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CHAPITRE 0 : LA CONSTRUCTION DE L’IDENTITÉ

FRANÇAISE
À partir de la Révolution française, on va instaurer le principe d’égalité, qui sera la base de la
démocratie.

Les révolutionner se sont associés dès le premier moment de la Révolution avec les
indépendants des États-Unis. Les Américains anglophones sont aussi très influencés pour les
Lumières de la France au XVIII siècle, tout comme pour la pensée des philosophes de l’époque,
Diderot, Voltaire, …

Cette époque de manière douce et progressive arrivera à la situation actuelle, la situation des
années 60 ou 70. À partir de ce moment-là, la V République française on peut parler d’un
système universel, tous les enfants sont scolarisés en Frances. Cependant, pour y arrive,
quelques gouvernants ont choisi ce type de politique, ni républicain ni démocratique.

Les premiers manuels scolaires pour apprendre le français sont épandus à l’époque de
Napoléon III. C’est aussi à cette époque-là que Napoléon III a choisi comme sujet préféré
d’études les derniers gaulois qui ont fait face à l’Empire romain, dont Vercingétorix, un général
gaulois très important qui a eu une place remarquable à la guerre d’Alésia dans les 51 a.C.. Les
Arvernes, un des principaux peuples gaulois, sont les ancêtres des actuels Auvergnats, un
peuple d’occitan. Ceux-ci sont très connus en Espagne grâce à la chanson de l’Auvergnat.

À partir de Napoléon il y existe une conscience collective d’identification avec la nation, mais,
pourquoi pas avec Napoléon ? Parce que sa forme démagogique de gouverner interdit au
peuple de se sentir identifié avec la nation, personne ne pouvait pas avoir une idée différente
de celle qu’il avait.

De la même manière que l’on identifie au Quichotte le héros comme un modèle pour les
Espagnols, le héro de … c’est l’idéal de l’amour spirituel, l’amour jugé du point de vue de
l’esprit, l’esprit devient très important, mais pas l’apparence physique. Le mot esprit, malgré
son sens polysémique, on doit rapporter son sens à l’ingéniosité.

On connaît ce type de personnages tu passé de la France avec un certain degré de grandeur


grâce aux maîtres. Le Tour de la France par deux enfants est l’exemple d’un livre éducatif en
France du XIX siècle.

Ernest Renan c’est le premier intellectuel qui a décrit le sens moderne de nation. La nation
n’est pas le territoire ni l’état, nation c’est la population, ce sont les citoyens qui forment la
nation, de telle sorte que la politique doit respecter leurs désirs. L’idée moderne de nation
c’est un ensemble de individus liés par le même esprit d’appartenance à la même nation.

On trouve une semblance entre le mythe d’Ossian et ce de Homère. Ossian est dit d’être un
ancien poète de la mythologie irlandaise dont les œuvres ont été reconstruites par Jack
Macpherson afin de créer une histoire mythique de l’Irlande qui assurait son passé comme
nation glorieuse. Ce modèle a été imité par des autres nations dans le monde.

LE MYTHE D’OSSIAN :

En 1761, le jeune poète James Macpherson publie Fingal, une épopée qui, selon lui, avait été
composée par Ossian, un barde écossais du IIIe siècle de notre ère. Macpherson dit avoir traduit
du gaélique cette épopée, retrouvée à partir de collectes de chants populaires dans les Highlands et
les îles écossaises. Bien que des controverses éclatent rapidement sur l’authenticité de l’épopée,
une vague d’« ossianophilie » déferle sur toute l’Europe.

L’univers ossianesque est un grand motif d’inspiration pour les écrivains et les peintres à l’aube du
romantisme, comme en témoignent les tableaux présentés.

L’Europe du classicisme ne connaissait d’autres sources culturelles que celles qui proviennent
de l’antiquité gréco-latine. Avec la publication des chants épiques attribués à Ossian
commencent un vaste mouvement de découverte d’un autre patrimoine culturel, hérité des
ancêtres « barbares » des Européens, les Celtes, Germains et Vikings.

Fingal et l’épopée Temora publiée par MacPherson en


1763 sont présentées comme une Iliade et
une Odyssée calédoniennes, et le barde aveugle Ossian
qui s’accompagne d’une harpe celtique comme un
Homère nordique. Ces épopées ne chantent pas
seulement les exploits guerriers de héros valeureux : on
y trouve aussi une exaltation des paysages embrumés
et des ciels tourmentés, une expression du sentiment
amoureux qui s’accordent à la sensibilité du XVIII e siècle
finissant et annoncent le romantisme.

Werther, le héros du roman de Goethe, déclare qu’«


Ossian a remplacé Homère dans son cœur » et qu’il
découvre avec délices « les promenades sur la lande
Ossian unit Oïna-Morut et Thormod balayée par le vent de tempête qui conduit dans les
brumes et sous la lueur obscure de la lune les esprits
des ancêtres ».

Comme Werther, la jeunesse européenne se prend de passion pour les épopées ossianesques.
L’un des plus grands ossianophiles est Napoléon Bonaparte. Il commande plusieurs tableaux
sur les thèmes des épopées à Gérard, Girodet et Ingres pour décorer ses appartements ou
ceux de Joséphine.

Si les principes de composition sont encore très


classiques, on voit s’esquisser une nouvelle
esthétique (plis vaporeux, figures fantasmagoriques
et ciels de tempête) préfigurant le style
romantique. À travers la référence à Ossian
s’effectue le passage de l’histoire et de la
mythologie gréco-latines à des références celtiques,
qu’on retrouve par exemple dans Les Martyrs de
Chateaubriand (dont la prêtresse Velléda évoque
les vierges ossianesques).

Le plus étonnant de ces tableaux est celui qui fait


entrer directement Bonaparte et ses officiers dans
l’épopée. Il s’intitule Ossian recevant les héros Ossian évoque les fantômes au son de
français. Girodet, qui a réalisé cette peinture pour la harpe
la salle à manger de la Malmaison, lui a donné un
long commentaire explicatif. On y apprend que l’aigle s’enfuit devant le coq qui symbolise « le
Génie de la France » et qu’Ossian embrasse Desaix tandis que Kléber tend une main à Fingal, le
guerrier fils d’Ossian, en signe d’alliance. Les généraux Dampierre, Dugommier, Championnet,
Joubert, Desaix, etc., sans oublier le Premier consul, figurent sur le tableau…

Les publications de MacPherson ont joué un rôle fondamental dans le passage vers
l’esthétique romantique. Elles ont inspiré dans toute l’Europe, et notamment en Allemagne,
des créations littéraires se référant aux chansons et poésies populaires, comme la célèbre
ballade Lenore de Gottfried Bürger. À leur suite se sont multipliées aussi les publications
d’épopées reconstituées à partir de collectes de chants populaires, comme le Kalevala finnois
(publié par Elias Lönnrot en 1835) ou l’épopée armoricaine du Barzaz-Breiz (publié en 1839 par
Théodore Hersart de La Villemarqué).

La celtomanie engendrée par les épopées ossianesque a donné lieu à la création sous l’Empire,
en 1805, de l’Académie celtique, société savante qui voulait retrouver dans la culture
populaire les vestiges des croyances de « nos ancêtres les gaulois ». À cette occasion a été
esquissé le premier questionnaire ethnographique sur les coutumes et traditions populaires en
France.

Ernest Renan : Qu’est-ce qu’une nation ?


Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une,
constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent.
L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement
actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu
indivis. L’homme, messieurs, ne s’improvise pas. La nation, comme l’individu, est l’aboutissant
d’un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouements. Le culte des ancêtres est de tous le
plus légitime ; les ancêtres nous ont faits ce que nous sommes. Un passé héroïque, des grands
hommes, de la gloire (j’entends de la véritable), voilà le capital social sur lequel on assied une
idée nationale. Avoir des gloires communes dans la passé, une volonté commune dans le
présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions
essentielles pour être un peuple. On aime en proportion des sacrifices qu’on a consentis,
des maux qu’on a soufferts. On aime la maison qu’on a bâtie et qu’on transmet. Le chant
spartiate : « Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes » est dans sa
simplicité l’hymne abrégé de toute patrie.

Dans le passé, un héritage de gloire et de regrets à partager, dans l’avenir un même


programme à réaliser ; avoir souffert, joui, espéré ensemble, voilà ce qui vaut mieux que des
douanes communes et des frontières conformes aux idées stratégiques ; voilà ce que l’on
comprend malgré les diversités de race et de langue. Je disais tout à l’heure : « avoir souffert
ensemble » ; oui, la souffrance en commun unit plus que la joie. En fait de souvenirs nationaux,
les deuils valent mieux que les triomphes ; car ils imposent des devoirs ; ils commandent
l’effort en commun.

Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu’on a
faits et de ceux qu’on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé ; elle se résume
pourtant dans le présent par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé de
continuer la vie commune. L’existence d’une nation est (pardonnez-moi cette métaphore) un
plébiscite de tous les jours, comme l’existence de l’individu est une affirmation perpétuelle de
vie. Oh ! je le sais, cela est moins métaphysique que le droit divin, moins brutal que le droit
prétendu historique. Dans l’ordre d’idées que je vous soumets, une nation n’a pas plus qu’un
roi le droit de dire à une province : « Tu m’appartiens, je te prends. » Une province, pour nous,
ce sont ses habitants ; si quelqu’un en cette affaire a droit d’être consulté, c’est l’habitant. Une
nation n’a jamais un véritable intérêt à s’annexer ou à retenir un pays malgré lui. Le vœu des
nations est, en définitive, le seul critérium légitime, celui auquel il faut toujours en revenir.

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