation pour le SI qui doit réagir par l’exécution d’une
ou plusieurs actions en vue de traiter cet événement.
Un évènement peut être l’arrivée d’un flux d’informations, une échéance (événement
temporel) ou un changement d’état du système d’information.

Exemple :
Dans le domaine de la gestion du personnel, nous pouvons représenter l’opération étude de
la demande d’embauche avec les événements et résultats associés. La représentation ci-
après des concepts ne tient pas encore compte du formalisme.

Candidature retenue
Etude de la
pour entretien
Demande demande
d’embauch
e
Candidature
rejetée

Evénement Actions de
l’Entreprise RESULTATS
Enfin, il peut être intéressant de distinguer deux types d’événement pour un processus
 L’événement externe : c’est un événement qui se produit à l’extérieur des opérations
du processus et qui interviendra dans le déclenchement d’une opération du
processus ;
 L’événement interne : c’est un événement qui se produit à la fin d’une opération. A
ce niveau, il est appelé résultat de l’opération. Ce résultat pourra être lui-même un
événement déclencheur d’une autre opération.

Synchronisation d’événements
L’exécution d’une opération est toujours conditionnée par un ou plusieurs événements. Nous
dirons que la synchronisation d’une opération correspond à la condition d’exécution de
l’opération. Cette condition se représente sous forme de conditions booléennes
d’événements.
Exemple : représentons la condition d’exécution (A ET (B OU C)) d’une opération :

B
A C

A ET (B OU C)

Les règles d’émission de résultats


L’émission de résultats par une opération peut être conditionnée par des règles. Ces règles
sont appelées règles d’émission des résultats.
Exemple :
Arrivée d’une demande d’embauche

ETUDE DE LA DEMANDE
Règles
d’émission des SI POSTE SI POSTE NON
résultats DISPONIBLE DISPONIBLE

Candidature retenue Demande


(à étudier) rejetée

2.1.3 Règles de construction d’un MCT

Deux opérations conceptuelles ne peuvent pas être déclenchées par les mêmes
combinaisons d’événements. Dans ce cas il serait en effet impossible de déterminer par
quelle opération commencer. Le cas échéant, les deux opérations doivent donc être réunies
en une seule.
Il ne doit pas y avoir dans le modèle conceptuel, d’opérations distinctes ou de parties
d’opérations se succédant sans attente d’un nouvel événement. Cela irait à l’encontre de la
définition de l’opération, qui regroupe les actions de traitement déclenchés par les mêmes
événements et se déroulant sans interruption.
Ainsi :

A
A Représente deux
opérations se
succédant sans
attente et doit à C B
B priori être
remplacé par un
schéma du type

C
A Introduit une attente
artificielle entre T1
T1 et T2 (du fait du OU
dans certains cas, T1 A C
C B et T2 se suivent sans
OU
attente). Ce modèle
OU
doit être remplacé
par un schéma du
T2
type
B D
D

Remarque : la décomposition d’une opération peut être acceptée si elle met en évidence
un résultat intermédiaire marquant une évolution du SI.
Tout résultat qui marque la fin d’un traitement doit figurer sur le schéma
Un traitement consomme des occurrences d’événement (des résultats de ces événements).
Toute opération doit être en mesure de traiter toutes les occurrences d’événements
participant à son déclenchement.

- un ou plusieurs événements contribuent à déclencher un traitement ;


- un événement peut être l’arrivée d’un flux d’information ou celle d’une échéance ;
- les événements se combinent, selon une règle logique de synchronisation, pour déclencher
le traitement ;
- le traitement fournit un ou plusieurs résultats qui consistent en un flux ou un changement
d’état du système d’information ;
- l’un au moins des résultats arrête le traitement ;
- l’obtention d’un résultat peut être conditionnelle et soumise à une règle d’émission.

Remarque : règle de synchronisation et règle d’émission sont des règles de gestion,


parmi d’autres.

Exemple de modèle conceptuel de traitement des réclamations (en supposant que


l’approfondissement de l’analyse précédente montre que trois flux peuvent résulter du
traitement d’une réclamation : courrier, avoir ou colis) :
Réclam
ation
arrivée
La « barre » de « justifié » est
une notation logique signifiant
« non justifié »

Traitement réclamation

Justifiée Justifiée

Fact. Livr.

Courrie
Avoir Expédition
r
émis corrective
envoyé
demandé
e

Trois règles de base s’appliquent aux modèles de traitement :


- les actions déclenchées dans les mêmes conditions sont regroupées dans un même
traitement ;
- un traitement regroupe des actions se déroulant sans interruption (si une attente intervient
dans une suite d’actions, elles doivent être réparties entre deux traitements) ;
- l’obtention d’un résultat est un événement qui peut, en certains cas, contribuer au
déclenchement d’un autre traitement.

Exemple de modèle conceptuel de traitement de commandes prévoyant une rupture


de stock :
commande
reçue

SUIVI CLIENTS

toujours nouveau client

J+1
commande
commande client
en attente
à livrer enregistré
b
a c
(a ET b) OU (b ET c)

SERVIR COMMANDE

stock disponible

non oui

stock
BL émis
mis à jour
Remarque : le terme schéma est souvent utilisé pour désigner l’application concrète
d’un modèle MERISE. Ainsi, les exemples ci-dessus sont des modèles conceptuels des
traitements (MCT) ou des schémas conceptuels des traitements (SCT).

2.2 – La modélisation organisationnelle

2.2.1 Présentation générale


Le MCT a permis de décomposer un processus en opérations décrivant ainsi l’ensemble de
l’activité de l’entreprise. Cette description doit être maintenant complétée par la prise en
considération de l’organisation choisie par l’entreprise. Deux préoccupations sont prises en
considération :
 L’affectation des traitements aux postes de travail,
 Le niveau et le type d’automatisation des traitements qui peuvent être soit des
traitements manuels (MA), soit des traitements automatisés selon deux modes :
o Traitement en Temps Réel (TR) appelés aussi traitements à réponse immédiate
o Traitements en Temps Différé (TD) appelés aussi traitements à réponse différée
ou encore traitement par lot.
De plus, les orientations générales de l’informatisation sont aussi intégrées à ce niveau, ainsi
selon les cas les éléments suivants sont précisés :
 Les traitements relevant de l’informatique centrale,
 Les traitements pris en charge par l’informatique locale (appelée aussi informatique
individuelle),
 Les traitements relevant de l’informatique départementale.

Le Modèle Organisationnel des Traitements (MOT) permet de représenter l’ensemble des


traitements en prenant en compte l’organisation de l’entreprise. Celle-ci sera matérialisée
par les postes de travail. Chaque poste de travail correspond à une unité d’action
élémentaire dotée de moyens d’exécution : moyens en personnel et moyens de traitement
automatique selon les cas.
A chaque opération du niveau conceptuel correspondra une ou plusieurs phases dans le
MOT.
Une succession de phases appartenant à un même processus s’appellera procédure.

2.2.2 concepts, définitions et formalisme

Procédure
A chaque processus du MCT correspondra une ou plusieurs procédures produisant des
résultats dans le MOT.
Une procédure, constituée d’un ensemble de traitements, est déclenchée par un ou
plusieurs événements externes. Elle correspond à l’exécution par l’entreprise d’un ensemble
de règles de gestion produisant un ou plusieurs résultats.
Exemple : une procédure de recrutement ou une procédure de traitement des commandes.
Une procédure appartient à un et un seul processus du MCT.

Phase
Sous-ensemble de la procédure, la phase est une suite non interrompue de traitements, de
même périodicité, exécutés par un poste de travail.
Exemple
Pour la procédure recrutement, nous pouvons avoir les phases :
 PHASE 1 : enregistrement de la demande d’embauche,
 PHASE 2 : contrôle du dossier de candidature,
 PHASE 3 : édition de l’acte de recrutement.
Formalisme
EVENEMENT
EVENEMENTS
. objet 1
. objet 2 ENTITE
. objet n (intervenant dans
la phase)
N° de la phase N° NOM DE LA PHASE PHASE
dans la procédure
Type de traitement X Condition Condition REGLES D’EMISSION
MA : manuel d’émission d’émission
TR : temps réel
TD : temps différé R2 RESULTATS
R1

A chaque opération du MCT correspondra soit :


 Une phase unique dans le MOT : c’est le cas d’une opération pouvant être exécutée
complètement par un poste de travail dans une même unité de temps. Exemple :
contrôle formel d’un dossier de candidature (voir schéma ci-après).

Opération du MCT Phase du MOT


Candidature enregistrée Candidature enregistrée

. Candidat
. Règlementation

2 CONTROLE
CONTROLE CANDIDATURE
CANDIDATURE
Candidature Candidature MA Candidature Candidature
rejetée retenue rejetée retenue

Lettre refus Convocation Lettre refus Convocation

Correspondance entre opération et phase

 Plusieurs phases dans le MOT : c’est le cas d’une opération devant être décomposée
en plusieurs sous-ensembles du fait :
o De périodicités différentes de certains traitements,
o D’un découpage résultant d’une contrainte d’organisation

En reprenant le même exemple que précédemment mais en considérant qu’un contrôle du


dossier au plan professionnel est effectué par le responsable du poste à pourvoir (service
technique) et qu’un contrôle administratif est effectué par le service administratif, la nouvelle
représentation du MOT est donnée ci-après.
Candidature enregistrée

. Règlementation

SERVICE TECHNIQUE
2 Contrôle du profil
professionnel
MA Candidature Candidature
retenue rejetée

Candidature Lettre refus


retenue

. Candidat
. Règlementation
SERVICE
ADMINISTRATIF
3 Contrôle dossier
administratif
MA Candidature Candidature
rejetée retenue

Lettre refus Convocation


Tâche
Une tâche représente un ensemble de traitements élémentaires exécutés à l’intérieur d’une
phase. Une phase peut comprendre une ou plusieurs tâches selon les cas.
Par exemple, soit la phase du MOT suivante :

Arrivée d’un patient


ayant un rendez-vous

. Patient
. Actes du jour

2
ENREGISTREMENT
ARRIVEE D’UN PATIENT
TR

. Dossier . liste actes à


patient ouvert pratiquer

Cette phase contient les tâches suivantes :


 Tâche 1 : contrôle d’existence du dossier patient,
 Tâche 2 : création d’un dossier (si nouveau patient),
 Tâche 3 : mise à jour des actes à pratiquer

Le niveau de détail de description d’une phase dépend de l’étape de conception. En


général, la démarche suivante est appliquée :
ETUDE PREALABLE ETUDE DETAILLE
PROCEDURES Liste exhaustive des Description générale de
procédures chaque procédure
PHASES Enchaînement des phases Enchaînement exhaustif des
représentatives par phases par procédure.
procédure. Description Description détaillée des
générale des phases phases.
TACHES Listes des principales tâches Liste exhaustive de toutes les
tâches. Description détaillée
de toutes les tâches.

Les modèles organisationnels des traitements sont similaires aux modèles conceptuels, mais ils
placent les traitements dans l’organisation pour répondre aux questions QUI, OU et QUAND.

Le modèle organisationnel prend donc en compte :


- des événements organisationnels, qui peuvent conduire à l’éclatement de certains
traitements (par exemple l’attente d’une certaine heure pour terminer un traitement) ;
- des modes et moyens de traitement (informatisé ou manuel, temps réel ou temps différé) ;
- une échelle de temps (pour tenir compte de délais de traitement) ;
- des postes de travail ou des lieux de traitement (un traitement peut être ainsi dupliqué sur
plusieurs lieux ou éclaté entre plusieurs postes) ;
- la liste des actions d’un traitement.

Exemples de modèle (ou schéma) organisationnel des traitements (MOT ou SOT) :

temps Service livraisons Service commercial Client

Commande
reçue Commande

Suivi client
J
Toujours Nouveau
Lendemain
client

b Client
Commande c Commande enregistr
en attente à livrer é

a (a et b) ou (b et c)

Servir commande

J+1 Stock disponible

NON OUI

BL Stock
émis mis à
jour
2.3 – La modélisation analytique.

Les modèles de traitements analytiques MERISE permettent de confronter les modèles issus de
la conception des bases de données et ceux qui résultent de l’étude des traitements :

Conception des Conception des


données traitements

Schémas de données Schémas de traitements


(SCD, SR) (SCT, SOT)

Modèles analytiques
(rapprochement données –
traitements)

Un modèle de traitements analytique est obtenu en complétant un modèle de traitements


par des références aux données utilisées. Les ensembles de données utiles sont mentionnés à
droite de chaque traitement. Les actions qui les concernent (création, lecture, modification
ou suppression) sont indiquées grâce à la convention graphique suivante :

Traitement Donnée Traitement Donnée


s s
Création de données Lecture de données
existantes

Traitement Donnée
Traitement Donnée
s
s
Suppression de
Modification (mise à jour)
données existantes
de données existantes

Exemple de modèle organisationnel des traitements analytique (MOTA) :


temps Service livraisons Service commercial Client

Commande
reçue Commande

Toujours

Client
Suivi client
J Commande
Toujours Nouveau
Lendemain
client
Client

Si nouveau client
b Client
Commande c Commande enregistr
en attente à livrer é

a (a et b) ou (b et c)

Servir commande Stock

J+1 Stock disponible Commande

NON OUI

BL Stock
émis mis à
jour

L’état de la commande (à livrer, en attente, livrée) est supposé être enregistré dans
une base de données. Il est alors redondant de déclencher le service des commandes
par des événements « commande à livrer » et « commande en attente », puisque ces
informations peuvent être lues dans la base. Certains auteurs proposeraient de
déclencher le traitement à partir de la seule échéance.

3 – L’approche systémique par les activités.

La méthode MERISE a été mise à jour dans les années 90 pour compléter la modélisation
d’origine, pour répondre aux besoins des nouvelles architectures de systèmes et pour
l’harmoniser avec différents travaux internationaux. En ce qui concerne les traitements,
MERISE /2 introduit une approche systémique par les activités, qui se définissent
progressivement à partir d’un modèle de contexte.

3.1 – Le modèle de contexte.

Le modèle de contexte représente les flux conceptuels échangés entre un domaine d’étude
et son environnement, constitué d’acteurs externes et d’autres domaines de l’entreprise
appelés domaines connexes.

Exemple de modèle de contexte (production et commercial sont des domaines


connexes) :
Données de gestion
Domaine Domaine
production commercial
Synthèse
Etat impayés clients

Facture
DOMAINE Facture client
Fournisseur Règlement
COMPTABLE Relance Client
Courrier litige
Demande d’informations Paiement

Ordres
Adminis- Déclaration
tration Banque
Paiement taxe Relevés

3.2 – Les modèles de flux.

A partir du modèle de contexte, le domaine étudié est décomposé successivement en


activités de plus en plus détaillées. On obtient :
- un modèle (ou diagramme) des flux conceptuel de niveau 1, ou modèle d’activités, qui
met en évidence les macro-activités du domaine (par exemple des processus) et leurs
échanges de flux ;
- un modèle (ou diagramme) des flux conceptuel de niveau 2, où chaque activité est
détaillée ;
- si nécessaire d’autres modèles, de plus en plus précis, jusqu’au niveau de l’opération
conceptuelle de traitement.

Exemple de modèle des flux de niveau 1(modèle d’activités) :

Données de gestion
Domaine DOMAINE COMPTABLE Domaine
production commercial
Synthèse Suivi production
Etat impayés clients

Suivi commercial

Facture Facture client


Client
Fournisseur Règlement Facturation Relance

Paiement
Courrier litige

Demande d’informations
Gestion fiscale
Ordres
Adminis- Déclaration Banque
tration
Paiement taxe Gestion trésorerie
Relevés

Les modèles de flux successifs aboutissent à un ensemble de traitements qui sont modélisés,
ensuite, dans des schémas similaires à ceux du §2 (MCT, MOT, MOTA).
4 – La complémentarité des approches.

Approche Approche
analytique (flux, systémique
graphes, (contexte,
opérations) activités,
opérations)

MCT Données
(SCD)

MOT MCTA

MOTA

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