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La dimension normative de la RSE

Norme ISO 26000

Préparé par :
AHLAME ELALLALI
MANAR EL FARSAOUI

2018-2019
PLAN :

Qu’est-ce que la norme ISO 26000 ?


Contexte et objectifs
L’essentiel du contenu des 7 chapitres du
texte de la Norme
Principes de comportement et questions
centrales
La norme ISO 26000 : Lignes directrices
Comment intégrer l’ISO 26000 pour une
entreprise responsable ?
Quels avantages peut-on retirer de la mise en
œuvre d’ISO 26000?
Qu’est-ce que la norme ISO 26000 ?

ISO 26000 est l’unique norme internationale qui vise à fournir aux organisations les lignes directrices
de la responsabilité sociétale. Ce document établi par consensus, décrit les principes et thèmes que
recouvre la responsabilité sociétale et propose une méthode d’appropriation et de mise en œuvre
dans une organisation. Elle donne un cadre international de comportement à tout type
d’organisation (entreprises, collectivités, ONG, syndicats…) quelle que soit sa taille, ses domaines
d’actions. La norme ISO 26000 respecte les grands textes fondateurs Internationaux comme la
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, les conventions de l’Organisation Internationale du
Travail…

Contexte et objectifs
La norme ISO 26000, publiée en novembre 2010, représente le premier véritable
standard international de Responsabilité Sociétale :

 ayant fait l'objet d'un consensus international


 définissant clairement le «Développement Durable» et de la «Responsabilité Sociétale»
 étant reconnu et pris en compte dans les Stratégies des Etats
 préfigurant l'architecture future de toutes les démarches DD/RSE
 permettant aux entreprises de déployer des politiques RSE complètes et ambitieuses
La norme ISO 26000 ne s'applique pas uniquement à la responsabilité sociétale des entreprises, mais
à la responsabilité sociétale de tout type d'organisation.

L'ISO 26000 intègre les nombreux textes émis par des organismes internationaux (ONU, OIT, PNUE,
Global Compact, Union européenne, OCDE…) traitant de problématiques de RSE…

L’essentiel du contenu des 7 chapitres du texte de la Norme

 1. « Domaine d’application » : tous les types d’organisations (entreprises, associations,


collectivités publiques,…) sont concernés, à l’exception des gouvernements dans l’exercice
de leur rôle souverain. Les lignes directrices ISO 26000 ne pourront toutefois pas être
interprétées comme une « norme internationale » au sens de l’OMC et ne pourront être
invoquées en justice.
 2. « Termes et définitions » : un assez grand nombre de concepts sont définis ou
précisés : accountability (traduit par redevabilité), normes internationales de
comportement, social responsibility (responsabilité sociétale), sphère d’influence, due
diligence (devoir de vigilance), partie prenante, développement durable, groupe vulnérable,

 3. « Appréhender la responsabilité sociétale » (RS) : ce chapitre explique les raisons de
l’importance actuelle de la thématique : la mondialisation, les attentes de la société ; tout en
montrant la relation entre les deux concepts, il fait une nette distinction entre la RS et le
développement durable : « le développement durable traite de la satisfaction des besoins de
la société tout en respectant les limites écologiques de la planète, sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre à leurs besoins », alors que « la responsabilité
sociétale est essentiellement centrée sur l’organisation » et « concerne les responsabilités
vis-à-vis de la société et de l’environnement ».
 4. « Principes » : redevabilité, transparence, comportement éthique, reconnaissance des
intérêts des parties prenantes, respect du principe de légalité, prise en compte des normes
internationales de comportement, respect des droits de l’Homme, soit sept principes qui
constituent les ingrédients de la définition de la RS ; le développement durable est considéré
comme un objectif général.
 5. « Identifier sa responsabilité sociétale et dialoguer avec les parties prenantes » : tout en
soulignant l’importance des relations avec les parties prenantes de l’organisation, ce chapitre
fait la distinction entre les intérêts de celles-ci et les attentes de la société.
 6. « Lignes directrices relatives aux questions centrales » : chapitre le plus long qui présente
sept questions centrales interdépendantes et qui doivent être reliées dans une démarche
holistique : gouvernance de l’organisation ; droits de l’Homme ; relations et conditions de
travail ; environnement ; loyauté des pratiques (anti-corruption, concurrence…) ;
consommateurs ; engagement sociétal (dont investissement responsable).
 7. « Intégration de la RS dans l’ensemble de l’organisation » : chapitre qui définit des
principes de mise en œuvre de la RS sans pour autant fournir des modes opératoires :

 identification de la relation entre les caractéristiques de l’organisation et la RS ;


 détermination de la pertinence et de l’importance des questions centrales et des
domaines d’action ; évaluation de la sphère d’influence et de l’exercice de
l’influence ;
 établissement de priorités ;
 intégration de la RS dans les systèmes et procédures de l’organisation ;
 définition de l’orientation en matière de RS ;
 sensibilisation et développement des compétences en matière de RS ;
 communication sur la RS : caractéristiques et types (comprenant notamment des
principes pour le reporting) ;
 amélioration de la crédibilité : rapports et déclarations, résolution des conflits et
désaccords avec les parties prenantes ;
 révision et amélioration des actions et pratiques : surveillance des activités,
passage en revue des progrès et performances, amélioration de la fiabilité de la
collecte et de la gestion des données, amélioration des performances ;
 participation ou non à des initiatives volontaires.

En outre, le texte comprend, en annexe, une liste d’initiatives internationales pouvant servir d’appuis
aux démarches recommandées par l’ISO 26000.

Principes de comportement et questions centrales

La norme ISO 26000 : Lignes directrices

Les entreprises et les organisations n’opèrent pas dans le vide. La manière dont elles s’inscrivent
au cœur de la société et de leur environnement est un facteur décisif pour la poursuite de leurs
activités. C’est du reste un paramètre toujours plus utilisé pour évaluer leur performance globale.

ISO 26000 donne des lignes directrices aux entreprises et aux organisations pour opérer de
manière socialement responsable. Cela signifie agir de manière éthique et transparente de façon à
contribuer à la bonne santé et au bien-être de la société.

ISO 26000:2010 contient des lignes directrices et non des exigences. Elle ne se prête donc pas à la
certification, contrairement à d’autres normes très connues de l’ISO. Elle permet en revanche de
clarifier la notion de responsabilité sociétale, d’aider les entreprises et les organisations à traduire les
principes en actes concrets, et de faire connaître les meilleures pratiques en matière de
responsabilité sociétale, dans le monde entier. Elle vise les organisations de tous types, quelle que
soit leur activité, leur taille ou leur localisation.

La norme a été publiée en 2010 au terme de cinq années de négociations entre un très grand
nombre de parties prenantes dans le monde entier. Des représentants des gouvernements, des ONG,
de l’industrie, des groupes de consommateurs et du monde du travail ont été impliqués dans son
élaboration. Elle représente donc un consensus international.

Les lignes directrices pour la mise en œuvre de la norme internationale ISO 26000 s’appliquent quant

à elles aux champs suivants :

 Concepts, définitions et terminologie de la responsabilité sociétale


 Origines, orientations et caractéristiques de la RS
 Principes et pratiques relatifs à la responsabilité sociétale
 Questions centrales et domaines d’action de la RS
 Intégration, mise en œuvre et promotion de comportements responsables dans l’ensemble
de la structure et via les réseaux d’influence
 Inventaire des différentes parties prenantes et mise en place d’un dialogue
 Communication active sur les engagements et performances en matière de RS

Comment suivre les lignes directrices de l’ISO 26000

S’il n’est pas difficile d’accéder à toutes les informations relatives à la norme ISO 26000, certains
organismes peuvent redouter le moment consistant à mobiliser ces règles générales pour leur cas
particulier.
Pour commencer, on préconise d’effectuer un diagnostic, dans l’optique d’identifier les progrès à
faire. Ici, il ne s’agit pas toujours de vouloir déplacer des montagnes : suivant la structure de
l’établissement et ses moyens, il est important de définir des objectifs atteignables, tout en
hiérarchisant intelligemment les priorités.
D’une façon générale, le projet de respecter une norme comme l’ISO 26000 implique un
investissement financier de la part de l’entreprise. Toutefois, puisque la norme n’impose aucune
exigence et aucun chiffre précis, chaque société est libre d'envisager des projets qu’elle peut se
permettre de concrétiser, pour entrer dans un développement durable qui lui profite.

Démarche ISO 26000


La norme ISO 26 000 n'est pas une norme certifiable : Elle présente des lignes directrices pour tout
type d'organisation cherchant à assumer la responsabilité des impacts de ses décisions, mais elle ne
peut donner lieu à une certification.

Elle peut cependant donner lieu :


 à des évaluations. Ainsi, AFAQ 26000 ou Vigeo 26000 évaluent le degré de responsabilité sociale,
dans une organisation donnée, selon les directions données par la norme ISO 26000. Depuis ces
dernières années divers organismes réalisent aussi des évaluations ISO 26000 d'organismes
(Bureau Veritas, DNV, BCS Certification..).

 à une labellisation : LUCIE sont des labels qui se basent sur la norme ISO 26000. Sur la base d'une
évaluation préalable par un des organismes précédemment cités, l'entreprise prend des
engagements de progrès en matière de RSE. C'est sur la base de ces engagements de progrès qui
doivent répondre à des critères précis et sont vérifiés tous les 18 mois, que le label est décerné
(puis éventuellement maintenu et renouvelé).

Comment intégrer l’ISO 26000 pour une entreprise responsable ?

ISO 26000 est l’unique norme internationale qui vise à fournir aux organisations les lignes directrices
de la Responsabilité Sociétale.

Ce document établi par consensus décrit les principes et thèmes que recouvre la Responsabilité
Sociétale. Il propose une méthode d’appropriation et de mise en œuvre dans une organisation. Il
donne un cadre international de comportement.

La norme ISO 26000 respecte les grands textes fondateurs internationaux comme la Déclaration
Universelle des Droits de l’Homme, les conventions de l’Organisation Internationale du Travail, …
voire les dépasse.

Cette norme ne conduit pas à une certification. Ceci afin de se prémunir d’une certification qui
conduirai à un « sur-affichage » des bonnes pratiques d’une organisation (« sur-évaluation »), mais
également afin de ne pas générer une trop forte standardisation qui nierait la spécificité des actions
RSE de l’entreprise dans son contexte local particulier. On peut classer l’ISO 26000 dans les Standards
de Processus de Management (voir article sur le classement des standards RSE).

Elle s’adresse à tout type d’organisation (entreprises, collectivités, ONG, syndicats…) quelle que soit
sa taille, ses domaines d’actions.

Mais, comme le disait de manière un peu lyrique Didier GAUTHIER (*) :

« La 26000 n’est en réalité qu’un outil de transition, qu’une banque de données pour forger de
nouvelles cultures. Elle vise d’abord la mise en cohérence de l’action de chacun dans un cadre global
reconnu, elle a vocation à « marier » les objectifs de chacun dans une logique de performance(s)
globale(s) et, de lisibilité pour tous au regard des grands enjeux du présent siècle. Cette mise en
cohérence passe par des fils rouges que chacun s’approprie. La gouvernance, les droits de l’Homme,
les conditions et relations de travail, les bonnes pratiques des affaires, l’environnement, les questions
relatives aux consommateurs ou encore l’engagement sociétal, sont reconnus comme des questions
centrales de la responsabilité des organisations. Ces fils rouges s’imposent au même titre que la
compétence première et dirige tout droit vers un professionnalisme épanoui gage d’intelligence
dans l’action et garantie de résultats réellement orientés « développement durable » ».

(*) Président de la Commission ISO 26000 et Secrétaire Général de Séché Environnement.

Le contexte international des standards RSE et Développement Durable présente une prolifération
d’initiatives non convergentes : AA1000, projet SIGMA, SD 21000, GLOBAL IMPACT, SA 8000, IRRC,
GRI, NF ENVIRONNEMENT, … général ou sectoriel. Un besoin de cadrage, mais également de mesure
commune, et l’affirmation de la dimension stratégique, a conduit à motiver des travaux
d’homogénéisation des standards. Ce chantier vise aussi à rendre pleinement accessibles la
démarche RSE aux PME/PMI (volet intégratif au-delà des principes). Lancée en 2005 par
l’International Standard Organization, l’élaboration de la norme ISO 26000 vise à constituer
une convergence des standards RSE dans le monde (norme ISO 26000 – Novembre 2010).

Quels avantages peut-on retirer de la mise en œuvre d’ISO 26000?

Les performances d’une organisation en matière de responsabilité sociétale peuvent avoir une
incidence sur ce qui suit, entre autres:

• Ses avantages concurrentiels

• Sa réputation

• Sa capacité à attirer et à retenir ses salarié(e)s ou ses membres, ses clients ou ses utilisateurs

• Le maintien de la motivation et de l’engagement de ses employés, ainsi que de leur productivité

• La vision des investisseurs, des propriétaires, des donateurs, des sponsors et de la communauté
financière

• Ses relations avec les entreprises, les pouvoirs publics, les médias, les fournisseurs, les pairs, les
clients et la communauté au sein de laquelle elle intervient

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