Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
RESPONSABLE
MME FLORENCE PRETOT
ADMINISTRATIVE
DEPARTEMENT MEDECINE
DEPARTEMENT PHARMACIE
DEPARTEMENT MAÏEUTIQUE
1
DEPARTEMENT SCIENCES EN SOINS INFIRMIERS
CHARGES DE MISSIONS
2
MÉDECINE
P ROFESSEURS DES U NIVERSITÉS – P RATICIENS H OSPITALIERS
M. Olivier ADOTEVI IMMUNOLOGIE
M. Frédéric AUBER CHIRURGIE INFANTILE
M. François AUBIN DERMATO-VÉNÉRÉOLOGIE
M. Sébastien AUBRY RADIOLOGIE ET IMAGERIE MÉDICALE
Mme Alessandra BIONDI RADIOLOGIE ET IMAGERIE MÉDICALE
M. Jamal BAMOULID IMMUNOLOGIE
M. Hugues BITTARD UROLOGIE
M. Christophe BORG CANCÉROLOGIE
M. Hatem BOULAHDOUR BIOPHYSIQUE ET MÉDECINE NUCLÉAIRE
M Gilles CAPELLIER RÉANIMATION
Mme Catherine CHIROUZE MALADIES INFECTIEUSES
M Sidney CHOCRON CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIOVASCULAIRE
M. Jean-Luc CHOPARD MÉDECINE LÉGALE ET DROIT DE LA SANTÉ
Mme Cécile COURIVAUD NÉPHROLOGIE
M. Jean-Charles DALPHIN PNEUMOLOGIE
M. Siamak DAVANI PHARMACOLOGIE CLINIQUE
M. Benoît DE BILLY CHIRURGIE INFANTILE
M. Eric DECONINCK HÉMATOLOGIE
M Eric DELABROUSSE RADIOLOGIE ET IMAGERIE MÉDICALE
M. Bernard DELBOSC OPHTALMOLOGIE
M. Thibaut DESMETTRE MÉDECINE D’URGENCE
M. Vincent DI MARTINO HÉPATOLOGIE
M. Didier DUCLOUX NÉPHROLOGIE
M. Dominique FELLMANN CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE
M. Jean-Paul FEUGEAS BIOCHIMIE ET BIOLOGIE MOLÉCULAIRE
M Patrick GARBUIO CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
M. Emmanuel HAFFEN PSYCHIATRIE d'ADULTES
M. Georges HERBEIN VIROLOGIE
M. Bruno HEYD CHIRURGIE GÉNÉRALE
M. Didier HOCQUET HYGIÈNE HOSPITALIÈRE
M. Philippe HUMBERT DERMATO- VÉNÉRÉOLOGIE
M François KLEINCLAUSS UROLOGIE
Mme Nadine MAGY-BERTRAND MÉDECINE INTERNE
BIOSTATISTIQUES, INFORMATIQUE MÉDICALE ET TECHNOLOGIE DE
M. Frédéric MAUNY COMMUNICATION
M. Nicolas MENEVEAU CARDIOLOGIE
M. Christophe MEYER CHIRURGIE MAXILLO FACIALE ET STOMATOLOGIE
M. Fabrice MICHEL MÉDECINE PHYSIQUE ET DE RÉADAPTATION
Mme Laurence MILLON PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE
Mme Elisabeth MONNET EPIDÉMIOLOGIE, ECONOMIE DE LA SANTÉ ET PRÉVENTION
M. Thierry MOULIN NEUROLOGIE
Mme Sylvie NEZELOF PÉDOPSYCHIATRIE
M Laurent OBERT CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
M. Bernard PARRATTE ANATOMIE
M. Sébastien PILI-FLOURY ANESTHÉSIOLOGIE RÉANIMATION
M. Gaël PITON RÉANIMATION MEDICALE
M. Patrick PLESIAT BACTÉRIOLOGIE - VIROLOGIE
M. Clément PRATI RHUMATOLOGIE
M Jean-Luc PRETET BIOLOGIE CELLULAIRE
M. Rajeev RAMANAH GYNÉCOLOGIE - OBSTÉTRIQUE
M Didier RIETHMULLER GYNÉCOLOGIE - OBSTÉTRIQUE
M. Simon RINCKENBACH CHIRURGIE VASCULAIRE
M. Christophe ROUX BIOLOGIE ET MÉDECINE DU DÉVELOPPEMENT ET DE LA REPRODUCTION
M Emmanuel SAMAIN ANESTHÉSIOLOGIE RÉANIMATION
M. François SCHIELE CARDIOLOGIE
Mme Marie-France SERONDE CARDIOLOGIE
M Laurent TATU ANATOMIE
M. Laurent TAVERNIER OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE
M. Thierry THEVENOT HÉPATOLOGIE
M. Laurent THINES NEUROCHIRURGIE
M. Gérard THIRIEZ PÉDIATRIE
M. Pierre TIBERGHIEN IMMUNOLOGIE
M. Eric TOUSSIROT THÉRAPEUTIQUE
M. Antoine TRACQUI MÉDECINE LÉGALE ET DROIT DE LA SANTÉ
M. Pierre VANDEL PSYCHIATRIE d'ADULTES
M. Lionel VAN MALDERGEM GÉNÉTIQUE
Mme Rachel VIEUX PÉDIATRIE
M. Fabrice VUILLIER ANATOMIE
M. Daniel WENDLING RHUMATOLOGIE
Mme Virginie WESTEEL-KAULEK PNEUMOLOGIE
PROFESSEURS EMÉRITES
3
M AITRES DE C ONFÉ RENCES DES U NIVERSITÉS – P RATICIENS H OSPITALIERS
E NSEIGNANTS A SSOCIÉS
M. Régis AUBRY PR associé THÉRAPEUTIQUE
M. Rémi BARDET PR associé MÉDECINE GÉNÉRALE
M. Pascal JORDAN PR associé MÉDECINE GÉNÉRALE
M. José-Philippe MORENO PR associé MÉDECINE GÉNÉRALE
M. Jean-Michel PERROT PR associé MÉDECINE GÉNÉRALE
Mme Anne-Lise BOLOT MCFassocié MÉDECINE GÉNÉRALE
M. Benoit DINET MCF associé MÉDECINE GÉNÉRALE
M. Thierry LEPETZ MCF associé MÉDECINE GÉNÉRALE
4
PHARMACIE
P ROFESSEURS
M. Xavier BERTRAND MICROBIOLOGIE - INFECTIOLOGIE
Mme Céline DEMOUGEOT PHARMACOLOGIE
Mme Francine GARNACHE-OTTOU HÉMATOLOGIE
Mme Corine GIRARD-THERNIER PHARMACOGNOSIE
M. Frédéric GRENOUILLET PARASITOLOGIE-MYCOLOGIE
M. Yves GUILLAUME CHIMIE ANALYTIQUE
M. Samuel LIMAT PHARMACIE CLINIQUE
M. Dominique MEILLET PARASITOLOGIE – MYCOLOGIE
Mme Laurence NICOD BIOLOGIE CELLULAIRE
M. Bernard REFOUVELET CHIMIE ORGANIQUE ET THERAPEUTIQUE
Mme Lysiane RICHERT TOXICOLOGIE
M. Philippe SAAS IMMUNOLOGIE
Mme Estelle SEILLES IMMUNOLOGIE
Mme Marie-Christine WORONOFF-LEMSI PHARMACIE CLINIQUE
M AITRES DE C ONFÉRENCES
Mme Claire ANDRE CHIMIE ANALYTIQUE
Mme Aurélie BAGUET BIOCHIMIE
M. Arnaud BEDUNEAU PHARMACIE GALÉNIQUE
M. Laurent BERMONT BIOCHIMIE
M. Oleg BLAGOSKLONOV BIOPHYSIQUE ET IMAGERIE MÉDICALE
Mme Oxana BLAGOSKLONOV GÉNÉTIQUE
M. Eric CAVALLI CHIMIE PHYSIQUE ET MINÉRALE
M. Jean-Patrick DASPET BIOPHYSIQUE
Mme Sylvie DEVAUX PHYSIOLOGIE
M. Yann GODET IMMUNOLOGIE
M. Lhassane ISMAILI CHIMIE ORGANIQUE
Mme Isabelle LASCOMBE BIOCHIMIE / ISIFC
Mme Carole MIGUET ALFONSI TOXICOLOGIE
M. Johnny MORETTO PHYSIOLOGIE
M. Frédéric MUYARD PHARMACOGNOSIE
Mme Virginie NERICH PHARMACIE CLINIQUE
M. Yann PELLEQUER PHARMACIE GALÉNIQUE
M. Marc PUDLO CHIMIE THÉRAPEUTIQUE
Mme Nathalie RUDE BIOMATHÉMATIQUES ET BIOSTATISTIQUES
Mme Perle TOTOSON PHARMACOLOGIE
AUTRES ENSEIGNANTS
5
Remerciements
Merci de nous faire l’honneur et le plaisir de présider le jury. Veuillez trouver l’expression de
ma profonde et respectueuse reconnaissance.
A notre Juge et Directeur de Thèse,
Monsieur BARDET Rémi
Professeur associé des Universités et médecin généraliste à Sellière.
Merci de m’avoir permis de mettre en forme ce projet. Vos conseils et votre soutien nous ont
permis de mener à bien ce travail.
A notre Juge,
Monsieur le docteur DINET Benoit
Maitre de conférences associé des Universités et médecin généraliste à Rioz.
Tu m’as fait l’honneur d’être mon tuteur et de siéger dans mon jury. Je souhaite t’adresser
mes plus sincères remerciements pour ton soutien, ta formation et ta disponibilité tout le
long de mon internat.
A notre Juge,
Monsieur le docteur PERRIN Axel
Médecin généraliste à Besançon.
Je te remercie d’avoir accepté d’être dans mon jury. J’ai eu le privilège de réaliser mon stage
de SASPAS à tes cotés, de bénéficier de ton enseignement et de ton expérience pour me
former au mieux à ma future pratique.
A l’ensemble de mes anciens chefs,
Notamment à Francis, Mona, Bénédicte et Yann pour votre formation et votre soutien lors
de ces folles nuits de gardes aux urgences de Montbéliard.
A Lionel, merci pour ta formation plus que généreuse en gériatrie et ta phrase mythique que
je n’oublierai pas « un consensus à adapter à la gériatrie à adapter au patient ».
A Philipe G., merci de m’avoir accueilli dans ton cabinet, de m’avoir fait part de ton
expérience dans la joie et surtout dans l’humour.
A Philipe M., merci de m’avoir montré l’étendu de ce que l’on peut faire en médecine
générale.
A Martial, merci pour ton enseignement et ta rigueur, j’ai passé un bon stage en ta
compagnie.
A Sébastien, merci pour ces moments de pauses midi notamment des mardis pizza et de
m’avoir replongé dans ce monde merveilleux de la SEGA mégadrive.
A mes amis,
A Alexandre, ami depuis la troisième et à ta femme Marjolaine d’être toujours présent pour
discuter et se détendre autour d’un bon vin.
A la team magique de l’externat, Paul, Florent, Mathieu, Jean Baptiste, Julien, Marco,
Déborah, Louise, Ananda pour toutes ses soirées magnifiques pleins de fous rires et de fun.
Merci pour votre soutien durant tout l’externat.
A Charlène, pour m’avoir tendu la main dans les moments difficiles et de m’avoir permis de
continuer les études de médecine.
A la team de gériatrie, Bébé Léa, Marion et Mamie Valoche, vous m’avez montré une facette
de la gériatrie que je ne connaissais pas. J’ai beaucoup appris à vos cotés, je connais
maintenant presque par cœurs les chansons de Noël et d’autre choses plus exotiques à base
de dragon.
A Mamie Françoise,
Merci pour tout l’amour que tu me porte
Introduction ........................................................................................................................ 3
Méthodologie ................................................................................................................... 12
Résultats ........................................................................................................................... 14
Discussion ......................................................................................................................... 32
Conclusion ........................................................................................................................ 44
Bibliographie .................................................................................................................... 70
1
Liste des abréviations
AP : Accomplissement personnel
BAPU : Bureau d’aide psychologique universitaire
BOS : Burn‐out syndrome
CAOE : Commission d’Aide et d’Orientation des Étudiants
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CNOM : Conseil national de l’ordre des médecins
DP : Dépersonnalisation
EE : Épuisement émotionnel
ISNI : Inter‐syndicat National des Internes
MBI : Maslach Burnout Inventory
MG : Médecine générale
MOTS : Médecin Organisation Travail Santé
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PACES : Première année commune d’étude de santé
SMP : Sciences Médicales et Pharmaceutiques
SPS : Association aux professionnels de santé
SUMPPS : Service de médecine préventive et de promo on de la santé
UFR : Unité de Formation et de Recherche
2
I. Introduction
1.1 Contexte
Le Burn out n’est pas considéré comme une maladie, il ne figure pas en effet en 2018
dans la classification des maladies internationales (CIM 10). En France il n’est pas également
reconnu comme étant une maladie professionnelle. Il ne fait pas partie du tableau des
maladies professionnelles de la caisse d’assurance maladie malgré les tentatives de loi. En
février 2016, une première proposition de loi visant à faciliter la reconnaissance du
syndrome d’épuisement professionnel en tant que maladie professionnelle est proposée et
refusée (1). En décembre 2017, une seconde proposition de loi sur le burnout visant à faire
reconnaître comme maladies professionnelles les pathologies psychiques résultant de
l’épuisement professionnel est également refusée (2).
Mais le burn out est présent dans notre société depuis de nombreuses années. Il
prend de l’ampleur et devient un enjeu de santé publique dans les années 2000 suite à la
succession des suicides dans la compagnie de France Télécom qui a résulté d’une remise en
cause des méthodes utilisées par les dirigeants. (3) C’est un phénomène qui prend de
l’ampleur au fur et à mesure des années, un rapport de l’académie nationale de médecine
d’octobre 2017 montre en effet que le taux de demandes de maladies professionnelles en
2016 pour cause d’épuisement psychique est monté de 588 en 2011 à 2298 en 2016. Et ce
sont 563 personnes qui ont été reconnues en maladie professionnelles d’origine psychique
(4).
Ce phénomène peut toucher n’importe quel employé. Mais il ne se limite pas aux
employés mais également aux étudiants. Devenir étudiant est un passage important dans la
vie associé à des pressions multiples pour une population considérée comme fragile surtout
dans des études dites « longues » où ils consacrent une grosse partie de leur vie. C’est pour
cela que la santé des étudiants est un véritable point qu’il faut étudier.
3
Les études de médecine font parties de ces études dites « longues ». Beaucoup
d’études sur le syndrome d’épuisement professionnel (Burn‐out) ont été réalisées sur la
population des internes suites aux différents événements qui se sont déroulés les années
précédentes. Notamment celle de BOREY qui a recherché à estimer la prévalence du burn
out à l’aide du test MBI, des internes de médecine générale de Besançon. Il a démontré
qu’environ seulement un tiers des internes se sentent menacés par le syndrome
d’épuisement professionnel, mais qu’en réalité environ 70% présenteraient des signes du
syndrome d’épuisement professionnel (5). Résultats allant dans le même sens que ceux de
GARCERAN dans sa thèse de 2009 spécifique aux internes de médecine générale de la région
centre qui relève que plus de la moitié souffrent de mal être psychologique. (6) CECILE dans
sa thèse de 2015, montre également que la santé psychique des internes de Paris 6 est
fragile (7).
Mais qu’en est‐il pour les externes en médecine? Comparé aux nombres études
réalisées sur les internes, peu ont été réalisées sur cette population. Pourtant dès l’externat
l’étudiant est confronté aux souffrances physiques et psychiques des patients, à la mort, aux
gardes avec leurs contraintes.
Il n’existe pas de définition précise du burn out mais plusieurs modèles théoriques
ont été créés.
4
défenses. Selon lui la fatigue est une alarme de ce dépassement qu’il faut prendre en
compte car si elle se perpétue elle aura comme conséquence une désadaptation conduisant
à des attitudes péjoratives pour la santé comme une consommation abusive d’alcool. (8)
C’est le psychiatre Herbert Freudenberger qui décrit un premier modèle du burn out
en 1974 et le décrit comme étant le résultat d’un engagement excessif causé par une
demande trop intense. Il décrit le Burn out comme « la maladie du battant ». (9)
A la suite le psychologue Cary Cherniss détaille son modèle. Il décrit le Burn out
comme un processus en trois étapes. Une première qui correspond à un « stress »
professionnel lié au surmenage de l’employé dû aux trop grandes exigences demandées par
rapport à ses compétences. Cette étape est suivie par un état de « tension » se manifestant
par un mal être, de l’anxiété, l’épuisement. Puis vient l’étape du « coping défensif » durant
laquelle l’employé pour se protéger change de comportement et d’attitude pouvant devenir
par exemple agressif, cynique ou être détaché. C’est le premier à considérer le Burn out
comme étant un « choc » entre la réalité du travail et l’idéal que l’on peut se faire. (10)
5
1.2.2 MBI Test
Il est composé de vingt‐deux items. Pour chaque item on attend une réponse entre 0
et 6 :
‐ 0 = Jamais
‐ 1 = quelques fois par an au moins
‐ 2 = une fois par mois au moins
‐ 3 = quelques fois par mois
‐ 4 = une fois par semaine au moins
‐ 5 = quelques fois par semaine
‐ 6 = chaque jour
Chaque item est réparti dans les trois dimensions décrites par le modèle de Christina
Malash et Susan Jackson :
‐ Épuisement au travail (ou émotionnel) = EE qui recueille les items 1, 2, 3, 6, 8, 13,
14, 16 et 20. On a alors un score entre 0 et 54. On considère que ce score est pathologique
quand il est supérieur ou égal à 30.
‐ La dépersonnalisation = DP qui regroupe les items 5, 10, 11, 15 et 22. Dans ce sous‐
groupe on peut ainsi avoir un score entre 0 et 30. Ce score est pathologique quand il est
supérieur ou égal à 12.
‐ L’accomplissement personnel = AP composé des items 4, 7, 9, 12, 17, 18, 19, et 21.
Le score varie ainsi entre 0 et 48. Contrairement aux deux autres sous‐groupes, le score ici
est considéré comme pathologique s’il est inférieur ou égal à 33.
Le patient a ainsi un score total dans chaque dimension mais pas de score global. Un
seul score pathologique dans une de ses trois dimensions permet de poser le diagnostic de
burn out.
6
Ce test définit trois stades de gravité en fonction des résultats, Burn out faible, Burn
out modéré, et Burn out sévère. Tout est résumé dans le tableau suivant.
Le contexte actuel du burn out qui n’est pas reconnu comme étant une maladie, a
pour conséquence que le questionnaire MBI ne fait pas l’unanimité au sein de l’académie
nationale de médecine (14). En 2019 il reste malgré tout l’outil de référence pour étudier le
burn out, étant utilisé dans la majorité des études sur le burn out permettant ainsi de
nombreuses comparaisons de résultats.
Après avoir passé la PACES en première année puis deux années théoriques, les
étudiants en médecine commencent à leur quatrième année le second cycle des études de
médecine. C’est à ce moment qu’ils deviennent étudiants hospitaliers ou « externes en
médecine ». Ce second cycle se passe en trois années et a pour but de passer l’ECNi. Cette
période se compose d’une alternance entre stages et cours théoriques à la faculté. Chaque
année, chaque étudiant a quatre stages hospitaliers ou libéraux en médecine générale ce qui
fait au total douze stages durant leurs trois années. À cela se rajoute un quota minimum de
vingt‐cinq gardes à réaliser durant ces trois ans. (15)
Après avoir rempli toutes ces conditions, les étudiants doivent passer un examen
final à la fin de la sixième année, l’ECNi. Cet examen a pour but de faire le point sur
l’ensemble des connaissances acquises sur l’ensemble de ces trois années et de classer les
différents étudiants en fonctions de leurs résultats. En fonction de ce classement, les
étudiants pourront, ou non choisir la spécialité ainsi que la ville dans laquelle ils souhaiteront
7
exercer. Cela leurs permettra de passer au troisième cycle des études de médecine, et ainsi
devenir « interne ».
1.4.1 A Besançon
La CAOE est une commission créée par le conseil de l’UFR. Elle a pour mission d’analyser les
différentes situations des étudiants quelles que soient leurs années d’études ou leurs
filières. Elle permet de leurs apporter un soutien. Cela concerne aussi bien les problèmes
psychologiques que financiers ou d’orientation.
Cette commission peut être demandée par l’étudiant lui‐même en contactant le secrétariat
de la faculté. Elle peut être saisie également par les enseignants ou maître de stage.
8
Ils sont joignables au 03 81 81 19 67 ou par mail au cmpp.bapu.besancon@wanadoo.fr
1.4.2 En France
9
1.4.3 A l’étranger
‐ Au canada (19)
Dans la faculté d’Ottawa, il existe une organisation de soutien des étudiants « Bureau des
services aux étudiants de la faculté de médecine ». Ils proposent plusieurs activités allant du
soutien personnel jusqu’à être conseillé financièrement ou encore pour leur couple. Il
permet ainsi pour l’étudiant d’avoir un soutient complet pas uniquement universitaire mais
également pour tous les tracas de la vie quotidienne.
De plus, ils possèdent une ligne d’urgence sur leur site ouverte 24h/24 si nécessaire.
‐ En Australie (20)
Plusieurs recommandations ont été citées en Australie durant une conférence concernant la
santé psychique du personnel de santé et des « jeunes médecins ». Et plusieurs points
paraissent intéressants pour le suivi des externes, notamment celui d’une obligation d’une
demi‐journée par an consacrée chez un médecin généraliste pour faire le point sur sa santé
psychique associé à une séance de tutorat une fois par semaine minimum.
L’autre décrit également et de faire une formation des tuteurs et maitres de stages sur les
souffrances des étudiants. Et la dernière recommandation utile dans le contexte de notre
étude est un suivi anonyme et régulier par les facultés de leurs étudiants.
Ils parlent d’un autre point, c’est la nécessité d’identifier les étudiants en détresse dans le
but de les aider au mieux.
10
1.6 Objectifs secondaires de l’étude
11
II. Méthodologie
La population étudiée dans cette étude correspond à l’ensemble des étudiants inscrit
à l’université de médecine sur l’ensemble des trois années du second cycle de médecine
concernant les promotions 2016/2017, 2017/2018 et 2018/2019.
Ce qui fait un total de 593 étudiants.
Les externes ont reçu un courrier électronique sur leur adresse universitaire le 16
janvier 2019, et une relance le 04 février 2019. Il avait pour but de me présenter et de
décrire le projet de l’étude avec son objectif. Il était également fourni un lien leur
permettant de répondre à l’auto‐questionnaire qui était anonyme via la plateforme « Google
Form ».
Celui‐ci avant d’être envoyé a été testé par des collègues internes faisant partie de mes
connaissances. L’ensemble du test n’a pas requis de modifications majeures.
Les externes avaient jusqu‘au 16 février 2019 pour remplir le questionnaire, leurs laissant
ainsi 1 mois pour répondre en fonction de leur emploi du temps.
12
2.3 Questionnaire
Après vérification des réponses, l’ensemble des données recueillies ont été
répertoriées sur un tableur Excel et pour chaque item un codage adapté a été réalisé. Puis
les résultats ont été analysés à l’aide du logiciel SPSS pour Windows.
Le calcul de la moyenne, de la médiane et des écarts‐types a été utilisé pour décrire
les données quantitatives. Puis pour comparer les variables quantitatives le test de Student a
été utilisé. Enfin nous avons utilisé un coefficient de corrélation de Pearson pour étudier la
puissance et la direction de la relation linéaire qui existe entre deux variables.
Les données qualitatives ont été décrites en termes d’effectifs et de pourcentage. Le
test Chi2 a été utilisé pour faire les liens entre les variables qualitatives.
13
III. Résultats
Parmi les 593 réponses possibles pour l’étude (M1 = 193 étudiants, M2 = 190 ; M3 =
210), 289 étudiants ont répondu au questionnaire soit un taux de réponse à 48.7%.
Parmi les 289 étudiants 94(32.5%) sont des hommes, 195 sont des femmes (67.5%),
147(50.9%) sont célibataires et 142(49.1%) sont en couples. Deux‐cents‐soixante‐
cinq(91.7%) de ces étudiants ont décidé de faire des études de médecine leur premier choix
et 24(8.3%) n’ont pas pris médecine en premier choix. Soixante‐dix (24.2%) des réponses
proviennent de M1, 105(36.3%) de M2 et 114(39.4%) de M3.
L’ensemble des éléments est résumé dans le tableau 2.
Concernant l’âge, la médiane est à 23 ans, la moyenne à 23.5 ans (+/‐ 2.51) avec
comme extrémité un âge de 21 ans au plus jeune et de 42 ans au plus âgé.
année M1 70 24.2%
M2 105 36.3%
M3 114 39.4%
14
3.3 Condition de travail
Le nombre de garde moyen déclaré est de 1.9 avec une médiane à 2 et un écart type
à 1.18. Les étudiants ayant fait le plus de garde sont à 7, ceux ayant fait le moins de garde
sont à 0.
3.3.3 Reconnaissance
Quarante‐neuf (18%) des étudiants ayant répondu estiment ne pas du tout recevoir
de la reconnaissance parmi l’équipe soignante et 101 (36%) estiment ne pas recevoir assez
de reconnaissance. Cinq (2%) estiment que l’équipe soignante leur est tout à fait
reconnaissante et 36 (13%) estiment que l’équipe soignante est reconnaissante envers eux.
15
Pas du tout
Moyennemen
nt
3
31%
36% Reconnaissantte
Tout à fait
reconnaissantte
3
3.3.4 Encaadrementt
C
Cent vingtt‐deux (42%
%) s’estim
ment encad 6(2%) et 54(19%)
drés suffisaamment, 6
s’estimeent respectivement trèès bien et bien
b encadrrés par leurrs seniors. EEn revanche
e 19(7%)
considèèrent qu’ils ne
n sont pass du tout en
ncadrés et 88(30%)
8 jugeent ne pas êêtre assez encadrés
e
par leurrs seniors.
Pas du tout
2%7%
%
19% Pas assez
30% M
Moyennement
D
D'accord
42% T
Tout à fait
Figure 2 : Se
entiment d'ê
être encadrré
16
3.4 Mode
M de vie
v
3
3.4.1 Tem
mps consaccré à la famille
Pas du to
out
12% 2% 21%
% peu suffiisant
moyenneement
30% suffisamment
35
5% tout à fait suffisamment
Figu
ure 3 : Temps donné à son entourrage
3.4.2 Temps
T con
nsacré auxx loisirs
D
Deux pourccents des éttudiants de l’étude estiiment que leur temps consacré au
ux loisirs
est toutt à fait suffissant alors que
q 26% l’esstiment pass du tout sufffisant.
Pas du
d tout
9 2%
9%
26%
%
peu suffisant
s
26%
moyeennement
37% suffissamment
Tout à fait
suffissamment
17
3.5 Saanté
3
3.5.1 Senttiment de
e bonheur au sein des
d étudess
S
Seulement un tiers (34
4%) des étud
diants de no
otre étude se sentent heureux.
5%
Pas du tout
6% malheureux
17%
moyyennement
34
4%
heureux
3
38% toutt à fait heureuxx
Figure 5 : Sentiment
S de
d bonheurr
3
3.5.2 Senttiment d’ê
être menaacé par le burn out
C
Cent cinq (36%)
( étudiants ayantt répondu au questionnaire ne sse considèrrent pas
menacéés par le bu
urn out. Ceent‐quatre‐vvingt‐quatre
e (64%) se sentent menacés par le burn
out.
36%
ou
ui
no
on
64%
%
Figure
e 6 : Sentim
ment de menace du burn out
18
3.5.3 Consomm
C ation de tabac
t
S
Seize pourccents des réépondants sont fumeurrs soit 47 éttudiants de l’étude.
16%
ou
ui
no
on
84%
%
F
Figure onsommation en tabac
7: Co
3
3.5.4 Conssommatio
on excessiive d’alcool
Q
Quatre‐ving
gt‐trois (29%
%) des étud
diants de l’’étude n’on
nt jamais co
onsommé de
d façon
excessivve de l’alco
ool. Les autres étudian
nts consomment de l’aalcool au m
moins une fois dans
l’année,, dont 3% so
oit 9 étudiaants le font toutes
t les semaines.
s
1
11%
jamaiss
3%
29% 2 à 3 fois
f par an
20%
% 1 fois par mois
2 à 3 fois
f par mois
19
3
3.5.5 Trou
ubles du sommeil
s
U cinquièm
Un me (19%) des
d étudiantts de notre étude estim
ment ne paas avoir de troubles
du sommeil durantt leur annéee.
8% jamais
19%
%
en stagge
2%
en périiode d'examen
46%
% plusieu
urs nuit par moiis
2
25%
toutes les nuits
Figure 9: Troubles
T du
u sommeil
3
3.5.6 Prise
e de traite
ement anttidépresse
eur
D
Douze (4%)) étudiants de la popullation étudiiée sont sou
us antidépresseurs, tan
ndis que
13 perso
onnes ont terminé
t leurs traitements.
5%
4%
ouii
non
n mais je l'ai étéé
non
n
91%
20
3
3.5.7 Enviie d’arrête
er les étud
des de mé
édecine
D
Deux‐cents‐deux (70%
%) étudiants ont pensé au moins une
u fois dan
ns l’année à arrêter
leurs études.
30%
ou
ui
no
on
70%
Fiigure 11 : Désir
D d'arrêtter les études
21
3
3.5.8 Idée
es suicidaiires et ten
ntatives de
e suicide
C
Concernant
t les idées suicidaires, 67(23%) étudiants
é dee la populaation étudié
ée y ont
pensé au
a moins un
ne fois pend
dant leurs études.
é Parmi ceux‐ci 12(4%) de ttoute la population
étudiéee) ont tenté de se donn
ner la mort.
23%
ou
ui
no
on
77%
Figure 12 : Idées su
uicidaires
4%
oui
non
n
9
96%
Figure
e 13 : Nombre de tenttatives de suicide
3.6 Ré
ésultat du MBI Te
est
S les 289
Sur 9 externes ayant
a répon estionnaire,, 50 (17%) n’ont pas de
ndu au que d score
patholo
ogique au MBI
M Test, 109
1 (38%) ont 1 scorre pathologgique ; 10 (9%) dans la sous
dimensiion EE, 19 (18%) dans la
l sous dimeension DP et
e 80 dans laa sous dimeension AP (7
73%).
. Quatree‐vingt‐huitt (30%) ont 2 scores pathologiquess et 42 (15%
%) ont 3 sco
ores patholo
ogiques.
22
Les scorres moyens pour chaqu
ue sous dim
mension :
‐ Épuisement émotionnel est de 25.8
2 l’écart type est dee 10.30 (un score minim
mum à 2
et un maximum
m sco
ore à 52)
‐ Dépersonn
nalisation est
e de 10.3, l’écart type
e est de 6.36
6 (un score minimum à 0 et un
score maximum
m à 28)
2
‐ Accomplisssement personnel est de 29.7, l’é
écart type est
e de 7.55 ((un score minimum
m
à 8 et un score maxximum à 47
7)
15% 1
17% pass de burn out
Figgure 14 : Ré
épartition des
d externe
es en fonctio
on de leurs nombres d
de dimensio
ons
ologiques au MBI
patho
23
L figure su
La uivante mon
ntre la répartition des externes
e daans chaque sous‐dimen
nsion du
MBI‐tesst en pourceentage.
37% 38%
67%
41% 38%
24%
22% 24%
9%
EE DP AP
Figu
ure 15 : rép
partition de
es externes dans chaqu
ue sous groupe
24
3.7 Analyse de variance liée au burn‐out
Le tableau 3 résume l’ensemble des facteurs pour qui nous avons trouvé une liaison
statistiquement significative (p< à 0.05) avec un score pathologique du burn out et dans
chaque sous dimension.
MBI EE DP AP
Femme 0.033 0.029 0.019
DFASM3 0.001
Manque d'encadrement 0.001 inf à 0.001 0.017
Manque de reconnaissance 0.004 0.001 0.022
Temps consacré au loisir insuffisant 0.011 inf à 0.001
Temps consacré à l'entourage insuffisant 0.014 0.002 0.018
Manque de bonheur inf à 0.001 inf à 0.001 0.015 inf à 0.001
Trouble du sommeil 0.022 0.001
Arrêt de la médecine 0.005 inf à 0.001 0.023
Dépression/idée suicidaire 0.003 inf à 0.001
Suivi psychiatrique 0.004
Il n’a pas été retrouvé de liens statistiquement significatifs concernant l’âge, les
heures hebdomadaires déclarées par les externes en stage et en dehors des périodes stages
(durant la période de cours) et le nombre de gardes durant leurs stages.
25
3.7.3 Coefficient de corrélation
Il n’y pas de corrélation entre les heures déclarés en stage par les internes et les scores
pathologiques dans les trois sous dimensions du MBI.
Il n’y également pas de corrélation entre les heures déclarées en dehors des stages par les
externes et les scores pathologiques dans les trois sous dimensions du MBI.
26
3.8 Su
uivi psych
hologiqu
ue
N
Nous avonss recherchéé dans cettte étude à savoir si lees externes consultaie
ent les 2
organisaations de soutien psychologiq
p que dispon
nibles, la CAOE et les consu
ultations
psychologiques du SUMPPS ou du BAPU.. On note que la plupart des exterrnes (229 étudiants
2%) n’ont jaamais consu
soit 79.2 ulté ces orgganisations et
e que 18 (6
6.2%) n’ont pas consultté car ils
ne savaaient pas comment les contactter. On no
ote égalem
ment que 2
29 (10%) externes
e
connaisssent le CAO
OE et 87 (3
30.1%) exteernes connaaissent les consultatio
ons du BAP
PU et du
SUMPPSS.
oui
8% 7%
7%
non
non car
c je ne sais paas
commment faire
27
3.9 Analyse du verbatim
28
les oreilles se ferment. ». D’autres l’expriment également « Mais ce qui est dur c’est, malgré
notre motivation, la non reconnaissance et le non‐respect du personnel paramédical, notre
parole ne vaut rien on ne nous écoute jamais. »
Un autre précise même que ce manque de reconnaissance n’est pas uniquement durant les
stages hospitaliers, qu’il est présent également à la fac « En tant qu'externe, le plus dur est
le sentiment de ne pas EXISTER à l'hôpital et le sentiment de se faire constamment
DÉVALORISER par la fac. »
Puis arrive le manque d’encadrement que cet étudiant exprime « Je pense que les études de
médecine font partie des études les plus difficiles et surtout de celles les moins encadrées,
quand ça ne va pas, on ne sait pas vers qui se tourner »
Beaucoup s’expriment sur le fait que leur travail en stage n’est pas représentatif de la
médecine et qu’ils font beaucoup les « petits boulots » ou « secrétariat ».
La notion du rapport salaire/temps de travail est également citée dans un commentaire « De
plus, ce qui rend la chose encore moins simple et qui me fait souvent me dire "pourquoi je
n’ai pas fait autre chose ?" c'est notre rémunération infra humainement possible : 200€ pour
vivre chaque mois sans possibilité de pouvoir bosser à côté ni pendant les cours ni pendant
les stages pour compléter notre salaire ! »
D’autres causes ont été citées dans les commentaires qui sont en dehors des études
mais pouvant influencer sur l’état de santé psychique. Les deux principales qui ressortent ce
sont les pathologies psychiques déjà existantes et l’autre est la précarité. Deux externes
témoignent de leurs soucis de santé, une qui parle d’un syndrome de bipolarité de type 2
« Je suis atteint d’un trouble bipolaire de type 2 » et une autre raconte qu’elle suit une
psychanalyse pour comprendre ses troubles psychiques. « J’ai une mère psychotique, je suis
une psychanalyse pour comprendre l’origine de mon trouble ».
Un autre témoigne sur la précarité qu’il subit suite au faible salaire qu’il reçoit ne pouvant
pas être combler par un second métier dû à son temps de travail. « Je dois vivre en appart
(car je ne suis pas de Besançon), sans voiture car je n’en ai pas les moyens avec 200 euros de
salaire, 100 euros APL (…) et 300 euros donc ça me fait 600 euros pour tenter de survivre »
Un autre externe fait un point en soulignant que sa santé physique joue également sur l’état
mental et peut avoir une influence sur les réponses possible au questionnaire. « J'ai
29
plusieurs soucis de santé "physiques" qui expliquent les gros troubles du sommeil et le
traitement anti dépresseur.»
Certains parlent de leurs problèmes qu’ils ont eu durant leur externat ainsi que de
certaines pensées qu’ils ont. Ils ont ainsi utilisé ces commentaires pour en parler. Deux
externes décrivent les problèmes qu’ils ont subi durant leurs périodes de stage, l’un décrit
une altercation téléphonique avec un médecin d’un autre hôpital pour un avis. « J'ai eu un
événement indésirable pour déclarer un appel téléphonique avec un biologiste (…) qui a
"mal tourné", je me suis fait insulter pour mon grade d'externe dès le début de la
conversation ce qui m'a fortement blessé ». Le second note un souci de respect du repos de
garde qu’il n’a pas pu avoir « je me suis fait rabaissée par le PU de mon service, parce que
j'ai osé dire que non ce n'était pas normal de mettre mon évaluation de stage sur mon repos
de garde ».
Une autre étudiante émet l’envie d’arrêter mais n’ose pas en parler comme le témoigne ce
commentaire « Il m’arrive de plus en plus à penser que je ne suis pas faite pour ce métier, et
que je devrais arrêter mes études. Je ne le dis à personne car c’est une honte pour moi. »
Et un dernier témoigne de sa fatigue qu’il n’arrive plus à gérer « Je n'en peux plus. Mes
parents m'ont parlé d'arrêter mes études. Je vais sûrement retapé, par épuisement. »
30
vocabulaire de certaines questions n'est pas objectif en tout point, comme l'expression
"affronté une nouvelle journée de travail" qui montre dès la question un parti pris
péjoratif. »
Un autre montre que les questions du MBI pourraient être mieux formulées pour être mieux
comprises. « Il faudrait peut‐être améliorer la compréhension des propositions/réponses
qu'on côte de 0 à 6. »
31
IV. Discussion
Le MBI test, bien qu’il soit le principal test pour mesurer et étudier le burn out ne fait
pas le consensus pour étudier la prévalence de celui‐ci. Un rapport de l’académie nationale
32
de médecine en février 2016 indique que la place de la réduction de l’accomplissement
personnel serait plutôt une conséquence du burn out, et qu’ainsi elle ne devrait pas être une
des 3 sous dimensions du syndrome (14‐21). Une autre étude montre que la version
française du MBI‐test présente un « biais de désirabilité sociale » concernant la sous‐
dimension dépersonnalisation pouvant être dû à un contexte culturel. Elle ne devrait pas
être utilisée du fait de son manque d’homogénéité et de son manque d’item (22).
Il faut également préciser que cette étude, ayant été menée que sur la promotion
2018/2019 et uniquement à Besançon, les résultats ne sont pas extrapolables à la
population nationale des externes en médecine. Il pourrait donc être intéressant de faire
plusieurs études comparatives entre plusieurs facultés du territoire national.
4.2 État des lieux du burn out chez les externes de Besançon de
l’année 2018/2019
Cette étude nous a permis de constater qu’une grande majorité des externes sont en
burn out. Si on prend comme définition du burn out celle décrite par le MBI, 83% des
externes de Besançon sur l’année 2018/2019 ayant répondu au questionnaire sont en burn
out. C’est‐à‐dire qu’ils ont au moins un score pathologique dans une des trois sous‐
dimensions du test. A noter qu’il y a 42 externes soit 15% de l’ensemble des externes de
l’étude qui sont en burn out sévère.
Sur une thèse sur la prévalence du burn out chez les internes en médecine générale inscrit à
l’université de Besançon en 2018 réalisée par BOREY Axel, il retrouve une prévalence de
burn out à 71% avec un pourcentage de burn out sévère à 4%. Bien que les deux populations
ne soient pas comparables, cette différence de prévalence parait importante. Cela peut être
dû à l’absence de l’ECNi à l’internat permettant une pression et une angoisse en moins.
Ces chiffres montrent une continuité de la souffrance psychique des étudiants en médecine
sur l’ensemble des études à réaliser.
33
Nous remarquons également dans cette étude que les scores moyens dans chaque
sous‐dimension sont des scores modérés si on s’en réfère à la classification du MBI test. La
moyenne de la sous dimension de l’épuisement émotionnel est de 25.8, celle de la
dépersonnalisation est de 10.3, et celle de l’accomplissement personnel est de 29.7.
Il n’y a pas d’autre études à Besançon sur la prévalence du burn out sur les externes
de Besançon. Quelques études ont été réalisées en France, notamment celle de DANSET qui
a fait une thèse en 2017 sur la santé psychique des étudiants du second cycle de médecine
dans la faculté de Paris 7‐Diderot et de Tours et a ensuite comparé les résultats entre les
facultés (23). Il retrouve dans son étude une prévalence du burn out à Paris à 76.1% avec un
taux de burn out sévère à 12.1%. À la faculté François Rabelais de Tours cette prévalence est
de 69.1% avec un pourcentage de burn out sévère à 8.7%. Ces chiffres confortent ceux de
notre étude. La proportion d’externes parait stable depuis 2017 avec une forte prévalence
de burn out. Il serait intéressant de refaire la même étude après la réforme proposée du
second cycle de médecine.
MAZAS a également fait des recherches concernant le burn out et les externes en DFASM1
de la faculté de Paris 5 en 2012 ; il retrouve une prévalence au burn out à 59,8% avec 1.1%
en burn out sévère (24). Des chiffres bien en dessous de ce que l’on retrouve à Besançon
mais difficilement comparable du fait qu’il a étudié uniquement la première année de
l’externat.
Si on détaille les résultats du MBI test, nous pouvons constater que les scores
pathologiques dans les sous dimensions EE et DP sont similaires avec un score respectif à
37% et 38%. Pour ce qu’il concerne l’AP, ce score est à 68%. Ce qui peut justifier ce fort taux
de prévalence du burn out. Ce fort taux dans la sous dimension AP reste cependant difficile à
expliquer. Mais il peut être probablement expliqué par la grande différence entre le métier
de médecin que les étudiants s’imaginent et les missions qu’ils doivent faire durant leurs
stages provoquant ainsi une forte désillusion et une diminution de leur motivation.
34
4.2.2 Études des facteurs associés ou non au burn out
4.2.2.1 Le genre
Contrairement aux résultats de la thèse de BOREY sur la prévalence du burn out des
internes de médecine générale à Besançon, nous montrons dans notre étude que le genre
féminin est associé à un score élevé dans les sous dimensions EE (p=0.033), DP(p=0.029),
AP(p=0.019). DANSET dans sa thèse montre également le genre féminin fait partie des
principaux facteurs lié à l’anxiété, la dépression et le Burn out (23). Dans son étude sur les
internes, BOREY retrouve ce lien uniquement avec la sous dimension EE.
Comme dans l’étude de DANSET (23), il n’est pas démontré un lien statistiquement
significatif en faveur d’un score pathologique du MBI et de ses sous‐dimensions et le fait
d’être en couple ou célibataire. Axel BOREY n’en retrouve également pas dans son étude sur
la population des internes.
Il n’y a pas de liens statistiquement significatifs entre l’âge et le burn out. En revanche
il en existe une avec l’année d’étude ; en effet nous retrouvons une association entre le fait
d’être en M3 et un score élevé dans la sous dimension EE avec un p inférieur à 0.001. Cela
est dû probablement à l’ECNi que les étudiant doivent faire à la fin de cette année. Nous ne
retrouvons pas cette association dans les autres sous dimensions DP et AP.
Dans notre étude nous retrouvons que 21.1% jugent qu’ils ne prennent pas du tout le
temps d’être avec leur famille et 34.4% estiment que le temps passé avec leur famille est
peu suffisant. Pour ce qui est des loisirs, 25.6% estiment que leur temps consacré aux loisirs
35
n’est pas du tout suffisant et 35.0% le jugent pas suffisant. Cela se confirme si on fait la
moyenne de leurs réponses. Pour chaque questions les étudiants avaient cinq possibilités « 1
= Pas du tout, 2 = Peu suffisant, 3= Moyennement, 4= Suffisamment, 5= Tout à fait
suffisamment ». On a pour le temps consacré à la famille une moyenne à 2.39 et pour les
loisirs de 2.23. Ces chiffres confortent ceux d’Alban DANSET qui dans sa thèse montre que
les études de médecine auraient globalement éloigné les externes de leurs familles.
Dans la thèse de BARBARIN et de ERNST, ainsi que dans celle de BOREY nous pouvons
constater que le manque de reconnaissance et le manque d’encadrement sont deux facteurs
aggravants (25‐26).
Dans notre étude, 9.7% des étudiants estiment ne pas être encadrés du tout et 20.1%
estiment que l’équipe paramédicale n’est « pas du tout » reconnaissante avec le travail
fourni. Trente virgule quatre pourcent estiment n’être pas assez encadrés et 34.9% jugent
qu’ils ne reçoivent pas assez de reconnaissance par l’équipe paramédicale. On retrouve ainsi
pour le manque de reconnaissance des liens statistiques forts avec le nombre de score
pathologique dans le MBI(p= 0.004) et les scores élevés dans les sous dimensions EE(p=
0.001) et AP(p= 0.022). Les résultats sont similaires concernant le manque d’encadrement
avec un p à 0.001 pour le nombre de score pathologiques dans le MBI, et un p inférieur à
0.001 pour ce qui concerne les scores élevés en EE et un p à 0.017 pour l’AP. On peut en
conclure que l’affectif et le rapport humain sont importants pour se sentir mieux dans les
études de médecines. Ces chiffres montrent qu’il existe une continuité durant l’externat et
l’internat dans ce domaine.
36
4.2.2.6 Le temps de travail en période de stage et en dehors
Dans notre étude nous avons cherché à étudier les heures de travail hebdomadaire
en dehors des gardes durant leur stage et également la durée de travail hebdomadaire en
période de cours à la faculté. En période de stage, un externe fait en moyenne 41.9 heures
par semaine. A noter qu’il existe une forte inégalité entre externes. L’horaire maximum est
de 90 heures par semaine et la plus faible de 5 heures avec un écart type de 15.2. Cela peut
s’expliquer par la différence du programme entre les deux premières années de l’externat et
la dernière année. Cette donnée est très subjective car il n’existe pas de système de
pointage et peut provoquer un biais. Nous ne retrouvons pas de rapport significatif entre ce
temps passé en stage et le nombre de scores pathologique au MBI ainsi qu’avec des scores
pathologiques dans les sous dimensions EE (p= 0.238 ), DP (p= 0.052) et AP (p=0.260).
37
4.2.2.7 Le nombre de gardes
Dans notre étude nous ne retrouvons pas de lien statistiquement significatif entre le
nombre de gardes et le nombre de score pathologique au MBI, ainsi qu’avec les scores
élevés dans chaque sous dimension. La moyenne de gardes est de 1.9 et la médiane est de 2.
Cette moyenne est plutôt représentative de ce qu’effectue un externe en période de stage,
l’écart type étant de 1.18.
Dans notre étude 16% des étudiants ayant répondu au questionnaire sont des
consommateurs de tabac actifs. Dans la population générale en France, la consommation de
tabac chez les 18‐75 ans de façon quotidienne est de 26.9%, bien supérieurs à celle de notre
échantillon (27). En comparaison à Paris 7 Diderot 23.5% sont fumeurs en 2016 et à Tours
16% dans la thèse d’Alban DANSET (23).
Contrairement à l’étude d’Axel BOREY sur les IMG de Besançon en 2018, nous
retrouvons dans notre étude un rapport significatif avec un p< 0.05 entre la consommation
du tabac et les sous dimensions EE(p=0.014) et DP(p=0.022) ainsi que sur le score
total(p=0.012).
38
DANSET confortent cette hypothèse car il retrouve un pourcentage à 21.1% à la faculté de
Paris 7 Diderot.
Il en va de même pour la consommation d’anxiolytiques, dans notre étude au moins
12.8% des externes en consomment.
A noter que 75% des étudiants de cette étude ne consomment pas de drogue.
Nous n’avons pas mis en évidence dans notre étude de rapport significatif entre le
burn out et la consommation de ces différentes substances.
Pour ce qui concerne la prise d’antidépresseurs, 91.3% des externes de notre étude
n'en n’ont jamais pris et 4.5% ont eu dans le cours de leur externat un traitement qu’ils ont
arrêté. On retrouve un lien significatif entre la prise d’antidépresseur et un score élevé dans
la sous dimension EE avec un p= < 0.001.
39
4.3.5 Idée suicidaire et tentative de suicide
Dans l’année scolaire 2018/2019, 70% des externes ont pensé au moins une fois dans
leurs années à arrêter leurs études. Dans la faculté de Tours 63.5% y ont déjà pensé en 2016
et 65.6% à la faculté Paris 7 Diderot.
Dans la thèse de DANSET, 20.1% des externes de Paris 7 Diderot ont déjà pensé
mettre fin à leurs jours et 21.5% à la faculté de Tours. Ces chiffres sont cohérents par
rapport à nos résultats. En effet dans notre étude 23.2% des externes ont déjà pensé au
moins une fois dans leurs cursus à mettre fin à leurs jours.
Contrairement à l’étude de DANSET le taux d’externes ayant fait une tentative de suicide à
Besançon est plus élevé. En effet il est de 4.2% à Besançon durant l’année scolaire
2018/2019 alors qu’il est à 2.6% à Paris 7 Diderot en 2016 et à Tours.
Dans notre étude nous retrouvons un lien statistiquement significatif entre les idées
suicidaires et un score élevé en EE (p=< 0.001), ainsi qu’entre les idées suicidaires et le
nombre de score pathologique au MBI test (p= 0.003). Axel BOREY avait en 2017 trouvé
également un rapport statistiquement significatif dans sa thèse nous montrant qu’il est
important de commencer à dépister et surveiller le burn out chez les externes en médecine.
Dans notre étude, il ne m’a pas été permis d’émettre une conclusion sur la
connaissance des externes en médecine à la faculté de Besançon des différentes structures
d’aide disponibles pour les aider. Dans les réponses proposées, le choix « non je n’en
connais pas » n’était pas possible. En revanche nous pouvons dire malgré tout qu’au moins
10% connaissent le CAOE et qu’au moins 30% connaissent les consultations psychologiques
du BAPU et du SMUPPS.
Soixante‐dix pourcents ont répondu « j’en ai entendu parler mais je ne sais pas comment les
contacter ». Le fait que la réponse « non je n’en connais pas » n’était pas possible et que les
externes étaient obligés de mettre une réponse pour passer à la question suivante, on peut
supposer que les externes dans cette situation ont pris cette troisième possibilité expliquant
ainsi ce résultat élevé.
40
Concernant l’accès à ces aides, seulement 6.6% des externes de notre étude ont eu
recours à l’une de ses organisations durant leur externat. Huit virgule trois pourcents ne les
ont pas contactés mais estiment qu’ils en auraient besoin. Il serait intéressant de faire une
étude pour comprendre pourquoi ils n’y vont pas s’ils sentent qu’ils en ont besoin. Un
manque d’information (6.6% ne savent pas comment les contacter) ? Une prise en charge
par un psychologue ou psychiatre en ville ? Un déni ? Nous retrouvons un lien
statistiquement significatif entre le suivi psychologique par une de ces organisations et un
score élevé dans la sous dimension EE ( p=0.004).
4.4 Perspectives
‐ La création d’une fiche de stage, pour chaque stage où il n’y aurait pas uniquement
les objectifs de l’étudiant mais également des objectifs d’apprentissage du praticien
hospitalier ou chef clinique prenant en charge les externes.
41
également leurs devoirs dans le service. Ce contrat devrait être opposable en cas de non‐
respect d’un des deux protagonistes.
‐ Des campagnes plus explicites sur les structures d’aides avec le moyen de les
contacter.
Il est prévu une réforme du second cycle de médecine permettant une « meilleure
professionnalisation ». Cette réforme est décrite dans un rapport de Dubois‐Randé –
Hennion‐Imbault qui se résume en 13 points (29) :
42
‐ Créer les voies de sortie pour les étudiants souhaitant quitter la filière ;
43
V. Conclusion
De nombreuses études utilisent le MBI‐test qui définit un patient en burn out s’il
présente au moins un score pathologique dans une de ses trois sous‐dimensions. Il permet
de mesurer la prévalence du burn out. Selon cette définition, 83% des externes sont en burn
out avec au moins un score pathologique dont 15% en burn out sévère. Il n’existe pas
d’études plus anciennes faites à Besançon permettant de voir la cinétique de cette
souffrance. Cependant nous pouvons constater que ces chiffres sont similaires à ceux de
DANSEY dans sa thèse sur l’état de la santé psychique des externes de Paris 7 Diderot et de
Tours.
Les deux autres principaux facteurs influant sur la prévalence du burn out sont le
manque de temps consacré aux loisirs et à la famille. On constate que les études de
médecine éloignent l’externe de son entourage, et qu’il ne prend pas le temps pour lui‐
même. Cela peut être expliqué par le temps consacré pour le travail en période de stage et
hors période de stage. Un contraste est présent, le temps de travail n’ayant que très peu
d’influence sur les scores pathologiques du MBI.
44
Enfin nous montrons que 70% des externes ont pensé au moins une fois à arrêter
leurs études et que 23% pourcents ont eu des idées suicidaires avec un lien statistiquement
significatif avec la prévalence du burn out montrant bien la souffrance ressentie par les
externes durant leurs externats.
Bien que le MBI ne soit pas un test de référence, les résultats de notre étude montre
une réelle souffrance psychologique des externes durant leurs études. Il paraissait
nécessaire de reformer le second cycle de médecine général. Un nouveau format devrait
prendre forme pour les étudiants rentrant au second cycle en 2020 ; il sera intéressant
d’étudier dans les suites la santé psychique des étudiants afin de constater ou non une
amélioration de cette souffrance psychique.
45
Ann
nexe 1 : Le MBI test
t
Pour lees question
ns suivantes, merci d'indiquer
d r à quelle fréquence
f vous resseentez
ce qui est décrit à chaque item
i
0 : Jam
mais 1 : Quelques foiss par an
46
Annexe 2 : Courriel envoyé aux externes de
Besançon
Le burn-out est de plus en plus médiatisé. Beaucoup d’études ont été réalisées concernant les
internes en médecine mais peu concernant les externes en médecine. Dans le cadre de ma
thèse en médecine générale, je réalise donc une étude sur la prévalence de ce syndrome chez
les externes en médecine inscrits à la faculté de médecine de Besançon.
Comptant sur la solidarité entre confrères pour obtenir le maximum de réponses, je vous
remercie par avance pour le temps que vous consacrerez à cette étude qui permettra de faire le
point sur vos conditions de travail et sur votre surmenage. Il prend moins de 10 minutes.
FRANCOIS Thomas
47
Annexe 3: Le questionnaire
GENERALITE
Masculin
Féminin
a. Célibataire
b. En couple
a. Oui
b. Non
a. M1
b. M2
c. M3
3) A combien estimez-vous, durant votre stage, votre temps de travail hebdomadaire ? (En
heures, par semaines gardes comprises)
48
a. 1
b. 2
c. 3
d. 4
e. 5
a. 1
b. 2
c. 3
d. 4
e. 5
7) A combien estimez-vous, en-dehors des stages, votre temps de travail hebdomadaire ? (en
heure, par semaine)
a. 1
b. 2
c. 3
d. 4
e. 5
a. 1
49
b. 2
c. 3
d. 4
e. 5
a. 1
b. 2
c. 3
d. 4
e. 5
a. Oui
b. Non
3) Fumez-vous ?
a. Oui
b. Non
50
d. La troisième année d’externat
e. Ne s’applique pas
a. Jamais
b. 2 à 3 fois par an
a. Jamais
b. Du cannabis
c. D’autre drogue
d. Ne se prononce pas
a. Oui
b. Non
51
9) Êtes-vous sous traitement antidépresseur ?
a. Oui
a. Oui
b. Non
12) Avez-vous tenté de mettre fin à vos jours durant votre externat ?
a. Oui
b. Non
DIVERS
a. Du CAOE
52
14) Y avez-vous eu recours durant votre externat ?
d. Oui
e. Non
COMMENTAIRES LIBRES
Merci d’avoir participé à ce questionnaire. Si vous le souhaitez, laissez vos remarques sur le
questionnaire et sur votre santé.
53
Annexe 4 : Nombre de sous‐dimensions pathologiques
Tableau 4 : Analyse uni‐variée des facteurs en fonc on du nombre de sous‐dimensions pathologiques
50
Idée suicidaire Oui 2.78+/‐ Non 2.31+/‐
0.96 0.90
suivi Oui 2.31+/‐ Non 2.37+/‐ Non je ne sais 2.27+/‐ Non j'en aurais 3.04+/‐
psychiatrique 0.94 0.93 pas comment 0.95 besoin 0.82
les joindre
Consommation Oui 2.73+/‐ Non 2.36+/‐
de tabac 0.90 0.93
Consommation Oui 2.58+/‐ Non mais je 2.25+/‐ Non 2.42+/‐
d'antidépresseur 0.66 l’ai été 0.86 0.95
Consommation Jamais 2.33+/‐ 2 à 3 fois par 2.37+/‐ 1 fois par mois 2.45+/‐ 2à3 fois par 2.59+/‐ Toutes les 3.00+/‐
d'alcool 1.01 an 0.93 0.90 mois 0.83 semaines 1.01
51
Annexe 5 : Epuisement émotionnel
EE EE EE EE EE
26.85+/‐ 23.69+/‐
Genre Femme 9.66 Homme 11.24
Statut 25.90+/‐ 25.7+/‐
matrimonial Célibataire 10.03 En couple 10.61
27.39+/‐ 22.37+ 27.94+/‐
Promotion M1 11.07 M2 /‐9.85 M3 9.43
25.60+/‐ 28.04+/‐
1er choix Oui 10.21 Non 11.23
28.13+ 23.43+
Pas du 33.21+/‐ /‐ /‐ 23.67+ 20.83+/‐
Encadrement tout 9.43 Pas assez 10.12 Moyennement 10.01 D'accord /‐ 9.30 Tout à fait 8.86
27.56+ 23.62+
Manque de Pas du 29.93+/‐ /‐ /‐ 19.89+ Tout à fait 24.75+/‐
reconnaissance tout 9.43 Pas assez 10.11 Moyennement 10.19 Reconnaissante /‐ 9.16 reconnaissante 5.56
Temps consacré Pas du 30.16+/‐ 26.59+ 23.58+ 17.18+ Tout à fait 25.00+/‐
au loisir tout 10.40 Peu suffisant /‐ 9.34 Moyennement /‐9.50 Suffisant /‐8.4 suffisant 16.57
19.77+
Temps consacré à Pas du 30.67+/‐ 27.28+ 23.47+ /‐ Tout à fait 21.6+/‐
l'entourage tout 9.96 Peu suffisant /‐ 9.93 Moyennement /‐9.01 Suffisant 10.25 suffisant 12.87
Manque de Pas du 38.00+/‐ 31.47+ 27.49+ 21.37+ Tout à fait 15.00+/‐
bonheur tout 8.56 Malheureux /‐ 9.23 Moyennement /‐ 9.43 Heureux /‐ 8.32 heureux 7.36
27.00+ 23.09+
Trouble du 20.72+/‐ /‐ En période /‐ 28.57+ 30.00+/‐
sommeil Jamais 9.02 En stage 13.49 d'examen 10.33 Plusieurs nuits /‐ 9.84 Toutes les nuits 8.07
52
Menace de burn 29.67+/‐ 19.13+/‐
out Oui 8.96 Non 8.99
Arrêt de la 30.18+/‐ 26.86+ 2 à 3 fois par 28.04+ 20.42+/‐
médecine Oui 10.78 1 fois par an /‐ 9.46 ans /‐ 9.59 Non 9.17
29.52+/‐ 24.72+/‐
Idée suicidaire Oui 9.96 Non 10.17
24.76+ Non je ne sais 24.76+
Suivi 29.15+/‐ /‐ pas comment 25.61+ /‐ Non j'en aurais 33.56+/‐
psychiatrique Oui 10.66 Non 10.31 les joindre /‐ 9.21 Non 10.31 besoin 6.67
Consommation 29.21+/‐ 25.16+/‐
de tabac Oui 10.82 Non 10.09
Consommation 36.08+/‐ Non mais j'en 29.50+ 25.17+/‐
d'antidépresseur Oui 11.00 aurais besoin /‐ 7.85 Non 10.11
26.03+ 25.78+
Consommation 25.67+/‐ 2 à 3 fois par 25.22+ /‐ 2 à3 fois par /‐ Toutes les 32.66+/‐
d'alcool Jamais 10.18 an /‐ 9.93 1 fois par mois 10.58 mois 10.18 semaines 9.30
53
Annexe 6 : Dépersonnalisation
DP DP DP DP DP
9.56+/‐ 11.78+/‐
Genre Femme 5.94 Homme 7.14
Statut 10.19+/‐ 10.41+/‐
matrimonial Célibataire 6.40 En couple 6.34
9.90+/‐ 10.63+ 10.24+/‐
Promotion M1 6.32 M2 /‐ 6.3 M3 6.41
10.37+/‐ 9.45+/‐
1er choix Oui 6.37 Non 6.26
Pas du 12.67+/‐ 11.03+ 9.57+/‐ 9.58+/‐ 8.66+/‐
Encadrement tout 7.59 Pas assez /‐ 6.69 Moyennement 5.85 D'accord 6.06 Tout à fait 4.88
manque de Pas du 11.84+/‐ 10.64+ 9.66+/‐ 9.00+/‐ Tout à fait 5.50+/‐
reconnaissance tout 6.84 Pas assez /‐ 6.64 Moyennement 5.74 Reconnaissante 5.86 reconnaissante 5.80
Temps consacré Pas du 10.04+/‐ 10.0+/‐ 11.11+ 8.62+/‐ Tout à fait
au loisir tout 6.50 Pas assez 6.64 Moyennement /‐ 5.84 Suffisant 4.97 suffisant 18.2+/_ 9.2
Temps consacré à Pas du 10.86+/‐ 10.41+ 9.84+/‐ 10.13+ Tout à fait 10.40+/‐
l'entourage tout 7.30 peu suffisant /‐ 6.29 Moyennement 5.87 Suffisant /‐6.41 suffisant 4.97
Manque de pas du 13.40+/‐ 11.68+ 10.57+ 9.42+/‐ Tout à fait 7.26+/‐
bonheur tout 9.25 malheureux /‐ 7.27 Moyennement /‐6.04 Heureux 5.564 heureux 5.43
Trouble du 10.47+/‐ 11.57+ En période 9.23+/‐ 11.05+ 8.31+/‐
sommeil Jamais 5.90 En stage /‐8.73 d'examen 5.74 Plusieurs nuits /‐ 6.64 Toutes les nuits 6.48
Menace de burn 10.50+/‐ 9.94+/‐
out Oui 6.46 Non 6.19
Arrêt de la 11.47+/‐ 10.75+ 2 à 3 fois par 10.80+ 8.77+/‐
médecine Oui 6.77 1 fois par an /‐ 6.63 ans /‐ 6.02 Non 5.91
54
11.50+/‐ 9.95+/‐
Idée suicidaire Oui 6.60 Non 6.26
Non je ne sais
Suivi 10.68+/‐ pas comment 9.55+/‐ 10.18+ Non j'en aurais 11.73+/‐
psychiatrique Oui 6.96 les joindre 6.02 Non /‐ 6.40 besoin 5.92
Consommation 12.26+/‐ 9.93+/‐
de tabac Oui 6.36 Non 6.16
Consommation 9.58+/‐ Non mais j'en 13.41+ 10.19+/‐
d'antidépresseur Oui 8.18 aurais besoin /‐ 9.47 Non 6.09
55
Annexe 7 : Accomplissement personnel
Tableau 7 : Analyse uni‐variée des facteurs en fonc on de l’accomplissement personnel du MBI
AP AP AP AP AP
28.67+/‐ 31.90+/‐
Genre Femme 7.53 Homme 7.14
Statut 30.17+/‐ 29.30+/‐
matrimonial Célibataire 7.52 En couple 7.58
28.76+/‐ 30.31+ 29.84+/‐
Promotion M1 7.59 M2 /‐ 6.38 M3 7.22
29.87+/‐ 28.29+/‐
1er choix Oui 7.51 Non 6.26
Pas du 30.57+/‐ 28.25+ 29.72+ 31.56+ 32.16+/‐
Encadrement tout 7.70 Pas assez /‐ 7.19 Moyennement /‐7.58 D'accord /‐8.04 Tout à fait 2.78
Manque de Pas du 29.20+/‐ 28.27+ 30.69+ 33.24+ Tout à fait 21.25+/‐
reconnaissance tout 7.91 Pas assez /‐8.00 Moyennement /‐ 7.03 Reconnaissante /‐ 5.18 reconnaissante 5.12
33.11
Temps consacré Pas du 29.85+/‐ 28.44+ 30.19+ +/‐ Tout à fait 31.25+/‐
au loisir tout 7.59 Peu suffisant /‐ 7.65 Moyennement /‐ 6.25 Suffisant 8.81 suffisant 12.97
Temps consacré à Pas du 28.36+/‐ 28.82+ 31.09+ 30.83+ Tout à fait 33.4+/‐
l'entourage tout 7.06 Peu suffisant /‐ 7.87 Moyennement /‐7.36 Suffisant /‐ 7.83 suffisant 3.20
Manque de Pas du 24.66 +/‐ 27.50+ 28.68+ 32.05+ Tout à fait 33.63+/‐
bonheur tout 4.66 Malheureux /‐ 7.05 Moyennement /‐ 6.85 Heureux /‐ 7.05 heureux 9.61
Trouble du 30.80+/‐ 28.14+ En période 30.32+ 29.20+ 29.09+/‐
sommeil Jamais 8.21 En stage /‐ 3.02 d'examen /‐ 7.84 Plusieurs nuits /‐ 7.13 Toutes les nuits 8.50
Menace de burn 28.62+/‐ 31.68+/‐
out Oui 7.49 Non 7.29
56
Arrêt de la 28.01+/‐ 28.51+ 2 à 3 fois par 30.72+ 31.22+/‐
médecine Oui 6.90 1 fois par an /‐ 8.07 ans /‐ 6.94 Non 7.57
30.43+/‐ 29.54+/‐
Idée suicidaire Oui 5.97 Non 7.95
Non je ne sais
Suivi 31.47+/‐ pas comment 30.88+ 29.80+ Non j'en aurais 30.88+/‐
psychiatrique Oui 6.09 les joindre /‐ 8.15 Non /‐ 7.61 besoin 8.15
Consommation 30.19+/‐ 29.66+/‐
de tabac Oui 0.90 Non 7.63
Consommation 28.16+/‐ 32.83+ 29.67+/‐
d'antidépresseur Oui 7.74 Non mais j'en /‐ 5.76 Non 7.60
Consommation Jamais 28.93+/‐ 2 à 3 fois par 30.14+ 1 fois par mois 29.31+ 2 à 3 fois par 31.78+ Toutes les 27.77+/‐
d'alcool 8.51 an /‐ 6.99 /‐ 7.63 mois /‐ 6.84 semaines 6.05
57
Annexe 8 : Commentaires libres des
externes
Commentaire 1 :
Faute p2 : Question : estimez vous être bien encadré : encadré est écrit ez et c est é
Commentaire 2 :
Pour revenir sur les dernières questions concernant les consultations de psychiatrie, je tiens
à mentionner que je n'ai jamais songé à consulter car en discutant avec les externes on se
rend compte que tout le monde vit la même chose, et on peut se dire que c'est "normal" et
qu'on ne va pas en parler puisque ça ne changera "rien". Je sais pas si je suis claire...
Commentaire 3 :
Je pense que les études de médecine font partie des études les plus difficiles et surtout de
celles les moins encadrées, quand ça ne va pas, on ne sait pas vers qui se tourner, nous ne
sommes pas forcément récompensés de nos efforts (rattrapages, redoublements) même en
bossant plus de 70h/semaine et ce dès le début de la session de cours et même pendant le
stage! Il y a vraiment de quoi se décourager!
Commentaire 4 :
sujet de thèse très intéressant, en espérant au taux de participation élevé et bon courage
pour la suite
Commentaire 5 :
En tant qu'externe les questions sont parfois ambivalentes, comme le ressenti en stage. c'est
très stage/chef dépendant, quand on apprend des choses, qu'on est intégré a l'équipe c'est
le top, même si c'est pas la spécialité qu'on veut faire on est content d'y aller et on s'investi
vraiment, quitte a y passer 12H/j. Je pense que c'est ce qui nous pousse a continuer et nous
motive. Mais c'est vrai que quand on tombe dans un stage ou on fait 10h par jour pour trier
des papiers, passer des coups de téléphone, en plus manger la bouffe dégueulasse de
l'hôpital qu'on paye de notre poche, tout ça pour 100‐150€ par mois, c'est un peu déroutant,
58
pénible et énervant. Et toutes ses petites choses s'accumulent et nous empêche de nous
épanouir dans ce qu'on fait. Ajoutons a cela la pression continue de la fac, avec
enchainement partiels/stage/rattrapage, sans répit, 12mois sans vacances en M2, la D4 avec
stage obligatoire, cours, conférence obligatoire, séminaires obligatoire, corrections avec des
profs qui "oublient de venir" , tout cela met malheureusement nos nerfs a rude épreuve, et
c'est du temps qu'on ne passe pas a réviser ou a se défouler ou se ressourcer auprès de la
famille. L'impression de ne pas être entendu ni pris en compte, quand on dit que l'externe
est un esclave c'est pas toujours une métaphore... Globalement, et aussi personnellement,
je pense qu'il y a plus de points négatifs dans ces études et leur fonctionnements, mais que
bien heureusement on est motivés et on arrive, pour la plupart, à s'accrocher a de petites
choses qui nous poussent à continuer comme une bonne journée de stage sur la semaine,
une viré au bloc opératoire ou on a tenu un écarteur et le chef nous a expliqué l'anatomie et
l'intervention, l'analyse d'image avec un interne, une PL réussie... Penser a changer
d'orientation ça traverse l'esprit de tout le monde, je vois pas qui accepterait de travailler
autant pour un salaire de misère en étant traité comme "l'externe" qui n'a ni de statu, ni de
prénom et qui manque cruellement de vie sociale. C'est un sacrifice qu'on fait parceque
finalement le métier en vaut la chandelle, et honnêtement je ne sais pas ce que je ferais si je
devais me réorienter, la médecine c'est ça qui me plait. Et j'accepte de le faire, au dépens de
plein de choses, mais si ça pouvait s'améliorer ça serait mieux
Commentaire 6 :
A propos des consultations psychologiques au SUMMPS c’est une bonne initiative, j’y suis
allée pour une séance mais on m’a dit que je ne pouvais plus y retourner gratuitement car
j’étais trop avancée dans mes études ! (J’étais en 5e année)
Commentaire 7 :
sentiment qu'on nous met des bâtons dans les roues depuis le début des études plutôt que
de nous aider à progresser .... bon courage pour ce travail de thèse ! :)
59
Commentaire 8 :
A savoir que j’ai une mère psychotique , que je suis une psychanalyse depuis 4 ans pour
comprendre l’origine de mes troubles
Commentaire 9 :
Merci de faire une thèse sur ce sujet, en espérant que ça puisse avoir un impact et faire
réagir sur la difficulté des études de médecine et leur sacrifice !
Commentaire 10 :
J'ai répondu aux questions en prenant surtout en compte ma 6e année
Commentaire 11 :
Il y a encore du chemin à faire, mais nos études sont vraiment épuisantes
psychologiquement. Heureusement certains PU‐PH pédagogues nous rappellent que nous
ne sommes pas des "merdes" et que notre santé (mentale notamment) passe avant tout.
Commentaire 12 :
Merci d'avoir choisi ce si "beau" sujet de thèse.
Commentaire 13 :
Une chose : merci.
Commentaire 14 :
L'externat a une influence péjorative et néfaste sur mes relations, ma vie privée et ma
santé... Trop d'exigences reposent sur les externes, entre la sélection des ECN et des partiels
parfois trop durs même en étant au point sur ses cours
Commentaire 15 :
Difficile de repondre sur le temps d'heure de travail "hors stage". A besancon nous faisons 7
semaines de stages puis 7 semaines de cours, le temps alloué au travail "hors stage" varie
60
donc enormement si on se trouve dans l'une ou l'autre de ces periodes (quelques heures par
semaine pendant le stage une fois revenu chez soi, et jusqu'a 8 a 9h par jour pendant la
periode de cours)
Commentaire 16 :
J'ai plusieurs soucis de santé "physiques" qui expliquent les gros troubles du sommeil et le
traitement anti dépresseur. J'ai répondu au questionnaire mais je pense être un cas un peu
particulier.
Commentaire 17 :
La prise en charge psychologique n'est certainement pas assez bien attentive durant nos
études de médecine ici (peu évoqué à la fac, cellule présente au campus pas toujours
évident de s'y rendre, etc) Merci pour ce questionnaire en tout cas!
Commentaire 18 :
Bon courage pour la thèse !!!
Commentaire 19 :
Courage pour la suite :)
Commentaire 20 :
Je précise que je suis atteint d’un trouble bipolaire de type 2 et qu’ainsi, certaines des
réponses peuvent être biaisés par le prisme de ce syndrome.
Commentaire 21 :
Je me suis engagée dans ces études en pensant améliorer la santé des autres, ce qui est le
cas, mais je n'avais pas notion que pour cela, il fallait négliger la sienne, et mettre sa vie et
ses relations entre parenthèses, par manque de temps. Je trouve vraiment cela injuste, et si
c'était à refaire, je ne suis pas sure que je recommencerais. Pourtant, mes études me plaises
vraiment, mais l'ambiance pour réussir absolument pas. J'espère qu'un jour les choses
changeront, car les études médicales sont passionnantes sur le fond, mais insupportables
sur la forme.
61
Commentaire 22 :
Merci de faire cette étude. Peu de gens, y compris certains de nos professeurs ne semblent
par réaliser ce que sont les études de médecine d'aujourd'hui où on nous demande
d'absorber toujours plus de connaissances, de pathologies rares sans se soucier de nous
apprendre les bases fondamentales qui devraient être le socle solide de l'exercice de notre
future profession. Certes ces études nous demandent un investissement très important,
mais celui‐ci ne doit pas nous oppresser. Pour certains la médecine est leur vie et ne voit que
pour ça, pour moi la médecine sera mon métier car j'aime être au service des personnes et
les aider du mieux que je peux, mais je refuse que la médecine ne soit ma vie, car j'aspire
plus tard à une vie de famille et de partage avec mon entourage. Faire des études aussi
lourdes sur plus de 10 ans, où la plupart nous demande d'avoir le nez dans le guidon, et
ensuite se retrouver dans son cabinet à faire des horaires impossibles; ceci n'est pas ma
philosophie et ne le sera pas. En médecine on nous apprend à essayer de sauver des vies,
mais avant cela de faudrait‐il pas ne pas oublier de vivre la notre ?
Commentaire 23 :
Merci de s'intéresser à nous! ça fait vraiment plaisir, parfois j'ai l'impression qu'on est
oublié, même souvent et que l'on est pas vraiment important ! J'adore la médecine, j'adore
aider les gens mais je ne retrouve pas ça dans mes stages j'ai plutôt l'impression d'être un
larbin et ça me pèse... Je ne regrette de faire médecine parce que c'est ce qui me plait, c'est
ce que je veux faire mais parfois je regrette de ne pas avoir voulu faire autre chose qui me
demanderait moins de temps. A part la médecine, il n'y a pas grand chose dans ma vie, je
suis souvent obligée de refuser d'aller à des voyages, des soirées, de faire des choses soit à
cause des stages, de mes partiels ou surtout de la fatigue (je suis vraiment presque tout le
temps fatiguée) et ça me pèse. J'aimerai avoir une vie d'étudiante "normale" dans le sens où
je peux sortir, faire ce que je veux et ne pas me soucier de me lever le lendemain mais je ne
peux pas. Pareil quand je regarde ma vie j'ai l'impression de ne rien avoir accompli, oui j'ai
"réussi" médecine mais rien d'autre ma vie se résume à ça, là où je voudrai m'investir dans
l'associatif, aider les gens. Désolée du pavé et merci
62
Commentaire 23 :
Il m’arrive de plus en plus à penser que je ne suis pas faite pour ce métier, et que je devrais
arrêter mes études . Je ne le dis à personne car x’est une honte pour moi. Merci pour ce
questionnaire.
Commentaire 24 :
En tant qu'externe, le plus dur est le sentiment de ne pas EXISTER à l'hôpital et le sentiment
de se faire constamment DÉVALORISER par la fac.
Commentaire 25 :
Merci d'étudier les conditions de travail des externes. Il faudrait peut etre améliorer la
compréhension des propositions/réponses qu'on côte de 0 à 6.
Commentaire 26 :
si on m'avait que ca allait etre si long ^^
Commentaire 27 :
La considération par l’equipe soigante est vraiment stage dépendant.
Commentaire 28 :
Bonnes questions posées Je pense que l’externat c’est un réel pas dans le monde du travail,
ça nous montre vraiment ce qu’est médecine et dans quoi on s’est embarqué Mais ce qui est
dur c’est, malgré notre motivation, la non reconnaissance et le non respect du personnel
paramédical, notre parole ne vaut rien on nous écoute jamais, on est là on est pas là c’est la
même chose les internes/médecins sont débordés donc pas vraiment le temps de s´occuper
de nous et de nous écouter, on a aucun objectif à accomplir durant notre stage on réalise les
« petits boulots » que personne ne veut faire car ça prend trop de temps (donc qq fois on
n’apprend pas vraiment de la médecine) On rentre après avoir réaliser une journée de 10h
épuisé sans forcement avoir appris des choses, on doit choisir entre : dormir, travailler, voir
ses amis/famille C’est relativement fatiguant physiquement et mentalement surtout si on
doit en plus travailler les rattrapages Merci à toi de te questionner sur l’externat Bon
courage !
63
Commentaire 29 :
Merci
Commentaire 30 :
C'est une très bonne idée de faire une étude à ce sujet, je pense que le burn out concerne
un grand nombre d'externe et beaucoup d'étudiants sont à deux doigts d'y plonger. Pour
mon cas, je sais que les gardes de 24h m'ont vraiment épuisé moralement et physiquement,
un jour de repos après 24h de garde n'est clairement pas suffisant pour pouvoir supporter le
reste de la semaine de travail. Il m'est très difficile d'effectuer un travail personnel (pour
l'ecn) pendant les stages car je rentre souvent lessivé de ma journée et trop à bout pour me
remotiver à travailler. Ce qui est un facteur de stress supplémentaire. Je me suis sentie assez
concernée par ces questions même si dans mon cas le contact avec les patients est vraiment
LE point qui est motivant et valorisant et me pousse à continuer mes efforts. Certains
internes sont valorisant dans notre travail mais bien trop peu. Et par ailleurs j'ai eu un
événement indésirable pour déclarer un appel téléphonique avec un biologiste de Vesoul qui
a "mal tourné": je me suis fais insulter pour mon grade d'externe dès le début de la
conversation ce qui m'a fortement blessé (et j'avoue en avoir pleuré). Je souhaiterai que les
externes soient plus respectés dans leur travail qui en terme de quantité et de qualité n'est
clairement pas négligeable. Merci encore :)
Commentaire 31 :
Merci de réaliser cette étude, il s'agit d'un sujet très préoccupant. Je dois cependant préciser
que tous les stages ne sont pas équivalents. Mais je comprends que ce soit difficile à
explorer au sein une étude comme celle‐ci.
Commentaire 32 :
Nous souffrons plus d'un manque de reconnaissance global avec beaucoup de tâches de
secrétariat, des horaires non fixes qui nous font parfois sortir très tard (on aura le temps de
sortir tard à l'internat), une rémunération indécente, des samedis à être présents à l'hopital.
Dur de travailler nos cours à côté.
64
Commentaire 33 :
Merci beaucoup d'avoir fait un questionnaire sur le burn out des étudiants en médecine, il
est super !!
Commentaire 34 :
Beaucoup de questions sur la période de stage, mais à Besançon nous alternons 7 semaines
de stages avec 7 semaines de cours, et c'est les périodes de cours qui sont très intenses et
très stressantes, là où justement on entend beaucoup autour de nous que tout le monde est
à bout.
Commentaire 35 :
Pour les dernières questions, je n'ai jamais entend parler du CAOE ou d'une autre aide au
SUMPS.
Commentaire 36 :
C'est super de travailler sur ce que ressentent les externes qui sont à cheval entre le désir
d'être le plus investis possible dans leurs études mais qui d'un autre côté sont obsédés
(même sans le vouloir) par le concours national final qui choisira leur spécialité pour eux
(alias notre ami l'ECNi). Nos études sont dures mentalement avec tout ce qu'on doit
apprendre et la dure réalité de la maladie à la quelle on est confronté quotidiennement
(souffrance, douleur, syndroem de glissement gériatrique, fin de vie) d'autant plus que nous
sommes très souvent mal considérés : Bah un externe ça s'est à faire des ECG non ? et des
gaz du sang? Bin non! on est de futurs médecins et c'est pas en faisant le boulot ingrat que
personne ne veut faire et le secrétariat que l'on deviendra de bon médecin ! De plus, ce qui
rend la chose encore moins simple et qui me fait souvent me dire "pourquoi j'ai pas fait
autre chose ?" c'est notre rémunération infra humainement possible : 200€ pour vivre
chaque mois sans possibilité de pouvoir bosser à côté ni pendant les cours ni pendant les
stages pour compléter notre salaire ! On se sacrifie pour les autres et on ne peut même pas
avoir de quoi vivre décemment ! c'est une honte !!! Alors oui je me suis souvent demandé
pourquoi j'ai pas fait un BTS de secrétariat : 0 gardes, horaires posés (9h‐16h avec des
pauses cafés) et je gagnerais 8 fois mon salaire... Alors en plus quand j'ai bossé l'item sur la
65
précarité et que j'ai vu que le seuil de pauvreté était de 800€ par personne ça m'a fait bien
rire : je dois vivre en appart (car je ne suis pas de Besançon), sans voiture car je n'en ai pas
les moyens, avec 200€de salaires, 100€ d'APL, et heureusement je suis boursier 300€ (mais
attention sur 10 mensualités donc pas juillet août) donc ça me fait 600€ par mois pour
tenter de survivre avec donc impossibilité de sortir de me changer la tête car je n'en ai pas
les moyens ... En tout cas merci à toi de travailler sur ce sujet, ça nous valorise beaucoup, et
ça m'aidera à tenir bon encore 1an et demi ;)
Commentaire 37 :
Attention a certaines questions mal formulé, des réponses proposés pas toujours adapté a la
question. Le vocabulaire de certaines questions n'est pas objectif en tout point, comme
l'expression "affronté une nouvelle journée de travail"" qui montre dès la question un parti
pris péjoratif (ressenti pour ma part). Très bonne prise en compte de la partie stage mais
oublie de la partie cours qui peut être, pour ma part, bien moins bien vécu que les stages au
niveau de l'écoute et la considération que l'administration et les profs peuvent avoir pour les
étudiants et provoquer un "ras la bol" tout aussi, voir plus important, qu'en stage.
Commentaire 38 :
Encadrement universitaire et hospitalier inexistant ou peu bienveillant. Dommage.
Commentaire 39 :
Je serais intéressé par les résultats de l'étude. S'il est possible de donner suite par mail via
l'ent ou mail aux étudiants en santé.
Au fil de mon externat et surtout cette dernière année, j'ai remarqué que j'avais de plus en
plus de difficulté à prendre du recul et à garder une distance vis à vis de ce que j'observais
chez mes patients. Je ne crains donc pas de "m'endurcir" à outrance, mais au contraire,
plutôt de ne plus réussir à gérer ce que je verrai en stage ou dans ma pratique.
Commentaire 40 :
les heures seraient acceptables si on faisait autre chose que de remplir et faxer des bons.
Passer autant d'heures pour ne rien apprendre est un scandale, c'est ça qui est déprimant...
l'approche des stages et de leur déroulement doit être complètement refondée dans cette
66
université, ici ils nous font perdre du temps de travail pour l'ECN là où dans la plupart des
autres universités ils viennent renforcer l'apprentissage de la médecine et booster les
résultats ECN....C'est vraiment triste de penser cela, cela devrait être si agréable d'être
externe, quel que soit le volume de travail, tant qu'il correspond à l'apprentissage d'un
métier....
Commentaire 41 :
Je n'en peux plus. Mes parents m'ont parlé d'arrêter mes études. Je vais sûrement retapé,
par épuisement.
Commentaire 42 :
C'est en faisant des tests de ce type que l'on se rend compte que l'on vit dans le déni de la
difficulté de nos études. J'ai beaucoup coché des choses en rapport avec l'épuisement et le
ras le bol de notre statut d'externes alors que je n'avais pas conscience de l'ampleur que cela
pouvait avoir dans ma vie.
Commentaire 43 :
Point de vue strictement personnel : je pense effectivement qu'un stress est constamment
présent en médecine, mais que c'est justement cette "pression" constante qui me permet de
m'impliquer à fond, même si parfois c'est un peu dur... et que les points soulevés dans le
questionnaire (se sentir utile, relation avec les patients...) rendent les études moins
stressantes. Bon courage pour la suite :)
Commentaire 44 :
Les externes sont des êtres humains à part entière, il faudrait avoir tendance à ne pas
l'oublier. Tous passent des moments difficiles et ce n'est certainement pas auprès de nos
maîtres de stages que nous pouvons nous sentir aidés et écoutés.
Merci d'en parler ! ❤
Commentaire 45 :
L'externat est pour moi une situation intenable à long terme (> 3 ans) en raison du concours,
sans pour autant le remettre en cause. Impossible à mon sens d'être pleinement investie en
67
stage en raison de l'ECN mais également du manque d'intérêt pédagogique de ceux‐ci étant
donné la faible confrontation entre les connaissances acquises et les situations cliniques
réelles.
Commentaire 46 :
Bonne chance pour ta Thèse
Commentaire 47 :
Au delà de la charge émotionnelle des maladies, des problèmes de santé, de l'angoisse des
patients véhiculée lors de leur passage dans les services de soin, je trouve que notre position
en tant qu'externe nous rabaisse. Pour l'instant j'ai toujours eu le sentiment d'être lâchée
dans mes services de stage, en totale roue libre. Quand je vois les internes de mon service,
je me dis que mon ressenti n'est rien à côté du leur, et c'est ce que font les médecins, nous
rappeler que nous ne sommes que des externes, que nous devons le respect, en silence,
qu'aucune revendication n'est à émettre. Que quitter l'hôpital à 11h en sortant de garde
c'est normal (au lieu de 8h), que ça sera pire lors de notre internat. Que les heures de travail
supplémentaires, c'est être consciencieux pour les patients. Mais avec la fatigue accumulée,
je me demande si c'est vraiment de la bienveillance de rester toujours plus ? Ne vaut‐il
mieux pas être bien reposé pour soigner, avoir les idées claires et l'esprit vif ? Et cette
culpabilité de ne pas savoir grand chose, pourtant la curiosité et l'envie d'apprendre ne
manque pas, c'est le temps qui m'échappe. Pas plus tard qu'hier je me suis fait rabaissée par
le PU de mon service, parce que j'ai osé dire que non ce n'était pas normal de mettre mon
évaluation de stage sur mon repos de garde, sachant que l'après midi même de mon repos
de garde, j'aurais un séminaire d'éthique obligatoire de 14h à 17h. Quand vais je dormir ?
Les médecins se sont sentis "menacés" parce que j'ai osé dire que je ne devrais pas être à
l'hôpital sur mon repos de garde, et que s'il m'arrivait quelque chose sur la route du retour,
ce ne serait plus de mon ressort mais du leur. Ils m'ont dit que j'étais irrespectueuse, qu'ils
ne disaient rien à la fac quand je partais soit disant à midi au lieu d'être en stage l'après midi.
Alors que ce n'est pas les heures que je fais en rab que je compte, quand je viens 1h avant
pour regarder tous les dossiers de consultation de la journée, quand je viens 1h avant pour
assister à la relève des sages femmes. Quand je reste 2h de plus pour me familiariser avec
des dossiers, pour apprendre sur le terrain ou pour assister à l'accouchement d'une dame
que je suis depuis le début de la journée. Je pense avant tout aux patients que je rencontre,
68
à leur confort, à leur bien, à l'issu des actes de soin qu'ils reçoivent. Ce manque de
reconnaissance de la part des grands manitous, qui ne nous voient jamais, mais qui ne
pensent qu'à la prestation de leur service, toujours aussi mal vu depuis que le statut
d'externe existe. Qui ne nous font remarquer que ce qu'on fait mal, sans jamais nous
apprendre à bien le faire. Un seul mot d'ordre "débrouille toi". Ce stage m'aura épuisé, et
dès qu'on ouvre la bouche, les oreilles se ferment. M'éterniser sur mon repos de garde ne
me dérangerait peut être moins, si derrière il y avait un minimum d'empathie de la part de
ceux qui me l'impose. Un minimum de compréhension, et un rappel que le respect c'est à
double de sens, que qu'importe le poids de l'expérience et de la connaissance qu'il y a en
face de moi ce n'est pas une raison pour se montrer sans cesse impitoyable et gratuitement
méchant. Je suis déçue, je pensais trouver de la passion, l'envie d'enseigner chez les chefs
cliniques, au final pas pour l'instant. C'est toujours dégradant "va chercher le dossier, va
chercher les bios, va faire les bons de transport, va ranger les bios". Et quand bien même il
faut des tâches ingrates, un "merci pour le dossier" à la place de "ah ben il était temps"
parce que quand la chef clinique m'a appelé pour son dossier je posais un spéculum à une
dame, ça serait quand même plus agréable. Et on nous parle de respect, mais comment
voulez vous qu'on apprenne le respect quand on nous traite de cette manière ? Les journées
sont longues, et pénibles, et je redoute le jour ou à force de mauvaises expériences, ce
seront les patients qui paieront. Double peine, vous êtes malades, et en plus, on vous soigne
mal.
69
Bibliographie
1. Hamon B. Proposition de loi visant à faciliter la reconnaissance du syndrome
d’épuisement professionnel en tant que maladie professionnelle. 3506 févr 16, 2016
2. Ruffin F. Proposition de loi sur le burnout visant à faire reconnaître comme maladies
professionnelles les pathologies psychiques résultant de l’épuisement professionnel.
516 déc 20, 2017.
70
7. CECILE M‐L épouse B. Problématiques de santé et suivi médical des internes en
médecine générale de la Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie [Thèse
d’exercice]. [France]: Université Pierre et Marie Curie (Paris). UFR de médecine Pierre
et Marie Curie; 2015.
8. Veil Cl. « Les états d’épuisement ». Le Concours médical, Paris, 1959, p. 2675‐2681.
10. CHERNISS C (1980). Staff Burnout: Job Stress in the Human Services. Beverly Hills:
Sage Publications. 198 p
11. Maslach C, Jackson SE. The measurement of experienced burnout. J Organ Behav. avr
1981;2(2):99‐113.
e
12. Maslach C, Jackson S. Maslach Burnout Inventory. 2 éd. Palo Alto (CA): Consulting
Psychologists Press; 1986.
14. Olié J‐P, Légeron P. Le burn‐out [Internet]. Paris (FRA): Académie na onale de
médecine; 2016 févr [cité 16 nov 2017] p. 16.
Disponible sur :
http://www.academie‐medecine.fr/wp‐content/uploads/2017/03/P.349‐366.pdf
71
17. Entraide | Conseil Na onal de l’Ordre des Médecins [Internet]. [cité 23 nov. 2016].
Disponible sur: https://www.conseil‐national.medecin.fr/entraide‐1243
19. Faculté de médecine | Service aux étudiants [Internet]. [cité 23 nov. 2016]. Disponible
sur: http://www.med.uottawa.ca/Students/StudentAffairs/fra/
20. The student and junior doctor in distress: "our duty of care". Proceedings
of a Conference of the Confederation of Postgraduate Medical Education Councils.
July 19‐20, 2001. Med J Aust. 2002 Jul 1; 177 Suppl: S3‐31.
21. Lourel M, Gueguen N. A meta‐analysis of job burnout using the MBI scale.
L’Encephale. déc 2007;33(6):947‐53.
23. Danset.A La santé psychique des externes en médecine des Universités François
Rabelais de Tours et Paris 7‐Diderot, une étude épidémiologique transversale
descriptive multicentrique. Université de Paris, 2017
24. MAZAS ‐ WEYNE L’évalua on du burn out chez les externes en DCEM2 de la Faculté de
Paris Descartes. Thèse de doctorat en médecine. Paris : université Paris Descartes,
2012.99p.
25. Barbarin B. Syndrome d’épuisement professionnel des soignants chez les internes de
médecine générale: enquête transversale à la Faculté de Nantes en 2008 [Th : Med].
Université de Nantes; 2009.
72
26. Ernst M. Le syndrome de burnout des internes en médecine générale à la Faculté de
Médecine de Strasbourg : prévalence et analyse d’entre ens [Th : Med]. Université de
Starsbourg; 2009.
28. Le TOURNEUR A, KOMLY V, GALAM E, JUND J. Burnout among French GPs in training:
a cross‐sectional study. Br J Gen Pract. mars 2013;63(608):e217‐224
29. Rapport : Mission deuxième cycle des études de médecine Jean‐Luc DUBOIS‐RANDÉ –
Quentin HENNION‐IMBAUL 25 décembre 2017 Disponible sur :
http://cncem.fr/sites/default/files/documents_en_ligne/Rapport2emeCycle2018%28
1%29_0.pdf
73
74
Liste des figures
75
76
Liste des tableaux
77
78
Plan détaillé
I. Introduction ................................................................................................................ 3
1.1 Contexte................................................................................................................................ 3
II. Méthodologie............................................................................................................ 12
79
3.5 Santé ................................................................................................................................... 18
3.5.1 Sentiment de bonheur au sein des études ......................................................................................... 18
3.5.2 Sentiment d’être menacé par le burn out .......................................................................................... 18
3.5.3 Consommation de tabac..................................................................................................................... 19
3.5.4 Consommation excessive d’alcool ...................................................................................................... 19
3.5.5 Troubles du sommeil .......................................................................................................................... 20
3.5.6 Prise de traitement antidépresseur.................................................................................................... 20
3.5.7 Envie d’arrêter les études de médecine ............................................................................................. 21
3.5.8 Idées suicidaires et tentatives de suicide ........................................................................................... 22
4.2 État des lieux du burn out chez les externes de Besançon de l’année 2018/2019 ................. 33
4.2.1 Prévalence du burn out ...................................................................................................................... 33
4.2.2 Études des facteurs associés ou non au burn out............................................................................... 35
4.3 État général de la santé psychique des externes de Besançon dans l’année 2018/2019 ....... 38
4.3.1 Consommation de tabac..................................................................................................................... 38
4.3.2 Consommation de drogue .................................................................................................................. 38
4.3.3 Consommation d’alcool ...................................................................................................................... 39
4.3.4 Troubles du sommeil .......................................................................................................................... 39
4.3.5 Idée suicidaire et tentative de suicide ................................................................................................ 40
4.3.6 Recours à une structure d’aide........................................................................................................... 40
V. Conclusion ................................................................................................................. 44
80
Annexe 3: Le questionnaire ............................................................................................... 48
Annexe 6 : Dépersonnalisation.......................................................................................... 54
Bibliographie .................................................................................................................... 70
81
RÉSUMÉ
______
Titre de la thèse : Syndrome d’épuisement professionnel (Burn‐out) chez les étudiants de médecine
du second cycle de la faculté de médecine de Besançon – Étude transversale durant l’année
scolaire 2018/2019.
Résumé :
Contexte : Le burn out est un problème de santé publique. Beaucoup d’études ont démontré qu’une
grande partie de la population des internes en médecine y était confronté mais peu ont été faites
pour les étudiants du second cycle de médecine.
Objectifs : Mesurer la prévalence du burn-out chez les étudiants du second cycle (externes) dans la
faculté de Besançon durant l’année scolaire 2018/2019 avec le MBI Test. Dans un deuxième temps
nous avons étudié les facteurs associés au burn-out et la connaissance des étudiants du second cycle
de médecine concernant les structures de soutien.
Méthodes : Étude monocentrique, transversale, descriptive, épidémiologique réalisée à l’aide d’un
questionnaire anonyme envoyé par courrier électronique à l’ensemble des externes de l’année
scolaire 2018/2019.
Résultats : Deux-cent-quatre-vingt-neuf réponses ont été recueillis sur 593 possibles (48.7%).
Quatre-vingt-trois pourcents des étudiants ont au moins un burn-out léger. Parmi les facteurs
associés nous retrouvons : le manque d’encadrement, le manque de reconnaissance, un temps
insuffisant consacré à la famille et aux loisirs. Nous constatons que les externes sont mal informés
concernant les structures de soutien.
Conclusion : Une grande majorité des externes semblent confrontés au burn out. Il n’y a pas d’autre
études réalisées sur ce sujet à Besançon mais ces résultats sont similaires à d’autres études
réalisées.
Background : Burnout is a public’s health issue. Many studies have demonstrated that a majority of
family medical residents dealt with it, but a few studies were realized for the student in second cycle
of medical education.
Objective : The aim of this study is to estimate the prevalence of burnout among students in the
second cycle of medical education in Besançon in 2018/2019 using MBI scale. Secondly, we studied
the risk factors of burnout and the knowledge of the aid structures.
Méthods : A monocentric descriptive epidemiological study by an anonymous questionnary sent by
email to all students in the second cycle in Besançon.
Résults : Two hundred and eigthy nine responses were collected for 593 expected (48.7%). Eigthy
three pourcents of students have at least a light burnout. Among the main risk factors, there are a
lack of recognition, a lack of supervision, a insufficient time to family and hobbies.
We see that studient are poorly informed about the aid structures.
Conclusion : A large majority of graduate students seem to face burnout. There is no other ssurvey
done on this subject in Besançon but these results are similar to other studies carried out.
Mots clés : Burn‐out, épuisement professionnel, externe en médecine, Besançon, Malash Burnout Inventory,
lUFR Santé 19 rue Ambroise Paré – CS 71806 F-25030 Besançon cedex lTél. +33 (0)3 63 08 22 00l http://medecine-pharmacie.univ-fcomte.fr