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PHYSIQUE-CHIMIE
Déchets nucléaires
Ce sujet aborde quelques aspects de la gestion des déchets nucléaires, de leur ori-
gine à un éventuel stockage en couche géologique profonde. Il s’agit ici unique-
ment de mettre en évidence certains aspects du problème, et de fournir des ordres
de grandeur : on ne prétendra pas valider ou non la faisabilité du stockage. Un
document-réponse est joint au sujet et devra être rendu avec la copie.
Les données numériques ont été rassemblées à la fin du sujet.
Filière PSI
235
U possède la propriété d'être fissile : il peut capter un neutron lent ( n ) pour
fissionner en plusieurs atomes plus légers et plusieurs neutrons rapides ( n∗ ) .
235 93 140
Par exemple : U + n → Kr + Ba + 3n∗ .
235
En moyenne sur toutes les réactions possibles, chaque atome U qui fissionne
libère 200 MeV et 2, 5 neutrons.
235
I.A.4) Évaluer l'énergie récupérable dans un gramme de U .
I.A.5) Quelle masse d'octane ( C 8 H 18 ) , dont l'enthalpie de combustion vaut
–1
– 5 kJ ⋅ mol , faut-il brûler pour obtenir la même énergie ? Conclure.
I.B - Modélisation du réacteur
Cette énergie est récupérée au sein Fission
d'un réacteur nucléaire. Le combus- c
m k1 c*
tible nucléaire est essentiellement –
235 +
de l'uranium enrichi en U (envi-
ron 4% contre 0, 7% pour le minerai
naturel). Il est accompagné d'un
modérateur (souvent de l'eau) k2
chargé de ralentir et d'absorber le -------------------
1 + τ2 p
surplus de neutrons dû à la fission.
Figure 1
Enfin, il faut prendre en compte le Ralentissement, absorption, diffusion
temps de diffusion τ 2 d'un neutron
235
avant qu'il ne soit capturé par un nouvel atome de U . Un réacteur peut alors
être modélisé comme indiqué ci-dessus en figure 1 ( c et c∗ représentent les con-
centrations en n et n∗ ).
m traduit l'action modératrice de barres de contrôles (signe – ), qui peuvent
être introduites mécaniquement dans le réacteur pour absorber des neutrons,
avec une constante de temps τ 3 = 1 s . Dans la suite, on pose k = k 1 k 2 .
I.B.1) m = 0 . Déterminer l'équation différentielle vérifiée par c ( t ) .
I.B.2) Montrer que si le coefficient k est inférieur à une valeur k c à détermi-
ner, le système est stable. La réaction de fission peut-elle être entretenue dans
ces conditions ?
c
I.B.3) m ≠ 0 . Calculer la fonction de transfert H ( p ) = ----- .
m
PuO 2 ( s ) + 4HN O 3 = Pu ( N O 3 ) 4 + 2H 2 0
Tableau 1 :
atome combustible combustible
neuf ( kg ) usagé ( kg )
235
Actinides majeurs U 37 7
238
U 963 929
Autres U - 8
239
Pu - 10
Actinides mineurs Np , Am , Cm - 1
Produits de fission Cs , Sr , Tc , … - 35
–
I.C.1) Préciser les nombres d'oxydation de N dans N O 3 et N O 2 . Une de ces
réactions est une réaction d'oxydoréduction. Laquelle ?
I.C.2) En déduire les nombres d'oxydation de U et Pu dans les produits de
ces réactions.
Les produits de dissolution des autres actinides, Np , Am et Cm , ont pour nom-
bres d'oxydation respectifs +V , +III et +III . Dans cette solution aqueuse ( A 0 ) ,
–2 –1
la concentration totale en Pu vaut [ Pu ( aq ) ] 0 = 10 mol ⋅ L . Elle est mélangée à
une solution organique ( O 0 ) de phosphate de tributyle ( TBP ). Après agitation
et décantation, chaque élément X se partage entre les deux phases ( A 1 ) et ( O 1 ) ,
non miscibles, ainsi obtenues.
Le coefficient de partage est défini par
[ X ( org ) ]
- , où [ X ( f ) ] représente la concentration totale en élément X
D p = --------------------
[ X ( aq ) ]
2
dans la phase f . Pour les actinides, D p = 10 si le nombre d'oxydation est pair,
–2
D p = 10 sinon. D p est également très faible pour les produits de fission.
I.C.3) On mélange 1 L de la solution aqueuse ( A 0 ) avec 10 L de TBP . Après
agitation et décantation, on sépare ( A 1 ) et ( O 1 ) . Calculer [ Pu ( aq ) ] 1 dans la solu-
tion ( A 1 ) .
I.C.4) L'opération est répétée une seconde fois : on mélange 1 L de la solution
aqueuse ( A 1 ) avec 10 L de TBP . Après agitation et décantation, on sépare ( A 2 )
et ( O 2 ) . Calculer [ Pu ( aq ) ] 2 dans la solution ( A 2 ) .
II.C.9) Montrer que N ( t ) admet une asymptote pour t » τ 1 , dont les paramè-
tres permettent de déterminer les valeurs de D et de D′ .
La courbe expérimentale de l'Annexe 3 a été réalisée pour une expérience
+
modèle de diffusion des cations lithium Li dans une argile, avec
–2 –1 2
C 0 = 10 mol ⋅ L , S = 30 cm et l = 0, 5 cm .
II.C.10) En déduire graphiquement les valeurs numériques de D et D′ . Calcu-
ler K s .
II.C.11) Déterminer l'ordre de grandeur du temps nécessaire au lithium pour
atteindre la biosphère, que l'on considérera distante de 50 m . Quel serait ce
temps en l'absence de sorption ?
Données :
–1 –1
Constante des gaz parfaits R 8, 32 J ⋅ K ⋅ mol
C 6 12
H 1 1
O 8 16
Fe 26 56