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Bab El-Oued, le 10

novembre 2012.

Monsieur le Président,

Je suis mère de trois enfants: Deux filles âgées de 12 et 10 ans, et un garçon


de 7 ans. J’habite avec mes enfants, dans la maison de ma mère, qui est, en fait,
une pièce-cuisine accueillant quatre autres personnes, dont ma mère est l'une.
Mon mari m’a abandonnée en 2004, alors que j’étais enceinte de quatre mois.

Aujourd’hui, mon petit garçon souffre d'asthme ainsi que des


malformations au nez lui causant des difficultés pour respirer. Etant donné ces
conditions misérables d’hébergement, j’ai introduit des demandes de logement,
sans avoir gain de cause. Une fois même, un responsable à la daïra de Bab El-
Oued m’a suggéré de porter plainte contre mon mari auprès de la justice, afin
de l'obliger à nous louer, à mes enfants et moi, un appartement.

C'est pourquoi, je m'adresse à vous pour vous demander d'intervenir et bien


vouloir m'aider à obtenir un logement à Alger où nous sommes nés, mes enfants
et moi. N’ai-je pas le droit dans mon pays d’accéder à un logement décent? Une
enquête sur place vous confirmera que je vous dis la vérité sur l’exiguïté du
studio de ma mère et sur le cauchemar quotidien que nous vivons.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes salutations


distinguées.

Mme Lamia
BENOUI.

Liberté; Mardi, 20
Novembre 2012.

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