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par
PAUL MONGOUR S. D. B.
1955
VERTUS THÉOLOGALES
LES SEPT SACREMENTS
SOUS LA HOULETTE DE JÉSUS
LES SEPT PÉCHÉS CAPITAUX
DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE
LE CULTE DE SAINT JOSEPH
Éditions Saint-Remi
– 2012 –
A Evelyne et Christiane
Guiseguerre qui aiment tant
les belles histoires
P. M.
NIHIL OBSTAT
Lyon, le 12 avril 1955
J. SIMÉON, S. D. B.
Cens. del.
IMPRIMI POTEST
H. AMIELH, provincial
Lyon, le 24 avril 1955
IMPRIMATUR
Lugduni, 21 aprilis 1955
EM. BECHETOILLE
ÉDITIONS SAINT-REMI
BP 80 – 33410 Cadillac
Tel/Fax : 05 56 76 73 38
www.saint-remi.fr
PETITE MISE AU POINT...
Puisse saint Jean Bosco, ce grand ami des jeunes, faire réaliser
à ces modestes pages, tout le bien que nous leur souhaitons !
P. M.
LYON-FONTANIERE, ce 9
mars 1955 en la fête de saint
Dominique Savio patron des
adolescents
I
Lecollège
fait que nous rapportons s'est passé le 29 mai 1875, au
de Lanzo fondé par Don Bosco près de Turin. Le
Saint venait de célébrer à l'Oratoire du Valdocco la fête de Notre-
Dame Auxiliatrice. Désireux de solenniser au maximum la clôture
du mois de Marie à Lanzo, Don Bosco s'y rendit accompagné de
la musique instrumentale et de la chorale. Dès qu'ils l'aperçoivent
les élèves accourent au-devant de lui, sourire aux lèvres. Il y a
cependant une petite ombre au tableau six de leurs compagnons
sont à l'infirmerie, atteints par la variole. Le docteur de
l'établissement a ordonné l'isolement strict dans une salle bien
chaude et le lit pour quelques jours. Mais puisque Don Bosco
vient, pensent les petits malades, tout n'est pas perdu. Nous lui
demanderons de nous bénir et il nous guérira ! Ainsi nous
participerons à la fête avec nos compagnons ! Pleins de confiance
en la toute-puissance du Saint, les garçons font apporter leurs
vêtements au pied de leur lit et demandent au Directeur de la
maison de faire venir Don Bosco. A peine les enfants
l'aperçoivent-ils qu'ils s'écrient : « Don Bosco, bénissez-nous,
guérissez-nous ! » Le bon Père sourit et leur demande : « Avez-
vous confiance en la Sainte Vierge ? — Oui ! » Répondent les
malades qui trépignent déjà d'impatience. « Eh bien, récitons
ensemble un Ave Maria. » Après cette brève prière Don Bosco
bénit les malades qui, les mains jointes sur leurs habits, lui
demandent : « Est-ce qu'on peut se lever maintenant ?
— Avez-vous confiance en la Madone, oui ou non ? répète le
Saint.
— Oui, oui ! Reprennent-ils en chœur.
— Alors, levez-vous ! » Et le Saint s'en alla...
Quelques instants après le Directeur de la maison remonte à
l'infirmerie pour constater l'effet produit par la visite de Don
LA FOI 7
2 UN MARTYR DE 12 ANS
3 LA PIERRE PRÉCIEUSE
Ilchrétienne
y avait dans la ville de Nisibe, en Orient, une femme
mariée à un païen honnête et travailleur. A force
d'économies ils étaient arrivés à amasser cinquante pièces
d'argent.
Un jour, le mari dit à se femme : « Si nous placions notre
argent ? Il nous rapporterait au moins quelque chose, tandis que
si nous le gardons nous risquons de le dépenser peu à peu et de
tout perdre. »
Sa femme lui répondit : « Si tu veux placer ton argent et en
tirer un bon intérêt, prête-le au Dieu des Chrétiens. » Le mari
demanda : « Où est-il le Dieu des Chrétiens pour que je lui porte
nos économies ? » Elle répondit : « Je te le montrerai et non
seulement tu toucheras des intérêts mais il doublera ton capital ! »
Elle prit alors son mari avec elle et l'emmena vers l'église
chrétienne. Cette dernière avait cinq grandes portes précédées
d'un large portique. Là se tenaient accroupis de nombreux
pauvres qui sollicitaient la charité des fidèles. Les montrant à son
mari la femme lui dit : « Si tu leur donnes ton argent c'est le Dieu
des Chrétiens qui le recevra car ils sont tous ses enfants. »
Aussitôt l'homme distribua généreusement ses cinquante pièces
d'argent puis, tout joyeux, rentra chez lui.
Trois mois plus tard, comme le ménage se trouvait dans la
gêne par suite du manque de travail, l'homme dit à son épouse :
« Le Dieu des Chrétiens ne nous a encore rien rendu et nous voici
sans argent ! Qu'allons-nous faire ? » « Va sous le préau où tu as
distribué nos économies, répondit la femme. Dieu te les rendra. »
L'homme partit aussitôt en courant vers l'église chrétienne. Arrivé
près de l'entrée il ne vit que des pauvres qui étaient assis comme
la première fois. Comme il se demandait auquel d'entre eux il
fallait demander de l'argent il vit à ses pieds, sur le pavé du préau,
une pièce de monnaie semblable à celles qu'il avait distribuées
trois mois auparavant. Il se pencha, la ramassa puis revint chez
lui. « Regarde, dit-il à sa compagne, je suis allé à ton église et voici
12 LES VERTUS THÉOLOGALES
Ilmoitié
existe à Turin une œuvre de charité qui occupe près de la
d'un des quartiers les plus populaires de la ville : le
Valdocco. Elle a été fondée par un prêtre très charitable, saint
Joseph Cottolengo, qui voulut l'appeler, par humilité, la « Piccola
Casa », c'est-à-dire la « Petite Maison » de la Providence. En fait
elle abrite des milliers de malades et d'infirmes, et la direction se
vante de faire marcher l'œuvre comme au temps du fondateur,
c'est-à-dire sans aucun livre de comptes ! L'unique trésorière de la
Maison, dit la Supérieure, est la Divine Providence sous le
patronage de laquelle elle est placée. Grâce à cette céleste
protection jamais jusqu'à ce jour rien n'a manqué aussi bien aux
malades qu'au personnel qui s'occupe d'eux.
Voici quelques faits qui se sont passés du vivant du Saint. Ils
montrent à l'évidence que Dieu veille sur les siens quand ils ont
vraiment foi en Lui.
Un jour la Mère Supérieure va trouver son directeur, l'air
soucieux. Elle doit, en effet, régler une note très importante et n'a
trouvé dans son tiroir que la modique somme de 20 francs. « Ah !
Dit le bon Père, vous n'avez que 20 francs !
— Et où sont-ils ?
— Dans ma poche, mon Père, répond la religieuse.
14 LES VERTUS THÉOLOGALES
— Faites-les voir !
— Les voici, dit la bonne sœur en les lui tendant. Le Saint
prend la pièce, la regarde puis dit : « C'est une très jolie pièce
savez-vous ! Nous allons la semer pour qu'elle en rapporte
d'autres semblables ! » Et avant que la Supérieure ait eu le temps
de faire le moindre geste, Don Cottolengo lança la pièce à toute
volée par la fenêtre ! La pauvre sœur ne sut si elle devait pleurer
ou se fâcher... Elle prit le parti de s'en aller... sous le regard amusé
du Saint qui voulait par ce geste lui donner une magnifique leçon.
De fait, en fin de soirée, il faisait appeler la religieuse et, ouvrant
un de ses tiroirs, qui quelques heures auparavant était
complètement vide, dit, en lui remettant la somme qu'elle
désirait : « Eh ! bien, ma sœur, n'avais-je pas raison ? Vous
voyez... ils ont poussé vos 20 francs ! »
En une autre circonstance le compte de l'hôpital se montait,
chez le boulanger, à 18.000 francs, somme importante à cette
époque, et le Saint n'avait pas le premier sou pour la payer. Le
boulanger commençait à perdre patience disant qu'il regrettait
d'avoir été trop confiant envers ce prêtre qui était sans doute un
saint mais ne semblait rien entendre au commerce. Comme il
causait de cette question avec une cliente, entre dans sa boutique
un inconnu qui lui dit : « Pourrais-je savoir combien l'hôpital
Cottolengo vous doit de pain, s'il vous plaît ? » Le boulanger,
dont la note était toute prête, la tend avec bonheur au visiteur.
« Bien, dit l'inconnu. Voulez-vous me faire une facture acquittée ?
Je vais vous en régler de suite le montant. » Le brave boulanger
s'exécute, n'en croyant pas ses yeux... Quand il eut payé le
visiteur, refusant de prendre la facture, dit simplement : « Portez-
la vous-même demain matin à Don Cottolengo. » Et il disparut
comme il était venu...
Le lendemain le boulanger était dans le bureau du Père, lui
tendant une facture acquittée ! Sans s'émouvoir le Saint lui dit :
« Vous voyez, mon ami, la Providence n'abandonne jamais ses
enfants ! S'il faut un miracle pour les tirer d'embarras, elle le fait !
Hier ni vous ni moi n'avions un sou... Aujourd'hui vous avez
18.000 francs et moi je n'ai plus de dettes ! Deo gratias ! »
LA FOI 15
LeAfrique,
philosophe Synesius ayant été élu évêque de Cyrène, en
trouva, en arrivant dans cette ville, un de ses
anciens compagnons d'études nommé Evagre, philosophe
comme lui. Malheureusement, ce dernier était païen et restait
profondément attaché au culte des idoles. L'évêque résolut, à titre
d'ami, de chercher à le convertir. Mais son camarade ne voulait
admettre aucune des vérités qu'il s'efforçait de lui expliquer.
Cependant, en raison de la grande amitié qui les liait depuis
longtemps, le saint évêque ne se découragea pas. Chaque fois qu'il
en avait l'occasion, il exhortait Evagre à étudier la religion
chrétienne, s'efforçant de le convaincre. Un jour enfin le
philosophe lui dit : « Parmi toutes les choses que vous enseignez,
vous chrétiens, il y en a une qui me déplaît particulièrement, c'est
celle-ci. Vous prétendez que ce monde un jour finira et qu'à ce
moment tous les hommes qui auront existé au cours des siècles
ressusciteront avec leurs corps. Avec cette chair nouvelle, dites-
vous, ils vivront éternellement et recevront leur récompense
auprès de Dieu. Vous ajoutez que celui qui a pitié du pauvre sur
la terre prête à Dieu lui-même ; que celui qui distribue aux
malheureux accumule des trésors dans le ciel ; que le centuple lui
est réservé par le Christ, avec la vie éternelle, au moment où il
mourra. Tout cela ne me paraît pas sérieux. Ce sont des fables ou
des plaisanteries.
L'évêque Synesius assura son ami que toutes ces croyances
étaient absolument vraies, qu'il les avait d'ailleurs fort bien
comprises et qu'il n'y avait rien en elles qui soit contraire à la
raison ou qui puisse faire sourire... Après de nombreuses
discussions, et pas mal de temps, l'évêque finit tout de même par
convaincre son ami. Evagre se fit baptiser avec ses enfants et tous
ceux de sa maison. C'était une magnifique conquête !
L’ESPÉRANCE 17
2 LE PETIT CHAT...
II L'AVARICE................................................................................... 194
1 LE COUP DE PIED DE L’ÂNE..................................................................... 194
2 LE FILET D'EAU BLEU ............................................................................... 197
3 JEAN L'OR ................................................................................................... 200
4 LE TOIT DU CLOCHER ............................................................................... 205
5 LE SONNEUR DU CROZET......................................................................... 208
III LA LUXURE ............................................................................... 214
1 LE PAUVRE PETIT JACQUES ...................................................................... 214
2 UNE ÉMULE DE MARIA GORETTI : JOSEFINA, MARTYRE DE LA PURETE
........................................................................................................................ 216
IV L'ENVI E..................................................................................... 222
1 UN VOL A LA CRECHE ............................................................................... 222
V LA GOURMANDISE.................................................................... 225
1 LE GÂTEAU DU CHEF DE GARE ............................................................... 225
2 LES FLACONS DE SOEUR MARGUERITE .................................................. 229
3 UN ESTOMAC HÉROÏQUE ......................................................................... 232
VI LA COLÈRE ................................................................................ 235
1 LE BEL EXEMPLE D'UN JEUNE SAINT ...................................................... 235
VII LA PARESSE.............................................................................. 238
1 JE PRÉFÈRE ÊTRE MANGÉ !...................................................................... 238
2 LE FILET DE HETTA .................................................................................. 240
3 LE PÈLERIN SANS COURAGE .................................................................... 243
V DÉVOTION À LA SAINTE VIERGE ............................................ 247
1 PUISSANCE DU SCAPULAIRE ..................................................................... 248
2 LA CONVERSION DE DÉROULEDE .......................................................... 251
3 UN SERPENT MYSTÉRIEUX ....................................................................... 254
4 UNE ERREUR PROVIDENTIELLE .............................................................. 256
5 TROIS « AVE » ET QUATRE LIONS ............................................................ 258
6 L'HOMME QUI AVAIT TUÉ SON DIEU ...................................................... 263
7 « J'AI TUE MON ENFANT !... » ................................................................... 265
8 TERRIBLE CHÂTIMENT D'UN SACRILÈGE ............................................... 270
9 UN PROFANATEUR PUNI ........................................................................... 272
10 MIRACULEUSE CONVERSION D'UN APOSTAT....................................... 274
QUELQUES MIRACLES ENTRE BEAUCOUP .......................... 281
1 JÉSUS, JE LE DIRAI A TA MÈRE ................................................................. 281
2 UNE CONVERSION SUIVIE D'UNE GUÉRISON ........................................ 283
3 LA PRIÈRE D'UNE PROTESTANTE ............................................................ 286
4 COMMENT UN INFIRME SORTIT DE SON LIT .......................................... 289
5 UN TÉMOIGNAGE BOULEVERSANT ........................................................ 291
6 PUISSANCE DE LA MÉDAILLE DEN.-D. AUXILIATRICE ......................... 294
7 UNE BÉNÉDICTION DE DON BOSCO ....................................................... 296
8 CURIEUSE GUÉRISON D'UN GÉNÉRAL .................................................... 298
320 TABLE DES MATIÈRES