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Gigny ... dressé du 12 au 26 novembre 1787 ... par Emilien Bourdon, prêtre,
licencié es droit civil, prieur commendataire d’Etival, chanoine honoraire de
l’église de Mâcon, vicaire général de l’évêque de Mâcon, et commissaire
apostolique pour le présent inventaire … en vertu d’un brevet du Roi du 8
février 1787.
…
Item un autre bail des revenus et droits du prieuré de Chatonnay fait pour 9 ans qui ont
commencé le premier novembre 1780 aux sieurs Perraud, Flamier, Perraud, Monnier et
Rousset d’Arinthod et Saint Julien pour le prix de 1000 F payable au 2 décembre de chaque
année ; ce bail est reçu de Gaspard le 6 juin 1780. »
…
Le 19 février 1419, le prieur, haut justicier, déclare les manants et habitants de Chatonnay «
gens de main morte et de serf condition »
1464 Le prieur de Chatonnay, juge châtelain à Soussonne, condamne « Claude Grand ... pour
n'avoir pas fait les corvées »
Le moulin banal de Chatonnay changea d'exploitant en 1444 et 1489, celui ci devait le cens,
de même que le tenancier de la foule à chanvre en Bringe. Ils furent vendus par portion à des
particuliers en 1587.
1502, 1527, 1636 : Plusieurs feux du village de Genod, ainsi que le meix de Croppet qui en
était détaché, reconnaissent devoir le cens de leurs terres au prieur de Chatonnay. Celui ci
avait alors également renouvellé les terriers de son fief de Chatonnay. En 1536 Egalation de la
moitié du meix Croppet
1516 Les héritiers de fonds situés à Savigna reconnaissent devoir la tâche au prieur de
Chatonnay. En 1597, une même inscription sur un contrefort de l'église de Savigna et sur une
pierre de l'ancien clocher de Chatonnay ... MHBP ... mission ?
Lors de l'inventaire, il reste dans la salle des archives capitulaire plusieurs manuels de cens
parfois couverts de parchemin, des années 1564, 1566, 1567, 1576, 1592, 1618, 1702.
Le prieur Bouvard en 1482 fait nommer des arbitres pour soutenir les causes de ses
prétentions de servage et d'imposition sur la seigneurie de Chatonnay.
Il dut en obtenir gain, puisque le mémoire arbitral sera remontré, par un de ses successeurs,
Jean Antoine de Binans, après la « perte et brûlement des titres » du prieuré en 1619. Deux
lettres monitoriales avaient alors appelé quiconque à témoigner sur les anciens droits et
revenus du prieuré, et sur les circonstances de l'incendie qui en avait ravagé les bâtiments et
les titres. Pour rétablir ses prétentions, le prieur avait ainsi pu compter sur les déclarations de
Maurice Bouquerod de Gigny, et sur les révélations obtenues par devant Aimé Olivier, curé
d'Onoz.
Le 11 janvier 1619, il obtint de l'archevêque bisontin d'être relevé de la prescription des titres
de son prieuré, et le 15 mai suivant, il en reçoit l'avis du Parlement de Dole.
Les habitants, se voyant ainsi signifier un retour à la servilité, réagissent en présentant au
Parlement des « écritures et défenses », ainsi qu'un mémoire d'avocat. Pour ce long procès,
une enquête avait été diligentée à la requête des habitants, par un conseiller du Parlement, le
16 octobre 1624, pour prouver « ... la perception de la dixme ... ainsi que l'exercice de la
justice et les autres droits dudit prieur rière ledit Chatonnay ». Le prieur réagit alors en
demandant au même conseiller parlementaire, une autre enquête « par laquelle sont prouvés
tous les droits dudti prieur rière ledit lieu ».
1729 Le lieutenant général du roi au bailliage d'Orgelet vient faire « la visite et reconnaisance
du prieuré de Chatonnay » le 22 octobre.
De 1360 à 1665, sont passés plus de 160 actes de « ventes et échanges de fonds situés aux
territoires de Chatonnay, La Boissière et Ugna ... par différents particuliers ... qui déclarent
lesdits fonds et héritages de la mouvance et de la directe du prieur de Chatonnay, et chargées
de cens, savoir, pour les prés, en argent, et pour les terres, de la dixmes ; le tout portant lods,
directe, seigneurie, et droit de retenue ... ». « ... ici inventorié pour servir de renseignement à
la rénovation des terriers »
Dans un traité notarié du 15 juin 1512, les habitants de Chatonnay reconnaissent devoir au
prieur le casuel pour les «droits d'enterrement ... et une redevance annuelle en froment et
avoine ». Le 18 février 1638, le prieur noble Jean Antoine de Binans somme la communauté
Chatonnoyse « pour l'exécution dudit traité ». Le 17 octobre 1734, « une convention faite
entre le sieur Dupuis prieur de Chatonnay et le sieur Guichard curé dudit lieu ... » .........
La justice est un droit exercé avec soin par les châtelains de Chatonnay aux XVéme et
XVIéme siècles, l'inventaire des archives capitulaires en témoigne : « Un registre de tenue de
justice par les officiers du prieuré de Chatonnay des années 1475 ... » à 1482. Un autre pour
l'année 1488, puis d'autres pour 1487 – 1491, 1499, 1502 – 1504, 1504 – 1509, 1554 – 1557,
1560, 1572. Extraits des « terriers de justice » de ces archives capitulaires, 16 sentences sont
rendues à Chatonnay entre 1476 et 1720, « pour cause de police, chasse, pêche, délits commis
dans les bois et sr les chemins, mésus, anticipation de territoires entre voisins, dation de
tutelle, établissement de blées et messiers ».
Le 4 mai 1404, une sentence importante est « ... rendue par le châtelain du prieuré de
Chatonnay contre les habitants, hommes taillables et de main morte dudit prieuré, par laquelle
lesdits habitants ont été condamnés à l'amende et aux dépens, au profit du sieur prieur , pour
avoir sans son consentement, nommé et établi des procureurs et des échevins dans ladite
communauté ... » Il paraît que les rapports entre le prieur et la communauté de ses sujets se
dégradèrent toujours, puisqu'à nouveau, le 25 juin 1421, les habitants sont condamnés « ... à
l'amende de trois sols, pour n'avoir voulu charoyer les foins du pré du change, appartenant
audit prieur »
Mandement de garde obtenu par le prieur contre les habitants dudit lieu et sur
plusieurs villages et hameaux mainmortables en 1533, et en 1545, le bailliage présidial de
Montmorot renvoya le mandement.
Sentence sur mandment au sujet de la seigneurie de Chatonnay 10 décembre 1505
Mandement de garde et de nouvelleté par le prieur de Chatonnay au bailiage de
Montmorot , contre les officiers de la justice d'Arinthod, le 22 novembre 1505.
Mandement de garde et de nouvelleté contre divers particuliers d'Arinthod au bailliage
de Montmorot le 17 sept 1526.
1526 Deux mandements, dont l'un rendu au bailliage présidial de Montmorot, gardent
le prieur de Chatonnay « ... dans ses droits de justice haute, moyenne et basse, ... et ... celui de
nommer des officiers pour l'exécution d'icelle ».
Idem en 1521, contre le bailly d'Arinthod, au sujet des droits seigneuriaux
Autre mandement en 1522 contre le bailly d'Arinthod, « ... qui avait fait défense aux officiers
du prieuré de Chatonnay de modérer les amendes »
Le 5 novembre 1526, est exécuté un mandement pour le prieur de Chatonnay,
condamnant « ... les officiers du seigneurs d'Ainthod à ne point faire des actes de justice
contre différents particuliers justiciables dudit sieur prieur »
Le 6 mars 1530, le prieur obtient un autre mandement de garde similaire.
En 1567, les trois frères Bouquerod, dont l'un est prêtre, contestent au prieur son droit
d'échute de mainmorte. Ils espéraient hériter de leur père, mais un mandement, exécuté en
faveur du prieur de Chatonnay, reconnut la succession « ... échue audit prieur par droit de
mainmorte ».
Dix actes, en parchemin, des ventes « ... de fonds rière le territoire dudit Chatonnay ...
[relevant]de la directe du prieur dudit lieu, ès années 1424 ...1592. »
« ... Exécution d'un mandement de garde, obtenu par les habitants de Chatonnay, contre le
prieur dudit lieu, au sujet des droits ... » s.d.
Le 23 novembre 1512, une sentence est rendue par le juge « ... châtelain d'Arinthod, qui
condamne les échevins et habitants de Chatonnay, à venir comme les autres sujets de la terre
d'Arinthod, aider aux fortifications du château dudit lieu ... »
En 1597, plusieurs « ... ventes de fonds rière Ugna, La Boissière et Chatonnay [sont]
dénoncées de la directe du prieur dudit lieu ... ».
1425 Le prieur de Chatonnay signe un traité avec les Grands de Soussonne, qui « se
reconnaissent hommes liges, justiciables, et corvéables dudit prieur, comme le sont ceux de
Dramelay-la-Ville et de La Boissière ... »
Le procureur d'office de la justice de Chatonnay demande que les habitants soient condamnés
à l'amende de soixante sols pour avoir pêché dans la rivière, s.d.
1504 « ... Pierre Goy d'Arinthod s'oblige de payer 4 sols pour dépens faits au sujet d'un cerf
levé rière la justice dudit Chatonnay ... »
Le sieur Prost, procureur d'office de la justice d'Arinthod, ayant « voulu taxer le pain et le vin
audit lieu de Chatonnay ... » ; le prieur se défendit au bailliage d'Orgelet entre 1704 et 1706,
« où le procès semble ne pas avoir été décidé ... »
En 1545, Etienne Vauchier, prieur de Chatonnay, fait appel au Parlement de Dôle, « ... contre
les manants et habitants d'Ugna, La Boissière, et dudit Chatonnay ... »
En 1686 et 1689, le sieur Jault, curé de Chatonnay, fait appel aux huisiers pour assigner
Messire François Gaspard de Joux Grammont, prieur de Chatonnay, à lui verser la portion
congrue, fixée, par la déclaration royale de 1686, à ...
Le 26 janvier 1734, Pierre Dupuis, prieur de Chatonay, est débouté, par le parlement de
Besançon, de la demande pour la réparation de son prieuré, qu'il faisait contre Monsieur et
Mademoiselle de Grammont. En 1737, le parlement de Besançon rend un autre arrêt pour le
prieur Dupuis contre la maison de Chambéria.
En 1770, Claude Marie Muyard d'Arinthod, conteste, devant le bailliage d'Orgelet, le cens dû
au prieur pour les terres qu'il possède sur le domaine direct de Chatonnay.
Sept sentences, rendues au profit du prieur de Chatonnay, en 1505, 1522, 1526, 1527, 1530 et
1532, « ... justifient que le prieur de Chatonnay ait droit de faire exercer toute justice, haute,
moyenne et basse, rière la seigneurie de Chatonnay. »
Acte de Gaspard, notaire à gigny, le 16 janvier 1768, compromis fait par MM de Gigny au
sujet de la justice de Chatonnay...................
Reconnaissance des droits et revenus du prieuré de Chatonnay, faites par les habitants dudit
lieu, par acte de Babet, notaire, le 11 décembre 1740...................
« ... Mandement à terrier obtenu par le sieur Dupuis pour la reconnaissance des droits de son
prieuré de Chatonnay, en 1740 ... »
Le 16 octobre 1725, Jean de Quérel visite le prieuré pour justifier « ... que les habitants sont
tenus de payer le prêtre désservant »
Le 4 juillet 1764, Antoine Jacquier donne son consentement à la réunion de son prieuré au
chapitre de Gigny.
Le quatre mars, le lieutenant général doit, pour continuer et parfaire l'inventaire des titres du
prieuré de Chatonnay, se rendre à Fétigny, chez le sieur Babey, « ... avocat en parlement,
fermier dudit prieuré, avec le nommé Michaud ... » Ce fermier détenait des documents inédits,
qui nous apprennent notamment des noms jusqu'ici inconnu à notre histoire.
Ainsi Catherin Dupuis, est attesté prieur de Chatonnay, en 1522 – 1526. Il obtient e fait, les 16
janviers et 9 mai 1522, deux mandements de garde de ses droits de seigneurie et de justice,
alors âprement contestés par le seigneur d'Arinthod : ... Catherin Dupuis, prieur de
Chatonnay, est maintenant gardé dans le droit de toute justice, haute moyenne et
basse, et droit d’établir des officiers pour l’exercice de ladite justice, avec pouvoir de
faire procéder à dation de tuteur, curateur, faire inventaire et tout acte de justice ...
Moyennant quoi le présent inventaire demeure clos et parfait ; fait les jours et ans
que ci-dessus, ledit sieur procureur du roi ayant signé, avec nous et notre dit
greffier ; ayant employé chacun trois jours à la campagne comme à la ville pour
apposer les sceaux et faire le présent inventaire, aller, séjour et retour compris ;
signé sur la minute C Oyselet de Legnia, Monsieur de Savigna et Picot.
La minute a été envoyée au greffier du parlement, et a été scellée et contrôlée à
Orgelet par Barbier qui a reçu vingt une livres trois sols le 9 ème mars 1756.