DIFFERENCES

Auteur : Bikai Bi Mbila Leandre

TEL : +237 656-597-427 / 699-676-206
MAIL : LEANDREBIKAI89@GMAIL.COM
 SYNOPSIS

Alhadji Abba est l’héritier (fils unique) d’une grande

famille d’éleveurs au Nord Cameroun. Il rencontre Elsa Ngo
Nyobe (originaire du centre) sa 1ère femme à l’université de
Yaoundé II en 3ème année avec laquelle il fait un enfant hors
mariage (un garçon). Deux ans après leur mariage (régime
polygamique) il fait la rencontre de Marine Enow (originaire
de l’ouest et serveuse dans une boite de nuit) avec laquelle
il eut des jumeaux (garçon et fille). Lorsqu’Elsa découvrit
l’adultère de son mari elle exigea de lui un 2 ème enfant sinon
elle divorcerait. C’est alors que cette dernière engendra un
2ème garçon l’année d’après. Alhadji pris Marine en mariage
cette année là suite à des pressions de la part de celle-ci. A
la mort d’Alhadji, il laissa sic immeubles et une grande villa
(maison familiale) au quartier Essos dans la ville de Yaoundé.
D’après son testament les immeubles reviendraient aux enfants
de Marine et la maison familiale (d’une valeur de 200 millions
de FCFA) aux enfants d’Elsa. De retour d’Espagne les jumeaux
impulsés par leur mère feront tout pour s’accaparer de la
villa en vue de la revendre pour 400 millions de FCFA à un
Européen. Après l’obtention de son diplôme de médecin, le 1er
fils d’Elsa à qui reviendrait officiellement la villa (après
signature) perdit la vie dans un accident malencontreux la
veille de la signature du certificat de rétrocession de la
villa. Maxime et Dalila n’arriveront pas à leur fin car la
famille Abba (au Nord) sera informée à temps par la femme de
ménage. En définitive tout l’héritage sera rétrocédé à un
gestionnaire de biens désigné par la grande famille en accord
avec le Ministère public.

2
 NOTE D’INTENTION

Le Cameroun, Afrique en miniature, est riche de plus de

200 ethnies et traditions reparties sur l’ensemble du
territoire national. Cette richesse est malheureusement sous -
exploitée par ses dépositaires. En effet le tribalisme, le
népotisme, la cupidité, la jalousie et bien d’autres sont des
vices qui écornent la promotion du « vivre ensemble » malgré
les différences au Cameroun.

Nous pourrons le constater dans la famille d’Alhadji Abba

où ce dernier d’origine Foulbé prit pour épouses une Bassa et
une Bamiléké. Avant et après sa mort le climat familial est
conflictuel et marqué par les divisions. Malgré les efforts
consentis par Alhadji pour rétablir l’harmonie entre ses
épouses, raccorder les motivations des uns et des autres, le
mal persiste comme enraciné sur du marbre.

Or la famille est représentée comme la 1ère cellule sociale

à partir de laquelle émergeront des hommes utiles à la
société. Le père, la mère et les enfants vivant sous le même
toit devraient cultiver l’harmonie et la paix malgré leurs
différences d’origine et divergences d’opinion ou de culture.
C’est ainsi que la société, que nous pouvons considérer comme
« la famille des familles », sera constituée de citoyens
patriotes et promoteurs de leurs diversités culturelles et
traditionnelles. Par ailleurs « un mauvais arrangement vaut
mieux que le meilleur procès » ; en d’autres termes
s’entendre, à quelque condition que ce soit, vaut mieux que
plaider ou revendiquer. C’est la seule condition pour que nos
familles vivent dans l’harmonie et la paix malgré les
différences.

3
 CONTINUITE DIALOGUEE

I. LES PERSONNAGES
- Alhadji Abba : le mari polygame
- Elsa Ngo Nyobe : 1ère femme d’Alhadji
- Marine Enow: 2 ème femme d’Alhadji
- Robert : 1er fils d’Alhadji et Elsa
- Marcus : 2è fils d’Alhadji et Elsa
- Maxime et Dalila : Les jumeaux d’Alhadji et Marine
- Linda : Amie d’Elsa
- Mama Thérèse : la femme de ménage
- Imam Abba Ousmane : Oncle d’Alhadji
- Lamido Barka Bouba : Meilleur ami du père d’Alhadji
- Abdel Abba : père d’Alhaji
- Mbom Nyobe : père d’Elsa
- Christine Enow : mère de Marine
- M. Essomba : le notaire
- Commissaire Ottoulo : Principal No 3 de yaounde
- Maitre Simo : Président du TPI de yaounde
- Thomas : le vigil de la villa
- Intermèdes : les serveuses, officiers de police, la
population, etc…

4
CHAPITRE1 : La famille Abba

Le narrateur : Alhadji Abba (NA)

NA : Je suis né dans une famille d’éleveurs dans la région

du Nord Cameroun à Garoua. Mon père Abdel Abba possédait 84 ha
de terrain à Belel et était propriétaire de 17 hippopotames
Africa. J’ai grandi au lamidat de Garoua ; chaque jour je
faisais 16 heures d’étude coranique dans la mosquée Aladji
Pantami.Après mon baccalauréat série A4, mes parents m’ont
inscrit à l’université de Yaoundé II à Soa pour des études en
droit. Enthousiasmé à l’idée de vivre à Yaoundé j’ignorais
encore le monde dans lequel je devais m’installer.

CHAPITRE 2 : Alhadji, Elsa, Linda, Enseignant, trois camarades

NA : Trois ans après mon arrivée à Yaoundé, j’étais en 3è

année licence en droit. Nous étions en salle de conférence ce
jour là lorsque l’enseignant répartit les groupes de travaux
dirigés pour le compte du second semestre.

Enseignant : Cette année l’examen pour l’obtention de votre

diplôme sera scindé en deux : l’examen écrit 80% et les
travaux dirigés 20%. Voici les listes je vous ai reparti de 06
étudiants par groupe.

NA : J’étais dans le 6è groupe, nous devrions nous rencontrer

tous les jeudis.

Elsa : Je propose que l’on se retrouve chez moi pour

travailler

Linda : Moi je n’y vois pas d’inconvénients. En plus c’est

prêt de ma « piole »

Un camarade : Je suis d’accord et toi Alhadji

NA : Pendant qu’il parlait moi je restais admiratif de la

beauté de Elsa

Linda : Eh Alhadji on te parle !

5
Alhadji : Euh oui je m’excuse, c’est d’accord

NA : La semaine d’après je ne manquais pas de signifier mon

amour à Elsa après les études

Alhadji : Elsa je peux te parler un instant ?

Elsa : oui qu’y a-t-il ?

Alhadji : Je voudrais que tu saches que je suis très attiré

par ta beauté

NA : Elsa rougit presque, mais elle ne l’afficha pas

Elsa : Pff, merci bon à demain

NA : J’avais un véhicule à ma disposition

Alhadji : D’accord à demain, mais permets-tu que je vienne te

prendre demain pour aller en cours ?

Elsa : Demain je sors vers 05h et je ne vais pas en cours

Alhadji : excuses moi d’insister

Elsa : BOF ! C’est d’accord si tu insistes, d’ailleurs j’aurai

des courses à faire toute la journée

Alhadji : Ca me va

NA : Et c’est alors que nos rapports se renforcèrent de jour

en jour. J’usais de tous les moyens à ma disposition pour lui
faciliter la vie. Finalement nous sommes sortis ensemble et
vers la fin de l’année Elsa portait une grossesse de moi. Je
me rendis chez son père pour la doter. Jai nommé mon garçon
Robert Abba.

CHAPITRE3 : Alhadji, Elsa, Marine, Abdel Abba, Imam Abba

Ousmane, Lamido Barka, les serveuses, intermèdes

NA : Après l’obtention de ma licence en droit, je pris la

décision d’investir dans l’immobilier. Pour obtenir des effets
6
bancaires, je devais présenter une carte de mariage légalisé
conforme. C’est alors que je demandai Elsa en mariage et elle
accepta. Nous étions dans la villa de mon père à Yaoundé.

Alhadji : Ecoute Elsa, tu sais que je t’aime et j’aime notre

fils. Veux-tu m’épouser ?

Elsa : Oui je le veux

NA : Annonçant la nouvelle à mon père le lendemain, il me

reprit au téléphone.

Abdel : Cette fille est de quelle région ? Est-elle

musulmane ?

Alhadji : papa, Elsa est une Bassa de la région du centre

département nyong ekélé

Abdel : Mon fils as-tu au moins le souci de pérenniser nos

traditions ? Cette fille n’est pas musulmane !!

Alhadji : Elle est d’accord pour s’islamiser, je veux ta

bénédiction

Abdel : C’est compris. Soyez bénis vivez heureux

Alhadji : Merci papa

NA : Mon père était très vieux et il ne pouvait pas se

déplacer pou le mariage, son frère Ousmane devait le
représenter. Le jour du mariage fixé, tout se déroulait pour
le mieux ; j’avais signé pour le régime polygamique. La
célébration était grandiose. Le soir à l’hôtel, avant de se
retirer avec ma femme pour la lune de miel, je m’entretins
avec mon oncle.

Imam Abba : Ton père te félicite pour ton mariage, et moi

aussi

Alhadji : J’en suis honoré mon oncle

Imam Abba : Ton père est déjà âgé, lorsqu’il mourra tu seras
héritier de tous ses biens entant que fils unique légitime

NA : Il m’imposa les mains. Le Lamidot Barka était aussi

présent

Lamidot Barka : Souviens toi mon fils, ta femme doit

s’islamiser et porter le nom de Abba au plus tard dans 03

7
jours. Selon la tradition musulmane vos enfants seront aussi
musulmans et si tu prends une autre femme idem

Imam Abba : Nous veillerons à cela rigoureusement

NA : Après cela je pris ma femme et nous partîmes pour 02

jours dans un endroit discret.

Deux ans après notre mariage, j’étais devenu un entrepreneur

immobilier vedette. J’étais parvenu à élever 06 immeubles dans
la ville de yaounde. Je fréquentais régulièrement les boites
de nuit pour rencontrer des clients potentiels, conclure des
marché, bref pour les affaires. Mais un soir je me rendais à
la Sanza night club où je fis la connaissance d’une jeune
serveuse.

Alhadji : S’il vous plait, Mlle

Serveuse : Oui monsieur, vous désirez

Alhadji : Je voudrais un tango au citron

Serveuse : D’accord Mr, je vous le fais parvenir

NA : Celle qui vint me servir était différente des autres.

C’était mon style de fille, pourquoi pas, une nuit ca ne tue
pas.

Marine : Voilà Mr, un tango au citron

Alhadji : Pouvez-vous me rendre un service ?

Marine Je vous écoute

Alhadji : Pouvez-vous me rendre un service ?

Marine : je vous écoute

Alhadji : J’ai besoin de parler à quelqu’un, avec vous en

fait. Je suis prêt à payer pour cela

Marine : Mr c’est que, euh, ca ne dépend pas de moi

Alhadji : Ne vous inquiétez pas pour votre emploi, je vais en

parler à votre boss. Venez avec moi

NA : C’est alors qu’elle retira son tablier et me suivit sans

dire mot

NA : Je pris une chambre d’hôtel pour un an et après cette

nuit là, nous faisions l’amour presque tous les weekends. Six

8
mois plus tard elle tomba enceinte des jumeaux. Ma femme
n’était pas au courant de cette aventure jusqu’au jour où sa
copine Linda qui travaillait dans un restaurant en face me
surpris avec Marine entrant dans l’hôtel.

Elsa : Où étais-tu ?

Alhadji : Je sors du boulot c’est quoi cette question ?

Elsa : Ah bon ? C’est comme ca que tu me réponds ? Regarde

cette photo, c’est qui ?

Alhadji : D’où sors-tu ces photos ? Tu m’espionnes

maintenant ?

Elsa : Ah ! Je te conseille de tout me dire ou c’est le

divorce. Et je prendrai ¾ de tes biens

NA : Elle était plus que sérieuse alors je ne voulais pas de

scandale dans ma famille. Je lui avouai tout y compris la
grossesse de Marine.

Elsa : Qu’as-tu fais Alhadji ?!!Je ne te satisfais pas assez ?

(en pleures)

Alhadji : C’étais un accident, tu ne manqueras de rien chérie,

et saches que je t’aime. Jamais je ne cesserai de t’aimer

Elsa : Alors si tu m’aimes vraiment fais moi un 2è enfant

avant l’accouchement de ces batards, sinon je divorce

NA : Je cédai au chantage pour préserver le nom de ma famille.

Deux mois après j’appris que mon père mourut, je me déplaçai
pour son enterrement. Amon retour Marine m’annonça avoir mis
au monde des jumeaux. Elsa aussi était enceinte.

Marine : Quoi ?? Encore ?? ca en fait deux ? Je te conseille

de me marier au plus vite ou sinon je te traine en justice
pour refus de prise en charge de ses enfants

Alhadji : On n’est pas obligé de se marier, voyons !!!

Marine : Ca ne va pas ?! Tu m’enceintes, des jumeaux ?!! Et tu

ne veux pas assumer ?

Alhadji : Arrêtes Marine, c’est d’accord, mais je le fais pour

mes enfants ok ?

NA : A partir de ce jour, ma vie devenait un véritable enfer.

Elsa accoucha un garçon ; je l’appelai Marcus Abba. Je vivais

9
dans la maison familiale avec mes deux femmes et mes quatre
enfants.

CHAPITRE 4 : Elsa, Marine, MBOM, Christine, Mama Thérèse,

Thomas

NA : Robert mon 1 er garçon faisait des études de médecine à

l’université des Montagnes, il était en 5ème année. Après leur
Baccalauréat A et B, j’envoyais Maxime et Dalila pour des
études en Allemagne. Marcus triplait la classe de 1 ère et
trainait dans les ghettos, les salles de jeux et de boissons.
C’est lui qui constituait ma principale préoccupation.

Elsa : Bonjour papa (au téléphone)

Mbom : Bonjour ma fille, ca va chez toi ?

Elsa : Ah ! un peu, seulement mon fils Marcus qui m’inquiète.

Il ne va plus en cours, il passe ses journées dehors…

Mbom : Voilà ce qui arrive lorsqu’on a un mari irresponsable

Elsa : Pourquoi tu accuses mon mari ?

Mbom : Je t’avais bien prévenu, les musulmans sont comme ca.

C’est sûr qu’il est entreint de grossir une 3è fille pendant
que ton fils se perd

NA : Alors que Elsa était au salon, Marine et Christine

arrivèrent

Marine : Que fais-tu ici ? Ton enfant a vendu tous les

appareils de cette maison

Elsa : C’est toi qui n’a rien à faire ici, sors de chez moi
prostituée

Christine : Vous les Bassa vous ne savez pas respecter les

gens. Regarde ma fille ses enfants son en Europe et lorsqu’ils
reviendront ils prendront tout ici

NA : Mbom était encore en ligne

Elsa : Papa je te rappel

10
Mbom : Y a-t-il un problème ?

Elsa : Mama Thérèse vient là

M. Thérèse : Oui Madame

Elsa : Tu travailles dans cette maison depuis plus de 15ans

déjà. Qui est la 1ère femme de M. Abba ?

M.Thérèse : Vous Mme

Marine : Ah dégage, ménagère tu connais quoi, en tout cas Mama

allons avant que…

Elsa : Avant que quoi ! Hein ??! Viens ici, que je te corrige

NA : Christine alla raccompagner sa mère. Des scènes pareilles

étaient récurrentes chez moi.

CHAPITRE5 : Alhadji, M. Essomba, Marine, Maxime et Dalila

NA : Les conflits se répétaient à la maison : bagarres,

injures, querelles, c’est à croire que l’on assistait à une
guerre civile entre Bassa et Bamiléké. J’évitais d’intervenir
car j’avais trop à faire. Mon médecin m’annonça d’ailleurs que
je souffre d’un cancer des poumons et qu’il ne me restait plus
qu’un mois à vivre. J’appelai alors le notaire.

Alhadji : Bonjour Monsieur (au cabinet du notaire)

M. Essomba : Comment allez-vous ? Et la famille ?

Alhadji : Ah ! Moi je viens pour une situation désespérée

M. Essomba : Je vous écoute qu’y a-t-il ?

Alhadji : Je souffre d’un cancer des poumons avancé et il ne

me reste plus qu’un mois à vivre

M.Essomba : ouah M. je suis navré

Alhadji : Je veux faire mon testament. Voici comment sera

reparti mon héritage

NA : Le notaire et moi avons travaillé toute la journée.

De retour à la maison pour annoncer la nouvelle à mes épouses,

je ne trouvais que Marine
11
Marine : Tu es rentré chéri ?

Alhadji : Il faut que je te parle, où est Elsa ?

Marine : Probablement chez son amant

Alhadji : Arrêtes moi ca ! Vous passez le temps à vous

insulter alors que votre mari est mourant

Marine : Quoi ? Que veux-tu dire ?

NA : C’est alors que Elsa arriva et je leur expliquai de quoi

il s’agit sauf à propos du testament. Deux heures après, je
surpris Marine au téléphone avec ses enfants en Allemagne.

Marine : Votre père est mourant il faut que vous rentriez

urgemment

Dalila : Mais Mama en quoi notre présence changerait les

choses ?

Marine : Je veux qu’à votre retour, nous nous accaparions de

tous ses biens pour les revendre

NA : Lorsque j’entendis cela je tombai à terre et mourut de

crise cardiaque. Ma mort était certes prévisible mais c’est la
détresse qui l’a précipitée lorsque j’appris l’infamie qui se
préparait. Mon deuil fut célébré à yaoundé dans ma villa mais
je fus inhumé à Garoua en présence de toute ma famille.

Une semaine après, M. Essomba convoqua mes épouses et mes

enfants pour la lecture officielle de mon testament.

Maxime : D’où vient-il que la ville de mon père revienne aux

Bassa ?

M. Essomba : Mr, veuillez vous asseoir. Vous devez comprendre

qu’il s’agit de la dernière volonté du Sieur Alhadji Abba.
Respectons sa mémoire

Dalila : Mais monsieur, vous êtes sûr de ne pas commettre

d’erreurs ?

M. Essomba : Tout est dit comme prévu, respectez la mémoire de

votre père. Les six immeubles vous reviennent mais la maison
familiale à Robert le 1er né

Marine : Ca ne va pas se passer comme ca

12
CHAPITRE 6 : Marine, Maxime et Dalila, Mama Thérèse, Robert,
Elsa

NA : Du haut du ciel je regardais ma famille s’entredéchirer

sans moyen de prévenir les uns et les autres sur le plan
machiavélique de ma 2è femme. Mon fils Robert était en
dernière année d’études, il vivait dans la maison familiale
avec sa mère, son petit frère et Mama Thérèse. Maxime et
Dalila ainsi que leur mère quittèrent volontairement la villa
pour résider dans un des immeubles.

Marine : Mes enfants le moment est venu pour vous de rentre

en possession du titre de propriété de la villa.

Maxime : Ne t’inquiète pas Mama, j’ai un plan. Robert doit

apposer sa signature la semaine prochaine n’est-ce pas ! Mais
il n’en sera pas ainsi

Dalila : T’as prévu quoi

Maxime : J’ai déjà trouvé un acheteur potentiel pour la villa,

un Français

NA : Soudain le téléphone portable de Marine sonna

Marine : Allô c’est qui ?

Robert : C’est Robert Abba, bonjour Mama

Marine : Je ne suis pas ta mère, et d’ailleurs tu m’appelles

pourquoi

Robert : Excuses moi de te déranger, mais j’aimerais vous

invitez tes enfants et toi

Marine : Vous les enfants d’aujourd’hui !! Quel manque de

respect !! Tu m’invites chez moi ???

Robert : Je souhaite qu’on fasse la paix, je ne cautionne pas

la division, cette maison appartient à tous les Abba

Marine : Non, rectificatif, vous vous n’avez rien

Maxime : c’est qui ?

Marine : Robert, allons là-bas, ils vont m’entendre

13
NA : Le soir arrivé, ils étaient tous réunis au grand salon
excepté Marcus.

Robert : Bonsoir à tous, je vous ai réunis ce soir afin de

laver le linge sal en famille. Mama Thérèse tu es dans cette
maison depuis très longtemps. As-tu quelque chose à dire ?

M. Thérèse : Mon patron, paix à son âme, vous aimait tous. Il

n’a jamais voulu de division dans cette famille

Marine : Laisse-moi ca. Tu veux défendre tes frères côtiers.

Je suis sûr que le testament là est un faux

Maxime : De toute façon restez avec, vous aurez de mes

nouvelles

M.Thérèse : Mon fils, maxime, respecte la volonté de ton père

Marine : Toi là c’est quoi ! T’es qui ici ? Rentre dans tes
casseroles

Elsa : Je t’interdis de lui parler comme ca, c’est toi qui la

paie ?

Marine : Toi là je ne t’ai pas téléphoné, sale profiteuse

Elsa : Attends je vais te faire profiter de mes griffes

Elsa : Attends je vais te montrer de quoi je suis capable

NA : Mon fils Robert essayait en vain de les réconcilier ;

toutes les concertations se terminaient toujours par la
bagarre.

CHAPITRE7 : Maxime, Marcus, Commissaire Ottoulou, Maitre Simo,

intermède

NA : Maxime réfléchissait comment faire mourir Robert avant le

jour de la signature. Il pensait à faire trafiquer son
véhicule afin d’occasionner un accident fortuit. La veille de
son rendez-vous chez le notaire, Robert fut victime d’un
accident de la route, il mourut dans son véhicule en plein
cœur de la cité capitale. Les résultats de l’enquête
signifiait un défaut de conduite de sa part.

Marcus : On a tué mon frère (dans la villa, entreint de fumer

de l’herbe). Je crois savoir qui c’est dailleurs

14
NA : Aussitôt Marcus se rendit) Odza chez Maxime et Dalila

Maxime : Que fais-tu ici ?

Marcus : Tu as tué mon frère, je le sais

Maxime : Mais tes débile toi, pour qui tu te prends ?

Marcus : Assassin, je le prouverai

Maxime : Sors de chez moi, fumeur de chanvre

NA : Aussitôt Marcus le frappa et s’enfuit. Quelques temps

après Maxime porta plainte au commissariat central no3. Marcus
fut interpellé et arrêté pour agression physique et
diffamation de nom. Il devait séjourner à la prison centrale
de kondengui en détention administrative.

Président Simo : Mr Marcus Abba (au tribunal) vous êtes accusé

d’avoir agressé physiquement et verbalement votre frère ici
présent Maxime Abba. Vous serez mis en détention
administrative avec 10 000 000fcfa de caution. La séance est
levée.

NA : C’est ainsi que Marcus se retrouva à kondengui. Dès lor s

le champ était libre pour les jumeaux. Ils s’installèrent dans
la villa et commencèrent les démarches pour la vente.

Elsa : Même si je n’ai plus personne, j’ai encore mon Dieu

Dalila : HAHAHA, me fais pas rire la vielle, va donc habiter à

l’Eglise et nous emmerde plus

NA : Elsa s’en alla en pleurant

M. Theresa : Mme pourquoi pleurez-vous ?

Elsa : Marcus est en prison, Robert a été assassiné, je suis

perdue, en plus ils vont revendre la maison

M. Thérèse : Quoi ?? Mais il faut les dénoncer au nord !!

Elsa : Depuis la mort d’Alhadji, sa famille m’a banni.

M. Thérèse : Ne vous inquiétez pas, moi ils me connaissent

depuis fort longtemps, ils m’écouteront

NA : Aussitôt M. Thérèse appela mon oncle pour le mettre au

courant

15
Imam Abba : Je me doutais bien de quelque chose. Mais venant
de toi, que je connais fidèle, toi qui as toujours été avec
cette famille, je le confirme aujourd’hui. Mais ce que je veux
comprendre, de quoi est mort mon neveu ?

M. Thérèse : Il est mort de chagrin, il était au courant des

projets de sa femme

Imam Abba : Ne t’inquiètes pas je prendrai des mesures

conséquentes.

NA : Une semaine après des officiers de police suivaient les

faits et gestes de Maxime et sa sœur. Par un jeu de relations,
l’Imam Abba les fit arrêter dans un hôtel en flagrant délit de
négociation avec leur acheteur potentiel.

Commissaire Ottoulou : Vous êtes en état d’arrestation

veuillez nous suivre au poste

Dalila : Mais de quoi sommes nous accusé ?

Maxime : Qui vous envoie ?

Commissaire Ottoulou : Montrez moi ces documents ; c’est bien

cela, vous êtes entrain de vendre la maison de votre père !!
Sans l’accord de sa famille !! Saviez-vous que cette villa est
l’héritage du feu Alhadji Abba ? Qu’il a reçu de votre grand-
père ? J’ai un mandat d’arrêt contre votre mère et vous en
coaction. Officiers arrêtes les.

NA : Marine et ses enfants furent reconnus coupables pour

tentative d’expropriation frauduleuse, homicide involontaire
et meurtre prémédité. Ils ont été condamnés pour 15 ans
d’emprisonnement ferme sans possibilité de faire appel. Marcus
fut libéré sur caution et remis à sa mère.

L’Imam Abba Ousmane convoqua une grande réunion de

famille. Il en sortit que tout l’héritage sera rétrocédé à un
gestionnaire de biens, en accord avec le Ministère public, à
savoir Mama Thérèse. Elle fut récompensée pour sa fidélité et
sa bravoure. Elsa et Marcus demeuraient dans la villa avec la
nouvelle propriétaire.

16
17
18
19
20
21