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Textes de lecture

TEXTES DE LECTURE
Texte 1. Mademoiselle Ginette Parpain
Ce n'était pas par vocation que Ginette Parpain était entrée, à vingt-trois ans, comme manucure, dans un
salon de coiffure des Champs Elysées, mais dans l'espoir de trouver un mari parmi la clientèle
exclusivement masculine de l'établissement. Dix-neuf ans plus tard, de tous les hommes qui lui avaient
confié leurs mains, aucun ne lui avait encore demandé la sienne. En vérité, si elle n'avait pas sa pareille
pour manier la pince, la lime et le polissoir, il lui manquait dans la physionomie ce je ne sais quoi qui allume
la convoitise du mâle et l'incite à fonder un foyer. Grande, blonde et légèrement voûtée, elle ressemblait à
un mouton par l'écartement des yeux, la longueur du chanfrein, la mollesse tombante de la lèvre
supérieure et la douceur herbivore du regard. Ses gestes étaient embarrassés, sa voix chevrotante, elle
rougissait pour un rien et ne participait guère aux conversations de ses jeunes collègues pendant les
heures de pause. Ses seules concessions aux moeurs libres du temps étaient un nuage de poudre sur le
visage et deux gouttes de parfum à la violette derrière les oreilles.
Jusqu'à quarante ans, elle avait souffert de sa solitude. Mais maintenant elle en avait pris son parti et
n'envisageait même plus de pouvoir, un jour, s'approcher d'un homme autrement que pour lui couper les
ongles. Elle avait des habitués qui aimaient mieux déplacer leur rendez-vous plutôt que de se faire faire les
mains par une autre. Et pourtant, tous les clients de «King-George-Coiffure» étaient des personnages
importants, hommes d'affaires, cinéastes, vedettes du sport, politiciens en renom. Le moindre d'entre eux
avait dû connaître dans sa vie des centaines de manucures. Qu'ils revinssent toujours à elle, c'était son
bonheur et sa gloire. Quand le téléphone sonnait et qu'elle entendait Mme Arthur, préposée à la caisse,
dire d'une voix suave: «Mademoiselle Ginette, M. Malvoisin-Dubouchard à quinze heures dix, ça vous va?»
elle ressentait un délicieux pincement au cœur, comme à l'annonce d'une entrevue amoureuse.
Ce métier, que plusieurs de ses compagnes jugeaient monotone, lui semblait, à elle, plein d'imprévu et de
poésie. Avec quel empressement elle accourait vers le nouveau venu, s'asseyait près de lui sur un
tabouret et fixait à l'accoudoir le bol d'eau chaude où tout à l'heure il tremperait ses doigts. Ainsi
pelotonnée à l’étage inférieur, elle besognait sans mot dire, tandis qu'au-dessus d'elle, le coiffeur, debout,
en blouse blanche, faisait cliqueter ces ciseaux et discutait d'homme à homme avec le client. De temps à
autre, une anecdote leste, qu'elle ne comprenait qu'à demi, lui mettait le feu aux joues. De gros rires virils
la contraignaient à baisser un peu plus la tête. Elle portait, comme toutes les employées de «King-George-
Coiffure» une blouse de travail mauve, à initiales. Mais, alors que certaines de ses collègues trouvaient
plaisir à incliner le buste pour offrir une vue plongeante de leurs appâts, elle s'ingéniait à ce qu'aucun
regard indiscret ne pénétrât dans son corsage. Une broche en strass rétrécissait l'échancrure du vêtement
à l'endroit voulu. Peut-être eût-elle décroché un mari si elle avait été moins pudique? Elle se le disait
parfois, mais se consolait aussitôt en reconnaissant qu'on ne gagne jamais le bonheur en forçant sa
nature!
H.Troyat, Les mains.
I. Retrouver la proposition qui correspond au contenu du texte lu. Cochez la case correspondante.
1.
A. Ginette Parpain est devenue manucure par vocation.
B. Ginette Parpain est entrée dans le salon de coiffure pour se faire faire manucure.
C. Ginette Parpain est venue travailler au salon de coiffure pour trouver un mari.
D. Ginette Parpain a commencé de travailler à «King-George-Coiffure» pour se faire une clientèle
exclusivement masculine.
2.
A. Mlle Parpain était moche.
B. Mlle Parpain était très bonne dans sa profession, mais très laide.
C. Mlle Parpain était occupée de son travail et ne voulait pas fonder un foyer.
D. Mlle Parpain était la meilleur dans sa profession mais elle ne savait pas attirer l’attention des hommes.
3.
A. Elle faisait manucure en discutant avec le client, tandis que le coiffeur faisait cliqueter les ciseaux.
B. Elle faisait manucure débout, tandis que le coiffeur, assis, discutait avec le client.
C. Débout, elle besognait sans parler, tandis que le coiffeur bavardait aux clients.
D. Assise, elle travaillait sans un mot, tandis que le coiffeur faisait cliqueter les ciseaux.

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Textes de lecture

II. Retrouvez la fin de la proposition. Cochez la case correspondante.


1. De tous les hommes dont elle s’occupait des mains ...
A. ... aucun ne lui a proposé le mariage.
B. ... aucun ne lui a demandé son nom.
C. ... aucun ne lui a tapé dans l’œil.
D. ... aucun ne lui a reproché rien.
2. Mlle Parpain était pudique, tout ce qu’elle se permettait c’était ...
A. ... ouvrir le col de sa blouse.
B. ... se maquiller.
C. ... porter les boucles d’oreille.
D. ... se poudrer et se parfumer.
3. Plusieurs clients de «King-George-Coiffure» préféraient ...
A. ... déplacer les rendez-vous avec Mlle Parpain.
B. ... se faire faire les mains par une autre.
C. ... sacrifier leurs affaires pour être servis par Mlle Parpain.
D. ... déplacer leurs séances de manucure à un autre jour.
IV. Retrouvez la question convenable. Cochez la case correspondante.
Ce métier, que plusieurs de ses compagnes jugeaient monotone, lui semblait, à elle, plein d'imprévu et
de poésie.
A. Quel métier semblait monotone à ses compagnons?
B. Comment elle trouvait son métier?
C. Qui jugeaient son métier monotone?
D. Qu’est-ce qui était plein de poésie?
V. Choisissez la conjonction pour réunir le deux parties de la phrase. Cochez la case correspondante.
Peut-être eût-elle décroché un mari ... elle avait été moins pudique?
A. parce que B. si C. comme D. mais

Texte 2 : Dans les textes qui suivent remplacer les points par les mots qui s’imposent d’après le sens mis
à la forme convenable. ATTENTION ! IL Y A TROIS INTRUS !
(son; pour; probable; gagner; jeune; répondre; aussi; en; encore; y; pendant; pouvoir; devoir ; depuis)
Ils étaient venus dans sa voiture à elle, une petite Austin Cooper vert bouteille, et (1)… repartir ensemble
pour Paris. Carole avait pris les devants. (2)… quelques minutes, elle se sentait suivie. Les lumières d'une
auto qui se rapprochait se reflétèrent dans (3)… rétroviseur. Un appel de phares, deux appels de phares.
Elle abaissa le miroir (4)… éviter d'être éblouie. Au premier coup d'œil, elle avait cru reconnaître l'Austin
Cooper. C'était (5)… Jean-Marc qui conduisait. Il (6)… du terrain. Bientôt ils roulèrent côte à côte. Oui,
c'était bien lui ! Elle apercevait, à sa gauche, deux (7)… profils superposés comme sur une médaille.
Valérie sourit, agita la main. Carole lui (8)… . Jean-Marc accéléra. Elle accéléra (9)… en riant et revint à sa
hauteur. Les deux machines luttèrent de vitesse. L'air déchiré sifflait entre leurs trajectoires parallèles. Le
moindre écart et ce serait le choc. Carole (10)… éprouva le désir forcené dans son ventre. Olympe lui
coula un regard inquiet. «Ça marche bien, ces petites voitures,» - dit Carole. Et elle ralentit, se laissa
distancer.
H.Troyat, La faim de lionceaux
1. 2. 3. 4. 5.
6. 7. 8. 9. 10.

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Textes de lecture

Texte 2. La poinçonneuse
Sans la terrible grève des chauffeurs de voitures de maîtres qui paralysa la vie du patronat français
pendant l’hiver dernier, jamais M. Coquericaud de La Martinièren’aurait eu l’occasion de refaire un voyage
en métropolitaine. Il avait bien utilisé ce mode de locomotion, deux ou trois fois, vers l’âge de huit ans,
grâce à la complicité de sa gouvernante, qui avait consenti à lui montrer, en cachette de ses parents,
l’univers des gens du commun, mais le souvenir de cette escapade était resté très vague dans son esprit.
D’habitude, même pour se rendre au collège, il montait dans la Mercedesfamiliale. Plus tard, au temps de
l’occupation, il avait, sans trop se compromettre, bénéficié d’un ausweis. Depuis, devenu chef d’entreprise,
il ne concevait plus de se déplacer autrement qu’en automobile particulière. Certes, il aurait pu demander à
l’un de ses collaborateurs de passer le prendre en voiture à son domicile, ou, à la rigueur, commander un
taxi. Mais il avait le caractère le plus combatif sous les manières les plus courtoises, et préféra lutter contre
la grève par ses propre moyens.
Ce fut avec un joyeux sentiment de défi qu’il descendit dans la rue et se dirigea vers la station de métro
voisine. En pénétrant dans le sous-sol de Paris, il éprouva un dépaysement qui tenait au manque d’air, à
l’éclairage artificiel et à une odeur indéfinissable où se retrouvaient des relents d’ozone, de bonbon à la
menthe et de poussière arrosée. Les murs blancs et brillants lui produisirent la meilleure impression. Il
s’étonna de la propreté relative des lieux. Ignorant, comme de juste, le tarif, il se présenta au guichet avec
un billet de cent francs et fut stupéfait de la quantité de monnaie que lui rendait la caissière. Vraiment, les
transports étaient pour rien! Les gens du peuple ne connaissaient pas leur bonheur. Avec la candeur d’un
enfant, il se divertit à manœuvrer les touches d’un clavier pour voir s’allumer, sur le plan de Paris, les
signaux indiquant le chemin à prendre. De sa maison à son bureau, c’était direct. Il le regretta un peu, tant
il était émoustillé par l’aventure.
Des écriteaux impératifs le conduisirent jusqu’au bord d’un escalier où s’engouffraient les voyageurs. En
bas, il y avait une sorte d’ étranglement. A côté du portillon, siégeait une jeune personne en blouse bleue,
en calot sur la tête. Elle poinçonnait les tickets. Des confetti verts et jaunes parsemaient le sol autour d’elle,
ce qui lui donnait l’air de revenir d’une fête. Pourtant, elle ne semblait pas heureuse. Une expression morne
alourdissait son visage. Des lunettes à monture transparente chevauchaient son nez rond. Sur ses oreilles,
pendaient des bouclettes effilochées. Bien qu’il n’y eût rien de gracieux dans cette physionomie, M.
Coquericaud deLa Martinièrene pouvait en détacher les yeux. Aucune jeune fille du monde, aucune actrice
ne l’avait fasciné à ce point. Cependant, il avait vécu, il avait aimé. Célibataire à trente-neuf ans, il pouvait
même dire qu’il ne comptait plus ses bonnes fortunes. Que se passait-il donc en lui ? Quel vent balayait
toutes ses expériences ? D’où lui venait dans l’âme cette fraîcheur de noviciat ? Ce fut en tremblant
d’émotion qu’il tendit son ticket. Lorsque les mâchoires d’acier du composteur se refermèrent sur le petit
carton vert, il ressentit la morsure du métal au plus intime de son être. L’opération dura un quart de
seconde. En rendant son billet perforé à M. Coquericaud deLa Martinière, l’employée ne leva même pas
les yeux sur lui.
H.Troyat, Le geste d’Eve
I. Retrouver la proposition qui correspond au contenu du texte lu. Cochez la case correspondante.
1.
A. M. Coquericaud deLa Martinièren’a jamais été en métropolitaine.
B. M. Coquericaud deLa Martinièren’était en métro qu’une seul fois.
C. M. Coquericaud deLa Martinièreallait toujours au bureau en métro.
D. M. Coquericaud deLa Martinièrea découvert le métro grâce à sa gouvernante.
2.
A. M. Coquericaud deLa Martinièrene croyait pas que les tickets de métro étaient si chers.
B. M. Coquericaud deLa Martinièrea découvert que les tarifs de métro étaient connus de tous.
C. M. Coquericaud deLa Martinièrea donné à la caissière 100 francs et était choqué de ne pas recevoir la
monnaie.
D. M. Coquericaud deLa Martinièrea compris que le métro en France est vraiment à bon prix.
3.
A. M. Coquericaud deLa Martinièrea rencontré en métro la plus belle jeune femme qu’il avait jamais vue.
B. M. Coquericaud deLa Martinièreétait attiré par l’uniforme de la jeune femme.

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C. La jeune femme n’avait en apparence rien d’extraordinaire, mais M. Coquericaud deLa Martinièrea été
vraiment intéressé.
D. La jeune femme a fasciné M. Coquericaud deLa Martinièrepar son composteur en acier.
II. Retrouvez la fin de la proposition. Cochez la case correspondante.
1. En métro M. Coquericaud deLa Martinièreétait étonné par ...
A. ... la propriété du métropolitaine. B. ... l’odeur terrible qu’y régnait.
C. ... la quantité des gens qui utilisent le métro à Paris. D. ...le plan automatique de Paris qu’il y a trouvé.
2. Pour aller à son bureau il devait...
A. ... changer 2 fois. B. ... prendre un train direct.
C. ... changer plusieurs trains. D. ... aller tout droit.
3. M. Coquericaud deLa Martinièreà ses 39 ans ...
A. ... n’a jamais été marié. B. ... n’a jamais été amoureux.
C. ... n’a jamais eu d’expérience en amour. D. ... n’a connu aucune femme.
III. Retrouvez la question convenable. Cochez la case correspondante.
Depuis, devenu chef d’entreprise, il ne concevait plus de se déplacer autrement qu’en automobile
particulière.
A. Quand M. Coquericaud deLa Martinièreest devenu chef d’entreprise?
B. Comment M. Coquericaud deLa Martinièrese déplaçait depuis devenu chef d’entreprise?
C. Quand M. Coquericaud deLa Martinièrea commencé d’utilisé l’automobile particulière?
D. Qui se déplaçait en auto particulière?
V. Choisissez la conjonction pour réunir le deux parties de la phrase. Cochez la case correspondante.
Il le regretta un peu, ... il était émoustillé par l’aventure.
A. parce que B. c’est pourquoi C. comme D. mais

Texte 2 : Dans les textes qui suivent remplacer les points par les mots qui s’imposent d’après le sens mis
à la forme convenable. ATTENTION ! IL Y A TROIS INTRUS !
(changer, se changer, aussi, pot, savoir, connaître, marier, si, petit, avoir tort, avoir raison, oublier, pour
que)
Six heures. La fatigue tirait le bras droit de Françoise. Elle reposa le rouleau en travers du (1)… de
peinture. Restaient à faire les plinthes, le grand placard, la porte... Elle aurait bien voulu en finir ce soir. Ce
n'était pas impossible à condition que Alexandre ne rentrât pas trop tôt. Mais comment (2)… avec lui ?...
Depuis deux mois qu'ils (3)… , elle n'était pas arrivée à lui inculquer la notion de l'exactitude. Il sortait,
revenait, repartait au gré de sa fantaisie. Plus elle insistait (4)… il fût ponctuel, plus il se trompait d'heure.
(5)… elle se fâchait, il la traitait en riant de (6)… bourgeoise. En vérité, elle devait reconnaître qu'elle (7)…
d'attacher de l'importance à des conventions (8)… ridicules que le déjeuner ou le dîner. Il ne fallait surtout
pas qu'elle tentât d'instituer dans son nouveau foyer la discipline qu'elle avait connue en famille. Son père
était un homme d'affaires, précis, carré, solide, alors que son mari était un penseur, un poète, un bohème,
«Ne jamais (9)… cela ! Ne jamais lutter contre cela ! Il a tant de personnalité ! Si quelqu'un doit (10)…,
c'est moi et non lui ! »
H.Troyat, La faim de lionceaux

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Texte 3. Mme de Montcaillou


Mme de Montcaillou n'avait que six chats, quatre chiens, douze canaris et trois perroquets chez elle, mais
sa bonté s'étendait à toutes les bêtes du village. Bien qu'elle ne se fût fixée dans le pays que vingt ans plus
tôt, à la mort de son mari, et qu'elle logeât dans une maison bourgeoise près de l'église, les habitants de
Cragnoles la considéraient comme leur châtelaine. Elle devait cet hommage à la dignité de son maintien et
à l'autorité de sa parole. Haute, forte, le teint couperosé, le cheveu gris fer, l'œil bleu pâle, le menton triple
et le buste renûé, elle se déplaçait avec une raideur souveraine, comme si, disaient les mauvaises
langues, elle avait «avalé sa particule». A force d'aimer les bêtes elle terrorisait les hommes. Car, bien
entendu, elle faisait partie de la Sociétéprotectrice des Animaux.
Quand elle passait dans la rue, superbe, son chapeau de paille à garniture de groseilles artificielles sur la
tête, sa cape de dentelle noire sur le dos, et, au bras, un sac de tapisserie plein de biscuits et de sucre —
tout Cragnolais possesseur d'un chat, d'un chien ou d'un âne se sentait plus ou moins fautif. Il semblait que
Mme de Montcaillou eût un sixième sens qui lui permettait de percevoir à distance les petites et les
grandes misères de ses « frères inférieurs». Sous le coup de l'inspiration, elle n'hésitait pas à forcer
l'entrée des maisons, des étables, des écuries. D'un regard rapide elle recensait le matou efflanqué, le
roquet dévoré de puces, le cheval blessé par son harnais ou attelé à une trop grosse charge. Alors, sa
colère explosait avec tant d'éloquence, que les plus rudes parmi les paysans rentraient la tête dans les
épaules et ne pipaient mot. Elle les menaçait de les dénoncer comme tortionnaires àla Sociétéprotectrice
des Animaux et leur montrait sa carte de «membre adhérent», sous cellophane. Cette expression de
«membre adhérent» impressionnait tout le monde. On chuchotait qu'elle avait le bras long, sans savoir, au
juste, dans quel sens elle pouvait retendre. Tandis que les coupables s'excusaient devant elle et lui
promettaient d'être plus secourables à l'avenir, il lui arrivait de les planter là pour aller goûter, avec une
cuiller, la pâtée des bêles. Les yeux mi-clos, le front important, elle ressemblait alors à un général humant
la soupe des hommes. La conclusion tombait, raide comme un coup de trique:
— Infect ! Bon pour des cochons! Relevez-moi ça avec du jus de viande!
— Mais nous n'avons pas les moyens! geignait le propriétaire.
— Vous en avez. bien pour vous payer deux litres de vin par jour et par personne, plus les apéritifs! C'est
une honte! Je le signalerai! Je ne fais pas seulement partie dela Sociétéprotectrice des Animaux, mais dela
Liguecontre l'Alcoolisme!... Tout se tient!...
Comme si elles eussent compris le sens de cette altercation, les bêtes de la maison écoutaient leur amie
avec des airs aplatis de gratitude. Elle repartait, ayant remonté d'un cran le moral des quadrupèdes et
abaissé d'autant lu morgue tics bipèdes, leurs maîtres. Ceux-ci n'étaient plus très sûrs d'avoir affaire à de
simples animaux.
H.Troyat, Bouboul
I. Retrouver la proposition qui correspond au contenu du texte lu. Cochez la case correspondante.
1.
A. Mme de Montcaillou était originaire du pays.
B. Mme de Montcaillou est venue dans le pays 20 après la mort de son mari.
C. Mme de Montcaillou était châtelaine du pays.
D. Mme de Montcaillou s’est fixée dans le pays il y avait 20 ans.
2.
A. Mme de Montcaillou faisait partie dela Sociétéprotectrice des animaux et arrêtait ceux qui terrorisaient
les bêtes.
B. Mme de Montcaillou faisait partie dela Liguecontre l’Alcoolisme et était chargée de signaler les cas de
l’alcoolisme dans le pays.
C. Mme de Montcaillou faisait peur aux habitants du village, car elle n’aimait pas les gens.
D. Mme de Montcaillou faisait partie dela Sociétéprotectrice des animaux et terrorisait les gens qui mal
traitaient les animaux.
3.
A. Les habitants la respectaient. B. Les villageois la détestaient.
C. Les gens la considéraient méchante. D. Les habitants de Cragnoles l’adoraient.
II. Retrouvez la fin de la proposition. Cochez la case correspondante.
1. Mme de Montcaillou n'avait que quelques animaux à la maison, mais ...

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Textes de lecture

A....elle était bonne envers tous les animaux du village.


B. ... elle étendait sa colère à tous les bêtes.
C. ... elle était bonne envers les gens bêtes.
D ... elle n’aimait pas les animaux du village.
2. Tandis que les coupables s’excusaient devant elle, ...
A. ...elle les faisait planter les arbres.
B. ... elle les faisait goûter la pâtée des bêtes.
C. ... elle les faisait aller goûter les cuillers.
D. ... elle goûtait elle-même la pâtée des bêtes.
3. Quand Mme de Montcaillou passait dans la rue....
A....tous les habitants se sentaient fautifs.
B.... les possesseurs des animaux se cachaient.
C. ... les maîtres des animaux se sentaient coupables.
D. ... tous les possesseur des bêtes la saluaient.
III. Retrouvez la question convenable. Cochez la case correspondante.
On chuchotait qu'elle avait le bras long, sans savoir, au juste, dans quel sens elle pouvait retendre.
A. Comment étaient les bras de Mme de Montcaillou?
B. Qu’est-ce qu’on disait à propos de Mme de Montcaillou?
C. Qui chuchotait de Mme de Montcaillou?
D. Qui avait les bras longues?
V. Choisissez la conjonction pour réunir le deux parties de la phrase. Cochez la case correspondante.
Les animaux de la maison avaient l’air d’être reconnaissants à Mme de Montcaillou ... ils comprenaient
qu’elle les protégeait.
A. parce que B. c’est pourquoi C. comme si D. mais

Texte 2: Dans les textes qui suivent remplacer les points par les mots qui s’imposent d’après le sens mis à
la forme convenable. ATTENTION ! IL Y A TROIS INTRUS !
(asseoir, savoir, habitude, client, habitué, faire asseoir, par, avoir l'air, de, réglé, ennuis, connaître, le)
Le petit restaurant de Paulo — prix fixe imbattable! — était bondé. Alexandre (1)… le patron, la patronne,
les serveuses et la plupart des (2)… . En entrant, il échangea des saluts à la ronde. Françoise était, elle
aussi maintenant, une (3) … de l'endroit. Une table se libéra. Alexandre (4)… sa femme et se rendit à la
cuisine pour discuter avec Paulo. Françoise les voyait de loin, (5)… la porte ouverte. Paulo, bedonnant et
cramoisi, déambulait devant ses fourneaux. Alexandre (6)… suivait pas à pas, lui parlait, lui tapait sur
l'épaule. II devait expliquer ses (7)… d'argent et demander, une fois de plus, qu'on lui fît crédit…
Paulo était dur à la détente. Françoise détourna la tête: elle ne voulait pas (8)… de les surveiller. En
vérité, elle se fût volontiers passé (9)… dîner, ce soir. Elle n'avait pas faim. De nouveau, elle glissa un coup
d'œil vers la cuisine. Paulo, les deux mains sur le ventre, riait. Alexandre lui donna une bourrade et revint
dans la salle, détendu, victorieux. L'affaire était (10)… .
H.Troyat, La faim de lionceaux
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Textes de lecture

Texte 4. Les robots sont parmi nous


«Parce qu’il est fait de métal, parce qu’il pense avec des microprocesseurs, le robot est presque toujours
regardé avec froideur, même s’il fait preuve de qualités surhumaines. Le robot est souvent attaqué par des
gens qui souffrent du «complexe de Frankenstein» et qui voient en ces pauvres machines des créatures
terribles et dangereuses».
Ces quelques lignes, écrites par Isaac Asimov, résument toute l’histoire de l’homme face au robot. Depuis
toujours, l’homme est fasciné par l’idée de créer artificiellement la vie, mais en même temps il en a peur. Le
robot tire son nom du tchèque “robota”, ce qui signifie “travail obligatoire”. C’est bien l’idée que nous nous
faisons du robot: il doit nous être soumis, il doit être l’esclave. Mais comme tout esclave, nous sentons qu’il
pourrait se révolter et même dépasser le maître. C’est ce qui arrive bien souvent dans les romans ou dans
les films de science-fiction.
Voici Jojo. Il travaille chez Citroën. Un robot vraiment sympa, toujours de bonne humeur. Tout seul il
effectue en 4 minutes 88 points de soudure. Avant Jojo, il fallait deux fois plus de temps à deux ouvriers
spécialisés pour effectuer le même travail. Pendant des années, il pourra répéter les mêmes gestes.
Objectif: produire plus, avec des charges moins élevées, donc améliorer la compétitivité de l’entreprise.
Autre avantage: les conditions de travail. Aucun danger d’accident pendant les opérations et un niveau
sonore très réduit. Mais dans l’avenir, les électroniciens prendront la place des O.S.
C’est la conquête spatiale qui a stimulé le développement du robot.
Le robot est assurément appelé à un bel avenir. Mais il reste quelques problèmes. Pour qu’ils puissent
travailler comme les hommes, il faut donner aux robots une meilleure vision et le sens du toucher. Le geste
si simple pour nous de prendre un objet dans une caisse est extrêmement compliqué pour la machine.
Autre problème: le sens du toucher. Il faudrait réaliser une main artificielle assez sensible pour saisir un
oeuf sans l’écraser, et, aussitôt après, prendre un lingot de plomb sans le laisser tomber.
Avec ces nouveaux esclaves, notre temps de travail diminuera sensiblement. Selon certains futurologues,
nous allons vers une nouvelle société, la société des loisirs.
D’après le Télérama
I. Dites si les phrases ci-dessous correspondent au contenu du texte lu. Cochez la case correspondante.
1. Le mot “robot” nous évoque l’idée que celui-ci doit dépendre de nous.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
2. Le mot “robot” a apparu pour la première fois dans la pièce de l’écrivain tchèque Karel Čapec pour
désigner un homme privé de l’humanité et agissant comme une machine.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
3. Avec les robots nous allons vers une nouvelle société, celle des gens qui souffrent du “complexe de
Frankenstein”.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
4. Le développement du robot a progressé grâce à la conquête de l’espace.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
II. Trouvez les réponses aux questions ci-dessous. Cochez la case correspondante.
1. Quel est le but de l’utilisation des robots dans les entreprises industrielles?
A. Provoquer la révolte des machines qui ont dépassé leur maître
B. Augmenter le danger d’accident pendant les opérations
C. Améliorer la compétitivité de l’entreprise, minimiser le temps de travail des ouvriers, effectuer le travail
dans des conditions insupportables pour l’homme
D. Ecraser les oeufs et faire une omelette
2. Quelle condition est obligatoire pour que les robots puissent travailler comme les hommes?
A. Il faut leur donner assez de temps pour effectuer le travail et il faut surveiller l’exécution de leur travail
24 heures sur 24 heures.
B. Il faut leur donner un meilleur sens visuel et la sensation tactile.
C. Il faut leur apprendre à se déplacer et communiquer avec d’autres machines.
D. Il faut leur apprendre à être plus disciplinés et effectuer le travail à domicile.
3. Qu’est-ce qui fait peur à l’homme fasciné par l’idée de créer artificiellement la vie?
A. Le robot est fait de fer et présente une créature terrible et dangereuse.
B. Le robot peut laisser l’homme sans travail.

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Textes de lecture

C. Le robot peut remplacer l’homme partout.


D. Le robot peut se dresser contre l’homme et même le surpasser.
III. Dites ce que le pronom souligné remplace dans la proposition ci-dessous. Cochez la case
correspondante.
Depuis toujours, l’homme est fasciné par l’idée de créer artificiellement la vie, mais en même temps
il en a peur.
A. l’idée B. la vie C. le temps D. créer
IV. Liez deux parties de la phrase en cochant la case correspondante.
C’est dans les romans ou dans les films de science-fiction … l’on voit les robots se révolter.
A. où B. quand C. que D. dont

Texte 2: Dans les textes qui suivent remplacer les points par les mots qui s’imposent d’après le sens mis
à la forme convenable. ATTENTION ! IL Y A TROIS INTRUS !
(non plus, amoureux, leur, certain, tout, perdre, même, son, mais, aussi, chez, intéressé)
Tom Sawyer et Huckleberry Finn sont deux amis (1)… turbulents qu'inséparables. Tom vit (2)… sa tante
Polly , aime à se battre avec les nouveaux venus au village et est (3)… de Becky Thatcher, la fille du Juge.
Huck, (4)… ami, mène une vie de bohème à l'image de son vagabond de père.
Ce roman raconte (5)… aventures.
Tom Sawyer représente un (6)… idéal de l'enfant américain par ses qualités d'intelligence et de cœur.
Garnement incorrigible dont les frasques bouleversent (7)… la vie de la communauté, (8)… généreux,
débrouillard, sympathique jusque dans son indiscipline, justicier redresseur de torts quand il le faut, il sait
agir pour le bien de tous sans rien (9)… de son individualisme. Anticonformiste, il est le symbole (10)… du
dynamisme et de l'esprit d'entreprise qui doit caractériser le Nouveau Monde face au Vieux Monde englué
dans ses conventions et ses traditions.
Le “Tom Sawyer” de Mark Twain, Résumé du roman
1. 2. 3. 4. 5.
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Textes de lecture

Texte 5. Minitel – les autoroutes de l’information


Le mot “Internet” est devenu actuellement bien connu dans le monde entier.
Une quantité énorme de services virtuels est à la disposition des possesseurs d’un micro-ordinateur et d’un
modème. Mais nous ne sommes pas sûrs, que tout le monde sache qu’avant l’apparition de l’Internet, le
Minitel a été le seul système au monde à être utile et efficace. Grâce à Minitel depuis plus de quinze ans
les Français obtiennent “au bout” du fil des milliers de services d’information ou de loisir. Avec leurs 6 et
demie millions de terminaux et leurs 26 mille services proposés sur Minitel, les Français ont été préparés à
l’utilisation des futurs réseaux multimédia.
L’enjeu de ces technologies n’est pas seulement économique ou commercial, il est aussi culturel et
linguistique. Par exemple, quand vous voulez réserver un billet de train il vous suffit de taper sur votre
clavier le chiffre dela Société Nationaledes chemins de fer. Pour savoir le temps du week-end ou lire un
article du journal “Le Monde” il ne faut que taper le chiffre nécessaire… Et ainsi de suite, d’une commande
au magasin de vente par correspondance,La Redoute, à l’envoi de fleurs ou aux résultats nominatifs du
baccalauréat.
Ayant un poste de téléphone et un Minitel les Français peuvent effectuer la gestion de leurs finances sans
se déplacer à son agence. Les grandes banques enregistrent en moyenne sur leur service Minitel entre un
et deux millions d’appels chaque mois et presque autant sur leur service vocal.
A l’heure du micro-ordinateur sur chaque bureau et de la télévision numérique, l’expérience du Minitel a
permis au grand public de mieux s’adapter aux nouveaux réseaux multimédia et aux autoroutes de
l’information qui véhiculent à grande vitesse et de manière interactive sons, images et données entre
ordinateurs au niveau mondial.
Ainsi nous pouvons constater que le Minitel a joué son rôle historique dans le développement des
télécommunications en France et a préparé le sol pour l’arrivée et l’expansion d’Internet dans ce pays.
D’après le Télérama
I. Dites si les phrases ci-dessous correspondent au contenu du texte lu. Cochez la case correspondante.
1. Avant le temps de l’Internet, il n’y avait pas d’autre système utile et efficace que le Minitel.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
2. Le but des réseaux tels que le Minitel touche non seulement à l’économie et au commerce, mais aussi
à la linguistique et à la culture.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
3. Si vous voulez réserver un billet de spectacle, vous devez taper sur votre clavier le titre de la pièce, la
date et la place souhaitée.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
4. Le système bancaire français n’a pas été inclue aux services du réseau Minitel.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
II. Trouvez les réponses aux questions ci-dessous. Cochez la case correspondante.
1. Quel était le rôle de Minitel dans la vie des Français?
A. Les Français ont été préparés à l’usage des cartes à puce.
B. Les Français ont pris l’habitude de l’emploi de nouveaux réseaux.
C. Il a provoqué la disparition des microsillons.
D. Il a remplacé la télévision numérique.
2. Qu’est-ce qu’il faut faire pour réserver un billet de train à l’aide du Minitel?
A. téléphoner à l’agence du chemin de fer
B. visiter la gare de la ville
C. introduire le code du chemin de fer par l’intermédiaire de l’ordinateur
D. capter la station nécessaire
3. Depuis combien d’années le Minitel est-il en service en France?
A. plus de 50 ans B. moins de 15 ans
C. quatre-vingt-sept millions d’heures D. une décennie et demie

III. Précisez la nature du mot souligné, en cochant la case correspondante.


Avec leurs 6 et demie millions de terminaux et leurs 26 mille services proposés sur Minitel, les Français
ont été préparés à l’utilisation des futurs réseaux multimédia.

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Textes de lecture

A. pronom personnel B. pronom possessif C. adjectif possessif D. substantif


IV. Liez deux parties de la phrase en cochant la case correspondante.
Avant l’avènement de l’Internet, le Minitel a été le seul système au monde … était utile et efficace.
A. à B. que C. qui D. dont

Texte 2: Dans les textes qui suivent remplacer les points par les mots qui s’imposent d’après le sens mis
à la forme convenable. ATTENTION ! IL Y A TROIS INTRUS !
(soirée, causer, dont, voir, avoir, avant, jusque, écouter, mille, naturel, soir, mil, être)
Par une magnifique (1)… du 30 juillet, c'est-à-dire trois semaines après notre départ, la frégate se trouvait
à la hauteur du cap Blanc, à trente (2)… sous le vent des côtes patagonnes. Nous avions dépassé le
tropique du Capricorne, et le détroit de Magellan s'ouvrait à moins de sept cent milles dans le sud. Avant
huit jours, l'Abraham-Lincoln sillonnerait les flots du Pacifique.
Assis sur la dunette, Ned Land et moi, nous (3)… de choses et d'autres, regardant cette mystérieuse mer
(4)… les profondeurs sont restées jusqu'ici inaccessibles aux regards de l'homme. J'amenai tout (5)… la
conversation sur la licorne géante, et j'examinai les diverses chances de succès ou d'insuccès de notre
expédition. Puis, (6)… que Ned me laissait parler sans trop rien dire, je le poussai plus directement.
«Comment, Ned, lui demandai-je, comment pouvez-vous ne pas être convaincu de l'existence du cétacé
que nous poursuivons ? (7)… - vous donc des raisons particulières de vous montrer si incrédule?»
Le harponneur me regarda pendant quelques instants (8)… de répondre, frappa de sa main son large
front par un geste qui lui était habituel, ferma les yeux comme pour se recueillir, et dit enfin:
«Peut-être bien, monsieur Aronnax».
— Cependant, Ned, on cite des bâtiments que la dent du narwal a traversés de part en part.
— Des navires en bois, c'est possible, répondit le Canadien, et encore, je ne les ai jamais vus. Donc, (9)
… à preuve contraire, je nie que baleines, cachalots ou licornes puissent produire un pareil effet.
— (10)… -moi, Ned...
— Non, monsieur le professeur, non. Tout ce que vous voudrez excepté cela.
Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers
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Textes de lecture

Texte 6. Les accros du portable


Une fois franchi le seuil de l'entrée, on peut apercevoir, dans un coin, un tas de chaussures sombres, puis,
tel un arc-en-ciel, une rangée de téléphones portables. En effet, sitôt rentrés chez eux, Vanessa, 14 ans,
Raphaël, 16 ans, Marie, 44 ans, et Patrick, 45 ans, branchent les petites boîtes colorées afin de les
recharger. C'est devenu un rituel, désormais en vigueur dans de nombreuses familles, encore qu'en
France le phénomène portable n'ait pas remporté auprès des adolescents le même succès que dans les
pays Scandinaves.
On est frappé par le jugement acerbe qu'émettent certains adolescents quand ils évoquent les
possesseurs de portable de leur âge. Il est reconnu utile pour les adultes qui travaillent, surtout pour «les
médecins, les reporters», ceux qui doivent voyager, ou encore en cas de pépin, de panne sur l'autoroute,
d'accident. L'envie d'en avoir un ne manque pas, ou encore la joie d'exprimer qu'on en possède un et le
bonheur que cela procure, même si parfois des drames s'ensuivent : «Je me suis fâchée avec ma
meilleure amie, car elle disait qu'à mon âge, c'était inutile; mais, depuis que j'en ai un, j'ai acquis de
nombreuses libertés :je peux désormais aller seule en ville, j'ai la permission de minuit dans les soirées...
De toute façon, on peut se dire que, plus tard, avoir un portable, ce sera aussi naturel que d'avoir un
baladeur ou une télé» Lucides, les adolescents mettent au point leur conduite, en cherchant à ne pas
reproduire ce qui leur paraît négatif du comportement des autres - mais il leur arrive de se laisser déborder
par l'émotion lorsque leur mobile sonne durant un cours... La mère de Raphaël et de Vanessa exprime sa
satisfaction: depuis que ses enfants possèdent un portable, elle se sent sécurisée de savoir qu'ils peuvent
appeler en cas d'urgence.
Même pour les plus futés, l'usage du mobile n'est pas si simple: «Ce n'est pas toujours fiable», «on
n'entend pas bien» et, telle une litanie, «c'est cher». Mais, passé les restrictions préliminaires, ils trouvent
ça «génial». La liberté n'a alors pas de prix: «Pouvoir être joint ou appeler de n'importe quel endroit, ou
presque»; «pouvoir décider à la dernière minute ce qu'on va faire le soir»; «téléphoner à n'importe quelle
heure»; être appelé même la nuit, sans «réveiller la maisonnée»; enfin, être sûr que ses messages ne
seront pas écoutés, parce qu'ils n'atterrissent plus sur le répondeur familial...
Tout cela réintroduit du secret, de l'oxygène et du ciel bleu dans la cohabitation entre parents et enfants,
même s'il faut discuter de nouvelles normes d'usage afin de maintenir la convivialité et les liens familiaux.
Ainsi, le portable permet de se tolérer mutuellement. Plus généralement, il accompagne le bouillonnement
et le désir de communication immédiate de l'adolescence. Les parents qui ont du mal à couper le cordon
s'étonnent que leurs enfants préfèrent brancher leur boîte vocale et ne répondent pas à leurs appels. Loin
d'être forcément une manifestation de désobéissance, cela est plutôt une saine réaction d'indépendance.
Christine Castelain-Meunier,
Le Nouvel Observateur-H.S. №41, 2000
I. Dites si les phrases ci-dessous correspondent au contenu du texte lu. Cochez la case correspondante.
1. La très grande majorité des jeunes Français pensent que le téléphone portable est synonyme de
liberté.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
2. II arrive que le portable brise les amitiés entre jeunes.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
3. Le portable permet aux jeunes de garder un espace privé au sein de la vie familiale.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
4. Le portable a rendu l'entente entre parents et enfants plus difficile.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
II. Retrouvez la fin de la proposition. Cochez la case correspondante.
1. Les trois défauts que les jeunes reprochent aux utilisateurs de portable sont…
A. fiabilité, qualité, prix.
B. désir d’en avoir un, qualité de l’entente, prix.
C. communication n’est pas toujours sûre, qualité de l’entente, prix.
2. La liberté que le portable donne aux ados consiste à…
A. pouvoir téléphoner à n'importe quelle heure, de n'importe quel endroit.
B. choisir librement ses occupations.
C. ne pas réveiller la famille en rentrant tard la nuit.

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Textes de lecture

D. être sûr que personne n’écoutera les enregistrements personnels.


III. Précisez la nature du mot souligné, en cochant la case correspondante.
Même pour les plus futés, l'usage du mobile n'est pas si simple.
A. adverbe B. pronom indéfini C. adjectif indéfini D. particule
IV. Liez deux parties de la phrase en cochant la case correspondante.
La mère de Raphaël et de Vanessa se sent sécurisée … ses enfants ont le portable.
A. quand B. pendant que C. depuis que D. que

Texte 2: Dans les textes qui suivent remplacer les points par les mots qui s’imposent d’après le sens mis
à la forme convenable. ATTENTION ! IL Y A TROIS INTRUS !
(montrer, au gré, cueillir, nettoyage, contribuer, rendre, jeter, destiné, ramasser, à, toucher, voir, de)
C'est reparti! Vendredi, samedi et dimanche prochain, les surfeurs lancent pour la neuvième année
«Initiative Océane». Une opération (1)… à collecter les déchets accumulés sur les plages. L'an passé, 5
500 personnes avaient passé au crible une centaine de sites dans 11 pays d'Europe, d'Afrique et dans les
Dom Тоm. Elles (2)… 430 mètres cubes de déchets, de quoi remplir 200 bennes à ordures. L'opération ne
se borne pas au (3)… . Elle est aussi l'occasion de sensibiliser les bénévoles et les curieux (4)… la
protection des océans ou encore au tri sélectif des ordures ménagères. Ramasser les déchets n'est pas
une tâche si facile. Il faut veiller à ce que les plus jeunes ne (5)… pas aux déchets dangereux. Il faut laisser
sur place les bois morts échoués sur les dunes : ils (6)… à fixer le sable et à lutter contre l'érosion
éolienne. Il faut éviter évidemment de piétiner les zones sensibles. Une étude d'Ifremer (7)… que les
déchets s'accumulaient essentiellement à l'embouchure des fleuves, à proximité des grandes
agglomérations ou le long des routes des navires de commerce et de pêche. Avant de s'échouer sur les
plages, les déchets flottent (8)… des vagues: on estime à 5 millions et demi le nombre de déchets flottant
dans le golfe du Lion. Certains finissent par boire la tasse: 150 millions de déchets sur les fonds de la mer
du Nord ou encore 300 millions en Méditerranée. Les emballages plastiques constituent l'échantillon le plus
représentatif: 60 à 95 % des déchets selon les sites. Nous sommes donc tous coupables disent les
surfeurs. (9)… -vous le week-end prochain pour ramasser et pour faire passer ce message: ne (10)… rien
à la mer, elle vous le rendra .
Nathalie Fontrel Planète Mer France- Infos, le 14 Mars 2004

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Textes de lecture

Texte 7. «J'ai même rencontré des élèves heureux»


En brisant le fatum des itinéraires sociaux, en augmentant le temps de la formation, en accroissant
l'autonomie des individus, les sociétés modernes ont inventé la jeunesse et celle-ci ne cesse de s'allonger,
jusqu'à 25 ans et au-delà. Le plus souvent, on insiste sur les causes négatives de cet allongement :
l'errance de petit job en emploi précaire, la difficulté et le stress des études... Et les discours sur la
jeunesse, surtout les sérieux, mettent en scène les aspects dramatiques d'une expérience écrasée par les
angoisses et les contradictions de la société. Or, la plupart du temps, la jeunesse est heureuse, ni aussi
tragique ni aussi banale que ne le dessinent les clichés.
La jeunesse moderne est construite comme une double épreuve. D'une part, elle est une conquête
d'autonomie, une sortie de la dépendance enfantine, une découverte de soi, de ses goûts, de ses amitiés.
D'autre part, elle est un investissement dans le travail scolaire et dans la formation professionnelle, en une
longue compétition qui permet d'acquérir progressivement un statut d'adulte. Les sociétés modernes
demandent beaucoup aux jeunes ; elles exigent qu'ils soient libres et sérieux, autonomes et prévoyants,
originaux et conformes. Parfois, cette épreuve se passe mal, entre autonomie et dépendance, entre succès
et échecs. Souvent, elle se passe bien, mais cela ne se voit guère ; la jeunesse heureuse paraît toujours
un peu niaise.
Presque tous les jeunes déclarent aimer leur collège ou leur lycée, car pour eux c’est le temps des amours
et des amitiés, celui des premières fois, avec la ronde des mini-bandes, des codes cachés et des fous
rires. Au collège et au lycée, on pratique l'art de la conversation, celui de la complicité, des petites passions
partagées dans un sentiment de légèreté et d'insouciance puisque rien n'est définitif.
Les jeunes sont moins soumis aux impératifs moraux qu'à ceux du succès. On ne leur demande pas d'être
vertueux, mais d'être efficaces et de parvenir à une réussite scolaire capable de garantir l'avenir. S'il n'est
pas moralement condamnable de vivre une passion amoureuse, mieux vaut qu'elle ne compromette pas la
mention au baccalauréat. Le risque est moins celui de la répression familiale et morale qui empêche de
vivre que celui du stress, de la peur d'échouer et de trahir les projets d'une famille. Aussi, les jeunes
heureux réussissent à «acheter» leur autonomie et leur tranquillité par une réussite au lycée. C'est cela,
être cool, c'est apprendre à mesurer au plus juste ses investissements et ses sacrifices afin de prolonger le
temps de la jeunesse et de ses expériences. Quand cet équilibre est atteint, on peut même s'engager dans
l'accomplissement de passions musicales ou sportives et, dans bien des cas, ces passions-là seront un
métier puisque, à lui seul, le diplôme ne fait plus toujours la différence. Pour le reste, il faut aussi permettre
aux jeunes de ne plus l'être quand la jeunesse a fait son temps, et il n'y a guère d'autre manière d'être
adulte qu'en s'appuyant sur un emploi suffisamment stable pour construire des projets de vie. La jeunesse
est heureuse quand elle ne devient pas une contrainte.
François Dubet Le Nouvel Observateur - H.S.
№41 (semaine du 15 juin 2000)
I. Dites si les phrases ci-dessous correspondent au contenu du texte lu. Cochez la case correspondante.
1. Les sociétés modernes sont devenues moins exigeantes envers les jeunes.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
2. On parle trop des jeunes qui ont des problèmes, et pas assez des autres.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
3. Pour beaucoup de jeunes, l'établissement scolaire permet de gagner sa liberté et son autonomie.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
4. Aujourd'hui, plus de la moitié des jeunes trouvent un métier qui correspond à leurs goûts.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
II. Trouvez les réponses aux questions ci-dessous. Cochez la case correspondante.
1. Quelle est l'attitude des parents d'aujourd'hui vis-à-vis de leurs enfants?
A. Ils leur imposent plus de contraintes morales et leur demandent de tout sacrifier à la réussite scolaire.
B. Ils sont tolérants et compréhensifs, à condition que les enfants réussissent leurs études.
C. Ils pensent que les enfants doivent profiter de leur jeunesse sans trop penser à l'avenir.
2. Quel est le but de l'auteur de ce texte?
A. Prouver que la jeunesse est le plus bel âge de la vie.
B. Nuancer l'image des jeunes que l'on donne habituellement.
C. Critiquer l'évolution des établissements scolaires.

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Textes de lecture

3. Quelle est la conclusion de ce texte?


A. La jeunesse est un état d'esprit qu'il faut savoir garder tout au long de la vie.
B. La jeunesse est une période privilégiée à laquelle il faut savoir renoncer un jour.
C. La jeunesse est un rêve qui ne résiste pas aux épreuves de la vie réelle.
III. Retrouvez la fin de la proposition. Cochez la case correspondante.
1. Selon François Dubet, «la jeunesse ne cesse de s'allonger», ce qui signifie que…
A. les jeunes d'aujourd'hui sont moins responsables et mettent plus de temps à devenir adultes.
B. la période des études et des expériences se prolonge, et l'entrée dans la vie professionnelle est plus
tardive.
C. les parents protègent davantage leurs enfants et veulent les garder plus longtemps à la maison.
2. Pour les jeunes d'aujourd'hui, réussir au lycée c'est…
A. un moyen pour affirmer sa personnalité et impressionner leurs parents.
B. un moyen pour quitter la famille plus tôt en entrant rapidement dans la vie active.
C. une condition pour rester libres de faire ce qui les intéresse vraiment.
IV. Dites ce que le pronom souligné remplace dans la proposition ci-dessous. Cochez la case
correspondante.
La jeunesse c’est le temps des amours et des amitiés, celui des premières fois, avec la ronde des mini-
bandes, des codes cachés et des fous rires.
A. amour B. amitié C. jeunesse D. temps
V. Liez deux parties de la phrase en cochant la case correspondante.
Pour les jeunes il est … d'être vertueux, que d'être efficaces et de parvenir à une réussite scolaire.
A. plus important B. moins important C. aussi important

Texte 2: Dans les textes qui suivent remplacer les points par les mots qui s’imposent d’après le sens mis
à la forme convenable. ATTENTION ! IL Y A TROIS INTRUS !
(bien, mémoire, depuis, pendant, plusieurs, apprendre, ce, être, oublier, vacances, mal, quelque, année)
«L'oubli est normal. Il se produit en général sur des informations (1)… enregistrées. Ainsi, un texte
mémorisé une seule fois est oublié au bout de (2)… jours. Mais il peut aussi se produire sur des
informations (3)… enregistrées qu'on a du mal à retrouver dans la grande bibliothèque de notre mémoire»,
rappelle Alain Lieury, universitaire spécialiste de la (4)… .
Pour ce scientifique qui travaille (5)… trente ans sur le sujet, le fait de «revoir» une notion permet de
mieux la mémoriser. «Nous avons deux grandes mémoires. Une mémoire lexicale qui enregistre la
carrosserie des mots, et une mémoire sémantique qui compile du sens. Le «rebâchage» envoie les
données dans la première mémoire, tandis que (6)… approches différentes d'un même sujet vont
permettre de dégager du sens et d'envoyer les données communes au cœur de la mémoire sémantique»,
explique-t-il. Ainsi, un enfant qui (7)… une leçon très scolaire sur un sujet, et qui durant ses vacances verra
un documentaire sur le même thème, trouvera matière à faire passer (8)… qu'il y a de commun entre les
deux dans sa mémoire sémantique. Si la connaissance est convoquée une troisième fois, lors de la visite
d'un musée par exemple, elle (9)… encore mieux assimilée. «Parce que les révisions aident à faire
retrouver la trace du rangement au sein de sa mémoire, ajoute-t-il. Un enfant peut avoir parfois l’impression
d'avoir complètement oublié une connaissance acquise durant l'année scolaire. Un simple indice donné
durant les (10)… va lui permettre de remonter le fil et de la retrouver. Revue une fois, elle sera cette fois
plus facilement accessible».
Le Monde du 3 mai 2003
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Textes de lecture

Texte 8. Un couvre-feu pour quoi faire?


Dans plusieurs villes de France, les mineurs de moins de 13 ans n'ont plus le droit de sortir seuls tard le
soir. On appelle ça le couvre-feu. Explications.
Les enfants et les ados de certains quartiers sont sous haute surveillance. À Orléans, Nice, Cannes et
dans une dizaine d'autres communes, les maires ont pris la décision d'instaurer un "couvre-feu" pour les
mineurs de moins de treize ans. Le but ? Interdire aux jeunes de certains quartiers de sortir entre minuit
(parfois 22 heures) et 6 heures du matin s'ils ne sont pas accompagnés d'un adulte. En cas de non
respect, les policiers peuvent les conduire au commissariat ou chez leurs parents, avec le risque d'une
amende pour la famille. Ces dispositions, limitées dans le temps, devraient prendre fin au plus tard le 30
septembre. Les élus ont expliqué que ces mesures visent à protéger les jeunes des quartiers difficiles,
livrés à eux-mêmes pendant les vacances scolaires et parfois poussés, par les plus grands, à commettre
des délits.
La nouvelle a fait grand bruit: cette affaire de "couvre-feu" cache en fait une angoisse plus profonde.
Depuis quelques années, on enregistre une augmentation de la violence chez les jeunes. Les maires ont
ainsi voulu montrer qu'ils les avaient à l'œil. Et qu'ils prenaient en considération les peurs de leurs
électeurs...
Sur le fond, tout le monde est d'accord. En effet, il n'est pas normal qu'un enfant ou un ado de moins de
treize ans erre en pleine nuit dans les rues. Le débat porte plutôt sur l'utilité d'une telle mesure. Les
policiers font remarquer qu'ils n'ont pas attendu ces décisions pour se préoccuper des enfants qu'ils
croisaient tard dans la nuit. Ils ont déjà l'obligation de les ramener chez eux. Par ailleurs, des éducateurs
expliquent que ce n'est pas en poursuivant ces enfants que l'on réglera les problèmes des familles.
Derrière ces jeunes, il y a très souvent des parents en grande difficulté à cause de la pauvreté ou du
chômage. Des parents qui n'arrivent pas à exercer pleinement leur autorité. En traitant ainsi les ados de
certains quartiers, le risque existe de les isoler encore davantage et d'accroître les tensions. Alors,
beaucoup de bruit pour rien ?
La délinquance des plus jeunes reste le fait d'une minorité. Les spécialistes de la violence chez les
adolescents rappellent qu'il est dangereux de les considérer comme une armée menaçante. D'ailleurs, des
voix s'élèvent pour dire qu'interdire ne sert à rien si l'on ne tente pas, en même temps, de renouer le
dialogue entre les jeunes et le reste de la société. C'est justement ce que tentent de faire les associations
de prévention en effectuant un travail de longue haleine...
Arnaud Schwartz, Okapi, 1er septembre 2001
I. Dites si les phrases ci-dessous correspondent au contenu du texte lu. Cochez la case correspondante.
1. Beaucoup de gens pensent qu'il faut laisser les jeunes libres de se promener la nuit.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
2. Pour les policiers, le couvre-feu ne change pas grand-chose.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
3. Pour les éducateurs, le problème n'est pas dans la rue, mais dans les relations entre parents et
enfants.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
II. Trouvez les réponses aux questions ci-dessous. Cochez la case correspondante.
1. Qui n'a plus le droit de sortir après le couvre-feu ?
A. Tous les jeunes.
B. Tous les jeunes non accompagnés.
C. Tous les jeunes de moins de 13 ans.
D. Seulement les jeunes de moins de 13 ans non accompagnés.
2. Quelle est la conclusion de ce texte ?
A. II faut maintenir le couvre-feu.
B. II faut supprimer immédiatement le couvre-feu.
C. De toute façon, le couvre-feu ne suffit pas pour résoudre les problèmes.
III. Retrouvez la fin de la proposition. Cochez la case correspondante.
1. La mesure décrite dans ce texte (le «couvre-feu») est appliquée …
A. dans toutes les villes de France.
B. seulement dans certaines villes.

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Textes de lecture

C. seulement dans la région parisienne.


2. Le «couvre-feu» commence:
A. dès qu'il fait nuit. B. à 22 h 00.
C. à 24 h 00. D. entre 22 h 00 et 24 heures, selon les cas.
IV. Précisez la nature du mot souligné, en cochant la case correspondante.
Depuis quelques années, on enregistre une augmentation de la violence chez les jeunes.
A. pronom indéfini B. adjectif indéfini C. nom de nombre D. conjonction
V. Liez deux parties de la phrase en cochant la case correspondante.
Interdire ne sert à rien … renouer le dialogue entre les jeunes et le reste de la société.
A. car B. sans C. à D. de

Texte 2: Dans les textes qui suivent remplacer les points par les mots qui s’imposent d’après le sens mis
à la forme convenable. ATTENTION ! IL Y A TROIS INTRUS !
(scolaire, vacances, de, améliorer, par, bénéficier, ceux, rester, celui, succès, estival, mots croisés,
réviser)
A qui profite le temps (1) … ? La réponse des chercheurs de l'Irédu, établie à partir de l'analyse du travail
estival des niveaux scolaires en juin et en septembre de 2500 enfants de CM1 de l'académie de Dijon, est
sans appel. Une «veille scolaire» intelligente est efficace. Cette attitude se lit moins à travers le support
choisi (cahier ou pas cahier) que dans l'attitude éducative des familles. On peut faire des (2)… ou visiter un
musée et progresser. On peut (3)… ses conjugaisons et ne pas les savoir mieux à la rentrée! Pourtant,
globalement, les chercheurs ont noté qu'un cahier de (4)… terminé par l'enfant «(5)… ses connaissances
dans toutes les disciplines, avec un effet très marqué en mathématiques». Mais ils ont aussi noté que le
logiciel éducatif est lui aussi efficace, comme les activités organisées (6)… les familles elles-mêmes. «A
certains enfants, ceux des milieux les plus favorisés, ces deux mois permettent de (7)… à temps plein de
leur environnement plus favorable et d'activités, parfois en apparence peu scolaires, qui renforcent leurs
compétences; à d'autres il fournit l'occasion de s'atteler à un véritable travail, assez structuré, fortement
encadré, qui doit conduire au minimum au maintien des acquis (8)… . (9)… qui ne participent pas au
mouvement, peu sollicités par leur famille, ou rebelles à leur demande, ont de fortes chances de se laisser
distancer dans la compétition, dont ils pensent, à tort, que la reprise officielle n'est programmée qu'à la
rentrée scolaire». Bref, même en maillot de bain, un écolier (10)… un écolier!
Le Monde du 3 mai 2003
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Textes de lecture

Texte 9. Pour la patrie, les sciences et la gloire


Pierre Fort, président de l'école polytechnique:
- La devise de polytechnique depuis Napoléon c'est: «Pour la patrie, les sciences et la gloire ». Alors bien
sûr : il faut interpréter ça comme on peut interpréter ça au 20 e siècle voire au 21e siècle. Pour la patrie :
cette notion bien sûr pour les polytechniciens s'élargit. Ceux qui vont dans l'industrie, ceux qui vont dans
la recherche scientifique, travaillent dans un contexte très international, en tout cas européen. Les
problèmes de défense nationale sont devenus des problèmes de défense européenne. Mais cette
première partie de la devise est toujours très présente. Pour les sciences : la réforme en cours, l'année
1994 pour moi, c'est certainement l'année où on fête le bicentenaire. Mais c'est surtout pour le président de
l'école que je suis l'année où nous conduisons une réforme, je l'espère importante. Cette réforme confirme
tout à fait cette particularité de la formation polyscientifique du polytechnicien. Pour les sciences : c'est
encore plus vrai aujourd'hui qu'hier. Quant au dernier point de la devise, pour la gloire : il se lit de
différentes façons, en tout cas pour les enseignants de l'école la gloire veut dire le dévouement à la cause
collective. Hier, dans des temps très troublés, c'était offrir sa vie pour la défense de la patrie, aujourd'hui,
c'est peut-être davantage offrir tous ses talents, toute son énergie pour développer l'économie, développer
la richesse des nations, développer i'emploi...
La réforme que nous mettons en place, en 1994 vise à adapter l'école au monde présent. Le monde
présent s'internationalise. Il y a tout un volet d'internationalisation de l'école. Le monde présent est de plus
en plus un monde concurrentiel et un monde tourné vers l'entreprise. Donc le deuxième volet, c'est
d'adapter l'école à la concurrence internationale, et à l'entreprise et à l'industrie. En ce qui concerne
l'internationalisation nous allons accueillir davantage d'élèves étrangers en quantité bien plus significative
que le nombre d'élèves étrangers que nous avons aujourd'hui et en les recrutant de façon à pouvoir
admettre des élèves qui ont un peu la même caractéristique que nos polytechniciens c'est-à-dire une
capacité, une certaine rapidité, je dirai intellectuelle, une capacité à suivre des cours scientifiques, menés à
un rythme relativement rapide ; et nous vouions recruter de tels élèves dans tous les pays du monde :
Etats-Unis, Europe, Japon pour ne citer que les pays où nous allons prospecter de façon très active.
Deuxième volet de l'internationalisation : nous allons envoyer davantage d'élèves en formation
complémentaire. Le cycle polytechnicien, il faut que je le rappelle, c'est deux ans à l'école plus deux ans de
formation complémentaire qui se faisait traditionnellement dans des écoles dites d'application. Donc, ces
deux années de formation complémentaire se feront davantage dans de grandes institutions étrangères.
Donc voilà pour l'internationalisation.
Carrefour, RFI, mai 1994.
I. Dites si les phrases ci-dessous correspondent au contenu du texte lu. Cochez la case correspondante.
Internationaliser l’Ecole signifie…
1. Qu'elle va créer des annexes dans d'autres pays du monde.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
2. Qu'elle recevra davantage d'étudiants étrangers.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
3. Que les diplômes de Polytechnique seront valables dans tous les pays.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
4. Qu'elle enverra ses étudiants compléter leurs études à l'étranger.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
5. Que toutes les années d'études pourront se faire à l'étranger.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
II. Retrouvez la fin de la proposition. Cochez la case correspondante.
1. La notion de patrie doit…
A. se limiter uniquement à la France
B. s'étendre à l'Europe et au monde
C. disparaître complètement
2. La formation des polytechniciens comprend un enseignement…
A. de mathématiques seulement
B. de nombreuses disciplines scientifiques
C. de matières surtout littéraires

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Textes de lecture

III. Trouvez les réponses aux questions ci-dessous. Cochez la case correspondante.
1. Que signifie aujourd'hui le dernier point de la devise «pour la gloire» ?
A. donner sa vie en sacrifice à la patrie
B. travailler au rayonnement économique du pays
C. travailler pour atteindre les plus hautes fonctions
2. Quelle est la durée du cycle d'études d'un polytechnicien?
A. 2 ans B. 3 ans C. 4 ans
IV. Précisez la nature du mot souligné, en cochant la case correspondante.
Ceux qui vont dans l'industrie, ceux qui vont dans la recherche scientifique, travaillent dans un contexte
très international, en tout cas européen.
A. adjectif démonstratif B. pronom démonstratif
C. adjectif D. conjonction
V. Liez deux parties de la phrase en cochant la case correspondante.
Hier, dans des temps très troublés, il fallait offrir sa vie pour la défense de la patrie … aujourd'hui, il faut
davantage offrir tous ses talents, toute son énergie pour son développement économique.
A. tandis que B. pour que C. comme D. si

Texte 2: Dans les textes qui suivent remplacer les points par les mots qui s’imposent d’après le sens mis
à la forme convenable. ATTENTION ! IL Y A TROIS INTRUS !
(succès, permettre, certain, culturel, se succéder, peuplé, venir, balnéaire, popularité, grâce à, capitale,
malgré, on)
Destination Mexico! Le Mexique a un (1)… fou. Les voyagistes français vous le diront, la destination fait
le plein auprès de la clientèle française et c'est assez mérité. En effet, le Mexique (2)… d'associer
facilement un séjour (3)… et une découverte (4)… en visitant les sites mayas de la péninsule du Yucatan,
au sud de Cancun. Mais (5)… pourront choisir de ne pas se limiter au Yucatan, pour aller découvrir
Mexico, l'immense (6)… .
Il faut passer des heures et des heures à se balader dans cette ville tentaculaire. Le trafic, relativement
fluide (7)… le nombre impressionnant de véhicules, permet de circuler de place en place, de palais en
palais. Les architectures (8)… avec de beaux exemples de ce que l'on construisait au 18e siècle.
Évidemment, la ville (9)… du monde, avec ses 20 millions d'habitants, est en constante évolution et sa
population en perpétuel mouvement. Quand (10)… la nuit, les places sont souvent le théâtre de spectacles
de rues qui permettent à leurs acteurs de gagner quelques pesos pour nourrir la famille.
France-Info, Destination Voyages, 15 mars 2004
1. 2. 3. 4. 5.
6. 7. 8. 9. 10.

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Textes de lecture

Texte 10. II y a entre 6000 et 7000 langues parlées dans le monde


II y a entre 6000 et 7000 langues parlées dans le monde, moitié moins que celles que les linguistes ont
recensées dans les siècles passés. À l'Organisation des Nations Unies, une institution qui regroupe 189
états, on n'en a retenu que six. Six, ce n'est pas beaucoup quand on veut se parler, quand on veut diffuser
de l'information sur des sujets aussi importants que la guerre, l'école, le sida, les droits de l'homme, enfin
toutes ces choses qui font l'actualité et le quotidien de 6 milliards de personnes, dont nous sommes. Mais
le paysage linguistique de l'ONU et de ses agences n'apparaît pas si formel, si compact, si homogène
quand on s'en approche.
L'ONU s'est donc choisi 6 langues officielles : le français, l'anglais, l'espagnol, le russe, le chinois et
l'arabe - un choix dicté par ses membres fondateurs et l'évolution des adhésions. L'ONU doit donc fournir
des services d'interprétation et de traduction dans ces six langues. Par ailleurs le français et l'anglais ont
un double statut, puisque ces deux langues sont aussi des langues de travail et donc privilégiées dans
l'administration. Ce n'est pas simple, et c'est encore moins simple quand il s'agit d'autres agences des
Nations Unies, comme l'explique Louis-Dominique Ouedraogo, Inspecteur des Nations Unies:
- Ça varie d'une organisation à l'autre, et à l'intérieur de la même organisation, ça peut varier également.
L'Assemblée générale et le Conseil de sécurité ont ces six langues à la fois comme langues officielles et
langues de travail, mais si on prend un autre organe principal, qui est le Conseil économique et social, les
langues officielles sont les mêmes six langues, mais les langues de travail sont anglais, français et
espagnol. Si on prend une organisation comme l'Union postale universelle, qui est la seule organisation de
la famille des Nations Unies où le français est la seule langue officielle, et cela depuis la création de l'Union
postale en 1876.
- Pourquoi on n'a pas appliqué d'emblée ces six langues officielles et on ne les pas institutionnalisées
comme étant des langues de travail ?
- Ben, je crois qu'il y a deux choses qui ont joué, d'abord, historiquement, il faut bien se rendre compte
que au moment où l'ONU a été créée par la charte de San- Francisco, la technologie de l'époque en
matière d'interprétation n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui. On en était encore à l'interprétation
consécutive au lieu de l'interprétation simultanée.
- Consécutive, cela voulait dire qu'en fait la personne parlait dans sa langue maternelle, et puis était
traduite après...
- ...et l'interprète interprétait au fur et à mesure, alors quand vous le faites déjà entre deux langues, ça
prend le temps qu'il faut, s'il faut le faire en six langues, vous imaginez un peu ce que ça représente
comme difficulté. Je crois qu'il y a eu d'abord cette première problématique. La deuxième problématique
est évidente, c'est que ça a un coût : plus de langues il y a, plus de ressources il faut pour assurer et
l'interprétation et la traduction.
RFI Magazine, 2002, Semaine 35
I. Dites si les phrases ci-dessous correspondent au contenu du texte lu. Cochez la case correspondante.
1. L’ONU n’accepte que des pays où l’on parle une de ses 6 langues officielle.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
2. Le français et l'anglais ont un double statut, celui des langues de travail et des langues privilégiées
dans l'administration.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
3. L'Union postale universelle dans son travail n’utilise que la langue française.
A. Vrai B. Faux C. Pas d’information dans le texte
II. Retrouvez la fin de la proposition. Cochez la case correspondante.
1. Depuis un siècle, la quantité de langues parlées dans le monde:
A. a diminué. B. a augmenté. C. est resté stable.
2. Selon le texte, l'utilisation des langues dans les différentes agences de l'ONU est:
A. cohérente. B. peu cohérente. C. on ne sait pas.
3. Selon Louis-Dominique Ouédragogo, la première raison qui explique la situation linguistique au sein de
l’ONU est d'ordre :
A. politique B. économique C. historique et technique
III. Trouvez les réponses aux questions ci-dessous. Cochez la case correspondante.
1. Qu'appelle-t-on « interprétation consécutive » ?

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Textes de lecture

A. La technique de traduction où la personne parle dans sa langue maternelle, et après la fin de son
discours l'interprète traduit ce qu’elle a dit.
B. La traduction qui se fait au fur et à mesure du discours.
C. La technique de traduction où la personne parle dans sa langue maternelle et ceux qui l’écoutent
entendent la traduction automatique dans les casques.
IV. Précisez la nature du mot souligné, en cochant la case correspondante.
Six langues ce n'est pas beaucoup quand on veut parler de toutes ces choses qui font l'actualité et le
quotidien de 6 milliards de personnes.
A. pronom indéfini B. adjectif indéfini C. adverbe D. pronom adverbial
V. Dites ce que le pronom souligné remplace dans la proposition ci-dessous. Cochez la case
correspondante.
II y a entre 6000 et 7000 langues parlées dans le monde, moitié moins que celles que les linguistes ont
recensées dans les siècles passés. À l'Organisation des Nations Unies, une institution qui regroupe 189
états, on n'en a retenu que six.
A. langues B. linguistes C. siècles D. nations

Texte 2: Dans les textes qui suivent remplacer les points par les mots qui s’imposent d’après le sens mis
à la forme convenable. ATTENTION ! IL Y A TROIS INTRUS !
(enfant, ce, plus, que, adulte, dire, bien, celui, problème, mais, s'inquiéter, réponse, mal)
Ce n'est plus une vague (1)… un raz de marée. En Europe et aux États-Unis, les associations familiales
et de téléspectateurs, les instances de régulation voire les chaînes elles-mêmes (2)… de l'impact de la
violence des films et séries télé sur les (3)… . Avec chiffres et expérimentations à la rescousse. Comme (4)
… enquête de Columbia University expliquant qu'un enfant regardant la télé (5)… de trois heures par jour
risque cinq fois plus qu'un autre d'avoir un comportement violent à l'âge (6)… .
Ou encore comme ces tests canadiens démontrant que le degré de la violence acceptée par un jeune est
plus élevé que (7)… d'un adulte.
Face à certains «experts» pour qui la télévision est responsable de tous les (8)… , d'autres comme
George Gerbner, pionnier américain des études télé, osent rappeler que l'industrie du film et les exigences
mercantiles sont à l'origine du phénomène. «L'homme n'a pas attendu la télé pour tuer», ironise
l'universitaire canadien Richard Tremblay. Le (9)… complexe, exige des (10)… forcément nuancées et la
responsabilisation des familles et des parents, eux-mêmes bien souvent en crise. Et puis il y a aussi
Internet: un mal chasse l'autre...
Yves-Marie Labé, Le Monde du 3 mai 2003
1. 2. 3. 4. 5.
6. 7. 8. 9. 10.

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