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MONTESQUIEU
DE LEUR DÉCADENCE
IMPRIMÉ POUR L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900
CONSIDÉRATIONS
SUR LES CAUSES
AVEC
UN AVANT-PROPOS ET UN INDEX
M. H. BARCKHAUSEN
COUKlïSrOXDAXT DE L'INSTITUT
J'HOrESSKUlV DE DI'.OIT X L'U.NIVEI'.SIïÉ DE l'.Ol'.UEAUX
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
M DCCCG
AVANT-PROPOS
AVANT-PROPOS.
En tête du volume réservé aux Lettres persanes, nous avons exposé dans quelles
circonstances nous fûmes chargé, en 1893, de publier à nouveau les deux chefs-
d'oeuvre littéraires de Montesquieu. M. Doniol, alors directeur de l'Imprimerie
nationale, eut l'idée d'y faire composer, pour l'Exposition de 1900, une édition
des Lettres persanes et des Considérations sur les Causes de la Grandeur des Romains
revue et annotée d'après les papiers que l'auteur aurait pu laisser en mourant, et
qui existeraient encore dans les archives de La Brède. La famille de Montesquieu
se prêta gracieusement à l'exécution du projet et consentit à communiquer tous
les documents qu'elle avait en sa possession. M. le Garde des Sceaux Léon
Bourgeois approuva l'entreprise par une décision officielle. Nous eûmes l'honneur
d'être choisi pour diriger le travail.
moins sérieuses. Les Avariantes que l'on trouve dans les textes imprimés après son
décès semblent être absolument arbitraires et malencontreusesle plus souvent.
Loin d'avoir à proposer ici des leçons inconnues, nous n'aurons qu'à défendre
le texte de 17/18 contre les corrections inintelligentes dont il a été l'objet.
On n'en trouve pas moins dans les archives de La Brède des indications d'une
haute importance pour les éditeurs du livre que Montesquieu appelait familière-
ment Mes Romains.
Ce sont, tout d'abord, des renseignements de détail sur la genèse d'un grand
nombre des idées qu'on y rencontre, et sur les changements que le texte a subis
ou faillit subir.
Mais les documents que nous avons en main ont surtout le mérite de nous
édifier sur le dessein que se proposait l'auteur en rédigeant son oeuvre. L'assertion
paraîtra sans doute paradoxale. Nous oserons dire, cependant, que la plupart des
nombreux critiques de Montesquieu, en appréciant ses Considérations, ont mé-
connu l'objet même de ce traité classique.
C'est là un des points, et le plus curieux peut-être, que nous espérons établir
au moyen des divers manuscrits dont nous allons maintenant donner une idée
sommaire, avant d'en tirer les notions nouvelles qu'on en peut induire.
II
Parmi les manuscrits que l'on conserve à La Brède, il en est un seul qui se
rapporte exclusivement aux Considérations sur la Grandeur des Romains.
Montesquieu possédait,une série de registres où il avait l'habitude de consigner
la plupart des faits et des idées qu'il pensait utiliser tôt ou tard dans ses écrits.
Sur l'un d'eux, qui subsiste encore, sont notés les changements qu'il se proposa
de faire subir à son deuxième chef-d'oeuvre, aussitôt après la publication du livre.
C'est à cette époque, du moins, que remonte, selon nous, le travail de revision
dont le texte nous est heureusement parvenu. On y trouve, en effet, le brouillon
de YErrata annexé au troisième état de l'édition princeps^. De plus, quelques-
unes des additions qui y sont indiquées trahissent, par une vivacité de ton très
exceptionnelle, la première surprise d'un auteur qui se voit mal compris et mal
apprécié par la critique®.
(') Diverses Corrections de mes « Considérations sur (2) Diverses Corrections, pages 3 et 37, où Ton
les Romains », pages 43 et 44. retrouve la même citation d'Horace.
AVANT-PROPOS v
d'un secrétaire, et d'un secrétaire des plus ignorants, auquel Montesquieu a dicté
les Remarques.
Elles sont, d'ailleurs, presque toutes relatives à l'Esprit des Lois. Une seule
a pour objet l'examen d'un passage des Considérations. On la trouvera imprimée à
la lin de ce volume, dans les Notes et Variantes, aux pages 2 43 et 2 44-
Des renseignements d'une tout autre importance nous sont fournis par les
trois registres que Montesquieu désignait sous le titre de Mes Pensées.
Ils nous apprennent que le Président enchâssa dans ses Romains des réflexions
qu'il avait faites et formulées bien avant de travailler à ce livre ; qu'en revanche il
en retrancha des fragments nombreux qu'il y avait destinés tout d'abord; et qu'il
sacrifia même, à l'occasion,plus d'un morceau achevé pour nen conserver qu'une
ou deux lignes, en artiste qui sait subordonner les détails à l'ensemble de son
oeuvre.
C'est aussi dans les Pensées (manuscrites), au IIe tome, qu'on rencontre, outre
une liste de changements à faire aux Considérations^, l'épigraphe que l'auteur
choisit en dernier lieu pour cet ouvrage®, et qu'il eut bien tort de ne point
imprimer en tête du volume, dont elle révèle si nettement l'idée-mère, comme
nous le montrerons plus loin.
Nous devons signaler enfin les notes et les mémoires qui se réfèrent aux péré-
grinations de Montesquieu hors de France. Us ont été récemment publiés sous le
titre général de Voja.qes^. Grâce à eux, on peut découvrir l'origine d'un certain
nombre de remarques que l'on trouve dans la Grandeur des Romains, et que l'on
est presque étonné d'y voir. Tels sont les passages sur les destinées éventuelles
de Berne, sur la misère des Lazzaroni et sur les mines du Haiiz®. En les rédi-
geant, l'auteur ne faisait que se souvenir d'incidents qui l'avaient frappé pendant
son séjour en Italie et en Allemagne®.
III
S'il est très probable que les Lettres persanes furent publiées d'abord en Hol-
lande®, le fait ne saurait être douteux pour les Considérations sur la Grandeur des
(') Pensées, tome 11, folio 2.35. ('') Considérations. chapitres îx, xiv et xvii.
.,
.
I'2' Pensées, tome II, folio a3o V. (») Voyages de Montesquieu, tome l'1', page 187, et
(;ii Voyages de Montesquieu, publiés par M. le baron tome II, pages 20 et 2i5, etc.
Albert de Montesquieu (Bordeaux, G. Gounouilhou, (5) Yoyci.YAvanl-Proposde notre édition des Lettres
1894-1890). persanes, pages v, x et xm.
AVANT-PROPOS vu
Romains. Nous avons à cet égard le témoignage explicite du père Castel, qui
corrigea les épreuves de l'ouvrage®. Le conseiller littéraire ou plutôt, théologique
de Montesquieu nous apprend, en outre, que le comte Van Hoey, ambassadeur
des Pays-Bas en France, servit d'intermédiaire entre l'auteur et l'imprimeur de
l'édition princeps.
Cette édition est sûrement celle dont le titre porte la mention : « A Amsterdam,
chez Jaques [sic) Desbordes, 1734- » H n'y en a point qui n'ait une date plus
récente. Nous la connaissons, d'ailleurs, en trois états, dont le second, et le der-
nier se distinguent du premier par des variantes qui ont passé dans le texte de
toutes les autres éditions connues.
Quelques-uns de ces changements furent imposés par la Censure. Mais beau-
coup d'entre eux sont des corrections faites librement par l'auteur, qui ne devait,
point s'en tenir à cette revision-là. L'histoire des Considérations, comme celle des
Lettres persanes, montre le soin, la passion, la conscience admirables, avec lesquels
Montesquieu amendait ses oeuvres.
Le tirage de l'édition princeps était à peine achevé sans doute, lorsqu'on en
remplaça six ou sept feuillets, pour faire disparaître des fautes typograpliiqu.es ou
des expressions moins heureuses. Quelques exemplaires seulement ne subirent
point cette modification. Pour les reconnaître, on n'a qu'à voir, au haut de la
page 5, si l'on y trouve, dans une phrase sur Tarquin le Superbe, la leçon ori-
ginale : « son nom a servi de topique à tous les orateurs», au lieu de : « son nom
n'a échappé à aucun des orateurs ».
Mais les corrections purement grammaticales ou littéraires laissaient subsister
les passages qu'à Paris la Censure estimait scandaleux au point de vue moral ou
politique. Pour que l'ouvrage pût entrer en France, il fallut y insérer de nouveaux
cartons. C'est alors qu'on supprima un éloge du suicide et deux appréciationspeu
flatteuses pour l'Espagne, qui ne se rencontrent plus dans le troisième état de
l'édi tion princeps.
Une table d'errata, visant surtout des détails minutieux, fut du même coup
ajoutée au livre.
Quand la Grandeur des Romains eut paru, les critiques de profession en ren-
dirent compte en France. Mais les oeuvres de Montesquieu sont des os à moelle
qui. résistent aux dents impatientes*©!!, creuses. Comment de simples gazetiers
'•') L'Homme moral opposé à l'Homme physique de Monsieur R. (Toulouse, 1756), page 101.
. .
c
mi'imimu: NATIONAL)..
rai MONTESQUIEU
le temps et la peine de comprendre, avant de l'apprécier, l'écrit
lui raient-ils "pris
d'un auteur qui exprime ses pensées plutôt qu'il ne les expose? Leur affaire était
de gagner « quelques pièces de vingt et quatre sols^ ». De là, bien des jugements
hâtifs, superficiels ou ineptes.
Montesquieu s'en émut très vivement, même plus qu'il n'aurait dû. Susceptible,
comme tout artiste, il se promit de mettre en tête de son ouvrage une épigraphe
vengeresse et l'inscrivit sur le registre des Corrections®. Mais, en sage qu'il était,
il l'y laissa, quand les éditions nouvelles parurent. Sa rancune était apaisée. Le
succès du livre auprès du public compétent l'avait, d'ailleurs, consolé des in-
justices de la critique.
Nous serions disposé à croire que ce fut à propos des Considérations qu'il con-
signa, au tome II, folio 16, de ses Pensées (manuscrites), la réflexion suivante :
« Le succès
de ce livre a pleinement rempli mon ambition, puisque toutes les
critiques que l'on a faites, après un mois de vie ou d'engourdissement, sont ense-
velies dans la nuit éternelle du Mercure, avec les énigmes et les relations des
gazeliers :
« Hoc
miserai plebi slabat commune sepulchrum. »
Mais l'auteur des Considérations était trop modeste pour se croire infaillible.
Tout, en s'irrilant des censures niaises ou perfides, il écoulait; fort docilement
les objections sérieuses. On sait que lui-même épluchait passionnément ses ou-
vrages.
11 se mil donc à revoir, ligne par ligne, Je volume qu'il venait de publier et
nota, sur le registre que nous décrivions tout, à l'heure, les corrections qu'il
comptaitintroduire dans les réimpressions prochaines de la Grandeur des Romains.
Ce premier travail lui servit plus tard, lorsqu'il prépara l'édition de 1748. Toutefois,
un certain nombre des amendements qu'il se proposait de faire en 1734 ou 1730
ne furent pas retenus dans le texte définitif du livre.
Parmi ces changements qu'il ne réalisa point, les plus curieux sont relatifs à
la coupe et au nombre des chapitres. Ils devaient résulter d'un remaniement de
quelques parties des Considérations. Montesquieu songea, en effet, à fondre dans
ce traité, plus ou moins complètement, les paragraphes 1, 11, m, iv, vi, vu, vra
O Pensées, tome III, folio 342. a la io° satire du rr livredes Satires d'Horace :
('-' Diverses Corrections, page 3. Celte épigraphe A/m' moveal. cime.v PantUius? aul. crncicr qnod
se composait d'un vers cl d'un demi-vers empruntés VeUicel absenlein ?
AVANT-PROPOS ix
IV
C) C'est la 77e Lettre persane. trata in Regiones seu Provincias divisa xrui; Hisloria-
I2' Lettre de Montesquieu à l'abbé de Guasco, du rmn ah inclinaio Imperio Rom. Décades très. {Basileoe,
8 août 1752. Frobcn, i55().) Fol., 1 vol. » Le dernier traité est
l:i) Dans le Catalogue de la Bibliothèque de La ('gaiement cité dans le registre que Montesquieu appe-
Brède, à la page /171, on lit : «Blondi (Flavii). De. lait son Spicilegium (folio /|35v"). C'est lui, du moins,
Roma triumphanle Libri decem; Roinoe- inslauratoe Libri qui semble y être désigné ainsi : Flavius Blondus {De
très; De Origine ac Geslis VenetorumLiber; llalia illus- la Décadencede L'Empire romain).
AVANT-PROPOS xi
Rome. Aurait-il suffi, par hasard, de souder ces deux traités pour composer, sauf
retouches, le second chef-d'oeuvre de Montesquieu?
Mais, parmi ses inspirateurs prétendus, il en est un auquel on a attribué sur
lui une influence plus que contestable. C'est Bossuet. Peu s'en faut que certains
éditeurs de la Grandeur des Romains ne représentent cet ouvrage comme une
sorte d'amplification de quelques chapitres du Discours sur l'Histoire universelle.
Prenez les deux livres, et lisez-les avec soin! Vous verrez qn'ils ne s'accordent
que sur les points où il est impossible de ne pas avoir le même avis : les vertus
militaires des légions ou la sagesse politique du Sénat, par exemple. Sur les
questions douteuses et graves, ils se contredisent constamment et si bien, parfois,
que telle phrase des Considérations semble viser tel passage du Discours, pour le
réfuter. S'agit-il de remonter à la cause de la décadence de Rome? Bossuet la
voit «dans la jalousie perpétuelle... des Plébéiens contre les Patriciens®».
A quoi Montesquieu répond : « On n'entend, parler dans les auteurs que des divi-
sions qui perdirent Rome; mais on ne voit, pas que ces divisions y étaient néces-
saires, qu'elles y avaient toujours été, et qu'elles y devaient toujours être®. » Le
dissentiment; des deux auteurs n'est pas moindre lorsqu'ils apprécient les ellels de
la conquête romaine : l'un assure que «les Romains rendaient meilleurs tous
«les pays qu'ils prenaient®»; l'autre estime que leur domination fut «fatale à
l'Univers® ». Ces citations qu'il serait facile de multiplier, montrent dans quelle
mesure le Président s'est inspiré de l'Evêque de Meaux.
Il serait puéril de prétendre que l'auteur de YEsprit dçs Lois n'ait rien appris de
personne. Lui-même aimait à citer ses sources de faits et d'idées. Nous trouvons,
au contraire, une preuve de son génie dans le fruit qu'il lirait de ses lectures.
Il est très possible que telles lignes assez insignifiantes de Platon ou de Machiavel
aient fait naître dans son esprit certaines de ses théories les plus célèbres. Seule-
ment, quand le philosophe d'Athènes ou le publiciste de Florence écrivaient les
passages du Traité des Lois ou des Discours sur Tiie-Live auxquels nous faisons
allusion, eux-mêmes ne se doutaient guère des vérités fécondes qu'un autre
penseur saurait découvrir dans des phrases banales à leurs propres yeux.
C'est; par sa puissance de généralisation surtout que Montesquieu fut créateur
ou, pour mieux dire, inventeur : une étincelle du dehors faisait jaillir en lui une
flamme éclatante.
'') Discours sur l'Histoire. IIIe part., chap. vi. Discours, IIIe'part., chap. vi.
..,
(-' Considérations, chapitre îx.
(3)
('') Considérations,chapitre 1er.
XII MONTESQUIEU
Nous ne serions point surpris que quelques mots de ce Florns dont il goûtait
tant le petit livre ne fussent comme le germe des Considérations. Dans YÊpitomé,
on trouve : « Ac nescio an salins fuerit populo roma.no Sicilia. ci Africa conlenlo
fuisse, aut his eliain ipsis parcere, dominanti in Ha.Ua. sua, quant eo maxjniludims
crescere ut. viribus suis confceretur®. » Ne serait-ce pas en lisant celle observation, si
conforme à ses principes sur les extensions des Etats, que Montesquieu projeta
de mettre en lumière la folie des vastes conquêtes, par l'exemple du peuple
conquérant entre tous?
Déjà Machiavel avait dit que les agrandissementsde territoires étaient une cause
de ruine plutôt, que de grandeur pour les Républiques mal organisées®. Mais il
avait ajouté qu'il en était autrement pour les Etals qui sauraient suivre les prin-
cipes des Romains. En démontrant le contraire, Montesquieu s'attaquait donc à
«ce grand homme®», dont il admirait profondément,le génie. Quoiqu'il se fût
pénétré de ses oeuvres, il combattait ses doctrines lorsqu'elles lui paraissaient
dangereuses. Avant de s'en prendre à une théorie particulière des Discours sur
Tile-Live, il avait composé une réfutation d'ensemble, bien qu'indirecte, de ce
livre du Prince, où Machiavel a idéalisé la ligure de César Bor<ria®.
A l'époque où il se mil à rédiger les Considérations, le problème des conquêtes
le préoccupait depuis quelque temps. Il venait sans doute d'achever et de faire
imprimer ses R.éflexions sur la Monarchie universelle, dont il supprima l'édition
lui-même. Or, voici en quels termes cet. opuscule débute :
«
C'est une question (pion peut faire si, dans l'état où est actuellement l'Europe,
il peut arriver qu'un peuple y ait, comme les Piomains, une supériorité constante
sur les autres. »
Réflexions et Considérations furent inspirées par un même sentiment : la haine
des grandes extensions territoriales. Il est donc tout naturel (pie Montesquieu ait
eu, un instant, l'idée de fondre, en partie, son élude sur la Monarchie universelle
dans son traité sur la Grandeur des Romains. On relèverait, d'ailleurs, plus d'une
ressemblance de détail entre les deux ouvrages.
Mais il nous faut démontrer ce que nous venons d'admettre par avance dans
les pages précédentes : que les Considérations ont. pour objet d'établir, par l'his-
(') JuliiFloriEpitomoe. (Lcipsick, B.-G.Teubncr, On trouvera ce qu'il reste de la réfutation de
('')
. .
1879), p. 6h. Montesquieu dans les Pensées et Fragments inédits de
I2' Discours sur les Décades de Tile-Live, livre 11, Montesquieu,publiés par M. le baron Gaston de Mon-
chapitre xix. tesquieu (Bordeaux,G. Gounouilhou', 1 899), tome l':r,
I3) De l'Esprit des Lois, livre Yl, chapitre v. pages /117 et suivantes.
AVANT-PROPOS xm
Loire romaine, comment, les conquêtes exagérées ont pour effet de perdre les
Etals qui les font.
Dans le tome II de ses Pensées (manuscrites)®, Montesquieu lui-même nous
révèle son dessein. 11 y donne une liste des épigraphes qu'il avait choisies pour
ses oeuvres principales. Celle de la Décadence des Romains (sic) est le commence-
ment d'un vers pris à un auteur du ivc siècle. Après avoir dit, dans son poème
contre Ru fin :
Tollunlur in altum,
Claudien avait ajouté :
Ut lapsu qraviore ruant!
Imprimés tête des Considérations, ces quatre mots en résumaient la. morale.
en.
La réflexion lugubre qu'ils expriment, est tellement la pensée essentielle du
livre, qu'on l'y trouve développée magnifiquement dans un alinéa qui est comme-
la clef de voûte de l'oeuvre entière. Les critiques avisés ont été frappés par l'am-
pleur de ce morceau ®. Montesquieu lui-même en a indiqué l'importance. « C'est
ici, dit-il, qu'il faut se donner le spectacle des choses humaines®. » Puis il con-
tinue : «Qu'on voie dans l'histoire de Piome tant de guerres entreprises, tant
de sang répandu, tant de peuples détruits, tant de grandes actions, tant de
triomphes, tant de politique, de sagesse, de prudence, de constance, de cou-
rage; ce projet, d'envahir tout si bien formé, si bien soutenu, si bien fini; à quoi
aboutit-il, qu'à assouvir le bonheur de cinq- ou six monstres? Quoi! ce Sénat
n'avait fait évanouir tant de rois que pour tomber lui-même dans le plus bas
esclavage de quelques-uns de ses plus indignes citoyens, et. s'exterminer par ses
propres arrêts. On n'élève donc sa. puissance que pour la. voir mieux renversée? Les
hommes ne travaillent à augmenter leur pouvoir (pie pour le voir tomber contre
eux-mêmes dans de plus heureuses mains? »
Celle explosion est. préparée dans les chapitres antérieurs par le retour pério-
dique de la même idée, exprimée plus discrètement :
« Les puissances établies par le commerce peuvent subsister longtemps dans
leur médiocrité; mais leur grandeur est de peu de durée. » (Chapitre iv.)
« Ce furent les conquêtes mêmes d'Annibal qui commencèrent à changer la
fortune de cette guerre. » (Chapitre iv.)
I1) Pensées, tome II, folio a3ov°. tième Siècle (Paris, Didier, i855),tomc ]"'', page 3/|6.
(-) Villemain, Tableau, de la Littérature au dix-hui- (3) Considérations,chapitre xv, 10e alinéa.
xiv MONTESQUIEU
«
L'empire des Perses et celui de Syrie ne furent; jamais si forts que celui des
Parthés, qui n'avait qu'une partie des provinces des deux premiers. » (Chapitre v.)
« Il y a de certaines bornes que la Nature a données aux Etals pour mortifier
l'ambition des hommes» : témoin l'histoire des Romains, des Par thés et. des
Turcs. (Chapitre v.)
« Ce fut alors que Pompée, dans la rapidité de ses victoires, acheva le pompeux
ouvrage de la grandeur de Rome :. . . le pouvoir n'augmenta pas, et la liberté
publique n'en fut que plus exposée. » (Chapitre vu.)
« Lorsque la domination de Rome était bornée dans l'Italie, la République
pouvait facilement subsister. » (Chapitre ix.)
«Si la grandeur de l'Empire perdit la République, la grandeur de la Ville ne
la perdit pas moins. » (Chapitre ix.)
« Ce fut uniquement la grandeur de la République qui lit le mal. » (Cha-
pitre IX.)
Arrêtons ici ces citations, qui font l'effet de glas funèbres.
Du reste, même après avoir paraphrasé l'hémistiche de Claudien, Montesquieu
ne cesse point de rappeler les inconvénients des conquêtes :
«
Ainsi, comme la grandeur de la République fut fatale au gouvernement répu-
blicain, la grandeur de l'Empire le fut à la vie des Empereurs. » (Chapitre xv.)
«Ainsi, quoique l'Empire ne fût déjà que trop grand, la division qu'on en fit.
le ruina. » (Chapitre XVII.)
«Voici, en un mot, l'histoire des Romains : ils vainquirent tous les peuples par
leurs maximes; mais, lorsqu'ils y furent parvenus, leur République ne put
subsister : il fallut changer de gouvernement; et des maximes contraires aux
premières, employées dans ce gouvernement, nouveau, firent tomber leur gran-
deur. » (Chapitre xviu.)
« Ces conquêtes qui avaient pour cause non
la force de l'Empire, mais de cer-
taines circonstancesparticulières, perdirent tout. » (Chapitre xx.)
Et notre auteur redoutait les extensions violentes non moins dans l'ordre
spirituel et religieux que dans l'ordre matériel et civil :
«
Mais ce qui fit le plus de tort à l'état politique du gouvernement fut le projet
qu'il conçut de réduire tous les hommes à une même opinion sur les matières de
religion, dans des circonstances qui rendaient son zèle entièrement indiscret®. »
nous reste à exposer le plan que nous avons cru devoir suivre dans cette
11
édition de la Grandeur des Romains.
Nous avons fidèlement reproduit le texte de l'édition de 17/18, dont l'authen-
ticité est certaine. Toutefois, dans le dernier chapitre, nous avons modifié un
renvoi qui eût été en désaccord avec la pagination de ce volume. De plus, nous
avons modernisé l'orthographe et la ponctuation et corrigé quelques fautes de
grammaire évidentes, pour que rien ne gênât et n'arrêtât le lecteur.
f1' Pensées, tome III, folio 55. —- '2' En 167 après .1.-G., les IWarcomans saccagèrent Oderzo.
AVANT-PROPOS xvn
Quant aux passages où l'on peut soupçonner des erreurs qui intéresseraient le
le droit de les rectifie]'.
sens des phrases, nous ne nous sommes point; reconnu
Nous les avons simplement signalés dans nos notes. On a trop souvent louché à
la prose de Montesquieu parce qu'on ne l'entendait point®. En songeant à l'au-
dace malheureuse des autres, nous nous sommes interdit toute témérité. Sans
excuse de la part d'un simple légiste, elle nous eût attiré justement le reproche
de suffisance.
Entre autres procédés qui nous semblent condamnables, citons la pratique des
éditeurs qui ont repris certaines leçons de l'édition princeps corrigées dans l'édi-
tion de 17/18, et cela même lors qu'elles sont moins satisfaisantes que les nou-
velles. Ainsi, au chapitre xi, c'est bien l'administration, non l'admiration du peuple®,
et, au chapitre xxin, c'est des choses, non des causes®, qu'il faut lire. Dans le
premier passage, il s'agit du gouvernement de Rome, désigné également par le
mot. (ïadminislration dans un endroit du chapitre xix®, et, dans le second pas-
sage, il est plus correct de mettre (pie l'Empire était soutenu, par des choses que
par des causes particulières : car une cause ne soutient point;.
On ne saurait trop se défier de la manie de corrige]' les grands écrivains, en
substituant des locutions inexactes ou plates à des expressions qui étonnent un
peu au premier abord.
Dans YAppendice, dont nous avons fait suivre le texte des Considérations, nous
avons recueilli tous les fragments que nous ont fournis les archives de La Brède,
et que l'auteur s'était; proposé de mettre dans son ouvrage alors qu'il le rédigeait,
ou quand il le revit plus tard. Bien entendu, ces morceaux présentent un intérêt
inégal. Les plus curieux sont les chapitres additionnels où sept ou huit para-
graphes de la Monarchie universelle en Europe devaient, être reproduits ou re-
fondus.
D'autres extraits des mêmes manuscrits ont; été insérés dans les Noies et Va-
riantes de ce volume. Les uns sont; empruntés au registre des Corrections, dont
nous avons donné le texte intégral, mais en rangeant les divers articles (sauf pour
les chapitres additionnels dont il vient d'être question) dans l'ordre des pages
auxquelles les corrections se rapportent. Les autres sont pris dans les trois tomes
(]) Ainsi presque tous les éditeurs modernes des (2) Considérations, chapitre xi, i5° alinéa.
Considérations ont substitué Orient à Occident, dans le W Considérations, chapitre xxm, 9e alinéa.
i/lc alinéa du chapitre xxm,parcequ'ils n'ont pas com- (') Considérations, chapitre xix, uo'! alinéa : «Celte
pris qu'il s'agissait de l'Oceidentdel'Empire dclïyzance. division dans l'administration »,e'csl.-à-dircdc l'Empire.
D.
XV111 MONTESQUIEU
des Pensées : ce sont des réflexions politiques ou historiques, ayant trait aux
matières dont il est parlé dans la Grandeur des Romains, et semblant oiême, en
partie (bien que rien n'en avertisse), être une rédaction première de certains
alinéas de ce livre-
On peut dire des notes dont nous venons d'indiquer l'origine que Montesquieu
s'y commente lui-même.
11 en est autrement de celles où nous nous sommes efforcé de spécifier les
faits et les personnes visés ou nommés dans la Grandeur des Romains. L'auteur
comptait beaucoup trop sur la science historique de ses lecteurs. Dans sa mo-
destie, il la supposait égale à la sienne.
Pour cette partie de notre travail, nous nous sommes aidé principalement de
l'édition des Considérations publiée, en 1896, par M. Camille Jullian®; de la
Chronologie de l'Empire romain, par M. Georges Goyau®; et de la Chronoqra.phie
byzantine, par M. Edouard de Murait®.
Quant aux variantes, nous avons relevé avec le plus grand soin celles de l'édi-
tion princeps en ses trois étals. Nous donnons aussi quelques leçons curieuses de
l'édition publiée à Edimbourg, en 1701. Enfin, nous avons cru devoir signale]'
les changements plus ou moins arbitraires, mais adoptés par la plupart, des édi-
teurs modernes, qui distinguent les éditions parues, en 17;")."), elle/, Hardy, et,
en 1758, chez, Arkstée et Merkus®.
Pour abréger, nous avons désigné, dans les Notes et Variantes, par une lettre
spéciale chacune des éditions ou chacun des tirages que nous avons conférés :
A signifie, édition princeps, icr étal; A', édition princeps, :>/ état; A", édition prin-
ceps, 3e étal ; B, édition de i 7/18; c, édition de 1 7.V1 ; n, édition de 1755-, et K,
édition de .1708.
Avant la Table des Matières, on trouvera un Index nouveau, plus complet, que
celui qu'on réimprime traditionnellement depuis un siècle et demi.
Quant, à l'illustration du volume, elle ne consiste (pie dans la reproduction du
frontispice allégoriepie dessiné par Eisen pour l'édition de 17/18. On y voit, au
premier plan, Rome trônant dans sa gloire, avec une aigle plantée fièrement der-
(" Montesquieu, Cornidéralions. publiées par ÛOô'K, cl. de J057 à. iJiô'6, par Edouard de Mu-
. .,
Camille Jullian (Paris, llachettle el G1", 1896).
. . .
— rait, 2 volumes in-S", en trois tomes (Saint-Péters-
Une seconde édition a paru en 1898. bourg, Eggers et G"', 1855-1871).
(2) Chronologie de l'Empire romain. Georges C1'Dans l'édition des OEuvres de Monsieur de Mon-
. ., par
Goyau (Paris, G. Klincksieck, 1891). tesquieu (Amsterdam et Leipsick, Arkstée et Merkus,
(:l) Essai de Chronologie byzantine... de 395 à 1758), lome 11], page 0/19.
AVANT-PROPOS xix
ri ère elle. Mais, au fond, on l'aperçoit au milieu de ruines, consternée à son tour
et pleurant sur les débris d'une aigle rompue.
DE LEUR DÉCADENCE
CONSIDÉRATIONS
SDR LES CAUSES
DE LEUR DECADENCE.
CHAPITRE PREMIER.
J. COMMENCEMENTS DE HOME. — 11. SES GUERRES.
(,) Voyez l'élonnement de Denys (THalicarnassesur les égouls laits par Tarquin (Anl. Rom., tiv. 111).
Ils subsistent encore.
i
mi'r.isinur. NAIION.U.I:.
MONTESQUIEU
Romulus et ses successeurs furent presque toujours en guerre avec
leurs voisins pour avoir des citoyens, des femmes ou des terres. Us re-
venaient dans la Ville avec les dépouilles des peuples vaincus : c'étaient
des gerbes de blé et des troupeaux; cela y causait une grande joie. Voilà
l'origine des triomphes, qui furent dans la suite la principale cause des
grandeurs où cette ville parvint.
Rome accrut beaucoup ses forces par son union avec les Sabins,
peuples durs et belliqueux comme les Lacédémoniens, dont ils étaient
descendus. Romulus prit leur bouclier, qui était large1", au heu du petit
bouclier argien, dont il s'était servi jusqu'alors, et on doit remarquer que
ce qui a le plus contribué à rendre les Romains les maîtres du Monde,
c'est qu'ayant combattu successivement contre tous les peuples ils ont
toujours renoncé à leurs usages sitôt qu'ils en ont trouvé de meilleurs.
On pensait alors dans les républiques d'Italie que les traités qu'elles
avaient faits avec un roi ne les obligeaientpoint envers son successeur;
c'était pour elles une espèce de droit des gens(2'. Ainsi tout ce qui avait
été soumis par un roi de Rome se prétendait libre sous un autre, et les
guerres naissaient toujours des guerres.
Le règne de Numa, long et pacifique, était très propre à laisser Rome
dans sa médiocrité, et, si elle eût eu dans ce temps-là un territoire moins
borné et une puissance plus grande, il y a apparence que sa fortune eût
été fixée pour jamais.
Une des causes de sa prospérité, c'est que ses rois furent tous de
grands personnages. On ne trouve point ailleurs, dans les histoires, une
suite non interrompue de tels hommes d'Etat et de tels capitaines.
Dans la naissance des sociétés, ce sont les chefs des républiques qui
font l'institution, et c'est ensuite l'institution qui forme les chefs des
républiques.
(1) Plutarque, Vie de Romulus. — M Cela paraît par toute l'histoire des rois de Rome.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DÉCADENCE 3
Tarquin prit la couronne sans être élu par le Sénat ni par le Peuple1".
Le pouvoir devenait héréditaire; il le rendit absolu. Ces deux révolutions
furent bientôt suivies d'une troisième.
Son fils Sextus, en violant Lucrèce, fit une chose qui a presque
toujours fait chasser les tyrans des villes où ils ont commandé : car le
Peuple, à qui une action pareille fait si bien sentir sa servitude, prend
d'abord une résolution extrême.
Un peuple peut aisément souffrir qu'on exige de lui de nouveaux
tributs : il ne sait pas s'il ne retirera point quelque utilité de l'emploi
qu'on fera de l'argent qu'on lui demande; mais, quand on lui fait un
affront, il ne sent que son malheur, et il y ajoute l'idée de tous les maux
qui sont possibles.
Il est pourtant vrai que la mort de Lucrèce ne fut que l'occasion de
la révolution qui arriva : car un peuple lier, entreprenant, hardi et ren-
fermé dans des murailles, doit nécessairement secouer le joug ou adoucir
ses moeurs.
Il devait arriver de deux choses l'une : ou que Rome changerait son
gouvernement; ou qu'elle resterait une petite et pauvre monarchie.
L'histoire moderne nous fournit un exemple de ce qui arriva pour
lors à Piome, et ceci est bien remarquable : car, comme les hommes
ont eu dans tous les temps les mêmes passions, les occasions qui pro-
duisent les grands changements sont différentes, mais les causes sont
toujours les mêmes.
Comme Henri VII, roi d'Angleterre, augmenta le pouvoir des Com-
munes pour avilir les Grands, Servius TuiJius, avant lui, avait étendu
les privilèges du Peuple pour abaisser le Sénat'2'; mais le Peuple, de-
venu d'abord plus hardi, renversa l'une et l'autre monarchie.
(1)Le Sénat nommaitun magistrat de l'interrègne, qui élisait le Roi. Cette élection devait être con- '
f.rmée par le Peuple. Voyez Denys dTIalic., liv. II, 111 et IV. — <2> Voyez Zonare et Denys dllali-
carnasse, liv. IV.
MONTESQUIEU
Le portrait de Tarquin n'a point été flatté; son nom n'a échappé à
aucun des orateurs qui ont eu à parler contre la tyrannie. Mais sa con-
duite aArant son malheur, que l'on voit qu'il préA-oyait, sa douceur pour
les peuples vaincus, sa libéralité envers les soldats, cet art qu'il eut
d'intéresser tant de gens à sa conservation, ses ouvrages publics, son
courage à la guerre, sa constance dans son malheur, une guerre de
vingt ans qu'il fit ou qu'il fit faire au peuple romain, sans royaume
et sans biens, ses continuelles ressources, font bien voir que ce n'était
pas un homme méprisable.
Les places que la postérité donne sont sujettes, comme les autres, aux
caprices de la Fortune. Malheur à la réputation de tout prince qui est
opprimé par un parti qui devient le dominant, ou qui a tenté de détruire
un préjugé qui lui survit!
Piome, ayant chassé les Pxois, établit des consuls annuels; c'est encore
ce qui la porta à ce haut degré de puissance. Les princes ont dans leur
vie des périodes d'ambition; après quoi, d'autres passions et l'oisiveté
même succèdent. Mais, la République ayant des chefs qui changeaient
tous les ans, et qui cherchaient à signaler leur magistrature pour en
obtenir de nouvelles, il n'y avait pas un moment de perdu pour l'am-
bition : ils engageaient le Sénat à proposer au Peuple la guerre et lui
montraient tous les jours de nouveaux ennemis.
Ce corps y était déjà assez porté de lui-même : car, étant fatigué sans
cesse par les plaintes et les demandes du Peuple, il cherchait à le dis-
traire de ses inquiétudes et à l'occuper au dehors(1).
Or la guerre était presque toujours agréable au Peuple, parce que, par
la sage distributiondu butin, on avait trouvé le moyen de la lui rendre utile.
Rome étant une ville sans commerce et presque sans arts, le pillage
était le seul moyen que les particuliers eussent pour s'enrichir.
ll) D'ailleurs, l'autorité du Sénat était moins bornée dans les affaires du debors que dans celles de la
Ville.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 5
Grèce, languissaient dans l'oisiveté et dans les plaisirs. Mais les Latins,
les Berniques, les Sabins, les Eques et les Volsques aimaient passionné-
ment la guerre; ils étaient autour de Rome; ils lui firent une résistance
inconceArabie et furent ses maîtres en fait d'opiniâtreté.
Les "villes latines étaient des colonies d'Albe qui furent fondées par
Latinus Syfvius1". Outre une origine commune aArec les Romains, elles
avaient encore des rites communs, et Servius Tullius les aArait engagées
à faire bâtir un temple dans Rome, pour être le centre de l'union des
deux peuples 121.Ayant perdu une grande bataille auprès du Lac Régille,
elles furent soumises à une alliance et une société de guerres aArec les
Romains(3).
On vit manifestement, pendant le peu de temps que dura la tyrannie
des Décemvirs, à quel point l'agrandissement de Rome dépendait de sa
liberté : l'Etat sembla avoir perdu l'âme qui. le faisait mouvoir(/)).
11 n'y eut plus dans la Ville que deux sortes de gens : ceux qui souf-
fraient la servitude, et ceux qui, pour leurs intérêts particuliers, cher-
chaient à la "faire souffrir. Les sénateurs se retirèrent de Rome comme
d'une ville étrangère, et les peuples voisins ne trouvèrent de résistance
nulle part.
Le Sénat ayant eu le moyen de donner une paye aux soldats, le siège
de Veïes fut entrepris; il dura dix ans. On vit un nouvel art chez les
Romains et une autre manière de faire la guerre : leurs succès furent
plus éclatants; ils profitèrent mieux de leurs victoires; ils firent de plus
grandes conquêtes; ils eiwoyèrent plus de colonies; enfin, la prise de
Veïes fut une espèce de réArolution.
Mais les travaux ne furent pas moindres. S'ils portèrent de plus rudes
coups aux Toscans, aux Eques et aux Volsques, cela même fit que les
(1'Comme on le voit dans le traité intitulé : Ori.go Gentis Romance, qu'on croit être d'Aurelius Victor.
— (2) Denysd'tlalicarnasse, liv. IV. — (3) Voyez dans Denys d'Halicarnassc, liv. VI, un des traités faits
avec eux. — (,l) Sous prétexte de donner au Peuple des lois écrites, ils se saisirent du gouvernement.
Voyez Denys d'Halicarnassc, liv. XI.
S MONTESQUIEU
Latins et les Herniques, leurs alliés, qui aA^aient les mêmes armes et la
même discipline qu'eux, les abandonnèrent; que des ligues se formèrent
chez les Toscans; et que les Samnites, les plus belliqueux de tous les
peuples de l'Italie, leur firent la guerre aArec fureur.
Depuis l'établissement de la paye, le Sénat ne distribua plus aux
soldats les terres des peuples Araincus; il imposa d'autres conditions : il
les obligea, par exemple, de fournir à l'armée une solde pendant un
certain temps, de lui donner du blé et des habits{1).
La prise de Rome par les Gaulois ne lui ôta rien de ses forces :
l'armée, plus dissipée que A~aincue, se retira presque entière à Veïes; le
Peuple se sarrva dans les Ailles voisines; et l'incendie de la Ville ne fut
que l'incendie de quelques cabanes de pasteurs.
CHAPITRE IL
DE L'ART DE LA GUERRE CHEZ LES ROMAINS.
(1) Liv. 11, chap. i. — <-) Voyez dans Polybe et dans Josèphe [De Bello Jadaico, liv. II), cruelles étaient
les armes du soldat romain. H y a peu de différence, dit ce dernier, entre les clievaux chargés et les
soldats romains. «Us portent, dit Cicéron, leur nourriture pour plus de quinze jours, tout ce qui est
à leur usage, tout ce qu'il faut pour se fortifier, et, à l'égard de leurs armes, ils n'en sont pas plus em-
barrassés crue de leurs mains » [Tuscul., liv. III). — (3) Lib. II, cap. xxv.
?.
IM|.|!IMLI;II: îiAïioN.u.i:.
10 MONTESQUIEU
Nous remarquons aujourd'hui que nos armées périssent beaucoup par
le traA^ail immodéré des soldats 01, et, cependant, c'était par un travail
immense que les Romains se consentaient. La raison en est, je crois, que
leurs fatigues étaient continuelles, au lieu que nos soldats passent sans
cesse d'un travail extrême à une extrême oisiveté, ce qui est la chose
du Monde la plus propre à les faire périr.
Il faut que je rapporte ici ce que les auteurs nous disent de l'éducation
des soldats romains{2). On les accoutumait à aller le pas militaire, c'est-
à-dire à faire en cinq heures vingt milles, et quelquefois vingt-quatre.
Pendant ces marches, on leur faisait porter des poids de soixante livres.
On les entretenait dans l'habitude de courir et de sauter tout armés;
ils prenaient, dans leurs exercices, des épées, des javelots, des flèches
d'une pesanteur double des armes ordinaires, et ces exercices étaient
continuels3'.
Ce n'était pas seulement dans le camp qu'était l'école militaire : il y
avait dans la Ville un lieu où les citoyens allaient s'exercer (c'était le
Champ de Mars). Après le travail, ils se jetaient dans le Tibre, pour s'en-
tretenir dans l'habitude de nager et nettoyer la poussière et la sueur(/|).
Nous n'avons plus une juste idée des exercices du corps : un homme
qui s'y applique trop nous paraît méprisable, par la raison que la plu-
part de ces exercices n'ont plus d'autre objet que les agréments, au lieu
que, chez les Anciens, tout, jusqu'à la danse, faisait partie de l'art mi-
litaire.
Il est même arrivé parmi nous qu'une adresse trop recherchée clans
l'usage des armes dont nous nous servons à la guerre est devenue ridi-
cule, parce que, depuis l'introduction de la coutume des combats singu-
l" Surtout par le fouiilcmenl des terres. — l'^ Voyez Végèce, liv. 1. A'oyez dans Tile-Live,liv. XXV1,
les exercices que Scipion l'Africain faisait faire aux soldais après la prise de Carthagc-la-NeuYC.Marius,
malgré sa vieillesse, allait tous les jours au Champ de Mars. Pompée, à l'âge de cinquante-huit ans,
allait combattre tout armé avec les jeunes gens; il montait à cheval, courait à bride abattue, et lançail
ses javelots. (Plutarque, Vie de Marius cl de Pompée.) — (:i) A'égèce, liv. I. — (,,) Végèce, ibid.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 11
de tout ce qui les aArait amollis(2). Les légions romaines ont-elles passé
sous le joug en Numidie? Métellus répare cette honte dès qu'il leur a fait
reprendre les institutions anciennes. Marius, pour battre les Cimbres et
les Teutons, commence par détourner les fleuves, et Sylla fait si bien
travailler les soldats de son armée, effrayée de la guerre contre Mithri-
date, qu'ils lui demandent le combat comme la fin de leurs peines(;5).
Publius Nasica, sans besoin, leur lit construire une armée navale : on
craignait plus l'oisiveté que les ennemis.
Aulu-Gelle donne d'assez mauvaises raisons de la coutume des Ro-
mains de faire saigner les soldats qui avaient commis quelque faute'"1';
la vraie est que, la force étant la principale qualité du soldat, c'était le
dégrader que de l'affaiblir.
Des hommes si endurcis étaient ordinairement sains; on ne remarque
pas dans les auteurs que les armées romaines, qui faisaient la guerre
en tant de climats, périssent beaucoup par les maladies; au lieu qu'il
(1<)Cum alacribus salin, cuin velocibus cursu, cam. validis vccie ccrtabal. (Fragm. de Salluste rapporté
par A'égècc, liv. 1, chap. îx.) — '-' 11 vendit toutes les bêtes de somme de l'armée et lit porter à chaque
soldat du blé pour trente jours, et sept pieux. [Somm. de Florus, liv. LVJ1.) — (3' Frontin, Slralaqem.,
liv. I, chap. xi.
— (/l) Liv. X, chap. vin.
12 • MONTESQUIEU
arrive presque continuellement aujourd'hui que des armées, sans aA^oir
combattu, se fondent, pour ainsi dire, dans une campagne.
Parmi nous, les désertions sont fréquentes, parce que les soldats sont
la plus vile partie de chaque nation, et qu'il n'y en a aucune qui ait ou
qui croie aA'oir un certain aA^antage sur les autres. Chez les Romains,
elles étaient plus rares : des soldats tirés du sein d'un peuple si fier, si
orgueilleux, si sûr de commander aux autres, ne pouvaient guère penser
à s'avilir jusqu'à cesser d'être Romains.
Comme leurs armées n'étaient pas nombreuses, il était aisé de pour-
voir à leur subsistance; le chef pouvait mieux les connaître et Aroyait
plus aisément les fautes et les violations de la discipline.
La force de leurs exercices, les chemins admirables qu'ils aAraient con-
struits, les mettaient en état de faire des marches longues et rapides(l\
Leur présence inopinée glaçait les esprits : ils se montraient, surtout après
un mauvais succès, dans le temps que leurs ennemis étaient dans cette
négligence que donne la A'ictoire.
Dans nos combats d'aujourd'hui, un particulier n'a guère de confiance
qu'en la multitude; mais chaque Romain, plus robuste et plus aguerri
que son ennemi, comptait toujours sur lui-même; il avait naturelle-
ment du courage, c'est-à-dire de cette Arertu qui est le sentiment de ses
propres forces.
Leurs troupes étant toujours les mieux disciplinées, il était difficile
que, dans le combat le plus malheureux, ils ne se ralliassent quelque
part, ou que le désordre ne se mît quelque part chez les ennemis. Aussi
les voit-on continuellement, dans les histoires, quoique surmontés dans
le commencementpar le nombre ou par l'ardeur des ennemis, arracher
enfin la Adctoire de leurs mains.
Leur principale attention était d'examiner en quoi leur ennemi pou-
(O Fragm. de Nicolas de Damas, liv. X, lire d'Athénée, liv. IV. Avant que les soldats parlissenl. pour
l'année, on leur donnait un combat de gladiateurs. (Jules Gapil., Vie de Maxime cl de Balbin.) — '-1 Les
Romains présentaient leursjavelots, qui recevaient les coups des épées gauloises et les éinoussaienl.—
(:i) Elle fut encore meilleure que celle des petits peuples d'Italie. On la formait des principaux citoyens,
à qui Je Public entretenait un cheval. Quand elle mettait pied à terre, il n'y avait point d'infanterie plus
redoutable, et très souvent elle déterminait la victoire. — w C'étaient déjeunes hommes légèrement
armés, et les plus agiles de la légion, qui, au moindre signal, sautaient sur la croupe des chevaux ou
combattaient à pied. (Val. Max., liv. 11; Tite-Live, liv. XXVL) — (5) Fragm. de Polybe rapporté par
Suidas au mot Ma'^aipa. — !''' De Bello Judaico, liv. 11.
14 MONTESQUIEU
CHAPITRE III.
COMMENT LES ROMAINS PURENT S'AGRANDIR.
Comme les peuples de l'Europe ont, dans ces temps-ci, à peu près les
mêmes arts, les mêmes armes, la même discipline et la même manière
de faire la guerre, la prodigieuse fortune des Romains nous paraît in-
concevable. D'ailleurs, il y a aujourd'hui une telle disproportion dans la
puissance qu'il n'est pas possible qu'un petit état sorte, par ses propres
forces, de l'abaissement où la Providence l'a mis.
Ceci demande qu'on y réfléchisse; sans quoi, nous verrions des événe-
ments sans les comprendre, et, ne sentant pas bien la différence des
situations, nous croirions, en lisant l'histoire ancienne, Aroir d'autres
hommes que nous.
Une expérience continuelle a pu faire connaître en Europe qu'un
prince qui a un million de sujets ne peut, sans se détruire lui-même,
entretenir plus de dix mille hommes de troupes; il n'y a donc que les
grandes nations qui aient des armées.
Il n'en était pas de même dans les anciennes républiques : car cette
proportion des soldats au reste du Peuple, qui est aujourd'hui comme
d'un à cent, y pouvait être aisément comme d'un à huit.
Les fondateurs des anciennes républiques aA^aient également partagé
les terres. Cela seul faisait un peuple puissant, c'est-à-dire une société
bien réglée. Cela faisait aussi une bonne armée, chacun ayant un égal
intérêt, et très grand, à défendre sa patrie.
Quand les lois n'étaient plus rigidement observées, les choses rêve-
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 15
qui malgré son dérèglement doit subsister, aurait péri. Avant la corrup-
tion, les revenus primitifs de l'Etat
r étaient partagés entre les soldats,
c'est-à-dire les laboureurs; lorsque la République était corrompue, ils
passaient d'abord à des hommes riches, qui les rendaient aux esclaAres
et aux artisans; d'où on en retirait, par le moyen des tributs, une partie
pour l'entretien des soldats.
Or ces sortes de gens n'étaient guère propres à la guerre : ils étaient
lâches et déjà corrompus par le luxe des villes et souvent par leur art
même; outre que, comme ils n'avaient point proprement de patrie, et
qu'ils jouissaient de leur industrie partout, ils avaient peu à perdre ou
à conserArer.
Dans un dénombrementde Rome fait quelque temps après l'expulsion
des Roisu), et dans celui que Démétrius de Phalère lit à Athènesf2), il se
trouva, à peu près, le même nombre d'habitants : Rome en aArait quatre
cent quarante mille; Athènes, quatre cent trente et un mille. Mais ce
dénombrementde Rome tombe dans un temps où elle était dans la force
de son institution, et celui d'Athènes, dans un temps où elle était entière-
ment corrompue. On trouva que le nombre des citoyens pubères faisait
à Rome le quart de ses habitants, et qu'il faisait à Athènes un peu moins
du vingtième. La puissance de Rome était donc à celle d'Athènes, dans
M C'est le dénombrementdont parle Denys d'Halicarnasscdans le liv. IX, art. a5, et qui me paraît
être le même que celui qu'il rapporte à la fin de son sixième livre, qui fut fait seize ans après l'expulsion
des Rois. — (5) Ctésiclès, dans Athénée, liv. VI.
16 MONTESQUIEU
ces diA<ers temps, à peu près comme un quart est à un AÙngtième, c'est-
à-dire qu elle était cinq fois plus grande.
Les rois Agis et Cléoménès Aboyant qu'au lieu de neuf mille citoyens
qui étaient à Sparte du temps de Lycurge(", il n'y en aArait plus que
sept cents, dont à peine cent possédaient des terres{~\ et que tout le
reste n'était qu'une populace sans courage, ils entreprirent de rétablir
les lois à cet égard(3), et Lacédémone reprit sa première puissance et
redeArint formidable à tous les Grecs.
Ce fut le partage égal des terres qui rendit Rome capable de sortir
d'abord de son abaissement, et cela se sentit bien quand elle fut cor-
rompue.
Elle était une petite république lorsque, les Latins ayant refusé le se-
cours de troupes qu'ils étaient obligés de donner(/l), on IeAra sur-le-champ
dix légions dans la Ville. « A peine à présent, dit Tite-Live, l\ome, que
le Monde entier ne peut contenir, en pourrait-elle faire autant si un
ennemi paraissait tout à coup devant ses murailles : marque certaine
que nous ne nous sommes point agrandis, et que nous n'avons fait
qu'augmenter le luxe et les richesses qui nous travaillent. »
« Dites-moi, disait Tiberius Gracchus aux
Nobles(r,), qui Aimt mieux,
C'étaient des citoyens de la Ville, appelés proprementSparlialcs. Lycurge fit pour eux neuf mille
(J)
parts; il en donna trente mille aux autres habitants. A'oycz Plutarquc, Vie de Lycurge. — (i) Aboyez Plu-
tarque, Vie d'Acjis cl de Cléoménès. — i:''> Voyez Plutarquc, ibid. — (4) Tite-Live, lre décade, liv. \'IL
Ce fut quelque temps après la prise de Rome, sous le consulat de L. Furius Camillus et d'Ap. Claudius
Crassus. — lr>>Appian, De la Guerre civile, liv. 1.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DÉCADENCE 17
CHAPITRE IV.
1. DES GAULOIS. — IL DE PYRRHUS.
111. PARALLÈLE DE CAUTHAGE ET DE ROME. — IV. GUERRE D'ANMBAL.
Les Romains eurent bien des guerres aArec les Gaulois. L'amour de
la gloire, le mépris de la mort, l'obstination pour vaincre, étaient les
mêmes dans les deux peuples; mais les armes étaient différentes : le
bouclier des Gaulois était petit, et leur épée, mauvaise. Aussi furent-ils
traités à peu près comme, dans les derniers siècles, les Mexicains l'ont
été par les Espagnols. Et ce qu'il y a de surprenant, c'est que ces peu-
ples, que les Romains rencontrèrent dans presque tous les lieux et dans
presque tous les temps, se laissèrent détruire les uns après les autres,
sans jamais connaître, chercher, ni prévenir la cause de leurs malheurs.
Pyrrhus vint faire la guerre aux Romains dans le temps qu'ils étaient
en état de lui résister et de s'instruire par ses victoires : il leur apprit à
se retrancher, à choisir et à disposer un camp; il les accoutuma aux
éléphants et les prépara pour de plus grandes guerres.
La grandeur de Pyrrhus ne consistait que dans ses qualités person-
nelles1". Plutarque nous dit qu'il fut obligé de faire la guerre de Macé-
doine parce qu'il ne pouvait entretenir six mille hommes de pied et cinq
cents chevaux qu'il aArait!2). Ce prince, maître d'un petit état dont on n'a
plus entendu parler après lui, était un aArenturier qui faisait des entre-
prises continuelles parce qu'il ne pouvait subsister qu'en entreprenant.
(l) A'oyez un fragment du liv. I de Dion, dans l'Extrait des Vertus et des Vices. — '"-' Vie de Pyrrhus.
IHI-MMt.r.li:>.MIONAtl..
18 MONTESQUIEU
Dans les états gouvernés par un prince, les divisions s'apaisent aisé-
ment, parce qu'il a dans ses mains une puissance coercitive qui ramène
les deux partis; mais, dans une république, elles sont plus durables,
parce que le mal attaque ordinairement la puissance même qui pourrait
le guérir.
A Rome, gouvernée par les lois, le Peuple souffrait que le Sénat eût
la direction des affaires. A Carthage, gouvernée par des abus, le Peuple
voulait tout faire par lui-même.
Carthage, qui faisait la guerre aAree son opulence contre la pauvreté
romaine, aA^ait par cela même du désavantage : l'or et l'argent s'épuisent;
mais la vertu, la constance, la force et la pauvreté ne s'épuisent jamais.
Les Romains étaient ambitieux par orgueil, et les Carthaginois, par
aA'arice; les uns voulaient commander, les autres voulaientacquérir; et
ces derniers, calculant sans cesse la recette et la dépense, firent toujours
la guerre sans l'aimer.
Des batailles perdues, la diminution du Peuple, l'affaiblissement du
commerce, l'épuisement du trésor public, le soulèvement des nations
voisines, pouvaient faire accepter à Carthage les conditions de paix les
plus dures. Mais Rome ne se conduisait point par le sentiment des biens
et des maux : elle ne se déterminait que par sa gloire, et, comme elle
n'imaginait point qu'elle pût être si elle ne commandait pas, il n'y avait
point d'espérance ni de crainte qui pût l'obliger à faire une paix qu'elle
n'aurait point imposée.
Il n'y a rien de si puissant qu'une république où l'on observe les lois,
non pas par crainte, non pas par raison, mais par passion, comme furent
Rome et Lacédémone : car, pour lors, il se joint à la sagesse d'un bon
gouvernement toute la force que pourrait avoir une faction.
Les Carthaginois se servaient de troupes étrangères, et les Romains
employaient les leurs. Comme ces derniers n'avaient jamais regardé les
vaincus que comme des instruments pour des triomphes futurs, ils
3.
20 MONTESQUIEU
rendirent soldats tous les peuples qu'ils aA^aient soumis, et plus ils eurent
de peine à les vaincre, plus ils les jugèrent propres à être incorporés
dans leur république. Ainsi nous voyons les Samnites, qui ne furent
subjugués qu'après vingt-quatre triomphes(", devenir les auxiliaires des
Romains, et, quelque temps avant la seconde guerre punique, ils tirèrent
d'eux et de leurs alliés, c'est-à-dire d'un pays qui n'était guère plus grand
que les Etats du Pape et de Naples, sept cent mille hommes de pied et
soixante et dix mille de cheval, pour opposer aux Gaulois®.
Dans le fort de la seconde guerre punique, Rome eut toujours sur
pied de vingt-deux à vingt-quatre légions; cependant il paraît par Tite-
Live que le cens n'était pour lors que d'environ cent trente-sept mille
citoyens.
Carthage employait plus de forces pour attaquer; Rome, pour se dé-
fendre : celle-ci, comme on vient de dire, arma un nombre d'hommes
prodigieux contre les Gaulois et Annibal, qui l'attaquaient, et elle n'en-
voya que deux légions contre les plus grands rois; ce qui rendit ses
forces éternelles.
L'établissementde Carthage dans son pays était moins solide que celui
de Rome dans le sien. Cette dernière avait trente colonies autour d'elle,
qui en étaient comme les rempartsf3). AArant la bataille de Cannes, aucun
allié ne l'avait abandonnée; c'est que les Samnites et les autres peuples
d'Italie étaient accoutumés à sa domination.
La plupart des villes d'Afrique, étant peu fortifiées, se rendaient
d'abord à quiconque se présentait pour les prendre. Aussi tous ceux qui
y débarquèrent, Agathocle, Regulus, Scipion, mirent-ils d'abord Car-
thage au désespoir.
On ne peut guères attribuer qu'à un mauvais gouvernement ce qui
leur arriva dans toute la guerre que leur lit le premier Scipion : leur
;1) Flor., liv. I. — (i) A'oyez Polybe. Le Sommaire de Florus dit qu'ils levèrent trois cent mille hommes
dans la Ville et chez les Latins. — ^ Tite-Live, liv. XXVII.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 21
AÙlle et leurs armées même étaient affamées, tandis que les Romains
étaient dans l'abondance de toutes choses".
Chez les Carthaginois, les armées qui aA^aient été battues deAre-
naient plus insolentes; quelquefois elles mettaient en croix leurs gé-
néraux et les punissaient de leur propre lâcheté. Chez les Romains, le
consul décimait les troupes qui avaient fui, et les ramenait contre les
ennemis.
Le gouvernement des Carthaginois était très dur - : ils avaient si fort
tourmenté les peuples d'Espagne que, lorsque les Romains y arrivèrent,
ils furent regardés comme des libérateurs, et, si l'on fait attention aux
sommes immenses qu'il leur en coûta pour soutenir une guerre où ils
succombèrent, on Arerra bien que l'Injustice est mauvaise ménagère, et
qu'elle ne remplit pas même ses vues.
La fondation d'Alexandrie avait beaucoup diminué le commerce de
Carthage. Dans les premiers temps, la superstition bannissait en quelque
façon les étrangers de l'Egypte,
r
et, lorsque les Perses l'eurent conquise,
ils n'avaient songé qu'à affaiblir leurs nouveaux sujets. Mais, sous les rois
grecs, l'Egypte
r fit presque tout le commerce du Monde, et celui de Car-
thage commença à déchoir.
Les puissances établies par le commerce peuvent subsister longtemps
dans leur médiocrité; mais leur grandeur est de peu de durée. Elles
s'élèvent peu à peu et sans que personne s'en aperçoive : car elles ne
font aucun acte particulier qui fasse du bruit et signale leur puissance.
Mais, lorsque la chose est venue au point qu'on ne peut plus s'empêcher
de la voir, chacun cherche à priver cette nation d'un avantage qu'elle
n'a pris, pour ainsi dire, que par surprise.
La cavalerie carthaginoisevalait mieux que la romaine par deux rai-
sons : l'une, que les chevaux numides et espagnols étaient meilleurs que
m Voyez Appien, Liber Libyens. — '-' Voyez ce que Polybe dit de leurs exactions, surtout dans le
fraum. du liv. IX, Exlr. des Vertus et des Vices.
22 MONTESQUIEU
ceux d'Italie, et l'autre, que la caAralerie romaine était mal armée : car
ce ne fut que dans les guerres que les Romains firent en Grèce qu'ils
changèrent de manière, comme nous l'apprenons de Polybe(I).
Dans la première guerre punique, Regulus fut battu dès que les
Carthaginois choisirent les plaines pour faire combattre leur cavalerie,
et, dans la seconde(2), Annibal dut à ses Numides ses principales Aric-
toires.
Scipion, ayant conquis l'Espagne et fait alliance avec Massinisse, ôta
aux Carthaginois cette supériorité : ce lut la cavalerie numide qui gagna
la bataille de Zama et finit la guerre.
Les Carthaginois avaient plus d'expérience sur la mer et connaissaient
mieux la manoeuvre que les Romains; mais il me semble que cet aA^an-
tage n'était pas pour lors si grand qu'il le serait aujourd'hui.
Les Anciens, n'ayant pas la boussole, ne pouvaient guère naviger
que sur les côtes; aussi ils ne se servaient que de bâtiments à rames,
petits et plats; presque toutes les racles étaient, pour eux des ports; la
science des pilotes était très bornée, et leur manoeuvre, très peu de
chose. Aussi Aristote disait-il qu'il était inutile d'avoir un corps de ma-
riniers, et que les laboureurs suffisaient pour cela(;il.
L'art était si imparfait qu'on ne faisait guères aA^ec mille rames que
ce qui se fait aujourd'hui aA^ec ecntw.
Les grands vaisseaux étaient. désaArantageux, en ce qu'étant difficile-
ment mus par la chiourme ils ne pouvaient pas faire les évolutions né-
cessaires. Antoine en fit à Actium une funeste expérience(r>) : ses navires
ne pouvaient se remuer, pendant que ceux d'Auguste, plus légers, les
attaquaient de toutes parts.
Les A^aisseaux anciens étant à rames, les plus légers brisaient aisément
W Livre VI. — l"2' Des corps entiers de Numides passèrent du côté des Romains, qui, dès lors, com-
mencèrent à respirer. — !>:,)Polit., liv. AMI, chap. \i. — (4) Voyez ce que dit Perrault sur les rames
des Anciens -. Essai de Physique, tit. III; Mcclianique des Animaux.
— (r>) La même chose arriva à la
bataille de Salamine. (Plut., Vie de Th.émisloclc.) L'histoire est pleine de faits pareils.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 23
celles des plus grands, qui, pour lors, n'étaient plus que des machines
immobiles, comme sont aujourd'hui nos A^aisseaux démâtés.
Depuis l'invention de la boussole, on a changé de manière : on a
abandonné les rames(1, on a fui les côtes, on a construit de gros vais-
seaux; la machine est deArenue plus composée, et les pratiques se sont
multipliées.
L'iiwention de la poudre a fait une chose qu'on n'aurait pas soup-
çonnée; c'est que la force des armées navales a plus que jamais consisté
dans l'art : car, pour résister à la Ariolence du canon et ne pas essuyer
un feu supérieur, il a fallu de gros navires; mais, à la grandeur de la
machine, on a dû proportionner la puissance de l'art.
Les petits vaisseaux d'autrefois s'accrochaient soudain, et les soldats
combattaient des deux parts; on mettait sur une flotte toute une armée
de terre : dans la bataille navale que Regulus et. son collègue gagnèrent,
on vit combattre cent trente mille Romains contre cent cinquante mille
Carthaginois. Pour lors, les soldats étaient pour beaucoup, et les gens
de l'art, pour peu; à présent, les soldats sont pour rien ou pour peu, et
les gens de l'art, pour beaucoup.
La victoire du consul Duillius fait bien sentir cette différence : Jes
Romains niwaienl. aucune connaissance de la navigation; une galère
carthaginoise échoua sur leurs côtes; ils se servirent de ce modèle pour
en bâtir; en trois mois de temps, leurs matelots furent dressés, leur
flotte fut construite, équipée; elle mit à la mer; elle trouva l'armée
navale des Carthaginois et la battit.
A peine, à présent, toute une vie suffit-elle à un prince pour former
une flotte capable de paraître devant une puissance qui a déjà l'empire
de la mer; c'est peut-être la seule chose que l'argent seul ne peut pas
faire. Et si, de nos jours, un grand prince!2) réussit d'abord, l'expérience
(l1En quoi on peut juger de l'imperfectionde la marine des Anciens, puisque nous avons abandonné
une pratique dans laquelle nous avions tant de supériorité sur eux. — '-' Louis XIV.
24 MONTESQUIEU
a fait voir à d'autres 1" que c'est un exemple qui peut être plus admiré
que suivi.
La seconde guerre punique est si fameuse que tout le monde la sait.
Quand, on examine bien cette foule d'obstacles qui se présentèrent de-
Arant Annibal, et que cet homme extraordinaire surmonta tous, on a le
plus beau spectacle que nous ait fourni l'Antiquité.
Rome fut un prodige de constance. Après les journées du Tésin, de
Trébie et de Trasimène, après celle de Cannes, plus funeste encore,
abandonnée de presque tous les peuples d'Italie, elle ne demanda point
la paix. C'est que le Sénat ne se départait jamais des maximes anciennes :
il agissait aArec Annibal comme il avait agi autrefois aArec Pyrrhus, à
qui il avait refusé de faire aucun accommodement tandis qu'il serait en
Italie. Et ]e trouve dans Denys d'LIalicarnasse que, lors de la négociation
de Coriolan, le Sénat déclara qu'il ne violerait point ses coutumes an-
ciennes12'; que le Peuple romain ne pointait faire de paix tandis que les
ennemis étaient sur ses terres; mais que, si les Volsques se retiraient,
on accorderait tout ce qui serait juste.
Rome fut saiwée parla force de son institution : après la bataille de
Cannes, il ne lut pas permis aux femmes mêmes de verser des larmes; Je
Sénat refusa de racheter les prisonniers et envoya les misérables restes
de l'armée faire la guerre en Sicile, sans récompense ni aucun honneur
militaire, jusqu'à ce qu'Annibal fût chassé d'Italie.
D'un autre côté, le consul Terentius Varron avait fui honteusement
jusqu'à Venouse. Cet homme de la plus basse naissance n'avait été élevé
au consulat que pour mortifier la Noblesse. Mais le Sénat ne voulut pas
jouir de ce malheureux triomphe; il vit combien il était nécessaire qu'il
s'attirât dans cette occasion la confiance du Peuple : il alla au-devant de
Varron et le remercia de ce qu'il n'avait pas désespéré de la République.
Ce n'est pas ordinairement la perte réelle que l'on fait dans une ba-
taille (c'est-à-dire celle de quelques milliers d'hommes) qui est funeste
à un état, mais la perte imaginaire et le découragement, qui le prive
des forces mêmes que la Fortune lui aA^ait laissées.
11 y a des choses que tout le monde dit parce qu'elles ont été dites
une fois. On croirait qu'Annibal fit une faute insigne de n'aAroir point
été assiéger Rome après la bataille de Cannes. Il est Arrai que d'abord
la frayeur y fut extrême; mais il n'en est pas de la consternation d'un
peuple belliqueux, qui se tourne presque toujours en courage, comme
de celle d'une Arile populace, qui ne sent que sa faiblesse. Une preuve
qu'Annibal n'aurait pas réussi, c'est que les Romains se trouvèrent en-
core en état d'em'oyer partout du secours.
On dit encore qu'Annibal fit une grande faute de mener son armée
à Capoue, où elle s'amollit. Mais l'on ne considère point que l'on ne re-
monte pas à la vraie cause. Les soldats de cette armée, devenus riches
après tant de victoires, n'auraient-ils pas tromré partout. Capoue? Alex-
andre, qui commandait à ses propres sujets, prit, dans une occasion pa-
reille, un expédient qu'Annibal,qui n'avait que des troupes mercenaires,
ne pouvait pas prendre : il fit mettre le feu au bagage de ses soldats et
brûla toutes leurs richesses et les siennes. On nous dit que Kouli-Kan,
après la conquête des Indes, ne laissa à chaque soldat que cent rou-
pies d'argentll).
Ce furent les conquêtes mêmes d'Annibal qui commencèrent à chan-
ger la fortune de cette guerre. Il n'avait pas été emroyé en Italie par
les magistrats de Carthage; il recevait très peu de secours, soit par la
jalousie d'un parti, soit par la trop grande confiance de l'autre. Pen-
dant qu'il resta aA^ec son armée ensemble, il battit les Romains; mais,
lorsqu'il fallut qu'il mît des garnisons dans les villes, qu'il défendît ses
CHAPITRE V.
"' Il est surprenant, comme Josèphe le remarque dans le livre contre Appion, qu'Hérodote ni Thu-
cydide n'aient jamais parlé des Romains, quoiqu'ils eussent fait, de si grandes guerres.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 29
ginois et les Romains, dont les forces étaient immenses; il aArait fini la
"lierre à l'avantage de ses alliés et s'était réconcilié aA^ec les Etoliens. Il
o o
était naturel qu'il pensât à unir toute la Grèce aA^ec lui pour empêcher
les étrangers de s'y établir; mais il l'irrita, au contraire, par de petites
usurpations, et, s'amusant à discuter de vains intérêts, quand il s'agis-
sait de son existence, par trois ou quatre mauvaises actions, il se rendit
odieux et détestable à tous les Grecs.
Les Etoliens lurent les plus irrités, et les Romains, saisissant l'occa-
sion de leur ressentiment, ou plutôt de leur folie, firent alliance avec
eux, entrèrent dans la Grèce, et l'armèrent contre Philippe.
Ce prince fut. Araincu à la journée des Cynocéphales, et cette victoire
fut due en partie à la valeur des Etoliens. Jl fut si fort consterné qu'il
se réduisit à un traité qui était moins une paix qu'un abandon de ses
propres forces : il fit sortir ses garnisons de toute la Grèce, livra ses vais-
seaux, et s'obligea de payer mille talents en dix années.
Polybe, avec son bon sens ordinaire, compare l'ordonnance des Ro-
mains avec celle des Macédoniens, qui fut prise par tous les rois suc-
cesseurs d'Alexandre : il fait voir les avantages et les inconvénients de la
phalange et de la légion; il donne la préférence à l'ordonnance romaine,
et il y a apparence qu'il a raison, si l'on en juge par tous les événe-
ments de ces temps-là.
Ce qui avait beaucoup contribué à mettre les Romains en péril dans
la seconde guerre punique, c'est qu'Annibal arma d'abord ses soldats
à la romaine. Mais les Grecs ne changèrent ni leurs armes ni leur ma-
nière de combattre : il ne leur vint point dans l'esprit de renoncer à des
usages aArec lesquels ils avaient fait de si grandes choses.
Le succès que les Romains eurent, contre Philippe fut le plus grand
de tous les pas qu'ils firent pour la conquête générale. Pour s'assurer
de la Grèce, ils abaissèrent par toutes sortes de Aroies les Etoliens, qui
les aAraient aidés à Araincre; de plus, ils ordonnèrent que chaque ville
32 MONTESQUIEU
près; mais il était arrivé des choses qui aA-aient fait que leur puissance
s'était beaucoup affaiblie.
Séleucus, qui avait fondé l'empire de Syrie, aA~ait à la fin de sa Arie dé-
truit le royaume de Lysimaque. Dans la confusion des choses, plusieurs
provinces se soulevèrent : les royaumes de Pergame, de Cappadoce et
de Bithynie se formèrent. Mais ces petits états timides regardèrent tou-
jours l'humiliation de leurs anciens maîtres comme une fortune pour
eux.
Comme les rois de Syrie Arirent toujours aA7ec une emne extrême la
félicité du royaume d'Egypte, ils ne songèrent qu'à le conquérir; ce qui
fît que, négligeant l'Orient, ils y perdirent plusieurs provinces et furent
fort mal obéis dans les autres.
Enfin, les rois de Syrie tenaient la haute et la basse Asie. Mais l'expé-
rience a fait A^oir que, dans ce cas, lorsque la capitale et les principales
forces sont dans les provinces basses de l'Asie, on ne peut pas conserA~er
les hautes, et que, quand le siège de l'empire est dans les hautes, on
s'affaiblit en voulant garder les basses. L'empire des Perses et celui de
Syrie ne furent jamais si forts que celui des Parthes, qui n'aArait qu'une
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 33
partie des provinces des deux premiers. Si Cyrus n'avait pas conquis
le royaume de Lydie, si Séleucus était resté à Babylone et aArait laissé
les proAnnces maritimes aux successeurs d'Antigone, l'empire des Perses
aurait été inAUIIcible pour les Grecs, et celui de Séleucus, pour les Ro-
mains. Il y a de certaines bornes que la Nature a données aux états
pour mortifier l'ambition des hommes; lorsque les Romains les passè-
rent, les Parth.es les firent presque toujours périr(,); quand les Parthes
osèrent les passer, ils furent d'abord obligés de reA^enir; et, de nos jours,
les Turcs, qui ont aArancé au delà de ces limites, ont été contraints d'y
rentrer.
Les rois de Syrie et d'Egypte aA^aient dans leur pays deux sortes de
sujets : les peuples conquérants et les peuples conquis. Ces premiers,
encore pleins de l'idée de leur origine, étaient très difficilement gou-
vernés : ils n'avaient point cet esprit d'indépendance qui nous porte à
secouer le joug, mais cette impatience qui nous fait désirer de changer
de maître.
Mais la faiblesse principale du royaume de Syrie venait de celle de
la Cour, où régnaient des successeurs de Darius, et non pas d'Alexandre.
Le luxe, la vanité et la mollesse, qui, en aucun siècle, n'a quitté les cours
d'Asie, régnaient surtout dans celle-ci. Le mal passa au peuple et aux
soldats et deArint contagieux pour les Romains même, puisque la guerre
qu'ils firent contre Antiochus est la Arraie époque de leur corruption.
Telle était la situation du royaume de Syrie lorsqu'Antiochus, qui
avait fait de grandes choses, entreprit la guerre contre les Romains.
Mais il ne se conduisit pas même aArec la sagesse que l'on emploie dans
les affaires ordinaires. Annibal voulait qu'on renouvelât la guerre en
Italie, et qu'on gagnât Philippe, ou qu'on le rendît neutre. Antiochus
ne fit rien de cela. Il se montra dans la Grèce aA^ec une petite partie de
O .l'en dirai les raisons au chap. xv. Elles sont lirées en partie de la disposition géographique des
deux empires.
5
3/J MONTESQUIEU
ses forces, et, comme s'il aArait voulu y voir la guerre, et non pas la
faire, il né fut occupé que de ses plaisirs. Il fut battu, s'enfuit en Asie,
plus effrayé que Araincu.
Philippe, dans cette guerre, entraîné par les Romains comme par un
torrent, les sentit de tout son pomroir et deArint l'instrument de leurs
Arictoires. Le plaisir de se Arenger et de ravager l'Etolie, la promesse
qu'on lui diminuerait le tribut, et qu'on lui laisserait quelques villes,
des jalousies qu'il eut d'Antiochus, enfin, de petits motifs le détermi-
nèrent, et, n'osant concevoir la pensée de secouer le joug, il ne songea
qu'à l'adoucir.
Antiochus jugea si mal des affaires qu'il s'imagina que les Romains
Je laisseraient tranquille en Asie. Mais ils l'y suivirent. Il fut Araincu
terre, aurait pu être formidable. Mais la cruauté de ses rois, leur lâcheté,
leur avarice, leur imbécillité, leurs affreuses Aroluptés, les rendirent si
odieux à leurs sujets qu'ils ne se soutinrent la plupart du temps que
par la protection des Romains.
C'était, en quelque façon, une loi fondamentale de la couronne
d'Egypte que les soeurs succédaient aArec les frères, et, afin de main-
tenir l'unité dans le gouvernement, on mariait le frère aArec la soeur.
Or il est difficile de rien imaginer de plus pernicieux dans la politique
qu'un pareil ordre de succession : car, tous les petits démêlés domes-
tiques deArenant des désordres dans l'Etat; celui des deux qui aArait le
moindre chagrin souleArait d'abord contre l'autre le peuple d'Alexan-
drie, populace immense, toujours prête à se joindre au premier de ses
rois qui Aroulait l'agiter. De plus, les royaumes de Cyrène et de Chypre
étant ordinairement entre les mains d'autres princes de cette maison,
aArec des droits réciproques sur le tout, il arrivait
qu'il y aArait presque
toujours des princes régnants et des prétendants à la couronne, que
ces rois étaient sur un trône chancelant, et que, mal établis au de-
dans, ils étaient sans pouvoir au dehors.
Les forces des rois d'Egypte, comme celles des autres rois d'Asie,
consistaient dans leurs auxiliaires grecs. Outre l'esprit de liberté, d'hon-
neur et. de gloire qui animait les Grecs, ils s'occupaient sans cesse à
toutes sortes d'exercices du corps : ils aAraient dans leurs principales
villes des jeux établis, où les A'ainqueurs obtenaient des couronnes aux
yeux de toute la Grèce; ce qui donnait une émulation générale. Or, dans
un temps où l'on combattait avec des armes dont le succès dépendait
de la force et de l'adresse de celui qui s'en servait, on ne peut douter
que des gens ainsi exercés n'eussent de grands aA^antages sur cette foule
de Barbares pris indifféremment et menés sans choix à la guerre, comme
les armées de Darius le firent bien A^oir.
Les Romains, pour priver les rois d'une telle milice et leur ôter sans
36 MONTESQUIEU
bruit leurs principales forces, firent deux choses : premièrement, ils éta-
blirent peu à peu comme une maxime, chez les A-illes grecques, qu'elles
ne pourraient aA'oir aucune alliance, accorder du secours ou faire la
guerre à qui que ce fût, sans leur consentement; de plus, dans leurs
traités aA<ec les rois, ils leur défendirent de faire aucunes levées chez
les alliés des Romains"; ce qui les réduisit à leurs troupes nationales.
(,) Us avaient déjà eu cette politique avec les Carthaginois, qu'ils obligèrent
par le traité à ne plus
se servir de troupes auxiliaires, comme on le voit dans un fragment de Dion.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 37
CHAPITRE VI.
DE LA CONDUITE QUE LES ROMAINS TINRENT
guerre, il décidait des peines et des récompenses que chacun avait mé-
ritées; il ô lai t. une partie du domaine du peuple vaincu pour la donner
aux alliés; en quoi il faisait deux choses : il attachait à Rome des rois
dont elle avait peu à craindre et beaucoup à espérer, et il en affaiblis-
sait d'autres dont elle n'avait rien à espérer et tout à craindre.
On se servait des alliés pour faire la guerre à un ennemi; mais d'abord
on détruisit les destructeurs. Philippe fut vaincu par le moyen des Eto-
liens, qui lurent anéantis d'abord après, pour s'être joints à Antiochus.
Antiochus fut vaincu par le secours des Rhodiens; mais, après qu'on
leur eut donné des récompenses éclatantes, on les humilia pour jamais,
sous prétexte qu'ils avaient demandé qu'on fit la paix aA^ec Persée.
Quand ils avaient plusieurs ennemis sur les bras, ils accordaient une
trêve au plus faible, qui se croyait, heureux de l'obtenir, comptant pour
beaucoup d'avoir différé sa ruine.
Lorsque l'on était occupé à une grande guerre, le Sénat dissimulait
toutes sortes d'injures et attendait dans le silence que le temps de la
38 MONTESQUIEU
punition fût Arenu. Que si quelque peuple lui emroyait les coupables,
il refusait de les punir, aimant mieux tenir toute la nation pour crimi-
nelle et se réserver une Arengeance utile.
Comme ils faisaient à leurs ennemis des maux inconcevables, il ne
se formait guère de ligues contre eux : car celui qui était le plus éloigné
du péril ne voulait pas en approcher.
Par là, ils receAraient rarement la guerre, mais la faisaient toujours
dans le temps, de la manière et aArec ceux qu'il leur comrenait, et, de
tant de peuples qu'ils attaquèrent, il y en a bien peu qui n'eussent souf-
fert toutes sortes d'injures si l'on aArait Aroulu les laisser en paix.
Leur coutume étant de parler toujours en maîtres, les ambassadeurs
qu'ils eiwoyaient chez les peuples qui n'avaient point encore senti leur
puissance étaient sûrement maltraités; ce qui était un prétexte sûr pour
faire une nouvelle guerre(1).
Comme ils ne faisaient jamais la paix de bonne foi, et que, dans le
dessein d'envahir tout, leurs traités n'étaient proprement que des sus-
pensions de guerre, ils y mettaient des conditions qui commençaient
toujours la ruine de l'état qui les acceptait : ils faisaient sortir les gar-
nisons des places fortes, ou bornaient le nombre des troupes de terre,
ou se faisaient livrer les cheA-aux ou les éléphants, et, si ce peuple était
puissant sur la mer, ils l'obligeaient de brûler ses Araisseaux et quelque-
fois d'aller habiter plus aA-ant dans les terres.
Après aA^oir détruit les armées d'un prince, ils ruinaient ses finances
par des taxes excessives ou un tribut, sous prétexte de lui faire payer
les frais de la guerre : noiweau genre de tyrannie, qui le forçait d'op-
primer ses sujets et de perdre leur amour.
Lorsqu'ils accordaient la paix à quelque prince, ils prenaient quel-
qu'un de ses frères ou de ses enfants en otage; ce qui leur donnait le
'" Un des exemples de cela, c'est leur guerre contre les Dalmates. Aboyez Polybe.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 39
moyen de troubler son royaume à leur fantaisie. Quand ils aA^aientle plus
proche héritier, ils intimidaient le possesseur; s'ils niaient qu'un prince
d'un degré éloigné, ils s'en servaient pour animer les réAroltes des peuples.
Quand quelque prince ou quelque peuple s'était soustrait de l'obéis-
sance de son souverain, ils lui accordaient d'abord le titre cïalhé du
peuple romain'®, et, par là, ils le rendaient sacré et inviolable; de ma-
nière qu'il n'y avait point de roi, quelque grand qu'il fût, qui pût un
moment être sûr de ses sujets, ni même de sa famille.
Quoique le titre de leur allié fût une espèce de servitude, il était néan-
moins très recherché(2) : car on était sûr que l'on ne recevait d'injures
que d'eux, et l'on aArait sujet d'espérer qu'elles seraient moindres; ainsi
il n'y avait point de sendces que les peuples et les rois ne fussent prêts
de rendre, ni de bassesses qu'ils ne fissent pour l'obtenir.
Ils avaient plusieurs sortes d'alliés. Les uns leur étaient unis par des
privilèges et une participation de leur grandeur, comme les Latins et
les lierniqu.es; d'autres, par l'établissement même, comme leurs colo-
nies; quelques-uns, par les bienfaits, comme furent Massinisse, Euménès
et Attalus, qui tenaient d'eux leur royaume ou leur agrandissement;
d'autres, par des traités libres, et ceux-là d^en aient sujets par un long-
usage de l'alliance, comme les rois d'Egypte, de Bithynie, de Cappadoce,
et la plupart des villes grecques; plusieurs, enfin, par des traités forcés
et par la loi de leur sujétion, comme Philippe et Antiochus : car ils n'ac-
cordaient point de paix à un ennemi qui ne contînt une alliance, c'est-
à-dire qu'ils ne soumettaient point de peuple qui ne leur servît à en
abaisser d'autres.
Lorsqu'ils laissaient la liberté à quelques villes, ils y faisaient d'abord
naître deux factions(:i) : l'une défendait les lois et la liberté du pays,
(1) Aboyez surtout leurtraité avec les Juifs, au .!''' liv. des Machabccs, cbap. vin. — (2) Âriaralhe lit un
sacrifice aux Dieux, dit Polybe, pour les remercier de ce rra'il avait obtenu cette alliance. — '^ Aboyez
Polybe sur les villes de Grèce.
/JO MONTESQUIEU
.
l'autre soutenait, qu'il n'y avait de foi que la volonté des Romains; et,
comme cette dernière faction était toujours la plus puissante, on Aroit
bien qu'une pareille liberté n'était qu'un nom.
Quelquefois ils se rendaient maîtres d'un pays sous prétexte de suc-
cession : ils entrèrent en Asie, en Bithynie, en Libye, par les testaments
d'Attalus, de ]Nicomède(,) et d'Appion, et l'Egypte fut enchaînée par celui
du roi de Cvrène.
Pour tenir les grands princes toujours faibles, ils ne A7oulaient pas
qu'ils reçussent dans leur alliance ceux à qui ils avaient accordé la
leur(2), et, comme ils ne la refusaient à aucun des Aroisins d'un prince
puissant, cette condition, mise dans un traité de paix, ne lui laissait,
plus d'alliés.
De plus, lorsqu'ils avaient A-aincu quelque prince considérable, ils
mettaient dans le traité qu'il ne pourrait faire la guerre pour ses diffé-
rends aArec les alliés des Romains (c'est-à-dire, ordinairement, aArec tous
ses Aroisins), mais qu'il les mettrait en arbitrage; ce qui lui ôtait pour
liwenir la puissance militaire.
Et, pour se la réserver toute, ils en privaient leurs alliés même :
dès que ceux-ci avaient le moindre démêlé, ils envoyaient des ambas-
sadeurs qui les obligeaient de faire la paix. Il n'y a qu'à voir comme
ils terminèrent les guerres d'Attalus et de Prusias.
Quand quelque prince aArait fait une conquête, qui soiwent l'avait
épuisé, un ambassadeur romain smvenait d'abord, qui la lui arrachait
des mains. Entre mille exemples, on peut se rappeler comment, aA^ec
une parole, ils chassèrent d'Egypte Antiochus.
Sachant combien les peuples d'Europe étaient propres à la guerre,
ils établirent comme une loi qu'il ne serait permis à aucun roi d'Asie
d'entrer en Europe et d'y assujettir quelque peuple que ce fût(3). Le
Fils de Philopator. — ® Ce fut le cas d'Antiochus. — (:i) La défense faite à Antiochus, même,
(1)
avant la guerre, dépasser en Europe, devint générale contre les autres rois.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 41
(0 Appian, De Bcll.o Mitkrid. — ^ Fragment de Denys, tiré de l'Extrait des Ambassades. — W Tile-
Live, liv. VII.
6
iMi'niMi;iui: XJITMINAI.I:.
42 MONTESQUIEU
Si un grand prince qui a régné de nos jours avait suivi ces maximes,
lorsqu'il vit un de ses Aroisins détrôné, il aurait employé de plus grandes
forces pour le soutenir et le borner dans l'île qui lui resta fidèle : en
dÎA-isant la seule puissance qui pût s'opposer à ses desseins, il aurait tiré
d'immenses aA^antages du malheur même de son allié.
Lorsqu'il y aArait quelques disputes dans un état, ils jugeaient d'abord
l'affaire, et, par là, ils étaient sûrs de n'aAroir contre eux que la partie
qu'ils aAraient condamnée. Si c'était des princes du même sang qui se
disputaient la couronne, ils les déclaraient quelquefois tous deux rois{";
si l'un d'eux était en bas âge, ils décidaient en sa faveur, et ils en pre-
naient la tutelle, comme protecteurs de l'Univers(2). Car ils avaient porté
les choses au point que les peuples et les rois étaient leurs sujets sans
saAroir précisément par quel titre, étant établi que c'était, assez d'avoir
oui parler d'eux pour devoir leur être soumis.
Ils ne faisaient jamais de guerres éloignées sans s'être procuré quelque
allié auprès de l'ennemi qu'ils attaquaient, qui pût joindre ses troupes
à l'armée qu'ils envoyaient, et, comme elle n'était jamais considérable
par le nombre, ils observaient toujours d'en tenir une autre dans la pro-
vince la plus voisine de l'ennemi 13'et une troisième dans Rome, toujours
prête à marcher. Ainsi ils n'exposaient qu'une très petite partie de leurs
forces, pendant que leur ennemi mettait au hasard, toutes les siennes14'.
Quelquefois ils abusaient de la subtilité des termes de leur langue :
ils détruisirent Carthage, disant qu'ils aAraient promis de conserver la Cité,
et non pas la Ville. On sait comment les Etoliens,
r qui s'étaient abandon-
nés à leur foi, furent trompés : les Romains prétendirent que la signifi-
cation de ces mots : s'abandonner à la foi d'un ennemi, emportait la perte
l" Comme il arriva à Ariaratbe et Holopberne en Cappadoce. (Appian, in Syriac.) Pour pou-
— l2)
voir ruiner la Syrie en qualité de tuteurs, ils se déclarèrent pour le fils d'Antiocbus, encore enfant,
contre Démétrius, qui était chez eux en otage, et qui les conjurait de lui rendre justice, disant que
Rome était sa mère, et les Sénateurs, ses pères. — (3) C'était une pratique constante, comme on peut
voir par l'histoire. — w Aboyez comme ils se conduisirent dans la guerre de Macédoine.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 43
de toutes sortes de choses : des personnes, des terres, des villes, des
temples et des sépultures mêmes.
Ils pouvaient même donner à un traité une interprétation arbitraire :
ainsi, lorsqu'ils voulurent abaisser les Rhodiens, ils dirent qu'ils ne leur
avaient pas donné autrefois la Lycie comme présent, mais comme amie
et alliée.
Lorsqu'un de leurs généraux faisait la paix pour sauver son armée
prête à périr, le Sénat, qui ne la ratifiait point, profitait de cette paix
et continuait la guerre. Ainsi, quand Jugurtha eut enfermé une armée
romaine, et qu'il l'eut laissée aller sous la foi d'un traité, on se servit
contre lui des troupes mêmes qu'il aArait sauvées; et, lorsque les Nu-
mantins eurent réduit vingt mille Romains prêts à mourir de faim à de-
mander la paix, cette paix, qui aArait sauvé tant de citoyens, fut rompue
à Rome, et l'on éluda la foi publique en envoyant le consul qui liwait
signée 1.
Quelquefois ils traitaient de la paix avec un prince sous des condi-
tions raisonnables, et, lorsqu'il les aArait exécutées, ils en ajoutaient de
telles, qu'il était forcé de recommencer la guerre. Ainsi, quand ils se
furent, fait livrer par Jugurtha ses éléphants, ses chevaux, ses trésors,
ses transfuges, ils lui demandèrent de livrer sa personne(2) : chose qui,
étant pour un prince le dernier des malheurs, ne peut jamais faire une
condition de paix.
Enfin, ils jugèrent les rois pour leurs foutes et leurs crimes parti-
culiers : ils écoutèrent les plaintes de tous ceux qui avaient quelques
démêlés aArec Philippe, ils eiwoyèrent des députés pour pourvoir à leur
sûreté; et ils firent accuser Persée deA^ant eux pour quelques meurtres
et quelques querelles aArec des citoyens des villes alliées.
(1) Ils en agirent de même avec les Samnites, les Lusitaniens et les peuples de Corse. Voyez, sur ces
derniers, un fragment du liv. I de Dion. — (2) Ils en agirent de même avec A'iriate : après lui avoir
fait rendre les transfuges, on lui demanda qu'il rendît les armes; à quoi ni lui ni les siens ne purent
consentir. (Fragm. de Dion.)
G.
44 MONTESQUIEU
Comme on jugeait de la gloire d'un général par la quantité de l'or et
de l'argent qu'on portait à son triomphe, il ne laissait rien à l'ennemi
vaincu. Rome s'enrichissait toujours, et chaque guerre la mettait en état
d'en entreprendre une autre.
Les peuples qui étaient amis ou alliés se ruinaient tous par les pré-
sents immenses qu'ils faisaient pour conser\rer la firveur ou l'obtenir plus
grande11', et la moitié de l'argent qui fut eiwoyé pour ce sujet aux Ro-
mains aurait suffi pour les A^aincre.
Maîtres de l'Univers, ils s'en attribuèrent tous les trésors : nwisseurs
moins injustes en qualité de conquérants qu'en qualité de législateurs.
Ayant su que Ptolomée, roi de Chypre, aArait des richesses immenses,
ils firent une loi, sur la proposition d'un tribun, par laquelle ils se
donnèrent l'hérédité d'un homme viArant et la confiscation d'un prince
H*ie/ ". (91
(1)Ils cachaient, autant qu'ils pouvaient, leur puissance et leurs richesses aux Romains. Aboyez là-
dessus un fragm. du liv. I de Dion. — '-' Us n'osèrent y exposer le\irs colonies; ils aimèrent mieux
mettre une jalousie éternelle entre les Carthaginois cl Massinisse et se servir du secours des uns et
des autres pour soumettre la Macédoine et la Grèce. — ':i) Denys d'Halicarnasscle rapporte, liv. \\,
chap. xcv (édit. d'Oxf.V
/JÔ MONTESQUIEU
CHAPITRE VIL
COMMENT MITHRIDATE PUT LEUR RÉSISTER.
De tous les rois que les Romains attaquèrent, Mi th ri date seul se dé-
fendit aArec courage et les mit en péril.
La situation de ses états était admirable pour leur faire la guerre.
Ils touchaient au pays inaccessible du Caucase, rempli de nations fé-
roces dont on pouvait se servir. De là, ils s'étendaient sur la mer du
Pont. Mithridate la couvrait de ses vaisseaux et allait continuellement
acheter de nouvelles armées de Scythes. L'Asie était ouverte à ses in-
vasions. Il était riche, parce que ses villes sur le Pont-Euxin faisaient un
commerce aArantageux avec des nations moins industrieuses qu'elles.
Les proscriptions, dont la coutume commença dans ces temps-là,
obligèrentplusieurs Romains de quitter leur patrie. Mithridate les reçut
à bras ouverts : il forma des légions où il les fit entrer, qui furent ses
meilleures troupes(''.
D'un autre côté, Rome, travaillée par ses dissensions civiles, occupée
de maux plus pressants, négligea les affaires d'Asie et laissa Mithridate
suivre ses victoires ou respirer après ses défaites.
Rien n'avait plus perdu la plupart des rois que le désir manifeste
qu'ils témoignaient de la paix : ils avaient détourné par là tous les au-
tres peuples de partager aA^ec eux un péril dont ils Adulaient tant sortir
(l1 Frontin [Slralaqem., liv. 1.1) dit quArchélaûs, lieutenant de Mithridate, combattant contre Sylla,
mit a\r premier rang ses chariots à faux; au second, sa phalange; au troisième, les auxiliaires armés à la
romaine, mixlis fugilivis Italioe, quorum pervicacioe mullttm fulcbal. Mithridate fit même une alliance avec
Sertorius. A'oyez aussi Plutarquc, Vie de Lucullus.
48 MONTESQUIEU
ll)Mithridate l'avait l'ail roi du Bosphore. Sur la nouvelle de l'arrivée de son père, il se donna la
mort. — î2) A'oyez Appian, De Bcllo Milhridal.ico. — (:l) Aboyez Philarque., dans In Vie de Pompée, el
Zonaras, liv. 11.
50 MONTESQUIEU
CHAPITRE VIIL
DES DIVISIONS OUI FURENT TOUJOURS DANS LA VILLE.
Le Peuple, qui aimait la gloire, composé de gens qui avaient passé leur vie à la guerre, ne pouvait
(1)
refuser ses suffrages à un grand homme, sous lequel il avait combattu. 11 obtenait le droit d'élire des
plébéiens, et il élisait des patriciens. 11 fut obligé, de se lier les mains, en établissant qu'il y aurait tou-
jours un consul plébéien. Aussi les familles plébéiennes qui entrèrent dans les charges y furent-elles
ensuite continuellement portées, et, quand le Peuple éleva aux honneurs quelque homme de néant,
comme A'arron et Marius, ce fut une espèce de victoire qu'il remporta sur lui-même. — (2) Les Patri-
ciens, pour se défendre, avaient coutume de créer un dictateur; ce qui leur réussissait admirablement
bien. Mais les Plébéiens, ayant obtenu de pouvoir être élus consuls, purcnl aussi être élus dictateurs;
ce qui déconcerta les Patriciens. Aboyez dans Tite-Live, liv. VIII, comment Puhlihus Philo les abaissa
dans sa dictature : il lit trois lois qui leur furent très préjudiciables. — (:;) Les Patriciens ne conservèrent
que quelques sacerdoces et le droit de créer un magistrat qu'on appelait entre-roi.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 53
richesses immenses, et qu'il est impossible que les richesses ne donnent
du pouvoir, les Nobles résistèrent avec plus de force que les Patriciens
n'avaient fait; ce qui fut cause de la mort des Gracques et de plusieurs
de ceux qui travaillèrent sur leur plan 05.
Il faut que je parle d'une magistrature qui contribua beaucoup à main-
tenir le gmrvernement de Rome : ce fut celle des censeurs. Us faisaient
le dénombrement du Peuple, et, de plus, comme la force de la Répu-
blique consistait dans la discipline, l'austérité des moeurs et l'observa-
tion constante de certaines coutumes, ils corrigeaient les abus que la
Loi n'avait pas prévus, ou que le Magistrat ordinaire ne pouvait pas
punir(2'. 11 y a de mauvais exemples qui sont pires que les crimes, et
plus d'états ont péri parce qu'on a violé les moeurs, que parce qu'on a
violé les lois. A Rome, tout ce qui pouvait introduire des nouveautés
dangereuses, changer le coeur ou l'esprit du citoyen, et en empêcher,
si j'ose me servir de ce terme, la perpétuité, les désordres domestiques
ou publics, étaient réformés par les censeurs : ils pouvaient chasser du
Sénat qui ils Aroulaient, ôter à un chevalier Je cheval qui lui était en-
tretenu par le Public, mettre un citoyen dans une autre tribu et même
parmi ceux qui payaient les charges de la Ville sans aA7oir part à ses pri-
vilèges(i).
M. Livius nota le Peuple même 141,et, de trente-cinq tribus, il en
mit trente-quatre au rang de ceux qui n'avaient point de part aux privi-
lèges de la Ville : « Car, disait-il, après m'avoir condamné, A^OUSm'avez
fait consul et censeur. Il faut donc que vous ayez prévariqué une fois,
en m'infligeai!t une peine, ou deux fois, en me créant consul et ensuite
censeur. »
(l) Comme Saturninus et Glaucas. — (2) On peut voir comme ils dégradèrent ceux qui, après la
bataille de Cannes, avaient été d'avis d'abandonner l'Italie; ceux qui s'étaient rendus à Annibal; ceux
qui, par une mauvaise interprétation, lui avaient manqué de parole. — <3) Cela s'appelait : /Erarium
aliqnem facere aul. in Cwriliim. tabula* referre. On était mis hors de sa centurie, et on n'avait, plus le droit
de sufl'rage. — (,|) Tite-Live, liv. XXIX.
54 MONTESQUIEU
CHAPITRE IX.
DEUX CAUSES DE LA PERTE DE KOMIS.
(" Les affranchis et ceux qu'on appelait capite censi, parce qu'ayant très pou de Lien ils n'étaient
taxés que pour leur tète, ne furent point d'abord enrôlés dans la milice de terre, excepté dans les cas
pressants. Servius Tullius les avait mis dans la sixième classe, et on ne prenait des soldats que dans les
cinq premières. Mais Marius, partant contre Jugurtha, enrôla indifféremment tout le monde. Milites
scribere, dit Salluste, non more majoruni neque classibns, sed uli cuj:isq:w libido era.l, capite censos ple-
rosque [De Bdl.o J:iqarlh.). Remarquez que, dans la division ptr tribus, ceux qui étaient dans les quatre
tribus de la Ville étaient à peu près les mômes que ceux qui, dans la division par centuries, étaient dans
la sixième classe.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 57
Sl) Jus Lalu,jus ilaliciim. — ('-' Les Eques disaient dans leurs assemblées : « Ceux qui ont pu choisir
ont préféré leurs lois au droit de la cité, romaine, qui a été une peine, nécessaire pour ceux qui n'ont pu
s'en défendre. » (Tite-Live, liv. IX.)
8
58 MONTESQUIEU
ce côté qui regarde la Mer Ionienne15; les autres alliés allaient les suivre.
Rome, obligée de combattre contre ceux qui étaient, pour ainsi dire,
les mains aArec lesquelles elle enchaînait l'Univers, était perdue; elle allait
être réduite à ses murailles : elle accorda ce droit tant désiré aux alliés
qui n'avaient pas encore cessé d'être fidèles 65, et, peu à peu, elle l'ac-
corda à tous.
Pour lors, Rome ne fut plus cette A'ille dont le peuple n'avait eu
qu'un même esprit, un même amour pour la liberté, une même haine
pour la tyrannie; où cette jalousie du pouvoir du Sénat et des préroga-
tives des Grands, toujours mêlée de respect, n'était qu'un amour de
l'égalité. Les peuples d'Italie étant devenus ses citoyens135, chaque ville
y apporta son génie, ses intérêts particuliers et sa dépendance de quelque
grand protecteur. La Ville, déchirée, ne forma plus un tout ensemble,
et, comme on n'en était citoyen que par une espèce de fiction, qu'on
n'avait plus les mêmes magistrats, les mêmes murailles, les mêmes Dieux,
les mêmes temples, les mêmes sépultures, on ne vit. plus Rome des
mêmes yeux, on n'eut plus le même amour pour la Patrie, et les sen-
timents romains ne furent plus.
Les ambitieux firent venir à Rome des villes et des nations entières
pour troubler les suffrages ou se les faire donner; les assemblées furent
de véritables conjurations; on appela comices une troupe de quelques
séditieux; l'autorité du Peuple, ses lois, lui-même, devinrent des choses
chimériques, et l'anarchie fut telle qu'on ne put plus savoir si le Peuple
avait fait une ordonnance, ou s'il ne l'avait point faite*'5.
On n'entend parler dans les auteurs que des divisions qui perdirent
(1)Los Asculans, les Marses, les A,7eslins, les Marrueins, les Férentans, les llirpins, les Pompeïans,
les A'emisiens, les Japiges, les Lucanicns, les Samnites et autres. (Appian, De la Guerre civile, liv. 1.)
— ('2) Les Toscans, les Umhricns, les Latins. Cela porta quelques peuples à se soumettre, et, comme
on les fit aussi citoyens, d'autres posèrent encore les armes; cl, enfin, il ne resta que les Samnites, qui
furent exterminés. — M Qu'on s'imagine celte tête monstrueuse des peuples d'Italie, qui, par le suffrage
de chaque homme, conduisait le reste du Monde. — (/|' Aboyez les Lettres de Ciecron à Allions, liv. IV,
loti. 8.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DÉCADENCE 59
Rome. Mais on ne Aroit pas que ces divisions y étaient nécessaires, qu'elles
y avaient toujours été, et qu'elles y devaient toujours être. Ce fut unique-
ment la grandeur de la République qui fit le mal, et qui changea en
guerres civiles les tumultes populaires. Il fallait bien qu'il y eut à Rome
des divisions, et ces guerriers si fiers, si audacieux, si terribles au de-
hors, ne porrvaient pas être bien modérés au dedans. Demander, dans
un état libre, des gens hardis dans la guerre et timides dans la paix,
c'est vouloir des choses impossibles, et, pour règle générale, toutes les
fois qu'on A7erra tout le monde tranquille dans un état qui se donne le
nom de république, on peut être assuré que la liberté n'y est pas.
Ce qu'on appelle union dans un corps politique est une chose très
éqmVoque : la Arraie est une union d'harmonie, qui fait que toutes les
parties, quelque opposées qu'elles nous paraissent, concourent au bien
général de la Société, comme des dissonances dans la musique concourent
à l'accord total. Il peut y avoir de l'union dans un état où l'on ne croit
Aroir que du trouble, clest-à-dire une harmonie d'où résulte le bonheur,
qui. seul est la ATaie paix.. 11 en est comme des parties de cet Univers,
éternellement liées par l'action des unes et la réaction des autres.
Mais, dans l'accord du despotisme asiatique, c'est-à-dire de tout
gouvernementqui n'est pas modéré, il y a toujours une division réelle :
le laboureur, l'homme de guerre, le négociant, le magistrat, le noble,
ne sont joints que parce que les uns oppriment les autres sans résistance,
et, si l'on y Aroit de l'union, ce ne sont pas des citoyens qui sont unis,
mais des corps morts, ensevelis les uns auprès des autres.
Il est vrai, que les lois de Rome devinrent impuissantes pour gou-
verner la République. Mais c'est une chose qu'on a vue toujours, que de
bonnes lois, qui ont fait qu'une petite république dcAdent grande, lui de-
viennent à charge lorsqu'elle s'est agrandie, parce qu'elles étaient telles
que leur effet naturel était de faire un grand peuple, et non pas de le
2'OUArerner.
o
S.
60 MONTESQUIEU
CHAPITRE X.
Je crois que la secte d'Epicure 05, qui s'introduisit à Rome sur la fin
de la République, contribua beaucoup à gâter le coeur et l'esprit des Ro-
mains. Les Grecs en avaient été infatués aArant eux. Aussi aA'aient-ils été
plus tôt corrompus. Polybe nous dit que, de son temps, les serments
ne pouvaient donner de la confiance pour.un Grec, au lieu qu'un Ro-
main en était, pour ainsi dire, enchaîné'25.
Il y a un fait dans les lettres de Cicéron à Allieus'-55 qui nous montre
combien les Romains avaient changé à cet égard depuis le temps de
Polybe.
« Memmius, dit-il, vient de communiquer au Sénat l'accord, que son
compétiteur et lui. avaient but avec les consuls, par lequel ceux-ci
s'étaient engagés de les faAroriser dans la poursuite du consulat pour
l'année suivante; et eux, de leur côté, s'obligeaient de payer aux consuls
quatre cent mille sesterces s'ils ne leur fournissaient trois augures qui
déclareraient qu'ils étaient présents lorsque le Peuple avait fait la loi
euriate(4), quoiqu'il n'en eût point fait, et deux consulaires qui affirme-
raient qu'ils avaient assisté à la signature du sén a tus-consulte qui réglait
(l) Cynéas en ayant discouru à la table de Pyrrhus, Fahricius souhaita que. les ennemis de Rome
pussent tous prendre les principes d'une pareille secle. (Plularque, Vie de Pyrrhus.) — i2' « Si vous prêtez
aux Grecs un talent, avec dix promesses, dix cautions, autant de témoins, il est impossiblequ'ils gardent
leur foi; mais, parmi les Romains, soit qu'on doive rendre compte des deniers publics ou de ceux des
particuliers, on est fidèle, à cause du serment que l'on a fait. On a donc sagement établi la crainte
des Enfers, et c'est, sans raison qu'on la combat aujourd'hui. » (Polybe, liv. VL) —(3) Liv. IV, lell. îS.
— ('"' La loi curiale donnait la puissance, militaire, et le sénalus-consulte réglait les troupes, l'argent,
62 MONTESQUIEU
l'état de leurs provinces, quoiqu'il n'y en eût point eu. » Que de mal-
honnêtes gens "dan s un seul contrat!
Outre que la Religion est toujours le meilleur garant que l'on puisse
avoir des moeurs des hommes, il y avait ceci de particulier chez les Ro-
mains, qu'ils mêlaient quelque sentiment religieux à l'amour qu'ils avaient
pour leur patrie : cette ville fondée sous les meilleurs auspices, ce Ro-
mulus, leur roi et leur Dieu, ce Capitole, éternel comme la Ville, et la
Ville, éternelle comme son fondateur, aA7aient fait autrefois sur l'esprit
des Romains une impression qu'il eût été à souhaiter qu'ils eussent con-
servée.
La grandeur de l'Etat fit la grandeur des fortunes particulières; mais,
comme l'opulence est dans les moeurs, et non pas clans les richesses,
celles des Romains, qui ne laissaient pas d'avoir des bornes, produisirent
un luxe et des profusions qui n'en avaient point 05. Ceux qui avaient
d'abord, été corrompus par leurs richesses le furent ensuite par leur
pauvreté; avec des biens au-dessus d'une condition privée, il fut difficile
d'être un bon citoven; avec les désirs et les regrets d'une grande fortune
ruinée, on fut prêt à tous les attentats; et, comme dit Salluste®, on vit
une génération de gens qui ne pouvaient avoir de patrimoine, ni souffrir
que d'autres en eussent.
Cependant, quelle que lût la corruption de Rome, tous les malheurs
ne s'y étaient, pas introduits : car la force de son institution avait été
telle qu'elle avait conservé une valeur héroïque et toute son application
à la guerre au milieu des richesses, de la mollesse et de la A^olupté; ce
qui n'est, je croîs, arrivé à aucune nation du Monde.
les officiers que devait avoir le gouverneur. Or les consuls, pour que tout cela lut fait à leur fantaisie,
voulaient fabriquer une fausse loi cl un faux sénatus-consulte. — '" La maison que Corné!ie avait
achetée soixante et quinze mille drachmes, Lucullus l'acheta, peu de temps après, deux millions cinq
cent mille. (Plutarquc, Vie de Marias.) — *"2' Ul. merito dicatur genilos esse qui nec ipsi. ha.bere possenl. ras
familiares, nec alios pâli. (Fragm. de YHistoire de Salluste, tiré du livre de la Cité de Dieu, liv. II,
chap. xvin.)
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 63
Les citoyens romains regardaient le commerce et les arts 05 comme
des occupations d'esclaAresK; ils ne les exerçaient point. S'il y eut quel-
ques exceptions, ce ne fut que de la part de quelques affranchis qui con-
tinuaient leur première industrie. Mais, en général, ils ne connaissaient
que l'art de la guerre, qui était la seule Aroie pour aller aux magistratures
et aux honneurs135.Ainsi les vertus guerrières restèrent après qu'on eut
perdu toutes les autres.
l" Romulus ne permit que deux sortes d'exercices aux gens libres : l'agriculture et la guerre. Les
marchands, les ouvriers, ceux qui tenaient une maison à louage, les cabareliers, n'étaient pas du
nombre des citoyens. (Denys d'Halicarnassc, liv. II; ibid., liv. IX.)
— (2) Cicéron en donne les raisons
dans ses Offices (liv. I, chap. XLII).
— '3) H fallait avoir servi dix années entre l'âge de seize ans et celui
de q-uarante-sept..A'oyez Polybe, liv. VI.
64 MONTESQUIEU
CHAPITRE XL
I. DE SYLLA. — 11. DE POMPÉE ET CÉSAR.
accoutuma son armée aux rapines® et lui donna des besoins qu'elle
n'avait jamais eus. Il corrompit une fois des soldats, qui devaient dans
la suite corrompre les capitaines.
''' Comme Marius, pour se faire donner la commission delà guerre, contre Mi thridate au préjudice de.
Sylla, avait, par le secours du tribun Sulpitius,répandu les huit nouvellestribus des peuples d'Italie dans
les anciennes, ce qui rendait les Italiens maîtres des suffrages, ils étaient la plupart du parti de Marius,
pendant que le Sénat et les anciens citoyens étaient du parti de Sylla. — '"2l Voyez, dans la Conjuration
de Ca.tili.na, le portrait que Salluste nous fait de cette armée.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 05
par leurs exploits, par leurs vertus, tous les autres citoyens : Pompée
parut le premier, et César le suivit de près.
Pompée, pour s attirer la faveur, fit casser les lois de Sylla qui bor-
naient le pouvoir du Peuple, et, quand il eut fait à son ambition un
sacrifice des lois les plus salutaires de sa patrie, il obtint tout ce qu'il
voulut, et la témérité du Peuple fut sans bornes à son égard.
Les lois de Rome avaient sagement divisé la puissance publique en un
grand nombre de magistratures, qui se soutenaient, s'arrêtaient, et se
tempéraient l'une l'autre; et, comme elles n'avaient toutes qu'un pouvoir
borné, chaque citoyen était bon pour y parvenir, et le Peuple, voyant
passer devant lui plusieurs personnages l'un après l'autre, ne s'accoutu-
mait à aucun d'eux. Mais, dans ces temps-ci, Je système de la Répu-
blique changea : les plus puissants se firent donner par le Peuple des
commissions extraordinaires; ce qui anéantit l'autorité du Peuple et des
magistrats et mit toutes les Grandes affaires dans les mains d'un seul ou
de peu de gens'1''.
Fallut-il faire la guerre à Sertorius? On en donna la commission à
Pompée. Fallut-il la faire à Mithridate? Tout le monde cria : « Pompée ».
Eut-on besoin de faire venir des blés à Rome? Le Peuple croit être perdu
si on n\m charge Pompée. Veut-on détruire les pirates? Il n'y a que
Pompée, lit, lorsque César menace d'envahir, le Sénat crie à son tour
et n'espère plus qu'en Pompée.
« Je crois bien,
disait Marcus au Peuple'-5, que Pompée, que les Nobles
attendent, aimera mieux assurer votre liberté que leur domination; mais
il y a eu un temps ou chacun de vous avait la protection de plusieurs,
et non pas tous la protection d'un seul, et où il était inouï qu'un mortel
put donner ou ôter de pareilles choses. »
A Rome, faite pour s'agrandir, il avait fallu réunir dans les mêmes
!n Plcbi.s opes imminuta!, paucorum polenlia crcvil. (Salluste, De Conjurai. Calil.) — l'2) Fragment de
YJ-Iisl. de Salluste.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 67
0-
68 MONTESQUIEU
des forces supérieures, était sur le point de A'oir l'armée de César détruite
par la misère et la faim. Mais, comme il avait souverainement le faible
de vouloir être approuvé, il. ne poirvaft s'empêcher de prêter l'oreille aux
vains discours de ses gens, qui le raillaient ou l'accusaient sans cesse/ 15.
« Il veut, disait l'un, se perpétuer
dans le commandementet être, comme
Agamemnon, le Roi des Rois. » — « .le vous avertis, disait un autre, que
nous ne mangerons pas encore cette année des ligues de Tusculum. »
Quelques succès particuliers qu'il eut achevèrent de tourner la tête à
cette troupe sénatoriale. Ainsi, pour n'être pas blâmé, il fit une chose
que la postérité blâmera toujours, de sacrifier tant d'avantages pour aller
avec des troupes nouvelles combattre une armée qui avait Araincu tant
de fois.
Lorsque les restes de Pharsale se furent retirés en Afrique, Scipion,
qui les commandait, ne voulut jamais suivre l'avis de Caton, de traîner
la guerre en longueur : en lié de quelques avantages, il risqua tout et
perdit tout; et, lorsque Brulus et Cassius rétablirent ce parti, la même
précipitation perdit la République une troisième fois -.
Vous remarquerez que, dans ces guerres civiles qui durèrent si long-
temps, la puissance de Rome s'accrut sans cesse au dehors : sous Marius,
Sylla, Pompée, César, Antoine, Auguste, Rome, toujours plus terrible,
acheva de détruire tous les rois qui restaient encore.
Il n'y a point d'état qui menace si fort les autres d'une conquête que
celui qui est dans les horreurs de la guerre civile : tout le monde, noble,
bourgeois, artisan, laboureur, y devient soldat; et, lorsque, par la paix,
les forces sont réunies, cet état a de grands avantages sur les autres,
qui n'ont guère que des citoyens. D'ailleurs, dans les guerres civiles, il
se forme souvent de grands hommes, parce que, dans la confusion, ceux
qui ont du mérite se font jour, chacun se place et se met à son rang; au
!l) A'oyez Plutarquc, Vie de Pompée. — ('2) Cela est bien expliqué dans Appien, De la Guerre civile,
liv. J.\^. L'armée d'Octave et d'Antoine aurait péri de faim si l'on n'avait pas donné la bataille.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 71
lieu que, dans les autres temps, on est placé, et on l'est presque toujours
tout de travers. Et, pour passer de l'exemple des Romains à d'autres plus
récents, les Français n'ont jamais été si redoutables au dehors qu'après
les querelles des maisons de Bourgogne et d'Orléans, après les troubles
de la Ligue, après les guerres civiles de la minorité de Louis XI11 et
celle de Louis XIV. L'Angleterre n'a jamais été si respectée que sous
Cronrwell, après les guerres du Long Parlement. Les Allemands n'ont
pris la supériorité sur les Turcs qu'après les guerres civiles d'Allemagne.
Les Espagnols, sous Philippe V, d'abord après les guerres civiles pour
la Succession, ont montré en Sicile une force qui a étonné l'Europe. Et
nous voyons aujourd'hui la Perse renaître des cendres de la guerre civile
et humilier les Turcs.
Enfin, la République fut opprimée, et d n'en faut pas accuser l'ambi-
tion de (juelqu.es jiarticuliers; il en faut accuser l'Homme, toujours plus
avide du pouvoir à mesure qu'il en a davantage, et qui ne désire tout
que j)arce qu'il possède beaucoup.
Si César et Ponqiée avaient pensé comme Caton, d'autres auraient
pensé comme firent César et Pompée, et la Pxépublique, destinée à périr,
aurait été entraînée au précipice par une autre main.
César pardonna à tout le monde. Mais il me semble que la modé-
ration que l'on montre après qu'on a tout usurpé ne mérite pas de
grandes louanges.
Quoi que l'on ait dit de sa diligence après Pharsale, Cicéron l'accuse
de lenteur avec raison : il dit à Cassius ' qu'ils n'auraient jamais cru que
le jiarti de Pompée se fût ainsi releA7é en Espagne et en Afrique, et que,
s'ils avaient JDU prévoir que César se fût amusé à sa guerre d'Alexandrie,
ils n'auraient j3as fait leur j;>aix, et qu'ils se seraient retirés aArec Scipion
et Caton en Afrique. Ainsi un fol amour lui fit essuyer quatre guerres,
!li 11 cassa les tribuns du Peuple. — !'2) Lcll. faillit.., liv. IX.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 73
ce que j'avais été d'avis qu'on leur donnât, le titre de rois, que non seule-
ment je ne savais pas être rois, mais même qu'ils fussent au Monde. »
On peut Aroir dans les lettres de quelques grands hommes de ce
temj3S-là, qu'on a mises sous le nom de Cicéron parce que la plupart
sont de lui(lî, l'abattement et le désespoir des premiers hommes de la
République à cette réArolution subite, qui les priva de leurs honneurs et
de leurs occupations mêmes, lorsque, le Sénat étant sans fonctions, ce
crédit qu'ils avaient eu par toute la Terre, ils ne purent plus l'espérer que
dans le cabinet d'un seul. Et cela se Aroit bien mieux dans ces lettres
que dans les discours des historiens : elles sont le chef-d'oeuvre de la naï-
veté de gens unis par une douleur commune et d'un siècle où la fausse
politesse n'avait jias mis le mensonge partout; enfin, on n'y voit point,
comme dans la plupart; de nos lettres modernes, des gens qui A'eulent
se tronquer, mais des amis malheureux qui cherchent à se tout dire.
Il était bien difficile que César pût défendre sa vie : la plupart des
conjurés étaient de son jDarti ou avaient été par lui comblés de bien-
faits 125.Et la raison en est bien naturelle : ils avaient trouvé de grands
avantages dans sa victoire; mais plus leur fortune devenait meilleure,
plus ils commençaient à avoir part au malheur commun'31 : car, à un
homme qui n'a rien, il importe assez peu, à certains égards, en quel
gouvernement, il vive.
De jilus, il y avait un certain droit des gens, une opinion établie dans
toutes les républiques de Grèce et d'Italie, qui faisait regarder comme un
homme vertueux l'assassin de celui qui. avait usurpé la souveraine puis-
sance. A Rome, surtout depuis l'expulsion des Rois, la loi était précise,
les exemples reçus : la République armait le bras de chaque citoyen, le
faisait magistral; pour le moment, et l'aA^ouait pour sa défense.
(1; A'oyez les lettres de Cicéron et de Serv. Sulpil. Decimus Bru lus, Caius Casca, Trebonius,
(2)
—
Tullius Cimber, Minulius Basillus, étaient amis do César. (Appian, De Bci.lo civiii, liv. II.)
— (:i) Je ne
parle pas des satellites d'un tyran, qui seraient perdus après lui, mais de ses compagnons dans un goii-
vernement libre.
10
7/i MONTESQUIEU
Rrutus ose bien dire à ses amis que, quand son jDère reviendrait sur
la Terre, il le tuerait tout de même"; et, quoique, par la continuation
de la tyrannie, cet esprit de liberté se perdît jDeu à peu, les conjurations,
au commencement du règne d'Auguste, renaissaient toujours.
C'était un amour dominant jiour la Patrie qui, sortant des règles or-
dinaires des crimes et des A7ertus, n'écoutait que lui seul et ne Aoyait ni
citoyen, ni ami, ni bienfaiteur, ni père : la vertu semblait s'oublier pour
se surpasser elle-même, et, l'action qu'on ne pouvait d'abord approuver
parce qu'elle était atroce, elle la faisait admirer comme divine.
En effet, le crime de César, qui "vivait dans un gouvernement libre,
n'était-il pas hors d'état d'être puni autrement que jiar un assassinat? Et
demander pourquoi on ne l'avait jias poursuivi jiar la force ouverte ou
par les lois, n'était-ce pas demander raison de ses crimes?
CHAPITRE XII.
DE L'ÉTAT DE HOME APRÈS LA MORT DE CÉSAR.
(jue pendant sa vie : car ce qu'il n aurait jamais fait, An tome le faisait;
l'argent qu'il n'aurait jamais donné, Antoine le donnait; et tout homme
qui avait de mauvaises intentions contre la République trouvait soudain
une récompense dans les livres de César.
Par un nouveau malheur, César avait amassé pour son expédition des
sommes immenses, qu'il avait mises dans le Temple d Ops. Antoine, aAec
son livre, en disposa à sa fantaisie.
Les conjurés avaient d.abord, résolu de jeter le corps de César dans
le Tibre ' ; ils n'y auraient trouvé nul obstacle : car, dans ces moments
d'étonnement qui suivent une action inopinée, il est facile de faire
tout ce qu'on peut oser. Cela ne lut point exécuté, et voici ce qui en
arriva.
Le Sénat se crut obligé de permettre (pion fil; les obsèques de César,
et elfectivement, dès qu'il ne l'avait pas déclaré tyran, il ne pouvait lui
refuser la sépulture. Or c'était une coutume des Romanis, si vantée par
Polybe, de porter dans les funérailles les images des ancêtres et de faire
ensuite l'oraison funèbre du défunt. Antoine, qui la lit, montra au Peuple
la robe ensanglantée de César, hn lut son testament, où il lui faisait de
grandes largesses, et l'agita au point qu'il mit le feu aux maisons des
conjurés.
Nous avons un aveu de Cicéron, qui gouverna le Sénat dans toute
cette affaire, qu'il aurait mieux valu agir aArec vigueur et s'exposer à
périr, et que même on n'aurait point péri 1'2. Mais il se disculpe sur ce
que, quand le Sénat fut assemblé, il n'était plus temps, et ceux qui sa-
vent le prix d'un moment dans des affaires ou le Peuple a tant de part
n'en seront pas étonnés.
\foiei un autre accident : pendant qu'on faisait des jeux en l'honneur
Cela n'aurait pas été sans exemple : après que Tiberius Craccbus eut été lue, Lucretius, édile,
îl}
qui lui depuis appelé Vaspillo, jeta son corps dans le Tibre. (Auret. A'icl., De Viris illusl.) — '-> Lettres
à Allicus, liv. Xl\'\ lelt. 16.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 77
'" A'oyez là-dessus les Lettres de Cicéron à Alliais, liv. A\ et la remarque de M. l'abbé de Mongaut.
— '<->Dion dit que les Triumvirs, qui espéraient tous d'avoir quelque jour la place, de César, (iront
tout ce qu'ils purent pour augmenter les bonneurs qu'on lui rendait (liv. XLV1.1).
78 MONTESQUIEU
génie, mais une âme souvent commune. L'accessoire chez Cicéron, c'était
la vertu; chez Caton, c'était la gloire(1). Cicéron se voyait toujours le
premier; Caton s'oubliait toujours. Celui-ci voulait sauver la République
pour elle-même; celui-là, pour s'en Aranter.
Je pourrais continuer le parallèle en disant que, quand Caton pré-
voyait, Cicéron craignait; que, là. où Caton espérait, Cicéron se con-
fiait; que le premier voyait toujours les choses de sang-froid; l'autre, au
travers de cent petites passions.
Antoine fut défait à Modène; les deux consuls Hirtius et Pansa y pé-
rirent. Le Sénat, qui se crut au-dessus de ses affaires, songea à abaisser
Octave, qui, de son côté, cessa d'agir contre Antoine, mena son armée
à Rome, et se fit déclarer consul.
Voilà comment Cicéron, qui se vantait que sa robe avait détruit les
armées d'Antoine, donna à la République un ennemi plus dangereux,
parce que son nom était plus cher et ses droits, en apparence, plus lé-
gitimes(2).
Antoine, défait, s'était réfugié dans la Gaule Transalpine, où il avait
été reçu par Lepidus. Ces deux hommes s'unirent avec Octave, et ils se
donnèrent l'un à l'autre la vie de leurs amis et de leurs ennemis'3'. Lépide
resta à Rome; les deux autres allèrent chercher Rrutus et Cassius, et ils
les trouvèrent clans ces lieux où l'on combattit trois lois pour l'empire
du Monde.
Rrutus et Cassius se tuèrent avec une précipitation qui n'est pas ex-
cusable, et l'on ne peut lire cet endroit de leur vie sans avoir pitié de la
République, qui fut ainsi abandonnée. Caton s'était donné la mort à la
fin de la tragédie; ceux-ci la commencèrent, en quelque façon, par leur
mort.
Esse qnam videri bonus malebai; ilaque quoininus gloriam pclebal, co mugis illa.m asseqn.ebai.ur. (Sal-
!J)
luste, De Bell.o Caiii.) — (2) Il était béritier de César et son lils par adoption.
— &) Leur cruauté lut
si insensée qu'ils ordonnèrent que chacun eût à se réjouir des proscriptions sous peine de la vie. Aboyez-
Dion.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 79
'" Eorum qui. de se slulucbanl li.ainabanl.nr curpora, ma.ncbanl. leslamenla : pretium jcslinandi. (Tacite,
Annal., liv. A''l.)
80 MONTESQUIEU
CHAPITRE XIII.
AUGUSTE.
1 1
82 MONTESQUIEU
(" .Vcmploie ici ce mol dans le sens des Grecs cl: des Romains, qui donnaient ce nom à tous ceux qui
avaient renversé la démocratie. — !2) On ne donna plus aux particuliers que les ornements triomphaux.
(Dion, in Aug.) — (V' Les Romains ayant changé de gouvernementsans avoir été envahis, les mômes
coutumes restèrent après le changement du Gouvernement, dont la forme même resta à peu près. —
(/" Dion (in Aug., liv. LIA') dit qu'Agrippa négligea par modestie de rendre compte au Sénat de son
expédition contrôles peuples du Bosphore et refusa même le triomphe, et que, depuis lui, personne
de ses pareils ne triompha; mais c'était une grâce qu'Auguste voulait faire à Agrippa, et qu'Antoine ne
(it point à A'entidius la première fois qu'il vainquit les Parthes.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 85
les ausjiices du chef et, par conséquent, de l'Empereur, qui était le chef
de toutes les armées.
Comme, du temps de la République, on eut pour principe de faire
continuellement la guerre, sous les Empereurs, la maxime fut d'entre-
tenir la paix : les Anctoires ne furent regardées que comme des sujets
d'inquiétude, aArec des armées qui pouvaient mettre leurs senrices à troj3
haut prix.
Ceux qui eurent quelque commandement craignirent d'entreprendre
de trop grandes choses; il fallut modérer sa gloire, de façon qu'elle ne
réAreillât que l'attention, et non pas la jalousie du Prince, et ne point
paraître devant lui aArec un éclat que ses yeux ne pouvaient souffrir.
Auguste fut fort retenu à accorder le droit de bourgeoisie romaineU);
il fil; des îois(2) pour empêcher qu'on n'affranchît trop d.'esckwes(3). Il re-
commanda par son testament que l'on gardât ces deux maximes, et qu'on
ne cherchât point à étendre l'Empire j3ar de nouvelles guerres.
Ces trois choses étaient très bien liées ensemble : dès qu'il n'y aArait
plus de guerres, il ne fallait j3lns de bourgeoisie nouvelle, ni d'affran-
chissements.
Lorsque Rome avait des guerres continuelles, il fallait qu'elle réparât,
continuellement ses habitants. Dans les commencements, on y mena une
partie du peuple de la Arille Araincue; dans la suite, j3lusieurs citoyens des
villes voisines y Aunrent pour avoir part au droit de suffrage, et. ils s'y éta-
blirent en si grand, nombre que, sur les plaintes des alliés, on fut souvent
obligé de les leur renvoyer; enfin, on y arriva en foule des provinces.
Les lois favorisèrent les mariages et même les rendirent nécessaires.
Rome fit, dans toutes ses guerres, un nombre d'esckwes prodigieux, et,
lorsque ses citoyens furent comblés de richesses, ils en achetèrent de
toutes j3arts; mais ils les affranchirent; sans nombre(/l), j3ar générosité, par
(" Suétone, in Aiuj. — (2) Suétone, Vie d'Anqnsie. Voyez les lnstitui.es, liv. 1. <:i>Dion, in Auq.
—
— (''' Denys d'Halicarnassc, liv. IV.
86 MONTESQUIEU
avarice, jiar faiblesse : les uns voulaient récompenser des esclaves fidèles;
les antres voulaient recevoir en leur nom le blé que la République dis-
tribuait aux pauvres citoyens; d'autres, enfin, désiraient d'avoir à leur
j3onij3e funèbre beaucoup de gens qui. la suivissent aArec un chajDeau de
fleurs. Le Peujile lut presque composé d'affranchis(1); de façon que ces
maîtres du Monde, non seulement dans les commencements, mais dans
tous les lemj3S, furent, pour la plupart, d'origine servile.
Le nombre du petit peuple, ]3resque tout composé d'affranchis ou
de fils d'affranchis, deArenant incommode, on en lit des colonies, par le
moyen desquelles on s'assura de la fidélité des provinces. C'était une
circulation des hommes de tout l'Univers : Rome les recevait esclaves
et les renvoyait Romains.
Sous jDrétexte de quelques tumultes arrivés dans les élections, Auguste
mit; dans la Ville un gouverneur et une garnison; il rendit les corps des
légions éternels, les plaça sur les frontières, et établit des fonds j3arlicu-
liers pour les payer; enfin, il ordonna que les vétérans recevraient leur
récompense en argent, et non pas en terrest2).
11 résultait plusieurs mauvais effets de celle distribution des terres que
l'on faisait depuis Sylla : la pixmriété des biens des citoyens était, rendue
incertaine. Si on ne menait pas dans un même lieu les soldats d'une
cohorte, ils se dégoûtaient de leur établissement, laissaient les terres in-
cultes, et devenaient de dangereux citoyens(3); mais, si on les distribuait
j3ar légions, les ambitieux j30uvaient trouver, contre la Réj3ublique, des
armées dans un moment.
Auguste fît des établissements fixes pour la marine. Comme, avant lui,
les Romains n'avaient j3oint eu des corps perpétuels de troupes de terre,
ils n'en aA^aient point; non JDIUSde troupes de mer. Les flottes d'Auguste
Tacite (Annal., liv. XI.II) : Laie fusain id corpus, etc. — ;'2) 11 régla que les soldats prétoriens
(1' Aboyez
auraient cinq mille drachmes : deux, après seize ans de services, et les autres trois mille drachmes,
après vingt ans. (Dion, in Auq.) — (:i) Aboyez Tacite. (Annal., liv. X.W) sur les soldats menés à Tarenle
et à Antjum.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 87
CHAPITRE XIV.
T1IJÈKK.
juger les crimes publics; mais il lui aArait laissé ou, du moins, avait j3aru
lui laisser celle d'élire les magistrats. Tibère, qui craignait les assemblées
d'un peuple si nombreux, lui ôta encore ce privilège et le donna au
Sénat, c'est-à-dire à lui-même(1). Or on ne saurait croire combien cette
décadence du poinoir du Peuple avilit l'âme des Grands. Lorsque le
Peu]3le disjiosait des dignités, les magistrats qui les briguaient faisaient
bien des bassesses; mais elles étaient jointes à une certaine magnificence
qui les cachait, soit qu'ils donnassent des jeux ou de certains rej3as au
Peuple, soit qu'ils lui distribuassent de l'argent ou des grains. Quoique
le motif fût bas, le moyen aArait quelque chose de noble, jiarce qu'il con-
vient toujours à un grand homme d'obtenir par des libéralités la faveur
du Peuple. Mais, lorsque le Perqile n'eut j3lus rien à donner, et que le
Prince, au nom du Sénat, disjiosa de tous les enij3lois, on les demanda
et on les obtint par des voies indignes : la flatterie, l'infamie, les crimes,
furent des arts nécessaires jiour y j3arvenir.
Il ne paraît, pourtant point, que Tibère voulût avilir le Sénat : il ne se
plaignait de rien tant que du jienchant qui entraînait ce corj3S à la servi-
tude; toute saA'ie est jileine de ses dégoûts là-dessus. Mais il était comme
la pluj3art des hommes : il voulait des choses contradictoires; sa politique
générale n'était ]3oint d'accord, avec ses jiassions particulières. Il aurait
désiré un sénat libre et capable de faire respecter son gouvernement;
mais il voulait aussi un sénat qui satisfit à tous les moments ses craintes,
ses jalousies, ses haines; enfin, l'homme d'Etat cédait continuellement à
I homme.
Nous avons dit que le Peuple avait autrefois obtenu des Patriciens
qu'il aurait des magistrats de son corps, qui le défendraient; contre les in-
sultes et; les injustices qu'on pourrait lui faire. Afin qu'ils fussent en état
d'exercer ce pouvoir, on les déclara sacrés et iiwiolables, et on ordonna
10 A'oyez Tacite.
l'i.
92 MONTESQUIEU
CHAPITRE XV.
DES EMPEREURS, DEPUIS CAIUS CALIGULA JUSQU'À ANTON1N.
douces; l'humeur féroce resla; les citoyens furent traités comme ils
aAraient traité eux-mêmes les ennemis vaincus, et furent gouvernés sur
le même jilan. Sylla entrant dans Rome ne fut jias un autre homme
que Sylla entrant dans Athènes : il exerça le même droit des gens. Pour
les états qui n'ont été soumis qu'insensiblement, lorsque les lois leur
manquent, ils sont encore gouvernés par les moeurs.
La vue continuelle des combats des gladiateurs rendait les Romains
extrêmement féroces : on remarqua que Claude devint plus porté à ré-
jiandre le sang à force de voir ces sortes de sjiectacles. L'exemjile de cet
emj3ereur, qui était d'un naturel doux, et qui fit tant de cruautés, fait
bien Aroir que l'éducation de son temps était différente de la nôtre.
Les Romains, accoutumés à se jouer de la Nature humaine dans la
personne de leurs enkmls( 1) et de leurs esclaves, ne jiouvaient guère con-
naître cette vertu que nous aj3]3elons humanité. D'où jieut venir celte fé-
rocité que nous trouvons dans les habitants de nos colonies, que de cet
usage continuel des châtiments sur une malheureuse jiarlie du Genre
humain? Lorsque l'on est. cruel dans l'état civil, que j3eut-on attendre
de la douceur et de la justice naturelle?
On est fatigué de voir dans l'histoire des Enijiereurs le nombre infini
de gens qu'ils firent mourir pour confisquer leurs biens. Nous ne trou-
vons rien de semblable dans nos histoires modernes. Cela, comme nous
venons de dire, doit être attribué à des moeurs jilus douces et à une reli-
gion plus réprimante; et, de plus, on n'a poînt à dépouiller les familles
de ces sénateurs qui aA7aienl raAragé le Monde. Nous tirons cet avantage de
la médiocrité de nos fortunes, qu'elles sont, plus sûres : nous ne Avalons
j3as la j3eine qu'on
nous ravisse nos biens(2).
Le peuple de Rome, ce que l'on appelait Plebs, ne haïssait j3as les j3lus
tes lois romaines sur la puissance des pères et celle des mères.
(i) Voyoy.
— 'a' Le duc de Bragance
avait des biens immenses dans le Portugal. Lorsqu'il se révolta, on félicita le roi d'Espagne de la riche
confiscationqu'il allait avoir.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 95
(" Les Grecs avaient des jeux où il était, décent de combattre, comme il était, glorieux d'y vaincre;
les Romains n'avaient guère crue des spectacles, et celui des infâmes gladiateursleur était particulier. Or,
qu'un grand personnage descendit lui-même sur l'arène ou montât sur le théâtre, la gravité romaine
ne le souffrait pas. Comment un sénateur aurait-il pu s'y résoudre, lui à qui les lois défendaient de
contracter aucune alliance avec des gens que les dégoûts ou les applaudissementsmêmes du Peuple
avaient flétris? Il y parut pourtant des empereurs, et cette folie, qui montrait en eux le plus grand
dérèglement, du coeur, un mépris de ce qui était beau, de ce qui était honnête, de ce qui était bon, est
toujours marquée chez les historiens avec le caractère de la tyrannie.
96 MONTESQUIEU
ce Sénat n'avait fait évanouir tant de rois que pour tomber lui-même
dans le plus bas esclavage de quelques-uns de ses plus indignes citoyens
et s'exterminer par ses propres arrêts? On n'élève donc sa puissance que
pour la voir mieux renversée? Les hommes ne travaillent à augmenter
leur pouvoir que pour le voir tomber, contre eux-mêmes, dans de plus
heureuses m ai n s ?
C al i gui a ayant été tué, le Sénat s'assembla pour établir une forme de
gouvernement. Dans le temps qu'il, délibérait, quelques soldats entrèrent
dans le Palais pour piller. Ils trouvèrent, dans un lieu obscur, un homme
tremblant de peur; c'était Claude : ils le saluèrent Empereur.
Claude acheva de perdre les anciens ordres en donnant à ses officiers
le droit de rendre la justicell). Les guerres de Marins et de Sylla ne se
faisaient principalement que pour savoir qui aurait ce droit, des Séna-
teurs ou des Chevaliers(2). Une fantaisie d'un imbécile l'ôta aux uns et aux
autres : étrange succès d'une dispute qui avait mis en combustion tout
l'Univers!
a point d'autorité plus absolue que celle du prince qui succède
11 n'y
'° Auguste avait établi les procurateurs;mais ils n'avaient point de jurisdiclion,et, quand on ne leur
obéissait pas, il fallait qu'ils recourussent à l'autorité du gouverneur de la province ou du préteur. Mais,
sous Claude, ils eurent la jurisdiclion ordinaire, comme lieulenanls de la province; ils jugèrent encore
des affaires fiscales; ce qui mit les fortunes de tout le monde entre leurs mains. —^ Voyez. Tacite,
,bnm/.,liv. XII.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 97
soutint, que c'était au Sénat à juger des autres1"; il leur envoya des députés
de ce corps. Ceux qui ont cessé de craindre le pouvoir peuvent encore
respecter l'autorité. Quand on eut représenté aux soldats comment, dans
une armée romaine, les enfants de l'Empereur et les envoyés du Sénat
romain couraient risque de la vie(2), ils purent se repentir et aller jusqu'à
se punir eux-mêmes'"1. Mais, quand le Sénat fut entièrement abattu, son
exemple ne toucha personne. En vain Othon harangue-t-il ses soldats
pour leur parler de la dignité du Sénat'"; en Arain Vitellius envoie-t-il.
les principaux sénateurs pour faire sa paix avec Vespasien 151: on ne rend
point dans un moment aux ordres de l'Etat le respect qui leur a été ôté
si longtemps. Les armées ne regardèrent ces députés que comme les plus
lâches esclaAres d'un maître qu'elles aA'aient déjà réprouvé.
C'était une ancienne coutume des Romains que celui qui triomphait
distribuait quelques deniers à chaque soldat : c'était peu de choseî0); dans
les guerres civiles, on augmenta ces dons[i\ On les faisait autrefois de l'ar-
gent pris sur les ennemis; dans ces temps malheureux, on donna celui
des citoyens, et les soldats voulaient un partage là où il n'y avait pas
de butin. Ces distributions n'avaient lieu qu'après une guerre; Néron les
lit pendant la paix; les soldats s'y accoutumèrent, et ils frémirent contre
Galba, qui leur disait avec courage qu'il ne savait pas les acheter, mais
qu'il savait les choisir.
Galba, Othon!s), Vitellius, ne firent que passer. Vespasien fut élu
comme eux par les soldats. Il ne songea, dans tout le cours de son
règne, qu'à rétablir l'empire, qui avait, été successiArement occupé par
six tyrans également cruels, presque tous furieux, soiwent imbéciles
et, pour comble de malheur, prodigues jusques à la folie.
Tite, qui lui succéda, fut les délices du peuple romain. Domitien fit
voir un nouveau monstre, plus cruel ou, du moins, plus implacable que
ceux qui l'avaient précédé, parce qu'il était plus timide.
Ses affranchis les plus chers et, à ce quelques-uns ont. dit, sa femme
même, AOA/ant qu'il était aussi dangereux dans ses amitiés que dans ses
haines, et qu'il ne mettait aucunes bornes à ses méfiances ni à ses accu-
sations, s'en défirent. Avant de faire le coup, ils jetèrent les yeux sur un
successeur et choisirent Nerva, vénérable A^eillard.
Nenra adopta Trajan, prince le plus accompli dont l'histoire ait jamais
parlé. Ce fut un bonheur d'être né sous son règne : il n'y en eut point de
si heureux ni.de si glorieux pour le peuple romain. Grand homme d'Etat,
grand capitaine, ayant un coeur bon, qui le portait au bien, un esprit
éclairé, qui lui montrait le meilleur, une à me noble, grande, belle, avec
toutes les vertus, n'étant extrême sur aucune, enfin, l'homme le plus
propre à honorer la Nature humaine et représenter la divine.
Il exécuta le projet de César et fit avec succès la guerre aux Par thés.
Tout autre aurait succombé dans une entreprise où les dangers étaient
toujours présents, et les ressources, éloignées, où il fallait absolument
vaincre, et où il n'était pas sûr de ne pas périr après avoir Araincu.
La difficulté consistait et dans la situation des deux empires et dans la
manière de faire la guerre des deux peuples. Prenait-on le chemin de
l'Arménie, A^ers les sources du Tigre et de l'Euphrate? On trouvait un
pays montueux et difficile, où l'on ne pouvait mener de convois, de façon
que l'armée était demi-ruinée avant d'arriver en JVJ.édie{1).Entrait-on plus
bas vers le midi, par Nisibe? On trouvait un désert affreux, qui séparait
!l)Le pays ne fournissait pas d'assez grands arbres pour faire des machines pour assiéger les places.
(PJutarquc, Vie d'A iiloine. )
i3.
100 MONTESQUIEU
les deux empires. Voulait-on passer plus bas encore et aller par la Méso-
potamie? On traversait un pays en partie inculte, en partie submergé, et,
le Tigre et l'Euphrateallant du nord au midi, on ne pouvait pénétrer dans
le pays sans quitter ces fleuves, ni guère quitter ces fleuves sans périr.
Quanta la manière de faire la guerre des deux nations, la force des
Romains consistait dans leur infanterie, la plus forte, la plus ferme et la
mieux disciplinée du Monde.
Les Partli.es n'aAraient point d'infanterie, mais une cavalerie admi-
rable. Ils combattaient de loin et hors de la portée des armes romaines;
le javelot pouvait rarement les atteindre; leurs armes étaient l'arc et des
flèches redoutables. Ils assiégeaient une armée plutôt qu'ils ne la com-
battaient. Inutilement poursuivis, parce que, chez eux, fuir c'était com-
battre, ils faisaient retirer les peuples à mesure qu'on approchait, et ne
laissaient dans les places que les garnisons, et, lorsqu'on les avait prises,
on était obligé de les détruire. Us brûlaient avec art tout le pays autour
de l'armée ennemie et lui étaient jusquesà l'herbe même. Enfin, ils fai-
saient à peu près la guerre comme on la fait encore aujourd'hui sur les
mêmes frontières.
D'ailleurs, les légions d'Ulyrie et de Germanie, qu'on transportait, dans
cette guerre, n'y étaient pas propres 10 : les soldats, accoutumés à manger
beaucoup dans leur pays, y périssaient, presque tous.
Ainsi, ce qu'aucune nation n'avait pas encore fait, d'éviter le joug des
Romains, celle des Parthes le lit, non pas comme invincible, mais comme
inaccessible.
Adrien abandonna les conquêtes de Trajan et borna l'Empire à l'Eu-
phrate {-\ et il est admirable qu'après tant de guerres les Romains n'eussent
perdu que ce qu'ils avaient voulu quitter, comme la mer, qui n'est moins
étendue que lorsqu'elle se retire d'elle-même.
(1) S. Aug., J)e la Cité de Dieu, liv. IV, chap. xxm et xxix.
102 MONTESQUIEU
CHAPITRE XVI.
DE L'ÉTAT DE L'EMPIRE DEPUIS ANTON1X JUSQU'À PU015US.
suivait toutes ses passions et toutes celles de ses ministres et de ses cour-
tisans. Ceux qui en délivrèrent le Monde mirent en sa place Pertinax,
vénérable vieillard, que les soldats prétoriens massacrèrent d'abord.
Ils mirent l'empire à l'enchère, et Didius Julien l'emporta par ses
promesses. Cela souleA'a tout le monde : car, quoique l'empire eut été
sorwent acheté, il n'aA^ait pas encore été marchandé. Pescennius Niger,
Sévère et Albin furent salués Empereurs, et Julien, n'ayant pu payer les
sommes immenses qu'il avait promises, fut abandonné par ses soldats.
Sévère défit Niger et Albin. 11 aArait de grandes qualités; mais la dou-
ceur, cette première Arertu des princes, lui manquait.
La puissance des Empereurs pouvait plus aisément paraître tyrannique
que celle des princes de nos jours. Comme leur dignité était, un assem-
blage de toutes les magistratures romaines; que, dictateurs sous le nom
d'empereurs, tribuns du Peuple, proconsuls, censeurs, grands pontifes
et, quand, ils voulaient, consuls, ils exerçaient souvent la justice distri-
butive : ils pouvaient aisément faire soupçonner que, ceux qu'ils avaient
condamnés, ils les aA<aient opprimés, le Peuple jugeant ordinairement
de l'abus de la puissance par la grandeur de la puissance; au lieu que
les rois d'Europe, législateurs et non pas exécuteurs de la Loi, princes
et non pas juges, se sont déchargés de cette partie de l'autorité qui peut
être odieuse, et, faisant eux-mêmes les grâces, ont commis à des magis-
trats particuliers la distribution des peines.
Il n'y a guères eu d'empereurs plus jaloux de leur autorité que Tibère
et Sévère; cependant ils se laissèrent gouverner, l'un par Séjan, l'autre
par Plautien, d'une manière misérable.
La malheureuse coutume de proscrire introduite par Svlla continua
sous les Empereurs, et il fallait même qu'un prince eut quelque vertu
pour ne la pas suÎArre : car, comme ses ministres et ses favoris jetaient
d'abord les yeux sur tant de confiscations, ils ne lui parlaient que de la
nécessité de punir et des périls de la clémence.
104 MONTESQUIEU
mi'imir.nu; SATION.*I.V..
106 MONTESQUIEU
Sept mille myriades. (Dion, in Macrin.) — ^ La drachme atliquc était le denier romain, la
(l)
huitième partie de l'once, et la soixante-quatrième partie de notre marc. — i:il II l'augmentai en raison
de soixante et quinze, à cent. — '''> Annal., liv. 1. — tr>) Vie de César. — (0) TJist. nat., liv. XXXII1,
art. i3. Au lieu de donner dix onces de cuivre pour vingt, on en donna seize. — (7) Un soldat, dans
Piaule (ï/i Moslellaria), dit qu'elle était de trois asscs; ce qui ne peut être entendu que des asses de dix
onces. Mais, si la paye était exactement de six asses dans la première guerre puniqxie, elle ne diminua
pas, dans la seconde, d'un cinquième, mais d'un sixième, et on négligea la fraction. — ^ Polybe, qui
l'évalue en monnaie grecque, ne dilTèrc (rue d'une fraction. — (9) Voyez Orose et Suétone, in Domit.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 107
Les trésors de Persée(l) et ceux de tant d'autres rois, que l'on porta
continuellementà Rome, y firent cesser les tributs. Dans l'opulence pu-
blique et particulière, on eut la sagesse de ne point augmenter la paye de
cinq onces de cuivre.
Quoique, sur cette paye, on fît une déduction pour le blé, les habits
et les armes, elle fut suffisante, parce qu'on n'enrôlait que les citoyens
qui aAraient un patrimoine.
Marins ayant enrôlé des gens qui nWaient rien, et son exemple ayant
été suivi, César fut obligé d'augmenter la paye.
Cette augmentation ayant été continuée après la mort de César, on
fut contraint, sous le consulat de Hirtius et de Pansa, de rétablir les
tributs.
La faiblesse de Domitien lui ayant fait augmenter cette paye d'un
quart, il fit une grande plaie à l'Etat,
r dont le malheur n'est pas que le
luxe y règne, mais qu'il règne dans des conditions qui, par la nature des
choses, ne doivent avoir que le nécessaire physique. Enfin, Caracalla
ayant fait une nouvelle augmentation,l'Empire fut mis dans cet état que,
ne pouvant subsister sans les soldats, il ne pouvait subsister avec eux.
Caracalla, pour diminuer l'horreur du meurtre de son frère, le mit au
rang des Dieux, et ce qu'il y a de singulier, c'est que cela lui fut exacte-
ment rendu parMacrin, qui, après l'avoir fait poignarder, voulant apaiser
les soldats prétoriens, désespérés de la mort de ce prince qui leur avait
tant donné, lui fit bâtir un temple et y établit des prêtres flammes en son
honneur.
Cela fit que sa mémoire ne fut pas flétrie(2!, et que, le Sénat n'osant
pas le juger, il ne fut pas mis au rang des tyrans, comme Commode, qui
ne le méritait pas plus que lui.
lis disent; la même chose sous différentes expressions. J'ai fait ces réductions en onces de cuivre, afin
que, pour m'entendre, on n'eût pas besoin de la connaissance des monnaies romaines. — !l> Cicéron,
Des Offices, liv. II.
— {î) /Elius Lampridius, in VU. Alexand. Sev.
1/1.
]08 MONTESQUIEU
De deux grands empereurs, Adrien et Sévère, l'un établit la disci-
pline militaire, et l'autre la relâcha0'. Les effets répondirent très bien
aux causes : les règnes qui suivirent celui d'Adrien furent heureux et
tranquilles; après Sévère, on vit régner toutes les horreurs.
Les profusions de Caracalla envers les soldats avaient été immenses,
et il avait très bien suivi le conseil que son père lui avait donné en mou-
rant, d'enrichir les gens de guerre et de ne s'embarrasser pas des autres.
Mais cette politique n'était guère bonne que pour un règne : car le
successeur, ne pouvant plus faire les mêmes dépenses, était d'abord
massacré par l'armée; de façon qu'on voyait toujours les empereurs
sages mis à mort par les soldats, et. les méchants, par des conspirations
ou des arrêts du Sénat.
Quand un tyran qui se livrait aux gens de guerre avait laissé les ci-
tovens exposés à leurs violences et à leurs rapines, cela ne pouvait, non
plus durer qu'un règne : car les soldats, à force de détruire, allaient jus-
qu'à s'ôter à eux-mêmes leur solde. 11 fallait donc songer à rétablir la
discipline militaire : entreprise qui coûtait toujours la vie à celui qui
osait la tenter.
Quand Caracalla eut été tué par les embûches de Ma crin, les soldats,
désespérés d'avoir perdu un prince qui donnait sans mesure, élurent
H6liogabalc(2); et, quand ce dernier, qui, n'étant occupé que de ses sales
voluptés, les laissait vivre à leur fantaisie, ne put plus être souffert, ils
le massacrèrent. Ils tuèrent, de même Alexandre, qui voulait rétablir la
discipline et parlait, de les punir(3J.
Ainsi un tyran, qui ne s'assurait point la vie, mais le pouvoir de faire
des crimes, périssait, avec ce funeste avantage que celui qui voudrait
faire mieux périrait après lui.
Après Alexandre, on élut Maximin, qui fut le premier empereur d'une
Ci Voyez YAbré(jé de Xiphilin, Vie d'Adrien, et Uérodien, Vie de Sévère. — '-> Dans ce temps-là, tout
le monde se croyait bon pour parvenir à l'empire. Voyez Dion, liv. LXXIX. — i3) Voyez Lampridius.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 109
(,) Casaubon remarque, sur YHistoire Aiu/nstalc, que, dans les cent soixante années qu'elle contient,
il y eut soixante et dix. personnes (fui eurent justement ou injustement le titre de César : Adco erant in
Mo principata, qacm iamen omnes mirantur, comilia imperii semper incerta! Ce qui fait bien voir la dillé-
renec de ce gouvernement à celui de France, où ce royaume n'a eu, en douze cents ans de temps, que
soixante-trois rois. — <-' Voyez Jules Capitolin.
110 MONTESQUIEU
puissance fût égale entre eux, et il ne l'obtint pas non plus; il supplia
qu'on lui laissât le titre de César, et on le lui refusa; il demanda d'être
préfet du prétoire, et on rejeta ses prières; enfin, il parla pour sa vie.
L'armée, dans ses divers jugements, exerçait la magistrature suprême.
Les Barbares, au commencement inconnus aux Romains, ensuite
seulement incommodes, leur étaient devenus redoutables. Par l'éAréne-
menl. du Monde le plus extraordinaire, Rome avait si bien anéanti tous
les peuples que, lorsqu'elle fut vaincue elle-même, il sembla que la Terre
en eût enfanté de nouveaux pour la détruire.
Les princes des grands états ont ordinairement peu de pays voisins qui
puissent être l'objet de leur ambition. S'il y en aAait eu de tels, ils au-
raient été enveloppés dans le cours de la conquête. Ils sont donc bornés
par des mers, des montagnes et de vastes déserts, que leur pauATeté fait
mépriser. Aussi les Romains laissèrent-ils les Germains dans leurs forêts
et les peuples du Nord dans leurs glaces, et il s'y conserva ou même il
s'y forma des nations qui enfin les asservirent, eux-mêmes.
Sous le règne de Gallus, un grand nombre de nations, qui se rendirent
ensuite plus célèbres, ravagèrent l'Europe, et les Perses, ayant emrahi la
Syrie, ne quittèrent leurs conquêtes que pour conserver leur butin.
Ces essaims de Barbares qui sortirent autrefois du Nord ne paraissent
plus aujourd'hui. Les violences des Romains aA^aient fait retirer les peu-
ples du Midi au Nord. Tandis que la force qui les contenait subsista, ils
y restèrent; quand elle fut affaiblie, ils se répandirent, de toutes parts".
La même chose armra quelques siècles après. Les conquêtes de Charle-
magne et ses tyrannies aAraient, une seconde fois, fait reculer les peuples
du Midi au Nord; sitôt que cet empire fut affaibli, ils se portèrent une
seconde fois du Nord au Midi. Et, si aujourd'hui un prince faisait en
Europe les mêmes ravages, les nations repoussées dans le Nord, adossées
;i 1 On voit à quoi se réduit la fameuse question : Pourquoi le Nord n'est plus si peuplé qu'autrefois.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 111
(l' Cent, cinquante ans après, sous lfonorius, les Barbares remahircni.
112 MONTESQUIEU
CHAPITRE XVII.
C H A iVG E M E N T 1) A N S L'É TAT.
(,i Voyez ce. que les auteurs nous disent de la cour de Constantin, de Valons, etc.
iâ
iMi'|..im:]::i:xiTiojj.ii.r.
114 MONTESQUIEU
(l) Dans ce qu'on dit de Constantin, on ne choque point les auteurs ecclésiastiques, qui déclarent
qu'ils n'entendent parler que des actions de ce prince qui ont du rapport à la piété, et non de celles qui
en ont au gouvernement de l'Etat. (Euscbe, Vie de Constantin,liv. I, chap. ix. Socrate, Yix. I, chap. i.)
— (2) Zosime, liv. VIII. — (3) Depuis l'établissement du Christianisme, les combats des gladiateurs
devinrent rares. Constantin défendit d'en donner. Us furent entièrement abolis sous Ilonorius, comme
il paraît par Théodoret et Othon de Fiïsingue. Les Romains ne retinrent de leurs anciens spectacles
que ce qui pouvait affaiblir les courages et servait d'attrait à la volupté. — (/l) Ammien Marcellin,
liv. XVI, XVII et XVIII. — (:,) Ammien Marcellin, ibid. — (r,) Voyez le magnifique éloge qu'Ammien
Marcellin fait de ce prince (liv. XXV). Voyez aussi les fragments de. YHistoire de .lean d'Antioche.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 117
(l)Procope, Histoire mêlée. — (î) Zosime, liv. IV. — (:i) .lornandès, De Rcbns Gcticis. Hist. mêlée de
Procope. — M Voyez Sozomcne, liv. VI.
118 MONTESQUIEU
D'abord, des corps innombrables de Huns passèrent, et, rencontrant
les Goths les premiers, ils les chassèrent devant eux. 11 semblait que ces
nations se précipitassent les unes sur les autres, et que l'Asie, pour peser
sur l'Europe, eut acquis un nouveau poids.
Les Goths, effrayés, se présentèrent sur les bords du Danube et, les
mains jointes, demandèrent une retraite. Les flatteurs de Valens saisirent
cette occasion et la lui représentèrent comme une conquête heureuse
d'un nouveau peuple qui A-enait défendre l'Empire et l'enrichir(".
Valens ordonna qu'ils passeraient sans armes12'; mais, pour de l'ar-
gent, ses officiers leur en laissèrent tant qu'ils voulurent. Il leur fit. dis-
tribuer des terres; mais, à la différence des Huns, les Goths n'en culti-
vaient point13'. On les priva même du blé qu'on leur avait promis; ils
mouraient de faim, et ils étaient au milieu d'un pays riche; ils étaient
armés, et on leur faisait des injustices. Ils ravagèrent tout, depuis le Da-
nube jusqu'au Bosphore, exterminèrent Valens et son armée, et ne re-
passèrent le Danube que pour abandonner l'affreuse solitude qu'ils avaient
faite(/".
CHAPITRE XVIII.
NOUVELLES MAXIMES PUISES PAR LES ROMAINS.
(l) On donna d'abord tout aux soldais; ensuite, on donna tout aux ennemis. — (2' Ammien Mar-
cellin, liv. XXV. — (s) Ammien Marcellin, liv. XXVI.
120 MONTESQUIEU
agrandis parce que l'or et l'argent de tous les rois était porté chez eux1',
ils s'affaiblirent parce que leur or et leur argent fut porté chez: les autres.
Les fautes que font les hommes d'Etat ne sont pas toujours libres :
souArent ce sont des suites nécessaires de la situation où l'on est, et les
inconArénients ont fait naître les ineoiwénients.
La milice, comme on a déjà vu, était deArenue très à charge à l'Etat. r
Mais, dans les derniers temps, non seulement ils n'observèrent pas
cette proportion des troupes auxiliaires, mais même ils remplirent de
soldats barbares les corps de troupes nationales.
Ainsi ils établissaient des usages tout contraires à ceux qui les aA<aient
rendus maîtres de tout, et, comme autrefois leur politique constante fut
de se réserver l'art militaire et d'en priver tous leurs Aroisins, ils le dé-
truisaient pour lors chez eux et l'établissaient chez les autres.
Voici en un mot l'histoire des Romains : ils Arainquirent tous les
peuples par leurs maximes; mais, lorsqu'ils y furent parvenus, leur
République ne put subsister, il fallut changer de gouvernement, et des
maximes contraires aux premières, employées dans ce gouvernement
nouveau, firent tomber leur grandeur.
Ce n'est pas la Fortune qui domine le Monde. On peut le demander
aux Romains, qui eurent une suite continuelle de prospérités quand ils
se gmwernèrent sur un certain plan, et. une suite non interrompue de
revers lorsqu'ils se conduisirent sur un autre. Il y a des causes géné-
rales, soit morales, soit physiques, qui agissent dans chaque monarchie,
l'élèvent, la maintiennent, ou la précipitent; tous les accidents sont sou-
mis à ces causes, et, si le hasard d'une bataille, c'est-à-dire une cause
particulière, a ruiné un état, il y avait une cause générale, qui faisait que
cet état devait périr par une seule bataille. En un mot, l'allure principale
entraîne avec elle tous les accidents particuliers.
Nous voyons que, depuis près de deux siècles, les troupes de terre de
Danemark ont presque toujours été battues par celles de Suède. 11 faut
qu'indépendamment du courage des deux nations et, du sort des armes
il y ait dans le gmrverncment danois, militaire ou civil, un Ance intérieur
qui ait produit cet. effet, et je ne le crois point difficile à découvrir.
Enfin, les Romains perdirent leur discipline militaire; ils abandonnè-
rent jusqu'à leurs propres armes. Végèce dit que, les soldats les trou-
vant trop pesantes, ils obtinrent de l'empereur Gratien de quitter leur
122 MONTESQUIEU
cuirasse et ensuite leur casque(i); de façon qu'exposés aux coups sans dé-
fense ils ne songèrent plus qu'à fuir.
Il ajoute qu'ils avaient perdu la coutume de fortifier leur camp, et que,
par cette négligence, leurs armées furent enîeArées par la caAralerie des
Barbares.
La cavalerie fut peu nombreuse chez les premiers Romains : elle ne
faisait que la onzième partie de la légion, et très souvent moins; et,
ce qu'il y a d'extraordinaire, ils en avaient beaucoup moins que nous,
qui avons tant de sièges à faire, oit la cavalerie est peu utile. Quand les
Romains furent dans la décadence, ils n'eurent presque plus que de la
cavalerie. Il me semble que, plus une nation se rend savante dans l'art
militaire, plus elle agit par son infanterie, et que, moins elle le connaît,
plus elle multiplie sa cavalerie. C'est que, sans la discipline, l'infanterie,
pesante ou légère, n'est rien; au lieu que la cavalerie va toujours, dans
son désordre même1-'. L'action de celle-ci consiste plus dans son impé-
tuosité et un cerlain choc; celle de l'autre, dans sa résistance et une cer-
taine immobilité : c'est plutôt une réaction qu'une action. Enfin, la force
de la cavalerie est momentanée; l'infanterie agit plus longtemps; mais il
faut de la discipline pour qu'elle puisse agir longtemps.
Les Romains parvinrent à commander à tous les peuples, non seule-
ment par l'art de la guerre, mais aussi par leur prudence, leur sagesse,
leur constance, leur amour pour la gloire et pour la Patrie. Lorsque,
sous les Empereurs, toutes ces vertus s'évanouirent, l'art militaire leur
resta, avec lequel, malgré la faiblesse de la tyrannie de leurs princes,
ils conservèrent ce qu'ils avaient acquis. Mais, lorsque la corruption se
mit dans la milice même, ils devinrent la proie de tous les peuples.
Un empire fondé par les armes a besoin de se soutenir par les armes.
''' De Re militari, liv. I, chap. xx. — (î' La cavalerie tartare, sans observer aucune de nos maximes
militaires, a fait, dans tous les temps, de. grandes choses. Voyez les Relations, et surtout celles de la der-
nière conquête de la Chine.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 123
Mais, comme, lorsqu'un état est dans le trouble, on n'imagine pas com-
ment il peut en sortir, de même, lorsqu'il est en paix et qu'on respecte
sa puissance, il ne vient point dans l'esprit comment cela peut changer;
il néglige donc la milice, dont il croit n'avoir rien à espérer et tout à
craindre, et souvent même il cherche à l'affaiblir.
C'était une règle inviolable des premiers Romains que quiconque
avait abandonné son poste ou laissé ses armes dans le combat était puni
de mort. Julien et Valentinien aAraient, à cet égard, établi les anciennes
peines. Mais les Barbares pris à la solde des Romains(1), accoutumés à
faire la guerre comme la font aujourd'hui les Tartares, à fuir pour com-
battre encore, à chercher le pillage plus que l'honneur, étaient incapables
d'une pareille discipline.
Telle était la discipline des premiers Romains qu'on y avait vu des
généraux condamner à mourir leurs enfants pour avoir, sans leur ordre,
gagné la victoire. Mais, quand, ils furent mêlés parmi les Barbares, ils
y contractèrent un esprit d'indépendance qui faisait le caractère de ces
nations, et, si l'on ht les guerres de Bélisaire contre les Goths, on verra
un général presque toujours désobéi par ses officiers.
Sylla et Sertorius, dans la fureur des guerres civiles, aimaient mieux
périr que de faire quelque chose dont Mithridate put tirer avantage.
Mais, dans les temps qui suivirent, dès qu'un ministre ou quelque grand
crut qu'il importait à son avarice, à sa vengeance, à son ambition, de
faire entrer les Barbares dans l'Empire, il le leur donna d'abord à
ra-
Arager(2).
II n'y a point d'état où l'on ait plus besoin de tributs que dans ceux
(l) Ils ne voulaient pas s'assujetlir aux travaux des soldats romains. Voyez Ammien Marcellin
(liv. XVIII), qui dit, comme une chose extraordinaire, qu'ils s'y soumirent en une occasion,
pour plaire
à. Julien, qui voulait mettre des places en état de défense.
— (2) Cela n'était pas étonnant dans ce
mélange avec des nations qui avaient été errantes, qui ne connaissaientpoint de patrie, et où souvent
des corps entiers de troupes se joignaient à l'ennemi (rai les avait vaincus, contre leur nation même.
Voyez dans Procope ce que c'était que les Goths sous Vitiges.
iG.
124 MONTESQUIEU
qui s'affaiblissent; de sorte que l'on est obligé d'augmenter les charges
à mesure que l'on est moins en état de les porter. Bientôt, dans les
provinces romaines, les tributs deA'inrent intolérables.
11 faut lire dans Salvien les horribles exactions que l'on faisait sur les
peuples 115. Les citoyens, poursuivis par les traitants, n'avaient d'autre
ressource que de se réfugier chez les Barbares ou de donner leur liberté
au premier qui la voulait prendre.
Ceci servira à expliquer dans notre histoire française cette patience
aArec laquelle les Gaulois souffrirent la réArolution qui devait établir cette
différence accablante entre une nation noble et une nation roturière.
Les Barbares, en rendant, tant de citoyens esclaA-es de la glèbe, c'est-
à-dire du champ auquel ils étaient attachés, n'introduisirent guère rien
qui n'eût été plus cruellement exercé avant eux(2).
>') Voyez tout le Ve livre De Gubernalionc Dci. Voyez aussi, dans YAmbassade écrite par Priscus, le
discours d'un Romain établi parmi les Huns, sur sa félicité dans ce pays-là. — '2' Voyez encore Sal-
vien, liv. V, el les lois du Code et du Digesle là-dessus.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DÉCADENCE 125
CHAPITRE XIX.
I. GRANDEUR D'ATTILA. — II. CAUSE DE L'ÉTABLISSEMENT DES BARBARES.
III. RAISONS POURQUOI L'EMPIRE D'OCCIDENT
FUT LE PREMIER ABATTU.
«
Quelle chose peut mieux nous conduire à la connaissance des Dieux,
disait-il, que l'expérience de nos prospérités passées? Nous devons être
fidèles à tant de siècles et siùvre nos pères, qui ont suivi si heureusement
les leurs. Pensez que Rome Arous parle et A<OUSdit : « Grands Princes,
« Pères
de la Patrie, respectez mes années pendant lesquelles j'ai toujours
« observé
les cérémonies de mes ancêtres : ce culte a soumis l'Univers
« à mes lois; c'est par
là qu'Annibal a été repoussé de mes murailles,
« et que
les Gaulois l'ont été du Capitole. » C'est pour les Dieux de la
Patrie que nous demandons la paix; nous la demandons pour les Dieux
indigètes. Nous n'entrons point dans des disputes qui ne conviennent
qu'à des gens oisifs, et. nous voulons offrir des prières, et non pas des
combats. »
Trois auteurs célèbres répondirent à Symmaque : Orose composa son
Histoire pour prouver qu'il y avait toujours eu dans le Monde d'aussi
grands malheurs que ceux dont se plaignaient les Païens; Salvien fit
son livre, où il soutint que c'étaient les dérèglements des Chrétiens qui
avaient attiré les raA7ages des Barbares(1); et saint Augustin fit voir que la
Cité du Ciel était différente de cette Cité de la Terre où les anciens Ro-
mains, pour quelques A'crtus humaines, avaient reçu des récompenses
aussi vaines que ces vertus(2).
Nous avons dit que, dans les premiers temps, la politique des Ro-
mains fut de diviser toutes les puissances qui leur faisaient ombrage.
Dans la suite, ils n'y purent réussir. Il fallut souffrir qu'Attila soumît
toutes les nations du Nord : il s'étendit depuis le Danube jusqu'au Rhin,
détruisit tous les forts et tous les ouvrages qu'on aArait faits sur ces fleuves,
et rendit les deux empires tributaires.
«
Théodose(3), disait-il insolemment, est fils d'un père très noble, aussi
bien que moi. Mais, en me payant, le tribut, il est déchu de sa noblesse
Du Gouvernement de Dieu. — (2) De la Cité de Dieu. — (:i> Histoire Gothique et Relation de l'Ambas-
îl)
sade écrite par Priscus. (C'était Théodose le Jeune.)
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 127
et est devenu mon esclave. Il n'est pas juste qu'il dresse des embûches
à son maître, comme un esclave méchant. »
«Il ne convient pas à l'Empereur, disait-il dans une autre occasion,
d'être menteur. Il a promis à un de mes sujets de lui donner en mariage
la fille de Saturnilus. S'il ne veut pas tenir sa parole, je lui déclare la
guerre; s'il ne le peut pas, et qu'il soit dans cet état qu'on ose lui dés-
obéir, je marche à son secours. »
Il ne faut pas croire que ce fut par modération qu'Attila laissa subsister
les Romains : il suivait les moeurs de sa nation, qui le portaient à sou-
mettre les peuples, et non pas à les conquérir. Ce prince, dans sa maison
de bois, où nous le représente Priscus{1), maître de toutes les nations bar-
bares(2) et, en quelque façon, de presque toutes celles qui étaient poli-
cées, était un des grands monarques dont l'histoire ait jamais parlé.
On voyait à sa cour les ambassadeurs des Romains d'Orient et de
ceux d'Occident, qui venaient recevoir ses lois ou implorer sa clémence.
Tantôt il demandait qu'on lui rendît, les Huns transfuges ou les esclaves
romains qui s'étaient évadés; tantôt il voulait qu'on lui livrât quelque
ministre de l'Empereur. Il avait mis sur l'empire d'Orient un tribut de
deux mille cent liArres d'or; il recevait les appointements de général des
armées romaines; il envoyait à Constantinople ceux qu'il voulait récom-
penser, afin qu'on les comblât de biens, faisant un trafic continuel de la
frayeur des Romains.
Il était craint de ses sujets, et il ne paraît pas qu'il en fut haïî3). Prodi-
gieusement fier et, cependant, rusé; ardent dans sa colère, mais sachant
pardonner ou différer la punition suivant qu'il eoirvenait à ses intérêts;
ne faisant jamais la guerre quand la paix pouvait lui donner assez dWan-
iages; fidèlement servi des rois même qui étaient sous sa dépendance :
(" Hist. Gothique : Hoe sedes régis barbariem lotam tenentis, luec ca.ptis civita.tibas habitacala proeponebat.
(Jornandès, De Reb. Geticis.) — <2) Il parail, par la Relation de Priscus, qu'on pensait à la cour d'Attila
à soumettre encore les Perses. — (3' Il faut consulter, sur le caractère de ce prince et les moeurs de sa
cour, Jornandès et. Priscus.
128 MONTESQUIEU
il aA'ait gardé pour lui seul l'ancienne simplicité des moeurs des Huns.
Du reste, on ne peut guère louer sur la bravoure le chef d'une nation
où les enfants entraient en fureur au récit, des beaux faits d'armes de
leurs pères, et où les pères versaient des larmes parce qu'ils ne pou-
Araient pas imiter leurs enfants.
Après sa mort, toutes les nations barbares se redivisèrent. Mais les
Romains étaient si faibles qu'il, n'y aArait pas de si petit peuple qui ne
put leur nuire.
Ce ne fut pas une certaine invasion qui perdit l'Empire, ce furent
toutes les hwasions. Depuis celle qui fut si générale sous Gallus, il
sembla rétabli, parce qu'il n'avait point perdu de terrain. Mais il alla,
de degrés en degrés, de la décadence à sa chute, jusqu'à ce qu'il s'af-
faissât tout, à coup sous Arcadius et Honorius.
En vain, on avait rechassé les Barbares dans leur pays : ils y seraient
tout de même rentrés pour mettre en sûreté leur butin. En A<ain, on les
extermina : les villes n'étaient pas moins saccagées; les villages, brûlés;
les familles, tuées ou dispersées(1).
Lorsqu'une province avait été ravagée, les Barbares qui succédaient,
n'y trouvant, plus rien, devaient passer à une autre. On ne ravagea au
commencement que la Thrace, la Mysie, la Pannonie; quand ces pays
furent, dévastés, on ruina la Macédoine, la Thessalie, la Grèce; de là, il
fallut aller aux Noriques. L'Empire, c'est-à-dire le pays habité, se rétré-
cissait toujours, et l'Italie devenait frontière.
La raison pourquoi il ne se fit point sous Gallus et Gallien d'établisse-
ment de Barbares, c'est qu'ils trouvaient encore de quoi piller.
Ainsi, lorsque les Normands, images des conquérants de l'Empire,
eurent, pendant plusieurs siècles, ravagé la France, ne trouvant plus
C'était une nation bien destructive que celle des Gollis : ils avaient détruit tous les laboureurs
(l)
dans la Thrace et coupé les mains à tous ceux qui menaient les chariots. [Hist. Bizant. de Malchus,
dans YExtrait des Ambassades.)
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 129
rien à prendre, ils acceptèrent, une province qui était entièrement, dé-
serteu), et se la partagèrent.
La Scythie, dans ces temps-là, étant presque toute inculte (2\ les peuples
y étaient sujets à des lamines fréquentes; ils subsistaient, en partie par un
commerce aA-ec les Romains, qui leur portaient des viATes des proAdnces
voisines du Danube'3'. Les Barbares donnaient en retour les choses qu'ils
avaient pillées, les prisonniers qu'ils avaient, faits, l'or et l'argent qu'ils
recevaient pour la paix. Mais, lorsqu'on ne put plus leur payer des tri-
buts assez forts pour les faire subsister, ils furent forcés de s'établir(4\
L'empire d'Occident fut le premier abattu; en voici les raisons.
Les Barbares, ayant passé le Danube, trouvaient à leur gauche le Bos-
phore, Constantinople et toutes les forces de l'empire d'Orient qui les
arrêtaient. Cela faisait qu'ils se tournaient à main droite, du côté de
l'Ulyrie, et se poussaient vers l'occident, il se lit un reflux de nations
et un transport de peuples de ce côté-là. Les passages de l'Asie étant
mieux gardés, tout refoulait vers l'Europe; au heu que, dans la première
invasion, sous Gallus, les forces des Barbares se partagèrent.
L'Empire ayant été réellement divisé, les Empereurs d'Orient, qui
avaient des alliances avec les Barbares, ne voulurent pas les rompre
pour secourir ceux d'Occident. Cette division dans l'administration, dit
Priscus'r", lut très préjudiciable aux affaires d'Occident. Ainsi les Ro-
mains d'Orient refusèrent-ils à ceux d'Occident une armée navale, à
cause de leur alliance avec les Vandales0'. Les Visigoths, ayant fait
'Ji Voyez, dans les chroniques recueillies par André du Cliesne, l'élal; de celle province vers la lin du
neuvième et le commencement du dixième siècle. [Script. Nurmann. Hisl. veteres.)
— '-' Les Goths,
comme nous avons dit, ne cultivaient point la terre. — Les Vandales les appelaient Trnll.es, du nom
d'une petite mesure, parce que, dans une famine, ils leur vendirent fort cher une pareille mesure; de
blé. (Olympiodore, dans la Bibliothèque de Plwtien, liv. XXX.)
— (3> On voit dans l'histoire de Priscus
qu'il y avait des marchés établis par les traités sur les bords du Danube.
— i?,) Quand les Goths en-
voyèrent prier Zenon de. recevoir dans son allianceThcuderic, lils de Triarius, aux conditions qu'il avait
accordées à Theuderic, fils de Balamcr, le Sénat consulté répondit que. les revenus de l'fttat n'étaient
pas suffisants pour nourrir deux peuples goths, et qu'il fallait choisir de l'amitié de l'un des deux.
— (r>!Liv. II. — ^ Priscus, liv. II.
[Hisl. de Malchus, dans YExtrait des Ambassades.)
i -,
130 MONTESQUIEU
Procope, Guerre des Vandales. — (i-) Priscus, liv. II. — K1 Voyez Jornandès, De Rcb. Gel.
!l)
chap. xxxvi. — ''-' Cela parut surtout dans la guerre, de Constantin et de Licinius. — lr,; Priscus, liv. II.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE loi
une aristocratie, qui se donna le tiers des terres de l'Italie, et ce fut le
coup mortel porté à cet empire.
Parmi tant de malheurs, on cherche avec une curiosité triste le destin
de la ville de Rome. Elle était, pour ainsi dire, sans défense; elle pouvait
être aisément affamée; l'étendue de ses murailles faisait qu'il était très
difficile de les garder; comme elle était située dans une plaine, on pou-
vait aisément la forcer; il n'y avait point de ressource dans le Peuple,
qui en était extrêmement diminué. Les Empereurs furent obligés de se
retirer à Puwenne, ville autrefois défendue par fa mer, comme Venise
l'est aujourd'hui.
Le peuple romain, presque toujours abandonné de ses souverains,
commença à le devenir et à faire des traités pour sa conservation ' ; ce
qui est le moyen le plus légitime d.'acquérir la souveraine puissance.
C'est ainsi que l'Armonque et la Bretagne commencèrent à vivre sous
leurs propres lois(2.
Telle fut. la lin de l'empire d'Occident. Rome s'était agrandie parce
qu'elle n'avait eu que des guerres successives : chaque nation, par un
bonheur inconcevable, ne l'attaquant (pie quand l'autre avait été ruinée.
Rome fut détruite parce que toutes les nations l'attaquèrent à la fois et
pénétrèrent partout.
•'J Du temps d'Honorius, Alaric, qui assiégeait Rome, obligea celte ville à prendre son alliance même
contre rtëmpcreur, qui ne put s'y opposer. (Procope, Guerre des Goths, liv. I.) Voyez. Zosinie, liv. VI. —
'"-' Zosinie, liv. VI.
132 MONTESQUIEU
CHAPITRE XX.
I. DES CONQUÊTES DE .1UST1N1EN. — 11. DE SON GOUVERNEMENT
Comme tous ces peuples entraient pêle-mêle dans l'Empire, ils s'in-
commodaient réciproquement, et toute la politique de ces temps-là fut
de les armer les uns contre les autres; ce qui était aisé, à cause de leur
férocité et de leur avarice. Ils s'entre-détruisirent pour la plupart avant
d'avoir pu s'établir, et cela fit que l'empire d'Orient subsista encore du
temps.
D'ailleurs, le Nord s'épuisa lui-même, et l'on n'en vit plus sortir ces
armées innombrables qui parurent d'abord : car, après les premières in-
vasions des Goths et des II uns, surtout depuis la mort d'Attila, ceux-ci
et les peuples qui les suivirent attaquèrent avec moins de forces.
Lorsque ces nations, qui s'étaient assemblées en corps d'armée, se
lurent dispersées en peuples, elles s'affaiblirent beaucoup : répandues
dans les divers lieux de leurs conquêtes, elles furent elles-mêmes ex-
posées aux invasions.
Ce fut dans ces circonstances que Justinien entreprit de reconquérir
l'Afrique et l'Italie et fit ce que nos Français exécutèrent aussi heureuse-
ment contre les Visigoths, les Bourguignons, les Lombards et les Sar-
rasins.
Lorsque, la Religion chrétienne fut apportée aux Barbares, la secte
arienne était en quelque façon dominante dans l'Empire. Valens leur
envoya des prêtres ariens, qui furent leurs premiers apôtres. Or, dans
l'intervalle qu'il, y eut entre leur coirversion et leur établissement, cette
secte fut en quelque façon détruite chez les Romains. Les Barbares
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 133
ariens, ayant trouvé tout le pays orthodoxe, n'en purent jamais gagner
l'affection, et il fut facile aux Empereurs de les troubler.
D'ailleurs, ces Barbares, dont l'art et le «"énie n'étaient smère d'atta-
quer les Ailles et. encore moins de les défendre, en laissèrent tomber les
murailles en ruine. Procope nous apprend, que Béhsaire trouva celles
d'Italie en cet état. Celles d'Afrique avaient, été démantelées par Gen-
séric''', comme celles d'Espagne Je furent dans la suite par V irisa, dans
l'idée de s'assurer de ses habitants 2.
La plupart de ces peuples du Nord, établis dans les pays du Midi, en
prirent d'abord la mollesse et devinrent incapables des fatigues de la
guerre 3). Les Vandales languissaient dans la volupté : une table délicate,
des habits efféminés, des bains, la musique, la danse, les jardins, les
théâtres, leur étaient devenus nécessaires.
Ils ne donnaient plus d'inquiétude aux Romains7|, dit Malchus "', de-
puis qu'ils avaient cessé d'entretenir les armées que Genséric tenait tou-
jours prêtes, avec lesquelles il prévenait ses ennemis et étonnait tout le
monde par la facilité de ses entreprises.
La cavalerie des Romains était très exercée à tirer de l'arc; mais celle
des Goths et des Vandales ne se servait que de l'épée et de la lance, et
ne pouvait combattre de loin (". C'est à celte différence que Bélisaire at-
tribuait une partie de ses succès.
Les Romains (surtout sous Justinien) tirèrent de grands services des
Huns, peuples dont étaient sortis les Parthes, et qui combattaient comme
eux. Depuis qu'ils eurent perdu leur puissance par la défaite d'Attila et
les divisions que le grand nombre de ses enfants fit naître, ils servirent
les Romains en qualité d'auxiliaires, et ils formèrent leur meilleure ca-
A^alerie.
u- Procope, Guerre des Vandales, liv. I. — '>'-' Mariana, Hisl. d'Esp., liv. VI, chap. xix. — w Pro-
cope, Guerre des Vandales, liv. II. — ',|) Du temps d'Honoric. — i5) Hisl. Byzant., dans YExtrait des
Ambassades. — '°' Voyez Procope, Guerre des Vandales, liv. 1, et le même auteur, Guerre des Goths,
liv. 1. Les archers goths étaient à pied; ils étaient peu instruits.
134 MONTESQUIEU
Un passage remarquable de Jornandès nous donne, toutes ces différences : c'est à l'occasion delà
(l1
bataille que les Gépidcs donnèrent aux enfants d'Attila. — ^ Procope, Guerre des Goths, liv. II.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 135
courues ni réparées; si une partie se perd, ce qui reste n'est rien, jiarce
que les vaisseaux de guerre, ceux de transport, la caA^alerie, l'infanterie,
les munitions, enfin, les diverses parties dépendent du tout ensemble.
La lenteur de l'entreprise fait qu'on trouve toujours des ennemis pré-
parés. Outre qu'il est rare que l'expédition se fasse jamais dans une saison
commode, on tombe dans le temps des orages, tant de choses n'étant
presque jamais prêtes que quelques mois plus tard qu'on ne se l'était
promis.
Bélisaire envahit l'Afrique, et ce qui lui servit beaucoup, c'est qu'il tira
de Sicile une grande quantité de provisions, en conséquence d'un traité
fait avec Amalasonle, reine des Goths. Lorsqu'il fut envoyé pour attaquer
l'Italie, voyant que les Goths tiraient, leur subsistance de la Sicile, il com-
mença par la conquérir; il affama ses ennemis et se trouva dans l'abon-
dance de toutes choses.
Bélisaire prit Cartilage, Rome et Ravenne, et envoya les rois des Goths
et des Vandales captifs à Conslantinople, où l'on vit après tant de temps
les anciens triomphes renouvelés!\
On peut trouver dans les qualités de ce grand homme les principales
causes de ses succès-. Avec un général qui avait toutes les maximes des
premiers Romains, il se forma une armée telle que les anciennes armées
romaines.
Les grandes vertus se cachent ou. se perdent ordinairement dans la
servitude; mais le gouvernement tyranniquc de Justinien ne put oppri-
mer la grandeur de cette âme, ni la supériorité de ce génie.
L'eunuque Narsès fut encore donné à ce règne pour le rendre illustre.
Elevé dans le Palais, il avait plus la confiance de l'Empereur : car les
Princes regardent toujours leurs courtisans comme leurs plus fidèles
sujets.
!'! .lustioien ne lui accorda que le Iriomphe de l'Afrique. — '- Voyez Suidas, à l'article Bélisaire.
136 MONTESQUIEU
') Les deux empires se ravagèrent d'autant plus qu'on n'espérait pas conserver ce qu'on avait con-
quis. — '*-' L'impératrice Théodora.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 137
Ces deux factions, répandues dans toutes les villes de l'Empire, étaient
plus ou moins furieuses à proportion de la grandeur des villes, c'est-
à-dire de l'oisiveté d'une grande partie du Peuple.
Mais les divisions, toujours nécessaires dans un gouvernement répu-
blicain pour le maintenir, ne pouvaient être que fatales à celui des Em-
pereurs, parce qu'elles ne produisaient que le changement du Souverain,
et non le rétablissement des lois et la cessation des abus.
Justinien, qui favorisa les Bleus et. refusa toute justice aux Verts, aigrit
les deux factions et, par conséquent, les fortifia' 11.
Elles allèrent jusqu'à anéantir l'autorité des magistrats : les Bleus ne
craignaient point les lois, parce que l'Empereur les protégeait contre
elles; les Verts cessèrent de les respecter, parce qu'elles ne pouvaient
plus les défendre -.
Tous les liens d'amitié, de parenté, de devoir, de reconnaissance,
lurent ôtés : les familles s'enlre-détriusireut; tout scélérat qui voulut faire
un crime lut de la faction des Bleus; tout homme qui fut Aolé ou assas-
siné lut de celle des Verts.
iJn gouvernement si peu sensé était encore plus cruel : l'Empereur,
non content de faire à ses sujets une injustice générale en les accablant
d'impôts excessifs, les désolait, par toutes sortes de tyrannies dans leurs
affaires particulières.
Je ne serais point naturellement porté à croire tout ce que Procope
nous dit là-dessus dans son Histoire secrète, parce que les éloges magni-
fiques qu'il a faits de ce prince dans ses autres ouvrages affaiblissent son
témoignage dans celui-ci, où il nous le dépeint comme le plus stupicle et
le plus cruel des tyrans.
Mais j'avoue que deux choses font que je suis pour YHistoire secrète.
'' Cette maladie était ancienne. Suétone dit que Caligula, attaché à la l'action des Verts, haïssait le
Poiuple parce qu'il applaudissait à l'aulre. — '"•'' Pour prendre une idée de l'esprit de ces temps-là, il
faut voir Théophanès, qui rapporte une longue conversation qu'il y eut au Théâtre entre les Verts et
i'Lmpereui'.
.8
138 MONTESQUIEU
'' Liv. IV, chap. x. — '-' Auguste avait établi neut frontières ou marches. Sous les empereurs sui-
vants, le nombre, en augmenta. Les Barbares se montraient là où ils n'avaient point encore paru. Et
Dion (liv. LV) rapporte que de son temps, sous l'empire d'Alexandre, il y en avait treize. On voit par
la Notice de l'Empire, écrite depuis Arcadius et Honorius, que, dans le seul empire d'Orient, il y en
avait quinze. Le nombre en augmenta toujours : la Pamphylic, la Lycaonie, la Pisidie, devinrent des
marches, et tout l'Empire (ut couvert de fortifications.Aurélien avait été obligé de fortifier Rome. —
i:i) Et des Anglais.
18.
140 MONTESQUIEU
CHAPITRE XXI.
DÉSORDRES DE L'EMPIRE D'ORIENT.
Dans ce temps-là, les Perses étaient, dans une situation plus heureuse
que les Romains. Us craignaient peu les peuples du Nord (li, parce qu'une
partie du. Mont ïaurus, entre la Mer Caspienne et le Pont-Euxin, les en
séparait, et qu'ils gardaient un passage fort étroit, fermé par une porte®,
qui était le seul endroit par où la cavalerie pouvait, passer. Partout ail-
leurs, ces Barbares étaient obligés de descendre par des précijiices et de
quitter leurs chevaux, qui faisaient toute leur force'3'; mais ils étaient
encore arrêtés par l'Araxe, rivière profonde, qui coule de l'ouest à l'est,
et dont on défendait aisément les passages.
De plus, les Perses étaient tranquilles du côté de l'orient; au midi, ils
étaient bornés par la mer. Il leur était facile d'entretenir la division parmi
les princes arabes, qui ne songeaient qu'à se piller les uns les autres. Ils
n'avaient donc proprement d'ennemis que les Romains. « Nous savons,
disait un ambassadeur de l:Iormisdasw, que les Romains sont occupés à
plusieurs guerres et. ont à combattre contre presque toutes les nations,
ils savent, au contraire, que nous n'avons de guerre que contre eux.
»
Autant que les Romains avaient négligé l'art militaire, autant les Perses
l'avaient-ils cultivé. « Les Perses, disait Bélisaire à ses soldats, ne vous sur-
passent point en courage; ils n'ont sur vous que l'aA^antage de la disci-
pline. «
(l) Les Huns. — '-' Les Portes Caspiennes. (:i) Procope, Guerre des Perses, liv. 1. —w Ambas-
—
sades de Ménandre.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 141
'" Zenon contribua beaucoup à établir ce relâchement. Voyez Mal chus, Hisl. Byzani., dans l'Extrait
des Ambassades.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 143
CHAPITRE XXII.
FAIBLESSE DE L'EMPIRE D'ORIENT.
L'histoire grecque est pleine de traits pareils, et, le petit esprit étant
parvenu, à faire, le caractère de la Nation, il n'y eut plus de sagesse dans
les entreprises, et l'on vit des trouilles sans cause et des révolutions sans
motifs.
Une bigoterie universelle abattit les courages et engourdit tout l'Em-
pire. Constantinople est, à proprement parler, le seul pays d'Orient oii
la Religion chrétienne ait été dominante. Or cette lâcheté, cette paresse,
cette mollesse des nations d'Asie, se mêlèrent dans la dévotion même,
lin Ire mille exemples, je ne veux que Philippicus, général de Maurice,
qui, étant prêt de donner une bataille, se mit à pleurer '\ dans la consi-
dération du grand nombre de gens qui allaient être tués.
Ce sont bien d'autres larmes, celles de ces Arabes 2' qui pleurèrent de
douleur de ce que leur général avait fait une trêve qui les empêchait
de répandre le sang des Chrétiens.
C'est, que la différence est totale entre une armée lanatique et une
armée bigote. On le vit, dans nos temps modernes, dans une révolution
fameuse, lorsque l'armée de Cromwell était comme celle des Arabes, et
les armées d'Irlande et d'Ecosse, comme celle des Grecs.
Une superstition grossière, qui abaisse l'esprit autant que la Religion
l'élève, plaça toute la vertu et toute la confiance des hommes dans une
ignorante stupidité pour les images, et l'on vit des généraux lever un
siège'3' et perdre une ville'/0 pour avoir une relique.
La Religion chrétienne dégénéra, sous l'empire grec, au point où elle
était de nos jours chez les Moscovites, avant que le czar Pierre I" eut fait
renaître cette nation et introduit, plus de changements dans un état qu'il
gouvernait, que les conquérants n'en font dans ceux qu'ils usurpent.
On peut aisément croire que les Grecs tombèrent dans une espèce
(lî Thcophylncte, liv. chap. ni, Hisl. de l'Empereur Maurice. — '-' Histoire de la Conquête de lu
11,
Syrie, de la Perse et de l'Eqyple par les Sarrasins, par M. Ockley. — ^ Zonare, Vie de Romain Lacapène.
— W Nioélas, Vie de Jean Comnène.
148 MONTESQUIEU
111 Longtemps avant, Valens avait l'ait une loi pour les obliger d'aller à la guerre et fit tuer tous ceux
qui n'obéirent pas. (Jornandès, DeRcqn. Success., et la loi 26, Cod., De Decur.) — '-' Tout ce qu'on
verra ici sur les moines grecs ne porte point sur leur étal. : car on ne peut pas dire qu'une chose ne soit
pas bonne, parce que, dans de certains temps ou dans quelque, pays, on en a abusé. — (:ii Léon le Gram-
mairien, Vie de ]J;on l'Arménien. Ibid., Vie de Théophile. Voyez Suidas, à l'article Constantin, fils de Léon.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 149
Ce qui rendait la querelle sur les images si vive et fit que, dans la
suite, des gens sensés ne pouvaient pas proposer un culte modéré, c'est
qu'elle était liée à des choses bien tendres : il était question de la puis-
sance, et, les moines l'ayant usurpée, ils ne pouvaient l'augmenter ou la
soutenir qu'en ajoutant sans cesse au culte extérieur, dont ils faisaient
eux-mêmes partie. Voilà pourquoi les guerres contre les images furent
toujours des guerres contre eux, et que, quand ils eurent gagné ce point,
leur pouvoir n'eut plus de bornes.
Il arriva pour lors ce que l'on vit quelques siècles après dans la que-
relle qu'eurent Barlaam et Acyndine contre les moines, et qui tourmenta
cet empire jusqu'à sa destruction. On disputait si la lumière qui apparut
autour de Jésus-Christ sur le Thabor était créée ou incréée. Dans le fond,
les moines ne se souciaient jias plus qu'elle fût l'un que l'autre; mais,
comme Barlaam les attaquait directement eux-mêmes, il fallait nécessai-
rement que cette lumière fût incréée.
La guerre que les empereurs iconoclastes déclarèrent aux moines lit
que l'on reprit un peu les principes du gouvernement, que l'on enijiloya
en faveur du Public les revenus publics, et qu'enfin on ôta au corps de
l'Etat ses entraves.
Quand je pense à l'ignorance profonde dans laquelle le clergé grec
plongea les laïques, je ne puis m'empêcher de le comparer à ces Scythes
dont, parle Hérodote'1', qui crcA^aient les yeux à leurs esclaves afin que
rien ne pût les distraire et les empêcher de battre leur lait.
L'impératriceThéodora rétablit les images, et les moines recommen-
cèrent à abuser de la piété publique. Ils parvinrent jusqu'à opprimer le
clergé séculier même : ils occupèrent tous les grands sièges'2' et exclurent
jieu à peu tous les ecclésiastiques de l'épiscopat. C'est ce qui rendit ce
clergé intolérable, et, si l'on en fait le parallèle aA^ec le clergé latin, si
l'on compare la conduite des Papes avec celle des patriarches de Constan-
tinople, on Arerra des gens aussi sages que les autres étaient peu sensés.
Voici une étrange contradiction de l'esprit humain. Les ministres de
la Religion chez les premiers Romains, n'étant pas exclus des charges et
de la société civile, s'embarrassèrent peu de ses affaires. Lorsque la Re-
ligion chrétienne fut établie, les ecclésiastiques, qui étaient plus séparés
des affaires du monde, s'en mêlèrent avec modération. Mais, lorsque,
dans la décadence de l'Empire, les moines furent le seul clergé, ces
gens, destinés par une profession plus particulière à fuir et à craindre
les affaires, embrassèrent, toutes les occasions qui purent leur y donner
part : ils ne cessèrent de laire du bruit partout et d'agiter ce monde
qu'ils avaient quitté.
Aucune affaire d'Etat, aucune paix, aucune guerre, aucune trêve, au-
cune négociation, aucun mariage ne se traita que parle ministère des
moines : les conseils du Prince en furent remplis, et. les assemblées de
la Nation, presque toutes composées.
On ne saurait croire quel mal il en résulta : ils affaiblirent l'esprit
des Princes et leur firent faire imprudemment même les choses bonnes.
Pendant que Basile occupait, les soldats de son armée de mer à bâtir une
église à saint Michel, il laissa piller la Sicile par les Sarrasins et prendre
Syracuse, et Léon, son successeur, qui employa sa Hotte au. même usage,
leur laissa occuper Tauroménie et l'île de Lemnos'11.
Andronic Paléologiie abandonna la marine parce qu'on l'assura que
Dieu était si content de son zèle pour la paix de l'Eglise que ses ennemis
n'oseraient l'attaquer'-. Le même craignait que Dieu ne lui demandât
compte du temps qu'il employait à gouverner son état, et qu'il dérobait
aux. affaires spirituelles.
Les Grecs, grands parleurs, grandsdisputeurs, naturellement sophistes,
•'' Zonaras, Vie de Basile et. de Léon. Nicéphore, Vie de Basile et. de ]J:on. — ;'i; Pachymère, liv. VU.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 151
"' Pachymcre, liv. VI, chap.xxix. (On a employé la traduction de M. le président Cousin.)— ('2' Pa-
léologue. Voyez YHistoire des deux Andronic, écrite par Cantacuzène, liv. I, chap. i..
152 MONTESQUIEU
ecclésiastiques qu'avait pu faire un patriarche qu'on croyait intrus, cela
produisit des schismes continuels : chaque patriarche, l'ancien, le nou-
Areau, le plus nouveau, ayant chacun leurs sectateurs.
Ces sortes de querelles étaient bien plus tristes que celles qu'on pou-
Arait aA7oir sur le dogme, parce qu'elles étaient comme une hydre qu'une
nouvelle disposition pouvait toujours reproduire.
La fureur des disputes devint un état si naturel aux Grecs que, lorsque
Cantacuzène prit. Constantinople'1', il trouva l'empereur Jean et l'impéra-
trice Anne occupés à un concile contre quelques ennemis des moines,
et, quand Mahomet II l'assiégea'25, il ne put suspendre les haines théolo-
giques, et on v était jilus occupé du concile de Florence que de l'armée
des Turcs'3-.
Dans les disputes ordinaires, comme chacun sent, qu'il peut se tromper,
l'opiniâtreté et l'obstination ne sont, pas extrêmes. Mais, dans celles que
nous aArons sur la Religion, comme, par la nature de la chose, chacun
croit être sur que son opinion est. vraie, nous nous indignons contre ceux
qui, au lieu de changer eux-mêmes, s'obstinent, à nous faire changer.
Ceux qui liront. l'Histoire de Pachymère connaîtront bien l'impuissance
où étaient et où seront, toujours les théologiens jiar eux-mêmes d'accom-
moder jamais leurs différends. On y voit, un empereur'70 qui passe sa vie
à les assembler, à les écouter, à les rapprocher; on voit, de l'autre, une
hydre de disputes qui renaissent sans cesse, et l'on sent. qu'aArec la même
méthode, la même patience, les mêmes espérances, la même envie de
finir, la même simplicité pour leurs intrigues, le même respect, pour
leurs haines, ils ne se seraient jamais accommodés jusqu'à la fin du
Monde.
En voici un exemple bien remarquable. A la sollicitation de l'Em-
l" Cantacuzène, liv. fil, chap. xcix. — Ducas, Histoire des derniers Paléoloques.
— (s) On se de-
(-'
mandait si on avait entendu la messe d'un prêtre crui eût consenti à. l'union : on l'aurait fui comme le
feu ; on regardait la grande église comme un temple profane. Le moine Gcnnadius lançait ses anathemes
sur tous ceux <|ui désiraient la paix. (Ducas, Histoire des derniers Paléoloqnes.) — '''' Andronic Paléologue.
GRANDEUR DES ROMAINS ET LEUR DECADENCE 153
C'est une erreur de croire qu'il y ait dans le Monde une autorité hu-
maine à tous les égards despotique : il n'y en a jamais eu, et il n'y en
aura jamais. Le pouvoir le plus immense est toujours borné par quelque
coin. Que le Grand Seigneur mette un nouvel impôt à Constantinople,
un cri général lui fait d'abord trouver des limites qu'il n'avait pas con-
nues. Un roi de Perse peut bien contraindre un fils de tuer son père ou
un père de tuer son filsllî; mais obliger ses sujets de boire du vin, il ne
le peut pas. Il y a, dans chaque nation, un esprit général sur lequel la
puissance même est fondée. Quand elle choque cet esprit, elle se choque
elle-même, et elle s'arrête nécessairement.
La source la plus empoisonnée de tous les malheurs des Grecs, c'est
qu'ils ne connurent jamais la nature ni les bornes de la puissance ecclé-
siastique et de la séculière; ce qui lit que l'on tomba, de part et d'autre,
dans des égarements continuels.
Cette grande distinction, qui est. la base sur laquelle pose la tranquil-
lité des peuples, est fondée non seulement sur la Religion, mais encore
sur la raison et la nature, qui veulent que des choses réellement séparées,
et qui ne peuvent subsister que séparées, ne soient, jamais confondues.
Quoique, chez les anciens Romains, le Clergé ne fit pas un corjis
séparé, cette distinction y était aussi connue que parmi nous. Claudius
aArait consacré à la Liberté la maison de Cicéron, lequel, revenu de son
exil, la redemanda. Les pontifes décidèrent que, si elle avait été con-
sacrée sans un ordre exprès du Peuple, on pouvait la lui rendre sans
blesser la Religion. « Ils ont déclaré, dit Cicéron(2), qu'ils n'avaient exa-
miné que la validité de la consécration, et non la loi faite par le Peuple;
qu'ils avaient jugé le premier chef comme pontifes, et qu'ils jugeraient
le second comme sénateurs. »
CHAPITRE XXIII.
1. RAISON DE LA DURÉE DE L'EMPIRE D'ORIENT.
IL SA DESTRUCTION.
(li Ainsi, les projets contre le Turc, comme celui qui lut fait sous le pontilicatde Léon X, par lequel
l'Empereur devait se rendre parla Bosnie à Constantinople;le roi de France, par l'Albanie et la Grèce;
d'autres princes, s'embarquer dans leurs ports : ces projets, dis-je, n'étaient pas sérieux ou étaient faits
par des gens qui ne voyaient pas l'intérêt de l'Europe. — (2) Histoire écrite par Nicépbore Bryenne-
César, l'ies de Constantin Duras et Romain Dioqène.
158 MONTESQUIEU
ses péchés était de prendre les armes pour les en chasser. L'Europe était
pleine de gens qui aimaient la guerre, qui avaient beaucoup de crimes
à expier, et qu'on leur proposait, d'exjiier en suivant leur passion domi-
tinuels. Enfin, ils avaient été de tout temps adonnés aux brigandages,
et. c'était, ces mêmes M uns qui avaient autrefois causé tant de maux à
l'Empire romain(l!.
Les Turcs inondant tout ce qui restait à l'Empire grec en Asie, les
habitants qui purent, leur échapper fuirent devant eux jusqu'au Bos-
phore, et ceux qui trouArèrent des A^aisseaux se réfugièrent dans la partie
de l'Empire qui était en Europe, ce qui augmenta considérablement le
nombre de ses habitants. Mais il diminua bientôt. Il v eut des erierres
civiles sifurieuses que les deux factions apj)clèrent divers sultans turcs
sous cette condition, aussi extravagante (pie barbare, que tous les habi-
tants qu'ils prendraient dans les pays du parti contraire seraient menés
en esclavage2', et, chacun, dans la vue de ruiner ses ennemis, concourut
à détruire la Nation.
Baprzet ayant soumis tous les autres sultans, les Turcs auraient, fait
pour lors ce qu'ils firent depuis, sous Mahomet 11, s'ils n'avaient pas été
eux-mêmes sur le point d'être exterminés par les Tartarcs.
,1e n'ai pas le courage de parler des misères qui suivirent; je dirai
seulement que, sous les derniers empereurs, l'Empire, réduit aux fau-
bourgs de Constantinople, finit comme le Rhin, qui n'est plus qu'un
ruisseau lorsqu'il se |)ord. dans l'Océan.
commencement, de son Extrait, des Ambassadrs, avertit que, quand les Barbares viennent à Constan-
tinople, les Romains doivent bien se garder de leur montrer la grandeur de. leurs richesses, ni la
beauté de leurs femmes. — (l' Voyez la note pénultième. — (i) Voyez YHistoire des Empereurs Jean
Paléoloqne et. Jean Cantacuzène, écrite par Canlacuzènc.
APPENDICE
DES CONSIDÉRATIONS
APPENDICE DES CONSIDÉRATIONS.
I. EPIGRAPHES.
Me11 moreal cinoe.r Paiililius? oui crucier ijiiod
Vcilicel a Osen leni ?
Menda.rtjiie Dicspilcr oh m
« liit/wrium sine fuie dedi », di.risse probatur.
(Sulpiriu'Sut.'
De quelque iaçon qui! ait phi aux Romains de nous raconter leur guerre avec
les Gaulois, ils n'en firent pas moins ce traité honteux par lequel ils s'engageaient
de ne se servir désormais de fer que pour le labourage, et Brennus, malgré la
défaite dont ils parlent tant:, n'en poursuivit pas moins sa roule et ses brigan-
dages.
166 MONTESQUIEU
Philippe et Persée furent plutôt effrayés que vaincus. Les rois d'Egypte ne
j)arurent que suppliants. Tous les autres rois courbèrent la tête. Ceux de Per-
game et de Bilhynie se Adultèrent de leur servitude.
Il n'y a point de raison pour avoir fait une espèce d'époque à Nerva et
d'avoir compté douze Césars jusqu'à lui, comme s'ils n'avaient fait qu'une même
famille, qui se serait éteinte à Domitien. Il y a apparence que, Suétone ayant
écrit la vie de ces douze Césars, et que, comme nous n'avons de Tacite à peu
jirès que l'histoire de ces douze empereurs, on s'est accoutumé à les mettre en-
semble et à compter, pour ainsi dire, une dAmastie nouvelle à Nerva.
Les Anciens, qui avaient une religion qui leur faisait adorer les anciens héros
comme des Dieux qui étaient venus se manifester aux hommes, avaient des idées
1res fausses de la solide gloire et de la vertu; et, comme Hercule, et Thésée, et
les autres, avaient été mis au rang des Dieux par leurs actions militaires, cela
faisait regarder ceux qui les imitaient comme des gens vertueux et d'une nature
j)lus excellente que celle des autres hommes.
La vanité d'Alexandre raisonnait très conséquemment lorsqu'il se disait lils de
Jupiter, comme Hercule et Bacchns. H ne croyait point qu'ayant fait les mêmes
choses qu'eux, il ne lut qu'un homme pour les avoir faites après eux. 11 fallait
dire qu'il v avait un temps où Hercule et Bacchus n'avaient été que des Alexan-
dres, ou dire qu'Alexandre était encore Hercule et Bacchus.
Aussi les hommes conquéraient-ils sans motif, sans utilité. Ils ravageaient la
Terre pour exercer leur vertu et montrer l'excellencede leur être. Depuis que nous
pesons un peu mieux la valeur des choses, les héros ont été couverts de ridicule,
si bien que celui qui voudrait les défendre serait mille fois plus ridicule encore.
Marc-Antonin. — Jamais philosophe n'a mieux fait: sentir aux hommes les dou-
ceurs de la vertu et la dignité de leur être : le coeur est louché; l'âme, agrandie;
l'esprit, élevé.
La liberté ne s'obtient que par des coups d'éclat, mais se perd par une force
insensible O.
Les mauvais pays sont ordinairement libres. C'est qu'ils ne fournissent pas
assez au Prince pour pouvoir se rendre le maître.
Persée était un homme entre les mains duquel une grande entreprise ne ])cut
jamais réussir. Il avait une avarice slupicle, qui lui faisait regarder la conservation
de ses trésors comme indépendante de celle de son royaume. Tout ce qui lui
pouvait coûter de l'argent n'était point pour lui un moyen de se défendre. Dès
qu'il avait le moindre succès, il trompait ses alliés. Au moindre revers, il tombait
dans une consternation qui lui ôlait le sens. Il n'avait qu'à tenir les passages de
la Macédoine fermés; il les ouvrit dans sa frayeur. Enfin, ce prince, toujours
occupé à discuter de petits intérêts, qui regardait la ruse comme la seule des
vertus royales, aimait les affaires, aArec une totale incapacité d'y réussir.
S'il avait eu des qualités personnelles, il était dans des circonstances où les
peuples de Grèce commençaient à voir que les Romains ne leur j)arlaienl. de
liberté que pour devenir leurs maîtres. Les Rhod.iens ne voulaient pins agir que
cornm e m éd.i a Ieurs.
Lorsque l'on voit, un prince dont la vie est pleine de belles actions flétri |)ar
les historiens, c'est une marque certaine qu'il s'est trouvé dans des circonstances
qui ont plus frappé leur manière de penser que toutes ses vertus n'ont pu faire.
El, quand un autre, malgré ses vices est élevé jusqu'aux nues, il est sur qu'il
s'est trouvé dans des circonstances qui on! plus flatté le préjugé de l'historien
que ses défauts n'ont choqué sa raison.
Les éléphants employés dans les armées d.es Orientaux et des Africains
n'étaient bons que les premières fois contre une nation : ils inspiraient d'abord,
de la terreur; mais on trouvait bientôt le moyen de les rendre furieux contre
leur armée même.
Les Romains eurent, le bonheur de trouver une machine qui leur donnait
une grande facilité pour accrocher les vaisseaux ennemis; de façon que leurs
soldats, meilleurs que ceux des Carthaginois,.combattaient d'abord, et il arriva
168 MONTESQUIEU
Dion dit qu'Auguste voulut se faire appeler Romutus^; mais qu'ayant: appris
que le Peuple craignait qu'il ne A7oulût se faire roi il s'en déporta.
Les premiers Romains ne A7oulaieut point de roi, parce qu'ils n'en pouvaient
souffrir la puissance. Les Romains d'alors ne voulaient point de roi, pour n'en
point souffrir les manières : car, quoique César, les Triumvirs, Auguste, fussent:
de Aréritables rois, ils avaient gardé tout l'extérieur de l'égalité, et leur vie privée
contenait une espèce d'opposition avec le faste des rois d'alors. Et, quand, ils (sic)
ne voulaient point de roi, cela signifiait, qu'ils voulaient garder leurs manières et
ne pas prendre celles des peuples d'Afrique et d'Orient.
Simplicité des manières de Florence. — Malheur d'Alexandre d'avoir voulu se
faire adorer des Macédoniens.
Les princes qui ont changé la forme de l'Etat, qui se sont rendus les maîtres
cl veulent empêcher le Peuple de le sentir, doivent garder tant qu'ils peuvent, la
simplicité des manières de la République, parce que rien n'est plus capable de
faire penser que l'Etal: n'a pas changé ou a changé peu, puisqu'il (sic) voit tou-
jours l'extérieur de l'Etat républicain. El c'est ce que les grands-ducs de Florence
firent à merveille : ils prirent la domination et conservèrent la simplicité de la
République.
C' Mis au livre sur les Lois. — (-) Mis dans les Lois.
APPENDICE DES CONSIDERATIONS 169
3. FRAGMENTS DISPERSÉS.
Il était permis'1', à Rome, à tout le monde d'accuser ceux qui étaient soup-
çonnés de A7ouloir opprimer la liberté de la République. Mais, comme toutes ces
accusations ne produisaient que des débats, elles ne faisaient qu'augmenter la
division, armer les principales familles les unes contre les autres, et les remèdes
contre les factions naissantes étaient bien longs, puisqu'on n'avait recours qu'aux
harangues.
A Venise, au contraire, le Conseil des Dix étouffe, non pas seulement les fac-
tions, mais les inquiétudes.
C'est une grande prudence que celle des Vénitiens, de ne réunir jamais dans
une même personne les honneurs et la puissance.
Ilne faut point ^ être étonné du changementd'esprit des Romains après César.
Us étaient les mêmes que du temps des Gracches, des Marius et des Calilina;
sans compter que ce changement n'est, pas plus grand que celui que nous avons
vu dans notre France, de siècle en siècle; surtout le passage de Charles Vil à
Louis XI.
O [Noie biffée. :\ J'ai mis cela clans ce que j'ai (ail sur la République romaine.
— (-' [Nol.t: hij/ce :} Mis
cela dans la République, romaine. (•"')[A7o/<>biffée ;] Mis cela sur les Romains.
—
170 MONTESQUIEU
et vous ne craignez aucune des entreprises qui ont besoin de j)lus de quinze
jours ou trois semaines pour être exécutées; et presque toutes les grandes en-
treprises ont besoin d'un temps beaucoup plus longC).
C'est la médiocre grandeur du royaume de France qui lui donne ces avan-
tages, grandeur proportionnée et à la vitesse que la Nature a donnée aux hommes
pour se transporter d'un lieu en un autre, et à la longueur du temps nécessaire
pour l'exécution des entreprises ordinaires des hommes. Ainsi, si une puissance,
ayant battu l'armée de Flandre, allait assiéger Paris : premièrement, les débris
de l'armée se rassembleraient aisément, parce que les retraites en seraient ])ro-
chaines, et. que, le soir ou le lendemain, un nouveau corps serait formé, au lieu
qu'il est. impossible qu'une armée dispersée, et qui n'a de retraite qu'à cent lieues
de là, puisse jamais se rassembler, ou, au moins, d'un très long teuqos; —
\i" une partie de nos troupes recevrait les ordres de venir au secours de Paris,
dans un, deux à trois jours; elles arriveraient, partie huit jours, partie quinze
jours après®; et: il iàudrail: que l'ennemi, embarrassé d'un grand siège, occupé
d'ailleurs des difficultés de faire vivre son armée dans un pays ennemi et de
faire venir tout ce que demande une grande entreprise, essuyât de grandes ba-
tailles et tous les obstacles infinis que l'on mettrait à ses desseins en coupant les
vivres, brûlant tous les bateaux, ôlantla communication des rivières.
Examinons, à présent, un grand, et. A7asle royaume. Prenons celui de Perse.
C'est un royaume d'une si prodigieuse étendue qu'il faut des deux ou trois mois
|)Oiir (pie des troupes se puissent communiquer. Remarquez même que l'on ne
force pas des troupes dans leur marche, pendant trois mois comme on fait pen-
dant huit ou quinze jours^. Supposons l'armée de Candahar dispersée. Un parti
de l'armée victorieuse s'avance à grandes journées, ne trouve point de résistance,
va se saisir des postes aA7antageux de la A7ilîe capitale, et remplit tout: de conster-
nation. Le ATailiqueur est arrivé devant Jspahan et en forme le siège '[l'\ lorsqu'à
jieine les gouverneurs des provinces frontières sont avertis d'envoyer du secours.
Ces gouverneurs, qui voient une révolution prochaine, et. que la capitale sera
prise, et le Prince aussi, avant qu'ils ne puissent arriver, hâtent: et déterminent
la révolution en n'obéissant pas et songeant: à leurs intérêts particuliers. Des gens
accoutumés à obéir parce que la punition est: extrêmement: proche n'obéissent
plus lorsqu'ils la voient extrêmement loin. L'Empire se dissout, la capitale est
[Noie biffée :] Sur les Romains. — "' [Noie, biffée :] Mis cela sur les Romains. —
(') ("'' C.'esl. un joueur
qui a son argent à deux cents lieues de lui. — ''' [Noie biffée :] Sur les Romains.
APPENDICE DES CONSIDERATIONS 171
prise, et le conquérant dispute les provinces avec les gouverneurs. C'est ainsi
que l'empire de la Chine a été plusieurs fois détruit par les chefs de voleurs, el
plusieurs fois, parles Ta r tares.
Enfin, il faut, pour qu'un état soit dans une situation permanente, qu'il y ail.
un rapport de la vitesse a\7ec laquelle on peut exécuter contre lui une entreprise,
avec la vitesse que l'on peut employer pour la rendre vaine.
Remarquez que les princes des grands états' 1' ont ordinairement peu de pays
voisins qui jouissent être l'objet de leur ambition. S'il y en avait, eu de tels, ils
auraient élé engloutis dans la rapidité de la conquête. Ainsi ce sont ordinairement
de vastes déserts, des mers ou des montagnes, des pays, enfin, que leur pauvreté
fait mépriser. Ainsi un vaste étal; fondé par les armes ne se soutient plus par les
armes, mais tombe dans une profonde paix, et comme, lorsque le trouble et la
confusion est: (sic) quelque part, on ne peut imaginer comment la paix y peut:
rentrer, de même, lorsqu'une pleine paix et. obéissance y règne, on ne peut ima-
giner comment elle ])eul cesser. Un pareil gouvernement néglige donc nécessaire-
ment la milice el; les troupes, parce qu'il croit n'avoir rien à espérer, ni rien à
craindre des ennemis. Elle (sic) ne peut être que contre l'Etal. Ainsi le Prince
cherche plutôt à l'a (faiblir. 11 est donc la proie du premier accident.
ne dura-l-elle ainsi que parce que la victoire fut très longtemps partagée, et, dès
qu'elle se détermina contre un parti, il fut soudain anéanti.
Les villes d'Asie pouvaient être plus grandes : primo, parce qu'il faut beaucouj)
moins de choses pour la subsistance des Asiatiques que pour celle des Européens :
car ce qui peut empêcher l'accroissement des villes, c'est la nécessité d'y faire
subsister un peuple; ce sont les mortalités, les pestes, etc.; c'est la difficulté des
communications, la cherté presque inévitable par les transports d'un quartier à
un autre.
Je trouve qu'il y a plus de merveille au roi de France dWoir deux cents places
bien fortifiées sur les frontières de ses états, el. d'y en avoir trois rangs, qu'il n'y
en avait au roi de Babylone d'en avoir une au centre, dans laquelle il avait em-
ployé toute sa puissance.
Je dis» 1' qu'il n'est JKIS vrai que, quand nous aurions gagné la bataille d'Hoeh-
sUedl, nous eussions été les maîtres de l'Europe. Notre frontière devenait trop
étendue. Les Allemands se seraient réveillés, et, au lieu de vendre des troupes,
auraient fait leur affaire propre.
sur lui de leur conscience el. de leurs affaires seront bien grands, el. que les
autres seront, bien petits.
Cette coutume des soldais^ d'élire des empereurs avait son origine dans les
temps de la République. Lorsqu'un général avait fait quelque belle action, ses sol-
dats le proclamaient Empereur. Ce n'était; qu'un titre d'honneur'"'; mais, lorsque
Servius avait transporté du Sénat au. Peuple le droit: d'élire les Rois, celui de
nommer des juges dans les affaires civiles; il avait payé les dettes des particuliers,
donné des terres à ceux qui n'en avaient point; il avait ôlé l'arbitraire dans les
taxes et. en avait exempté les pauvres citoyens; il avait admis dans les assemblées
du Peuple les affranchis, et, dans le Sénat, les Plébéiens'1'.
Galon lut l'exécuteur de l'infâme loi qui confisquait les trésors du roi de
Chypre; il mit toute sa vertu à ne j)oinl voler les ravisseurs.
•2. ARTICLES OUI N'ONT PU ENTRER DANS LES AUGMENTATIONS 1)1) LIVRE
DE LA «CONSIDÉRATION SUR LA GRANDEUR DES ROMAINS".
une maladie que l'on appelait, la maladie des camps M. Elle venait de
Il y avait
ce que, les Romains n'ayant point de forteresses, il fallait que leur camp leur en
Uonys d'Ilaliearnasse, liv. IV, et Zonare. — (-) Vovez Végécc. Nous ne la connaissons plus : nos
(') Voyez.
camps, aujourd'hui, ont une aulre étendue que ceux des Romains.
174 MONTESQUIEU
tînt lieu. Ils y étaient enfermés et pressés. Pour prévenir celle maladie, ils chan-
geaient souvent de camp, et cela même les rendait jilus robustes, en multipliant
leurs travaux.
Les citoyens pouvaient être distingués de trois manières : par l'origine, comme
les Patriciens l'étaient des Plébéiens; par l'ordre, comme les Sénateurs l'étaient
des Chevaliers, et les Chevaliers, du reste du Peuple; et, enfin, par le droit,
d'image qu'avaient ceux dont les pères avaient obtenu des magistratures curules,
ce qui a quelque rapport à notre noblesse d'aujourd'hui.
Sylla, étant consul, lira au sort les provinces avec son collègue el; eut la
commission d'aller faire la guerre à Mithridate. Marius, pour l'en priver, chercha
à mettre dans la République plus de désordre qu'il n'y en avait; déjà. 11 gagna
le tribun Sul])icius, et, avant appelé à Rome le menu peuple des villes d'Italie,
APPENDICE DES CONSIDERATIONS J 7T>
j>ar de nouvelles lois et j>ar ces (sic) violences, il se lit donner la commission de
Sylla.
Celui-ci courut, à l'armée; celui-ci courut: à Capoue, où étaient les légions qui
lui avaient été destinées, et leur représenta si bien le tort que Ma ri us voulait leur
faire, de donner à d'autres soldats les honneurs et les avantages de cette smerre,
quelles le suivirent à Rome, d'où, il chassa Marins et ses partisans (''.
Justinien et un autre prince que je ne nomme ])as sont deux j^rinces que les
historiens peuvent louer et blâmer tant qu'ils voudront.
Le peuple de Rome, avec une haine toujours active contre les Nobles, changea
de movens, sans changer de lin : d'abord, il son«ea à les abaisser en diminuant
leurs privilèges et, ensuite, en augmentant, l'autorité d'un seul.
Le peuple d'Athènes avait une jalousie naturelle contre tous ceux qui. l'avaient
servi avec quelque gloire. II. s'en défaisait une fois, pour ne les jias craindre
toujours. A Rome, au contraire, le Peuple adorait ceux qui, 'par leurs exploits,
s'étaient mis au-dessus des autres, et, les comblant toujours de nouveaux hon-
neurs, il semblait vouloir les porter lui-même à la tyrannie. C'est que le peuple
d'Athènes, composé de citoyens choisis, se sentait libre, et que celte immense
|)0]u:ilace de Ruine se jugeait esclave. Celui-là ne craignait, rien que de l'am-
bition de ses principaux citoyens; celle-ci n'espérait que de la faveur de ceux
qui avaient fait de grandes choses, et, toutes les fois qu'elle entendait parler des
victoires de quelque générai, il (sic) l'appelait dans son coeur contre une orgueil-
leuse noblesse. Le peuple d'Athènes n'étant pas nombreux, les gens sensés se
taisaient entendre et trouvaient le/moyen de le rappeler à ses intérêts; mais cette
populace devint si immense qu'elle ne pouvait être instruite, avertie, ni corrigée.
Le Sénat était dans cet état, qu'il n'était pas même dé fondu j)ar ceux qui le
Ces lois qui donnaient permission à tout le monde de tuer, dans les crimes qui
emportaient le dévouement: du coupable, étaient bonnes pour la terreur; mais
elles pouvaient être dangereuses. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas être étonné
que la Loi permît à chacun de tuer un tyran. Cela était dans les moeurs des Ro-
mains pour bien d'autres crimes Il faut, voir Festus et autres dictionnaires,
ï/i verbo SACEB. — Telle était celle de Numa contre celui qui ôlait ou transportait
une borneW, et. contre celui qui faisait violence à un tribun du Peuple^.
'"' Dans Denys d'Haliearnasse, page /|io. — (-' Denys d'tlalicarnasse, page i'.\'.\.
APPENDICE DES CONSIDERATIONS 177
Vovez, dans mon extrait de Strabon (liv. XIV), pourquoi Ses Romains ai-
ment (sic) mieux souvent confier à des rois de certaines provinces qui avaient
besoin d'une certaine déférence perpétuelle, qu'à des magistrats romains.
A Athènes, niuruni ascendcre non licebal, sous peine de mort>''. —C'était plutôt
une idée d'injure que de danger : car, comme dit Marcellin, qu'y aurait-il en cela
d'injuste si la Loi ne l'avait défendu? Je crois que c'est cette manière de penser
qui, ayant passé des Grecs aux Romains, (il tuer Remus.
Vovez, dans mon extrait: des Vertus et des Vices de Constantin Porphvroirénèle
(au volume Hisl. univers., page 3OQ), les raisons qui tirent que Caracalla donna à
tous les sujets de l'Empire le droit de bourgeoisieromaine : c'était pour augmenter
le fisc.
C'est une question, savoir si les Goths vinrent de la Scandinavie aux Palus Méo-
lid.es, comme dit Jornandès, ou si, au contraire, ils vinrent des Palus Méotides
en Scandinavie. Quelques gens prétendent que ces nations, qui étaient dans l'ar-
mée de Mi ih ri date, et avec lesquelles il voulait pénétrer à Rome, furent chassées
par les armes ou la crainte des Romains et se réfugièrent en Scandinavie, et cela
rentre dans mon explication des peuplades immenses du Nord.
O Voyez la loi. — (-' Voyez mon extrait de Strabon ou Strabon lui-même, liv. XIV. — W Marcel.,
7/) llermoçjen.; A'licliaël Ephesius, In Arislotclem, Elhica, liv. V.
— ('') Le Syncelle, page 38i.
•y.."
178 MONTESQUIEU
Romains. — Les Piomains avaient une manière de penser qui distinguait entiè-
rement les esclaves des hommes O.
Us les faisaient combattre contre les bêtes farouches. Us s'en servaient comme,
de gladiateurs et les obligeaient, pour leurs plaisirs, de s'enlre-détruire. Ils les
mettaient la nuit dans des fosses, où ils les faisaient descendre, et, ensuite, re-
tiraient l'échelle qui les avait descendus. Ils les mettaient à mort à leur fantaisie.
Lorsque le maître aA7ait été tué dans la maison, on menait au supplice tous ses
esclaves, coupables ou non, en quelque nombre qu'ils fussent. Lorsqu'ils étaient:
malades ou vieux, ils les abandonnaient et les faisaient porter au Temple d'Es-
culape. Ils les privaient de tous les sentiments naturels les plus chers : ils les pri-
vaient de la vertu de leurs femmes, de la chasteté de leurs filles, de la propriété
de leurs enfants.
Pourquoi dégrader une partie de la Nature humaine? Pourquoi se faire des
ennemis naturels? Pourquoi diminuer le nombre de ses citoyens? Pourquoi en
avoir qui ne seront retenus que par la crainte?
Guerre servile, la plus juste qui ait jamais été entreprise, parce qu'elle voulait:
empêcher le plus violent abus que l'on ait jamais fait de la Nature humaine.
Malheur à tout législateur Malheur à tout état
Multiplication d'esclaves, multiplication de luxe.
Il ne faut pas que, dans un état, il y ait un corps de gens malheureux.
Gladiateurs et esclaves : marques de fidélité qu'ils donnèrent.
Les Romains se croyaient, dans un étal de grandeur où ils n'avaient plus rien
à espérer ni à craindre, lorsque trois choses inattendues les mirent en danger de
périr.
Les Cimbres et les Teutons, ennemis inconnus, parurent, dans un moment
et vinrent, comme Annibaî, attaquer Rome dans l'Italie. Us étonnaient par leur
nombre, leur férocité, leurs cris. Enfin, ils venaient pour détruire ou pour être
détruits. Marius et Sylla eurent le bonheur de les exterminer et reculèrent de
plusieurs siècles la grande révolution que les nations du Nord devaient faire.
Bientôt, une guerre s'alluma, non moins dangereuse encore, parce qu'elle ten-
dait à mettre en pièces le corps intérieur de la République, d'où dépendaient
toutes les conquêtes du dehors. On sait que les petites républiques qui étaient
autour d'eux (sic) leur donnèrentune part; dans leur propre gouvernement, suivant
les conventions ou la faveur qu'ils avaient données aux. colonies qu'ils y avaient
envoyées.
Ainsi, malgré la corruption générale, il resta assez de force à la République
pour résister à trois échecs qui lui vinrent, coup sur coup : la guerre des Cimbres
et des Teutons, la guerre des Esclaves et. celle des Gladiateurs; et elle se lira de
ces trois affaires d'autant plus heureusement qu'elle détruisit les Teutons presque
sans résistance el: se défit des deux autres sans altérer son gouvernement; au lieu
que, dans la Guerre Sociale et dans la paix qui suivit, elle l'altéra entièrement.
Quand, la Loi Alinienne permit, selon Aulu-Gelle (xiv, 1 8), aux sénateurs d'être
tribuns, cet emj)loi, établi pour tenir en bride le Sénat, perdit son utilité..
Corruption de Rome. —Vestilia^, pour éluder les lois faites pour conserver la
dignité des matrones, se déclara courtisane publique. — La loi de Tibère chassa
les dames romaines de cet indigne retranchement.
Sur la Fin de l'Empire d'Occident. — Quel état: que celui où une partie des terres
étaient employées à entretenir des armées entièrement indépendantes, et. l'autre
partie, à en entretenir d'autres pour contenir les premières!
C'était la coutume de ces rois de Macédoinede transporter les j^euj^les d'un en-
droit; de leurs états à un autre; c'est que cet état (sic) s'était, formé de diverses
pièces. Voyez ce que dit ici Justin (liv. VIII, page 77) sur les transports de peu-
ples faits par Philippe, père d'Alexandre. Voyez aussi, dans Tite-Live, ceux que
fit Philippe, père de Persée. C'était, le même goût, même politique et; dessein(;i).
C Zosime, page n/|. — (-> Tacilc, liv. Il'', page /|3. —>:l> Extrait de Yllist. univers., page 1/1S.
a3.
ISO MONTESQUIEU
distinguée de ce côté-là. Ainsi, ils étaient tant qu'ils pouvaient, la matière des
triomphes.Ainsi, on ne voit que des guerres défensives ou arrêtées d'abord qu'elles
furent offensives. Les généraux mêmes ne se souciaient guère jîlus de gloire mi-
litaire : cela ne pouvait: les mener qu'à obtenir les ornements triomphaux, et. cet
honneur fut si souvent mal à j)roj)os refusé et mal à propos accordé, on l'accorda
à tant de gens, surtout à ceux qui n'en étaient pas dignes, que l'on ne s'en soucia
plus guère. D'ailleurs, les procurateurs de César ayant augmenté leur pouvoir,
ils troublèrent les généraux dans leurs entreprises, .le suis persuadé que celle
politique des Empereurs depuis les victoires de Germanicus, pendant plusieurs
siècles, fut cause que les Barbares, derrière le Danube et le Rhin, reprirent leurs
forces et se multiplièrent à milliers.
Nous sommes étonnés que les consuls romaius, qui changeaient tous les ans,
fussent de si «munis hommes et de si «mmds héros. 11 en était comme de nos
secrétaires d'il ta t : de lions bureaux et de bons secrétaires; de même, eux, de.
bons capitaines de cohorte et de légion, de bons chefs de file.
s'en faut bien que les triomphes où le peuple romain vit passer devant lui
U
les images de tant de rois qu'il ne connaissait pas fût un spectacle si doux pour
lui que ceux où, avec ce plaisir que donne la haine, il voyait passer les troupeaux
des Volsques et. porter les armes brisées des Samnil.es.
î1) Zosinie, liv. 1'', page 3;)0. — '-) Zosime, liv. 1e', in fine.
APPENDICE DES CONSIDÉRATIONS 181
destructive aujourd'hui^.
CHAPITRIS IV.
— Pourquoi la Guerre continuelle est
Ce qui achève de révolter notre imagination sur les Romains, c'est que nous
n'avons point d'exemple moderne d'un peuple qui ait eu, comme eux, une supé-
riorité constante sur les autres; ce qui vient de ce que nous sommes dans d'autres
circonstances.
De nouvelles découvertes pour la guerre ont égalé les forces de tous les
hommes et, par conséquent, celles de toutes les nations, qui ont à peu près,
aujourd'hui, les mêmes arts, les mêmes armes, la même discipline et la même
manière de faire la guerre.
Le Droit des gens a changé, et, par les lois d'aujourd'hui, la guerre se fait
de manière qu'elle ruine par préférence ceux qui y ont de plus grands avan-
tages. Autrefois, on détruisait les villes qu'on avait prises, on vendait les terres et.
(ce qui allait bien jilus loin) tous les habitants. Le saccagement d'une ville payait
la solde d'une armée, et une campagne heureuse enrichissait un conquérant^.
A présent qu'on n'a plus qu'une juste horreur pour toutes ces barbaries, on se
ruine à prendre des places qui capitulent, que l'on conserve, et que l'on rend, la
plupart du temps.
(Les Romains portaient à. Quand un monarque envoie Le luxe
. . . .
(lui )
On fait, aujourd'hui, la guerre avec tant d'hommes qu'un peuple qui la ferait
toujours s'épuiserait infailliblement.
Autrefois, on cherchait des armées pour les mener combattre dans un pays.
A présent, on cherche des pays pour y mener combattre des armées.
(Celle terre des Pays-Bas, formée, dans nos temps modernes, par l'industrie de
ses habitants et sortie, pour ainsi dire, de dessous les roseaux, nous a donné des
armées immenses : car, quand une fois il y a eu un coin de l'Europe où elles
l'I [En marge :] Mis. — ("-) [En marge .-] Mis. — <:1) [En marge :] Mis.
APPENDICE DES CONSIDERATIONS 183
devant une nation qui n'avait de force que par le] respect que [l'on avait: pour
elle. Mais, aujourd'hui] que les peuples, tous policés, sont, pour [ainsi dire,] les
membres d'une grande république, ce sont les richesses qui font la puissance,
n'y ayant point, aujourd'hui, de nation qui ait des avantages qu'une plus riche
ne ])uisse presque toujours avoir.
Mais ces richesses variant toujours, la puissance change de même, et quelque
succès qu'un état conquérant puisse avoir, il y a toujours une certaine réaction
qui le fait rentrer dans l'état dont il était sorti.
( 1. Si on se rappelle les histoires )
(•}. Bien des gens ont remarqué. )
(3. .l'en donnerai une raison )
(4- Dans le combat: )
(5. On voit bien ''')
(7. A préseul., nous nous copions )
(8. Chez, les Perses W)
(Quant à la guerre de mer, si l'on fait attention aux changements que. l'inven-
tion de la boussole a produits, on verra qu'elle n'a jamais été ni si ruineuse, ni si
peu décisive.)
Galba''1', Othon, Vitellius, ne firent que passer. Vespasien fut élu, comme eux,
parles soldats. ne songea, dans tout le cours de son règne, qu'à rétablir l'Em-
U
pire, qui avait été successivementoccupé par six tyrans, également cruels, presque
tous furieux, souvent imbéciles et, pour comble, de malheur, prodigues jusqu'à
la folie.
Il ne faut pas confondre avec les méchants empereurs tous ceux qui régnèrent
avec un pouvoir despotique. Un grand empire suppose nécessairement une auto-
rité illimitée dans celui qui le gouverne. Il faut que la promptitude des résolutions
supplée à la distance des lieux où elles sont envoyées, que la crainte empêche la
négligence du gouverneur ou du magistrat éloigné, que la Loi soit dans une seule
tête, c'est-à-dire changeante (sic) sans cesse, comme, les accidents, qui se multi-
plient toujours dans l'Etat à proportion de sa grandeur.
C'est ce qui fit que l'empire de Charlemagne ne put subsister : le Prince n'y
ayant pas une autorité absolue; se (sic) divisa d'abord; et les divers peuples, lassés
d'une domination qu'ils regardèrent bientôt comme étrangère, commencèrent à
vivre sous leurs propres lois.
Ce qui fait, que la puissance est toujours despotique dans l'Asie que nous con-
naissons, c'est qu'elle est le théâlre de plus grands empires; elle a de ])lus grandes
plaines; elle est coupée à (sic) plus grands morceaux par les montagnes et les
mers; les montagnes y sont moins inaccessibles; et, comme elle est plus au midi,
les fleuves, moins grossis, y forment de moindres barrières'1'.
La puissance y doit donc être toujours illimitée : car, si la servitude n'y était
pas extrême, il se ferait d'abord un partage que la nature du pays ne peut: pas
soulï'rir.
En Europe, le partage naturel forme plusieurs étals d'une étendue médiocre,
dans lesquels le gouvernement,des lois n'est pas incompatible avec le maintien de
l'Etat. Au contraire, il y est: si favorable que, sans elles, cet état tombe dans la
décadence et devient inférieur à tous les autres.
C'est ce qui y forme, d'âge en âge et dans la perpétuité des siècles, un génie
de liberté qui rend chaque partie très difficile à être subjuguée et soumise à une
force étrangère autrement: que par les lois et l'utilité de son commerce.
Au contraire, il règne en Asie un esprit de servitude, qui ne l'a jamais quittée,
et, dans toutes les histoires de ce pays, il n'est; jias possible de trouver un seul
trait qui marque une âme libre.
Les ennemis d'un grand prince qui a régné de nos jours l'ont mille fois accusé,
plutôt sur leurs craintes que sur leurs raisons, d'avoir formé el. conduit; le projet
de la monarchie universelle. S'il l'avait entrepris, et qu'il y eût réussi, rien n'au-
rait été plus fatal à l'Europe, à ses anciens sujets, à lui, à sa famille. Le Ciel, qui
connaît les vrais avantages, l'a mieux servi par des défaites qu'il n'aurait fait par
des victoires, et, au lieu de le rendre le seul roi de l'Europe, il le favorisa plus, en
le rendant le plus puissant de tous.
O Voir la géographie des deux parties du Monde, pour voir si je parle avec solidité sur la dilférenle situation
des choses géograpliiquement.
APPENDICE DES CONSIDÉRATIONS 185
[CHAPITRE XXIV.]
— Qu'il est plus facile qiiun grand Empire subsiste en Asie qu'en
Europe ^.
De plus, il est plus facile qu'un grand, empire puisse subsister, sans se dé-
membrer, en Asie qu'en Europe.
En Asie, on a toujours vu de grands empires; en Europe, ils n'ont jamais pu
subsister. C'est que l'Asie que nous connaissons a de plus grandes plaines, est
coupée à plus grands morceaux par les montagnes et les mers, et, comme elle
est plus au midi, les fleuves moins grossis y forment de moindres barrières'2'.
En Europe, au contraire, le partage naturel forme plusieurs états d'une étendue
médiocre.
'"' [AU-DESSUS ni; CE TITIVIÏ :] A la page '.'.68, après la ligne i i, iiuilileinciil un. grand empire, il faut mellre
ce cliapilre XXIV. — (-) [ALINÉA isinnî :] Pour qu'un grand empire puisse subsister, il l'uni que la puissance
soit despotique dans celui qui gouverne.
'. ï
NOTES ET VARIANTES
NOTES ET VARIANTES.
1 509. Fondateur de la dynastie des Tudors, il lit légitimer son pouvoir par des actes du Parle-
ment el s'efforça d'abaisser l'autorité des grands seigneurs. Mais H. Mallam estime qu'on a exagéré
ses visées politiquesO.
(1) The c.oiulilatiimal Hislory qf England (Londres, .1. Murrny, 187a), tome T", pages 10 à i3.
NOTES ET VARIANTES 101
Page 3, ligne 2 5. — Servius Tullius régna, d'après la tradition, de 578 à 534 avant J.-C.
Page 3, note 1. — A, A', A", n'ont pas cette noie.
Page 3, note 2. A, A', A", n'ont pas cette note.
Page 3, noie 2 ligné' 1. — Zonare ou Jean Zonaras, auteur byzantin mort en 1 1 3o, écrivit,
,
entre autres ouvrages, des,Annales, qui vont de la création du Monde jusqu'à la mort de l'em-
pereur Alexis Comnène, en 1118. Montesquieu s'est beaucoup servi de celle histoire, spéciale-
ment dans le chapitre xxn des Considérations.
Page 4, lignes 1 et 2. — A: a servi de topique à tous les, au lieu de n'a. échappé ci aucun des.
« Page 8,
ligne i 5, au mol vainqueurs^, mêliez cette note :
« Dans
O les deux premières guerres puniques, les Carthaginoiseurent d'aussi grands succès que
< les
Romains. Toute la différence fut que les uns tirent la paix dans le temps de leur prospérité;
«
les autres, dans le temps de leurs malheurs.
i [Je parle des deux premières guerres : car la troisième ne fut qu'une conspirationt1'] des
« Romains; guerre
odieuse, en ce que là où il y avait plus de force, on vit aussi plus de four-
« berie. »
Les mêmes idées sont exprimées au tome II. des Pensées manuscrites de Montesquieu, dans
un fragment et dans une note transcrits au verso du folio 23 i :
ii
Dans les guerres puniques ^, Carthage eut sans doute d'aussi grands succès que les Romains.
Toute la différence fut que les uns firent la paix dans le temps de leur prospérité; les autres,
dans celui de leurs malheurs. »
(")Je ne parle que des deux premières : car la troisième ne fut point une guerre, mais une
«
conjuration. »
Page 5, noie î. — Polybc, né à Mégalopolis, vers la lin du mc siècle avant J.-C, el mort
vers l'an 122, écrivit une histoire générale de son temps, dont les cinq premiers livres, plus
de nombreux fragmenls des autres, nous sont seulement parvenus. Montesquieu l'admirait beau-
coup, ainsi (pie cela ressort du passage de VEsprit des Lois où il le qualifie de'judicieux^, et
du fragment de ses Pensées manuscrites que nous avons imprimé ci-dessus, dans VAppendice
de ce volume, page 175, ligne 9, et qui commence par les mots On souhaiterait. 11 s'est d'ailleurs
beaucoup servi de l'ouvrage de Polybe dans les Considérations, spécialement aux chapitres 1, 11,
iv, v et vi.
Page G, ligne l\. — A, \\ A" : des vertus nécessaires, et elles, au lieu de nécessaires, el ces
vertus.
Page G, ligne G. — A la suite de l'alinéa qui Jinil par les mois les hommes, A, A', A", donnent
deux alinéas elune note qui manquent dans JS, parce que Montesquieu pigea sans doute qu'alinéas
et noie faisaient douille emploi avec des passages qui se trouvent ailleurs, notamment avec la
lin du chapitre xxi :
« Il était arrivé à l'Italie ce que l'Amérique a éprouvé
de nos jours : les naturels du pays,
faibles et dispersés, ayant cédé leurs terres à de nouveaux habitants. Elle était peuplée par
Irois différentes nations : les Toscans'', les Gaulois elles Grecs. Les Gaulois n'avaient aucune
relation avec les Grecs, ni avec les Toscans; ceux-ci composaient une association, qui avait une
langue, des manières et des moeurs particulières; elles colonies grecques, qui liraient leur ori-
gine de différents peuples souvent ennemis, avaient des intérêts assez séparés.
« Le Monde de ce temps-là n'était pas comme notre
Monde d'aujourd'hui : les voyages, les
conquêtes, le commerce, l'établissementdes grands états, l'invention des postes, de la boussole
et de l'imprimerie, une certaine police générale, ont facilité les communications et établi parmi
nous un art qu'on appelle la Politique. Chacun voit d'un coup d'oeil tout ce qui se remue dans
l'Univers, et, pour peu qu'un peuple montre d'ambition, il élirai e d'abord tous les autres. »
(1) Les mois mis par nous on Ire crocliels sont, spécialcmenl rayés dans l'original.— (2) De. l'Esprit, des Lois, IV, vin.
NOTES ET VARIANTES 193
«
(') On ne sait pas bien s'ils étaient du pays ou venus d'ailleurs; Denys d'ilaticarnasseles croit
naturels d'Italie, liv. Ie1'. »
La suppression de ces alinéas et de celle noie est indiquée dans les Pensées manuscrites de
Montesquieu, tome II, folio 2 35 v°.
Mais, dans les Corrections des Considérations, page 35, se trouve une indication biffée, qui se
rapportait à la fin du premier alinéa :
«
Page 9, ligne i 8, au mot assez séparés '*>, il faut mettre cette note :
« ^ Les villes grecques ne laissaient pas de former de certaines associations particulières; ce
« qui faisait des républiques, à peu près comme sont aujourd'hui celles de Hollande et de Suisse.
«Les villes qui avaient la môme origine s'alliaient ordinairement; ce qui pouvait changer
« selon les circonstancesdes temps. Ainsi Core et Pométie, quoique de nation latine, étaient de
« la
ligue des Volsques; Cruslumère, d'abord de la ligue des Sabins, entra dans celle des Latins;
«
elTile-Live (décade première, livre Ier) dislingue les anciens Latins de ceux qui étaient entrés
»
dans l'alliance de ces peuples. »
O Les Phahsques, les Nolans, les Arbellans, étaient des colonies de Chalcis. Les Bruliens,
«
« tes Sabins. les Sammles, les Tarentins, venaient de Lacédémone. Tliurinorum urbem condidisse
« Philoclelem ferunl. (Voyez Justin.) La plupart de ces peuples formaient des associations parh-
«
euhères; ce qui faisait des républiques, telles, à peu près, que sont aujourd'hui celles de llol-
«
lande el de Suisse. »
En marge du second alinéa, on ht : « Mis »; el en marge du troisième : « Il faut que je lise
Justin »; el au-dessous : « Mis; mais autrement. »
Page G, lignes 7 el 8. — Dans les Corrections des Considérations, page 11, se trouve une
indication biffée, qui se rapporte ici :
« Les peuples d'Italie n'avaient aucun usage des machines propres à faire les sièges'*). Ils ne
« taisaient point de galeries pour se mettre à couvert, et, de plus, les soldats n'ayant point de
« paye, etc. »
En définitive, Montesquieu laissa le passage tel. qu'il était d'abord, et modifia la noie qui s'y
rapportait.
Page G, ligne 10. — Dans les Corrections des Considérations, page 37, se trouve une indi-
cation biffée, qui se rapporte ici :
« Page 1 o, ligne 1 3, au mol pitlaçje :
« On ne se taisait même la guerre que pour ravoir le butin enlevé, comme il parait par les
«
formules du droit fécialien, droit ancien en Italie : car les Romains l'avaient pris des /Equieules,
« comme le dit Aurelius Victor. »
lui marge, on lit ces mots rayés : < Voir ces formules. »
Page 6, lignes 17 cl 18.
— Pyrrhus arriva en 280; les Gaulois, en 390; Annibal, en 218
avant J.-C. Montesquieu reparle des uns et des autres dans la suite des Considérations.
Page 6, lignes 2 5 el 26. A, A', A", n'ont pas les Toscans. par leur luxe.
— . .
194 MONTESQUIEU
Page 6, lignes 26 et 27. — A, A', A" : Ceux qui tenaient la partie orientale, comme les Taren-
iins el les Capouans, 'au lieu de les Tarentins, les Capouans, presque.
Page 6, noie 1. — Dans les Corrections des Considérations,page 1 1, se trouve une indication
biffée, qui se rapporte ici :
«
Page 10, mettez ainsi la note :
n Denys
'*> d'Halicarnasse le dit formellement, livre IX, et cela parait par l'histoire : ils ne sa-
n
vaient point faire de galeries pour se mettre à couvert des assiégés; ils tâchaient de prendre
«
les villes par escalade. »
En marge, on lit : « Mis. »
Page 6, note 1, lignes 1 et 2. — A, A', A", n'ont pas lis ne savaient. des assiégés.
. .
Page 6, note 1, ligne 2. — A, A', A" : tâchaient avec des èctictles, au lieu de lâchaient.
Page 6, note î, ligne 3. — Ephorus, de Cymé en Eolide, orateur et historien grec, mort
en 3oo avant J.-C,, écrivit un ouvrage, en trente livres, sur l'histoire des Grecs, ouvrage dont
nous ne possédons que des fragments cités par des auteurs anciens, tels que Plutarque et Polybe.
Page 6, note 1, lignes 3 et 4- — A, A', A", n'ont pas Ephorus. ( Vie de Péricîès).
. .
Page 7, ligne 6. — Latinus Sylvius, roi légendaire du Lalium, fit (dit-on) épouser sa fille
Lavinie à Enée, quand ce dernier s'établit en Italie.
Page 7, lignes 7 à 9. — Le temple que les habitants de Rome construisirent en commun
avec les Latins était situé sur le Mont Aventin et dédié à Diane.
Page 7, ligne g. — La bataille du Lac Régille fut livrée en l'an 496 avant J.-C.
Page 7, lignes 12 et i3. — Les Décemvirs gouvernèrent Piome de 45 1 à /|/j9 avant J.-C.
Page 7, ligne \l\. — A : mouvoir. Sous prétexte de donner au Peuple des lois écrites, ils se
saisirent du Gouvernement, au lieu de mouvoir.
Page 7, ligne 20. — A, A', A" : solde, au lieu de paye.
Page 7, lignes 20 et 21. — Le siège de Veïes dura de 4o5 à 3g5 avant J.-C.
Page 7, note 1. — Sous le nom d'Aurelius Victor, historien du iv° siècle après J.-C, il nous
est parvenu quelques ouvrages médiocres, tels que YOrigo Genlis Romance et le De Viris illus-
tribus, qui pourraient bien être l'oeuvre de quelque rhéteur du Ve ou vic siècle après J.-C.
Page 7, note 2. — A, A', A", n'ont pas liv. IV.
Page 7, note l\.— A n'a pas Sous prétexte. . . du gouvernement.
Page 8, lignes 5 à 8. — A, A', A", n'ont pas cet alinéa.
Page 8, ligne g. — La ptise de Rome par les Gaulois eut lieu en l'an 390 avant J.-C
Page 8, lignes 9 à 12. — Voyez ci-dessus, dans YAppendice de ce volume, page iG5,
ligne 1 5, une réflexion de Montesquieu sur la prise de Rome par les Gaulois.
NOTES ET VARIANTES 195
Page 8, note 1. — A, A', A", n'ont pas celle noie. "
Page lignes 3 et 4- — Montesquieu fait allusion au Discours sur Homère que La Motte
1 1,
mit en tète de sa traduction de YIliade, publiée en 1714-
ligne 5.
Page 1 1, — Végèce, auquel Montesquieu emprunte le mot de Sallusle, n'indique
point où lui-même l'a pris. L'auteur des Considérations a utilisé, dans la suile de son livre, aux
chapitres x et xi notamment, les fragments des Histoiresde Sallusle, ainsi que sa Conjuration de
Catilina. C. Crispus Sallustius naquit en l'an 86 et mourut en l'an 3(5 avant. J.-C
Page 1 1, ligne 20. — A la suite de l'alinéa qui finit par les mots les ennemis, A, A', A", niellent
celui qui commencepar les mots Dans nos combats, et qui se trouve plus bas dans is el, par suite,
dans notre édition. (Voyez page 1 2 ligne 1 7.)
,
Page 1 1, ligne 21. — Aulu-Gelle, écrivain latin du n'! siècle, après J.-C, rédigea les Nuits
A niques, où il recueillit toutes sortes de renseignements sur la littérature et l'histoire anciennes.
«
Page i 8, ligne 1 6 : qui est le sentiment, il faut mettre qui est un sentiment. »
En marge, on lit : «"Mis », bien que la phrase soit restée telle quelle.
Page 12, ligne a3. — A, A', A" : quelques Romains, au lieu de ils.
Page 12, ligne 2 4- — A, A', A" : mît aussi, au lieu de mît.
Page 12, ligne 27. — Dans les Corrections des Considérations, page 53, se trouve une indi-
cation biffée, qui se rapporte ici :
«Page ig, après la ligne 25, mettez cet article entre celui qui finit par ces mots : de leurs
mains, et celui cpii commence par ceux-ci : Leur principale :
«
Ils aA'Oienl pour maxime de ne point racheter leurs prisonniers, et de ne les plus regarder
« comme
citoyens '*).
«
^Vovez les Inslil. de. » . .
lui marge, on ht : « Mis », bien que l'addition n'ait pas été faite.
Page 1 2, note 1. — A, A', A", n'ont pas cette note. — Asdrubal fui défait près du Mélaure,
en 207 avant J.-C, par les consuls Cl. Néron et Livius Sahnalor. — Les Romains firent contre
Virialus ou Viriathe, de 1/17 à 1/10 avant J.-C, une série de campagnes, qui ne furent pas
toutes heureuses, ni même honorables : la dernière, celle de Servilius Cépion, surtout.
Page i3, lignes 1 à 3. — A, A', A", n'ont pas Ils s'accoutumèrent.
.
des Etrusques.
.
Page i3, lignes 6 et 7. — A, A', A" : afin que l'impétuosité enfui irrévocable, au lieu de pour
que... arrêtée. — Dans les Corrections des Considérations,page 3, se trouve une indication biffée,
qui se rapporte ici :
« Page 20,
ligne 6, au heu de ces mots : afin que l'impétuosité enfui irrévocable, il faut mettre :
afin que l'impétuosité n'en pût être arrêtée. »
En marge, on lil : « Mis. »
Page 1 3, lignes 7 el 8.
— A, A', A", n'ont pas Quand ils eurent. . . la leur. —Le changement
d'épée dont il est ici question eut lieu pendant la seconde guerre punique.
Page 1 3, lignes 8 el g.
— Il s'agit ici du corbeau ou grappin grâce auquel le consul C. Dui-
lius Nepos remporta, en 260 avant J.-C, la première victoire navale des Romains sur les Cartha-
ginois.
Page i3, ligne 1 2. — A, A', A" : eut, au lieu de tint.
Page i3, ligne
17. — A, A', A" : de hardiesse, au lieu de d'audace. — Dans les Corrections
des Considérations, page 5, se trouve une indication biffée, qui se rapporte ici :
ligne 8, au lieu de avec tant de hardiesse, il faut mettre avec tant d'audace. »
« Page. 2 1,
En marge, on lit : « Mis. »
Page 1 3, note 1.
— A, A', A", n'ont pas celle noie. — Nicolas de Damas, historien et philo-
sophe grec cpii vécut du temps d'Auguste, écrivit de nombreux ouvrages, dont il nous est par-
venu peu de chose. Du temps de Montesquieu surtout, on ne possédait guère cpie des fragments
NOTES ET VARIANTES 199
de son Histoire universelle. Celui qui est visé ici se trouve dans le recueil qu'Athénée, de Nau-
cratis, compila, vers le commencementdu 111esiècle, sous le litre de Deipnosophistes.
Page i3, note 1, ligne 2. — Jules Capilolin, auteur latin qui vécut sous Dioclélien et sous
Constantin, écrivit une douzaine des biographies d'empereurs romains dont l'ensemble est
connu sous le nom d'Histoire Auguste.
Page i3, note 3, ligne 1. — A, A', A" : Lorsqu'ilsfirent la guerre aux, au lieu de Ellefut. . .
celle des. — A, A', A" : leur cavalerie se trouva meilleure que celte de leurs ennemis. C'est qu'on prenait
pour la cavalerie les meilleurs hommes el les plus considérables, au lieu de On la formait des prin-
cipaux.
Page i3, note 3, ligne 2. — A, A', A" : ils mettaient, au lieu de elle mettait.
Page i3, note 4, ligne 3. — Valère Maxime, auteur latin qui vécut du temps de Tibère,
écrivit une compilation ayant pour titre : Faciorum DiclorumquememorabiliumLibri IX.
Page i3, note 5. — A, A', A", n'ont pas celle note.
Page i3, note 5, ligne 2. —Suidas, qui vécut sans doute au siècle de notre ère, est
Xe
l'auteur d'un Lexique grec, historique, biographique el géographique à la lois.
Page i3, noie 6. — Ici, comme plus haut, Montesquieu met II, au lieu de III.
Page i4, lignes 3 à 8. — Dans les Corrections des Considérations, page 46, se trouve une
indicationbiffée, qui se rapporte ici :
«
Page 2 1, changer ainsi le premier article du chapitre ni :
«
Ce cpii nous rend inconcevable la prodigieuse fortune des Romains, c'est qu'entre les nations
il
« d'aujourd'hui y a une
telle disproportion dans la puissance, qu'il n'est pas possible qu'un petit
« étal sorte, par ses propres forces, de
l'abaissement où la Providence l'a mis. »
En marge, on lit : « Mis. »
Montesquieu avait exposé plus longuement la même idée dans un fragment qu'il a écrit, de
sa main, au folio 454 du tome 1er de ses Pensées manuscrites :
H n'est plus possible qu'une petite puissance, aujourd'hui, en arrête une grande, et les élats
«
sonl plus disproportionnés qu'ils n'étaient autrefois. Dans la plupart des petites républiques de
Grèce et d'Italie, ou plutôt d'Europe d'autrefois, il y avait un partage des terres : chaque citoyen,
également riche, avait un intérêt égal et dominant à défendre sa patrie, et sa vie était peu de
chose quand il la comparait avec la perle de sa liberté, de sa famille el de ses biens. Voilà qui
faisait une nation entière propre à la guerre, autant qu'une armée disciplinée. Mais, quand le
partage n'était plus égal, le nombre des citoyens diminuait aussitôt : la vingt ou trentième partie
du peuple avait tout, elle reste, rien. De là, les arts, tant pour satisfaire au luxe des riches, que
pour être un état pour l'entretien des pauvres. De là, deux choses : de mauvais soldats (car les
artisans n'ont pas proprement de pairie el jouissentde leur industrie partout : car ils ont partout
des mains); de là encore, peu de soldats (car il faut cpie le produit de ces fonds de terre, cpii
ne nourrissait cpie des soldats, nourrisse aussi tout le train des riches et un certain nombre d'ar-
tisans, sans cpioi l'Etat périrait, et c'est une chose éprouvée aujourd'hui qu'un étal qui a un
million de sujets ne peut qu'en vexant beaucoup les peuples entretenir dix mille hommes).
200 MONTESQUIEU
«
Lacédémone,Lycurgue avait établi. . parts, d'où il lirait autant de citoyens. La Loi ayant
A
.
permis d'acheter, il n'y eul plus que sept cenls citoyens. (Voyez Plularque, Vie de Cléoménès.) »
En marge, on lit : « Mis dans les Romains. »
Page i4, ligne 3. — A, A', A" : notre Europe, au lieu de l'Europe. — A, A',
A", n'ont pas dans
ces temps-ci.
Page 1 5, ligne 5. — A, A', A" : employés, au lieu de destinés.
Page i 5, ligne 6. — A, A', A" : ne servaient plus qu'à, au lieu de étaient employés à.
Page i5, ligne 8. — Dans les Corrections des Considérations, page 65, se trouve une indi-
cation biffée, cpii se rapporte ici :
«
Page 23, ligne î 3, après les mots aurait péri, il faut ôter tout, le reste de l'article, c'est-à-
dire les huit lignes suivantes, et mettre à la place :
« . . .
aurait péri : dans le premier cas, les revenus primitifs de l'Etat étaient partagés entre
«
les soldais, c'esl-à-dire les laboureurs; dans le second, ils passaient, d'abord, à des hommes
«
riches, qui les rendaient aux esclaves el aux artisans, d'où on en relirait une partie pour l'en-
«
Irelien des soldats. »
En marge, on lit : « Mis. »
Montesquieu n'a pas supprimé définitivement, mais simplement, modifié les huit lignes qu'il
avait condamnées d'abord.
Page i5, lignes 8 à i3. — A, A', A", n'ont pas Avant la corruption. . .
l'enlrelien des soldats.
Page î 5, ligne i 4- — A, A', A" : El, au lieu de Or. — A, A', A" : ne pouvaient, être de bons sol-
dats, au heu de n'étaient. à la guerre.
. .
Page i5, ligne î g, à page 16, ligne a. — A, A', A", n'ont pas cet alinéa, ni la noie qui s'y
rapporte.
Page i5, ligne ao. —Démélrius de Phalère, qui naquit en 3/|5 el mourut en 283 avant
J.-C, gouverna Athènes pendant dix ans, de 3i8 à 3o8.
Page i 5, note i. — \, A', A", n'ont pas celle note.
Page i5, note a. — A, A', A", n'ont pas celle noie. — Clasiates est l'auteur de Chroniques,
dont Athénée nous a conservé deux fragments.
Page i 6, ligne 3. — Agis, fils d'Eudamiclas, ou Agis IV, régna à Sparte de 2.44 ;i 23g avanl
J.-C. — Cléoménès, fils de Léonidas, ou Cléoménès 111, régna à Sparte de 236 à 221 avant J.-C.
— A, A', A" : irenle, au lieu de neuf.
Page 16, ligne l\. — A, A', A", », E : Lycurgue, au lieu de Lycurge. Montesquieu emploie les
deux formes pour désigner le législateur qui passe pour avoir corrigé la constitution de Sparte,
au ixc siècle avant J.-C.
Page 16, ligne 7. — A, A', A" : et, d.ès ce moment, au lien du premier el.
Page 1G, ligne M). — Tiberius Gracchus, qui naquit en 1G2 et mourut en i33 avanl J.-C,
NOTES ET VARIANTES 201
prononça le discours dont Montes(piieu cite un fragment, l'année même de sa mort, alors qu'il
était tribun du Peuple.
Page i 6, ligne 20. — A, A', A" : d'un, au lieu du premier un. — A, A', A" : d'un, au lieu du
second un. — A, A', A" : perpétuel. Qui est-ce qui. est plus utile, au lieu de perpétuel. — A, A', A" :
impropre, au lieu de inutile. C'est à cet endroit cpie se rapporte une indication biffée, qui se
trouve dans les Corrections des Considérations, page 7 :
«
Page a5, ligne. 3, au lieu de cm un homme impropre à. la guerre, il faut mettre ou. un homme
qui ne peut servir à la guerre. «
En marge, on lit : « Mis. »
Page 16, ligne a/|. — Dans les Corrections des Considérations, page 65, se trouve une indi-
cation biffée, qui se rapporte ici :
« A la page a5, à la fin du chapitre, il faut ajouter :
« Non seulement, dans les républiques où les terres étaient également partagées, il y avait, plus
«
de soldats, mais ils y étaient, meilleurs. Les artisans sont lâches el déjà corrompus par le luxe
«
des villes el. souvent par leur art même. Outre que, comme ils n'ont point proprement de
« patrie, el
qu'ils jouissent, de leur industrie partout, ils ont peu à perdre ou à conserver.
[II Mais Rome était une ville de laboureurs; elle renfermait, dans son sein, un très grand
nombre de gens propres pour la guerre.
[« Ce qui fait quelquefois (pie des étals qui nous paraissent llonssanls sont néanmoins faibles,
si
c'est que, pendant (pie les villes y regorgent, d'habitants inutiles, la campagne y manque
d'hommesnécessaires ''.]
« On a vu très souvent des étals qui paraissaient très florissants, et qui se sont trouvés très
« faibles. Une des causes des plus communes de cet etfet est que les habitants y étaient mal dis-
«
tribués, et que, pendant que les villes y regorgeaientd'hommes inutiles, la campagne y manquait
«
d'hommes nécessaires : malheureux effet que la prospérité même produit!
«
Tile-Live, après avoir rapporté les longues, sanglantes et continuelles guerres des Samniles
«
(Volsqu.es), dit. qu'il craint, de perdre toute créance : « Car (dit-il) où pouvaient-ils trouver assez
«
de jeunesse dans un pays où il n'y a à présent que quelques soldats vétérans que l'on y envoie.
»
« .11 était aisé de lui répondre que les champs qui étaient, employés à nourrir des soldats dans
«
le pays des Volsques servaient de son temps à entretenir le luxe de quelques Romains. »
En marge, on lit à deux endroits : « Mis », bien (pie l'addition n'ait pas été faite.
,1) Les mois (juc nous mutions entre crochets sonl rayés dans l'original.
202 MONTESQUIEU
Page i6, note 4, lignés a et 3. — L. Furius Camillus el.Ap. Claudius Crassus furent consuls
en l'an 34 g avanl J.-C.
Page 16, note 5. — Appian ou Appien d'Alexandrie, auteur grec du JIC siècle après J.-C,
écrivit une HistoireRomaine, dont huit livres (sur vingt-quatre)nous sont parvenus. Montesquieu
s'esl beaucoup servi de son ouvrage dans les Considérations, notamment aux chapitres m, îv, vil,
ix el xi. 11 désigne les livres qu'il utilise par le nom des guerres dont il y est traité. — E n'a pas
liv. L
Page 17, ligne 1. — Dans les Corrections des Considérations, page .4.7, se trouve une indi-
cation biffée, qui se rapporte ici, et cpii nous apprend que Montesquieu avait songé à insérer
en cet. endroit un chapitre additionnel. Dans ce chapitre, dont le litre devait être : Pourquoi la
Guerre continuelle est destructive aujourd'hui, il avait utilisé bien des passages de ses Réflexions sur
la Monarchie universelle en Europe W. On en trouvera le texte, à la page 1 8 1 de ce volume, dans
YAppendice des Considérations.
Page 17, lignes 8 et g. —Montesquieu,dans ses ouvrages connus el inédits, fait des allusions
Jréquenles aux cruautés commises en Amérique par les Espagnols; il avait spécialement étudié
YHistoire de la Conquête du Mexique, par Antoine de Solis''-).
Page 17, lignes i3 à 16. — Pyrrhus, roi d'Epire de ag5 à a7a, fit la guerre aux Romains
de a80 à a74 avanl J.-C.
Page 17, noie 1. — A, A', A", n'ont pas cette note. — Dion ou Dion Cassius, auteur grec
né à Nicée, vers le milieu du 11e siècle après J.-C, écrivit une HistoireRomaine, dont, il reste dix-
neuf livres (sur quatre-vingts) el quelques fragments. Montesquieu s'esl. beaucoup servi de cet
ouvrage, spécialement dans les chapitres xn à xvi des Considérations. Il cite ici un Iragmenl qui
nous a été conservé par Constantin Vil, empereur d'Orient. — Constantin VIL dit Porphyro-
génèle,m\ en 900, succéda à Léon VI, son père, le 1 1 mai gi 1 et mourut, le i5 novembre g5g.
Il écrivit, entre autres ouvrages, un Traité de l'Administration de l'Empire et deux compilations,
qui se composent d'exlrails de divers auteurs, el qui ont pour titres : Des Ambassades el. Des Vertus
el des Vices. .Montesquieu cite fréquemment ces oeuvres de Constantin, spécialement dans les
chapitres xvi, xxi et xxm des Considérations.
Page 18, lignes 1 à 3. — A, A', A", n'ont pas cet alinéa. — Dans les Corrections des Consi-
dérations, page 45, se trouve une indication biffée, qui se rapporte ici :
«
Page aG, après la ligne 2.6, mettez cet article :
«'Parente, son alliée, ville d'origine lacédémonionne'•'), avait bien dégénéré de l'institution
«
de ses ancêtres. Pyrrhus trouva ses citoyens noyés dans la volupté. 11 aurait pu. faire de grandes
« choses avec
les Samnites; mais les Romains les avaient déjà presque détruits. »
« Selon Florus. »
O
En marge, on lit : « Mis. »
(l' Deux Opuscules de Montesquieu, publiés par le baron de Montesquieu (Bordeaux, G. Gounouilhou, 1891),
:-2' Pensées manuscrites, tome l' 1, page Ui:>..
page 11.—
NOTES ET VARIANTES 203
Page 18, ligne 3. — Après cinquante-trois ans de guerre presque continuelle contre les
•Romains, les Sanmites traitèrent avec eux en a go avant J.-C.
Page 18, lignes 4 à g. — Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu, tome Ier, page 3g,
on trouve un fragment et une note qui se rapportent ici :
« Les Carthaginois, leur Fortune el. leur Humiliation subite^.
«
De grandes richesses,el point de vertu, militaire; de mauvaises armées, mais qu'ils réparaient
aisément.
« Leur
faiblesse venait de ce que leurs grandes forces n'étaient point dans le centre de leur
puissance. Vice intérieur.
« i° Les Ailles d'Afrique n'étaient point ceintes de murs.
« a" Ils avaient des A7oisins peu affectionnés, et qui les abandonnaient lorsqu'ils pouvaient le
faire sans péril; el, pour lors, les ennemis du dehors et du dedans,joints ensemble, les niellaient
à deux doigts de leur perle.
« 3°
Leurs imprudencescontinuelles : ils envoient la moitié d'une armée en exil; ils punissent
leurs généraux de leurs malheurs, de manière qu'ils songeaient plus à se défendre contre les
citoyens cpie contre les ennemis.
« 4° Leurs divisions funestes.
« 5° La mauvaise administration.
« 6° La fureur des conquêtes lointaines : Cartilage songe à conquérir la Sicile, l'Italie et la
Sardaigne, pendant qu'elle paie un tribut aux Africains. Aussi tous ceux qui débarquèrent en
Afrique les (.vie) mirent-ils au désespoir : Agalhocle, Piégulus et Scipion.
« Chaleur africaine. Domination pesante. Carthaginois haïs comme étrangers. »
«
''J'ai mis ceci dans les Considérations sur la République romaine. »
Page 18, lignes i i à i3. — Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu,tome 1er, page i36,
on trouve un fragment el une note qui se rapportent ici :
« Le gouvernement des Nobles, lorsque la noblesse est. héréditaire, el non pas le prix de la
vertu, est aussi vicieux (pie le monarchique.Le gouvernementrépublicain, où les fonds publics
sont détournés en laveur des particuliers, est encore vicieux comme la monarchie : car l'économie
est l'avantage du gouvernement républicain '*). Les états de France divisés en trois corps el as-
semblés en trois chambres : on mettait de la jalousie entre eux; ce (pie le Clergé voulait, le
Peuple ou les Nobles ne le voulaient pas. 11 aurait fallu que les Nobles el, le Clergé ne fissent
qu'une chambre. »
«
'M'ai mis, dans mes Romains, ce qui concerne dans celle remarque le gouvernement répu-
blicain. »
Page 18, ligne 16. — Dans les Errata de l'édition princeps, on lit: «Page 37, ligne a3 :
les lois sont, lisez : les lois y sont »; correction qui n'a pas été introduite dans l'édition de 7/18.
1
Page 18, ligne a 1.
— Dans les Corrections des Considérations, page 4 1, se trouve une indi-
cation biffée, qui se rapporte ici :
« Page a8, ire ligne, au mol les fortunes^ niellez celte note :
no.
204 MONTESQUIEU
« Privalus
'*' illis census erai brevis;
« Commune magnum.
« Horace, Odes, [11, xv, v. i3 et 11\.]. »
En marge, on lit : « Mis », bien que la note ne soit pas insérée dans l'édition de 1748.
Page 18, ligne a3. —Les deux factions qui régnaient à Carlhaije étaient celle des Barcas
(à laquelle appartenait Annibal) et celle des Hannons.
Page 1 8, note 1. — A, A', A", n'ont pas cette note. — Justin, auteur latin qui vécut sous les
Antonins, écrivit un abrégé de l'histoire universelle de Trogue-Pompée, sous le titre de Trogi
Pompei Hisloriarum Philippicarum Epilome.
Pa«e 18, note 2, ligne 1. — Nous donnerons plus loin quelques extraits des Pensées manu-
scrites de Montesquieu, extraits relatifs à Annibal, le grand ennemi de Piome, né en a47 et
mort en 1 83 avanl J.-C.
Page 18, note a, ligne a. — Le Scipion dont il est ici question, et qui esl désigné plus bas
sous le nom du premier Scipion, est encore P. Cornélius Scipio, dit le premier Africain.
Page 18, note a, lignes a el 3. — A, A', A" : Ha les forces de la. Ville, au lieu de ola au.
. .
de force.
Pa°e 1 (), li'me a. — Demies Corrections des Considérations, page g, se trouve une indication
biffée, cpii se rapporte ici :
«
Page a8, lignes 1/1 el i5, au lieu de ces mois : une puissance coercitive qui ramène, il huit
mettre : une force qui ramène. »
En marge, on lit ces mots rayés : « 11 ne faut point ôler coercitive. »
Page 19, ligne 5. — A, A', A" : la, au lieu de le.
Page 1 g, ligne i/|. — A, A', A" : derniers, avec un esprit mercantile, au lieu de derniers. —
Dans les Corrections des Considérations, page i3, se trouve une indication biffée, qui se rapporte
ici :
Page i(), lignes a 4 à 37.—Dans les Pensées manuscrites de MonLesquieu,tome Ier, page a 1 7,
on trouve un fragment et une note qui se rapportent ici :
«
LacédémoniensW.
— 11 n'y a rien qui résiste à des gens qui observent les lois par passion,
qui soutiennent un étal par passion, et non pas avec cette froideur et cette indifférence que l'on
a le plus souvent pour la société où l'on est.
«
Idem, la plupart des républiquesde Grèce et les premiers Romains. »
'"'Je le mettrai dans les Romains.
« — Je l'ai mis. »
Page ligne a5. — A, A', A" : passions, au lieu de passion. La correction est indiquée dans
1 g,
les Errata de l'édition princeps.
Pa<>e ao, b<>'iic 1.
— A, A', A" : avaient rendu, au lieu de, rendirent.
NOTES ET VARIANTES 205
Page ao, ligne 5. — La seconde guerre punique commença en ai g et finit en aoi avant J.-C.
Page 20, lignes 5 à 8. — C'esl en aa5 avanl J.-C, que les Romains tirèrent d'eux el de leurs
alliés 700,000 hommes de pied el 70,000 de cheval.
Page ao, ligne i4- — A, A', A" : elle arma, comme nous venons de dire, au lieu de celle-ci,
comme. . . arma.
Page ao, ligne 20. — La bataille de Cannes fut livrée en ai 6 aA'antJ.-C
Page 20, lignes a4. à 26. — Agalhocle, tyran de Syracuse, débarqua en Afrique en 3 10;
Regulus, en 256; et le premier Scipion, en ao4 aA7ant J.-C.
Page ligne 11. — A A', A" : pour y, au lieu de pour.
2 1, ,
Page 2 1, lignes 1 a el 1 3. — Dans les Correctionsdes Considérations,page j 3, se trouve une
indication biffée, qui se rapporte ici :
«
Page 33, lignes 6 et 7, il faut mettre ainsi :
« On Arerra
bien (pie l'Injustice sert mal et ne lient pas tout ce (pi'elle promet. »
En marge, on lit : « Mis », bien que la phrase ait été modifiée autrement.
Paye 2 1, liane 1 2. — A, A', A" : est une, au lieu de est.
Page a 1, ligne 1 3. — A, A', A" : ne lient ]>as tout ce qu'elle promet, au lieu de quelle ne. . .
ses vues.
Page a 1, ligne 1 4- — Alexandrie fut fondée par Alexandre le Grand, roi de Macédoine, en
33 1 avant J.-C. Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu, tome ltT, page a56, se trouvent
un fragment et une note qui se rapportent ici :
« Le plus grand
projet qui ait jamais été conçu '*), c'esl la fondation d'Alexandrie par Alexandre,
après la ruine de Tyr. Par là, il ouvrit le commerce avec les deux mers, affaiblit celui des Car-
thaginois, el ouvrit, pour ainsi dire, l'Orient. Il n'y a qu'à voir ce qu'en firent les Ptoloinées,
les plus riches rois du Monde : l'Egypte, le plus beau royaume de l'Univers par sa situation, sa
fertilité, le nombre des habitants. »
« '*'Mis, à peu près, dans les Romains. »
Page ai, ligne 16. — L'Egypte fut conquise par Cambyse, roi des Perses de 52g à 52 2, en
5a5 avant J.-C.
Page a 1, lignes 17 et 18. — Les rois grecs, c'est-à-dire les Ptolémées,gouvernèrent l'Egypte
de 3oi à l'an a g avant J.-C.
Page ai, note 2, ligne 1. — D, E : dit. Polybe, au lieu de Polybe dit.
Page 31, note s, lignes 1 et 2. — A, A', A", n'ont pas surtout, dans. el. des Vices.
. .
Page 22, ligne 4- — La. première guerre punique commença en a64 et finit en a/|.i avanl
J.-C, el Regulus fut battu et pris en 2 55.
Page 22, ligne 8. — C'esl de 210 à 306 avant J.-C, que Scipion reconquit l'Espaqne, et
c'est en 206 qu'il traita secrètement avec Massinisse, roi des Numides.
206 MONTESQUIEU
Paoe 22, ligne 20. — A, A', A" : Leur art même, au lieu de L'art. — A, A', A" : ils ne faisaient,
au lieu de on ne faisait guères.
Pa»-e 2 2 ligne 21. — au lieu de qui se. — Dans les Corrections des Consi-
A, A', A" : que l'on,
,
dérations, page i5, se trouve une indication biffée, qui se rapporte ici :
«
Page 35, ligne 1 7, au mol avec cent, mettez celle note :
«
Voyez ce que dit Perrault sur les rames des Anciens : Méchan\ique] des Animaux, tome 1JI
« des Essais de Physique. »
En marge, on lit : « Mis. »
Paoe a6. — C'esl en l'an 3i avanl. J.-C, que la Hotte d'Antoine fut battue
aa, lignes a4 à
à Aclium par celle d'Octave, le futur Auguste.
Page aa, note !\. — A, A', A", n'ont pas celle note. — Le Perrault, dont Montesquieu cite
ici les Essais de Physique (parus en l\ volumes in-i a, de 1 680 à i 688), esl le fameux architecte
Claude. Perrault, né en 161 3 et mort le 9 octobre 1688.
Page aa, note 5. — A, A', A", n'ont pas cette noie. — La. bataille de Salamine fut, liATée par
les Perses aux Grecs, en 480 avant J.-C.
Page 33, lignes 7 a 11. — 11 esl curieux de rapprocher cet alinéa d'un passage du Voyage
de Montesquieu en Italie^. L'auteur y cite une opinion du célèbre comle de Bonneval (qui fut
C> Voyages de Montesquieu,publiés parle baron Albert de Montesquieu (Bordeaux, G. Gonnouilhou, 189/1-189(1),
tome I", page jb.
NOTES ET VARIANTES 207
d'abord officier de marine.) sur les constructions naATales. Elle n'est pas sans rapport avec les idées
émises dans les Considérations.
Page a3, ligne —Requlus et son collègue, Manlius Vulso, remportèrent, en 256 avant
i 4-
J.-C, une grande A'icloire sur les Carthaginois, à la hauteur d'Ecnome, promontoire de Sicile.
Page 2.3, ligne 1 g. — A, A', A" : Une qrande preuve de la différence, c'est la victoire que gagna,
le consul Duilius, au lieu de La victoire. celle différence. — Montesquieu a déjà fait allusion
. .
à la victoire cpie le consul C. DuilliusNepos remporta près de Myles, en a 60 aATant J.-C.
Page a4-, ligne 5. — Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu, on trouve, entre autres
lragmenls relatifs à Annibal, celui cpie nous allons emprunter au tome II, folio aa6 :
«
Annibal.
— 11 imagina, entreprit aA7ec hardiesse. Un esprit juste, mais étendu; réglé, mais
fécond; prudent, mais hardi. Son ascendant fut égal sur l'esprit et sur le coeur.
« Qu'on se
figure un général hollandais, qui mène, à cinq ou six cents lieues de chez lui, des
Suisses et des Allemands pendant A7ingt ans, et sans qu'il leur A'inl dans l'esprit de se plaindre.
Annibal lit la seule lionne armée que Carlhage ait eue pendant toute la guerre. La jalousie d'une
faction contraire lui ôte tous les secours; il les trouve dans son génie. Ces secours, lant attendus,
arrivent enfin; ils sont détruits; Annibal reste ternie avec sa vieille armée. Après la paix, Annibal
se sauve de Carlhage; il trouve partout les Romains, et les Romains trouvent partout Annibal.
Il A:a, de cour en cour, animer des princes lâches, et il semble (pie sa présence seule (quelques
conseils qu'il leur donne) augmente leur puissance et les rende formidables. »
Page 24> hgnes 7 el 8. — Lesjournées du Tésin el de Trébie sont de l'an a 1 8; celle de Tra-
simène, de fan 317 avant J.-C.
Page 3/1, lignes i3 el. i4- — C'esl. à l'an 4go avant J.-C, qu'on rapporte la négociation du
Sénat avec ce C. Marcius, cpii devait à la prise de Corioles le surnom de Coriolan.
Page a4, ligne i5. — A, A', A" : pouvait point, au lieu de pouvait.
Page a4, ligne 18. — Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu, tome J'-1', page 478,
on trouve le fragment qui. suit :
« Si Annibal fût mort d'abord après la bataille de Cannes, qui est-ce qui n'eût pas dit (pie,
sans sa mort, Rome eûl été perdue? Il y a souvent dans les états une force inconnue. »
Page 2.5, ligne 6. — A, A', A", D, E : croit, au lieu de croirait.
Page a5, ligne 9. — A, A', A", n'ont pua presque.
Page 3.5, lignes 1 6 à 30.
— C'est au moment de partir pour les Indes, en 32.7 avant J.-C,
qu'Alexandre le Grand prit la mesure dont il est ici question.
Page a5, hgnes 30 à 33.
— A, A', A", n'ont pas On. nous dit. . . roupies d'arqenl. —Tliamasp-
Kouli-Kan ou Nadir-Chah naquit en 1688 el mourut en 17.47- H était doué de grands talents
militaires et profita de la faiblesse des sophis de Perse pour leur imposer ses services, d'abord,
et pour leur succéder, ensuite, en 1786, à la mort d'Abbas Ul.
Page ao, lignes 21 el 22.
— La roupie valait au xvuic siècle inoins de deux francs.
208 MONTESQUIEU
Page a.5, lignes a4 et a5. — A, A', A" : ne recevait point de secours de Carlhage, au lieu de
n'avait pas. de "secours.
. .
Page ao, note i. — \, A', A", n'ont pas celle noie. — E : 16fl2, au lieu de 17 b2. — Une
Histoire de Tliamas Kouli-Kan, nouveau roi de Perse, fut publiée à Paris, en 17/12, par l'abbé
André de Claustre ou Declauslre.
Page 26, ligne 5. — Dans les Corrections des Considérations, page i5, se trouve une indi-
cation biffée, qui se rapporte ici :
«
Page 4 11 à la fin du chapitre iv, il faut ajouter ceci, en mettant à la ligne :
« Les historiens font
tenir à Annibal les discours du Monde les moins sensés. S'il a dit les bons
« mots
qu'ils lui attribuent, sur Fabius et Marcellus, si, en apprenant la défaite d'Asdrubal, il a
« avoué
qu'il en prévoyait la ruine de Carlhage, je ne sache rien de plus propre à décourager
« une armée
qui attendait, après la guerre, de si grandes récompenses. »
En marge, on ht : « Mis », et plus bas, ces mots rayés : « Examiner] les aut[orilés]. »
Montesquieu s'est décidé, en définitive, à mettre celle addition au commencement du cha-
pitre v, et en en modifiant la rédaction.
Page 27, lignes 5 à i/|. — A, A', A", n'ont pas ces alinéas.
Page 37, ligne 6. — On sait que, pendant la seconde guerre punique, Fabius fut surnommé
le Bouclier et Marcellus, YEpêe de Rome, pour les qualités opposées dont ils firent preuve en
combattant Annibal : l'un se tenant, sur la défensive, tandis (pie l'autre prenait l'offensive, môme
imprudemment.
Page 37, ligne g. — D, E : et <jui, au lieu de el.
Page 37, ligne 17. — A, A', A" : cesse, el qui ne recevait que peu de secours, au lieu de cesse.
Page 37, lignes ao et ai. — Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu, tome I(r,
page 87, on trouve le fragment qui suit :
« On a pitié de Aoir
Annibal, de retour de Trébie, de Cannes et de Trasimène, aller faire la
police dans Carlhage! »
Page 28, ligne 1. — Carlhage reçut la paix en l'an aoi aArant.l.-C
Page 28, ligne 5. — Massinisse, qui ne deA'ait mourir qu'en i/ig avanl. J.-C, se fit rendre
les étals de son père, roi des Massylicns, et sévit attribuer, en outre, par Scipion, la ville de
Cria et une grande partie du royaume qui avait appartenu à son rival, Syphax.
Page 38, ligne; ia. — La mort d'Alexandre le Grand, en 3a3 aA7anl J.-C, fut Je signal de
guerres civiles (pu durèrent plus de vingt ans.
Page 38, lignes i3 el i4- — Le Philippe dont il esl. ici question est Philippe V, lits de Dé-
mélriusll, roi de Macédoine, qui naquit en a3/|., succéda en 220 à son oncle AntigoneDoson,
el mourut, en 178 avanl J.-C. C'est en 21 5 qu'il s'allia avec Annibal contre les Romains. Il eut
à s'en repentir dès l'année suiA7anle.
Page 28, note 1. — lin empruntantau livre 1°'', chapitre iv, de la Réponse à Appion, cette obscr-
NOTES ET VARIANTES 209
valion malheureuse, Montesquieu oubliait qu'Hérodote avait vécu au. milieu, el Thucydide, à
la fin du V siècle avanl J.-C
Page 2g, lignes 7 à 1 a. —Dans les Corrections des Considérations, page 1, se trouve une
indication biffée, qui se rapporte ici :
« Page 45,
ligne a : les Béotiens, les plus épais. — 11 faut ôler tout, jusqu'à l'alinéa, et mettre
ainsi :
« Les Béotiens,
les plus épais de tous les Grecs, vivaient ordinairement en paix el prenaient
«
le moins de part qu'ils pouvaient, aux affaires générales. Uniquement conduits par le sentiment
« présent du bien et du mal, ifs n'aA'aienl pas assez d'esprit pour qu'il lût facile aux orateurs de
«
les agi 1er.
11
Ils étaient tombés dans une corruption qui approchait de l'anarchie. Les magistrats, pour
« plaire à la mullilu.de, n'ouvraient plus les tribunaux'*'. Le Peuple se faisait distribuer les re-
« venus
publics el se volait lui-même. Les mourants léguaient à leurs amis'"' leurs biens, pour
« être employés en festins. »
^'JPendant près de vingt-cinq ans, on n'y fit aucun exercice de jurisdiclion. (Fragment de
«
«
Polvbe, de YExtrait des Vertus et des Vices de ConstantinPorphvrouénèle.'l »
«
'"Il y avait des citoyens à qui on aA-ail légué plus de rejnis qu'il n'y avait de jours dans le
« mois. »
lin marsre, on lit à deux endroits : « Mis. »
Page a g, lignes 8 et g. — A, A', A" : mais les plus sages, vivaient ordinairement en paix, au
lieu de prenaient le. affaires générales.
. .
Page ag, ligne 10. — A, A', A", n'ont pas présent.
Page a g, lignes 10 à 1 3. — A, A', A' : que des orateurs les agitassent el pussent leur déi/uiser
leurs véritables intérêts, au heu de qu'il fût facile. l'anarchie même.
Pa«;e an, lijme 1 1. — n, E : a., au lieu de avait.
Page 39, ligne 18. — A, A', A", E : force, au lieu de forces.
Page 39, ligne 36. — Le roi de Macédoine qui est appelé ici le premier Philippe fui, en fait,
Philip|)e II, fils d'Amyntas II, né en 383 et mort en 336 aAranl J.-C II régna à partir de 36o,
el. prépara la grandeur de son fils Alexandre. L'insignifiance du véritable Pliilipjie I1'', qui vécut
deux siècles auparavant, explique le terme dont Montesquieu s'esl. servi.
Page 39, ligne 37. — VAnlipaler dont il est ici question est le général qui gom'erna la Ma-
cédoine au nom d'Alexandre le Grand, d'abord, et de ses héritiers, ensuite, el qui mourut en
3 1 g avant J.-C.
Page 3o, ligne 38, page 3i, ligne 1. — A, A', A", n'ont pas
à les Carthaginois et.
Page 3), ligne 3o, à page 3a, ligne a. — C'esl en 1 g6 avant J.-C, pendanl la célébration
des jeux îsthmiques, (pie T. Ouincluis Flaminmiis rendit aux Grecs ce qu'il appela /(( liberté.
Page 3a lignes g et 1 o. — L*Aiiliocbns dont il esl ici question est Anliochus III, dit. le Grand,
,
qui régna de a a. a à 186 avanl J.-C
Paire 3a, li»ne 1 a. —Le Darius dont il est ici mieslion est Darius, dit Codoman, dernier
o — 1
roi des anciens Perses, de 336 à 33o avant J.-C.
Page 3a, lignes 13 et 1 3. - Plolémée, fils de Lagus, lit, en 5o5 avanl J.-C, de l'Egypte,
qu'il gouvernail depuis 3a3, un étal, un royaume indépendant.
Paire 3a, l'urne 1 5. — Séleucus, dit Nicalor, né en 35/i et. mort en 281 avant J.-C, ionda
l'empire de Svrie, grâce à une série de victoires, dont celle d'tjisus, en 3oi, fut la plus mé-
morable.
l'aire 3a. tenies i5 et 1 6. — Lysimatiue, fondateur du royaume éphémère de Thrace, lut
vaincu par Séleucus l'1', roi de Syrie, el, tué à la bataille de Cyropédion, en 383 avanl J.-C. On
sait (pie Montesquieu a écrit, sous le titre de Lysimaque, un morceau, historique el |)hilosopbique
à la fois, plein d'allusions à Stanislas I''', roi de Pologne.
Page 3a, lignes 17 el. 18. — On admet généralement que le royaume de Pergame fut
fondé, en 2 83 avant J.-C, par Philélère, celui de Cappadoce, vers 3i a, jiar Ariarathe, et celui
de Bilhynie, en 378, par Nicomèdc; mais, même avant. Alexandre le Grand, la Bithynie el la
Caj)jiadoce étaient, gouvernées, héréditairement, par des princes vassaux des rois de Perse.
Page 33, lignes 1 et a. — Cyrus, roi des Perses de 56o à 53g, conquit la Lydie, sur le roi
Crésus, en 548 avant J.-C
NOTES ET VARIANTES 211
Page 33, lignes 2 el 3. — Lorsque Séleucus]''', maître de la Babylonie et de la Haute-Asie,
eut remporté sur Anligone, qui dominait alors en Asie Mineure et en Syrie, la victoire d'Ipsus,
il bâtit Anlioche et en fil la capitale de son empire agrandi.
Page 33, lignes 8 à i o. —Montesquieu fait ici allusion aux échecs que les Turcs éprou-
vèrent de son temps, notamment en 1733, lorsqu'ils se firent battre par Thamasp-Kouli-Khan
ou Nadir-Chah, qui les obligea à renoncer à toutes les conquêtes qu'ils avaient faites, depuis un
siècle, à l'orient de leur empire.
Page 33, ligne 27. — A, A', A" : //, au lieu de Anliochus.
Page 33, note 1, ligne 1. A, A', A" : ai dit, au lieu de dirai. A, A', A", n'ont pas Elles
— —
sont.
Page 34, ligne 2. — Anliochusfut ballu aux Thermopyles en îgi avant J.-C.
Page 34, ligne 8. — A, A', A" : quelque jalousie personnelle, au lieu de des jalousies qu'il eut.
Page 34 lignes
, el 1 3. — Antiochusy»./vaincu encore à Magnésie en 1 go avant J.-C
12
Page 34 lignes i 5 à 17. — C'est pendant la guerre de la Succession d'Espagne que Louis XIV
,
prit la résolution de périr plutôt que d'accepter les conditions que ses ennemis lui proposèrent
aux conférences de Gerlruydenberg,en 1710.
Page 35, lignes i3 à 16. — A, A', A" : façon qu'il, y avait toujours des princes régnants el des
prétendants à la Couronne; el, comme les royaumes de Cyrène et de Chypre étaient presque toujours
entre les mains d'autres princes de celle maison, avec des prêtent ions respectives sur le tout, il arrivait,
au lieu de plus, les royaumes. la couronne.
. .
Page 36, ligne 2. — o, E : Grecs, au lieu de villes grecques.
Page.36, ligne 6. — A, A', A" : réduit, au heu de réduisit. La correction est indiquée dans
les Errata de l'édition princeps.
Page 36, noie 1, ligne 2. — Lefragment que vise Montesquieu esl. de ceux (pie l'on doit à
Fr. Orsini, et. se trouvait sans doute au livre XVIII de YHistoire de Dion.
Page 37, ligne 10. A, A', A" : des terres, au lieu de (/</ domaine. A, A', A" : les, au lieu
— —
de la.
Page 37, lignes 1 5 el. 1 6.
— Les Eloliens durent reconnaître,en 1 8g avant J.-C, « l'empire
el la majesté du peuple romain ».
Page 37, lignes 17 à 18. — Les Rhodiens se virent enlever la Carie et la Lycie en 167
avant J.-C
Page 38, ligne 23. 4i,
— Dans les Corrections des Considérations, page se trouve une indi-
cation biffée, qui se rapporte ici :
« Page 60, il. faut mettre cet alinéa ajirès la dernière ligne :
«
Lorsqu'ils résolurent de perdre les Achéens, ils commencèrent,par se faire donner en otage
27.
212 MONTESQUIEU
«
mille de leurs plus habiles el plus braves citoyens, faisant servir les gages d'une fidélité nui-
« lu
elle à l'affaiblissementde la puissance. »
En marge, on lit : « Mis », et, écrit d'une autre encre, dans le sens de la longueur de la page :
«
Tiré de l'extrait des Extraits. — Voir s'il faut mettre en noie, ou. non. »
Pa«e 38, li°ne a/|. — A, A', A" : en le mutclanl par un tribut ou, au. lieu de par. — A, A A
, ,
n'ont pas ou un tribut.
Pa»e 38, note i. — Le frairment de Polybe que Montesquieu cite ici est tiré du livre XXXII.
Pa«e 3q, li°ne 4- -v, ^\ A" : s'étaient soustraits, au lieu de s'était soustrait.
—
Pa»e 3o, h'irne i i- — Euménès. qui fut roi de Pergame de i q8 à i 5g avanl J.-C, reçut des
Romains, après la défaite d'Antiochus III, à Magnésie, la Lydie, l'Ionie, la Phrvgic, la Lycaonie
et la Myliade.
Pa»e 3q. li"ne i 8. — \SAllaius dont il esl ici question est-il Allale I' 1' ou Allale IL rois de
Perirame.1
Pa»e 3o, note i. — Les Juifs, «rouvernés par Judas Machabée, traitèrent avec les Romains
vers i fia avant J.-C
og, note a. — VAriaralhe dont il esl. ici question est Ariaratlie V, qui régna en Caji-
Pa<>e
padoce de 166 à i3o avant J.-C., et dont Polybe raconle le sacrifice au chapitre i5 du
livre XXXI de son Histoire.
Page 4o, ligne 6. — VAllulus dont il est ici question est Allale Ht, qui régna à Pergame de
i 38 à i 33 avant J.-C — Nicomède III, qui régna en
Bilhynie de l'an ga à l'an 75 avanl J.-C,
légua son royaume aux Romains. — Apion ou Plolémée Apion leur légua aussi la Cyrénaïque,
où il avait, régné de l'an 117 à l'an g5 avant J.-C.
Pa^e 4o, li»ne ai. — Lorsque Allalus H, roi de Pergame (i58 à 1 38 avant J.-C), lit, en
1 53, une «ruerre malheureuse à Prusias
II, roi de Bilhynie ( 1 qa à 1 4g), les Romains sommèrent.
ce dernier de conclure la paix aux conditions qu'ils lui imposèrent.
Pa"-e — hWiilioclius dont il est ici question est Anliochus IV ou Epi-
4o, lignes a4 et 2.5.
pliane, que C. Popilius La;nas arrêta, en 170 avant J.-C, au moment, où il envahissaitl'Egypte.
Pa"e 4.0, li<me aô. — Dans les Corrections des Considérations, page 83, se trouve une indi-
cation biffée, qui se rapporte ici :
Page 4 i, ligne i — Le Milhridale dont il est ici question est Mithridale VII, qui régna sur
.
le Pont de i a3 à 63 avanl J.-C, et que nous retrouverons plus loin.
Page 4i, ligne i a. — \, \', A" : qrands monarques, au heu de grandes puissances.
Page 4 i, lignes i 8 à ao. — A, A', A", n'ont pas ils é)lèrenl. villes latines.
. .
Page 4i, ligne ao. — A, A', A", intercalent ici, avec quelques variantes que nous signalerons,
l'alinéa que nous imprimons à la page suivante d'après l'édition de i 74 8, et qui- commence ainsi :
Lorsqu'il y avait quelques disputes.
Page 4 11 ligne a 1. — Lorsque quelque étalformait un corps trop redoutable par sa si-
A , A', A" :
tuation ou par son union, ils ne manquaient jamais de le, au heu de Mais surtout. fut de.
. .
Page 4i, lignes ai à 3.4- — C'est après la jin.se de Corinlhe, en i46 avanl J.-C, (pie les
Romains obligèrent les villes de YAchaïe à dissoudre leur liiruc.
Page 4i, ligne 36. — Persée, qui régna en Macédoine de 178 à 167 avant J.-C, fut défait
iiar les Romains, en 168, à la bataille de Pydna, et dut se rendre à eux quelque temps après.
— Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu, tome I''', Jiage 444, on trouve un portrait
de ce jirince. Nous avons mijirimé ce morceau ci-dessus, dans YAppendice de ce volume, à la
page 167.
Page /|i, lignes 37 et 38. — C'esl en 171 avanl. J.-C qu'eut heu la dissolution de la Ligue
béotienne dont il est ICI question.
Page 4 1, ligne 38. — A, A, A", intercalent ici un alinéa, (pu est ainsi conçu : La Macédoine
était entourée de montagnes inaccessibles. Le Sénat la partagea en quatre parties, les déclara libres,
d.èfend.it toutes sortes de liaisons entre elles-mêmes par mariage,fil transporter les nobles en Italie, el,
par là, réduisit à rien celle puissance. Les Errata de l'édition princeps portent qu'il faut elfes,
même, au heu de elles-mêmes. La suppression de l'alinéa est indiquée dans les Pensées manu-
scrites de Montesquieu, tome 11, folio 236 v". Mais, dans l'édition de 1748, l'idée principale
de ce passage esl. résumée en une phrase qui se trouve un peu. Jilus haut, que nous avons im-
primée à la page 3o, ligne 3, el. qui manque naturellement dans A, A' et A".
Page 4 1, noie a. — A, A', A" : Ambassadesfait par Constantin Porphyrogénèlc, au lieu de Am-
bassades.
Page 4 2, ligne 1. — Montesquieu fait ici allusion à Louis XIV et à la politique (pie ce qrand
prince aurait dû SIÛATC, d'après lui, lorsque Jacques II, roi d'Angleterre, chassé de son royaume,
en 1688, tenta vainement de se maintenir en Irlande.
Page 4 2, ligne 6. — A, A', A" : quelque dispute, au lieu de quelques disputes.
214 MONTESQUIEU
Page 4 2, ligne 1 o. — A, A', A" (en noie) : se déclaraientpour lui, el, au lieu de décidaient.
. .
el ils.
Page 4 2, ligne 20. — A, A', A" : prêles, au lieu de prêle. — A, A', A" : n'exposaient jamais
qu'une, au heu de n'exposaient qu'une très.
Page 42, ligne 23. — Les Romains détruisirent Carlhage en i46 avanl J.-C.
Page 4a, note 1. — A, A', A", n'ont pas celle note. — ]j.\riiiralhc dont il est ici question
est encore Ariarathe V, auquel les Romains enlevèrent la moitié de son royaume, en 1/17 avant
J.-C. pour l'attribuer à son frère Holopherne.
Page 42, note 2, lignes 2 et 3. — \JAnliochus dont il est ici question est Anliochus V, (pu
succéda, en 1 64 aATanl J.-C, à son père Anliochus IV Epqihane, mais fui détrôné, en 162, par
son cousin Démélrius, fils de Séleucus IV.
Page 42, note 4- — A- A', A", n'ont pas celle note.
Page 43, lignes g à 11. —Jugurllia, qui régna sur les Numides de 1 ig à 106 avant J.-C,
obligea, en 109, l'armée d'Aul. Postumius à passer sous le joug, et fil promettre à ce général
que les Romains évacueraient son royaume.
Page 43, lignes 1 1 à i5. — Les Numanlins réduisirent, en 1 38 avant J.-C, l'armée de
('. Hoslilius Mancinus à promettre que les Romains ne leur feraient plus la guerre-
Page 43, lignes 18 à 20. — (Test, en 108 avant J.-C cpie les Romains sommèrent Jugurtha
de. livrer sa personne dans les conditions indiquées au texte.
Page 43, lignes a3 à 37. — Les Romains s'érigèrent en juges des rois de Macédoine, no-
tamment en 1 85 et en 17a avant J.-C : la première fois entre Philippe elles Thessahens, el
la seconde entre Persée el. Eumène, roi de Pergame.
Page 43, note 1. — A, A', A" : Quand Claudius Glycias eut donné la paix aux: peuples de Corse,
le Sénat ordonna, qu'on leur ferait encore la guerre, et/il livrer Glycias aux habitants de l'île, qui ne
voulurent pas le recevoir. On sait ce qui arriva, aux Fourches Caudines, au lieu de Ils en agirent.
. .
de Dion. La suppression de la note primitive est indiquée clans las Pensées manuscriles de Mon-
tesquieu, tome II, folio 236 v".
NOTES ET VARIANTES 215
Page 43, noie 1, ligne i. — Les Samniles firent passer sous le joug, en 32 1 avanl J.-C,
aux Fourches Caudmes, les légions des consuls Poslumms el Veturius. En i 4 i, les Lusitaniens
obtinrent un succès analogue sur l'armée du consul Servilianus. Quant aux peuples de Corse, c'est
en 236 que Glicias leur « donna la jiaix ». Les Romains violèrent, dans les trois cas, leurs enga-
gements.
Page 44, lignes î i à i4- — C'est en l'an 58 avant J.-C. cpie le Iribun Clodius fit voler la
loi par laquelle les Romains dépouillèrent Plolomée, roi de Chypre, fils de Ptolomée V11I, dit
Lalhyrus, et frère de Ptolomée X, dil Aulèlès, tous deux rois d'Egyjite. Nous avons imprimé ci-
dessus, dans YAppendice de ce volume, page 173, ligne 18, un Iragmenl de Montesquieu em-
prunté à ses Pensées manuscrites, tome H, folio 219 v°, el relatif au rôle que Calon joua dans
l'affaire du roi de Chvjire.
Page 44, note :>.. — Diviliarum Initia faina eral, dit Elorus, ut victor qenlium. po-
A, A', A" :
pulus, el donare régna consuetus, socii vivique reqis confiscationem mandaveril, au lieu de Elorus.
La suj)|)ressioii de la cilalion est indiquée dans les Pensées manuscrites de Montesquieu, lomell,
folio 236 v".
Page 45, ligne 3. — A, A', A", n'ont j>as ils.
Page 45, lignes 20 à aa. — A, A', A", n'ont pas cet. alinéa. Le traité dont il est ici question
lut conclu, entre les Romains elles Lalins, en 4g6 avanl J.-C
Page 46, ligne 18. — A, A', A" : étais gothiques, au lieu de 'pays conquis. germaniques.
. .
Page 47, lignes 3 et l\. — Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu, tome t1'1', |)age 46g,
on trouve un fragment cl une note qui se rapportent, ici :
« Le
seul Milbridale", avec un grand génie el une àme plus grande encore, suspendit la for-
lune des Romains. Il vieillit dans sa haine, dans la soif de se venger el. dans l'ardeur de vaincre.
Il s'indignait des coups qu'il recevait, tel qu'un lion qui regarde ses blessures. Toujours présent
ou prèl à reparaître, jamais vaincu cpie sur le point de vaincre, construisant sans cesse une nou-
velle puissance, il allait chercher des nations pour les mener combattre encore; il les faisait
216 MONTESQUIEU
sortir de leurs déserts el leur montrait les Romains. 11 mourut en roi, trahi par une armée
effrayée de la grandeur de ses desseins et des périls qu'il avait conçus. »
« ''Mis à jieu près dans les Romains. »
Page 47, noie 1, ligne 1. —Le Cappadocien Arclielaus, lieutenant de Mithridale, défendit
Athènes contre Svlla, en 87 avant J.-C, el se lit battre par lui à Chéronée, en 86.
Page 47, note 1, lignes 3 et 4- —Serlorius, après avoir soulevé l'Espagne contre Sylla et.
ses partisans, s'allia avec Mithridale VII, en 75 avant J.-C; mais il fut assassiné en 72, sans
avoir lire grand profit, de celle alliance.
Page 48, lignes 8 et 9. — C'est toujours d'Anliochus lit qu'il est ici question.
Page 48, ligne 9. — Tigrane, qui régna en Arménie de 96 à 56 avant J.-C, était le gendre
de Mithridale Vil. Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu, tome I'T, folio 448, on trouve
un porlrail de ce prince :
«Tigrane, roi d'Arménie, également faible el présomptueux. Il se faisait servir par des rois,
parce qu'il n'était pas seulement un homme. 11 enlreprit la guerre contre les Romains, et. il n'eut
pas seulement l'espnl de douter qu'il jiùl ne pas vaincre. Il faisait mourir lous ceux qui venaient
lui dire, que les Romains osaient avancer. Lu seul jour — que dis-je?
— un moment l'abaltit,
et. son découragement acheva de l'anéantir. »
Page 48, lignes 19 et 20. — Mithridale eut à lutter contre Sylla de 87 à 84 avant J.-C,
contre Lucullus de 74 à 66, et contre Pompée de 66 à 63.
Page 48, ligne a3. — C'est en 84 avant J.-C. que Sylla réduisit Mithridale à ses anciennes
limites.
la harangue dont il est ici question, contre le projet de loi des tribuns C. Licinius Stolon el
L. Sextius.
Page 5i, ligne 1. — A, A', A" : donc nécessairement, au lieu de donc.
Page 5i, lignes g el 10. — Montesquieu fut très frappé, en passant à Venise et à Gènes,
des abus que les Nobles A7commettaient au détriment des autres citoyens. Il en parle dans ses
Voyages^. C'est évidemment en souvenir de ce qu'il avait constaté en Italie, qu'il dit dans
ses Considérations, que l'on AToh encore le Peuple délester les Sénateurs.
Page 5 i, ligne 11\.
— Le Peuple se relira, sur le Mont Sacré, et créa les premiers tribuns en
4g3 avant J.-C.
Page 5i, ligne a 3. disputes, au lieu de contestations. — Dans les Corrections des
A', A" :
— A,
Considérations, page i 7, se trouve une indication biffée, qui se rapporte ici :
« Page 84,
ligne 1 3, il faut mettre : Cela, produisit des contestations continuelles. »
lin marge, on lit le mot rave : « Mis. »
Page 5i, ligne ao. — Dans les Corrections des Considérations, page 3g, se trouve une indi-
cation biffée, qui se rapporte ici :
« Page 84, ligne 1 6, au mot
Sénal^'K mettez celle note :
«
"11 y avait celte différence entre le gouvernement de Lacédémone el celui de Rome, qu'à
«
Lacédémone le Sénat mettait l'équilibre entre le Peuple elles Rois, au lieu qu'à Rome, où il
« n'y avait, point
de dispute entre le Peuple et les Consuls, le Sénat, les Consuls et les autres ma-
« gislrats
servaient de contre-poids entre le Peuple el les Patriciens. »
«
Ou bien :
« '"'11 y avait celte différence entre
le gouvernement de Lacédémone et celui de Rome, qu'à
«
Lacédémone le Sénat mettait l'équilibre entre le Peuple el les Rois, au lieu qu'à Rome le
« Sénat,
les Consuls elles autres magistrats servaient de contre-poids entre le Peuple elles Pa-
«
triciens. Les auteurs et Polybe même n'ont pas parlé exactement lorsqu'ils ont comparé aux
« Rois, au Sénal et au
Peuple de Sparte, les Consuls, le Sénat el, le Peuple de Rome : car il n'y
« avait point de disputes entre
le Peuple et les Consuls. »
En marge de la première Arersion, on lit : « Mis », bien que l'addition n'ait pas été faite.
Page 53, ligne g. — A, A', A" : ses, au lieu de les.
Page 5s, ligne 17. — A, A', A" •.familles, au lieu de famille.
Page oa, note 1, lignes
à 3. — A, A', A" : avait tant de respect pour les principales familles
1
que, quoiqu'il eût obtenu le droit de faire des tribuns militaires plébéiens, qui avaient, la même puis-
sance que les Consuls, cependant il élevait toujours ci celle charge, au lieu de qui aimait. . . il
élisait.
Page 5a, note 1, ligne 3. — A, A', A" : et d'établir, au lieu de en établissant.
(l) Voyuijes de Montesquieu, tome I'', page oo, cl. tome II, pï>go aSçj.
iS
lMI'lïlMi:i:tL NAT10!.-.U.i;.
218 MONTESQUIEU
Page 5a, note i, ligne 4- — A, A', A" : El quand quelques, au lieu de Aussi les. — A, A', A",
n'ont pas qui. -r-A, A', A" : charges, elles y furent, au lieu de charqes y furent-elles.
Page 5s, note î, ligne 5. — A, A', A" : Celait avec peine que, au lieu de et quand.. — A, A',
A" : Peuple, dans te désir continuel d'abaisser la Noblesse, l'abaissait en effet, el quand il, au lieu
de Peuple.
Page 5a, note î, ligne 6. — Le Peuple nomma consuls Vairon en 216, el. Marius, pour la
première fois (car il le fut à sept reprises), en 108 aArant J.-C. — A, A', A", n'ont pas espèce de.
— A, A', A" : gagna, au lieu de remporta.
Page 52, note 2, ligne 3. — Le premier consul plébéien, L. Sextius, fut élu en 367, et le
premier dictateur plébéien, C. Marcius Rulilius, le fut en 3g8 aA7anl J.-C.
Page 52, note 2, lignes 4 el 5. — En 33g avant J.-C, Q. Publilius Philo, dictateur, lit dé-
cider : que les plébiscites seraient obligatoires pour les Patriciens, comme pour les Plébéiens;
que le Sénat ajiprouverail à l'avance les jirojels de lois présentés aux comices par centuries; et
que les deux consuls pourraient et un des censeurs devrait toujours être plébéiens.
Page 53, ligne 3. — Des deux Gracques, l'aîné, Tib. Sempromus Gracchus, périt en i33,
et le cadet, Cams, en 1 21 avanl J.-C —Montesquieu écrit Gracches, au lieu de Gracques.
Page 53, ligne 7. — Après le mot Peuple, A, V, A", renvoient à une note qui ne se trouve
pas dans 1$, et qui esl ainsi conçue :
«Le cens en lui-même ou le dénombrementdes citoyens était une chose très sage : c'était
une reconnaissance de l'étal de ses affaires el un examen de sa puissance. Il fut établi jiar Ser-
vius Tullius. Avant lui, dit.Eulrope (livre I), le cens était inconnu dans le Monde. »
La suppression de celle noie est indiquée clans les Pensées manuscrites de Montesquieu,
tome II, folio 2.37. Mais, au lome III, J'olio 456, celle même note esl reproduite avec une
observation que nous avons imprimée ci-dessus, dans YAppendice de ce volume, page 176,
ligne i 3.
Page 53, ligne 18. — A. réduire, au lieu de mettre.
A', A" :
Page 53, lignes 18 et 19. — A, A', A" : au nombre de, au lieu de dans une. même parmi.
. .
Page 53, lignes 19 el 20. — Après le mol privilèges, A, A', A", ajoutent la phrase cl la note
qui suivent :
«
Enfin, ils jelaicnl les yeux, sur la siluation actuelle de la République, et distribuaient de ma-
nière le Peuple'*', dans ses diverses tribus, que les tribuns cl les ambitieux ne pussent pas se
rendre mai 1res des suffrages, el que le Peuple ne jiùl pas abuser de son pouvoir. »
«
'''Les Plébéiens obtinrent contre les Patriciens (pie les lois elles élections des magistrats se
feraient par le Peuple assemblé par tribus, el. non pas par centuries. Il y avait trente-cinq tribus,
qui donnaient chacune leur voix : quatre de la Ville et trente el une de la Campagne.Comme il n'y
avait chez les Romains cpie deux professions en honneur : la guerre el l'agriculture, les tribus
de la Campagnefurent les plus considérées, el les quatre autres reçurent, cette Arile partie de ci-
toyens qui, n'ayant pas de terres à cultiver,n'étaient, pour ainsi dire, citoyens qu'à demi. La plupart
NOTES ET VARIANTES 219
n'allaient jias même à la guerre, : car, pour faire les enrôlements, on suivait la division par cen-
turies, et ceux qui étaient dans les quatre tribus de la Ville étaient, à peu près, les mêmes qui,
dans la division par centuries, étaient de la sixième classe, dans laquelle on n'enrôlait personne.
Ainsi il était dilïicile (pie les suffrages fussent entre les mains du bas peuple, qui était enfermé
dans ses quatre tribus. Mais, comme chacun taisait mille fraudes pour en sortir, tous les cinq
ans, les censeurs pouvaient corriger ce désordre, el ils menaient dans telle tribu qu'ils voulaient,
non seulement un citoyen, mais aussi des corps el des ordres entiers. — Voyez la remarque
qui est la première du chapitre xi. Voyez aussi Tile-Live, l10 décade, li\Tel, où les différentes
diA-isions du Peuple faites par Servi us Tullius sont très bien expliquées : c'était le même corps
du Peuple, mais divisé sous divers égards. »
Page 53, ligne ao/| avanl J.-C que M. Livius Salmalor, qui aATait été consul
ai. — C'est en
en a 18 et en 307, voulut exercer sur le peuple romain la vengeance dont il esl. ici question.
Page 53, noie — Saturninus et Glaucas, ou mieux Glaucia, ennemis de la Noblesse, furent
1.
lapidés en l'an 100 avant J.-C. — A, A', A", n, E : Glaucias, au lieu de Glaucas.
Page 53, note 3. — A, A', A", n'ont pas celle note-
Page 54, lignes 1 à 3. — C'est en 98 avant J.-C. que les censeurs M. Anlonius cl. L. Flaccus
frajipèrenl M. Duronius.
Page 54, lignes 8 36. — A, A', A", n'ont pas cet alinéa, dont le. texte a beaucouj) de rap-
à
porls aArec celui de la longue note (pu ne se trouve point dans u, et. cpie nous avons imprimée
ci-dessus, à la lin de la page précédente.
Page 54, lignes ao à aa. — C'est en 3o/| avanl. J.-C. (pie Q. h'abius Maxunus revint sur la
mesure prise, en 3 1 a, par Appius Claudius.
Page 54, note 3. A, A', A", n'ont pas celte note.
—
Page 54, noie 5. — A, A', A", n'ont pas celle noie.
Page 5/|, noie, 6. — A, A', A", n'ont jias celle, noie.
Page 55, ligne 10. — A, A', A" : un des plus saqes, au lieu de plus saqe. La correction se
trouve déjà dans les Errata de l'édition princeps.
Page 56, ligne 8. — A, A', A", n'ont pas Enfin.
Page.56, ligne 1 7. — A, A', A' : regarder de, au lieu de voir de plus.
Page 56, noie 1, ligne !\. — C'est en 1 07 avant J.-C. que Marins enrôla, tout le monde contre
Jugurtha.
Page 56, note 1, lignes 6 à 8.
— A, A', A", n'ont pas ici Remarque:. . . sixième classe. Mais
une phrase -équivalente s'y trouve dans la longue note qui manque dans IÎ, et que nous avons
imprimée ci-dessus, à la fin de la page précédente.
Page 57, ligne 7. — A, A', A" : lorsqu'il, au lieu de quand, le Peuple.
220 MONTESQUIEU
Page 57, ligne 26, à page 58, ligne 1. — C'est en 90 avanl J.-C. que la Guerre Sociale
commença.
Page 67, noie i. n'onl pas celle noie. — Le Jus Latii était un ensemble de
A, A', A",
—
droits que les Romainsconcédèrent, d'abord, aux habitants du Latium el, plus tard, à ceux de
quelques cités ou pays situés dans les provinces plus ou moins lointaines.
— Le Jus ilalicum
élail accordé moins aux personnes qu'aux lerriloires, qu'on dotait d'un régime privilégié au
point de vue juridique el liscal, analogue à celui dont jouissait le sol italien.
l'âge 58, lignes l\ à G.
— Les Romains accordèrent le droit de cité aux alliés fidèles, en qo
avant J.-C, par la loi Julia, et à tous, sans distinction, par la loi Plaulia Papiria, en 8q.
Page 58, note 2, ligne 1. — o, E : (/uch/ue peuple, au lieu de quelques peuples.
Page 58, note /|. — A, A', A", n'onl pas celte note.
Page 58, noie !\, ligne 2. — Lisez : 18, au lieu de 8.
Page 09, ligne .').
— A, A', A", n'ont pas le second (/ni.
Page 5q, ligne 1 9. A, A', A", n'onl pas asiatique. La correction se trouve déjà dans les Errata
—
de l'édition princeps.
Page 5q, ligne 20. A, A', A" : quand il y a, au lieu de si l'on y voit.
—
Page 09, ligne 26. — Les éditions publiées du temps de Montesquieu donnent toutes ru,
nu lieu de rue.
Page 60, lignes l\ à 9. — Lors de son séjour en Toscane, Montesquieu rencontra à Florence
un M. de Be/.enval, de Soleure, qui le renseigna sur les alfaires de la Suisse, et lui parla no-
tamment de la puissance du canton de Berne. On peut lire cet entretien dans le tome I' 1' des
Voyages de notre auteur, à la page 182. 11 a sûrement inspiré les réllexions des Considérations
sur une république que presque personne ne cannait. — Dans les Pensées manuscrites de Montes-
quieu, tome .11, folio 207, cet alinéa est indiqué comme devant être retranché de « la nouvelle
('dition ».
l'âge 60, ligne 10. — Après le mol lois, A, A', A", renvoient à une note qui ne se. trouve pas
dans iî, et qui est ainsi conçue :
11 y a des gens qui ont. regardé le gouvernement, de Rome comme vicieux, parce qu'il élail
«
un mélange de la monarchie, de l'aristocratie et. de l'étal populaire. Mais la perfection d'un
gouvernement ne consiste pas à se rapporter à une des espèces de police qui se trouvent dans
les livres des politiques, mais à répondre aux vues que tout législateur doit avoir, qui sont la
grandeur d'un peuple ou sa félicité. Le gouvernement de Lacédémone n'élail-il pas aussi com-
posé des trois? »
La suppression de celle note est indiquée dans le tome 11 des Pensées manuscrites de Mon-
tesquieu, tome H, folio 207 v".
Page Go, ligne 12. — A, A', A" : liais, ou, au heu de ïiois.
NOTES ET VARIANTES 221
Page Go, ligne 18. — Les éditions publiées du. temps de Montesquieu donnent toutes servi,
au lieu de servie.
Page 61, ligne 3. — Epicure, philosophe grec, qui. naquit en 3/| 1 et mourut en 270 avant
J.-C, enseignait que l'homme devait poursuivre le bonheur, sans craindre ni espérer une vie
future.
Page Gi, ligne 9. — C'est en l'an 53 avant J.-C. que se produisit le fait rapporté par Ci-
céron dans la lettre dont Montesquieu insère ici un extrait. — A, A', A" : fait bien voir, au lieu
de nous montre.
Page G 1, ligne 1 7. — v, :déclaraient, au lieu de déclareraientque donnent A, A', A", C, D el 1;.
Page G 1, lignes 1 7 el 1 8. — Par loi curiale, on entendait une loi faite dans les comices par
curies.
Page Gi, note 1, ligne 1. — Cynéas ou plutôt Cméas était un Thessalien qui accompagna
Pyrrhus dans son expédition en Italie, el qui fui envoyé par lui à Rome, pour y négocier la
paix, en 280 avant J.-C. — C. Fabricius Luscinus fut envoyé, par les Romains, en 280 avant
J.-C-, négocier avec Pyrrhus un échange de prisonniers.
Page G2, ligne 7. — Le temple du Capitale, commencé par Tarquin l'Ancien et achevé par
Tarqum le Superbe, était un temple de Jupiter. A trois reprises, il fut incendié el. rebâti. Les
A'andales, en /|55, le pillèrent elle dévastèrent.
Page 62, ligne i G. — A, A', A" : pauvreté avec, au heu de pauvreté; avec. — A, A', A" : privée;
il, au heu de privée, il.
Page. G2, ligne 17. — A, A', A" : citoyen avec, au lieu de citoyen; avec.
Page.62, noie 1. — n'onl pas celle note.
A, A', A",
Page G3, ligne 1. — A, A', A" : Le peuple romain ne cultivait point, au lieu de Les citoyens. . .
regardaient.
— A, A', A" : arts; il les regardait, au lieu de arts.
Page 63, ligne 2. — A, A', A" : esclave, au lieu de esclaves. exerçaient point. — A, A', A" :
. .
a, au lieu de eut.
Page 63, ligne 3. — \, A', A" : n'étaient anère que, au lieu.de nefut que de la. part.
Page 63, noie 1. — A, A', A", n'ont point celle noie. — Dans les Corrections des Considé-
rations, page 19, se trouve une indication biffée, qui se rapporte ici :
« Page 1 0/1,
ligne 1 3, au mol ne cultivait pointa, mêliez celle note :
222 MONTESQUIEU
Roiniilus, dit Denys d'iialicarnasse, livre 11, ne permit que deux exercices aux gens libres :
«
<
l'agriculture el la guerre. Les marchands, les ouvriers, ceux qui tenaient une maison à louage,
« les cabaretiers,
n'étaient pas du nombre des citoyens. (Ibid., livre IX.) »
En marge, on ht le mol rave : « Mis. »
Page 63, noie i, ligne 3. — i), i; : id., au heu de ibid.
Page 63, note 2, lignes î el 2. — A, A', A", n'ont pas en donne. ses Offices.
. .
Page 63, note 2, ligne 2. — A, A', A" : xui, Des Offices, dit : « llliberaies el sordidi quoeslus
mercenuriorum omnium quorum operoe, non quorum arles emunlur; est enim illis ipsa merces auclora-
inenlum servilulis. — Les marchands, ajoule-l-il, ne font aucun profil s'ils ne mentent. L'agricul-
. .
ture est le plus beau de tous les arts et le plus dujne d'un homme libre, » au lieu de xui.
Page 6/|, ligne 3. — A, A', A" : mes, au heu de les. La correction se trouve dé|à dans les
Errata de l'édition princeps.
Page6/|, ligne !\. — Les auerres de Marins el de Sylla ensanglantèrent le monde romain de
88 à 86 avant J.-C, el lurent suivies, jusqu'en 71, de celles de leurs partisans.
Page 6/1, lignes 10 à 1 2. — A, A', A" : d'asse: bonnes lois : il diminua la puissance des tribuns,
el sa modération ou la, au heu de des lois 1res. . tribuns. La.
.
Page 6/|. ligne i3. — \, A', A" : rétablit, pour un temps le Sénat, au heu de sembla rendre.
. .
Jiêpublique.
Page. 6/1, ligne i/|. — A, A', A" : deux choses (/ni, dans la suite, au lieu de des choses qui.
Page 6/|, lignes 16 à 19. — \", n'ont pas cet alinéa.
A, A',
Page G/|, note 1. C'est en 88 avant J.-C. que Marins brigua la commission de la. qucrre
contre Milliridate.
Page G/|, note 2. — A, A', A", n'onl pas cette noie.
Page 65, lignes 1 el 2. — A, A', A", n'ont pas cet alinéa.
Page 65, ligne 3. — A, A', A" : par là, il les corrompit, au lieu de // les rendit avides.
Page 65, ligne 7. — i>, K, n'ont pas tous.
Page; 65, ligne 8. — Après le mot. lors, \ et A" renvoient à une note qui n'est, ni dans A, m
dans ii, mais dont 1$ reproduit presque textuellement la teneur dans l'alinéa qui va suivre.
Voici cette note :
«vint après lui un homme qui, dans une cause impie el une. victoire encore plus honteuse,
Il
ne confisqua pas seulement les biens des particuliers, mais enveloppa dans la même calamité
des provinces entières. (Cicéron, Des Offices, livre 11, chapitre vin.) »
Au heu de citer Cicéron à la lin et avec un renvoi au De Officiis, 15 met simplement dit Ci-
céron, à la première ligne et après II vint.
Page 65, lignes i3 à 20. — A, A', A", n'ont pas ces deux alinéas; mais la teneur du premier
NOTES ET VARIANTES 223
est reproduite presque sans modifications par A' el. A", dans la note dont nous Amenons de donner
le texte.
Page 65, note 1. — A, A', A", n'onl pas cette noie.
Page 65, noie 2, ligne 2. —A, A', A" : donna celles, au lieu de donnai! les terres.
Page 65, noie 3. — A n'a pas celle note. — A', A", mettent ce reirvoi à la fin de la note qu'ils
ajoutent, après le mol. lors, dans l'alinéa qui commence ainsi : « 11 inventa les proscriptions. . . <>
Page 65, note l\. — A, A', A", n'ont pas celte noie.
Page 66, ligne 2. — D, K, n'onl pas et.
Page 66, lignes 3 et /|. —Pompée, en tant que consul,/// casser, en 70 avant J.-C, la loi
qui avait enlevé aux tribuns du Peuple leur ancienne puissance.
Page 66, ligne 1 f\. — A, A', A", n'ont pas du Peuple et.
Page 66, lignes 17 à 22. — Pompée fut chargé : de combattre Sertorius en 76 el. Milbri-
dale en 66; de faire venir du blé en 07; de détruire les pirates en 67; et d'arrêter J. César en
/19 avant J.-C.
Page 66, ligne 20. — Le discours dont Montesquieu cite un fragment n'est, pas de Marais,
mais du tribun Licinius Macer, qui l'adressa au Peuple en l'an 7,3 avant J.-C
Page 66, ligne 25. — n, i<;: devait avoir, au lieu de avait.
Page 66, noie 1. — A, A', A", n'onl pas celle note.
Page 67, ligne 2. — A, A', A', D, K : admiration, au heu de administration. Les éditeurs mo-
dernes n'ont pas, en général, tenu compte de la variante que donne l'édition de 17/18. Elle semble
pourtant justifiée parla suite du texte.
Page 67, lignes 9 à i 1. — C'est, à son retour d'Espagne, d'abord, el à son retour d'Asie,
ensuite, qu'on vit Pompée congédier ses armées.
Page 67, ligne i 2. — Les éditions publiées du temps de Montesquieu donnent toutes/ai/,
au lieu de faite.
Page 68, ligne 1. — Pompée forma le premier triumvirat avec César et Crassus, en l'an 60
avant J.-C
Page 68, lignes 1 et 2. — Le mot est de Calon d'Ulique, q\ii naquit en 9/1 el se tua en /|6
avant J.-C, lorsqu'il désespéra de la République.
Page 68, ligne 3. — A, A', A" : elle, au lieu de Home.
Page 68, lignes 22 à 2/1. — Pendant qu'il était consul, en l'an 59 avant J.-C, .1. César fut
investi, pour cinq années : 1" du. (jouverneinenl.de la Gaule cisalpine el de l'illyrie par un plébis-
cite volé sur la proposition du tribun P. Valinius; el 2° du gouvernement de la Gaule d'au, delà
les Alpes par un sénalus-cpnsulle rendu à l'instigation de Pompée.
224 MONTESQUIEU
Page (JS, ligne 29, à page 69, ligne 5. — Montesquieu parle de ce sénalus-consulle dans
ses notes de voyageW. 11 croyait l'avoir A7Uijravè sur le chemin de liimini à. Césène. Mais l'inscrip-
tion qu'il vit en 1729, fabriquée sans doute au xvc ou. xvie siècle, n'est plus regardée comme
authentique; si bien qu'on l'a transportée à Césène, dans la Bibliothèque de la Ville.
Page 69, lignes 3 el l\. —Dans son Voyaije en Italie, Montesquieu dit : « Le fameuxRubicon,
qui n'est vénérable que par le respect que l'on y mit'2'. »
Page 69, ligne 1 1. — », 1; : point, au lieu de pas.
Page 69, ligne i 8. — C'est vers le 12 janvier de l'an /19 avant J.-C. que .1. César passa, le
Rubicon.
Page 69, lignes 18 à 23. — C'est le 17 mars de l'an /19 avant J.-C. que Pompée aban-
donna l'Italie.
Page 69, ligne 29. — J. César ne s'attaqua à Pompée qu'après avoir défait en Espagne ses
lieutenants L. Afranius, M. Pelrcius et M. Varro.
Page 69, lignes 29 el 3o. — C'est le /| janvier de l'an /|8 avant J.-C. que J. César passa en
Grèce.
Page 70, ligne i3. — La bataille de Pharsale fut perdue par Pompée le 9 août de l'an /|8
avant J.-C
Page 70, lignes i3 à 16. — Q. Cecihus Melellus Scipion, chef des troupes républicaines en
Afrique, fut battu à Thapsus, par J. César, le 6 avril de l'an /|6 avant J.-C.
Page 70, lignes 1 6 el. 1 7. — Lorsqu'en l'an !\ 2 avant J.-C, l'armée de Brulus et de Cassius
se trouvaient à Phihppes, en face de celles d'Antoine el d'Octave, celles-ci étaient à court de
vivres et pressées de se; battre. Cassius voulait dilférer. Mais l'impatience de Brulus fit accepter
la bataille et ruina Je parti républicain.
Page 70, ligne 1 9. — A, A', A" : dehors sous, au lieu de dehors : sous.
Page 70, ligne 20. — A, A', A" : Auijusle; Home, au lieu de Auijusle, Rome.
Page 70, ligne 2.5. — », K : forces y, au lieu de forces.
Page 70, ligne 26. — Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu, tome J"1', pages 187
el 39/1 , se trouvent deux fragments (avec notes), qui sont comme des rédactions premières du
passage qui commence au mot D'ailleurs, el. qui se termine à la fin de l'alinéa.
Le fragment de la page 1 87 est ainsi conçu :
«
Remarquez qu'après les guerres civiles les plus funestes des étals, ils deviennent tout à coup
dans le plus haut degré de puissance0. Nous l'avons vu trois (sic) fois en France : sons Charles Vil'',
sous Henri IVe, Louis X.11.1.et Louis XIV; nous l'avons vu en Angleterre, sous Cromwell et sous
Henri Vlll; à Rome, après les guerres de Sylla el celles du parti de César. C'est que, dans la
guerre civile, tout le peuple s'aguerrit, et, lorsque, par une paix, les ails recommencent à re-
fleurir, et que les forces sont, réunies, l'Etat a un avantage très grand sur celui qui n'a que
des bourgeois H. Chaque état doit songer à faire des soldats, el celui qui en a plus est le plus
puissant. »
«
'"'Voyez page 09/1. — Mis cela dans mes Considérations sur l'Espaxjne. »
«
("'Mis cela sur les Romains, jusqu'à la raie. »
La raie est au-dessus de la dernière phrase.
Quant au fragment de la page 3 9/1., en Aroici la teneur :
«
Il n'y a point d'état si dangereux, el qui menace si fort les autres états de la conquête, qu'un
état qui est dans la guerre civile^''. C'est que tout le Peuple (nobles, bourgeois, laboureurs) de-
vient soldat. D'ailleurs, il s'y forme de grands hommes, parce que, dans la confusion, ceux qui
ont du mérite se font joui-, au lieu que, dans la tranquillité de l'Etat, on choisit les hommes, et
on choisit mal.
«Les Romains, après les guerres civiles de Marins el de Sylla, de César el de Pompée; les
Anglais, après les guerres civiles sous Cromwell; les Français, après les guerres civiles sous
Henri IV, après les guerres civiles sous Louis XI11, après les guerres civiles sous Louis XIV; les
Allemands, contre les Turcs, après les guerres civiles d'Allemagne; les Espagnols, sous Philippe V,
après les guerres civiles pour la Succession.
«
Si donc l'Etatn'est pas détruit, —ce qui arrive aisément,—il devient plus fort. 11 se détruit
par le partage ou l'usurpation d'un voisin. »
«
('Voyez page 1 87. — J'ai mis cela dans les Considérations sur la. République romaine. »
Page 70, ligne 27. — A, A', A" : toujours, au lieu de souvent. La correction se trouve déjà
dans les Errata de l'édition princeps.
Page 7 1, el 2. — Dans les Errata de l'édition princeps, il était indiqué qu'il fallait
lignes 1
mettre ici souvent, au lieu de presque toujours.
Page 71, lignes 3 à 6. — La France fut troublée, de 1/107 :1 '436, par les querelles des
Armagnacs el des Bourguignons; de 1576 à 1596, par les Ligueurs; en 1 6 11\, par les Princes;
el. en 16/18, par les Frondeurs. Elle n'en fut pas moins redoutable sous Charles Vil, d'abord,
et puis, sous Henri IV, Louis Xlll et Louis XIV.
Page 7 1, ligne 5. — », K : et de, au lieu de el.
Page 7 1, lignes 6 et 7. — Cromwell, après les guerres civiles qui durèrent de 1 6/1.2 à 1 65 1,
gouverna glorieusement l'Angleterre jusqu'à sa mort (3 septembre 1 658), sous le litre de Pro-
tecteur.
Page 7 1, lignes 7 et 8. — C'est après la guerre de Trente ans (1618 à 1 6/|8), que les Em-
pereurs d'Allemagne imposèrent aux Turcs les traités de Carlowitz, en 1699, el de Passarowitz,
en 1718.
Page 7 1, lignes 9 et 10. — C'est après la guerre de la Succession d'Espagne (1701 à 171/1),
que les Espagnols s'emparèrent de la Sicile, qu'ils ne gardèrent, du reste, que de 1718 à
1 720.
IMI r.iMi.r.ii:sATi(ixAU:.
226. MONTESQUIEU
Page 71, lignes 10 à 12. —Nous aATons déjà parlé des succès de Thamasp-Kouli-Khan ou
Nadir-Chah contre les litres.
Page 7 i, ligne a5. — Le parti de Pompée se releva d'abord en Espagne; mais il y fut vaincu
à Munda, par César, le i 7 mars de l'an /|5 avant J.-C.
Page 71, ligne 26. — Après la bataille de Pharsale, J. César poursuivit Pompée en Egypte
et y courut de sérieux dangers. 11 finit, par triompher glorieusement de ses ennemis. Mais il
s'oublia ensuite, pendant deux ou trois mois, en l'an /17 aA'ant J.-C, auprès de Cléopâlre, qu'il
maintint comme reine du pays.
Page 71, ligne 27. — A, A', A" : auraient suivi, au lieu de qu'ils se seraient retirés avec.
Page 72, lignes 3 à 7. — On peut rapprocher ce passage d'un fragment qui se trouve dans
les Pensées manuscrites de Montesquieu, tome F', page /|68, et que nous avons imprimé ci-
dessus, dans ï Appendice de ce volume, page 168, ligne l\.
Page 72, ligne 6. — A, A', A" : ces deux, au lieu de ces.
Page 72, ligne 7. — A, A', A" : 11, au lieu de César.
Page 72, ligne 21. — Après le mol ridicule, A, A', A", renvoient à une noie qui n'est pas
dans 15, mais dont ]> reproduit presque textuellement la teneur dans l'alinéa qui va suivre.
Voici celte noie :
« Césarlaisait
lui-même les sénalus-consulteset les souscrivait du nom des premiers sénateurs
qui lui venaient dans l'esprit. Cicéron (Lettresfamilières, Jet. 9) dit : «J'apprends quelquefois
« qu'un sénalus-consullepassé à mon avis a été porté en Syrie el en Arménie, avant que j'aie
« su
qu'il ait été fait, et plusieurs princes m'ont écrit des lettres île remerciement sur ce que
« j'avais été d'avis qu'on leur donnai le titre de rois, que non seulement je ne savais ])as être
«
rois, mais même qu'ils fussent au Monde. »
Dans IÏ, il v a, au commencement : Il parla le mépris jusqu'à, faire lui-même les sénalus-
consulles; il, au. heu de César. les sénalus-consultes el; à la ligne 2 : « J'apprends quelquefois,
. .
dil Cicéron, au lieu de Cicéron. quelquefois; el à la ligne l\ : remerciement, au lieu de remer-
. .
ciemcn Is.
Page 72, ligne 2/1, à jwge 73, ligne 2.— A, A', A", n'onl j}as cet alinéa, mais ils ont la note
dont nous venons de donner le texte, et dont la teneur est presque identique.
Page 72, note 2. — A, A', A", n'ont j)as celte note; mais ils insèrent le même renvoi dans
la noie qu'ils ajoutent, après le mol ridicule, à l'alinéa qui commence ainsi : « César, de tout
leiorps ennemi...»
Page 73, lignes 22 à 27. — U opinion des Grecs et des Italiens sur le tyrannicide nous est
connue notamment par un j)assage du De Officiis de Cicéron (livre 11.1, chajjitre iv) : « A'um itjilur
se aslrinxit scelere, si qui tyrannuin occidil quamvis familiarem? Populo quidem liomano non vi-
delur, qui ex omnibus proeclaris faclis illud pulcherrimiimexislimai. » 11 se pourrait que Montesquieu
se lût inspiré de ce témoignage.
NOTES ET VARIANTES 227
Page 73, ligne 22. — Par droit des aens, il faut entendre ici, non le droit qui règle les
rajDjîorls de jjeuple à joeuple, mais le droit qui est commun à plusieurs ou à tous les peujîles.
Dans le Commentaire 1er de Gains, on lit : « Quod vero nalaralis ratio inler omnes homines con-
id apud. omnes populos peroeque custoditur vocalurque jus genlium, quasi quo jure omnes ijenies
st.itu.il.,
utuntur. »
Page 73, note 2, ligne 2. — A, A', A" : Atlilius Cinaber, au lieu de Tullius Cimber.
Page 7/1, lignes 3 el l\. — Montesquieu fait ici allusion aux conjurations de M. Lepidus en
l'an 3o avant J.-C, de Fanni us Cejwo et de Murena en l'an 22, d'Egnalius el de Plautius
Puifus en l'an 1 9, ainsi qu'à celle de Cinna en l'an l\ de noire ère.
Page 75, ligne 9. — J. César fut assassiné le 1 5 mars de l'an t\[\ avant J.-C.
Page 7.5, ligne 10. — M. /Emilius Lepidus, qui forma le second triumvirat avec Antoine
el Octave, en l'an /|3 avant J.-C, fui déjmsé par Octave en l'an 36 el relégué à Circéi, 011 il
vécut encore vingt-trois ans, ne conservant que la dignité de grand-pontife.
Page 75, ligne 22. — Antoine ou M. Antonius, qui naquit, en l'an 86 aATant J.-C, fut un des
jiarlisans les jxlus dévoués de César. H entreprit de venger sa mort, et, aj>rès avoir formé avec
Léjîide et Octave le second triumvirat, il défit le jiarti républicain à Philijmes. Mais, bientôt,
il rompit, successivementavec ses deux collègues, et, lorsqu'il eut été vaincu à Aclium, il s'enfuit
Page 76, ligne 6. — Le Temple d'Ops, Déesse de la Terre, élail situé sur le Mont Capilolin.
Page 76, ligne 2/1. A, A', A" : lorsque, au lieu de quand.
—
Page 76, note 1, ligne 2. — Vespillo signifie croque-mort.
Page 77, ligne L\.
— Dans les Corrections des Considérations, page 87, se trouve une indi-
cation biffée, qui se rapporte ici :
« Page 126, au mot rois, ligne i 9, mettez celle remarque :
«
Cette coutume ne pouvait pas être plus ancienne chez les Grecs que le règne d'Alexandre,
«
puisque sa folie, à cet égard, souleva si fort sa nation. H y a ajiparence que celle manie joassa
«
de lui aux rois grecs, ses successeurs; après lesquels, les magistrats romains s'en infaluèrent. »
En marge, on lit : .. Avant de mettre cette noie, il faut voir les dissertations de l'abbé de
•..y.
228 MONTESQUIEU
Mongaul, et voir s'il a fait celte réflexion. » Au-dessus et au-dessous est écrit : « Mis ». Mais la
note ajoutée dans l'édition de 17/18 est rédigée tout autrement.
La même réflexion se retrouve, du reste, dans les Pensées manuscrites de Montesquieu,
tome 11, folio 2 3 1 :
«
Celle coutume (de se faire adorer) ne pouvait pas être plus ancienne chez les Grecs que le
règne d'Alexandre, puisque sa folie, à cet égard, souleva si fort sa nation. 11 y a apparence que
cette manie j^assa de lui aux rois grecs, ses successeurs, el, de là, aux magistratsromains. »
En marge, on lit : « Voir si M. l'abbé de Mongaul a fait celle réflexion. »
Page 77, lignes 1 2 et 1 3. — Dec. Junius Brulus résista d'abord à Antoine, qu'il battit près
de Modène, le 27 avril de l'an l\!\ avant J.-C; mais, abandonné ensuite jjar ses soldats, il lut
j)ris et tué j)rès d'Aquilée.
Page 77, ligne 1 5. — Dans les Corrections des Considérations, page 83, se trouve une indi-
cation biffée, qui se rajmorle ici :
«
Page 127, ligne 16, au mol son ennemi particulier^, mettez cette note :
« C Ciceronemad insaniam propria perduxil inimicilia. »
En marge, on 111 une jmrase écrite dans le sens de la longueur de la page : « Voir si la citation
est bonne : Ajmien, Jjage 87. »
Page 77, ligne 1 6. — Octave ou C. Juhus César Oclavuis, naquit le 23 septembre de l'an 63
avant J.-C. Neveu et fils ado|)hl de César, il hérita de sa jjopulanlé. D'abord ennemi d'Antoine,
il forma ensuite, avec lui et .Lépide. le second Iriumviral. Mais il romjjit successivementavec
ses deux collègues et l'cmjjorla sur eux deux. La bataille d'Actium lit de. lui le chef unique de
l'Etat, qu'il administra, sons le litre 1YAuijusle, jusqu'à sa mort (19 août de l'an 1/| ajjrès J.-C).
Page 77, ligne 2.5, à page 78, ligne 8. — 11 est curieux de comjiarer ce jîassage au Discours
sur Cicéron, que Montesquieu avait rédigé dans sa jeunesse, el que l'on trouve dans ses Mélanijes
inédits, à la jjage 1 '''. C'était Cicéron qu'il préférait alors. Il finit j)ar décerner à Calon le pre-
mier raii"'.
n
Page 77, note 1. — L'abbé Nicolas-Hubert ///; Manquai ou plulùL Mongault, né le 6 octobre
1 67/1 el. mort le 1 5 août 1 7/16, fut membre de l'Académie française, et
publia, en 1 7 1 !\, une
traduction des Lettres de Cicéron à Allicus.
Page 78, lignes 9 cl 10. — La bataille de Modène fut perdue par Antoine le 27 avril de
l'an /|/| avant J.-C; mais les consuls A. Hirlius et C. Vibius Pansa, qui commandaient l'armée
victorieuse, y périrent.
Page 78, ligne 18. — A, A', A" : convinrent, au lieu de s'unirent. — C'est dans une île du
Reno qu'Antoine, Lépide et Octave se proclamèrent Iriumviri rei publiât! constil.uen.die, en l'an l\.!\
avant J.-C.
'"' Alétanqes Inédits de Montesquieu, publias par Je baron du Montesquieu (Bordeaux, G. Guunoiiiliiou, i8yj).
NOTES ET VARIANTES 229
Page 78, ligne 20. — A, A' : Rome; el, au lieu de Rome.
Page 78, ligne 23. — M. Junius Brulus et C. Longinus Cassius se tuèrent à Philippes, l'an /|2
avant J.-C.
Page 78, noie i, ligne 2. — A, A', A", n'ont pas De.
Page 79, ligne 6. — Après le mot flétrie, A, A', D et, E renvoient à une note, qui ne se trouve
pas dans A", ni dans 15, et qui est ainsi conçue :
« Si
Charles 1er, si Jacques II, avaient A'écu dans une religion qui leur eût permis de se tuer,
ils n'auraient j)as eu à soutenir, l'un, une telle mort, l'autre, une telle vie. »
La supj>ression de celle note est indiquée dans les Pensées manuscrites de Montesquieu,
tome II, folio 237 v°, avec celle remarque :
« .Vola. :
Noie ôlée j)ar le censeur de l'édition de Paris. »
Dans les Pensées manuscrites, tome 1er, jwge /170, se trouve la même réflexion, sous une
forme un jjeu différente :
«
Jacques H, avaient vécu dans une religion qui leur eût permis de se tuer,
Si Charles 1CT,si
auraient-ils reçu tant d'outrages de la Fortune? Quelle mort que celle de l'un! el quelle vie
que celle de l'autre'''! »
« Mis
>' dans l'ouvrage sur les Romains. »
Page 79, ligne 9. — », j; : ou jwur, au heu de ou. — Montesquieu met toujours le héroïsme.
Page 79, ligne 21. — \, A', » cl. K ajoutent ici un alinéa qui ne se trouve j)as dans A', 111
dans n, et qui est ainsi conçu :
« Il est certain que
les hommes sont devenus moins libres, moins courageux, moins porlés
aux grandes entreprises, qu'ils n'étaient lorsque, j>ar celle puissance qu'on jirenail sur soi-même,
on pouvait à tous les instants échajjper à toute autre puissance. »
Page 80, ligne 3. — Sexlus Pompée, fils du grand Pomjîée, après avoir combattu J. César,
qui le délit à Munda, recommençala guerre contre les seconds triumvirs. Mais, le 3 septembre
de. l'an 36 avant J.-C, sa flotte fut battue entre Myles et Nauloque. Il se réfugia alors en Asie,
où il lutta quelque temps encore, dut se rendre, et fut tué, en l'an 35, à Milel ou à Midée.
Page; 80, lignes cl 7. -- VI. Vijjsanius Aijrippa, qui naquit en l'an 63 et mourut en
6
l'an 12 avant J.-C, lût le JMUS grand général el le plus grand ministre d'Auguste. Par les
victoires navales qu'il remporta sur S. Pompée, à Nauloque, et sur Antoine, à Aclium, il assura
l'empire au neveu de J. César. Auguste, qui devait lui survivre, l'avait adoj)lé comme fils el
successeur.
Page 80, ligne 8. — Après le meurtre de J. César, on ATilpérir tour à tour, de mort violente,
Trebonius, Dec. Brulus, Min. Basil lus, Aquila, etc., sans parler de M. Brulus et de C. Cassius.
— Dans les Corrections des Considérations, page 21, se trouve une indication biffée, qui se
rapporte ici :
230 MONTESQUIEU
« Page i 3 2,
lijme i î, au mol malheureusemenl leur vie W, mettez celle noie :
«f'De nos jours, presque tous ceux qui jugèrent Charles une fin tragique. C'est
F'1" eurent
«
qu'il est imjjossiblede faire des actions jjareiHes sans avoir de tous côtés des ennemis mortels,
« el, j)ar conséquent, sans
courir une inimité de périls. »
En marge, on lit : « Mis ». Celle note ne ligure pourtant point dans «. Mais on la trouve dans
r> el E.
Page 81, lignes 22 28. — A, A', A", n'ont. j)as cet alinéa. — Dans les Correctionsdes Consi-
à
dérations, ])age 79, se trouve une indication bifl'ée, qui se rajmorle ici :
« Page i 3/i, après la ligne 2/1, mettez cet alinéa :
« Une femme à qui Antoine avait sacrifié le Monde entier le trahit; tant de capitaines et tant
« de rois
qu'il avait agrandis ou faits lui manquèrent. Une lrouj)e de gladiateurs lui conserva une
«
fidélité héroïque. Comblez les hommes de biens, la première idée que vous leur insju'rez, c'est
«
de chercher tous les moyens de les conserver : ce sont de nouveaux intérêts que vous leur
«
donnez à défendre. »
En marge, on lit : «Mis». L'alinéa figure, en effet, dans is, avec une addition après le mot
manquèrent : « Et, comme si la générosité aATait été liée à la servitude. » De jilus, dans la troisième
j)brase, les mots que nous imjjrimons en italiques sont mis au singulier.
Page 82, lignes 11\ à i 8.
— Montesquieu ojypose ici les guerres civiles qui troublèrent la
France pendant la jeunesse de Louis X1J1 et de Louis XIV, aux guerres de religion qui se succé-
dèrent depuis le milieu du xvi,: siècle jusqu'au commencement du xvinc.
Page 82, ligne 1 9. — C'est le janvier de l'an 27 aA7ant J.-C, que le titre d'Auijusle fut
)6
conféré à Oclave par le Sénat el par le Peuple.
Page 83, ligne 5. — E : violence, au lieu de violences.
Page 83, lignes 6 à 8. — A. Gabinius, qui fut consul l'an 58 et proconsul en Syrie l'an 57
avant J.-C, fut un peu moins impudent que Montesquieu ne l'a jDensé. Cicéron dit, en effet,
NOTES ET VARIANTES 231
dans ses Lettres à Quinlus, son frère, livre III, lettre 2 : « Quum Gabinius, quacumque veniebal,
Iriumphum se posliilare dixissel, subiloque bonus imperalor noclu in Urbem, Iwsliiim plane, invasissel,
in Senalum se non commillebal. »
Page 83, ligne 18. — A, A', A" : César pour, au lieu de César, pour.
Page 83, noie 1. — A, A', A", n'ont pas cette note.
Page 83, note 2, ligne 1. — J. César fit la guerre aux Gaulois, en l'an 58 avant J.-C, sans
une autorisation formelle, en Arerlu d'un sénalus-eonsulle de l'an 61.
Page 83, noie 2, lignes 1et 2. —C'est malgré le Sénat et le Peuple que M. Licinius Crassus
partit, en l'an 5/j avant J.-C, pour son expédition contre les Parthes, où il devait être égorgé le
8 juin de l'an 53.
Page 83, note 2, ligne 2. — C'est, dans le chapitre xxxi du livre XXXVIII et dans le cha-
jnlre xu du livre XL de son Histoire que Dion rajmorte les faits dont il est ici question.
Page 8/|, lignes 1 el 2. — Auguste offrit de se démettre en l'an 27 avant J.-C.
Page 8/|, lignes 22 et 2 3- — D, 1: : approcher, au lieu de rapprocher.
Page 8/1, noie i, ligne 2. — A, A', A" : démocratie : car, d'ailleurs, depuis la. loi. du Peuple,
Auguste était devenu, prince légitime. « Lege regia, quoe de ejus imperio lala est, Populus ci el in
cum onmc imjH'rium Iranslulit (Instilules) », au lieu de démocratie. Montesquieu a eu bien raison
de supprimer la lin de la note qu'il avait d'abord, mise dans les Considérations.Ce n'est pas d'Au-
guste, mais des Emjjereurs en général que les Instilules de Justinien parlent au livre F'', litre 11,
par. 6, à propos de la Lex regia. Jamais loi unique et définitive n'investit de la toute-puissance
le neveu de J. César.
Page 8/1, note 3, ligne 2. — A, A', A" : l'essentiel, an lieu de peu.
Page 85, lignes 3 à 11. — Dans A, A', A", les deux alinéas n'en font, qu'un.
Page 85, ligne 1 3. — Auguste s'opposa à l'alfranchissemenl de trop d'esclaves par les lois
jElia. Senlia et Fiiria Caninia, édictées, l'une, en l'an !\ el, l'autre, en l'an 7 (?) après J.-C.
Page 85, note 2. — n, E : Idem, ibiil., au lieu de Suétone. d'Auguste. — A, A', A" : Insti-
. .
lules de Justinien, livre 1, lit., el Sue!.., in Aug., au lieu de Suétone. . . liv. ].
Page 86, ligne 7. — », E, n'ont pas pour.
Page 86, ligne 8. — E : toujours, au lieu de tout.
des cohortes
Page 86 lignes 1 3 et 1/1.
, — Auguste établit dans Rome un préfet de la Ville et
urbaines, sans parler du corps des vigiles.
Page 86, lignes i [\ à 16. — Auguste rendit les légions permanentes et leur attribua des can-
tonnements fixes sur les frontières. Il créa, en l'an 6 après J.-C, une caisse militaire ou oerarium
mililare, avec des ressources propres. C'était Yoerarium qui payait aux soldats leurs pensions de
retraite.
232 MONTESQUIEU
Page 86, ligne 25. — Auguste établit des flottes j)ermanentes : celles de Misène, de Ra-
venne, de Fréjus, etc. — A, A', A", n'ont j)as Comme.
Page 86, ligne 26. — A, A', A" : n'en avaient point eu. Comme, au lieu de n'avaient point eu
des.
Page 86, ligne 26, à page 87, ligne 2. — A, A', A": Comme ils étaient, au lieu de des corps
perpétuels. étaient les.
. .
Page 86, note — A,
A', A", n'ont j)as celle note.
1.
Page 86, note 2, ligne 2. —-Les drachmes valaient environ 70 centimes de noire monnaie.
— A, A', A", n'ont j)as deux. — », E : trois autres, au lieu de autres trois.
Page 86, note 2, ligne 3. — », E : ans de service, au lieu de ans.
Page 86, note 3. — A, A', A", n'ont pas celle noie.
Page 87, ligne 3. — A, A', A" : la Méditerranée et qu'on, au lieu de toute la Méditerranée. On.
Page 87, ligne [\. — A, A', A", n'ont pas/'/.
Page 87, ligne 9. — Dans les Corrections des Considérations, J)age 23, se trouve une indi-
cation biflee, qui se raj)porle ici :
«Page i/|5, ligne 7, au mot conjecturèrentC, niellez celte note :
«
("' Inscilia reipublicoe ut aliénai. (Tacite, Annales, hv. I.) »
En marge, on lit et « Examiner] la cil[alion] ». Les deux annotations sont également
: « Mis »,
rayées, et la citation de Tacite n'a j>as été insérée dans l'édition de 1 7/18.
Page 88, ligne 2. — Tibère ou Tib. Gandins Nero, naquit, en l'an !\ 2 avant J.-C, de Tib.
Néron et (le Livie, qui devint ensuite la femme d'Auguste. Son beaiwpère l'adopta en l'an !\ de
notre ère. Quand Auguste mourut., le 19 août de l'an 11\, Tibère lui succéda et régna jusqu'au
1 6 mars de l'an 37, date de sa mort.
Page 88, lignes 7 et 8. — Plusieurs lois de majesté furent faites successivementsous la Répu-
blique. L'une d'elles fui adojHée, en l'an 91 avant J.-C, sur la jjroposiliondu tribun Varius lly-
brida. Les incriminations relatives à la majesté du j)euj>le romain étaient, des j)lus ATagues : car
Cicéron nous ajmrend, dans le De Invenlione rhelorica (livre 11, chajDitre xvn), que « niajeslatem
minuere est de dignilalc, aul amj)liluiline, aut poleslale Popiili, aul eorum quibus Populus poleslatem
iledil, aliquid derogare ».
Page 89, ligne 1.
— A, A', A" : le Sénal prêt, au lieu de des juges prêts. — Après le mot con-
damner, A, A', A", renvoient à une noie qui ne se trouve j)as dans ii, et qui est ainsi conçue :
«
Avant les Empereurs, le Sénal, occupé des aflaires publiques, ne jugeait point en corps les
alfaires des j)arlicuhers. »
Page 89, lignes 2 à 6. — A, A', A", n'onl pas les j^hrases Du. temps de et
la. République.
. .
Tibère lui renvoya. Mais ils exjjriment une jjarlie des idées de la jiremière de ces jmrases dans
. .
la noie que nous rej^roduisonsquatre lignes plus haut.
NOTES ET VARIANTES 233
Page 89, lignes 3 à 5. — Entre autres cas où le Sénal jugea les alliés, sous la Réjrablique,
on j)eul citer l'aflaire des Cajjouans, en 21 i avant J.-C.
Page 89, lignes 5 et 6. — Tibère renvoya au Sénat cinquante-deux alï'aires de lèse-majesté;
mais la moitié seulement des prévenus subirent des condamnations.
Page 89, ligne 5. — », E : qui. s'appelait, au lieu de qu'il appelait.
Page 89, lignes 7 el 8. — au lieu de servitude; sous.
A, A', A" : servitude sous,
Page 89, ligne 8. — Séjan ou L. /Elius Sejanus fut nommé préfet du. Prcloire en l'an 16
ajjrès J.-C. Devenu le favori tout jouissant de Tibère, il n'en consjura j)as moins contre ce prince.
Mais l'Empereur eut Arent de ses jjrojels el le fil massacrer le 1 8 octobre de l'an 3 1. — A, A',
A" : Séjan; les, au lieu de Séjan, les.
Page 89, lignes 1 5 à 17. — C'est dans le chapitre vu du livre XL1.V de son Histoire que
Dion raj)porle le fait.
Page 89, ligne 22. — Après le mot sous, A, A', A", renvoient à une note qui ne se trouve pas
dans », et qui est ainsi conçue :
«
Les grands de Rome étaient déjà jmivres du temps d'Auguste. On ne voulait. j)lus être édile,
ni tribun du Peuple. Beaucoup même ne se souciaient pas d'être sénateurs. »
La sujmression de celle noie est indiquée dans le tome II des Pensées manuscrites de Mon-
tesquieu, au folio 2 38.
Page 89, lignes 25 et 26. — Les procurateurs furent établis, à la j>lace des questeurs, dans
les ju'ovinces où l'Emjîereur se réserva une autorité exclusive, à partir de l'an 27 avant J.-C.
Page 90, lignes 2 à f\. — C'est en l'an 1 !\, que Tibère ôla au Peuple, pour le transférer au
Sénat, le droit d'élire les magistrats.
Page 90, ligne 8. — A, A', A" : cachaient, par exemple de donner, au lieu de caclia.il, soit qu'ils
donnassent. — A, A', A'' : ou. bien, au lieu de ou.
Page 90, ligne 9. — A, A', A" : de lui distribuer, au lieu de soil qu'ils lui distribuassent.
Page 90, note 1. — A, A', A" : LIV. Culigula. rétablit les comices et les ôla ensuite, au lieu de
LIV.
Page 91, lignes 2 el 3. — Auguste se fil investir à vie de la puissance des tribuns en l'an 23
avant J.-C, et. la même autorité fut plus lard conférée à ses successeurs, lors de leur avènement,
par l'acte qu'on a appelé la Lex regia.
Page 91, ligne 6. — B, C, » : étendu, au lieu de étendue, que donnent A, A', A" et E.
Page 91, lignes 10 et 11. — En l'an i5, un chevalier du nom de Falanius fut accusé pour
avoir vendu, avec sa maison la statue d'Auguste. Tibère le lit absoudre. Cependant Tacite a l'air
d'attribuer à l'Empereurl'idée de la poursuite W.
IMI'lllMLr.li: NATIONALL.
234 MONTESQUIEU
Page 91, lignes i 1 à i/|. — Dion rajiporte les faits dont il est ici question, au chapitre xn
du livre LXVJI de son Histoire; mais il ne nomme que le personnage qui jjéril pour avoir chez
lui une carte de ioule la Terre : il s'ajjpelait Melius Pompusianas.
Page 91, ligne 1 6. — A, A', A", », c, », 12, donnent égalementfondé.
Page 91, lignes 17a 1 9. — La nation dont il est ici question est la nation anglaise, où l'on
ne j)Ouvail pas boire impunément à la santé du Prétendant, de Jacques-Edouard Sluarl, fils du
roi Jacques II.
Page 9 1, ligne i 9. — A, A', A" : c'est un crime capital, au lieu de il est défendu.
— Dans les
Corrections des Considérations, page 37, se trouve une indication, dont la première partie seule
est billée, el qui se rajjporle ici :
Page 1 5i, ligne dernière, il faut mettre : où c'est un crime de boire à la santé;
« — où l'on ne
permet pas (où il n'est pas permis) de boire à la santé; — où c'est une espèce de crime de boire.
. .
«
Ou mettre celte noie :
("'Un imbécile dont j'ignore le nom a attaqué cet endroit sans l'entendre, et avec un emjior-
«
« temenl ridicule :
« Men' moveal cimex Panlilius? aul crucier quod
« Vellicel absentent? »
En marge du jjremier alinéa, on lit : « Mis. »
Page 91, ligne 22.
— Germanicus ou Tib. Drusus Nero, fils du frère de Tibère, naquit le
2/1 mai de l'an 1 5 avant J.-C. 11 fut adojjté jjar son oncle. Mais il mourut avant lui, le 1 o octobre
de l'an i 9 de notre ère, après s'être illustré jjar ses exjjloils, notamment en Germanie.
Page 91, ligne 27.
— A, A', A" : compose, au lieu de composé. La correction se trouve déjà
dans les Errata, de l'édition j)rinceps.
Page 91, note 1. — Tacite parle des regrets que la mort de Germanicus inspira aux Romains,
dans les Annales, livre 11, chapitres i.xxxn eti.xxxin.
Page 92, lignes 7 a i 1. — Montesquieu avait, constaté la misère des la::aroni de Naples
pendant son voyage en Italie, el ce qu'il en dit dans les Considérations n'esl que le résumé des
noies qu'il avait prises sur les lieux'1'.
Pa»e 90, ligne 2. — Caius Ca.litjn.la, fils de Germanicus el. petits-fils, par adoption, de Tibère,
naquit le 3 1 août de l'an 1 2 après J.-C, fut reconnu empereur le i 8 mars de l'an 37, el. fut lue
le 2/1 janvier de fan !\ 1
.
Pa«e 93, lignes 3 à 7. — Dans le tome I 01'de ses Pensées manuscrites, au bas de la page /176,
Montesquieu a inséré de sa main une première rédaction, presque identique, de la remarque
qu'il fait ici à jjropos de Caligula. Celle rédaction est biffée, ainsi que les mois Mis dans les
«Romains», qu'on lit dans la marge. Le jugement porté sur Caligula est attribué par Tacite
à un certain Passienus (Annales, livre VI, chapitre xx).
Page 9/1, note A, A', A" : le livre 1"' des Instilules de Justinien, au lieu de les lois ro-
1. —
maîtres, au lieu de mères, qui semble bien être une faute d'iirrpression.
maines. — A, A', A" :
Page 9/1, note 2. — C'est en 16/10, que Jean, 8e duc de Bra.gan.ee, né en 1 60/1 et mort le
6 novembre 1 G56, fit révolter le Portugal contre Philippe IV, roi d'Espagne, el devint roi de
Portugal sous le nom de Jean IV.
o
Page g5, ligne 1 — A, A', A" : n'avait plus, au lieu de avait perdu.
.
Page 95, ligne 5. — A, A', A" : Depuis qu'il, au heu de Quand il.
Page 95, ligne 6. — A, A', A" : qu'on ne faisait que souffrir, au lieu de vaines.
Page 95, ligne 8. — Néron, beau-fils el. gendre de Claude, naquit le i5 décembre de fan
.'Î7, devint empereur le i3 octobre 5/|, el. mourut le 9 juin 68. — Commode, fils de Marc-
Aurèle, naquit le 3i août 161, devint emjiereur le 17 mars 180, el mourut le 1''' janvier 19.').
— Caracalla, fils de Seplime Sévère, naquit le l\ avril 1 88, devint emj)ereur le !\ février 211,
el mourut, le 8 avril 217.
Page 95, ligne 1 2. — A, A', A" : voyait, au lieu de voyant.
Page 95, ligne i5. — A, A', A" : car ils savaient certainement, au heu de ils savaient.
Page 95, ligne 1 7. — Après le mot austère, A, A', A", renvoient, à une noie, qui ne se trouve
jias dans », et qui est ainsi conçue :
«
Comme, autrefois, l'austérité des moeurs n'avait pu sonlfrir la licence et les dérèglements du
théâtre, il était resté dans l'esprit, des honnêtes gens un mépris pour ceux qui en exerçaient la
profession. »
Page 95, ligne 1 9. — A la suite de l'alinéa qui finit jxir le mot censurer, A, A', A", en ajoutent
d'abord un qui n'est nulle pari dans », et qui est accompagnéd'une note :
«Lorsqu'un empereur lit voir sa force et son adresse, comme quand Commode C tua, devant
Ao.
236 MONTESQUIEU
le peuple, tant de bêtes à coup de Irait, avec une facilité si singulière, il devait s'attirer l'admi-
ration du peujîle-et des soldats, parce que l'adresse et la force étaient des qualités nécessaires
j)Our l'art militaire de ces leirms-là. »
«
('Quoique les gladiateurs eussent la JDIUSinfâme origine et la plus infâme jjrofession qu'il y
ail jamais eu (car c'étaient des esclaves ou des criminels qu'on obligeait de se dévouer et de com-
battre jusqu'à la mort aux funérailles des Grands), cejDendantla passion ]30ur leurs exercices, qui
avaient tant de raj)j>ort à ceux de la guerre, devint telle qu'on ne saurait la regarder que comme
une fureur : les empereurs, les sénateurs, les grands, les femmes mêmes, parurent sur l'arène,
net; virorum modo pugnas, sed cl feminarum (Suétone, in Domit.). Les Romains n'avaient pas
moins de goût pour les athlètes. »
L'alinéa Lorsqu'un empereur. est suivi, dans A, A' el A", de trois autres, que nous avons
. .
huprmiés ci-dessus, conformément à l'édition de 17/18, au chaju'tre il (pages 1 o et 1 1); ces
alinéas commencent : le premier, jxir les mois Nous n'avons plus. ; le second, ]3ar 11 est même
. .
arrivé. .; et le dernier, jxir Ceux qui critiquent Homère.
. . .
La suppression de la note sur les gladiateurs est indiquée dans les Pensées manuscrites de
Montesquieu, tome II, folio 238, où celle noie esl transcrite avec deux légères variantes.
Page 95, ligne 2.3. — Caligula, après avoir épousé sa soeur Drusille, la lit tuer el la déifia
sous le nom de Panthée, en l'an 38.
Page 90, note 1. — A, A', A", n'ont pas cette note, qui lient lieu de celle qui se trouve un
j)eu j)lus haut dans l'édition princeps, mais qui manque dans ». (Voyez ci-dessus la note sur la
ligne 1 7 de la jîage 90.)
Page 96, lignes i 1 el 1 2. — Montesquieu, dans la phrase On n'élève donc. traduit, le Ut
. .,
lapsu graviore ruant de Claudien, qu'il avait choisi pour servir d'é|)igraphe à son livre.
Page 96, ligne 18. — Dans les Corrections des Considérations, page 37, se trouve une indi-
cation biffée qui se raj3j)orle ici :
« Page i 61, ligne aô, mettre cet alinéa :
« Cet eflbrt du Sénat, pour rej)rendre sa liberté fut le dernier de tous; il ne fil que confirmer
« la servitude. »
Page 96, ligne 20. — Dans les Corrections des Considérations, J3age 7 1, se trouve une indi-
cation biffée, qui se raj3j3orlc ici :
«
Paire Iimic dernière, au mot rendre la justice C\ mettre celle noie :
16 1.
11
(''Ils jugeaient, les alfaires fiscales. On les nppolail. les procurateurs de César. Auguste les établit
« et
les envoya dans tontes les j3r0vinr.es. C'était des chevaliers ou des alfranchis. Ils levaient les
«
tributs de l'Emj3ire; ils avaient la surintendance du fisc de la jirovince, comme les questeurs
« el
les trésoriers de l'Epargne l'avaient à Rome. Mais ils n'avaient point de jurisdiclion, comme
« on
le voit dans j3lusieurs lois du Digeste el du Code, et, quand, on ne leur obéissait J3as, il
« fallait qu'ils recourussent à l'autorité du gouverneur de
la province ou du jsréleur. Mais, sous
«
Claude, ils eurent la jîuissance de juger. On ne put aj3pcler de leurs jugements qu'à l'Empe-
« reur, et leur pouvoir devint immense. »
NOTES ET VARIANTES 237
En marge, on lit : « Mis », el une jshrase, également biffée, qui est écrite dans le sens de la
longueur de la page, el qui se raj3j3orle aux «lois du Digeste et du Code» dont Montesquieu
parle dans le texte que nous venons de rej3roduire : « A'oyez ces lois; voyez quel est le changement
précis que l'établissementdes jsrocurateurs apj3orla ]3ar rapport à l'administrationdes Chevaliers,
et la puissance de juger du Sénat et d'eux. »
Page 96, ligne 25, à page 97, ligne 2. — Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu,
tome F1', ])age 357, se trouve une jsremière rédaction des idées qu'il exprime dans cet alinéa :
«
Il n'y a jsoint d'autorité qui ait moins de bornes que celle du prince qui succède à la Piéjsu-
blique, après l'avoir abattue C : car il succède à une puissance qui. n'a point de bornes, qui est
celle du Peuj3le ou de la République. Car le Peuj3le n'a point du ni |3U limiter sa j3roj3re puis-
sance. Aussi les rois de Danemark, les ducs de Toscane (qu'on ne saurait j3roj3reme.nl apjseler
princes), onl-ils une puissance <jui n'est limitée ]3ar aucun tribunal. »
«
('J'ai mis cela dans la République romaine. »
Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu, tome II, folio 2 38 v°, l'alinéa qui commence
par les mots // n'y a point d'autorité. . . est indiqué comme devant être suj3j3i*imé.
Page 96, note 1. — A, A', A", n'ont jias celle note, qui est la rédaction définitive du j3rojet de
noie que nous avons donné vingt-quatre lignes j3lus haut, d'après le manuscrit, des Corrections.
Page 96, note 2. — A, A', A", n'ont, pas Annal, liv. Xll.
Page 97, lignes 1 et 2. — Le Danemark devintune monarchie héréditaire et absolue, sous le
règne de Frédéric jjresque nulle, mais qui se lit attribuer une
111, dont l'autorité fut d'abord
j3uissance sans limites |3ar les étals qu'il convoqua, pour le 8 septembre 1660, à Copenhague.
— Dans les Correctionsde* Considérations, page 2.5, se trouve une indication bifl'ée qui se raj3-
j3orle ici :
"
[^aor] ' ^''' Mnllc
' k-> au moL <;xc'rccr('\ mettez celle noie :
«
('Voyez YEtal présent du Royaume de Danemark (tel qu'il était en 1 692), Amsterdam, 1 695. »
En marge, on ht : « Mis »; ce qui est inexact.
Page 97, ligne 3. — A, A', A", n'ont j3as et les Chevaliers.
Page 97, ligne l.\. — A, A', A" : jtt.squ.es au, au heu de jusqu'au.
Page 97, ligne 6. — Vilellius, né le 2/1 se]3lembre de l'an i5 aj3rès J.-C, succéda à l'em-
pereur Olhon le 19 avril de l'an 69 el mourut, le 20 décembre suivant.
Page 97, lignes 6 et 7. — Vcspasien, né le 18 novembre de l'an 9 aj3rès J.-C, succéda à
l'emj3ereur Vilellius le 21 décembre de l'an 69 el mourut le 2 3 juin de l'an 79.
Page 97, ligne 1 9, à J3age 98, ligne 1 2. — A, A', A", n'ont pas ces deux alinéas.
Page 97, ligne 20. — », E : axait, au lieu de aurait.
Page 97, lignes 22 et 20. — Néron ne se rattachait à la famille de César, que j3ar une série
d'adoptions. 11 a j3j3ar tenait à celle des Domilii, et non à celle des Julii. Mais il avait été adopté
238 MONTESQUIEU
par l'empereur Claude, dont le père Drusus était fils adoptif d'Auguste., qui l'était lui-même de
César.
Page 97, note i. — A, A', A", n'ont pas celle noie.
Page 98, ligne 7. — Ollton, né le 29 avril de l'an ,32 après J.-C, succéda à l'empereur Galba
le i 5 janvier de l'an 69 et mourut le 1 7 avril suivant.
Page 98, ligne 8. — E : l'autorité, au lieu de /// dignité.
Page 98, lignes i3 à 21. — A, A', A", n'ont pas cet alinéa; mais ils ont, en revanche, au
chapitre xvi, une note qui manque dans », et dont la teneur est reproduite ici, du moins partiel-
lement.
Page 98, ligne 20. — Galba, né le 2/1 décembre de l'an 3 avant J.-C, succéda à l'empereur
Néron au mois de juin de l'an 68 de notre ère cl mourut le 1 5 janvier de l'année suivante.
Page 98, ligne 21. — C'esl à celle ligne que se rapporte l'indication bifl'ée qui se trouve
dans les Corrections des Considérations, à la page 73, et qui nous apprend (pie Alonlesquieu
avait, songé à insérer ici un chapitre nouveau, que nous avons inmrimé ci-dessus, à la J3age 1 83,
dans YAppendice de ce volume.
Page 98, ligne 23. — A, A', A" : temps, au lieu de cours.
Page 98, notes 1 à 7. — A, A', A", n'ont pas ces notes.
Page 98, note 5, lignes 1 el. 2. — », E : Id., ibid., au lieu, de Tacite, Hisl.
Page 98, note 7, ligne 1 — Paul-Emile ou L. /Emilius Paulus naquit en 22.7 avant J.-C. et
.
mourut en 108, après s'être rendu célèbre ]3ar la victoire qu'il remjiorla sur Persée, roi de Ma-
cédoine, à Pydna, le 22 juin 168 avant J.-C.
Page 99, lignes !\ à 6. — Les Corrections des Considérations, page 77, nous apprennent que,
lorsque Montesquieu songeait à insérer dans son livre le chapitre que nous avons imprimé ci-
dessus, à la J3age i83 de ce volume, il voulait aussi faire commencer un nouveau chapitre à
l'alinéa qui traite de Titus et de Domilien. Cet alinéa devait être modifié de la façon suivante :
«
Des deux enfants de Yespasien, Tilc fut les délices du j3euple romain; mais Domilien fit
voir un nouveau monstre, plus cruel ou, du moins, plus imjslacable (pie ceux qui l'avaient ]3i'é-
cédé, parce qu'il était plus timide. »
Puis, Montesquieu ajoutait un développement que nous donnons huit lignes plus bas.
Page 99, ligne l\. — Tile, né le 3o décembre de l'an /| 1 après J.-C, succéda à l'empereur
Yespasien, son j)ère, le 2.3 juin de l'an 79 et. mourut le 1 3 septembre de l'an 8i — Domilien,
.
né le 2.3 octobre 5i, succéda à l'empereur Titus, son frère, le i3 septembre de l'an 81 el
mourut le î 8 sej3tembre de l'an 96.
Page 99, ligne 6. — Dans les Corrections des Considérations, j)agc 57, se trouve une indi-
cation biffée, qui se rajjportc ici :
« Page i 6/1, aj3rès la
ligne 5°, mettez cet article :
NOTES ET VARIANTES 239
« 11 fallaitque, dej3uis toutes ces guerres ciAÙles et l'établissementde la monarchie, les revenus
«
de l'Empire fussent bien diminués. Quoiqu'on eût réduit des royaumes en ]3rovinces, el qu'on
« n'eût J3as
perdu un pouce de terrain, Vespasien, j3i*incejuste, modéré et économe, ne put sou-
ci tenir l'Emj3ire sans augmenter considérablement,les impôts. Domilien, ne J30uvanl j3as j3ayer
«
les soldats, pensa, d'abord, à en diminuer le nombre. Mais craignant les invasions des Bar-
ci
bares, il prit l'expédient, qui avait été tant pratiqué avant lui, de confisquer les biens des
« citoyens.
C'est que le Peuple était diminué, que les Ailles avaient été ruinées, el la culture
« des terres,
abandonnée; outre que, par la folie des tyrans qui se succédèrent, il se lit une
« aflreuse
dissipation des revenus de l'Etal.
«
Enfin, comme on ne servit ]3lus j3ar amour ]30ur la Patrie, jsar un désir de gloire ou pour
«
acquérir des magistratures, il fallut beaucouj) augmenter la j3aie du soldat : car il faut toujours
« rendre aux hommes
du réel, à mesure qu'on leur ôte de l'imaginaire. »
En marge, on lit : « Mis », bien que les alinéas qui précèdent n'aient pas été insérés dans l'édi-
tion de 17/18.
Page 99, lignes 7 el 8. — Domilien fut tué par l'alfranchi Slephanus, instrument d'un
comj)lot où étaient entrés la femme de l'Empereur, Doniilia, son chambellan Parlhenius el
d'autres personnes de son entourage.
Page 99, ligne u.— Nerva, âgé de plus de soixante ans, succéda à l'empereur Domilien le
1 9 septembre de l'an 96 el mourut le 25
janvier de l'an 98.
Page 99, ligne 12. — Trajan, né le 18 septembre de l'an 52, fut adopté j3ar l'emj)ereur
Nerva le 27 octobre de l'an 97, lui succéda le 2.5 janvier de l'an 98, et mourut le 8 ou 9 août
de l'an 117.
Piige 99, ligne 1 9. — Trajan lit la guerre aux Parthes de 1 1 5 à 1 i 7. Il vainquit Khosroès F'',
leur roi. Mais Parlhamasjihalès, qu'il leur avait donné comme souverain, ne jsul conserver sa
couronne.
Page 1 00, ligne. 1 3. transportaient, au lieu de faisaient retirer. —
A, A', A" : A, A', A" : de-
—
vant les Romains, au heu de à mesure. . . approchai!.
Page 1 00, ligne 2 1. — A, A', A" : périssant, au lieu de périssaient.
Page ioo, lignes 22 à 2/1. — Nous rapj3rocherons de cet alinéa un fragment d'une Histoire
tic la Jalousieque Montesquieu avait rédigée, et. dont il a conservé quelques morceaux dans ses
Pensées manuscrites. Ce fragment se trouve au tome F'', Jiage !\ 1 3. 11 est ainsi conçu :
« Dans le temps que
l'Empire romain élail. dans sa grandeur, il s'en forma un autre destiné
à le mortifier : ce furent les Parthes. Ils firent périr Crassus, couvrirent de houle Antoine; ils
insultèrent Tibère. Enfin, les Carthaginois, Milhridate el eux furent les seuls vrais ennemis des
Romains. »
En marq;e, on lit, mais biflé : « J'ai mis cela dans le traité des Romains. »
Page 100, ligne 25. — Adrien, né le 2/1 janvier de l'an 76, succéda à l'empereur Trajan
son parent, le 9 août i 1 7 et mourut le 1 o juillet 1 38.
240 MONTESQUIEU
Page 100, noie 1. — Hérodien, historien grec né en 170 et mort en 2/10, a laissé une
Histoire des Empereurs, qui ATade la mort de Marc-Aurèle à l'avènement de Gordien III. Mon-
tesquieu s'en est servi dans les chapitres xv el xvi des Considérations.
Page 100, note 2. — A, A', A", n'ont pas cette note. — Eulrojie, historien latin du \\K siècle,
est l'auteur d'un Breviarium Historien Romanoe, où il a résumé les annales de Rome, dejiuis la
fondation de la Ville jusqu'à la mort de l'empereur Jovien.
Page 101, ligne 2. — C'esl Tarquin. l'Ancien qui choisit l'emplacement du temple du Cajii-
lole sur la colline dont cet édifice portait le nom.
Page 101, ligne io. — Des quatre ]3rovinces qu'avait conquises Trajan, Adrien abandonna
la Mésojiolamie,l'Assyrie el l'Arménie; mais il conserva l'Arabie.
Page 102, ligne 3. —La secte des Stoïciens, fondée, vers l'an 3oo avant. J.-C, jiar Zenon,
de Cilium, devait son nom au portique (alod) appelé le Poecile, où le maître réunissait ses
disciples.
Page ]02, ligne 8. — Antonin, né le 19 septembre de l'an 86, fui adoj3té par l'empereur
Adrien le 25 février 1 38, lui succéda le 1 o juillet suivant, et mourut le 7 mars 1 G 1. — Marc-
Aurèle, né le 26 avril 121, fut adopté par l'emjîereur Antonin, son oncle, en février i38, lui
succéda le 7 mars 161, et mourut le 17 mars 180. On l'appelle aussi Marc-Anlonin. C'esl
même le nom que Montesquieu lui donne dans une de ses Pensées manuscrites que nous avons
imprimée ci-dessus, à la J3age 166, dans YAppendice de ce volume.
Page 102, lignes 18 à 20. — Montesquieu, fait ici allusion à Frédéric-Guillaume F'', roi de
Prusse, dont il j3arle longuementdans ses Voyages W.
Page 102, ligne 2,3. — A, A', A" : qu'un peujrfe armé est. plus dangereusement opprimé, au lieu
de qu'il est plus. peuple armé.
. .
Dans les Corrections des Considérations, page 3(j, se trouve une indication billée, qui se rap-
porte ici :
«Page 170, ligne 3 : «Outre qu'un J3euj3le armé est jslus dangereusement oj3j3i'imé qu'un
« autre
qui ne l'est pas; lisez : Outre qu'on court plus de ]3érïl à 0]3primer un J3euj3le armé
« qu'un autre
qui ni; Test j3as. »
En marge, on lil : « Mis », bien que la rédaction définitive ne soil pas absolument conforme
à celle qu'indiquent les Corrections.
Page io3, ligne 2. — Pertinax, âgé de 66 ans, succéda à l'empereur Commode le im" jan-
vier 19.3 el mourut, le 28 mars suivant.
Page io3, ligne 3. —Dans les Corrections des Considéralions, page 81, se trouve une indi-
cation qui se raj3j3orle ici :
« Page 170, aj3rès
la ligne 1 3, mettez cet alinéa :
«
C'est une chose digne de remarque que, comme les ]3lus mauvais empereurs ont élé ceux
«
qui ont le plus donné, comme Caligula, Claude, Néron, Olhon, Vilellius, Commode, Hélio-
« gabale el Caracalla, aussi les meilleurs ont été économes, comme Auguste, Vespasien, A.n-
« tonin-Pie, Marc-Aurèle et Perlinax. «Un empereur exempt de rapines, disait ce dernier, ne
« j3eut pas
beaucoup donner. »
A la ligne 2 de cet alinéa, la variante tels que est écrite au-dessus de comme, el, à la ligne 4,
la variante prince est écrite au-dessus d'empereur.
En marge, on lit : « Mis », et, de jilus, écrite dans le sens de la longueur de la page, celte
note : « Voir la citation de Perlinax. »
Page io3, ligne [\.
— Didius Julien, âgé de 60 ans, succéda à l'empereur Perlinax le
28 mars i g 3 el mourut le 1e1'juin suivant.
Page 1 o3, ligne 6. — Pescenniiis Niger, gouverneur de Syrie, aspira à l'emjure du vivant de
Didius Julien et maintint ses jirétenlions ajjrès l'avènement de Sejslime Sévère, dont les lieu-
tenants l'obligèrent à se réfugier à Antioche, où il fut lue en novembre 1 9/1.
Page io3, ligne 7.
— Sej3lime Sévère, né le 1 1 avril i/|6, aspira à l'emj3ire du vivant de
Didius Julien, entra à Rome le 7 juin 1 93, l'emporta sur tous ses rivaux, el mourut, le l\ février
211. — Albin, ou Cl. Ceionius Albinus, né en 1 [\ 2, était gouverneur de Bretagne en ig3, et
lut, d'abord, associé ]3ar Sej3lime Sévère à l'empire; mais, ensuite, il lui battu j3ar lui à Lyon,
et tué le 19 février 197.
Page io3, ligne 10. —Après l'alinéa qui finit par les mots lui manquait, A, A', A", interver-
tissant l'ordre des trois alinéas qui suivent, mettent celui qui commence par les mois La mal-
heureuse coutume. et que nous n'imjinmons dans noire texte que seize lignes plus bas.
. .,
Page io3, ligne 1 i. — A, A', A" : Il faut remarquer que la. puissance, au lieu de La puissance.
Page io3, ligne 19. — A, A', A" : des lois, au lieu de de la Loi.
Page io3, ligne 25. — Plaulien ou C. Fulvius Plautianus fut nommé préfet du prétoire en
19/1 el devint, le favori de Sej3lime Sévère, dont le fils Caracalla épousa sa fille Plaulilla. Mais
il fut accusé jsar son gendre de consjsirer contre l'Empereur et massacré, par ordre du jeune
Page io/|, note 2, ligne 1. — Alexandre Sévère, né le icl' octobre 208, succéda à l'em-
pereur Iléliogabale, son cousin, le 11 mars 222 el mourut le i 8 mars 2 35.
Page 10/1, note 2, lignes 1 à 3.
— Arlaxerxès, vainqueur d'Ariaban IV, roi des Parthes,
restaura l'empire des Perses en 227, régna jusqu'en 2/1.1, el fonda la dynastie des Sassanides.
Page i 0/1, note 2, ligne 3. — Xiphilin a fait, au xic siècle après J.-C, un abrégé de YHis-
toire romaine de Dion Cassius, abrégé qui supjîlée, dans une certaine mesure, au. texte des
parties j3erclues de cet ouvrage.
IMI'Iintl.!:!!. NATKINAl.i:.
942 MONTESQUIEU
Pa<>e 1 o4
,
note k- — *, A', A"> noilt Pas cetle l,ole' mais en donnent la substance dans quel-
ques lignes ajoutées à la note 5.
Pao-e io/|, noie [\, ligne î. — Constantin, né le 27 février 27/1, succéda, le 25 juillet 3oG,
à son père Constance Chlore, empereur en Occident; puis, il soumit, en 31 2, 3 1 !\ el 3?.3, les
jjroAÙnces de l'Empire (jui ne lui obéissaient pas d'abord; il mourut le 22 mai 337. — Licinius,
né vers 263, régna en Orient, après la mort de Galère (5 mai 3i 1), sur un certain nombre de
provinces, dont Constantin lui enleva les dernières en 323, et fut tué le 27 mars 3a/i, malgré-
la promesse, qu'on lui avait faite de respecter sa vie.
Pao-e 10/i, note 5, ligne 3. — provinces. Cicéron, étant dans son gouvernement,
A, A', A" :
écrivait au Sénat : « Vous ne pouvez compter sur les levées faites dans ce pays-ci. B Huilas, ayant une
commission /wur en faire en Asie, n'en a rien voulu faire. » Vespasien, proclamé empereur par les
armées de Syrie el de Judée, ne fit la guerre à Vilellius qu'avec les légions de Moesie, de Pannonie el
de Dalmalie. Sévère défit les légions asiatiques de Niger; Constantin, celles de Licinius, au heu de
provinces.
Pao-e io5 Iiciie 1. — \- \\ \" : employa, au lieu de choisit.
Pao-e 100, ligne l.\.
— \, \', \" : empereur y, au lieu d'empereur.
Pa»e io5 liane 7. \" pays; m"'* Us, au lieu de pays; ils. A', A" : les faisanI,
\. -- \. : --— A,
au lieu de ils les faisaient.
Pa»e io5, licne 8. — A, A', A". J3, K : établir, au lieu de rétablir.
Pa"-e io5, ligne i5. — A, A', A" : Caracalla, qui succéda à Sévère, au lieu de Caracalla.
Pao-e î o5 licne 22. — Gela, né le 26 mai 1 89, succéda à l'empereur Seplime Sévère, son
père, le /| février 21 1 el mourut le 27 février 2 1 2.
Page io5, ligne 3o, à page io(i, ligne 5. — A, A', A", n'onl pas cet alinéa.
Pao-e io5, lioiie 3o. — Macrin, né en 16/1, succéda à l'empereur Caracalla le 11 avril 217
el mourut en juillet 2 1 8.
Page 106, lignes G à 2/1. — n'ont pas ces trois alinéas.
A, A', A",
Paire 106, ligne 7. Orose, historien et controversisle du ivc siècle, a écrit, entre autres
ouvrages el. à la demandede saint Augustin, une histoire universelle, qui a pour litre Hisioriarum
adversum Paganos Libri VU. Mais le fait dont Montesquieu parle ici n'est pas rapporté dans cet
ouvrage. Il se trouve dans les Annales de Zonare, livre XI, chajiitre xix.
Page 10G, ligne 10. — Pline, dit VAncien, né en l'an 2.3 après J.-C. et mort en l'an 79, a
écrit, entre autres ouvrages, une Histoire naturelle, en trente-sept livres, qui nous est parvenue,
et qui est une sorte d'encyclopédie.
NOTES ET VARIANTES 243
Page 106, notes 9. — A, A', A", n'ont jias ces notes.
1 à
Page 106, note 7, ligne 2. — Le j3assage de Piaule qui est A'isé en cet endroit se trouve
dans le Revenant, acte II, scène r, Arers 9 et i o.
Page 106, note 7, lignes 2 el 3.
— Il y a ici deux fautes d'inu3ression, que Montesquieu a
relevées dans les Remarques sur certaines Objections^, que lui avait faites l'auteur d'une tra-
duction anglaise des Considérationssur la Grandeur des Romains.
Dans l'avertissement qui jirécède la deuxième édition de son travail (dont nous ne connais-
sons que quelques feuilles détachées d'un exemplaire du livre et conservées aux archives de
La Brède), le traducteur avait mis :
«
Quant à ce que l'auteur dit sur la paie de l'armée romaine®, le lecteur regrettera jieul-ètre
un j3eu sa concision. Je vais exj30serle sujet à la façon ordinaire, pour que nous puissions mieux,
jiroliler de sa manière d'en traiter.
«Le Baron se réfère à un passage du Moslellaria de Piaule, jsour prouver que, pendant la
première guerre j3unique, la jiaie du soldat, était de six onces de cuivre. C'est ce qu'il appelle,
dans la note, trois asses de dix onces; trois asses (je suj3j30se) dont dix valaient un denier et
étaient de deux onces chaque. « Où sont ces coquins, dit Piaule, qui conseillent à se faire tuer
« pour trois pièces jiar
jour®. » Si nous supjiosons ici, avec Li]3sius® et le Baron, que nutnini
signifie asses de deux onces, cela ne s'accorde ]3oinl avec l'éjioque du ]3oète, qui écrivait jiendanl.
la seconde guerre jiunique, alors que les asses étaient réduits à une once. Si, avec Puleanus®,
on admet qu'il s'agit d'asses d'une once, cela ne s'accorde jioinl avec Polybe, qui nous dit
(comme nous allons le Aroir) que la jiaie était alors de cinq asses d'une once. Et il n'est jias pro-
bable qu'il parlât des asses de son temps en traitant de la jiaie des temjjs antérieurs. Contre les
deux hypothèses, on fera remarquer que Plautus désigne toujours j3ar ntimmus le staier ou double
drachme, et jamais l'as®. De sorle que rien ne jieul (à ce qu'il semble) être déduit de ce j3as-
sage, quant à la question dont il s'agit. Essayons d'autres témoignages, etc. »
Voici ce qu'a répondu Montesquieu à ces critiques :
« Et je commencerai jiar dire qu'il y a deux fautes d'impression (dans une note) qu'il faut
corriger, et c'esl bien une faute d'impression, puisque, sans cela, celte note serait contradictoire
au lexle.
« La note commence ainsi : « Un soldai, dans Piaule (in. Moslellaria), dit qu'elle était (la paie)
« de trois asses, ce qui ne jieut èlre entendu que des asses de dix onces de cuivre»; niellez :
« ce qui ne peut être entendu que des asses de deux onces de cuivre ».
« La note continue : « Mais, si la paie était exactement de six asses, dans la jiremière guerre
«
punique. »; mettez : « de six onces de cuivre ».
. .
« L'objection qu'il fait sur le passage de Piaule (in Moslellaria),de ce soldat qui était assez
(1) Elles ont été imprimées dans les Mélanges inédits de « «Elect., 1, 11.»
Montesquieu, pages 201 cl suivantes. M «DeSlipend.mil.,cm.»
(2) « Pages a a/i, 2 a5.» (r,) Voyez, particulièrement Piaule, De Pseudol., 111,
11,
« . . . jénitvihaces viri. J 9 , et Salin., De Modo Usur., c 11 ; Rab. Scbclius, De Sti-
(3)
« Isti qui, trliini nuninioruni causa, suheunl sut) falas. pendia mllil., c. in; Gronov., De Pecun. Vel., page 130. »
«
Acl. 11,1, f). »
3i.
244 MONTESQUIEU
fou jiour se faire casser la tète pour trois asses, n'est pas fondée. J'ai dit que ces asses étaient
de deux onces de cuivre, et le critique dit, au contraire, qu'ils ne seraient que d'une once,
jsarce que, dans le temps de Piaule, qui vivait dans la seconde guerre punique, l'as ne valait
jilus [qu] une once de cuivre, el, qu'il ne serait pas jjrobable que Piaule eût jiarlé d'autres asses
que de ceux de son temjis, et qu'ainsi j'ai eu tort de conclure de ce passage que la jiaie du
soldat romain, dans la première guerre jiunique, était de six onces de cuivre.
« Mais le discours de Piaule n'est qu'une façon de jiarler jiroverbiale, qui ne jiouvail changer
tous les jours. (Il faut voir le passage que j'ai oublié.) De plus, il est visible que, quoique la
République fil frapjser des asses d'une once, ce ne fut point jiour les soldats; comme il ]3araît
par Polybe, qui dit que la paie, dans la seconde guerre punique, était de cinq onces de cuivre.
«
L'auteur ajoute que Plaulus jirend toujours le nummus jiour le stater, el qu'ainsi je ne puis
rien conclure de ce passage de Piaule. Je réponds qu'il lui serait très dilïicile de jirouver que
Piaule prenne toujours le nummus pour le stater. El, si cela élail, mes raisonnements seraient
encore j3lus forts, jjuisque la jiaie de la première guerre punique aurait été encore ]3lus forte.
«
De tout ceci, le critique conclut qu'on ne jieul rien fixer sur le jiassage de Piaule. Je ré-
ponds que je lie sais pas pourquoi on n'en ]3eul rien conclure. Mais, ce que je sais, c'esl que
Piaule ne parle |3as d'asses d'une once de cuivre, parce qu'il n'entre point dans l'esprit que les
Romains, dans les calamités de la seconde guerre punique, eussent augmenté la jiaie de trois
onces à cinq. »
Page 107, lignes 1 à 18. A, A', \", n'ont pas ces cinq alinéas.
—
Pao-e 107, lijnie in. — A, A', A" : de son action, mil Gela, au heu de du meurtre. le mil.
. .
Page 107, ligne 22. — A, A', A" : qui regrettaient, au heu de désespérésde la mort.
Page 108, ligne 20. — Après le mot tyran, \, \', A", renvoient à une note qui ne se trouve
pas dans is, el. qui est ainsi conçue :
«
Ces libéralités faites aux soldats venaient d'une pratique ancienne dans la République : celui
qui triomphait distribuait quelques deniers, à chaque soldat, de l'argent pris sur les ennemis.
C'était peu de chose. Dans les guerres civiles, le soldat el le chef étant également corrompus,
ces dons devinrent immenses, quoiqu'ils fussent pris sur les biens des citoyens, el. les soldais
voulaient un partage là où il n'y avait pas de butin. César, Octave, Antoine, donnèrent souvent
jusqu'à 5,ooo deniers au simple soldai, le double au chef de file; aux autres, à ]3roportion. I 11
denier romain valait dix. asses ou dix livres de cuivre. »
Nous avons relevé déjà, à la J3age 238,ligne 7, que, dans l'édition de 1 7/18, la substance de
cette note a été ajoutée au texte du chapitre xv.
Page 108, ligne 28. — Maximin, né en i83, succéda à l'empereur Alexandre Sévère le
1 8 mars 2 35 et mourut le 1 7 juin 2 38.
NOTES ET VARIANTES 245
Page i 08, note i. — A, A', A" : Hadrien, au lieu de Adrien.
Page 108, noie 2. — A, A', A", n'onl pas celle noie.
Page 108, note 3. — A, A', A", n'ont pas cette note.
Page 1 09, ligne 1. — A, A', A" : avait, au lieu de avaient.
Page 109, lignes 3 et l\. — Gordien Ie'' et son fils Gordien 11, né en 192, devinrent em-
jiereurs vers le 1 6 mars 2 38, mais ne régnèrent qu'une vingtaine de jours.
Page 1 09, lignes l\ el 5.
— Maxime, j3lus connu sous le nom de Pupien, et Balbin. devinrent
empereurs le 16 avril 238 et moururent le 23 juillet suivant. — Gordien III, né le 20 janvier
22/1, devint empereur le 23 juillet. 238 et mourut en février ou mars 2/1/4.
Page 109, lignes 5 et 6.
— Philippe, né en 20/1, devint empereur en 2/1/1 el s'associa son
(ils Philij3j3e-le-Jeime, âgé de 7 ans, en 2/16. L'un el. l'autre furent tués en 2/19 : le ]3ère, le
ivr septembre, el le fils, le 1 6 octobre.
Page 109, ligne 6. — Dèce, né en 191, devint emjsereur vers la fin de 2/18 et mourut pen-
danl l'été de 20 1.
Page 109, ligne 7. — Gallus, né en 19/1, devint enmereur |3endant l'été de 201 el mourut
en mai 253.
Page 1 09, ligne 12. — \ n'a pas à certains égards, que A' et A" ajoutent à la fin delà phrase.
Page 109, ligne 19. — A, A', A", n'ont point la négation pas. La correction se trouve déjà
dans les Errata de l'édition jirinceps.
Page 109, note 1. — Isaac Casaubon, né le 18 février 1 559 el 'nort le
juillet 161/1, a 1''''
jmblié, entre autres savants ouvrages, le texte annoté de YHistoire Auijusle (Paris, chez Drouarl,
i6o3, 1 volume in-/|").
Page 109, note 1, ligne 1. — A, A', A" : Auijusle, au lieu de Auguslale.
Page 1 09, noie 1, ligne 2. — n,
soixante-dix, au lieu de soixante el dix.
r. :
111, ligne 17. — Claude II, né le 10 mai 21/1, devint emjiereur en mars 268 et
Page.
mourut en avril 270. — Aurèlicn, né le 9 sejitembre 21/1, devint empereur en avril ou. mai
270 el mourut en janvier 275. — Tacite, né vers l'an 200, devint, emjiereur le 2.5 septembre
275 et mourut en avril 276. — Probus, né le 19 août 232, devint empereur en avril 276
el mourut en octobre 282.
Page 111, ligne 18. — A, A', A" : lui, au lieu de se. La correction se trouve déjà dans les
Errata de l'édition jirinceps.
Page III, note 1. — Honorius, né le 9 sejitembre 38/|, succéda à Théodose F1', son père,
comme emjiereurd'Occident, le 1 7 janvier 3g5 el mourut le i 5 août [\:io.
Page 112, lignes !\ à 6. — Dioctétien, né en 2/15, devint emj3ereur le 17 sej3lembre 28/1
el. s'associa Maximien le 1u1' mai 2.85. Plus tard, le i''' mars 293, il éleva Galère et Constance
Chlore à la dignité de Césars. Le i '"' mai 3o5, il abdiqua, en même temps que Maximien; mais
il ne mourut qu'en 3i 3.
Page 1 i4, lignes 6 et 7. — Orose, dans son Histoire (livre VU, chapitre x\v), dit formelle-
ment : « Galerius et Consl.an.tius Augusli primi. Roman uni Imperium in duos parles diuiseru.nl. » Le
partage que ces deux emjiereurs firent en mai 3o5 ne laissa jsas moins subsister l'unité virtuelle
de l'Empire.
Page 1 1/1, ligne 6. — Constance Chlore, né vers 25o, fait César jiar Dioclélien (en même
temps que Galère), le î"1'mars 293, lui succéda, en Occident, le 1 '''' mai 3o5 et mourut le
2 5 juillet 3o6.
Page ligne 1 1. — Constantin quitta Rome, pour n'y plus revenir, le 27 sejilembre 026,
1 11\ ,
posa, le /| novembre 328, la première pierre du mur occidental de Conslanlinople, el dédia
solennellement celte ville le 1 1 mai 33o.
Page 1 11\ ligne 1 5. — Dans les Corrections des Considérations, page .39. se trouve une indi-
,
cation biffée, qui se raj3porle ici :
« Page 188,
ligne 18, au mol. maison de plaisance^, mêliez celle noie :
«
Wjam patica ara Ira jugera regioe
« Moles relinquent. »
Ces vers sont empruntés aux Odes d'Horace (livre 11, ode xv, vers 1 et 2).
Page 1 1 5, ligne 6. — L'Egypte lut réunie à l'Empire romain en l'an 3o avant J.-C
Page 1 i5, ligne 8. — Toutes les éditions imprimées du temjîs de Montesquieu, donnent
deux fois fait, au lieu de faite. — \, A', A" : fuit, du, au lieu du jiremier faite. — \, A', A":
systèmes ridicules, au lieu de systèmes. Il s'agit, bien entendu, du Système de Law, dont Montes-
quieu a tant parlé dans les Lettres persanes.
Page 11 5, ligne 9. — \, A', A", n'ont pas de prix.
Page 1 i5, ligne 1 5. — \, A', A" : Allemagne, au lieu de Angleterre, qui semble être une
faute d'impression : car Tacite ne parle que des mines d'Allemagne dans le De Moribtts Gcrma-
noriim.
Page 11 5, ligne 1 7. — A, A', A", n'ont J3as ici depuis les Carthaginois.
Page 1 i5, lignes 17 et. 18. — v, A', A" : travaillées depuis les Carthaginois, au lieu de tra-
vaillées.
Page 1 i5,
ligne 2/1.
— \, \', A" : certaineforme, au lieu de forme depuis lonqlemps.
Page 1 1 5, ligne 2 5. — A, A', A", n'onl |3as certaine.
Page 11 5, note 1, ligne 1. — A, A', A", n'ont j3as Rome avait. . . J'ai dit que.
Page 1 i5, note 1, ligne 2. — A, A', A" : avaient apportés, au lieu de apporta. — A, A', A" :
tributs : « Uniiis imperaloris proeda finem al.lul.il Iributorum », au lieu de tributs.
248 MONTESQUIEU
Page 1 i5,
note 2, lignes 1 à 3. — A, A', A", n'ont jsas On sait. . .
moins anciennes.
sa mort, fortifiée du jiréjugé de punition divine, fut un couji très favorable, j3arce qu'il Jraj3]3a
les esjirils chancelants.
«
On ne saurait assez admirer la modération de cet enijicreur sur les discours séditieux que
le Clergé chrétien tenait contre lui, même en sa présence, el jamais on n'a jiorté le crime de
lèse-majesté J3lus loin (pie l'on fit contre lui. »
Page 116, note 1 — Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu, tome III, folio 70 v",
.
se trouve un fragment sur les historiens de Constantin, fragment qui était destiné primitivement
à YEsjwil. îles Lois :
que, parlant ainsi de Constantin, j'ai peur qu'on ne me melle au nombre de ceux
« J'avoue
contre qui Orose a écrit, qui accusaient la Religion chrétienne d'avoir jserdu l'Empire, et qu'on
m'impute de n'avoir consulté que Zosime, noire ennemi déclaré. Mais il me semble que les
actions de Constantin ne sont guère disputées, et que Zosime et les panégyristes de Constantin
(1) Voyages du Montesquieu, tome II, pages 2/1.6, ?.5a, aâS, a5c), 269 et /|/|2.
NOTES ET VARIANTES 249
s'accordent assez clans les choses, quoiqu'ils les regardent différemment. Quand les Pères disent
que Constantin avait un grand amour pour la Religion chrétienne, c'est justement ce que Zo-
sime dit lorsqu'il l'accuse d'avoir abandonné le Paganisme. Lorsqu'ils disent que Constantin avait
beaucouji de respect J30ur les évèques, cela revient à ce que Zosime dit qu'il en était toujours
entouré. La vérité est couverte jiar la louange et par la satire, et il faut la dévoiler.
« Constantin lit un nouveau plan, comme Auguste en avait l'ait un. »
Page 16, note J, ligne 3. — Eusèbe, né vers 267, devint évèque de Césarée en 3i5 el
i
mourut vers 338. Il écrivit de nombreux ouvrages théologiques ou historiques. Nous citerons,
outre la Vie de Constantin, sa Chronique et son Histoire ecclésiastique. — Socrale, dit le Scho-
lastique, né vers la fin du iv': siècle, continua YHisloire ecclésiastique d'Eusèbe, de l'an 3o6 à
l'an 439.
Page i 1 6, note 2. — A, A', A" : Il, au lieu de VIII, qui est une faute d'impression, puisque
l'ouvrage de Zosime n'a que six livres, el qu'il esl question de la disjiersion des soldats dans
les provinces, au livre II, chapitre xxxiv.
Page i)6, note 3, ligne 2. — A, A', A" : Mais celle barbare coutume ne fut entièrement abolie
que, au lieu de Ils furent entièrementabolis.
Page 116, noie 3, ligne 3. — Théwloret, né en 387, devint évèque de Cyr en /|23 el
mourut vers /|58. 11 écrivit, entre autres ouvrages, une Histoire ecclésiastique, qui va de '62b à
/129. — Olhon de Frisingue, fils de Léopold, margrave d'Autriche, devint évèque de Freismgen
en 1 1 38 el. mourut en 1 1 58. Il écrivit, entre autres ouvrages, une Chronique, qui va depuis
Adam jusqu'au milieu du xu 0 siècle.
Page 116, noie 3, ligne l\. — A, A', A" : avait, au lieu de servait d'.
— A, A', A" : volupté.
Dans les temps précédents, avant que les soldais partissent pour l'armée, on leur donnait un combat
de gladiateurs pour les accoutumer à voir le sang, le fer et les blessures, et il ne pas craindre l'ennemi.
Jules Capil., Vie de Maxime eld.eBa.lbin, au lieu de volupté.
Page 116, noie l\. — Ainmien Marcellin, auteur latin du iV siècle, rédigea une histoire de
Rome dej3uis Nerva jusqu'à Valens (96 à ,378 après J.-C). Des trente et un livres de cet ou-
vrage, les treize premiers sont, jierdus. Montesquieus'est beaucouj) servi de ceux qui subsistent,
surtout dans les chapitres xvn el xvni des Considérations.
Page 6, noie 5. — D : /(/.; m : Idem, au lieu de Aniniien. Marcellin.
1î
Page 116, note 6, ligne 2. — A, A', A", n'ont j)as Voyez aussi. Jean d'Anlioche. — Jean.
. .
d'Anlioche, historien grec du vii': siècle, rédigea une Chronique, dont les érudils byzantins nous
ont conservé des frainrienls.
D
Dans les Corrections des Considérations, page 85, se trouve une indication biffée qui se raji-
porte ici :
« Page i 93, à la fin de la noie :
«Voyez aussi ce que dit Jean d'Anlioche (dans les fragments de son Histoire conservés dans
«
le recueil de Constantin Porphyrogénète), auteur qui parait imjjartial, ce qui est très rare : car
«
il est étrange combien les dilférenls partis, les différentes religions et les différentes sectes de
mriMMU'.ii: NATIONALE:.
250 MONTESQUIEU
lâche dans
« ces religions ont défiguré le caractère des emjiereurs. Autant Alexandre nous J3arail
«
llérodien, autant "nous j3arart-il courageux dans Lampridius. Ce Gralien, qui a été tant loué
« j3ar
les orthodoxes, Philoslorgue le comj3are à Néron. »
En marge, on lit : « Inutile », plus une phrase qui est écrite dans le sens de la longueur de la
page : « Voyez ce que c'est que ce Jean d'. . . »
Page i 17, ligne 3. — Gralien, né le 18 avril 359, ^ut associé à l'empire par Valenlinien,
seul
son père, le 2/1 août 367. Quand Valenlinien F1' mourut., le 1 7 novembre 375, il gouverna
l'Occident.L'Orient lui échut, le 9 août 378, après la défaite et la mort de Valens, son oncle,
à Andrinojsle. Mais il l'abandonna, le 1 9 janvier 379, à Théodose F'', qu'il lit empereur. Il fut
lue à Lyon le 2 5 août 383.
Page 1 17, ligne f\. — Philoslorgue ou plutôt Philoslorge, historien grec du IVe siècle, ré-
digea une Histoire ecclésiastique, qui nous est connue jiar l'abrégé que Pholius en a fait au
ixK siècle.
Page 1 17, ligne 5. — Valenlinien F1', né en 321, succéda à l'empereur Jovien le 20 fé-
vrier 36/|. Il s'associa son frère Valens, le 28 mars suivant, et son fils Gralien, le 2/1 août 367.
Il mourut le 17 novembre 375.
Page i 17, ligne 19. — A, A', A" : de façon que, au lieu de el.
Page note 1. — Procope, auteur byzantin né vers 5oo et mort vers 565, rédigea,
1 17,
entre autres ouvrages, une Histoire, en huit livres, dont le vin^ est dit Histoire mêlée, jiarce
(ju'à la différence des autres il n'est j3as consacré spécialement au récit des guerres des Grecs
contre une nation déterminée. Citons, en outre, YHisloire secrète de Justinien F', peu favorable
à ce j3i'ince, et un Irailé Des Edifices, exécutés ou enlrejiris sous son règne. Montesquieu s'est
beaucoup servi de ces oeuvres, surtout dans les ehajjilres xix, xx et xxi des Considérations.
Page 1 17, noie 3. — Jornantlès ou Jordanès, historien latin du vic siècle, rédigea, entre
autres ouvrages, une histoire des Goths, sous le litre : De Origine et Aclibus Gelarum. Montes-
quieu s'en est beaucouj3 servi dans les chajiitres xvn el. xix des Considérations.
Page 1 17, noie t.\. — Sozomène, auteur byzantin du vi: siècle, rédigea une Histoire ecclé-
siastique, qui va de 32/1 à /|3y.
Page 118, ligne 1. — A, A', A" : armées, au lieu de corps.
Page ligne 2. — A, A', A", n'onl pas ils.
11 8,
'' Les dix-huil, mois qui précèdent ont été ajoutés après coup.
02.
252 MONTESQUIEU
La version de la page /171, qui est bifl'ée, ne diffère du texte des Considérations, que par
quelques mots ajoutés, changés ou déjilacés, que nous soulignerons :
«
Un empire fondé par les armes a besoin de se soutenir par les armes. Mais, comme, lors-
qu'un état est dans le trouble et la confusion, on n'imagine jsas comment, il jieut en sortir, de
même, lorsqu'il est en paix, el que l'on respecte sa puissance, il ne vient point dans l'esprit
comment cela peut changer. Il néglige donc nécessairementla milice, dont il croit n'avoir rien à
espérer el beaucoup à craindre; il cherche même à l'affaiblir, et, par là, devient la proie du premier
accident. »
En marge, on lit ces mots, qui sont également biffés : « Mis dans les Romains. »
Page 122, noie 2, lignes 2 el 3.
— Il s'agit ici des Relations des missionnaires catholiques
en général, el plus spécialement, sans doute, du hvre que le jésuite Martin Martini jiublia en
1 65/i, à Rome, sous le litre : De Bello Tarlarico in Sinis, livre où il est traité de la conquête de
la Chine j3ar les Mandchoux, en 1 6/|/j.
Page 1 22, note 2, ligne 2. celle, au lieu de celles.
— 13, K :
Page 123, ligne 8. — A, A', A", n, y, : rétabli, au lieu de établi, qui semble bien être une
faute d'impression.
Page 1 23, lignes 1 3 à 1 5.
— Montesquieu a déjà cité, dans le chapitre II des Considérations,
le trait, de T. Manlius Torquatns, trait dont 011 peut raj3j3rocber celui de L. Papirius Cursor
condamnant à mort, en 326 avant J.-C, Q. Fabius Rullianus, son maître de cavalerie, vainqueur
des Samniles.
Page 1 23,
ligne 1 [\. — i>, E : leurs enfants à mourir, au lieu de à mourir leurs enfants.
Page 1 23, lignes 1 7 et 1 8. — Bélisaire, général de Justinien F1', naquit vers ^90 et mourut
le 1 3 mars 565. 11 vainquit les Vandales en 53/|, les Oslrogoths en 5/|0 et en 5/17, les Perses
en 5/|2 , les Bulgares en 559, e^c- ^es succès ne lui assurèrent point la faveur constante de Jus-
tinien, bien qu'on ait exagéré ses disgrâces.
Page 1 23, note 2, ligne 3. — \, A', A" : prenaient part j)our, au lieu de se joignaient à. —
Les Corrections des Considérations, jiage 27, nous apprennent, que Montesquieu avait eu, d'abord,
l'intention de rédiger autrement ce passage :
«
[Page] 206, ligne 28, il faut mettre :
prenaient part avec l'ennemi. »
« . .
Page i 23, note 2, ligne l\. — Vitiqès régna sur les Oslrogoths de 536 à 5/io. Il lutta contre
les Grecs, commandés par Bélisaire. Assiégé dans Ra venue, il dut se rendre, fut conduit à Con-
slanlinople, el vécut en captivité jusqu'en 553.
Dans les Corrections des Considérations,page 27, se trouve une indication biffée qui se rapporte
ici :
«
dit-on qu'Alexandre Mammée avait clans son oratoire les images de Jésus-Christ el
("'Aussi
«
d'Apollonius de Tbyane. »
En marge, on lil une phrase écrite dans le sens de la longueur de la ]3age : « Celle réflexion
me paraît fausse. »
Page i 26, ligne il\- — A, A', A" : Rhein, au lieu de Rhin.
Page 1 26, ligne 27. — Thèodose II, né le 10 avril. /|Oi el mort le 21 juin /|5o, succéda,
le 1e1' mai 4o8, à son père Arcadius, enmereur d'Orient; mais son règne n'est remarquable que
jiar la j3ublicalion, en /|38, du code qui jiorle son nom.
Page 127, lignes 1 8 et 19. — C'est en /|/| 7 que Théodose II dut promettre de payer annuel-
lement à Atlila un tribut de deux mille cent livres d'or.
Page 128, ligne 1 o. — A, A', A" : invasions dejutis, au lieu de invasions. Depuis. — A, A', A" :
Gailus; il, au lieu de Gailus, il.
Page 1 28, ligne 1 3. — Arcadius, né en 377, succéda à Théodose F1', son père, comme em-
pereur d'Orient, le 17 janvier 39b et mourut le icrmai /108.
Page 1 28, ligne 1 5. — A, A', A" : y rapporter leurs dépouilles, au lieu de mettre en sûreté leur
butin.
Page 1 28, note 1, ligne 2. — Malchus, soj3hisle grec du v° siècle, écrivit une Histoire By-
zantine, où il a raconté en détail les faits qui se j3assèrent dans l'Empire d'Orient de /17/1 à /|8o;
mais nous jiossédons seulement des fragments de son ouvrage.
Page 1 29, lignes 1 et 2. — Dans les Corrections des Considérations, page 61, se trouve une
indication biffée, qui se raj3]3orle ici :
«
Page 2 1 5, ligne 22, au mol qui était entièrement déserte^, mettez celle noie :
O Voyez dans Dudon, doyen de Saint-Quentin, livre II, en quel état était celle partie delà
«
« Neuslrie,
lors de la concession. »
Page 1 29, ligne 1 o. — L'Empire d'Occidentfat abattu en /176.
Page 1 29, ligne i 7. — A, A', A", n'ont J3as sous G al. lus.
Page 129, ligne 18. — Après le mot réellement, A, A', A", renvoient à une note, qui ne se
trouve pas dans B, mais dont la substance y est insérée, un peu jilus bas, dans le texte :
«
Celle division de l'administrationde l'Empire fut très préjudiciable aux affaires des Romains
«
d'Occident, dit Priscus, liv. II. »
Page 129, ligne 19. — Après le mot alliances, A, A', A", renvoient à une note, qui ne se
trouve pas dans B, mais dont la substance y est insérée, un peu plus bas, clans le texte :
NOTES ET VARIANTES 255
« llonorius ajijsril que les Visigolhs, aj3rès avoir fait alliance avec Arcadius, étaient entrés en
Occident; il s'enfuit à Ravenne. (Procojse, De la. Guerre des Vandales.) »
Page 129, lignes 20 el 21. — A, A', A", n'ont jias Cette division. . d'Occident, phrase du
.
texte qui y est remj3lacée ]3ar une noie.
Page 1 29, ligne 21, à J3age i3o, ligne 2. — Tout le jsassage qui commence par les mots
Ainsi les Romains, el qui finit jsar à Ravenne, diffère dans A, A' et A", où il est rédigé de la ma-
nière suivante :
« Et comme ceux-ci '*' n'avaientpoint de forcesde mer, qui étaient toutes en Orient, en Egyjste,
Chypre, Phénicie, lonie, Grèce, seuls pays où il y avait alors quelque commerce, les Vandales^'^
el d'autres peuples attaquèrent les côtes d'Occident jiarlout. — Les Orientaux firent bien pis :
voulant se soulager des Barbares, ils les engagèrent à aller porter leurs conquêtes en Occident. »
O Ayant demandé une armée navale aux Romainsd'Orient,
« ceux-ci les refusèrent à cause de
leur alliance avec Genséric. (Priscus, liv. II.) »
«
HJI vint une ambassade à Conslantinoj)le de la jjarl des Italiens, pour faire savoir qu'il était
imj3ossi.ble que les affaires se soutinssent sans une réconciliation avec les Vandales. (Priscus,
liv. II.) »
Dans les Corrections des Considérations, j>age 59, se trouve une indication biffée, qui se rap-
porte au passage du texte de A que nous venons de citer, et où il est question des « A'andales et
d'autres peuples » :
« Page 218, ligne 7 :
« Depuis l'invention de la boussole, la guerre des pirates a absolument changé. Ils peuvent.
«
troubler le commerce, mais les terres sont en sûreté. Autrefois, ils entraient J3ar l'embouchure
« des rivières el jiénétraienl. si avant dans les terres qu'il n'y avait point d'asile contre eux, même
« dans les plus grands emjnres. A jîrésent, les j3elils j3rinces d'Italie sont tranquilles de la jiarl des
«
corsaires de Barbarie, qui n'osent s'exj30ser en mer avec de jielils vaisseaux, ni entrer dans les
«
rivières ou s'approcher des côtes avec de jilus grands.
« Enfin, en général, la guerre de mer est plus ruineuse qu'autrefois, el. ses avantages sont.
« moins décisifs. »
En marge, on lit : « Mis », bien que cette note ne soit J3as insérée dans B.
Page î29, note l\, ligne 2. — Zenon, dit l'Isaurien, succéda, au mois de novembre /17/1, à
l'emjiereur Léon II, dont il avait épousé la tante, et mourut le 9 avril /191 . — Theuderic, fils de
Triarius, j3rince goth, traila avec Zenon en 67g et mourut en /|8i.
Page 1 29, noie l\, ligne 3. — Le Theuderic que Montesquieu nomme à tort fils de Balamer
(d'ajirès Malchus) était fils de Théodomir. Né en 4 5 4, il devint roi des Oslrogoths en /175.
Après avoir exj3loilé les empereurs d'Orient, il finit par envahir l'Italie, en 489, et y fonda, en
493, un royaume, qu'il gouvernajusqu'à sa mort (18 août 526).
Page 12g, note 4, ligne 4- — n, E, n'ont jias le premier de.
Page 1 29, note 5. — Cette note correspond à la lin d'une note de A, A' et A", dont le com-
mencement a jiassé en substance dans le texte de 15, et que nous avons reproduite ci-dessus,
page 2 54 ligne 32.
,
Page 1 29, note 6. — Celle note correspond à la fin d'une note de A, A' el. A", dont le com-
mencement a passé en substance dans le texte de B, el que nous avons reproduite ci-dessus,
jiage 2 55, ligne 1 2.
Page i 3o, ligne 2. — A, A', A" : Ainsi, au lieu de Enfin. — Le Théodoric, dont il s'agit, ici,
est celui que Montesquieu appelle jilus haut Theuderic, fils de Balamer.
Page i 3o, ligne 3. — Alartc, roi des AVisigolhs, né vers 377, finit, ajirès avoir envahi, avec
plus ou moins de succès, lesEnmires d'Orient et d'Occident, en 3g5 el en /102, jiar s'emparer
de Rome en 4 J 1 el. mourut en l\ 1 2.
Page 1 3o, ligne l\, à page 1 3 1, ligne 2. — A, A', A", n'ont pas ces deux alinéas.
Page i3o, ligne l\. — Genséric, roi des Vandales, né en /|o6, succéda à Gundéric, son
frère, en /128, conquit la Mauritanie, la Numidie, l'Afrique romaine, etc., et mourut en /177.
Page 1.30, ligne 28. — Odoacer ou Odoacre, chef hérule, détrôna l'empereur Romulus-
Auguslule en /176 et pi'iL le lilre de roi d'Italie; mais il ne jiut résister à Théodoric, roi des
Oslrogoths, auquel il se rendit le 27 février, el qui le fit tuer le 5 mars /ig3.
Page i3i, lignes 3 et l\. — A, A', A" : Rome, au lieu de Parmi tant.
. .
Rome. Elle.
Page 101, ligne l\. A', A" : dire, une ville, au lieu de dire.
— A,
Page loi, ligne 7. — A, A', A" -.forcer, d'ailleurs, au lieu de forcer.
Page 1.31, ligne 8. — A, A', A" : diminué, de façon que les, au lieu de diminué. Les.
Page 1 3 1, lignes 8 à 1 o. — L'empereur Honorius est le premier qui ait jiris la précaution de
se retirer ci Ravenne, en 4o/|, pendant la première invasion
d'Alaric, roi des VVisigolhs, en Italie.
Page i3i, lignes 1 4 et i5. — A, A', A", n'ont jias C'esl ainsi. . . propres lois; mais la même
pensée s'y trouve exprimée dans une note.
NOTES ET VARIANTES 257
Page note i. — C'est, en /109, qu'Aiaric imposa celle condition à la ville de Rome.
1 3 1,
Page i 3 i, note 2. — », E : ibid., au heu de liv. VI. — Dans A, A' el A", celle note se rattache
à la précédente; mais, entre les deux renvois : Voyez Zosime, liv. VI, esl ajoutée une phrase
dont la substance se trouve dans le texte de B :
«
L'Armorique et la Bretagne, se voyant abandonnées, commencèrent aussi à vivre sous leurs
jiroj3res lois. »
Page 1 33,ligne 2. — Justinien F1', né en /182 ou 483, succéda à son oncle Justin F1', em-
jiereur d'Orient, le rr août 527, s'illustra par les victoires de ses généraux, par les recueils de
ses légistes el par les constructions de ses architectes, et mourut le 1 [\ novembre 565.
Page 1 32, ligne 1 4- — A, v', A" : peujûe, au lieu de peuples.
Page i3a, lignes 17 et 18. — Le royaume des Vandales fut reconquis par Bélisaire, en
534 et le royaume des Oslrogoths le fui par Narsès, en 554-
,
Page 1 3 2 lignes 18 à 20. — Montesquieu fait ici allusion aux victoires de Cl ovis F1'sur les
,
VVisigolhs,en 507, de ses fils sur les Bourguignons, en 53/|, de Mummolus, général de Contran,
sur les Lombards, en 572 et 576, de Charles-Martel sur les Sarrasins, en 732, etc.
Page 1 32, lignes 2 1 à 25. — La secte arienne jirofessail la doctrine d'Arius, le célèbre héré-
siarque né vers 280 et mort en 336. 11 n'admettait j3oint que Jésus-Christfût absolument l'égal
de Dieu. Ses enseignementsfurent condamnés, en 325, au concile de Nicée. Mais les empereurs
Constance II et Valens favorisèrent ses jjartisans. L'orthodoxie ne Irionrpha définitivement dans
l'Emjjire romain que sous Théodose F1', et chez les jjeuples barbares qu'au vie siècle.
Page i32, lignes 22 el 23. — Ulj)hilas, l'apôtre des Goths, qui mourut en 383 ou 388,
avait commencé son ajioslolal avant l'avènement de Valens, qui favorisa son oeuvre.
Page. 1 32, ligne 2 5. — A, A', A" : Romains; ce qui fit que, au lieu de Romains.
Page 1 33, ligne 2. — A, A', A" : qu'il, au lieu de il.
Page 1 33, ligne 6. — A, A', A" : Pour celles d!Afrique, elles, au. lieu de Celles il'Afrique.
Page i 33, ligne 7. — A, A', A", n'onl. jias comme celles. . . par Vilisa. — Vilisa. ou VViliza,
roi des VVisigolhs d'Espagne, fut associé au trône jiar Egiza, son père, en 696, régna seul à
partir de 701 et fut détrôné en 7 1 o.
Page. 1 33, ligne 8. — A, A', A" : des, au lieu de de ses.
Page 1 33, ligne 1 8. — A, A', A" : Romains et des Huns, leurs auxiliaires, au lieu de Romains.
— Aux mois el des Huns, A, A' el A" renvoient à une note, qui ne se trouve j3as dans B, mais dont
le contenu Y est inséré, un peu jilus bas, dans le texte. Nous allons reproduire celle noie, en
soulignant les passages que Montesquieu a modifiés dans l'édition de 17/18:
« Justinien lira
de grands services des Huns, J3euj3les dont étaient sortis les Parthes, el qui
combattaient comme eux. Dejiuis qu'ils eurent perdu leur jiuissance par les divisions que le grand
nombre des enfants d'Attila fit naître, ils servirent les Romains en qualité d'auxiliaireset formèrent
IMl'ItlMrt.Il NATlONil.lI.
258 MONTESQUIEU
leur meilleure cavalerie. Toutes ces nations barbares se distinguaient chacune par leur manière
jiarticulière de combattre et de s'armer : les Goths et les Vandales étaient redoutables l'épée à
la main; les Huns étaient des archers admirables; les Suèves, de bons hommes d'infanterie; les
Alains étaient jiesamment armés; el les Hérules étaient une troupe légère. »
Dans les Corrections des Considérations, J3age 29, se trouve une indication biffée, qui se rap-
porte à celle note :
«
Page 2 23, il faut ajouter ces mots à la première note, après le mot légère de la ligne 2/1 :
«
Un jiassage remarquable de Jornandès explique toutes ces différences; c'est à l'occasion de
«
la bataille que les Géjiides donnèrent aux enfants d'Attila. »
En marge, on lit : « Mis. »
L'alinéa est, en effet, inséré textuellement dans l'édition de 17/18, au mol exfliquc jirès.
Page 1 33, ligne 20. — Après le mot c'est, A, \ et A" renvoient à une note qui ne se trouve
jias dans B, mais dont la substance y est insérée, J3lus haut, dans le texte :
«Les Romains, avant laissé affaiblir leur infanterie, mirent toute leur lorce dans leur cava-
lerie; d'autant mieux qu'il fallait qu"i!s se portassent j3romplement de tous côtés, pour arrêter les
incursions des Barbares. »
Page i33, ligne 22, à Jiage i3/|, ligne 19. — A, A', A", n'ont J3as ces trois alinéas du texte;
mais le contenu du premier et des deux tiers du second s'y trouve dans une note.
Page i33, note 2. — Jean de Marianu, jésuite esjiagnol, né enet mort en 162/1, est
1 007
l'auteur d'une grande Histoire générale de l'Espaqne, qui va jusqu'à la mort de Ferdinand le
Catholique, et qu'il publia, d'abord, en latin (1 5g2 à 1 5g4), j3uis, en esjKignol.
Page i33, note t\. — llonoric ou. 11uneric fut roi des Vandales de /177 à 48/|.
Page i3/|, lignes 16 et 17. —Les VVisigolhs, ajirès avoir ravagé l'Italie sous Alaric, péné-
trèrent dans la Gaule sous Alaulf, en !\ 1 2, et envahirent l'Espagne sous Wallia, en 4 1 6; tandis
que les Oslrogoths, conduits J3ar Théodoric, subjuguèrent l'Italie, à leur tour el durablement,
de 48g à /ig3.
Page i3/|, lignes 17 à 19. — C'est au mois de mai 4?-gi qil« h'-1» A'andales passèrent en
Afrique, sous la conduite de Genséric.
Page 1 34 lignes 22 à 25. — Léon F1', dit le Thrace, qui succéda à Marcien, empereur
,
d'Orient, Je 3o avril 457 et mourut le 3 lévrier /17/1, envoya, en /|68, contre Genséric, roi
des Vandales, une flotte considérable,dont il ne revint que des débris à Conslanlinojile.
Page 1 34-, noie 1. — A, A', A", n'onl j3as cette note. Nous avons déjà dit que les Corrections
des Considérations jirescrivenl de l'ajouter. C'est en /|5/| que les Gêpides, conduits par Ardaric,
s'affranchirent du joug des Huns.
Page i35, ligne 3. — A, A', A" : chaque partie dépend, au lieu de les diverses. .
défendent.
Page i35, ligne 10. — A, A', A" : beaucoup, au lien de une qran.de quantité.
Page 1 35, ligne 1 1. — Amalasonlhe, fille de Théodoric, roi des Oslrogoths, fui régente sous
NOTES ET VARIANTES 259
le règne de son propre fils Athalaric (526 à 534); jsuis, reine, avec son cousin Théodal, qui la
lit tuer en 535.
Page î 35, lignes 12 et 1 3.
— La Sicile fut conquise par Bélisaire en 535.
Page 1 35, lignes 1 5 et i 6. —Bélisaire prit Carlhage le 3 octobre 534, Rome le 9 dé-
cembre 536, Ravenne en décembre 53g, et il conduisit à Conslantinople Gélinier, roi des
Vandales, en 535, el Viligès,roi des Goths, en 54o.
Page i35, ligne 2.5. — L'eunuque Narsès acheva la conquête de l'Italie, lorsque Bélisaire
fui rajipelé. Il vainquit successivementTotila el Teias, rois des Goths, l'un, jirès de Tagina,
en 553, et l'autre, près de Cumes, en 55/|. De 554 à 568, il gouverna l'Italie, dont il fut
nommé exarque. Mais, quand l'empereur Justin II eut succédé à Justinien F1', Nârsès fut révoqué
et mourut en disgrâce. Dans ses Voyages, à proj30s du Métaure, Montesquieu a écrit la note
suivante :
«
Auprès de là est le lieu où Tolila, roi des Goths, fut détruit par Narsès^'. »
Page i36, ligne i/|. — Justinien F"1' avait pris nour femme une certaine Théodora, ancienne
danseuse et courtisane, qui avait été d'abord sa maîtresse. L'inlluence politique de celte imjié-
ralrice fui grande et souvent funeste. Elle mourut le 28 juin 5/|8.
Page 1 36, lignes 2 1 et. 22. — A, A', A" :c'est-à-dire, au lieu de ce qui.
Page 1 36, ligne 22. A, A', A" : dans le gouvernement: une faiblesse naturelle, au lieu de quel-
—
quefois. gouvernement.
. .
Page i 36, note A', A", n'onl pas celle noie.
1. — A,
Page 137, lignes 5 el 6. — A, A', A" : un gouvernementdespotique, au lieu de celui des Em-
pereurs.
Page 1 37, ligne 6. — A, A', A" : pouvaient produire, au lieu de produisaient.
Page i 37, ligne 2/1. — Toutes les éditions publiées du temps de Montesquieu donnenty«i7,
au lieu défaits.
Page 137, note 2, ligne 2. — Théopltanès ou Georges Théojihane, dit. le Confesseur, auteur
byzantin, né vers 75 i et mort vers 818, a laissé une Chronoijraphie ou chronique générale, qui
va de 28/t à 8i 3.
Page 1 38, ligne 20. — Montesquieu ne confond point les Samaritains et les Juifs. Les Sama-
ritains, dont il existe encore quelques représentants, ont constitué, en effet, une secle distincte
depuis le ive siècle avant J.-C. D'une part, ils avaient primitivement un temple spécial à Garizim,
el, de l'autre, ils n'admettaient comme livres saints, que les cinq livres du Penlaleuque.
Page 1.38, ligne 21. — Monlan, hérésiarque du n<; siècle, oj3j30sa à la morale de l'Eglise
catholique une morale JDIUSrigoureuse, dont l'exaltation séduisit jusqu'à la piété de Terlullien.
Page i38, ligne 22. — Les Sabatiens étaient les discijiles de Sabalius, qui exagéra, au
v° siècle, la sévérité des Novaliens et voulut rétablir la Pàque juive.
Page 1 38, noie 1. — Les Novelles de Justinien ]cr sont les constitutions que ce prince édicla
ajjrès la jiublication de son Code revisé.
Page 1 39, ligne ). — La destruction des Samaritains, en tant que peuple, eut lieu en 53o.
Page 1 3g, lignes 3 et 4- — C'esl une bataille sur les bords du Yennouk, affluent du Jour-
dain, qui ouvrit, en 634, la Syrie aux troupes arabes d'Abou-Bekr.
l'âge 1 39, lignes 7 el 8. — Le concile de Chalcédoine avait condamné, en 45 1, les M.0110-
]3hysites, c'esl-à-dire les hérétiques qui n'admettaient jioinl qu'il y eût deux natures, la divine
el l'humaine, en Jésus-Christ.
Page i3g, ligne 9. — Evagre, dit le Scolastique, auteur byzantin né vers 536, à Ejnphanic
(en Syrie), a laissé une Histoire ecclésiastique, en six livres, qui va de 43 1 à 5g3.
Page i 3g, lignes 1 3 el 1 4. — A, A', A" : toutes leurs confiances, au heu de toute leur confiance.
La correction se trouve déjà dans les Errata de l'édition princej3S.
Page 1 3g, ligne 1 6. — A, A', A" : el, au lieu du second que.
Page i 3g, ligne 1 7. — A, A', A", n'ont jsas même on n'en eut.
J^age i3g, ligne 21. — Par du temps des Normands, il faut entendre le ix 1' siècle el le x",
alors que les Normands ravageaient l'Empire carlovingien.
Page 3g, ligne 23. — A, A', A" : celle liste, an lieu de ces listes.
i
Page 1 3g, note 2, ligne 1 — A, A', A" : marchés, au lieu de marches. La correction se trouve
.
déjà dans les Errata de l'édition jirincejss.
Page i3g, noie 2, lignes 1 et 2. — A, A', A" : Le nombre en augmenta sous les empereurs sui-
vants, au lieu de Sous les empereurs. . . augmenta.
Page 1 3g, note 2, ligne 2. — A, A', A" : suivants, les Barbares paraissant de j)lus d'endroits,
au lieu de augmenta. Les. encore paru..
. .
Page i3g, note 2, lignes 3 et !\. — A, A', A" : treize par la, au lien de, treize. On voit par la.
La correction de la ponctuation se trouve déjà dans les Errata, de l'édition j3rinceps.
Page i3g, note 2, lignes [\. el 5. — A, A', A" : Honorius; il parait qu'il y en avait quinze dans
le seul Empire d'Orient; ce qui, au lieu de Honorius, que, dans. nombre en. La correction de la
. .
jionctualion se trouve déjà dans les Errata de l'édition princeps.
Page 1 3g, note 2, ligne 6. — A, A', A" : marchés, au lieu de marches. La correction se trouve
NOTES ET VARIANTES 261
déjà dans les Errata, de l'édition j3rinceps. — A, A', A" : Enfin, il fallut qu Aurélien fortifiai, au
lieu de Aurélien fortifier. — Aurélien, né le g sejilembre 21/1, devint empereur ajirès la
. . .
mort de Claude II, en ami 270; il commença, en 271, la construction de la seconde enceinte
de Rome et mourut en janvier 275.
Page 1 4.0, lignes 1 3 et 1 4. — A, A', A" :Les princes arabes, dont une partie étaient leurs alliés,
les autres l'étaient des Romains, se contenaient réciproquement, et, au lieu de // leur était. arabes,
. .
qui.
Page 1 4.0, ligne 1 f\. — A, A', A", n'ont j3as les uns les autres.
Page 1 4.0, ligne 1 6. — LTîormisdas dont il est ici question est Hormisdas IV, fils de Chos-
roès Fr le Grand. Il régna en Perse de 579 à 5g2. C'est en 58o, qu'Andigan, son ambassadeur,
adressa à l'envoyé de l'empereur Tibère II, Zacharias, le discours dont Montesquieu cite ici un
passage.
Page i 4o, ligne 20. — A, A', A" : Bélisaire disait ci ses soldats : «
Les Perses, au lieu de « Les
Perses. ses soldats.
. .
Page i4o, noie 4- — Ménandre, dit le Protecteur, auteur byzantin du vic siècle, avait con-
tinué YHistoire d'Agalhias, dej3uis 558 jusqu'à 582; mais il ne nous esl parvenu que des frag-
ments de son ouvrage.
Page 1 4 1, lignes 7 a 11. — C'est en 558 que Justinien F1' entra en arrangements avec les
Avares, qui, pendant Irois quarts de siècle, avaient menacé el ravagé sans cesse l'Emjnro
d'Orient.
Page ligne 12. — Justin 11 succéda à Justinien F1', son oncle, le 1 4 novembre 565 el
1/1 1,
mourut le 5 octobre 578. — Tibère II succéda à Justin II en 578 et mourut le 1/1 août 582.
— Maurice succéda à Tibère 11, son beau-père, en 582, fut détrôné le 2.3 et mourut le
27 novembre Go2.
Page 1 4 1, ligne 18. — Pltocas succéda à Maurice le 23 novembre 602 el. mourut le 6 oc-
tobre 610.
Page 1 4 1, lignes ?.3 à 26. — Constantin V el ConstantinVII, ainsi que Basile 11, sont géné-
ralement surnommés Porphyroijénèles, jiarce que l'apjiarlement où ils naquirent était tendu de
pourpre.
Page i/|. 1, ligne 29. — A, A', A" : villes des provinces, au lieu de autres villes.
Page 1/12, ligne 2. — Les Macédoniensétaient les disciples de Macédonius, qui JVit patriarche
de Constanlinojyle au milieu du îv 1' siècle, de 34 2 à 360.
Page 1/1.2, ligne 3. — Neslorius, patriarche de Conslantinople au vc siècle, de !\ 28 à 43 1,
fut le chef d'une secte, qui fut condamnée par le concile d'Ejibèse, en 43 1, mais dont il sub-
siste encore des jiartisans, notamment en Syrie.
Page 1/12, lignes 3 et !\. — Etilychès enseigna, au vu siècle, une doctrine radicalement oji-
posée à celle de Neslorius, doctrine qui fut approuvée par le concile d'Ejîhèse, en 44g, et con-
damnée ]>ar le concile de Chalcédoine, en 451.
262 MONTESQUIEU
Page 14 2 , ligne [\. — Les Monothélites furent, condamnés par le 3e concile de Conslanlinople,
en 68o.
Page ligne 22. vêtir, au lieu de revêtir.
i 4-2 , — A, A', A" :
Page i/|3, ligne ig. — A, A', A" : 11 est difficile de, au lieu de On ne peut quère.
Page i/|3, ligne 23. — A, A', A" : volent, pour ainsi dire, au lieu de voient. — A, A', A" :
viennent, au lieu de arrivent.
Page i43, lignes a3 et 24- — Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu,tome Fr, jiage 5,
el tome II, folio 464 , se trouvent deux réllexions sur l'influence des relations jiostales :
«
L'invention des j30stes a produit la jiolilique : nous ne politiquons j3oinl avec le Mogol. »
« La
politique, telle qu'elle est aujourd'hui, vient de l'invention de la poste. »
Page i/|3, lignes28. — Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu, tome F1', page
25 à
1 2g, se trouve un fragment qui se rapporte à cet alinéa :
« Les ministres peuvent connaître par le change les mouvementssecrets d'un étal voisin; jiarce
qu'une grande entreprise ne se peut jamais faire sans argent, et, jiar conséquent, sans un grand
changement dans le chance. »
En marge, on lit : « J'ai mis cela dans mes Romains. »
Page i/|3, ligne 27. — A, A', A" : toujours, au lieu de très souvent.
Page i/|3, note 1. — Nicélas, de Chôme (en Phrygie), auteur byzantin mort en 1216, ré-
digea des Annales, en vingt el un livres, qui vont de 1 1 18 à 1 206, et qui comprennent., par
suite, le règne d'Andronic F1' Comnène (1 1 83 à 1 1 85).
Page i/|/|, ligne 1. —n'ont pas une.
A, A', A",
Page i 46, ligne 1. — A, A', A" : Alexandre, Sévère, au lieu de Sévère, Alexandre. Une autre
correction (Alexandre Sévère, sans virgule) est indiquée dans les Errata, de l'édition j3rincej3S.
Page i 46, ligne 3. — A, A', A", n, E : qu'ils, au lieu de qui.
Page i 46, ligne 4. — A, A', A" -.faisaient, au lieu de étaient.
Page i/|6, ligne g. — L'Anliochus dont il s'agit ici est sans doute Antiochus II, dit Tltéos,
sous le règne duquel Arsace F'1' fonda le royaume des Parthes, en 255 avant J.-C.
Page i/|6, lignes i3 et i/|. — Montesquieu parle des origines de
Hollande dans ses
la.
Voyages^. «Avant le vin" siècle, dit-il, la Hollande n'était jias habitée : l'hiver, elle était sous
l'eau; et, l'été, il venait des habitants d'Ulrecht, etc. » Les jilus beaux chevaux des Pays-Bas
viennent actuellement de l'île d'Ameland, en Frise.
Page i46, ligne 21. — Constantin 111, né en 61 3, succéda à Héraclius F1', son jsère, le
1 2 mars 6/|i el mourut le 2 3 juin suivant. — Héraclius F1' succéda à Phocas
le 6 octobre 610
el mourut le 1 1 mars 64 1. — Constant 11 succéda à Héracléonas en 6/| 1 el mourut au mois
de septembre 668.
Page 1/1.6, ligne 22. — Constantin IV, dit le Barbu, succéda à Constant II, son ]3ère, en
septembre 668 el. mourut le 1/1 septembre 685.
Page 1/16, lignes 22 à 25. — Constantin IV lit pendre les politiques théologiens qui vou-
laient lui associer ses deux frères Héraclius el 'l'ibère, auxquels il Jiml ]>ar enlever leurs litres et
]3ar J'aire coujier le nez.
Page 1 46, note 5. — A, A', A", n'onl pas cette note.
Page i/|6, noie 6, lignes 2 el 3. — A, A', A", n'onl j3as (liv. IV, chap. JI). . .
improcera.
Page 1 4.7, lignes g à 11. — C'est, en 586, à la bataille de Solacon, livrée j3ar les Grecs aux
Perses, que Philippicus versa les larmes dont Montesquieu s'est indigné.
Page 1/17, lignes 1 6 à 1 8. — Les escadrons d'Olivier Cromwell remportèrent, entre autres
victoires, celle de Marston-Moor, le 2 piillel 1 644 et celle de Naseby, le 1 4 juin 1 6.45, sur les
,
troupes de Charles F1', roi d'Angleterre.
Page 1/17, ligne .19. — Aj3rès le mol Une, A, A', A", renvoient à une note qui ne se trouve
pas dans B, mais dont le contenu y est inséré, un peu pins bas, dans le texte. Nous allons re-
produire celle noie, en soulignant les jiassages que Montesquieu a modifiés dans l'édition de
17/18:
«
On peut aisément croire que les Grecs tombèrent dans /'idolâtrie. Voici mon raisonnement.
On ne soupçonnera j3as les Italiens, ni les Allemands de ces temps-là, d'avoir été jieu attachés au
culte extérieur. Cependant, lorsque les historiens grecs parlent du mépris des j3remiers pour les
reliques et les images, on dirait que ce sont nos conlroversisles qui s'échauffent contre Calvin.
Quand les Allemands jîassèrent pour aller dans la Terre-Sainte, Nicélas dit que les Arméniens
Page i/ig, ligne 10. — Les ojîinions de Barlaam, moine de Calabre, et d'Acyndine (ou
mieux Acindyne) sur la nature de la lumière du Mont-Thabor furent condamnées,de i3/|i à
i 35 1, ]3ar une série de conciles. En 1 33g, Barlaam avait été chargé, j3ar Andronic le Jeune, de
négocier avec le J3aj3e la réunion de l'Eglise grecque. Après sa condamnation, il revint en Italie,
où il se soumit à l'Église de Rome.
NOTES ET VARIANTES 265
Page i4g, lignes 20 à 23. — Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu, tome Ier, fo-
lio 445 v°, se trouve un paragraphe qu'il y a lieu de noter ici :
«
Il me semble que les ecclésiastiques d'Espagne el d'Italie, qui établissent l'ignorance des
laïques, sont les Tarlares qui crèvent les yeux à leurs esclaves pour qu'ils battent mieux leur
lait. »
En marge, on lit : « Mis dans les Romains. »
Page 1 4g, ligne 2 1. — A, A', A", E : le, au lieu de les.
Page i 4g, ligne 23. — A, A', A" : lorsqu'ils battaient, au lieu de el
les empêcherde battre.
Page i/ig, ligne 2/1. —La Thèodora dont il est ici question est la J'emme de l'empereur
Théophile, qu'elle épousa en 83o. Elle gouverna de 842 à 856, jicndant la jeunesse de son
Jils Michel III, dit l'Ivrogne. Mais, en 856, elle fut contrainte d'entrer dans un cloître, où elle
mourut vers 867.
Page 1 4 g, digne 2 5. — au lieu de jusqu'à.
A, A', A" : jusques à,
Page 1 4g, note 2. — Georges Pachymère auteur byzantin né vers 1 2/18 et mort vers 1 3 i o,
treize livres, où il raconte les événe-
a laissé, entre autres ouvrages, une Histoire d'Orient, en
ments des années 1 258 à i .308.
Page i5o, ligne 1. — A, A', A" : de nos, au lieu du jiremier des. La correction se trouve
déjà dans les Errata de l'édition jirmcejis.
Page i5o, ligne 19. — Basile F1', dit le Macédonien, succéda-à Michel 111, le 23 sejilembre
867 el mourut le 29 août 886.
Page. 1 5o, lignes 20 et 2 1 — C'esl en 876 (pie Syracuse fut ]3rise jiar les Sarrasins.
.
Page 1 5o, ligne 2 1 . — Léon. VI, dit le Philosophe, succéda à Basile F1', son père, le 29 août
886, el mourut le 1 1 mai 912.
Page 1 5o, ligne 22. — C'est en 902 (pie la ville de Tauroménie fui prise par les Sarrasins.
Page i5o, ligne 23. — L'Andronic Palèologue dont il est ici question esl "Andronic II, dit
le Vieux. Associé à l'empire par son ]3ère Michel VIII, le 8 novembre 1 271, il lui succéda le
1 1 décembre 1 282. Mais son jietit-lils
Andronic 111 le détrôna le 2/1 mai i328, el il mourut
le i 3 février i 33 2.
Page 1 5 1, ligne 8. — Michel. Paléoloquc ou Michel VIII gouverna l'Empire de Nicée au nom
de Jean Lascaris, d'abord, et, puis, en tant que collègue de ce jirinee (îabg à 1261). Mais,
lorsque les Grecs eurent recouvré Conslanlinoj3lc, le 2 5 juillet 1261, il régna seul dans sa nou-
velle capitale, jusqu'au jour où il s'associa son Jils Andronic II (8 novembre i 271). 11 mourut
le 1 1 décembre 1 282.
Page i5i, lignes 8 et g. — Michel VIII, dont le règne fut. tant agité J3ar la faction des Arsé-
nites à l'intérieur, s'efforça vainement de réconcilier les Grecs avec l'Eglise de Rome, confor-
mément aux décrets du second, concile de Lyon (127/1).
iMi'iuiirnir, NATIONALE.
266 MONTESQUIEU
Page i5i, note i. — Louis Cousin, né le i i août 1627 el mort le 26 lévrier 1707, lut
président à la Cour des Monnaies de Paris; mais il est surtout connu jiar ses traductions des his-
toriens byzantins, dont il a fait une Histoire de Conslanlinople, publiée en 1672.
Page 1 5 1, note 2. — Après la mort d'Andronic 111. (i 5 juin 1 34 i ), Jean Caiilacuzène gou-
verna l'Emjiire d'Orient, en tant que tuteur, collègue ou rival de Jean AT, Jils du dernier em-
pereur. Mais il résigna ses jiouvoirs en janvier 1 355. Devenu moine, il rédigea des Mémoires,
où il raconte l'histoire de l'Empire d'Orient depuis i32o jusqu'en 1 36o. — A, A', A", IÎ, C :
Androniques, au lieu de Andronic, que donnent D el E.
Page 1 02, ligne 6. — A, A', A", D, E : déposition, au lieu, de disposition, qui semble être une
faute d'impression.
Page i52, lignes 7 à g. — C'est le 8 janvier 13/17, que Jean Canlacuzène prit Conslanli-
nople.
Page i52, ligne 8. — Jean jière, le i5 juin i3/|i; mais
AT, succéda à Andronic 111, son
son règne ne commença vraiment qu'ajirès l'abdication de Jean Canlacuzène el se prolongea
jusqu'au 1 6 février 1 3g 1.
Page i52, lignes 8 el g. — Anne, Jille d'Amédée A', comte de Savoie, naquit en i320,
éj30usa Andronic III en i326, et mourut en i35g.
Page 1 5 2, ligne i o. — Mahomet I], succéda à Mourad II, sultan des Turcs, en février 1 45 1,
j3rit Conslanlinople le 29 mai i/|53, el mourut le 2 mai 1/181. — A, A', A" : Mahomet second
s'assiégea, au lieu de Mahomet 11 l'assiégea. La correction se trouve déjà dans les Errata de
l'édition princejîs.
Page 1 52, ligne 1 1.
— Le concile de Florence (qui fut une suite du concile de Ferrare) avait
proclamé, le 6 juillet i 43g l'union de l'Eglise grecque avec l'Eglise de Borne, mais sans obtenir
,
plus d'effets que le second concile de Lyon.
Page 102, lignes i3 à 17. — Dans les Pensées manuscrites de Montesquieu, tome F1", fo-
lio 43g v" el folio 4/17 v", se trouvent deux rédactions successives cl antérieures de l'idée qui
est exprimée ici; elles sont biffées l'une el l'autre.
La première est ainsi conçue :
« A^oici sur quoi on fonde le zèle de religion ! Lorsque je dispute avec quelqu'un d'une opinion,
je sens que je J3uis nie tromper comme lui. Ainsi, je n'ai jias l'ojïiniàtrelô cl l'obstination ex-
trême. Mais, lorsque je suis dans une rel[ig]ion, jiar cela seul que je la crois bonne, je crois les
autres mauvaises. Je ne puis donc souffrir que les autres né voient jias ce que je vois clairement,
el un homme qu'on veut ]3i'ècher, et qui croit qu'on a tort, s'indigne de même qu'on veuille
le (sic) faire changer la vérité pour une erreur. »
En marge, on lit : « Mis dans les Romains. »
Quant à la seconde rédaction, elle ressemble beaucouj3 plus au texte des Considérations :
« Zèle. —
Dans les disputes ordinaires, comme chacun sent qu'il j3eul se tromper, l'opiniâtreté
NOTES ET VARIANTES 267
et l'obslinalion ne sont j3as extrêmes. Mais, dans celles de religion, comme, jîar la nature de la
chose, chacun est sur que la sienne est vraie, el celle des autres, Jausse, il s'indigne contre tous
ceux qui, au lieu de changer eux-mêmes, s'obstinent à le faire changer. »
En marge, on lit : « Mis dans les Romains. »
Page 102, ligne 27, à J3age 1 53, ligne 1 . — L'Empereur dont il est ici question esl toujours
Andronic II.
Page i5a, noie 2. —Michel Ducas, auteur byzantin du xve siècle, a écrit une Histoire de
la lin de l'Empire d'Orient, à jiartir du règne de Jean Canlacuzène.
Paoe 102. noie 3, hmie 3.
— Gennadius ou Georges Scolarius, né vers 1/100, lit tout ce
qu'il put pour enmècher la réconciliation des Grecs avec l'Eglise de Borne, réconciliation à la-
quelle il avait travaillé d'abord, au concile de Florence. Après la jîrise de Conslanlmojilepar
M.ahomel II, il fui nommé jialriarcbe de celle ville. Mais il se démit de celle charge en 1/158
el mourut en i 4.6/1.
Page 1 52, note 3, ligne !\. — D, E : ibiii, au lieu de Histoire. Paléologucs.
. .
Page i53, à 10. — Arsène, nommé patriarche de Conslanlinople en 12.61, fut dé-
lignes 1
]30sé en 1266 et eut Joseph pour second successeur, en 1 268. Des querelles violentes, qui du-
rèrent jusqu'en i322, furent la conséquence de celte substitution. Pour les l'aire cesser, il fallut
une sorte de réhabilitation posthume et solennelled'Arsène, (pu était mort dès le 3o sejilembre
i273.
Page i53, lignes 11 à 1 5. — C'est sans doute avant ou aj>rès cet alinéa que Montesquieu
avait sono'é à insérer un J'ra»inent de son traité sur les Princes, transcrit dans ses Pensées manu-
.sentes, tome F'', folio 432 v", avec celle annotation biffée : « Mis dans les Romains. »
Voici le texte du .Ira gmen t. :
«Lorsqu'un étal est tourmenté J3ar des dis|)iiles sur la Religion, il arrive que la providence
du. Prince esl. toute occupée de ces disjnites et néglige les autres points moins (sic) essentiels.
Il arrive qu'une infinité de gens sont dégoûtés du Gouvernement. Quoique la mauvaise volonté
d'une J3arlie des citoyens paraisse iinjuiissanle, jiarce qu'elle ne (ail. pas de coups éclatants, elle
ne laisse pas d'avoir des effets sourds, qui se produisent dans l'ombre el. le lemjis; d'où viennent
les'grandes révolutions.
. . »
Page io3, ligne 20. — A, A', A", n'onl. pas Anaslasc. Dans les Errata de l'édition jirinccjis
se trouve indiqué un autre changement, : le nom de Léon est ajouté à la liste, au lieu de celui
d'Anaslasc. En revanche, c'esl bien Anaslasc qu'on trouve dans les Corrections des Considérations,
où l'on ht à la page 3 1 :
« Page 261, ligne 1 8, il faut mettre :
« . . .la rage de réveiller. Anaslasc^,
Justinien("), UéraçliusC"), Manuel Comnène""'L
. . »
« H Evagre, livre III. »
« Procoj3e, Histoire secrète. »
('">
C") Zonare, Vie d!Héraclius.
« »
(""' Nicélas, Vie de Manuel Comnène.
« »
0/1.
268 MONTESQUIEU
En marge, on lit : « Mis. »
Anaslasc F 1' succéda à Zenon le i o avril 4 g 1 et mourut le 8 juillet 5 î 8.
Page i53, ligne 21. —Manuel F'" Comnène succéda à Jean 11, son père, le 8 avril 1 i43
el mourut le 2/1 septembre 1 180.
Page i53, ligne 22. — Toutes les éditions jiubhées du vivant de Montesquieu donnent au-
rait., au singulier.
Page 1 53, noie 1. — A, A', A" : Vil, au lieu de 1.
Page. 1 53, notes 2 à 5.
— A, A', A", n'ont pas ces noies, dont l'addition est indiquée dans
les Corrections des Considérations, comme nous l'avons vu plus haut.
Page i5/|, note 1. — A, A', A", n'onl. jias cette noie. — Jean Chardin, né le 26 novembre
i643 et mort le 26 janvier 1713, ]3arcourut l'Orient pour son négoce el recueillit des notes
jirécieuses, dont il Jil un ouvrage qui parut d'abord, à Londres, en 1 688, sous le litre de Voyage
de Paris ci lspahan, mais dont il jniblia, en 1711, une édition jilus comjilèle.
Page 1 55, ligne 8. — Le cahflial, c'est-à-dire le litre de Successeur de Mahomet, fui contesté
à Ali, le quatrième calife, aussitôt après son avènement, en 656.
Page 1 55, ligne i o. — A, A', A" : et, au lieu de ou.
Page 1 55, lignes 1(3 el 11. — Les Arabes se divisèrent aussitôt ajirès la mort de Moaviah F1',
en 680.
Page 1 55, lignes i3 à ig. — C'esl sous le règne de Constantin III, le Barbu, que fut in-
venté le feu dit gréijeois.
Page 1 55, ligne 21. — Romain II, né en 909, succéda à Constantin ATI, son père, le
1 o novembre 909 et mourut le 1 5 mars g63.
Page 157, noie 1, ligne [\. — A, A', A" : l'intérieur, au lieu de l'intérêt. La correction est in-
diquée dans les Errata, de l'édition princeps et dans les Corrections des Considérations. Dans ces
Corrections, page 33, se trouve la ]3hrase biffée qui suit :
« Page 267,
ligne pénultième, il faut mettre :
« . . .ne voyaient jias l'intérêt de
l'Europe. »
En marge, on lit : « Mis. »
Page 107, note 2. — Nicéphore Bryennc-César,gendre de l'cm]3creur Alexis F"1', jiar son ma-
riage avec la jirincesse Anne Coinnène, essaya vainement de succéder à son beau-père. Il mourut
en 1 1 37. Nous avons de lui des Mémoires sur les règnes d'Isaac Comnène ( 1 007 à 1 o5g) el de
ses j3remiers successeurs : Constantin XI (io5g à 1067), Romain IV, etc.
Page ) 57, note 2, ligne 2. — A, A', A" : Vie, au lieu de Vies.
Page 1 58, ligne 5. — La ville de Nicèe fut jirise par les Croisés au mois de juin 1 097.
Page i58, ligne 7. — Jean II Comnène succéda à Alexis F1-, son jière, le 1 5 août 1118 el
mourut, le 8 avril i i/|3.
Page 1 58, ligne 1 o. — A, A', A", D, E : cl se, au lieu de el.
Page 1 58, ligne 1 7. — A, A', A" : Anne, au lieu de Andronic, qui est une faute d'impression :
car il est sûrement question ici d'Anne Comnène, fille de l'emjiereur Alexis F' el. lemme de
Xicéphore Bryenne. Elle naquit en io83 et mourut, en 1 i/|8. Nous avons d'elle une Alexiatlc
ou histoire d'Alexis F1*.
Page 1 58, lignes 20 el 2 i — Baudouin IX, comte de Flandres el de Hainaut, né en 1171,
.
devint emj3ereur d'Orient le 9 mai 120/1; mais il mourut déjà en 1206, aj3rès s'être fait
battre eljirendre, aux environs d'Andrinoj3le, le 1 !\ avril 1 2o5, jiar Joannice, roi des Bulgares.
Page 1 58, ligne 28, à Jiage i5g, ligne 3. — C'est en i 202 que jiarlil la quatrième croi-
sade.
Page i 5g, lignes i 6 à 18. — Ce furent les eumercursde Nicée, surtout Jean Ducas A'atacc
(1222 a 1 255) el Michel Paléologue (1 260-1 282), qui rétablirent l'Empire grec d'Orient.
Page 1 5g, lignes 17 el 18. — E : Orient, au lieu de Occident.
Page ) 5g, ligne 22. — A, A', A" : Sa.nga.re; et, au lieu de Sangare.
NOTES ET VARIANTES 271
Page i5g, lignes 2/1 et 25. — Conslanlinople ne resta entre les mains des Latins que du
4 avril 1 20/1 au 2 5 juillet 1 261; ce qui fait soixante ans, à trois ans trois quarts près.
Page 1 5g, ligne 25. — A, A', A" : étant:, au lieu de s'ela.nl.
Page 1 60, ligne 2. — A, A', A", n, E : de, au lieu de des.
Page 161, ligne 2. — A, A', A", lï, c, donnent c'était; mais D el E ont c'étaient.
Page )6i, ligne i/|. — Bajazel F1', sultan des Turcs, succéda à Mourad F1', son père, en
1 38g; mais il fut battu el
pris à la bataille d'Angora (28 juillet i 4.02), jiar Timour-Leiig, em-
pereur des Tartares, et mourut le 8 mars i/|o3.
Page 161, ligne 1 5. — A, A', A" : Mahomet second, au lieu de Mahomet 11.
Page 161, note 1. — A, A', A", n : première note de la. page précédente;]), E : première note de
celle page, au lieu de noie pénultième, que donne c, et que nous avons adopté, J3arce que celle
leçon esl la seule exacte pour notre édition.
Page i65, lignes 3 et 4- — Nous avons déjà indiqué l'origine de celle éjn'graphe, à la J3age
189, c'est-à-dire au commencement des Notes el. Variantes de ce volume.
Page i65, ligne 5. — C'esl dans le tome 11, folio 2 3o v", de ses Pensées manuscrites que
Montesquieu a indiqué ce demi-vers comme éjsigrajihe des Considérations. Il esl lire du poème
de Claudien, In Rufituim, livre F1', où l'on trouve aux vers 22 et 2 3 :
toi Iutiltir in. ailtim,
. . .
Ut lapsu. graviore ruant.
Dans le ehajjilre xv des Considérations (soit à la J)age 96 de ce volume), notre auteur a tra-
duit et commenté la jiensée de Claudien.
Page i65, lignes 6 à 1 1. — Dans le cataloguede la bibliothèque de La Brède, Montesquieu
lui-même a inscrit, à la suite du litre des Considérations, les vers 33 el 3/| el les vers 20 el 21
de la Satire de Sulpicia.
Page i65, ligne 1 3. — Les huit fragments qui suivent, se trouvent dans le tome F1' des
Pensées manuscrites de Montesquieu, où ils ont été insérés j3ar l'an leur lui-même, depuis le verso
du folio 44 î jusqu'au recto du folio 444.
Page 1 65, ligne 1 7. — B reniais était le nom ou plutôt le litre du chef des Gaulois qui prirent
Rome en 3go avant J.-C.
Page 1 66, ligne 1 2. — Hercule était, selon la légende grecque, Jils de Jupiter et d'Alcmènc,
femme d'Amphitryon, roi. de Tirynlhe. — Thésée jiassail pour être le Jils d'Egée, roi d'Athènes,
auquel il aurait succédé au xie ou xn^ siècle avant J.-C.
Page 166, ligne 17. — Bacclius était, selon la légende grecque, Jils de Jupiter et de Sé-
mélé, fondateur de Thèbes, en Béolie.
Page 167, ligne 16. Les cinq fragments qui suivent se trouvent dans le tome F1' des
—
272 MONTESQUIEU
Pensées manuscrites, où ils ont été insérés j3ar l'auteur lui-même, depuis la page 466 jusqu'à la
page 46g.
Page i 6g, ligne 2. — Ce fragment se trouve dans le tome F1' des Pensées manuscrites, où
il a été inséré par l'auteur lui-même, à la page 53.
Page 16g, ligne 11. — Ce fragment se trouve dans le tome F1' des Pensées manuscrites, où
il a été inséré par un cojiisle, à la J3age 192.
Page 169, lignes i5 et i 6. — La France que Charles Vil laissa en mourant, le 22 juillet
1/161, élail, en effet, bien différente de celle que Louis AI transmit à Charles AT11, le 3o août
j/l83. Montesquieu a dévelojipé celle réflexion dans un travail sur l'ensemble de l'histoire de
France. Ce travail est imprimé dans le tome F1- des Pensées el Fragments inédits de l'auteur (''.
Page 1 6g, ligne i 7. — Ce fragment se trouve dans le tome F1' des Pensées manuscrites, où
il a élô inséré par l'auteur lui-même, à la page 287.
Page 171, ligne 1 9. — Ce fragment se trouve dans le tome F1' des Pensées manuscrites, où
il a été inséré par un copiste, à la page 32 2.
Page 171, ligne 26. — Montesquieu va faire allusion à la guerre de Trente ans, d'une part,
el à la guerre de la Succession d'Esjiagne, de l'autre.
Page 172, ligne 1. — Montesquieu rajipclle ici les défaites des Français à llochslivdl
(i3 août 170/1), à Turin. (7 sejilembro 1706), à Ramillies (2.3 mai 1706), à Barcelone
(1 2 mai 1706), à Oudenarde (1 1 juillet 1708) el à Lille (8 décembre J 708).
Page 172, ligne l\. — La guerre du Péloponèse dura de 43 1 à 4o/| avanl J.-C.
Page 172, ligne 1 7. — Ce fragment se trouve dans le tome F1' des Pensées manuscrites, où
il a élé inséré jsar l'auteur lui-même, au verso du folio 438.
Page 172, ligne 21. — Ce fragment et le suivant se trouvent dans le tome F1' des Pensées
manuscrites, où ils ont élé insérés par l'auteur lui-même, à la page 480.
Page 1 73, ligne l\. — Les trois fragments qui suivent se trouvent dans le tome II des Pensées
manuscrites, où ils ont été insérés jiar un coj3isle, au reclo el an verso du J'olio 2 i 9.
Page 173, ligne 8. — Porsenna, roi de Clusium (en Etrurie), lit, en 5o8, la guerre aux Ro-
mains, ]30ur rétablir Tarquin le Superbe sur le trône; mais celle guerre aboutit à un traité dont
Tarquin ne lira aucun profil.
Page 173, lignes 20 et 2 1.
— Les deux fragments qui suivent sont extraits d'une sorte d'er-
rata des Considérations, errata, qui a été inséré par un cojiiste dans le tome II des Pensées manu-
scrites. 11 y occupe j3rcsquc intégralement les folios 235 à 238. Le litre en est ainsi conçu :
Articles retranchés du. Livre de la. « Considération sur la. Grandeur des Romains », dans la. nouvelle
Edition, que j'en, donnerai, ou. qui n'ont pu. entrer dans les Augmentations. — Ce qui est imprimé esl
marqué par une croix.
(1) Pensées el Fragments Inédits de Montesquieu,publiés par le baron de Montesquieu (Bordeaux, G. Gounouilbou,
1899), tome 1er, page 338.
NOTES ET VARIANTES 273
Page 170, ligne 2 2. — Ce fragment se trouve au recto du folio 206 du tome 11 des Pensées
manuscrites.
Page 17/1, ligne l\. — Ce fragment se trouve au recto du folio 237 du tome II des Pensées
manuscrites.
Page 17/1, ligne 10. — Les cinq fragments qui suivent se trouvent dans le lome III des
Pensées manuscrites, où ils ont été insérés, jiar un cojiisle, du folio 16 au folio 1 8.
Page 176, ligne 8. — Les vingt et un fragments qui suivent se trouvent dans le tome III
des Pensées manuscrites, où ils ont été insérés, depuis le lblio 456 jusqu'au lblio 463 v", les
vingt premiers, par un coj3isle, el le dernier, par Montesquieu lui-même.
Page 176, ligne 25. — S. Pompeius Feslus, grammairien latin, qui vécut vers l'an 3ooajirès
J.-C, a laissé un abrégé du De Verborum Significaiione de A'errius Flaccus.
Page 1 77, ligne 6. — Slrabon, auteur grec, né vers l'an 5o avant J.-C, écrivit une Géo-
graphie, en dix-sept livres, qui. nous esl jiarvcnuc jjresque intégralement.
Page 1 77, ligne 10. — Marcellin, commentateur d'Hermogène (célèbre rhéteur du n': siècle
après J.-C), vécut vers l'an 5oo.
Page 177, ligne 12. — Renius, frère de Romulus, fut, d'après la légende, tué par celui-ci
au moment de la fondation de Rome, pour avoir franchi le fossé de la ville future.
Page 177, note 3, ligne 2. — Michaèl. Ephesius, commentateurd'Aristole, vécut au xi1':siècle
ajirès J.-C.
Page 177, note 4- — Georges Le Syncelle, auteur byzantin, mort vers 800, écrivit une
Clironograj)hie,qui va depuis la création du Monde jusqu'en l'an 28/1 après J.-C.
Page 178, lignes 2.5 el 26. — Les Cimbres el. les Teutons envahirent les pays soumis aux
Romains en l'an 1 1 2 avant J.-C. cl ne Jurent exterminés qu'en 102 et 101 : les Teutons, à Aix,
elles Cimbres, à Verceil.
Page 1 79, ligne 6. — 11 y eut deux guerres des Esclaves : l'une, en 1 33, et l'autre, de 1 o3
à 100 avant J.-C. C'est jîrobablemenl delà seconde que Montesquieu entend jiarler ici. Quant
à la guerre des Gladiateurs, c'esl de l'an 73 à l'an 7 1 qu'elle dura.
Page 179, ligne i3. — La Loi: Atinienne lut faite en l'an i3i avant J.-C.
Page 179, lignes 16 et 17. — C'est en l'an 19 après J.-C. que Tibère prit des mesures sé-
vères contre les désordres des femmes.
Page 180, ligne 12. — Probus, né le 19 août 232, succéda à l'empereur Tacite en avril
276 el mourut en octobre 282.
D ' D Ol
Paoe 180, ligne 22. — Le fragment qui suit se trouve dans le tome III des Pensées manu-
scriles, où il a élé inséré, par un coj3isle, au folio 4.67.
Page 181, ligne i. — Les Chapitres additionnels qu'on va lire, et que Montesquieu songea
AC.AKNAMKN.S: Furent ravagés par les Eloliens el les Auguste en restreignit le nombre,
AFFHAXCIIISSKJIENTS:
Macédoniens, 29. 85. — Causes qui les mulli]>liaienl, 85, 80.
ACCUSATIONS runi.iQcr.s : Ell'els qu'elles produisaienl AFRICAINE (Chaleur) : 2o3.
ii Rome, 169. AFRICAINS : Leurs armées employaient des éléphants,
Ac.iiAÏE (République d"j : Sa dissolution, /il. 167. — Tribut que Carlhage leur payait, 2o3.
ACHAÏIÎNS ou AC.IIÉENS : Leur puissance, 29. AFRIQUE, ])ays : 109, i/i5, i55.
— For- — Les Romains y
maient une ligue, a;), /il. — Leur situation dilli- allèrent combattre Carlhage, 27. — Fut soumise
cile, 29. — Leur alliance avec les Macédoniens, aux Romains, /|5. — Les ennemis de .1. César s'y
oc). — Otages exigés d'eux par les Romains, 211, retirèrent, 70, 71. — Avait des laboureurs, 11/1.
212. — Son blé allait à Rome, 11/1. — Ses richesses
AC.TEUIIS : Sentiments des Romains pour eux, 95, 2.35. allèrent à Alexandrie, 115.
— Fut conquise pâl-
ACTIUM (Bataille d") : 22, 81.
— Fêles commémo- ies armées de .luslinien, i32, i3/i, i35, 1313.—
lives de celle bataille, 9 5. Les Vandales s'y établirent, i3/|.
ra — Fui conquise
ACYNDINE,moine : Sa querelle avec les moines grecs, Arables, i/j5. — Affaires
par les (pie le Sénat de
1/19. Rome y suscita, 191.
AiJiiiissiî : Est une juste dispensalion des forces (jue AFRIQUE (Peujiles d') : Leurs manières, 1 (58.
l'on a, 9. AFRIQUE (Villes d') : Etaient ])eu ou point Jbrliliées,
Anmiix, empereur de Rome : 2/15. — Abandonna les 20, 2o3.-— Avaienl élé. démantelées par Genséric,
conquêtes de Trajan, 100. — Sa politique causa i33, 207.
des murmures, 101. — Sa valeur, 102. — Ré- AcATiioc.i.E, roi de. Syracuse : Mil Carlhage au dés-
lablil la (liscij)line militaire, 108. — Ses .succes- espoir, 20, 2o3.
seurs furent tranquilles, 108. AGIS, roi de Sparte : Réforme qu'il fil, 1 (3.
— Sa Vie,
yEuus LAMI>IU»U;S,voir LAMI>UIIMI;S(Ai\.}. Voir .Pl.liTAllQI.IE.
/Foiiiciji.KS : Les Romains leur avaient pris le droil AGRICULTURE : Etait un des ails permis aux premiers
féeialien ] 93.
,
Romains, 63, 218, 222. — Finit par être négligée
/EnAinus : Nom donné au Romain privé du droit de en Italie, 95, 1 r/|.
suffrage, «'53. AGRIPPA (M. \ipsanius), ministre d'Auguste : Sa vic-
An Ainiîs : On les gâte en poursuivant des succès par- toire sur S. Pompée, 80. — Son habileté;, 80. —
ticuliers outre la réussite jirincipale, 77. Sa modestie, Si. — Son expédition contre les
AFFRANCHIS : Le peiqile romain finit
par en être com- peuples du Bosphore, SU.
])Osé, 85, 86, 91.
— Beaucoup de procuraleurs ALAINS : Pays qu'ils habitaient, 117.
— Etaient pe-
de César Pétaient, 206. samment armés, i3/|, 258.
278 MONTESQUIEU
AI.AKIC,roi des Visigolhs : Ravagea l'Italie, i3o. — accusaient de. mépriser les images, 1/18, 263, 26/1.
Assiégea Rome et lui inqiosa son alliance, loi. — Récej)lion que leur firent les Arméniens, 1/18,
ALBANIE, jiays : 157. 2(53, 26/1. — Filaient les meilleursgens du Monde,
ALISE, ville : Ses colonies, 7. — Se mil en liberté, 108. — Pâlirent en Orient des élourderies des
Français, 1 58. —Se seraient réveillés si Louis XIY
Ai.inx : Fui jiroclamé Empereur, io3. — Fut défait avait été vainqueur à Hochslaîdl, 172.
par Sévère, io3. ALLEMANDS (Soldats) : Employés dans les colonies
ALEXANDRE LE GRAND, roi de Macédoine. : Fit brûler hollandaises, 207.
les bagages de son armée, 2.3. — Sa mort, 28. — ALPES, montagnes : 56, 69, 25a.
— Limite de la
Etonna la Grèce, sans la subjuguer, 29. — Se Gaule Cisalpine, 68.
— Voir GAULE CISALPINE,
disait fils de Jupiter, 166. — Eut tort de vouloir GAULE THASSAI.PINE.
se faire adorer, 108, 227, 228. — Fonda Alexan- AMALASONTE,reine des Goths : Traité qu'elle fit avec
drie, 2o5.— Son temj3s, 227, 228. — Son père, Bélisaire, i35.
voir PHILIPPE II, roi de Macédoine. — Voir le mot AMBASSADEURS : Leur rôle dans les temps modernes,
suivant. 1/13.
ALEXANDRE LE GRAND (Successeurs d') : Adojilèrenl AMÉRIQUE (Nations de I') : Cause de leur petitesse,
l'ordonnance des Macédoniens, 3i. — Les rois de l'IS.— Ont cédé' leurs terres il de nouveaux habi-
Syrie étaient les plus puissants d'entre eux, 32. — tants, 192.
Les rois de Syrie étaient plutôt successeurs de Da- AM.MIEN MARCELLIN, historien latin : Cité, 110, 118,
rius que d'Alexandre, 33. 119, UO, P23, 166.
ALEXANDRE MAM.MÉE OU ALEXANDRE, SÉVÈRE, enq>ereur AMSTERDAM, ville : 2.37.
de Rome : Désertion des soldats sous son règne, ANASTASE, empereur d'Orient : Sa rage des contro-
106. — Sa mort, 108. — Jugements sur lui, verses, 1.53, 267.
117, 2,30. — Son règne, 139. — Auxiliaires qu'il ANCIENS : Leur goût pour les exercices du corj>s, 10.
])ril. il son service, i/|(5. — Son oratoire, a5/i. — \ oir GRECS. — Ignoraient la boussole, 22. — Leur
Ses Vies, voir HÉRODIEX, LAMPIUDIUS (/El.). marine, 22, 2.3, 206. — Les grandes entreprises
ALEXANDRIE, ville : 71. — Conséquences de sa fon- leur étaient plus faciles qu'à nous, i/|3. — Ren-
dation, ai, ao5. — Ses richesses allèrent ii Rome, seignements qu'ils donnent sur l'Allemagne, 166.
imis à Conslanlinople, i 15.— Sa fondation, ao5. — Adoraient les héros, 166. — Avaient de fausses
idées sur la gloire et sur la verlu, 166. — Faisaient,
— Voir le mol suivant.
ALEXANDRIE(Habitants d') : Etaient toujours prêts aux des conquêtes inutiles, 1 66. — Ne faisaient pas de
émeutes, 35. 1res longues guerres, 171, 17a.
ALEXIS l'r COMNÈNE, empereur d'Orient : Son règne, AXDROMAQUE, princesse Iroyenne : Mol qu'elle ])i'o-
157. — Repoussa les Turcs, i58. — Sa fille et nonça, 92.
son Histoire, voir COMNÈNE (Anne). ANDRONIC ou ANDHONIQUE F' COMNÈNE, enq)ereur
ALGER (Aristocratie d') : Est une république irrégu- d'Orient : Fut. le Néron des Grecs, i56, 269. —
lière, 1 09. — Voir DEY D'ALGER. Heureux elVels de sa sévérité, i56, 269. — Sa
ALLEMAGNE, pays : Etait, pleine de bois, de lacs el de Vie, voir NICÉTAS. — Voir COMNÈNE (Anne).
marais, 1/16. — A changé de face, 1/16. — Voir ANDRONIC 11 PALÉOI.OGUE,le Vieux, empereur d'Orient :
les mots suivants. 152. — Sa superstition, i5o. — Prolesta contre
ALLEMAGNE (Empereurs d') : Craints par les Italiens, les jwétentions du Clergé, i5i, 266. — S'elïbrça
i 57. —Projet de l'un d'eux contre les Turcs, 157. vainement d'accommoder les théologiens, i5a, i53.
ALLEMAGNE (Mines d') : 2/17.
— Leur ouverture, '115. — Sa Vie, voir JEAN V CAXTACUZÈNE.
— Voir HARTZ (Mines du). ANDRONIC. 111 PALÉOI.OGUE,tu Jeune : Sa Vie, voir JEAN V
ALLEMANDS : Ont jiris le dessus sur les Turcs, 71, CANTACUZIYNE.
2 25. — Leurs guerres civiles, 71. — S'indignaient ANGE : Un ange ajrporla le feu grégeois à Constan-
d'une réduction de tribut, 119. — Guerre qu'ils tin l'r, i55.
firent aux Romains, 119. —Culte qu'ils rendaient, ANGLAIS : Leurs invasions en France, 139. — Voir
autrefois aux images, 1/18, 263. — Les Grecs les les mots suivants.
INDEX 279
ANGLAIS (Peuple) : Chassa ses rois, 3. — Il y est dé- ANTIQUITÉ : La seconde guerre jmnique est le ])lus
fendu de boire à la sauté du Prétendant, 91, a3/i. beau spectacle qu'elle présente, 2/1. — Tile-Live a
— Fut ])uissant el res])cclé sous Cromwell, 71, tort de jeter des Heurs sur ses colosses, 27. — Il
22/1, 225. ne faut j)as y chercher des merveilles, 171. —
ANGLETERRE, jiays : 180. — Voir ANGLAIS et mots Voir ANCIENS.
suivants. ANTIQUITÉ (Rois de 1') : Politique que les Romains
ANGLETERRE (Communes d') : Accroissementde leur suivirent à leur égard, 35, 36, 37, 38, o\), 4o,
/11, /|2, /i3, 44, 45.
pouvoir sous Henri VII, 3. — Crainte que leur inspirait
ANGLETERRE (Gouvernementde 1') : Corrige sans cesse Rome, 44, 45. — Cachaient aux Romains leur
ses défauts, 55. puissance cl leurs richesses, 45. — La pliqiarl
ANGLETERRE (Grands d') : Leur avilissement sous d'entre eux se perdirent ])ar désir de la paix, 47.
Henri VII, 3. — Leur nom était odieux aux peuples d'Europe,
ANGLETERRE (Mines de I') : N'étaient pas ouvertes dans 72. — Furent déifiés en Grèce el en Asie, 77. —
l'Antiquité, 1 1 5. Leurs trésors lurent portés à Rome, 107.— Cour-
ANGLICTEURE (Rois d') : F'urenl délrônés par leurs su- bèrent la tète devant Rome, 166. — Voir ANTIO-
jets, 3. CIIUS III et passim.
ANNE DE SAVOIE, impératrice d'Orient : S'occupa d'un ANTIQUITÉSHOMAIXES,voir DEXYS D'HAÏ.ICAUXASSE.
concile pendant: un siège de Conslantinoj)le,i5a. ANTIUM, ville : Soldats qui y sont établis, SO.
ANNMSAL, général carthaginois : Son exj)édition en ANTOINE (M.), triumvir romain : Sa défaite à Acliuni,
Italie, 6, 18, 2/1, 2,5, 27, 178. — Guerres qu'il 22, 81. -—-Guerres civiles qu'il fomenta, 70, 77,
lit aux Romains, 6, 17, 20,22, 2/1, 25, 69, 126, 78, 81. — Danger que. courut son année, 10. —
207.— Politique du Sénat romain envers lui, 2/1. Sa conduite après la mort de César, 70, 76. —
— Ne fil pas une faute en allant il Cajwue, 25. — Voulut le gouvernement des Gaules, au lieu de celui
Ses troupes, 25, 207. — Se perdit ])ar ses con- de l;i Macédoine, 77. — F'ul déclaré ennemi de la
quêtes, 25, 26. — Fut mal soutenu j>ar Carlhage, Patrie, 77. — Son inimitié contre Cicéron, 77,
25. — Mot qu'on lui prèle, 27, 208. — Fui 78. — Sa défaite à Modène, 78. — S'unit a Lé-
vaincu par Seipion, 27. — Traité qu'il lit. avec ])ide et à Octave, 78. — Défit Brutus cl Cassius,
Phili])])e V, roi de Macédoine, 28. — Anna ses 78. — Son ('loge de Lépide, 80, 81. — Sa mora-
soldats à la romaine, 3i. — Conseils qu'il donna lité-, 81. — Ses extravagances, 81. — Promit à
à Antioehus 111, roi de Syrie, 33. — Romains qui ses soldats de rélablir la République, 81. — Fut.
s'étaient rendus à lui, 53. — Carlhage ne lui jier- abandonné de tous, sauf par des gladinleurs, 81,
mil pas (h; la réformer, 55. — Son portrait, 207. a3o. — N'accorda point le. triomphe h Venlidius,
— Ou'aurail-on dit s'il élail mort après Cannes? 86. — Etait un aïeul de Caligula, 90. — Distri-
207. butions qu'il fit aux soldats, 98, a44. — Fut dé-
ANTJGONE (Successeursd') : Provinces (pie les rois de fait par les Parthes, 239. — Sa Vie., voir Pi.u-
Syrie auraient dû leur laisser, 33. TARQUE.
ANTIOCHUS II, roi de Syrie : Son temps, i/|6. ANTONIN OU ANTONIN-PIE, empereur de. Rome : 102.
ANTIOCIIUS 111, roi de Syrie : Son alliance avec les — Ses vertus sloïques, 102. — Son économie,
FJoliens, 3a, 37. — Guerre qu'il lit aux Ro- a41.
mains, 3a, 3/i, 37, /11, /|5. — Ses fautes, 33, APOLLONIUS DE TYANE, philosophe : Son image, 254.
3/|. — Ses défaites, 3/|, 4 1, 45. — Paix qu'il AI'PIAN ou APPIEX, historien grec : Sa Guerre eiulle,
subit, 3/|, 60. — Fut obligé de s'allier aux Ro- 16, 58, 10, 73, 175. — Cité, 18, (54, 65, 98,
mains, 39. — Fut chassé' d'Egypte, /|0. — L'Eu- 228. — Son Liber Libyens, 21. — Son De licllo
rope lui fut interdite, 60. — Fut vaincu par les Millirulalleo, fil, fi9. — Son lu Syiiac., fi2.
délices et l'orgueil, /|8. APPION, roi de Cyrénaïque : Son testament, 4o.
ANTIOCIIUSV (Fils d'), roi de Syrie : Les Romains se APPION, savant, grec : Livre de Josèplie contre lui, 28.
déclarèrent pour lui, 62. APPIUS CLAUDIUS, voir CLAUDIUS (A]).).
ANTIPATER, général macédonien : Etonna la Grèce, ARABES :Arméeromaine qu'ils jjoursuivii'enl, 119.—
sans la subjuguer, 29. Conquirent la Palestine, la Syrie, l'Egypte, l'Afri-
280 MONTESQUIEU
que, la Perse, i39, i/|5, i55, i56. — Leurs chez les Anciens, 10. — Voir ROMAINS (Art mili-
princes étaient faciles à diviser, i4o, 261. — Leur taire des).
fanatisme, i45, L47- — Leurs qualités militaires, ARTS ET MÉTIERS : Les Romains ne les jiraiiquaicnl
i45. — Furent affaiblis jiar leurs divisions, i55. guère, 4. — Filaient abandonnés aux esclaveschez
— Incendie de leurs flottes, i55. — Ruinèrent les Romains, 63, 95.
le commerce et l'industrie, i56. — Perdirent la As, monnaie : Sa valeur, 243, 244-
Perse, 107. — Histoire de leurs conquêtes, voir ASCULANS : Leur révolte, 5S.
OCKLEY (S.). ASDRUBAL, général carthaginois : Sa défaite, 12, 208.
ARABIE, pays : 10/1. ASIATIQUE (Despotisme) : L'accord qu'il impose cache
ARAXE, fleuve : 48, 1/10. — Pont sur l'Araxe, 157. des divisions réelles, 59. — Voir ASIE, DESPOTIQUE
ARBELLANS: Etaient une colonie de Chalcis, 193. (Autorité).
ARCADIUS, empereur d'Orient : 126. — Son règne, ASIATIQUES : Ont peu de besoins, 172.
128,139. — Son alliance avec les Visigolhs, 129, ASIE, pays : 34, 45, 119, 1.57, i.5o, 161, 2/12.
—
i3o, a55. — Son fils, voir THÉODOSE II. Comment les Romains yr entrèrent, 4o. — Les
ARCIIÉLAUS, lieutenant de Milhridate VII : Disposition Romains y dominaient sans la posséder, 45. —
de ses troujies, 67. Les Romains la négligèrent, 47- — Conquêtes
AIIGIEN (Bouclier) : Les Romains y renoncèrent, a. qu'y fit Mithridale Ml, 48. — Invasion qu'y firent
ARIARATHE V, roi de Caj)padoce : Sacrifice qu'il fit les Perses, 11.1. — Influence qu'elle eut sur les
lorsqu'il devint l'allié des Romains, 39. — Diffi- empereurs de Rome, n3. — Les jiassages en
cultés qu'il eut avec Holopherne, son frère, 62, étaient bien gardés, 129. — Fut ravagée ]>ar les
21 4- Turcs, I5J. — Un esprit de servitude y règne,
ARIENS, hérétiques :
Leur j)rédominance jKissagère, 18/1. — Est favorable à l'établissement de grands
i3a, i33. — Furent les ])remiers apôtres des Bar- empires, 18/1, i85, 269. —Aflaires que le Sénal
bares, i3a. — Leur destruction, i3a, i38. — de Rome y suscita, 191.— Voir les mots suivants.
Voir Ames. ASIE (Basse-) : Fui soumise aux rois de Perse et de
ARISTOCRATIES: Héréditaires, elles inspirent au Peuple Syrie, 3a, 33. — Dangers de sa réunion à la
la haine des Nobles, 5i, 2o3. Haute-Asie, 32.
AmsToc.iTON : Conspira contre Hipjjarque, 190. ASIE (Cours de 1') : Leurs vices, 33.
AHISTOTE, ])hiloso])he grec : Son ojiinion sur les ma- ASIE (Haute-) : Fui soumise aux rois de Perse et de
rins, 22, 206.— Sa Politique, 22, 206. — Com- Syrie, 32, 33. — Dangers de sa réunion ii la
mentaire sur son Ethique, voir MiciiAiii. EPHESIUS. Basse-Asie, 3a. — Fut conquise ]>ar les Parthes,
ARIUS, héi-ésiarquc : Condamnation de ses opinions, 3/16.
i/ia. •— Voir ARIENS. ASIE (Légions d') : Etaient inférieures il celles d'Eu-
ARMÉES : Rien n'est plus aveugle, 81. — Les grandes rope, 1.0/1, 1 46, a4a.
ne réussissent guère, i34, i35. — Voir ROMAINES ASIE (Peuples de 1') : Abhorraient les noms de consuls
.
(Armées). ou proconsuls, 72. — Déifiaient les rois el les ma-
ARMÉES NAVALES, voir FLOTTES. gistrats, 77. —Leur mollesse, 1/17.
ASIE (Rois d') : Les auxiliaires grecs faisaient leur
ARMÉNIE, pays : 72, 99, 226.
— Ses frontières, 117.
ARXIÉ.NIENS : Réccjrlion qu'ils firent aux Allemands, force, 35. — L'Europe leur fui interdite j)ar les
1/18, 263, 26/1. Romains, 4o.— Les Romains se firent livrer leurs
ARMORIQUE, jiays : Se rendit indépendante, i3i, 257. flottes, 4 1.
ARSÈNE, palriarcbe de Conslantino]3le: Suites de sa ASIE (Villes de V) : Leur confiance en Mithridale Vit,
déposition, i53. 48. — Leur étendue, 172.
AiiTAXEiixÈs, roi des Perses : Rétablit l'Emjnre des ASTROLOGIE JUDICIAIRE : Les Grecs y croyaient, i/|3.
Perses, 106. — Devint formidable par la désertion ATHAMAXES : Furent ravagés par les Etoliens et les
de soldats romains, 106. Macédoniens, 29.
ARTÉMOX, ingénieur grec : Machines qu'il inventa, 6. ATHÉNÉE, écrivain grec : Auteurs qu'il cite, 13, 15.
A UT MILITAIRE: S'apprend par des guerres continuelles, ATHÈNES, ville : 190.
— Dénombrementqu'y fit Dé-
5. — Tous les exercices du corps en faisaient partie mélrius de Phalère, 1 5. — Comparaison entre elle
INDEX 281
et Rome, i5, i6. — Ne voulut pas se guérir de cessives, 83. — Ses ménagements pour le Sénat,
ses erreurs, 55. — Esprit d'une de ses lois, 177. 83. — Garda les formes de la République, 83,
84-, 88. — Son gouvernement fut monarchique en
— Voir les mots suivants.
ATHÈNES (Peuple d') : Sa jalousie contre les hommes fait, 83, 84. — Feignit de vouloir abdiquer, 84.
éminents, 175. — Se sentait libre, 175. — N'était — Faveur qu'il accorda à Agrippa, 86. — Son
])as nombreux, 170. — Voir le mot suivant. testament, 85. — Ne chercha point à étendre l'Em-
ATHÉNIENS: Leur décadence, i5, 29.
— Leur isole- jiire, 85. •— Mit à Rome un gouverneur el une
ment en Grèce, 29. garnison, 86. —Réorganisa l'armée de terre, 86,
A TUA, ville : Sévère ne jiut la prendre, io4- 106. — Réorganisa l'armée de mer, 86, 87. —
Ai TALÉ II, roi de Pergame : Rome se l'attacha par Droits qu'il enleva et qu'il laissa au Peujile, 89,
ses bienfaits, 39. — Les Romains terminèrent sa 90. — Etait un aïeul de Caligula, (j5. — Etablit
guerre avec Prusias II, 4o. les jirocuraleurs de César, 96, 2 36. — Distri-
ATTALE III, roi de Pergame : Son testament, 4o. butions qu'il fit aux soldais, 98, 244- —Sa mort,
ATTICUS (T. Pomponius) : Lettres que Cicéron lui 106. — Apporta à Rome les trésors des Ptolémées,
écrivit, 58, 61, 76, 77, 83, 156. i 15. — Etablit neuf marches, 139. — Voulut
ATTILA, roi des Huns : Sa grandeur, ia5, 127. prendre le nom de Romains, 168.—• Fut roi,sans
—
Ses succès sur les Barbares et sur les Romains, le litre, 168. — Impôt qu'il voulut établir, 168.
126, 127. — Ses paroles insolentes, 1.26, 127. — Légitimité de son jiouvoir, 231. — Son temps,
— Suivait les moeurs des Huns, 127. — Sa cour, 2.33. — Son économie, 2/11. — Donna une nou-
127. — Ses exigences, sa j)olitique et son carac- velle constitution à Rome, 2/19. — Ses Vies, voir
tère, 137, 128. — Son alliance avec Genséric, Diox CASSIUS, SUÉTONE (C. Tr.).
!.3o. — Sa mort, i3a. — Sa défaite, i33. — AUGUSTIN (Saint), théologien : Sa Crié de Dieu, 62,
Ses enfants, voir le mol suivant. 101, 126. — Répondit à Symmaque., 126.
ATTILA (Enfants d') : Leur nombre et leurs divisions, AULU-GEI.I.E, écrivain latin : Cité, 11, 179.
i33, 257. — Leur bataille contre les Géjndes, AURÉLIEN, emjiereur de Rome : Abandonna la Dacie,
136, a58. 100. —Rétablit l'Empire, 111. — Fortifia Rome,
ATTILIUS CINABER, voir CIMBER (T.). 139, 261. — Sa cavalerie, 166.
AUGUSTE, empereur de Rome : 80.
— Sa victoire AuBEi.ius VICTOR (S.), historien latin : 7.
— Son
d'Aclium, 22. — Guerres civiles qu'il fomenta, Orixjo Gentis Jionumw, 7. — Son De. Viris itlns-
70, 78, So, 81, 22/1. — Danger que courut son liibas, 76. —Cité, 116, 19.3.
armée, 10. — Conjurations contre lui, 7/1, 83. AUTORITÉ : La plus absolue est. celle d'un prince qui
— Etait héritier de .1. César, 77, 7S. — Dupa succède à une république, 96, 97. — Fille peut.
Cicéron, 77, 78. — S'unit à Antoine et à Lépide, être resjMîcléo j)ar ceux qui ne craignent jilus le
78. — Entra à Rome et fut élu consul, 78. — jiouvoir, 98.
Service que lui rendit Agrippa, 80. — Diqia et AVARES : Guerres qu'ils firent aux empereurs d'Orient,
humilia Lépide, 80. — Sentiments qu'il inspirait ] 4 1. •—• Tribut qu'ils se firent jjayer, 1/11. — Voir
à ses soldats, 81.— Sa lâcheté naturelle le servit, le mol suivant.
81. — Recul le nom <XAuguste,a la jvlacc de celui AVARES (Roi des) : Sa conduite envers des prisonniers,
d'Octave, 8a. — Etablit l'ordre, c'est-à-dire une 1/11.
servitude durable, 82, 83. — Ses défiances suc-
BABYLOXE, ville : Causes de sa grandeur, 171. BALAMER : Son fils, voir THEUDERIC, fils de Balamer.
BABYLONE (Roi de) : N'avait qu'une grande ville, 172. BALBIN, empereur de Rome : Sa mort, 109. — Sa
BACCHUS,dieu : Etait fils de Jupiter, 166. Vie, voir CAPITOI.IN (J.).
B-UAZET F1', sultan des Turcs : Ses succès, 161. BALÉARES (Frondeurs) : Auxiliaires des Romains, i3.
—
Sa défaite, 161. BARBARES : Leurs soldais étaient inférieurs à ceux des
oli
1 Ml'IIIMl.II1L NATIONAL!-..
282 MONTESQUIEU
Grecs, 35. — Mithridale VII en soumit divers, ]3ar ses officiers, 123. — Dans quel état il trouva
4i. —L'organisation qu'ils donnèrent à l'Europe, les villes qu'il jirit, i33. — Causes de ses succès,
fut l'ouvrage de la faiblesse, 46. — Mithridale VII i33. — Guerre qu'il fit aux Vandales, i34, 1 35.
y trouvait des soldats, 49. — Fournirent à Rome — Traité qu'il fit avec Amalasonte, i35. — Con-
des emjiereurs, dont Maximin fut le premier, quit la Sicile, i35. — Ses qualités, i35. — Fa-
108, 109. — Incommodes d'abord, ils devinrent veur qui lui fut accordée, 135. —Discours qu'il
redoutables aux Romains, 110. — Leurs inva- tint, i4o, 261. — Article sur lui, voir SUIDAS.
sions dans l'Empire, 110, 111, 123, 126, 128, BÉOTIENNES (Villes) : Ligue qu'elles formaient, 29,
12g, 23g, 258. — Vinrent du Nord, 110, i32. 4i. — S'allièrent, les unes, à Persée; les autres,
— Furent d'abord refoulés, 110, 111, 116, 128, aux Romains, 4i. — Dissolution de leur ligue,
180. — Villes des Gaules qu'ils jirirent, 116. 4i.
— Devinrent auxiliaires des Romains, 120, i?.3. BÉOTIENS : Leur puissance, 29. — Leur caractère el
— Exploits de leur cavalerie, 122. — Leur in- leurs moeurs, 29, 209.—Voir BÉOTIENNES (Villes).
discipline, 123. — Furent ajijielés par des Ro- BERNE (Canton de) : 60.— Sa grandeur possible, 60.
mains, ia3. — Des Romains se réfugièrent chez BiBUi.us (M.), consul romain : Recrutement dont il
eux, 124. — Instituèrent le servage, 12/1, 253. fut chargé, 2/12.
— Leurs établissements dans l'Emjiire, 125, 128, BiTiiYNiE, ]3ays : Comment les Romains y entrèrent,
129, i3o, i3a, i34, i56, 180. — Furent sou- 4o. — Etait soumise à Licinius, 379. — Sa ma-
mis par Attila, 126. — Leur destruction, i3o, rine, 179.
i3a. —- Leur affaiblissement, i3a. — Leur con- BiTiiYNTK (Rois de) : Leurs sentiments envieux, 3a.
version au Christianisme, i32, i33. — Firent — Etaient alliés aux Romains jiar traité, 3g. —
d'abord ariens, i32, i33. — Furent inquiétés par Se vantaient de leur servitude, 166. — Voir Nic.o-
les Empereurs, i33. — Ne savaient prendre ni MÈDE II], PRUSIAS II.
défendre les villes, i33. — Leur adresse dans BiTiiYNiE (Royaume de) : Sa fondation, 3a. — Voir
l'emjiloi de certaines armes, 134- — Les ])lus BiTiiYNiE (Rois de).
faibles d'entre eux firent les plus grands établisse- Approvisionnement de Rome, 66, 11 4,
BLÉ : i 1 5.
ments, i34. — Multiplièrent leurs attaques, 139, — Ajjprovisionnemenl de Conslanlinople, ii4,
260. — Le feu grégeois leur fut refusé, 1 55. — 11.5.
Les uns servaient de barrière contre les autres, BLEUS, faction de l'Empire romain : i3G, 137. —
i56. — Services qu'en lira Probus, 180. — Etaient Influence qu'ils curent, 1.37. — Filaient répandus
redoutés ])ar Domilien, 23g. dans tout l'Empire, 1.37. — Justinien I' 1' les favo-
BARBARIE (Corsaires de) : Troublent le commerce des risait, 137. — Leur origine, 137. —Etaient ap-
petites nations, i56. — Service qu'ils rendent aux jdaudis ]3ar le peuple à Rome, 131.
grandes nations, i56. — Ne sont plus craints par BOSNIE, jiays : 151.
les jirinces d'Italie, 2.55. BOSPHORE, détroit : 118, 129, 157, 161.
BARCELONE (Bataille de) : 172. BOSPHORE, ])ays : 4g.
BARLAAM, moine : Sa querelle avec les moines grecs, BOSPHORE (Peuples du) : Expédition d'Agripjia contre
i49- eux, 86.
BASILE Ior, empereur d'Orient : Sa superstition, i.5o. BOSPHORE (Roi du), voir MACCHARÈS.
— Ses Vies, voir NICÉPHORE, ZONARAS. BOSPHORE CIMMÉRIEN, détroit : 117.
BASILE II PORPHYROGÉXÈTE, empereur d'Orient : Son BOURGOGNE (Maison de) : Ses querelf •• ^c la maison
règne, 157. d'Orléans, 7].
BASILLUS (Minucius) : Ami de .1. César, 73. BOURGUIGNONS : Conquêtes que les Francs firent sur
BASTARNES : Etaient scythes, 180. — Leur établisse- eux, i32. — Leur établissement en Angleterre,
ment en Thracc, 180. 180.
BAUDOUIN, comte de Flandre : Observation qu'il fit, BOUSSOLE : Etait ignorée des Anciens, 22. — Consé-
1.58. — Fut élu emjiercur d'Orient, îbg. quences de son emjiloi, 23, i83, 192, 255.
BÉLISAIRE, général de Justinien Fr : Guerre qu'il fit BRAGANCE (Duc de) : Ses richesses et sa révolte contre
aux Goths, 123, i35, i36. — N'était pas obéi l'Espagne, 96.
INDEX 283
BBENNUS, chef de Gaulois : Sa ]3rélendue défaite à — Sa funeste jH'écipilation, 70. — Ses sentiments
Rome, i65. sur la tyrannie, 74. — Ses lettres à Cicéron, 76.
BRETAGNE, pays : Se rendit indéj)endante, i.3i., 2.37. — Guerre qu'il fit à Antoine et à Oelave, 78. —
BRUTIEXS : Venaient de Lacédémone, i g3. Sa défaite et son suicide, 78. — Distributions
BRUTUS (Decimus) : Ami de J. César, 73. — Refusa qu'il fit aux soldats, 9S.
de céder à Antoine le gouvernement de la Gaule BUTIN : Etait distribué sagement à Rome, 4,5. —
Cisalpine, 77. Elail l'objet de la guerre, 6.
BRUTUS (M. Junius) : Releva le parti réjmblicain, 70.
CMIUTUM TABULA:, voir MIIAMVS. Flallales soldats, io5, 108. —Augmenta la solde,
CALIGULA,empereur de Rome : Succédaà Tibère, 93. 107. — Fut déifié, 107. — Conseil qu'il reçut de
— Son caractère, g3. — Rétablit el supjirima de Sévère, 108. — Sa mort, 108. — Donna le droit
nouveau les comices, g3, a33. — Comment il de cité à tous les sujets de l'Empire, 177. — Sa
remplaça les accusations de lèse-majesté, g3. — jirodigalilé, 2/1.i. — Succéda à Sévère, 2/12. —
Terrorisait le Sénat, g3. •— Fut regretté du ]3eu])le, Son jière, voir SÉVÈRE.
gS. — Elail. so])histe dans sa cruauté, 90. — Ses CARIE, ]>ays : Elail. soumise à Licinius, 179. —- Sa
aïeux, g5. — Sa mort, 96. —Bornait sa cruauté' marine, 179.
ii Rome, io5.
— Favorisait les Verts, 131. — Sa CARTHAGE,ville : Sa richesse, 18. —F'ul affamée par
prodigalité, 2/11. — Sa soeur, voir DBUSILLE, Scipion, 20, ai. — Tort que lui causa la fonda-
CALIPHAT : Divisions qu'il occasionna chez les Arabes, tion d'Alexandrie, 21, 20.1. — Sa destruction, 42.
1.55. — Fut prise par Bélisaire, i35. — Voir le mot
CALLINTQUE, architecte : Inventa le feu grégeois, ]55. suivant et CARTHAGINOIS.
CALVIN (Jean),théologien : Controversislesquis'échauf- CARTHAGE (République de) : Guerres qu'elle soutint
fent contre lui, 1/18, 263. contre Rome, 6, 37, 18, 20, 22, 23, 2/1, 3o,
CAMPANIE (Villes de) : Leur mollesse, 6, 7. 3i, 45, 106, 168, 392, 206, 207, 208, 2/|3,
CANDAHAR (Armée de) : 170. 2/1/1. — Comparaison entre elle et Rome, 17,
CANNES (Bataille de) : 20, 2/1, 25, 53, 69, 207, 208. 18, 19, 20, 2i, 22, 23, 27, 167, 368. •— Sa
CANTACUZÈNE (Jean), voir JEAN V CANTACUZÈNE. richesse et sa corruption, 18, 39. — Factions qui
CAVITÉ CEXSI : Etaient exclus de l'armée, 56. la divisaient, 18. — Qualités et; défauts de ses ar-
CAPITOLE (Mont), à Rome : 7.5. mées, 19, 2i, 22, 36, 167. — Le peuple voulait
CAPITULE (Temple du) : Devait être éternel, 62. — tout y faire, 19. — Paix qu'elle subit, 19, 28,
Respect qu'il insjiirait aux Romains, 62. — Sa 42. — Faisait, de fortes attaques, 20. — Fragilité
construction, 101. — Les Gaulois en furent re- de son établissement, 20. — Se désesjiérail lors-
poussés, 126. qu'on l'attaquait en Afrique, 20. —Avait un mau-
CAPITOLIN (Jules), historien latin : Sa Vie de. Maxime vais gouvernement, ao, 21. — Tourmenta les Es-
el. de Balbin, 13, 2/19. — Cité, 109. jjagnols, ai. —Sa supériorité maritime, 22, 168.
CAPOUANS : Leur mollesse, 6, 7, 1.9/1.
— Ses magistratsn'avaient ]3as envoyé Annibal en
CAPOUE, ville : 17.5. Italie, 25. — Fui. mal secourue par Philippe V,
CAPPADOCE (Rois de) : Leurs sentiments envieux, 32. roi de Macédoine, 28. — Sa puissance, 3i. —
— Etaient alliés aux Romains ])ar traité, 3g. — Politique des Romains envers elle, 36. — Dut li-
Voir ARIARATHE V, HOLOPHERNE. vrer sa flotte aux Romains, 4i- — Sa rivalité avec
CAPPADOCE (Royaume de) : Sa fondation, 32. — Voir Massinissa, 65. — Ses succès et ses revers, 192.
CAPPADOCE (Rois de).
-— Causes de sa fortune et de son humiliation,
CARACALLA, cmjiereur de Rome : Fui regretté du 2o3. — Sa ruine, 208. — Voir CARTHAGINOIS.
peuj3lc, g5. — Sa cruauté s'étendait à l'Univers, CAUTIIAGE-LA-NEUVE, ville : Fut prise par Scipion,
io5. — Tua et déifia son frère Géta, io5,107.— 10.
36.
284 MONTESQUIEU
CARTHAGINOIS :Leurs richesses cl leur avarice, 18, CÉSAR (Jules) : Dévouement de ses soldats, 57, 69.
i 9. — Leurs divisions, 18. — Leur ambition, 1 9. — Sa mort, 65, 76, 83, 8g, 23i. — Son am-
— Exjiloilèrent les mines d'Espagne, ii5, 2/17. bition, 66, 67, 71. — Guerres civiles qu'il fo-
— Haine qu'ils inspiraient aux Africains, ao.3. menta, 66, 6g, 70, 224, 22.5. — S'unit à Crassus
— Furent de vrais ennemis de Rome, 2 3g. — et à Pompée, 68. — Dupa Pomjiée, 68. — Ob-
Voir CARTHAGE, CARTHAGE (République de). tint le gouvernement des Gaules, 68, 69. —
CASAUBON (Isaac), savant français : Ses notes sur Yllis- Guerres qu'il fit aux Gaulois, 69, 83. — Avait de
TOIIIE AUGUSTE, 109. grandes qualités, sans jias un défaut, 69. — Sa
CASCA (C.) : Ami de J. César, 73. clémence, 71, 72. — Faute qu'il commit ajirès
CASPIENNE (Mer) : 117, 1/10. Pharsale, 71, 72. — Guerre qu'il fit en Egypte,
CASSIUS LONGINUS (C.) : Releva le jiarli républicain, 71. — Garda des formes républicaines, 72. —
70. — Lettre que Cicéron lui écrivit, 71. — Tenta de devenir roi, 72. — Son insolence envers
Guerre qu'il fit. à Antoine et à Octave, 78. — Sa le Sénat, 72, 89. — Fit seul des sénalus-consultes
défaite el son suicide, 78. — Distributions qu'il et des lois, 72, 83, 226. —Devait être tué, 73,
fit aux soldats, .95. 7/1. — Ses partisans, 73, 176. — Ses meurtriers,
CATILIXA (Conjuration de), voir SALLUSTE (C. Cr.). 75, 76, 80, 23o. — Projetait une expédition
CATILIXA (L. Sergius) : Son temps, 169.
— Sa con- contre les Parthes, 75, 99. — Son secrétaire fal-
juration élail mal conçue, 17/1. sifia son livre de raison, 75, 76. — Trésor qu'il
CATON (M. Porcius) : Mot de lui, 68.
— Avis qu'il avait amassé, 76. — Ses funérailles, 76, 77. —
donna inutilement, 70. — Ses vertus, 71, 77, 78, Son testament, 76. — Sa déification, 77. — Ci-
173. — Se retira en Afrique, 71. — Son suicide, céron lerajipda au jieuple, 77. — Ses successeurs,
77, 78. — Comparaison entre lui el Cicéron, 77, 77. — Honneurs qu'on lui rendit, 77. — Dés-
78. — Exécuta une loi infâme, 173. — Fut dé- organisa la République, 82, 83. — Disait (pic la
laissé, 376. République n'était rien, 83. — Distributions qu'il
CAUCASE (Montagnesdu) : i 17. lit aux soldats, 98, 244. — Doubla la solde, 106,
CAUCASE (Pays du) : /17. 107. — Ses Commentaires, i/|6. — Fut roi, sans
le titre, 168.
CAUSES : Tous les accidents sont soumis à des causes
— Son temps, 169. — Guerres de
générales, 121. son jiarli, 22/1. — Son héritier, voir AUGUSTE. —
CAVALERIE : Son rôle, 9, 122.
— Moins un petqde Voir le mot suivant.
connaît l'art de la guerre, plus il multiplie sa cava- CÉSAR (Famille de) : Les soldais l'aimaient, 97.
—
lerie, 122. — Supériorité qu'avait autrefois celle Sa fin, 97, 366. — Détruisit les grandes familles
de l'Asie sur celle de l'Europe, 1/16. — Voir EUROPE romaines, 97. — Les douze Césars n'en étaient pus
(Cavalerie de F), ROMAINE (Cavalerie), el. passim. tous, 366.
CENS, dénombrement à Rome : Ce qu'il donna pen- CÉSARS : Origine de l'expression des Douze Césars,
dant la seconde guerre jninique, 20. — Son éta- 366. Voir SUÉTONE (C. Tr.), TACITE (C. Corn.).
blissement j3ar Servius Tullius, 176, 218. — — Création de deux Césars, 172.
Quand il fut connu dans le Monde, 176, 218. CÉSÈNE, ville : 69.
CENSEURS, à Home : Contribuèrent à conserver le CHALCÉDOIXE (Concile de) : Ses décisions, i3g.
Gouvernement,53. — Leurs allribulions, 53, 54 , CiiAi.cis, ville : Ses colonies, 1 g3.
218, 219. — Chassèrent un tribun du Sénat, 54. CHAMP DE MARS, à Rome : 10.
— Ne jiouvaienl ôter une magistrature, 54. — CHANGE : Ses variations servent d'indication aux
Privaient les citoyens de leur rang, 54. hommes d'Etat, 262.
CENTURIES, à Rome : On chassait un citoyen de la CHARDIN (Jean), voyageur français : Ci lé, 156.
sienne, 53. — Furent créées par Servius Tullius, CHABLEMAGNE, empereur d'Occident : Refoula les Bar-
54, 56, 219. — L'organisation en est exqm'quée bares, 310. — Son cmjiire élail trop grand pour
j)arDcnys d'Halicarnassc eljiar Tile-Live, 54, 219. durer, 18/1.
— Leur nombre, 54. — Servirent d'abord aux CHARLESF1', roi d'Angleterre : Sa mort, 229. — Mort
élections de magistrats, 218. de ses juges, a3o.
CÉSAR, titre : 109, 110. CHARLESVU, roi de France : Passage de son règne a
INDEX 285
celui de Louis NI, 169. — Puissance de la France CITÉ : N'était JKIS synonyme de ville, 42.
sous son règne, aa4- CITÉ DE DIEU, voir AUGUSTIN (Saint).
CHEFS DES RÉPUBLIQUES : Dans la naissance des so- CLAUDE I''r, enqiereur de Rome : Les combats de gla-
ciétés, ils font l'institution, 2. diateurs le rendirentcruel, g4- — Fut élu jiar les
CHEVALIERS ERRANTS : Comparaison entre eux et les soldats, 96. — Jurisdiclion qu'il conféra aux offi-
Romains, 4i- ciers de l'Empereur, 96, a36. — Sa prodigalité,
CHINE, jiays : Relation de sa dernière conquête, 122. 24 1.
CHINE (Empire de) : Fut détruit plusieurs fois par les CLAUDE II, empereur de Rome : Rétablit l'Empire,
Tarlares, etc., 171. — Voir le mol suivant. 111.
CHINOIS : Etaient naguère jscu aguerris, i5g. CLAUDIEN (Claude), jioèle latin : Vers de lui, xm,
CHRÉTIENS : Reproches qu'eux el les Payons s'adres- i65.
saient réciproquement, 125, 2/18. — Leurs jiéchés CLAUDIUS,voir CLODIUS.
auraient attiré les ravages des Barbares, 126. — CLAUDIUS (Appius) : Son consulat, 16.
— Harangue
Idée que leur sang ne doit jias être répandu, 342. qu'il jirononça, 50.
CLAUDIUS (Ajipius), censeur : Répandit les Plébéiens
— Leur crédulité, i43. — La maladie serait l'état
qui leur convient le mieux, i45. — Haine qu'ils dans toutes les tribus, 54.
inspiraient aux Arabes, 147. CLÉOMÈXE,roi de Sjiarle : Réforme qu'il lit, 16. —
CHRISTIANISME : Son établissement, io5, 116, ia5, Sa Vie, voir PLUTARQUE.
i5o.—Fut répandu chez les Barbares, i3a, 1 33. CLÉOPÀTRE, reine d'Egypte : Entraîna Antoine dans
— Sectes qui s'y formèrent et furent persécutées, sa fuite et le trahit, 81, 2.3o. — Sa coquetterie el
i38, 1/12. — F'init ]iar dominer dans l'Empire son ambition, 81.
romain, i/|i. — Perdit bon nombre de provinces, CLODIUS, tribun du jieuple : 268. — Consacra la
3 45. — Glorieux ou humilié, il esl toujours utile, maison de Cicéron à la Liberté, i54, 268.
345. — Engendra une bigoterie universelle chez CODE DE JUSTINIEN : Cité, 126, 168, 178, 236, 237.
les Grecs, 3/17- — A quel point il avaitdégénéré COLONIES FRANÇAISES : L'esclavage en rend les habi-
chez les Moscovites, 147. — Ne domina guère en tants cruels, g/|.
Orient qu'à Conslanlinople, 1/17.— Exclut toute COMÈTE : Il en ajiparul une à la mort de ,1. César, 77.
autre religion, 2/18, 9.53. — Voir CHRÉTIENS, COMICES : Dégénérèrent en troupes de quelques sé-
GREC. (Clergé). ditieux, 58.
CHYPRE, île : Sa marine, i3o, 17g, a55.
— Etait COMMERCE : Rome n'en avait pus, 4-
— Décadence
soumis à Licinius, 179. de celui de Carlhage, ai, ao5. — Importance de
CHYPRE (Boi de), voir PTOI.ÉMÉE, roi de Chypre. celui d'Alexandrie, 21, 11 5, 200. — Est un fon-
CHYPRE (Royaume de) : Etait gouverné jiar des princes dement, précaire ])our la grandeur des Etats, 21.
d'EgypIc, 35,211. — Le trône y élail chancelant, — Etait méprisé à Rome, 63, g5. — Impor-
00. tance de celui de Constanlinojile, i56. — Les
CICÉRON (M. Tullius) : Ses Tusculanes, 9.
— Ses Arabes et les Barbares ruinèrent le commerce des
Lettres, 58, 61, 71, 72, 73, 76, 76, 77, 83, pays qu'ils envahirent, i56. — Les peuples qui
156, i-jù, 226, 242. — Ses Offices, 63, 65, ont le plus inqiorlanl en Europe ])i'Olègenl l'empire
107, 115, 222. — Cité, 71, 72, 76, 212, 222. des Turcs, i56, 1.57. — Celui de Conslanlinople
— Lettres qu'il reçut, 7a, 73, 7//. — Son rôle passa aux Italiens, 109, 160.
après la mort de J. César, 76. — Son inimitié COMMODE, empereur de Rome : F'ut regretté du
contre Antoine, 77, 78. — Fui dupé par Octave, jieujile, cj5. — Succéda ii Marc-Aurèle, 102. —
77, 78.— Comparaison entre lui et Caton, 77, Ses vices, 302, io3, 2/11. — Sa mort, io3. —
78. — Son opinion sur les soldats d'Asie, 106. F'ut déclaré tyran, 107. — Filait un adroit, tireur,
— Consécration de sa maison à la Liberté, 1.54. 235, 236. — Son père, voir MARC-AURÈLE. —
Son successeur, voir PERTINAX.
— Sa République, 212.
CIMBER (Tullius) : Ami de J. César, 73. COMNÈNE (Anne), historien byzantin : Citée, i58.—
CIMBRES : Vaincus ]3ar Marius, 11, 179. Son Histoire d'Alexis, son jîèrc, i58.
— Mena-
cèrent Rome, 178. (IONCU.ES : Etaient assemblés pour condamner les héré-
280 MONTESQUIEU
tiques, i/|2. — Voir CHALCÉDOINE (Concile de), diateurs, 116. — Le feu grégeois lui fut apporté,
FLORENCE (Concile -de). i55. — Sa flotte était inférieure à celle de Lici-
CONFISCATIONS : Les Romains les jiratiquaienl quant nius, 179. — Sa conversion, 248, 253. — Son
aux terres des vaincus, 5. —Furent apjiliquéesaux temps el temps de ses enfants, 2/18. — Jugements
terres des citoyens, 65, 23g. — Poussaient au sur lui, a48, 2/19. — Ses sentiments jiour le
suicide, 79. — Devinrentd'une pratique constante Christianisme et pour les évoques, 2/19. — Donna
sous les Empereurs, g4 , 90. — Laissaient le jieuple une nouvelle constitution à l'Empire, 24g. — Sa
indifférent, g5. Vie, voir EUSÈBE.
CONQUÉRANTS : C'est leur folie que d'imposer leurs III, emjiereur d'Orient : Sa mort, i/|6\
CONSTANTIN
lois à tous les peuples, 46. — Son fils, voir CONSTANT 11. — Son père, voir
CONQUÊTES : Sonl ])lus faciles à faire qu'à garder, 26. HÉRACLIUS1er.
— Les Anciens en faisaient d'inutiles, 166. CONSTANTIN IV, le Barbu, emjiereur d'Orient : Son
CONSEIL DES DIX, à Venise : Etouffe jusqu'aux inquié- avènement, i46. — Collègues qu'on voulut lui
tudes, 169. imposer, i46. — Sa Vie, voir ZONABAS. — Son
CONSIDÉRATIONSsuit LA Gn.iXDEun DES ROMAINS : 1 el père, voir CONSTANT II.
passim. — Edition princeps de l'ouvrage, vu. — CONSTANTIN V COPROXYME, empereur d'Orient : Filait
Errata de l'édition jninceps, iv, vu, 2o3, 213, iconoclaste. 3 48. — Son fils, voir LÉON IV. •—
219, 22a, 2 25, 260. — Diverses Corrections de Son père, voir LÉON III. — Article sur lui, voir
mes « Considérations » sur les Romains, v, 181, i83, SUIDAS.
i85, 18g, 190, 191, 192, 11)3, ig4, 196, 197, CONSTANTIN VII PORPIIYROGÉNÈTE,emjiereur d'Orient :
198, 19g, 200, 201, 20a, ao3, 20/1, 2o5, 206. a49. — Ses Extraits des Vertus et des Vices, 17,
207, ao8, 209, 210, 21.1, 212, 21/1, 217, 221, 21, 29, 65, 177, 190, ao5, 209. — Ses Extraits
227, aa8, a3o, a3a, 234, 236, 237, 238, 2/10, ~ des Ambassades, 61, 118, 128, 129, 133, 162,
a/17, a/19, a5a, 253, 20/4, 2,55, a.58, 267, 269, 161, ai 3. — Son traité sur l'administration de
2.70. — Edition de Paris, 229. — Edition de l'Empire, i55. — Recommandation qu'il fit aux
1748, m. — Epigrajihes de l'ouvrage, i65. — Grecs, 160, 161. — Son fils, voir ROMAIN 1".
Chapitres il ajouter à l'ouvrage, 181, i83, i85. CONSTANTIN X.l
DUCAS : Sa Vie, voir NICÉPUOUE
— Traduction anglaise de l'ouvrage, v, a43. — BRYENNE-CÉSAB.
Voir I'EXSÉES DE MONTESQUIEU, REMARQUESsuit CER- CONSTANTINOPLE, ville: 127, i,3o, i35, i36, 156,
TAIXES OIIJECTIOXS.
. .
i55, 157, i5g, 161, 255. — Sa fondation, 114.
— Distributions de blé qu'on y lit, 11/1, 11 5. —
CONSIDÉRATIONSSUR I.'ESPACXE : 225.
CONSPIRATIONS : Plus dilliciles dans les temps mo- Attira les richesses d'Alexandrie, 1 1 5. — Arrêta
dernes (pie dans les temjis anciens, i44- les invasions des Barbares, 32g. — Fut presque
CONSTANCE F' 1 CHLORE, emjiereur d'Occident : Partagea la seule ville d'Orient où le Christianisme domina,
l'Empire avec Galère, 11/1. 3/17. — Fut jiris jiar J. Canlacuzène, i5a. — ]?ul
CONSTANCE ]], cirqicreur de Rome assiégé par Mahomet II, i52. — Fut attaqué par
: 2/16. — Envoya
Julien en Gaule, 11 6. les flottes des Arabes, i55. — Importance et dé-
CONSTANT II, empereur d'Orient Sa mort, 1/16.
: — cadence de son commerce, i56, i5g. — Fut pris
Son fils, voir CONSTANTIN IV, le Barbu.
— Son par les Latins, i5g, 160. — Fut repris jiar les
père, voir CONSTANTIN ]]]. Grecs, i5g. — L'Empire d'Orient fut réduit a ses
CONSTANTIN ]'r, empereur de Rome Sa victoire faubourgs, 161. — Voir les mots suivants.
: sur Li-
cinius, 106, 130, 2/12.— Sa victoire surMaxencc, CONSTANTINOPLE(Clergé de) : Faisait des empereurs,
106. — Sa cavalerie, 106. — Abaissa les jiréfcls i4i.
du jiréloirc, 112.— Sa cour, 113.—Divisa l'Em- CONSTANTINOPLE(Cour de) : Sa corruption, 101. —
]3irc entre ses fils, 114-
— Transjiorla le siège de Etait dominée jiar les moines, i5i.
l'Empire à Conslanlinople, ii4, n5. —Distri- CONSTANTINOPLE(Patriarches de) : Etaient peu sensés,
butions de blé qu'il fil. faire, 11/1, ii5. — Trans- i5o. — Avaient un pouvoir immense, i5i. —
porta les légions à l'intérieur de l'Empire, 116. Leurs dcjiosilions avaient des suites déplorables,
— Ses fautes, 116. —Interdit les combats de gla- i5i, i52, i»3.
INDEX 287
CONSTANTINOPLE (Pcujile de) : Ses divisions, i36. — jmblique, 82, 83. — Guerre qu'il fit aux Parthes,
Faisait des empereurs, i/|i. — Influence des 83. — Ses partisans, 176. — Sa mort, a3g.
moines sur lui, 1/18. CRETOIS (Archers) : Auxiliaires des Romains, i3.
CONSTANTINOPLE (Sénat de) : Réponse qu'il lit, 129. CRIMÉE (Villes de) : Comjiaraison entre elles et Rome,
D
DAC.II:, pays : l'ut abandonnée sous Aurélien, 100. DÉCEMVIRS,il Rome : Leur tyrannie, 7, 55. — Pro-
DALMATES : Guerre qu'ils firent, aux Romains, 38. mirent des lois écrites aux Romains, 7, ig/|.
DALMATIE (Légions de) : Soutinrent Vespasien, 106, DÉFAITES : Leurs effets imaginaires sont pires que
2/, 2. leurs eflels réels, 25.
DANEMARK, pays : 251. DÉMÉTRius, fils de Séleucus IV : Fui otage des Ro-
DANEMARK (Etat présent du Royaume de) : 237. mains, qui se déclarèrent contre lui, 62.
DANEMARK (Rois de) : Leur desjiolisme, g7, 237. DÉMÉTRIUSDE PHAI.ÉBE : Dénombrement qu'il fit faire
DANEMARK (Troupes du) : Celles de terre ont été bat- à Athènes, 35.
tues souvent ]3ar les Suédois, 121, 251. DÉMONS : Sacrifices qu'on était sensé leur faire, 1/18.
DANUBE, fleuve : 118, 326, 1.29, i36, 1 4 1, i56, — Pères des Huns, 160.
377, 180. — Fut jiassé el repassé par les Goths, DÉMOSTIIÈNE,orateur grec : Tribune où il avait parlé,
11.7, 318. — Provinces qui en étaient voisines, 2 g.
129. — Marches qui y furent établies, 129. DENIER, monnaie romaine : Sa valeur, 106.
DARIUS, roi des Perses : Ses états, 32. — Les rois DENYS D'HALICARNASSE, historien grec : Cité, 1, 3, 6,
de Syrie étaient ses successeurs plutôt que ceux 7, 15, a4, 4i, !i5, 56, 63, 85, 173, 176, ig3,
d'Alexandre, 33. — Ses armées étaient inférieures ig4, aaa. — Ses Antiquités romaines, 1, 26. —
îi celles des Grecs, 35. A bien expliqué la division du j3euj)lc romain en
DAUPHINÉ (Armée du) : 169. centuries, 54-
DÈCE, empereur de Rome : Succéda à Gordien 11], DÉSERTIONS: Sont fréquentes chez les Modernes, 12.
109. —- Sa mort, 109. — Voir ROMAINES (Armées).
288 MONTESQUIEU
DESPOTIQUE (Autorité) : Esl toujoursbornée par quel- qu'elles sont ]ilus frivoles, i5i.— Indignentcontre
que chose, i54- -=— Sa nécessité dans les grands les contradicteurs,i5a, 266, 267. — Ne sauraient
états, i83. — Voir ASIATIQUE (Despotisme). être acco33imodécs par les théologiens, 102, i53.
DÉVOUEMENTDES CRIMINELS : Lois des Romains sur — Attention que l'Autorité doit leur prêter, i53.
celle peine, 176. — Influence mauvaise qu'elles ont, 267.
DEXIPPE, historien grec : Cité, 11 S. DIVINATION: Les Grecs y croyaient, i43.
DEY D'ALGER : Esl élu j)ar les soldats, 10g. DIVISIONS : Comment les Romains les faisaient naître
DICTATEURS, à Rome : Défendirent, les droits des Pa- entre leurs ennemis, 3g, 4o, 4i, /|2. — Sont né-
triciens, 52. — Les Plébéiens obtinrent de l'être, cessaires dans une république, 5g, 137. — Sont
52. nuisibles dans une monarchie, 137.
DIDIUS JUI.IAXUS, emj3ereur de Rome : Acheta l'Em- DOMITIEN, empereur de Rome : Crimes qu'il punît,
Jiire, io3. — Fut abandonné par les soldats, io3. gi. — Fut le plus cruel des tyrans, 99, 238. —
DIEU : Ses voies secrètes, 100. — Empereurs qui Sa mort, 99. —Bornait sa cruauté à Rome, io5.
étaient sensés lui désobéir, i42. — Permit l'humi- — Augmenta la solde, 106, 107. — Sa faiblesse,
liation du Christianisme, i/|5. — Se cache aux 107. — Fut le dernier des Douze Césars, 366. —
grands el aux savants, 1 53. — Permet que des Ses exjiédients financiers, 23g. — Son jière, voir
nations possèdent inutilement de grands empires, VESPASIEX.
157. — Voir GUIIERNATIONE DEI (De). DORIE, pays : Etait soumise il Licinius, 1.79.
— Sa
DIEUX : L'un d'eux insjiira la légion, 9. — Plusieurs marine, 1 79.
cédèrent leurs placesàJupiter sur le Capilole, 101. DRACHME, monnaie grecque : Sa valeur, 106.
— Héliogabale voulut ôter ceux des Romains de DROIT CIVIL : Sa connaissance fut le dernier mérite
leurs temples, io4-— Les Romains adojilaienl les des Romains, 17(5.
dieux étrangers, io5. — Noms qu'ils donnaient DROIT DES GENS: Celui des anciens Italiens en matière
aux dieux étrangers, io5. — Les dieux de Rome de traités, a. — Celui des républiques de Grèce et
s'irritaient du renversement de leurs autels, 1 2,5. d'Italie, en matière de tyrannicides, 73. — N'est
— Comment Rome avait été jirotégée jiar ses dieux , jilus le même qu'unirefois, 181.
I 26. — Voir BACCHUS, DIEUX INFERNAUX, HERCULE, DROIT FÉCIALIEN : Son origine, 3 <)3.
JEUNESSE (La), JUPITER, etc. DRUSILLE, femme de Caligula : Sa mort, g3, 96. —
DIEUX INFERNAUX : Personnes qui leur étaient vouées, Sa déification, g5>, 9(3. — Son frère, voir CALI-
6g. GULA.
DIGESTE : Cité, 126, 23(5, 2.37. DUCAS (Michel), historien byzanlin : Son Histoiredes
Dioci.ÉTiEN, emjiereur de Rome : Divisa le jiouvoir derniers Paléologues, 152, 160.
des lïirqicrcurs, 11a, 3 3 4, 12». — Voulut être Du CIIÈNE (André), savant français : Chroniques re-
adoré, 3 33. — Fut accusé d'avoir jierdu l'Emjiire, cueillies jiar lui, 1.29.
1 2,5. DUDON, doyen de Saint-Quentin, savant français :
DIODORE DE SICILE, historien grec : Cité, 115, 190. Cité, a54.
DION CASSIUS, historien grec : Cité, 17, 36, 63, 65, DUELS : Ont rendu ridicules l'adresse à l'escrime, 10,
87,'
77, 7S, SI, 83, 89, 90, 98, 108, 139. — 33.
Son histoire d'Auguste, 86, 85, 86. — Son his- Duii-ius (C), consul : Victoire navale qu'il remjiorla,
toire de Ma crin, 306. — Abrégé de son Histoire., a3, 307.
voir XiPiiii.ix. DURONIUS(M.), tribun du pcujile : Fut chassé du Sénat
DISPUTES THÉOLOGIQUES : Sont d'autant jilus vives jiour avoir abrogé une loi, 54.
lïcossiï (Armées d') : Leur bigoterie, 1 47- son abaissement, :i45. — Aurait dii être réformée
EGLISE CATHOLIQUE : Ses humiliations sont le tcmjis et non déchirée, 1/18. — Schisme malheureux de
de sa gloire, et ses triomphesajiparenls,le temps de l'Eglise grecque, 1 07.
JNDEX 289
EGYPTE, jiays Sa religion jiroscrivait les étrangers,
:
Guerres qu'y fil.]. César, 6g, 73. — Les Goths s'y
21. — F""ut conquise ]iar les Perses, 21. — Fit le établirent, i34. — Les Vandales l'abandonnèrent,
commerce du Monde, 21, 34. — Fut soumise à 1 34. — Voir les mots suivants.
Darius, mais non aux rois de Syrie, 32. — Etait ESPAGNE (Clergé d') : Etablit l'ignorance des laïques,
convoitée par les rois de Syrie, 3a. — Comment 265.
les Romains l'enchaînèrent, 4o. — Antiociius en ESPAGNE (Guerre de la Succession d') : 71.
fut chassé jiar les Romains, 4o. — Avait des la- ESPAGNE (Mines d') : Abandonnées jiar les Romains,
boureurs, i 1.4. — Son blé allait à Conslanlinople, il 5. — Exjiloilées jiar les Carthaginois, 115.
11/1. — Fut, conquise par Auguste, 11 5. — Sa ESPAGNE. (Rois d') : Félicitations qu'on adressa à l'un
marine, i.3o, 179, 2Ô5. — Fut conquise jiar les d'eux, 96. — Voir PHILIPPE V, roi d'Espagne.
Arabes, i45, 1/17. — Etait soumise à Licinius, ESPAGNE (Royaume d') : Inutilité de sa domination,
FABIUS (Q.), censeur : Répartit le jieuple dans les FIEFS : Les cm j) ires fondés sur eux étaient, faibles,
quatre tribus urbaines, 54. — Son surnom de 46.
Maxlmus, 54. ELAMININUS ( Vie de), voir PLUIARQUE.
FABIUS MAXIMUS (Q-), consul et dictateur : Mol qu'An- ELAMINIUS, voir ELAMININUS.
nibal aurail dit en sa faveur, 27, 208. FLANDRE, jiays : Est merveilleuse par le nombre de ses
FABRICIUS LUSCINUS (C.) : Mot qu'on lui prête, 61. villes, 371.
FAVONIUS : Fut délaissé, 176. FLANDRE (Armée de) : 169, 1.70.
FEMMES : On les mullij3lic en Orient jiour atténuer FLANDRE (Comte de), voir BAUDOUIN.
leur influence, 1.36. FLORENCE, ville : Simplicité des moeurs qui y régnent,
FÉBENTANS: Leur révolte, 58. 1.68.
FESTUS (S. Pompcius), grammairien latin : Son dic- FLORENCE (Concile de) : Préoccupait les Byzantins
tionnaire, 176. jienclanl le siège de Constantinople, i32.
INDEX 291
FLORENCE (Grands-Ducsde) : Leur habileté politique, 128. — Les Normands s'y établirent, 129. — Forts
168. qu'on y construisit, i3g. — Changement d'esprit
F'LOBUS (L. Annoeus Julius), historien latin : Ses Som- qui s'y produisit, 169. — Avantages de la mé-
maires, 11, 20, 196. — Cité, 20, 44, ao2, 2i5. diocrité de son étendue, 169, 170, 171, 172.
—
FLOTTES : Influence qu'a eue sur elles l'invention de Estmerveilleu.se jiar le nombre de ses villes, 171.
la jioudre, 23. — Ne jieuvent jilus s'improviser, — Voir FRANÇAIS, F'RANCE (Etats de la) et mots
comme chez les Anciens, a3, 2/1. — Les grandes suivants.
ne réussissent guère, 134 , i33. —Voir ROMAINES FRANCE (Etals de la) : Leurs divisions, 2o3.
— Au-
(Flottes). raient dû être constitués en deux chambres, ao3.
FORTUNE : Distribue cajiricieusementla réjiulalion, 4- F'RANCE (Histoire de) : L'histoire ancienne en exjilique
GABINIUS (Aulus) : Désobéit au Peujile el demanda le GAULE CISALPINE, jirovince romaine : .1. César fut
triomjihe, 83. chargé de la gouverner, (58, 69. — Troujies qu'on
GALBA, emjiereur de Rome : Parole qu'on lui jirète, y tenait, 68. — Son étendue, 68. — Antoine el
98. — Brièveté de son règne, 98, iS3. — Fut Dec. Brutus s'en disjiulèrcnt le gouvernement, 77.
élu par les soldats, 98. •— J. César
GAULE TRANSALPINE,jirovinceromaine : 78.
GALÈRE, emjiereur d'Orient : Voulut être adoré, 113. fut chargé de la gouverner, 68, 69. — Son éten-
— Divisa l'Empire avec Constance ]"', 11/1. due, 6g.
GALLIEN, emjiereur de Rome : Son règne, 111, i83. GAULOIS : 37.
— Leur arrivée en Italie, 6. — Guerres
— Sa négligence, 11 i. — Son jière, voir VAI.É- qu'ils firent; aux Romains, 8, 17, 20, 6g, 83, 126,
RIEN. i65. — Leurs armes, 3 3, 17. — Leurs qualités,
GALLUS, empereur de Rome : Trahit Dècc, 109. — 37. — Leur aveuglement, 17. — L'Eii3j3ire ro-
Invasion des Barbares sous son l'ègne, 110, 328, main les jiréjiara au servage, 12/1. — Traité qu'ils
129, 2.54. firent avec lesl\oi33ains,i65. — Leur établissement
GAULE, pays : Les Goths s'y établirent, i3/|. en Italie, 192.
GAULE (Mines de la) : Etaient peu importantes dans GÉNOIS : Privilèges que les Grecs leur accordèrent,
l'Antiquité, 115. 160.
GAULE (Villes de la) : Les Barbares en jirirent cin- GENSÉRIC, roi des Vandales : Son alliance avec Attila,
quante sous Constance 11, 116. i3o. — Redoutait les Goths, i3o. — Traitement
37.
292 MONTESQUIEU
qu'il fit subir à la femme de son fils, i3o. — Dé- 1.35. — Ne jiouvaienl résister aux auxiliaires sar-
mantela les villes d'Afrique, i33. — Ses armées rasins, 1/16. — Leur origine, 177. — Ceux des
étaient toujours prêtes, 333. — Son alliance avec Aljies se joignirent, aux Romains, a5a. — Leur
les empereurs d'Orient, 2.55. Histoire, voir JORNANDÈS,PRISCUS. — Voir les mots
GÉPiiiEs : Leur bataille contre les fils d'Attila, 136, suivants.
258. GOTHS (Reine des), voir AMALASONTE.
GERMAINS :Dans les jiays qu'ils conquirent, les vassaux GOTHS (Rois des) : Traitement que Genséric fil subir
à la fille de l'un d'eux, i.3o.
eurent le pouvoir, 46. — Les Romains les laissèrent — L'un d'eux fut en-
dans leurs forêts, no. — Furent repoussés par voyé captif à Conslanlinojile, i35. — Voir BALA-
des auxiliaires sarrasins, 1/16. — Leurs chevaux, MER, Piin.iMER, THEUDERIC, TOTILA, TUIAKIUS.
166. GOUVERNEMENT : 11 est toujours agité, s'il est libre, et
GERMANICUS (Tib. Drusus Nero) : Sa mort, gi, ga. — ne subsiste que s'il se corrige, 55. — Il est dan-
Fut pleuré des Romains, gi, 92. — Discours qu'il gereux d'y toucher quand, il a une forme établie
tint, 95. — Ses victoires, 1.80. dejiuis longtemjis, i 1/1, 3 1 5. — II n'est pas vicieux
GERMANIE (Légions de) : Leur mutinerie, 97, 98. — jiour être mixte, s'il assure la félicité du jieujile,
Souffraient en Asie, 100. 220. —Voir ETATS, GOUVERNEMENT CIVIL et le mol
GERMANIQUES (Peuples), voir GERMAINS. suivant.
GÉTA, empereur de R0133C : Sa mort, io5, 107, 2/1/1. GOUVERNEMENT CIVIL : Est aboli par le mililaire, 97,
— Etait aimé des soldats, io5. — Sa déification, 102.
107. — Son frère, voir CARACALLA. — Son père, GOUVERNEMENT MILITAIRE : Abolition jiar lui de la puis-
voir SÉVÈRE. sance civile, 97, 102. — A un caractère républi-
GÉTIQUES,xToir GOTHS. cain jilutôt que monarchique, 109.
GÉTIQUES (Terres) : 160. GOUVERNEURS DE PROVINCE : Leur jurisdiction, 96.
GLADIATEURS: Influence des combats de gladiateurs, GRACCIIUS (Tib.), tribun du jieujile : Discours qu'il
i3, 9/1, 2.36, 2/19. — Furent empruntés aux tint, 16. — Son corjis fut jeté dans le Tibre, 16.
Etrusques par les Romains, 3 3, 198. — Bons — Voir le mol suivant.
sentiments dont ils étaient capables, 81, 178, a3c GRACQUES: Succombèrent l'hostilité des Nobles, 53.
ii
— Devinrent particuliers aux Romains, 95. — — Leur plan, 53. — Leur temps, 16g.
Suppression des combats de gladiateurs, 116. — GRANDE-GRÈCE (Villes de la) : Leur mollesse, (i, 7.
Guerre des Romains contre eux, 17g. GRAND-SEIGNEUR, à Conslanlinojile : Limites de sa
GLAUCAS ou GLAUCIAS (C), jiréleur : Périt pour avoir puissance, i5/|.
travaillé sur le plan des Gracques, 53, 23g. GUATIEN, empereur de Rome : Jugements sur lui,
GLYCIAS (Cl.) : Paix qu'il accorda aux Corses, ai 4. 117, 200.— Concession qu'il lit aux soldats, 121,
GORDIEN- ]'r, empereur de Rome : Sa mort, 109. 322.
GORDIEN II, emjiereur de Rome : Sa morl, 109. GREC (Clergé) : Tenait le jieujile dans l'ignorance,
GORDIEN 111, empereur de Rome : Son avènement, 1/19. — Le régulier ojipriina le séculier, 3/19.
—
309. — Sa mort, ioy. — Prières qu'il adressa Se rendit, intolérable, 1/19. — Etait inférieur au
aux soldats, 3 og, 1 1 o. clergé latin, 1/19, i5o.
GOTHIQUES (Filais), voir les mois suivants. GREC (Empire) : Nom de l'Empire d'Oiient, i4i.
—
GOTHS : 2 35.
— Furent chassés jiar les Huns et reçus Voir ORIENT (Emjiire d').
dans l'Empireromain, 118. —Leurs usages, 118, GRÈCE, jiays : 22, 3i, 32, 33, 157. — Sa situation
129. — Défirent Valens el se retirèrent, 318. — politique, 3o. — Jeux jiublics qu'on y donnait, 35.
Ce qu'ils étaient sous Yiligès, 123. — Etaient une — Soumise aux Romains, 45. — Fui. ravagée par
nation destructive, 128. — Alliance qu'ils sollici- les Barbares, 128. — Sa marine, i3o, a55. —
tèrent, 129. —Filaient redoutés de Genséric, i3o. Alfaires que le Sénat de Rome y suscita, 193.
—
— Leur décadence, i32. — Leur cavalerie, 3 33. Voir GREC (Clergé), GRÈCE (Peiqiles de la) et les
— Leurs archers, 133. — Maniaient bien l'éjiée, mots suivants.
i34, 2.58. — S'établirent en Italie, en Gaule et GRÈCE (Peuples de la) : Leur jiuissance, 28, 29.
—
Espagne, i34- — S'ajiprovisionnaient en Sicile, Principaux d'entre eux, 29. — Leurs rajiporls avec
INDEX 293
les i-ois de Macédoine, 29, 3o, 3i. — N'avaient loi. — Confondirent toujours la jiuissance ecclé-
]ias d'alliance avec les Athéniens, 29. — Déifiaient siastique et la séculière, i54. — Les Arabes finirent
les rois el les magistrats, 77, 227, 228. — Décou- jiar être moins menaçants jiour eux, i55. — Se
vrirent la perfidiedes Romains, 167. servaientdu feu grégeois contre les flottes ennemies,
GRÈCE (Républiques de la) : Leur opinion sur le ty- i55. — Furent maîtres de la mer, i56. — Les
rannicide, 73. — Leur état social dans l'Antiquité, Turcs leur enlevèrent leurs jiossessions d'Asie, 1.37.
399. — Respect qu'elles avaient pour les lois, 20/1. — Les Croisés leur rendirent Nicée, i58. — Se
— Voir GRECQUES(Villes), SPARTE. montrèrent jierlides envers les Croisés, 108. —
GRECQUES(Colonies) : Diversité de leur origine el de Les Français et les Vénitiens se croisèrent contre
leurs intérêts, 192. eux, 109. — Les Français leur marquèrent leur
GRECQUES(Femmes) : Leur beauté?, 160, 161. méjiris, i.5g. — Rejirirent Conslanlinojile el une
GRECQUES (Mlles) : Etaient alliées aux Romains par jiarlie de 1'Enqiire, i5g. — Avaient conservé des
traité, 3g. — Leur confiance dans Mithridale Ml, jirovinces dans l'Orient, i5g..— Privilèges qu'ils
48. — Leurs ligues, ig3.— Voir GRÈCE el mois accordèrent aux Génois et aux Vénitiens, 160.
—
suivants. Furent pourchassés jiar les Turcs, 360. — Pré-
GRECS (Rois) : Leur déification, 77, 227, 228. cautions qu'ils devaient jirendre pour leurs biens el
GRECS ANCIENS : Redoutaient Lacédémone, 16. — Les leurs femmes, 160, 161. — Leur Néron, voir AN-
Béotiens étaient les plus épais d'entre eux, 29, DRONIC F 1' COMNÈNE. — Voir ORIENT (Emjiire d').
20g. — Conservèrent leur organisation militaire, GRÉGEOIS (Feu) : Son invention et son enqiloi, i55.
3i. — Liberté que leur accordèrent les Romains, — Elail un secret d'Elal, 3.55, i56.
3i, 32. — N'auraient pas subjugué l'Enqiire des GuilERNATIONE DEI (DE), voir SAI.YIEN.
Perses s'il avait élé moins grand, 33. — Siqié- GUERRE : Une nation qui la fait toujours doit jiérir ou
riorilé de leurs soldais, 35. — Leurs jeux jiublics, loul dominer, 5. — Dans les lenqis modernes, la
35, 95. — Leur irréligion, 61. — Ce qu'ils en- guerre continuelle esl destructive, 1.81, 182, i83.
tendaient par un tyran, S6.— Comment ils lurent — La guerre navale est moins deslruelive que rui-
protégés contre les Scylhes, 177. — Leurs élablis- neuse, i83, 2.55. — Voir les mots suivants et.
senienls en Italie, 192. — Noir GRÈCE et mois sui- PUNIQUES (Guerres).
HALICARNASSE, voir DEXYS D'HAÏ.IC.ARNASSE. HENRI IV, roi de F'rance : Puissance de la F'rance sous
HARMODIUS : Conspira contre Hipparque, 1 go. son règne, 22/1, 2 2.5.
HARTZ (Mines du) : Leur ouverture, 115. HÉRACLIUS I'1',emjiereur d'Orient : Détrôna et lit
HÉi.iOGABAi.E, empereur de Rome : Voulut ôler les mourir Phoeas, i/|5. — Sa rage des controverses,
dieux romains de leurs temples, io4- — F"ut élu i53, 267. — Sa Vie, voir ZONARAS.
jiar les soldats, 108. — Sa mort, 108. — Sa jiro- HERCULE, dieu : Fut mis au rang des dieux jiour ses
digalilé, 2/11. exploits, 166. — Etait fils de Jupiter, 166.
HENRI VII, roi d'Angleterre : Augmenta le pouvoir HÉRÉTIQUES : Leur jicrsécution sous Justinien F1', i38.
des Communes et avilit les Grands, 3. — Fiaient condamnés par les conciles, i42. —
HENRI Vlll, roi d'Angleterre : Puissance de l'Angle- Haine qu'ils inspiraient aux Grecs, 34a. — Voir
terre sous son règne, 22/1- ARIENS, elc.
294 MONTESQUIEU
HERMOGEX. (In), voir MARCELLIN. jiouvoir, 71. — Ne sont touchés que par les noms,
HERNTQUES : Leur caractère belliqueux, 7.
— Leur 72. — Sont jilus sensibles au méjiris qu'à l'ojijires-
alliance avec les Romains, 8, 3g, 4i. — Aban- sion, 72. — Quand ils n'ont rien, sont indifférents
donnèrent les Romains, 8. aux formes jioliliques, 73. — Comblés de biens,
HÉBOiiiEN, historien grec : Sa Vie d'Alexandre, 100, deviennent ingrats, 81, a3o. — Bien que bizarres,
2.5o. — Sa Vie de Sévère, 106, 108. — Cité, 1 17. ne renoncent J3as brusquement aux projets de toute
HÉRODOTE, historien grec : Son silence sur les Ro- leur vie, 84. — Veulent des choses contradictoires,
mains, 2S. — Cité, 169. 90. — Ne s'élèvent que jiour mieux tomber, 96.
HÉRULES : Etaient armés à la légère, i34, 258. — Vitesse que la Nature leur a donnée, 170. —
HIPPARQUE, tyran d'Athènes : Conspiration contre lui, Il faut leur rendre en réel ce qu'on leur ôte de
190. l'imaginaire, 23g.
HIBPINS : Leur révolte, 58. HOMMES D'ETAT : Leurs fautes ne sont pas toujours
Humus (Aulus), consul : Sa mort, 78. — Rétablis- libres, 320.
sement, des tributs sous son consulat, 107. HOMMESDE TRAIT : Leur rôle, 9. — Voir OSROÉNIENS,
HISTOIRE AUGUSTAI.E OU AUGUSTE : Citée, 109, 245. SARRASINS.
HISTOIRE GBECQUE : Est jileine de traits de petit esprit, HONORIC, roi des Vandales : Son tenijis, 133.
.47- HONORIUS, emjiereur d'Occident : Son lemjis, 111,
HISTOIRE MODEBNE : Esl jilus douce que celle des Em- 128, 131, 139, 260. — Interdit les combats de
jiereurs romains, 9/1. gladiateurs,116. — Se réfugia à Ravenne, i.3o,
HISTOIRE UNIVERSELLE: Extrait de celle histoire, 179. i.3i, 255. — Rome s'allia à Alaric contre lui,
HISTORIENS : Jugement qu'ils jiorlenl sur les enqie- 131.
reurs qui se donnaienten sjieclacle, 95. HoRATius F'I.ACC.US (Q.), poète latin : Vers de lui, vin,
Hoc.HS'iVEDT(Bataillede) : 172. i65, 189, 20/1, 2.34, 2/17.
HOLLANDAIS (Général) : Sa situation dans les colonies, IloRMisiiAS IV, roi de Perse : Discours (pie tint son
207. ambassadeur, 1/10.
HOLLANDE, Jiays : N'existait |ias dans l'Antiquité, 1/16. JJosTis : Sens de ce mol, 191.
HUNS : Pays qu'ils habitaient, 117. — Leurs inva-
— Filait submergée, 166. — Est merveilleuse jiar
le nombre de ses villes, 171. — Est une réjiu- sions, 118, 126, i3a. — Chassèrent les Goths,
blique fédéralive, 1 g3. 118. — Leur manière de vivre, 1 18, 127, 1 a8.
lIoi.opiiERXE, roi de Cajqiadoce : Difficultés qu'il eut — Leur félicité, 126. — Attila en réclama quel-
avec Ariarathe, son frère, 62, 21 4. ques-uns, 1 27. — Division de leur enqiire, 128,
HOMÈRE, jioète grec : Critiques qu'on lui adresse, 1 1. 2.57. — Devinrent les auxiliaires des Romains,
1,33, 2.57. — Leur jiarenlé avec les Parthes, 1 33,
— Fait mouvoir ses héros sans les parer, 27.
HOMMES : Leurs jiassions, toujours les mêmes, causent. 2.57. — Filaient excellents archers, i34, 2.58. —
les révolutions, 3. — Attaquent, avec ce qu'ils ont N'étaient jias redoutés des Perses, 160. — Leur
reçu jiour se défendre, 5i. — Sont insatiables do origine, 160. — Leur laideur, 160.
ICONOCLASTES : Emjiereurs qui jiartageaienl leurs ojii- IMAGES (Culte des) :Divisions qu'il jiroduisit dans
nions, 1/18. — Leur hostilité contre les moines, ITImjiire d'Orient, i48, i.4y, 2(53, 26/1.
1/18, 1/19. — Voir IMAGES (Culte des). IMAGINATION : Son influence dans les défaites, 2.5.
par le Sénat, 3. — Fllisail le Roi, 3. 6, ig3. — Guerres qu'ils firent aux Romains, 6.
INTOLÉRANCE : Fut une cause de la ruine de l'Enqiire
— Leur caractère, 6,7, 8. — Leur cavalerie, 13.
romain, 1 38, i 3g. — Fuient fidèles aux Romains, 18. — Abandon-
FINIE, jiays : Sa marine, i.3o, 179, 2.55. — Elail nèrent les Romains ajirès les victoires d'Annibal,
soumise à Licinius, 17g. a/|. — Aidèrent les Romains ;i conquérir le Monde,
IONIENNE (Mer) : 58. 57, 58. —Privilèges qui leur avaient élé accordés,
IRÈNE, inqiéralrice d'Orient : Rétablit le culte des 57. — Leur révolte, 57, 58. — Obtinrent. le droit
images, 1 48. de cité, 58. — Formaient une lèle monstrueuse,
IRLANDE, jiays : Louis _YIV aurait dû y maintenir Jac- qui dominait le Monde, 58. — Leur l'éjiartition
ques 11, 42. entre les tribus romaines, 66. —Filaient les maîtres
IRLANDE (Années d') : Leur bigoterie, 1/17. des suffrages, 66, 1.7/1. — Avaient cédé leurs terres
ISPAHAN, ville : Assiégé, 170. à des étrangers, 192. —Leurs ligues, ig3.
JsTEii, voir DANUBE. ITALIE (Princes d') : Ne craignent plus les corsaires de
ISTHME DE CORINTIIE : Mur qu'un y construisit, 177. Barbarie, a55.
ITALIE, jiays : 2/1, 2.5, 27, 33, 63, 178, ig3, 206, ITALIE (Républiques d') : Leur droit des gens dans
2 1 3. •— Expédition qu'y lit Pyrrhus, 6. — Invasion l'Antiquité, a, 73. — Les abus y sont, jierjiéluels,
qu'y firent les Gaulois, 6. — Guerre qu'y lit An- 55. — Ojiinion qu'elles avaient sur le tyrannicide,
nibai, (5, 1S, 2/1, 2.3, 27, 178. — Mithridale VII 7,3. — Leur état social, 199.
voulut y aller, 4g. — Les Romains ne possédèrent ITALIE (Villes d') : N'étaient, pas fortifiées sous Jusli-
d'abord qu'elle, 5(5. — Ne jiouvail être dégarnie de nien ]''', i33. — Héritèrent du commerce de Con-
Iroiqies, 68. — Levées qu'on y faisait, 106. — slantinople, 1 5g.
Les Romains firent des conquêteshors d'elle, 106. ITALIENS : Ambassade qu'ils envoyèrent à Conslanli-
— Elail le jardin de Rome, 11 !\. — Perdit ses nople, 1 3o, a.55. — Culte qu'ils rendaient autrefois
habitants, 1 1/1. — Ne fut jiresque jilus cultivée, aux images, 1 48, 263. — Les Grecs les accusaient
1 i/|. — Exjiorlait jadis du blé, 116. — Dut s'ap- de méjiriser les images, 1/18, 263, 26/1. — Leur
provisionner au dehors, 11 5. — Devint frontière, commerce est troublé jiar les corsairesde Barbarie,
1 28. — Fui envahie par les Golhs, i3o, i34. — 1 56. — Craignaient les empereurs d'Allemagne et
Etait la tète el. le coeur de l'Emjiire romain, i3o. haïssaient ceux d'Orient, 107. — Ne redoutaient
— Fui reconquise jiar Justinien ]'"', i35, i36. — pas le comte de Flandre, i5g.
.1
JACQUES II, roi d'Angleterre : Sa Vie, 229. JEAN V CANTACUZÈNE, emjiereur d'Orient : Ses Aie-
JALOUSIE (Histoire de la), jiar Montesquieu : 2.3g. moires, 151, 152, 160, 161. Voir ANDRONIC II et
JAPIGES : Leur révolte, 58. III, JEAN IV PALÉOI.OGUE.— Prit Conslanlinople,
JEAN II COMNÈNE, emjiereur d'Orient : Repoussa les 3.52.
Turcs, 3 58. — Sa Vie, voir NICÉTAS. JEAN VI PALÉOI.OGUE, emjiereur d'Orient : S'occujia
JEAN IV PALÉOI.OGUE : Sa Vie, voir JEAN V CANTACU- d'un concile pendant un siège de Constantinople,
ZÈNE. 3.32.
296 MONTESQUIEU
JEAN MI PALÉOI.OGUE, emjiereur d'Orient : Son His- jilicilé iinjiériale, 11 3, 13 4- — Etal où il trouva
toire, voir DUCAS (M.). la Gaule, 116. — Ses qualités, 11(5, 2/18. — Re-
JEAN D'AN HOCHE, historien grec : Cilé, 65, 116, 2/19, jioussa les Barbares, 116. — Jugement sur lui,
2ÔO. 116. — Son exjiédition contre les Perses, 339,
JEAN MANUEL, emjiereur d'Orient: Son Histoire, voir 2/18. — Rétablit la discijiline militaire, 123. —
DUCAS (M.). Se fit obéir des Barbares, 123. — Ses senlin3enls
JÉSUITES : Leur manière d'écrire l'histoire, 172. religieux, 2/18. — Son temps, 2-48. — Fui attaqué
J'.'.SUS-CHRIST : Hérésies sur sa jiersonne, ses natures par le Clergé chrétien , 2/18.
i/|2. — Lumière qui l'envelojijia
el ses volontés, JUPITER, dieu : Accusé de mensonge, i 65. — Ses fils,
au Mont Thabor, 1/19. — Terre où il avait vécu, voir ALEXANDRE LE GRAND, BACGIIUS, HERCULE.
157, i58. — Son image, a54- JUPITER (Temple de), au Cajiilole: Sa construction,
JEUNESSE (La), dieu : Conserva sa jilace au Cajiilole, roi.
101. JuRisiiicTiON : Attribuée aux officiers inqiériaux, 96.
Ceux qui étaient en usage en Grèce,
JEUX PUBLICS :
— Disputée à Rome entre les Chevaliers el les Sé-
35, .95. — Dissensions qu'ils occasionnaient à nateurs, ()(i.
Conslanlinojile, etc., i36, 137. Jus hA Lie11M : 57.
JOBNANDÈS, historien latin : Son Histoire des Goths, Jus hAT11 : 57.
117, 127, 130, 136, 252, 258. — Son De Rexjn. JUSTIN, historien latin : Cilé, 18, 179, ig3.
Snccess., 16S. — Était golh, 160. — Cité, 160, JUSTIN .F1, emjiereur d'Orient : Défendit l'Empire, 1 4 1.
If'S, 177. JUSTINIEN 1''', emjiereur d'Orient : Ses conquêtes en
JOSEPH, jiatriurche (h: Conslanlinople : Suites de sa i3a, i34, i36.— Sou gou-
Afrique et.cn Italie,
nomination, i53. vernement, i3a, i33, 135. — Ses senlimcnts
JOSÈPIIE (Flavius), historien grec: Son De. Bello Ju- jiour Bélisaire et jiour Narsès, 1 35. — Ses fautes,
daïco, 9, 3.3. — Cilé, i3, 28. — Sa Réponse à. i36. — Guerre qu'il lit aux Perses, 1 36. —Sa
Appion, 28. conduite envers les Bleus et les Verls, K37. — Sa
JUDÉE (Légion de) : Proclama Vesjiasien Empereur, tyrannie, 13y. — Jugements sur lui, 137, i38,
2/12. 17.5. —Laissa lTlnqnro éjiuisé, i38. — Ses lois,
JUGURTHA, roi des Numides : Traité qu'il inqiosa aux i.38. Voir CODE, DIGESTE, JNSTITIITES, NOVEI.I.ES.
Romains, 43. — Exigences abusives des Romains — Sa vénalité, i38. — Son intolérance, 1 38, i3g.
à son égard, 43.
— Fut vaincu jiar la crainte, 48. — Ses divergences Ihéologiqucs avec sa femme,
— Guerre que lui lit Marins, 56. — Son Histoire, i3g. — Ses constructions, i3g. — Sa rage des
voir SALLUSTE (C. Cr.). controverses, 3 53, 267. — Services qu'il tira des
JUIFS : Leur traité avec les Romains, 39. Barbares. 2.57. Sa femme, voir TnÉonoiu,
JULIEN, empereur de Rome : Voulut rétablir la sim- femme (le Justinien F'.
KOUI.I-KAX, roi de Perse : Conquit les Indes, a5. — Argent (ju'il laissa à ses soldats, a5. — Sa Vie, 25.
MACCHARÈS, roi du Bosjihore : Paix qu'il lit avec les Sénal, io5, 106. — Fil tuer et déifia Caracalla,
Romains, 4g. — Mithridale VII l'avait fait roi, 307, 108. — Sa Vie, voir DION CASSIUS.
69. — Sa mort, 69. — Son jièrc, voir Mrniui- MAGIE : Accusation de s'y livrer, i48.
DATE VIL MAGISTRATS: Ambition de ceux qui sont annuels, 4-
MACÉDOINE, jiays : Sa situation, 3o, 2i3. — Soumise MAHOMET, jirojihèle : Religion et enqiire qu'il fonda,
aux Romains, 65. — F'ul ravagée jiar les Barbares, 3/, 5.
128. — Voir les mots suivants. MAHOMET, roi de Perse : Fut défait jiar les Turcs,
MACÉDOINE(Gouvernement de la) : Avait élé attribué 1.17. — Son jière, voir SAMBRAËL.
à Antoine, 77. MAHOMET II, sullan des Turcs : Assiégea el jirit Con-
MACÉDOINE (Peujiles de la) : Leurs vertus militaires, slanlinojile, i5a, 161, 271.
3o. — Voir MACÉDONIENS. MAIIOMÉTAXS : Effet de leur ajijiarilion, 1/12.
MACÉDOINE (Rois de) : Guerre que leur lit Pyrrhus, MAHOMÉTISME : Son établissement, 1/12.
17. — Leurs rajijiorls avec les Grecs, 29, 3o, 3i. MALADIE DES CAMPS : Ses causes, 1 73, 17/1. — N'est
— Ne jiouvaient avoir un grand nombre de troujies, jilus connue, 173.
3o. — Leurs qualités nécessaires, 3o. — Influence MALCHUS,historien latin : Son Histoire byzantine, 128,
que leurs l'ichesses exercèrent à Rome, 1 1 5. — 129, 133, 162.
Transjiorls de jieujiles qu'ils firent, 17g. — Voir MANICHÉENS, hérétiques : Leur destruction, 1.38.
ALEXANDRE LE GRAND, PERSÉE, PHILIPPE II et Y. MANLIUS TORQUATUS(T.) : Fit mourir son fils, 1 1.
MACÉDOINE (Royaume de) : Sa jmissance, 28. — Le MANUEL F'1' COMNÈNE, emjiereur d'Orient : Sa rage des
Sénat romain en isola les jiarties, 4 1, 2 1 3. controverses, 1,33, 267. — Négligea la marine,
MACÉDONIENS : Asservirent les Thessaliens, 2g. 1 60. — Sa Vie, voir NICÉTAS.
— Ra-
vagèrent les jiays des Acarnaniens et des Alhanianes, MARC-ANTONIX OU MARC-AURÈLE, emjiereur de Rome :
29. — Leur alliance avec les Achaïens, 3o. — Ses vertus sioïques, 102, 16(1. — F'ul adojilé par
Leur ordonnance militaire, 3i. Antonin, 102. — Eut. un collègue, 11 4- — Son
MACÉDONIENS,hérétiques : Condamnalion de leurs ojii- économie, 2/11. — Son fils, voir COMMODE.
nions, 1/12. MARCELLIN, rhéleur : Cité, 177. — Son commentaire
Al.iCllABÉES (Livre des) : Cité, 39. sur Herniogène, 11 7.
AIACIIAIRA, éjiéc : 13. MARGELLES (M. Claudius), consul : Mol qu'Annibal
MACHINESDE GUERRE : D'abord ignorées jiar les Italiens, aurait dit en sa faveur, 27, 208.
6, ig3. — Leur invention et leur emjiloi, 6, g. MARCUS : Discours qu'il tint, 66.
MARIANA (Jean de), historien esjiagnol : Son Histoire
— Invention du corbeau par les Romains, 1 3, 1 67,
168. d'Espagne, 133.
MACRIN, emjiereur de Rome : Lettre qu'il adressa au MARIUS (C.) : Exercices auxquels il se livrait, 10. —
INDEX 299
Travaux qu'il fit faire à ses soldats, 1 1. — Son MICHEL
3V (Saint) : lïglise qu'on lui bâtit, i.5o.
élection au consulat, 52. — Ses soldats et ses jiar- ft
MICHEL 11, le Bègue, emjiereur d'Orient : Etait icono-
tisans, 56, 66, 176, ig5. — Guerre qu'il fit à claste, 1/18.
Jugurlha, 56'. — Enrôlements qu'il lit, 56", 107. MICHEL
J\ Mil PALÉOI.OGUE, emjiereur d'Orient : Son
— Guerre qu'il lit à Sylla, 64, 65, 70, 96, 1.7/1, règne fut agité jiar des disjiules religieuses, i5i.
1 7.5, 22/1, 225. — Voulait faire la guerre a Milliri- MIDI
A : 110.
date VI], 66, 17/1, 175. — Rendit les Italiens ?
MIXES : Leur exjiloilalion dans l'Emjiire romain, 1 1 5.
maîtres des suffrages à Rome, 66. — Son tenqis, — Voir ALLEMAGNE (Mines d'), etc.
1 69. — Délit les Cimbres et les Teutons, i 78. — MmiRiDATE
? Vil, roi du l'ont : Guerres qu'il fil aux
Sa Vin, voir PI.UTARQUE. Romains, 11, 4i, /17, 48, 49, 64, 66. 2i5. —
MARRUCIXS : Leur révolte, 5S. Barbares qu'il soumit, 4 1- — Situation de ses étals,
MARS, dieu : Conserva sa jilace au Cajiilole, loi.— 47. — Recruta des Iroujies scythes, 47. — Em-
Les Romains étaient son jieujile, 101. jiloya des jiroscrils romains, 47. — Profila des
MARSES : Leur révolte, 5S. dissensions de Rome, 47.— Son alliance avec Ser-
MASSINISSA, roi des Numides : Son alliance avec les torius, 67. — Ses qualités, 48, 215, 216. —
Romains, 22. — Accroissementde ses étals, 28. Confiance qu'il insjiirail, 48. — Ses succès el ses
— Rome se l'attacha jiar ses bienfaits, 3g. — Fut revers, 48, 21 5. — Lutta contre Sylla, Lucullus
l'instrument des Romains, 4 1, 65. — Sa rivalité et Ponqiée, 48, 4g, 66, 174. — l'rai.o qu'il subit,
avec Carlhage, 65. —Ses états furent jiarlagés, a 1 4. 48. — Ses derniers efforts, 48, 4g. — Mourut en
.MAURES : Barbares qu'ils détruisirent, i.3o. roi, 4g, 236. — Voulut conduire les Barbares à
MAURICE, emjiereur d'Orient : Défendit l'Enqiire, 1 4 1. Rome, 4g, 177- — Avait l'ail Maccharès roi du
— Son avarice, 1 4 1 — Sa mort, 1 4 1. — Sa 1 le, Bosjihore, 69. -— Sertorius el. Sylla ne lui lurent
voir TIIÉOPHYLACTE. — Son général, voir PHILIP- d'aucun aide, ia3. — Fut un vrai ennemi des
PICUS. Romains, 2.3g. — Histoire de ses guerres, voir
MAXEXC.E, enqiereur d'Occident : Fut vaincu jiar Con- APPIAX. — Ses lils, voir MACCHARÈS,PIIARXACE. —
stantin l"r, 106. Son lieutenant, voir AIICIIÉI.AËS.
MAXIME, emjiereur de Rome : Sa mort, 10g. MODÈNE (Bataille de) : 78.
MAXIMIN, enqiereur de Bonn; : Son élection, 108. — MODÉRATION : Celle d'un homme qui a lotit, usurpé
Son origine barbare, 108, 109. — Ses qualités n'est jias très louable, 71.
jihysiques, 109. — Sa mort el celle de son lils, MODERNES : Les grandes enlieprises leur sont moins
109. — Auxiliaires qu'il jirit à son service, i/|6. faciles qu'aux Anciens, i/|3.
MÉANDRE, fleuve : 1 5g. MOF.SIE (Légions de) : Proclamèrent Yesjiasien 7i/n-
MÉDIE, jiays : 99. pereur, 106, 2/12.
MÉDITERRANÉE(Mer) : 156. MOGOL (Le Grand-) : Nous ne jioliliquons jias avec lui,
— Soumise aux Romains,
87, 232. 262.
MEIXTINA (Camji de) : ig3. MOINES GRECS : Troubles qu'ils excitèrent dans l'Ein-
MEMMIUS (C. Gemdlus) : Fraudes qu'il imagina jiour jiire d'Orient, 1/18, 1/19, i5o. — Etaient jiarli-
devenir consul, (i 1, 62. sans Au culte des images, 1/18, 1/19. — Loi qui
MÉNANiiRE, historien grec : Ses Ambassades, 160. fut. faite contre eux, 168. — Leur état, 168. —
MERCURE, gazette : vin. Leur ojiinion sur la lumière du Monl Thabor,
MÉSOPOTAMIE,jiays : 100. 1/19. — Leur influence déjilorable sur l'Etat, i5o,
METELLUS (Q. Ciccilius) : Rétablit la discijiline mili- 151.
taire, 1 1. MONARCHIES : L'envie y est moins vive jiarmi les gens
MEXICAINS : Furent vaincus jiar les Esjiagnols, 1.7. du jieiqile que dans les réjiubliques, 5J.
—
Voir le mol suivant. MONDE : Différence entre celui des Anciens et celui
MEXIQUE, jiays : Fut conquis et ruiné jiar les Esjia- des Modernes, 192. —Voir UNIVERS.
gnols, 46. MONGAUI.T (Nicolas-Hubert,abbé de) : Ses remarques
MiciiAËi. JÎPiiEsius : Son commentaire sur Ylilhlque sur les Lettres de Cicéron, 77. — Dissertation de
d'Arislolc, 117. lui, 227, 228.
08.
300 MONTESQUIEU
MOXOTHÉLITES, hérétiques : Condamnation de leur MOSCOVIE, jiays : 26. — N'a jias jiu imjiroviser une
ojiinion, 1/12. marine, 2/1.
MONTAN (Sectateurs de) : Leur destruction, i38. MOSCOVITES: Dégénérescence du Christianisme chez
MONT SACHE, jirès de Rome : Retraite qu'y lit le jieujile eux, 147. — Leur relèvement, 147.
romain, 5i. MYSIE, jiays : Fut l'avagée par les Barbares, L28, 20/1.
NAPLES (Pojiulalioiide) : Sa misère, 92. — Peur que NICÉTAS, historien byzantin : Sa Vie d'Andronic Com-
lui insjiirent les éruptionsdu Vésuve, 92. nène, 163, 156. — Sa Vie. de Jean Comnène, 167.
NARSÈS, général de Justinien I"r : Ses qualités, 3.35.
— Cilé, 1/18, a63. — Sa Vie de Alanuet Comnène,
— Sentiments qu'il insjiirail à Justinien Fr, i35. 153, 158, 267. — Son Histoire après ta Prise de
— Victoiresqu'il remjiorlasur les Goths, 1 35, 2.3g. ConstanI inople, 159.
NASICA (P. Cornélius Scijiio), consul : Flotte qu'il fil NICOLAS DE DAMAS, auteur grec : Cilé, 13.
construire à ses soldats, 11. NICOMÈDEIII, roi de Bithynie : Son testament, 4o.
—
NATURE HUMAINE : Trajan l'honora, 99. —Effort qu'elle Son jière, voir PHILOPATOH.
lit jiour jiroduire le Stoïcisme, 102. —Voir HOMMES. NISIRE, ville : 99.
NECKER, rivière : Travaux qu'on y fit, 1/16. NOI.ANS : Etaient une colonie de Chalcis, 190.
NÉRON, emjiereur de Rome : Fut regretté du jieujile, NOMS : Font les choses et gouvernent l'Univers, 17.1.
9.5. — Sa mort, 97. — Fut le dernier enqiereur NONTUS, grammairien latin : Cilé, 212.
de la famille de J. César, 97. — Distributions qu'il NORD : 110, 107. —Voir le mol. suivant.
lit aux soldats, 98. — Bornait sa cruauté à Borne, NORD (Peiqilcsdu) : Furent.négligés parles Romains,
io5. — Gralien lui fut comparé, 3.37, a5o. — 1.10. •— Réduction de leur nombre, 110, i.3'a.
Sa jirodigalité, 2/11. — Furent soumis jiar Attila, 126. — N'étaient
NÉRON DES GRECS, voir ANDRONIC F1'. jias craints des Perses, 3/10. — Leur tradition,
NERVA, emjiereur de Rome : Etait un vénérable vieil- 160. — Leur origine el. leur nombre, 177. —
lard, gg. — Adopta Trajan, 99. — Sa sagesse, 302. Leurs invasions, 177. — Voir ALLEMANDS.
— Ne commença jias une éjioque nouvelle, 166. NORIQUES, jiays : Ravagées jiar les Barbares, 128.
NESTORIUS, hérésiarque : Condamnation de ses oj>i- NORMANDS : Ravagèrent, la F'rance, puis s'y établirent,
nions, 1 4 2. 128, i3g, 2.5/|. — Leurs historiens, 129.
NEUSTRIE, jiays : Son étal, à l'époque des Normands, NOTICE DE L'EMPIRE : Citée, 139.
254. NOVEU.ES DE JUSTINIEN : Citées, 1 38.
NEUTRALITÉ : Inconvénients qu'il y a à la garder en Ire NUMANCE,ville : Echec qu'y subirent les Romains, 11.
deux grands jieuples, 28. NIIMA PoMPn.ius, roi de Rome : Son gouvernement, 2.
NIC.ÉE, ville : Prise aux Turcs jiar les Croisés el ren-
— Loi qu'il lit, 376.
due aux Grecs, 1 58. NUMIDES : Services qu'ils rendirent, à Annibal, 22.—
NICÉPHORE, historien byzantin : Ses lira de Basile et Passèrent, au service des Romains, 25, 206.
de Léon, 150. NUMIDES (Chevaux) : Les Romains se les jiroeurèrenl,
NICÉPHOREBRYENNE-CÉSAR,historien byzantin : Ses Vies 1.3. — Leurs qualités, 21, 22.
de ConstantinDucas el. Romain Dlogène, 157. NUMIDIE, Jiays : Echec qu'y subirent les Romains, 1 1.
0
OCCIDENT : 28, 1/18, 2.55.
— Voiries mois suivants ceux d'Orient, 1 29, i3o. — Ne manquèrent jias de
cl ORIENT (Empire d'). jioliliquc, i.3o. — Durent, se réfugier a Ravenne,
OCCIDENT(Argent d') : Son exjiortation, 1.15. 3 3i. — Voir HONORIUS.
OCCIDENT (Enijiereurs d') : Furent abandonnés par OCCIDENT (Empire d') : Fut envahi jiar les Barbares,
INDEX 301
111, i3o. — Envoyait ses richesses en Orient, nisme y dominait, — Hérésies qui y jiarurenl,
1 4 1.
1 i.ô. — Fut abattu avant celui d'Orient, 3 25, 129, 1/11, i/|2. — Son affaiblissement,i/i5, i55, i56.
2.54. — Ambassadeurs qu'il envoyait à Attila, 1 27. — Fut envahi jiar les Arabes, i/|5. — La bigo-
terie y domina, 1/17, i.48, 1/19, i5o, 101, i5a,
— Son étal déjilorable, i3o. — Ses côtes furent,
attaquées jiar les Barbares, i3o, 2.55. — Sa des- 1.33, i5/|. — Décadence et ruine de sa marine,
truction 13o, 13 1, 179.
, 100, 160. — Les divisions des Arabes suspen-
OCÉAX : 1 61. dirent sa destruction, i55. — L'inqioiiance de son
OCKLEY (Simon) : Son Histoire de la Conquête de. la. commerce le soutint, i,36. — Fut envahi jiar les
Syrie, etc., 167. Turcs, 1.37, 160, 161. — Sort de ses jirovinccs
OCTAVE, voir AUGUSTE. (l'Occident et d'Orient, 157, i58, i5g. — Fui
OIIÉNAT, jirince de Palmyre : Rejioussa les Perses, conquis en partie par les Latins, i5g. — Les Grecs
111. en rétablirent un nouveau, 1 5g, 160. — Faiblesse
OIIOACUE, roi d'Italie : Détruisit l'Enqiire d'Occident, du nouvel enqiire, 1 5g, 160. — Ses divisions der-
.13 1. nières, 163.— Etait réduit aux faubourgs de Cou-
OFFICES (Traité des), voir CICÉRON (M. T.). stanlinojile, 161. — Sa destruction, 161. — Livre
Oi.YMPioiioRE, historien grec : Cité, 129. sur son administration, voir CONSTANTIN Vil POR-
OPS (Temple d'), à Rome : 76. PIIYROGÉNÈTE.
ORDRE : C'esl. le nom qu'on donne à une servitude ORIENT (Imjiératricesd') : Ajijiarlementoù elles ac-
durable dans les étals où le de.sjiotisine s'établit, couchaient, 1/11. — Voir IRÈNE, THÉODORA.
82. ORIENT (Pays d') : Leurs richesses allaient à Alexan-
ORDRES DE L'ETAT : On ne leur re\u\ jias en un moment drie, 1 1 5. — Peu accessibles au Christianisme,
le resjiect qui leur a été ôlé, 98. .4 7-
ORIENT : 28, 1 1 4, 136, 1/18, i58, 2o5, 270. ORIENT (Petqilcs d") : Leurs niu-iirs 168.
ORIENT (Emjiereurs d") : Leurs alliances avec les Bar- ORIENT (Provinces d') : Assemblée el délibération des
bares, 129, 1 3o. — Abandonnèrent ceux d'Occi- Grands de ces jirovinees, i/|(i.
dent., 129, i 3o. — Arrivèrent au trône par toutes ORIENTAUX (Armées des) : Elles euqiloyaienl. des élé-
sortes de voies, 1/11. — Fiaient mal vus de leurs jibanls, 167.
sujets s'ils élaienl. jugés hérétiques, 1/12. — Plu- ORIC.O GEXTIS lioMAX/E, voir AuREi.ius VICTOR.
sieurs d'entre eux furent iconoclastes, 3/18. 1/19. ORLÉANS (Maison d') : Ses querelles avec la maison de
—- Leur
bigoterie, i3o, i5i. — Se réfugiaient Bourgogne, 71.
dans les églises, 1 5 1. — Leur rage jiour les contro- ORNEMENTS IMPÉRIAUX : Resjiecl qu'ils insjiiraicnl,
PACHYMÈRE,historien byzantin :Cilé, 169, 150, 151, grands étals, 110, 171. — Les jiays jiauvres sont
153, 160. — Son Histoire, i52. ordinairement libres, 167, 245.
PAGANISME : N'était jias exclusif, 2/18, 2.33. — Sa fin, JPAYS-BAS, jiays : Sont d'origine moderne, 181.
—
2/18. — Voir le ii3ot suivant. Ont donné des armées immenses,'181.
PAÏENS : Rejirochesqu'eux el les Chrétiens s'adressaient PÉi.oPONÈSE (Guerre du) : Sa durée, 172.
récijiroquemenl, 1.2.3. — Subsistaient dans les PÉI.OPONÉSIENS: Remjiarl qu'ils construisirent, 177.
camjiagnes, i 38. — Avaient foi en la divination, PERGAME (Rois de) : Leurs sentiments envieux, 3a.
.43. — Se vantaient de leur servitude, 166. — Voir
PAIX : La guerre vaut mieux qu'une jiaix achetée, 1 1 g, ATTALE 11 el III, FIUMÈXE.
120. PERGAME (Royaume de) : Sa fondation, 3a.
— Voir
PALESTINE, jiays : Sa ruine jiermil aux Arabes de jié- PERGAME (Rois de).
nélrer dans l'Empire, 1 3g. — Fut conquise jiar les PENSÉES (manuscrites) de Montesquieu : Tome Fr,
Arabes, 1 45. 1.(55, 19.3, 199, 200, 20/1, 20.3, 207, 208, 2i5,
PAI.MYRE (Cavaleriede) : 1/16. 216, 22/1, 229, 2.37, 2.3g, a/|5, 2/18, aôr, 262,
PAI.MYRE (Prince de), voir ODÉXAT. 265, 266, 267, 271, 272. —Tome II, vm, 17.3,
PALUS-MÉOTIDES : 117, 177.
— Fut traversé: jiar les 207, 228; 22g, a(i:2, 271, 272. — Tome III,
Scythes, 1 i 7. xvi, 1 7/1, 206, 2/18.
PAMPHYI.IE, jiays : Devint une marche de l'Emjiirc PÈRES DE L'EGLISE : Leur jugement sur Constantin Fr,
d'Orient, 139. 2 4 g.
PANNONIE, jiays F'ul ravagée jiar les Barbares, 128.
: PÉRici.Ès : Fil le siège de Sainos, 6. — Sa Vie, voir
PANNONIE (Légions de) : Proclamèrent Yesjiasicn /;rn- Pu 1TARQUE.
pereur, 106, 2/|2. PÉROU, jiays : Fui conquis cl ruiné' jiar les l'isjiagnnls,
PANSA (C. Yibius), consul : Sa mort. 78.
— Réta- 46.
blissement des tributs sous son consulat, 107. PERRAULT (Claude), savant français : Son Essai de Phy-
PAXTII.IUS : vm, i65, 18g, 2.34. sique, 22, 206.
PAPES : Leur sagesse, 1 5o. — Resjieclqu'ils insjiirenl, PERSE, Jiays : Ses frontières, 117. — Etait difficile a
1 3(5. envahir pour les Alains el jiour les Huns, 117.-—
PAPE (Filais du) : Se maintiennent malgré leur fai- F'ul. conquise jiar les Arabes, i43, 167, i55, i5(i.
' blesse, i 56. — F'ul perdue jiar les Arabes et conquise jiar les
PARIS, ville : 2.3, 22g. — Assiégé, 170. Turcs, 3 57. — Voir les mois suivants et PERSES.
PARTHES : Guerres qu'ils firent aux Romains, 33, 83, PERSE (Rois de)-: Leur rivalité avec les Enqiereurs de
99, 100, 2,3g. — J. César projelail une exjiédition Rome, ii3. — L'uni les de leur puissance, i.3'i.
contre eux, 7.1, gg. — Les Romains avaient jieine •— Voir Cvnus, DARIUS.
à les atteindre, gg, 100. — Excellence de leur PERSE (Royaume de) : Sa renaissance dans les lenqis
cavalerie, 100, 1/16. — Leur lactique, 100. — modernes, 71. — Ses guerres civiles, 71. — Hu-
Des Romains se réfugièrent chez eux, iu/|. — Fi- milie les Turcs, 71. — Son rétablissement par
nirent, jiar devenir agresseurs, 1 0/1 — Leur parenté Arlaxerxès, 106. —Inconvénientsde sa grandeur,
•
avec les Huns, 3.33. — Furent de vrais ennemis 1 70. — Voir PERSES (Empire des).
de Rome, 23g. — Voir le mot suivant. PERSÉE, roi de Macédoine: F'ul protégé par les Rho-
PARTHES (lïmpire des) : Fui plus puissant que celui diens, 37. — Guerre qu'il fit aux Romains, 4i.
des Perses et des Syriens, 32. — Sa situation géo- — Ses alliances avec les Béotiens, 4 1. — Les Ro-
grajihique, 33. -.— Son établissement, 23g. mains jii'élendircnt le juger, 43. — F'ul vaincu jiar
PATRONS : Influence de leur institution, 176. la crainte, 48, 1 GG. — Ses trésors jiorlés à Rome
PAUL-EMILE (Lucius), consul : Distributions qu'il fil y firent cesser les tributs, 107. — Ses défauts et.
aux soldats, 98. ses fautes, 367. — Son jièrc, voir PHILIPPE V.
PAYS : Des pays jiauvres bornent ordinairement les PERSES : i83. — Conquirent et voulurent affaiblir
INDEX 303
io3, 2.42. — Quelques-uns(|(; ses soldats se reti- Piiii.osTORGE ou Piiu.osTORGUE, historien byzantin :
rèrent chez les Parthes, io/|. Cilé, 1 1 7, 25o.
PEUPLE : Sujijiorte jilus aisément de nouveaux inqiôls PnocAs, enqiereur d'Orient : Son avènement, 1/41. —
(pie des outrages, 3. — Devient libre, s'il est lier, Fil tuer Maurice, 1/11. — Fut détrôné jiar Héra-
3. — Des jiréférences excessives accordées à un clius, i/|5.— Sa mort, i45.
citoyen le lui rendent odieux ou troji cher, 67. — PnoriEN ou Pnom s, jiatriarche de Conslanlinojile :
Sa laveur n'est jamais constante, 67. — Dans les Sa Bibliothèque, 129.
affaires où il a une grande jiarl, un moment a du PiiRYGiE, |iays : 3 38.
jirix, 76. —Sa jmissanee absolue jiasse aux jirinees PIERRE ]'''", emjiereur de Russie : A relevé les Mosco-
qui succèdent il une réjiuhlique, 96, 97. — Lors- vites, 1 4 7.
qu'il est armé, il est dangereux de rojijirimer, 1 oa, PIRATES : Ponqiée lui. chargé de les délruire, 66. -—
2/10. — Plus il est. savant, dans l'art militaire, jilus Sont, moins à craindre dejiuis l'invention de la
il agit jiar l'infanterie, 1 22. — 11 faut guérir les boussole, 2.55.
maladies qui tiennent à sa faiblesse, 168. PisiniE,Jiays : Devint une marche de l'Jïnqiired'Orient,
PEUPLES CHASSEURS OU PASTEURS : Les jiastenrs ont une 139.
subsistance jilus sûre que les chasseurs, 118. PI.AUTE, comique latin : Cilé, 106. — Son Moslel-
PHALANGE : Son ordonnance élail inférieure à celle de laria, 106, 243. — Discussion d'un passage du
la Légion, 3 1. Moslellaria, 243, 2/1/1. — Son temps, 2/1/1.
PHAI.ISQUES : Etaient une colonie de Chalcis, ig3. PLAUTIEN (Fulvius), jiréfel du jiréloire : Son influence
PHARNACE,roi du Pont : Trahit Mithridale YI1, 49. — sur Sévère, 3 o3.
Son jière, voir MITIHUDATEVII. PLINE, dit l'Ancien, savant latin : Cilé, 106. — Son
PIIARSAI.E (Bataille de) : 70, 71, 72. Histoire naturelle, 106, 116, 115.
PnÉNiciE,Jiays : Sa marine, r3o, 1 7g, 2,55. — Etait PLUTARQUE, auteur grec : Sa Vie à'Agis, 16, 201;
soumise à Licinius, 17g. d'Antoine, 99; de Cléomène, 16, 200; r/<: Flami-
Piui.iMER, roi des Goths : Chassa des sorcières, 160. niniis, 30; de Lucnllus, 67; de Alartus, 10, 62;
PHILIPPE, emjiereur de Rome : F'il tuer Gordien 111, de Pérlclès, 6; de Pompée, 10,69,70; de. Pyrrhus,
1.09. — Sa mort et mort de son fils, 109. — Fut 17, 61; de Romulus, 2; de Théinistocle, 22. —
élu jiar les soldats, 109. Cilé, 17, 67, 190, 201.
304 MONTESQUIEU
POLITIQUE : Esl un art des temps modernes, 192. — I
PRÉFETS DU PRÉTOIRE : Leur jiuissance, 172. —Furent
Esl une conséquence de l'invention des jiosles, abaissés jiar Constantin Ier, 172.
262. I
PRÉTEURS, a Rome : Leur jurisdiclion, 96.
Poi.YisE, historien grec : Cité, 5, 9, 13, 20, 21, 22, I
PRÉTORIENS (Soldats) : Leur solde, 86.
2.9, 30, 31, 38, 39, 61, 106, 191, 2o5, 20g, PRINCES
1 : A quoi tient leur réjiutalion, 4. — Chan-
2/1/1. — Machine qu'il décrit, i3. — Son temjis, gement d'humeur qu'ils éjirouvent, 4- — Leur
61. — Son éloge, 76. — Exposition qu'il a faite tyrannie est moins funeste que l'indifférence des
du gouvernement de Rome, 175. citoyens, 18. — linrichissent leurs amis et leurs
POMÉTIE, ville : Aj3jiarlenait à la ligue des Yolsques, jiarcnts, 18. — Sont les jilus grands citoyens de
i93. l'Etat, 38. — Peuvent ajiaiser les divisions, 19.
POMPÉE (Le grand), triumvir romain : Exei'cices aux- — Les mauvais commencent jiarfois comme les
quels il se livrait, 10, 11. — Eloge qu'en a fait bons finissent, g3. — Ceux qui succèdent, à une
Sallusle, 3i. — Guerre qu'il fil à Mithridale VU, réjiublique ont une jiuissance indéfinie, 96, 97,
48, 4g, 66. — Acheva le jiomjieux ouvrage de la 237. — Regardent leurs courtisans comme leurs
grandeur romaine, 4g. — Ses soldais, 57, 67. — jilus fidèles serviteurs, i35.
— Sont jiuissamme.nl
Son ambition, 66, 67, 71, 82. — Commissions armés conlre les consjiiraleurs, i44. — N'arrivent
dont il fut chargé, 66. — Guerres civiles qu'il jias à se soumettre les pays jiauvres, 167. — Les
soutint, 66, 69, 70, 22.5. — Ses sentiments jioli- historiens les jugent sur leurs idées plutôt que, sur
liques, 66, 67. — Fui soutenu jiar le. Sénal, 06, leurs acles, 167.
— Politique qui convient, à ceux
67, 68. — Son entrée dans Rome, 67. — Cor- qui veulent s'enqiarer du jiouvoir, 168.
romjiil le Peujile, 67, 82 83. — Visait à la dicta- PRISCUS, historien latin : Son Histoire gothique, 118,
,
ture, 67. — S'unit à J. César el. ii Crassus, 68. — 126, 129, 130. — Son Ambassade, 12'i, 126,
Fut dujié jiar J. César, 68. — Abandonna Rome, 127.— Cilé, 329, i.3o, 254, 2,55.
69. — Ses lieutenants, 69. — liantes qu'il commit, PROISUS, empereurde Rome : Rétablit l'Enqiire, 111.
70. — Ses jiartisans, 71, 176. —Ses ennemis, — Ses victoires sur les Barbares, 180. — Etablis-
1 7.3. — Sa vie, voir PLUTARQUE. sements de Barbares qu'il organisa, 180.
POMPÉE (Sextus) : Tint la mer, la Sardaigne el la Si- PROCONSULS, à Rome : Leur nom élail abhorré en
cile, 80. — Guerre qu'il fil à Octave, 80. Asie, 72. — Leur déification, 77.
— F'ul
défait par Agrijijia, 80. PHOCOPE, historien byzantin : Son Histoire mêlée, 117.
PoMPEÏAXs : Leur révolte, 58.
— Cilé, 123, 1,33, 137, i.3g. — Son Histoire
PONT-EUXIN, mer : /17, i4o.
— Richesse des villes des Vandales, 130, 133, 2.55. — Sa Guerre des
que Mithridale VU jiossédail sur ses côtes, /17. Goths, 131, 133, 136. — Son Histoire secrète,
POPULACE : Passe de la fougue à la faiblesse, 57. 1,37, i38, 153, 267. •—• Ses oeuvres, 1.37.
—
PORPIIYROGÉXÉTE : Emjierciirs d'Orient qui reçurent, Son jugement sur Justinien l'r, 1,37, i.3S. —Son
ce s uni0313, 3/11. Traité des Edifices, i3g.
— Sa Guerre des Perses,
PORSÉNA, roi étrusque : Son royaume ne dura jioinl, 160.
373. PROCURATEURS DE CÉSAR : Leur établissement, 96,
PORTES CASPIENNES,défilé : Gardesqu'on y tenait, 236. — Jurisdiclion qui leur fut attribuée, 96,
1 1 7,
14 o, 141. 236. — Gênaient, les généraux, 180.
96.
— Inutilité de sa domination,
PORTUGAL, jiays : PROSCRIPTIONS: Leurs commencements, 47, (53, io3.
269.
— Leur continuation sous l'Emjiire, io3, 10/1.
POSTES : Conséquences jioliliqucs de leur invention, PROVINCES : Levées qu'on y faisait, 10/1.
— Légions
3/|3, 1 44, i 92, 262. qu'on y fixa, 106, 116. — Furent saccagées jiar
POUDRE : Conséquencesde son emjiloi, 2.3. les Baidiares, 316. — Comment les Romains les
POUVOIR : Ceux qui ne le craignent jilus jieuvenl faisaient gouverner indirectement, 177.
en-
core resjiecler l'autorité, 98. PRUSIAS II, roi de Bilhynie : Les Romains terminèrent
PRÉDICTIONS : Les Grecs y croyaient, 1/12.
— Pro- sa guerre avec Attale 11, 4o.
cédés de prédiction emjiloyés jiar les Chrétiens el PTOLÉMÉE, roi de Chyjire : Les Romains, ses alliés,
jiar les Païens, i43. s'attribuèrentson héritage, 44.
INDEX 305
PTOLÉMÉE XI, roi d'Egypte : Fut rétabli par Gabinius, 22, 2/1, 3i, 45, 106, ig2, 206, 244. — La troi-
83. sième, 192.
PTOI.ÉMÉES, rois d'Iïgypte : Leurs richesses furent jior- PYRRHUS, roi d'Ejiire : Guerre qu'il fit. aux Romains,
tées à Rome ]3ar Auguste, 1i 5. — Prosjiérilé qu'ils 6, 17. — Ses éléjihants, i3, 17. — Instruisit les
avaient jirocui'éc à l'iïgyple, 2o5. Romains dans l'art de la guei're, 17. — Ses qua-
PUBI.ILIUS PIIII.O, dictateur : Lois qu'il fit contre les lités, 37.— Guerre qu'il fit aux Macédoniens, 37.
Patriciens, 52. — Etait obligé à des enlre]3rises continuelles, 17.
PUBLIUSNASICA, voir NASICA. — Son alliance avec Tarente, 18, 202. — Aurait
PUISSANCES: Limites l'esjiectives de l'ecclésiastique el jiu faire de grandes choses axrec les Samnites, 18,
de la séculiè3-e, i54. 202. — Conduite du Sénat romain envers lui, 24.
PUNIQUES (Guerres) : La jiremière, 22, 2.3, 106, — Sa table, 61. — Sa Vie, voir PLUTARQUE.
168, 192, 243. — La seconde, 6, 37, 18, 20,
RAMILLIES (Bataille de) : 172. RÉVOLUTIONS : Les occasions en sont variables, mais
RAVENNE, ville : Les Enqiereurs d'Occident s'y réfu- les causes en sont constantes, 3.
gièrent, i3o, i.3i, 255. — Son ancienne situa- RiiEix ou RHIN, fleuve : 316, 161, 180, 254- —
lion, i3i. — Fui prise jiar Bélisaire, i35. Travaux qu'on y fil, 117, 1/16.
RÉFLEXIOXS SUR LA MONARCHIE UNIVERSELLEEN EU- RHIN (Armée du) : 169.
ROPE, jiar Montesquieu : Citées, xn. RIIOIIIENS : Les Romains leur jirirenl leurs vaisseaux,
RÉGii.LE (Bataille du lac) : 7, 45. i 3. — S'allièrenlauxRomains contre Antiociius III,
RÉGii.i.E (Lac) : 7. 37. — Furent humiliés par les Romains, 37, 43.
REGULUS (M. Attilius), consul Mil Carlhage au dés-
: — Intervinrent en faveur de Persée, 37, 367.
espoir, 20, ao3. — Défaite que lui infligèrent RICHESSES : Donnent fatalement du jiouvoir, 53.
les Carthaginois, aa. — Victoire navale qu'il rem- RiMixi, x'ille : 69.
jiorla, avec son collègue, sur les Carthaginois, a3. ROMAGNE, jiays : 68.
RELATIONS DES MISSIONNAIRES : Citées, '122. ROMAIN (Emjiire) : Eut un caractère jiacifiqne, 85.
—
RELIGION : Esl le meilleur garant de la morale, 62. Auguste était hostile à son extension, 85. •— La
— F'ul le jirélexle de guerres civiles en F'rance, |iuissance civile ne jiut: jilus y contrebalancer la
82. — Indulgence des Grecs jiour les crimes qui jiuissance militaire, 97. — Yesjiasion voulut le ré-
ne la louchaient jias, i/|2. — Veut, la distinction tablir, 99, i83, 2.3g. — Adrien fil. reculer ses
des jiuissances ecclésiastiques et séculières, i54- frontières, 3 00,1 01. — Fut mis aux enchères, io3.
REMARQUES SUR CERTAINES ORJECTIONS.
. ., jiar
Mon- — Les jirovinces en devinrent,maîtresses, ] o/|. —
tesquieu : Extrait des REMARQUES, v, 243. Etait une csjièce de réjiublique irrégulière, 109.
REMUS : Sa mort, 177. — Fut envahi jiar les Barbares, 110, 131, 116,
RÉPUBLIQUES : Danger qu'elles courent jiar l'indiffé- 1 17, 128, 180, 2.3g. — Quelques cmjiereurs le
rence des citoyens, 18. — Causes de leur déca- rétablirent, 1 1 1. — Fut.régi jiar d'autres maximes,
dence, 18. — Les divisions y sont, durables, 19. 1 1 2, 1 2 1. •— Les Emjicreurss'en sépai'èrent, 11 3.
unité
— Leur jiuissance est grande quand la jiassion des — Il y eut d'abord jilusicurs empereurs avec
lois y règne, 19. — Les lois qui les font grandir de l'Empire, i i/|. — F""ut divisé ensuite, 1.1.4,
ne leur jiermetlenl jias de se gouverner, 5g. — 1 ia, 1.16. — Sa division cul des effets funestes,
Effets qu'y jiroduiscnt les jiréfércnces accordées à 116, 12.5, 12g. — Son affaiblissement, 119, ia.5,
un citoyen, (17. — Puissance des jirinces qui les 3 38, i3g. — Des grands y ajijielèrcnt les Bar-
remplacent, 96, 97, 237. — Les jirinces qui bares, 123. — Les Barbares s'y établirent, 125,
veulent les rc33i]ilacer doivent en garder les ma- 1.28, 12g, i3o, 1.32, i34, i56, 180. — Se ré-
nières, 168. — Voir CHEFS DES RÉPUBLIQUES, trécit sans cesse jiar suile des invasions, 328. —
ÉTATS. Fortifications qu'on y éleva, i.3g. — Sa majesté
3'.)
!lll'imi|-r.!E NATIONAl.!..
306 MONTESQUIEU
ambitieux y mirent l'anarchie, 8a, 83. — Sylla de leur ordonnance, 3i. — Auguste les rendit
avait voulu la rétablir, 84-. — Elle eut un carac- éternelles cl les fixa sur les frontières, 86, 106.
tère guerrier, 85. — Payait aisément les soldats, — Celles de Germanie et d'illyrie souffraient en
io6. — Exjiosé de son gouvernement jiar Polybe, Orient, 100. — Celles de l'Eurojie étaient sujié-
375. — Critique de son gouvernement, 220. — rieures à celles de l'Asie, io4, 1/16, 2/12. —
Voir ROMAIN (Emjiire) el passim. Constantin Fr les transjiorla à l'intérieur de l'Em-
ROMAINES (Armées) : Leur résistance aux fatigues, jiire, 1.1.6. —Voir ROMAINES (Armées), ROMAINS
10, 1.1, i(j5, ig6. — Souffraient jieu des déser- (Armes des, Soldats) et passim.
tions, 32. — N'étaient jias nombreuses, 1.2, 42, ROMAINES (Lois) : Gouvernaient l'Etat à Rome, 19.
56. — Filaient bien ajijirovisionnées et bien sur- — Les Romains les observaient par passion, 19,
veillées, 32, 21. — Etaient très rajiides, 12, i g7- 2o4. — On finit jiar ne jias savoir quand le Peuple
— Etaient nationales, 19, 20. — Comment on en avait fait, une, 58, 61. — Elles devinrent im-
les ménageait, 4a. — Changèrent de sentiments jiuissanles jiour gouverner la Réjiublique, 5g. —
jioliliques, 56, 57, 82. — Furent corronqiucs Avaient sagement divisé les jiouvoirs, 66. —11 y
jiar Sylla, 64. — Ne connurent plus que leurs en avait contre les tyrans, 73. — Auguste en fit
chefs, 82. — Maintenaient la domination de Rome, jiour diminuer les affranchissements et mullijilier
82. — Devinrent jiernianenles, 86. — S'orga- les mariages, 85. — Réglaient la jiuissance des
nisaient d'abord très rapidement, 97. — Prirent jières et (les mères (ou maîtres), 96. — Elles in-
le dessus dans l'Emjiire, 97, 1.02, 109, 110. — terdisaient certains mariages aux Sénateurs, 95.
Elurent les Emjiereurs, 97, 98, 102, i.o3, 172. — Finirent jiar emjiècher les combats de gladia-
— Etaient attachées aux Césars, 97, 98. — Leurs teurs, 1.1.6. — Voir CODE DE JUSTINIEN, DIGESTE,
mutineries, 97, 98. — Leur avidité, 98, 108, IXSTITUTES, Loi CURIATE cl mois suivants, r\ovEi,u:s.
ROMAINES (Provinces) : Restaient indifférentes aux
120, a/i4- — L'infanterie en faisait la force, 100.
succès des diversesfactions et se donnaient aux vain-
— Resjieetèrenl les Aulonins, 102. — Mirent.
rEnqiire aux enchères, 102, io3. — Assassinèrent queurs, 82. — Les légions y furent fixées jiar
les Emjiereurs, 10a, 108, 109, lia. — Aimaient Auguste, 106. — Levées qu'on y fil, 106. —-
les lils de Sévère, io3. — Caracalla les enrichit, Constantin ]"' y disjiersa les légions, 116. — Com-
io5, 106, 107, 308.— On dut y l'établir la dis- ment les Romains les faisaient gouverner, 1 17. —
cipline:, 108, ia3, i35. — La discijiline s'y re- Voir GOUVERNEURS DE PROVINCES.
lâcha de nouveau, 108, i.a3. — Harangues que ROMAINES(Villes) : N'eurent jias d'abord de garnisons,
les Emjiereurs leur adressèrent, 109, 110, 120. 82.
Leur resjiecl du serment, 5, 61. — Leur
— Mesures qui furent jiriscs jiour les contenir, ROMAINS :
11a. — Devinrent moins séditieuses, ira. — courage el leur constance, 6, 12, 17, 2/1, 122.
Ruinèrent l'Iimjiire, 120. — Fmircnl |iar être — Leur fierté el leur amour de la gloire, 1 2, 17,
remjilacées jiar des troujics auxiliaires, 320, 121, 19. — Observaient les lois jiar jiassion, 19, 20/1.
i33, i34, i/|5, 1.46.—Devinrent mauvaises, i3g. — Quelques-uns de leurs jiroscrils servirent Mi-
thridale Vil, 47. — Quelques-uns se rendirent à
— Voir ROMAINE (Cavalerie), ROMAINES (Flottes,
Légions), ROMAINS (Armes des, Soldats) el passim. Annibal et lui manquèrent de jiarolc, 53. — Chan-
ROMAINES (Flottes) : Pourquoi P. Nasica en fit con- gemcnls qui se jii'oduisirenl dans leurs sentiments
struire une, 11. — Leur infériorité jiar rajijiorl. à politiques, 58, 62, 169. — Changements qui se
celles des Carthaginois, a2, 2 3. — Navires divers jiroduisii-enl dans leurs sentiments religieux, 61,
dont elles se comjiosaient, 22. — On y transjior- 62. — Leur enrichissement, el leur luxe, 62,
tait les troujics de terre, 23. — Comment fut con- aoi. — Méprisaient le commerce et l'industrie,
struite la jii'emière, 23. — Auguste leur donna 63, 9.5, 218, 222. — N'estimaient que l'agricul-
une organisation nouvelle, 86, 87. —Voir ORIENT ture et l'art de la gueiTe, 63, g5, 218, 222. —
(Emjiire d'). Souffraient un tyran, en haïssant la tyrannie, 72,
ROMAINES (Légions) : Leur organisation, 9, 3i.
— 73, 7/1. — Leurs funérailles, 76. — Rendaient
Comment, on réjiarait leurs défaites, 11. — On un culte a leurs ancêtres, à leurs jirinces, 77. —
en leva jusqu'à dix dans Rome, 16. — Sujiériorilé Se suicidaient aisément, 78, 7g. — Ce qu'ils en-
3 9.
308 MONTESQUIEU
tendaient jiar un tyran, 84. —- Pleurèrent Germa- de tribus, 53. — Pouvaient être jirivés de leurs
nicus, gi. — Leur humeur féroce, g.3, g4- — droits, 53. — Elaienl tous soldats, 56. — Les
Leurs sjieclacles, 95. — Leur méjiris jiour les Italiens voulurent le devenir, ,37, 58. — Quand
acteurs, 95. — Croyaient à l'éternité de leur em- les Italiens le furent, il n'y eut jilus unité de
pire, loi. — Anéantirent les jieujiles voisins, sentiments à Rome, 58. — L'augmentation des
î 30. — Négligèrentles Ge3T33ains et les jieujilesdu richesses fit qu'il fut jilus diflicile d'être bon ci-
Nord, no. — Ne surent jias exploiter les mines, toyen, 62. — Sylla en déjiouilla beaucoiqi de leurs
135. — Etaient inconnus de quelques Barbares, terres, 65, 86. — Auguste ne jirodigua jiointleur
137. — Discours que l'un d'eux tint, 12/1. — tilre, 85. — D'où ils sortaient, 85. — Blé qu'on
Avaient jieur d'Attila, 127.
— Auraient pu ab- leur distribuait, 86, n4, n5. — Leur ajijiau-
sorber les Barbares, i3o. — Disparition de l'Aria- viissemenl, 112. — Beaucouji d'entre eux se ré-
nisme chez eux, i32. — Maximes des jiremicrs fugièrent chez les Barbares, 124.
— Furent oji-
Romains, 335. — Travaux qu'ils exécutèrent en jirimés jiar le fisc, 128.
— Extension de leurs
Germanie, 3/16.— Influence que le jiatronatexer- droits à tous les sujets de l'Emjiire, 177. — Voir
çait chez eux, 376. — Prisonniers, ils cessaient ROMAIN (Peujile), ROMAINS.
d'être romains, 377, ig8. — Leurs idées sur ROMAINS (Décadence des) : Des succès troji rajiides
l'eschrvage, 178. — Leurs sentiments jiour les l'auraient jirécijiitée, 6. — Influence qu'eurent
étrangers, 191. — Avaient enqirunlé le droit fécia- sur elle l'inégalité des fortunes el J'ojiulence des
lien aux yEquicuIes, ig3. — Voir ROMAIN (Peuple), particuliers, i4, 1.5, 16, 18, 33, 62. — F'ul
ROME (Habitants de) el passim. causée |iar la grandeur de l'Etat, 33, 56, 57, 5g,
ROMAINS (Armes des) : Les Romains savaient les em- 60, 96, 97, i(55. — Influence qu'eurent sur elle :
jirunler aux étrangers, 2, i3, 22. — Leur sujié- les guerres lointaines, 56, 57; la grandeur de la
riorilé, 8, 17, 3i. — Leur jioids, g, 10, 121.— Ville, 57; l'extension du droit de cilé, 57, 58;
Furent emjirunlées jiar Annibal, 4i. — Furent l'insuffisance des lois anciennes, 5g, 60; les jiro-
cmjiloyées jiar les Parthes, io4-
— Les Romains grès de l'irréligion, 61, 62. — Fui relardée jiar -
les abandonnèrent, 323, 122. — Peine qu'on in- la conservation des vertus militaires, 62, 63.
—
fligeait aux soldats qui les jetaient dans les com- Influence qu'eurent sur elle : la comqition des
bats, 3 23. —Voir ROMAINES (Armées). soldais, 65, g8, io5, 108; l'établissement, du
ROMAINS (Art militaire des) : S'insjiirail des jiraliques des]iotisn3e, 83; l'abaissement du Sénat, 8g, go,
étrangères, 2, 12, i3, 17, 22. — Etait la jiré- 98; l'avilissement du jieiqile romain, 97, 116,
occujiationconstante des Romains, 5, 9, 1 a, 63. — 3 23; la sujirémalie des armées, 97, 109, 130;
Fut. renouvelé a|irès rétablissement de la solde, 7. les invasions des Barbares, 110, 111, 123, 126,
— Se maintint d'abord, malgré la corruption gé- 128, 129, 23g, 2.38; la corriqilion et. le faste des
nérale, 62, 63, 122. — Fut imjiorié chez les Emjiereurs, n3, 11/1; la division de riîmjiire,
Parthes, 10/1. — Finit jiar être négligé jiar les Ro- 11/1, ii5, 116; l'emploi de troujics auxiliaires,
mains, qui l'avaient enseigné aux autres, 1.21, 120, 121; l'abandon de l'art et de la discijiline
122, i4o. —Voir ROMAINE (Cavalerie), ROMAINES militaires, 121, 122, 123; l'exagération des im-
(Armées, Légions, etc.),ROMAINS (Canqiemenl,des). jiôls, 123, 12/1. — Influence que. le Christianisme
ROMAINS (Camj3cmenlsdes) : Les Romains s'y forti- ou le Paganisme auraientexercé sur elle, 12.3, 126.
fiaient, g. — Pyrrhus leur en enseigna l'art, 17.
— Influence qu'eulsur elle l'intolérance, i38, i3g.
— Les Romains cessèrent de s'y fortifier, 122. — ROMAIXS (Dissensions des) : La guerre les faisait
Voir ROMAINS (Fortifications des). cesser, 18. — Faisaient négliger aux Romains les
ROMAINS (Chevaliers) : Entrelien de leurs chevaux, affaires de l'Orient, /17. — Il y en eut toujours
13, 53. — Les Censeui's jiouvaicnt les jirivcr de sous la République, 5o, 5i, 5g. — Ne jierdircnl.
leur cheval, 53. —Disputèrent la jurisdiclion aux jias Rome, 58, 5g. — Sous la Réjiublique, elles
Sénateurs, 96, 237. — Leur avilissement, 97. étaient nécessaires, 5g, 137. — Elles furent fatales
— Formaient un ordre, 174. — Etaient choisis sous les Emjiereurs, 137. — Voir BLEUS, A?ERTS.
comme j3rocuraleurs de César, 236, 237. ROMAINS (Ennemis des) : Fabricius désirait qu'ils
ROMAINS (Citoyens) : Les Censeui's les changeaient fussent épicuriens,61.
INDEX 309
ROMAINS (Fortifications des) : Les Romains en firent Rois, toutes les fonctions el lous les honneurs, 5o.
sur leurs frontières, quand leurs armées devinrent — Sentiments divers qu'ils insjiiraicnl au jieiqile,
mauvaises, i3g. — Fortificationsde Rome, 139, 5o, 5i, 52, 217. — Concessions qu'ils durent,
261. — Voir ROMAINS (Canijiemenls des). faire, 5o, 5i, go. — Leur caractère sacré, 50,
ROMAINS (Grandeur des) : xu. —Parutjiar les édifices 52. — Créaient les Dictateurs jiour se défendre,
jmblics, 1.—Influence qu'eurent sur elle : l'usage 52. — Privilèges qu'ils conservèrent, 52. —Résis-
des trionqihes, 2, 84; les emjirunts des bons tèrent moins bien que les Nobles, 53. — L'étaient
usages étrangers, 2, 12, i3; les qualités des Rois, jiar leur origine, 37/1. — Voir ROMAINS (Nobles,
2; l'établissement de la Réjiublique, 3, 4, 7; les Sénateurs).
magistratures annuelles, 4, 5; les guerres éter- ROMAINS (Plébéiens) : Furent favorisés jiar Servius
nelles et violentes, 5; la constance, la valeur et Tullius, 3, 173. — Leurs réclamations étaient in-
le jialriotismc des citoyens, 5, 6, 19, 4i, 122; cessantes, 4- — Filaient jioussés à la guerre jiar
la sujiériorilé de l'art et de la discijilinemilitaires, le Sénat, 4- — Leurs sentiments envers les Patri-
5, 9, 10, 11, 12, i3, 17, 3i, 122, 123, i65; ciens el les Nobles, 5o, 53, 52, 175, 217. —
l'établissement de la jiaye, 7, 8; l'égalité des for- Voulurent jiarlicijier aux magistratures curules,
lunes, 1/1, 1.5, 16; la sagesse jiolitique du Sénat, 5o. — Concessions qu'ils obtinrent, 5o, 5i, 5.2,
37, 38, 3g, 4o, 4i, /12, 43, 44, 45, 46, 122, 90. — Se retirèrent sur le Mont Sacré, 5i. —
i(55. — Pomjiée en acheva le jiomjieuxouvrage, Etaient excités jiar les Tribuns, 5i, 5'2, 57, g5. —
4g. — F'ul arrêtée jiar les Parthes, i46. — Voir S'attaquèrent aux Patriciens el aux Nobles, 5 3, 52,
ROMAINS (Décadence, des). 17.1, 217, 218. — Leurs moyens d'action, 5i,
ROMAINS (Guerres des) : Elaienl agréables au Peujile, 52. — Votaient jiour les familles connues, 52. —
4. — Elaienl éternelles el violentes, 5. — Etaient Lois que Publilius Philo fit jiour eux, 52. —
jiréjiarées avec jirudence el faites avec audace, 1 3. Leur jiuissance fut diminuée jiar Sylla, 64, 6(5.
— Ajirès la défaite de Carthage, Rome n'en eut. — Pomjiée accrut leur jiuissance, 66. — Leur
jilus que de jielites, 28. — Hérodote el Thucy- jiouvoir était anéanti jiar les commissions qu'ils
dide n'en jiarlent jias, 28. — Les Romains les donnaient, 66. — S'engouèrent de Pomjiée, 66.
commençaientjircsquo toujours, 38. — Donnèrent — Discours qui leur fut adressé, 66. — On leur
beaucoiqi d'esclaves, 85. — Furent 1res nom- rajijiela J. César ajirès sa mort, 77. — Etaient
breuses, 96, 100, 1/10. — Voir passim. nourris aux frais du trésor jiublic, 86, 91, 92,
ROMAINS (Magistrats) : Leur cujiidilé, 44. g5. — N'étaient (pie des affranchis ou fils d'af-
•— Sage
division de leurs jiouvoirs sous la République, 66. franchis, 86, 91. — Leur déchéance avilit les
— Tibère enlève leur nomination au Peujile, jiour Nobles, 90. — Ne haïssaient jias les mauvais em-
l'attribuer au Sénal, 90, g3. — Comment, on ar- jiereurs, 9/1, 9.5. — Devinrent le jilus vil des
riva à les déifier, 2a8. — Voir CONSULS, etc. jieuples, g5, 97. — Leur jiassion jiour les sjiec-
ROMAINS (Nobles) : Discours que Tib. Gracchus leur lacles, g5. — Etaient indifférents aux malheurs
tint, 16. — Elections laites contre eux, 2/1. — Le des grandes familles, g5. — Furent admis dans
Peujile voulut jiartager les magistratures curules le Sénat jiar Servius Tullius, 173. — L'étaient,
el entra en lutte avec eux, 5o, 52, 17.5, 218. — par leur origine, 1.7/1. — Se jiassionnaicnl jiour
Résistèrent.mieuxque les Patriciens, 53.— Comji- les généraux victorieux, 17.5. — Voir ROMAIN
laient sur Pomjiée, 66. — Furent découragés (Peujile).
sous J. César, 73. — Etaient très 3'ichcs sous la ROMAINS (Politique des) : Etait de ne faire la paix que
République, 89. — S'ajijiauvrirenl sous l'Emjiirc, vainqueurs, 5, 6. — Les maximes en furent tou-
89, 233. — Leur jirodigalité les faisait dépendre jours les mêmes sous la République, 2/1, 4i. —
des Emjiereurs, 89. — Furent avilis jiar la suji- Sa |ierlidie, 37, 38, 3g, 4o, 4i, 42, 43, 126.
jircssion des élections, 90. — Furent décimés jiar — Sa jirudence, 37, /|2, 45, 46. — Son inso-
les Césai's, 97. — Etaient jalousés jiar le jieujile, lence, 38, 4o, 43. — N'imjiosail jias de lois uni-
175. — Leurs funérailles, 236. — Voir le mol formes aux vaincus, 46. — Les vieilles maximes
suivant et ROMAINS (Sénateurs). en furent abandonnées sous l'Empire, 139, 321.
ROMAINS (Patriciens) : Eurent, ajirès l'exjiulsion des
— Voir passim.
310 MONTESQUIEU
ROMAINS (Sénateurs) : Abandonnèrent Rome sous les 69. — Peur qu'elle eut de J. César, 69. — Entrée
Décemvirs, 7. -=— Les Censeurs jiouvaienl les qu'y firent les vétérans de J. César, 7.5. — Entrée
chasser du Sénat, 53. — Leur dignité n'était jias qu'y fit Octave, 78. — Léjiide y resta, 78. —
une magistrature,56. — 11 y en eut qui devinrent Lâcheté de ses habitants sous l'Emjiire, 97. —
délateurs, 89. — Avaient ravagé le Monde sous la Levées de soldats qu'on y faisait sous la Réjiu-
République, 94. — Les Emjiereurs les déjiouil- blique, 106. — Son enceinte, 3 34. — Ses fau-
lèrenl, g4. —Mariages qui leur étaient interdits, bourgs, 33/1. — Cessa d'être le siège de l'Emjiire,
95. — Il y en eut qui se donnèrent en sjicclacle, 1 1/1. — L'Italie n'en fut jilus que le jardin, 11 4-
95. —Disjiulèrenl la jurisdiclion aux Chevaliers, — Auguste y ajqiorla les trésors des Plolémées,
96, 237. — Purent devenir tribuns, 179. — 115. — La valeur des biens-fonds y augmenta,
Voir ROME (Sénat de). 1 i5. — Abandonnée jiar les Emjiereurs, elle se
ROMAINS (Soldats) : Établissement de leur solde, 7, défendit elle-même, i3i. — Fut assiégée jiar
8. — Elaienl admirablement discijilinés, 8, 11, Alaric, 131. — Fut jirise jiar Bélisaire, i35. —
12, 21. — On leur imjiosail des exercices et des Aurélien la fortifia, 139, 261. — Fut menacée
travaux jirodigieux, 10, il, 12. — Peines qu'on jiar les Cimbres et les Tenions, 378.
leur infligeait, 11, 21, 12.3. — Tous les citoyens ROME (Alliés de) : Les Romains interdisaient aux
l'étaient, 56. — Pendant combien d'années on autres jiuissances d'y faire des levées, 36. —Dons
élail tenu de l'être, 63. — Variations de leur qu'on leur faisait, 37. — Comment les Romains
solde, io5, 106, 107, a/|3, 2/1/1. — Voir Ro- les exjiloilaienl, 37, 4o, /12, 45. — Etaient dans
MAINES (Armées, Légions, etc.). une véritable servitude, 3g. — Leur litre élail
ROMAINS (Triomjihes des) : Influence qu'ils eurent très recherché, 3g, 44. — L'étaient dans les con-
sur la grandeur de Rome, 2, 84. — Comment ditions les jilus diverses, 3g. — Ne ]iouvaient
on les obtenait sous la Réjiublique, 5. — Les s'allier entre eux, 4o. — Etaient jirolégés jiar les
Romains en célébrèrent vingl.-qual.re il l'occasion Romains, 4o. — Leurs jilainles, 85. — Le Sénat
de leurs succès sur les Samnites, 20. — Fxrileaux jugeait, sous la Réjiublique, les crimes qu'on leur
jiorlés à celui de Pomjiée, 4g. — Etaient réservés imjiulail, 8g.
aux Patriciens, 50. — Poussaient au suicide, 79. ROME (Colonies de) : Leur fondation, 7.
— Servaient
-— Tombèrent en désuétude sous
l'Iinqiire, 84- de renqiarl à Rome, 20. — Elaienl alliées de
— Etaient réservés aux Emjiereurs, 84, 85.— Rome jiar leur établissement même, 3g. — Ne
Les jiarliculiers n'obtinrent sous l'iïmjiire que les furent jias d'abord établies en Afrique et en Asie,
ornements trionijihaux, 86, 180. — Donnaient 65.-— Assuraient la domination romaine, S2, 86.
lieu à des distributions, 98. — Les dieux étran- — Etaient comjioséesd'affranchis, 86. — Régimes
gers y étaient jiorlés, io5. — Joie qu'ils jirovo- auxquels elles étaient soumises, 179.
quaienl, 380. — Voir AGRIPPA (M. Vijis.), BÉLI- ROME (Emjiereurs de) : Leur jalousie jiaralysail leurs
couraientleurs enfants, 98. — Défauts et vices de — Fut abaissé jiar Servius Tullius, 3. — Nom-
jilusieurs d'entre eux, 99. — Les nieilleui's furent mait l'inlerroi, 3. — Poussait le jieujile romain à
stoïciens, 102. — Etaient assassinés jiar les sol- la guerre, 4, 5a. — Son autorité sur les affaires
dats, 102, 308, 10g, 112. — Influence qu'eut étrangères, 6, ig, 191. — Donna une solde aux
l'origine étrangère de certains d'entre eux, io4, soldats, 7. — Sujiprima les distributions de terres,
io5. — Les sages et les autres mouraient égale- 8. — Suivait toujours les mêmes maximes, 24.
ment de mort violente, 108. — Haranguaient les — Sa conduite envers Varron, 24. — Sa con-
soldats, 109, 110, 120. — Désordre qui se jiro- stance, 37. — S'érigeait en juge des jieujiles, 37.
duisit dans leur succession, 333. — Précaution — Sa jiolitique jierfide et jirudente, 37, 38, 3g.
qu'ils prirent contre les soldats, 112. — Comment — Profilait de traités qu'il ne ratifiait jias, 43. —
leur pouvoir fut divisé, 112, 114- — Furent Faisait des présents sans x7aleur, 66. — Défendait
obligés de réduire leurs libéralités, 112. — Leur les Patriciens, 5i. — Etait jiresquc tout comjiosé
situation devint jilus sûre, 112, 113. — Leur ty- de jiatriciens ou de nobles, 5i, 52. — Redoutait
rannie jirit un autre caractère, n3. —Menèrent l'établissement de tyrans, 5i. — Ses moyens
une vie moins aclix'e el jilus isolée, 113. — d'action, 52. — Son patriotisme, 52. — Sur-
F'urent sous l'influence de leur cour, 113. — Vou- veillait les généraux romains, 56. — Comment il
lurent être adorés, 113. — Leur faste, n3, 11/1. jiouvait défendre son autorité, 57. — Communi-
— lïxigèrent toujours les mêmes tributs, n5. — cation qui lui fut faite, 61. — Sylla augmenta
Contradictions des jugements que les historiens son autorité, 64, 222. — Soutint Sylla, 66. —
ont jiorlés sur eux, 11.6, 117. — Leur lâcheté, Soutint Pomjiée, 66, 67, 68. — Se déliait de
i 1 9. — Lettre à deux d'entre eux, 1 25. — Com- J. César, (58. — Honneurs qu'il déféra à J. César,
ment Attila les traitait, ia7. — Leur conduite 72, 8g. — Méjiris que J. César lui témoignait,
envers les Barbares, i3a, i33, i 80. — Marches 72, 83. — Perdit ses fonctions, 73. — Son inertie
qu'ils établirent, 139, 260. — Leur jurisdiclion, ajirès la mort de J. César, 7.5, 76. — Dut absoudre
:>3(i. — Leur jirodigalilé, 23g. —Voir OCCIDENT J. César el. ses meurtriers, 7.3. — Proscrivit. An-
(Empereurs d'), ORIENT (Emjiereurs d'), ROMAIN toine, 77. — Etait, indifférent aux jirovinces, 82.
(Emjiire). — Resjiect qu'Auguste lui témoigna, 83. — Cras-
ROME (Habitants de) : Abandonnèrent la Ville, 8, sus ne tenait jias comjile de lui, S3. — Agrijijia
1 1/1. — Elaienl exjiosés à manquer de blé, 116. ne lui rendit jias conqile de ses succès, 86. — Ne
Abandonnés jiar les Emjiereurs, ils veillèrent, jugeait pas, sous la Réjiubliquc, les affaires des
—
a leur jirojire sûreté, i3i.— Voir ROMAINS, ROME. jiarliculiers, mais celles des alliés, 89, 2.3a.. —
ROME (Revenus de) : Vinrent, d'abord de la guerre, Jugea, sous Tibère, les crimes de lèse-majesté,
4, 5, 6, 44. — Provenaient en partie d'une l'ente 89. — Son avilissement, 89, 90, 98. — Fui
sur les terres distribuées jiar la République, 5. chargé de nommer aux fonctions jiuliliques, 90.
— F^urent. augmentés de jilus d'un tiers jiar Pom- — Fut sans cesse menacé sous Caligula, g3. —
|iée, 4g. —F'urent éjiuisés jiar la solde militaire, A quoi aboutit sa sagesse, 96. —- Voulut rétablir
106, 120. — Pour les augmenter, il fallut rétablir la Réjiublique à la mort, de Caligula, 96, 236. —
des impôts siqijirimés, 107. — Allèrent en dimi- Tibère s'en était servi, 97, 98. — Lettres qu'on
nuant, 112. —Ruinèrentl'Emjiire, n5, 12/1.— lui écrivit, 106, io5, 106, 2/12. — N'osa point
Voir TRIBUTS. juger Caracalla, 107. — Ventes el distributions
ROME (Rois de) : Leur gouvernement, 1. — Furent de blé qu'il faisait faire sous la République, n4,
en guerre avec les jieujiles voisins, 2. — Les 11 5. — Murmures qu'un imjiôt jirovoqua de sa
traites qu'ils concluaient leur étaient personnels, jiart, 168. — Cessa d'élire les Rois, 173. —Les
2. — Leurs qualités, 2. — Leur histoire, 2. — Plébéiens y entrèrent, 173. — Son rôle dans le
D'électifs, ils devinrent héréditaires et absolus, 3. gouvernement de Rome, 175, 237. — Finit jiar
— Leur expulsion, 3, 4, i5, 5o, 73. — Leur être mal défendu, 175, 176.— Était contenu par
éleclion, 3, 173. — Leur autorité jiassa aux Con- les Tribuns, 179.—Mesures qu'il prit en Macé-
suls, 5o. — Voir NUMA, ROMULUS, etc. doine, 213. — Voir ROMAINS (Sénateurs).
ROME (Sénat de) : N'élut jias Tarquin le Superbe, 3. ROME (Traités de) : Étaient viagers sous les Rois, 2.
312 MONTESQUIEU
— Fournitures qu'on y exigea, 8. — Les Romains Auguste songea à prendre son nom, 168. — Sa
abusaient des termes des traités qu'ils faisaient, Vie, xroir PLUTAUQUE.—Ses successeiu's,xToir ROME
4a, 43. — Le Sénat jirofitait même de ceux qu'il (Rois de).
ne ratifiait jias, 43. ROUSSILLON(Armée du) : 169.
ROME (Voisins de) : Etaient en guerre avec les rois ROUTES : Les Romains en construisirentd'admirables,
de Rome, i. — Quand les Gaulois jirirent Rome, 12.
les habitants se réfugièrent chez leurs voisins, 8. RUBICON, rivière : Limite de la Gaule Cisaljiine, 68.
ROMULUS, roi de Rome : Son gouvernement, 2.
— — Interdiction de le franchir avec une armée, 68,
Les Romains le regardaient comme un dieu, 6a, 69. — J. César le jiassa, 69.
77. — Professions qu'il auloiisait, 63, 222. —
SABATIENS, hérétiques : Leur destruction, i38. SARRASINS : Conquêtes que les Francs firent sur eux,
SABINS : S'unirent aux Romains, 2. caractère i32. — Furent des auxiliaires utiles pour les Perses
—- Leur
belliqueux, 2, 7. — Leur origine, 2, 1 g3. — et les Romains, i45. — Étaient excellents hommes
Les Romains leur empruntèrent leur bouclier, 2. de trait et excellents cavaliei's, i/|5, i46. —Leurs
— Leur ligue, ig3. conquêtes, 167. — Pillèrent la Sicile, i5o.
—
SAINT-ESPRIT (Le) : Sa divinité était niée jiar les Ma- Prirent Syracuse, Tauroménic, Lemnos, 100.
cédoniens, 3/1 a. SATURNILUS : Mariage de sa fille, 127.
SAINT-QUENTIN (Doyen de), voir DUDON. SATURNINUS : Péril jiour avoir travaillé sur le jilan
SAINT-RÉAL (César Vichard, abbé de), historien fran- des Gracques, 53.
çais : Son Eloge de Léjiide, SO. SAXE (Mines de) : Leur ouverture, 115.
SAI.AMINE (Bataille de) : 22. SCANDINAVIE,jiays : 177.
SAI.I.USTE (C. Crisjius), historien latin : Son éloge de SCHREIBER (Thomas), auteur allemand : Cilé, 115.
Pomjiée, 1.1. — Cité, 11, 56, 6a, 64. — Son De SCIPION (P. Cornélius), dit le premier Africain : Exer-
Bello Jagurth., 56. — F'ragmenls de son Histoire, cices qu'il imjiosail à ses soldais, 10. — Guerres
62, 66.— Sa Conjuration de. Catitina, 66, 66, 1S. qu'il fil aux Carthaginois, 18, 20, aa, 27. —Mil,
SALVIEN, auteur latin : Cilé, 124.
— Son De Guber- Carthage au désesjioir, 20, 2o3.
— Conquit l'Es-
nalione Del, 126, 126. — Réjiondil à Symmaque, jiagne, 22. — Son alliance avec Massinissa, 22.
126. — Alla en Afrique, 27. —Sa victoire sur Annibal,
SAMARITAINS : Avaient conservé leur religion, i,38. 27. —Partagea les états de Massinissa, 21./1.
— Leur destruction, i3g. SCIPION (Q. Coecilius Metellus) : F'ut battu en Afrique
SAMBRAËL,voir MAHOMET, roi de Perse. avec les Pomjiéiens, 70, 71.
SAMNITES: Leur caractère belliqueux, 8.
— Auraient SCIPION ÉMILIEN (P. Cornélius), dit le second Africain :
jiu faire de grandes choses avec Pyrrhus, 18, 202. Rétablit la discijiline dans son armée, 31.
— Furent presque détruits jiar les Romains, 18, SCYTHES : Mithridale VII y trouvait des armées, 47.
202. — Furent l'objet de vingt-quatre Iriomjihes, — Trave3-sèrcnl le Bosjihore Cimmérien, 117. —
20. — Devinrent les auxiliaires des Romains, 20. Leur coii3mercc avec les Romains, 12g. — Leur
— Après Cannes, ils restèrent fidèles, 20. — Per- établissement dans l'Empire, 129. —Traitement
fidie des Romains à leur égard, 63.
— Leur ré- qu'ils infligeaient à leurs esclaves, i4g.
— Leur
volte, 58. — Furent exterminés, 58. — Butin exjiédition en Thrace, 377.
— Les Bastarnes en
qu'on faisait sur eux, 180. —Leur origine, ig3. étaient, 180.
— Guerres qu'ils firent aux Romains, 201. ScvTiiiE, jiays :
Était inculte, 129.
— Misère de ses
SAMOS, ville : Fut assiégé par Périclès, 6. habitants, îag. Voir SCYTHES.
SANGARE, fleuve : i5g, 270. SECRÉTAIRESD'ÉTAT : Leur cajiacité, 180.
SARDAIGNE,île : 27.
— Etait tenue jiar S. Pomjiée, SÉJAN (L. JEHUS), jiréfel du jirétoire : Son influence
80. — Les Carthaginois la convoitaient, 2o3. sur Tibère, 8g, io,3.
INDEX 313
SÉLEUCUS l'r, roi de Syrie : Fonda le royaume de STOÏQUE (Secte) : Poussait au suicide, 79. — Ses
Syrie, 3a. — Détruisit le royaume de Lysimaque, jirogrès sous l'Emjiire," 102. — Fut un jiroduil
3a. — Aurait dû se contenter de la Haule-Asie, admirable de la Nature humaine, 302. — Donna
33. — Son tcmjis, 377. à l'Emjiire romain ses meilleurs emjiereurs, 102.
SÉNATUS-CONSULTES: Sujijiosés, 61, 62. géograjihe grec : Cilé, 177.
— Leurs SIRABON,
effets, 61, 62. — Celui du Rubicon, 68, 69. — SUCCESSION' D'IÏSPAGNE (Guerre de la) : 223.
Ceux que fabriqua J. César, 72, 73. SUÈDE (Troujics de la) : Celles de terre ont battu
SERTORIUS (Q.) : Son alliance avec Mithridale Ml, 67. souvent les Danois, 121.
SUÉTONE (C. Tranquillus), historien latin : Sa Vie
— Guerre que lui fil Pompée, 66. — Son jialrio-
lismc, i a3. d'Auguste, S5. — Cilé, 106, 137.
— Sa Vie de
SERVAGE. : Les origines en remontent à PEnqiirc ro- J. César, 106. — Sa Vie de Domilien, 106, 2.36.
main, 12/1, 2.53. — Ecrivit les Vies des Dolize Césars, 166.
SERVIUS TULLIUS, roi de Rome : Releva les Plébéiens SUÈVES : Étaient d'excellentsfantassins, i34, 258.
el abaissa le Sénal, 3, 173. — Temple qu'il fit SUICIDE : Pourquoi les Romains le (indiquaient cou-
bâtir à Rome, 7. — Divisa le Peujile en centuries, ramment, 79. — L'amour de notre conservation
54, 56, 219. — Institua le cens, 176, 218. y est sacrifié à l'amour de nous-même, 79. — Re-
SESREIBERUS,voir SCHREIBER(Th.). ligions qui l'autorisent, 229.
SÉVÈRE, enqiereur de Rome : FuljiroclaméEmpereur, SUIDAS, auteur grec : Cilé, 13.
— Son article sur Bé-
io3. — Défit ses comjiétilcurs, io3, 106, a/ia. lisaire, 135.— Son article sur Constantin V, 168.
— Ses qualités el ses défauts, io3, io5. — Fut SUISSE, jiays : Est une ré|iublique fédéralive, i g.3.
gouverné jiar Plaulien, io3. — Ses jiroscrijitions, SUISSES (Soldais) : Enqiloyés dans les colonies hollan-
io3, 10.3. — Relâcha la discijiline, 108. — Ses daises, 207.
successeurs, 108, 2/12. — Conseil qu'il donna à Sui.PiciA, jioétesse latine : Vers de. sa Satire, 1 65.
Caracalla, 108. — Auxiliairesqu'il jiril à son ser- Sui.prrius RUFUS (P.), tribun du jietqile : Fit modifier
vice, 1/16. — Ses fils, voir CARACALLA, GÉTA.— la répartition du Peujile jiar tribus, 66, 17/1.
Son Histoire, voir HÉRODIEN. Sui.prrius RUFUS (Servius) : Sa corresjioudance avec
SICILE, île : 27, 206. — Soldais qui y furent envoyés, Cicéron, 73.
2/1.
— Succès qu'y ont eu les Esjiagnols, 71. — SYLLA (L. Cornélius), dictateur : 64.
-—•
Travaux
Elail lenue jiar S. Pomjiée, 80. — Etait cultivée, qu'il fit faire à ses soldais, 11. — Guerre qu'il liL
il 4. — Subsistancesqu'on en lirait, i35. — Fut à MithridaleVil, 48, 66 1 7/1, 1 7.3.
, — Ses soldats
jiillée jiar les Sarrasins, i.3o. — Les Carthaginois el ses jiarlisans, 56, 66 , 65, 1 7/1, 1 76. •— Guerre
la convoitaient, ao3. qu'il fil. ;i Marins, 64, 65, 70, 96, 17/1, 175,
SOCIÉTÉS : Influence qu'y ont leurs chefs cl leurs in- 22/1, 22,5. — Ses actes jiaralysèrent les effets de
stitutions, 2. ses lois, 64- — Se démit de la dictature, 64, 65,
Sooi'.ATE,historien byzantin : Cilé, 116. 84• — Ruina la discijiline militaire, 64. — Ses
SOIE (Manufactures de) : Passèrent, de la Perse dans excès, 65, 67, 9/1, io3, 174. — Ponqiéo fit
l'Enqiire d'Orient, 1 56. abroger ses lois, 66. — Etait violemment réjiu-
SOLDAIS : Dans les Icnqis modernes, les excès de fa- blicain, 84. — Ses lois ramenaient à laRé|iuhliquc,
tigue les font jiérir, io, 11, 12. — Sont la jilus 84. — Son entrée à Athènes et à Rome, 9/1. —
vile jiarlie des nations, 12,1 8a. — N'ont plus con- Son patriotisme, ia3. — Son consulat, 17/1. —
fiance que dans leur multitude, 1 a. — Voir RO- Son temps, 177. — Délit les Cimbres el les Teu-
MAINS (Soldais). tons, 178.
SOZOMÈNE, historien byzantin : Cité, 111. SYMMAQUE (Q. Aurélius), jiréfel de Rome : Sa lettre
SPARTE, ville : Sa jiojiulalion, 16. Ses lois, 16, sur l'aulel de la Victoire, 3 2.3, 1.26.— Ses Lettres,
—
3 9, ag. — Sa grandeur, 3 6, ag. — Comn3cnt les 125. — Réjionses qui lui furent faites, 126.
terres y étaientjiarlagées, 16, 200. — Ses colonies, SYRACUSE, ville : Fui jirise par les Sarrasins, 1 5o.
ig3, 202. — Son Sénat y jiondérail le gouver- SYRIE, pays : 72, 1.35, 226. — F""ut envahie jiar les
nement, 237. — Son gouvernement était mixte, Perses, 1 10. —F'ul conquise Jiar les Arabes, i/|5,
220. — Voir LACÉDÉMONIENS. 167.
.'10
[>ii*r,iMi:i-.ii.NAI MINAI.],.
14 MONTESQUIEU
SYRIE (Empire de) Était moins jiuissant que celui
: SYRIE (Rois de) : Leur jiuissance, 32. — Leur affai-
des Parthes, 3a. -— Moins grand il eut été invin- blissement, 02, 33. — Jalousie qu'ils excitaient,
cible, 33. — Sa situation jiolitique, 33. — Com- 32. — Convoitaient; l'Egyjile, 3a. — Leur mau-
ment lés Romains le ruinèrent, 62. — Une des vaise jiolitique du côté de l'Est, 3a. — Eurent le
causes de son affaiblissement, i 77. malheur d'être maîtres à la fois de la Basse et de
SYRIE (Guerre de), voir APPIAN. la Haute-Asie.
— Avaient deux sortes de sujets,
SYRIE (Légions de) : Étaient inférieures à celles d'Eu- 33. — Voir ANTIOCIIUS II, 111 el V, DÉMETIUUS,
rojie, io4, 242. — Proclamèrent Vesjiasien Em- SÉLEUCUS F'.
pereur, io4-
TACITE, emjiereur de Rome : Rétablit l'Empire, 111. TERRES : Confiscation, vente el distribution de celles
(C. Cornélius), historien latin : Ses Annales, des vaincus jiar les Romains, 5, 16.
— Egalité
TACITE
79, 86, 90, 96, 97, 98, 106, 11.6, 179, a32. de leur jiarlage dans les l'éjiubliques anciennes,
— Cilé, 91, 116. — Ses Histoires, 98. — Son 1 4 , i5, 16. — Confiscationde celles des citoyens
De. Moribus Germanoruin, 115, 166. romains, 65, 9/1, g.3, 23g.
— N'a guère
traité que des Douze Césars, i 66. TERRE SAINTE : Expéditions qu'y firent les Allemands,
TAXAIS,fleuve : Croûte formée jiai' son limon, 1 17. 1/18, 1 58, 26.3. — Elail jirofanée |iar les Infidèles,
TARENTE, ville : Son alliance avec Pyrrhus, 18, 202. 1.37, 1.58-
— Avait dégénéré de l'institution des Lacédémo- TÉSIX (Bataille du) : 2/1.
niens, ses ancêtres, 18, 202. — Vétérans qu'on y TEUTONS : Vaincus jiar Marins et par Sylla, 1.1, 178,
mena, 86. 37g. — Menacèrent Rome, 178.
TARENTINS : Leur mollesse, 6, 7, 19/1.
— Leur ori- TUABOR (Lumière du Mont) : Querelle donl elle fut
gine, 193. — Voir TARENTE. l'objet, 1/19.
TARQUIN1er, l'Ancien,roi de Rome : Ses constructions, TiiÉMisroci.E : Sa Vie, voir PLUTARQUE.
1, loi. — Etait un savant augure, 101. THÉODORA, femme de l'empereur Juslinien F1' : 136.
TARQUIN11, le Superbe, roi de Rome : Son avènement,
— Son origine et son influence, i36.
3. — Son jiorlrail, 4, 17.3. — Guerre qu'il lit THÉODORA, femme de l'empereur Théophile : Réta-
aux Romains, 4. — Causes de sa chute, 173. — blit, le culte dos images, 1/19.
Son lils, voir TARQUIX (S.). THÉODORET, historien byzantin : Cilé, 116.
TARQUIN (Sexlus) : Viola Lucrèce, 3, 1.go.
— Son THÉODORIC, voir THEUDERIC.
père, voir TARQUIN IL THÉODOSE F1', empereur de Rome : Son règne, 2/18.
TARTARES : Leur cavalerie a fait de grandes choses, THÉODOSE II, le Jeune, emjiereur d'Occident : Ses
122. — Leur manière de faire la guerre, 1 2,3. — rajijiorls avec Attila, 1 26, i 27. — Son jière, voir
Conquirent la Haute-Asie, 3/16. — Excellence de ARCADIUS.
leur cavalerie, i46. — Trouvèrent les Chinois TUÉOPHANÈS, historien by/.anlin : Cité, 137.
jieu aguerris, i5g. — Faillirent exterminer les THÉOPHILE, empereur d'Orient : Etait iconoclaste,
Turcs, 163. — Ont détruit jilusieurs fois l'Emjiirc 1./18.
— Sa Vie, voir LÉON I-E GRAMMAIRIEN.
de Chine, 171. — Crevaient les yeux à leurs es- THÉOPIIYI.ACTE, historien byzantin : Son Histoire de
claves, 2 65. Maurice, 167.
TARTARES (Petits) : Distribuent sagement leur butin, TIIERMOPYI.ES (Délilé des) : 177.
5. — Vivent de leurs troujieaux, 11 S. THÉSÉE, 3-oi d'Athènes : Fui mis an rang des dieux
TAUROJIÉNIE, ville : Fut jirise jiar les Sarrasins, i5o. jiour ses exjiloils, 166.
TAURUS (Mont) : 3 4o. THESSALIE, jiays : Fut ravagée jiar les Barbares, 128.
TERME (Dieu) : Conserva sa place au Cajiilole, 101. THESSALUÏNS: Furent asservis jiar les Macédoniens, 29.
TERRE (États de la) : Celui des Romains fui jilus TIIESSALONIQUE, ville : Fut assiégée jiar les Scythes,
sage que tous les autres, 60, 62. 177.
INDEX 315
THEUDERIC, lils de Balamer, roi des Goths : Son TRASIMÈNE (Bataille de) : 2/1, 208.
alliance avec Zenon, 129. — Fut jioussé vers TRÉBIE (Bataille de la) : 2/1, 208.
l'Italie, i3o. TREDONTUS (C.) : Ami de J. César, 73.
TiiEuiiÉmc, lils de Triarius, roi des Golhs : Alliance TRÉSORS : Effets de ceux qu'amassent, les princes,
qu'il sollicita, 129. io5. — Voir MACÉDOINE (Rois de), PTOI.ÉMÉES.
TIIRACE, jiays : i8ci.
— Fut. ravagée jiar les Bar- TRIARIUS : Son lils, voir THEUDERIC, lils de Triarius.
bares, 128. — Atrocités qu'y commirent les TRIBUNS DU PEUPLE : Projiosilion de l'un d'eux, 44-
Golhs, 128. — Furent institués jiour défendre les Plébéiens,
THUCYDIDE, historien grec : Son silence sur les Ro- 5i, go, 37g. — Excitaient les Plébéiens contre
mains, 28. les Patriciens, 5i, 52.
— Le Sénal les ojijiosait
TiiURiEs, ville : Fut fondée )iar Philoctèle, ig3. les uns aux autres, 52. Elaienl contenus jiar
—r
TIBÈRE F1', emjiereur de Rome : 88.
— Ledesjiolisme les Censeurs, 54- — Leurs jirivilègcs, go, 91.
—
éclata sous lui, 88. — Usage qu'il fil de la loi de Elaienl jirolégés contre les violences, 176. — Les
majesté, 88, 8g, 91, g3. — Ses défauts, 88. — Sénateurs jiurent le devenir, 1.79. — Perdirent
Fut gouverné jiar Séjan, 8g, io3. — Comment leur raison d'êlre, 1.79.
il abaissa le Sénal, 8g, go, g7, g8. — Sujijirinia TRIBUNS MILITAIRES : Leurs pouvoirs et leur élection,
les élections de magistrats, 90, g3. — Ses contra- 217.
dictions, go. — Certains de ses actes furent peul- TRIBUS, à Rome. : Voles qui s'émettaient jiar tribus,
êlre moins étranges qu'ils ne semblent, 91. — Loi 54. — Leur nombre el leur réjiarlilion, 54, 56,
qu'il fil, 17g. — Son successeur, voir CALIGULA. 2 1 8.
TIBÈRE II, emjiereur d'Orient : Défendit l'Empire, 1 4 1. TRIBUTS : Sup|irimés el. rétablis à Rome, 107, 115.
TIBRE, fleuve : 10, 76.
— Causes de ses déborde- — Droits qu'y avait le Peiqile a Rome, 1 1/1. —
ments, 1 2.3. Furent jiayés d'abord facilement, et jiuis dillieile-
TIGUANE, roi d'Arménie : Ses défauts, 48, 21(3. — nienl dans l'Enqiire romain, 1 1 5. — Les Romains
Mithridale Ml se relira chez lui, 48. —F'ul vaincu finirent jiar en jiaver il d'autres jieujiles, 1 19.
jiar les Romains, 48, 21 6. TRINITÉ (La Sainte) : Comment, on voulait l'huiler
TIGRE, fleuve : Ses sources, gg.
— Sa direction, 1 00. en jiolilique, 1 46.
J'ri'E-LiVE, historien latin : Cilé, 10, 13, 16, 20, TRIUMVIRS: Filaient rois sans le. lilre, 168. — Voir
61, 50, 52, 53, 56, 57, 98, 120, 17g, ig3, ANTOINE, AUGUSTE, CÉSAR (J.), CIIASSUS, LÉPIDE,
201, 219. — .Telle des fleurs sur les colosses de POMPÉE.
l'Antiquité, 27. — A bien expliqué la division du TROUPES LÉGÈRES : Leur rôle, 9.
jieujile romain jiar centuries, 5/|. TIWLI.ES : Nom donné aux Golhs, 129.
TITUS, emjiereur de Rome : Succéda à Yespasien, TURIIA FORENSIS : Nom du bas jieuple à Rome, 56.
gg. — Fil les délices du jieujile romain, gg, 2.38. TURCS : Ont dû reculer les bornes de leur empire,
u
Les vertus des Romains lui furent fatales,
UNIVERS : quêtes des Romains, 45. — Rome en devint la
6. — Ne jiut contenir Rome, 16. — Fut soumis tête, 46.
aux Romains, 44. — Fut l'instrument des con-
VALENS, empereur de Rome : Sa cour, 113. — Ou- VARRON (M. Terentius), écrivain latin : Son De. Lin-
vrit l'Empire aux Barbares, 1 17, 118. — Fut gua Latina, 191.
défait el lue jiar les Golhs, qu'il avait reçus dans VÉGÈCE (FI.), écrivain latin : Cilé, 9, 10, 11, 120,
PEmjiire, 118. — Favorisa les Ariens, i,3a. — lai, 122, 173. — Son De Re militari, 122.
Son règne, 1/16. — Loi qu'il fil contre les moines, YEÏENS : Les Toscans les abandonnèrent à cause de
168. — Son frère, xroir VALENTINTEN. leurs )-<iis, 1 7.3.
YALENTINIEN, emjiereur de Rome : Forlilia les fron- YEÏES, ville : l'ut assiégée et (irise jiar les Romains,
tières de l'iîmjiire, 117, i/|6. — Guerre qu'il fil 7, 8. — Servit de retraite à l'armée romaine, 8.
aux Allemands, 119. — Rétablit la discijiline mi- YÉi.iTES : Faisaient jiarlie des légions romaines, 9.
litaire, ia3. — Son frère, voir VALENS. — Elaienl mêlés à la cavalerie, i3, 197. —
YAI.ÈRE MAXIME, écrivain latin : Cité, 13, 56. Comment on les recrutait, 13.
YALÉÎUEN, emjiereur de Rome : Son règne, 111, VENISE, ville : 369. — Sa situation, .13 1.
— Voir
i83. — Fut jiris jiar les Perses, n 1. — Son fils, CONSEIL DES DIX.
xToir GALLIEN. VÉNITIENS : Se croisèrent contre les Grecs, i5g. —
VANDALES :Leur alliance avec les Emjiereursd'Orient, Privilèges que les Grecs leur accordèrent, 160.
129, 255. — Nom qu'ils donnaient aux Goths, — Leur jirudence, 169.
129. — Etaient ennemis des Empereurs d'Occi- AENOUSE, ville : 2/1.
dent, i3o, 2.35. — Leur cavalerie, i33. — Ma- YENTIDIUS BASSUS (P.) : Bien qu'il eût vaincu les
niaient bien l'éjiée, i.3/|, 258. — Quittèrent l'Es- Parthes, Antoine ne lui accorda jias le triomjihe,
pagne, i34- — S'établirent en Afrique, i34. — S6.
Exiiéditions des Emjiereurs d'Orient contre eux, YÉNUSIEXS : Leur révolte, 58.
334. — Leur établissement en Angleterre, 380. VERBE (Le) : Arius niait sa divinité, 1/12.
VANDALES (Rois des) : L'un d'eux fut envoyé cajitif à VERTS, faction de l'Emjiirc romain : 3.36, 1.37.
—
Constantinojile, i35. — Voir GENSÉRIC, HONORIC Influence qu'ils eurent, 337. — Etaient réjiandus
YAURON (C. Terentius), consul : S'enfuit, à Cannes, dans tout l'Emjiirc, 137. — Justinien 1"' les jier-
2.4. —Sa l'éceplion jiar le Sénal, 2/1. sécuta, 137. — Leur origine, 137. — Caligula
;— Son élec-
tion, a4, 52. les favorisait, 137. — Leur soulèvement, 1/11.
INDEX 317
XIPIIILIX, historien byzantin : Son Abrégé de Dion Cassius, 106. — Sa Vie d'Adrien, 108.
Pages
AYANT-PROPOS i
CONSIDÉRATIONS SUR LES CAUSES DE LA GRANDEUR DES ROMAINS ET
DE LEUR DÉCADENCE i
Chajiilre I. J. Commencementsde Rome. — 2. Ses guerres 1
II. De I art de la guerre chez les Romains 9
—
— JU. Comment les Romains purent s'agrandir 1 [\
NOTES ET VARIANTES
......... .87