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Sciences Bibliques, niveau III Jésus et les figures de styles

SOMMAIRE

SOMMAIRE……………...

……………………………………………………………………1

INTRODUTION……………………………………………………………………………

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QUELQUES FIGURES IDIOMATIQUES

AFRICAINES………………………………..3

QUELQUES FIGURES DE STYLE UTILISEES PAR JESUS DANS LA

BIBLE……...4

L’adynaton…………………………………………………………………………………

…..4

L’allusion……………………………………………………………………………………

…4

L’anaphore…………………………………………………………………………………

….4

L’antonomase………………………………………………………………………………

….5

La

correction…………………………………………………………………………………..

La

dérivation…………………………………………………………………………………..

Préparé et présenté par Vitalis Essala 1


Sciences Bibliques, niveau III Jésus et les figures de styles

L’épanalepse………………………………………………………………………………

…..7

L’épiphonème………………………………………………………………………………

…7

L’euphémisme……………………………………………………………………………

…...7

L’hyperbole…………………………………………………………………………………

…8

CONCLUSION……………………………………………………………………………

….9

INTRODUCTION

Le style est "l’art de peindre la pensée par tous les moyens que fournir le

langage" ; la figure est "un façonnement particulier du discours". La

figure de style peut donc se définir comme étant une couleur particulière

et efficace accordée à un registre pour marquer l’attention de son

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interlocuteur. Le Seigneur Jésus est la personne qui a utilisé plus de

figures de style que quiconque dans l’histoire de la littérature.

Dans Ses messages aux foules, Il s’arrangeait toujours à marquer Son

auditoire, par un procédé particulier et frappant. La figure la plus

répandue utilisée par Jésus est la parabole. A ses côtés, nous trouverons

bien d’autres figures de style dont quelques unes seront examinées tout

au long de cet exposé.

Toutes les cultures humaines connaissent l’usage des figures de style. La

culture africaine a plus évolué dans ce qu’on appelle les figures

idiomatiques.

L’idiome est une manière de dire quelque chose propre à une société, à

une culture. On peut aussi l’appeler jargon. Les idiomes africaines sont

parfois présentées comme étant des proverbes.

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QUELQUES FIGURES IDIOMATIQUES AFRICAINES

« Jeter la face en brousse ». On peut aussi dire « détourner la face de

quelqu’un ou de quelque chose » bref, refuser de porter les regards sur

un point.

« Manger la bouche ». Ceci se dit d’une personne qui n’arrive pas à

s’exprimer de façon claire. En bon Français ça se dit balbutier,

bredouiller, cafouiller, baragouiner…

« Jeter le maïs ». Les jeunes en savent davantage. On le dit pour exprimer

le processus par lequel quelqu’un fait des avances tacites ou implicites à

une personne dont il est amoureux. En Français on peut dire faire des

avances.

Si ces quelques formules idiomatiques expriment un message assez fort

et compréhensible dans la culture camerounaise, Jésus a aussi utilisé des

formules ou figures de styles qui se comprennent, en même temps par les

destinataires immédiats que par nous aujourd’hui.

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QUELQUES FIGURES DE STYLE UTILISEES PAR JESUS DANS LA

BIBLE

L’adynaton

C’est une sorte d’hyperbole. Cette figure tend à une exagération,

décrivant des faits inconcevables, et contredisant ainsi les lois de la

nature : « Mais quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas

ce que fait ta droite » (Matthieu 6 : 3).

Jésus se sert de cette figure pour décourager ceux qui cherchent toujours

à tirer gloire de leur charité. Il invite toute personne à faire preuve de

charité. Mais dans l’humilité. Car tout ce que nous avons, est un don de

Dieu. « Qu'as-tu que tu n'aies reçu? » (1 Corinthiens 4:7).

L’allusion

C’est "une référence implicite mais claire à une œuvre antérieure ou à

des éléments culturels notoires". « Il leur répondit: Lequel d'entre vous,

s'il n'a qu'une brebis et qu'elle tombe dans une fosse le jour du sabbat, ne

la saisira pour l'en retirer? » (Matthieu 12 : 11).

Jésus guérit l’homme à la main sèche le jour du sabbat. Il est confronté au

légalisme conformiste des pharisiens. Pour confondre leurs accusations,

le Seigneur fait allusion à une brebis en danger. Le véritable objectif ici

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est de dévoiler la conduite réglée qu’on affiche à l’extérieur, alors qu’à

l’intérieur c’est tout à fait autre chose.

L’anaphore

C’est une répétition d’un même élément en tête de plusieurs membres

successifs d’une structure littéraire. « Heureux les pauvres en esprit, car

le royaume des cieux est à eux!

Heureux les affligés, car ils seront consolés!

Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre!

Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés!

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde!

Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu!

Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu!

Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des

cieux est à eux!

Heureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera et

qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi »

(Matthieu 5 : 3-11).

Jésus-Christ utilise ce procédé pour communiquer les mystères de

l’amour de Dieu. Il nous invite ainsi à devenir participants de cet amour

dans ce monde pervers où même l’humilité, la bonté, les bonnes œuvres

sont objets de calcul. Il nous invite à poser des actes qui tendent

seulement, et exclusivement, à suivre Son exemple, sans aucun calcul

mesquin.

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L’antonomase

C’est une synecdoque, c’est-à-dire un style qui consiste à prendre la

partie pour le tout, le tout pour la partie, à désigner un individu par son

espèce, une espèce par l’un de ses individus, ou un individu par un

individu de la même espèce. « Désormais le Fils de l'homme sera assis à

la droite de la puissance de Dieu » (Luc 22 : 69).

Jésus est fils de Dieu. Il est Dieu. Mais il se désigne ici comme étant fils

de l’homme. C’est parce qu’Il incarna parfaitement la race humaine au

jour de Sa chair. Par ailleurs, Il précise qu’Il est désormais possible, à

nous les humains, de nous asseoir avec Dieu, parce que Lui Jésus vient de

rétablir le pont qui jadis fut brisé. Et pour preuve que nous avons repris

notre nature divine, le Seigneur nous confie la suite de Sa mission, qui

consiste à réconcilier l’homme avec Dieu : « Nous faisons donc les

fonctions d'ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous;

nous vous en supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec Dieu! »

(2 Corinthiens 5:20).

La correction

C’est "une reprise oratoire d’une idée qu’on vient d’exprimer et qu’on

corrige, nuance ou amplifie". « Mais l'heure vient, et elle est déjà venue,

où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce

sont là les adorateurs que le Père demande » (Jean 4 : 23).

Ici Jésus s’adresse à deux sortes de personnes. Il parle à ceux qui croient

que l’heure d’adorer Dieu est au futur : et Il dit "l’heure vient". Mais pour

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ceux qui sont affranchis par l’amour de Dieu et l’adorent déjà, Jésus dit

l’heure "est déjà venue".

L’interpellation est donc à chacun de nous. Sommes-nous de ceux qui

conjuguent les choses de Dieu au futur, comme si elles ne sont pas déjà

manifestées, ou sommes-nous de ceux qui vivent déjà le royaume de Dieu

comme étant citoyens de cieux ? La Bible dit : « Mais notre cité à nous

est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur

Jésus-Christ » (Philippiens 3 : 20).

La dérivation

En pure grammaire, le terme dérivation désigne l’action de former à

partir d’un autre mot en modifiant sa forme (le plus souvent par

adjonction d’un suffixe) et en le faisant changer de catégorie

grammaticale : le substantif netteté est dérivé de l’adjectif net, le verbe

actionner du substantif action.

En stylistique, la figure de style appelée dérivation consiste, elle, à

rapprocher dans le discours des termes qui appartiennent à la même

famille, c’est-à-dire qui sont construits sur la même racine. Mais

contrairement au jeu étymologique, elle ne met généralement en œuvre

aucun phénomène de polysémie. Elle vise une symétrie, un parallèle

frappant.

« … car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez

servis pour mesurer » (Luc 6 : 38).

Le substantif mesure et le verbe mesurer ne diffèrent que par le suffixe

qui est adjoint à une même racine : la parenté morphologique et

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phonétique qui les unit permet à Jésus de créer une rime qui souligne ici

l’insistance, ainsi que la double similitude voulue par le Seigneur dont la

perfection et la pureté font sentir au bigot, au débauché, à l’hypocrite,

bref aux humains leurs imperfections et leurs impuretés.

« Un semeur sortit pour semer sa semence » (Luc 8 : 5).

L’épanalepse

C’est une répétition simple d’un même mot ou groupe de mots, dont le

sens du mot choisi est essentiel. « En vérité, en vérité, je te le dis, si un

homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu… » (Jean

3 : 3-5).

Avec cette figure, Jésus anéantit l’incrédulité de Nicodème. Il le fait

également pour nous apprendre la sincérité dans Matthieu 5 : 37. Nos

actes et nos paroles ne doivent pas être dilués de fioritures.

L’épiphonème

C’est une remarque faite de portée générale, formulée dans un récit qui

en illustre la justesse. « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton

frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? » (Matthieu 7 :

3).

Jésus interpelle chacun ici sur la propension à juger autrui. Il montre par

là que l’acte de l’autre doit toujours se voir comme étant au-dessous de

notre propre péché. Le choix de Jésus est que chacun s’examine d’abord,

et soi-même d’abord.

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« Il glorifie les misérables en les sauvant » (Psaumes 149 : 9). Etre

malheureux et misérable, c’est désespérer de soi-même en prenant

conscience de sa propre impuissance ; c’est briser son propre cœur par le

sentiment d’une totale indignité personnelle. Et Jésus nous fait

comprendre que c’est ainsi qu’on accède aux vraies dispositions

intérieures qu’il sied d’avoir devant Dieu.

L’euphémisme

De deux mots grecs phémi qui signifie « je parle », et eu qui signifie

« bien, heureusement, sous de bons auspices ». Cette figure consiste à

parler sans utiliser aucun mot de mauvais augure. « O mon Père, s’il n’est

possible que cette coupe me soit épargnée… » (Matthieu 26 : 42). « Je

peux démolir le temple de Dieu et le rebâtir en trois jours » (Matthieu

26 : 61).

Par cette figure, Jésus parle de sa mort de façon voilée. Il parle de la

coupe de souffrance, et de la démolition du temple. Il faut se garder de

penser que l’euphémisme a quelque chose à voir avec l’hypocrisie qui a

cour dans les sociétés humaines où la cohabitation n’est possible que

grâce aux « non dits ».

Que fait-on souvent ? Chacun susurre à ses patrons tout le mal qu’il

pense d’eux, vouant aux gémonies les chefs. Les prévenus font tout pour

mettre en doute l’intelligence et l’honnêteté des magistrats. Nous

formulons des veux de bonheur et de santé aux gens que nous nous

garderons de secourir s’ils se roulaient de douleur à nos pieds. Nous

louons des talents dont nous avons mesuré la vacuité. Nous souhaitons la

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réussite des concurrents dont nous méditons avidement l’échec. Nous

embrassons chaleureusement des personnes auxquelles nous voudrions

refuser de serrer la main. Nous saluons nos supérieurs en nous baissant,

aussi bas que nous voudrions les voir tomber. Les jeunes assurent leur

respect aux vieux qu’ils voudraient éjecter très vite de leur siège. Les

vieux font semblant d’encourager les jeunes à les pousser vers l’hospice.

Les yeux fixés sur l’amant ou l’amante, l’homme ou la femme assure son

partenaire de toute sa fidélité.

L’esprit de Dieu sonde même les profondeurs des ténèbres de notre cœur.

L’euphémisme doit être un choix, pour ne pas blesser les sensibilités, un

choix pour ménager, pour interpeller l’incrédulité et non l’hypocrisie.

L’hyperbole

C’est une figure qui consiste à exagérer ou amplifier une idée ou un fait

pour produire une forte impression. « Si ton œil droit est pour toi une

occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi… » (Matthieu 5 : 29).

Par cette figure Jésus veut simplement montrer, sans sadisme,

l’importance que nous devons attacher à la perfection. Il s’agit de

considérer l’ampleur du sacrifice que nous devons faire pour assujettir

nos membres à l’Esprit de Dieu.

CONCLUSION

Jésus a utilisé plus de styles que quiconque dans l’histoire. Plus de 50.

Tous concouraient à faire passer le message, un message et des

messages. Selon l’audience, Il adaptait Son message par l’usage d’une

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figure de style compréhensible. Dans la communication de l’évangile, il

est conseillé d’utiliser des termes et des figures que l’audience peut

décrypter sans gros efforts. Sans cela, et seulement cela, le message de

l’évangile, qui rencontre déjà bien de difficultés à circuler de nos jours,

aura du mal à être saisi à sa juste valeur.

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