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L'intéret des ordinateurs quantiques :

L'empirique loi de Moore estimait que la taille des transistors approcherait celle de l'atome à l'horizon
2020. Dès 2015, Intel s'est heurté à des difficultés inattendues lui faisant retarder de six mois sa série
Skylake gravée en 5 nanomètres, premier retard constaté sur la célèbre loi. Sous les 8 nanomètres, des
effets quantiques étaient censés perturber le fonctionnement des composants électroniques, bien que
des circuits présentés comme de 7 nanomètres soient annoncés chez des concurrents d'Intel en 2020.

La construction (possible) de grands calculateurs quantiques de plus de 300 qubits permettrait selon
David Deutsch de faire certains calculs plus vite qu'un ordinateur classique qui serait aussi grand que
l'entièreté l’Univers observable.

Les ordinateurs quantiques requièrent des méthodes de calcul différentes de programmation, mais
utilisent beaucoup l'algèbre linéaire conventionnel pour conditionner et traiter simultanément des
ensembles de données liées, plus un petit ordinateur classique externe juste pour enchaîner les
opérations.

Que la réalisation d'ordinateurs quantiques de taille intéressante soit ou ne soit pas possible à terme,
leur premier avenir commercial ne serait probablement pas dans des applications grand public, le calcul
quantique ne sait traiter que peu d’entrées et de sorties, avec autant de complexité que souhaité. Il ne
se prête donc a priori très bien aux calculs dont la complexité réside dans la combinatoire. On trouve ces
problèmes dans l’organisation méthodique et les autres calculs de recherche opérationnelle, en bio-
informatique, et bien évidemment en cryptographie. Le faible volume des entrées-sorties par rapport à
celui du traitement rend par ailleurs possible et même indiqué leur usage à distance à travers le réseau
Internet. Certains sont ainsi mis à disposition de chercheurs par le biais de la société Amazon.

[7:59 AM]

La combinatoire constitue le domaine d'application privilégié des futurs processeurs de calcul quantique.
Ainsi il peut être très difficile de trouver tous les facteurs premiers d’un grand nombre, de 1 000 chiffres
par exemple. Ce problème de factorisation est difficile pour un ordinateur habituel à cause de l’explosion
combinatoire. Un circuit de calcul quantique serait capable de résoudre ce problème en un temps
polynomial, autrement dit, que pour l’ordinateur quantique, la difficulté augmenterait polynomialement
au lieu d’augmenter exponentiellement.

Une analogie possible est de se représenter un ordinateur quantique comme un processeur SIMD (carte
graphique, par exemple) dont le nombre de pipelines serait 2^{N} fois le nombre N de qubits. L’analogie
s’arrête là, un ordinateur quantique ne pouvant fournir qu’un bit de résultat à la fois (l'observation
détruisant l’état quantique), après quoi le calcul doit être renouvelé pour demander le bit suivant. Un
résultat de taille 2^{N} ne demande donc qu'un temps en O(N log(N)), ce qui est considérablement plus
rapide que de la combinatoire conventionnelle à mesure que la valeur de N devient grande, même si ce
n'est que de l'ordre du milliard. De même que l'on parle d'APU pour un processeur parallèle comme une
carte graphique, on voit apparaître depuis 2021 la notion de QPU pour désigner un processeur
quantique.

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