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Un cadeau émouvant
Nous croisons souvent beaucoup de pèlerins dans le sanctuaire et nous nous interrogeons sur les raisons de leur
visite, leur cheminent, leur démarche. Alors quand l’occasion se présente de pouvoir entamer une conversation, j’en
profite. Ce fut le cas dernièrement : à la fin d’une bénédiction des malades, on vient me demander à quelle heure
il y a une messe en anglais ? Malheureusement pour cette personne, seule une messe en français à 16h est encore
au programme ce jour-là. Ok, ça ira ! Mais d’où vient ce jeune homme ? Pourquoi est-il à Banneux ?
Il me demande alors des informations sur cette statue à Agashi.
J’ai retrouvé sa trace dans nos dossiers : Elle a été demandée
en 1953 par la congrégation pour leur couvent. Elle est arrivée
en procession sur un char tiré par des bœufs brahmans, animaux
sacrés en Inde, dans l’enthousiasme général et sous une pluie de
fleurs et de baisers. A peine installée, beaucoup de personnes
sont venues la vénérer car c’est justement son vocable de Vierge
des Pauvres qui les a attirés.
Il n’a pas fallu longtemps pour que des guérisons se produisent.
Quelques mois après son placement, un petit garçon de 8 mois
a été admis dans l’hôpital tout proche que géraient les sœurs. Il
n’avait que la peau sur les os. Aucun traitement ne donnait de
D’où vient-il ? De Genève, mais ses origines ne doivent pas résultat ! Un transfert vers un autre hôpital était inutile tant cet
être Suisse en le voyant ! De fait, Claston vient d’Inde. Il me enfant était à bout de force, au bout de sa vie. Le père, a qui
présente alors les deux personnes qu’il accompagne : son père, les sœurs demandaient de prier Notre Dame de Banneux, n’y
Johnson et son beau père Michael qui habitent Mumbai ! Une consentait pas, disant qu’il l’avait déjà fait et que Marie restait
escape entre hommes ! sourde à sa demande. Une religieuse déposa une image de la
Comment et pourquoi alors se retrouvent-ils à Banneux ? Ma Belle Dame sous l’oreiller de l’enfant et commença une neuvaine.
curiosité est grande, et j’enchaîne avec ma question : Comment Avant la fin de celle-ci, l’enfant était guéri. Sa remière promenade
connaissez-vous la Vierge des Pauvres ? Grâce au secrétariat a été pour la statue dans le jardin des sœurs. Un mois plus tard,
international et à l’envoi d’une statue ! Grâce aussi aux dons que un enfant hindou a été admis avec des symptômes similaires.
l’on reçoit pour cette mission du Sanctuaire. Johnson depuis ses Les sœurs n’ont pas hésité à mettre une image sous l’oreiller et
12 ans, prie chaque soir la même prière à la Vierge des Pauvres ! à parler de Notre Dame de Banneux aux parents, même s’ils ne
Né dans une famille catholique (2,3% de la population en Inde pratiquaient pas la même religion. Le grand père a accepté de
est catholique), il a découvert la Vierge des Pauvres lors d’un lire une prière à la Vierge des Pauvres durant 9 jours et le même
passage à l’hôpital et cette rencontre l’a fort touché. La statue miracle s’est produit. Chaque fois que les parents passaient
a été initialement envoyée dans un couvent de religieuses, les devant la statue, ils la saluaient avec beaucoup de respect. En
sœurs missionnaires de la Reine des Apôtres et placée dans leur juillet 1955, un accouchement difficile et anormal se dessinait et
jardin dans la banlieue de Mumbai (anciennement Bombay), à le médecin prévoyait une mort certaine pour le nouveau-né. Au
Agashi. moment de se préparer pour l’opération, une sœur a envoyé deux
jeunes prier au pied de la statue de notre Dame. Et finalement,
Cet été, Claston recevait la visite de ses parents et beaux-parents.
« comme par miracle » avouait le médecin, l’accouchement s’est
Il a fait la surprise à son papa, âgé maintenant de 82 ans, de le
passé sans problème par voie naturelle et l’enfant se porte bien.
conduire à Banneux. Il a été impressionné par l’histoire de son
père car il n’en savait pas grand-chose. Johnson en racontant En 1967 a été crée la première école de langue anglaise dans
cela avait les yeux remplis d’émotion et elle se transmettait ! cette région dans le jardin des sœurs, englobant ainsi la petite
Un visage rayonnant, comblé de joie et plein de reconnaissance. chapelle. L’école Jean XXIII est devenue au fil du temps un
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U.I.P.
« Adieu »… et merci
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