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Etudier le Saxophone au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris

› Professeur/Assistant (Accompagnateur)

Claude DELANGLE/Christophe Bois (Fumié ITO)


Horaires : lundi : 13h00-20h00 et mardi : 10h00-19h00, salle 333

› Durée des études

3 ou 4 ans, à raison d'une heure hebdomadaire avec le professeur.

› Objectifs

Formation supérieure de l'instrumentiste :


• développement de sa sensibilité artistique et de sa maîtrise technique individuelle et
collective ;
• formation culturelle élargie aussi bien dans des domaines pratiques que théoriques
(disciplines complémentaires) ;
• mise en valeur de son aptitude à s'insérer dans la vie professionnelle.

› Contenu

Etude des répertoires traditionnels et actuels sur tous les saxophones. L'étude des
saxophones alto, soprano et ténor est obligatoire. L'étude des autres saxophones est
facultative.
Des transcriptions seront utilisées pour l'initiation aux saxophones soprano, ténor et
baryton.

Les étudiants constituent des équipes (sonate avec piano, quatuor de saxophones,
ensembles avec saxophones). L'ensemble de saxophones du Conservatoire (12
saxophones) travaille en sessions en fonction du planning des concerts.
Il est proposé un entrainement régulier au récital, le travail de mémorisation y est
vivement encouragé.

Le but essentiel des études au


Conservatoire étant l'acquisition de
l'autonomie, il est demandé aux
étudiants un réel travail de recherche.

1) une recherche :
• biographique
• discographique
• des références esthétiques

2) une analyse (en collaboration avec le


professeur d'analyse)
© Arnaud
3) une recherche des répertoires DEGARDIN
CNSMDP
"exceptionnels" :
• effectifs exceptionnels
• techniques exceptionnelles, etc...

4) une collaboration active avec les classes de composition; chaque étudiant devra
réaliser au minimum une création d'un compositeur-étudiant du Conservatoire. Sur
proposition des étudiants, Claude Delangle invitera un compositeur qui fera travailler
son oeuvre dans la classe.

5) la réalisation d'un grand projet au cours de sa scolarité - sujet établi en concertation


avec Claude Delangle ; grand dossier sur :
• le répertoire
• les techniques
• les créations
• etc...

La première année sera essentiellement


consacrée à la mise à niveau des connaissances. Si l'éducation, par exemple,
En deuxième année, il est possible de réaliser un se retranche obstinément,
échange avec un établissement étranger du comme elle le fait le plus souvent,
niveau du Conservatoire (minimum deux mois, de la recherche et de
maximum trois mois). l'expérimentation, si elle
considère qu'elle doit transmettre
En troisième année, des séances un héritage définitif, si elle
d'enregistrement dans les conditions de considère qu'elle a pour but de
réalisation d'un disque sont proposées. En outre former à jamais un individu, et
les étudiants ont la possibilité de s'initier au jeu non de lui donner le sens du
avec dispositif électroacoustique (bande précaire et du transitoire, de cette
magnétique, dispositif Syter, etc...). force irrépressible qu'est
En troisième année et au delà, il est vivement l'évolution, l'éducation détourne
conseillé aux étudiants de se préparer aux alors, à mon sens, son propos des
concours internationaux. buts fondamentaux qu'elle doit
envisager. Elle peut même devenir
› Examens de contrôle une contre éducation et produire
des
En fin de première année : ouvriers
1) une œuvre imposée ; affichage deux mois
avant l'examen ; Citation de Pierre BOULEZ

En fin de deuxième année :


1) une œuvre imposée ; affichage deux mois avant l'examen ;
2) une œuvre choisie en accord avec le professeur.

En fin de troisième année (étudiants terminant leur cursus instrumental en 4 ans) :


1) une œuvre classique imposée ;
2) une œuvre contemporaine imposée ;
3) une œuvre au choix.
Pour le n° 1 et le n° 2, affichage deux mois avant l’examen. Ce programme pourra être
identique au programme du récital du Prix.
› Examen final

Le programme du récital du Prix, d’une durée de


Non seulement chanteurs et
trente à quarante minutes, comporte :
instrumentistes n'ont rien à
1) une œuvre contemporaine imposée ; affichage
perdre à cette constante
deux mois avant l'examen ;
exploration des possibilités de
2) une œuvre du répertoire imposée ; affichage
l'interprète, mais ils sont en
deux mois avant l'examen ;
mesure, au contraire, d'enrichir
3) une ou deux œuvres au choix du candidat, en
leur domaine alors qu'en se
fonction de la durée totale du programme.
répétant, et même s'ils
perfectionnent leur approche, ils
› Récompenses restreignent leur potentiel,
certaines possibilités s'atrophiant
Examens de contrôle : mentions Très Bien, Bien comme des muscles que
et Assez Bien ou radiation. l'on ne fait pas travailler
Examen final : Prix de saxophone.
Citation de Pierre BOULEZ
Le Diplôme de Formation Supérieure de
Saxophone est décerné à l'étudiant lorsqu'il a obtenu l'ensemble des récompenses
suivantes :

• le prix de saxophone ;
• un certificat ou une attestation dans chacune des disciplines complémentaires
imposées suivantes :
- analyse-instrumentistes
- formation musicale
- lecture à vue
- musique de chambre
- orchestre
• un certificat ou une attestation dans une des disciplines complémentaires optionnelles
majeures suivantes :
- chant choral
- écriture (initiation) « A »
- histoire de la musique (initiation) « A »
- jazz (initiation)
- piano complémentaire
• un certificat ou une attestation dans une discipline complémentaire optionnelle au
choix.

La mention (Très bien, Bien, Assez bien) qualifiant le diplôme est celle qui a été
décernée par le jury à l’issue du récital du Prix.

› Cycle de Perfectionnement

Le Diplôme de Formation Supérieure de Saxophone, mention Très Bien ou Bien permet


de se présenter au concours d'entrée en cycle de perfectionnement.
(Cf. fiche technique cycle de perfectionnement/instrumentistes).
Tournée en Chine à l'occasion de l'année de la France en Chine.

Direction artistique Claude


Delangle

Direction musicale Kanako


Abé

Le Grand Ensemble de
Saxophones du Conservatoire
National Supérieur de
Musique de Paris est constitué
des douze étudiants de la
classe de saxophone.

Ensemble à géométrie
variable, il est composé de :
© CNSMDP
Grand ensemble de Saxophones du CNSMDP.
• un saxophone sopranino,
Concert Berio au Théâtre Mogador à Paris Janvier
• deux saxophones soprano,
2004
• trois saxophones alto
• trois saxophones ténor
• deux saxophones baryton
• un saxophone basse

Cet ensemble tout à fait exceptionnel, dont les possibilités sonores s'étendent du petit
effectif de musique de chambre jusqu'aux plus époustouflantes sonorités d'un orchestre
symphonique, rencontre à chacune de ses prestations un immense succès.

Dès l'origine, son but a été de promouvoir un répertoire peu connu, également quelques
transcriptions mais surtout d'acquérir un nouveau répertoire ; la création mondiale en
1991 de "Linker Augentanz" de Karleinz Stockhausen sous la direction du compositeur
fut le point de départ de ce travail. L'oeuvre associe une percussion et un synthétiseur.
Succès retentissant ! L'oeuvre fut reprise la même année au Festival Ars Musica de
Bruxelles.

De nombreux compositeurs s'intéressent à


cette formation originale : Luciano Berio,
Thierry Escaich, Bruno Mantovani, Ton That
Tiêt, etc. L'ensemble s'est produit aux Congrès
Mondiaux du Saxophone Pesaro (1992) de
Valencia (1997) et Montréal (2000).

©
Claude
Delangle
Kanako ABE
En 1994 l'Ensemble a donné en création Akaïtz de Félix Ibarrondo (commande de
Radio France) en direct sur France Musique (Les Imaginaires de Jean-Michel Damian).

Plus récemment, l'Ensemble s'est produit en concert à Paris mais aussi à Mulhouse,
Strasbourg, Limoges, Montpellier, Troyes, Poitiers, où l'accueil fut particulièrement
chaleureux. Il interprétait le Chant Sacré de Hector Berlioz dans le cadre des
manifestations parisiennes de décembre 2003 dédiées au compositeur, ami et défenseur
du facteur Adolphe Sax et se produira en avril 2004 à la Bachsaal d'Amsterdam. En
janvier 2004 il se produisait deux soirs de suite dans Récit de Luciano Berio en
ouverture du concert de l'Orchestre de Paris à l'occasion de la création de Stanze, la
dernière œuvre du compositeur au Théâtre Mogador à Paris.

Le succès de l'Ensemble est dû à son originalité (présentation de l'ensemble des


instruments de la famille), à sa spectaculaire palette sonore et à la direction musicale
précise et vivante, à la fois éclatante et raffinée Kanako Abé.

L'Ensemble fut invité deux années consécutives (1997 et 1998) à la cérémonie de


remise des Prix du Fair Play organisé par le Ministère de la Jeunesse et des Sports et
l'Association pour un Sport sans Violence présidée par André Catelin.

Autrefois quasiment exclu de la pédagogie, notre premier instrument de musique


semble aujourd'hui plus harmonieusement pris en compte. C'est en fait une
illusion ! Bien peu d'instrumentistes savent tirent parti des cours de Yoga, Taï Chi,
méthode Alexander, Feldenkreis, ou autre stretching postural, ouverts il est vrai
sans grande conviction au sein même des conservatoires davantage pour donner
bonne conscience au corps… professoral

La plupart des instrumentistes se moquent finalement des questions de posture, de


pratique sportive, d'hygiène de vie en général, et les réservent volontiers aux malades, à
ceux qui ne sont pas assez doués pour s'en passer ou aux originaux. Tout musicien ne se
considère-t-il pas comme un surhomme (pardon je ne trouve pas l'équivalent féminin),
un surdoué pour lequel l'idée même de travail est assez négative ? Pourquoi accorderait-
il la moindre attention à ces domaines annexes ? Kinésithérapeutes, ostéopathes,
regrettent de rencontrer les musiciens en situation d'urgence : tendinites, douleurs du
dos, etc.

Etant personnellement d'une constitution musculaire plutôt faible, j'ai toujours été attiré
par les pratiques sportives douces. Considérant le travail corporel, la pratique modérée
d'un sport ou une bonne hygiène de vie sous l'angle du « mieux vivre » et de
l'optimisation des ressources naturelles et pas dans une perspective thérapeutique, j'ai
découvert depuis quelques années la technique Pilates. Cette technique associe les
disciplines citées ci-dessus dans une tonalité un peu plus sportive ; c'est une méthode
douce d'activité physique et mentale qui regroupe le travail des muscles posturaux et
l'équilibre corporel des muscles profonds et superficiels. J'en apprécie la précision et
l'objectivité dont j'ai pu mesurer rapidement et concrètement les fruits au plan de
l'énergie musicale et de la concentration.
« J'ai eu la chance de faire découvrir le Pilates à de jeunes musiciens. Assez
sceptiques au départ, les étudiants étaient agréablement surpris par la douceur des
exercices qui améliorent la respiration et diminuent la fatigue voire les douleurs liées
au port de l'instrument. Le corps fonctionne comme une unité, les mouvements
répétitifs et la posture sont étroitement liés ; après l'analyse posturale, l'observation
du jeu du musicien permet de déceler les anomalies et de conseiller ensuite le sport ou
les mouvements bénéfiques. La pratique d'un sport et une bonne hygiène de vie sont
nécessaires pour le bien-être. Produire un son, jouer avec émotion, valoriser sa
technique passent par un geste harmonieux pour garder le corps et la tête libres.
Souvent le sport nous permet de faire le vide et de repartir avec encore plus de
capacité. Le Pilates permet un travail physique et mental incomparable. » Terry-Lynn
Mc Fyden responsable de la Formation Pilates en France, sportive de haut niveau,
diplômée de 3 écoles de Fitness au Canada et aux Etats-Unis, auteur du Manuel de
Fitness avec Stéphan Galtier.

Comme beaucoup de musiciens, je porte des bagages lourds tout au long de l'année, et
je fréquente les longs courriers (et pas toujours en « business » !), mais je peux
paraphraser l'annonce publicitaire : « mon dos, je ne connais pas ! » Je rends visite trois
ou quatre fois par ans à un ostéopathe exceptionnel bien connu des musiciens.
« Les musiciens se plaignent fréquemment de leur dos. On incrimine la position
statique, sédentaire, « la posture ». Les plaintes concernent le cou, les dorsales, entre
les omoplates, les épaules. Sous un œil ostéopathique cet aspect postural sera surtout
révélateur mais non la cause première. Par la pratique d'une ostéopathie « d'écoute »,
on découvre le plus souvent de vieux traumatismes enfouis : chutes, chocs de
l'enfance non traités et qui « plombent » vraiment la capacité d'absorption des
contraintes professionnelles. En cas de plainte persistante, un travail manuel
s'impose. D'autre part, des conseils très simples peuvent être donnés : S'étirer : y
consacrer deux minutes toutes les vingt minutes serait idéal. Comme un bébé qui
s'éveille, l'étirement doit être spontané, instinctif et agréable. S'il était vraiment fait,
la plupart des tensions posturales s'envoleraient. La pratique d'une approche
corporelle (Yoga, Taï Chi, méthode Pilates, Alexander, Feldenkreis, Bertherat,
stretching postural…) peut vraiment aider à cette prise de conscience des tensions
parasites qui fatiguent inutilement le musicien. Peut-être n'insiste-t-on pas assez dans
les écoles et conservatoires de musique sur la nécessité de cette pratique. Concernant
un « suivi ostéopatique », les consultations sur plus d'une centaine de musiciens en
25 années de pratique, mettent en évidence que l'ostéopathie fonctionnelle, appelée
encore ostéopathie tissulaire ou ostéopathie fluidique, est une réponse appropriée à ce
« mal professionnel. »
Thierry Cœur de Roy, Ostéopathe DOMROF, diplômé en ostéopathie, membre du
registre des ostéopathes de France.

Nous traitons notre propre corps comme un esclave qui doit tout supporter : tabac,
alcool, temps de sommeil négligé, sandwich, coca, absence d'oxygénation, excès de
médicaments et/ou de café pour le maintenir debout, postures instrumentales répétitives
incontrôlées, etc.
Un instrumentiste ne peut se passer de la dimension intellectuelle, culturelle. Peut-il
s'épanouir dans son métier s'il oublie son corps ?
Le public de la danse est en nette progression celui de la musique en forte diminution :
nos auditeurs en ont assez, quelque soit le répertoire, de voir des ours sur scène ;
donnons-nous les moyens de jouer avec conviction, vitalité et imagination.

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