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1.1. Introduction
La commande des systèmes discrets asservis constitue l’objectif fondamental de toute étude qui
vise à imposer des performances que le système commandé doit satisfaire.
Après une première génération de commandes numériques à logique câblée sont apparues les
commandes numériques par calculateur (CNC), ou par ordinateur, qui intègrent un ou plusieurs ordinateurs
spécifiques pour réaliser tout ou partie des fonctions de commande. Tous les systèmes de commande nu-
mérique commercialisés actuellement contenant au moins un microprocesseur, les termes CN et CNC peu-
vent être considérés comme des synonymes.
1.2. Historique
Les travaux menés par Falcon et Jacquard à la fin du XVIIIe siècle ont montré qu’il était possible de
commander les mouvements d’une machine à partir d’informations transmises par un carton perforé. Leur
métier à tisser de 1805 fut le premier équipement à être doté de cette technique et, de ce point de vue, il
peut être considéré comme l’ancêtre de la commande numérique.
En 1947, à Traverse City dans l’État du Michigan, John Parsons fabrique pour le compte de l’US
Air Force des pales d’hélicoptère par reproduction. Pour façonner ses gabarits, il utilise une méthode
consistant à percer plusieurs centaines de trous faiblement espacés de manière à approcher le profil théo-
rique. L’emplacement et la profondeur de chaque trou sont calculés avec précision par un ordinateur IBM à
cartes perforées. La finition de la surface est obtenue par des opérations manuelles de polissage.
Mais, lorsque l’US Air Force confie à ce même Parsons la réalisation de pièces de formes encore
plus complexes pour ses futurs avions supersoniques, celui-ci réalise que sa méthode est trop approximati-
ve et que seul un usinage continu en 3 dimensions sera en mesure de donner satisfaction.
Au printemps 1949, il confie alors au Massachusetts Institute of Technology (MIT) le soin de dé-
velopper des asservissements capables de piloter une machine qui recevra des instructions intermittentes à
partir d’un lecteur de cartes. Cette machine, une fraiseuse prototype Cincinnati à broche verticale, conçue
pour exécuter des déplacements simultanés suivant 3 axes, est officiellement présentée en septembre
1
Chapitre 01: Structure d’un système de commande numérique
1952 dans le Servomechanisms Laboratory du MIT. L’information mathématique étant la base du concept,
on lui donne le nom de numerical control.
Il faut encore attendre quelques années de vastes fonds de l’US Air Force et l’appui des cher-
cheurs du MIT pour rendre la première Machine-outil à commande numérique (MOCN) réellement opéra-
tionnelle.
1955 : à Font du Lac (Wisconsin), le constructeur américain Giddins & Lewis commercialise
la première MOCN.
1964 : en France, la Télémécanique Éléctrique lance la CN NUM 100 conçue à base de relais
Téléstatic.
1968 : la CN adopte les circuits intégrés ; elle devient plus compacte et plus puissante. Le
premier centre d’usinage est mis en vente par Kearney & Trecker (USA).
1986 : les CN s’intègrent dans les réseaux de communication, début de l’ère de la fabrica-
tion flexible (CIM : computer integrated manufacturing).
Le coeur d'un asservissement, c'est le correcteur qui permet d'améliorer le fonctionnement d'un
système bouclé et d'atteindre les performances fixées par un cahier des charges: précision, rapidité, stabili-
té, transitoire...
En analogique ( commande continue ) on dispose d'un nombre très limité de structures : correc-
teur P (proportionnel), PI (Actions proportionnelle et intégrale), PID (actions proportionnelle, intégrale et
dérivée) , Avance ou Retard de phase. Ces fonctions sont réalisées par des circuits électroniques à base
d'amplificateurs opérationnels; les réglages des paramètres du correcteur sont obtenus au moyen de résis-
tances/potentiomètres et de condensateurs. Les inconvénients sont nombreux : circuit figé, réglages ma-
2
Chapitre 01: Structure d’un système de commande numérique
nuels, difficulté d'obtenir des temps d'intégration et de dérivation élevés (processus lents), dérive et vieil-
lissement des composants ...
Le correcteur numérique est en fait un programme de traitement numérique : on parle aussi d'al-
gorithme de commande. Il a de nombreux avantages:
Réglages faciles à effectuer et à modifier, y compris à distance : celà revient à changer des coeffi-
cients dans un algorithme. Les phénomènes lents ne sont plus un problème : il suffit d'adapter la
période d'échantillonnage Te.
Possibilité de stocker plusieurs algorithmes et réglages différents pour s'adapter par exemple à un
processus non linéaire dont le comportement dépend du point de fonctionnement : il suffit de dé-
tecter la zone de fonctionnement et sélectionner, par logiciel, la loi de commande adaptée.
Le même calculateur peut gérer plusieurs boucles tout à fait différentes, selon des algorithmes
propres à chaque boucle : le temps de traitement consacré à chaque boucle est en effet très court
par rapport à la période d'échantillonnage. La période d'échantillonnage peut d'ailleurs être diffé-
rente pour chaque boucle.
Le concepteur n'est plus limité à priori aux seules structures standard PID : le numérique ne doit
pas copier simplement l'analogique.
Le calculateur n'est pas occupé en permanence par les tâches de commande : il peut se charger de
fonctions annexes : gestion des alarmes, supervision, affichage graphique, archivage des histori-
ques pour la maintenance etc...
1.3.2. Inconvénients
Nécessité de CAN et de CNA (car les actionneurs ont analogiques) dans la boucle numérique
Le temps de calcul des paramètres de réglage doit être inférieur au temps de réponse des
éléments de la boucle.
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Chapitre 01: Structure d’un système de commande numérique
traitement des informations imposé par un calculateur est de nature numérique et cadencé dans le tems
de façon périodique grâce à une horloge. Le temps et l’amplitude du signal sont donc des grandeurs dis-
crtes. Schématiquement, cela signifie que tout signal vivant dans l’ordinateur est une suite de nombres.
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Chapitre 01: Structure d’un système de commande numérique
Le modèle le plus simple et le plus utilisé d'un tel système est le bloqueur d'ordre zéro (BOZ): il
produit un signal électrique (tension) constant entre 2 instants d'échantillonnage, dont la valeur est celle du
dernier nombre présent à l'entrée. D'un point de vue technologique le blocage est réalisé par le CNA qui
maintient U(t) constant tant que le code binaire U(k) est maintenu sur ses entrées. Il existe des bloqueurs
d'ordre 1 qui réalisent une interpolation linéaire entre les échantillons U(k.Te) et U((k+1).Te)
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Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
2.1 Définitions
Signal: Il s’agit d’une grandeur physique générée par un appareil ou appliquée à un dispositif.
Exemples : température, pression, courant, etc.
Signal continu : Lorsque le temps est continu et l’amplitude est continue, le signal est continu
(analogique), tel que le signal brut délivré par un capteur physique. Un signal continu est caractérisé par
une infinité d’amplitude.
Signal causal : Un signal est dit causal s’il est nul pour toute valeur négative du temps. On note
que nous ne considérerons dans la suite du polycopié que les signaux causals.
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Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
Le peigne étant une fonction périodique de période Te, ayant pour support l'impulsion de Dirac,
peut être remplacé par sa décomposition en série de Fourier selon les formules classiques soit :
bn = 0 (fonction paire)
Te T
2 2 2e
an
Te 2
T
e
2
(t ) cos( nt )t Te (t ).1.t
Te 2
puisque le produit d (t).cos( ) est nul en dehors de t=0 où cos( ) = 1 ; pour les mêmes raisons , on
peut élargir l'intervalle d'intégration sans changer le résultat.
D'où finalement :
2 2
an
Te
(t ).1.t
Te
1
s* (t ) s (t ) e jnet
Te
Si : f t F ( p)
7
Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
On en tire immédiatement :
1
F ( p) F p jne
*
Te
1
F * ( p) F j ne
Te
8
Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
Pour préserver, lors de son échantillonnage, l’information contenue dans un signal, la fréquence
d’échantillonnage fe doit être supérieure au double de la larger spectral du signal.
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Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
*
(t ) 1,0,0,...,0
Remarque: Nous considérerons comme nuls pour t négatif, tous les signaux que nous étudierons.
La figure (2.5) propose une représentation schématique de cette impulsion unité.
*
u(t ) 1,1,1,...,1
u (k ) 1 k 0
Autrement dit:
u (k ) 0 k 0
Cet échelon unité n’est rien d’autre que la somme d’impulsions unités décalées dans le temps:
*
u (t ) * (t ) * (t Te ) * (t 2Te ) ...
* k
Soit u (t )
k 0
*
(t kTe )
2 2
Te ; Te
18c 9c 9 4.5
Système du 1er ordre : Te
4
: constante de temps du procédé 1er ordre
Système du deuxième ordre
k
W ( p)
p 2n p n 2
2
DEBIT 1-3
NIVEAU 5-10
PRESSION 1-5
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Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
TEMPERATURE 10-45
DISTILLATION 10-180
ASSERVISSEMENTS 0.001-0.1
CIMENTERIES 20-45
SECHAGE 20-45
Globalement: Choisir une fréquence d’échantillonnage 5 fois plus petite que la constante de temps la plus
rapide que l'on veut contrôler en boucle fermée
Signal bruité si on doit dériver (exemple dériver la position pour avoir la vitesse)
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Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
Un bloqueur d’ordre zéro (BOZ) est caractérisé par le fait que sa sortie s(t) entre les instants
d’échantillonnage kT et (k + 1)T est constante et égale à f(kT). Le BOZ permet de reproduire exactement un
signal constant échantillonné. Le bloqueur BOZ étant représenté figure suivante :
hBO (t ) u (t ) u (t T ), 0 t T
1 eTP
B0 ( p)
p
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Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
En effet, l’association échantillonneur-bloqueur d’ordre zéro (Figure (2.9)) permet une discréti-
sation par paliers d’un signal continu (Figure (2.10)).
La figure de MATLAB suivante permet de représenter graphiquement les deux signaux sinusoï-
daux : continu et échantillonné-bloqué. L’échantillonnage a été effectué avec T = 0.25 (s).
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Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
2 1 Tp
B1 ( p ) 1 e TP 2
Tp
La figure de MATLAB suivante montre la réponse impulsionnelle de BOU :
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Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
Serie TD N° 1
Exercice N°1 : La suite de Fibonacci est définie par:
f k 2 f k 1 f k
Avec f0 =0 et f1 =1
2). On définit un système échantillonné G(z) telque, soumis à une entrée en échelon
U(z), sa sortie est le signal F(z). Donner la transmittance opérationnelle de G(z).
1 pour 0 k k 0
f (k )
0 pour k<0 et pour k>k 0
Exercice N°3 :
sin(t ) pour t 0
f (t )
0 pour t 0
x k k 2 k u k
y k e 2 k u k 1
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Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
Exercice N°5 : Un système échantillonné est décrit par l’équation aux différences ci-dessous :
Y ( z)
1). Déterminer la transmittance échantillonnée G(z) de ce système ( G ( z ) )
X ( z)
xk 3xk 1 2 xk 2 0 (k )
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Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
Solution serie TD N° 1
Exercice N°1 :
k0 1
Z f k k0Te z k0 F ( z ) f (kTe ) z k
k0 0
Donc:
Z f k F ( z ),
Z f k 1 zF ( z ) zf (0)
Z f k 2 z 2 F ( z ) z 2 f (0) zf (1)
F ( z ) z 2 z 1 z F ( z )
z
z z 1
2
On déduire un système échantillonné G(z) tel que, soumis à une entrée échelon U(z), sa
sortie est le signal F(z).
z
F ( z) z z 1 2z 1 z 1 1 z 1
F ( z ) U ( z )G ( z ) G ( z ) 2
U ( z) z z z 1 1 z 1 z 2
z 1
Exercice N°2 :
Le signal s * (t ) que nous pouvonsreprésenter graphiquement peut être écrit sous la forme d’une
différence de deux signaux : s* (t ) s*1 (t ) s*2 (t )
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Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
Le signal s*1 (t ) est un échelon unitaire et lesignal s*2 (t ) est un échelon unitaire retardé de k0 1
Par conséquent : s( z ) s1 ( z ) s2 ( z )
z
Avec : s1 ( z )
z 1
z k0 1
s2 ( z ) z
z 1
z z k0
D’où : s( z )
z 1
Exercice N°3 :
5
z z 6
Alors: X ( z ) x(k ) z k 1 z 1 z 2 z 3 z 4 z 5
k 0 z 1
Le signal xn peut être écrit sous la forme d’une différence de deux signaux : x(n) x1 (n) x2 (n)
Le signal x1 (n) est un échelon unitaire et lesignal x2 (n) est un échelon unitaire retardé de k0 6
Par conséquent : x( z ) x1 ( z ) x2 ( z )
z
Avec : x1 ( z )
z 1
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Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
z 6
x2 ( z ) z
z 1
z z 6 z z 6
D’où : s ( z )
z 1 z 1 z 1
Exercice N°4 :
cos kT
2
e e jT
1 jT
Donc X ( z )
1
2
e e
jT jT
Or : e z ze
ak
a
1 zz e z z e jT
jT
1 z z
Donc : X z 2
2 z z e e 1
jT
2 z e z e jT jT jT
1 2z z e e 1 2 z 2 2 z cos T
2 jT jT
X z 2
2 z 2 z cos T 1 2 z 2 2 z cos T 1
z 2 z cos T
X z 2
z 2 z cos T 1
sin nT
2j
1 jT
e e jT
Donc F ( z )
1
2j
e e
jT jT
Or : e z ze
ak
a
1 zz e z e jT
jT
1 z z
Donc : F z 2
2 z z e e 1
jT
2j z e z e jT jT jT
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Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
1 z e jT e jT
F z 2
2 j z z e jT e jT 1
z sin T
F z
z 2 z cos T 1
2
x k k 2 k u k
x k k 2 k u k k . ku (k ) u (k )
z z
Or : ku (k ) u (k )
z 1 z 1
2
kx(k ) zX ( z )
z
z 2z 2
Donc : X ( z ) z =
z 1 z 1 z 13
2
y k e 2 k u k 1
y k e2 k u k 1 e2 k 22u k 1 e u k 1 e2
2 k 1
z z
Or : ku (k ) u (k )
z 1 z 1
2
x(k 1) z 1 X ( z )
z 2
1 e2
Donc : Y ( z ) z 2
e =
z e z e2
Exercice N°5 :
Alors : Y ( z ) z2 z
.
2 z 5z 2 z 1
2
z2 z z3 1
lim z 1 Y ( z ) lim z 1 2 . lim
z
1 z
1 2 z 5z 2 z 1 z
1 2z 5z 2 9
2
Exercice N°6 :
xk 3xk 1 2 xk 2 0 (k )
Z ( x) 3z 1Z ( x) 2z 2 Z ( x) 1
1 z2
On trouve donc: Z ( x) 1 3z 1 2 z 2 1 Z ( x)
1 3z 1 2 z 2 z 2 3z 2
Z ( x) z 1 2 z z
2 Z ( x) 2
z z 3z 2 z 1 z 2 z 1 z2
La transformée en z inverse:
x (k ) u (k ) 2 k 1
Exercice N°7 :
xk 1 2 xk 2k
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Chapitre 02: Echantillonnage des signaux
2z
z Z ( x) 1 2Z ( x)
z 1
2
2z z
On trouve donc: Z ( x)
z 1 z 2
2
z 2
La decomposition en elements simple:
2 2 2 2
z 1 z 2 z 2 z 1 z 12
2
3z 2z 2z
Alors: Z x
z 2 z 1 z 12
La transformée en z inverse:
x(k ) 3 2k 2k 2 u ( k )
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